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SAINT-SERGE
Licence en Théologie
DEUXIÈME PARTIE
L'OFFICE
PARIS 1987
Eléments de Théologie Liturgique
vêpres
Chapltre X Vêpres " ...,.................... 14 16
6) En tr ée " ","""""""""""""""""""""""""""" 50 - 53
7) "Lumière joyeuse" ................................................................................................ 54 - 61
8) Lectures de la Parole de Dieu ........................................................................ 61 66
9) Litanies et prières 67 - 80
10) Litie 81 - 93
11) Apostiches - Cantique de Siméon - Tropaire - Finale 93
............................ - 99
Matines
p.104 supprimer 1.
p.153
" " " 5. " 6.
COPYt{IGH1i
INSTITUT DE THÉOLOGIE
ORTHODOXE SAINT SERGE
-1-
siècle au milieu du XVIIe. Les éditions grecques et slaves n'en sont pas
liturgiques. Mais leur différence essentielle tient aux rites, sans pour
le slave est fondé surtout sur celui de Jérusalem (de "Saint-Sabbas"). L'on
aboutit à ces deux versions, dont la grecque correspond à peu près au type du
p.).
introduction historigue , fasc.I, Kiev 1910, 494 p.; fasc.II, Kiev 1913, 336
p.; facs.III, Kiev 1915, 78 p.). De nombreux travaux portent sur des
Kiev 1895; t.II ( Euchologia ), Kiev 1901; t.III ( Typika ), Pétrograd 1917;
reprod. Hildesheim 1965. Du même: Drevneichie ...( Les plus anciens typika
les Eglises grecque et russe), Moscou 1885. Miklosich ' et Müller, Acta et
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A.King: The rites of Eastern Christendom , Roma, t.I, 1947; t.II, 1948. Pour
leur description générale, v. S. Salaville, Liturgies orientales, notions
générales, éléments principaux -' Paris 1932 (l'A. signale p.204 un ouvrage
p,rière des heures Paris 1963; V.Raffa, La liturgia delle ore, Brescia
des termes en usage dans l'Eglise russe par M.Roty, Paris 1980.
plus tard, nous avons un Traité des offices d'un Pseudo-Kodinos (éd.
saint temEle et Sur la divine Erière (PC.CLV). Nous aurons à citer ces
sur les origines de nos rites et sur leurs similitudes avec d'autres chez
Evening, WorshiE in the Orthodox Church St. Vladi mi r' s Seminary Press,
et dans les langues qui en sont dérivées, le sens se durcit et devient plus
plutôt à diataxis (statut). Skaballanovi tch dit fort bien: "Ce titre
Typikon n'est pas tant d'en régler les moindres détails de façon à éliminer
toute liberté chez les officiants que d'en tracer l'idéal supérieur qui, par
la plus répandue: celle de l' Hypotyposis (au sens cette fois d'esquisse, de
euchari s tique. L'Ordo le plus ancien sous une forme complète est sans doute
Aux XIe et XIIe siècles, le mot tY..E.ikon prend parfois une valeur
tY..E.ikon sera employé le plus souvent seul. La version slavonne moderne (la
dernière édi tion
en Russie date de 1877, reproduisant en fait celle de 1695,
saint et théophore père Sabbas. La même liturgie a aussi lieu dans d'autres
sanctoral), est l'un des livres liturgiques les plus tardifs. Il fut organisé
à une époque où ces trois ordres avaient déjà acquis une forme stable. Sans
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référer pour procéder dans une harmonie rituelle et théologique (en évitant
uniformité et unité. Elle a procédé dans ce domaine, comme toujours, par voie
siècle contiennent des règles pour les offices et la vie des monastères
byz an ti ns fondés par des empereurs, des impératrices, des patriarches ou des
Il va néanmoins sans dire que les rites suivis par des centres
forme plus ou moins combinée, ils finirent par s'imposer (d'eux-mêmes, non
lettre les indicati ons du Typikon. L'office des matines, par exemple,
n'y parviennent
fil des ans des offices "asmatiques", convenables à la vie ecclésiale non
par les Barbares, les Perses, les Arabes, les Croisés, les Mongols, les
rôle qu'il tenait déjà aux époques de lutte contre schismes et hérésies,
contre les abus canoniques du pouvoir civil, comme défenseur de la vraie foi
de prendre le pas sur la parole (déjà S.Jean Chrysostome s'était élevé contre
Mais là non plus, il n'y a pas d'uniformité: selon S.Jean Cassien, des
cénobi tes
égyptiens, pourtant des exemples de rigueur, chantaient les psaumes
ad libitum. Et cela,
usages et d'y ajouter stichères, tropaires et canons
non sans un paradoxe flagrant: les grands auteurs de la plupart des nouvelles
hymnes étaient justement des moines. Il est à présumer que pour exécuter ces
allemande) .
Il se produisai t en fait une sorte de conflit, pratique bien
C'est ainsi que, les causes extérieures concourant avec les motifs
fut ou b 1i é à par ti r
du XIe siècle; pour la même raison, les
Résurrection
Empire Latin). "De même, elles cessèrent dans l'Eglise russe au milieu du
mongoles jusqu'à la chute de cette ville en 1478; alors, le rite prit aussi
cathédrales et paroissiales se
fin. Dans tous ces cas, les égli ses
ni choeur nombreux ni
tournaient vers l'office monastique qui n'exigeait
chantre exercé". N'oublions cependant pas que la tendance à combiner les deux
les moines au combat de l'Eglise contre les hérésies les mettait en avant
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comme candidats à des sièges épiscopaux et même patriarcaux. Ayant observé
leur monastère, ils n'y renonçaient pas après avoir été élus à un siège
Byzance, tant à Cons tanti nople même (où se développe le rite cathédral et
l'occupation par les Latins (1204). Dès lors, c'est l'Ordo de Jérusalem, le
"Sabbaite" , relati vement plus commode à suivre, qui va prévaloir dans tout
décri tes par Egérie. D'une part, celles-ci étaient devenues impraticables
après les dévastations causées par les Perses au début du VIle siècle, puis
la ville sainte de la part des califes jusqu'au XIe siècle. D'autre part, la
évoluai t, comme nous venons de le rappeler. Dans quelle mesure les nouveaux
formulés dans la règle qu'il avait établie pour sa laure près de Jérusalem et
qu'il avait confiée par écrit à son successeur Mélite (les rites mêmes
succinct d'ordre disciplinaire fut complété avec le temps par des remarques
Antonin Kapoustin était encore plus radical: "Ce qu'on appelle le rituel
l'extraire des horologes, octoèques, ménées, triodes etc., et l'a exposé sous
Kiev mars 1873, p.426-427). Ainsi que le dit Ouspensky, après avoir cité
notamment les deux auteurs précédents, auxquels il donne ai nsi rai son,
(Schmemann) .
Ouspensky en signale un exemple caractéristique pour le monde
comportement des moines (chap.32-47); II) règles pour l'office selon le jour,
indications sur sa nature et son histoire suffisent ici. Notre analyse des
puisque notre propos ici est de considérer le culte orthodoxe tel que
l'Eglise le vit aujourd'hui, nous n'en suivrons point pas à pas l'évolution
et quelques similitudes avec d'autres rites, pour relever les marques de son
enracinement dans la tradi tion chrétienne, diverse mais une, et nous aider
VEPRES
-14-
Chapitre X: VEPRES
slave; v. sUEra ch. IX), les vêpres ordinai res, "de tous les jours", et les
"pe ti tes vêpres" (que l'Ordo grec ne contient pas) n'en étant qu'une
Pâques, dans d'autres Eglises. Il est d'abord évident que vêpres et matines
célébrées les unes après les autres sans interruption, selon les indications
strictes d'un Typikon, quel qu'il soit, excèdent par leur durée et la
bdenie n'ont-ils plus été célébrés en tant que tels même dans la plupart des
siècle, leur Typikon (celui de "la Grande Eglise du Christ", édité en 1838)
-15-
manuscri ts" (dont Dmi trievsky, T1.Eika III, op.cit ., a publié toute une
du XVIIe siècle, un compromis assez malheureux fut aménagé par Moscou: celui
d'une combinaison des deux offices abrégés, pour qu'ils ne durassent pas plus
que deux ou trois heures. La pratique en est restée telle à ce jour. '~e rite
matines le soir!). "A cet égard, les monastères russes qui en étaient revenus
l' espri t de l'Ordo ecc lé si al " (Ouspensky, ibid ., p.58). Commentant ces
Jérusalem) écri vai t dans ses Notes d'un E,élerin au Sinai (in
quand celui qui n'est pas capable s'imagine qu'il l'est ou, du moins,
inconsciement le déclare. J'ai en vue cet office matinal que, dans des
monastères orthodoxes et, à leur suite, dans des églises paroissiales, l'on
dignité de la liturgie de séparer les deux offices, et d'estimer que les deux
valent pour celui qui "est capable" et l'un des deux seulement pour celui qui
ne l'est pas?" Il est significatif que c'est par cette citation qu'Ouspensky
commence vêpres dans les paroisses entre cinq et sept heures du soir, quelle
Ri tuellement ,
elles comprennent les "parties" sui vantes: I)
lucernai re; IV) litanie; V) trois groupes de trois psaumes (cathisme), suivis
;II 4.
la grande cloche"; "puis, toutes" (Typikon, ch.2; cf.9). Cependant, "on aura
allumé les lampes et l'encensoir". Il n'y a sans doute pas de religion dont
les fidèles ou les prêtres ne fassent monter une flamme pour honorer la
Jésus Christ (la version syriaque de l'original grec perdu, traduite ensuite
Ouspensky, cette pratique est aussi attestée par les Consti tutions
doxologie et une action de grâce axées sur la lumière. "Dieu est lumière" (1
Jn.I,S). Le fait que la célébration ait lieu à la tombée du jour, "dans les
E.assim .
sacrifice propi tiatoi re. Cet aspect "matériel" (les aromates ont aussi un
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organiquement mobili sés. Cet encensement, le premier aussi du cycle
l'est par le diacre, car le prêtre est occupé à un "plus grand mystère".
que pour les monastères, où les frères attendent assis le début de l'office.
la concentration. En général"
la station debout est l'attitude normale de
ceux que Dieu appelle (v. la parabole du fils errant). Et elle l'est
Act.IX,40; XXVI,16: "Tiens-toi droi t!" dit le Seigneur à celui qui écrira à
ses disciples d'Ephèse: "Relève-toi, toi qui dors, et lève-toi d'entre les
ou citant déjà une hymne li turgiq ue). En principe, le prêtre doit alors
odorante du Saint Esprit se répand partout" ( Peri tou hagiou naou ,19; PG
CLV) .
Le diacre: "Mai tre , bénis'!" Tout acte liturgique est accompli
celle-ci, à son tour, ne peut bénir qu'en invoquant Dieu ou son Règne, qu'en
sont réunis en mon nom deux ou trois, je suis au milieu d'eux" (Mt.XVIII,20).
Ainsi, après avoir de nouveau encensé les portes royales, les icônes du
indi visible Trinité, maintenant et toujours et dans les siècles des siècles!"
matines, mais ils sont transportés ici à vigile, puisque les deux offices se
des hymnes devant Celui qui est le commencement et la fin de tout" (Syméon de
c'est-à-dire qui est "dans mon espri t" (Rom.I,9) et "dans l'Espri t"
Dieu que nous invoquons, dont nous parlons et que nous prions n'est pas un
1) "Sainte" , dans la Triade aussi bien qu'en chacune des trois Personnes; 2)
"Vi vi fiante", qui donne (la Providence) et qui fait la vie ( zôopoios,
jivotvoriastchia )-, car elle est le Créateur; une "défini tion" de la Triade
(adiairetos,
nerazdel'niaia ), définition applicable elle-aussi à la Trinité
"nous offrons le culte ( latreuontes ) selon (ou par) l'Esprit de Dieu", qui
celle-là.
Son premier acte consiste pour le prêtre à proclamer: "Béni est notre Dieu,
en tout temps..." (plutôt que: "Béni soit notre Dieu"; c'est non un souhait
ni une demande ni, encore bien moins, une bénédiction de Dieu par le prêtre,
L'une des premières choses que nous puissions dire sur le nom de Dieu,
imprononçable en soi, c'est qu'il est toujours béni, ainsi que souvent
celui qui est béni dans les siècles (pour l'éternité, ho ôn eulo~ètos eis
tous aiônas )" (II Cor.XI,3!); "Dieu à jamais béni. Amen!" (Rom.IX,5); et
donc, "à lui la gloire pour les siècles des siècles.Amen!"(Rom.XVI,27; cLI
Tim.I,17; Héb.XIII ,21). Cet "état" d'éternelle eulo~ie et, par conséquent,
d"'eudoxie" (qui constituent une acti vi té fondamentale et continue des
1--
1
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1ex orandi , est d'abord une liturgie de glorification, avant d'être demande
ou action de grâce (encore que l'on puisse considérer que la doxologie est
qui se retrouvent dans d'autres offices; ainsi, nous n'aurons pas besoin d'y
revenir.
gloire à Toi!" Cette formule se trouve dans les prières eucharistiques, sur
Puis le lecteur récite les Erières initiales qui ouvrent toute liturgie (si
des offices les omettent, c'est qu'elles ont été prononcées à un office
et "ceux qui adorent, c'est en espri t et véri té qu'ils doivent adorer Il ( ib.)
D'autre part, ce n'est que par l'Esprit même de Dieu qu'ils peuvent le
faire. "Nous rendons notre culte par l'Esprit de Dieu" (Ph.III,3). C'est
qui nous pouvons prier le Père (Héb.X,15). Et c'est par l'Esprit Saint que
nous savons que Dieu demeure en nous, parce ce qu'il nous l'a donné (1
Trinité est encore une affirmation plutôt qu'une invocation (il n'y a pas le
vocatif en grec: " Hagios ho Theos "). Cependant, la demande suit: c'est le
L'identifie par le nom des Trois Personnes. C'était la formule conclusive des
Actes des Martyrs dès le lIe 'siècle. Elle était dogmatiquement nécessaire en
synodes locaux, comme celui de Vaison en Gaule, au IVe siècle. Elle est
D'une part: "Au Dieu unique notre Sauveur par Jésus Christ notre Seigneur,
gloi re. . . " ; d'autre part: "Construisez-vous sur la base de votre foi très
placez votre attente dans la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour
le K~rie eleèson , ici adressé à'la Trinité), pour qu'elle soit propriation
slavon dit simplement "purifie nos péchés", avec une crase qui pourrait
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conduire à un non-sens, puisque ce n'est pas le péché en soi, mais son
porteur qui peut être rendu pur). " Despota ", la Deuxième Hypostase, pour
officiant principal d'une célébration, qui bénit à son tour au nom de Dieu);
" ", la Troisième
Hag,ie Hypostase, source de toute sainteté, pour qu'elle
quelque sorte notre supplication: " heneken tou onomatos sou ": accomplis-la
"à cause" ou "en vertu de ton nom", comme au baptême, selon l'ordre du
incertaine, elle est assez ancienne pour se trouver chez les Coptes et les
Ethiopiens.
5)
" eleèson 1"
. , trois
Klrie fois, d'origine biblique
Il est à noter que cette formule est toujours conclue par un Amen.
"pain" dans notre chapitre sur l'Eucharistie infra ). (V. A.Hamman, Le Pater
exE.!igué E,ar les Pères Paris 1962; W.Marchel, Abba, Père!, La prière du
générale, pp.213-257).
"maintenant et toujours et dans les siècles des siècles". Cette formule est
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(Mt. VI, 13 ) dans une dizaine de manuscrits grecs, dans les versions syriaques;
elle est dans le Diatessaron et dans la Didachè , elle se trouve dans les
bénir ou donner sa parole autrement que par le Nom de Celui qui est le
été que 'oui'. Et toutes les promesses de Dieu ont trouvé leur 'oui' dans sa
personne. Aussi est-ce E.ar lui que nous disons 'Amen' à Dieu pour lui
paroles p.ar 'Amen' une cinquantaine de fois chez les synoptiques, par 'Amen
amen' une trentaine de fois chez Jean. On sait aussi qu'à la fin des phrases,
(VIn, 13; PG 1,1108), par S.Cyrille de Jérusalem: "La prière achevée ('Notre
signifie ,ainsi soit-il! ' ( g,enoito ), ce que contient la prière que Dieu
p.169). Eusèbe, d'autres encore mentionnent l'Amen, dont la place est ensuite
fixée par les ri tuels. Le peuple de Dieu atteste ainsi que ce qui est
commence par invi ter le peuple à s'assembler: "Venez!", deute , comme pour
une fois, nous n'adorons pas la Divinité en général. Celle que nous avons
invoquée dans nos prières ini tia1es, nous l'avons "identifieé": la Très
Sainte Trini té. Nous a vi ons commencé par une demande épi clé tique: que
l'Espri t Saint vienne en nous. Forts de sa demeure, nous avons été à même
de nous adresser directement aux Trois Personnes, puis au Père céleste. Nous
qui a été "conféré le Nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de
"Le Christ, notre Roi et notre Dieu" (deuxième verset), "le Christ lui-même,
.....
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trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d'eu~ " (Mt.XVIII,20). Et
ainsi l' efficace "en vertu" des Trois. Ces versets d'introduction
le Typikon) est omise. Elle n'intervient qu'aux offices qui ouvrent une série
~t
sont chantés crescendo, comme pour rendre ce début plus solennel que celui
dans les paroisses, le choeur) chante le Psaume CIII/CIV (quand celui-ci èst
Cette pratique est attestée par un horo1ogion sinaite du VIlle siècle, par
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la Hypotypôsis de Théodore le Studite (+826) et par les ri tuels
usage du SinaI au VIe siècle. Tous les vieux rituels indiquent pour le
présente tout le créé (du cycle temporel, v.19, et de l'ordre naturel, v.20),
dont "le souffle de Dieu" fait l'être (v.29-30). Il s'agit du cosmos après
faite "avec sagesse" (24). "Qu'à j amai s soi t la gloi re du Seigneur!" (31).
plus! "(35). En principe, chaque verset est suivi du refrain: "Tu es béni,
31 dans la pratique slave (avec "Que tes oeuvres sont grandes, Seigneur!"
après le v.24 et "Gloire à toi, Seigneur, qui as tout créé" après le v.31).
Personnes, avec Amen et trois fois trois "Alleluia" avec "Gloire à toi, ô
ini tiale des petites vêpres, à la doxologie développée des grandes. Quant à
(Di c ti onnai re
de la Bible, fasc.II, co1.369; Paris 1908): IIC'est un composé
etc., "et il a été simplement transcri t, sans être traduit, dans les
rues de Jérusalem nous sont représntées dans Tobie, XIII,18 (texte grec),
ces divers passages des Livres Saints, a fait de l' alleluia l'expression de
Pâque".
J-tl"' lit .
-29-
ve s ti men tai re du E,roestos de style péni tentiel, s'explique par cette
contenu des priè res , dont la qualité ne diffère en rien de celle d'autres
tardif que l'on a attaché à ce nombre, qui serait celui des dons du Saint
Elles sont en fait composées comme une catena scripturaire (surtout des
1 ( ci tan t
0 surtout Ps.LXXXV/XXXVI,S,6,17,11,12,10,17) - que notre
Tri ni té la joie "afin de craindre" son saint nom. Ce n'est paradoxal qu'en
apparence: d'une part, la "crainte" est un terme biblique bien connu pour
début de cette prière); d'autre part, le texte explique aussitôt les raisons
li tanie).
cf.L/LI); demande de la bonté divine pour la guérison des âmes (et des
durée, apparaît ici pour la première fois; tout autant que notre biographie'
Mère de Dieu et de tous les saints", intercession qui ne cessera plus d'être
litanie de vêpres).
litanie de vêpres).
(Ap. IV); la louange de Dieu est inspi rée par Dieu même
Jér.XU,25) , non sans la communauté des frères et des amis unanimes dans la
et prière de Manassé, placée avant Esdras III apocryphe dans des Bibles
propre générosi té envers nous, afin de nous visi ter par sa bonté
Malin "pendant le reste du jour" et toute notre vie par "la grâce de ton
Fi1s...avec ton Espri t très Saine' (qualifié par des expressions de la prière
ce jour ayant été vécu sans mal, demande renouvelée d'en faire autant pour le
" devant " la
reste, sainte gloire, dans la liturgie (ce qui est l'un des
seul qui as l'immortali té, qui vis dans une lumière inaccessible" (1
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Tim.VI,16, lumière que l'office symbolise), "qui as formé tout le créé par la
(exorcisme des ténè bres) ; "et accorde-nous le sommeil que Tu nous as donné
de biens, que nous (puissions), touchés par la componction sur notre couche
aussi (Ps.IV,S), faire mémoire de Ton saint Nom dans la nuit, et qu'illuminés
nous nous levions dans la joie de l'âme pour glori fier Ta bonté, en
apportant à la miséricorde de Ton sein nos demandes et nos prières pour nos
pitié, par les prières de la sainte Mère de Dieu; car Tu es Dieu bon et
sophianique; les éléments hamartologiques (le mal n'est pas dans la nature,
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de l'homme et les "sentiments" de Dieu (bien qu'il n'y ait ici aucune
pourrai t y consacrer un trai té. On aperçoit à quel point tous ces textes
espérance de la miséricorde.
terminer au moment où elle s'achève. Les fidèles sont ainsi privés de ces
vêpres, et qui étaient jadis, comme nous l'avons dit, échelonnées le long de
l'office. C'est l'un des graves défauts de notre usage (celui, au demeurant,