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EB3

Algèbre linéaire : corrigé.

1. Si A est nilpotente alors il existe un entier k ≥ 1 tel que X k annule A. Or, les valeurs propres
d’une matrice sont racines de tout polynôme annulateur. Ainsi 0 est la seule valeur propre
possible de A. Comme 0 = det(Ak ) = det(A)k , A n’est pas inversible et 0 est bien valeur propre.
Finalement {0} est le spectre d’une matrice nilpotente.
2. Un matrice dont le spectre est réduit à une valeur λ n’est diagonalisable que si elle est scalaire
(puisque X − λ annule cette matrice, elle vaut λIn ). Ainsi, On est la seule mùatrice nilpotente
diagonalisable.
3.1. χA = X 2 − Tr(A)X + det(A) annule A (théorème de Cayley-Hamilton). On peut donc choisir

α = Tr(A) et β = − det(A)

3.2. Si A est nilpotente alors 0 est sa seule valeur propre. Comme A est trigonalisable (le corps de
base étant C) A est semblable à une matrice de diagonale nulle. Il en est alors de même de A2
(P −1 A2 P = (P −1 AP )2 ). Les traces de A et A2 sont donc nulles.
Réciproquement, si A et A2 sont de trace nulle alors A2 = det(A)I2 (3.1) donne det(A) = 0
en passant à la trace. Ainsi, le polyôme annulateur de A trouvé en question précédente est X 2 .
A2 = 0 et A est nilpotente.
3.3. Voir le cours.
4.1. E est un sous-espace de Mn (C) qui est de dimension finie (égale à n2 ). Ainsi, E est de dimension
finie.
4.2. Le théorème de la base incomplète indique que l’on peut compléter une famille libre d’un espace
vectoriel avec des éléments d’une famille génératrice de cet espace pour obtenir une base. On
part de la famille libre (M1 ) (M1 est non nulle car inversible) et on peut la compléter avec des
éléments de G pour obtenir une base de E composée avec des éléments de G. r est le cardinal
de cette famille, c’est à dire la dimension de E.
2ikπ
5.1. card(Up ) = p et Up = {e p / k ∈ {0, . . . , p − 1}}.
5.2. Soit X ∈ G. Par hypothèse, X p = In . Si λ est valeur propre de X alors il existe un vecteur non
nul tel que XE = λE. Une récurrence immédiate donne X k E = λk E. Ainsi (λp − 1)E = 0 et
comme E n’est pas le vecteur nul (c’est un vecteur propre), on a λp = 1.
6. Soit M ∈ G. X p − 1 est un polynôme annulateur de M . Comme il est scindé à racines simples
(dans C), M est diagonalisable.
7. Soit X ∈ G ; X est semblable à une matrice diagonale dont les éléments diagonaux sont des
éléments de Up . La trace de X est donc la somme de n éléments de Up (éventuellement répétés).
Il y a au plus pn diagonales possibles (p choix pour chaque élément) et donc au plus pn éléments
dans S (certainement moins car deux diagonales différentes peuvent avoir même somme).
8.1. G étant un groupe est stable par multiplication et passage à l’inverse. Ainsi AB 1 est dans G.
En particulier, c’est une matrice diagonalisable et il existe une matrice inversible P telle que
D = P AB −1 P est diagonale. On a alors P N P = D − In qui est aussi diagonale et N est donc
diagonalisable.
8.2. φ(A) et φ(B) sont deux p-uplets égaux et leurs coordonnées sont donc égales. Ceci donne

∀i ∈ {1, . . . , r}, Tr(AMi ) = Tr(BMi )

La forme linéaire X 7→ Tr(AX) − Tr(BX) est donc nulle sur une base de E. Par linéarité, elle
l’est sur E et
∀X ∈ E, Tr(AX) = Tr(BX)

1
8.3. Montrons par récurrence que la propriété

Tr((AB −1 )k ) = n

est vraie pour tout entier k.


- Initialisation : (AB −1 )0 = In est de trace n ce qui prouve le résultat pour k = 0.
- Hérédité : soit k ≥ 0 tel que le résultat soit vrai jusqu’au rang k. On a alors (AB −1 )k+1 =
AB −1 (AB −1 )k . Avec la question précédente utilisée avec X = B −1 (AB −1 )k (qui est dans G
comme produit d’éléments de G) on a

Tr(AB −1 )k+1 ) = Tr(BB −1 (AB −1 )k ) = Tr(AB −1 )k )

et on conclut directement avec le résultat au rang k.


8.4. (AB)−1 et In commutant, on a
k ( )
∑ k
∀k ∈ {1, . . . , n}, N k = (−1)k−i (AB −1 )i
i
i=0

La trace étant linéaire, on a donc (avec la question précédente)


k ( )
∑ k ( )

k −1 i k
∀k ∈ {1, . . . , n}, Tr(N ) =
k
(−1) k−i
Tr(AB ))=n (−1)k−i = n(1 − 1)k = 0
i i
i=0 i=0

Avec le résultat admis par l’énoncé, N est nilpotente. Etant diagonalisable, elle est nulle (question
2.).
8.5. On a donc AB −1 = In et donc A = B ce qui montre que φ est injective (deux éléments qui ont
la même image sont égaux).
9. Si X ∈ G alors pour tout i, XMi ∈ G (car G est un groupe). Ainsi Tr(XMi ) ∈ S et φ(X) ∈ S r .
On a montré que φ(G) ⊂ S r .
10. φ est injective et son image est finie. On peut conclure que G est un groupe fini.

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