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(0)
Q1. n=0 : U0 = (X 2 − 1)0 = 1 et L0 = U0 =1
1
n=1 : U1 = X 2 − 1 et L1 = U10 = X
21 1!
1
n=2 : U2 = (X 2 − 1)2 donc U20 = 2(2X)(X 2 − 1) = 4(X 3 − X) et U200 = 4(3X 2 − 1). Comme L2 = U200 ,
22 2!
1
L2 = (3X 2 − 1)
2
Q2. Comme deg(X 2 − 1) = 2, deg Un = 2n. De plus la formule du binome de Newton nous donne :
n
!
n
X n
2
Un = (X − 1) = (−1)k X 2n−2k = X 2n + Q avec Q ∈ R2n−1 [X]
k=0
k
(2n)!
Ln est de degré n et an =
2n (n!)2
On vérifie évidemment toutes ses formules sur les polynômes L0 , L1 , L2 (et L3 si vous n’avez pas confiance en vous),
comme toujours dans ce genre de sujet sur une famille de polynômes. On vous demandait d’ailleurs fort aimablement
de les calculer à la première question.
Pour trouver la formule, on n’hésite pas à utiliser des pointillés, et à ajuster les derniers termes du produit en testant
pour n petit.
Q3. Montrons que (L0 , . . . , Ln ) est libre : Soit (λ0 , . . . , λn ) ∈ Rn+1 tels que
n
X
λi Li = 0 (1)
i=0
1
DL 6
i0 = max{i | λi 6= 0}
(Cet ensemble est non vide et majoré par n donc admet un maximum). Ainsi, pour tout i > i0 , λi = 0 et
l’équation 1 s’écrit alors
i0
X
λi Li = 0
i=0
Et en regardant les degrés 1 , le membre de droite est de degré au plus i0 − 1 et celui de gauche de degré i0
(d’après 2). Ce qui est absurde.
Ainsi, ∀i ∈ J0, nK, λi = 0 et
Q4. Pour n ∈ N∗ , n
= (X − 1)n (X + 1)n
Un = (X − 1)(X + 1)
Ainsi,
En phrases : il y a exactement m annulations en dérivant (de P (0) (α) = 0 à P (m−1) (α) = 0). Les polynômes, c’est un
peu du Python, on commence à compter à partir de 0.
Ce qui entraine en particulier : (α racine d’ordre m > 1 de P ) =⇒ (α racine d’ordre m − 1 de P 0 ).
Donc α = 1 est racine d’ordre n − 1 de Un0 , et de meme pour α = −1 :
Ainsi, comme il ne reste plus qu’une seule racine de Un0 , α, qui ne vaut ni 1 ni −1, α = c ∈]−1, 1[. Conclusion :
1. Dans les polynômes, il faut toujours regarder le degré : c’est nombre entier, ce qui est plus facile à comprendre qu’un
polynôme, et il donne beaucoup d’informations – par exemple il majore le nombre de racines. Ici comparer les degrés suffit à
prouver que la famille est libre : toute famille de degré échelonné est libre.
2
DL 6
Q5. Comme n − k > 0, α0 = −1 et αk+1 = −1 sont des racines de Un(k) par hypothèse. Quitte à réordonner
les αi , on peut les supposer rangés par ordre croissant :
−1 = α0 < α1 < · · · < αk < αk+1 = 1
Pour tout i ∈ J0, kK, la fonction Un(k) est continue sur [αi , αi+1 ], dérivable sur ]αi , αi+1 [ et Un(k) (αi ) =
Un(k) (αi+1 ) = 0. Donc, comme (Un(k) )0 = Un(k+1) , le théorème de Rolle nous dit
∃βi ∈]αi , αi+1 [, Un(k+1) (βi ) = 0
Fixons β0 , . . . , βk qui convienne. Les βi sont dans des intervalles disjoints, ils sont donc distincts et même
−1 < β0 < · · · < βk < 1. De même qu’au 4, 1 et −1 sont des racines d’ordre n − k − 1 de Un(k+1) . Donc
Un(k+1) = (X − 1)n−k−1 (X + 1)n−k−1 (X − β1 ) . . . (X − βk+1 )Q avec Q ∈ R[X]
En regardant prenant le degré, on trouve deg Q = 0. C’est-à-dire Q = ν ∈ R∗ . En conclusion :
Il existe des réels β0 , . . . , βk deux à deux distincts dans ] − 1, 1[ et un réel ν tels que :
Ce résultat est aussi vrai pour n = 1 : U10 = 2X et α1 = 0 ∈] − 1, 1[. Comme Ln est égal à Un(n) à un scalaire
près,
3
DL 6
Soit f ∈ L (E) et F un sous-espace vectoriel de E. Comme f (F ) = {f (x) | x ∈ F }, on peut aussi rédiger ainsi :
x ∈ F =⇒ . . .
=⇒ f (x) ∈ F
Q9. Soit k ∈ J1, nK. D’après 8), ϕ laisse stable Rk [X], donc ϕn (X k ) = ϕ(X k ) ∈ Rk [X]. Ainsi
Donc
Ainsi,
∀k ∈ [[0, n]], mk,k = k(k + 1)
Q10. La matrice M est triangulaire, donc ses éléments diagonaux mk,k = k(k + 1) sont ses valeurs propres.
Or les ((k(k + 1))06k6n sont deux à deux distincts : ϕn admet n + 1 valeurs propres 2 à 2 distinctes, et
dim Rn [X] = n + 1. En conclusion,
ϕn est diagonalisable
Finalement,
∀k ∈ [[0, n]], (X 2 − 1)Uk0 − 2kXUk = 0
Q12. Rappel de la formule de Leibniz : si f et g sont de classe C n ,
n
!
X n (k) (n−k)
(f g)(n) = f g
k=0
k
4
DL 6
Comme toujours, commencer par écrire la formule avec les notations du cours, puis traduire dans celles de l’énoncé. Si
vous ne vous souvenez plus de la formule, juste qu’il est question de (f g)(n) et qu’il y a une somme, testez les premiers
termes : (f g)0 , (f g)00 et (f g) 000
h . Vous reconnaîtrez
i la formule du binôme et retrouverez la formule.
En dérivant (k + 1) fois (X 2 − 1)Uk0 , comme (X 2 − 1)(i) = 0 pour tout i > 2,
k+1
!
h i(k+1) k+1 (k+1−i+1)
1)Uk0
X
2
(X − = (X 2 − 1)(i) Uk
i=0
i
2
!
X k+1 (k+1−i+1)
= (X 2 − 1)(i) Uk
i=0
i
! ! !
k+1 (k+2) k+1 (k+1) k+1 (k)
= (X 2 − 1)Uk + (2X)Uk + (2)Uk
0 1 2
(k+2) (k+1) (k)
= (X 2 − 1)Uk + 2(k + 1)XUk + (k + 1)kUk
De même pour 2kXUk ,
1
!
h i(k+1) X k+1 (k+1−i)
2kXUk = (2X)(i) Uk
i=0
i
(k+1) (k)
= (2kX)Uk + 2(k + 1)kUk
Donc, en dérivant (k + 1) fois le membre de gauche de la relation de la question 11, il vient
(k+2) (k+1) (k) (k+1) (k)
= (X 2 − 1)Uk + 2(k + 1)XUk + (k + 1)kUk − (2kX)Uk − 2(k + 1)Uk
h i h i h i
(k+2) (k+1) (k)
= (X 2 − 1) Uk + 2(k + 1)X − 2kX Uk + (k + 1)k − 2(k + 1)k Uk
Conclusion,
(k+2) (k+1) (k)
(X 2 − 1)Uk + 2XUk − k(k + 1)Uk =0
1 (k)
Q13. Soit k ∈ [[0, n]]. Comme Lk = U ,
2k k! k
ϕn (Lk ) = (X 2 − 1)L00k + 2XL0k
1 2 (k+2) (k+1)
= k (X − 1)Uk + 2XUk
2 k!
1 (k)
= k k(k + 1)Uk D’après la question 12
2 k!
= k(k + 1)Lk
Conclusion : comme Lk 6= 0, (un vecteur propre est non nul)
Pour tout k ∈ [[0, n]], Lk est un vecteur propre de ϕn pour la valeur propre λ = k(k + 1)
Il y a donc n + 1 = dim Rn [X] valeurs propres distinctes (raisonnement déjà tenu à la question 10), elles
sont par conséquent toute de multiplicité 1 :
∀k ∈ J0, nK dim Ek(k+1) = 1
Or, pour tout k, d’après 13, Lk ∈ Ek(k+1) (et non nul). Donc
5
DL 6
Z 1
15) • Pour tout P, Q ∈ R[X], hP, Qi = P (t)Q(t)dt existe car t 7→ P (t)Q(t) est continue sur le segment
−1
[−1, 1].
• Pour tout P, Q, R ∈ R[X], pour tout λ ∈ R,
Z 1
h(λP + Q), Ri = (λP + Q)(t)R(t)dt
−1
Z 1
= λP (t)R(t) + Q(t)R(t)dt
−1
Z 1 Z 1
=λ P (t)R(t)dt + Q(t)R(t)dt (par linéarité de l’intégrale)
−1 −1
= λhP, Ri + hQ, Ri,
par positivité de l’intégrale (bornes dans le bon sens), donc h·, ·i est positif.
• Soit P ∈ R[X] tel que hP, P i = 0.
Comme t 7→ P (t)2 est continue et positive sur [−1, 1] et −1 < 1,
Z 1
hP, P i = 0 ⇔ (P (t))2 dt = 0 ⇔ ∀t ∈ [−1, 1], P (t) = 0.
−1
Posons u0 (t) = (t2 − 1)P 00 (t) + 2tP 0 (t), u(t) = (t2 − 1)P 0 (t), v(t) = Q(t), v 0 (t) = Q0 (t).
Comme u et v sont de classe C 1 sur [−1, 1], on peut intégrer par parties et on a :
Z 1
hϕ(P ), Qi = ((t2 − 1)P 00 (t) + 2tP 0 (t))Q(t)dt
−1
h i1 Z 1 Z 1
0 0 0
2
= (t − 1)P (t)Q(t) − 2
(t − 1)P (t)Q (t)dt = − (t2 − 1)P 0 (t)Q0 (t)dt.
−1 −1 −1
| {z }
=0
6
DL 6
7
DL 6
donc
d(P, Rn [X])2 = kP − Tn k2
= kP k2 − kTn k2
n 2
X
2
= kP k − hP, Qk iQk (projeté orthogonal dans une base orthonormée)
k=0
n
X
= kP k2 − hP, Qk i2 (car (Qk ) est une famille orthonormale d’après Q19.)
k=0
Xn
= kP k2 − (ck (P ))2 , où ck (P ) = hP, Qk i.
k=0
n
X
21) • On a, pour tout n ∈ N, (ck (P ))2 = kP k2 − d(P, Rn [X])2 6 kP k2 .
k=0
n
!
X
2
• De plus, la suite (ck (P )) est croissante, donc elle converge (croissante et majorée par
k=0 n∈N
kP k2 ).
X +∞
X
• Par suite, la série (ck (P ))2 converge et (ck (P ))2 6 kP k2 . Je pense que la preuve ci-dessus est celle
k=0
attendue, mais il y a plus simple et on aboutit en plus à un résultat plus précis...
Soit P ∈ R[X]. Posons n = deg(P ). r
2k + 1
Alors, pour tout k > n, hP, Qk i = hP, Lk i = 0 (d’après la question 18)
X 2
D’où (ck (P )2 converge (car (ck (P ))2 est nul au-delà d’un certain rang) et
+∞
X n
X n
X
(ck (P ))2 = (ck (P ))2 = hP, Qk i2 = kP k2
k=0 k=0 k=0
Hn : |Ln (x)| 6 rn
8
DL 6
= 0,
9
DL 6
1 1
26) • En prenant t = 0 ∈ − , dans l’égalité obtenue en 25, on obtient
r r
∀x ∈ [−1, 1], L0 (x) = 1,
donc L0 − 1 a une infinité de racines (tous les éléments de [−1, 1]), donc L0 − 1 = 0, donc L0 = 1.
• En dérivant la relation obtenue en 25, on obtient :
+∞
1 1 2(t − x)
X
∀x ∈ [−1, 1], ∀t ∈ − , , nLn (x)tn−1 = − √ .
r r n=1 2(t2 − 2xt + 1) t2 − 2xt + 1
1 1
En prenant t = 0 ∈ − , , on obtient
r r
−2x
L1 (x) = − = x,
2
donc le polynôme L1 − X a une infinité de racines (les éléments de [−1, 1]), donc L1 − X = 0, donc
L1 = X.
• En dérivant une seconde fois, on obtient :
+∞
1 1
X
∀x ∈ [−1, 1], ∀t ∈ − , , n(n − 1)Ln (x)tn−2 = ... (calcul inutile, on veut juste l’idée)
r r n=2
1 1
En prenant t = 0 ∈ − , , on va obtenir
r r
2L2 (x) = 3x2 − 1(vu ce que l’on a obtenu en question 1),
donc le polynôme 2L2 −3X 2 +1 a une infinité de racines (les éléments de [−1, 1]), donc 2L2 −3X 2 +1 = 0,
1
donc L2 = (3X 2 − 1).
2
10
DL 6
∀θ ∈ [−π, π] |vn (θ)|2 = t2n (cos2 θ + sin2 θ cos2 u)n 6 t2n (cos2 θ + sin2 θ)n = t2n
Par conséquent, ∀θ ∈ [−π, π], |vn (θ)| 6 |t|n , et en passant au sup pour θ ∈ [−π, π],
kvn k∞ 6 |t|n
X X
Or, comme |t| < 1, la série géométrique |t|n converge. Donc, par majoration, kvn k∞ converge.
Conclusion :
X
vn converge normalement sur [−π, π]
28) On vous demande de déterminer la somme d’une série, sans plus d’indication : elle donc ... soit géométrique,
soit télescopique.
X
Soit t ∈] − 1, 1[ et u ∈ [−π, π] fixés. vn converge normalement donc simplement sur [−π, π].
Soit q = t(cos θ + i sin θ cos u). Comme |q| 6 |t| < 1 d’après ci-dessus, on a
+∞ +∞
X X 1 1
S(u) = vn (u) = qn = =
n=0 n=0
1−q 1 − t(cos θ + i sin θ cos u)
donc finalement,
1
∀u ∈ [−π, π] S(u) =
1 − t(cos θ + i sin θ cos u)
Théorème d’intégration terme à terme :
• Pour tout n ∈ N, vn est continue sur [−π, π] ;
X
• vn converge normalement donc uniformément vers S sur [−π, π] d’après la question 1.
XZ π
Alors, d’après le théorème d’intégration terme à terme, la série vn (u) du converge et
−π
Z π +∞
X +∞
XZ π
vn (u) du = vn (u) du
−π n=0 n=0 −π
Par conséquent,
+∞ +∞ Z π
X X 1
wn (θ)tn = vn (u) du
n=0 n=0
2π −π
Z π +∞
1 X
= vn (u) du Par intégration terme à terme
2π −π n=0
Z π
1 du
=
2π −π 1 − t(cos θ + i sin θ cos u)
Conclusion :
+∞ Z π
X 1 du
∀t ∈ ]−1, 1[ , wn (θ)tn =
n=0
2π −π 1 − t cos θ − it sin θ cos u
11
DL 6
29) Effectuons le changement de variable v = π − u (c’est un intégrale sur un segment, pas besoin de prendre
des gants et un théorème).
Z π Z 0
cos u cos(π − v)
du = (−1) dv
0 1 + a2 cos2 u π 1 + a2 cos2 (π − v)
Z π
− cos v
= dv
0 1 + a2 cos2 v
Conclusion : Z π
cos u
du = 0
0 1 + a2 cos2 u
30) Posons u = Arctan v. La fonction Arctan est C 1 , strictement croissante et bijective de [0, +∞[ vers
[0, π/2[. De plus
1 dv
2
= 1 + tan2 u = 1 + v 2 et du =
cos u 1 + v2
Donc, d’après le théorème de changement de variable, les deux intégrales sont de même nature – donc
convergentes ici – et
π Z +∞
du 1 dv
Z
2
= a2
0 1 + a cos2 u
2
0 1+ 1 + v2
1+v 2
Z +∞
1
= dv
0 1 + v 2 + a2
Z +∞ √ 1
1 1+a2
=√ 2 dv
1 + a2
0 1+ √ v
1+a2
+∞
1 v
=√ Arctan √
1 + a2 1 + a2 0
1 π
=√
1+a 22
Finalement,
π
du π 1
Z
2
= √
0 1+ 2
cos ua22 1 + a2
Z π π
1 1
Z
2
31) Préliminaire : comme cos(π−u) = − cos(u) pour tout u ∈ R, du = du
π
2
1 + a cos2 u
2
0 1+ a2 cos2 u
et Z π π
1 1
Z
2
du = 2 du
0 1 + a cos2 u
2
0 1+ a2 cos2 u
Puis
Z π Z π
S(u) du = 2 S(u) du car S est paire
−π 0
Z π
1 − t cos θ + it sin θ cos u
=2 2 2 2 2
du produit par la quantité conjuguée
0 (1 − t cos θ) + t sin θ cos u
Z π Z π
2 1 2it sin θ cos u
= du + du
1 − t cos θ 0 1 + a2 cos2 u (1 − t cos θ)2 0 1 + a2 cos2 u
t sin θ
avec a = >0
1 − t cos θ
2 π 2it sin θ
= ×√ + ×0 d’après les questions 29 et 30
1 − t cos θ 1+a 2 (1 − t cos θ)2
2 π
= ×r
1 − t cos θ
t sin θ
2
1 + 1−t cos θ
2π
=√
1 − 2t cos θ + t2 cos2 θ + t2 sin2 θ
12
DL 6
Ainsi,
Z π
du 2π
∀t ∈ ]−1, 1[ , ∀θ ∈ [0, π] , =√
−π 1 − t cos θ − it sin θ cos u 2
t − 2t cos θ + 1
1 1 1
• D’où, par unicité du développement en série entière de t 7→ √ sur − , ⊂] − 1, 1[,
2
t − 2t cos θ + 1 r r
on a :
∀n ∈ N, Ln (cos θ) = wn (θ).
33) Par suite, pour tout x ∈ [−1, 1], en posant θ ∈ [0, π] tel que cos θ = x, on a, pour tout t ∈] − 1, 1[,
1 1
√ =√
t2 − 2xt + 1 t2 − 2t cos θ + 1
+∞
X
= wn (θ)tn (d’après les question 31 et 28)
n=0
+∞
X
= L(cos θ)tn (d’après la question 32)
n=0
+∞
X
= Ln (x)tn (par définition de θ).
n=0
+∞
!2 +∞
X X
n
En particulier, pour tout t ∈] − R(x), R(x)[, (t − 2xt + 1) 2
Ln (x)t = bn tn .
n=0 n=0
+∞
!2
X
Or, pour tout t ∈] − 1, 1[, (t2 − 2xt + 1) Ln (x)tn = 1 d’après la question précédente.
n=0
Or 1 est son propre développement en série entière, de rayon de convergence +∞, donc, par unicité
+∞
!2
X
2 n
du développement en série entière sur ] − 1, 1[ de t 7→ (t − 2xt + 1) Ln (x)t , on a
n=0
b0 = 1 et ∀n > 1, bn = 0.
13
DL 6
+∞
!2
X
On a donc, pour tout z ∈ C tel que |z| < R(x), (z 2 − 2xz + 1) Ln (x)z n = 1.
n=0
Or, en posant x = cos θ (possible car x ∈ [−1, 1]), z 2 − 2xz + 1 = 0 a pour solutions :
2 cos θ + 2i sin θ
z1 = = eiθ et z2 = e−iθ (car ∆ = 4 cos2 (θ) − 4 = (2i sin θ)).
2
+∞
!2
X
Par suite, pour z = eiθ , on a |z| < R(x) (car on a supposé R(x) > 1) et (z 2 − 2xz + 1) Ln (x)z n = 0.
| {z }
n=0
=0
C’est exclu, donc, par l’absurde, R(x) 6 1.
• On a donc R(x) 6 1 et R(x) > 1, donc R(x) = 1.
35) Montrons par récurrence que, pour tout n > 2 “si f est une fonction de classe C n−1 sur R à valeurs
dans R telle qu’il existe n réels α1 < · · · < αn tels que ∀i ∈ [[1, n]], h(αi ) = 0, alors il existe un réel c
tel que f (n−1) (c) = 0” (HRn )
Initialisation Pour n = 2, f est supposée continue et dérivable sur R, donc sur [α1 , α2 ]. En appliquant
le théorème de Rolle, on obtient l’existence de c ∈]α1 , α2 [⊂ R tel que f (1) (c) = 0. On a donc bien HR2 .
Hérédité : Soit n > 2 et supposons HRn vérifée.
Soit alors une fonction f de classe C n sur R et α1 < ... < αn+1 n + 1 réels distincts en lesquels f
s’annule.
Alors, en appliquant le théorème de Rolle à f sur chaque intervalle [αi , αi+1 ], on obtient l’existence de
n réels distincts β1 < · · · < βn en lesquels f 0 s’annulle, avec f 0 fonction de classe C n−1 .
En appliquant HRn à f 0 , on obtient l’existence d’un c ∈ R tel que (f 0 )(n−1) (c) = 0, et donc f (n) (c) = 0.
On a bien HRn+1 .
Conclusion : La propriété est donc établie par récurrence.
Par suite, pour tout n ∈ N∗ , 2n > 2, donc on a HR2n , qui n’est autre que la propriété à démontrer.
36) Soit (a1 , ..., an ) ∈ Rn .
n
X n
X
Si ai `i = 0, alors, pour tout P ∈ Rn−1 [X], ai `i (P ) = 0.
i=1 i=1
n
Y
Soit, pour tout j ∈ [[1, n]], Pj = (X − xi ) ∈ Rn−1 [X] et
i=1
i6=j
n
X n
X
ai `i (Pj ) = ai Pj (xi ) = aj Pj (xj ),
i=1 i=1
| {z }
=0 si i6=j
n
X n
Y
donc, comme ai `i (P ) = 0, on a aj Pj (xj ) = 0, donc aj = 0 car Pj (xj ) = (xj − xi ) 6= 0 (car les xi
i=1 i=1
| {z }
i6=j 6=0
sont deux à deux distincts).
Ceci étant valable pour tout j ∈ [[1, n]], on a bien la liberté.
37) La famille (`1 , . . . , `n ) est donc libre.
De plus, elle est formée de n éléments de L(Rn−1 [X], R), espace vectoriel de dimension n, donc c’est
une base de L(Rn−1 [X], R).
Par suite, pour toute application linéaire ψ de Rn−1 [X] dans R, il existe un unique n-uplet (β1 , . . . , βn )
n
X
de réels tel que : ψ = β k `k .
k=1
14
DL 6
Z 1
38) ϕ : P ∈ Rn−1 [X] 7→ P (t)dt est une application linéaire (par linéarité de l’intégrale) de Rn−1 [X]
−1
dans R. n
X
Donc, d’après la question précédente, il existe un unique n-uplet (α1 , . . . , αn ) de réels tel que ϕ = αk `k ,
k=1
ie Z 1 n
X
∀P ∈ Rn−1 [X], P (t)dt = ϕ(P ) = αk `k (P ) = α1 P (x1 ) + · · · + αn P (xn ).
−1 k=1
39) • Pour tout P ∈ R2n−1 [X], il existe un unique couple (Q, R) avec deg(R) < deg(Ln ) = n tel que
P = QLn + R.
De plus, comme QLn = P − R où deg(Ln ) = n et deg(P − R) 6 2n − 1, on a deg(Q) 6 n − 1, donc
Q ∈ Rn−1 [X].
Alors, en reprenant le n-uplet (α1 , . . . , αn ) trouvé à la question précédente, on a :
Z 1 Z 1 Z 1
P (t)dt = Q(t)Ln (t)dt + R(t)dt
−1 −1 −1
Z 1
= hQ, Ln i + R(t)dt (par définition du produit scalaire introduit en partie III)
−1
Z 1
=0+ R(t)dt (d’après la question 18 avec Q ∈ Rn−1 [X])
−1
= α1 R(x1 ) + · · · + αn R(xn ) (car R ∈ Rn−1 [X])
et, comme pour tout i ∈ [[1, n]], P (xi ) = Q(xi ) Ln (xi ) +R(xi ) = R(xi ), on a bien
| {z }
=0
Z 1
P (t)dt = α1 R(x1 ) + · · · + αn R(xn ) = α1 P (x1 ) + · · · + αn P (xn ).
−1
15
DL 6
On renumérote (x1 , . . . , xn , x) en (y1 , . . . , yn+1 ) de telle sorte que y1 < · · · < yn+1 .
Alors, comme
=0
z }| {
An (xi )2
• ∀i ∈ [[1, n]], g(xi ) = f (xi ) − Hn (xi ) − ×K =0
| {z } (2n)!
=0
An (x)2 (2n)!
• et g(x) = f (x) − Hn (x) − × (f (x) − Hn (x)) = 0,
(2n)! An (x)2
on a g(yi ) = 0 pour tout i ∈ [[1, n + 1]].
g est de classe C 2n sur [−1, 1], donc, comme n > 1, g est continue et dérivable sur [−1, 1], donc sur
[yi , yi+1 ] pour tout i ∈ [[1, n]].
D’après le théorème de Rolle, appliqué sur chaque intervalle, il existe n réels β1 , . . . , βn tels que
y1 < β1 < y2 < . . . < βn < yn+1 et g 0 (βi ) pour tout i ∈ [[1, n]].
16
DL 6
17