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Dr Timack NGOM
Master 1 Mathématiques
II Espace de Banach 1
II.1 Norme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
II.2 Espace de Banach . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
II.3 Dual topologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
i
Table des matières
ii
Chapitre II
Espace de Banach
II.1 Norme
On se donne un K-espace vectoriel E (K = R où K = C).
Définition II.1.1 Un espace métrique noté (E, d) est un ensemble E muni d’une application
d : E 2 −→ R+ vérifiant :
1- ∀ (x, y) ∈ E 2 , x = y ⇔ d(x, y) = 0 ( axiome de séparation )
2- ∀ (x, y) ∈ E 2 , d(x, y) = d(y, x) ( axiome de symétrie)
3- ∀ (x, y, z) ∈ E 3 , d(x, y) ≤ d(x, z) + d(z, y) (Inégalité triangulaire )
Deux métriques ( ou distances ) d et d0 de E sont dites équivalentes s’il existe (α, β) ∈ K2 tels
que :
∀(x, y) ∈ E 2 d(x, y) ≤ αd0 (x, y) et d0 (x, y) ≤ βd(x, y).
Exemple II.1.1 E = R
∀ (x, y) ∈ R2 , d(x, y) = |x − y|
Définition II.1.2 On appelle norme sur E l’application k . k définie de E dans R+ telle que
1- ∀ x ∈ E k x k= 0 ⇔ x = 0E
2- ∀ x ∈ E, ∀λ ∈ K on a k λx k= |λ| k x k
3- ∀ (x, y) ∈ E 2 on a k x + y k≤k x k + k y k .
E muni de k . k noté (E, k . k) est appelé espace vectoriel normé (e v n). Il s’agit d’un cas
particulier d’espace métrique dont la distance est donnée par
d(x, y) =k x − y k ∀(x, y) ∈ E 2 .
1
d est appelée distance induite par la norme k . k.
La topologie sur E est la topologie d’espace métrique. On dit qu’une suite (xn ) ⊂ E converge
(fortement) vers x ∈ E si k xn − x k→ 0 lorsque n → +∞
Exemple II.1.2
(a) Soit [a, b] un intervalle de R et notons C 0 ([a, b]) l’espace vectoriel constitué des fonctions
continues sur [a, b] et à valeurs dans R. L’application k · kC 0 ([a,b]) qui à f ∈ C 0 ([a, b]) on
associe
k f kC 0 ([a,b]) = sup | f (t) |
t∈[a,b]
Z b
k f k = | f (t) | dt
R
a
Définition II.1.3 Si E est muni de plusieurs normes on dit que deux normes quelconques
k . ki et k . kj sont équivalentes s’ils existent deux réels strictement positifs α et β tels que :
∀x ∈ E on ait k x ki ≤ α k x kj et k x kj ≤ β k x ki
Proposition II.1.1
1. | k x k − k y k | ≤k x − y k ∀(x, y) ∈ E 2
2. si xn → x alors k xn k→k x k lorsque n → +∞ (xn ) ⊂ E
3. si αn → α et xn → x alors αn xn → αx lorsque n → +∞ (αn ) ⊂ K et (xn ) ⊂ E
4. si yn → y et xn → x alors yn + xn → y + x lorsque n → +∞ (yn ) ⊂ E et (xn ) ⊂ E
Démonstration:
1. Soit (x, y) ∈ E 2 on a
k x k=k x − y + y k≤k x − y k + k y k
2
donc
k x k − k y k≤k x − y k
De même
k y k − k x k≤k x − y k
d’où
| k x k − k y k | ≤k x − y k .
∀n ∈ N | k x k − k xn k | ≤k x − xn k .
k αx − αn xn k≤k αx − αn x k + k αn x − αn xn k= |α − αn |· k x k +|αn |· k x − xn k
donc yn + xn → y + x lorsque n → +∞
∀ ε > 0, ∃ N ∈ N / ∀ n ≥ N k xn − l kX < ε.
4. Un ensemble F ⊂ X est un fermé dans X si une suite (xn ) de F converge vers l, alors
l ∈ F.
3
5. Une fonction f de X dans Y est continue sur X si
∀ n ∈ N ∃ xn ∈ A / xn > n.
La suite (xn ) ⊂ A ainsi construite n’admet pas de sous-suite qui converge donc A n’est
pas compact ce qui contredit l’hypothèse. D’où A est borné.
2. Soit X est de dimension finie montrons que A est compact si et seulement si A est fermé
borné.
⇒ A est compact alors A est fermé borné.
⇐ A est fermé borné montrons que A est compact.
Soit (xn ) ⊂ A une suite d’éléments de A. Comme A est borné
∃ M > 0 / k xn k≤ M ∀ n ∈ N.
(xn ) est bornée dans X donc d’après le théorème de Bolzano-Weierstrass elle admet une
suite extraite qui convers vers l comme A fermé on a l ∈ A. Donc de toute suite (xn ) ⊂ A
on peut extraire une sous-suite qui converge dans A d’où A est compact.
4
Lemme II.1.1 Soit (X, k · k) un K-espace vectoriel normé. Soit F un sous-espace vectoriel de
X, de dimension finie. Alors
∀ a ∈ X, ∃ b ∈ F / k a − b k= inf k a − x k= d(a, F )
x∈F
Démonstration:
En particulier pour ε = 1
∃ n0 ∈ N / ∀ n ≥ n0 k a − bn k≤ 1 + d(a, F ).
∃ n0 ∈ N / ∀ n ≥ n0 k bn k≤k a k +1 + d(a, F ).
La suite (bn ) est donc bornée dans un espace de dimension finie. D’après le théorème de Bolzano-
Weierstrass (bn ) admet une suite extraite (bϕ(n) ) qui converge vers b. Et comme F est fermé,
b ∈ F . On a vu que
k a − bn k −→ d(a, F ).
n→∞
Donc, on a également
k a − bϕ(n) kn→∞
−→ d(a, F ).
5
Lemme II.1.2 Soit (X, k · k) un K-espace vectoriel normé de dimension infinie. Soit F un
sous-espace vectoriel de E, de dimension finie. Alors
Démonstration:
Soit a ∈ X\F .
D’après le lemme II.1.1
∃ b ∈ F / k a − b k= inf k a − x k= d(a, F ).
x∈F
a−b
x= .
ka−bk
a−v
x−y = où v = b+ k a − b k y ∈ F.
ka−bk
Ainsi
ka−v k ka−v k
k x − y k= = ≥ 1 car v ∈ F.
ka−bk d(a, F )
Par passage à la borne inférieure on obtient :
d(x, F ) ≥ 1. (II.1.2)
d(x, F ) = 1.
6
Soit (X, k · k) un K-espace vectoriel normé. Alors X est de dimension finie si et seulement si
la boule unité fermée B̄(0, 1) est compacte.
Démonstration:
⇒ Comme la boule unité fermée B̄(0, 1) est fermée (image réciproque du fermé [0, 1] par
l’application norme qui est continue, puisque X est de dimension finie) et bornée (clair) donc
elle est compacte.
⇐ Supposons que la boule unité fermée B̄(0, 1) est compacte et montrons que X est de
dimension finie.
Raisonnons par contraposition.
Supposons X de dimension infinie.
Soit e1 ∈ B̄(0, 1). On pose F1 = vect(e1 ).
Alors d’après le lemme II.1.2 il existe e2 ∈ B̄(0, 1) tel que d(e2 , F1 ) = 1 ⇒ d(e1 , e2 ) ≥ 1.
Puis on pose F2 = vect(e1 , e2 ).
Alors d’après le lemme II.1.2 il existe e3 ∈ B̄(0, 1) tel que d(e3 , F2 ) = 1 ⇒ d(e1 , e3 ) ≥ 1
d(e2 , e3 ) ≥ 1. Puis on pose F3 = vect(e1 , e2 , e3 ).
Et ainsi de suite.
Il existe en ∈ B̄(0, 1) tel que d(en , Fn−1 ) = 1 ⇒ d(ei , en ) ≥ 1 ∀ 1 ≤ i < n. Puis on pose
Fn = vect(e1 , e2 , e3 , · · · , en ).
Comme X est de dimension infinie, on construit ainsi une suite infinie (en ) telle que :
∀ (i, j) / i 6= j ⇒k ei − ej k= d(ei , en ) ≥ 1.
Il sera donc impossible d’en extraire une sous-suite convergente. Donc B̄(0, 1) n’est pas compacte
ce qui contredit l’hypothèse.
D’où X est de dimension finie.
Théorème II.1.2 Dans un espace vectoriel de dimension finie E sur un corps K, toutes les
normes sont équivalentes.
Démonstration:
φ :
x=
Xx e
E
n
i i
−→ Kn
7−→ (xi )1≤1≤n .
i=1
7
Pour tout élément de E, x =
X x e avec (x , x , · · · , x ) ∈ K , on note
Cette application est une bijection linéaire, c’est-à-dire un isomorphisme d’espaces vectoriels.
n
i i 1 2 n
n
i=1
N (x) =
X |x | =k φ(x) k .
n
i 1
i=1
L’application N ainsi définie sur E est une norme et φ un homéomorphisme (bijection continue
dont la réciproque est aussi continue) de (E, N ) sur (Kn , k · k1 ) (par construction). Il suffit
maintenant de montrer que toute norme sur E est équivalente à celle-ci. Soit q une norme sur
Soient x =
X x e et y = X y e deux élément de E. On a
E. Démontrons d’abord que q est une application continue de l’espace normé (E, N ) dans R.
n
i i
n
i i
i=1 i=1
S = {x ∈ E N (x) = 1} .
S1 = {x ∈ Kn k x k1 = 1} .
Puisque S1 est un compact de l’espace normé (Kn , k · k1 ), alors S est un compact de (E, N ).
Donc, l’application continue q atteint ses bornes sur S. Soient α = inf q(x) et β = sup q(x). Soit
x∈S x∈S
xα ∈ S tel que q(xα ) = α. Puisque N (xα ) = 1 6= 0, le vecteur xα est non nul donc α = q(xα ) 6= 0
car q est une norme sur E. D’où, α > 0.
X
Si x ∈ E et x 6= 0 alors ∈ S et donc
N (x)
x q(x)
α≤q = ≤ β ⇒ αN (x) ≤ q(x) ≤ βN (x)
N (x) N (x)
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II.2 Espace de Banach
Définition II.2.1 Soit E un espace vectoriel normé. 1) On dit que (xn )n∈N , une suitee d’élé-
ment de E est une suite de Cauchy si
∀ ε > 0 ∃ nε ∈ N / n, m ≥ nε ⇒k xn − xm k< ε.
2) Un espace de Banach E est un espace vectoriel normé complet, c’est-à-dire toute suite de
Cauchy dans E est convergente (par rapport à la topologie définie par la distance associée à la
norme)dans E.
définie par : S0 = x0 , Sn =
X x et on la note X x . On appelle x
3)Soit (xn )nN une suite de points de E. On appelle série de terme général xn la suite (Sn )nN
n
i
+∞
n n le n-ième terme et Sn la
i=0 n=0
ou simplement série
X x . On dit que la série converge vers S si lim S = S dans E. S est
n-ième somme partielle de la série. La série est souvent appelée la série de terme général xn
+∞
Xkx
définition, lim Rn = 0. On dit que la série dans E de terme général xn est normalement
n→+∞
+∞
convergente si la série numérique (de réels positifs) n k est convergente
n=0
Théorème II.2.1
Xx
Démonstration:
+∞
Supposons que E est un espace de Banach et que n est une série normalement convergente
n=1
dans E et montrons que la série converge.
On a
k Sn+k − Sn k=k
X x k≤ X
n+k
i
n+k
Ü
k xi k= Sn+k − Sn Ü
i=n+1 i=n+1
9
où Sn =
X x et SÜ = X k x k sont, respectivement, les sommes partielles des séries X x et
n n +∞
Xkx
i n i i
i=0 i=0 n=0
+∞
n k. Par hypothèse, cette deuxième série est convergente. On en déduit que (Sn )n∈N est
n=0
une suite de Cauchy. Par la complétude de E, on conclut que (Sn )n∈N est convergente.
Réciproquement, supposons que toute série normalement convergente dans E est conver-
gente et montrons que E est un espace de Banach.
Soit (xn )n∈N une suite de Cauchy dans E. Alors, pour chaque entier positif p, il existe un
entier n(p) tel que
∀ n1 , n2 ≥ n(p), k xn1 − xn2 k≤ 2−p .
Donc
X k u k≤ X 2
+∞
p
+∞
−p
+∞
d’où la série
X k u k est convergente. Par hypothèse la série X u
p
+∞
p
p=0 p=0 p=0 p=1
est convergente. Puisque
Alors pour n1 = n et n2 = n(p) on a k xn − yp k≤ 2−p . Soit ε > 0 en faisant tendre p vers plus
l’infini, on obtient k xn − y k< ε. Ceci montre que la suite (xn )n∈N converge vers y ∈ E
Définition II.2.2 Soit (E, d) un espace métrique et k > 0. Une application f : E → E est
k-lipschitzienne si d(f (x), f (y)) ≤ kd(x, y) pour tous x, y éléments de E.
Démonstration:
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Soit x0 ∈ E quelconque, on définit une suite (xn ) par récurrence :
Comme k ∈ [0, 1[, ceci montre que d(xn , xn+p ) → 0 lorsque n → +∞ uniformément en p ≥ 0,
et donc que la suite (xn ) est de Cauchy. Comme E est complet, elle converge donc vers une
limite x ∈ E. En passant à la limite dans la relation de récurrence définissant xn , on trouve
que f (x) = x.
Montrons que le point fixe est unique. Soient x et y deux points fixes. On a
Comme k < 1, on a d(x, y) = 0 donc x = y ce qui montre que le point fixe est unique.
Proposition II.2.1 Si (E, d) est espace métrique complet et F ⊂ E. Alors (F, d) est complet
si et seulement si F est fermé dans E.
Démonstration:
Supposons que (F, d) est complet et montrons que F est fermé. Soit l ∈ F̄ . Il existe donc (yn )
suite d’élément de F telle que yn → l pour n → +∞. Comme la suite (yn ) est convergente dans
E, c’est une suite de Cauchy, comme (F, d) est complet, (yn ) converge dans F : ainsi l ∈ F ,
d’où F est fermé.
Réciproquement, supposons F fermé dans E et soit (yn ) une suite de Cauchy dans F , comme
c’est une suite de Cauchy dans (E, d) complet, elle converge vers une limite l ∈ E. Comme
(yn ) ⊂ F et F est fermé, l ∈ F .
Corollaire II.2.1 Tout sous-espace vectoriel (sev) fermé d’un espace de Banach est lui-même
un espace de Banach pour la norme induite.
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II.3 Dual topologique
Soient E et F deux espaces vectoriels normés, et T : E → F une application linéaire.
k T (x) kF ≤ C k x kE .
Démonstration:
Clairement b) implique c). D’autre part, c) implique d) avec C = sup k T (x) kF puisque,
kxkE =1
pour tout x ∈ E\0, on a
x k T (x) kF
kT kF = ≤ C.
k x kE k x kE
Ensuite d) implique que T est C-lipschitzienne de E dans F , donc continue (et même unifor-
mément continue). Elle vérifie donc a).
Il reste donc à vérifier que a) implique b).
Soit ε > 0, puisque T est continue en 0, il existe α > 0 tel que
ε
k T (u) kF ≤
α
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C dans le d) ci-dessus, autrement dit
k T (x) kF
k T k= sup = sup k T (x) kF
x6=0 k x kE kxkE =1
On vérifie que T →k T k définit une norme sur l’espace vectoriel L(E, F ). Lorsqu’il y a risque
d’ambiguïté, on notera aussi cette norme k T kL(E,F ) .
Proposition II.3.2 Soient E, F deux espaces vectoriels normés. S’il existe un homéomor-
phisme linéaire T de E sur F et si E est complet, alors F est complet.
Démonstration:
Soit (yn ) ⊂ F une suite de Cauchy. Il existe une suite (xn ) ⊂ E telle que yn = T (xn ). Comme
T un homéomorphisme linéaire de E sur F on a
donc la suite (xn ) est de Cauchy dans E complet donc elle converge vers x ∈ E.
D’autre part on a
k T (x− xn ) kF ≤ C k x − xn kE ⇒k y − yn kF ≤ C k x − xn kE
Corollaire II.3.1 Toute espace vectoriel normé de dimension finie est complet.
Démonstration:
x = (x , x , · · · , x ) 7→
X x e est un homéomorphisme linéaire de (K , k · k ) dans E, muni
Soit E un espace vectoriel de base (e1 , e2 , · · · , en ). L’application f de Kn dans E définie par
n
n
Corollaire II.3.2 Soit E un espace vectoriel normé. Tout sous-espace vectoriel de dimension
finie de E est une partie fermée de E.
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Démonstration:
Il suffit de se rappeler que si F est un sous-espace métrique complet d’un espace métrique E
complet alors F est fermé dans E (voir proposition II.2.1).
Proposition II.3.3 Lorsque F est un espace de Banach, L(E, F ) muni de la norme des ap-
plications linéaires continues de E dans F est un espace de Banach.
Démonstration:
Soit (fn ) une suite de Cauchy dans L(E, F ). Pour tout x ∈ E pour tout n, k ∈ N on a
Alors, pour tout x ∈ E, (fn (x))n∈N est une suite de Cauchy de F . Puisque F est complet,
(fn (x))n∈N converge vers une limite que l’on note f (x). On vérifie par un simple passage à la
limite que la fonction f ainsi définie est linéaire : si λ, µ ∈ K et x, y ∈ E,
f (λx + µy) = lim fn (λx + µy) = lim (λfn (x) + µfn (y))
n→+∞ n→+∞
= λ lim fn (x) + µ lim fn (y) = λf (x) + µf (y)
n→+∞ n→+∞
La suite (fn (x))n∈N est de Cauchy et donc bornée dans L(E, F ). Il existe M > 0 telle que, pour
tout n ∈ N et x ∈ E, k f (x) k≤ M k x kE . En faisant tendre n vers l’infini, on obtient que,
pour tout x ∈ E, k f (x) k≤ M k x kE . Donc, f est continue et sa norme est majorée par M .
Il reste à vérifier que la suite (fn ) converge vers f dans L(E, F ). Or, si ε > 0, il existe N ∈ N
tel que, pour tous n, m ∈ N et tout x ∈ B̄(0E , 1) k fn (x) − fm (x) k≤ ε. Finalement, en faisant
tendre m vers l’infini, on a, pour n ∈ N, k fn − f k≤ ε.
Démonstration:
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Il est évident que q est une semi-norme.
Si f est continue, il existe M > 0 tel que, pour tout x ∈ E, k f (x) kF ≤ M k x kE .
Soient x, y ∈ E. On a, en utilisant le fait que q est une semi-norme,
Définition II.3.2 Le dual topologique d’un espace vectoriel normé E sur le corps K est, par
définition, l’ensemble des formes linéaires continues de E, c’est-à-dire des applications linéaires
continues de E dans K. On note cet ensemble E 0 . Ainsi, E 0 = L(E, K) et, par ce qui précède,
E 0 muni de la norme k · k définie par :
|f (x)|
k f k= sup |f (x)| = sup |f (x)| = sup
kxkE =1 kxkE ≤1 x∈E, x6=0 k x kE
Le dual algébrique d’un espace vectoriel normé E sur le corps K est, par définition, l’ensemble
des formes linéaires de E, c’est-à-dire des applications linéaires de E dans K.
Noter que si E est de dimension finie, le dual topologique de E coïncide avec le dual algé-
brique (puisque toute forme linéaire est continue), et sa dimension est la même que celle de E.
Cependant, la norme de E 0 dépend de celle de E.
Proposition II.3.4 Soit D une partie dense d’un espace vectoriel normé E et soit f ∈ E 0 . Si,
pour tout x ∈ D, f (x) = 0, alors f = 0.
Démonstration:
Si x ∈ E, il existe (xn )n∈N une suite d’éléments de D qui converge vers x. Puisque f est continue,
15
Définition II.3.3 Soit E un R-espace vectoriel. Un hyperplan affine de E est un ensemble de
la forme
{x ∈ E / f (x) = α}
Démonstration:
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