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Donc u2 = ϕ(a)u.
3. On a Im(u) ∩ Ker(u) ⊂ Im(u) avec dim(Im(u)) = 1, donc la dimension de Im(u) ∩ Ker(u)
vaut 0 ou 1.
Dans le premier cas, Im(u) ∩ Ker(u) = {0}, donc la somme Im(u) + Ker(u) est directe ;
de plus d’après le théorème du rang, dim(Im(u)) + dim(Ker(u)) = dim(E), et donc finalement
E = Im(u) ⊕ Ker(u).
Dans le deuxième cas, Im(u) ∩ Ker(u) = Im(u) (on a une inclusion et égalité des dimensions),
donc Im(u) ⊂ Ker(u).
Ces deux cas ne peuvent pas se présenter simultanément, sinon on aurait
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d. Sachant que u(en ) 6= 0, en n’appartient pas à Ker(u). En juxtaposant une base de Ker(u)
(qui est de dimension n − 1) telle que celle construite à la question précédente, et la famille (en ),
on obtient une base de E. Sachant que les n − 1 premiers vecteurs de cette base appartiennent
à Ker(u), et sachant que le dernier vecteur est en , dont l’image par u est le premier vecteur, la
matrice de u dans cette base est E1,n .
6. Si u2 6= 0, on a u2 = ϕ(a)u = Tr(u)u d’après les questions 2.b et 4.c, donc X(X − Tr(u))
est annulateur de u. Si u2 = 0, la question 5.d montre que Tr(u) = 0, donc X(X − Tr(u)) est
annulateur de u (c’est le polynôme X 2 ).
7. On montre par récurrence que pour tout k ∈ N∗ , uk = Tr(u)k−1 u.
Initialisation : la propriété est vraie au rang 1 (elle se lit u = u).
Hérédité : si la propriété est vraie pour un certain k ∈ N∗ , alors en utilisant la question 6, on
obtient
uk+1 = u ◦ uk = u ◦ (Tr(u)k−1 u) = Tr(u)k−1 u2 = Tr(u)k u,
d’où la propriété au rang k + 1 et finalement pour tout k ∈ N∗ par principe de récurrence.
8. Si A et B sont semblables, elles ont la même trace (et pour cela, l’hypothèse de rang 1
n’intervient pas).
Réciproquement, si Tr(A) = Tr(B) = 0, alors d’après les questions 6 et 5 (appliquées aux
endomorphismes uA et uB canoniquement associés à A et B), il existe deux bases de Mn,1 (C)
dans lesquelles les matrices respectives de uA et uB sont E1,n . D’après les formules de changement
de bases, A et B sont semblables, car semblables à la même matrice.
Si Tr(A) = Tr(B) 6= 0, alors de la même façon mais en utilisant le résultat des questions 6
et 4, on obtient que A et B sont respectivement semblables à
Tr(A) Tr(B)
0 0
et .
. . . .
. .
0 0
A2 = C(t U C)t U.
Mais t U C ∈ C (le produit d’une matrice ligne par une matrice colonne de même ordre est une
matrice d’ordre 1 identifiée à son unique coefficient). On a donc
A2 = (t U C) (C t U ) = (t U C)A.
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12. Si u est de rang 1, sa matrice A dans une base fixée de E est de rang 1 et Tr(A) = Tr(u),
donc d’après ce qui précède, A2 = Tr(A)A = Tr(u)A. On en déduit que u2 = Tr(u)u, donc
X(X − Tr(u)) est annulateur de u.
13. Soit A ∈ Mn (C). L’application FA est bien définie et à valeurs dans C. Elle est linéaire car,
pour tout (X,Y ) ∈ Mn (C)2 et λ ∈ C, on obtient par linéarité de la Trace,
15. On notera A = (ai,j ) et B = (bi,j ). Soit (i0 ,j0 ) ∈ [[1,n]]2 . En choisissant X = Ej0 ,i0 dans
l’égalité Tr(AX) = Tr(BX), on obtient, d’après la question précédente, ai0 ,j0 = bi0 ,j0 , et ce pour
tout (i0 ,j0 ). Donc A = B.
16. Soit X = (xi,j ) ∈ Mn (C) ; on a donc X = ni=1 nj=1 xj,i Ej,i . Par linéarité de ϕ,
P P
n X
X n
ϕ(X) = xj,i ϕ(Ej,i ).
i=1 j=1
Soit A ∈ Mn (C) la matrice dont le coefficient en position (i,j), pour tout (i,j) ∈ [[1,n]]2 , est
ϕ(Ej,i ). Alors
Xn X n
ϕ(X) = ai,j xj,i .
i=1 j=1
D’après la question 14, on a donc ϕ(X) = Tr(AX) pour tout X ∈ Mn (C), et finalement ϕ = FA
(il est important que A ne dépende pas de X).
17. Les résultats des questions 15 et 16 montrent que A 7→ FA est une bijection de Mn (C)
sur l’ensemble des formes linéaires sur Mn (C) (on pourrait de plus montrer que cette applica-
tion est linéaire, c’est donc en fait un isomorphisme entre les deux espaces vectoriels Mn (C) et
L (Mn (C),C)).
18. En notant A = (ai,j ), on a, pour tout X = (xi,j ) ∈ Mn (C), Tr(AX) = ni=1 nj=1 ai,j xj,i ,
P P
d’après le calcul de la question 14. Une équation de Ker(ϕ) dans la base canonique de Mn (C)
est
Xn Xn
ai,j xj,i = 0.
i=1 j=1
19. a. Pour X ∈ Mn (C), sachant que J est non nulle, on a f (X) = 0 si et seulement si
ϕ(X) = 0. Donc Ker(f ) = Ker(ϕ).
b. On sait que ϕ est une forme linéaire non nulle sur Mn (C), donc Im(ϕ) = C (en effet
Im(ϕ) est un sous-espace vectoriel non réduit à {0} de C). En particulier, Im(f ) = Vect(J) et
donc rg(f ) = 1.
c. D’après la question 17, et sachant que ϕ est une forme linéaire sur Mn (C), il existe une
unique matrice A ∈ Mn (C) telle que ϕ = FA , ce qui est le résultat souhaité.
d. Les raisonnements des questions 4 et 5 montrent que, si u est un endomorphisme de E
de rang 1, si a engendre Im(u) et si ϕ est une forme linéaire non nulle telle que u : x 7→ ϕ(x)a,
alors Tr(u) = ϕ(a). Dans le cas présent, f est de rang 1 et J engendre Im(f ) d’après la question
19.b, donc Tr(f ) = ϕ(J) = Tr(AJ).
***
Les choses doivent être aussi simples que possible, mais pas plus.
3 (Albert Einstein)