Vous êtes sur la page 1sur 71

TABLE DES MATIERES

Préface .............................................................................................................................. 2
Introduction ........................................................................................................................ 4
Recommandation 1 : Manger varié et équilibre ......................................................................... 6
Recommandation 2 : Consommer les aliments riches en vitamines et en mineraux ................... 13
Recommandation 3 : Consommer rationnellement les huiles et les graisses ............................. 28
Recommandation 4 : Manger moins salé ............................................................................... 32
Recommandation 5 : Manger du sucre de manière sélective ................................................... 34
Recommandation 6 : Boire suffisamment de l’eau potable ...................................................... 36
Recommandation 7 : Comment cuire les aliments .................................................................. 38
Recommandation 8 : Comment garder les aliments sains ........................................................ 40
Recommandation 9 : Comment devrait s’alimenter une femme en âge de procréer ................... 42
Recommandation 10 : Comment alimenter le nourrisson et le jeune enfant ............................... 46
Recommandation 11 : Quelle alimentation pour des enfants en âge scolaire ............................ 49
Recommandation 12 : Quelle alimentation pour les adultes et les personnes âgées .................. 52
Recommandation 13: Quelle alimentation pour personnes malades ......................................... 55
Annexe 1 : Pyramide alimentaire du Cameroun .............................................................. 58
Annexe 2 : Récapitulatif des principaux conseils hygieno-diététiques ................................ 60
Annexe 3 : Quelques recettes d’alimentation de complément pour nourrisson et jeune enfant
....................................................................................................................................................... 62
Annexe 4 : Quelques recettes d’alimentation de complément pour adolescent et adulte ....... 66
Remerciements ................................................................................................................. 70
Equipe de rédaction .......................................................................................................... 71

1
PREFACE
En 2016, les Nations Unies ont adopté
un nouveau programme intitulé «Programme
de développement durable à l’horizon 2030»,
qui met un accent particulier sur l’élimination
de la faim, la sécurité alimentaire,
l’amélioration de la nutrition et la promotion
d’une agriculture durable.
Au cours de ces dernières années, le
Gouvernement a consenti de nombreux efforts
dans le domaine de la sécurité alimentaire,
lesquels ont permis à notre pays l’atteinte de la
cible 2 de l’Objectif du Millénaire pour le
Développement (OMD) N°1: Réduire de
moitié, entre 1990 et 2015, la proportion
de la population qui souffre de la faim.
Ces efforts ont été couronnés par une
distinction décernée au Cameroun en 2016 par
l’Organisation des Nations Unies pour
l’Alimentation et l’Agriculture.
Malgré ce résultat fort remarquable, une large proportion de la
population souffre encore de différentes formes de sous-nutrition au
Cameroun, auxquelles s’ajoutent les maladies dues à la suralimentation. Cette
situation, en partie tributaire d’une consommation alimentaire inadéquate,
aggrave la mortalité et la morbidité chez les couches vulnérables, notamment les
enfants d’âge préscolaire et les femmes enceintes et allaitantes. Au-delà des
souffrances et des difficultés individuelles qu’ils causent, ces fléaux impactent
négativement notre économie.

C’est pourquoi le Gouvernement de la République s’est résolument


engagé à l’atteinte de l’Objectif de Développement Durable N° 2 qui vise à
assurer la sécurité alimentaire, améliorer la nutrition et promouvoir
l’agriculture durable. La vision du développement national, contenue dans le
DSCE, ambitionne de faire du Cameroun un pays émergent, démocratique,
prospère et uni dans sa diversité et qui assure à sa population une nutrition
optimale à l’horizon 2035. Pour ce faire, il a été élaboré, pour la période 2016-
2021, une politique nationale d’alimentation et de nutrition, assortie d’un plan
opérationnel.

2
Pour la mise en œuvre de ce dispositif, un Comité interministériel de
lutte contre la malnutrition, élargi aux partenaires œuvrant dans ce domaine, a
été mis en place, sur les Très Hautes Instructions du Chef de l’Etat, à l’effet
de coordonner, sous l’impulsion du Chef du Gouvernement, l’ensemble des
initiatives nationales et internationales entrant dans le cadre de cette croisade.

Le déficit de communication et d’informations en matière d’alimentation


et de nutrition identifié comme l’une des causes de la malnutrition, il est apparu
impérieux pour le Comité, d’élaborer un guide alimentaire et de le mettre à la
disposition des populations.

La présente plaquette a pour vocation de servir de socle et de boussole


pour la prévention des différentes formes de malnutrition au Cameroun. Elle fera
l’objet de la diffusion la plus large possible et sera accompagnée d’une gamme
de programmes et matériels d’éducation dérivés, l’ambition étant de toucher
tous les publics.

L’élimination de la malnutrition dans notre pays est une priorité


constante du Président de la République, Son Excellence M. PAUL BIYA qui
déclarait déjà dans son discours à la nation le 31 décembre 2003 « aussi
longtemps qu’un camerounais ne mangera pas à sa faim, qu’il n’aura pas accès
à l’éducation, qu’il ne recevra pas les soins auxquels il a droit, notre tâche ne
sera pas terminée ».

Je lance un vibrant appel à tous pour qu’ensemble, nous nous


engagions pour le combat final contre la malnutrition au Cameroun.

Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement,

Philémon YANG

3
INTRODUCTION
S’alimenter est un geste banal mais fondamental pour être en bonne santé.
Le Cameroun, Afrique en miniature, aux sols très fertiles, associés à la diversité
climatique, dispose d’une gamme très variée de denrées alimentaires. Cependant,
le pays fait face au double fardeau de la sous-nutrition (malnutrition aiguë,
anémie, carence en vitamine A et en Zinc, le retard de croissance), les maladies
cardiovasculaires, le diabète et des maladies émergentes chez les enfants de
moins de cinq ans, les femmes en âge de procréer et la population adulte.

La sous-nutrition résulte de la maladie, d’un régime alimentaire inadéquat


ou de la combinaison des deux facteurs. La sous-nutrition se caractérise par une
carence durable ou un déficit de l’absorption (mal absorption) d’un ou plusieurs
éléments nutritifs importants, normalement apportés par une alimentation variée
et équilibrée.

Le régime alimentaire inadéquat est lié à la méconnaissance de la valeur


nutritive des aliments, le poids des traditions, les us et coutumes, l’insécurité
alimentaire. Il se caractérise par une alimentation pauvre et insuffisante en
éléments nutritifs nécessaires pour satisfaire les besoins quotidiens des
populations.

Au Cameroun, le pourcentage d’enfants de 6-23 mois qui reçoit les


aliments de 4 groupes différents, demeure faible (32,9%) (Multiple Indicators
Cluster Survey « MICS » 2014). La prévalence du retard de croissance ou
malnutrition chronique chez les enfants de moins de 5 ans a connu une
augmentation significative, passant de 24,4% en 1991 à 31,7% en 2014. La
malnutrition aiguë touche 5,2% d’enfants de moins de 5 ans, tandis que l’anémie
touche 60% de cette population (Enquête Démographique et de Santé « EDS » /
MICS 2011). De même, 34,4% d’enfants âgés de 1 à 5 ans sont affectés par la
carence en vitamine A. Le déficit en zinc touche près de 69,1% d’enfants de
moins de 5 ans. Par ailleurs, près de 17 % d’enfants souffrent de carence en
acide folique et 28,1% de la carence en vitamine B12 (Fortification Rapid
Assessment Tool « FRAT »).

La malnutrition des femmes est également préoccupante. En effet, 77%


d’entre elles présentent un déficit en zinc, 40% sont anémiées, 21% ont des
faibles réserves en vitamine A et 28,6% souffrent de carence en vitamine B12
(FRAT 2009).

4
Sur le plan de la suralimentation et des troubles associés, une part
considérable de la population souffre d’obésité et des maladies chroniques
associées telles que le diabète, l’hypertension et les maladies coronariennes. Elle
se caractérise par une consommation excessive et déséquilibrée de graisses
animales, de l’huile en général, d’alcool, de sel, de sucre, etc... La prévalence de
l’hypertension artérielle est de 29,7% chez la population générale, tandis que celle
de l’obésité est de 6,7% chez les enfants de moins de 5 ans (MICS 2014). Le
surpoids quant à lui affecte 21,5% des femmes, contre 10,7% pour l’obésité. Les
maladies cardiovasculaires responsables de 11,56% de la mortalité
représentaient la deuxième cause de décès au Cameroun en 2013.

La malnutrition engendre de graves conséquences sur la santé et


l’économie du Cameroun. Sur le plan sanitaire, elle est l’une des causes de
morbidité et de décès chez les enfants de moins de 5 ans, l’atteinte du
développement intellectuel, la réduction de la capacité de production. Chez
l’adulte et le sujet âgé, la malnutrition engendre de nombreuses maladies telles le
diabète, l’hypertension artérielle, la baisse de l’immunité, la perte de poids,
l’anémie, des troubles physiologiques divers, les complications gynécologiques.
Elle augmente le risque de mortalité, affecte les capacités fonctionnelles et
cognitives, le processus de guérison et la qualité de vie. Sur le plan économique,
la malnutrition représente un fardeau important pour la société car les
complications médicales augmentent les frais de soins. Selon la Banque
Mondiale, le Cameroun perd environ 354 milliards de francs CFA chaque année à
cause de la malnutrition.

Face à cette situation préoccupante, il apparait urgent de communiquer et


de sensibiliser. C’est pour cela que ce Guide a été conçu. Il a pour but de
sensibiliser les populations camerounaises sur la valeur alimentaire et
nutritionnelle des aliments, fournir des indications sur les mesures de prévention
de certaines pathologies liées à l’alimentation, préciser les mesures hygiéno-
diététiques à mettre en place à travers des messages éducatifs simples, afin de
permettre aux populations d’opérer des choix judicieux et utiles pour leur
alimentation. D’autant que la promotion d’un mode de vie sain à travers un bon
régime alimentaire, contribue à une meilleure santé.

Le présent guide revêt la forme d’une plaquette de 13 recommandations


qui adressent chacune une problématique liée à la bonne alimentation des
principaux groupes cibles.

5
RECOMMANDATION 1 : MANGER VARIE ET EQUILIBRE

Manger «varié et équilibré » est vital pour assurer une bonne santé. Au
cours d’un repas, il est nécessaire de combiner plusieurs catégories d’aliments
afin de garantir une bonne santé et du plaisir de manger.

Manger « varié » c’est diversifier, alterner au sein d’un même groupe pour
éviter la monotonie car aucun aliment au monde ne peut contenir tous les
éléments nutritifs nécessaires à l’homme.

Manger « équilibré » c’est consommer à chaque repas et en quantité


suffisante des produits sources d’énergie, de protéines, de vitamines, de
minéraux, auxquels s’ajoutent les fibres alimentaires et l’eau.

Cet équilibre alimentaire et la variété des aliments disponibles sont la clé


d’une bonne nutrition.

Un menu varié et équilibré doit apporter quotidiennement à l’organisme les


éléments nutritifs suivants :

- énergie (lipides et glucides) ;


- éléments bâtisseurs et d’entretien de l’organisme (les protéines) ;
- éléments protecteurs (les vitamines et les minéraux) ;
- fibres alimentaires ;
- eau.

1.1. Aliments sources d’énergie.

Comme un moteur, le corps humain a besoin de carburant ou d’énergie


pour fonctionner. Cette énergie est fournie par les aliments suivants :

− Racines, tubercules et produits dérivés (manioc, igname, macabo, plantain,


pomme de terre, bâtons de manioc, miondo, couscous, etc…) ;

6
Bâton de manioc Miondo

Couscous Mitoumba Plantain

− Céréales et produits dérivés (maïs, mil, sorgho, riz, blé et produits dérivés
tels que le pain, les beignets de farine, les gâteaux, gâteaux de maïs ou
ekomba…) ;

Epis de mil Epis de maïs P ain

− Miel, canne à sucre et sucre raffiné ;

Miel Canne à sucre et sucre raffiné

7
− Huiles végétales (huile de palme, huile d’arachide, huile de soja, huile d’olive,
huile de colza, huile de tournesol, huile de maïs…) ;

Huile végétale Huile de palme brute


− Graisses animales (lard de porc, graisses de viandes et des poissons gras
comme la sardine, le hareng, le thon, la silure, etc…).

Viande avec graisse Graisse de porc

1.2. Les éléments bâtisseurs : les protéines

Les protéines sont essentielles à l’homme. Elles entrent dans la


composition du muscle, des hormones, du système immunitaire et de divers
constituants du corps. Elles doivent être apportées chaque jour à travers
l’alimentation. Elles sont de sources animales et végétales.
− Sources de protéines animales
Les meilleures sources de protéines animales sont : viandes diverses,
poissons, œufs, lait, sauterelles, chenilles, termites ailées, l’escargot, etc.

Tilapia nilotica Sauterelles séchées

8
Sauterelle verte Escargots Termites grillées

− Sources de protéines végétales

Les meilleures sources de protéines végétales sont : haricot, niébé, pois


chiche, petits pois, soja, sésame, arachide, graines de citrouille, courge, melon,
pistache, lentilles.

Quelques légumineuses : haricot, arachide, niébé etc…

Lentilles

9
Les céréales à l’instar du blé et des produits dérivés (pâtes alimentaires,
pain, biscottes…), du maïs et du millet sont également sources de protéines,
bien que de faible valeur nutritive.

Pâtes alimentaires issues du blé Pain baguette

D’autres produits végétaux sont également des sources importantes de


protéines, surtout lorsqu’ils sont séchés. Il s’agit notamment de la spiruline, du
muringa, des feuilles de baobab, des germes de soja, des champignons…

Germes de soja Feuilles de muringa

NB :
 Si votre repas ne contient pas de protéines d’origine animale, les
combinaisons suivantes, à base de protéines d’origine végétale
permettent d’améliorer la valeur nutritive de votre alimentation.

- riz + lentille ;
- riz + haricot ;
- pain ou beignet de farine+ haricot ;
- beignet de maïs + haricot ;
- bouillie de maïs ou de riz + muringa.

10
1.3. Les éléments protecteurs

Il s’agit des vitamines, minéraux et oligo-élements.


Les aliments sources de vitamines, minéraux et oligo-élements sont
principalement les légumes (feuilles d’amarante ou folon, feuilles de manioc ou
kpwem, kelen kelen, okok / éru, laitue, épinard, zom, gombo, foléré, muringa,
etc...), et les fruits (orange, ananas, papaye, pamplemousse, pastèque, corossol,
mangue, banane douce, pomme fruit et autres fruits exotiques …).

Feuilles de manioc/Kpwem Morelle noire/Zom Légumes

Okok Epinards Gombo

On retrouve également les vitamines et les minéraux dans les


viandes, les huiles végétales, les poissons et les fruits de mer, le foie, etc…

11
1.4. Les fibres alimentaires
Les fibres alimentaires sont un véritable atout pour la santé. Leur
consommation permet de combattre la constipation en facilitant le transit
intestinal et de lutter contre les flatulences et les ballonnements. Elles
préviennent le cancer de l’intestin et les hémorroïdes. Par ailleurs, elles
baissent la glycémie en cas de diabète, éliminent le mauvais cholestérol et
sont d'excellents coupe-faim permettant ainsi de se rassasier sans manger de
grandes quantités d'aliments.

Les principales sources de fibres alimentaires

Légumes verts, fruits (ananas, orange, mangue, pomme fruit,


papaye, pamplemousse, goyave mûre ...), haricot, lentilles, petits pois,
dattes, figues et céréales complètes, etc...

Haricots verts Folon

Pamplemousse Dattes Goyave

1.5. L’eau

L’eau est indispensable au bon fonctionnement de


l’organisme. Elle est source de minéraux et contribue au
transport de certains nutriments ingérés. L’eau de
consommation doit être potable.

12
RECOMMANDATION 2 : CONSOMMER LES ALIMENTS RICHES
EN VITAMINES ET EN MINERAUX

Les vitamines et les minéraux sont indispensables au bon fonctionnement


général de l’organisme et participent à de nombreuses fonctions : croissance,
entretien, équilibres divers, régulation de différents mécanismes.

2.1. Les vitamines

Les vitamines sont de divers ordres. Chacune joue un rôle particulier pour
maintenir l’organisme en bonne santé.

- Vitamine A

Rôle : assure la croissance et une bonne vision chez l’enfant, protège la peau et
joue également un rôle anti infectieux.

Sources : l’huile de palme rouge brute et le foie sont les meilleures sources de
vitamine A au Cameroun. Une brochette de foie de bœuf donnée à un enfant de
moins de 5 ans couvre ses besoins en vitamine A pendant trois mois. On la
retrouve aussi dans les fruits rouges, oranges ou jaunes (mangue, papaye,
carotte, poivron, pastèque, tomate), et les légumes verts (épinard, feuilles
d’amarante ou folon, feuilles de manioc), les œufs, le lait, les tubercules jaunes
(patate douce, igname jaune)…

Il est important de noter que les huiles végétales raffinées vendues au


Cameroun sont enrichies en vitamine A

Fruits riches en vitamine A Foie Huile de palme rouge

13
- Vitamine B1
Rôle : stimule l’appétit et les fonctions du système nerveux.
Sources : les petits grains de céréales entiers (maïs rôti ou cuit, mil, sorgho,
etc …), le haricot, les petits pois, les viandes, le poisson, le lait, le foie…

Variétés de maïs Viande rouge

- Vitamine B2
Rôle : La vitamine B2 joue un rôle important dans la transformation des aliments
en énergie (glucides et lipides). Elle intervient dans le métabolisme de réparation
des muscles. Elle sert aussi à la fabrication des globules rouges, des hormones
et à la croissance.
Sources : la viande, le foie, le lait, le poisson, les grains de céréales entiers, les
légumes.

Foie Poisson Lait

14
- Vitamine B3

Rôle : Elle est essentielle pour le maintien de l’appétit et des fonctions du


système nerveux central. Elle permet également l’absorption des protéines, des
graisses et des sucres. Elle joue un rôle dans la formation des globules rouges, la
circulation sanguine, le transport de l’oxygène aux cellules et le fonctionnement
du système digestif. Elle est aussi nécessaire à la synthèse des hormones
sexuelles.

Sources : graines de céréales entières (maïs, mil, sorgho, riz non poli), poisson,
foie de bœuf, viande de bœuf, chair de poulet, œuf, thon, maquereau, canard,
arachide.

Silure Maquereau

Riz entier (non poli) Arachides

Le manque en vitamine B3 se manifeste par des fourmillements dans les


pieds et les mains, une perte d'appétit, la fatigue, les maux de tête, les vertiges,
une hyperréactivité de la peau exposée au soleil et des fluctuations de l'humeur.

15
- Vitamine B6
Rôle : facilite l’absorption des graisses, des huiles et des protéines. Elle
participe à la formation des globules rouges du sang.

Sources : haricot blanc, soja, avocat, épinard, choux, banane douce, maïs,
viande rouge, poulet, foie d’animaux.

Haricot blanc Avocat Foie

Banane, poisson, pomme de terre Choux

- Vitamine B12

Rôle : contribue à la synthèse et au développement des nouvelles cellules et


maintien le système nerveux.

Sources : viande rouge, poisson, poulet, œufs, lait, fromage

Foie de bœuf Rognon de bœuf Œufs

Signes de carence : troubles nerveux et anémie.

16
- Acide folique

Rôle : synthèse des nouvelles cellules des globules rouges et l’assimilation des
protéines
Sources : soja, foie, légumes verts, arachide, agrumes

Soja Légumes verts Arachides

Signes de carence : état de fatigue, aphtes buccaux, enflure de la langue,


problèmes de croissance, tendance à l'irritabilité, diarrhées.

- Vitamine C

Rôle : améliore la résistance aux infections et l’absorption du fer dans


l’organisme. C’est un antioxydant qui protège l’organisme contre les effets des
radicaux libres susceptibles d’endommager les cellules.

Sources : agrumes (orange, pamplemousse, citron, mandarine), goyave,


tomate, ananas, légumes verts frais.

Oranges Ananas Mandarine

Quelques aliments riches en vitamine C

Signes de carence : saignement des gencives, accompagnés de douleurs et


de gonflement des articulations.

17
- Vitamine E

Rôle : agit comme antioxydant et facilite la résistance de l’organisme contre la


maladie. La vitamine E contribue à ralentir le vieillissement de la peau.
Sources : papaye, avocat, amande, concombre, chocolat, légumineuses, huiles
végétales (tournesol, coton, palme, arachide, soja, maïs), graines de courge
(pistache).

Huiles végétales Soja Arachide

Noix de palme Avocat

Signes de carence: ils sont rares chez l’homme. L’alimentation variée


couvre largement les besoins en vitamine E et son stockage dans le corps est
aisé.

18
Tableau récapitulatif des vitamines

VITAMINE ROLE SOURCES

huile de palme rouge brute, le foie, les


œufs, le lait, mangue, papaye, carotte,
assure la croissance et une bonne vision chez poivron, pastèque, tomate, légumes
Vitamine A
l’enfant, protège la peau, anti infectieux. verts : (épinard, feuilles d’amarante,
folon, feuilles de manioc), les tubercules
jaunes : patate douce, igname jaune…
grains de céréales entiers (maïs rôtis ou
Vitamine B1 stimule l’appétit et les fonctions du système cuit, le mil, le sorgho), le haricot, les
nerveux. petits pois, les viandes, le poisson, le lait,
le foie.
intervient dans la transformation des aliments en
Vitamine B2 viande, le foie, le lait, le poisson, les
énergie, le métabolisme de réparation des muscles
grains de céréales entiers, les légumes.
fabrication des globules rouges, des hormones.
intervient dans le maintien de l’appétit et des
fonctions du système nerveux central. maïs, mil, sorgho, riz non poli,
Vitamine B3 Formation des globules rouges, transport de poisson, foie de bœuf, viande de bœuf,
l’oxygène aux cellules et le fonctionnement du chair de poulet, œuf, thon, maquereau,
système digestif. synthèse des hormones arachide.
sexuelles.
viande rouge, poulet, haricot blanc, soja,
facilite l’absorption des graisses, des huiles et des
Vitamine B6 avocat, épinard, choux, banane douce,
protéines. Participe à la formation des cellules des
globules rouges. maïs, foie d’animaux.

facilite la synthèse et le développement des viande rouge, poisson, poulet, œufs, lait,
Vitamine B12
nouvelles cellules et maintien le système nerveux. fromage.

intervient dans la synthèse des cellules des arachide, soja, légumes verts, farine de
Acide folique
globules rouges et l’assimilation des protéines. froment fortifiée.

améliore la résistance aux infections et


orange, pamplemousse, citron,
l’absorption du fer dans l’organisme. Protège
Vitamine C mandarine, goyave, tomate, ananas,
l’organisme contre les effets des radicaux libres
légumes verts.
susceptibles d’endommager les cellules.
légumes verts, légumineuses, amandes,
Vitamine E antioxydant. Facilite la résistance de l’organisme
huiles végétales (tournesol, coton, palme,
contre la maladie.
arachide, soja, maïs).

19
2.2. Minéraux

Les minéraux ont plusieurs fonctions dans l'organisme. Leur apport est
favorisé par une bonne alimentation. Il existe deux types de minéraux:

 les macroéléments : calcium, phosphore, magnésium, potassium…,


doivent figurer en quantités relativement importantes dans l’alimentation ;

 les oligo-éléments : fer, iode, zinc, cuivre, sélénium, fluor, manganèse,


chrome… existent en faible quantité dans les aliments. De même les
besoins de l’organisme en oligoéléments sont infimes.

- Fer

Rôle : le fer est indispensable dans la formation des globules rouges et le


transport de l’oxygène jusqu’aux cellules. Il aide aussi à prévenir ou à éliminer
les symptômes de l’anémie. Pour une bonne assimilation du fer, le repas doit
comprendre les aliments sources de vitamine C.

Sources : viande rouge, poisson, foie, rognon, cœur, œufs, légumes


notamment le folon, le foléré, l’okok, les feuilles de manioc et de macabo.

Oseille de guinée(Foléré) Amarante (Folon) Okok

Gigot d’agneau Foie Tilapia nilotica

20
NB : Une consommation importante de thé, de café et de kaolin, notamment
chez la femme enceinte, détruit le fer alimentaire et prédispose à l’anémie.

Signes de carence : la fatigue due à l’anémie. Chez la femme enceinte, le


manque de fer pendant la grossesse peut entrainer un faible poids chez un
nouveau-né et un risque de naissance prématurée. Le manque de fer chez la
personne âgée peut être à l’origine des problèmes cardiaques.

- Z inc
Rôle : le zinc est un puissant antioxydant qui participe au fonctionnement du
système immunitaire (lutte contre les infections). Sa consommation est
recommandée en cas de diarrhée. Il accélère la guérison des blessures et la
croissance osseuse. Il maintient les capacités visuelles, gustatives et olfactives.
Par ailleurs, le zinc favorise la régulation du taux de sucre dans le sang
(glycémie) et la sécrétion de l’insuline.
Sources : viande, poulet, poisson, jaune d’œuf, fruits de mer (mandzanga ou
écrevisses, huitres, coquillages, etc…), champignons, céréales complètes,
légumineuses à graines (haricot, soja, arachide...).

Crevettes Champignons Viande rouge

Ecrevisses (mandzanga) Œufs

Signes de carence : une cicatrisation difficile, un retard de croissance chez le


jeune enfant, une sensibilité aux infections, des ongles cassants ou tachés de
points blancs, une perte d’appétit, une susceptibilité aux allergies.

21
- C alcium

Rôle : le calcium participe à la constitution des os et des dents. Il agit comme


régulateur du rythme cardiaque et de la pression artérielle. Il est essentiel à la
coagulation, la contraction des muscles et favorise l’apparition du sommeil.

Sources : viande et poisson notamment les petits poissons secs, lait et


produits laitiers, feuilles vertes, sardine, haricot, soja, pois chiches, etc…

Lait Viande rouge Petits poissons

Autres sources de calcium

Feuilles vertes Poisson fumé S oja

Signes de carence :

 les crampes musculaires, notamment dans les cuisses, les bras ou les
mollets ;
 l’insomnie (liée à une diminution du niveau global de calcium dans
l’organisme) ;
 les problèmes dentaires : infections, caries, dents fragilisées ou encore
jaunies ;
 les douleurs articulaires ou osseuses peuvent aussi résulter d’un manque
de calcium dans l’organisme ;
 l’hypertension artérielle.

22
- Potassium

Rôle : le potassium régule le rythme cardiaque et la teneur en eau de


l’organisme. Il stimule le fonctionnement des reins ainsi que la sécrétion
d’insuline.

Sources : banane douce, pomme de terre, viande de volaille, poisson, tomate,


céréales.

Banane douce Tomate

Pommes de terre

Signes de carence : fatigue, crampes, faiblesse musculaire, nausées,


paralysie. Une carence sévère peut provoquer une perturbation du rythme
cardiaque, des palpitations, des étourdissements, etc…

- Sélénium

Rôle : le sélénium prévient la formation des cancers et renforce la fonction


immunitaire (lutte contre les infections) ; protège contre les troubles cardio-
vasculaires et contribue à la lutte contre l’impuissance et la stérilité.
Sources : foie, crabe, thon, jaune d’œuf, viande, lait, produits de mer, graines
de sésame, carotte, oignon, ail, céréales, riz complet, pain complet, fruits,
papaye.

23
Signes de carence : le manque de sélénium engendre une diminution des
défenses immunitaires et par conséquence des infections à répétition ; une
fatigue importante ; une peau sèche et progressivement ridée et pigmentée
(tâches brunes).

Aliments sources de sélénium

Pain complet Lait Œuf

Grains de sésame Ail Oignon

Crabe Thon Foie

Fruits Carotte Papaye

24
- Iode
Rôle : l’iode intervient dans le fonctionnement de la glande thyroïde.
Sources : sel iodé, poisson de mer, etc…

Signes de carence : goitre, crétinisme chez l’enfant (retard du développement


du cerveau, débilité, retard de croissance, visage bouffi, une très grosse langue).

NB : Certains aliments interfèrent avec l’assimilation de l’iode par la


thyroïde (brocolis, choux, cacahuètes, farine de soja). En conséquence leur
consommation devrait être modérée.

- Magnésium

Rôle : le magnésium intervient dans le fonctionnement des nerfs et du cœur, la


motricité intestinale, la contraction et la relaxation des muscles. Le magnésium
atténue aussi les effets du stress.

Sources : chocolat et autres produits dérivés du cacao, céréales, légumes


verts, légumineuses, banane douce, noix et noisettes, haricot blanc, riz complet,
pastèque…

Chocolat Légumes verts Écrevisses

Pastèque Banane

25
Noisettes Amandes

Haricot blanc Arachides

Riz entier Morelle noire/Zom

Signes de carence : dégénérescence du cartilage et apparition de


maladies telles que l’arthrose et les douleurs articulaires, les crampes, les
contractures, les fourmillements, les engourdissements, les tremblements, les
troubles du rythme cardiaque, les vertiges, les nausées et les vomissements.

26
Tableau récapitulatif des minéraux

ELEMENT
ROLE SOURCES
MINERAL
indispensable dans la formation des globules
viande rouge, poisson, foie, rognon,
rouges et le transport de l’oxygène vers les
Fer cœur, œufs, légumes notamment le
cellules.
folon, le foléré, l’okok, les feuilles de
Aide à prévenir ou à éliminer les symptômes de
manioc et de macabo.
l’anémie.
puissant antioxydant qui participe également au
renforcement du système immunitaire (lutte
viande, poulet, poisson, jaune d’œuf,
contre les infections). consommation
recommandée en cas de diarrhée. fruits de mer (mandzanga ou
Z inc écrevisses, huitres, coquillages),
Accélère la guérison des blessures et la
champignons, céréales complètes,
croissance osseuse. Il maintient les capacités
légumineuses à graines (haricot,
visuelles, gustatives et olfactives.
soja, arachide...).
Favorise la régulation du taux de sucre dans le
sang (glycémie) et la sécrétion de l’insuline.
participe à la constitution des os et des dents,
Agit comme régulateur du rythme cardiaque et de viande et poisson notamment l e s
C alcium la pression artérielle. petits poissons secs, lait et produits
Essentiel à la coagulation, la contraction des laitiers, feuilles vertes, sardine,
muscles. haricot, soja, pois chiches, etc…
Favorise l’apparition du sommeil.
régule le rythme cardiaque et la teneur en eau de
banane douce, pomme de terre,
Potassium l’organisme.
viande de volaille, poisson, tomate,
Stimule le fonctionnement des reins ainsi que la
céréales.
sécrétion d’insuline.
chocolat et autres produits dérivés
le magnésium intervient dans le fonctionnement
du cacao, céréales ,légumes verts,
magnésium des nerfs et du cœur, la motricité intestinale, la
légumineuses, banane douce, noix
contraction et la relaxation des muscles. Le
et noisettes, haricot blanc, riz
magnésium atténue aussi les effets du stress.
complet, pastèque.
le sélénium prévient la formation des cancers et foie, crabe, thon, jaune d’œuf,
renforce la fonction immunitaire (lutte contre les viande, lait, produits de mer, graines
Sélénium
infections) ; protège contre les troubles cardio- de sésame, carotte, oignon, ail,
vasculaires ; contribue à la lutte contre céréales, riz complet, pain complet,
l’impuissance et la stérilité. fruits, papaye.
Iode l’iode intervient dans le fonctionnement de la sel iodé, poisson de mer…
glande thyroïde.

27
RECOMMANDATION 3 : CONSOMMER RATIONNELLEMENT
LES HUILES ET LES GRAISSES

Les graisses et les huiles sont des éléments capitaux pour la vie. Elles
apportent de l’énergie et véhiculent de nombreuses vitamines (Vitamines A, D,
E, K) et des acides gras indispensables au bon fonctionnement de l’organisme.

Cependant, lorsqu’elles sont consommées en excès, elles représentent


un risque de survenue de troubles cardiovasculaires et d’obésité.

La qualité nutritive des matières grasses dépend de leur origine (animale


ou végétale) et de leur état à température ambiante. En dehors des graisses de
poissons, les matières grasses solides sont de qualité nutritive nettement
inférieure aux huiles végétales.

Conseils pratiques :

 limiter la consommation de matières grasses d’une manière générale pour


éviter l’obésité ;

 privilégier les matières grasses végétales et varier autant que


possible leur consommation : huile de colza, huile d’olive, huile de maïs,
huile de soja, huile d’arachide, margarine végétale, avocat, noix et
noisettes, prunes, amande de mangue sauvage, sésame ;

 privilégier la consommation de certains poissons gras une fois par


semaine si possible (maquereau, sardine, carpe, machoiron, bar corvina)
qui apportent des acides gras essentiels (oméga 3 et oméga
6) nécessaires au bon fonctionnement du système cardiovasculaire ;

28
 limiter les graisses d’origine animale car la consommation excessive des
graisses issues des produits d’origine animale (fromage, beurre, crème
fraiche, gâteaux et viennoiseries, mayonnaise, viandes grasses, les
produits panés) favorise l’apparition des maladies cardiovasculaires ;

 limiter la consommation des aliments contenant des graisses dites


«cachées» : viennoiseries, glaces, charcuterie, fromage, mayonnaise,
etc… ;

Viennoiserie Charcuterie Mayonnaise

Sauce mayonnaise Glace

 filtrer l’huile après chaque usage afin d’éliminer les résidus solides ;
 renouveler l’huile de friture après 5 à 6 utilisations maximum ;
 si lors de la cuisson, l’huile fume ou mousse, dégage une très forte
odeur désagréable, est trouble ou trop foncée, cela signifie qu'elle
devient toxique. Outre les composés cancérigènes qui apparaissent, elle
a perdu toute sa valeur nutritive. Il est temps de la changer.

Bain de friture

29
Quelle huile pour quel usage ?

S’il est recommandé d’apporter le tiers de notre ration alimentaire


quotidienne sous forme de matières grasses, il est important de varier les
sources de matière grasse et de les utiliser de manière adéquate.

 Huile de palme

Qu’elle soit raffinée ou rouge brute, cette huile s’accommode surtout à


la cuisson et aux fritures. Elle n’est pas faite pour l’assaisonnement.

Noix de palme huile de palme brute

 Huile d’arachide

C’est l’huile qui reste le plus stable à haute température. Elle est destinée
aux fritures et à la cuisson.

 Huile de coton

Elle supporte des fortes températures. Elle est par conséquent destinée à la
friture et la cuisson.

 Huile de colza

Compte tenu de sa forte teneur en acides gras essentiels, elle supporte mal
les fortes températures. Il vaut mieux l’utiliser en assaisonnement, pour préparer
des vinaigrettes et la mayonnaise.

 Huile de germe de blé

Son usage est approprié pour l’assaisonnement, mais pas pour la cuisson.
Elle devrait de préférence être mélangée à d’autres huiles alimentaires afin de
limiter son goût prononcé.

30
 Huile de lin

L’huile de lin ne supporte pas les hautes températures de la cuisson. Elle


est donc destinée à l’assaisonnement. Il est conseillé de la conserver au froid car
elle rancit vite (mauvaise odeur). Dans ces conditions, il ne faut plus la
consommer car elle peut être toxique.

 Huile d’olive

Cette huile convient aussi bien pour la cuisson que pour l’assaisonnement.
Elle donne un parfum particulier aux aliments lorsqu’on la chauffe. On l’utilise en
filet pour les marinades, pour faire cuire les ratatouilles, les viandes et les
poissons. Eviter d’utiliser l’huile d’olive extra vierge pour vos fritures car
lorsqu’elle atteindra 180°C, elle produira des substances toxiques et nocives.

 g. Huile de soja
Elle supporte la cuisson mais pas la friture. Elle s’utilise aussi en
assaisonnement.

 Huile de tournesol

Elle supporte la haute température et par conséquent est parfaite pour la


friture et pour rissoler et colorer les aliments. Elle est aussi bonne en
assaisonnement.

 Huile de sésame

Cette huile extraite des grains de sésame est réputée pour ses qualités
gustatives et nutritionnelles. Elle est destinée uniquement à l’assaisonnement et
à la cuisson.

 Huile d’avocat et de prunes

Les huiles d’avocats et de prunes sont uniquement destinées à


l’assaisonnement.

31
RECOMMANDATION 4 : MANGER MOINS SALE

Le sel est nécessaire au fonctionnement de l'organisme. Cependant, en


consommer en excès peut favoriser le développement de certaines maladies, à
l’instar de l’hypertension artérielle, des maladies cardio-vasculaires, du cancer
de l’estomac.

Une consommation excessive pourrait également favoriser l’élimination


urinaire du calcium, entrainant ainsi l’ostéoporose une maladie qui fragilise les os
et qui peut entrainer des fractures. Elle peut favoriser ou aggraver l’hypertension
artérielle, la rétention d’eau au niveau des pieds, l’obésité. Une consommation
d’une demi-cuillérée à café par jour par homme adulte est suffisante.

Les effets néfastes de la consommation excessive de sel

Chez la femme enceinte, la consommation excessive du sel peut


engendrer l’apparition des œdèmes et des problèmes à l’accouchement
(éclampsies).

Les aliments les plus riches en sel sont: la charcuterie (saucisson sec,
jambon sec, etc …), les bouillons cubes, les apéritifs salés (chips industriels,
olives, cacahuètes, etc…), les conserves alimentaires.

32
Conseils pratiques

 d’une manière générale, limiter la consommation de sel;


 limiter la consommation d’aliments très salés tels que les conserves en
général, les cacahuètes salés, les chips de plantains, le jambon, le
saucisson, les olives, etc…) ;

Boîtes de conserve Cacahuètes

 limiter les fromages et les charcuteries les


plus salés et les produits apéritifs salés ;

Jambon/Saucisson
 consulter les étiquetages pour guider l’achat et le choix des aliments en
conserves ;
 limiter les ajouts de sel lors de la préparation et pendant les repas ;
 goûter avant de resaler éventuellement ;
 éviter de saler la nourriture déjà servie à table ;
 ne pas associer les bouillons cubes et le sel dans une même préparation;
 l’utilisation des bouillons cube doit tenir compte de leur important apport
en sel (40 à 60% de sel) ; un bouillon cube de 5 g contient environ 3 à 4g
de sel et couvre à lui tout seul plus de la moitié des besoins en sel pour
une personne en un jour ;
 tremper les poissons et viandes fumés préalablement salés de même que
les apéritifs salés de type cornichon, olive avant leur cuisson ou leur
consommation, afin de réduire la concentration en sel ;
 utiliser les épices et aromates (Massep, Odjom, Essim, ail, oignon,
basilic sauvage, etc…) pour relever le goût des plats cuisinés et réduire
le recours aux ajouts de sel.

33
RECOMMANDATION 5 : MANGER DU SUCRE
DE MANIERE SELECTIVE

Le principal rôle du sucre est de fournir de l’énergie à l’organisme. En


fonction de leur assimilation dans l’organisme, on distingue deux types de sucres :
les sucres rapides et les sucres lents.
Les sucres rapides comprennent : le sucre raffiné (sucre blanc ou roux) et
les aliments au goût sucré (miel, confiture, limonades, nectars et autres boissons
sucrées). Ils apportent une quantité importante de sucre rapidement utilisée par
l’organisme.
Les sucres lents comprennent les céréales et produits dérivés (riz complet,
pain, mil, sorgho, maïs, pâtes alimentaires (spaghettis et macaronis…), les
racines et les tubercules (macabo, igname, pomme de terre, manioc,
plantain, …).

Conseils pratiques

 privilégier les aliments riches en sucres lents à tous les repas car ils
contribuent à la couverture des besoins énergétiques à long terme et
évitent les « coups de pompe » dans la journée;
 privilégier les fruits frais (ananas, papaye, orange, mandarine, pastèque,
banane douce, pomme fruit) ;

 chez les sportifs, privilégier la consommation des sucres lents pendant la


période d’entrainement (les pâtes alimentaires, les céréales complètes et
le riz entier) et du sucre rapide pendant les périodes de récupération ;

 chez les personnes âgées, privilégier les fruits, les céréales entières et le
miel ;

34
 limiter la consommation de sucre et d’aliments riches en sucre raffiné :
boissons sucrées, limonades ou jus avec ajout de sucre, confitures,
pâtisseries, desserts sucrés. Leur consommation excessive et continue
prédispose à l’apparition de l’obésité.

Viennoiserie Jus divers

35
RECOMMANDATION 6 : BOIRE SUFFISAMMENT DE L’EAU POTABLE

L’eau c’est la vie et c’est grâce à elle que le corps peut absorber et
transporter les nutriments ingérés. Elle permet d’éliminer les déchets de la
digestion et des divers processus métaboliques de notre corps. Une
consommation régulière et suffisante d’eau permet de lutter contre la constipation
et garantit le bon fonctionnement des reins.

Notre corps est composé de 60 à 70% d’eau. Les pertes d’eau sont
importantes par temps chauds, durant l’activité physique (transpiration),
pendant l’allaitement et en cas de maladie.

D’autres boissons, à l’instar des tisanes et infusions, du thé, du café, des


soupes, des jus naturels et gazeux, les boissons hygiéniques et alcoolisées, etc…
recèlent également une importante quantité d’eau.

Conseils pratiques

 il est conseillé de boire au moins huit (8) verres d’eau par jour. Cette
consommation journalière peut aller jusqu’à 3 litres par temps chaud ou
d’activité physique intense ;

 il ne faut surtout pas attendre d’avoir soif pour boire de l’eau. Mais il est
préférable de la boire tout au long de la journée et de préférence en
dehors des repas ;

 la consommation des tisanes et infusions est généralement conseillée


(citronnelle, aubergine/Memdim mezong/tchanze, chaï…) ;

36
 il est recommandé de consommer de préférence les jus naturels
(gingembre, foléré, ananas, goyave, corossol, mangue, cocktail…) et les
boissons gazeuses devant être consommées avec modération, car
contenant beaucoup de sucre ;

 il est conseillé de boire un peu de vin pendant les repas pour faciliter la
digestion. Ainsi, il ne faudrait pas aller à plus de trois verres par jour ;

 consommer avec modération les boissons alcoolisées (vins, bières et


spiritueux) car elles peuvent être néfastes pour la santé.

37
RECOMMANDATION 7 : COMMENT CUIRE LES ALIMENTS

Le mode de préparation (cuisson) des plats a une incidence directe sur


l’utilisation des éléments nutritifs. La cuisson permet de modifier le goût, la
saveur, la couleur, la texture et d’améliorer les qualités nutritives de l'aliment. Elle
permet de détruire les germes ou les parasites présents dans l'aliment, selon la
température et le mode de cuisson.

Très prolongée, la cuisson peut altérer certains nutriments comme les


protéines qui sont très sensibles à la chaleur. Il convient alors de connaitre le
mode idéal pour préserver la valeur nutritionnelle de l’aliment.

Types de cuisson alimentaire

 Cuisson à grande eau : utilisée pour les viandes, les poissons, les
œufs, les légumes, cette méthode permet de cuire lentement les
aliments, notamment lorsque l’on veut réutiliser le bouillon. Certaines
substances comme les vitamines ainsi que les sels minéraux passent
dans le bouillon.

 Cuisson à la vapeur : la cuisson à la vapeur douce est le mode idéal


de préparation des aliments. La vapeur douce cuit uniformément les
aliments et ne les dessèche pas. Ce mode de cuisson améliore
également leur digestibilité. Elle est fortement recommandée pour les
légumes.

 Braise ou étouffée : cette méthode consiste à faire revenir l’aliment


coupé en morceaux dans un peu de matière grasse, avant de le faire
cuire dans un peu de jus à feu très doux. Cuits à petit feu dans un
récipient fermé (domba, ngweya) avec de l’eau, les aliments gardent
leur arôme, leurs nutriments et leurs vitamines.

38
 Rôtissage/Grillade : ce mode de cuisson courte à feu vif préserve
les sucs, vitamines et minéraux contenus dans l’aliment. Par ailleurs, la
valeur nutritionnelle et la saveur des aliments sont préservées.
Cependant, elles peuvent être très cuites à l’extérieur et à peine chaudes
à l’intérieur. Il subsiste ainsi des risques élevés d’intoxications
alimentaires dues à une cuisson à cœur insuffisante (la couleur rouge
subsiste).

 La friture : ce mode de cuisson repose sur l’immersion des aliments


dans un bain de matière grasse à très haute température, de 140 à
180°C. Il faut cependant utiliser les matières grasses adaptées. La
digestibilité des aliments frits est moyenne, du fait de leur richesse en
matières grasses cuites.

Conseils pratiques :
 lors de la préparation, éviter un lavage excessif des légumes amers (cas
du ndolè) qui leur font perdre une grande partie de leur valeur nutritive,
notamment les vitamines, le calcium et le fer ;

Ndolè
 limiter l’usage du natron (kanwa) pour garder la couleur verte des feuilles et
accélérer la cuisson des viandes car ce produit est cancérigène ;
 faire bien cuire la viande, les abats, la volaille et le poisson (la viande ne
doit pas avoir de jus rouge);
 éviter de manger les œufs crus ou fêlés;
 faire chauffer le lait frais pour limiter les risques d’intoxications alimentaires.

39
RECOMMANDATION 8 : COMMENT GARDER LES ALIMENTS SAINS

Les aliments crus ou cuits, d’origine animale ou végétale, soumis à la


consommation humaine, peuvent être contaminés par des bactéries, des virus
et/ou des parasites. A cet effet, ils doivent être traités dans le respect des règles
d’hygiène, de salubrité, d’environnement de production, depuis la manipulation
jusqu’à la consommation en passant par l’entreposage et la commercialisation.
L’hygiène des aliments vise à préserver leurs propriétés nutritionnelles et à
éviter qu’ils ne deviennent nocifs pour l’organisme.

Aliments non recouverts : source de contamination

Conseils pratiques

 éviter de vendre/acheter les aliments exposés à l’air libre ou à même le


sol ;
 examinez soigneusement l’aliment avant l’achat ;
 évitez d'acheter les fruits et les légumes meurtris ou abîmés ;

 laver les fruits et légumes à grande eau avant leur consommation permet
d’éliminer les traces de pesticides sur les fruits et légumes. Lorsque les
légumes sont cultivés dans les marécages contaminés, utiliser le
bicarbonate de soude (1 cuillère à café par litre d’eau de lavage) ou deux à
trois gouttes d’eau de javel, ce qui permet de renforcer le lavage à l’eau
sans nuire à la qualité des produits. Laisser tremper 10-15 mn, puis
égoutter et rincer. Cette technique permet d’éliminer les microbes toujours
présents après rinçage ;

40
 lors de l’achat des conserves et des autres produits pré-emballés,
vérifier la date limite de consommation et respecter les conditions de
conservation. Faire attention aux boites de conserve déformées ;
 les ingrédients utilisés lors de la préparation des repas doivent être de
bonne qualité sur le plan hygiénique ;
 le lavage des mains et une tenue de travail propre sont indispensables
avant toute activité de type alimentaire.

Conservation des aliments

 protéger les aliments crus ou cuisinés contre les insectes, les rongeurs,
les moisissures et toute détérioration biochimique, en les gardant dans un
endroit propre et sec, tel que dans une armoire ou dans un bocal fermé ;
 utiliser tous les moyens artisanaux disponibles pour transformer les
aliments et les conserver plus longtemps : séchage, fumage, salaison,
etc… ;
 bien chauffer les restes de nourriture avant de les conserver dans un
réfrigérateur. A défaut, réchauffer les restes avant le coucher (assez tard),
entrouvrir le couvercle pour laisser échapper les gaz, puis couvrir la
marmite.

41
RECOMMANDATION 9 : COMMENT DEVRAIT S’ALIMENTER
UNE FEMME EN AGE DE PROCREER

La femme en âge de procréer a besoin de bien manger pour assurer une


bonne maternité. D’une manière générale, elle doit avoir un régime
alimentaire sain, varié, équilibré et en quantité suffisante pour assurer ses
besoins. Une femme malnutrie aura une baisse de fécondité et, en cas de
gestation, va courir plusieurs risques : avortement, gestation perturbée, naissance
d’enfant présentant des signes de malnutrition, notamment un retard de
croissance et un développement cérébral insuffisant.

La ration alimentaire sera répartie en trois repas dans la journée. Entre les
repas, la femme en âge de procréer devra privilégier la consommation des fruits.

Compte tenu des menstrues régulières, un accent particulier devra être mis
sur la consommation des aliments riches en fer, acide folique, vitamine B12 et
Zinc (viande, foie, légumes, poisson, légumineuses).

Poulet Viande de mouton

Foie Haricot

42
Fruits et légumes Feuilles de manioc (kpwem) Morelle noire (zom)

La consommation des aliments sources de calcium (lait et produits laitiers,


viandes, poissons, légumes verts foncés, soja, etc…) est aussi importante pour
assurer un développement harmonieux du squelette, notamment des os du
bassin chez la femme en âge de procréer.

- Alimentation des adolescentes


L’adolescence est une période où les besoins nutritionnels sont
importants, du fait des changements physiologiques et comportementaux
enregistrés. Il est donc important de définir les apports nutritionnels conseillés et
de donner des indications pour éviter le grignotage et les carences alimentaires.
Pour combler raisonnablement les besoins nutritionnels pendant cette
période de croissance, il est conseillé de :
 prendre 3 repas par jour ;

 prendre suffisamment d’aliments qui aident à la croissance : poissons,


viandes, haricot, niébé, lait, œuf, céréales (riz, maïs, mil, sorgho),
sésame, sauterelles, chenilles, feuilles de muringa, etc…;
 consommer les aliments riches en fer/folates: foie des animaux, viandes
rouges, légumes verts foncés (zom, folon, feuille de manioc, okok, etc…) ;
 consommer au moins un fruit lavé chaque jour.

NB : La prise de contraceptifs oraux augmente les besoins en vitamines


B6, B2 et en acide folique.

43
- Alimentation de la femme enceinte
La femme enceinte doit consommer des aliments nutritifs pendant toute la
grossesse, pour que le fœtus se développe harmonieusement.

Conseils pratiques
 avoir une alimentation variée et équilibrée afin de faire face à ses besoins
et au bon développement du fœtus ;
 mettre un accent particulier sur la consommation des aliments riches en fer
(viandes rouges, foie, poissons, haricot, niébé, soja, feuilles vertes) ;
 consommer régulièrement les fruits et légumes, sources de vitamines et
de minéraux ;
 limiter la consommation de sel ;
 limiter la consommation de thé et de café, qui exposent à un risque
d’anémie ;
 éviter toute consommation d’alcool ;
 consommer les produits sources de calcium : poisson, viandes, lait, feuilles
vertes.

NB : Il est strictement déconseillé de manger le kaolin qui provoque l’anémie


et la constipation chez la femme enceinte.

- Alimentation de la femme allaitante

Produire près d’un litre de lait chaque jour demande de l’énergie.


L’alimentation de la femme allaitante doit ressembler à celle qu’elle avait en fin de
grossesse. Il n’est pas nécessaire de se mettre au régime car l’allaitement
favorise la perte de poids. Ainsi, la femme allaitante doit bien se nourrir pour une
bonne croissance de son bébé.

Conseils hygiéno-diététiques au cours de l’allaitement

 prendre 3 repas par jour (petit-déjeuner, déjeuner et dîner) + 1 collation,


car les besoins sont augmentés au cours de la grossesse et de
l’allaitement ;
 varier l’alimentation et consommer de la viande localement disponible, du
poisson, des œufs, du gibier, du haricot, du soja, du niébé, etc… ;

44
 limiter la consommation de produits sucrés car ils peuvent provoquer une
prise de poids aussi bien pour la mère que pour le bébé ;
 consommer régulièrement les fruits et légumes, sources de vitamines et de
minéraux ;
 limiter la consommation de sel ;
 boire de l’eau de façon régulière, au moins 2 litres par jour ;
 limiter la consommation de thé ou de café à 2 tasses par jour car la caféine
peut avoir des effets sur le nourrisson.
NB : l’alcool est déconseillé au cours de l’allaitement.

45
RECOMMANDATION 10 : COMMENT ALIMENTER LE NOURRISSON
ET LE JEUNE ENFANT

De la naissance jusqu’à l’âge de six mois, le lait maternel est le seul


aliment qui convient à l’enfant. Il contient toutes les substances nutritives
nécessaires à son développement. La quantité d’eau fournie par le lait maternel
est toute aussi suffisante pour couvrir les besoins de l’enfant, même en climat
chaud. A partir de six mois, le lait maternel seul ne couvre plus les besoins
nutritionnels de l’enfant. Il faut donc introduire une alimentation complémentaire
de bonne qualité, pour qu’il reste en bonne santé.

10.1. De la naissance jusqu’à 6 mois

Conseils pratiques

 mettre immédiatement l’enfant au sein dans l’heure qui suit la naissance ;


 l’allaiter de jour comme de nuit ;
 lui donner seulement le sein, à l’exclusion de tout autre aliment ou
boisson, jusqu’à l’âge de six mois (allaitement maternel exclusif) ;
 allaiter à la demande ;
 laisser le nourrisson vider un sein avant de passer à l’autre.

NB : Il n’est pas nécessaire de donner de l’eau ou tout autre aliment au


cours de cette tranche d’âge car le lait seul suffit pour couvrir les
besoins en eau et en éléments nutritifs.

10.2. De 6 à 24 mois

- Dès 6 mois, commencer l’alimentation


complémentaire tout en poursuivant
l’allaitement maternelle.

Conseils pratiques

 donner 2 repas par jour sous forme de bouillie épaisse composée d’une
céréale grillée et tamisée, enrichie à la farine de soja, de poisson,
d’arachide ou d’écrevisses ;

46
 donner une purée par jour composée d’un tubercule ou une céréale
disponible localement + un légume + l’huile de votre choix + l’arachide
ou le soja + le poisson ou la viande ;
 donner à l’enfant un fruit préalablement lavé disponible dans la localité,
sous forme de purée ou de jus.
- De 9 mois à 2 ans
 continuer à donner le sein à votre bébé jusqu’à
l’âge de 24 mois ;
 donner 4 à 5 repas équilibrés par jour : 2 bouillies
enrichies + 2 purées et un gouter (un fruit de
saison disponible, un yaourt, une barre de céréale,
etc…) ;
 ajouter de l’huile localement disponible ou du beurre aux bouillies et aux
repas ;
 augmenter les quantités de nourriture au fur et à mesure qu’il grandit ;
 lui donner des fruits lavés et épluchés sous forme de jus, purée ou en
morceaux.

10.3. Alimentation de l’enfant de plus de 2 ans

Conseils pratiques

 donner autant que possible les repas nutritifs,


équilibrés et en quantités suffisante à base de
produits localement disponibles ;
 varier les aliments à chaque repas, en
combinant des aliments qu’il connaît déjà avec
ceux qu’il connait moins bien. L’enfant peut ne
pas aimer ou accepter les nouveaux aliments
lors des premiers essais ;
 nourrir l’enfant en utilisant une tasse ou une cuillère propre ;
 se laver les mains avec de l’eau et du savon avant de préparer de la
nourriture et de nourrir les jeunes enfants ;
 laver les mains de votre enfant avec du savon avant qu’il ne mange ;
 rester alerte et réceptif aux signes de votre bébé indiquant qu’il est prêt à
manger ;

47
 encourager activement le bébé à manger davantage, mais ne pas le
forcer ;
 si le jeune enfant refuse de manger, l’encourager continuellement, en le
tenant sur les genoux pendant qu’il est nourri ou en se mettant en face de
lui pendant qu’il est assis sur les genoux de quelqu’un d’autre ;
 les heures de repas sont des moments d’apprentissage et d’amour.
Dialoguer et éviter les distractions pendant ces moments.

10.4. Alimentation de l’enfant pendant ou après un épisode de


maladie
Lorsque l’enfant est malade, il a besoin de beaucoup plus d’énergie
et de nutriments. Il faut continuer à l’alimenter et augmenter la fréquence
des repas.

- Pour un enfant de moins de 6 mois

 allaiter plus souvent pendant la maladie car cela permet au bébé de


guérir plus rapidement et limite la perte de poids ;
 continuer à allaiter le bébé pendant la diarrhée pour compenser les
pertes de liquides ;
 après la maladie, continuer l’allaitement, source de réconfort pour le
bébé.
- Pour un enfant de 6 à 24 mois
 allaiter plus souvent pendant la maladie ou après celle-ci car cela
permet au bébé de se remettre rapidement et d’éviter la malnutrition ;
 donner le Sel de Réhydratation Orale et le Zinc pour compenser les
pertes de liquides ;
 continuer à le nourrir plus que d’habitude, en variant ses repas par
des aliments de différents groupes (au moins 4 types d’aliments :
ceux qui fortifient l’organisme ; ceux qui le protègent, ceux qui
favorisent sa croissance et ceux qui l’hydratent) ;
 donner des repas supplémentaires pour couvrir les besoins
nutritionnels en augmentation chez l’enfant ;
 aider l’enfant à manger et porter l’attention sur lui pendant le repas,
ce qui augmente son appétit et le rassure ;
 emmener l’’enfant au Centre de santé chaque semaine pour évaluer
son état nutritionnel et recevoir les conseils.

48
RECOMMANDATION 11 : QUELLE ALIMENTATION POUR
DES ENFANTS EN AGE SCOLAIRE

Les enfants d'âge scolaire et les jeunes ont


besoin d'une alimentation saine, variée et
équilibrée. Les apports nutritionnels sont
proportionnellement plus élevés que chez l’adulte à
cause de la croissance rapide. Pendant cette
période, l’alimentation de l’enfant vise à assurer sa
croissance, le développement de son corps, de son
cerveau et sa bonne santé à court terme et à l’âge
adulte.

NB : Les enfants qui ont toujours faim ou dont le régime alimentaire est
médiocre sont exposés à une mauvaise croissance, des performances
scolaires médiocres et des maladies diverses.

Conseils pratiques
 l’alimentation d’un enfant d’âge scolaire doit comporter 3 repas dans la
journée :
- un petit déjeuner, qui peut être composé d’un aliment de base (pain,
beignets de maïs/manioc/blé; manioc, igname, macabo ou plantain), d’une
source d’aliment de construction (lait, pâte ou mets d’arachide, œuf, viande,
poisson, met de pistache, haricot, niébé) et d’un fruit disponible. Le petit
déjeuner peut être pris à la maison ou emporté pour être consommé au
cours de la récréation ;
- un repas au milieu de la journée, qui doit respecter les principes d’une
alimentation équilibrée et composée d’aliments locaux : pain, manioc/bâton
de manioc, beignets (maïs, niébé, haricot, manioc, blé), œuf, fruits (avocat,
banane douce, orange, etc..) ;
- un repas familial pris généralement en soirée. Pour beaucoup d'enfants,
il s’agit généralement du repas le plus important de la journée. Il faudrait
donc que ce soit un bon repas varié et équilibré.
 limiter la consommation de sucres raffinées et de graisses pour éviter
l’obésité ;

49
 éviter de grignoter car il s’agit généralement d’aliments de moindre qualité
nutritive ;
 consommer régulièrement les fruits, sources de vitamines et de minéraux ;
 boire suffisamment d’eau tout au long de la journée (et davantage en période
chaude).

Quelques aliments utiles pour les enfants en âge scolaire

Lait Œufs Pain complet

Avocat Orange Pamplemousse

Banane Corossol Tilapia nilotica

50
Viande rouge Haricot blanc Arachides

Bâton de manioc Plantain Macabo

Boire suffisamment d’eau

51
RECOMMANDATION 12 : QUELLE ALIMENTATION POUR LES
ADULTES ET LES PERSONNES AGEES

L’alimentation des personnes âgées doit être


variée pour éviter tout déséquilibre. Une attention
particulière doit être portée aux conditions de vie, à
l’état de santé, notamment la santé buccodentaire,
et aux habitudes antérieures (goûts, traditions
culinaires, etc…) qui expliquent le comportement
alimentaire. La personne adulte court le risque
d’ostéoporose (fragilisation des os) à cause de la
tendance à réduire les apports en calcium qui lui
sont fournis par l’alimentation

Conseils pratiques

 consommer abondamment le calcium, ce qui réduit de moitié la perte


osseuse et freine le tassement vertébral et les fractures du col du fémur.
Les aliments riches en calcium sont : le lait et les produits laitiers, la viande
et le poisson, les légumes verts, etc… ;
 limiter la consommation de viande notamment, la viande rouge, car malgré
l’effet bénéfique, elle laisse beaucoup de déchets de digestion dans
l’organisme et prédispose à l’apparition de la goutte ;
 privilégier le poisson, le soja, le haricot, l’arachide, le pistache, le lait et les
produits laitiers ;
 consommer avec modération les aliments riches en graisses saturées et
en cholestérol. Il s’agit des graisses animales (viandes grasses de bœuf,
de mouton et de porc), les gâteaux et viennoiserie, les œufs, le beurre ;
 privilégier les aliments riches en graisses insaturées : le poisson gras
comme le maquereau, le machoiron, le thon, la carpe, l’avocat, le
sésame, le cacao, la prune, les huiles végétales ;
 consommer beaucoup de fruits, légumes et céréales complètes pour
lutter contre les problèmes de constipation, toute chose qui limite la
survenue de certains cancers du tube digestif ;
 consommer de l’eau en plusieurs prises dans la journée, de préférence
entre les repas. Le volume total d’eau à consommer chaque jour doit être
de l’ordre de 1,5 à 2 litres ;

52
 éviter un excès de consommation de boissons sucrées ou excitantes (café,
thé, etc...) ;
 modérer la consommation de sel.

NB : Si un régime pauvre en sel est prescrit, on supprimera les aliments


riches en sel (conserves, pain salé, charcuterie, bouillons cubes, arômes,
etc…).

Quelques aliments utiles pour les adultes et personnes âgées

Lait Œufs Pain complet

Pastèque Orange Pamplemousse

Avocat Corossol Dattes

53
Graines de courge/pistache Grains de sésame Haricot blanc

Silure Carpe Maquereau

Feuilles de manioc/Kpwem Morelle noire/zom Okok/Eru

Prune Noix de palme Eau

54
RECOMMANDATION 13: QUELLE ALIMENTATION
POUR PERSONNES MALADES
Une bonne alimentation pendant la maladie permet un rétablissement
rapide et la prévention de la sous-alimentation. Malgré la perte d’appétit qui
survient généralement, le sujet malade doit disposer d’aliments qui vont lui
apporter tout ce dont son organisme a besoin.
Conseils pratiques

En cas de diarrhée :

 consommer les aliments qui ralentissent le transit intestinal comme le riz,


la purée de carotte, les tisanes à base de feuilles de goyavier, etc… ;
 éviter les laitages et les aliments riches en fibres comme les légumes, les
céréales, etc… ;
 éviter les épices comme le piment, le poivre et le poivron.

En cas de manque ou de perte d’appétit :

 stimuler l’appétit en proposant les aliments qui lui plaisent ;


 manger de petites quantités de repas plusieurs fois par jour ;
 boire beaucoup d’eau, de tisanes, de lait ou de jus de fruits tout au long de
la journée ;
 assaisonner les plats avec du jus de citron ou des épices ;
 éviter l’alcool, qui diminue l’appétit, affaiblit l’organisme et peut interagir
avec les médicaments ;
 éviter les boissons gazeuses, le choux et le haricot sec qui provoquent des
ballonnements ;
 privilégier les aliments énergétiques (féculents) et riches en protéines
(viande, poisson, œuf, lait et produits laitiers) si la personne malade est
déjà amaigrie ;
 proposer au malade des aliments hachés ou des potages s’il rencontre des
difficultés à mâcher ou à avaler ;
 faire un peu d’exercice physique pour stimuler l’appétit.

En cas de fièvre :

 boire beaucoup de liquides chauds (bouillons, infusions et tisanes) ;


 consommer plusieurs petits repas par jour.

55
En cas d’anémie :

 consommer les aliments riches en fer à l’instar du foie des animaux (bœuf,
mouton, poulet, etc…), des petits poissons, des légumes verts, du jus de
foléré ;
 associer les fruits riches en vitamine C à ces aliments, notamment
l’orange, le pamplemousse, la papaye, l’ananas et les légumes verts frais.

Période de convalescence :

 consommer des aliments riches en énergie et en protéines pour couvrir les


besoins nutritionnels en vue du maintien et de la reconstitution de
l’organisme ;
 augmenter le nombre de repas ou ajouter à sa ration alimentaire
quotidienne une ou deux collations.

Quelques aliments pour personnes malades

Œufs Fleurs de foléré Zom

Okok/Eru Epinard Muringa

56
ANNEXES

57
ANNEXE 1 : PYRAMIDE ALIMENTAIRE DU CAMEROUN

La pyramide alimentaire ou « case alimentaire» est un schéma qui


récapitule les informations pour mieux équilibrer l’alimentation d’une personne ou
d’une famille. La pyramide alimentaire du Cameroun ci-dessus illustre les différents
groupes d’aliments : les céréales et les tubercules, les produits laitiers, les fruits,
les légumes, les viandes et autres aliments sources de protéines. Un repas
équilibré doit comporter au moins un aliment de chacun de ces cinq groupes. Il est
aussi important de noter à l’entrée de la case alimentaire du Cameroun la
présence de l’eau potable qui est un élément de la bonne alimentation.

58
Eléments de la pyramide

 Féculents : tubercules (igname, manioc, patate douce, taro, macabo,


banane) et céréales (riz, maïs (entier ou en farine), le mil, le sorgho et le
blé (en pain ou semoule) sont aussi bien représentés ;

 Viandes, poisson, œufs, haricot, soja, niébé ;

 Légumes et fruits : légumes feuilles (ndolé, feuille d'igname, de


manioc…), gombo, tomate, carotte, choux ;

 Matières grasses : huile d'arachide, huile de palme, arachide en pâte


ou entières sont les plus disponibles ;

 Lait et produits laitiers ;

 Eau ;

 Alimentation variée et équilibrée, gage pour rester en bonne santé.

59
ANNEXE 2 : RECAPITULATIF DES PRINCIPAUX CONSEILS
HYGIENO-DIETETIQUES
 Manger « équilibré et varié » est vital pour assurer une bonne santé.
L’équilibre alimentaire et la variété des aliments disponibles sont la clé d’une
bonne nutrition ;
 Consommer des fruits et des légumes chaque jour. Ils apportent les
vitamines, les minéraux et les fibres alimentaires nécessaires à
notre santé et au bon fonctionnement de l’organisme;

 Limiter la consommation de matières grasses d’une manière générale pour


éviter l’obésité ;
 Limiter les graisses d’origine animale (viandes grasses) et des aliments
contenant des graisses dites « cachées » (mayonnaise, beurre, produits
panés fromage, crème fraiche, gâteaux et viennoiseries). Elles favorisent
l’apparition des maladies cardiovasculaires ;
 Privilégier les matières grasses végétales et varier autant que possible leur
consommation (huile d’arachide, huile de sésame, huile d’olive, huile de
maïs, huile de soja, margarine végétale, avocat, noix et noisettes, prunes,
amande de mangue sauvage,). Elles sont dépourvues du mauvais
cholestérol et contribuent au bon fonctionnement cardiovasculaire ;
 Consommer régulièrement les poissons gras (saumon, sardine,
maquereau, thon, machoiron, tilapia,). Leur graisse contribue au bon
fonctionnement cardiovasculaire grâce à l’apport des acides gras essentiels
(oméga 3 et oméga 6) ;

 Limiter la consommation de sel. La consommation excessive de sel expose


la personne à diverses maladies telles que les maladies cardiovasculaires,
les œdèmes, la fragilité des os, le cancer de l’estomac, l’obésité ;
 Limiter la consommation de sucre et d’aliments riches en sucre raffiné :
boissons sucrées, limonades ou jus avec ajout de sucre, confitures,
pâtisseries, desserts sucrés. Ils peuvent favoriser l’obésité chez l’enfant et le
sujet jeune et la survenue du diabète ;

60
 Consommer au moins 2 litres d’eau chaque jour, tout au long de la journée
et de préférence en dehors des repas, sans attendre d’avoir soif ;
 Limiter la consommation de boissons alcooliques. L’alcool n’est pas
nécessaire à l’organisme. Il peut être toxique même à faible dose ;
 Bien cuire les aliments qui nécessitent la cuisson et éviter l’usage du
natron lors de la cuisson des légumes;
 Renouveler l’huile de friture après 5 à 6 utilisations au maximum ;
 L’alimentation de l’adolescent/adolescente doit être variée et
équilibré, avec un accent particulier sur les aliments qui
favorisent la croissance, les fruits et légumes et aliments riches
en fer et folates;
 La femme enceinte ou allaitante doit bénéficier d’une
alimentation suffisante, riche et variée. Sa ration com prendra 3
repas par jour (petit-déjeuner, déjeuner et dîner) + 1 collation car les
besoins sont augmentés au cours de la grossesse et de l’allaitement ;
 La femme enceinte ou allaitante doit limiter la consommation de
thé ou de café à 2 tasses par jour car la caféin e peut avoir des
effets sur le nourrisson ;
 La consommation de kaolin est déconseillée à cause des problèmes
d’hygiène et les risques de survenue de l’anémie ;
 Mettre l’enfant au sein dans l’heure qui suit la naissance et poursuivre
l’allaitement exclusif au cours des six premiers mois garantissent un bon
départ dans la vie ;
 Dès le sixième mois, donner à l’enfant à chaque repas au moins
quatre groupes d’aliments sous forme de bouillie et de purée,
tout en poursuivant l’allaitement maternel. Cela le met à l’abri de la
malnutrition ;
 La personne âgée doit limiter la consommation de viande rouge
car elle est difficile à digérer et laisse beaucoup de déchets de digestion
dans l’organisme. Privilégier le poisson, le soja, le haricot, l’arachide, le
pistache, le lait et les produits laitiers. Consommer avec modération les
aliments riches en graisses saturées et en cholestérol.

61
ANNEXE 3 : QUELQUES RECETTES
D’ALIMENTATION DE COMPLEMENT POUR
NOURRISSON ET JEUNE ENFANT
Bouillies

Composition 1:
Bouillie de maïs ou de mil à l’écrevisse et à l’arachide

 5 Mesures de farine de maïs préalablement grillé ou de mil


préalablement grillé ;
 2 mesures d’écrevisses ou de poisson fumé écrasé ;
 2 mesures de farine d’arachide grillée :
- délayer le tout dans de l’eau tiède et cuire pendant 10 minutes
au feu moyen ;
- ajouter de l’huile de palme rouge ou d’arachide pendant la
cuisson ;
- sucrer légèrement ;
- donner un fruit écrasé à la fin du repas (banane douce,
mangue, papaye, pastè que, jus d’ananas ou de corossol) .

Composition 2 :
Bouillie de riz ou de mil au lait

 3 mesures de farine de riz o u de mil préalablement grillé ;


 1 mesure de lait en poudre ou de lait liquide :
- délayer les ingrédients dans de l’eau et cuire à feu doux
jusqu’à obtention d’une consistance légère ;
- sucrer légèrement ;
- donner un fruit écrasé à la fin du repas (banane douce,
mangue, papaye, pastèque, jus d’ananas ou de corossol) .

Composition 3 :
Bouillie de riz ou de maïs au soja

 4 mesures de farine de riz ou de maïs préalablement grillé ;


 3 mesures de farine de soja décortiqué et grillé ;
62
- délayer les ingrédients dans de l’eau et cuire à feu doux
jusqu’à obtention d’une consistance légère ;
- sucrer légèrement ;
- donner un fruit écrasé à la fin du repas ( banane douce,
mangue, papaye, pastèque, jus d’ananas ou de corossol).

Purées

Composition 1 :
 farine d’écrevisse et de poisson à la sauce d’arachide ;
 ajouter de l’huile de palme rouge ou toute autre huile disponible ;
 ajouter les condiments divers, sauf le piment ;
 saler légèrement ;
 complément : Manioc ou plantain pilé, couscous de riz ou de mil ;
 donner un fruit écrasé à la fin du repas banane douce, mangue,
papaye, pastèque, jus d’ananas ou de corossol) .

Composition 2 :
 poisson en sauce ;
 ajouter quelques feuilles de légumes disponibles (folon, oseille,
carotte, épinard, ….) ;
 ajouter de l’huile et les condiments divers, sauf le piment ;
 complément : pomme de terre, macabo ou couscous de riz ;
 réduire en purée ;
 donner un fruit écrasé à la fin du repas banane douce, mangue,
papaye, pastèque, jus d’ananas ou de corossol) .

Composition 3 :

 légumes (folon, feuilles épinard, zom) sautés ;


 battre deux œufs et ajouter pendant la cuisson ;
 accompagnement : plantain mur pilé, pomme de terre, couscous de
mil ou de riz ;
 donner un fruit écrasé à la fin du repas (banane douce, mangue,
papaye, pastèque, jus d’ananas ou de corossol) .

63
Composition 4 :

 feuilles de légumes et carotte découpée en petits dés ;


 ajouter de l’huile, la tomate et les condiments divers ;
 viande ou poisson ;
 accompagnement : ragout de macabo à l’huile rouge ;
 dessert : donner un fruit disponible localement banane douce,
mangue, papaye, pastèque, jus d’ananas ou de corossol) .

Composition 5 :
 viande de bœuf à la sauce d’arachide ;
 utiliser de l’huile localement disponible et les fines herbes ;
 accompagnement : riz, plantain pilé ou couscous de mil ;
 donner un fruit disponible banane douce, mangue, papaye,
pastèque, jus d’ananas ou de corossol).

Composition 6 :
 légumes + arachide ou soja+ poisson ou foie de bœuf écrasé ;
 ajouter de l’huile, la tomate et les condiments divers ;
 accompagnement : melon ou pomme de terre écrasée ou
couscous de mil ;
 donner un fruit disponible banane douce, mangue, papaye,
pastèque, jus d’ananas ou de corossol) .

Composition 7 :
 sauce de légumes + viande hachée ;
 ajouter de l’huile, la tomate et les condiments divers ;
 accompagnement : couscous de maïs ou de mil, plantain mûr
cuit à l’eau (piler) ;
 donner de la banane douce ou de la mangue râpée.

Composition 8 :
 poisson fumé à la sauce d’arachide (le poisson fumé doit être
écrasé ou pilé avant de le donner à l’enfant) ;
 utiliser de l’huile disponible, la tomate et les fines herbes ;
64
 accompagnement : riz, couscous de mil ou de manioc ;
 dessert : mangue, pastèque ou banane douce ou du yaourt .

Composition 9 :
 foie de bœuf ;
 feuilles de légumes disponibles localement ;
 ajouter de l’huile et les condiments divers ;
 saler légèrement ;
 accompagnement : couscous de riz ou de mil, pomme de terre
pilée.

65
ANNEXE 4 : QUELQUES RECETTES
D’ALIMENTATION DE COMPLEMENT POUR
ADOLESCENT ET ADULTE
Petit déjeuner

Composition 1:
 bouillie de maïs ou de riz enrichie à l’arachide ou au lait ;
 beignets (farine de blé, maïs, ou manioc) ou pain ordinaire ;
 plat de haricot ;
 dessert : banane douce, orange ou papaye .

Composition 2 :
 omelette aux petits légumes ;
 pain ordinaire ou beignets ;
 avocat ;
 dessert : un fruit localement disponible.
Composition 3 :
 bol de lait ou de poudre de cacao ;
 beignets de maïs ou de farine de blé ;
 haricot ;
 dessert : papaye, ananas, pastèque ou orange .
Composition 4 :
 omelette spaghetti ;
 pain ordinaire ;
 avocat ;
 dessert : Un fruit disponible.
Plat principal

Composition 1 :
 ndolè au poisson fumé et crevettes ;
 accompagnement : manioc ou plantain ;
 dessert : un fruit disponible.
66
Composition 2 :
 poisson frit ou en sauce ;
 ajouter quelques feuilles de légumes disponibles ( folon, oseille,
carotte, épinard, ….) ;
 ajouter de l’huile et les condiments divers, sauf le piment ;
 complément : pomme de terre, macabo ou couscous de riz ;
 dessert : un fruit disponible (banane douce, mangue, papaye,
pastèque, jus d’ananas ou de coross ol).
Composition 3 :
 légumes (folon, feuilles épinard, zom, foléré, kelen kelen) au
poisson fumé ou à la viande de bœuf fraiche ;
 complément : plantain, macabo ou igname ;
 dessert : un fruit disponible.
Composition 4 :
 poulet frit à la sauce tomate ou sauce d’arachide ;
 assaisonner avec de la tomate et les condiments divers ;
 accompagnement : riz ou plantain cuit à l’eau ;
 dessert : un fruit disponible localement banane douce, mangue,
papaye, pastèque, jus d’ananas ou de corossol) .
Composition 5 :
 viande de bœuf à la sauce d’arachide ;
 utiliser de l’huile localement disponible et les fines herbes ;
 accompagnement : riz, plantain pilé ou couscous de mil ;
 donner un fruit disponible banane douce, mangue, papaye,
pastèque, jus d’ananas ou de corossol).
Composition 6 :
 légumes de votre choix + arachide ou soja ;
 poisson fumé ;
 ajouter de l’huile, la tomate et les condiments divers ;
 accompagnement couscous de mil ;

67
 dessert : un fruit disponible banane douce, mangue, papaye,
pastèque, jus d’ananas ou de corossol) .
Composition 7
 viande de bœuf à la sauce gombo sans arachide ;
 ajouter de l’huile, la tomate et les condiments divers ;
 accompagnement : couscous de maïs ou de mil, plantain mûr cuit
à l’eau ;
 donner de la banane douce ou de la mangue râpée.
Composition 8
 poisson fumé au chou ;
 utiliser de l’huile disponible, la tomate et les fines herbes ;
 accompagnement : plantain, pomme de terre, manioc ;
 dessert : mangue, pastèque ou banane douce ou du yaourt.
Composition 9
 foie de bœuf en sauce tomate ;
 saler légèrement ;
 accompagnement : spaghetti, riz, pomme de terre ou plantain.
Composition 10
 mets de feuilles de manioc à l’arachide + Poisson fumé ;
 accompagnement : manioc ou macabo ;
 dessert : papaye ou pastèque.
Composition 11
 mets de feuilles de manioc à l’arachide + Poisson fumé ;
 accompagnement : manioc ou macabo ;
 dessert : papaye ou pastèque.
Composition 12
 mets de feuilles de manioc à l’arachide + Poisson fumé ;
 accompagnement : manioc ou macabo ;
 dessert : papaye ou pastèque.

68
Composition 13
 légumes sautés à la viande hachée ou poisson fumé ;
 accompagnement : manioc, plantain ou macabo ;
 dessert : papaye ou pastèque.
Composition 14
 gâteau de haricot à l’huile de palme rouge (koki) ;
 manioc ou plantain ;
 dessert : mangue ou papaye.
Composition 15
 feuilles de manioc ou de zom au maïs frais ;
 utiliser le jus de noix de palme ;
 un morceau de poisson ou de viande ;
 dessert : banane douce, mangue, pastèque ou orange.
Composition 16
 feuilles de Eru au poisson fumé ;
 couscous de manioc ou de maïs ;
 dessert : banane, mangue, pastèque ou orange .

69
REMERCIEMENTS

L’élaboration de ce guide alimentaire et d’éducation nutritionnelle au


Cameroun a été rendue possible grâce à l’implication de plusieurs acteurs, auxquels
le Chef du Gouvernement adresse ses sincères remerciements.

Il s’agit d’abord du Comité Interministériel de lutte contre la malnutrition


au Cameroun, instance de pilotage et de coordination de l’ensemble des activités
entrant dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale dédiée.

La gratitude du Premier Ministre va spécialement à l’endroit de l’ensemble de


l’équipe technique interministérielle d’experts commise à l’élaboration du présent
guide.

Par ailleurs, le Chef du Gouvernement apprécie à leur juste valeur les


contributions multiformes des partenaires au développement opérant dans le
domaine de la sécurité alimentaire, la santé, la nutrition, dans l’élaboration et la
vulgarisation de la présente plaquette.

Il s’agit notamment :
- du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance ;
- du Programme Alimentaire Mondial ;
- de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture ;
- de l’Organisation Mondiale de la Santé.

Enfin, le Premier Ministre souhaite que toutes les intelligences, anonymes


ou connues, qui seront mobilisées dans le cadre de la vulgarisation de ce guide
trouvent, en ces quelques mots, le témoignage de sa gratitude.

70
EQUIPE DE REDACTION

 Services du Premier Ministre :

- M. IHONG III, Attaché à la Division des Affaires Sociales, des Sports et


de la Culture ; coordonnateur du Secrétariat Technique du Comité
Interministériel de Lutte contre la Malnutrition ;
- M. NKOU SONGUE Félix, Attaché à la Division de l’information et de la
Coordination de la Communication Gouvernementale ;
- M. DEWA Abdoul Raoufi, Chef de Service du Budget et du Matériel.

 Ministère de la Santé Publique :

- M. OKALA Georges, Sous-directeur de l’Alimentation et de la Nutrition ;


- M. NTONGA André Aggée, Chef de Service de la Diététique et
des Interventions Nutritionnelles.

 Ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales :

- Dr. MEKE SOUNG Pierre Nolasque, Conseiller Technique N°1 ;


- Madame NGO ONGLA Annie Claire Epse NLOKA, Sous-directeur
de l’Alimentation Animale.

 Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural :

- Madame MEBANDE BATE Andrée Caroline, Directeur des


Organisations Professionnelles Agricoles et de l’Appui aux Exploitations
Agricoles.

71

Vous aimerez peut-être aussi