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Alexandre Popier
1 E SPACES DE BANACH
2 E SPACES DE H ILBERT
Dual d’un espace de Hilbert
Théorèmes de Stampacchia et Lax-Milgram
Bases hilbertiennes
3 E SPACES DE S OBOLEV
Premières définitions et propriétés
Opérateurs de prolongement
Inégalités de Sobolev
Espace H01 (Ω)
Notion de trace au bord
1 E SPACES DE BANACH
2 E SPACES DE H ILBERT
Dual d’un espace de Hilbert
Théorèmes de Stampacchia et Lax-Milgram
Bases hilbertiennes
3 E SPACES DE S OBOLEV
Premières définitions et propriétés
Opérateurs de prolongement
Inégalités de Sobolev
Espace H01 (Ω)
Notion de trace au bord
R APPELS :
D ÉFINITION
Soit E espace vectoriel sur R. Une norme sur E est une application
p : E → R t.q.
1 ∀x ∈ E, p(x) ≥ 0 ;
2 ∀x ∈ E, ∀λ ∈ R, p(λx) = |λ|p(x) ;
3 ∀(x, y ) ∈ E 2, p(x + y ) ≤ p(x) + p(y ) (inégalité triangulaire) ;
4 p(x) = 0 ⇒ x = 0.
D ÉFINITION
Un espace de Banach est un espace vectoriel E muni d’une norme p
qui le rende complet pour la distance associée d(x, y ) = p(x − y ).
T HÉORÈME
Soient E et F deux espaces normés et T : E → F application linéaire.
Alors équivalence entre :
1 T est continue sur E ;
2 T est continue en 0 ;
3 T est lipschitzienne ;
4 il existe CT ≥ 0 t.q. pour tout x ∈ E, kTxkF ≤ CT kxkE .
D ÉFINITION
La norme de T est définie par
D ÉFINITION
La norme de T est définie par
P ROPOSITION
|k.k| est une norme sur L(E, F ), ensemble des applications linéaires
continues.
P ROPOSITION
Si F est un espace de Banach, L(E, F ) muni de |k.k| est de Banach.
D ÉFINITION
L’ensemble L(E, R) est l’espace dual de E, noté E 0 .
1 E SPACES DE BANACH
2 E SPACES DE H ILBERT
Dual d’un espace de Hilbert
Théorèmes de Stampacchia et Lax-Milgram
Bases hilbertiennes
3 E SPACES DE S OBOLEV
Premières définitions et propriétés
Opérateurs de prolongement
Inégalités de Sobolev
Espace H01 (Ω)
Notion de trace au bord
D ÉFINITION
Soit H un espace vectoriel. Un produit scalaire hu, v i est une forme
bilinéaire de H × H dans R symétrique, définie positive.
L EMME
Inégalité de Cauchy-Schwarz :
u + v
2
u − v
2 1
2 2 2
∀(u, v ) ∈ H ,
2
+
2
= kuk + kv k .
2
E XEMPLES
H = Rd , avec a1 , . . . , ad réels strictement positifs et
Xd
d 2
∀(u, v ) ∈ (R ) , hu, v i = ai ui vi .
i=1
∞
X
H= l2 : ensemble des suites u = (un )n∈N t.q. un2 < +∞, avec
n=0
+∞
X
∀(u, v ) ∈ H 2 , hu, v i = ui vi .
n=0
Z
H= L2 (Ω) avec hu, v i = u(x)v (x)dx.
Ω
A. Popier (Le Mans) Espaces généraux. 8 / 33
T HÉORÈME DE PROJECTION .
T HÉORÈME
Soit K ⊂ H convexe fermé non vide. Alors pour tout u ∈ H, il existe
v ∈ K unique t.q.
v ∈ K, hu − v , w − v i ≤ 0, ∀w ∈ K .
D ÉFINITION
v est appelé la projection de u sur K et noté PK u.
P ROPOSITION
Pour tout (u1 , u2 ) ∈ H 2 , kPK u1 − PK u2 k ≤ ku1 − u2 k.
A. Popier (Le Mans) Espaces généraux. 9 / 33
T HÉORÈME DE PROJECTION .
T HÉORÈME
Soit K ⊂ H convexe fermé non vide. Alors pour tout u ∈ H, il existe
v ∈ K unique t.q.
v ∈ K, hu − v , w − v i ≤ 0, ∀w ∈ K .
C OROLLAIRE
Soit M ⊂ H sev fermé et u ∈ H. Alors v = PM u caractérisé par
v ∈ M, hu − v , wi = 0, ∀w ∈ M.
T HÉORÈME DE R IESZ
Soit φ ∈ H 0 . Il existe u ∈ H unique t.q.
∀v ∈ H, φ(v ) = hu, v i.
D ÉFINITION
Une suite (xn )n∈N de H converge faiblement vers x ∈ H si
T HÉORÈME
De toute suite bornée de H, on peut extraire une sous-suite faiblement
convergente.
A. Popier (Le Mans) Espaces généraux. 10 / 33
T HÉORÈME DE S TAMPACCHIA .
D ÉFINITION
Une forme bilinéaire A : H × H → R est
continue s’il existe C t.q. pour tout (u, v ), |A(u, v )| ≤ Ckukkv k ;
coercive s’il existe α > 0 t.q. pour tout u, A(u, u) ≥ αkuk2 .
T HÉORÈME
Soit A bilinéaire continue et coercive. Soit K convexe fermé non vide.
Pour φ ∈ H 0 , il existe u ∈ K unique t.q.
T HÉORÈME
Soit A bilinéaire continue et coercive. Pour φ ∈ H 0 , il existe u ∈ H
unique t.q.
∀v ∈ H, A(u, v ) = φ(v ).
Si A est symétrique, alors u caractérisé par
1 1
u ∈ H, A(u, u) − φ(u) = min A(v , v ) − φ(v ) .
2 v ∈K 2
T HÉORÈME
Soit H = ⊕n En . Soit u ∈ H et un = PEn u. Alors
+∞
X k
X
1 u= un = lim un ,
k →+∞
n=0 n=0
+∞
X
2 kuk2 = kun k2 (égalité de Bessel-Parseval).
n=0
A. Popier (Le Mans) Espaces généraux. 13 / 33
BASES HILBERTIENNES .
D ÉFINITION
Une base hilbertienne est une suite (en )n∈N d’éléments de H t.q.
ken k = 1, ∀n ; hem , en i = 0 si m 6= n.
et Vect (en , n ∈ N) = H.
T HÉORÈME
Tout espace de Hilbert séparable admet une base hilbertienne.
E XEMPLES
Dans H = L2 (0, π), base formée des fonctions
r r
2 2
sin nx, cos nx.
π π
1 E SPACES DE BANACH
2 E SPACES DE H ILBERT
Dual d’un espace de Hilbert
Théorèmes de Stampacchia et Lax-Milgram
Bases hilbertiennes
3 E SPACES DE S OBOLEV
Premières définitions et propriétés
Opérateurs de prolongement
Inégalités de Sobolev
Espace H01 (Ω)
Notion de trace au bord
∂u
On pose = gi .
∂xi
∂u
Si u ∈ L2 (Ω) ∩ C 1 (Ω), et si ∈ L2 (Ω), alors les deux définitions
∂xi
de dérivée coïncident.
d
2 !1/2
X ∂u
kuk22 +
Norme équivalente :
∂x
.
i 2
i=1
Espaces de fonctions-tests : Cc1 (Ω) convient aussi.
Cc∞ (Ω) ⊂ H 1 (Ω) et si Ω borné, C 1 (Ω) ⊂ H 1 (Ω).
L EMME
Soit une suite (un ) une suite de H 1 (Ω) t.q. un → u dans L2 (Ω) et (∇un )
converge dans (L2 (Ω))d . Alors u ∈ H 1 (Ω) et kun − ukH 1 (Ω) → 0.
P ROPOSITION
H 1 (Ω) est un espace de Hilbert séparable.
T HÉORÈME (F RIEDRICHS )
Soit u ∈ H 1 (Ω). Alors il existe une suite (un ) de Cc∞ (Rd ) t.q.
1 un |Ω → u dans L2 (Ω) ;
2 ∇un |ω → ∇u|ω dans (L2 (ω))d pour tout ω ⊂⊂ Ω (i.e. ω ouvert t.q.
ω ⊂ Ω et ω compact).
P ROPOSITION (P RODUIT )
Soient u et v dans H 1 (Ω) ∩ L∞ (Ω). Alors uv ∈ H 1 (Ω) ∩ L∞ (Ω) et
∂ ∂u ∂v
(uv ) = v +u .
∂xi ∂xi ∂xi
P ROPOSITION (C OMPOSITION )
Soient G ∈ C 1 (R) t.q. G(0) = 0 et |G0 (s)| ≤ M, ∀s ∈ R ; et u ∈ H 1 (Ω).
Alors G ◦ u ∈ H 1 (Ω) et
∂ ∂u
(G ◦ u) = (G0 ◦ u) .
∂xi ∂xi
Soit m ≥ 2 entier.
D ÉFINITION
Espace de Sobolev H m (Ω) défini par récurrence
m m−1 ∂u m−1
H (Ω) = u∈H (Ω); ∈H (Ω)
∂xi
= u ∈ L2 (Ω), ∀α t.q. |α| ≤ m, ∃gα ∈ L2 (Ω) t.q.
Z Z
α |α| ∞
u∂ φ = (−1) gα φ, ∀φ ∈ Cc (Ω) .
Ω Ω
On pose ∂ α u = gα .
X
N ORME : pour u ∈ H m (Ω), kukH m (Ω) = k∂ α uk2 .
0≤|α|≤m
P ROPOSITION
H m (Ω) muni du produit scalaire
X
hu, v iH m (Ω) = h∂ α u, ∂ α v iL2 (Ω) ,
0≤|α|≤m
T HÉORÈME
Soit Ω ouvert de classe C 1 avec Γ = ∂Ω borné (ou Ω = Rd+ ). Alors il
existe un opérateur de prolongement P : H 1 (Ω) → H 1 (Rd ) linéaire
t.q. : ∀u ∈ H 1 (Ω)
1 Pu|Ω = u ;
2 kPukL2 (Rd ) ≤ CkukL2 (Ω) ;
3 kPukH 1 (Rd ) ≤ CkukH 1 (Ω) ;
C dépendant seulement de Ω.
C OROLLAIRE
Si Ω de classe C 1 et u ∈ H 1 (Ω), alors il existe une suite (un ) de
Cc∞ (Rd ) t.q. un |Ω → u dans H 1 (Ω).
C OROLLAIRE
Si 2 < d, alors H 1 (Rd ) ⊂ Lq (Rd ), pour tout q ∈ [2, p∗ ] avec injection
continue.
C OROLLAIRE
H 1 (R2 ) ⊂ Lq (R2 ), pour tout q ∈ [2, +∞[ avec injection continue.
A. Popier (Le Mans) Espaces généraux. 24 / 33
C AS OÙ Ω = R.
T HÉORÈME (M ORREY )
Alors
H 1 (R) ⊂ L∞ (R),
avec injection continue. De plus pour tout u ∈ H 1 (R) :
C OROLLAIRE (E SPACES H m )
Soient m ≥ 1 entier. Avec injections continues :
1 m 1 1 m
Si − > 0, alors H m (Rd ) ⊂ Lq (Rd ) où = − .
2 d q 2 d
1 m
Si − = 0, alors H m (Rd ) ⊂ Lq (Rd ), ∀q ∈ [2, +∞[.
2 d
1 m
Si − < 0, alors H m (Rd ) ⊂ L∞ (Rd ).
2 d
d
De plus si m − > 0 non entier, k = [m − d/2] et θ = m − d/2 − k ,
2
H m (Rd ) ⊂ C k (Rd ) et :
C OROLLAIRE
Avec injections continues :
∗ 1 1 1
Si 2 < d, alors H 1 (Ω) ⊂ Lp (Ω) où ∗
= − .
p 2 d
Si d = 2, alors H 1 (Ω) ⊂ Lq (Ω), ∀q ∈ [2, +∞[.
Si d = 1, alors H 1 (Ω) ⊂ L∞ (Ω).
De plus si d = 1 pour tout u ∈ H 1 (Ω) :
H YPOTHÈSES :
Ω ouvert de classe C 1 avec ∂Ω borné,
Ω = Rd+ = {x = (x1 , . . . , xd ) ∈ Rd , xd > 0}.
C OROLLAIRE
Les conclusions du corollaire (Espaces H m ) restent vraies en
remplaçant Rd par Ω.
D ÉFINITION
Une application T ∈ L(E, F ) est compacte si T (BE (0, 1)) est
relativement compacte dans F .
D ÉFINITION
H01 (Ω) désigne la fermeture de Cc1 (Ω) dans H 1 (Ω).
P ROPOSITION
H01 (Ω) muni de la norme induite par H 1 (Ω) est un espace de Hilbert
séparable.
R EMARQUE
Si Ω = Rd , H01 (Rd ) = H 1 (Rd ).
En général, H01 (Ω) 6= H 1 (Ω).
H01 (Ω) est aussi la fermeture de Cc∞ (Ω).
P ROPOSITION
On suppose Ω de classe C 1 . Soit u ∈ L2 (Ω). Alors équivalence entre
u ∈ H01 (Ω) ;
il existe une constante C t.q. :
Z
u ∂φ ≤ Ckφk2 , ∀φ ∈ Cc1 (Rd ), ∀i = 1, . . . , d;
Ω ∂xi
T HÉORÈME
Soit Ω ouvert borné (ou borné dans une direction). Alors il existe
C = C(Ω) t.q.
kuk2 ≤ Ck∇uk2 , ∀u ∈ H01 (Ω).
Donc k∇uk2 est 1
Z une norme sur H0 (Ω) équivalente à la norme kukH 1 .
Autrement dit, ∇u∇v est un produit scalaire qui induit la norme
Ω
k∇uk2 équivalente à kukH 1 .
L EMME
Il existe une constante C t.q. pour tout u ∈ Cc1 (Rd ) :
Z 1/2
u(x 0 , 0)2 dx 0
≤ CkukH 1 (Ω) .
Rd−1
D ÉFINITION
γ0 : Cc1 (Rd ) → L2 (∂Ω) qui à u associe u|∂Ω , avec ∂Ω = Rd−1 × {0}, est
continu.
Donc se prolonge en un opérateur linéaire continu de H 1 (Ω) dans
L2 (∂Ω). Cet opérateur est la trace sur ∂Ω.