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Théorème 1
Sn − nE(X 0 )
Si (X i )i est une suite de variables aléatoires iid et E(X 02 ) < ∞ alors p converge
nσ
n−1
en loi vers N (0, 1) où σ2 = Var(X 0 ) et Sn =
P
Xi.
i=0
Lemme 2
zn n
Si (zn )n est une suite de nombres complexes tendant vers 0, alors lim 1 + = 1.
n→+∞ n
Démonstration. On a
n k n
zn n n n X n |zn |k
z |zn | n
X
1+ − 1 = = 1+ − 1.
¶
n k=1 k nk k=1 k nk n
X i − E(X 0 )
Démonstration (du théorème). Quitte à remplacer X i par , on peut supposer que
σ
Sn
E(X 0 ) = 0 et σ = 1. On note X = X 0 . La fonction caractéristique de p est
n
n
n t
ϕSn /pn (t) = ϕX /pn (t) = ϕX p
n
par indépendance des X i .
De plus on sait que ϕX0 (0) = iE(X ) = 0, ϕX00 (0) = −E(X 2 ) = −1. Donc selon la formule
t2
de Taylor-Young à l’ordre 2 au voisinage de 0, on a ϕX (t) = 1 − + t 2 "(t) où lim "(t) = 0.
2 t→0
Donc
n
n n
t2 t2 t2 t2
t t
ϕSn / n (t) =
p 1− + " p = 1− 1 + " p
2n n 2n t2
n n
n 1−
2n
2
/2
Le premier terme tend vers e−t , et selon le lemme, comme
t2
lim = 1,
n→+∞ t2
1−
2n
le second terme tend vers 1 quand n tend vers l’infini. Donc pour tout t ∈ R, ϕSn /pn (t) →
2
e−t /2 , qui est la fonction caractéristique de N (0, 1). Selon le théorème de Paul-Lévy, on a
le résultat voulu.
Ca .
En prenant Ca suffisamment petit, à partir d’un certain rang, P(p ∈ I a,n ) ¶ 1 − α : I a,n est
un intervalle de confiance à α près.
Complétons ce théorème par un autre théorème limite, le théorème des évènements
rares de Poisson. Il faut faire attention car la preuve du Ouvrard présente une imprécision
sur le logarithme complexe.
Théorème 3 (Théorème des événements rares)
Soit pour tout n ∈ N∗ une famille finie {An, j |1 ≤ j ≤ Mn } d’évènements indépendants.
Mn
On pose pn, j = P(An, j ) et on note Sn =
P
1An, j On suppose que la suite de terme général
j=1
Mn tend en croissant vers +∞ et que
Mn
X
sup pn, j −−−−→ 0, pn, j −−−−→ λ
1≤ j≤Mn n→+∞ n→+∞
j=1
où λ > 0. Alors la suite (Sn )n∈N∗ converge en loi vers la loi de Poisson P (λ) de paramètre
λ.
Mn
Y Mn
Y
ϕSn (t) = (pn, j e + (1 − pn, j )) =
it
1 + pn, j (e i t − 1) .
j=1 j=1
Donc M
X n
fonction caractéristique
M deM Poisson P (λ).
d’une loi
Mn
Pn Qn
log(1 + pn, j z) = exp(log(1+ pn, j z)) = 1+ pn, j z = ϕSn (t), donc selon
Q
Mais exp
j=1 j=1 j=1
le théorème de Lévy, (Sn )n∈N∗ converge en loi vers P (λ).
Références :
• Philippe BARBÉ et Michel LEDOUX (2007). Probabilité. EDP Sciences, pp. 136-138.
• Jean-Yves OUVRARD (2009). Probabilités (Master Agrégation). T. 2. Cassini, p. 311
(évènements rares).