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j k ℓ
à !µ ¶ µ
k j −ℓ
¶
∀k ∈ 0, N , ∀ j ∈ 0, n + 1, ∀ℓ ∈ 0, j , P (K =k) (S j = ℓ) = 1− .
ℓ N N
2. Les évènements (K = k), pour k ∈ 0, N forment un système complet. Par la formule des
probabilités totales :
N
∀ℓ ∈ 0, j , P (S j = ℓ) = P (K = k)P (K =k) (S j = ℓ).
X
k=0
1
On pourrait bien sûr simplifier les facteurs mais ils vous nous être utiles.
N +1
4. Pour tout entier i , on note f i la fonction définie sur [0, 1] par f i (x) = x i . On a donc
³ ´
1 PN k
N +1 k=0 f n+1 N
p N ,n = ³ ´ .
1 PN k
f
N +1 k=0 n N
On reconnait des séries deux séries de Riemann. Par opérations sur les limites :
R1 1
x n+1 d x n+2 n +1
lim p N ,n = 0R 1 = 1
= .
N →+∞ n +2
0 xn d x n+1
1
Dans son Essai philosophique sur les probabilités, Laplace utilise ce raisonnement pour répondre
à la question : Quelle est la probabilité que le Soleil se lève demain ?
Il part du principe que cette probabilité a été décidée une fois pour toutes (choix d’une
urne de façon équiprobable), puis utilise que le Soleil s’est levé tous les jours pendant 5000
ans, soit environ 1825000 jours. L’application numérique donne une probabilité d’environ
99,99995 %.
Le lecteur pensera ce qu’il veut de ce raisonnement.
¡ ¢ XN ¡ ¢
P (S n = s) ∩ (S n+1 = s + 1) = P (K = k)P (K =k) (S n = s) ∩ (A n+1 )
k=0
1 X N
= P (K =k) (S n = s)P (K =k) (A n+1 )
N + 1 k=0
à !
1 X N n µ k ¶s µ k n−s k
¶
= 1− .
N + 1 k=0 s N N N
D’où ³ ´s+1 ³
´n−s
k
1 PN
1 − Nk
¡ ¢
P (S n = s) ∩ (S n+1 = s + 1) N +1 k=0 N
q N ,n,s = = ³ ´s ³ ´n−s .
P (S n = s) 1 PN k
1 − k
N +1 k=0 N N
b+1 1
" #
1 a
a+1 (1 − x) a +1 a
Z Z
a+1 b
x x d x = −x − x (−(1 − x)b+1 )d x.
0 b +1 0 b +1
0
a +1
D’où I (a + 1, b) = I (a, b + 1).
b +1
c) De nouveau, on reconnait des sommes de Riemann et
R1
0 x s+1 (1 − x)n−s d x I (s + 1, n − s)
lim q N ,n,s = R1 =
N →+∞ s n−s I (s, n − s)
0 x (1 − x)
s +1
Or, on sait que I (s, n−s) = I (s+1, n−s)+I (s, n−s+1) et que I (s+1, n−s) = I (s, n−
n −s +1
¡ n −s +1¢ n +2
s + 1). Donc, I (s, n − s) = I (s + 1, n − s) 1 + = I (s + 1, n − s) .
s +1 s +1
s +1
Finalement, lim q N ,n,s = .
N →+∞ n +2
2
2 Sur la loi hypergéométrique
1. X a comme ensemble de valeurs 0, 4. Soit k ∈ 0, 4. Pour calculer la probabilité de X = k,
on compte le nombre de mains comptant k As. Une telle main est obtenue en choisissant k
As parmi 4, puis 5 − k cartes parmi les 48 restantes.
¡ 4 ¢¡ 48 ¢
k 5−k
Donc, P (X = k) = ¡52¢ .
5
4. Si N est très grand devant n, il y a peu de chances de tirer deux fois la même boule quand on
en tire n dans une urne en contenant N . Donc, l’expérience sans remise est bien approchable
par l’expérience avec remise ; c’est-à-dire que la loi H (n, N , p) est bien approchable par la
loi B(n, p).
Avec k fixé, on va obtenir un équivalent des trois coefficients binomiaux, quand N → +∞.
On a à !
pN pN (pN − 1) . . . (pN − k + 1) p k N k
= ∼ .
k k! k!
à !
qN q N (q N − 1) . . . (q N − n + k + 1) q n−k N n−k
= ∼ .
n −k (n − k)! (n − k)!
à !
N N (N − 1) . . . (N − n + 1) N n
= ∼ .
n n! n!
Par opérations élémentaires, on a donc :
à !
p k N k q n−k N n−k n! n k n−k
P (X N = k) ∼ (n − k)! = p q .
Nn k! k
3
¡pN ¢¡ q N ¢ Ã
! Ã !
n pN pN − 1
k n−k
X
• On a E (X ) = k ¡N ¢ . Par la formule du chef, k = pN . On a donc :
k=0 k k −1
n
à !à ! à !à !
pN X n pN − 1 qN pN n−1
X pN − 1 qN
E (X ) = ¡N ¢ = ¡N ¢ .
k=0 k − 1 n −k ℓ=0 ℓ (n − 1) − ℓ
n n
! Ã ! Ã
pN − 1 + q N N −1
Par la formule de Vandermonde, la somme vaut = . D’où
n −1 n −1
pN N
¡ −1¢
n−1 n
E (X ) = ¡N ¢ = pN = pn.
N
n
7. Soit k ∈ 0, n 1 .
¡ ¢
P X 1 = k) ∩ (X 2 = n − k)
P X 1 +X 2 =n (X 1 = k) =
P (X 1 + X 2 = n)
P (X 1 = k)P (X 2 = n − k)
= par indépendance
P (X 1 + X 2 = n)
¡n1 ¢ k n 1 −k n 2
¢ n−k
(1 − p)n2 −n+k
¡
k p (1 − p) n−k p
= ¡n1 +n2 ¢
p n (1 − p)n1 +n2 −n
¡n1 ¢¡ n2 ¢ n
P X 1 +X 2 =n (X 1 = k) = ¡kn1 +n
n−k
2
¢ .
n
Interprétation : On peut se représenter ainsi le résultat. On dispose de deux urnes : une urne
avec n 1 boules rouges et une urne avec n 2 boules blanches. On tire n 1 +n 2 fois une pièce qui
4
a probabilité p de tomber sur Pile ; pour les n 1 premiers lancers, si la pièce tombe sur Pile,
on prend une boule rouge de la première urne ; pour les n 2 suivants, on prend une boule
blanche de la deuxième urne.
On collecte toutes les boules et on constate qu’il y en a n ; on cherche à déterminer la loi du
nombre de boules rouges. Il est à peu près clair que tout se passe comme si on avait dès le
départ réuni le contenu des deux urnes et pioché N boules (sans remise) ; d’où le résultat.