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MAT-2110 Équations différentielles et calcul vectoriel H21

F. Théorèmes de l’analyse vectorielle


– Solutions –
F1. Théorème de Green

1 Soit C une courbe de Jordan dans le plan qui Rest positivement orientée et qui délimite une
région D admissible. Exprimer l’intégrale I := C x2 dy − xy dx en fonction de l’aire de D et
des coordonnées de son centre de gravité sous l’hypothèse que D est homogène.

Sol. On applique le théorème de Green :


∂(x2 ) ∂(−xy)
Z Z   Z
2
I = (x dy − xy dx) = − dA = 3x dA = 3xA(D).
C D ∂x ∂y D

2 Calculer le travail du champ (y 2 , x) sur la courbe fermée C suivante (parcourue positivement) :


a) le bord du rectangle [a, b] × [c, d] (a < b et c < d) ;
b) le cercle de rayon r > 0 centré en (a, b) ;
c) l’ellipse centrée en (1, 2) de demi-axes a, b > 0.

R
Sol. Utilisons Green pour exprimer C (y 2 , x) · ds en termes géométriques simples. Soit D la
région délimitée par C.
∂(x) ∂(y 2 )
Z Z   Z
2
I := (y , x) · ds = − dA = (1 − 2y) dA = (1 − 2y)A(D).
C D ∂x ∂y D

c+d
a) On a A(D) = (b − a)(d − c) et y = 2
. Ainsi, I = (b − a)(d − c)(1 − c − d).
b) On a A(D) = πr2 et y = b. Ainsi I = π(1 − 2b)r2 .
c) On a A(D) = πab et y = 2. Ainsi I = −3πab.

3 Soit F := (x2 + y 2R, x2 − y 2 ) et soit C la ligne polygonale joignant les points (0, 0), (1, 4), (3, 5)
et (2, 1). Calculer C F · ds.

Sol. Si on ajoute à C le segment L joignant (2, 1) à (0, 0), on obtient une courbe fermée qui
délimite un parallélogramme D. D’après le théorème de Green,
∂(x2 − y 2 ) ∂(x2 + y 2 )
Z Z   Z
F · ds = − dA = (2x − 2y)dA = 2A(T )(x − y).
∂D D ∂x ∂y D

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Par symétrie, x = 32 et y = 25 . Aussi A(D) = |(1, 4) × (2, 1)| = 7. Puisque C + L = −∂D (∂D
est positivement orienté), en prenant le paramétrage (x, x2 ) (x ∈ [0, 2]) pour −L, on trouve
Z Z Z Z 2
3 5
x2 + ( x2 )2 , x2 − ( x2 )2 · (1, 21 ) dx

F · ds = − F · ds − F · ds = −2 · 7( 2 − 2 ) +
C ∂D L 0
Z 2
13 2
= 14 + 8
x dx = 14 + 13 3
= 55
3
.
0

4 Considérer l’hypocycloı̈de C d’équation x2/3 + y 2/3 = a2/3 (a > 0).


a) Calculer l’aire du domaine délimité par C.
R
b) Calculer C (x2 y cos x + 2xy sin x − y 2 ex )dx + (x2 sin x − 2yex )dy.

Sol.
a) On utilise la formule A(D) = 21 ∂D (−y, x) · ds. Un paramétrage possible de C est α(t) :=
R

(a cos3 t, a sin3 t), t ∈ [0, 2π]. On a


1 2π 
Z
(−a sin3 t)(−3a sin t cos2 t) + (a cos3 t)(3a cos t sin2 t) dt

A(D) =
2 0
1 2π 2 3πa2
Z
= 3a cos2 t sin2 t dt = .
2 0 8
b) Par le théorème de Green,
Z
I := (x2 y cos x + 2xy sin x − y 2 ex )dx + (x2 sin x − 2yex )dy
ZC
(2x sin x + x2 cos x − 2yex ) − (x2 cos x + 2x sin x − 2yex ) dA = 0.
 
=
D
On aurait pu aussi remarquer dès le départ que le champ de vecteurs donné F est conservatif
car il provient du potentiel f := x2 y sin 2 x
R x − y e .R Par conséquent R∇ × F = 0 et par le
théorème de Stokes dans le plan, on a C F · ds = D ∇ × F · dA = D ∇ × F · e3 dA = 0.

5 Soit C une courbe de Jordan dans le plan qui est positivement orientée et qui délimite une
région D admissible. En supposant D homogène, exprimer son centre de gravité comme une
intégrale curviligne sur C.

1
R
Sol. Puisque x = A(D) D
x dA, le théorème de Green montre qu’il suffit de trouver un champ
2
de vecteurs (P, Q) tel que Qx − Py = x. On peut prendre, par exemple, P := 0 et Q := x2 .
Alors
Z Z Z Z
1 1 Green 1 1
x= x dA = (Qx − Py ) dA = P dx + Q dy = x2 dy.
A(D) D A(D) D A(D) C 2A(D) C

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2
De la même façon, en prenant P := − y2 et Q := 0, on obtient y = − 2A(D)
1
R
C
y 2 dx.

x2 y2
R
6 Soit J := C
y 3 dx + x3 dy où C est l’ellipse a2
+ b2
= 1 parcourue positivement (a, b > 0).
2 2
a) Exprimer J en termes de quantités géométriques associées à la région D := { xa2 + yb2 < 1}.
b) Utiliser a) pour calculer J.

Sol.
a) D’après le théorème de Green,
Z  3
∂y 3
 Z
∂x
3x2 − 3y 2 dA = 3(Iy − Ix ),

J= − dA =
D ∂x ∂y D

où Ix et Iy sont les moments d’inertie de D (considéré de densité constante 1) par rapport
à l’axe des x et l’axe des y respectivement.
b) On utilise les coordonnées x = ar cos θ, y = br sin θ. Le déterminant du jacobien étant abr,
on a
Z Z 2π Z 1
2 2
(ar cos θ)2 − (br sin θ)2 abr dr dθ
 
J= 3x − 3y dA = 3
D 0 0
3ab 2π 2 3ab 2π 2
Z Z
2 2 2 1 + cos 2θ
= (a + b ) cos θ − b dθ = (a + b2 ) − b2 dθ
4 0 4 0 2
3abπ(a2 − b2 )
= .
4

7 Soit C1 le bord du carré [1, 5]2 parcouru dans le sens anti-horaire et soit C2 le bord du rectangle
[2, 3] × [2, 4] parcouru dans le sens horaire. Calculer le travail de F := (x2 + y, 4x − cos y) le
long de l’union C des courbes C1 et C2 .

Sol. Soit D := (1, 5)2 \ [2, 3] × [2, 4]. Alors ∂D est précisément la courbe C et elle est positi-
vement orientée. D’après le théorème de Green, on a

∂(4x − cos y) ∂(x2 + y)


Z Z   Z
F · ds = − dA = 3 dA = 3A(D) = 3(42 − 1 · 2) = 42.
C D ∂x ∂y D

8 Soit f (x, y) une fonction harmonique dans le plan. On définit F comme étant le vecteur ∇f
auquel on a fait subir une rotation de π2 dans le sens anti-horaire. Si D est un domaine admissible,
calculer le travail de F sur ∂D.

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Sol. Puisque ∇f = (fx , fy ), on a F = (−fy , fx ). Aussi, comme f est harmonique, on a


∆f = 0 et donc, par le théorème de Green,
Z Z Z
−fy dx + fx dy = (fxx + fyy ) dA = ∆f dA = 0.
∂D D D

9 a) Montrer que si C est le segment de droite de p1 := (x1 , y1 ) à p2 := (x2 , y2 ), alors


Z
x1 x2

x dy − y dx = .
C y1 y2

b) Utiliser a) pour évaluer l’aire du quadrilatère de sommets (1, −2), (4, 1), (−1, 2) et (−2, −1).

Sol.
a) Le segment possède le paramétrage

α(t) := p1 + t(p2 − p1 ) = x1 + t(x2 − x1 ), y1 + t(y2 − y1 ) , t ∈ [0, 1].
On a donc
Z Z 1  
x dy − y dx = (x1 + t(x2 − x1 ))(y2 − y1 ) − (y1 + t(y2 − y1 ))(x2 − x1 ) dt
C 0
Z 1
x x

= (x1 y2 − x2 y1 ) dt = x1 y2 − x2 y1 = 1 2 .
0 y1 y2

b) Posons p1 := p5 := (1, −2), p2 := (4, 1), p3 := (−1, 2) et p4 := (−2, −1) et définissons Ci


comme étant le segment de pi à pi+1 (i = 1, 2, 3, 4). D’après a), si C := C1 + C2 + C3 + C4 ,
alors
Z 4
x1 x2
X
x dy − y dx = = 9 + 9 + 5 + 5 = 28.
C i=1 y1 y2

Maintenant, d’après le théorème de Green, l’aire du quadrilatère est
Z
1
A= x dy − y dx = 14.
2 C

10 Soit F := (−2xy, x + y 2 ).
a) Utiliser la définition de flux pour calculer celui de F au travers le bord du disque unité
dans la direction de la normale extérieure.
b) Utiliser le théorème de Gauss dans le plan pour refaire le calcul demandé en a).
c) Quel est le flux de F si en a) on remplace  le disque unité par la région bornée par la
cardioı̈de α(t) := (1 + cos t) cos t, sin t , t ∈ [−π, π] ?

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Sol.
a) La normale unitaire extérieure au cercle unité C est n := (x, y). Donc
Z Z Z
2
F · n ds = (−2xy, x + y ) · (x, y) ds = −2x2 y + xy + y 3 ds
C
ZC2π C

= (1 − 3 cos2 t + cos t) sin t dt = −(cos t − cos3 t + 21 cos2 t) 0 = 0.
0

b) Soit D le disque unité. Le théorème de Gauss dans le plan stipule que


Z Z
F · n ds = ∇ · F dA.
C D

Puisque
∂(−2xy) ∂(x + y 2 )
∇·F = + = −2y + 2y = 0,
∂x ∂y
on trouve immédiatement que le flux est nul.
R
c) En vertu des calculs faits en b), on a que α F · n ds = 0 pour toute courbe α qui borne un
domaine admissible, y compris la cardioı̈de.

11 Soit D un domaine admissible de R2 , f, g : D → R et F : D → R2 . On note par n la normale


unitaire à ∂D qui pointe vers l’extérieur de D. Pour un champ scalaire h sur D, on définit la
∂h
dérivée normale de h sur ∂D par ∂n := ∇h · n. Utiliser le théorème de la divergence dans le
plan pour démontrer les formules suivantes.
a) Intégration par parties. Si f, F ∈ C 1 , alors
Z Z Z
f ∇ · F dA = f F · n ds − (∇f ) · F dA.
D ∂D D
1 2
b) Première identité de Green. Si f ∈ C , g ∈ C , alors
Z Z
 ∂g
f ∆g + (∇f ) · (∇g) dA = f ds.
D ∂D ∂n

c) Deuxième identité de Green. Si f, g ∈ C 2 , alors


Z Z  
 ∂g ∂f
f ∆g − g∆f dA = f −g ds.
D ∂D ∂n ∂n

R R
Sol. Le théorème de la divergence dans le plan stipule que ∂D
F · n ds = D
∇ · F dA.
a) On a vu à la section E3 que ∇ · (f F ) = f ∇ · F + F · ∇f . Alors
Z Z Z
 Thm div
f ∇ · F + F · ∇f dA = ∇ · (f F ) dA = f F · n ds.
D D ∂D

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b) On prend F := ∇g dans a). Alors ∇ · F = ∆g et on trouve immédiatement le résultat.


c) On inverse les rôles de f et g dans b), puis on soustrait les deux identités.

12 Soit a > 0. Calculer l’aire de la région (x2 + y 2 )3 ≤ ax2 y 2 .

Sol. Par symétrie, il suffit de considérer la région D définie par (x2 + y 2 )3 ≤ ax2 y 2 , x ≥ 0,
y ≥ 0. L’aire cherchée sera 4A(D). Avec x = r cos θ et y = r sin θ, la courbe C qui délimite D
satisfait
a
r6 = ar4 sin2 θ cos2 θ ⇐⇒ r2 = sin2 2θ,
4

a
ce qu’on peut réécrire r = 2
sin 2θ pour θ ∈ [0, π2 ]. On obtient donc le paramétrage

a
θ ∈ [0, π2 ].

α(θ) := sin 2θ cos θ, sin 2θ sin θ ,
2
On calcule le vecteur tangent :

0 a 
α (θ) = 2 cos 2θ cos θ − sin 2θ sin θ, 2 cos 2θ sin θ + sin 2θ cos θ .
2
On utilise ensuite la formule de l’aire issue du théorème de Green
 Z 
1
4A(D) = 4 −y dx + x dy
2 C
Z π
a 2h
− 2 sin 2θ cos 2θ sin θ cos θ + sin2 2θ sin2 θ

=
2 0
i
+ 2 sin 2θ cos 2θ sin θ cos θ + sin2 2θ cos2 θ dθ
Z π
a π 2
Z
a 2 2 aπ
= sin 2θ dθ = sin u du = .
2 0 4 0 8

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F2. Théorème de Stokes


p
13 Soient F := (x − z, y − x, x + y + z), S la portion de cône x = 9 − z 2 + y 2 , x ≥ 0 et C son
bord dans le plan x = 0.
a) Calculer le flux de ∇ × F à travers S dans la direction de la normale dont la première
composante est positive.
b) Calculer le travail de F le long de C dans la direction positive du plan yz.
c) Les calculs faits en a) et b) sont-ils en accord avec le théorème de Stokes ?

Sol.
a) Pour trouver un paramétrage de S, on utilise des coordonnées cylindriques par rapport à
l’axe des x. Ceci donne, σ(r, θ) := (9 − r, r cos θ, r sin θ) où θ ∈ [0, 2π] et r ∈ [0, 9]. On
calcule ∇ × F = (1, −2, −1) et

N = σr × σθ = (−1, cos θ, sin θ) × (0, −r sin θ, r cos θ) = (r, r cos θ, r sin θ).

Le flux cherché est


Z Z 2π Z 9
(∇ × F ) · dA = (1, −2, −1) · (r, r cos θ, r sin θ) dr dθ
S 0 0
Z 2π Z 9
= (r − 2r cos θ − r sin θ) dr dθ = 81π.
0 0

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b) La courbe C est le cercle de rayon 9 centré à l’origine dans le plan yz. On peut le paramétrer
par α(θ) := (0, 9 cos θ, 9 sin θ) pour θ ∈ [0, 2π]. Le travail cherché est
Z Z 2π
F · ds = F (α(θ)) · α0 (θ) dθ
C
Z0 2π
= (−9 sin θ, 9 cos θ, 9 cos θ + 9 sin θ) · (0, −9 sin θ, 9 cos θ) dθ
0
Z 2π
= 81 (− cos θ sin θ + cos θ sin θ + cos2 θ) dθ = 81π
0

c) L’orientation de la courbe C correspond à celle induite par S. Le théorème de Stokes stipule


que Z Z
(∇ × F ) · dA = F · ds.
S C

Les calculs faits en a) et b) montrent que cette égalité est vérifiée. Rép : oui.

14 Soit F := (0, 0, x2 + xy − z 2 ). Calculer le flux de rot F au travers l’hémisphère x2 + y 2 + z 2 = 1,


z ≥ 0 dans la direction où la normale N satisfait N · e3 ≥ 0.

Sol. Si C est le cercle x2 + y 2 = 1, z = 0 orienté positivement dans le plan xy, alors le


théorème de Stokes montre que
Z Z
rot F · dA = F · ds.
S C

Puisque le vecteur tangent


R à C est horizontal et que F est vertical, leur produit scalaire est
toujours nul et on a que C F · ds = 0.

15 Calculer le travail de F := (x2 y 3 , 1, z) le long du cercle défini par x2 +y 2 +z 2 = 3 et x−2y+1 = 0.

Sol. Prenons comme surface S le disque dans le plan x − 2y + 1 = 0 borné par la sphère
x2 + y 2 + z 2 = 3. Alors ∂S est le cercle sur lequel on veut calculer le travail de F . Puisque
n := √15 (1, −2, 0) est un vecteur unitaire normal pour S, on a, par le théorème de Stokes,
Z Z Z Z
2 2
F · ds = ± rot F · n dA = ± (0, 0, −3x y ) · (1, −2, 0) dA = ± 0 dA = 0.
C S S S

16 Soit S la paroi cylindrique x2 + y 2 = 1, z R∈ [0, 2] orientée de sorte que son vecteur normal
pointe vers l’extérieur du cylindre. Calculer S (∇ × F ) · dA pour F := (zx, zy, x2 + xy − z 2 ).

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R R
Sol. Par le théorème de Stokes, S (∇ × F ) · dA = ∂S F · ds. Ici, ∂S est constitué de deux
courbes : C1 le cercle x2 + y 2 = 1, z = 0 orienté dans le sens positif dans le plan xy et C2 le
cercle x2 + y 2 = 1, z = 2 orienté dans le sens négatif dans le plan xy.
2
Sur
R C1 on a z = 0 et donc F = (0, 0, x + xy). Or le vecteur tangent à C1 est horizontal et donc
C1
F · ds = 0.
Sur C2 on a z = 2 et doncR F = (2x, 2y, x2 + xy − 4). Or le vecteur tangent à C2 est −(−y, x, 0)
et donc, encore une fois, C2 F · ds = 0.
Réponse : 0.

17 Soit C la courbe d’intersection de la sphère x2 + y 2 + z 2 = a2 avec le plan x + y + z = 0.


R √
Vérifier que C y dx + z dy + x dz = πa2 3 pour une certaine orientation de C et identifier cette
orientation.

Sol. Soit D le disque défini par x + y + z = 0 et x2 + y 2 + z 2 < a2 . Alors ∂D = C et


n := √1 (1, 1, 1) est un vecteur unitaire normal pour D. Le théorème de Stokes montre que
3
Z Z Z
1
y dx + z dy + x dz = rot(y, z, x) · dA = √ (−1, −1, −1) · (1, 1, 1)dA
C D 3 D
√ √
= − 3A(D) = −πa2 3.
Le sens de parcours de C est celui induit par la normale n := − √13 (1, 1, 1) à D. Il s’agit donc
du sens horaire pour un observateur situé dans le premier octant.

18 Soit r := (x, y, z) et F un champ vectoriel constant


R sur une surface S pour laquelle le théorème
1
R
de Stokes s’applique. Montrer que S F · dA = 2 ∂S (F × r) · ds.

Sol. D’après le théorème de Stokes,


Z Z
1 1
(F × r) · ds = ∇ × (F × r) · dA
2 ∂S 2 S
Maintenant, en utilisant le fait que F = (F1 , F2 , F3 ) pour certaines constantes Fi , on a
F × r = (F2 z − F3 y, F3 x − F1 z, F1 y − F2 x) =⇒ ∇ × (F × r) = (2F1 , 2F2 , 2F3 ) = 2F
et le résultat est démontré.
R
19 Calculer le flux φ := S
(∇ × F ) · dA lorsque
a) F := (y, z, x) et S est le morceau de paraboloı̈de z = 1 − x2 − y 2 , z ≥ 0 dont la normale a
une troisième composante positive ;
b) F := (y − z, yz, −xz) et S est constituée des cinq faces du cube [0, 2]3 sur lesquelles z 6= 0
et est orientée de sorte que la normale pointe vers l’extérieur du cube.

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Sol.
a) Si C est le cercle x2 + y 2 = 1, z = 0. Par Stokes
Z Z 2π Z 2π
φ= F · ds = (sin θ, 0, cos θ) · (− sin θ, cos θ, 0) dθ = − sin2 θ dθ = −π.
C 0 0

b) Si C est le bord de [0, 2]2 dans le plan z = 0, alors par Stokes


Z Z
φ= F · ds = (y, 0, 0) · ds.
C C

Puisque le vecteur tangent à C est orthogonal à F sur deux des quatre côtés de C, il reste
Z Z Z 2
φ= (y, 0, 0) · (1, 0, 0) ds + (y, 0, 0) · (−1, 0, 0) ds = (0 − 2)dx = −4.
[0,2]×{0} [0,2]×{2} x=0

z x

20 Soit F := − x2 +z 2
, 0, x2 +z 2 .

a) Calculer l’intégrale curviligne de F le long du cercle x2 + z 2 = r2 , y = a parcouru dans le


sens anti-horaire dans le plan xz.
R
b) Calculer D rot F · dA, où D est le disque x2 + z 2 ≤ r2 , y = a dont la normale a une
deuxième composante positive.
c) A-t-on une contradiction avec le théorème de Stokes ?

Sol.
a) Soit α(t) := (r cos t, a, r sin t), t ∈ [0, 2π]. Alors
Z Z 2π   Z 2π
sin t cos t
F · ds = − , 0, · (−r sin t, 0, r cos t) dt = 1 dt = 2π.
C 0 r r 0
R
b) On calcule aisément que rot F = (0, 0, 0). Ainsi, D rot F · dA = 0.
c) Non. En effet, pour appliquer le théorème de Stokes, il faut que F soit de classe C 1 sur D.
Or ce n’est pas le cas ici puisque F n’est pas défini sur l’axe des y.

F3. Théorème de Gauss

21 Soit F := (yz, xz, xy).


a) Calculer le flux de F à travers la sphère de centre (0, 0, 0) et de rayon r dans la direction
de la normale extérieure.
1
b) Quel est le flux à travers la portion z > 2
de cette sphère ?

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Sol.
a) Si Ω est la boule unité, le théorème de Gauss montre que
Z Z Z
F · dA = div F dV = (0 + 0 + 0) dV = 0.
S Ω Ω

b) Soit S la portion de la sphère décrite dans l’énoncé (normale extérieure) et soit D le disque
x2 + y 2 = 43 , z = 21 (normale e3 ). Si E est le domaine délimité par S et D, alors le théorème
de Gauss montre que
Z Z Z Z Z
F · dA = div F dV = 0 =⇒ F · dA = F · dA = xy dA = 0
S−D E S D D

par symétrie.

22 Soit Ω ⊂ R3 un domaine admissible et F := (x2 , 2xy, yz). Exprimer le flux de F au travers ∂Ω


(orienté positivement) en fonction de V (Ω) et des coordonnées du centre de gravité de Ω que
l’on considère homogène.

Sol. En vertu du théorème de la divergence, le flux de F est


Z Z Z
F · dA = div F dV = (2x + 2x + y) dV = (4x + y)V (Ω).
∂Ω Ω Ω

23 Calculer le flux de F := (x2 + 1, y + 2x, z) de l’intérieur vers l’extérieur de la sphère S de centre


(0, 0, 0) et de rayon r.

Sol. Si Ω est la boule de centre (0, 0, 0) et de rayon r, alors par le théorème de Gauss on a

8πr3
Z Z Z
F · dA = div F dV = (2x + 1 + 1) dV = 2V (Ω) = .
S Ω Ω 3

24 Calculer le flux de F := (x + z, y − z, z − ex ) au travers le tronc de paraboloı̈de S défini par


x = y 2 + z 2 , x ∈ [3, 4] et dont la normale a une première composante positive.

Sol. Soit D1 le disque y 2 + z 2 ≤ 3, x = 3 et soit D2 le disque y 2 + z 2 ≤ 4, x = 4. Alors


S ∪ D1 ∪ D2 borne une région Ω admissible. D’après le théorème de Gauss,
Z Z Z
F · dA = ∇ · F dV = (1 + 1 + 1) dV = 3V (Ω).
∂Ω Ω Ω

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En utilisant les coordonnées cylindriques d’axe x, on a



4 2π x 4 2π
x2 4 7π
Z Z Z Z Z
x
V (Ω) = r dr dθ dx = dθ dx = π = .
3 0 0 3 0 2 2 3 2
R
On calcul maintenant Di
F · dA.
Z Z Z
F · dA = F · (−1, 0, 0) dA = − x + z dA = −A(D1 )(x + z)
D1 D1 D1
= −A(D1 )(3 + 0) = −3(3π) = −9π.
Z Z Z
F · dA = F · (1, 0, 0) dA = x + z dA = A(D2 )(x + z)
D2 D2 D2
= A(D2 )(4 + 0) = 4(4π) = 16π.

La normale extérieure à Ω sur S a une première composante négative. En effet, considérons la


fonction f (x, y, z) := x − y 2 − z 2 . Alors S est une partie de la surface de niveau 0 de f . Aussi,
dans Ω on a f ≥ 0. Le vecteur ∇f (4, 0, 2) = (1, 0, −4) est normal à S en (4, 0, 2) et pointe dans
la direction où f augmente le plus rapidement et donc vers l’intérieur de Ω. Par conséquent,
Z Z Z Z 
7π 7π
F ·A=− F · dA − F · dA − F · dA = −3 · + (−9π) + 16π = − .
S ∂Ω D1 D2 2 2

R
25 Calculer l’intégrale de surface I := S
(xy 3 z +x2 yz 3 +x2 yz)dA où S est la sphère x2 +y 2 +z 2 = 1.

Sol. Exprimons I comme un flux. Sur une sphère de rayon 1, la normale unitaire extérieure
est n := (x, y, z). Or

xy 3 z + x2 yz 3 + x2 yz = (y 3 z, x2 z 3 , x2 y) · (x, y, z) = F · n

où F := (y 3 z, x2 z 3 , x2 y). Donc, I est le flux de F au travers S et par le théorème de Gauss


Z Z Z
I= F · dA = ∇ · F dV = (0 + 0 + 0) dV = 0.
S Ω Ω

26 On considère dans R3 le champ vectoriel F := yz(y 2 − z 2 ), zx(z 2 − x2 ), xy(x2 − y 2 ) . Calculer




le flux de F à travers
a) la surface du cube [−a, a]3 (a > 0) dont la normale pointe vers l’extérieur ;
p
b) la surface du cône tronqué x = y 2 + z 2 , x ∈ [2, 3] dont la normale N satisfait N · e1 < 0.

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Sol.
a) On a div F = 0. Par le théorème de Gauss, le flux demandé est nul.
b) Si on ferme la surface donnée par des disques, le raisonnement fait en a) montre que le flux
total est nul. Ainsi le flux demandé est la somme des flux sur les disques munis de normales
pointant vers l’intérieur. Ces normales sont parallèles à l’axe des x et donc la fonction à
intégrer est alors ±yz(y 2 − z 2 ). Puisque les disques sont centrés en (y, z) = (0, 0), un
argument de symétrie montre que les deux flux sont nuls. Réponse : 0.

R 2
27 Calculer S F · dA où F := (3x2 y 2 − z, z 2 − 2xy 3 , yex ) et S est la surface obtenue par rotation
de la courbe y = ex , x ∈ [0, 1] autour de l’axe des x.

Sol. Soient D0 le disque z 2 + y 2 ≤ 1, x = 0 avec normale unitaire n0 := (−1, 0, 0) et D1 le


disque z 2 + y 2 ≤ e2 , x = 1 avec normale unitaire n1 := (1, 0, 0). Alors S ∪ D0 ∪ D1 délimite un
solide Ω. Par le théorème de Gauss,
Z Z Z
F · dA = ∇ · F dV = (6xy 2 − 6xy 2 + 0) dV = 0.
S∪D0 ∪D1 Ω Ω
R
Il reste à calculer Di
F · dA :
Z Z Z
2 2 2 3 x2
F · dA = (3x y − z, z − 2xy , ye ) · (−1, 0, 0) dA = z dA = 0;
D0 D0 D0
Z Z Z Z
2 2 2 3 x2 2
F · dA = (3x y − z, z − 2xy , ye ) · (1, 0, 0) dA = (3y − z) dA = 3y 2 dA
D1 D1 D1 D1
Z 2π Z e
3πe4
= 3r2 cos2 θ r dr dθ = .
0 0 4
Ainsi,

3πe4 3πe4
Z Z Z Z
F · dA = F · dA − F · dA − F · dA = 0 − 0 − =− .
S S∪D0 ∪D1 D0 D1 4 4

28 Soit F := (y, z, xz) et soit Ω le solide x2 + y 2 ≤ 4, z ∈ [0, 1].


a) Calculer le flux de F à travers ∂Ω, de l’intérieur vers l’extérieur.
b) Calculer le flux de F à travers la paroi cylindrique de Ω : x2 + y 2 = 4, z ∈ [0, 1].

Sol.

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a) On a div F = (0 + 0 + x) = x et par le théorème de la divergence, le flux cherché est


Z
x dV = xV (Ω).

Puisque Ω est symétrique par rapport au plan yz, cette intégrale est nulle. Réponse : 0.
b) Soit S la paroi cylindrique de Ω et soit Di le disque x2 + y 2 = 4, z = i (i = 0, 1). Comme
la normale à Di est verticale, on a
Z Z Z
F · dA = ± xz dA = ±i x dA = ±ixA(Di ).
Di Di Di

Dans tous les cas x = 0 par symétrie et donc ces intégrales sont nulles, ce qui montre que
Z Z Z Z
F · dA = F · dA − F · dA − F · dA = 0 − 0 − 0 = 0.
S ∂Ω D0 D1

29 Soit F un champ vectoriel de classe C 2 dans RR3 et G := ∇ × F . Si Ω est un solide admissible


de R3 délimité par une surface S, montrer que S G · dA = 0
a) à l’aide du théorème de Stokes ;
b) à l’aide du théorème de Gauss.
c) Lesquels de ces raisonnements restent valides si F n’est pas défini en un point de Ω.

Sol.
a) On choisit une courbe simple fermée C sur S. On obtient un découpage de S en deux
morceaux S1 et S2 . L’orientation sur S induit des orientations sur S1 et S2 qui à leurs tours
induisent des orientations sur C. Ces deux orientations sur C sont de sens opposées (en se
promenant sur C on ne peut pas voir simultanément S1 et S2 du même côté). Ainsi par le
théorème de Stokes,
Z Z Z Z Z
G · dA = G · dA + G · dA = ± F · ds ∓ F · ds = 0.
S S1 S2 C C

b) Puisque ∇ · G = ∇ · (∇ × F ) = 0, le théorème de Gauss montre que


Z Z
G · dA = ∇ · G dV = 0.
S Ω

c) Seul le premier raisonnement reste valide car, pour appliquer le théorème de la divergence,
il faut que le champ G soit de classe C 1 sur Ω et donc en particulier défini partout dans Ω.

 2 2 2

30 Soit Ω :=
RRR 2 (x, y, z) : x + y ≤ 1 + z , 0 ≤ z ≤ 1 . Utiliser le théorème de Gauss pour calculer
I := x dx dy dz.

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Sol. Le bord de Ω est constitué de S0 le disque x2 + y 2 = 1, z = 0, de S1 le disque x2 + y 2 = 2,


z = 1 et de S3 la paroi hyperbolique x2 + y 2 = 1 + z 2 , z ∈ [0, 1]. Posons F := ( 13 x3 , 0, 0). Alors
div F = x2 et donc, d’après le théorème de Gauss,
Z Z
2
I= x dV = F · dA.
Ω S0 ∪S1 ∪S2

Puisque
R les normales
R à S0 et S1 sont verticales
R et que la troisième composante de F est nulle,
on a S0 F · dA = S1 F · dA = 0. Ainsi I = S3 F · dA. Pour S3 on peut choisir le paramétrage
√ √
σ(r, θ) := (r cos θ, r sin θ, r2 − 1), r ∈ [1, 2], θ ∈ [0, 2π].

On trouve
 2
−r cos θ −r2 sin θ
  
r
N = σr × σθ = cos θ, sin θ, √ × (−r sin θ, r cos θ, 0) = √ ,√ ,r .
r2 − 1 r2 − 1 r2 − 1
On observe que la normale à σ pointe vers l’intérieur de Ω. Par conséquent,
√ √ !
2π 2 2π 2
r2 cos θ r5
Z Z Z Z  Z
I=− F · dA = r3 cos3 θ √ dr dθ = cos4 θ dθ √ dr
σ 0 1 r2 − 1 0 1 r2 − 1
3π 28 7π
= · = .
4 15 5

31 Soient Ω un domaine admissible de R3 , f, g : Ω → R et F : Ω → R3 . On note n la normale


∂f
unitaire extérieure à ∂Ω. La dérivée normale du champ scalaire f sur Ω est ∂n := ∇f · n.
a) Intégration par parties. Montrer que si f, F ∈ C 1 , alors
Z Z Z
f ∇ · F dV = f F · dA − (∇f ) · F dV.
Ω ∂Ω Ω

b) Première identité de Green. Montrer que si f ∈ C 1 , g ∈ C 2 , alors


Z Z
 ∂g
f ∆g + (∇f ) · (∇g) dV = f dA.
Ω ∂Ω ∂n

c) Deuxième identité de Green. Montrer que si f, g ∈ C 2 , alors


Z Z  
 ∂g ∂f
f ∆g − g∆f dV = f −g dA.
Ω ∂Ω ∂n ∂n

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Sol.
a) On a vu à la section E3 que ∇ · (f F ) = f ∇ · F + F · ∇f . Ainsi
Z Z Z
 Gauss
f ∇ · F + F · ∇f dV = ∇ · (f F ) dV = f F · dA.
Ω Ω ∂Ω

b) On prend F := ∇g dans a).


c) On inverse les rôles de f et g dans b) et on soustrait.

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