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Pôle de Mathématiques S1 2021/22

Département Génie Électrique – 3ème année D.S. de maths générales de MA1


Documents autorisés : les notes manuscrites prises en cours et en TD, les documents mis à disposition par
les enseignants sur moodle (autorisés seulement sous forme papier) sauf examens corrigés ainsi qu’une
calculatrice scientifique. Le barème indiqué est provisoire. Durée : 3 heures
Problème I : Une série de Fourier
Soit f la fonction 2π périodique définie sur l’intervalle [−π, π] par
f (x) = x(π − x)(π + x).
1. Tracer la fonction f sur un intervalle [−3π, 3π]. (1)
2. Montrer que la série de Fourier de f vérifie (2)

X (−1)n+1 sin(nx)
Sf (x) = 12 .
n=1
n3

3. En étudiant la convergence de la série en x = π/2, montrer que (1)



X (−1)n π3
3
= .
n=0
(2n + 1) 32

4. Montrer que (2)



X 1 π6
6
= .
n=1
n 945

Problème II : Produit scalaire et base de Lagrange


Soit V = Rn [X] l’ensemble des polynômes de degré n et a0 , a1 , . . . , an des réels distincts. On pose
n
X
∀(P, Q) ∈ V 2 , hP, Qi = P (ak )Q(ak ).
k=0
Pn
Soit W le sous-espace vectoriel défini par W = {Q ∈ V ; k=0 Q(ak ) = 0}.
L’objectif de l’exercice est de calculer la projection orthogonale de P ∈ V sur W en déterminant le
polynôme Q ∈ W qui minimise
n
X
kP − Qk2 = (P (ak ) − Q(ak ))2 .
k=0

1. Montrer que l’application h·, ·i est bien un produit scalaire sur V . (1)
2. Montrer que la famille {Lk }k=0···n définie par (1)
Qn
i=0,i6=k (X − ai )
Lk = Qn
i=0,i6=k (ak − ai )

forme bien une base orthonormée dans V .


Astuce : on pourra remarquer que Lk est un polynôme de degré n qui satisfait Lk (ak ) = 1 et
Lk (ai ) = 0 pour i 6= k.
P que pour tout polynôme P ∈ V , la décomposition de P dans la base précédente vérifie
3. Montrer (1)
P = pk Lk avec pk = P (ak )
P Pn
4. Soit Q = qk Lk ∈ W . Montrer que k=0 qk = 0. (1)
5. Montrer que (1)
n n
X 1 X
kP − Qk2 = (pk − qk )2 ≥ ( p k )2 ,
n+1
k=0 k=0
Pn 2 Pn
Astuce : On pourra utiliser l’égalité suivante, ( i=0 ai ) ≤ (n + 1) i=0 a2i , safisfaite pour tout
ensemble de réels a0 , a1 , a2 , · · · an .

1
6. En déduire que la projection PW (P ) du polynôme P sur W vérifie (1)
n n
X 1 X
PW (P ) = (pk − pn )Lk , où pn = pk .
n+1
k=0 k=0

Problème III : Questions diverses autour des distributions

1. Pour quelle valeur de α l’application (1)


Z 1
D 3 ϕ 7→ tα ϕ(t)dt
0

est-elle une distribution ?


2. Soit f la fonction triangle définie par (1)

1 + t
 si t ∈ [−1, 0]
f (t) = 1 − t si t ∈ [0, 1]

0 sinon

Déterminer la dérivée première et la dérivée seconde de T{f } .


3. Soit n ∈ N. Déterminer la transformée de Fourier de la distribution tempérée T{cos(2πnx)2 } . (1)
1 1 1
4. Déterminer la limite de la suite de distributions T̃n = 2δ + 4 δ2n + 4 δ−2n lorsque n → ∞. (1)
5. En déduire la limite de la suite de distributions T{cos(2πnx)2 } lorsque n → ∞. (1)

Problème IV : Résolution de T 0 = 0 dans D 0 (R)


On souhaite résoudre dans l’espace des distributions D 0 (R) l’équation T 0 = 0, sans utiliser la transformée
de Fourier des distributions tempérées. A cette fin, on introduit les ensembles W1 et W2 définis par

W1 = {ϕ ∈ D(R) telle qu’il existe ρ ∈ D(R) avec ρ0 = ϕ}


 Z 
W2 = ϕ ∈ D(R) telle que ϕ(x) dx = 0 .
R

1. Montrer que W1 est inclus dans W2 : W1 ⊂ W2 . Puis montrer que W2 est inclus dans W1 : W2 ⊂ W1 . (1)

Par la suite, on note W = W1 = W2 . Soit ψ ∈ D(R) une fonction test telle que
R
R
ψ(x) dx = 1.
2. Montrer que pour toute fonction test ϕ ∈ D(R), la fonction ϕ̃ définie par (1)
Z 
ϕ̃(x) = ϕ(x) − ϕ(x) dx ψ(x)
R

appartient à W .
3. Montrer que, pour toute fonction test ϕ ∈ W1 , on a : T 0 = 0 ⇒ hT, ϕi = 0. En déduire qu’il existe (2)
une constante cψ telle que
T = cψ T{1} .
4. Montrer que la constante cψ est indépendante du choix de ψ. C’est à dire, montrer que pour toute (1)
fonction ψ̃ ∈ D(R) telle que R ψ̃(x) dx = 1, alors cψ = cψ̃ .
R

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