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TD.

d’Analyse Numérique II

Série N°4 : Éléments finies

Université CADI AYYAD


Faculté des Sciences Semlalia-Marrakech
Département de Mathématiques
Filières SMA-S5

du 21/11/2019 au 06/12/2019

Exercice N°1
Exercice N°1
On considère le problème aux limites suivant :
(
−u 00 (x) + βu 0 (x) + c(x)u(x) = f (x) x ∈]0, 1[
(1)
u(0) = 0 et u(1) = 0
où f (.) et c(.) 0
n sont des fonctions de classe C ([0, 1]) ; c ≥ 0 et βo ≥ 0.
Soit W = v ∈ L2 (]0, 1[) tel que v 0 ∈ L2 (]0, 1[), v(0) = v(1) = 0 . On
rappelle que W muni de la norme
Z 1 Z 1 !1/2
kvkW = v2 + v 02
0 0 Rx
est un espace de Hilbert et que pour v ∈ W on a v(x) = 0 v 0 .
1 Montrer qu’une solution u ∈ C 2 ([0, 1]) de (1) est solution
du problème variationnel
a(u, v) = L(v) ∀v ∈ W (2)
où a(., .) est une forme bilinéaire sur W × W et L(.) est une
forme linéaire sur W à déterminer.
p : 2/40
Exercice N°1
1 Il est évidant que W est un sous espace vectoriel de
L2 (]0, 1[), soit u une solution de (1) avec u ∈ C 2 (]0, 1[), en
multiplions l’équation (1) par une fonction test v ∈ W et en
intégrant par partie on obtient :
Z1 Z1 Z 1 Z 1
u 0 v 0 − [u 0 v]10 + β u0v + cuv = fv
0 0 0 0
d’où pour v(0) = v(1) = 0 on a :
Z 1 Z 1 Z 1 Z1
u0v0 + β u0v + cuv = fv
0 0 0 0
on pose alors :
Z1 Z1 Z1 Z 1
a(u, v) = u0v0 + β u0v + cuv et L(v) = fv
0 0 0 0
Le problème (1) s’écrit donc sous la forme variationnelle
(2), où a(., .) est une forme bilinéaire sur W × W et L(.) est
une forme linéaire sur W .
p : 3/40

Exercice N°1

Exercice N°1 (suie)

2 Montrer qu’il existe u ∈ W unique solution du problème


(2).
3 Montrer qu’une solution classique u ∈ C 2 ([0, 1]) de (2) est
une solution de (1).

p : 4/40
Exercice N°1
Z 1
1
2 On a ∀ v ∈ W vv 0 = [v 2 ]10 = 0, donc
0 2
Z1 Z 1
a(v, v) = (v 0 )2 + c(v)2
0 0
Z x
de plus on a v(x) = v 0 (t)dt, donc
0
Z 1 Z 1 ! 12
|v(x)| ≤ |v 0 | ≤ (v 0 )2
0 0
(d’après l’inégalité de Cauchy-Schwartz), d’où
Z 1 Z 1
(v)2 ≤ (v 0 )2 et par suit, vue quec(x) ≥ 0) on a
0 0
Z 1 Z 1 Z 1 Z 1 Z 1 !
1 1
a(v, v) = v 0 2+ c v2 ≥ v02 ≥ v02 + v 0 2 ≥ kvk2W
0 0 0 2 0 0 2
d’où a est W−elliptique.
p : 5/40

Exercice N°1
D’après l’inégalité de Cauchy-Schwartz, ∀ v, w ∈ W :
Z 1 !1/2 Z 1 !1/2 Z 1 !1/2 Z 1 !1/2
|a(u, w)| ≤ v02 w0 2 + kck∞ v2 w2
0 0 0 0
Z 1 !1/2 Z 1 !1/2
+β v02 w2 ≤ kvkW kwkW max {1 + kck∞ ; β}
0 0
et par suite a est continue sur W × W .
De même ∀ v ∈ W on a : Z 1
L(v) = fv
0
d’où !1/2 Z 1 !1/2
1 1 2
Z
|L(v)| ≤ (f ) 2 (v)2 ≤ CkvkW
2 0 0
!1/2
1 1 2
Z
où C = (f ) < +∞, et par suite L est continu sur
2 0
W . d’après le théorème de Lax-Milgram, elle existe une est
une seule solution de (2) u ∈ W . p : 6/40
Exercice N°1
3 Soit u ∈ C 2 ([0, 1]) ⊂ L2 (]0, 1[) solution de (2), on a donc
u(0) = u(1) = 0, et si on choisi la fonction test ϕh ∈ W
définie par : Pour x ∈]0, 1[ et h ∈ ]0, min(1 − x, x)[
(t−x+h) (x+h−t)
ϕh (t) = h |[x−h,x] + h |]x,x+h]
l’équation dans (2) donne :
Z x+h Z x+h
u 0 ϕh0 = (f − βu 0 − cu)ϕh
x−h
Zx Zx−h
x+h Z x+h
1 1
⇒ u0 − u0 = (f − βu 0 − cu)ϕh
h x−h h x x−h
Z x+h
u(x) − u(x − h) u(x + h) − u(x)
⇒ − = (f − βu 0 − cu)(tx ) ϕh
h h x−h
où tx ∈]x − h, x + h[. Il facile de voir que :
Z x+h
h h
ϕh (t)dt = + = h, d’où
x−h 2 2
u(x + h) − 2u(x) + u(x − h)
− 2
= (f − βu 0 − cu)(tx )
h
et par passage à la limite on obtient l’équation dans (1).p : 7/40

Exercice N°2
Exercice N°2
On considère
( le problème aux limites
−u 00 (x) + xu(x) = f (x) x ∈]0, 1[
(1)
u 0 (0) = α; u(1) = 0
où f nest une fonction de classe C 0 ([0, 1]) et α ∈ IR. Soit o
0 0
V = v ∈ C ([0, 1]) tel que v continue par morceaux et v(1) = 0
R 1
1 02 2
1 Montrer que V muni de la norme : kvk
V = 0 v est un
espace vectoriel normé.
2 Montrer qu’une solution u ∈ C 2 ([0, 1]) de (1) est solution
du problème variationnel
a(u, v) = L(v) ∀v ∈ V (3)
où a(., .) est une forme bilinéaire sur V × V et L(.) est une
forme linéaire sur V .
3 Montrer a(., .) est continue et V−elliptique et que L(.) est
continue sur V .
p : 8/40
Exercice N°2
1 V est un sous espace vectoriel de C 0 ([0, 1]),
0 ∈ V ⊂ C 0 ([0, 1]) et pour tout v, w ∈ V et β, γ ∈ IR on a

g = βv + γw ∈ C 0 ([0, 1])

g 0 est continue par morceaux et g(1) = 0 donc g ∈ V .


k.kV est une norme sur V . En effet : pour v ∈ V tel que
kvkV = 0
on a v 0 est nulle par morceau donc v est constante par
morceau, or v est continue sur [0, 1] et v(1) = 0 d’où v est
nulle sur tout l’intervalle [0, 1].
Il est aussi facile de vérifier que
kβvkV = |β| kvkV
et
kv + wkV ≤ kvkV + kwkV
p : 9/40

Exercice N°2
2 Soit u une solution de (1) avec u ∈ C 2 ([0, 1], en multipliant
l’équation (1) par une fonction test v ∈ V et en intégrant
par partie on obtient :
Z1 Z1 Z 1
u 0 v 0 − [u 0 v]10 + xuv = fv
0 0 0
d’où pour u 0 (0) = α et v(1) = 0 on a :
Z1 Z1 Z 1
u0v0 + xuv = −αv(0) + fv
0 0 0
on pose alors :
Z1 Z1 Z1
a(u, v) = u0v0 + xuv et L(v) = −αv(0) + fv
0 0 0

Le problème (1) s’écrit donc sous la forme variationnelle


(3), où a(., .) est une forme bilinéaire symétrique sur V × V
et L(.) est une forme linéaire sur V .
p : 10/40
Exercice N°2
3 On a ∀ v ∈ V :
Z1 Z 1 Z 1
a(v, v) = (v 0 )2 + x(v)2 ≥ (v 0 )2 = kvk2V (x ≥ 0)
0 0 0
d’où a est V−elliptique avec C te = 1.

D’après l’inégalité de Cauchy-Schwartz, ∀ v, w ∈ V :


Z 1 ! 12 Z 1 ! 12 Z 1 ! 21 Z 1 ! 12
|a(v, w)| ≤ v02 w0 2 + v2 w2 sup |x|
0 0 0 0 x∈[0,1]
Z 1 ! 12 Z 1 ! 21 Z 1 ! 12 Z 1 ! 12
1 1
≤ v02 w0 2 +√ v02 √ w0 2
0 0 2 0 2 0
≤ MkvkV kwkV (d’aprèsl’inégalité de Poincaré)
3
où M = , et par suite a est continue sur V × V .
2
p : 11/40

Exercice N°2
De même ∀ v ∈ V R 1 on a :R 1 R1
0
L(v) = −αv(0) + 0 f v = 0 αv + 0 f v d’où
Z 1 ! 21 Z1 ! 12 Z 1 ! 12
|L(v)| ≤ α (v 0 )2 + (f )2 (v)2
0 0 0
Z 1 ! 12 Z 1 ! 12 Z 1 ! 12
1
≤α (v 0 )2 +√ (f )2 (v 0 )2
0 2 0 0
≤ CkvkV (d’après l’inégalité de Poincaré)
Z 1 ! 12
1
où C = α + √ f 2 < +∞, donc L est continue sur V .
2 0
Inégalité de Poincaré : Pour v ∈ V on a v(1) = 0 donc ∀x ∈ [0, 1] :
Z1 Z 1 ! 12 Z 1 ! 12
√ Z1 ! 12
|v(x)| = v0 ≤ dt (v 0 )2 ≤ 1 − x (v 0 )2
Zx 1 ! xZ 1 x !
Z1 ! Z0 1 !
1
d’où (v)2 ≤ (1 − t)dt (v 0 )2 ≤ (v 0 )2
0 0 0 2 0
p : 12/40
Exercice N°2
Exercice N°2 (suie)
On considère
( le problème aux limites
−u 00 (x) + xu(x) = f (x) x ∈]0, 1[
0 (1)
u (0) = α; u(1) = 0
où f nest une fonction de classe C 0 ([0, 1]) et α ∈ IR. Soit o
0 0
V = v ∈ C ([0, 1]) tel que v continue par morceaux et v(1) = 0
une solution u ∈ C 2 ([0, 1]) de (1) est solution du problème varia-
tionnel a(u, v) = L(v) ∀v ∈ V (3)
où a(., .) est une forme bilinéaire sur V × V et L(.) est une forme
linéaire
n sur V . On introduit l’espace des fonctions o
Vh = vh ∈ C 0 ([0, 1]) / vh |[xi ,xi+1 ] ∈ P1 pour i = 0, . . . , N , et vh (1) = 0
où N ∈ IN∗ , h = N1+1 , xi = ih pour i = 0, . . . , N + 1 et P1 l’ensemble
des polynômes de degré inférieur ou égal à 1.
1 Montrer que V est un sous espace vectoriel de dimension
h n o
finie de V et que B = ϕi ∈ Vh / ϕi (xj ) = δij pour i, j = 0, ..., N
est une base de Vh .
p : 13/40

Exercice N°2
1 Il est évident que Vh est un sous espace vectoriel de V (on
a 0 ∈ Vh ). Soit vh ∈ Vh , on pose ϕ ∈ Vh tel que
XN
ϕ= vh (xi )ϕi , on a ∀i = 0, · · · , N , ϕ(xi ) = vh (xi ) et
i=0
ϕ(xN +1 = 1) = 0 = vh (1 = xN +1 ), de plus (vh − ϕ)|[xi ,xi+1 ] est
un polynôme de degré ≤ 1 qui est nul en xi et xi+1 donc il
N
X
est identiquement nul, d’où vh = ϕ = vh (xi )ϕi , et par
i=0
suite B engendre Vh . N
X
N
Soient (αi ∈ IR)i=0 et α = αi ϕi ∈ Vh tel que α = 0 :
N i=0N
X X
α= αi ϕi = 0 ⇒ αi ϕi (xj ) = 0, ∀j = 0, · · · , N
i=0 i=0
⇒ αj = 0, ∀j = 0, · · · , N
donc B est libre, par suite B est une base de Vh , et la
dimension de Vh = Card {B} = N +1< ∞. p : 14/40
Exercice N°2
Exercice N°2 (suie)
On approche le problème (3) par le problème discret :
(
uh ∈ Vh
(4)
a(uh , vh ) = L(vh ) ∀vh ∈ Vh
N
X
2 Monter que uh = ui ϕi est solution de (4) si est
i=0
seulement si Uh = (u0 , . . . , uN )T est solution d’un système
linéaire de la forme :
Ah Uh = bh (5)
Où Ah = (aij )N
i,j=0 est une matrice carrée d’ordre N + 1 et bh
un vecteur de dimension N + 1, on précisera les coefficients
de la matrice Ah et les composantes du vecteur bh sous
forme intégrales des fonctions ϕi , f et α, sans les calculer.
3 Montrer que la matrice Ah est définie positive et en
déduire que le problème (4) admet une solution unique.
p : 15/40

Exercice N°2
2 L’équation dans (4) est linéaire par rapport à vh ∈ Vh et
(ϕi )N
i=1 une base Vh , donc : a(uh , vh ) = L(vh ) ∀vh ∈ Vh
⇔ a(u h , ϕi ) = L(ϕi ) 0 ≤ i ≤ N
X N 
⇔ a  uj ϕj , ϕi  = L(ϕi ) 0 ≤ i ≤ N
 
 
j=0
N
X  
⇔ a ϕj , ϕi uj = L(ϕi ) 0 ≤ i ≤ N ⇔ Ah Uh = bh .
j=0

où Ah = (ahij )N
i,j=0 est la matrice carrée d’ordre N + 1
telle que : ahij = a(ϕj , ϕi ) et bh = (bih = L(ϕi ))N
i=0 vecteur de
dimension N + 1 avec
Z 1 Z1
ahij = ϕj0 (t)ϕi0 (t)dt + tϕj (t)ϕi (t)dt
0 0
Z 1
et bih = −αϕi (0) + f (t)ϕi (t)dt.
0 p : 16/40
Exercice N°2
N +1
3 Soit V = (vi )N
i=0 , 0 un vecteur de IR , on a :
X N
N X N X
X N
VTA hV = ahij vi vj = a(ϕj , ϕi )vi vj
i=0 j=0 i=0 j=0
   
N
X X N  X N N
X 
= a  ϕj vj , ϕi  vi = a  ϕj vj , ϕi vi 
   
   
i=0 j=0 j=0 i=0
= a(vh , vh ) ≥ kvh k2V > 0. (V , 0)
d’où Ah est définie positive donc le système (5) admet une
solution unique Uh = (u0 , . . . , uN )T
et par suite d’après la question 5, le problème (4) admet
une solution unique
N
X
uh = ui ϕi
i=0
p : 17/40

Exercice N°2
Exercice N°2 (suie)
4 Montrer que l’on a l’estimation suivante :
ku − uh kV ≤ C1 inf ku − vh kV (6)
vh ∈Vh
où C1 est une constante positive indépendante de h que
l’on précisera.
On suppose dans la suite que la solution du problème (3)
est dans C 2 ([0, 1]) et on note πh u la fonction de Vh telle que
πh u(xi ) = u(xi ) pour i = 0, . . . , N + 1.
5 Démontrer que pour i = 0, . . . , N on a
|(u − πh u)0 (x)| ≤ h sup|u 00 | ∀x ∈ [xi , xi+1 ] (7)
[0,1]
6 Démontrer que l’on a l’estimation d’erreur suivante :
ku − uh kV ≤ hC2 sup u 00
[0,1]
où C2 > 0 est indépendante de h que l’on précisera.
p : 18/40
Exercice N°2
7 Comme Vh ⊂ V on a pour u solution de (1) :

a(u, vh ) = L(vh ) et a(uh , vh ) = L(vh ) ∀vh ∈ Vh


On en déduit alors que : a(u − uh , vh ) = 0, ∀vh ∈ Vh , et par
suite
ku − uh k2V ≤ a(u − uh , u − uh ) (a est V− elliptique)
⇔ ku − uh k2V ≤ a(u − uh , u − vh ) + a(u − uh , vh − uh )
⇔ ku − uh k2V ≤ a(u − uh , u − vh ) ∀vh ∈ Vh
⇔ ku − uh k2V ≤ Mku − uh kV ku − vh kV
⇔ ku − uh kV ≤ Mku − vh kV ∀vh ∈ Vh
3
d’où (6) avec C1 = M = .
2

p : 19/40

Exercice N°2

8 Pour u solution de (1) on a πh u ∈ Vh et tel que


πh u(xi ) = u(xi ) pour i = 0, · · · , N + 1, donc
X N
πh u = u(xi )ϕi
i=0
et pour i = 0, · · · , N , on a sur [xi , xi+1 ] :
(u − πh u) (xi ) = 0 et (u − πh u)(xi+1 ) = 0,
comme (u − πh u) est continue et dérivable sur ]xi , xi+1 [,
alors il existe ξ ∈]xi , xi+1 [ tel que
(u − πh u)0 (ξ) = 0, or pour x ∈ [xi , xi+1 ]
Z x Z x
(u − πh u)0 (x) = (u − πh u)00 (x)dx = u 00 (x)dx
ξ ξ

⇒ |(u − πh u)0 (x)| ≤ h sup u 00 ∀x ∈ [xi , xi+1 ]


[0,1]

p : 20/40
Exercice N°2

|(u − πh u)0 (x)| ≤ h sup u 00 ∀x ∈ [xi , xi+1 ]


[0,1]

9 On a donc : !1/2
Z 1
ku − πh ukV = ((u − πh u)0 (x))2 dx ≤ h sup u 00
0 [0,1]
et d’après (6), on a :
ku − uh kV ≤ C1 inf ku − vh kV ≤ C1 ku − πh ukV
vh ∈Vh

d’où :
ku − uh kV ≤ C1 ku − πh ukV ≤ C1 h sup u 00
[0,1]
3
et par suite on a l’estimation d’erreur avec C2 = C1 = .
2

p : 21/40

Exercice N°3
Exercice N°3
Considérons le problème aux limites avec des conditions aux
bords de type périodiques :
−u 00 (x) + αu(x) = f (x)
(
x ∈]a, b[
(1)
u(a) = u(b); u 0 (a) = u 0 (b)
Où f ∈ C 0 [a, b] périodique (f (a) = f (b)) et α > 0.
1 Montrer qu’une formulation variationnelle du problème
(1) s’écrit
(
u∈W
(8)
a(u, v) = L(v) ∀v ∈ W
Pour n o
0 0
W = v ∈ C [a, b]/v continue par morceaux et v(a)=v(b) ,
où a est une forme bilinéaire symétrique sur W × W et L
est une forme linéaire sur W .
2 Démontrer toute solution régulière du problème (8)
vérifie les conditions aux bords dans (1).
vérifie l’équation différentielle dans (1).
p : 22/40
Exercice N°3
1 Soit u une solution classique (u ∈ C 2 [a, b]) de (1),
multiplions l’équation (1) par une fonction test v ∈ W .
En intégrant par partie on obtient :
Z b Z b Zb
0 0 0 b
u v − [u v]a + α uv = fv
a a a

or u 0 (a)v(a) = u 0 (b)v(b) d’où :


Z b Z b Z b
u0v0 + α uv = fv
a a a

on pose alors :
Z b Z b Z b
0 0
a(u, v) = u v +α uv et L(v) = fv
a a a

Le problème (1) s’écrit sous la forme variationnelle (8), où


a(., .) est une forme bilinéaire symétrique sur W × W et L(.)
est une forme linéaire sur W . p : 23/40

Exercice N°3
2 Si u est une solution régulière de (8) alors u(a) = u(b), et si
on choisit la fonction test ϕ0 ∈ W , pour h ∈]0, b − a[ définie
par : 
a+h−t


 h t ∈ [a, a + h]

 t−b+h
ϕ0 (t) =   h t ∈ [b − h, b]

 0

sinon
l’équation (8) donne pour Ih = [a, a + h] ∪ [b − h, b] :
Z a+h Zb Z
u 0 ϕ00 + u 0 ϕ00 = (f − αu)ϕh
a Z b−h Ih

u 00 (t)ϕ0 (t)dt + u 0 (t)ϕ0 (t) a+h


   0 b
⇔− a + u (t)ϕ 0 (t) b−h
Z Ih
= (f − αu)(t)ϕ0 (t)dt
Ih Z
⇒ (u 0 (b) − u 0 (a)) = (f − αu + u 00 )(th ) ϕ0 (t)dt
Ih
et par passage à la limite on obtient que u 0 (a) = u 0 (b).
p : 24/40
Exercice N°3
2 Pour x ∈]a, b[ et h ∈]0, min(b − x, x − a)[ on choisit dans W la
fonction test suivante : (ϕh (a) = ϕh (b) = 0)
(t−x+h) (x+h−t)
ϕh (t) = h |[x−h,x] + h |]x,x+h]
L’équation dans (8) donne :
Zx Z x+h Z x+h
u 0 ϕh0 + u 0 ϕh0 = (f − αu)ϕh
x−h x x−h
1 x 0 1 x+h 0
Z Z Z x+h
⇒ u − u = (f − αu)ϕh
h x−h h x x−h
Z x+h
u(x) − u(x − h) u(x + h) − u(x)
⇒ − = (f − αu)(tx ) ϕh
h h x−h
Z x+h
h h
où tx ∈]x − h, x + h[, avec ϕh (t)dt = + = h, d’où
x−h 2 2
−u(x − h) + 2u(x) − u(x + h)
= (f − αu)(tx )
h2
par passage à la limite on a l’équation différentielle de (1).
p : 25/40

Exercice N°3

Exercice N°3 (suite)


3 Monter que la forme bilinéaire symétrique a(., .) est
coercive continue sur W × W , et la forme linéaire L(.)
est continue sur W . On admettra que W est un espace
de Hilbert normé par la norme :
Z b Z b !1/2
kvkW = α v2 + v 02
a a

4 En déduire qu’elle existe une est une seule solution de


(8), u ∈ W .

p : 26/40
Exercice N°3
3 On a : Z b Z b
0 2
a(v, v) = (v ) + α (v)2 = kvk2W ≥ kvk2W
a a
d’où a est coercive.
On a d’après l’inégalité de Cauchy-Schwartz et
(2βγ ≤ β 2 + γ 2 ) : ! 12 Z b ! 12
Z b
|a(u, v)| ≤ (u 0 )2 (v 0 )2
a
Z b ! 12 a Z b ! 12
+ α (u)2 α (v)2 ≤ kukW kvkW
a a
donc
√ √ a est√ continu
√ √ sur W √ ×W.
( a c + b d ≤ a + b c + d).
On a !1/2 Z b !1/2
1 b 2
Z
|L(v)| ≤ (f ) α (v)2 ≤ CkvkW ,
α a a
!1/2
1 b 2
Z
où C = (f ) < +∞,
α a
et par suite L est continu sur W . p : 27/40

Exercice N°3
Théorème (Lax-Milgram)
Soit H un espace de Hilbert et a : H × H → IR une forme bilinéaire
coercive et continue.
Et soit L : H → IR une forme linéaire continue.
Alors, il existe une est un seul u ∈ H solution de :
(
u∈H
a(u, v) = L(v) ∀v ∈ H

4 On a W est un espace de Hilbert normé par la norme :


Zb Z b !1/2
kvkW = α v2 + v 02
a a

D’après le théorème de Lax-Milgram, elle existe une est


une seule solution de (8), u ∈ W .

p : 28/40
Exercice N°4
Exercice N°4
Soit Wh un sous espace vectoriel de dimension finie de W , on
approche le problème (8) par le problème discret suivant :
(
uh ∈ Wh
(9)
a(uh , vh ) = L(vh ) ∀vh ∈ Wh
Soit {ϕi }N N
i=0 une base Wh et U = (ui )i=0 un vecteur de IR
N +1
.
N
X
1 Monter que uh = ui ϕi (x) est solution de (9) si est
i=0
seulement si U est solution d’un système linéaire de la
forme : A U =b (10)
h h
h N
Où Ah = (aij )i,j=0 une matrice carrée d’ordre N + 1 et
bh = (bih )N
i=0 un vecteur de dimension N + 1, sont à
déterminer.
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Exercice N°4
1 L’équation dans (9) est linéaire par rapport à vh ∈ Wh et
N
X
N
(ϕi )i=0 une base Wh , donc uh = ui ϕi ∈ Wh et uh est
i=0
solution de (9)
⇔ a(uh , vh ) = L(vh ) ∀vh ∈ Wh
⇔ a(uh , ϕi ) = L(ϕi ) 0≤i ≤N
 
X N 
⇔ a  uj ϕj , ϕi  = L(ϕi ) 0 ≤ i ≤ N
 
 
j=0
N
X  
⇔ a ϕj , ϕi uj = L(ϕi ) 0 ≤ i ≤ N
j=0
⇔ Ah U = bh .
avec pour 0 ≤ i, j ≤ N
ahij = a(ϕj , ϕi ) et bih = L(ϕi ).
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Exercice N°4

Exercice N°4(suite)
Soit Wh un sous espace vectoriel de dimension finie de W , on
approche le problème (8) par le problème discret suivant :
(
uh ∈ Wh
(1)
a(uh , vh ) = L(vh ) ∀vh ∈ Wh
Soit {ϕi }N T
i=0 une base de Wh et U = (u0 , .., uN ) ∈ IR
N +1

2 Montrer que la matrice Ah est définie positive et en


déduire que le système (10) admet une solution unique.
3 Montrer que le problème (9) admet une solution unique uh
vérifiant : ku − u k ≤ inf ku − v k (11)
h W h W
vh ∈Wh
où u est la solution de (2).

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Exercice N°4
N +1
2 Soit V = (vi )N
i=0 , 0 un vecteur de IR , on a :
N X
X N
V T Ah V = ahij vi vj
i=0 j=0
XN X N
= a(ϕi , ϕj )vi vj
i=0 j=0
 
XN  N
X 

= a ϕi , ϕj vj  vi

 
i=0 j=0 
X N N
X 
= a  ϕi vi , ϕj vj 
 
 
i=0 j=0
= a(vh , vh ) = kvh k2W > 0.
d’où Ah est définie positive et par suite le système (10)
admet une solution unique.
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Exercice N°4
3 Comme Wh ⊂ W on a pour u solution de (2) :
a(u, vh ) = L(vh ) et a(uh , vh ) = L(vh ) ∀vh ∈ Wh

On en déduit alors que : a(u − uh , vh ) = 0, ∀vh ∈ Wh , et par


suite
ku − uh k2W = a(u − uh , u − uh )
⇔ ku − uh k2W ≤ a(u − uh , u − vh ) + a(u − uh , vh − uh )
⇔ ku − uh k2W ≤ a(u − uh , u − vh ) ∀vh ∈ Wh
⇔ ku − uh k2W ≤ ku − uh kW ku − vh kW
⇔ ku − uh kW ≤ ku − vh kW ∀vh ∈ Wh

donc ku − uh kW ≤ inf ku − vh kW
vh ∈Wh

d’où ku − uh kW = inf ku − vh kW
vh ∈Wh
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Exercice N°5
Exercice N°5 (facultatif)
+1
Soit (xi )N
i=0 un maillage uniforme de [a, b], avec xi = a + ih et
b−a
h= . On introduit le sous espace Wh ⊂ W , définie par :
N +1
  N 
0
Wh = vh ∈ C [a, b]/vh (a) = vh (b) et vh |[xi ,xi+1 ] ∈ IP1
i=0

1 Montrer que Wh est un sous espace vectoriel de W


vérifiant :
Les fonctions de Wh sont entièrement déterminées par
leurs valeurs aux points {x0 , · · · , xN }.
La dimension de l’espace Wh est N + 1 et une base de Wh est
formé par les fonctions dites chapeaux définie par :
∀i = 0, · · · , N
ϕi ∈ Wh tel que ϕi (xj ) = δij ∀j = 0, · · · , N

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Exercice N°5
1 Il est évidant que Wh est un sous espace vectoriel de W .
Soit vh ∈ Wh on a ∀i = 0, .., N vh |[xi ,xi+1 ] ∈ IP1 donc vh s’écrit
vh (x) = (x − xi )(vh (xi+1 ) − vh (xi ))/h + vh (xi ) ∀x ∈ [xi , xi+1 ] avec
vh (xN +1 ) = vh (x0 ), d’où le résultat.
ϕi ∈ Wh , ∀i = 0, · · · , N , et :
XN N
X
αi ϕi = 0 ⇒ αi ϕi (xj ) = 0, ∀j = 0, · · · , N
i=0 i=0
⇒ αj = 0, ∀j = 0, · · · , N
N
X
Soit ϕ ∈ Wh , on pose ϕ̃ = ϕ(xj )ϕj ∈ Wh , donc
j=0
N
X N
X
ϕ̃(xi ) = ϕ(xj )ϕj (xi ) = ϕ(xj )δij = ϕ(xi )
j=0 j=0
N
X
et par suite d’après le 1er point ϕ = ϕ̃ = ϕ(xj )ϕj
j=0
donc {ϕi }N
i=0 est une base de Wh .

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Exercice N°5
Exercice N°5 (facultatif) (suite)
+1
Soit (xi )N
i=0 un maillage uniforme de [a, b], avec xi = a + ih et
b−a
h= . On introduit le sous espace Wh ⊂ W , définie par :
N +1   N 
0
Wh = vh ∈ C [a, b]/vh (a) = vh (b) et vh |[xi ,xi+1 ] ∈ IP1
i=0
2 Calculer les expressions de Ah = (ahij )N h N
i,j=0 et bh = (bi )i=0
dans la base {ϕi }N
i=0 en fonction de h.
3 Montrer que si la solution u de (2) est de classe C 2 ([a, b])
alors on a l’estimation d’erreur suivante :
ku − uh kW ≤ C h sup u 00
[a,b]
où C est une constante indépendante de h à déterminer et
uh est la solution du problème approché (9).

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Exercice N°5
2 Calculons maintenant la matrice Ah = (ahij )N
i,j=0 .
• On a ahij = a(ϕi , ϕj ) = 0 si ]xi−1 , xi+1 [∩]xj−1 , xj+1 [= ∅
donc ahij = 0 si 2 ≤ |i − j| ≤ N − 1,
• pour i = 1, .., N : Z xi+1   2 2h
ahi i = a(ϕi , ϕi ) = (ϕi0 )2 + α(ϕi )2 = +α
xi−1 h 3
1 h
et pour i = 0, .., N − 1 on a : ahi i+1 = − + α
h 6
• pour i = 0 on a :
Z  2
h

0 2 2 2h
a0 0 = (ϕ0 ) + α(ϕ0 ) = + α
[x0 ,x1 ]∪[xN ,xN +1 ] h 3
1 h  N −1
et a0 1 = − + α , de plus on a : ah0 j
h
= 0 et
h
Z xN +1 6 j=2
# 0 0 1 h
ah0 N =

ϕ0 ϕN + αϕ0 ϕN = − + α
xN h 6
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Exercice N°5
d’où Ah = h−1 A0 + αhA1 /6, avec
   
 2 −1 0 · · · −1 4 1 0 · · · 1
. . . .. 
   
−1 2 −1 . . .. 
 .  
 
1 4
 1 . . 
. . . . . . . 0  A1 = 0 . . .
. . .. ..

A0 =  0
  
. . 0

 
 .. . .  . .
  
 . . −1 2 −1

  .. . . 1 4 1

 
  
−1 · · · 0 −1 2 1 ··· 0 1 4

Le vecteur bh = (bih )N
i=0 est donné par :
Z xi+1
bi = L(ϕi ) = f ϕi ' hf (xi ), i = 1, · · · , N
xi−1
Z b ! !
h h h h
b0 = L(ϕ0 ) = f ϕ0 'f a+ +f b−
a 2 2 2 2
h
(ou encore) ' (f (a) + f (b)) = hf (a) = hf (b)
2
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Exercice N°5
3 Soit Π h u ∈ Wh tel que (Π h u(xi ) = u(xi ))N
i=0 ,
XN
on a Π h u = u(xi )ϕi ,
i=0
et Π h u(b) = u(x0 )ϕ0 (b) = u(a) = u(b),
• et sur [xi , xi+1 ] on a : (u − Π h u) (xi ) = 0 et
(u − Π h u)(xi+1 ) = 0, comme (u − Π h u) est continu donc il
existe ξ ∈]xi , xi+1 [ tel que (u − Π h u)0 (ξ) = 0, or
Zx Zx
(u − Π h u)0 (x) = (u − Π h u)00 (x)dx = u 00 (x)dx
ξ ξ

⇒ |(u − Π h u)0 (x)| ≤ h sup u 00 (s) ≤ h sup u 00 (s)


s∈[xi ,xi+1 ] s∈[a,b]

• d’un autre côté on a d’après les résultats sur l’erreur


d’interpolation :
h2 00 h2
|(u − Π h u)(x)| ≤ sup u (s) ≤ sup u 00 (s)
2 s∈[xi ,xi+1 ] 2 s∈[a,b]
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Exercice N°5
• soit donc :
Z b Z b
ku − Π h uk2W = (u − Π h u) + α 02
(u − Π h u)2
a  a 2
4
!
h 
h2 + α  sup u 00 (s) 


4 s∈[a,b]
 2
4 + α 2 
h sup u 00 


4 [a,b]

• d’après l’Exercice.4, on a :

ku − uh kW ≤ inf ku − vh kW ≤ ku − Π h ukW
vh ∈Wh
et par suite :

4+α
ku − uh kW ≤ ku − Π h ukW ≤ h sup u 00
2 [a,b]
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