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I Exercices ccp
Analyse 54
E et F désignent deux espaces vectoriels normés.
1. A est un sous-ensemble compact de E, et f une fonction de E dans F .
Démontrez que si f est continue sur A, alors f (A) est un sous-ensemble
compact de F .
2. On suppose que g est une fonction continue de E dans C. Démontrez que
si A est un sous-ensemble compact de E, alors :
(a) g(A) est une partie bornée de C.
(b) ∃x0 ∈ A/ sup |g(x)| = |g(x0 )|.
x∈A
II Autres exercices
Exercice 1. Soit (un ) une suite dont les trois suites extraites (u2n ), (u2n+1 ),
(u3n ) convergent. Démontrer que (un ) converge.
Exercice 2 (Lemme des prisonniers, oral X). Soit (un ) une suite de
nombres complexes et T l’ensemble de ses valeurs d’adhérence. On suppose que
(un ) est bornée, que T est fini (il est non vide d’après le théorème de Bolzano-
Weierstrass), et que (un+1 − un ) converge vers 0. Démontrer que (un ) converge.
∀n ∈ N |uφ(ψ(n)) − xi | ≥ δ/3
|` − xi | ≥ δ/3
∀n ≥ N1 un ∈ A
∀n ≥ N2 kun+1 − un k ≤ δ/3
un ∈ B(xi , δ/3)
et, donc,
Mais donc xi = xj . Et donc, à partir du rang max(N1 , N2 ), les un sont tous dans
la même boule B(xi , δ/3). Ce qui implique que toutes les valeurs d’adhérence
de la suite (un ) sont dans B 0 (xi , δ/3). Or le seul élément de T qui soit dans
cette boule est xi . Donc il n’y a qu’une valeur d’adhérence, vers laquelle la
suite un converge puisque, si on remplace δ/3 par un > 0 plus petit, le même
raisonnement que précédemment montre qu’à partir d’un certain rang tous les
termes de la suite (un ) sont dans B(xi , ).
Exercice 3 (Oral X). Soit (un ) une suite réelle bornée, telle que la suite
(un+1 −un ) converge vers 0. Démontrer que l’ensemble de ses valeurs d’adhérence
est un segment.
Un segment est un intervalle borné qui contient ses bornes. Appelons T l’en-
semble des valeurs d’adhérence de la suite (un ), le théorème de Bolzano-Weierstrass
montre déjà que T 6= ∅.
• T est borné
Ce n’est pas le plus dur ; soit a, b réels tels que
∀n ∈ N a ≤ un ≤ b
Alors, si φ est une extractrice,
∀n ∈ N a ≤ uφ(n) ≤ b
et donc, si (uφ(n) ) converge, sa limite est dans [a, b] (les inégalités larges étant
conservées à la limite). Donc T ⊂ [a, b]
• T est un intervalle
Il s’agit ici de montrer que T est convexe, c’est-à-dire
a ∈ T et b ∈ T ⇒ [a, b] ⊂ T
n ≥ N1 ⇒ un 6∈]c − δ, c + δ[
n ≥ N2 ⇒ |un+1 − un | ≤ δ
Soit n ≥ max(N1 , N2 ) ;
si un ≥ c + δ, il est impossible d’avoir un+1 ≤ c − δ (car sinon on aurait
|un+1 − un | ≥ 2δ > δ), et comme un+1 6∈]c − δ, c + δ[, on conclut nécessairement :
un+1 ≥ c + δ.
De même, si un ≤ c − δ, on a nécessairement un+1 ≤ c − δ.
On aboutit ainsi à deux possiblités : ∀n ≥ max(N1 , N2 ) un ≥ c + δ ou ∀n ≥
max(N1 , N2 ) un ≤ c − δ. Mais dans le premier cas a ne peut pas être valeur
propre de (un ), dans le deuxième cas b ne peut pas être valeur propre de (un ).
On aboutit donc à une contradiction.
3
Exercice 6 (résultat classique : compacts emboîtés).
1. Soit (Kn ) une suite de compacts non vides d’un espace vectoriel normé,
\ l’inclusion (pour tout n, Kn+1 ⊂ Kn ). Démontrer que
décroissante pour
l’intersection Kn est un compact non vide.
n
2. Pour tout entier naturel n, vérifier que δn = sup d(x, y) est bien défini.
x,y∈Kn
On l’appelle diamètre du compact Kn . Quelle conclusion peut-on rajouter
au 1. sous l’hypothèse supplémentaire δn −→ 0 ?
n→+∞
Exercice 7 (résultat classique). Soit (un ) une suite convergente dans un evn
de dimension finie. On note ` sa limite. Montrer que
K = {`} ∪ {un ; n ∈ N}
est compact.
1. Démontrer l’existence et l’unicité d’un point fixe pour f (on montrera que
l’application g : x 7→ kf (x) − xk atteint un minimum, et que ce minimum
est nul).
2. On définit une suite (xn ) d’éléments de X par le choix arbitraire d’un
premier terme x0 dans X et par la relation de récurrence
∀n ∈ N xn+1 = f (xn ) .
On note a le point fixe de f .
(a) Démontrer que la suite de terme général kxn − ak converge ; on note
δ sa limite.
(b) Montrer que, si b est une valeur d’adhérence de la suite (xn ), alors
kb − ak = δ.
(c) Montrer que, si b est une valeur d’adhérence de la suite (xn ), alors
f (b) en est aussi une.
(d) Conclure que la suite (xn ) converge vers a.
α = kf (x0 ) − x0 k
Si x0 6= f (x0 ), on a kf (x0 ) − f f (x0 ) k < kx0 − f (x0 )k, donc g f (x0 ) <
g(x0 ), ce qui contredit la minimalité de g(x0 ). Donc x0 = f (x0 ), donc
α = 0.
∀n ∈ N xn+1 = f (xn ) .
Soit φ une extractrice telle que la suite xφ(n) converge vers b. Ex-
traite de la suite kxn − ak n∈N , la suite kxφ(n) − ak n∈N converge
vers δ. Mais elle converge aussi vers kb − ak, d’où le résultat cherché.
5
Si la suite xφ(n) n∈N converge vers b, la suite x1+φ(n) n∈N converge
vers f (b) par continuité de f , car f xφ(n) = x1+φ(n) . Or cette suite
est extraite de (xn ), car n 7→ 1 + φ(n) est une extractrice.
kb − ak = kf (b) − ak = δ
Exercice 9. Soit f une application continue de [a, b] dans [a, b]. Démontrer
qu’elle admet au moins un point fixe.
Exercice 12. Soit K un compact inclus dans un ouvert U d’un espace vectoriel
normé. Démontrer qu’il existe un réel strictement positif r tel que toute boule
ouverte centrée en un élément de K et de rayon r soit incluse dans U.
Exercice 13 (Oral Centrale). Soit A, B deux parties d’un espace vectoriel
normé E. On définit
A + B = {a + b , (a, b) ∈ A × B}
1. Montrer que, si A est ouvert, A + B l’est.
2. Montrer que, si A est compacte et B fermée, A + B est fermée.
3. Montrer que, si A et B sont compactes, A + B l’est.
4. Trouver A et B fermées telles que A + B ne le soit pas.
On extrait de (an ) une suite (aφ(n) ) qui converge vers a ∈ A (par com-
pacité) ; comme la suite (aφ(n) + bφ(n) ) converge vers x, la suite (bφ(n) )
converge vers x − a. Et B est fermé, donc x − a ∈ B, et donc x ∈ A + B.
Soit (xn ) une suite d’éléments de A + B et, pour tout n, soit (an , bn ) ∈
A × B tel que xn = an + bn . De (an ) on extrait
(aφ(n) ) convergeant vers
a ∈ A. Puis de bφ(n) on extrait bφ(ψ(n)) convergeant vers b ∈ B. Alors
la suite xφ(ψ(n)) converge vers A + B.
7
4. Trouver A et B fermées telles que A + B ne le soit pas.
1
Mieux vaut éviter que A ou B soit compacte. Soit A = N∗ , et B = {−n+ ; n≥
n
1}. A et B sont fermées. Et 0 6∈ A + B, or 0 ∈ A + B.
Exercice 14 (Oral Centrale, X, Ulm). Soit A une partie bornée non vide de
Kp , K = R ou C, muni d’une norme quelconque. On veut montrer qu’il existe
une boule de rayon minimal contenant A.
1. On définit D comme l’ensemble des r ≥ 0 tels qu’il existe une boule fermée
de rayon r contenant A. Pourquoi D admet-elle une borne inférieure ? on
la note r0 .
2. Soit, pour tout n ∈ N∗ , ρn = r0 + 1/n. Montrer que, pour tout n, il existe
xn tel que A soit incluse dans la boule de centre xn et de rayon ρn .
3. Montrer que la suite (xn ) est bornée.
4. Conclure.
5. Dans le cas de la norme k.k∞ , dessiner un ensemble A pour lequel il n’y a
pas unicité d’une telle boule de rayon minimal.
6. Dans le cas de la norme k.k2 , montrer qu’il y a unicité de la boule de rayon
minimal contenant A.
8
3. Montrer que la suite (xn ) est bornée.
4. Conclure.
A ⊂ B 0 `, r0 )
ka − `k ≤ r0
9
r
δ2
et de rayon r02 − où δ = d(x1 , x2 ). Le prouver est un problème de
4
géométrie euclidienne : supposons a ∈ A, alors
1 1 1
ka− (x1 +x2 )k2 = k(a−x1 )+(a−x2 )k2 = 2(ka−x1 k2 +ka−x2 k2 )−k(a−x1 )−(a−x2 )k2
2 4 4
(identité du parallélogramme) et donc
1 1
ka − (x1 + x2 )k2 ≤ 2(r02 + r02 ) − δ 2
2 4
Exercice 15. Soit A, B, C trois points du plan. Démontrer qu’il existe un point
M pour lequel la somme des distances M A + M B + M C est minimale.
Exercice 16. Soit f une application définie sur un e.v.n. de dimension finie, à
valeurs dans R, continue, et telle que
lim f (x) = +∞
||x||→+∞
Exercice 17. Soit f une application définie sur un e.v.n. de dimension finie, à
valeurs dans un e.v.n., continue, et telle que
d(f, Pn ) = d(f, Pn )
Exercice 21. Soit f une bijection continue d’un compact K dans un com-
pact K 0 . Démontrer que f −1 est continue (c’est-à-dire que f est un homéomor-
phisme).
Supposons qu’il n’en soit pas ainsi. Alors (écriture de la négation) pour
tout > 0 il existe x ∈ K tel que B(x, ) ne soit incluse dans aucun Oi .
En particulier (construction d’une suite) pour tout n ≥ 1 il existe xn ∈ K
tel que B(xn , 1/n) ne soit inclus dans aucun Oi . On peut (utilisation de la
compacité) extraire de (xn ) une suite xφ(n) n≥1 qui converge vers ` ∈ K.
Mais (recherche d’une contradiction) il existe donc i0 tel que ` ∈ Oi0 , et
Oi0 est ouvert, il existe donc δ > 0 tel que B(`, δ) ⊂ Oi0 . On voit qu’alors,
à partir d’un certain rang,
1
B xφ(n) , ⊂ Oi0
φ(n)
1
(il suffit en effet pour cela d’avoir B xφ(n) , ⊂ B(`, δ), or à partir
φ(n)
d’un certain rang on aura k` − xφ(n) k ≤ δ/2 et 1/φ(n) ≤ δ/2, ce qui donne
bien l’inclusion recherchée). On aboutit bien à une contradiction, ce qui
conclut.
Supposons qu’il n’en soit pas ainsi. Alors (écriture de la négation) pour
n
[
toute famille finie (x1 , . . . , xn ) d’éléments de K, on a K 6⊂ B(xj , ).
j=1
12
On peut (construction d’une suite) construire par récurrence une suite
(xn )n∈N d’éléments de K telle que
n
[
∀n ≥ 1 xn+1 6∈ B(xj , )
j=1
p
[ p
[
n ∈ N ; an ∈ Oxk = n ∈ N ; an ∈ Oxk
k=1 k=1
[p
est fini comme réunion d’ensembles finis. Donc Oxk 6= K (en effet,
k=1
n ∈ N ; an ∈ K = N est infini). Le résultat est donc montré par
contraposition.
13
5. Soit, dans un espace vectoriel normé (pas nécessairement de di-
mension finie), une suite (un ) convergeant vers une limite `. Dé-
montrer en utilisant la propriété précédente que
{un ; n ∈ N} ∪ {`} est compacte.
Notons A = {un ; n ∈ N} ∪ {`} ; soit Oi i∈I une famille d’ouverts tels
que
[
A⊂ Oi . Il existe donc j ∈ I tel que ` ∈ Oj . Comme Oj est ouvert, il
i∈I
contient une boule ouverte centrée en `. Il existe donc N tel que
n ≥ N ⇒ un ∈ Oj
Exercice 24 (Oral Ulm). Soit (E, k k) un evn réel de dimension finie. Soit
A une partie bornée non vide. Calculer la borne inférieure α(A) de l’ensemble
EA des réels d > 0 tels que l’on puisse recouvrir A par un nombre fini de boules
ouvertes de diamètre d.
Montrer que d est une distance sur E, pour laquelle E est compact.
14
3. ∀(x, y, z) ∈ X × X × X d(x, z) ≤ d(x, y) + d(y, z)
On désigne par K l’ensemble des compacts non vides de C. Si K appartient à
K, on pose
dK (z) = inf |z − ζ|
ζ∈K
dK (z) = inf |z − ζ|
ζ∈K
Démontré en cours. Ici, la distance est atteinte, mais si on veut s’en servir
il faut le démontrer préalablement.
15
2. Montrer que, si K1 et K2 appartiennent à K, la fonction
K1 ⊂ K2 ⇔ dK1 ≥ dK2
Ici, on peut faire sans, mais il est bien commode de dire que la distance
est atteinte : soit z ∈ C, K ∈ K. L’application ζ 7→ |z − ζ|, continue sur le
compact K, est bornée et atteint un minimum.
Il existe donc ζ1 et ζ2 dans K1 et K2 respectivement tels que dKi (z) =
|z − ζi |, i = 1, 2. Alors
dK1 (z) − dK2 (z) ≤ (z − ζ1 ) − (z − ζ2 ) = |ζ2 − ζ1 | ≤ |ζ1 | + |ζ2 |
Si K1 ⊂ K2 , pour tout z ∈ C on a :
|z − ζ| ; ζ ∈ K1 ⊂ |z − ζ| ; ζ ∈ K2
Donc dK2 (z), qui minore l’ensemble de droite, minore a fortiori celui de
gauche. La borne inférieure étant le plus grand minorant, on en déduit
La question précédente montre que δ est bien définie. Elle est clairement
à valeurs positives.
Si δ(K1 , K2 ) = 0, alors dK1 = dK2 , et donc K1 = K2 toujours par la
question précédente.
δ(K1 , K2 ) = δ(K2 , K1 ) découle de la définition.
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Si K1 , K2 , K3 sont dans K, on a, pour tout z ∈ C,
|dK1 (z)−dK3 (z)| ≤ |dK1 (z)−dK2 (z)|+|dK2 (z)−dK3 (z)| ≤ δ(K1 , K2 )+δ(K2 , K3 )
et, la borne supérieure étant le plus petit majorant,
δ(K1 , K3 ) ≤ δ(K1 , K2 ) + δ(K2 , K3 )
C’est une conséquence directe du fait que, si z ∈ K1 , dK2 (z) = |dK2 (z) −
dK1 (z)|.
1. Soit (fn ) une suite de fonctions définies sur un segment [a, b] de R, lip-
schitziennes de même rapport k, à valeurs dans un espace vectoriel normé
de dimension finie F . On suppose que la suite (fn ) converge simplement
sur [a, b] vers une fonction f .
(a) Vérifier que f est, elle aussi, k-lipschitzienne.
(b) Soit (xi )0≤i≤p une subdivision régulière de [a, b]. Démontrer que, pour
tout i tel que 0 ≤ i ≤ p − 1, pour tout x dans [xi , xi+1 ],
b−a
kfn (x) − f (x)kF ≤ 2k + kfn (xi ) − f (xi )kF
p
puis démontrer que la convergence de la suite (fn ) vers f est uniforme.
2. On veut étendre le résultat trouvé précédemment. Soit (fn ) une suite de
fonctions définies sur un compact K d’un espace vectoriel normé (E, k.kE ),
lipschitziennes de même rapport k, à valeurs dans un espace vectoriel
normé de dimension finie F . On suppose que la suite (fn ) converge sim-
plement sur K vers une fonction f .
(a) Vérifier que f est, elle aussi, k-lipschitzienne.
(b) Soit r > 0. Montrer qu’il existe un ensemble fini {x1 , . . . , xp } d’élé-
ments de K tel que
[p
K⊂ B 0 (xi , r)
k=1
0
(B signifie toujours « boule fermée »).
(c) Avec les notations précédentes, montrer que, pour tout i ∈ J1, pK,
pour tout x ∈ B 0 (xi , r),
kfn (x) − f (x)kF ≤ 2kr + kfn (xi ) − f (xi )kF
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(d) Montrer que la convergence est uniforme.
(e) Retrouver le résultat de la question précédente en raisonnant par
l’absurde et en utilisant des suites extraites.
Exercice 28 (Oral Centrale, ens Lyon). Soit (Pn ) une suite de polynômes
de degrés tous inférieurs à d. Montrer que si (Pn ) converge simplement en d + 1
points de C, (Pn ) converge uniformément sur tout compact vers un polynôme
de degré ≤ d.
Exercice 29 (Oral X, Centrale). Soit (fn ) une suite de fonctions définies sur
un intervalle ouvert I de R, à valeurs réelles, convexes. On suppose que la suite
(fn ) converge simplement sur I vers une fonction f . Vérifier que f est convexe,
et que la convergence est uniforme sur tout segment inclus dans I (on pourra
se ramener à ce qui précède).
Exercice 30. Soit (fn ) une suite de fonctions croissantes et continues sur un
segment [a, b] de R, à valeurs réelles. On suppose qu’elle converge simplement
en tout point de ce segment vers une fonction continue f . Démontrer que f
est croissante, puis démontrer que la convergence est uniforme en utilisant une
subdivision du segment [a, b].
Donner un exemple simple montrant que l’on ne peut pas se passer de l’hypo-
thèse de continuité de f .
[Théorème de Dini]
1. Soit (Kn ) une suite décroissante de fermés de [a, b] (a < b), d’in-
tersection vide. Montrer qu’il existe n0 ∈ N tel que Kn0 = ∅.
C’est l’exercice sur les compacts emboîtés. On raisonne donc par l’absurde.
S’il n’existe pas n0 ∈ N tel que Kn0 = ∅, on prend pour tout n un
xn ∈ Kn . De la suite (xn ), bornée (on reste dans [a, b]) on extrait xφ (n)
qui converge vers x. Soit p entier quelconque. Si n ≥ p, xφ(n) ∈ Kφ(n) , donc
xφ(n) ∈ Kn (on a φ(n) ≥ n, lemme classique, donc Kφ(n) ⊂ Kn ), donc
xφ(n) ∈ Kp . La suite (xn )n≥p étant à termes dans Kp fermé, sa limite, x,
\
y est aussi. Et donc x ∈ Kp , contradiction.
p∈N
mais la suite (fn ) croît : pour tout x, fn (x) ≤ fn+1 (x) ≤ f (x). On peut
donc considérablement simplifier l’énoncé précédent, qui équivaut à :
∀ > 0 ∃N ∈ N ∀x ∈ [a, b] f (x) − fN (x) ≤
Pour se rapprocher de ce qui précède, on peut réécrire cela :
∀ > 0 ∃N ∈ N x ∈ [a, b] ; f (x) − fN (x) ≤ = [a, b]
ou plutôt
∀ > 0 ∃N ∈ N x ∈ [a, b] ; f (x) − fN (x) > = ∅
Notre ensemble ne ressemble pas trop à un compact. Mais on pouvait aussi
écrire la convergence uniforme de la manière suivante :
∀ > 0 ∃N ∈ N ∀n ≥ N ∀x ∈ [a, b] fn (x) − f (x)| ≤
qui équivaut à
∀ > 0 ∃N ∈ N x ∈ [a, b] ; f (x) − fN (x) ≥ = ∅
Soit > 0 quelconque, notons pour tout entier naturel n,
Kn = x ∈ [a, b] ; f (x) − fn (x) ≥
\
On a bien Kn = ∅, car si un point x de [a, b] était dans cette intersec-
n∈N
tion, la suite fn (x) ne convergerait pas vers f (x). C’est la continuité de
f − fn qui fait de (f − fn )−1 ([, +∞[) un fermé de [a, b].
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Exercice 32 (Oral Centrale). Soit (fn ) une suite de fonctions continues de
R dans R. Montrer que les propositions suivantes sont équivalentes :
1. (fn ) converge uniformément sur tout compact.
2. Pour toute suite (xn ) convergente, fn (xn ) converge.
Exercice 33. Soit (fn ) une suite de fonctions continues sur un segment, à
valeurs réelles, telle que, pour tout x, la suite fn (x) soit croissante. On suppose
que (fn ) converge simplement vers une fonction continue f , et on veut montrer
que la convergence est uniforme.
1. On suppose que la convergence n’est pas uniforme. Montrer qu’il existe
un réel δ > 0, une extractrice φ et une suite (xφ(n) ) telle que, pour tout n,