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Exercice 1 : Cours
Correction :
Voir polycopié p. 36 formule (3.3) (et revoir la définition d’une fonction H 1 si nécessaire) :
Z
(u, v)H 1 (Ω) = ∇u(x) · ∇v(x) + u(x)v(x) dx.
Ω
Correction :
On rappelle qu’un espace de Hilbert (voir poly p.24) est un espace vectoriel muni d’un produit
scalaire, complet pour la norme associée à ce produit scalaire. H# 1 (Ω) est un sous-espace vectoriel
fermé de H 1 (Ω) (noyau d’une forme linéaire continue u 7→ Ω udx), donc muni du même produit
R
scalaire que H 1 (Ω) il est complet. C’est donc un espace de Hilbert (preuve identique que pour H01 (Ω),
voir prop. 3.15 p. 38 du poly).
3. Soit Ω est un ouvert borné régulier de RN . Donner l’inégalité de Poincaré dans H01 (Ω).
Correction :
Voir prop. 3.16 p.28 du poly : il existe une constante CP > 0 telle que pour tout v ∈ H01 (Ω) on a
Z Z
|v(x)|2 dx ≤ CP |∇v(x)|2 dx.
Ω Ω
4. Soit Ω est un ouvert connexe borné régulier de RN . Définissons l’application (u, v) 7→ a(u, v) =
1
R
Ω ∇u · ∇v dx. Montrer que a(·, ·) est continue et coercive sur (H# (Ω), (·, ·)H 1 (Ω) ).
Correction :
La continuité est immédiate car on a :
|a(u, v)| ≤ k∇ukL2 (Ω) k∇vkL2 (Ω) ≤ kukH 1 (Ω) kvkH 1 (Ω) .
1
donc a(u, u) ≥ kuk2H 1 .
1 + C2
1
Preuve de l’inégalité de Poincaré-Wirtinger (voir aussi le cours, ainsi que le poly
inégalité (4.25) p.56 et la deuxième preuve de l’inégalité de Poincaré p.40) :
On peut reprendre une preuve de l’inégalité de Poincaré classique (le poly prop. 3.1.6 p.38 propose
une autre preuve ; la preuve ci-dessous est aussi dans le cours + dans la PC4 exercice 3 + dans le
poly p.40).
Raisonnons par l’absurde en supposant qu’il existe une suite (un ) d’éléments de H# 1 (Ω) telle que
Quitte à redéfinir un par un /kun kL2 (Ω) , nous pouvons supposer kun kL2 (Ω) = 1 pour tout n ∈ N. On
a alors
1
kun kH 1 (Ω) ≤ 1 + ≤ 2,
n
donc la suite (un ) est bornée dans H#1 (Ω).
D’après le théorème de Rellich, on peut en extraire une sous-suite, toujours notée (un ), telle que
(un ) converge vers u dans L2 (Ω). (un ) converge dans L2 (Ω) donc est de Cauchy dans L2 (Ω), or
par (1) on a
1
k∇(un − up )kL2 < kun − up kL2 ≤ kun − up kL2 (Ω)
n
donc (un ) est aussi de Cauchy dans H# 1 qui est un Hilbert donc elle converge aussi dans H 1 (Ω).
#
De plus, limn k∇un kL2 ≤ limn n1 = 0 donc ∇u = 0 et u = cte (car Ω est connexe). Mais u est à
moyenne nulle (car c’est un élément de H# 1 (Ω)). Donc u est nulle.
Ceci est contradictoire avec le fait qu’on doit avoir kukL2 (Ω) = 1. Ainsi, l’hypothèse effectuée initia-
lement est fausse.
2
Dans la suite on suppose que Ω ⊂ RN est un ouvert borné régulier. Décomposons son bord ∂Ω en deux
ouverts non vides disjoints Γ1 , Γ2 de mesure N − 1 dimensionnelle non nulle tels que ∂Ω = Γ1 ∪ Γ2
et Γ1 ∩ Γ2 = ∅. Pour i = 1, 2, on note γi : H 1 (Ω) → L2 (Γi ) l’application trace sur Γi et H0,
1 (Ω) :=
Γi
{ϕ ∈ H 1 (Ω) | γi (ϕ) = 0}.
Ci-dessus f ∈ L2 (Ω), g ∈ L2 (Γ1 ), h ∈ L2 (Γ2 ), tandis que k désigne un élément de C 1 (Ω) vérifiant
k(x) ≥ C > 0 sur Ω. Enfin α, β > 0 sont des constantes.
Donner une formulation variationnelle de (P1 ) et (P2 ) sous la forme :
(
Trouver u ∈ X tel que :
(Pvi )
a(u, v) = `(v), ∀v ∈ Y.
Dans chacun des cas, on donnera les espaces X, Y ainsi que l’expression des formes a(·, ·) et `(·).
Lorsque c’est possible, on exprimera l’énergie J dont la minimisation dans X conduit à l’étude du
problème (Pv ).
On a donc
Z Z
a(u, v) = k(x)∇u(x) · ∇v(x)dx + αu(x)v(x)dx,
ZΩ Z Ω
3
Correction pour (Pv2 ) :
On a de nouveau une condition de Dirichlet, mais non-homogène, sur Γ1 . On prend donc Y =
1 (Ω) comme espace des fonctions tests et on impose la condition aux limites de Dirichlet dans
H0,Γ 1
l’espace des solutions X = {w ∈ H 1 (Ω), w = g sur Γ1 }.
On multiplie l’équation par v ∈ Y , on intègre et on utilise la formule de Green ce qui donne :
∂u(x) ∂u
Z Z Z
∇u(x) · ∇v(x) + β v(x) dx − (s)v(s)ds = f (x)v(x)dx,
Ω ∂x2 Γ2 ∂n Ω
∂u(x)
Z Z Z
∇u(x) · ∇v(x) + β v(x) dx + u(s)v(s)ds = f (x)v(x)dx.
Ω ∂x2 Γ2 Ω
Comme a n’est pas symétrique on ne peut pas mettre cette formulation sous forme de minimisation
d’une fonctionnelle.
1
Trouver u ∈ {w ∈ H (Ω) : γ1 (w) = g} tel que :
Z Z
1
(Pv2 )
A∇u · ∇vdx = f vdx, ∀v ∈ H0,Γ 1
(Ω).
Ω Ω
1
Trouver u ∈ H0,Γ2 (Ω) tel que :
Z Z
∂v
Z Z
1
(Pv3 )
∇u · ∇vdx + βu dx + uvds = f vdx, ∀v ∈ H0,Γ 2
(Ω).
∂x2
Ω Ω Γ1 Ω
Ici f ∈ L2 (Ω), g ∈ L2 (Γ1 ), h ∈ L2 (∂Ω) et A ∈ MN (R) tandis que α, β sont des réels.
En supposant u ∈ H 2 (Ω), donner les problèmes forts (équation aux dérivées partielles et conditions
aux limites) associés aux problèmes variationnels (Pv1 ), (Pv2 ) et (Pv3 ).
4
Correction pour (Pv1 ) :
Soit v ∈ H 1 (Ω), alors en utilisant la formule de Green on obtient :
Z Z Z
− ∆u(x)v(x)dx + v(x)∇u(x) · ~n(x)ds + αuv
Ω Z∂Ω Z Ω
(2)
= f (x)v(x)dx + hv, ∀v ∈ H 1 (Ω),
Ω ∂Ω
Or u ∈ H 2 (Ω) donc −∆u + αu − f ∈ L2 (Ω). Par densité de Cc∞ (Ω) dans L2 (Ω), on conclut que
−∆u + αu = f p.p dans Ω.
Ainsi, en remplaçant dans (2), on obtient :
Z Z
v(x)∇u(x) · ~n(x)ds = hv, ∀v ∈ H 1 (Ω).
∂Ω ∂Ω
∂u
On déduit de la densité de {γ(v) : v ∈ H 1 (Ω)} dans L2 (∂Ω) que la condition au bord ∂n = h est
satisfaite au sens des traces sur ∂Ω.
Le problème fort s’écrit donc :
5
Correction pour (Pv2 ) :
1 (Ω), alors en utilisant la formule de Green on
On raisonne de la même manière. Soit v ∈ H0,Γ1
obtient :
Z Z Z
1
− ∇ · (A∇u)vdx + (A∇u) · ~nvds = f (x)v(x)dx, ∀v ∈ H0,Γ1
(Ω), (3)
Ω Γ2 Ω
Or u ∈ H 2 (Ω) donc −∇ · (A∇u) − f ∈ L2 (Ω). Par densité de Cc∞ (Ω) dans L2 (Ω), on conclut que
−∇ · (A∇u) = f p.p dans Ω.
1 (Ω), on obtient :
Ainsi, en remplaçant dans (3) et en utilisant que v ∈ H0,Γ 1
Z
1
(A∇u) · ~nvds = 0 ∀v ∈ H0,Γ1
(Ω).
Γ2
1 (Ω) par γ étant un espace dense dans L2 (Γ ), on déduit que la condition au bord
L’image de H0,Γ 1 2 2
(A∇u) · ~n = 0 est satisfaite au sens des traces sur Γ2 . C’est une condition de Neumann homogène
adaptée au problème.
Pour finir la condition au bord u = g sur Γ1 est donnée par l’énoncé de l’espace dans lequel on
cherche la solution.
Le problème fort s’écrit donc :
∂u
Z Z Z
−∆u(x)v(x)dx + v(x)∇u(x) · ~nds − β (x)v(x)dx
Ω Γ1 Ω ∂x2
Z Z Z (4)
+ βu(s)v(s)~n · e~2 ds + u(s)v(s)ds = f (x)v(x)dx,
Γ1 Γ1 Ω
où ~n est le vecteur normal extérieur à Ω et e~2 le vecteur unitaire dans la direction x2 .
Ainsi, en prenant une fonction test v ∈ Cc∞ (Ω), on obtient −∆u − β ∂x ∂u
2
= f p.p. sur Ω.
1
En reprenant maintenant une fonction test v ∈ H0,Γ2 (Ω), l’équation (4) devient :
Z Z Z
v(x)∇u(x) · ~nds + βu(s)v(s)~n · e~2 ds + u(s)v(s)ds = 0.
Γ1 Γ1 Γ1