E.N.I.T.

Unité Pédagogique de Mathématiques Appliquées

Examen – Analyse Numérique non Linéaire 1 Février 2021
Classes : 1ère année: GC–GHE–GI– GM–MIndS. Durée 2H
Documents non autorisés 2 pages

Exercice 1.
Soient g une fonction de classe C 4 sur [a, b] et α, β deux réels de [a, b].
On suppose que α < β et on considère sur [α, β] les fonctions suivantes:

(x − α)3
H0 (x) = 1 −
(β − α)3
H1 (x) = 1 − H0 (x)
(x − α)
H2 (x) = (β − α)( − H1 (x))
(β − α)
1 (x − α)2
H3 (x) = (β − α)2 ( − H1 (x))
2 (β − α)2

1. Calculer

• H0 (α), H0 (β), H1 (α), H1 (β), H2 (α), H2 (β), H3 (α), H3 (β),

• H00 (α), H10 (α), H20 (α), H30 (α).
• H000 (α), H100 (α), H200 (α), H300 (α).
2. Soit P, le polynôme défini sur [α, β] par:

P (x) = g(α)H0 (x) + g(β)H1 (x) + g 0 (α)H2 (x) + g 00 (α)H3 (x).

Montrer que P vérifie:

P (α) = g(α), g(β) = P (β), P 0 (α) = g 0 (α), P 00 (α) = g 00 (α).

On dit que P est le polynôme d’interpolation d’Hermite de g aux points α et β.
3. Déterminer le degré de P.
4. Montrer que pour tout t ∈ [α, β] il existe ξt ∈]α, β[ tel que :

g (4) (ξt )
g(t) − P (t) = (t − α)3 (t − β).
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[Indication: On pourra considérer la fonction G, définie pour x ∈ [α, β] par :
g(t) − P (t)
G(x) = g(x) − P (x) − (x − α)3 (x − β). ]
(t − α)3 (t − β)
Z β
5. Calculer les intégrales Hk (x)dx pour k ∈ {0, 1, 2, 3}.
α
Z β
6. En déduire l’expression de P (x)dx en fonction de α, β, g(α), g(β), g 0 (α), g 00 (α).
α

7. Montrer que
Z β
(β − α)5
| (g(x) − P (x))dx| ≤ max |g (4) (t)| .
α a≤t≤b 480
 8. On considère pour n ∈ IN ∗ , la subdivision suivante: a = x0 < x1 < ... < xn = b avec xi = a + ih et
b−a
h= . On note Pi , l’interpolant d’Hermite de g aux points xi et xi+1 et on pose
n
n−1
X xi+1
Z
In = Pj (x)dx.
j=0 xi

9. Vérifier que
n−1 n−1
3 g 1 d (b − a)2 X 0 (b − a)3 X 00
In = In + In + g (x j ) + g (xj )
4 4 4n2 j=0 24n3 j=0

avec Ing et Ind sont à déterminer.

10. Montrer que
Z b
(b − a)5
| g(x)dx − In | ≤ max |g (4) (t)| .
a a≤t≤b 480n4
Z 1
11. Application: Donner une valeur approchée de exp(−x2 )dx avec une précision de 10−4 .
0

Exercice 2.
Soient a et b deux réels avec a < b. On considère le problème de Cauchy suivant :
(
y 0 (x) = f (y(x)), x ∈ [a, b]
(P )
y(a) = Y0 .

avec f ∈ C 2 (R), Y0 ∈ R. On suppose qu’il existe M ∈ R tel que |f 0 (z)| ≤ M, ∀z ∈ R.

1. Montrer que f est une fonction lipschitzienne.

2. Justifier l’existence d’une unique solution du problème de cauchy (P).

3. Pour résoudre numériquement le probléme de cauchy, on considère pour N ∈ IN ∗ , la subdivision
b−a
suivante: a = x0 < x1 < ... < xN = b avec xn = a + nh et h = et le schéma numérique suivant:
N
(
y0 = Y0
(S)
yn+1 = yn + 41 K0 + 34 K2

où K0 = hf (yn ), K1 = hf (y ∗ ), K2 = hf (y ∗∗ ) et y ∗ = yn + 23 K0 , y ∗∗ = yn + 13 (K0 + K1 ).

3.1. Ecrire yn+1 du schéma numérique (S) sous la forme :

yn+1 = yn + hΦ(xn , yn , h),

où Φ est une fonction à déterminer.

3.2. Justifier la stabilité du schéma(S).
3.3. Justifier la consistance du schéma(S) avec l’équation différentielle de (P).
3.4. Déduire la convergence du schéma (S).
3.5. Montrer que le schéma (S) est au moins d’ordre 2.
[On rappelle que la fonction f (1) est définie f (1) = f f 0 ]

4. Pour f (y) = y et Y0 = 1, donner la solution exacte Y (x) du problème de cauchy (P).

5. Déterminer |Y (a + h) − y1 | en fonction de h.