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Édition : août 2018

Grand prof

Chapitre I LES APPLICATIONS ET FONCTIONS NUM2RIQUES

PARTIE I-Applications

I-Notions élémentaires sur les applications et fonctions

1) Approche
Nous avons vu en classe de seconde qu’une fonction A→B (A et B non vides) est une
correspondance de A→B qui à chaque élément de A associe 1 ou 0 élément de B.
A est appelé ensemble de départ et B est appelé ensemble d’arrivée. Les éléments
de A sont les antécédents tandis que les éléments de B sont les images.
L’ensemble de définition d’une fonction f notée Df est l’ensemble des éléments de
l’ensemble de départ qui ont une image par f
2) Définition, exemples, remarques

Ayant défini ce que c’est qu’une fonction plus haut en revanche, une application
𝑓: 𝐴 ⟶ 𝐵 (A et B deux ensembles non vides) est une correspondance qui a chaque
élément de A associe un et un seul élément de B.
Une application est aussi une fonction dont l’ensemble de départ est égal à l’ensemble
d’arriver.

Exemple : vérifier si les s’il s’agit d’une application ou d’une fonction.


f :ℝ → ℝ et g : ℝ → ℝ
1
x→ x → 𝑥 2 +1
4𝑥−2
1 1
Le domaine de définition de f est ; f existe si et seulement si x ≠ d’où 𝐷𝑓 = ℝ\{ }
2 2
donc f n’est pas une application. Le domaine de g est 𝐷𝑔 = ℝ donc g est une
application.
Remarque
Toute fonction n’est pas une application mais toute application est une fonction.
3) Exercices d’applications
Dans chaque cas dire si f est une application ou non.
a) f:ℝ → ℝ b) f :ℝ → ℝ c) f :[−1; 1] → ℝ
x ⟼ √4 − 𝑥 2 x ⟼ √4 + 𝑥 2 x ⟼ √4 − 𝑥 2
d) f:ℝ → ℝ e) f:ℝ → ℝ f) f:[√2; +∞[→ ℝ
𝑥−1 𝑥−1 𝑥−1
x⟼ 2
x⟼ x⟼
4−𝑥 √𝑥−2 √𝑥−2

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g) f:ℝ → ℝ h) f:ℝ → ℝ
x ⟼ √𝑥 2 + 4𝑥 − 5 x ⟼ √𝑥 2 + 4𝑥 + 5
Solution

a) f :ℝ ⟶ ℝ
x ⟼ √4 − 𝑥 2 10∈ ℝ et f(10) n’existe pas doc f n’est pas une application.

f :ℝ ⟶ ℝ
x ⟼ √4 + 𝑥 2 pour tout 𝑥 ∈ ℝ f(x) existe donc f est une application.
II-Applications injectives
1) Approche
Soit la fonction f ; ℝ ⟶ ℝ
𝑥 → √𝑥
∀ 𝑥 ∈ ℝ+ f(x) existe donc f est une application. Traçons le graphe de la fonction f(x)=
√𝑥 dans ℝ+.

Soit 𝑘 ∈ ℝ considérons l’équation f(x) =𝑘. Par lecture graphique on constate que f
admet une ou 0 solution, cela veut dire que la courbe de f parallèle à l’axe des
abscisses rencontre un point. Ainsi deux éléments distincts de ℝ+ ont
nécessairement deux images distincts.
2) Définition et exemple
A et B sont ensembles non vides. L’application est injective si et seulement deux
éléments distincts de A ont des images distincts par f. f est injective si et seulement

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si ∀ a, b 𝜖 A si a≠b alors f(a)≠f(b). f est injective si et seulement si ∀ a, b 𝜖 A tel que


f(a)=f(b) on forcement a=b. f n’est pas injective si ∃ 𝑎; 𝑏 ∈ A a ≠ b et f(a)=f(b)
Exemple f : ℝ ⟶ ℝ
𝑥 → 𝒙𝟐 On a 2∈ ℝ , -2∈ ℝ , 2≠-2 mais f(2)=f(-2) donc f n’est pas
injective sur ℝ.
3) Exercice d’application
On donne les applications suivantes
f:ℝ⟶ℝ f : ℝ+ ⟶ ℝ f:ℝ⟶ℝ f : ℝ ∖ {1} ⟶ ℝ
𝟐 2 𝟑 𝟐
𝑥 → 𝒙 +1 x↦ 2𝑥 -1 x⟶ 𝒙 x⟶
𝒙−𝟏
4) Résumé
Une application de A↦B est injective si l’une des assertions suivantes est vraie.
- Tout élément de B admet au plus un antécédent par f.
- La courbe de f admet au plus un seul point commun avec toute parallèle à
l’axe des abscisses.
- ∀ a,b ∈A si f(a)=f(b) ⇔ a=b

- III-Applications surjectives

1) Approche
Traçons les courbes 1 et 2 liées aux fonctions f(x)=2𝑥 2 et g(x)=𝑥 3 -3x+2

GRAPHE 1 GRAPHE 2

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Soit 𝑘𝜖ℝ considérons la droite d’équation y=𝑘 sur le graphe1 cette droite ne coupe
pas la courbe sur]-∞ ;0[cela veut dire que aucun élément de]-∞ ;0[n’a un
antécédent par f donc f n’est pas surjective deℝ → ℝ∗ . Par contre sur l’intervalle
[0 ; + ∞[ cette droite coupe la courbe en au moins un point. On dit alors que f est
une application surjective deℝ → ℝ+ . Sur le graphe 2 cette droite coupe toujours la
courbe en au moins un point donc f est une application surjective de ℝ ⟶ ℝ .
2) Définition
A et B sont deux ensembles non vides ; f est une application de A→B. f est dite
surjective si et seulement si tout élément de B admet au moins un antécédent
dans A par f.
- f est surjective si et seulement si ∀ y 𝜖 B, ∃x∈A tel que f(x)=y
- f est surjective si et seulement si la courbe (𝐶𝑓 ) rencontre toute parallèle à
l’axe des abscisses en au moins un point.
3) Exemple soit l’application f : ℝ ∖ {2} ⟶ ℝ
2
x⟶ f est-elle surjective ?
𝑥−2
2
Solution soit y𝜖 ℝ , cherchons x 𝜖 ℝ ∖ {2} tel que f(x)=y ⟹ =y
𝑥−2
2+2𝑦
⟹ x=
𝑦
𝑥 n’est pas définie pour y=0 donc f n’est pas surjective deℝ ∖ {2} ⟶ ℝ ; f serait
2+2𝑦
surjective si 𝑥 existe c’est-à-dire y≠0, 𝑥 ≠ 2 ⟹ ≠2
𝑦
⟹ 2≠0 ce qui est vraie donc f est
surjective deℝ ∖ {2} ⟶ ℝ∗ .
4) Exercices d’applications
Dire si les applications suivantes sont surjectives au cas où ce serais faux, déterminer
le plus grand ensemble pour lequel il aurait surjection
f :ℝ ⟶ ℝ+ ; g : [-2 ; 2]⟶ ℝ ; t :ℝ ∖ {−2} ⟶ ℝ ; h :] 4, +∞[⟶ ℝ ; v : ℝ ⟶ ℝ
𝑥+1
x↦ 𝑥 2 x⟼ √4 − 𝑥 2 x⟼ x⟼ 𝑥 2 -2𝑥 x x↦ 𝑥 3
𝑥+2
- III-Applications bijectives
1) Définition soient A et B deux ensembles non vides. 𝑓 est dit bijective de A⟶B
Si tout élément de B admet un et un seul antécédent par 𝑓.une application
bijective est une application qui est à la fois injective et surjective. 𝑓 A⟶B est
une application. 𝑓 est bijective si et seulement si ∀y𝜖B, ∃! 𝑥𝜖 A tel que f(x)=y.

2) Exemple
Soit f :ℝ ⟶ [−1; +∞[
x⟼ 𝑥 2 -1

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injection
Soit -1𝜖ℝ , 1 𝜖ℝ -1≠ 1 mais f (-1)=f(1). Donc 𝑓 n’est pas injective par conséquent 𝑓
n’est pas bijective.
Soit g : [0 ; +∞[⟶[-2 ; +∞[
x⟼ 𝑥 2 -2 Injection
Soient a, b 𝜖[0 ;+∞[ tel que g(a)=g(b) montrons que a=b.
En effet g(a)=g(b) ⟹ 𝑎2 -2 = 𝑏 2 -2
⟹ 𝑎2 =𝑏 2
Conclusion a=b car a, b 𝜖[0 ;+∞[ . d’où 𝑔 est injective.
Surjection
Soit y 𝜖[-2 ;+∞[ cherchons x 𝜖[0 ;+∞[ telque g(x)=y.
𝑥 2 -2 =y ⟹ 𝑥 2 =y+2 qui est possible que si y 𝜖[-2 ;+∞[

⟹ x=√𝑦 + 2 ou x=-√𝑦 + 2

⟹ x=√𝑦 + 2 car -√𝑦 + 2 ∉[0 ;+∞[ donc g est surjective de


[0 ;+∞[ ⟶[-2 ; +∞[
Conclusion g est une application injective et surjective donc 𝑔 est bijective.
Bijection
𝑓 est bijective si et seulement si ∀ y 𝜖[-1 ;+∞[ ∃! 𝑥𝜖[0 ;+∞[ tel que
f(x)=y ⟹x=√𝑦 + 1 ou x=−√𝑦 + 1 . L’unique valeur de x qui appartient à
[0 ;+∞[ est √𝑦 + 1 d’où f est bijective de [0 ;+∞[ ⟶[-1 ; +∞[
Exercices d’applications
Dire si les applications suivantes sont bijectives ou non
𝑓 : ℝ ⟶ ℝ 𝑔 : ] − ∞; 0] ⟶ [0; +∞[ 𝑙 : [−2; 2] ⟶ ℝ ℎ : ℝ ∖ {0} ⟶ ℝ ∖ {1}
𝑥∓1
x⟼ 𝑥 2 x ⟼ 𝑥 2 +2 x⟼ √4 − 𝑥 2 x⟼
𝑥
Bijection réciproque
Soit 𝑓 une application de A⟶ 𝐵 qui à x associe y alors il existe une application
𝑓 −1 défini de B⟶ 𝐴 qui à tous élément de B associe son antécédent par 𝑓 dans
A .l’application 𝑓 −1 est appelé bijection réciproque.
Soit 𝑓 : A⟶ 𝐵 alors 𝑓 −1 : B⟶ 𝐴
𝑥⟼𝑦 𝑦⟼𝑥
Si 𝑓 est bijective alors soit a𝜖A et b𝜖B 𝑓(𝑎) = 𝑏 ⟹ 𝑓 −1 (𝑏) = 𝑎 si 𝑓 −1 est la
bijection réciproque de𝑓.
Dans un repère orthonormé (o,𝑖⃗, 𝑗⃗) la courbe (𝑐𝑓 ) de 𝑓 et (𝑐𝑓−1 ) de 𝑓 −1 sont
symétrique par rapport à la première bissectrice ( c’est la droite d’équation y=x)

Exemple soit 𝑓 : ℝ+ ⟶ ℝ+
x⟼ 𝑥 2

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1) Montrer que 𝑓 est bijective.


2) Tracer (𝑐𝑓 ) sur [0; +∞[ 𝑒𝑡 𝑑é𝑑𝑢𝑖𝑟𝑒 (𝑐𝑓−1 ).
Solution
1) Soit y 𝜖ℝ+ cherchons l’unique x 𝜖ℝ+ tel que f(x)=y
𝑓(x)=y ⟹ 𝑥 2 =y
⟹ x=√𝑦 ou x=−√𝑦 ∉ ℝ+
Donc x=√𝑦
Conclusion 𝑓 est bijective.
Bijection réciproque est 𝑓 −1 : ℝ+ ⟶ ℝ+
x⟼ √𝑥
2) Schéma
Exercice d’application
Soit les applications
𝑓 : [0 ; +∞[ ⟶[2 ; +∞[ 𝑔: ℝ ∖{0}⟶ ℝ ∖{1}
2𝑥+1
𝑥 ⟼ 𝑥 2 +2 𝑥⟼
𝑥
Pour chacune de ces fonctions
a) Démontrer que 𝑓 est bijective.
b) Donner la bijection réciproque.
c) Tracer (𝑐𝑓 ) et (𝑐𝑔 ), puis déduire (𝑐𝑓−1 ) et (𝑐𝑔−1 ).
IV composition des applications
1) Approche
𝑓 et 𝑔 sont deux applications de domaine respectifs 𝐷𝑓 et𝐷𝑔 .
A) sous quel condition on peut calculer 𝑔[𝑓(𝑥)] et 𝑓[𝑔(𝑥)]
B) soit 𝑔(𝑥)=2𝑥 − 1 exprimer 𝑔(𝑎) en fonction de 𝑎 et 𝑔[𝑓(𝑥)] en fonction
de 𝑓(𝑥)
2𝑥
C) pour 𝑓(𝑥)= donner l’expression en fonction de x de 𝑔[𝑓(𝑥)].
𝑥+1
Solution
𝑥𝜖𝐷𝑔
a) 𝑓[𝑔(𝑥)] existe si et seulement si {
𝑔(𝑥)𝜖𝐷𝑓
𝑥𝜖𝐷𝑓
𝑔[𝑓(𝑥)] existe si et seulement si {
𝑓(𝑥)𝜖𝐷𝑔
a) Comme 𝑔(𝑥) = 2𝑥 − 1 alors 𝑔(𝑎) = 2𝑎 − 1 et 𝑔[𝑓(𝑥)] = 2𝑓(𝑥) − 1
2𝑥
b) Pour 𝑓(𝑥)= exprimons 𝑔[𝑓(𝑥)] en fonction de x
𝑥+1

𝑔[𝑓(𝑥)]= 2𝑓(𝑥) − 1
2𝑥
= 2[ ]-1
𝑥+1

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3𝑥−1
=
𝑥+1
2) Définition
Soient 𝑓 : A⟶B et 𝑔 : B⟶C deux applications. On appelle composé de
l’application 𝑓 ⟶ 𝑔 l’application notée 𝑔𝑜𝑓(g rond f) défini par
𝑔𝑜𝑓 : A⟶C
x⟼ 𝑔[𝑓(𝑥)]
En effet 𝑔𝑜𝑓 est l’application 𝑓 suivie de 𝑔 et 𝑔[𝑓(𝑥)] existe si et seulement
𝑥𝜖𝐷𝑓
si {
𝑓(𝑥)𝜖𝐷𝑔

Exemple : on donne 𝑓: ℝ ⟶ ℝ 𝑔: ℝ ⟶ ℝ
𝒙−𝟏
𝒙⟼ 𝒙 ⟼ √𝒙 − 𝟏
𝟐𝒙+𝟑
1) Déterminer le domaine de définition de 𝑔, 𝑓𝑜𝑔 𝑒𝑡 𝑔𝑜𝑓.
2) Donner l’expression explicite de 𝑓𝑜𝑔(𝑥) 𝑒𝑡 𝑔𝑜𝑓(𝑥) en fonction de x.
Remarque en générale 𝑓𝑜𝑔 ≠ 𝑔𝑜𝑓 et 𝑓𝑜𝐼𝑑 = 𝑓 et 𝐼𝑑𝑜𝑓 = 𝑓
Si 𝑓 est une application bijective alors 𝑓𝑜𝑓 = 𝐼𝑑
Retenons f et g sont les applications ayant le même sens de variation. Lorsqu’
elles existent toute composé de 𝑓𝑒𝑡 𝑔 est croissante.
𝑓 𝑒𝑡 𝑔 sont deux applications de variations contraires (f croissante et g
décroissante). Lorsqu’elles existent, toute composé de f et g est décroissante.
Exemple : 𝑓(𝑥) = (𝑥 − 1)2
1) Ecrire 𝑓 comme composée de deux applications U et V.
2) Donner les variations de U et V et déduire les variations de f.
Remarques : la composée de deux applications injectives est injective.
La composée de deux applications bijectives est bijective.
La composée de deux applications surjectives est surjectives.
Bijection réciproque de la composée
Soit 𝑓 : A⟶B et 𝑔 : B⟶C deux applications. Soit a𝜖𝐴 et b𝜖𝐶 tel que 𝑔𝑜𝑓(𝑎) = 𝑏
Si 𝑓𝑜𝑔 est bijective alors 𝑔𝑜𝑓(𝑎) = 𝑏 ⟹ 𝑔−1 𝑜𝑔𝑜𝑓(𝑎) = 𝑔−1 (𝑏)
⟹ 𝑓(𝑎) = 𝑔−1 (b)
⟹ 𝑓 −1 𝑜𝑓(𝑎) = 𝑓 −1 𝑔−1 𝑜(b)
⟹ 𝑎 = 𝑓 −1 𝑔−1 𝑜(b)
Retenons : si 𝑔𝑜𝑓 est bijective alors la bijection réciproque de 𝑔𝑜𝑓 est 𝑓 1 o𝑔−1

Exercice d’application
Soit 𝑓 : ℝ+ ⟶ ℝ+ et 𝑔 : ℝ+ ⟶ ℝ

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1
𝑥 ⟼ √𝑥 𝑥⟼
𝑥
1) Montrer que 𝑓 et 𝑔 sont bijectives.
2) Déterminer 𝐷𝑓𝑜𝑔 et exprimer 𝑓𝑜𝑔(𝑥) en fonction de 𝑥
3) Justifier de 𝑓𝑜𝑔 est bijective et déterminer sa réciproque.

PARTIE II-Fonctions numériques

I-Notion élémentaires sur les fonctions


Une fonction numérique est une application de ℝ vers ℝ qui à chaque éléments de ℝ
associe 0 ou un élément de ℝ
On note 𝑓: ℝ ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥)
‘’ 𝑓 est la fonction défini de ℝ vers ℝ qui à x associe f(x) ‘’. Soit 𝑥, 𝑦𝜖ℝ tels que 𝑦 = 𝑓(𝑥)
on dit que 𝑦 est l’image de 𝑥 par 𝑓 et 𝑥 est l’antécédent de 𝑦 par𝑓.
A et B sont deux ensembles non vides. 𝑓. est une fonction de A→B.
La fonction f est une application si et seulement si son domaine de définition Df est
égal à l’ensemble de départ.
1- courbe représentative d’une fonction
Soit 𝑓 une fonction numérique d’ensemble de définition𝐷𝑓 . On appelle courbe
représentative de 𝑓 ou représentation graphique de 𝑓 l’ensemble des ponts M de
coordonnées (𝑥, 𝑓(𝑥)) tels que𝑥𝜖𝐷𝑓 . On note (𝐶𝑓 )
M(x,y)𝜖(𝐶𝑓 )⟺y)f(x) et 𝑥𝜖𝐷𝑓

2- Image directe-image réciproque d’un intervalle par une


fonction

Activité
Soit les ensembles suivants : E= {-3 ;-2 ;-1 ; 0 ; 1 ; 2 ; 3}
F= {-2 ;-1 ; 0 ; 1 ; 2 ; 3 ; 4 ; 9} et A= {0 ; 1 ; 4 ; 9}. Soit 𝑓 la fonction numérique de la
variable réelle 𝑥 définie par 𝑓: 𝑥 ⟼ 𝑥 2
a- Déterminer l’ensemble des images des éléments de E par𝑓.
b- Déterminer les ensembles des antécédents par 𝑓 de chaque élément de A,
puis de F.
Définition
Soient E et F deux ensembles non vides, A une partie non vide de E, B une partie non
vide de F et 𝑓: 𝐸 ⟶ 𝐹 une fonction.
1) On appelle image directe de A par 𝑓 et on note 𝑓(𝐴) ,l’ensemble des
éléments de F qui sont images des éléments de A par 𝑓.

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2) On appelle image réciproque de B par 𝑓 et on note 𝑓 −1 (𝐵) ,l’ensemble des


éléments de E qui sont antécédents des éléments de B par 𝑓.
Remarques et Notation
1) 𝑓(𝐴) est une partie de F. 𝑓(𝐴) = {𝑓(𝑥)/𝑥𝜖𝐸}
2) 𝑓 −1 (𝐵) = { 𝑥𝜖𝐸/𝑓(𝑥)𝜖𝐹 }

Exercices d’applications
1- Soit 𝑓 la fonction numérique de la
Variable réelle 𝑥 définie par :
𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 2𝑥 + 3 .démontrer que
𝑓(𝑥) = (𝑥 − 1)2 + 2 , déduire l’image par
𝑓 de l’ensemble des nombres réels
2- La courbe ci-contre est la
Représentation graphique d’une fonction𝑓.
a) Déterminer l’image directe de
L’intervalle [-2 ; 0].
b) Déterminer l’image réciproque de
L’intervalle [0 ; 2].

3- Fonction majoré, Fonction minorée, fonction bornée


Soit 𝑓 une fonction définie sur un ensemble E. On dit que
i) 𝑓 est minoré sur E s’il existe 𝑚𝜖ℝ tel que ∀𝑥𝜖𝐸, 𝑚 ≤ 𝑓(𝑥)
ii) 𝑓 est majoré sur E s’il existe 𝑀𝜖ℝ tel que ∀𝑥𝜖𝐸; 𝑓(𝑥) ≤ 𝑀
iii) 𝑓 est bornée sur E si 𝑓 est majorée et minorée sur E ; c’est-à-dire il
existe(𝑚, 𝑀)𝜖ℝ2 ∀𝑥𝜖𝐸; 𝑚 ≤ 𝑓(𝑥) ≤ 𝑀
Exemple 𝑓: ℝ ⟶ ℝ
1
𝑥 ⟼ 𝑓(𝑥) = 2 𝐷𝑓 = ℝ
𝑥 +1
Pour tout 𝑥𝜖ℝ 𝑥 2 ≥ 0 ⟹ 𝑥 2 + 1 ≥ 0
1
⟹ 2 ≥0
𝑥 +1
⟹ 𝑓(𝑥) ≥ 0 ∀𝑥𝜖ℝ Donc 𝑓 est une fonction minorée sur ℝ
∀𝑥𝜖ℝ 𝑥 ≥ 0 ⟹ 𝑥 2 + 1 ≥1
2
1
⟹ 2 ≤1
𝑥 +1
⟹ 𝑓(𝑥) ≤ 1 ∀𝑥𝜖ℝ Donc 𝑓 est une fonction majorée sur ℝ

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Conclusion 𝑓 est bornée sur ℝ


4- Restriction d’une fonction
Soit 𝑓: 𝐸 ⟶ 𝐹 une fonction où E et F sont deux ensembles non vides. Soit A une
partie de E
On appelle restriction à A de la fonction 𝑓 ; la fonction 𝑔 définie de A vers F par
∀𝑥𝜖𝐴, 𝑔(𝑥) = 𝑓(𝑥) on note 𝑔 = 𝑓/𝐴 ≪ 𝑔 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑟𝑒𝑠𝑡𝑟𝑖𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑓 à 𝐴 ≫
Exemple 𝑓: ℝ ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ |𝑥|
Sur ℝ− =]-∞; 0] 𝑥𝜖ℝ; 𝑥 ≤ 0 ⟹ 𝑓(𝑥) = |𝑥| = −𝑥
Sur ℝ+ = [0 ; +∞[ 𝑥𝜖ℝ; 𝑥 ≥ 0 ⟹ 𝑓(𝑥) = |𝑥| = 𝑥
Exercice
Soit 𝑓: ℝ ⟶ ℝ
𝑥 ⟼ |2𝑥 − 1| + |𝑥 − 3|
1) Ecrire 𝑓(𝑥) sans symbole de valeur absolue
2) Déterminer la restriction de 𝑓 à chacun des intervalles suivantes
1 1
]-∞; [ ;] ; 3[ ;] 3 ; + ∞[
2 2
II-Opérations sur les fonctions-comparaisons de fonctions

II.1- Opération sur les fonctions


Soient 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 deux fonctions numériques d’ensemble de définition respectif 𝐷𝑓 et
𝐷𝑔 on appelle :
- Somme de 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 la fonction notée 𝑓 + 𝑔 définie par
(𝑓 + 𝑔)(𝑥) = 𝑓(𝑥) + 𝑔(𝑥)
- 𝑙𝑒 produit de 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 la fonction notée 𝑓. 𝑔 définie par (𝑓. 𝑔)(𝑥) = 𝑓(𝑥). 𝑔(𝑥)
𝑓 𝑓 𝑓(𝑥)
- 𝑞𝑢𝑜𝑡𝑖𝑒𝑛𝑡 de 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 la fonction notée défini par ( )(x)= , 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑔(𝑥) ≠ 0
𝑔 𝑔 𝑔(𝑥)
Remarque
𝐷𝑓+𝑔 = 𝐷𝑓 ∩ 𝐷𝑔 ; 𝐷𝑓.𝑔 = 𝐷𝑓 ∩ 𝐷𝑔 ;
𝑓
𝑥 𝜖 𝐷(𝑔 ) ⟺ 𝑥𝜖𝐷𝑓 ∩ 𝐷𝑔 et 𝑔(𝑥) ≠ 0
a- Fonction inverse d’une fonction
Soit 𝑓 une fonction numérique d’ensemble de définition 𝐷𝑓
1 1 1
On appelle fonction inverse de𝑓, la fonction noté définie par ( )(x)= .
𝑓 𝑓 𝑓(𝑥)
𝑥 𝜖𝐷(1𝑓 ) ⟺ 𝑥𝜖𝐷𝑓 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) ≠ 0
b- Fonction puissance
Soit 𝑓 une fonction numérique 𝑛𝜖ℕ∗ 𝑓 𝑛 = 𝑓 × 𝑓 × … … × 𝑓 n fois et 𝐷(𝑓𝑛 )=𝐷𝑓
II.2- Composition de fonctions
Cette partie est faite sur les applications plu haut.
II.3- Comparaison de fonctions
Soient 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 deux fonctions numériques défini sur un ensemble E. on dit que

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- 𝑓 est supérieure à 𝑔 sur E si ∀𝑥𝜖𝐸; 𝑓(𝑥) ≥ 𝑔(𝑥) . on note 𝑓 ≥ 𝑔


- 𝑓 est inférieure à 𝑔 sur E si ∀𝑥𝜖𝐸; 𝑓(𝑥) ≤ 𝑔(𝑥) . on note 𝑓 ≤ 𝑔
- 𝑓 est égale à 𝑔sur E 𝑠𝑖 ∀𝑥𝜖𝐸 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) . on note 𝑓 = 𝑔
Position des courbes de 𝒇 𝒆𝒕 𝒈
Si 𝑓 ≤ 𝑔 sur E, alors (𝐶𝑓 ) est en dessous de (𝐶𝑔 ) sur E.
Si 𝑓 ≥ 𝑔 sur E, alors (𝐶𝑓 ) est au-dessus de (𝐶𝑔 ) sur E
Si 𝑓 = 𝑔 sur E, (𝐶𝑓 )𝑒𝑡 (𝐶𝑔 ) coïncident sur E.

Remarques
1- Pour étudier la position relative de (𝐶𝑓 )𝑒𝑡 (𝐶𝑔 ) il suffit d’étudier le signe de
𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥)
2- Les points d’intersections sous les courbes (𝐶𝑓 )𝑒𝑡 (𝐶𝑔 ) sont les points des
points d’intersections dont les abscisses sont solution de l’équation
𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥)
III-Sens de variations d’une fonction, Extrémum d’une fonction
III-1 _Sens de variations d’une fonction
Soit 𝑓 une fonction numérique définie sur un intervalle Ι on dit que :
i) 𝑓 est croissante sur Ι si ∀𝑥, 𝑦𝜖Ι x ≤ y alors f(x) ≤ f(y)
ii) 𝑓 est décroissante sur Ι si ∀𝑥, 𝑦𝜖Ι x ≤ y alors f(x) ≥ f(y)
iii) 𝑓 est monotone sur Ι si 𝑓 est soit croissante sur Ι soit décroissante sur Ι
iv) 𝑓 est constante sur Ι si ∀𝑥, 𝑦𝜖Ι f(x) = g(x)

𝑓 est croissante sur l’intervalle [a ; b]

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𝑓 est décroissante sur l’intervalle [a ; b]

𝑓 est constante sur l’intervalle [a ; b]


Remarque
Les variations d’une fonction sont consignées dans un tableau de variation.
III.2_Extrémuns d’une fonction
Soit 𝑓 une fonction définie sur un intervalle Ι
i) On dit que 𝑓 admet un maximum sur Ι en a si ∀𝑥𝜖Ι; f(x) ≤ f(a).
ii) On dit que 𝑓 admet un minimum sur Ι en a si ∀xϵΙ; f(a) ≤ f(x)
Le minimum et le maximum de 𝑓 sont les extremums ou les extrema de 𝑓
Exercice
Le tableau de variations suivant est celui d’une fonction 𝑓 déterminé :

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1) L’ensemble de définition de 𝑓
2) Le sens de variation de 𝑓
3) Le signe de 𝑓(𝑥) lorsque 𝑥𝜖] − 1; 0[
4) Les extremums de 𝑓 préciser s’ils sont relatifs ou absolus et en quelles valeurs
ils sont atteints.
5) Tracer la courbe 𝐶𝑓 de 𝑓

IV- Elément de symétrie d’une courbe, périodicité d’une fonction


Soit 𝑓 une fonction, 𝐷𝑓 son domaine de définition on dit que :
i) 𝑓 est paire si ∀𝑥𝜖𝐷𝑓 − 𝑥𝜖𝐷𝑓 𝑜𝑛 𝑎 𝑓(−𝑥) = 𝑓(𝑥)
ii) 𝑓 est impaire si ∀𝑥𝜖𝐷𝑓 − 𝑥𝜖𝐷𝑓 𝑜𝑛 𝑎 𝑓(−𝑥) = −𝑓(𝑥)

Exemple
1- 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 ; 𝐷𝑓 = ℝ
Soit 𝑥𝜖ℝ; 𝑓(−𝑥) = (−𝑥)2 = 𝑥 2 = 𝑓(𝑥) 𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑝𝑎𝑖𝑟𝑒
2- 𝑔(𝑥) = 𝑥 3 ; 𝐷𝑔 = ℝ
Soit 𝑥𝜖ℝ; 𝑔(−𝑥) = (−𝑥)3 = −𝑥 3 = −𝑔(𝑥)𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑔 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛𝑒 𝑓𝑜𝑛𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑖𝑚𝑝𝑎𝑖𝑟𝑒
3- ℎ(𝑥) = 𝑥 2 − 𝑥 𝐷ℎ = ℝ
Soit 𝑥𝜖ℝ ℎ(−𝑥) = (−𝑥)2 − (−𝑥) = 𝑥 2 + 𝑥 ; ℎ(−𝑥) ≠ ℎ(𝑥)
-ℎ(𝑥) = −(𝑥 2 − 𝑥) = −𝑥 2 + 𝑥 ; ℎ(−𝑥) ≠ −ℎ(𝑥) donc ℎ n’est ni pair ni impair
Remarque
La courbe représentative de toute fonction paire est symétrique par rapport à l’axe
des ordonnées.
La courbe représentative de toute fonction impaire est symétrique par rapport à
l’origine.
𝑓 Pair 𝑓 impair

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IV.2 Périodicité d’une fonction


soit 𝑓 une fonction, d’ensemble de définition 𝐷𝑓 . Soit T un nombre réel strictement
positif.
On dit que 𝑓 est périodique de période T si ∀𝑥𝜖𝐷𝑓 ; 𝑥 + 𝑇𝜖𝐷𝑓 , 𝑜𝑛 𝑎 𝑓(𝑠 + 𝑇) = 𝑓(𝑥)
Exemple les fonctions sinus et cosinus sont périodiques de périodes 2𝜋
Remarque si 𝑓 est périodique de période T, alors ∀𝑛𝜖ℤ, 𝑛𝑇 est aussi une période
de𝑓.
IV.3 Eléments de symétrie d’une courbe
a- centre de symétrie
Soit 𝑓 une fonction, (𝐶𝑓 ) sa courbe représentative. On dit que le point Ι(a, b) est
centre de symétrie pour (𝐶𝑓 ) si
∀ 𝑥𝜖𝐷𝑓 ; 𝑎 − 𝑥𝜖𝐷𝑓 , 𝑎 + 𝑥𝜖𝐷𝑓 ; 𝑓(𝑎 + 𝑥) + 𝑓(𝑎 − 𝑥) = 2𝑏
∀ 𝑥𝜖𝐷𝑓 ; 𝑥𝜖𝐷𝑓 , 2𝑎 − 𝑥𝜖𝐷𝑓 ; 𝑓(2𝑎 − 𝑥) + 𝑓(𝑥) = 2𝑏
b- Axe de symétrie
La droite (𝐷) d’équation 𝑥 = 0 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑥𝑒 𝑐𝑒 𝑠𝑦𝑚é𝑡𝑟𝑖𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 (𝐶𝑓 ) si
∀ 𝑥𝜖𝐷𝑓 ; 𝑎 − 𝑥𝜖𝐷𝑓 , 𝑎 + 𝑥𝜖𝐷𝑓 ; 𝑓(𝑎 + 𝑥) = 𝑓(𝑎 − 𝑥)
∀ 𝑥𝜖𝐷𝑓 ; 𝑥𝜖𝐷𝑓 , 2𝑎 − 𝑥𝜖𝐷𝑓 ; 𝑓(2𝑎 − 𝑥) = 𝑓(𝑥)
Remarque
Toute fonction paire admet l’axe des ordonnées comme axe de symétrie.
Toute fonction impaire admet l’origine comme centre de symétrie.
Exercice étudier la parité des fonctions suivantes

𝑥 𝑥 −3𝑥 2 +1
𝑓(𝑥) = ; 𝑔(𝑥) = 𝑥 2 + 𝑥 ; ℎ(𝑥) = √4 − 𝑥 2 ; 𝑁(𝑥) = ; 𝑀(𝑥) =
𝑥 2 +1 1+|𝑥| √𝑥

14
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Chapitre deux

ÉQUATIONS, INÉQUATION ET
SYSTÈMES LINÉAIRES

Objectifs
♣ Savoir écrire un polynôme du second degré sous la forme canonique.
♣ Savoir utiliser le discriminant pour résoudre une équation du second degré.
♣ Savoir utiliser le discriminant pour factoriser un polynôme du second degré.
♣ Savoir utiliser le discriminant pour étudier le signe d’un polynôme du second degré.
♣ Savoir utiliser le produit et la somme des racines d’un polynôme du second degré.
♣ Savoir utiliser le produit et la somme pour donner le signe des solutions d’une équation du second degré.
♣ Maitriser les formules de Cramer.
♣ Maitriser les méthodes de résolution des équations et inéquations irrationnelles.
♣ Résoudre les systèmes de trois équations dans R3 par la méthode du pivot de Gauss ou par substitution.
♣ Résoudre les problèmes se ramenant à un système linéaire dans R3 .

1.1 ÉQUATION DU SECOND DEGRÉ


1.1.1 Définition
Définition 1.1. On appelle polyôme du second degré en x tout polynôme f (x) de la forme : f (x) = ax2 +
bx + c.
Les coefficients b et c peuvent être nuls, mais le coefficîent a doît être différent de zéro sinon le polynôme
serait du 1er degré.
Exemple 1.1. f (x) = 2x2 − 7x + 5 ; f (x) = 3x2 − 4 ; f (x) = 5x2 + 3x.

La valeur numérique d’un polyôme est fonction de le valeur de la variable x et peut être positive, nulle
ou négative.
Définition 1.2. On appelle racine (ou zéro) d’un polyôme toute valeur de x pour laquelle ce polyôme est
nul.

Cette valeur est donc solution de l’équation : ax2 + bx + c = 0.


Définition 1.3. On appelle équation du second degré en x toute équation entière qui se ramène à la forme
générale : ax2 + bx + c = 0.
Les coefficients a, b et c sont des nombres connus. b et c peuvent être nuls mais nous devons supposer
a 6= 0 sinon l’équation serait du premier degré.

Exemple 1.2. 2x2 − 5x + 3 = 0 ; 4x2 − 7x = 0 ; 2x2 − 9 = 0 ; 4x2 + 3 = 7x2 − x sont des équations du
second dégré.

15
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1.1.2 Équations se ramenant au premier degré


– L’équation A × B = 0 est équivalent à A = 0 ou B = 0.
Exemple 1.3. L’équation (2x + 5)(x − 4) = 0 ⇐⇒ 2x + 5 = 0 ou x − 4 = 0.
– Toute équation de la forme A2 − B 2 = 0 s’écrit : (A + B)(A − B) = 0 et est équivalent à A + B = 0
ou A − B = 0.
Exemple 1.4. L’équation (2x + 3)2 − (x − 6)2 = 0 s’écrit : (2x + 3 + x − 6)(2x + 3 − x + 6) = 0

Remarque 1.1. Chaque fois qu’une équation se présente sous l’une des formes précédentes sa résolution
est immédiate et il est maladroit de la ramener à la forme générale.

1.1.3 Résolution de l’équation : ax2 + bx = 0


b
Cette équation s’écrit : x(ax + b) = 0. Elle admet toujours deux solutions x1 = 0 et x2 = −
a
Exemple 1.5. 1. 3x2 − 15x = 0 ou x(3x − 15) = 0 solutions : x1 = 0 ; x2 = 5.
7
2. 2x2 + 7x = 0 ou x(2x + 7) = 0 solutions : x1 = 0 ; x2 = − .
2

1.1.4 Résolution de l’équation : ax2 + c = 0


c
L’équation peut s’écrire (puisque a 6= 0) : x2 + = 0.
a
1. Si a et c sont de même signe, le premier membre est la somme d’un nombre positif ou nul x2 et du
c
nombre positif : il est donc positif quelque soit x et ne peut être nul. L’équation est impossible.
a
r 2
c c
2. Si a et c sont de signes contraires, − est positif et égal à − .
a a
 c r 2
2 2 c
L’équation s’écrit : x − − = 0 ou x − − =0
a a
 r  r 
c c
Le premier membre est la différence de deux carrés et on a x + − x− − = 0.
a a
r r
c c
L’équation a donc deux solutions : x1 = − − et x2 = − .
a a
Exemple 1.6. Résoudre dans R les équations suivantes :
a) 2x2 + 5 = 0.
b) 4x2 − 9 = 0
c) x2 − 12 = 0

1.1.5 Résolution d’une équation complète


On se propose de résoudre l’équation du second degré complète ax2 + bx + c = 0

a) Forme canonique du polynôme du second degré et introduction du discriminat


" 2 #
2 b b2 − 4ac
La forme canonique du polynôme du second degré p(x) = ax +bx+c est p(x) = a x + − .
2a 4a2
" 2 #
2 b ∆
En posant ∆ = b − 4ac, on obtient p(x) = a x + − 2 .
2a 4a
Le nombre réel ∆ est appelé discriminant du polynôme p(x). La nombre ∆ nous permet de trouver
simplement les solutions de l’équation de second degré ax2 + bx + c = 0.

16
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b) Méthode de résolution
Pour résoudre l’equation du second degré (E) ax2 + bx + c = 0, on calcul le discriminat ∆ = b2 − 4ac.
Trois cas de figure se présentent :
1er Cas : Si ∆ < 0, alors l’éqution (E) n’admet pas de solution réelle et son ensemble solution est S = ∅ =
{}
b
2e Cas : Si ∆ = 0, alors l’équation (E) admet une solution réelle double x0 = − et son ensemble solution
  2a
b
est S = −
2a

e −b − ∆
3 Cas : Si ∆ > 0, alors l’équation (E) admet deux solutions réelles distintes x1 = et x1 =
√ ( √ √ ) 2a
−b + ∆ −b − ∆ −b + ∆
. Son ensemble solution est S = ,
2a 2a 2a

Remarque 1.2. Lorsque a et c sont de signes contraires l’équation admet deux racines distinctes.
En efiet, dans ce cas le produit ac est négatif et −4ac est positif. Comme b2 est positif ou nul, la somme
2
b − 4ac est obligatoirement positif.

1.1.6 Simplification de la formule de résolution : le discriminant réduit


b
Lorsque le coefficient b est pair ou contient en évidence le facteur 2, on peut poser b0 =
et calculer le
2
0 02 2
discriminant réduit ∆ = b − ac du polynôme ax + bx + C. Trois cas de figure se présentent :
1er Cas : Si ∆0 < 0, alors l’éqution (E) n’admet pas de solution réelle et son ensemble solution est
S = ∅ = {}
b0
2e Cas : Si ∆0 = 0, alors l’équation (E) admet une solution réelle double x0 = − et son ensemble solution
 0 a
b
est S = −
a

e −b0 − ∆0
3 Cas : Si ∆ > 0, alors l’équation (E) admet deux solutions réelles distintes x1 = et x1 =
√ ( √ √ ) a
−b0 + ∆0 −b0 − ∆0 −b0 + ∆0
. Son ensemble solution est S = ,
a a a

Exemple 1.7. Résoudre chacune des équations suivantes :


1. x2 − 5x + 3 = 0.
2. 5x2 + 14x − 24 = 0.
3. 9x2 − 30x + 25 = 0.
30 5
∆0 = 152 − 9 × 26 = 225 − 225 = 0. L’équation a une solution double x = = .
18 3
4. 3x2 + 7x + 5 = 0.
Exemple 1.8. On donne les polynômes p(x) = −2x3 + 3x2 + 11x − 6 et q(x) = x3 − 8x2 − 16x + 128
1
1. Montrer que et 8 sont respectivement des racines de p(x) et de q(x).
2
2. Résoudre alors dans R les équations p(x) = 0 et q(x) = 0.

1.2 RELATIONS ENTRE LES COEFFICIENTS ET LES RACINES


1.2.1 Somme et produit des racines
Proposition 1.1. Lorsque l’équation du second degré ax2 +bx+c = 0 a des solutions distinctes ou confondues
b c
x1 et x2 , leur somme x1 + x2 est égale à − et leur produit x1 × x2 égale à .
a a

17
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En effet, dire que x1 et x2 sont solutions d’équation ax2 + bx + c = 0 signifie que x1 et x2 sont des racines
du polyôme ax2 + bx + c. Ce qui nous permet d’écrire

ax2 + bx + c = a(x − x1 )(x − x2 )


= ax2 − a(x1 + x2 )x + ax1 × x2

b c
On obtient en définitive x1 + x2 = − et x1 × x2 = −
a a
Remarque 1.3. Dans la pratique, pour vérifier que deux nombres donnés sont les racines de l’équation
b c
ax2 + bx + c = 0 il suffit de vérifier que leur somme S est égale à − et leur produit P est égal . Si on
a a
connait déjà une des racines x1 , la seconde x2 sera donnée par une des relations
b c
x2 = − − x1 ou x2 =
a ax1
Exemple 1.9. Après avoir montrer que 1 est une solution de l’équation 3x2 − 14x + 11 = 0, déterminer
l’autre solution.
Proposition 1.2 (Réciproque). Si deux nombres x0 et x00 ont pour somme S et pour produit P ces nombres
sont les racines de l’équation : X 2 − SX + P = 0 à condition que S 2 − 4P ≥ 0.
Exemple 1.10. 1. Déterminer deux nombres réels dont la somme 8 est et le produit 15.
√ √ √
2. Existe-t-il deux nombres réels dont la somme est 3 − 2 et le produit − 6 ?
3. Existe-t-il deux nombre réels dont la somme est 11 et le produit 31 ?

1.2.2 Signe des solutions d’une équation du second degré


Il est toujours possible de déterminer le signe des solutions de léquation ax2 + bx + c = 0 sans calculer
ces racines. On distingue alors trois cas de figure.
c
1er Cas : Si < 0 (ie a et c sont de signes contraires), alors l’équation a donc deux solutions de signes
a
contraires.
b
2e Cas : Si c = 0 , alors une des solutions est nulle et l’autre est égale à − dont on a immédiatement le
a
signe.
c
3e Cas : > 0 , alors les solutions n’existent que si ∆ ≥ 0. Le signe commun des solutons est celui de leur
a
b
somme − .
a
Exemple 1.11. Déterminer le nombre et le signe des solutions de chacune des équations suivantes :
3x2 − 4x − 7 = 0, x2 − 7x + 11 = 0 et x2 − 7x + 11 = 0.
NB :On ne vous demande pas de trouver ces solutions
Solution
1. Soit l’équation : 3x2 − 4x − 7 = 0.
a et c sont de signes contraires, l’équation a donc deux racines. Leur produit − 73 est négatif. Nous
pouvons en conclure sans résoudre l’équation que les deux racines x0 et x00 sont de signes contraires.
2. Soit l’équation : x2 − 7x + 11 = 0.
∆ = 49 − 44 = 5. L’équation a donc deux racines. Leur produit +11 est positif, ces racines sont donc
de même signe. Leur somme +7 étant positive. elles sont toutes deux positives.
3. Soit l’équation : 4x2 + 5x + 1 = 0.
∆ = 25 − 16 = 9. L’équation a deux racines. Leur produit + 14 est positif, ces racines sont donc de
même signe. Leur somme − 54 étant négative, elles sont toutes deux négatives.
Remarque 1.4. La méthode précédente est surtout applicable aux équations à coefficients numériques. Quand
ces coefficients dépendent d’un paramètre, on détermine le nombre et le signe des solutions pour les différentes
valeurs du paramètre en opérant comme on le vera plus loin dans ce chapitre.

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1.3 INÉQUATIONS DU SECOND DEGRÉ


1.3.1 Signe du polynôme du 1er degré
−b
La racine (ou le zéro) du polynôme ax + b, (a 6= 0) est . La règle de signe de ce polynôme est donnée
a
par le tableau de signe ci-après
b
x −∞ − +∞
a
ax + b signe contraire de a 0 signe de a
Cette règle peut se résumer par la phrase suivante : «signe de a après le 0».

Exemple 1.12. Etude du signe de −2x + 3

1.3.2 Signe du polynôme du 2nd degré


Pour étudier le signe du polyôme 2nd degré p(x) = ax2 + bx + c, on calcul le discriminant ∆ = b2 − 4ac.
trois cas se présentent :
I Si ∆ < 0,alors p(x) n’est pas factorisable, il admet pas de racine, son signe est celui de a et son tableau
de signe est le suivant
x −∞ +∞
ax2 + bx + c signe de a
 2
b
I Si ∆ = 0, alors p(x) est factorisable, sa forme factorisée est p(x) = a x + , il admet une racine
2a
−b
double , son signe est celui de a et son tableau de signe est le suivant
2a
b
x −∞ − +∞
2a
2
ax + bx + c signe de a 0 signe de a
√ √
−b − ∆ −b + ∆
I Si ∆ > 0, alors p(x) est factorisable, il admet deux racines x1 = et x2 = , sa forme
2a 2a
factorisée est p(x) = a(x − x1 )(x − x2 ), son tableau de signe est le suivant
x −∞ x1 x2 +∞
a signe de a | signe de a | signe de a
x − x1 - 0 + | +
x − x2 - | - 0 +
p(x) = a(x − x1 )(x − x2 ) signe de a 0 signe de −a 0 signe de a
Remarque 1.5. Lorsqu’un polyôme du second dégré ax2 +bx+c est factorisable et admet deux racines
distinctes alors son signe est celui de a à l’exérieur des racines et celui de −a à l’intérieur des racines.
le tableau précédent se réduit qu suivant
x −∞ x1 x2 +∞
ax2 + bx + c signe de a 0 signe de −a 0 signe de a
Exemple 1.13. Etudier le signe de chacun des polynômes suivants :
a) p(x) = x2 − 2x + 6.
b) q(x) = −4x2 + 12x − 9.
c) m(x) = 2x2 − 4x − 30
d) t(x) = −2x2 − 4x − 30

19
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1.3.3 Inéquation du second degré dans R


Définition 1.4. On appelle inéquation du second degré toute inégalité qui peut se mettre sous l’une des
formes :
ax2 + bx + c < 0 (1) ax2 + bx + c ≤ 0 (2)
2
ax + bx + c > 0 (3) ax2 + bx + c ≥ 0 (4)

Remarquons que les formes (3) et (4) se ramènent aux formes (1) et (2) respectivement en multipliant
leurs deux membres par −1.
Pour résoudre des telles inéquations, il suffit d’étudier le signe du polyôme y = ax2 + bx + c placé au
premier membre. L’ensemble solution est alors constiué des valeurs de x qui vérifient cette inégalité.
Exemple 1.14. Résoudre chacune des inéquations ci-dessous :
a) −x2 + 3x − 5 ≤ 0.
b) x2 − 10x + 25 > 0
c) 2x2 + 8x − 6 ≥
d) −2x2 − 4x − 30 > 0

Exemple 1.15. On donne les polynômes p(x) = x3 − x2 + x + 3 et q(x) = 2x3 + 5x2 − 14x − 8
1. Montrer que −1 et 2 sont respectivement des racines de p(x) et de q(x).
2. Résoudre alors dans R les inéquations p(x) ≥ 0 et q(x) < 0.

1.4 EQUATIONS ET INEQUATIONS RATIONNELLES


Soient P et Q deux plynômes.

1.4.1 Equations rationnelles


P
Définition 1.5. On appelle équation rationnelle toute égalité de la forme = 0.
Q
Pour résoudre une telle équation, on procède comme suit :
I Trouver la contrainte sur l’inconnu en pasant Q 6= 0.
I Résoudre l’équation P = 0.
I Confronter les solutions obtenues aux contraintes et écrire l’ensemble solution.
x2 − 4x + 3 3x2 + 14x − 5
Exemple 1.16. Résoudre dans R les équations = 0, = 0 et
x2 − 5x + 6 x2 + 10x + 25
1 x 11 − x
+ = 2
x−2 x+2 x −4

1.4.2 Inéquations rationnelles


P P P
Définition 1.6. On appelle inéquation rationnelle toute inégalité de la forme < 0 ou > 0 ou ≤0
Q Q Q
P
ou encore ≥ 0.
Q
P
Pour résoudre l’une de ces inéquations, on étudie le signe de la fraction ratinnelle dans un tableau de
Q
signe. L’ensemble solution est alors constiué des valeurs de x qui vérifient cette inégalité.

Exemple 1.17. Résoudre dans R chacune des inéquations ci-dessous :


−x2 + 5x + 5
a) ≥0
x2 − 9
(x2 − 2x)(2x2 − 9x − 5)
b) <0
x2 − 4

20
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x2 + x
c) < 2x
x−1
3x2 − 7x + 4
d) >0
2x2 + 3x − 5
3
Exemple 1.18. Après avoir montrer que et un zéro du polynôme p(x) = 2x3 − x2 − x − 3, résoudre dans
2
2x3 − x2 − x − 3
R l’inéquation <0
x2 − 3x + 2

1.5 ÉQUATIONS, INEQUATIONS ET SYSTÈMES SE RAME-


NANT AU SECOND DEGRÉ
1.5.1 Équations de la forme A × B × C = 0
L’équation A × B × C = 0 est équivalente à A = 0 ou B = 0 ou C = 0.

Exemple 1.19. (2x2 − 5x + 1)2 − (x2 − 5x + 6)2 = 0.

1.5.2 Équations et inéquations bicarrées

(1.1) C’est une équation de la forme :ax4 + bx2 + c = 0

Pour résoudre une telle équation, on pose x2 = y, on obtient l’équation résolvante :

(1.2) ay 2 + by + c = 0

Exemple 1.20. Résoudre dans R les équations et inéquations suivantes :


a) 3x4 − 22x2 − 45 = 0.
b) x4 − 15x2 − 16 = 0
d) 2x4 − 5x2 + 2 = 0
e) −x4 + 18x2 − 32 ≤ 0
f ) x4 + x2 − 2 < 0
g) 3x4 − 22x2 − 45 > 0.
Remarque 1.6. En définitive, nous remarquons qu’à toute solution positive de l’équation résolvante : (1.2)
correspondent deux racines opposées de l’équation bicarrée (1.1).

1.5.3 Le second degré et l’utilisation d’inconnues auxiliaires


Exemple 1.21. Résoudre dans R les équations :

a) x − 5 x + 3 = 0.
b) 5(x − 3)2 + 14|x − 3| − 24 = 0.
 2  
1 1
c) 9 x + − 30 x + + 25 = 0.
x x
3 7
d) 2 + + 5 = 0.
x x

21
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1.5.4 Equations paramétriques


Pour résoudre l’équation de la forme ax2 + bx + c = 0 (où a, b et c dépendent d’un parametre réel m), on
distingue deux cas :
1er Cas Si a = 0 alors l’équation n’est pas du second dégré et sa solution devient évidente.
2e Cas Si a 6= 0 alors l’équation est du second dégré. Sa résolution passe par l’étude du signe du disciminant
∆m .
Exemple 1.22. Soit m un paramètre réele. Résoudre suivant les valeurs de m l’équation (Em ) : (m − 1)x2 −
2mx + m + 3 = 0
Exemple 1.23. Étudier suivant les valeurs de m l’existence et le signe des racines de l’équation :

(m − 2)x2 − 2mx + m + 1 = 0.

Exemple 1.24. Etudier suivant les valeurs du paramètre m de l’existence et du signe des racines eventuelles
de l’équation (m + 2)x2 − 2(m − 3)x + m + 5 = 0.

1.5.5 Équations et Inéquations irrationnelles


Définition 1.7. Soient P et Q seux polynômes. √
On appelle
√ √ équation
√ (ou√inéquation) √ √ toute équation (ou inéquation) de l’un des types : P =
√ √irrationnelle
Q, P = Q. ( P ≤ Q, P ≤ Q, P > Q, P ≥ Q).
Pour les résoudre, on utilise les propriétés suivantes :
Proposition 1.3. La résolution de ces équations (ou inéquations) irrationnelles utilise les propriétés sui-
vantes : 
√  P ≥0
P = Q2

1. P = Q ⇐⇒ Q≥0 ⇐⇒
Q≥0
P = Q2

√ √ √
Exemple 1.25. Résoudre dans R les équations x + 4 = 5 ; x2 + 1 = 2x2 − 2 ; 2x2 − 2 = 3 − x.

√ √  P ≥0    
P =Q P =Q
2. P = Q ⇐⇒ Q≥0 ⇐⇒ ou
Q≥0 P ≥0
P =Q

√ √
Exemple 1.26. Résoudre dans R l’équation x + 1 = 2 − 3x.

√ √  P ≥0 
P ≥0
3. P ≤ Q ⇐⇒ Q≥0 ⇐⇒
P ≤Q
P ≤Q

√ √
Exemple 1.27. Résoudre dans R l’équation x + 1 ≤ 2 − 3x.

√  P ≥0
4. P ≤ Q ⇐⇒ Q≥0
P ≤ Q2

√ √
Exemple 1.28. Résoudre dans R les équations x + 4 ≤ 5 ; 2x2 − 2 ≤ 3 − x.

√  P ≥0 
P ≥0
5. P ≥ Q ⇐⇒ Q≥0 ou
2 Q≤0
P ≥Q

√ √
Exemple 1.29. Résoudre dans R les équations x + 4 ≥ 5 ; 3x + 2 ≥ 3 − x.

Exemple 1.30. x − 4 = 2x + 7.
√ √
Exemple 1.31. 2x + 1 = 2 + x − 3.

22
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1.5.6 Systèmes se ramenant à une équation du second degré


Exemple 1.32. Résoudre le système :

x−y =3
x2 − 3y 2 = 13

Eliminons une des inconnues. La première équation est linéaire, et donne : y = x − 3. En portans cette
valeur dans la deuxième équation, on a x2 − 3(x − 3)2 = 13.

1.5.7 Systèmes symétriques


Lorsque les équations d’un système sont symétriques par rapport aux deux inconnues x et y, il est
préférable même si on peut opérer autrement de commencer par calculer la somme et le produit de ces deux
inconnues.

x + y = 13
Exemple 1.33. Résoudre le système :
x2 + y 2 = 89
La deuxième équation s’écrit : (x + y)2 − 2xy = 89. En tenant compte de la première équation, on a
169 − 2xy = 89. C’est-à-dire xy = 40.
 2
x + y 2 = 65
Exemple 1.34. Résoudre le système :
(x − 1)(y − 1) = 18
L’élimination de ypar exemple conduit à une équation du 4e degré en x. Posons S = x + y et P = xy.
S 2 + 2P = 65
Le système devient :
P − S = 17
Éliminons P . On obtient : S 2 − 2S − 99 = 0

Remarque 1.7. On peut parfois, en faisant un changement


 de variables, ramener un système donné à un
x−y =4 x+z =4
système symétrique. Ainsi en posant z = −y le système s’écrit
xy = 45 xz = −45

1.5.8 Intersection de deux courbes


Les coordonnées de tout point commun à deux courbes tracées sur un même graphique vérifient les
équations de chacune de ces deux courbes. Elles constituent par suite, une solution du système formé par
ces deux équations et réciproquement à toute solution de ce système correspond un point commun aux deux
courbes.
x
Exemple 1.35. Calculer les coordonnées des points d’intersection de la droite y = + 3 et de la parabole
2
x2
y= .
2
Exemple 1.36. Trouver les coordonnées des points d’intersection de la droite 3x − 2y = 6 et de l’hyperbole
xy = 12.

1.6 PROBLÈMES DU SECOND DEGRÉ


1.6.1 Définition
Définition 1.8. Un problème est dit du second degré lorsque sa résolution conduit à une équation du second
degré.
Le choix de l’inconnue (ou des inconnues) et la mise en équation se font suivant les mêmes principes que
pour les problèmes du premier degré.
Il faut ensuite s’assurer :
1. Que l’équation finale à laquelle on aboutit, a des racines.
2. Que la solution correspondante à chacune de ces racines convient effectivement au problème proposé.

23
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1.6.2 Exemple
15
Exemple 1.37. Trouver un nombre qui surpasse son inverse de .
4
Choix de l’inconnue Soit x le nombre cherché.
1 15
Mise en équation Il doit vérifier l’équation : x − = .
x 4
Réciproquement toute racine de cette équation est solution du problème.
x2 − 1 15
Résolution L’équation s’écrit : = .
x 4
C’est-à-dire, en supposant x 6= 0 : 4x2 −15x−4 = 0. Cette équation a deux racines de signes contraires :
1
x1 = 4 et x2 = − .
4
Conclusion Ces deux nombres sont solutions du problème.

1.6.3 Autres exemples


Exemple 1.38. Trouver les côtés de l’angle droit d’un triangle rectangle sachant que leur différence est égale
à 7 cm. et que l’hypoténuse mesure 13 cm.
Exemple 1.39. Deux cyclistes qui roulent l’un vers l’autre se rencontrent après avoir parcouru, le premier
90 km et le second, 50 km. Sachant que le premier était parti une demi-heure avant le second et qu’il a réalisé
une vitesse horaire moyenne supérieure de 10 km/h à celle du second, on demande de trouver la vitesse de
chaque cycliste.
Exemple 1.40. Madame BELL a placé une somme de 50.000F à un taux de t% pendant un an. L’intérêt est
capitalisé et le nouveau capital est placé au même taux de t%. Le nouvel intérêt est capitalisé et le nouveau
capital est de 56.180F .
1. Démontrer que t vérifie l’équation : t2 + 200t − 1236 = 0.
2. Calculer ce taux.

1.7 SYSTEME D’EQUATIONS LINEAIRE DANS R2 ET R3


1.7.1 Système d’équations linéaires dans R2
Définition 1.9. On appelle système linéaire de deux équations dans R2 tout système de deux équations de
premier degré dans R2 de la forme :

ax + by = c
(1.3)
a0 x + b0 y = c0

Où a, b, c, a0 , b0 et c0 sont des nombres réels ; x et y étant des inconnues.


La résolution d’un tel système se fait par substitution, combinaison, graphiquement et par la méthode de
Cramer. Bien que toutes ces méthodes restent valables ici, nous allons rappeller toute de même la méthode
du déterminant ( ou méthode de Cramer ).

a) Méthode du déterminant ( ou méthode de Cramer )


Pour résoudre le système linéaire de deux équations de premier degré dans R2 en utilisant la méthode du
déterminant, on procède comme suit :
a b
♠ Calculer le déterminant du système : ∆ = = ab0 − a0 b
a0 b0
c b
♠ Calculer le déterminant de l’inconnue x : ∆x = = cb0 − c0 b
c0 b0
a c
♠ Calculer le déterminant de l’inconnue y : ∆y = = ac0 − a0 c
a0 c0

24
Grand prof

Ces calculs étant faits, trois cas de figures se présentent :


I Si ∆ 6= 0, alors le 
système est de Cramer (admet un seul couple solution) et son ensemble solution est
∆x ∆y
S= ,
∆ ∆
I Si ∆ = 0 et (∆x 6= 0 ou ∆y 6= 0), alors les deux équations sont incompatibles et l’ensemble solution du
système est S = ∅
I Si ∆ = 0, ∆x = 0 et ∆y = 0, alors les deux équations sont compatibles et l’ensemble solution du système
est S = (x, y) ∈ R2 /ax + by = c
 
2 6x + 3y = 12 2x + 3y = −12
Exemple 1.41. Résoudre dans R les systèmes suivants : (S1 ) , (S2 ) ,
−2x − y = 6 −x − 3y = 6
(m2 + 2)x + 3y = 12
 
2x + 3y = 12
(S3 ) et (S4 ) , (m ∈ R)
−x − 3y = 6 −m2 x − 3y = 6

b) Système d’équations linéaires dans R2 avec paramètre


Exemple
 1.42. Résoudre dans R2 suivant
 les valeurs du paramètre m les systèmes suivants :
2x − my = m − 1 (2m − 1)x + (3m + 2)y = m + 4 mx − 3y = 5
(S1 ) , (S2 ) , (S3 )
(5 − m)x − 3y = 11 − 5m (m − 1)x + 2my = 2 4x + (m + 7)y = 15
Exercice
 1.1. Déterminer le nombre réel m pour que le système suivant ait un couple unique de solution :
(m − 1)x − 2y = m
(S1 ) . Résoudre alors ce système
4x − (m + 1)y = m + 1

c) Utilisation d’inconnues auxiliaires



√ 3

11 √x + 16y 2 = 531

 + 2(y − 5) = 5
Exemple 1.43. Résoudre dans R2 les systèmes suivants : (S1 ) , (S2 ) x − 1 ,
2
13 x19y = 629 −2

 + 7(y − 5) = 5
  x−1
5xy + 3x = 44 3(2x + 3y) − 5(3x + 4y) = −1
(S3 ) et (S4 )
2xy − 5x = −1 5(2x + 3y) − 8(3x + 4y) = −1

1.7.2 Systèmes lineaires dans R3 .


a) Systèmes lineaires de deux équations dans R3
Définition 1.10. On appelle système linéaire de deux équations dans R3 tout système de la forme :

ax + by + cz = d (L1 )
(1.4) (S)
a0 x + b0 y + c0 z = d0 (L2 )
Où les a, b, c, d, a0 , b0 , c0 et d0 sont des réels x, y et z sont des inconnues réels.
Pour résoudre un système linéaire deux équations dans R3 , on fixe une inconnue ; ce qui nous permet
d’avoir un système d’équations paramétriques dans R2 qu’on sait bien résoudre.
 
3 2x + 3y − 4z = 12 x + 3y = 6
Exercice 1.2. Résoudre dans R les systèmes (S1 ) et (S2 )
x + 3y + z = 6 −x − 2y + 3z = −8
Exercice 1.3. Un ménagère se rend au marché et achète des bananes, des manges et des ananas dont les
prix à l’unité sont respectivement 25F, 60F et 80. Elle achète un total de 12 fruits pou une somme de 640F .
Déterminer le nombre de fruits de chaque variété.

b) Systèmes lineaires de trois équations dans R3


Définition 1.11. On appelle système linéaire de trois équations dans R3 tout système de la forme :

 ax + by + cz = d (L1 )
(1.5) (S) a0 x + b0 y + c0 z = d0 (L2 )
 00
a x + b00 y + c00 z = d00 (L2 )
Où les a, b, c, d, a0 , b0 , c0 , d0 , a00 , b00 , c00 et d00 sont des réels x, y et z sont des inconnues réels.

25
Grand prof

La résolution d’un système linéaire de trois équations dans R3 se fais via la substition ou la méthode du
pivot de GAUSS. Nous allons dérouler ici la méthode du pivot de GAUSS.
La méthode du pivot de GAUSS consite à triangulariser le système (S) ci-desus. c’est-à-dire le rendre
équivalent à un système (S’) ci-après

 ax + by + cz = d (L1 )
(S 0 ) αy + βz = λ (L02 )
γz = µ (L03 )

Remarque 1.8. Deux systèmes sont dits équivalents lorsqu’ils ont le même ensemble solution.
Remarque 1.9. Lorsqu’on remplace une équation d’un système par la combinaison linéaire des équations
du système, On obtient un système equivalent au système initial.

La méthode du pivot de GAUSS se déroule comme suit :


I Fixer une des trois équations qu’on appelle pivot (supposons que notre pivot ici est (L1 ))
I Utiliser le pivot pour éliminer l’inconnue x dans les équations (L2 ) et (L3 ) ; on obtient ainsi les équations
(L02 ) et (L03 ) respectivement qui ne dépendent que des inconnues y et z.
I On fixe une des équations (L02 ) et (L03 ) (supposons qu’on a fixé (L02 ) puis on l’utlise pour éliminer l’nconnue
y dans l’équation (L03 )) ; ce nous conduit à l’équation (L003 ) qui ne dépend que de z.
I Le système triangulaire (S 0 ) est donc le système formé par (L1 ), (L02 ) et L003 dans cet ordre pour ce cas de
figure.

Exercice
 1.4. Résoudre par substitution,
 puis par la méthode dupivot de Gauss le système
 2x + 3y − 4z = 12  3x − 2y + 4z = 11  x+z =8
(S1 ) x + 3y + z = 6 , (S2 ) x − 6y = 7 et (S3 ) y + z = 10
−x − 2y + 3z = −8 7x + y − 4z = 5 x+y =5
  

Exercice 1.5. Dans un théâtre, le prix d’une place d’orchestre est de 180 francs, celui d’une place de corbeille
est 150 francs et celui d’une place de balcon est de 80 francs. Lorsque la salle est pleine, la recette des places
d’orchestre est le double de la recette des places de corbeille. La somme des nombres de places d’orchestre et
de corbeilles est le double du nombre des places de balcon. Le théâtre peut contenir 120 places. Quel est le
nombre de places de chaque catégorie ?

26
Grand prof

Chapitre3 : GENERALITES SUR LES FONCTIONS

Leçon1 : IMAGES-ANTECEDENTS-LECTURE GRAPHIQUE –PARITE


ET ELEMENTS DE SYMETRIE
Objectifs pédagogiques opérationnelles :
A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
- Déterminer le domaine de définition d’une fonction
- Reconnaitre deux fonctions égales
- Comparer deux fonctions
- Déterminer la restriction d’une fonction
- Déterminer par calcul et graphiquement l’image, le ou les antécédents d’un nombre
par une fonction
- Etudier la parité d’une fonction
- Montrer qu’un point est centre de symétrie, qu’une droite est axe de symétrie à la
courbe d’une fonction
I- ENSEMBLE DE DEFINITION
I-1- Définition
Soit une fonction f définie de E vers F, on appelle domaine de définition ou ensemble de
définition que l’on note Df le sous ensemble de E constitué des éléments qui ont une
image par f ; autrement dit l’ensemble des valeurs de x pour lesquelles la fonction f a un
sens.
I-2- Exemple d’application
Déterminer l’ensemble de définition des fonctions suivantes définies de IR vers IR :
x2  3 x 1 x 2  3x
f ( x)  x  3 x  7 ; g ( x ) 
2
; h( x )  2 ; k ( x)  ; m( x)  3  6 x
x 1 x 4 2  x2
Remarque :
Généralement, l’ensemble de définition des fonctions numériques se donnent sous forme
d’intervalles de IR
II- OPERATIONS SUR LES FONCTIONS
II-1- Fonctions égales
II-1-1 Activité

Soit f et g deux fonctions définies par : f ( x)   x 2 et g ( x)   x


1) Déterminer Df et Dg

27
Grand prof

 x si x  0
2) Montrer que f ( x)  
 x si x  0
3) Que peux-tu dire des fonctions f et g
II-1-2 Définition
Soit f et g deux fonctions définies sur un intervalle E, on dit que f et g sont égales ou
Coïncident sur E si pour tout x E f ( x)  g ( x)
II-1-3 Exemple
Soit f et g deux fonctions à variables réelles. Dire si les fonctions f et g sont égales :

x2
a) f ( x)  et g ( x)   x
x

b) f ( x)  x  1 et g ( x)  x  12
II-2- Restriction d’une fonction
II-2-1- Propriété
Soit f : E  F et E ' une partie de E E '  E  . On appelle restriction de f à E ' la

fonction g : E '  F qui à tout x on associe g ( x)  f ( x)

II-2-2- exemple
f : IR  IR
On donne 3 x2  4
x 
x 2
1) Déterminer Df
2) Ecrire f sans symbole valeur absolu
3) En déduire la restriction à 0 ;   de f puis la restriction à   ; 0de f
II-3- Comparaison des fonctions
II-3-1 Activité
On donne f et g deux fonctions définies de IR vers IR par :
f ( x)  x 2 et g ( x)  x 3 .
Le plan est muni du repère (O,I ,J). On désigne par (Cf) et (Cg) les représentations
graphiques de f et g. On veut étudier les positions relatives (C f) et (Cg).
1- Compléter le tableau suivant :
x  0 1 
Signe de f ( x)  g ( x) +
Comparaison de f (x) > g (x)
f (x) et g (x)
Positions relatives de (C f ) est au -
(C f ) et (C g ) dessus de (C g )

28
Grand prof

II-3-2 Définition
f et g étant deux fonctions définies sur un intervalle A, comparer f et g sur A c’est
déterminer les intervalles de A sur lesquels f  g et ceux sur lesquels f  g
II-3-3 Propriété
Pour comparer deux fonctions f et g ou étudier les positions relatives des courbes de f et g,
On peut d’abord dresser le tableau de signe de f ( x)  g ( x) .
→ Si f ( x)  g ( x)  0 alors f  g et (C f ) est au - dessus de (C g )

→ Si f ( x)  g ( x)  0 alors f  g et (C f ) est en dessous de (C g )


II-3-4 Exemple
On donne f et g deux fonctions de courbes représentatives respectives (C f ) et (C g )

définies de IR vers IR par : f ( x)  x 2 et g ( x)  2 x .


Etudier les positions relatives de (C f ) et (C g )

III- IMAGES –ANTECEDENTS ET RESOLUTION GRAPHIQUE


III-1 Définition
Soit f une fonction de domaine de définition E, a est un réel qui appartient à E.
Si f (a)  b alors b est l’image de a par f et a est l’antécédent de b par f.
III-2 Propriétés
P1 : L’image d’un réel est unique lorsqu’elle existe.
P2 : Un réel peut avoir plusieurs antécédents par une fonction.
P3 : détermination graphique d’une image

f (a)
f (a) est l’image de a

P4 : détermination graphique des antécédents

b
x1 , x 2 et x3 sont les antécédents de b

x1 x2 x3

29
Grand prof

III-3 Exemple
Exemple1 :

On donne la fonction polynôme f définie de IR vers IR par : f ( x)  x 2  3 x  4

1- Déterminer les images par f de :  1 et 2


2- Déterminer les antécédents par f de 6
Exemple 2 :
Soit (C f ) la courbe représentative d’une fonction f définie sur IR

1- Déterminer le domaine de f
6 2- Déterminer f (2) ; f (0) ; f (2)
5 3-a) Déterminer les antécédents par f de :
4 0;2
0 3 b) Résoudre graphiquement :
2 f ( x)  0 ; f ( x)  2 ; f ( x)  0
1 f (x) < 2 ; 0  f ( x)  2
4- Discuter suivant les valeurs du
-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 paramètre de m les solutions de l’équation
-1
-2 f ( x)  m
-3

IV- MINORATION,MAJORATION D’UNE FONCTION


IV-1 Minorant et Majorant d’une fonction
IV-1-1 Définitions
Soit f une fonction de IR vers IR définie sur un ensemble E ; m et M des nombres réels.
→ Le nombre réel m est un minorant de f sur E si  xE , m  f (x) . On dit

alors que f est minorée par m .


→ Le nombre réel M est un majorant de f sur E si  xE , f ( x)  M . On dit
alors que f est majorée par M .
Remarques :
R1 : Une fonction est bornée sur E lorsqu’elle est à la fois minorée et bornée sur E.
R2 : La fonction f est positive sur E lorsqu’elle est minorée par 0 sur E.
R3 : La fonction f est négative sur E lorsqu’elle est majorée par 0 sur E.

30
Grand prof

IV-1-2 Exemples

I- Soit f ( x)  x  1  2 ; Montrer que 2 est un minorant de f.

II- On considère la fonction g définie par g ( x)  2 x 2  3x  2 .


Ecrire sous forme canonique cette fonction puis déduire qu’elle est majorée sur IR.

 1 1  3x  4
III- Soit la fonction numérique h définie sur  ; par h( x) 
 2 2  x 1
b
1) Déterminer deux réels a et b tel que  xIR on ait h( x)  a 
x 1
 1 1 
2) En déduire que h est bornée sur  ;
 2 2 
IV-2 Minimum et Maximum d’une fonction
IV-2-1 Définitions
Soit f une fonction définie sur un intervalle I, a un élément de I.
→ f admet un minimum sur I en a lorsque pour tout x I , f (a)  f ( x) . Le minimum

de f sur I est donc, (s’il existe), la plus petite valeur de f (x) lorsque x décrit I.

→ f admet un maximum sur I en a lorsque pour tout x I , f ( x)  f (a) . Le maximum

de f sur I est donc, (s’il existe), la plus grande valeur de f (x) lorsque x décrit I.
Remarques :
→ Un minimum ou un maximum est encore appelé tout simplement un extrémum.
→ Soit une fonction f définie sur une partie D de IR , et I uns sous-ensemble de D.
Le maximum m de f sur I peut ne pas être le maximum m’ de f sur D. Dans ce cas m est
Maximum de f relatif à l’intervalle I , alors que m’ est le maximum absolu de f sur D.
→On peut aussi avoir pour une fonction des minimums relatifs et un minimum absolu.
IV-2-2 Exemple
Le tableau des variations suivant est celui d’une fonction f ,

x -3 -1 0 2
1 3

f (x)

-2 0

1- Quel est le domaine de définition D de f ?


2- Quel est le signe de f (x) sur  1; 0 ?

31
Grand prof

3- a) Préciser les extréma relatifs de f sur D en donnant les valeurs en lesquelles ils sont
atteints.
b) Préciser les extréma absolus de f sur D en donnant les valeurs en lesquelles ils sont
atteints.
V- PARITE ET ELEMENTS DE SYMETRIE
V-1 Fonctions paires-Fonctions impaires
V-1-1 Définitions
Soit f une fonction définie de IR vers IR de domaine de définition Df ;
 f est paire lorsque  x D f ,  x D f on a f ( x)  f ( x)

 f est impaire lorsque  x D f ,  x D f on a f ( x)   f ( x)

V-1-2 Interprétation géométrique


 La courbe représentative d’une fonction paire admet l’axe des ordonnées
comme axe de symétrie.
4
0 3
f (  x )  f ( x)
1
0
-3 - x -1 -11 3

-2

 La courbe représentative d’une fonction impaire admet l’origine 0 du repère


comme centre de symétrie.
0 3
f (  x)
1

-5 -4 - x -2 -1 0 1 2 x 4 5
-1
f (x)
-3

V-1-3 Exemples
I- Soit f et g deux fonctions numériques définies de IR vers IR par :
x2  4
f ( x)  x 4  2 x 2  1 et g ( x) 
x
Montrer que f est paire et g est impaire
II- Etudier la parité de la fonction h définie de IR vers IR par h( x)  x  2 x  1
3 2

32
Grand prof

V-2 Eléments de symétrie d’une courbe : axe de symétrie et centre de symétrie


V-2-1 Définitions
Soit (C) la courbe représentative dans un repère orthogonal d’une fonction f définie sur Df ;
 La droite (Δ) : x  a est axe de symétrie de (C) si et seulement si pour tout réel h

tel que f soit définie en a  h et en a  h , f (a  h)  f (a  h) .

 Le point (a; b) est centre de symétrie de (C) si et seulement si pour tout réel h

tel que f soit définie en a  h et en a  h , f (a  h)  f (a  h)  2b .

Remarque :
En posant a  h  x , on obtient les propositions équivalentes suivantes :
 La droite (Δ) : x  a est axe de symétrie de (C) si et seulement si pour tout réel

x D f tel que 2a  x D f , f (2a  x)  f ( x)


 Le point (a; b) est centre de symétrie de (C) si et seulement si pour tout réel

x D f tel que 2a  x D f , f (2a  x)  f ( x)  2b


V-2-2 Exemples

I- Soit f une fonction définie par f ( x)  x 2  2 x  3 et de courbe (C f )

Montrer que la droite (D) : x  1 est axe de symétrie à (C f )

x2  4
II- On donne la fonction g définie par g ( x)  et de courbe (C g )
x 1
Montrer que (1;  2) est centre de symétrie à (C g )

33
Grand prof

Leçon2 : REPRESENTATIONS GRAPHIQUES DES FONCTIONS


ASSOCIES A UNE FONCTION
Objectifs pédagogiques opérationnelles :
A la fin de cette leçon, l’élève doit être capable de :
Construire les fonctions : x   f (x) ; x  f ( x) ; x   f (  x) ; x  f (x) ;
x  f (x   )   à partir de la courbe de la fonction f
I- FONCTIONS DE REFERENCE

34
Grand prof

II- REPRESENTATIONS DES FONCTIONS ASSOCIEES


II-1- Courbe de la fonction x   f (x)
Soit f et g deux fonctions de courbes respectives (C f ) et (Cg )
Si g ( x)   f ( x) , alors (Cg ) est l’image de (C f ) par la symétrie orthogonale par rapport
à l’axe des abscisses
0 3
2
1 (Cf)

-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
-1 (Cg)
-2
-3
II-2- Courbe de la fonction x  f ( x)
Soit f et g deux fonctions de courbes respectives (C f ) et (Cg )
Si g ( x)   f ( x) , alors (Cg ) est l’image de (C f ) par la symétrie orthogonale par
rapport à l’axe des ordonnées
0 3
2
(Cg)
1 (Cf)

-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
-1
-2
-3

II-3- Courbe de la fonction x   f ( x)


Soit f et g deux fonctions de courbes respectives (C f ) et (Cg )
Si g ( x)   f ( x) , alors (Cg ) est l’image de (C f ) par la symétrie centrale de centre
l’origine O du repère.

0 3 (Cf)
2
(Cg) 1

-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
-1
-2
-3

35
Grand prof

II-4- Courbe de la fonction x  f (x)

Soit f et g deux fonctions de courbes respectives (C f ) et (Cg )


Si g ( x)  f ( x) , pour construire (C g ) à partir de (C f ) , on conserve la partie de la courbe

de (Cf ) se trouvant au-dessus de l’axe des abscisses puis on ramène par symétrie
orthogonale par rapport à l’axe des abscisses celle se trouvant en dessous de cet axe.

0 3
(Cg)
2
1

-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
-1
-2
(Cf) -3

II-5- Courbe de la fonction x  f (x   )  


Soit f et g deux fonctions de courbes respectives (C f ) et (Cg )
Si g ( x)  f ( x   )   , alors (Cg ) est l’image de (C f ) par la translation de vecteur

u  ;   ou u  i   j dans un repère orthonormé 0; i ; j  


Exemple : Soit (Cf ) en bleu la courbe d’une fonction f , construire (C g ) la courbe de la
fonction g définie par g ( x)  f ( x  1)  2

(Cg ) est l’image de (Cf ) par la translation de vecteur u 1;  2

(Cf)
0 3
2 u
u 1

-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5
-1
-2
-3 (Cg)

36
Grand prof

Exemple d’application:
On donne les fonctions f et g définies de IR vers IR par :
1 2x  3
f ( x)  et g ( x) 
x x 1
b
1- Déterminer deux nombres réels a et b tel que  xIR  1 , g ( x)  a 
x 1
2- a) Construire l’hyperbole (C f ) de la fonction f
b) Exprimer g (x) en fonction de f (x)
c) En déduire le programme de construction de la courbe (C g ) de la fonction g à partir de (C f )
d) Construire alors (C g ) dans le même repère que (C f ).
3- Montrer que le point (1; 2) est centre de symétrie à (C g ).

37
Grand prof

Chapter One

BARYCENTRE ET LIGNES DE
NIVEAU

Objectifs
À la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable de:
-déterminer et construire le barycentre de deux points pondérés;
-déterminer les coordonnées du barycentre de deux points pondéré;s
-déterminer et construire le barycentre de trois points pondérés;
-définir et utiliser la notion de barycentre partiel;
-déterminer les coordonnées du barycentre de trois points pondérés;
-déterminer les differents types de lignes de niveau;
-déterminer l’équation paramétrique d’un cercle;
-montrer qu’un point appartient à un cercle.
-déterminer l’équation réduite d’un cercle.
-déterminer l’équation cartésienne d’un cercle.

Motivation
Une balance est constituée d’une masse M et d’un plateau fixé aux extremités d’une
tige. Pour peser une masse m, le vendeur place à une position precise un crochet G
sur la tige comme l’indique le schema ci-dessous. Cette balance a l’avantage pour le
commercant de ne pas manipuler plusieurs masses.

38
Grand prof

es
1.1 Barycentre de 2 points pondér´

1. Reproduire le schema ci-dessus à l’echelle de son choix.


2. Où faut-il fixer le crochet G sur le segment [AB] pour réaliser l’équilibre? On prendra
M = 2kg, m = 3kg et AB = 5cm.
−→ −→
3. On suppose maintenant que AG = 23 AB. Quelle est la masse m pesée dans ce cas?
Prendre M = 2kg.
4. Quelle est l’importance du barycentre dans le domaine les sciences physiques?
5. Donner d’autres applications du barycentre dont vous connaissez.

1.1 Barycentre de 2 points pondérés


Definition 1.1.1.
On appelle point pondéré tout couple (A,α) où A est un point du plan et α un réel
appelé coefficient.
Definition 1.1.2.
On appelle barycentre de 2 points pondérés (A,α) et (B,β), l’unique point G
−→ −−→ →−
vérifiant αGA + β GB = 0 où α + β 6= 0.
On note G = bar{(A, α), (B, β)}
propriétés 1.1.1. (caracteristique)
Soit (A,α) et (B,β) 2 points pondérés vérifiant α + β 6= 0.
−−→ −−→
a) Réduction de αM A + β M B
Comme α + β 6= 0, posons G = {(A, α), (B, β)} et M un point du plan, on a:
−−→ −−→ −−→ −→ −−→ −−→
αM A + β M B = α(M G + GA) + β(M G + GB),
−−→ −→ −−→ −−→
= αM G + αGA + β M G + β GB,
−−→ −→ −−→ (1.1)
= (α + β)M G + αGA + β GB,
−−→
= (α + β)M G

39
Grand prof

es
1.1 Barycentre de 2 points pondér´

−−→ −−→ −→ −−→ →−


• Si M = G, alors αM A + β M B = αGA + β GB = 0
−−→ −−→ −→ −→ −→ −→
• Si M = A alors αM A + β M B = (α + β)AG ⇒ αAA + β AB = (α + β)AG
−→ β −→
⇒ AG = α+β AB
−→ −−→ −−→ −−→ −→
• Si M = B, alors (1.1) ⇔ αBA + β BB = (α + β)BG ⇒ BG = αα+β GA

−−→ −−→ −−→


Pour tout point M du plan, on a αM A + β M B = (α + β)M G
−→ −−→
NB Si G = bar{(A, α), (B, β)}, alors les vecteurs GA et GB sont colineaires à la droite
(AB), donc G ∈ (AB)
propriété 1.1.1. Homogrneité
Le barycentre de 2 points pondérés reste constant lorsqu’on multiplie tous les coéfficients
par un même réel non nul. Soit G = bar{(A, α), (B, β)} et k un nombre réel non nul,
on a G = bar{(A, α), (B, β)} ⇔ G = bar{(A, kα), (B, kβ)}
Demonstration 1.1.1.
−→ −−→ → −
G = bar{(A, α), (B, β)} ⇔ αGA + β GB = O
−→ −−→ →

⇔ k(αGA + β GB) = k 0
−→ −−→ → −
⇔ kαGA + kβ GB = 0 (1.2)
−→ −−→ → −
⇔ (kα)GA + (kβ)GB = 0
⇔ G = bar{(A, kα), (B, kβ)}
Construction
Pour construire le barycentre de 2 points, on utilise l’une des propriétés caractéristiques.
Exemple 1.1.1.
Soit un segment [AB] de longueur 6cm, construis G = bar{(A, −3), (B, 2)}.
Solution(Faire en classe).

Si A et B ont même coéfficient, alors G est appellé l’isobarycentre des points


pondérés (A,α) et (B ,α) ou encore milieu du segment [AB].

Demonstration 1.1.2.

−→ −−→ → −
G = bar{(A, α), (B, α)} ⇔ αGA + αGB = 0
−→ −−→ →

⇔ α(GA + GB) = 0
−→ −−→ → −
⇒ GA + GB = 0
−→ −−→ (1.3)
⇒ GA = −GB
−→ −−→
⇒ −AG = −GB
−→ −−→
⇒ AG = GB

40
Grand prof

es
1.1 Barycentre de 2 points pondér´

−−→ −−→
b) Reduction de αM A + β M B avec α + β = 0
−−→ −−→
Lorsque α + β = 0, la somme αM A + β M B est un vecteur qui ne dépend pas de M.

Demonstration 1.1.3.

α + β = 0 ⇔ α = −β
−−→ −−→ −−→ −−→
αM A + β M B = αM A − αM B
−−→ −−→ −→
= αM A − α(M A + AB)
−−→ −−→ −→ (1.4)
= αM A − αM A − αAB
−→
= −αAB

Notation
−−→ −→
AM et AB colinéaires ⇔ il existe un réel λ ∈ R tel que
−−→ −→
AM = λAB ⇔ M = bar{(A, 1 − λ), (B, λ)}.

Demonstration 1.1.4.

−−→ −→ −−→ −→ → −
AM = λAB ⇔ AM − λAB = 0
−−→ −−→ −−→ → −
⇔ AM − λAM − λM B = 0
−−→ −−→ → −
⇔ (1 − λ)AM − λM B = 0
−−→ −−→ → − (1.5)
⇔ −(1 − λ)M A − λM B = 0
−−→ −−→ → −
⇔ (1 − λ)M A + λM B = 0
⇔ M = bar{(A, 1 − λ), (B, λ)}.
Exercice d’application 1.1.1. Soient A, B, C, D et E 4 points pondérés tels que
−→ 1 −→ −−→ −→
AC = 2 AB, AD = − 34 AB,
−→ 3 −→
AE = 5 AB

Solution
−→ 1 −→ 1 −→
AC = 2 AB = 1+1 AB ⇒ C = bar{(A, 1), (B, 1)}
−−→ −→ −3 −→
AD = − 34 AB = 7−3 AB ⇒ D = bar{(A, 7), (B, −3)}
−→ 3 −→
AE = 5 AB ⇒ E = bar{(A, 2), (B, 3)}

1.1.1 Coordonnées du barycentre de 2 points pondérés


Le plan étant muni d’un repère (O, I, J), soient A(xA , yA ) et B(xB , yB ) 2 points et
+βxB ) αyA +βyB )
G = bar{(A, α), (B, β)}, on a G = ( αxAα+β , α+β )

Demonstration 1.1.5.

41
Grand prof

es
1.2 Barycentre de 3 points pondér´

−→ −−→ → −
G = bar{(A, α), (B, β)} ⇔ αGA + β GB = 0
−→ −→ −→ −−→ →

⇔ α(GO + OA) + β(GO + OB) = 0
−→ −→ −→ −−→ → −
⇔ αGO + αOA + β GO + β OB = 0
−→ −→ −−→ → −
⇔ (α + β)GO + αOA + β OB = 0
−→ −→ −−→ (1.6)
⇔ (α + β)GO = −α(OA + β OB)
−→ −→ −−→
⇔ −(α + β)OG = −(αOA + β OB)
−→ 1 −→ −−→
⇔ OG = α+β (αOA + β OB)
1
⇔ (xG , yG ) = α+β (α(xA , yA ) + β(xB , yB ))

αxA +βxB
 xG = α+β
d’où αyA +βyB
 yG =
α+β

1.1.2 Conservation du barycentre par une projection


Le projeté de 2 points pondérés est le barycentre de ses 2 points affectés des même
coéfficients: On dit que la projection conserve le barycentre.
G = {(A, α), (B, β)} ⇒ G0 = {(A0 , α), (B 0 , β)} avec A’ = p(A) et B’ = p(B)

1.2 Barycentre de 3 points pondérés


Definition 1.2.1.

Soient (A,α), (B,β) et (C,δ) 3 points pondérés tels que α + β + δ 6= 0; il existe un


−→ −−→ −→ →

et un seul point G vérifiant αGA + β GB + δ GC = 0 appelé barycentre des points
pondérés (A, α), (B, β), (C, δ).

propriété 1.2.1. (Caractéristique)

Soient (A,α), (B,β) et (C,δ) 3 points pondérés tels que α + β + δ 6= 0. Pour tout
point M du plan, on a
−−→ −−→ −−→ −−→ −→ −−→ −−→ −−→ −→
αM A + β M B + δ M C = α(M G + GA) + β(M G + GB) + δ(M G + GC)
−−→ −→ −−→ −−→ −−→ −→
= αM G + αGA + β M G + β GB + δ M G + δ GC
−−→ −→ −−→ −→ (1.7)
= (α + β + γ)M G + αGA + β GB + δ GC
−−→
= (α + β + γ)M G
−→ −−→ −→ → −
• Si M = G, alors (1.7) ⇔ GA + β GB + δ GC = 0

42
Grand prof

1.3 Barycentre partiel

−→ −→ −→ −→
• Si M = A, alors (1.7) ⇔ αAA + β AB + δ AC = (α + β + γ)AG
−→ −→
β AB
−→
δ AC
⇒ AG = α+β+δ + α+β+δ
−→ −−→ −−→ −−→
• Si M = B, alors (1.7) ⇔ αBA + β BB + δ BC = (α + β + δ)BG
−−→ −→
αBA

−→
δ BC
⇒ BG = α+β+δ + α+β+δ

Exercice d’application 1.2.1. Soient A, B et C 3 points non alignés,construire


G = bar{(A, −3)(B, 2)(C, 5)}

Solution(à faire en classe)

1.2.1 Coordonnées du barycentre de 3 points pondérés


Soit le plan muni du repère (O, I, J). Soient (A,α), (B,β) et (C,δ) 3 points pondérés
tels que α + β + δ 6= 0. Soit G = bar{(A, α)(B, β), (C, δ)}, on a
G = ( αxA +βx B +δxC ) αyA +βyB +yC )
α+β+δ
, α+β+δ
).

propriété 1.2.2. (d’homogeneité)

Le barycentre de 3 points pondérés ne change pas lorsqu’on multiplie les coéfficients


par un même réel non nul.
Remarques
-L’isobarycentre de 3 points pondérés est le centre de gravité du triangle formé par ces
3 points.
- L’isobarycentre des sommets d’un parallélogramme est le centre de gravité de ce
parallélogramme .

1.3 Barycentre partiel


Theorem 1.3.1. Soient (A,α), (B,β) et (C,δ) 3 points pondérés tels que α+β +δ 6= 0.
et α + β 6= 0. Si H = bar{(A, α), (B, β)}, alors
G = bar{(A, α), (B, β), (C, δ)} = bar{(H, α + β), (C, δ)}

Demonstration 1.3.1.
−→ −−→ −→ → −
G = bar{(A, α), (B, β), (C, δ)} ⇔ αGA + β GB + δ GC = 0 . (a)
−→ −−→
Introduisons le point H dans GA et GB
−−→ −−→ −−→ −−→ −→ → −
(a) devient α(GH + HA) + β(GH + HB) + δ GC = O
−−→ −−→ −−→ −−→ −→ → −
⇒ αGH + αHA + β GH + β HB + δ GC = O

43
Grand prof

1.4 Utilisation du Barycentre

−−→ −−→ −→ → −
⇒ αGH + β GH + δ GC = O
−−→ −→ → −
⇒ (α + β)GH + δ GC = O
D’où G = bar{(H, α + β), (C, δ)}

Le barycentre partiel permet de construire rapidement le barycentre de 3 points


pondérés

Exemple 1.3.1.

Soit ABC un triangle, construire G = bar{(A, −5), (B, 2), (C, 1)}
Solution (Faire en classe)

1.4 Utilisation du Barycentre


1.4.1 Alignement des points
Definition 1.4.1.

On dit que 3 points sonts alignés si l’on peut écrire un comme barycentre des 2
autres.
Exemple Soit ABC un triangle et I le milieu du segment [AC]
−→ −→ −−→ −→
a) Construire les points J et K tels que AJ = 23 AB et CK = 34 AJ
b) Démontrer que les points B, K et I sont alignés
Solution
−→ 2 −→
AJ = 3 AB ⇒ J = bar{(A, 1), (B, 2)}
−−→ 3 −→
CK = 4 AJ ⇒ K = bar{(C, 1), (J, 3)} = bar{(C, 1), (A, 1), (B, 2)} = bar{(I, 2), (B, 2)}
D’où les points K, I et B sont alignés

1.4.2 Droites concourantes


Les droites sont dites concourantes si elles se coupent en un seul point. Démontrer que
les droites sont concourantes revient à vérifier qu’il existe un seul point appartenant à
ces droites .

Exemple 1.4.1. Soit ABC un triangle , M, P et N sont les points tels que
−−→ 2 −→ −−→ 3 −→ −−→ 3 −−→
AM = 3 AB, AN = 4 AC et BP = 5 BC.
Démontrer que les droites (AP), (BN) et (CM) sont concourantes.

44
Grand prof

1.5 Lignes de Nivea

Solution
−−→ 2 −→
AM = 3 AB ⇒ M = bar{(A, 1), (B, 2)}
−−→ 3 −→
AN = 4 AC ⇒ N = bar{(A, 1), (C, 3)}
−−→ 3 −−→
BP = 5 BC ⇒ P = bar{(B, 2), (C, 3)}
Posons G = bar{(A, 1)(B,2),(C, 3)}
On a G = bar{(A, 1)(B, 2), (C, 3)} = bar{(A, 1), (P, 3)} ⇒ G ∈ (AP )
G = bar{(A, 1)(B, 2), (C, 3)} = bar{(N, 4), (B, 2)} ⇒ G ∈ (N B)
G = bar{(A, 1)(B, 2), (C, 3)} = bar{(M, 3), (C, 3)} ⇒ G ∈ (M C)
D’où les droites les droites (AP), (BN) et (CM) sont concourantes en G.

1.5 Lignes de Niveau


Afin de mieux comprendre cette partie, nous commencerons tout d’abord par énoncer
et démontrer le théoreme de la médiane et nous utiliserons les résultats démontrés dans
la suite de cette partie.

1.5.1 Théoreme de la médiane


Theorem 1.5.1. Soient A et B 2 points du plan et I le milieu du segment[AB]. Pour
tout point M du plan, on a:
−−→ −−→ 2
i) M A.M B = M I 2 − AB4
2
ii) M A2 + M B 2 = 2M I 2 + AB
2
−−→ −→
iii) M A2 − M B 2 = 2IM .AB

Demonstration 1.5.1.

45
Grand prof

1.5 Lignes de Niveau

i) On a
−−→ −−→ −−→ − → −−→ −→
M A.M B = (M I + IA)(M I + IB),
−−→ − → −→ −
→ −→
= M I 2 + M I.(IA + IB) + IA.IB, (1.8)
2
= M I 2 − AB 4

→ −→ → − −→ −→ 2
car IA + IB = O et IA.IB = −IA.IB = − AB 4
ii) On a
−−→ − → −−→ −→
M A2 + M B 2 = (M I + IA)2 + (M I + IB)2 ,
−−→ − → −→
= 2M I 2 + 2M I.(IA + IB) + IA2 + IB 2 ,
(1.9)
= 2M I 2 + IA2 + IB 2 ,
2
= 2M I 2 + AB 2

→ −→ → −
(car IA + IB = O et IA = IB = AB2
)
iii) On a
−−→ −−→ −−→ −−→
M A2 − M B 2 = (M A − M B)(M A + M B),
−−→ −−→ −−→ − → −−→ −→
= (M A − M B)(M I + IA + M I + IB),
−−→ −−→ −−→ − → −→
= (M A − M B)(2M I + IA + IB),
−−→ −−→ −−→
= 2(M A − M B).M I, (1.10)
−−→ −−→ −−→
= 2(M A + BM ).M I,
−→ −−→
= 2BA.M I,
−−→ −→
= 2IM .AB

1.5.2 Lignes de niveau


Definition 1.5.1.

On appelle ligne de niveau k de l’application f, l’ensemble des points M du plan tels


que f (M ) = k

1.5.3 Lignes de niveau de


−−→
f (M ) = →

u .OM

Soit →
−u un vecteur non nul du plan et O un point du plan. A chaque point M du
−−→
plan, on associe le réel f (M ) = →

u .OM . Pour déterminer Ck , ligne de niveau k de f,
avec k un réel donné, on procède comme suit:
−→
- on pose →
−u = OA; on construit la droite (OA) orienté de O vers A;
- on choisit un point M du plan et on pose H son projeté orthogonal sur (OA), on a

46
Grand prof

1.5 Lignes de Niveau

ainsi: −→ −−→ −→ −−→


OA.OM = OA.OH;
(1.11)
= OA ∗ OH.
−→ −−→ −→ −−→ k k
Ainsi OA.OM = k ⇔ OA.OH = k (OH = OA ⇔ OH = OA ) ; on place le point
|k|
H grâce à l’égalité OH = OA ) et grâce au signe de k; on obtient le point H grâce à
−−→ k 1 −→ k −→ 1 −→
l’égalité vectorielle OH = OA ∗ OA OA = OA 2 OA, avec OA OA est unitaire.

On en déduit que Ck est l’ensemble des points M du plan de projéké orthogonal H sur
(AO), c’est-à-dire la droite perpendiculaire à (AO) passant par H.

Exemple 1.5.1. Dans le plan, soit [AO] un segment de longueur 10cm.


−→ −−→
Déterminer et construire l’ensemble Ck des points M du plan tels que OA.OM = k,
(k ∈ R) dans chacun des cas suivants:
a) k = −14; b) k = 0, c) k = 30.

1.5.4 Lignes de niveau de


−−→ −−→
f (M ) = M A.M B.
Soient A et B deux points distincts du plan. A chaque point M du plan, on associe le
−−→ −−→
réel f (M ) = M A.M B. Déterminons (CK ), ligne de niveau k de f avec k un réel donné.
Soit I le milieu du segment [AB]. On a vu d’après (1.8) que pour tout point M du plan,
−−→ −−→ 2
on a: M A.M B = M I 2 − AB 4
, ceci dit:
−−→ −−→ AB 2 AB 2
M A.M B = k ⇔ M I 2 − 4
= k ⇔ M I2 = k + 4
.

Ainsi on a trois cas de figure:


2
- si k + AB
4
< 0, alors (CK ) est l’ensemble vide.
AB 2
- si k + 4 = 0, alors (CK ) est le point I. q
2 AB 2
- si k + AB
4
> 0, alors (C K ) est le cercle de centre I et de rayon k+ 4
.

47
Grand prof

1.5 Lignes de Niveau

Exemple 1.5.2. Soit dans le plan un segment [AB] de longueur 12cm.


−−→ −−→
Déterminer et construire l’ensemble (Ck ) des points M du plan tels que M A.M B = k
dans chacun des cas suivants:
a) k = 0; b) k = -27; c) k = 13.

1.5.5 Lignes de niveau de


f (M ) = M A2 + M B 2 .
Soient A et B deux points distincts du plan. A chaque point M du plan, on associe le
réel f (M ) = M A2 + M B 2 .
Déterminer (Ck ) la ligne de niveau k de f, avec k un réel.
Soit I le milieu du segment [AB]. On a vu d’après (1.9) que pour tout point M du plan,
2
on a: M A2 + M B 2 = 2M I 2 + AB 2
. Ainsi,
AB 2
M A2 + M B 2 = k ⇔ 2M I 2 + 2
= k,
2
d’où M I 2 = 2k−AB
4
; trois cas se présentent:
2k−AB 2
- si 4
< 0, alors (CK ) est l’ensemble vide.
2k−AB 2
- si 4
= 0,
alors (CK ) est le point I. q
2 2k−AB 2
- si 2k−AB
4
> 0, alors (C K ) est le cercle de centre I et de rayon 4
.

Exemple 1.5.3. Soit dans le plan un segment [AB] de longueur 6cm.


Déterminer et construire l’ensemble (Ck ) des points M du plan tels que M A2 +M B 2 = k
dans chacun des cas suivants:
a) k = 0; b) k = 18; c) k = 68.

1.5.6 Lignes de niveau de


f (M ) = M A2 − M B 2 .
Soient A et B deux points distincts du plan. A chaque point M du plan, on associe le
réel f (M ) = M A2 − M B 2 .
Déterminer (Ck ) la ligne de niveau k de f, avec k un réel.
Soit I le milieu du segment [AB]. On a vu d’après (1.10) que pour tout point M du
−−→ −→
plan, on a: M A2 − M B 2 = 2IM .AB. Ainsi,
−−→ −→
M A2 − M B 2 = k ⇔ IM .AB = k2 ,

on retouve ainsi la cas vu en 1.5.3. Les lignes de niveau de f sont donc les droites
perpendiculaires à (AB) .

48
Grand prof

1.5 Lignes de Niveau

Exemple 1.5.4. Soit dans le plan un segment [AB] de longueur 6cm.


Déterminer et construire l’ensemble (Ck ) des points M du plan tels que M A2 −M B 2 = k
dans chacun des cas suivants:
a) k = 0; b) k = 48; c) k = −12.

1.5.7 Lignes de niveau de


f (M ) = αM A2 + βM B 2 .
Soient A et B deux points distincts du plan. A chaque point M du plan, on associe le
réel f (M ) = αM A2 + βM B 2 .
Déterminer (Ck ), ligne de niveau k de f, avec k un réel.
- Si α + β = 0, alors α = −β . On retrouve ainsi le cas vu en 1.5.6.(α et β étant des
reéls tous non nuls).
- Si α + β 6= 0, alors il existe un unique poin G tel que:
−→ −−→ −
G = bar{(A,α); (B,β)}, i.e αGA + β GB = → o.
Ainsi, on a:
−−→ −→ −−→ −−→
αM A2 + βM B 2 = α(M G + GA)2 + β(M G + GB)2 ;
−−→ −→ −−→ −−→
= α(M G2 + 2M G.GA + GA2 ) + β(M G2 + 2M G.GB + GB 2 );
−−→ −→ −−→
= (α + β)M G2 + 2M G.(αGA + β GB) + αGA2 + βGB 2 ;
= (α + β)M G2 + →
−o + αGA2 + βGB 2 .
(1.12)
Ainsi
αM A2 + βM B 2 = k ⇔ (α + β)M G2 + αGA2 + βGB 2 = k;
⇔ (α + β)M G2 = k − αGA2 − βGB 2 ; (1.13)
2 −βGB 2
⇔ M G2 = k−αGAα+β
.
On a ainsi trois cas possibles:
2 −βGB 2
- si k−αGA
α+β
< 0, alors (ck ) = ∅;
k−αGA2 −βGB 2
- si α+β
= 0, alors (ck ) = {G};
2 2
q
k−αGA −βGB k−αGA2 −βGB 2
- si α+β
, alors (ck ) est un cercle de centre G et de rayon α+β
.
Exemple 1.5.5. Soient A et B deux points du plan tels que: AB = 9cm et G le point
−→ −→
défini par AG = 13 AB.
1. Justifier que G = bar{(A, 2); (B, 1)}.
2. Démontrer que 2M A2 + M B 2 = 3M G2 + 23 AB 2 .
3. Déterminer et construire l’ensemble (η) des points M du plan tels que:
2M A2 + M B 2 = 81.

49
Grand prof

1.6 Cercle

1.6 Cercle
Un cercle est caractérisé par son centre et son rayon.

1.6.1 Equation parametrique d’un cercle


Le plan est muni d’un repère (O,I,J). (C) est un cercle de centre A(a;b) et de rayon
−→ −−→
r. M(x;y) un pointde(C) et θ la mesure principale de l’angle orienté (OI, AM ). On a
 x = a + rcosθ
M (x; y) ∈ (C) ⇔ avec r ≥ 0 et θ ∈] − π; π]. Le système est appelé
 y = b + rsinθ
représentation paramétrique du cercle de centre A(a;b) et de rayon r.

1.6.2 Appartenance d’un point au cercle defini par une equa-


tion parametrique
Pour montrer qu’un point appartient à un cercle de representation parametrique donnée,
on montre tout simplement que cos2 θ + sin2 θ = 1.

x = 4 + 50cosθ

Exemple 1.6.1. Soit (C) un cercle de representation parametrique
y = −2 + 50sinθ

et A(-36;-32) un point du plan. Montrons que le point A(−36; −32) ∈ (C).

Solution
 
 −36 = 4 + 50cosθ  50cosθ = −40
On a ⇔
 −32 = −2 + 50sinθ  50sinθ = −30
D’où cosθ = −4
5
et cosθ = −3
5
et par la suite on a:

cos2 θ + sin2 θ = ( −4
5
)2 + ( −3
5
)2 = 16+9
25
= 1.

D’où A(−36; −32) ∈ (C).

1.6.3 Equation cartesienne - Equation reduite d’un cercle


L’équation d’un cercle est de la forme x2 + y 2 − 2ax − 2by + c = 0 avec a, b et c des
réels.

50
Grand prof

1.6 Cercle

On a:

(C) : x2 + y 2 − 2ax − 2by + c = 0 ⇔ x2 − 2ax + y 2 − 2by + c = 0


⇔ (x − a)2 − a2 + (y − b)2 − b2 + c = 0;
⇔ (x − a)2 + (y − b)2 − a2 − b2 + c = 0;
⇔ (x − a)2 + (y − b)2 = a2 + b2 − c.
(1.14)
(1.14) est appelé équation réduite du cercle (C) de centre Ω(a; b)et de rayon
r = a2 + b2 − c.

Remarque 1.6.1. A partir de la representation paramétrique d’un cercle, on peut


obtenir son l’équation cartésienne et vis-versa.

Exemple 1.6.2. Soit (C) un cercle d’équation cartésienne


 x2 + y 2 − 4x + 2y − 3 = 0
 x = −2 + 3cosθ
et (C’) un autre cercle d’équation paramétrique
 y = 5 + 3sinθ
Ecrire la representation parametrique de (C) et caracteriser (C) puis écrire l’équation
cartesienne de (C’).
Solution

x2 + y 2 − 4x + 2y − 3 = 0 ⇔ (x − 2)2 − 4 + (y + 1)2 − 1 − 3 = 0;
⇔ (x − 2)2 + (y + 1)2 − 8 = 0;
⇔ (x − 2)2 + (y + 1)2 = 8; (1.15)
(x−2)2 (y+1)2
⇔ 8
+ 8
= 1;
⇔ √ )2 + ( y+1
( x−2 √ )2 = 1;
2 2 2 2

Or cos2 θ + sin2 θ = 1, 
et par identification, on a: 
√ √
 cosθ = x−2 √  x − 2 = 2 2cosθ  x = 2 + 2 2cosθ
2 2 ⇔ √ ⇔ √
 sinθ = y+1 √  y + 1 = 2 2sinθ ⇔ y = −1 + 2 2sinθ
2 2 √
D’où (C) est un cercle de centre Ω(2; −1) et de rayon r = 2 2.
Déterminons
 l’équation cartésienne
 de (C’). 
 x = −2 + 3cosθ  3cosθ = x + 2  cosθ = x+2
3
On a: ⇔ ⇔
 y = 5 + 3sinθ  3sinθ = y − 5  sinθ = y−5
3

Or

cos2 θ + sin2 θ = 1 ⇔ ( x+2


3
)2 + ( y−5
3
)2 = 1 ⇔ (x + 2)2 + (y − 5)2 = 9;
⇔ x2 + 4x + 4 + y 2 − 10y + 25 = 9;
⇔ x2 + y 2 + 4x − 10y + 20 = 0
(1.16)

51
Grand prof

Chapitre 5 :
LIMITES ET CONTINUITE

Objectifs :

- Etudier la limite d’une fonction au voisinage de l’infinie et d’un point.


- Etudier la continuité en un point, à gauche et à droite, et sur un intervalle.

I) Limites
A- Approche intuitive de la notion de limite
1) Limite des fonctions à l’infini
a) Activité 1

Soit f la fonction définie sur par : ( ) . Remplir les tableaux suivants :

Tableau 1 :

( ) 10200 1002000 100020000 10000200000


Tableau 2 :

( ) 9800 998000 99980000 999980000


Remarque :

- Pour le tableau 1, lorsque x est assez grand, f(x) est aussi grand.
- Pour le tableau 2, lorsque x est assez petit, f(x) est grand.

b) Définitions

Soit f la fonction numérique définie sur :

- Si f(x) est aussi grand dès que x est assez grand, on dit que f a pour limite en . On
écrit : ( ) .
- Si f(x) est aussi grand dès que x est assez petit, on dit que f a pour limite en . On
écrit : ( ) .

c) Activité 2

Soit f la fonction définie sur * + par : ( ) . Remplir les tableaux suivants :

Tableau 1 :

( ) 2,03 2,003 2,0003 2,00003


Tableau 2 :

52
Grand prof

( ) 1,9 1,99 1,999 1,9999


Remarque :

- Pour le tableau 1, lorsque x est assez grand, f(x) est proche de 2.


- Pour le tableau 2, lorsque x est assez petit, f(x) est proche de 2.

d) Définitions

Soit f la fonction définie sur un intervalle de la forme, , (respectivement- -)


avec

- Si la distance | ( ) |est très petite dès que x est assez grand, on dit que f a pour limite
en . On écrit : ( )

- Si la distance | ( ) |est très petite dès que x est assez petit, on dit que f a pour limite en
.. On écrit : ( ) .

e) Limites en l’infini des fonctions de référence

Fonctions Limites en Limites en


,

si si
si si
( ) si est impair
si est pair
0 0

( ) 0 0
√ N’existe pas
Remarque : La limite d’une fonction lorsqu’elle existe en où en est unique.

2) Limite de fonction au voisinage d’un nombre fini


a) Activité

Soit f et g des fonctions définies respectivement sur et sur par ( ) et ( ) .


Recopier et compléter le tableau suivant :

( )
( )
Remarque : f est très grand dès que x est proche de zéro tandis que g est proche de 1 lorsque x est
proche de zéro.

b) Définitions

53
Grand prof

Soit f la fonction numérique définie sur un intervalle de la forme, , (respectivement- -)


avec

- Si f est aussi grand que l’on veut dès que x est assez petit (proche de 0) on dit que f a pour
limite en . On écrit : ( ) .
- Si la distance | ( ) |est aussi petite que l’on veut dès que x est proche de 0, on dit que f a
pour limite en . On écrit : ( )

Soit f la fonction numérique définie sur un intervalle contenant (où au voisinage de ) de la


forme, , - -). La limite de la fonction f en a lorsqu’elle existe est égale à la limite en 0 de la
fonction c’est-à-dire ( ) ( )

c) Propriété

Soit f une fonction polynôme, rationnelle, irrationnelle ou trigonométrique définie en a. si f


admet en a une limite, alors ( ) ( )

d) Remarque

La limite d’une fonction lorsqu’elle existe en a est unique

3) Limite à gauche – limite à droite

On dit qu’une fonction admet une limite à gauche (respectivement à droite) en a lorsque la
restriction de à l’intervalle [ [ (respectivement] ]) admet une limite en a (cette limite
pouvant être réelle, ). On écrit : ( ) ( ) pour la limite à gauche
en a et ( ) ( ) pour la limite à droite en a.

Exemple : Soit f la fonction définie par : ( ) { . Déterminer la limite à


gauche et à droite de .

Solution : limite à gauche : ( ) .

Limite à droite : ( ) .

Ainsi, ( ) et ( )

D’où n’admet pas de limite en -1

B- Operations sur les limites

Soit f et g deux fonctions numériques à variables réelles et un réel.

1) Limite d’une somme

54
Grand prof

( )
( )
( )( ) FI

2) Limite d’un produit

( )
( ) ’
( )( ) FI
3) Limite d’un quotient

( )
( )
FI FI
( )( )
FI = Forme indéterminée

Remarques :

-La limite en d’une fonction polynôme est égale á la limite en de son monôme de plus haut
degré.

Exemple :

( )

-La limite en d’une fonction rationnelle est égale á la limite en du quotient de ses monômes de
plus haut degré du numérateur et du dénominateur.

Exemple : ( ) ( )

( )
( )

4) Inégalités et limites

Propriétés

Soit une fonction et un nombre réel.

=) S’il existe une fonction telle que sur L’intervalle] ;+ [ et si =+

Alors =+

55
Grand prof

=) S’il existe une fonction g telle que f g sur] ;+ [. Si de plus =- , alors


=-

=) S’il existe une fonction et telle que sur un intervalle ] ;+ [ et si

= = alors =

=) S’il existe une fonction tel que sur l’intervalle ] ;+ [ et si = et


= ’ alors

Remarque : Lorsqu’une fonction est définie en , ( ) = f( )

II – Continuité

1) Continuité en un point
Définition

Soit f une fonction numérique a variable réelle, on dit que est continue en et lorsque

i)
ii) ( )=f( )

NB : Approche graphique d’une fonction continue en un point.

Exemple :

Soit est une fonction définie par ( )

Etudions la continuité de en -2

( ) ( )

2) Continuité à gauche et à droite en un point

Soit f une fonction définie en est dite continue à gauche de (respectivement à


droite de ) lorsque : ( ) ( ) (respectivement ( ) ( )

a) Exemple :

Soit la fonction définie par : ( ) {

Etudions la continuité en 1

( ) 0 ( )

D’où f est continue en 1

a) Propriétés

56
Grand prof

) Toute fonction continue en est continue à gauche et à droite de

) Toute fonction continue à gauche et à droite de est continue en

) est continue en si et seulement si ( ) ( ) ( )

3) Continuité sur un intervalle


a) Définition
Une fonction f est dite continue sur intervalle lorsqu’elle est continue en tout
b) Propriétés

: Les fonctions polynômes sont continués sur en particulier sur leur domaine de définition.

: Les fonctions rationnelles sont continuées sur leur domaine de définition.

: Si f et g sont deux fonctions continues sur leur domaine de définition ou sur intervalle

 f+g et fg sont aussi continue sur


 Si f(x) 0 sur alors √ est continue sur
 Si g(x) 0 sur alors et sont continue sur

 Si f (x) > 0 sur alors est aussi continue sur


4) Fonction partie entière

a) Définition

La partie entiere d’un nombre est l’entier rélatif directement plus petit que ce nombre.

La fonction notée définie par

x (x)
tel que x-1 < (x) x
b) Exemple :

0.5 < E(1.5) 1.5 1<E(2) 2 -2.5 < E(-1.5) -1.5


E(-1.5)=-2 E(2)=2 E(1.5)=1
c) Traçons la courbe (c) de E(x)
En travaux dirigés
Posons f(x) = E(x)

Remarque:
Pour tout n ,la fonction f(x) = E(x) n’est pas continue en n
5) Prolongement par continuité
a) Activité
Soit f une fonction définie par ( )
i) Déterminons le domaine de définition de f

57
Grand prof

f existe si i.e i.e –


D’où D’où ou
Donc * + ]- [ ]-2 ; 2[ ]2 ; + [

) Calculer

( )= = = ( )( )

= ( )=

Donc admet une limite réelle en -2

i) Montrons que tout , ( ) ( ) avec ( )


( ) Pour
( )( )

Donc pour tout ( ) ( )

b) Définitions

) Une fonction est dites prolongeable par continuité en lorsque

i)
ii) ( )

) Soit le prolongement par continuités de en est definie par

( ) ( )
{
( ) ( )

c) Approche graphique
A faire en Travaux dirigés
6) Restriction d’une fonction
Soit une fonction continue en .Soit A une partie non vide .On appelle Restriction de
f en A la fonction notée notée par
( ) pour tout

Exemple :
, ,
Soit ( ) {
- ,
Posons , , - ,
-La restriction de a est
( )
-La restriction de a est
( )

58
Grand prof

59
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60
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Solution

61
Grand prof

I-1-Définition

62
Grand prof

cos(−𝛼) = cos(𝛼)
{ sin(−𝛼) = − sin(𝛼)
tan(−𝛼) = −tan⁡(𝛼)

63
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67
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68
Grand prof

IV-RESOLUTION DES INEQUATIONS TRIGONOMETRIQUES

Illustrer en classe la résolution des inéquations trigonométriques sur quelques exemples. En


utilisant le cercle trigonométrique.

69
Grand prof

Chapitre 7: DERIVATION

OBJECTIFS :

A la fin de ce chapitre, l’élève devra être capable de :

– Définir et interpréter géométriquement le nombre dérivé.

– Etudier la dérivabilité d’une fonction en un point et dans un intervalle.

– Dériver une fonction.

– Etudier le sens de variation d’une fonction.

– Dresser le tableau de variation d’une fonction.

Motivation

On sait que pour une fonction affine représentée graphiquement par une droite, on définit son
coefficient directeur. Celui-ci donne une information sur la façon dont la fonction croît ou décroît. Pourrait-
on faire la même chose avec une fonction quelconque ?. Non mais alors on peut se demander si on pourrait
trouver un moyen de mesurer en chaque point la façon dont la fonction croît ou décroît. On s'intéresse ainsi
à la vitesse de croissance d'une fonction.

En seconde, les élèves n'ont pas de difficultés à associer un lien entre la représentation graphique
d'une fonction, son allure et la croissance ou la décroissance de celle-ci en certains intervalles de son
domaine de définition. En revanche, la détermination analytique du sens de variation d'une fonction par
comparaison des images de deux réels cause de l’ennui. C’est techniquement difficile pour des élèves qui
ont du mal à maîtriser le calcul algébrique requis pour une telle détermination. Le calcul de dérivées va
fournir un nouvel outillage qui va se substituer à celui fourni mais peu travaillé des techniques abordées en
seconde.

I- DERIVABILITE EN UN POINT

I.1 Nombre dérivé en un point x0

Activité :

Soient f et g les fonctions définies par f(x)= 2x2+ 4x – 1 et g(x)= √ − 3

( ) ( ) ( ) ( )
a) Montrer que pour tout x≠1, = 2x+6. En déduire lim →
( ) ( ) ( ) ( )
b) Montrer que pour tout x≠3, = . En déduire lim →

Solution

( ) ( ) ( )( )
a) f(1)=5 alors pour tout x≠1, = = = 2x+6.
( ) ( )
Donc lim → = lim → 2x + 6 = 8
( ) ( ) √ √ √ (√ )
b) g(3)=0 alors pour tout x≠3, = = = ( )(√
=
) √
( ) ( )
donc lim → =lim → = +∞

70
Grand prof

Définition :

Soit f une fonction définie dans un intervalle I et x0 ∈I. on dit que f est derivable en xo si
( ) ( ) ( ) ( )
lim → est finie (c’est à dire lim → = a, a ∈ ℝ). Si f est dérivable en x0 alors le
( ) ( )
nombre dérivé en x0 est le réel f’(x0) tel que f’(x0) =lim → .

Exemples :
( ) ( )
1- la fonction f de l’activité est dérivable en 1 car lim → = 8 et le nombre dérivé de f en 1
( ) ( )
est f’(1) = 8 tandis que la fonction g n’est pas dérivable en 3 car lim → = +∞

( ) ( )
2- Soit f(x) = x2. Pour x0=2, on a lim → = 4. Alors f est dérivable en x0=2 et le nombre
dérivé en x0=2 est f’(2) = 4.
( ) ( )
Remarque : L’expression est appelé taux de variation de f en x0.
I.2 Interprétation graphique
Soit f une fonction, (C) sa courbe représentative et A un point de (C) d’abscisse x0. Si f est
dérivable en x0, alors (C) admet en A une tangente (T) dont le coefficient directeur est f’(x0). La
tangente (T) à (C) en x0 est d’équation (T) : y = f’(x0) (x − x0) + f(x0).

Exemple :
Soit f(x) = x2, f est dérivable en x0=2 et f’(2) = 4 alors sa courbe représentative admet en 2 une tangente (T)
d’équation (T) : y =4x-4
Remarque :
- Si f’(x0) = 0, (C) admet au point d’abscisse x0une tangente parallèle à l’axe des abscisses (tangente
horizontale) d’équation y = f (x0)
- Si f n’est pas dérivable au point d’abscisse x0, alors (C) admet en ce point une tangente
parallèle à l’axe des ordonnées (tangente verticale).

Propriété :
Soit f une fonction. Si f est dérivable en x0, alors f est continue en x0. La réciproque est fausse.

Exemple : La fonction f(x) = √ est continue en 0 mais n’est pas dérivable en 0.

I.3 Dérivabilité à gauche- Dérivabilité à droite

Activité : soit f une fonction définie par f(x)= − >1


2 +1 ≤1
a) Etudier la dérivabilité à droite et à gauche de 1.
b) En déduire f’ (1+) et f’ (1-)
c) Conclure
La fonction f est dérivable à droite et à gauche de 1. Comme f’ (1+) ≠ f’ (1-) alors f n’est pas
dérivable en 1.

Définition : Une fonction f est dérivable en x0 ssi el l e es t déri v abl e à gau ch e et à droi t e d e x 0
et le nombre dérivé à gauche de x 0 est égale au nombre dérivé à droite de x0.

71
Grand prof

Remarque : Si une fonction f es t d éri vabl e à gau ch e et à droi t e d e x 0 sans être dérivable en x0
alors la courbe de f admet en x 0 deux demi tangentes. Dans ce cas, le point d’abscisse x 0 est appelé point
anguleux.

Exemple : étudier la dérivabilité de la fonction f(x)=| | en x0=0

− , <0
On a ( ) = et f(0)=0 alors :
, ≥0
( ) ( )
- lim → = lim → = -1 : f est dérivable à gauche de 0.
( ) ( )
- lim → = lim → = 1 : f est dérivable à droite de 0.
( ) ( ) ( ) ( )
Comme lim → ≠ lim → alors f n’est pas dérivable en 0. Par conséquent sa courbe
représentative admet en 0 un point anguleux.

II. Fonction dérivée

II.1 dérivabilité sur un intervalle : fonction dérivée

On dit qu’une fonction f est dérivable sur un intervalle I (I  Df) si elle est dérivable en tout point x0 de I.

Soit I l’ensemble de dérivabilité de f. La fonction dérivée de f sur I est la fonction notée f ’ qui, à tout point
x0 de I, on associe son nombre dérivé f’(x0).

Exemples :- Toute fonction polynôme est dérivable sur ℝ

- Toute fonction rationnelle est dérivable sur son ensemble de définition

II.2 calcul des dérivées

Soit f une fonction et f’ la dérivée de f. on a le tableau suivant :

Fonction Fonction dérivée Ensemble de dérivabilité


f(x)=k, k ∈ ℝ f’(x)= 0 ℝ
f(x)= x f’(x)= 1 ℝ
f(x)= x2 f’(x)= 2x ℝ
f(x)= xn, n ∈ ℕ* f’(x)= nxn-1 ℝ
f(x) = , x ∈ ℝ* f’(x) = ℝ*

f(x)= √x, x≥0 f’(x) = ]0,+∞[



f(x)= cosx f’(x)= - sinx ℝ
f(x)= sinx f’(x)= cosx ℝ
f(x)= tanx f’(x)= 1 +tan2x ℝ /{ + k , k∈ ℤ}

II.3 Opérations sur les fonctions dérivables

Soit f et g deux fonctions dérivables sur un intervalle I de ℝ et k un nombre réel non nul.

a- Somme

La fonction f+g est dérivable sur I et on a (f+g)’ = f’ + g’

Exemple : f(x)= x5 + x2+7 . f est dérivable sur ℝ et on a f’(x)= 5x4+2x

72
Grand prof

b- Produit
- La fonction fg est dérivable sur I et on a (fg)’ = f’g + g’f
- La fonction kf est dérivable sur I et (kf)’= kf’

Exemple : f(x)= (4x+7)(x-2) f est dérivable sur ℝ et on a f’(x)= 4(x-2) + 1(4x+7)= 8x-1

c- Inverse et quotient

Supposons que pour tout x de I , g(x)≠0 alors



- la fonction est dérivable et on a ( )’= ;

- la fonction est dérivable et ( )’ =

Exemple : déterminer la dérivée de chacune des fonctions suivantes f(x)= et g(x)=

- pour tout x≠ , f’(x) = ( )

- pour tout x≠ - 3, g’(x) = ( )


d- Puissance

Soit n un entier naturel tel que n≥2, la fonction est dérivable sur I et ( )’= n ′

Exemple : la fonction f(x) = (3x-4)5 est dérivable sur IR et f’(x)= 15(3x-4)4

e- Composée de fonction

- Si pour tout x∈I, f(x)>0, alors la fonction √f est dérivable sur I et (√f)’=

- Soit f est une fonction dérivable sur I. a et b deux nombres réels avec a≠0. Soit J un intervalle
tel que ax+b ∈J alors la fonction g(x) = f(ax+b) est dérivable sur J et on a g’(x) = af’(ax+b)

Exemple : dériver chacune des fonctions suivantes : t(x)=√3 + 1 et h(x)= sin(2x-5)

- Pour tout x ∈ ℝ, t’(x)= √


- Pour tout x ∈ ℝ , h’(x)= 2cos(2x-5)

III. APPLICATION DE LA DERIVEE

III-1 sens de variation

Soit f une fonction définie sur un intervalle I de ℝ:


- Si pour tout x∈I; f’(x) > 0 alors la fonction f est strictement croissante sur I .
- Si pour tout x∈I ; f ‘ (x) < 0 alors la fonction f est strictement décroissante sur I .
- Si pour tout x∈I; f ‘ (x) = 0 alors la fonction f est constante sur I .

Remarque : Etudier le sens de variation d’une fonction c’est étudier son sens de variation dans chacun
des intervalles de son domaine de définition . pour cela, il suffit d’étudier le signe de la fonction
dérivée.

73
Grand prof

III-2 Maximum, Minimum et Extremum en x0


Soit f une fonction définie sur un intervalle I de ℝ et x0 un élément de I
- f admet en x0 un maximum sur I ssi pour tout x∈I, f (x) ≤ f (x0 )
- f admet en x0 un minimum sur I ssi pour tout x∈I , f (x) ≥ f (x0 )
- f admet en x0 un extremum sur I ssi f admet en x0 un maximum ou un minimum sur I .

Propriété : Soit f une fonction définie sur un intervalle [a; b] de ℝ et x0 un élément de [a; b] :
- Si f présente en x un extremum sur [a; b] alors f ‘(x ) = 0.
0 0

- Si f ‘ s’annule en x0 e n changeant de signe alors f présente en x0 un extremum sur [a; b] .

I I I .3 V ariation d ’un e fon ction : tab leau d es variation s

E t u di e r l e s v a r i a t i o ns d u ne f o nc t i o n c ’e st dé t e r m i ne r s o n d o m a i ne de dé fi n i t i o n, c a l c u l e r l e s
l i mi t e s a u x b o r ne s d u d o ma i ne de dé f i ni t i o n, é t u d i e r l e se n s de va r i a t i o n, d re s se r l e t a bl e a u de s
va ri a t i o n s.

L e t a bl e a u de s va ri a t i o n s d’ u n e f on c t i o n e s t u n t a b l e a u à t r oi s l i g n e s . Il se p ré se n t e c o m m e s ui t :

x d o ma i ne de de f i ni t i o ne t l e s va l e u r s q ui a n n u l e nt l a f o nc t i o n d é ri vé e f ’ ( x )
f’(x) S i g ne de l a f o nc t i o n dé ri vé e f ’ (x )
f(x) l e s l i m i t e s de l a f on c t i o n, l e s e x t re m u m s, l e s fl è c he s re p ré se nt a n t l e se n s d e va ri a t i o n
de f da n s c ha q u e i nt e r v a l l e .

I I I .4 Exercices d ’ap plication

Exercic e 1

E t u di e r l e s e ns de v a ri a t i o n de l a f o nc t i o n f dé fi n i e pa r f(x)=

Solution

- Le domaine de définition de f est Df = ℝ/{3}


- Dérivée : Pour tout x ∈ ℝ/{3} , f est dérivable et f’(x) = ( )

- pour tout x∈ ℝ/{3}, f ‘ (x) < 0 alors la fonction f est strictement décroissante .

Exercic e2

E t u di e r l e s v a r i a t i o ns d e l a f o nc t i o n f(x)= puis préciser les extrema relatifs.

1- D o m a i n e de dé fi n i t i o n : D f = ℝ/{-1} = ]-∞ ;-1[∪]-1 ;+∞[


2- Limites
- lim f(x)= -∞ et lim f(x)= +∞
→ →
lim → −2 −2=1
- lim f(x)= Ainsi lim f(x)= -∞ et lim f(x)= +∞
→ lim → +1 =0 → →
3- D é ri vé e e t se n s de va ri a t i o n
- Pour tout x∈ ℝ/{-1}, f est dérivable et f’(x) = ( )
.
- Pour tout x∈ ℝ/{-1}, f’(x) = 0 alors x= 0 ou x = -2 ;
- Table de signe de la fonction dérivée :

74
Grand prof

x -∞ -2 -1 0 +∞
f’(x) + - - +
Alors :
Pour tout x ∈ ]-∞ ;-2[∪]0 ;+∞[, f’(x) > 0 alors la fonction f est strictement croissante ;
Pour tout x ∈ ]-2 ;-1[∪]-1 ;0[,f’(x) < 0 alors la fonction f est strictement décroissante ;
Pour tout x ∈ {-2 ;0}, f ‘(x) = 0 alors la fonction f est constante
4- Tableau de variation
x -∞ -2 -1 0 +∞
f’(x) + - - +
f(x) +∞ +∞
-6
-∞ -∞ -2

5- Extrema relatifs
La fonction f admet en -2 un maximum -6 et en 0 un minimum -2

75
Grand prof

C h ap itre : ETU D E DE F ON C TIO NS

OBJECTIFS :

A la fin de ce chapitre, l’élève devra être capable de :

- Mettre en évidence les notions de limites, continuité, dérivation pour étudier une fonction ;

- Reconnaître et représenter les asymptotes ;

-construire la courbe représentative d’une fonction.

I- Asymptotes
soit f une fonction, a et b deux nombres réels ;
- On dit que la droite (D) : x = a est asymptote verticale à la courbe représentative (Cf) de f si
et seulement si limf(x)= ∞

- On dit que la droite (D) : y = b est asymptote horizontale à la courbe représentative (Cf) de f
si et seulement si lim f(x)= b et lim f(x)= 2
→ →
- On dit que la droite (D) : y = ax+b est asymptote oblique à la courbe représentative (Cf) de f
si et seulement si lim (f(x) - y)= 0 et lim (f(x) - y)= 0
→ →

Exemple :
Soit f la fonction définie par f(x) = et g la fonction définie par g(x) =

1- Déterminer les asymptotes éventuelles à la courbe représentative (Cf) de f.


2- montrer que la droite (D) :y= x-2 est asymptote oblique à la courbe représentative (Cg) de g.

solution
1- Déterminons les asymptotes éventuelles à la courbe représentative (Cf) de f.
- Df = ℝ/{-2}= ]-∞ ;-2[∪]-2 ;+∞[
- Limites
lim f(x)= 1 et lim f(x)= 1 alors la droite d’équation y= 1 est asymptote horizontale à (Cf)
→ →
lim → − 3 = −5
lim f(x)= Ainsi lim f(x)= +∞ et lim f(x)= -∞ alors la droite
→ lim → +2 =0 → →
d’équation x= -2 est asymptote verticale à (Cf)
2- montrons que la droite (D) :y= x-2 est asymptote oblique à la courbe représentative (Cg) de g.
x2 −3x+6 x2 −3x+6−x2 +2x+x−2 4
lim (f(x) − y)= lim ( x−1 − (x − 2))= lim ( x−1
) = lim (x−1)= 0 .
→ → → →
De même lim ( f(x) − y)= 0. Alors la droite (D) :y= x-2 est asymptote oblique à la courbe ( )

II. Etude de quelques fonctions

L’étude d’une fonction suit les différentes étapes suivantes :


1. Détermination du domaine de définition ;
2. Calcul des limites aux bornes du domaine de définition ; (recherche des asymptotes
éventuelles),
3. Etude de la dérivabilité et calcul de la dérivée.

76
Grand prof

4. Etude du signe de la dérivée, sens de variation et tableau de variation de la fonction.


5. Recherche des points remarquables (points d’intersections avec les axes de coordonnées, tables des
valeurs…)
6. Tracé de la courbe représentative.

II.1 Fonction polynôme


Exemple :

Soit f la fonction définie par f(x) = 2x3 – 3x2 + 1 et (Cf) sa courbe représentative

1. Donner le domaine de définition Df de f .


2. calculer les limites aux bornes de Df .
3. Calculer la dérivée f’ de f et déterminer le sens de variation de f .
4. Dresser le tableau de variation de f .
5. Ecrire une équation de la tangente au point d’abscisse x0=1.
6. Compléter le tableau suivant :

x -1 −1 0 1 1 2
2 2
f(x)

7. Tracer (Cf) .
8. Soit g la fonction définie par g(x)= f(x – 1) + 2 et (Cg) sa courbe représentative.
a) Quelle est la transformation qui permet d’obtenir (Cg) à partir de (Cf) ?
b) Construire alors (Cg)

Solution

Soit f la fonction définie par f(x) = 2x3 – 3x2 + 1 et (Cf) sa courbe représentative

1- le domaine de définition est Df = ℝ .


2- calculons les limites aux bornes de Df .
lim f(x)= lim 2x = -∞ et lim f(x)= lim 2x = +∞
→ → → →

3- Calcule la dérivée f’ de f et déterminons le sens de variation de f .


Pour tout x ∈ ℝ , f est dérivable et f’(x) = 6x2- 6x.
Pour tout x ∈ ℝ, f’(x)=0 alors x=0 ou x=1

Tableau de signe de la dérivée et Sens de variation


x -∞ 0 1 +∞
f’(x) + - +
Pour tout x ∈ ]-∞ ;0[∪]1 ;+∞[, f’(x) > 0 alors la fonction f est strictement croissante ;
Pour tout x ∈ ]0;1[,f’(x) < 0 alors la fonction f est strictement décroissante ;
Pour tout x ∈ {0 ;1}, f ‘(x) = 0 alors la fonction f est constante

77
Grand prof

4- Tableau de variation
x -∞ 0 1 +∞
f’(x) + - +
f(x) +∞ +∞
1
-∞ 0

5- Ecrivons une équation de la tangente au point d’abscisse x0=1.


f’(1)=0 et f(1)= 0alors la tangente en 1 est (T) :y=0
6- Complétons le tableau suivant :

x -1 −1 0 1 1 2
2 2
f(x) -4 0 1 1 0 5
2

7- Tracé de (Cf) .

8- Soit g la fonction définie par g(x)= f(x – 1) + 2 et (Cg) sa courbe représentative.


a) la transformation qui permet d’obtenir (Cg) à partir de (Cf) est la translation de vecteur
⃗(1 ;2)
b) Construisons alors (Cg)

II.2 Fonction homographique

Exemple : soit f est la fonction numérique d’une valeur réels définie par f(x)= et (Cf) sa courbe
représentative

1. Donner le domaine de définition Df de f .


2. calculer les limites aux bornes de Df .
3. Calculer la dérivée f’ de f et déterminer le sens de variation de f .
4. Dresser le tableau de variation de f .
5. Déterminer les équations des éventuelles asymptotes.
6. Ecrire une équation de la tangente (T) au point d’abscisse x0=0.
7. Démontrer que le point I est le centre de symétrie de (Cf).

78
Grand prof

8. Déterminer a et b tels que f(x)= + ou a et b sont des réels.


9. Etudier la position relative de (Cf) par rapport à la droite d’équation y=2.
10. Déterminer les points de rencontre de la courbe (Cf) avec les axes.
11. Tracer dans le même repère (Cf) , (T) et les asymptotes.
12. Déduire de (Cf) la courbe (Cg) telle que g(x)=|f(x)|.

Solution

1. Le domaine de définition de f est Df = ℝ/{1}= ]-∞ ;1[∪]1 ;+∞[


2. Limites
lim f(x)= 2 et lim f(x)= 2
→ →
lim → 2 − 1 = 1
limf(x)= Ainsi lim f(x)= -∞ et lim f(x)= +∞
→ lim → − 1 = 0 → →
3. Dérivée et sens de variation
Pour tout x ∈ ℝ/{1} , f est dérivable et f’(x) = ( )

pour tout x∈ ℝ/{1}, f ‘ (x) < 0 alors la fonction f est strictement décroissante .
4. Tableau de variation
x -∞ 1 +∞
f’(x) - -
f(x) 2 +∞
2
-∞

5. Equations des asymptotes


La droite d’équation x=1 est asymptote verticale et celle d’équation y=2 est asymptote
horizontale
6. Equation de la tangente en x0 = 0
f’(0)= -1 et f(0)=1 d’ou la tangente en 0 est d’équation (T) : y= -x+1
7. Démontrons que I(1 ;2) est centre de symétrie
Soit x ∈ IR, 2 - x ∈Df ,
( ) ( )
f (2a – x) + f( x) =f (2 – x) + f(x) = + = + = + = =4
et 2b= 4 d’ou f (2a – x) + f( x) = 2b donc I(1 ;2) est centre de symétrie pour (Cf).
8. Déterminons a et b tel que f(x)= + ou a et b sont des réels.
Par division euclidienne on a f(x)= 2 + . Dou a=2 et b=1.
9. position relative de (Cf) par rapport à la droite d’équation (D) :y=2
Étudions le signe de f(x)-y
Pour tout x≠1, f(x)-y = 2 + -2=
Ainsi,
-pour tout x∈ ]-∞ ;1[, f(x)-y<0 alors (Cf) en-dessous de (D) ;
-pour tout x∈ ]1 ;+∞[, f(x)-y<0 alors(Cf) au-dessus de (D) .
10. points de rencontre avec les axes
-Axe des abscisses
On résous l’équation f(x)=0. Ainsi, f(x)=0 alors 2x-1=0 d’ou x= . On a le point A( ;0).
-Axe des ordonnées

79
Grand prof

On calcule f(0). Ainsi f(0)=1. On a le point B(0 ;1).


11. Tracé de ( ) , (T) et les asymptotes

12. Déduction de (Cg)


− ( ) ( )<0
g(x)=|f(x)| alors ( ) = donc
( ) ( )≥0
à( ) ( )<0
(Cg) =
( )≥0

II.3 Fonction rationnelle

Exemple 1 : Soit f la fonction définie par f(x) = et ( ) sa courbe représentative

1- Déterminer l’ensemble de définition D de f.


2- Calculer les limites de f aux bornes de D .
3- Etudier le sens de variations de f et dresser le tableau de f.
4- Déterminer trois nombres réels a, b et c tels que f(x) = ax + b +
5- a) montrer que la droite (D) :y= x-3 est asymptotes à la courbe ( )
b) Déterminer les positions relatives de ( ) par rapport à (D).
−1
6- Montrer que le point I est le centre de symétrie à la courbe ( ) .
−4
7- Construire la courbe ( ) et ses asymptotes.
8- Déterminer en fonction de m le nombre et signe des solutions de l’équation :
x2 – (m+2)x – m – 2 = 0

S olu tion

f(x)=

1- D o m a i n e de dé fi n i t i o n : D f = ℝ/{-1} = ]-∞ ;-1[∪]-1 ;+∞[

80
Grand prof

2- Limites
lim f(x)= -∞ et lim f(x)= +∞
→ →
lim → −2 −2=1
lim f(x)= Ainsi lim f(x)= -∞ et lim f(x)= +∞
→ lim → +1 =0 → →
3- se n s d e va ri a t i o n e t t a b l e a u de va ri a t i o n
Pour tout x∈ ℝ/{-1}, f est dérivable et f’(x) = ( )
.
Pour tout x∈ ℝ/{-1}, f’(x) = 0 alors x= 0 ou x = -2 ;
Tableau de signe de la fonction dérivée :
x -∞ -2 -1 0 +∞
f’(x) + - - +
Alors :
Pour tout x ∈ ]-∞ ;-2[∪]0 ;+∞[, f’(x) > 0 alors la fonction f est strictement croissante ;
Pour tout x ∈ ]-2 ;-1[∪]-1 ;0[,f’(x) < 0 alors la fonction f est strictement décroissante ;
Pour tout x ∈ {-2 ;0}, f ‘(x) = 0 alors la fonction f est constante
Tableau de variation
x -∞ -2 -1 0 +∞
f’(x) + - - +
f(x) +∞ +∞
-6
-∞ -∞ -2
4- Déterminer trois nombres réels a, b et c tels que f(x) = ax + b +

par division euclidienne on a f(x) = x − 3 +


5- a) montrons que la droite (D) :y= x-3 est asymptotes à la courbe ( )
1 1
lim (f(x) − y)= lim (x − 3 + x+1 − (x − 3))= lim (x+1)= 0 . de même lim ( f(x) − y)= 0. Alors
→ → → →
la droite (D) :y= x-3 est asymptote oblique à la courbe ( )

b)Déterminons les positions relatives de ( ) par rapport à (D).


Etudions le signe de f(x) − y
f(x) − y = x − 3 + − (x − 3) = . ainsi :
pour tout x∈ ]-∞ ;-1[, f(x)-y<0 alors (Cf) en-dessous de (D) ;
pour tout x∈ ]-1 ;+∞[, f(x)-y<0 alors(Cf) au-dessus de (D) .
−1
6- Montrons que le point I est le centre de symétrie à la courbe ( ) .
−4
Soit h ∈ IR, -1 - x ∈Df , -1 + h ∈Df
on a f (a– h) + f(a+ h) = f (-1 – h) + f(-1+ h) = (-1-h-3+ )+ (-1+h-3+ )= -8+ + = -8
et 2b= -8 d’ou f (a – h) + f(a+ h) = 2b donc I(-1 ;-4) est centre de symétrie pour (Cf).
7- Construire la courbe ( ) et ses asymptotes.

81
Grand prof

8- Déterminons graphiquement en fonction de m le nombre et le signe des solutions de l’équation :


2
x – (m+2)x – m – 2 = 0
x2 – (m+2)x – m – 2 = 0 alors = m c’est-à-dire f(x) = m . il s’agit donc de déterminer les
valeurs de x pour lesquelles f(x) = m. ainsi
- pour tout m ∈ ]-∞ ;-6[, f(x)=m admet 2 solutions négatives
- pour tout m=-6, f(x)=-6 admet une solution négative x=-2
- pour tout x∈ ]-6 ;-2[, f(x)=m n’admet aucune solution
- pour tout m=-2, f(x)=-2 admet une solution nulle
- pour tout m ∈ ]-2 ;+∞[, f(x)= m admet 2 solutions , une négative et une positive.

Exemple 2 : f est la fonction de la variable réelle x définie par f(x)= x-1 + ; (C) la courbe
représentative de f dans un plan rapporte au repère orthonormé (o, ⃗, ⃗).

1- Déterminer l’ensemble de définition D de f.


2- Calculer les limites de f aux bornes de D
3- montrer que f est dérivable sur IRet que pour tout réel x, f’(x) = ( )
4- Dresser le tableau de variation de f.
5- Vérifier que la droite (D) d’équation y=x-1est asymptote oblique à (C) .
6- Montrer qu’il existe deux points dont on déterminera les coordonnées, en lesquels la tangente à (C)
est parallèle à (D).
7- construire (C) et (D) dans un même repère.

S ol ut i on
1 - D o m a i n e de dé fi n i t i o n : D f = ℝ
2 - Limites
lim f(x)= -∞ et lim f(x)= +∞
→ →

3- montrons que f est dérivable sur IRet que pour tout réel x, f’(x) = ( )

82
Grand prof

f est une fonction rationnelle dérivable en tout intervalle de son domaine de définition . Comme D f =
ℝ alors f est dérivable sur ℝ et on a :

f’(x) = 1+ ( )
= 1+ ( )
=( )
. donc f’(x) = ( )
4 - Dressons le tableau de variation de f.
pour tout réel x, f’(x) = ( )
>0 donc f est strictement croissante et on a :
x -∞ +∞
f’(x) +
+∞
f(x)

-∞

5- Vérifions que la droite (D) d’équation y=x-1est asymptote oblique à (C) .


2x 2x
lim (f(x) − y)= lim (x − 1 + x2 +1 − (x − 1))= lim x2 +1
= 0 . de même lim ( f(x) − y)= 0.
→ → → →
Alors la droite (D) :y= x-1 est asymptote oblique à la courbe ( )
6- Montrons qu’il existe deux points dont on déterminera les coordonnées, en lesquels la tangente à
(C) est parallèle à (D).
(T) parallèle à (D) alors f’(x0)=1 . D’oû ( )
=1 c’est à dire x=1 ou x= -1 Alors on a A(1 ;1) et
B(-1 ;-3)
7- Traçons (C) et (D) dans un même repère

83
Chapitre 8 RESOLUTION DES PROBLEMES DE DENOMBREMENT

Objectifs :

A la fin de ce chapitre l’élève sera capable de :

- Déterminer le cardinal d’un ensemble fini


- Utiliser des outils graphiques (diagrammes, arbre de choix, tableau) pour dénombrer
- Dénombrer les P-listes, les arrangements de p éléments et les combinaisons de p
éléments d’un ensemble finis

I- OUTILS DE RESOLUTIONS DE QUELQUES PROBLEMES DE DENOMBREMENTS


1) Cardinal d’un ensemble fini

Activité 1 :

On considère les ensembles suivants :

A= {0 ; 1 ;2 ; 3 ; 4 ; 5 ; 6 ;7 ; 8 ; 9} B= {a, b, c, d, …………, y,z} C= IN D= ]3 ; 5] et


F= {0 ; 2 ; 3 ; 6 ; 7 ; 9}

a) Parmi les ensembles ci-dessus, donner ceux qui ont un nombre fini d’éléments
b) Préciser le nombre d’éléments de chacun de ces ensembles lorsque c’est
possible
c) Donner trois ensembles de votre choix ayant le même nombre d’éléments
Retenons

Un ensemble qui n’a aucun élément ou qui possède un nombre fini d’éléments est un
ensemble fini. Le nombre des éléments d’un ensemble fini E est appelé cardinal de E
et est note Card E.

on convient que Card { } =0

Exemple : Card A= 10
2) Intersection et réunion des parties d’un ensemble fini

Activité 2 :

1) Déterminer :
- Le nombre d’éléments qui appartiennent à A ou à B
- Le nombre d’éléments qui appartiennent à A et à B
- Le nombre d’éléments qui appartiennent à A et n’appartiennent pas à B
2) Calculer Card(A), Card(F), Card(A∩ F), Card(AUF) et
Card(A)+Card(F) – Card(A∩ F) puis conclure.
3) Déterminer :
- l’ensemble 𝐹̅ des éléments qui appartiennent à F mais qui n’appartiennent pas
àA
- l’ensemble des éléments qui appartiennent à F et à 𝐹̅ , puis conclure.
̅̅̅ ) , Card(A) et Card(A) - Card(A∩ F) puis conclure.
4) Calculer Card (𝐹
5) Outils de dénombrement
a) Utilisation d’un Diagramme

Activité 3

Un centre de loisirs accueille 100 enfants. Deux sports sont proposés : le football et le
tennis. 60 enfants pratiquent le football, 45 enfants pratiquent le tennis et 18 enfants
pratiquent les deux sports

En faisant un diagramme représentant ces données, répondre aux questions


suivantes :

Combien d’enfants aiment le football mais n’aiment pas le tennis ?


Combien d’enfants n’aiment aucun des deux sports ?
Combien d’enfants aiment au moins un des deux sports ?
Solution : Utiliser le diagramme de VENN en expliquant le principe

On peut illustrer ces données à l’aide d’un diagramme (diagramme de venn) dans
lequel E, Fet T désignent respectivement l’ensemble de tous les 100 enfants,
l’ensemble des enfants qui aiment le football et l’ensemble des enfants qui aiment le
tennis.

On complète ensuite les effectives des différentes parties en utilisant les données :

*18enfants aiment à la fois le tennis et le football :

On place le nombre 18 dans la partie commune à F et T

*60 enfants aiment le football, mais parmi ces 60 enfants on sait qu’il y en a 18 qui
aiment aussi le tennis.
Il y a donc 60-18=42 enfants qui aiment le football sans aimer le tennis.

De même 45-18=27 enfants qui aiment le tennis sans aimer le football.

Il y a donc 27+18+42=87 enfants qui aiment le tennis ou le football (ou les deux)

Il reste donc 100-87=13 enfants qui n’aiment aucun des deux sports : on place le
nombre 13 dans la partie non coloriée

NB : une autre activité (pour trois critères d’étude) peut-être nécessaire

Des informations portant sur une population finie peuvent être représentées par des
diagrammes dits de VENN. Le diagramme de VENN permet de visualiser des effectifs
communs en croisant les sous-ensembles.

Remarque :

Lorsqu’on étudie simultanément deux caractères sur une population, on peut


présenter les résultats du dénombrement sous forme du tableau à double entrée (on
parle aussi de tableau de contingence)

b) Utilisation du tableau a double entrée

ExF

Card( E. F)=Card E Card F


On peut généraliser pour plusieurs ensembles
Exemple

c) Arbre de choix

Activité 4

Un restaurant propose à ses clients un menu qui se compose :

D’une entrée à choisir parmi trois entrées possibles notées : E1, E2, E3.

D’un plat à choisir parmi quatre plats possibles : P1, P2, P3, P4 .

D’un dessert à choisir parmi quatre desserts possibles :D1, D2, D3, D4.

1) Dresser un diagramme présentant tous les menus possibles :

2) Combien un client peut-il composer de menu différent ?

3) Combien un client peut-il composer de menus comportant le plat P2 ?

Solution

1) On peut illustrer ces données à l’aide d’un arbre de choix

Chaque client a le choix entre 3 entrées possibles E1 , E2, E3, ce que l’on peut sous la
forme

Une fois l’entrée choisie, il peut choisir le plat principal de 4 façons différentes. On
peut alors poursuivre l’arbre sous la forme :

Il reste alors à choisir un dessert parmi trois desserts possibles. On obtient alors :
2) 36 menus
3) 9 menus
Exercices 2a ; 2b P258 2c ;2D P259 1 ;5 p271

II- P-LISTES, ARRANGEMENT ET COMBINAISON


1- Dénombrement de P-listes ou P-uplets d’un ensemble fini

Activité 5

Une urne contient 5 boules indiscernable au toucher et numérotées de 1 à 5. On tire


successivement quatre fois de suite une boule de l’urne en remettant chaque fois la
boule tirée avant d’effectuer le tirage qui suit.

a) Déterminer le nombre de résultats de 4 boules dans l’ordre de tirage


b) Déterminer le nombre de résultats dans lesquels la boule numéro 4 a été tirée
en deuxième position
Solution
2- Arrangement de p éléments pris parmi n

Activité 6

Une urne contient 5 boules indiscernable au toucher et numérotées de 1 à 5. On tire


successivement quatre fois de suite une boule de l’urne sans remettre la boule tirée
dans l’urne.

a) Déterminer le nombre de résultats de 4 boules dans l’ordre de tirage


b) Déterminer le nombre de résultats dans lesquels la boule numéro 4 a été tirée
en deuxième position
c) Est-il possible de tirer successivement et sans remise 6 boules parmi les 5
boules ?
Notion de factorielle

Etant donné un mot, on appelle anagramme de ce mot, tout autre mot obtenu en
plaçant les lettres dans ordre quelconque on ne s’occupe pas de savoir si le mot
obtenu est sensé ou non.

Le nombre d’anagrammes d’un mot de n lettres distinctes est le nombre de


permutations de n lettres soit n
Remarque : Si une lettre est répétée p fois, il faut diviser le nombre n par p

Déterminer le nombre d’anagrammes de chacun des mots : TABLEAU, ANANAS, CONSTITUTIONNEL


3- Combinaison de p éléments pris parmi n
Point Méthodes : Quand faut-il utiliser des p-listes, des arrangements ou des combinaisons ?
Pour cela, on doit répondre aux questions suivantes :
Les éléments peuvent-ils être répétés ?
L'ordre des éléments est-il à prendre en compte ?
Suivant les réponses obtenues aux questions ci-dessus on a les cas suivants :
Chapitre9 : Suites Numériques

OBJECTIFS :
A la fin de chapitre, l’élève devra être capable de :
-Calculer les premiers termes d’une suite définie par 𝑢𝑛+1 = 𝑓(𝑢𝑛 ) ..
-Exprimer 𝑢𝑛 fonction de n pour les suites arithmétiques et géométriques
- Déterminer en fonction de n la somme des n premiers termes des suites arithmétiques et
géométriques.
Motivation

Au moment de l’embauche, une entreprise propose à ses futurs employés


deux types de contrat relatifs aux primes. Les primes sont versées une fois
par an en fin d’année.

Contrat 1 : La première année, l’entreprise verse 1 50 000 frs. Le montant


de la prime augmente de 10000 frs chaque année.
Contrat 2 : La première année, l’entreprise verse 1 50 000 frs. Le montant
de la prime augmente de 5 % chaque année.

On appelle l’année de l’embauche l’année 0.


L’année suivant l’année de l’embauche est appelée l’année 1……….
Étude du contrat 1
1) Donner le montant de la prime à la fin de l’année 1.
Donner le montant de la prime à la fin de l’année 2.
Donner le montant de la prime à la fin de l’année 10.
2) On note 𝑈𝑛 le montant de la prime à la fin de l’année 𝑛. On note 𝑈𝑛+1 le
montant de la prime à la fin de l’année 𝑛 + 1.
a) Exprimer 𝑈𝑛+1 en fonction de 𝑈𝑛 .
b) Exprimer 𝑈𝑛 en fonction de 𝑛.

Étude du contrat 2
1) Donner le montant de la prime à la fin de l’année 1.
Donner le montant de la prime à la fin de l’année 2.
Donner le montant de la prime à la fin de l’année 10.
2) On note 𝑉𝑛 le montant de la prime à la fin de l’année n. On note 𝑉𝑛+1 le
montant de la prime à la fin de l’année 𝑛 + 1.
a) Exprimer 𝑉𝑛+1 en fonction de 𝑉𝑛 .
b) Exprimer 𝑉𝑛 en fonction de 𝑛.
Interprétation
En fonction du temps passé dans l’entreprise, quel contrat vous semble le plus
intéressant ?
De tels problèmes auxquels on fait face chaque jour nous ont conduit à l’étude des suites.
I) Généralités

Activité : Une banque propose, pour un placement d’un montant de 50000FCFA fait le 1er
janvier 2003, un taux d’intérêt simple annuel de 5 %. Cela signifie qu’à la fin de chaque
5
année on reçoit un intérêt de C où on nomme C0 le capital initial versé le 1er janvier
100 0
2003, C1 le capital disponible au bout d’un an, C2 le capital disponible au bout de 2 ans, ……

a) Calculer C1 , C2 .
b) Que représentent C n + 1 et C n ?
c) Etablir la relation entre C 0 et C n
Solution :

a) C1 = 50 000 + 2500 alors C1= 52500 et C2 = 50 000 + 2 x 2500 alors C2 = 55000


b) C n représente le capital après n années et C n + 1 le capital après n+1 années
c) Cn = 50 000 + n x 2500

1) Définition

Soit I une partie de ℕ. On appelle suite numérique toute fonction définie de I vers ℝ . Soit u
une fonction définie de I vers ℝ qui à n associe u(n). u(n) est l’image de n par u. C’est aussi
le terme de rang n.

U(n) et aussi appelé terme général de la suite u, on peut le noter tout simplement 𝑢𝑛 .La
suite u est encore notée (𝑢𝑛 ) n𝜖ℕ ou (𝑢𝑛 ) .

2) Mode de détermination d’une suite

Il existe deux modes de détermination d’une suite.

a) Formule explicite

Une suite peut être définie par une formule explicite.ici,le terme général est donné en
fonction en fonction de l’indice.
2𝑛+1
Exemple : soit 𝑢𝑛 la suite définie par 𝑢𝑛 = 𝑛+1 Calculer 𝑢0 ; 𝑢2 et 𝑢10 .

b) Formule de récurrence

Une suite peut être définie par une formule récurrente. Ici, la suite est déterminée par la
donnée d’un ou plusieurs termes et d’une relation entre les termes consécutifs.

Exemple : U et V sont deux suites définies par :

𝑢0 = 2 𝑣0 = 1; 𝑣1 = 3
{ (n𝜖ℕ ) ; { (n𝜖ℕ∗ )
𝑢𝑛+1 = −𝑢𝑛 + 4 𝑣𝑛+1 − 2𝑣𝑛 = 𝑣𝑛−1 + 1

1) Déterminer 𝑢1 et 𝑢2 .

2) Déterminer 𝑣1 et 𝑣2 .
3) Représentation graphique des termes d’une suite

Cas 1 : Soit (𝑢𝑛 ) la suite définie par 𝑢𝑛 = 𝑛2 +1. Représenter sur l’axe des ordonnées les 4
premiers termes de la suite 𝑢𝑛 .

La suite (𝑢𝑛 ) est de la forme 𝑢𝑛 = 𝑓(𝑛) ou 𝑓 est la fonction associée à 𝑢𝑛 et définie


par 𝑓(𝑥) = 𝑥² + 1

Remarque : Pour la suite (𝑢𝑛 ), un terme est l’image de l’indice par 𝑓.

𝑢0 = 2
Cas 2 : On considère la suite (𝑢𝑛 ) définie par : { (n𝜖ℕ )
𝑢𝑛+1 = 2𝑢𝑛 − 1

Représenter sur l’axe des abscisses les 5 premiers termes de la suite (𝑢𝑛 ).

La suite ( 𝑢𝑛 ) est de la forme 𝑢𝑛+1 = 𝑓(𝑢𝑛 ) ou 𝑓 est la fonction associée à (𝑢𝑛 ) et définie
par 𝑓(𝑥) = 2𝑥 − 1.

Remarque : pour construire graphiquement des termes d’une suite définie par une
relation de récurrence :,

- on trace d’abord dans un repère orthonormé la représentation graphique de la


fonction f définissant la relation de récurrence et la droite d’équation y = x.
- On part de U0 en abscisse : l’ordonnée du point de la courbe correspondant à cette
abscisse nous donne U1.

Pour déterminer U2 = f (U1 ), il nous faut rabattre U1 sur l’axe des abscisses: pour cela on
projete U1 sur la droite d’équation y = x , puis enfin sur l’axe des abscisses .

Dès lors, U2 est l’ordonnée du point de la courbe d’abscisse U1.

Pour poursuivre la construction, on répète le procédé en rabattant U2 sur l’axe des abscisses
U3 est l’ordonnée du point de la courbe d’abscisse U2

II) Etude des suites numériques

1)Minoration , Majoration

Définition :

Soit (𝑢𝑛 ) n𝜖ℕ une suite numérique.

-(𝑢𝑛 ) est minorée s’il existe un nombre réel m tel que, pour tout n élément de ℕ, on
a : 𝑢𝑛 ≥ 𝑚.

-(𝑢𝑛 ) est majorée s’il existe un nombre réel M tel que, pour tout n élément de ℕ, on a :
𝑢𝑛 ≤ 𝑀.

-(𝑢𝑛 ) est bornée si elle est à la fois minorée et majorée.

On dit que m est un minorant de (𝑢𝑛 ) et M est un major𝑎𝑛𝑡 de (𝑢𝑛 ).


Remarque :Une suite est positive si elle est minorée par 0 et négative si elle est majorée par
0.
3𝑛
Exemple : Soit (𝑢𝑛 ) n𝜖ℕ la suite de terme général : 𝑛+1. Montrer que la suite (𝑢𝑛 ) est
minorée par 0 et majorée par 3 .

2) Sens de variation

Pour étudier le sens de variation d’une suite(𝑢𝑛 ), on peut étudier le signe de la différence
𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 .

-Si 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 ≥ 0 , alors la suite (𝑢𝑛 ) est croissante.

- Si 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 ≤ 0 , alors la suite (𝑢𝑛 ) est décroissante.

- Si 𝑢𝑛+1 − 𝑢𝑛 = 0 , alors la suite (𝑢𝑛 ) est constante.

Si la suite (𝑢𝑛 ) est à termes positifs, alors pour étudier le sens de variation, on peut
comparer le rapport 𝑢𝑛+1 et 𝑢𝑛 à 1.
𝑢𝑛+1
-Si ≥ 1, alors la suite (𝑢𝑛 ) est croissante.
𝑢𝑛

𝑢𝑛+1
-Si ≤ 1, alors la suite (𝑢𝑛 ) est décroissante.
𝑢𝑛

𝑢𝑛+1
-Si = 1, alors la suite (𝑢𝑛 ) est constante.
𝑢𝑛

Exemple : Etudier le sens de variation de chacune des suites suivantes.


2𝑛
𝑢𝑛 =𝑛+1 ; 𝑣𝑛 =𝑛² + 1

Propriétés : Soit (𝑢𝑛 ) une suite numérique . n et p deux entiers naturels.

- 𝑆𝑖 𝑛 ≤ 𝑝 𝑒𝑡 (𝑢𝑛 ) croissante, alors 𝑢𝑛 ≤ 𝑢𝑝


- 𝑆𝑖 𝑛 ≤ 𝑝 𝑒𝑡 (𝑢𝑛 ) décroissante, alors 𝑢𝑛 ≥ 𝑢𝑝
- 𝑆𝑖 𝑛 ≠ 𝑝 𝑒𝑡 (𝑢𝑛 ) constante, alors 𝑢𝑛 = 𝑢𝑝
3) Convergence d’une suite numérique
Soit (𝑢𝑛 ) une suite numérique. On dira que la suite (𝑢𝑛 ) est convergente si elle
admet une limite finie l à l’infini c'est-à-dire : lim (𝑢𝑛 )=l avec l∈ ℝ.
𝑛→+∞
Si la limite de (𝑢𝑛 ) est infinie ou n’existe pas, alors on dira que la suite (𝑢𝑛 ) est
divergente.
Remarque : Lorsqu’une suite est convergente, elle converge vers sa limite.
La limite d’une suite lorsqu’elle existe est unique.
Exemple : Etudier la convergence des suites suivantes.
2𝑛+1
𝑢𝑛 = ; 𝑣𝑛 = −2𝑛² + 𝑛 − 1 ; 𝑤𝑛 = cos(𝑛𝜋) + 2
𝑛+2
III) 𝑺𝒖𝒊𝒕𝒆𝒔 𝒂𝒓𝒊𝒕𝒉𝒎é𝒕𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔 − 𝑺𝒖𝒊𝒕𝒆𝒔 𝒈é𝒐𝒎é𝒕𝒓𝒊𝒒𝒖𝒆𝒔
𝟏) 𝐒𝐮𝐢𝐭𝐞𝐬 𝐚𝐫𝐢𝐭𝐡𝐦é𝐭𝐢𝐪𝐮𝐞𝐬
a) Définition : Soit (𝑢𝑛 ) une suite numérique.
(𝑢𝑛 ) est une suite arithmétique s’il existe un nombre réel r tel que pour tout n élément
de ℕ, on a : 𝑢𝑛+1 = 𝑢𝑛 + 𝑟 .
𝐿𝑒 nombre réel r est appelé raison de la suite (𝑢𝑛 ).
𝑅emarque :
−𝑆𝑖 𝑟 > 0 , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 (𝑢𝑛 ) 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒.
−𝑆𝑖 𝑟 < 0 , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 (𝑢𝑛 ) 𝑒𝑠𝑡 𝑑é𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡𝑒.
−𝑆𝑖 𝑟 = 0 , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 (𝑢𝑛 ) 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒.
𝐸𝑥𝑒𝑚𝑝𝑙𝑒 : Soit 𝑢𝑛 la suite définie par 𝑢𝑛 = −2𝑛 + 5. Montrer que ( 𝑢𝑛 ) est une suite
arithmétique dont on déterminera la raison et le premier terme.
b) Terme général
Activité
Soit (𝑢𝑛 ) une suite arithmétique de raison r et de premier terme 𝑢0 .
1) Exprimer 𝑢1 ; 𝑢2 ;𝑢3 en fonction de𝑢0 et r.
2) Exprimer 𝑢𝑛 en fonction de 𝑢0 ; n et r.
Propriété
Soit (𝑢𝑛 ) une suite arithmétique de raison r. n et p deux entiers naturels ; alors on a :
𝑢𝑛 =𝑢𝑝 + (𝑛 − 𝑝)𝑟 avec 𝑢𝑝 le premier terme et p l’indice du premier terme.
Si p=0, alors 𝑢𝑛 = 𝑢0 + 𝑛𝑟
Exemple : Soit (𝑢𝑛 ) une suite arithmétique. On donne 𝑢3 = -3 et 𝑢7 = 9
1) Déterminer le premier terme 𝑢0 et la raison de cette suite.
2) Donner l’expression de 𝑢𝑛 en fonction de n.
C) Somme des termes consécutifs
Activités : Soit (𝑢𝑛 ) une suite arithmétique de raison r.
On pose 𝑆𝑛 = 𝑢0 +𝑢1 + 𝑢2 +…….+𝑢𝑛 .
1) Exprimer en fonction de n, r et 𝑢0 les expressions suivantes :
𝑢𝑛 + 𝑢0 ; 𝑢𝑛−1 + 𝑢1 et 𝑢𝑛−2 + 𝑢2
2) Montrer que 2𝑆𝑛 = (𝑛 + 1)(2𝑢0 + 𝑛𝑟) et en déduire l’expression de 𝑆𝑛 en fonction
de n.
Propriétés: Soit (𝑢𝑛 ) une suite arithmétique de raison r. n et p deux entiers naturels .
𝑛−𝑝+1
On pose 𝑆𝑛 = 𝑢𝑝 +𝑢𝑝+1 + 𝑢𝑝+2 +…………………….+𝑢𝑛 . 𝐴lors on a : 𝑆𝑛 =( ) (𝑢𝑛 + 𝑢𝑃 ). Si
2
𝑛+1
p=0,alors on a 𝑆𝑛 =( ) (2𝑢0 + 𝑛𝑟 ).
2
Exemple : (𝑢𝑛 ) une suite arithmétique de raison 2 . On donne 𝑢1 = 3. On pose 𝑆𝑛 =
𝑢1 +𝑢2 + 𝑢3 +…………………….+𝑢𝑛 .
1) Exprimer 𝑆𝑛 en fonction de n .
2) Déterminer n pour que 𝑆𝑛 = 440
2) Suites géométriques
a) Définition : Soit (𝑢𝑛 ) une suite numérique.
(𝑢𝑛 ) est une suite géométrique s’il existe un nombre réel non nul q tel que pour tout n
élément de ℕ, on a : 𝑢𝑛+1 = 𝑞𝑢𝑛 .
𝐿𝑒 nombre réel q est appelé raison de la suite (𝑢𝑛 ).
𝑅emarque :
−𝑆𝑖 𝑞 = 1 , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 (𝑢𝑛 ) 𝑒𝑠𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒.
−𝑆𝑖 𝑞 = −1 , 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 (𝑢𝑛 ) 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑙𝑡𝑒𝑟𝑛é𝑒.
𝐸𝑥𝑒𝑚𝑝𝑙𝑒 : Soit 𝑢𝑛 la suite définie par 𝑢𝑛 = 3𝑛 . Montrer que ( 𝑢𝑛 ) est une suite
géométrique dont on déterminera la raison et le premier terme.
b) Terme général
Activité
Soit (𝑢𝑛 ) une suite géométrique de raison q et de premier terme 𝑢0 .
1) Exprimer 𝑢1 ; 𝑢2 ;𝑢3 en fonction de 𝑢0 et q.
2) En déduire 𝑢𝑛 en fonction de n ; 𝑢0 et q.
Propriété
Soit (𝑢𝑛 ) une suite géométrique de raison q. n et p deux entiers naturels ; alors on a :
𝑢𝑛 =𝑞 𝑛−𝑝 𝑢𝑝 avec 𝑢𝑝 le premier terme et p l’indice du premier terme .
Si p=0, alors 𝑢𝑛 = 𝑞 𝑛 𝑢0
Exemple : Soit (𝑢𝑛 ) une suite géométrique. On donne 𝑢2 = 16 et 𝑢4 = 4
1) Déterminer le premier terme 𝑢0 et la raison de cette suite.
2) Donner l’expression de 𝑢𝑛 en fonction de n.
Propriétés : Soit (𝑢𝑛 ) une suite géométrique.
𝑝1) Si |𝑞| < 1 , alors la suite (𝑢𝑛 ) converge vers 0
𝑝2 ) Si |𝑞| > 1 , alors la suite (𝑢𝑛 ) est divergente.
C) Somme des termes consécutifs

Propriétés: Soit (𝑢𝑛 ) une suite géométrique de raison q. n et p deux entiers naturels . On
1−𝑞 𝑛−𝑝+1
pose 𝑆𝑛 = 𝑢𝑝 +𝑢𝑝+1 + 𝑢𝑝+2 +…………………….+𝑢𝑛 . 𝐴lors on a : 𝑆𝑛 =( ) 𝑢𝑝 . Si p=0,alors on
1−𝑞
1−𝑞 𝑛+1
a 𝑆𝑛 =( ) 𝑢0 .
1−𝑞

1
Exemple : (𝑢𝑛 ) une suite géométrique de raison 3 . On donne 𝑢0 = 9. On pose 𝑆𝑛 =
𝑢1 +𝑢2 + 𝑢3 +…………………….+𝑢𝑛 .
1) Exprimer 𝑆𝑛 en fonction de n .
2) Déterminer lim 𝑆𝑛
𝑛→+∞
3) Application

Un propriétaire propose à partir du 1er janvier 2000 un appartement dont le montant annuel
initial du loyer est 30 000 F. Il envisage deux types d’augmentation.

1°) Dans le premier cas, le loyer annuel augmenterait de chaque année de 1000 F.
On désigne par Pn le montant annuel du loyer pour l’année (2000+n) ; on a donc P0 =
30000.
a) Calculer P1 et P2.
b) Montrer que (Pn) est une suite arithmétique. Déterminer sa raison.
c) Exprimer Pn en fonction de n.
d) Quel serait le montant annuel du loyer en 2015, arrondi au franc près ?
e) En quelle année le loyer dépassera–t–il le double du loyer initial ?
f) Quelle serait la somme perçue par le propriétaire au terme des vingt premières années
(on donnera la valeur arrondie au millier de francs) ?
2°) Dans le deuxième cas, le loyer annuel augmenterait de chaque année de 3%.
On désigne par Qn le montant annuel du loyer pour l’année (2000+n) ; on a donc Q0 =
30000.
a) Calculer Q1 et Q2.
b) Montrer que (Qn) est une suite géométrique. Déterminer sa raison.
c) Exprimer Qn en fonction de n.
d) Quel serait le montant annuel du loyer en 2015, arrondi au franc près ?
e) En quelle année le loyer dépassera–t–il le double du loyer initial ? (à l’aide de la
calculatrice).
f) Quelle serait la somme perçue par le propriétaire au terme des vingt premières années
(on donnera la valeur arrondie au millier de francs) ?
3) lequel des types est bénéfique pour le propriétaire ?
Grand prof

CHAPITRE 11 TRANSFORMATIONS DU PLAN

A. Isométries du plan:
Définition: Une isométrie est une transformation du plan qui conserve les longueurs. Les transformations
suivantes sont des isométries: la translation, la symétrie centrale, la symétrie axiale ou réflexion, la rotation.

1. La translation:
Définition: On considère un vecteur u du plan. La translation de vecteur u est la transformation qui à tout point M
du plan associe le point M' tel que MM' = u .
Notation: On note t u la translation de vecteur u .
Propriétés:
a) Point invariant: Si le vecteur u n'est pas nul, aucun point n'est invariant. Si u = 0 , tous les points du plan
sont invariants.
b) MM' = u équivaut à M ' M = – u ; c'est-à-dire que M est l'image de M' par la translation de vecteur – u .
c) Si t u (A) = A' et t u (B) = B' , alors A 'B' = AB , c'est-à-dire que ABB'A' est un parallélogramme. Ainsi A'B' =
AB et (A'B') // (AB); ce qui signifie que la translation conserve les distances.
d) L'image d'une droite (d) est une droite (d') parallèle à (d); l'image d'un cercle est un
cercle de même rayon.
e) L'image de deux droites parallèles sont deux droites parallèles; l'image de deux droites
perpendiculaires sont deux droites perpendiculaires.
Ce qui signifie que la translation conserve le parallélisme et l'orthogonalité.
f) Dans un repère (O; i , j ) du plan, si u (a; b) alors pour tout point M(x; y), son image

M'(x'; y') par t u vérifie: x '=x+a

y '=y+b

2. La symétrie centrale:
Définition: On considère un point A du plan. La symétrie centrale de centre A est la transformation du plan qui
à tout point M associe le point M' tel que A est le milieu du segment [MM'].
On a alors AM ' = MA = -AM .
Notation: On note sA la symétrie de centre A.
Propriétés:
a) Point invariant: Le point A, centre de la symétrie, est l'unique point invariant.
b) Si sA(M) = M' alors sA(M') = M.
c) Si sA(B) = B' et sA(C) = C' , alors B' C' = CB = -BC , c'est-à-dire
que BCB'C' est un parallélogramme de centre A. Ainsi B'C' = BC et
(B'C')//(BC); ce qui signifie que la translation conserve les distances.
d) L'image d'une droite (d) est une droite (d') parallèle à (d); l'image
d'un cercle est un cercle de même rayon.
e) L'image de deux droites parallèles sont deux droites parallèles;
l'image de deux droites perpendiculaires sont deux droites
perpendiculaires. Ce qui signifie que la symétrie centrale conserve le parallélisme et l'orthogonalité.

f) Dans un repère (O; i , j ) du plan, si A(a; b) alors pour tout point M(x; y), son image M'(x'; y') par sA vérifie:

x'=2a- x
et y'=2b-y

3. La symétrie axiale ou réflexion:


Définition: On considère une droite ∆ du plan. La réflexion d'axe ∆ est la
transformation du plan qui à tout point M associe le point M' tel que ∆ est la
médiatrice de [MM']. Notation: On note s∆ la symétrie d'axe ∆ .

100
Grand prof

Propriétés:
a) Point invariant: Les points de la droite ∆, axe de la symétrie, sont les points invariants.
b) Si s∆ (M) = M' alors s∆ (M') = M.
c) Si s∆ (A) = A' et s∆ (B) = B' , alors les droites (AB) et (A'B') se coupent en un point de la droite ∆ .
De plus, les droites (AA') et (BB') sont parallèles et A'B' = AB, c'està-dire que ABB'A' est un trapèze
isocèle. Ce qui signifie que la réflexion conserve les distances.
d) L'image d'une droite (d) est une droite (d'); si (d) est parallèle à , alors (d') leur est parallèle; si (d) est
perpendiculaire à ∆, alors (d') = (d).
e) l'image d'un cercle est un cercle de même rayon; si les deux cercles se coupent, alors les points
d'intersection sont sur l'axe ∆ .
f) L'image de deux droites parallèles sont deux droites parallèles; l'image de deux droites perpendiculaires
sont deux droites perpendiculaires. Ce qui signifie que la réflexion conserve le parallélisme et
l'orthogonalité.

g) Dans un repère (O; i , j ) du plan, on note M(x; y) son image M'(x'; y') par s∆ :
x '=x
h) si ∆= (Ox) alors
y '= -y

si ∆ = (Oy) alors { x'=- x

y '= y

si est la droite d'équation y = x alors {x'=y

y '= x

4. La rotation:
Définition: On considère un point A et un nombre réel positif . La rotation de centre A et d'angle degré est la
transformation du plan qui à tout point M associe le point M' tel que AM' = AM et MAM' = .
Notation: On note rot(A; ) la rotation de centre A et d'angle .
Propriétés: a) Point invariant: Le point A, centre de la rotation, est l'unique point
invariant.
b) Si rot(A; )(B) = B' et rot(A; )(C) = C' , alors BC = B'C' et ( BC ; B' C' ) = ;
ce qui signifie que la rotation conserve les distances.
c) L'image d'une droite (d) est une droite (d') telle que l'angle formée entre les
deux droites égale ; l'image d'un cercle est un cercle de même rayon.
d) L'image de deux droites parallèles sont deux droites parallèles; l'image de
deux droites perpendiculaires sont deux droites perpendiculaires. Ce qui signifie
que la rotation conserve le parallélisme et l'orthogonalité.
e) La rotation de centre A et d'angle 180° est la symétrie centrale de centre A,
soit rot(A; 180°) = sA .

B . Propriétés communes des transformations:


1. Propriétés communes aux isométries:
Conservation de l'alignement: L'image de trois points alignés sont trois points alignés dans le même ordre.
L'image d'une droite est une droite.

101
Grand prof

Conservation des distances: L'image d'un segment est un segment de même longueur.
L'image d'un cercle C est un cercle C' de même rayon. Si la droite (d) est tangente au cercle C, alors son image (d')
est tangente à C'.
Conservation du parallélisme: Les images de deux droites parallèles sont deux droites parallèles.
Conservation de l'orthogonalité : Les images de deux droites perpendiculaires sont deux droites perpendiculaires .
Conservation des aires: L'image d'un triangle est un triangle de même aire.
Conservation des angles: L'image d'un angle géométrique est un angle de même mesure.

C . Composée de deux transformations:


1. Composée de deux translations : On considère les vecteurs u et u' et les translations t u et t u' . La
composée des deux translations t u et t u' est la translation de vecteur u + u' .
Preuve : Soient A, B et C trois points tels que u = AB et u' = BC. Pour tout point M, soit M' l'image de M par la
translation t u et M'' l'image de M' par la translation de vecteur t u' .
On a MM' = AB et BC = M' M''. On sait que AB + BC = AC.
MM'' = MM' + M' M'' = AB + BC = AC, donc M'' est l'image de M par la
translation de vecteur AC = u + u'.
2. Composée de deux réflexions: On considère les droites ∆ et ∆' et les
réflexions s∆ et s∆ ' . Plusieurs cas se présentent suivant la position des droites
∆ et ∆' :

t
Premier cas: Si ∆ et ∆' sont parallèles, alors s∆ o s∆ ' = 2u où u est le vecteur
de direction orthogonale aux droites ∆ et ∆', de sens de ∆ vers ∆', et de norme la
distance entre les deux droites. Si les deux droites son confondues, u = 0 et s∆ o
s∆ ' = identité du plan.
t t
De plus, s∆ ' o s∆ = -2 u qui est la translation réciproque de 2u .

Deuxième cas: Si et ' sont sécantes en A, alors s∆ o s∆ ' = rot(A;α ) où α = 2( u ; v )


avec u vecteur directeur de et v vecteur directeur de '.
Cas particulier: Si ∆ et ∆ ' sont perpendiculaires en A, alors s∆ o s∆ ' = rot (A;α ) =
sA .

Réciproquement:

Toute translation de vecteur AB du plan peut s'écrire comme la composée de deux réflexions d'axes
parallèles, telle que ces axes sont perpendiculaires à (AB) et la distance des deux axes est égale AB÷2.

Toute rotation de centre A et d'angle peut s'écrire comme la composée de deux réflexions d'axes sécants en
A et formant un angle α÷ 2
Toute symétrie centrale de centre A peut s'écrire comme la composée de deux réflexions d'axes
perpendiculaires en A.

Ainsi, la composée de deux isométries revient à une composée d'un certain nombre de réflexions.

102
Grand prof

CHAP 11 GEOMETRIE DANS L’ESPACE

Objectifs
A la fin de ce chapitre, l’élève devra être capable de :
- manipulé les droites et plan dans l’espace
- donner des positions relatives
- faire des projections orthogonales sur des droites ou des plans de l’espace.

Outils
Tout au long de ce chapitre, nous travaillerons dans l’espace. Il sera muni d’un repère
𝑎
orthonormé (𝑂, 𝐼, 𝐽, 𝐾). Un point de l’espace est donné sous la forme 𝐴 (𝑏).
𝑐
NB : la notion de vecteur et par ricochet la notion de barycentre est la même dans le plan et dans
l’espace.
𝑎 𝑎′
⃗ (𝑏) et 𝑣 (𝑏 ′ ) de l’espace, 𝜆 ∈ ℝ∗.
Considérons deux vecteurs 𝑢
𝑐 𝑐′
 Produit d’un vecteur par un réel :𝜆𝑢⃗ = (𝜆𝑎 𝜆𝑏 𝜆𝑐)
 Sommes de deux vecteurs : 𝑢 ⃗ + 𝑣 = (𝑎 + 𝑎′ 𝑏 + 𝑏 ′ 𝑐 + 𝑐 ′ )
⃗ ∙ 𝑣 = 𝑎𝑎 + 𝑏𝑏 ′ + 𝑐𝑐 ′
 Produit scalaire : 𝑢 ′

I- Plans et droites de l’espace


1- Plan de l’espace
Définition : Soient 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 ∈ ℝ et non tous nuls. Un plan de l’espace (souvent noté (𝒫)) est
donné par l’équation cartésienne (𝒫): 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 = 𝑑.
Nous pouvons également avoir une équation paramétrique en donnant à deux des
variables des valeurs paramétriques. Le passage entre les deux équations est assez aisé.
Exemple :
Considérons le plan d’équation cartésienne (ℒ): 2𝑥 − 𝑦 + 𝑧 = 3.
𝑥=𝜆
Posons 𝑥 = 𝜆 𝑒𝑡 𝑦 = 𝛼. On obtiendra pour equation parametrique (ℒ): { 𝑦=𝛼
𝑧 = −2𝜆 + 𝛼 + 3
1
𝑥 =𝛼+2(1)
Considérons le plan d’équation paramétrique (ℒ ′ ): {𝑦 = 2𝛼 + 𝛽 (2).
𝑧 = 𝛽 + 2 (3)
1
De (1) nous avons 𝛼 = 𝑥 − 2 et de (3) nous avons 𝛽 = 𝑧 − 2. En les remplaçants dans (2) on
obtient aisément 2𝑥 − 𝑦 + 𝑧 = 3 qui est l’équation cartésienne de (ℒ).

Considérons un plan (𝒫) d’équation cartésienne (𝒫): 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 = 𝑑 .

103
Grand prof

𝑎
Définition : Un vecteur normal (orthogonal) à (𝒫) a pour coordonné 𝑛⃗ (𝑏) ou 𝛼𝑛⃗ ; 𝛼 ∈ ℝ∗.Le plan
𝑐
(𝒫) possède par contre une infinité de vecteurs qui lui sont colinéaires.

Remarque : Le produit vectoriel de deux vecteurs colinéaires à un plan donne un vecteur normal
a ce plan.
Définition : Trois vecteurs 𝑢
⃗ , 𝑣 et 𝑤
⃗⃗ sont dit coplanaire (appartiennent au même plan) si un des
vecteurs s’écrit comme combinaison linéaire des deux autres, c’est-à-dire qu’il existe 𝜆, 𝛽 ∈ ℝ∗ tel
que 𝜆𝑢
⃗ + 𝛽𝑣 = 𝑤 ⃗⃗
Exercice :
On considère le plan (𝒫) d’équation cartésienne (𝒫): 𝑥 + 3𝑦 + 𝑧 = 1.
1- Déterminer les coordonnés de trois points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 du plan
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
2- Calculer le produit scalaire suivant : 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗
3- Déterminer un vecteur normal 𝑛⃗ au plan
2 1 −2
4- Montrez que les vecteurs suivants sont coplanaires : 𝑢
⃗ ( 0 ) ; 𝑣 (−1) et 𝑤
⃗⃗ ( 1 )
−1 3 0
Propriété : Intersection de plan
L’intersection de deux plan de l’espace est soit :
- L’ensemble vide (cas de deux plans parallèles)
- Un plan (cas de deux plans confondus)
- Une droite
NB : nous pouvons également avoir l’intersection de trois plans et plus. Nous aurons dans ces
cas soit:
- L’ensemble vide
- Un point
- Une droite
- Un plan.
Cas particulier :
a) Plan passant par trois points 𝐴, 𝐵 et 𝐶 non alignés.
- Ici les trois points vérifient l’équation du plan par définition. De là il suffit de remplacé les
coordonnées de ces points dans l’équation du plan.
𝑥
- Ou encore, on considère le point 𝑀 (𝑦) et les paramètres 𝛼 et 𝛽 ∈ ℝ∗ tel que
𝑧
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝛼𝐴𝐵
𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝛽𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗

Exemple d’application : déterminer l’équation cartésienne du plan passant par les points
0 2 3
𝐴 (0) ; 𝐵 (1) ; 𝐶 (0)
1 1 1
Méthode :
- Considère que l’équation cartésienne d’un plan est donnée par 𝑧 = 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 (qui
pourrait être considéré comme équation réduite du plan

104
Grand prof

- Remplacé les coordonnées des points dans l’équation du plan


- Résoudre le système de trois équations a trois inconnues obtenue
Remarque : on peut également utiliser l’équation paramétrique en considérant que les vecteurs
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 sont colinéaires au plan
b) Plan passant par un point 𝐴 et de vecteur normal 𝑛⃗
Ici nous utiliseront la définition du vecteur normal qui donne immédiatement les valeurs des
réels 𝑎, 𝑏 et 𝑐. Et les coordonnées de 𝐴 donne la valeur de 𝑑.
Exemple d’application :
2 1
5
Déterminer l’équation cartésienne du plan passant par 𝐴 (− 3) et de vecteur normal 𝑛⃗ (6)
1 2

2- DROITES DE L’ESPACE
Définition : Une droite de l’espace est l’intersection de de deux ou plusieurs plans non tous
parallèles ou confondus suivant le même axe.
Nous nous intéresserons principalement à l’intersection de deux plans.
EXEMPLES :
𝑥 + 2𝑦 + 𝑧 = 3
Exemples d’équation cartésienne : (𝒟): {
5𝑥 + 2𝑦 − 𝑧 = 0
𝑥=𝜆
3
Exemple d’équation paramétrique : (𝒟): {𝑦 = − 𝜆 + 2
2
𝑧 = 2𝜆 + 2
Cette dernière est obtenue en remplaçant dans l’équation cartésienne une des variables par un
paramètre ou une expression paramétrée.
Remarque : une équation paramétrique de droite fournis toujours deux informations :

0
- Un point de la droite (pour notre cas on a 𝐴 (2))
2
1
3
- ⃗ (− 2))
Un vecteur directeur a la droite (pour notre cas on aura 𝑢
2

NB :

- Tous les vecteurs directeurs d’une droite sont colinéaires.


- Les vecteurs normaux à une droite ne sont pas forcément colinéaires.

Cas particulier :
a- Droite passant par deux points 𝐴 et 𝐵

105
Grand prof

⃗⃗⃗⃗⃗ est un vecteur directeur. De là, on donne


Ici faut considérer que 𝐴 appartient à la droite et que 𝐴𝐵
une équation paramétrique de la droite (𝐴𝐵)
Exemple d’application :
2 1
5
Déterminer l’équation paramétrique de la droite passant par les points 𝐴 (− 3) et 𝐵 (6)
1 2

Remarque : ceci nous donne déjà le cas de la droite passant par un point et de vecteur directeur
donné.
D’autres cas seront étudiés en travaux dirigées.

II- Propriété dans l’espace (orthogonalité)


Soit (𝒟) et (𝒟′) deux droites de l’espace de vecteur directeur respectifs 𝑢 ⃗ ′ . Soit (𝒫) et (𝒫 ′ )
⃗ et 𝑢
deux plans de vecteur normaux respectifs 𝑛⃗ et.
Les propriétés suivantes sont vraies dans l’espace

P1 : (𝒫) ∥ (𝒫 ′ ) ⇔ ( 𝑛⃗ ∥ 𝑛⃗′ ou (𝒫) ≡ (𝒫 ′ ))

P2 : (𝒫) ⊥ (𝒫 ′ ) ⇔ 𝑛⃗ ⊥ 𝑛⃗′

P 3 : (𝒟) ∥ (𝒟 ′ ) ⇔ ( 𝑢 ⃗ ′ ou (𝒟) ≡ (𝒟 ′ ))
⃗ ∥𝑢

P4 : (𝒟) ⊥ (𝒟 ′ ) ⇔ 𝑢 ⃗′
⃗ ⊥𝑢
NB :
 Deux droites de l’espace peuvent êtres orthogonales sans forcément se touché.
 Deux droites de l’espace peuvent ne pas se toucher sans forcément être parallèle.
P5 : (𝒫) ⊥ (𝒟) ⇔ 𝑛⃗ ∥ 𝑢

P6 : (𝒫) ∥ (𝒟) ⇔ 𝑛⃗ ⊥ 𝑢

Exercice :
Considérons le cube 𝐴𝐵𝐶𝐷𝐸𝐹𝐺𝐻 suivant :

106
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A- .
1- Donner trois plans et trois droites dans ce cube
2- Donner un vecteur normal et deux vecteurs parallèles à chacun des plans donnés
3- Donner un vecteur directeur et deux vecteurs normaux à chacune des droites
4- Justifier que :
i- (𝐴𝐸) ∥ (𝐷𝐺)
ii- (𝐵𝐶𝐷) ∥ (𝐹𝐻)
iii- (𝐵𝐹𝐺) ∥ (𝐸𝐶𝐻)
iv- (𝐸𝐹𝐻) ⊥ (𝐷𝐺)
v- (𝐶𝐹𝐻) ⊥ (𝐷𝐸𝐺)
vi- (𝐴𝐺) ⊥ (𝐸𝐷)
B- Considérons le repère (𝐴, 𝐵, 𝐶, 𝐷). On le note encore (𝐴; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 ).
0 1 0 0
Dans ce repère ; on dira que : 𝐴 (0) ; 𝐵 (0) ; 𝐶 (1) ; 𝐷 (0)
0 0 0 1
a- En se servant de ceci, donner les coordonnées des autres points (on pourra utiliser si
nécessaire les propriétés de parallélisme et d’orthogonalité des vecteurs)
b- Déterminer une équation cartésienne puis une équation paramétrique du plan (𝐸𝐷𝐻)
c- Donner deux plans permettant d’obtenir la droite (𝐴𝐺)
d- Déterminer de deux façons différentes une équation de la droite (𝐴𝐺)

III- Etude d’une transformation de l’espace : la projection orthogonale (expression


analytique)
La projection orthogonale (abrégé 𝑝) est une transformation qui se fait suivant un vecteur
normal ; que ce soit sur une droite ou un plan.
1- Projection sur un plan
𝑎
Considérons le plan (𝒫) d’équation cartésienne 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐𝑧 = 𝑑 ; de vecteur normal 𝑛⃗ (𝑏).
𝑐
𝑥 𝑥′
Soit 𝑀 (𝑦) un point de l’espace et 𝑀 (𝑦 ′ ) sont projeté orthogonale sur le plan (𝒫) (𝑝(𝑀) = 𝑀′ ) .

𝑧 𝑧′
Les propriétés suivantes sont vraies :
P1 : (𝑀𝑀′ ) ∥ (𝒫)

P2 : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀′ ∥ 𝑛⃗ c’est-à-dire ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀′ = 𝛼𝑛⃗ ; 𝛼 ∈ ℝ∗
P3 : 𝑀′ ∈ (𝒫) c’est-à-dire 𝑎′ 𝑥 + 𝑏 ′ 𝑦 + 𝑐 ′ 𝑧 = 𝑑′ (on dit que 𝑀′ vérifie l’équation de (𝒫) ) .
2- Projection sur une droite
Considérons une droite (𝒟) donnée et 𝑢
⃗ un vecteur directeur de (𝒟).
𝑥 𝑥′

Soit 𝑀 (𝑦) un point de l’espace et 𝑀 (𝑦 ′ ) sont projeté orthogonale sur la droite (𝒟)
𝑧 𝑧′

(𝑝(𝑀) = 𝑀 ) .

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Les propriétés suivantes sont vraies :


P1 : (𝑀𝑀′ ) ⊥ (𝒟)

P2 : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀′ ⊥ 𝑢 ⃗ c’est-à-dire ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀′ ∙ 𝑢 ⃗
⃗ =0
P3 : 𝑀′ ∈ (𝒟) c’est-à-dire 𝑀′ verifie l’équation de (𝒟)
Exercice d’application :
1 0 −4
E1) On considère le plan (𝒫) passant par les points 𝐴 (5) ; 𝐵 (− 2 ) et 𝐶 ( 3 )
1 −3 3
1- Déterminer l’équation cartésienne de (𝒫)
𝑥 𝑥′

2- Soit 𝑝 la projection orthogonale sur (𝒫) ; soit 𝑀 (𝑦) un point de l’espace et 𝑀 (𝑦 ′ )
𝑧 𝑧′
son image sur (𝒫) par la projection orthogonale 𝑝 . Déterminer en fonction de
𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑥 ′ , 𝑦 ′ , et 𝑧 ′ l’expression analytique de 𝑝
3
3- Déterminer l’image par 𝑝 du point 𝐷 (−5)
2
E2) Considérons la droite (𝒟) , intersection du plan (𝒫) précèdent et du plan (𝒫 ′ ) d’équation
cartésienne, : 2𝑥 − 6𝑦 − 5𝑧 = 1
1- Donner l’équation cartésienne de (𝒟)
𝑥 𝑥′

2- Soit 𝑝 la projection orthogonale sur ; soit 𝑀 (𝑦) un point de l’espace et 𝑀 (𝑦 ′ ) sont
𝑧 𝑧′
image sur (𝒟) par la projection orthogonale 𝑝 . determiner en fonction de
𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑥 ′ , 𝑦 ′ , et 𝑧 ′ l’expression analytique de 𝑝
2
3- Déterminer l’image par 𝑝 du point 𝐸 (−1)
−2

108
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CHAPITRE 12 : SERIES STATISTIQUES REGROUPEES EN CLASSES.

OBJECTIFS :
A la fin de ce chapitre, l’élève doit capable de :
- Représenter graphiquement une série statistique regroupée en classes ;
-calculer la moyenne, la variance, l’écart type, l’écart moyen et la médiane d’une série statistique ;
-Tirer des informations d’une représentation graphique.

I) QUELQUES DEFINITIONS ET REPRESENTATIONS GRAPHIQUES


1) Définitions
Def1 :- La population est l’ensemble étudié ;
- Le caractère est la propriété étudiée. Un caractère peut être :
Quantitatif : les valeurs du caractère sont numériques (ex : taille, note…)
Qualitatif : Les valeurs du caractère ne sont pas numériques (ex : Ville, couleur…)
Def2 : - On parle de classes lorsque les modalités sont les intervalles de la forme [𝑎; 𝑏[ (avec 𝒂 < 𝒃) où 𝑎
est appelé la borne inférieure et 𝑏 la borne supérieure.

Def3 : Soit [𝑎; 𝑏[ une classe d’effectif 𝑛𝑖 ,


𝒏 𝒏
- Sa fréquence est le nombre 𝒇𝒊 = 𝑵𝒊 ou en pourcentage 𝒇𝒊 = 𝑵𝒊 × 𝟏𝟎𝟎 avec 𝑁, l’effectif total de la
série statistique ;
- Son amplitude est le nombre 𝒂𝒊 = 𝒃 − 𝒂 ;
𝒂+𝒃
- Son centre est le nombre 𝒄𝒊 = 𝟐 ;
𝒏 𝒏
- Sa densité 𝒅𝒊 est le rapport de son effectif par son amplitude : 𝒅𝒊 = 𝒂𝒊 = 𝒃−𝒂
𝒊
.
𝒊
- L’effectif cumulé croissant ECC (resp l’effectif cumulé décroissant ECD) de la classe [𝑎; 𝑏[ est la
somme des effectifs de cette classe et des classes qui précèdent (resp qui succèdent)

Def4 : La classe modale d’une série statistique est la classe de plus grande densité et le mode est le centre
de la classe modale.

2) Représentations graphiques
Une série statistique groupée en classes peut être représentée par : un histogramme, le polygone des
effectifs, le polygone des effectifs cumules croissants, décroissants…
-L’histogramme d’une série statistique est un ensemble de rectangles juxtaposées dont les bases sont
les amplitudes et les hauteurs sont proportionnelles aux densités des classes.
-Le polygone des effectifs est une ligne brisée obtenue en joignant les milieux des segments supérieurs
de chaque rectangle de l’histogramme.
-Le polygone des effectifs cumulés croissants (resp décroissant) est une ligne brisée joignant les points
ayant pour abscisse la borne supérieure (resp la borne inferieure) de la classe et pour ordonnée l’effectif
cumulé de la classe.

3) Exemple
Le tableau statistique suivant présente la distribution des retards (en minutes) des élèves d’un
établissement un lundi matin :
Classes [0; 4[ [4; 8[ [8; 12[ [12; 14[ [14; 16[ [16; 20[ Total
Effectifs 38 50 32 24 26 30
a) Déterminer la classe modale ainsi que le mode de cette série statistique
b) compléter ce tableau par la ligne des fréquence (en %) , des ECC et ECD.
c) Dans un repère orthogonal convenablement choisi, construire l’histogramme de cette série statistique
ainsi que le polygone des effectifs.
d) Dans un autre repère, construire le polygone des ECC et le polygone des ECD de cette série statistique.
Solution

109
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a) Déterminons la classe modale ; puis le mode :


Pour cela, nous avons besoin de la ligne des densités
Classes [0; 4[ [4; 8[ [8; 12[ [12; 14[ [14; 16[ [16; 20[ Total
Effectifs 38 50 32 24 26 30 200
Densités 9,4 12,5 8 12 13 7,5

14+16
La classe modale est donc : [14; 16[ et le mode est = 15.
2

b) Complétons le tableau par la ligne des fréquences, des ECC et celles des ECD.

Classes [0; 4[ [4; 8[ [8; 12[ [12; 14[ [14; 16[ [16; 20[ Total
Effectifs 38 50 32 24 26 30 200
Fréquences (%) 19 25 16 12 13 15 100
ECC 38 88 120 144 170 200
ECD 200 162 112 80 56 30

c) Construisons l’histogramme ainsi que le polygone des effectifs.

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d) Polygone des effectifs cumulés croissants et celui des effectifs cumulés décroissants

Remarque : L’abscisse du point d’intersection des deux courbes représente la médiane de la série
statistique. Dans le cas de notre exemple, cette médiane vaut 9,4

II) CARACTERISTIQUES DE POSITION ET DE DISPERSION D’UNE SERIE STATISTIQUE


1) Caractéristiques de position
Il s’agit du mode, de la médiane et de la moyenne.
-La médiane est la valeur du caractère qui partage l’effectif total en deux parties de même effectif. Elle
peut se déterminer graphiquement en utilisant le polygone des ECC ou ECD ou par calcul par la méthode
dite interpolation linéaire.
1
-La moyenne d’une série statistique est le réel 𝑥̅ = 𝑁 ∑ 𝑛𝑖 𝑐𝑖 . La moyenne peut aussi se calculer à l’aide
des fréquences, dans ce cas on a : 𝑥̅ = ∑ 𝑓𝑖 𝑐𝑖

2) Caractéristiques de dispersion
Il s’agit de l’écart moyen, la variance et l’écart type.
1
-L’écart moyen est le réel 𝑒𝑚 = ∑ 𝑛𝑖 |𝑐𝑖 − 𝑥̅ | ;
𝑁
1
-La variance est le réel 𝑉 = 𝑁 ∑ 𝑛𝑖 (𝑐𝑖 − 𝑥̅ )2 . Dans la pratique, on utilise la formule de KOENIG :
1
𝑉 = 𝑁 ∑ 𝑛𝑖 𝑐𝑖2 − 𝑥̅ 2 .
- L’écart type est le réel 𝜎 = √𝑉.

111
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Remarques :
R1) La moyenne, l’écart type et l’écart moyen s’exprime dans la même unité que celle du caractère
tandis que la variance s’exprime dans le carré de l’unité du caractère.
R2)
3) Exemples
Exemple 1
Pour la série statistique de l’exemple précédent, calculer la moyenne, l’écart moyen, la variance et l’écart
type.
Solution :
Afin d’éviter les éventuelles erreurs, il est conseillé d’élaborer le tableau ci-dessous
Classes [0; 4[ [4; 8[ [8; 12[ [12; 14[ [14; 16[ [16; 20[ Total
Effectifs 38 50 32 24 26 30 200
Centres 𝑐𝑖 2 6 10 13 15 18
𝑛𝑖 × 𝑐𝑖 76 300 320 312 390 540 1938
2
𝑛𝑖 × 𝑐𝑖 152 1800 3200 4056 5850 9720 24778
𝑛𝑖 |𝑐𝑖 − 𝑥̅ | 292,22 184,5 9,92 79,44 138,06 249,3 953,44
1 1938
Ainsi la moyenne 𝑥 = 𝑁 ∑ 𝑛𝑖 𝑐𝑖 = 200 = 9,69 𝑚𝑖𝑛𝑠;
1 953,44
L’écart moyen 𝑒𝑚 = 𝑁 ∑ 𝑛𝑖 |𝑐𝑖 − 𝑥̅ | = = 4,77 mins
200
1 24778
La variance 𝑉 = 𝑁 ∑ 𝑛𝑖 𝑐𝑖2 − 𝑥̅ 2 = 200
− 9,692 = 29,99 𝑚𝑖𝑛𝑠 2
L’écart type 𝜎 = √𝑉 = √29,99 = 5,48 mins

Exemple 2
Voici la répartition des notes sur 50 de 28 élèves lors d’un contrôle de mathématiques.
Classes [5; 10[ [10; 20[ [20; 30[ [30; 40[ [40; 50[
Effectifs 3 9 6 9 1
a) Déterminer la classe modale et le mode de cette série.
b) Compléter le tableau par la ligne des ECC, puis construire la courbe des ECC.
c) Déterminer graphiquement la médiane.
d) Déterminer la médiane par interpolation linéaire.
e) Calculer la moyenne, l’écart type et la variance de cette série.

Solution
1) Déterminons la classe et le mode.
Nous avons pour cela besoin de la ligne des densités :
Classes [5; 10[ [10; 20[ [20; 30[ [30; 40[ [40; 50[ total
Effectifs 3 9 6 9 1 28
Densités 0,6 0,9 0,6 0,9 0,1

Ainsi les classes [10; 20[ et [30; 40[ sont les classes modales et les modes sont 15 et 35.

2) Ligne des ECC


Classes [5; 10[ [10; 20[ [20; 30[ [30; 40[ [40; 50[ total
Effectifs 3 9 6 9 1 28
ECC 3 12 18 27 28

Pour construire la courbe des ECC, nous avons besoin des points (5,0) ; (10,3) ; (20,12) ; (30,18) ;
(40,27); (50,28).

112
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3) Déterminons graphiquement la médiane.


Graphiquement, la médiane vaut 23

4) Déterminons la médiane par interpolation


Pour cela, on détermine d’abord la classe médiane ( la classe qui contient la médiane) : C’est la classe
[20; 30[.
Notons 𝐴(2012
), 𝐵(30
18
) et 𝐶(𝑀𝑒
14
);
𝑀 −30
𝑒 20−30 𝑀 −30 −10
Comme 𝑀𝑒 ∈ [20 ; 30[, par interpolation lineaire, on a : 14−18 = 12−18 ⟹ 𝑒−4 = −6
⟹ −6(𝑀𝑒 − 30) = 40
⟹ −6𝑀𝑒 + 180 = 40
40−180
⟹ 𝑀𝑒 = −6
⟹ 𝑀𝑒 =23,33
Ainsi 𝑀𝑒 = 23,33
5) Calculons la moyenne, la variance et l’écart type de cette série statistique.
Procéder comme à l’exemple 1 pour calculer ces différents paramètres.
TRAVAUX DIRIGES
Une enquête sur le salaire journalier (en milliers de francs) des ouvriers d’une entreprise a donné les
résultats suivants.
1) A partir du polygone des ECC ci-contre, compléter le tableau
Ci-dessous.
Salaires journaliers [1; 2[ [2; 3[ [3; 5[ [5; 8[ Total
Effectif 𝑛𝑖
ECC
ECD
Centres des classes 𝐶𝑖
𝑛𝑖 × 𝑐𝑖
2) Déterminer le mode de cette série et le salaire moyen journalier.
3) Déterminer la classe médiane, puis calculer sous forme de
Fraction irréductible la valeur exacte de la médiane de cette série.
4) Estimer graphiquement le nombre d’ouvriers ayant un salaire
Inferieure à 5000F .

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