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3) Soient u : θ → sin (Nθ − x sin θ) et v : θ → N + x cos θ les fonctions indiquées par l’énoncé. Pour x ∈ R
fixé, il s’agit de montrer que l’expression
z (x) = π x2 JN
′′ ′
(x) + xJN (x) + x2 − N 2 JN (x)
est nulle. Or d’après la question précédente
π
z (x) = −x2 sin2 θ + x2 − N 2 cos (Nθ − x sin θ) + x sin θ sin (Nθ − x sin θ) dθ
0
π
= (x cos θ + N) (x cos θ − N) cos (Nθ − x sin θ) + x sin θ sin (Nθ − x sin θ) dθ
0
π
π
= −v (θ) u′ (θ) − v′ (θ) u (θ) dθ = − v (θ) u (θ) 0
=0
0
car u (0) = u (π) = 0. Il en résulte que :
JN est solution de (BN ) sur R.
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1) D’après le développement en série entière de la fonction cos, j’ai, pour tout x réel :
+∞
1 π
1 π
(−1)n
J0 (x) = cos (x sin θ) dθ = (x sin θ)2n dθ ;
π 0 π 0 n=0
(2n)!
(−1)n
Soit, pour x fixé, un la fonction de θ définie par un : θ → (x sin θ)2n ; la série de fonctions
(2n)!
1
un converge normalement sur [0, π] : en effet, sup |un | = |x|2n est le terme général d’une série
[0,π] (2n)!
convergente (de somme ch |x|) ; donc un converge uniformément sur le segment [0, π], par conséquent
je peux intégrer terme à terme :
+∞ +∞ +∞
π π
(−1)n 1 π
un = un d’où J0 (x) = Wn x2n , avec Wn = sin2n θdθ.
0 n=0 n=0 0 n=0
(2n)! π 0
Cela pour tout réel x, donc J0 est développable en série entière sur R (rayon de convergence infini) ;
pour expliciter les coefficients, je peux reprendre l’équation différentielle (B0 ), ou bien calculer Wn :
j’ai W0 = 1 et une intégration par parties me fournit la relation classique
2n − 1
∀n ∈ N∗ Wn = Wn−1
2n
(2n)!
d’où, à l’aide d’une récurrence immédiate : ∀n ∈ N Wn = . En conclusion :
(2n n!)2
+∞
(−1)n x2n
J0 est développable en série entière sur R et ∀x ∈ R J0 (x) = .
n=0
(2n n!)2
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2) Algorithme de Le Verrier
k−1
1
Soit, pour k ∈ Np , Pk le prédicat : “ak = − · Tr Ak et Ak = Ak + ak−i Ai ”.
k
i=1
• P1 est vraie : j’ai bien A1 = A1 + 0 et a1 = − Tr A1 (puisque Tr A1 est la somme des racines du
polynôme scindé χA ) ;
• Hypothèse de récurrence : je considère k ∈ {2, . . . , p} tel que Pk−1 soit vraie ;
• J’ai alors, par définition de la suite (Ak ) et d’après Pk−1 :
k−2 k−1
1 k i+1 k
Ak = A × Ak−1 − Tr Ak−1 · Ip =A + ak−1−i A + ak−1 A = A + ak−i Ai
k−1
i=1 i=1
d’où, d’après les formules de Newton, puisque k ≤ p :
k−1
Tr Ak = Sk + ak−i Si = −kak ;
i=1
ainsi Pk est vérifiée.
En conclusion,
Pk est vraie pour tout k dans Np .
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1) Soit P un polynôme de degré n ∈ N (le cas P = 0 est trivial), de terme dominant an X n ; P est une
fonction continue sur R et, au voisinage de ±∞, [P (t)]2 est équivalent à a2n t2n ; or :
2
lim t2 · a2n t2n e−t = 0,
t→±∞
donc, par comparaison avec une intégrale de Riemann, t → [P (t)]2 e−t est intégrable sur R :
2
2) Je montre que E est un sous-espace vectoriel de l’espace des fonctions continues de R dans R : E en
est une partie par définition, non vide car la fonction nulle est dans E ; il est clair que E est stable par
la multiplication externe par un réel ; reste à prouver la stabilité pour l’addition : soient donc f et g
dans E :
∀t ∈ R [f(t) + g(t)]2 = [f(t)]2 + [g(t)]2 + 2f(t)g(t) ≤ 2 [f(t)]2 + [g(t)]2 .
Il en résulte que t → [(f + g)(t)]2 e−t est intégrable sur R, puisque t → [f(t)]2 e−t et t → [g(t)]2 e−t
2 2 2
2
continue, elle est nulle sur R, d’où f = 0 puisque e−t ne s’annule pas ; en résumé :
(·|·) est un produit scalaire sur E.
Deuxième partie
2) Je remarque que :
∀t ∈ R ψ′ (t) + 2tψ(t) = 0
et la formule de Leibniz me fournit, en dérivant n + 1 fois :
∀n ∈ N ∀t ∈ R ψ (n+2) (t) + 2tψ(n+1) (t) + 2(n + 1)ψ (n) (t) = 0.
3) Une récurrence facile montre que ψ(n) (t) est le produit de e−t par un polynôme de terme dominant
2
5) Soient n ∈ N∗ , P ∈ R [X] ; j’intègre par parties, sachant que tous les produits d’un polynôme par
2
t → e−t sont intégrables sur R et admettent une limite nulle en ±∞ :
+∞ +∞
2 dn 2
Hn (t)P (t)e−t dt = (−1)n n e−t P (t)dt
−∞ −∞ dt
+∞ +∞
dn−1 −t2 dn−1 −t2 ′
= (−1)n e P (t) − (−1)n e P (t)dt
dtn−1 −∞ −∞ dtn−1
+∞
2
=0+ Hn−1 (t)e−t P ′ (t)dt
−∞
En conclusion :
Pour n ∈ N∗ et P ∈ R [X], (Hn |P ) = (Hn−1 |P ′ ).
6) En itérant le résultat précédent, je trouve, pour p ≤ n : (Hn |X p ) = (Hn−p |p!) = p!(Hn−p |1).
Pour p < n, j’applique une fois de plus le résultat précédent : (Hn−p |1) = (Hn−p−1 |0) = 0.
√
Pour p = n, (H0 |1) = I0 = π. En résumé :
√
Pour p < n, (Hn |X p ) = 0 et (Hn |X n ) = n! π.
Hp étant de degré p, le résultat précédent prouve que, pour p < n, (Hn |Hp ) = 0 et, Hn ayant 2n pour
coefficient dominant, (Hn |Hn ) = 2n (Hn |X n ), soit finalement :
√
La famille (Hn )n∈N est orthogonale et ∀n ∈ N Hn 2 = 2n n! π.
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Troisième partie
Problème D
Partie I — Étude de E1
1) Ici,
0 0 0 1
G= et H =
1 0 0 0
d’où
0 0 0 0 1 0
G2 = H 2 = , GH = , HG = .
0 0 0 1 0 0
Il apparaît que GH ∈
/ E1 :
E1 n’est pas stable par la multiplication matricielle.
2) Les deux vecteurs colonnes d’une matrice A1 (a1 , b1 ) de E1 sont toujours orthogonaux (pour le produit
scalaire canonique de R2 ) ; ils sont de plus unitaires si et seulement si a21 = 1 et b21 = 1, d’où les quatre
éléments de :
0 1 0 1 0 −1 0 −1
E1 ∩ O2 = , , , .
1 0 −1 0 1 0 −1 0
0 ε′
3) Soit A = A1 (a1 , b1 ) ∈ E1 , U ∈ E1 ∩ O2 et ∆ ∈ D2 . Alors – d’après 2) – U est de la forme
ε 0
λ 0
avec (ε, ε′ ) ∈ {−1, 1}2 et D est de la forme avec λ, λ′ ∈ R2 . Mézalor
0 λ′
0 ε′ λ′ ελ = a1 λ = εa1
U∆ = donc U ∆ = A ⇔ ⇔ .
ελ 0 ε′ λ′ = b1 λ′ = ε′ b1
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D’où quatre choix possibles pour (ε, ε′ ), mais une fois ce choix effectué, λ, λ′ est fixé :
Toute matrice A ∈ E1 se décompose de 4 façons sous la forme U ∆, U ∈ E1 ∩ O2 et ∆ ∈ D2 .
4) a) det A = −a1 b1 est non nul par hypothèse, donc A est inversible et il vient
0 1/a1
A−1 = .
1/b1 0
Ainsi,
A−1 existe et appartient à E1 .
b) Le polynôme caractéristique de A est χA = X 2 − Tr A · X + det A = X 2 − a1 b1 . Par conséquent, si
a1 b1 < 0, χA n’est pas scindé sur R et donc :
Lorsque a1 b1 < 0, A n’est pas diagonalisable dans M2 (R).
Si par contre a1 b1 > 0, alors χA admet deux racines distinctes dans R et donc A admet deux
valeurs propres distinctes : les deux sous-espaces propres associés sont nécessairement deux droites
supplémentaires, d’où :
Lorsque a1 b1 > 0, A est diagonalisable dans M2 (R).
c) Lorsqu’enfin a1 b1 = 0, χA admet 0 pour racine double et alors A est diagonalisable si et seulement
si A = 0 (seule matrice semblable à la matrice nulle !). Autrement dit,
Lorsque a1 b1 = 0, A est diagonalisable dans M2 (R) si et seulement si a1 = b1 = 0.
Partie II — Étude de En
0 20 0 25
n’est pas une matrice diagonale, ce qui contredit – d’après a) – l’existence d’une décomposition
A = U ∆, où U ∈ E3 ∩ O4 et ∆ ∈ D4 :
La réponse est non !!
d) Comme ci-dessus, en écrivant que la première ligne et la première colonne de A = A2p+1 (a, b) sont
unitaires, j’obtiens |a1 | = |b1 | = 1, puis en écrivant que la deuxième ligne et la deuxième colonne de
A sont unitaires, j’obtiens b2 = a2 = 0 :
Si A = A2p+1 (a, b) ∈ E2p+1 ∩ O2p+2 , nécessairement a1 = ±1, b1 = ±1 et b2 = a2 = 0.
On peut poursuivre l’analyse en examinant les troisièmes ligne et colonne, puis les quatrièmes. . .
On montre par récurrence que :
∀k ∈ [[0, p]] a2k+1 = ±1 et b2k+1 = ±1 et ∀k ∈ [[1, p]] a2k = b2k = 0 .
Il apparaît alors que A est diagonale par blocs, avec sur la diagonale p + 1 blocs d’ordre 2 de la forme
0 b2k+1
, k ∈ [[0, p]], qui sont en fait des matrices de E1 ∩ O2 . Ayant 4 choix possibles pour
a2k+1 0
chacun de ces blocs, j’ai donc 4p+1 candidats possibles, qui conviennent tous (voir le produit par
blocs t AA). En conclusion
E2p+1 ∩ O2p+2 est de cardinal 4p+1 .
Pour A ∈ E2p+1 , telle t AA soit diagonale, le calcul de cette matrice montre que nécessairement :
∀i ∈ [[1, 2p]] ai bi+1 = 0.
Comme par hypothèse det A = 0, le 1) montre que les a2k+1 et b2k+1 sont non nuls, pour k ∈ [[0, p]].
Ce sont donc les a2k et les b2k qui sont nécessairement nuls, pour k ∈ [[1, p]]. A est donc comme
ci-dessus diagonale par blocs et les blocs diagonaux – d’ordre deux – s’écrivent (cf. I-3)
0 b2k+1 0 1 a2k+1 0
= .
a2k+1 0 1 0 0 b2k+1
A s’écrit alors (voir le produit par blocs) U ∆, avec U diagonale par blocs, comportant sur sa
0 1
diagonale p + 1 blocs égaux à , et ∆ = diag (a1 , b1 , a3 , b3 , . . . , a2p+1 , b2p+1 ). U est bien dans
1 0
E2p+1 ∩ O2p+2 et ∆ est bien diagonale :
Il existe U ∈ E2p+1 ∩ O2p+2 et ∆ ∈ D2p+2 telles que A = U ∆.