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(a) Montrer qu’il existe θ1 ∈]0, 1[ et θ2 ∈]0, 1[ tels que ψ ′ (θ1 ) = 0 et ψ ′′ (θ2 ) = 0.
(b) En déduire qu’il existe η ∈] − 1, 1[ tel que k = 13 ϕ′′ (η).
Rb R1
(c) Soit f : [a, b] → R de classe C 2 . Ecrire a f (x)dx sous la forme −1 ϕ(s)ds. En déduire qu’il
existe ξ ∈]a, b[ tel que
Z b
a + b (b − a)3 f ′′ (ξ)
f (x)dx = (b − a)f + .
a 2 24
b−a
où h = N
est le pas de la subdivision.
Correction
Rb
1. (a) La méthode (simple) du point milieu pour le calcul de l’intégrale a
f (x)dx s’écrit J(f ) = (b −
a)f a+b
2
.
J(f ) est l’aire du rectangle [a, b] × [0, f a+b
2
] (faire un dessin).
(b) Il s’agit d’une méthode de Newton-Cotes ouverte : en effet, elle est basée sur la subdivision régu-
lière {a, a+b
2
, b} de l’intervalle [a, b], on ne prend pas en compte les points extrêmaux a et b, et la
méthode est basée sur les polynômes d’interpolation.
(c) Voir le cours.
1
2. (a) Notons d’abord que la fonction ψ : [0, 1] → R est de classe C 3 .
On a ψ(0) = ψ(1) = 0 et ψ est de classe C 1 . Donc d’après le lemme de Rolle, il existe θ1 ∈]0, 1[
tel que ψ ′ (θ1 ) = 0.
On calcule l’expression de ψ ′ : pour tout t ∈ [0, 1],
ϕ′ (θ2 ) − ϕ′ (−θ2 )
k= .
6θ2
ϕ′′ (η)
donc k = 3
.
(c) On utilise un changement de variable affine dans l’intégrale :
b 1 1
s + 1b − a
Z Z Z
f (x)dx = f a + (b − a) ds = ϕ(s)ds,
a −1 2 2 −1
où ξ = a + (b − a) η+12
∈]a, b[, avec η ∈] − 1, 1[ obtenu à la question précédente. En effet, les
dérivées successives de ϕ s’écrivent
s + 1 b − a 2 s + 1 b − a 3
ϕ′ (s) = f ′ a + (b − a) , ϕ′′ (s) = f ′′ a + (b − a) ,
2 2 2 2
ce qui explique l’apparition du facteur devant f ′′ (ξ).
Rb
(d) Comme vu en cours, la méthode du point milieu est d’ordre 1, c’est-à-dire que a P (x)dx = (b −
Rb
a)P ( a+b
2
) si P est un polynôme de degré inférieur ou égal à 1, mais a P (x)dx 6= (b − a)P ( a+b
2
)
si P (x) = x2 .
La question précédente permet de vérifier cette propriété : d’une part, en choisissant f = P de
degré inférieur ou égal à 1, on a f ′′ = 0, d’où l’égalité ; d’autre part, si f (x) = x2 , on a f ′′ (x) = 2
pour tout x, d’où une erreur non nulle.
2
Rb PN −1 R yj+1
(e) En utilisant la relation de Chasles, on écrit a
f (x)dx = j=0 yj
f (x)dx. On obtient alors
(en utilisant l’inégalité triangulaire)
b N −1 N −1hZ yj+1
b − a X yj + yj+1 b − a yj + yj+1 i
Z X
f (x)dx − f = f (x)dx − f
a N j=0 2 j=0 yj N 2
N −1 Z yj+1
X b − a yj + yj+1
≤ f (x)dx − f
j=0 y j
N 2
N −1
X (yj+1 − yj )3 ′′
≤ |f (ξj )|
j=0
24
b N −1 N −1
b − a X yj + yj+1 (yj+1 − yj )3 ′′
Z X
f (x)dx − f ≤ |f (ξj )|
a N j=0 2 j=0
24
N −1
(b − a)2 ′′
X
≤ sup |f (x)| (yj+1 − yj )
24N 2 x∈[a,b] j=0
(b − a)3
= sup |f ′′ (x)|,
24N 2 x∈[a,b]
Dans ce type de formule de quadrature, les nœuds extrêmes sont imposés et égaux aux extrémités de
l’intervalle d’intégration.
Pour [a, b] = [−1, 1], la formule de Gauss-Lobatto à deux nœuds intérieurs approchant l’intégrale
Z 1
I(f ) = f (x)dx,
−1
1. Calculer les valeurs de λ, µ et α pour avoir la formule d’ordre la plus élevée possible.
2. Quel est cet ordre ?
Correction
1. Testons les monômes par degré croissant. Avant de le faire, remarquons que pour tous les monômes
de degré impair, f (x) = x2p+1 , p ∈ N, on a I(f ) = 0 car f est impaire, et J(f ) = 0 pour la même
raison. Ceux-ci ne nous fournissent donc pas d’information sur λ, µ, α. Il suffit donc de vérifier les
monômes de degré pair. Comme nous avons trois paramètres à déterminer, il est naturel de chercher
trois contraintes.
3
R1
— Pour f (x) = 1, on obtient I(f ) = −1
dx = 2, et J(f ) = 2λ + 2µ. Ainsi,
λ + µ = 1. (1)
.
R1
— Pour f (x) = x2 , on obtient I(f ) = −1 x2 dx = [x3 /3]1−1 = 2/3 et J(f ) = 2λ + 2µα2. Ainsi,
En utilisant la première contrainte (1), on obtient µ = 1 − λ. En réinjectant dans (2) et (3), on obtient
1
λ + (1 − λ)α2 =
3
4 1
λ + (1 − λ)α = .
5
1
−λ
En utilisant la première équation, il vient α2 = 3
1−λ
, et en réinjectant dans la deuxième on obtient
( 13 −λ)2
λ + 1−λ = 1/5 et donc λ(1 − λ) + (1/3 − λ)2 = 1−λ ,
équation du second degré dont une solution
5√
est λ = 1/6. dont une solution est λ = 1/6 et par suite µ = 5/6 α = 1/ 5. Ainsi la méthode est
d’ordre au moins 5, car elle marche pour tout les polynômes de degré inférieur ou égal à 5.
2 26
2. La méthode est d’ordre 5 exactement. En effet, pour f (x) = x6 , on trouve I(f ) = 7
et J(f ) = 75
6=
I(f ).
j
Considérons la subdivision de [0, 1] définie par yj = N
, pour j = 0, . . . , N.
1. Posons f1 (x) = x et f2 (x) = x2 . Calculer en fonction de h = N1 l’erreur de quadrature pour le
R1 R1
calcul approché de 0 f1 (x)dx et 0 f2 (x)dx, quand on utilise la méthode des rectangles (à gauche).
Commenter.
2. On suppose que f : R → R est périodique, de période 1, et de classe C 2 . Montrer que l’application de
la méthode des rectangles (à gauche) donne dans ce cas particulier l’estimation d’erreur suivante : il
existe C ∈]0, +∞[ telle que
1 N −1
b−a X
Z
f (x)dx − f (yj ) ≤ Ch2 sup |f ′′ (x)|.
0 N j=0 x∈[a,b]
Correction
R1 1
R1
1. On calcule 0
f1 (x)dx = 2
et 0
f2 (x)dx = 13 .
En appliquant la méthode des rectangles à gauche : d’une part,
N −1 N −1
1 X 1 X (N − 1)N 1 1
f1 (yj ) = 2 j= = − ,
N j=0 N j=0 2N 2 2 2N
4
d’autre part,
N −1 N −1
1 X 1 X 2 (N − 1)N(2N − 1) 1 1 1
f2 (yj ) = 3 j = 3
= − + .
N j=0 N j=0 6N 3 2N 6N 2
1 N −1
1 h
Z X
f1 (x)dx − h f1 (yj ) = = ,
0 j=0
2N 2
donc l’estimation d’erreur démontrée en cours est optimale sur cet exemple. De plus, le fait que
l’erreur ne soit pas nulle est cohérent avec l’ordre de la méthode des rectangles (égal à 0).
Dans le deuxième cas, on trouve également que l’estimation d’erreur démontrée en cours est optimale,
dans la limite N → +∞ (c’est-à-dire h → 0) : ici on a
1 N −1
1
Z X
f2 (x)dx − h f2 (yj ) ∼ .
0 j=0
2N
On peut également appliquer la méthode des trapèzes et tester l’optimalité des résultats démontrés en
cours. D’une part,
N −1 N −1
1 X f1 (yj ) + f1 (yj+1) 1 X N 1 1 1 1
= 2 j+ = − + = ,
N j=0 2 N j=1 2 2 2N 2N 2
en utilisant le calcul précédent. Il n’y a pas d’erreur, ce qui est cohérent avec l’ordre égal à 1 pour la
méthode des trapèzes. D’autre part,
N −1 N −1
1 X f2 (yj ) + f2 (yj+1 ) 1 X N2 1 1
= 3 j+ = − .
N j=0 2 N j=1 2 3 6N 2
On trouve à nouveau que l’estimation d’erreur démontrée en cours est optimale sur cet exemple :
1 N −1
f2 (yj ) + f2 (yj+1) 1 h2
Z X
f2 (x)dx − h = = .
0 j=0
2 6N 2 6
2. Dans le cas où la fonction f est périodique, on a f (0) = f (1), et on vérifie que la méthode des
rectangles à gauche, la méthode des rectangles à droite, et la méthode des trapèzes, donnent toutes le
même résultat : en effet, en général, on obtient
N −1
X f (yj ) + f (yj+1)
JNtrapezes (f ) =h
j=0
2
N −1 N −2
f (y0 ) X f (yj ) X f (yj+1) f (yN )
=h +h +h +h
2 j=1
2 j=0
2 2
N −1
f (0) + f (1) X
=h +h f (yj ).
2 j=1
5
En utilisant à présent l’hypothèse de périodicité f (0) = f (1), on a bien
N
X −1 N
X −1
JNtrapezes (f ) = hf (0) + h f (yj ) = h f (yj ) = JNrectangles gauche (f )
j=1 j=0
N
X −1 N
X −1
= hf (1) + h f (yj ) = h f (yj+1) = JNrectangles droite (f ).
j=1 j=0
La méthode des trapèzes est d’ordre 1 ; donc pour f de classe C 2 , on a l’estimation d’erreur
Z 1
f (x)dx − JNtrapezes (f ) ≤ Ch2 sup |f ′′ (x)|,
0 x∈[0,1]
1 ′
Jt−H (ϕ) = ϕ(−1) + ϕ(1) + (ϕ (−1) − ϕ′ (1))
3
vérifie
Z 1
ϕ(x)dx − Jt−H (ϕ) ≤ C sup |ϕ(4) (x)|,
−1 x∈[−1,1]
6
Correction
1. (a) On utilise l’expression du polynôme dans la base de Hermite :
On en déduit le résultat,
Z 1 Z 1
ϕ(x)dx − Jt−H (ϕ) = ϕ(x) − p3 (x) dx
−1 −1
Z 1
≤ ϕ(x) − p3 (x) dx
−1
≤ 2c sup |ϕ(4) (x)|,
x∈[−1,1]
avec C = 2c.
7
2. Pour comprendre comment s’écrit la méthode composée, on décompose l’intégrale comme suit
Z b N
X −1 Z yj+1
f (x)dx = f (x)dx
a j=0 yj
N −1 Z
hX 1 s+1
= f (yj + h)ds
2 j=0 −1 2
N −1 Z
hX 1
= ϕj (s)ds,
2 j=0 −1
avec un changement de variable affine permettant de se ramener à l’intervalle [−1, 1], et en posant
ϕj (s) = f (yj + s+1
2
h).
La méthode composée est définie par
N −1
hX
JN (f ) = Jt−H (ϕj ),
2 j=0
où on a utilisé ϕj (−1) = f (yj ), ϕj (1) = f (yj+1), et ϕ′j (−1) = h2 f ′ (yj ), ϕ′j (1) = h2 f ′ (yj+1) (faire
attention pour le calcul de la dérivée).
PN −1 f (yj )+f (yj+1 )
Dans le premier terme, on reconnait la méthode des trapèzes : h j=0 ) = TN (f ).
h2
P2N −1 ′
Dans le deuxième terme, un argument de somme télescopique montre que 12 j=0 (f (yj )−f ′ (yj+1 )) =
h2
12
(f ′ (a) − f ′ (b)).
Au final, on obtient
Z b Z b
h2 ′ ′
f (x)dx − TN (f ) − (f (a) − f (b)) = f (x)dx − JN (f )
a 12 a
N −1 Z 1
hX
≤ ϕj (s)ds − Jt−H (ϕj )
2 j=0 −1
N −1
Ch X (4)
≤ sup |ϕ (s)|
2 j=0 s∈[−1,1] j
Ch5
≤ 5
N sup |f (4) (x)|,
2 x∈[−1,1]
8
Exercice 5. Terminal 2019
Correction
R1
1. — La fonction sh est impaire, donc −1 sh(x)dx = 0.
— Par intégration par parties (ch′ = sh), on a
Z 1 Z 1
1
xsh(x)dx = xch(x)]−1 − ch(x)dx
−1 −1
2
= 2ch(1) − 2sh(1) = ,
e
en ayant utilisé ch = sinh′ ).
R1
— La fonction x 7→ x2 sh(x) est impaire, donc −1 x2 sh(x)dx = 0.
2. Par linéarité, on aura la propriété I(P ) = J(P ) pour tout polynôme P de degré inférieur ou égal à
P , si et seulement si
J(1) = I(1) = 0,
J(X) = I(X) = 2e ,
J(X 2 ) = I(X 2 ) = 0,
L’intégrale peut se calculer à l’aide d’intégrations par parties (en utilisant à nouveau ch′ = sh et
sh′ = ch) :
Z 1 Z 1
3 3 1
x sh(x)dx = [x ch(x)]−1 − 3 x2 ch(x)dx
−1 −1
Z 1
2 1
= 2ch(1) − 3[x sh(x)]−1 + 6 xsh(x)dx
−1
= 2ch(1) − 6sh(1) + 6[2ch(1) − 2sh(1)]
= 14ch(1) − 18sh(1).
Pour simplifier, notons I cette valeur.
On est donc amenés à résoudre le système
α1 + α2 = 0,
αθ + α θ = 2 ,
1 2 2 e
2 2
α θ
1 1 + α θ
2 2 = 0,
3
αθ1 + α2 θ23 = I.
Première équation : α2 = −α1 . Avec la deuxième : α2 6= 0 et α1 6= 0.
Troisième équation : θ22 = θ12 . Si on avait θ2 = θ1 , la deuxième équation ne pourrait pas être vérifiée.
Donc θ2 = −θ1 .
Il reste 2 équations : (
2α1 θ1 = 2e ,
2α1 θ13 = I.
En divisant la deuxième équation par la première : θ12 = eI 2
.
q
On peut choisir θ1 = eI 2
, alors α1 = eθ11 , puis on en déduit θ2 = −θ1 et α2 = −α1 .
q
Noter qu’en choisissant la solution θ1 = − eI 2
, on retrouverait la même formule, cela revient à
échanger les indices 1 et 2.
5. D’après la question précédente, la méthode construire vérifie K(P ) = I(P ) si deg(P ) ≤ 3.
On vérifie aussi que K(X 4 ) = 0 = I(X 4 ), par un argument d’imparité.
Donc on a K(P ) = I(P ) pour tout polynôme P de degré inférieur ou égal à 4.
10
Exercice 6. Partiel 2019
Soit f : [−1, 1] → R une fonction continue. On souhaite calculer une valeur approchée de l’intégrale
Rπ
I(f ) = 0 f (cos(θ))dθ par une méthode de quadrature du type J(f ) = ni=0 ωi f (cos(θi )).
P
1. On choisit n = 0. Trouver ω0 et θ0 , tels que J(P ) = I(P ) pour tout polynôme P de degré inférieur
ou égal à 1.
Rπ
2. Démontrer que 0 cos2 (θ)dθ = π2 .
3. On choisit n = 1. Trouver ω0 , ω1 et Θ ∈ [0, π2 ], tels que si on pose θ0 = π
2
− Θ, θ1 = π
2
+ Θ, alors
J(P ) = I(P ) pour tout polynôme P de degré inférieur ou égal à 2.
4. Avec le choix de la question précédente, est-ce que J(P ) = I(P ) si P est un polynôme de degré
inférieur ou égal à 3 ?
5. Soit n ∈ N arbitraire. Montrer le résultat suivant : pour tout choix de noeuds θi 0≤i≤n deux à deux
distincts, il existe un unique choix des poids ωi 0≤i≤n tel que J(P ) = I(P ) pour tout polynôme P
de degré inférieur ou égal à n.
Correction
1. On doit résoudre le système :
( Rπ
π = 0 1dθ = ω0 ,
Rπ
0 = 0 cos(θ)dθ = ω0 cos(θ0 ).
On trouve donc ω0 = π, θ0 = π2 .
2. On calcule
π π π
1 + cos(2θ) π cos(2θ) π
Z Z Z
2
cos (θ)dθ = dθ = + dθ = .
0 0 2 2 0 2 2
3. On doit résoudre le système (obtenu en regardant successivement f (x) = 1, f (x) = x et f (x) = x2 ) :
Rπ
π = R 0 1dθ = ω0 + ω1
π
0 = 0 cos(θ)dθ = ω0 cos( π2 − Θ) + ω1 cos( π2 + Θ)
π R π
= 0 cos2 (θ)dθ = ω0 cos( π2 − Θ)2 + ω1 cos( π2 + Θ).
2
En utilisant les identités cos( π2 − Θ) = sin(Θ) et cos( π2 + Θ) = − sin(Θ), le système est équivalent à
ω0 + ω1 = π
(ω0 − ω1 ) sin(Θ) = 0
(ω0 + ω1 ) sin(Θ)2 = π2 .
1
ω0 + ω1 = πω0 = ω1 sin(Θ)2 =
2
(car une solution vérifie nécessairement sin(Θ) 6= 0 d’après la troisième équation).
π π
Finalement : on trouve ω0 = ω1 = 2
et Θ = 4
(car 0 ≤ Θ ≤ π2 ), donc θ0 = π
4
et θ1 = 3π
4
.
11
4. Pour répondre à cette question, il suffit de considérer le cas P (X) = X 3 , car on sait déjà que
I(P ) = J(P ) si deg(P ) ≤ 2.
Rπ R π Rπ
D’une part, I(P ) = 0 = −2π cos(θ + π2 )3 dθ = − −2π sin(θ)3 dθ = 0 car la fonction à intégrer est
2 2
impaire.
D’autre part, également par un argument d’imparité, on a J(P ) = ω0 cos( π2 −Θ)3 +ω1 cos( π2 +Θ)3 =
(ω0 − ω1 ) sin(Θ)3 = 0.
En conclusion, on a bien I(P ) = J(P ) pour tout polynôme P de degré inférieur ou égal à 3.
5. Comme les points θi 0≤i≤n sont deux à deux distincts, et appartiennent à l’intervalle [−π, π] (par
hypothèse), les points cos(θi ) 0≤i≤n sont deux à deux distincts, dans l’intervalle [−1, 1].
Définissons alors Li 0≤i≤n la famille des polynômes de Lagrange associés aux noeuds cos(θi ) 0≤i≤n .
— Supposons que I(P ) = J(P ) pour tout polynôme P de degré inférieur ou égal à n.
En choisissant P = Li , pour chaque i ∈ {0, . . . , n}, on trouve que
Z π
ωi = J(Li ) = I(Li ) = Li (cos(θ))dθ,
0
que deg(P ) ≤ n. Par linéarité, si P est un polynôme de degré inférieur ou égal à n, on obtient
n
X n
X
I(P ) = P (cos(θi ))I(Li ) = P (cos(θi ))ωi = J(P ).
i=0 i=0
En combinant les deux arguments au-dessus, on obtient donc l’existence et l’unicité des poids pour
vérifier la condition de l’énoncé.
2. Donner la valeur de l’approximation de cette intégrale obtenue par la méthode de Simpson appliquée
aux intervalles successifs [−2, 0] et [0, 2]. Donner une estimation de l’erreur.
Z 2
3. On note M(ϕ) l’approximation d’une intégrale de la forme ϕ(x)dx :
−2
8 4 8
M(ϕ) = ϕ(−1) − ϕ(0) + ϕ(1).
3 3 3
Z 2
(a) Montrer que M(ϕ) = ϕ(x)dx si ϕ est un polynôme de degré inférieur ou égal à 3.
−2
Z 2
(b) Comparer M(p) et p(x)dx.
−2
12
4. On note z1 < z2 deux nombres réels distincts de [−2, 2] et α, β et γ trois nombres réels.
(a) Déterminer z1 , z2 , α, β et γ de telle sorte que si l’on pose
N(ϕ) = αϕ(z1 ) + βϕ(0) + γϕ(z2 ),
nous ayons
Z 2
N(ϕ) = ϕ(x)dx si ϕ est un polynôme de degré inférieur ou égal à 4.
−2
(b) Vérifier les résultats trouvés à l’aide du polynôme p.
Correction
2 2 2 2
25 23
Z Z Z Z
4
1. p étant paire, on a p(x)dx = 2 p(x)dx. Par suite, le calcul donne x dx = , x2 dx = ,
−2 0 0 5 0 3
Z 2
dx = 2, et donc :
0
2
35 25 15 23
Z
p(x)dx = 2 × − × +3×2 = 2 (14 − 20 + 6) = 0 .
−2 16 5 2 3
1 4 2 4 1
J2 (p) = p(−2) + p(−1) + p(0) + p(1) + p(2) .
3 3 3 3 3
7
Le calcul donne |I(p) − J2 (p)| = |J2 (p)| = . Par ailleurs, en exploitant la formule générale de
6
l’erreur de Simpson composite (voir l’exercice 8)
Z b
b−a
f (x)dx − Jn (f ) ≤ h4 sup |f (4) (x)|
a 2880 x∈[a,b]
b−a 24 × 4 35 1 35 × 3 3×5×7 7
h4 sup |f (4) (x)| = 5 × × 4! = × = 2
= .
2880 x∈[a,b] 2 × 90 16 45 2 2×3 ×5 6
13
On en conclut que la formule est exacte pour tout polynôme de degré inférieur ou égal à 3.
(b) Un calcul direct de ces deux quantités permet d’obtenir la réponse. Cependant, la formule étant
d’ordre au moins 3, l’erreur commise ne peut provenir que des termes d’ordre 4, en d’autres
termes : Z 2 Z 2
35 4
e = M(p) − p(x)dx = M(X ) − x4 dx .
−2 16 −2
Z 2
16 64
Le calcul donne M(X 4 ) = et x4 dx = , et donc une erreur e = 49/3.
3 −2 5
Z 2
4. (a) L’étude du cas ϕ = 1 donne N(ϕ) = α + β + γ et dx = 4, et donc une première relation
−2
α + β + γ = 4. En raisonnant de même sur les monômes X k , k = 1 · · · 4, on obtient au final le
système suivant :
α+β+γ =4
αz1 + γz2 =0
α(z1 )2 + γ(z2 )2 = 16/3
α(z1 )3 + γ(z2 )3 = 0
α(z1 )4 + γ(z2 )4 = 64/5
p p
Ce système admet pour solution α = γ = 10/9, β = 16/9, z1 = −2 3/5 et z2 = 2 3/5.
(b) On a :
10 16 10
N(p) =
p(z1 ) + p(0) + p(z2 ) .
9 9 9
35 p 4 15 p 2
Le calcul donne : p(z1 ) = 2 3/5 − 2 3/5 + 3 = −12/5, et p(z2 ) = p(z1 ) par
16 2
parité. Par suite :
10 16
N(p) = 2 × × (−12/5) + ×3 = 0,
9 9
ce qui correspond bien à la valeur exacte.
Soient ϕ une fonction continue sur R. On considère la fonction ψ : [0, 1] → R définie pour tout t ∈ [0, 1]
par
t
t
Z
ψ(t) = ϕ(s)ds − (ϕ(−t) + 4ϕ(0) + ϕ(t)) + kt5 ,
−t 3
où k est un réel défini par la condition ψ(1) = 0. On suppose que ϕ ∈ C 4 ([−1, 1]).
1. Calculer pour tout t ∈ [0, 1], ψ ′ (t), ψ ′′ (t) et ψ (3) (t).
2. En utilisant le théorème de Rolle, successivement pour ψ, ψ ′ et ψ ′′ montrer qu’il existe θ ∈]0, 1[ tel
que ψ (3) (θ) = 0.
3. En déduire qu’il existe η ∈] − 1, 1[ tel que k s’exprime en fonction de ϕ(4) (η).
4. Retrouver ainsi la formule d’intégration de Simpson pour ϕ sur un intervalle [a, b] quelconque : il
existe η ∈]a, b[ tel que
Z b
(b − a)5 (4)
b−a b+a
ϕ(s)ds = ϕ(a) + 4ϕ + ϕ(b) − 5 ϕ (η).
a 6 2 2 × 90
14
5. On considère une fonction f ∈ C (4) ([a, b]) (a, b ∈ R, a < b). Soient yj = a + ih, j = 0, ..., N où
(b − a)
h= . En utilisant un changement de variable et la question précédente, retrouver la méthode
N
d’intégration de Simpson pour f sur [a, b], à savoir
Z b n−1
hX yj + yj+1
f (x)dx = f (yj ) + 4f ( ) + f (yj+1) + h4 e(f ),
a 6 j=0
2
b−a
où |e(f )| ≤ 2880
sup |f (4) (x)|.
x∈[a,b]
Correction
Rt t
1. On a ψ(t) = F (t) − G(t) avec F (t) = −t
ϕ(s)ds et G(t) = (ϕ(−t) + 4ϕ(0) + ϕ(t)) − kt5 pour
3
tout t ∈ [0, 1]. Le calcul donne :
F ′ (t) = ϕ(t) + ϕ(−t)
La régularité de ϕ, de classe C 4 ([−1, 1]) autorise à calculer les dérivées successives ψ (k) pour k =
2, 3. Après calcul, on obtient :
1 ′ t (2)
ψ (2) (t) = (ϕ (t) − ϕ′ (−t)) − ϕ (t) + ϕ(2) (−t) + 20kt3 ,
3 3
et
t (3)
ψ (3) (t) = − ϕ (t) − ϕ(3) (−t) + 60kt2 .
3
2. On a ψ(1) = ψ(0) = 0, avec ψ continue sur [0, 1] et dérivable sur ]0, 1[. Le théorème de Rolle assure
l’existence d’un réel α ∈]0, 1[ tel que ψ ′ (α) = 0. D’autre part, la formule explicite obtenue précédem-
ment pour ψ ′ permet d’affirmer que ψ ′ (0) = 0, ce qui fournit un second point d’annulation pour la
dérivée. En appliquant une nouvelle fois le théorème de Rolle à ψ ′ entre 0 et α, on obtient l’existence
d’un réel β ∈]0, α[⊂]0, 1[ tel que ψ (2) (β) = 0. En se basant sur la formule obtenue précédemment
pour ψ (2) , on vérifie aisément que ψ (2) (0) = 0, et donc la dérivée seconde de ψ s’annule en deux
points distincts. Une nouvelle application du théorème de Rolle permet de conclure.
3. Remarquons d’abord que θ 6= 0. Par suite :
1 2θϕ(4) (η) 1
∃η ∈] − 1, 1[ , k= = ϕ(4) (η) .
180 θ 90
15
4. On peut déjà remarquer que :
R1 1 1
ψ(1) = 0 ⇔ −1 ϕ(s)ds = (ϕ(−1) + 4ϕ(0) + ϕ(1)) − ϕ(4) (η), avec η ∈] − 1, 1[, ce qui règle le
3 90
cas [a, b] = [−1, 1].
Considérons à présent une fonction ϕ ∈ C 4 ([a, b])
avec a <
b. On introduit alors la fonction f = ϕ◦u,
b−a a+b
où u : [−1, 1] → [a, b] est définie par u(t) = t + pour t ∈ [−1, 1], de sorte que
2 2
u(−1) = a et u(1) = b. Par suite, un changement de variables donne :
b Z 1
b−a
Z
ϕ(s)ds = f (t)dt.
a 2 −1
avec η ∈] − 1, 1[. Notons alors que f (−1) =ϕ(u(−1)) = ϕ(a) et de même f (1) = ϕ(b). D’autre
b−a
part, f ′ (t) = (ϕ ◦ u)′ (t) = u′(t)ϕ′ (u(t)) = (ϕ′ ◦ u)(t) pour tout t ∈ [−1, 1]. Une récur-
2
4
(4) b−a
rence immédiate donne f (t) = (ϕ(4) ◦ u)(t) pour tout t ∈ [−1, 1], et donc f (4) (η) =
2
4
b−a
ϕ(4) (ξ) avec ξ = u(η) ∈]a, b[. On en déduit :
2
b 1
(b − a)5 (4)
Z
b−a b−a
Z
ϕ(s)ds = f (t)dt = (ϕ(−α) + 4ϕ(0) + ϕ(α)) − 5 ϕ (ξ) ,
a 2 −1 6 2 × 90
16
n−1
1 X (4)
ou encore m ≤ f (ξi ) ≤ M. La fonction f (4) étant continue, le théorème des valeurs inter-
n i=0
n−1
(4) 1 X (4)
médiaires s’applique et donne l’existence d’un réel c ∈ [a, b] tel que f (c) = f (ξi ). On en
n i=0
déduit :
n−1
h5 X (4)
4 h (4) 4 b−a
− 5 f (ξi ) = h − 5 × nf (c) = h − 5 × f (4) (c) .
2 × 90 i=0 2 × 90 2 × 90
b−a
En posant e(f ) = − 5 × f (4) (c), on a l’estimation voulue.
2 × 90
R1
Correction On pose I(f ) = −1
f (x)dx
1. On cherche à trouver λ0 et λ1 telle que la formule de quadrature J(f ) = λ0 f (− 31 ) + λ1 f ( 13 ) est
exacte pour tout polynôme de degré inférieur ou égal à 1. Par linéarité, il suffit de vérifier cela sur les
R1
monômes f (x) = 1, et f (x) = x. Pour f (x) = 1, J(f ) = I(f ) impose λ0 + λ1 = −1 dx = 2. Pour
R1
f (x) = x, J(f ) = I(f ) impose − 31 λ0 + 31 λ1 = −1 xdx = 0. Ainsi, nous obtenons le système linéaire
λ0 + λ1 = 2
λ1 − λ0 = 0
λ0 + λ1 + λ2 + λ3 =2 (4)
3 1 1 3
− λ0 − λ1 + λ2 + λ3 =0 (5)
5 5 5 5
2
3 1 1 32 2
λ 0 + λ 1 + λ 2 + λ3 = (6)
52 52 52 52 3
33 1 1 33
− 3 λ0 − 3 λ1 + 3 λ2 + 3 λ3 =0 (7)
5 5 5 5
17
On remarque qu’il suffit de choisir λ3 = λ0 et λ2 = λ1 pour satisfaire les équations (5) et (7). Les
deux équations restantes se réécrivent alors
2λ0 + 2λ1 = 2
9 1 2
2 λ0 + 2 λ1 =
25 25 3
La première équation donne λ1 = 1 − λ0 , et en réinjectant dans la deuxième, on trouve finalement
1
λ0 = 12 = λ3 et λ1 = 11
12
= λ2 .
3. La méthode simple est J(f ) = f (− 31 ) + f ( 13 ) pour f sur [−1, 1]. Choisissons des noeuds y0 , . . . yN
équidistants, c’est à dire yi = −1 + ih avec h = 2/N, pour i = 0, . . . , N. Sur chacun des [yi , yi+1]
nous utilisons la méthode simple de la question 1, ce qui donne l’approximation
N
X h 2h
JN (f ) = h f yi + + f yi + (8)
j=0
3 3
2
avec h = N
.
Afin de trouver une estimation d’erreur, nous supposons f de classe C 2 et procédons en deux étapes. La
première est de trouver une estimation pour la méthode simple étudiée à la première question. Celle-
ci est une méthode de Newton-Cotes ouverte, associée au polynôme d’interpolation de Lagrange aux
noeuds équidistants − 13 , 13 . [En général sur [a, b] les noeuds équidistants sont les a + b−a
n
,...,a +
(b−a)(n−1) ∗
n
pour n ∈ N . Dans cet exercice l’intervalle [a, b] est [−1, 1], dans le cours c’est [0, 1], cf
définition 5.]. Ceci découle du fait qu’elle est d’ordre au moins 1 (question 1), et de la proposition 3
du cours.
En notant P1 le polynôme d’interpolation correspondant, on a I(P1 ) = J(f ), et l’estimation d’erreur
suivante (cf chapitre 1)
supx∈[−1,1] |f (2) (x)|
∀x ∈ [−1, 1], |f (x) − P1 (x)| ≤ sup |(x − 1/3)(x + 1/3)|
2! x∈[−1,1]
pour une certaine constante C. La meilleure possible est C = 4/9 et s’obtient en étudiant la fonction
(x − 1/3)(x + 1/3), mais d’autres estimations non optimales sont acceptables aussi. En utilisant cette
estimation, nous obtenons
Z 1
I(f ) − J(f ) = (f (x) − P1 (x)) dx (9)
−1
et donc
Z 1
|I(f ) − J(f )| ≤ (f (x) − P1 (x)) dx
−1
Z 1
≤ |f (x) − P1 (x)| dx
−1
≤ 2C sup |f (2) (x)| (10)
x∈[−1,1]
La deuxième étape est d’utiliser le théorème 2 du cours, qui permet d’estimer l’erreur de la méthode
composée, connaissant l’erreur de la méthode simple, donnée ici par (10). On obtient
|I(f ) − JN (f )| ≤ 4Ch2 sup |f (2) (x)| (11)
x∈[−1,1]
18