Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
a) Montrer qu’une telle application est linéaire (ce qui permet dès lors de parler
d’endomorphisme antisymétrique) Exercice 7 [ 03748 ] [correction]
b) Montrer que la matrice dans une base orthonormée d’un endomorphisme Soit A ∈ Mn (R) telle que t A = −A.
antisymétrique de E est elle-même antisymétrique. a) Montrer que si n est impair alors A n’est pas inversible.
c) Soient A ∈ Mn (R) une matrice antisymétrique, λ une valeur propre complexe b) Montrer que si n est pair, det A > 0. Sous quelle condition l’inégalité est-elle
de A et X ∈ Mn,1 (C) une colonne non nulle vérifiant stricte ?
AX = λX
Exercice 8 [ 03749 ] [correction]
En calculant de deux façons t X̄AX, établir
Montrer que A antisymétrique réelle d’ordre n est semblable à
λ ∈ iR
C 0
0 0
d) En déduire que le déterminant d’un endomorphisme antisymétrique est un réel
positif. où C est une matrice inversible d’ordre pair.
a) Montrer que pour tout vecteur x de E, les vecteurs x et f (x) sont orthogonaux.
b) Montrer que l’endomorphisme s = f ◦ f est symétrique.
Soit a l’une de ses valeurs propres et Va le sous-espace propre associé.
c) Soit x ∈ Va \ {0E }. Montrer que
2 2
(s(x) | x) = a kxk = − kf (x)k
Ainsi car X 6= 0.
(x | f (λy + µz)) = (x | λf (y) + µf (z)) On en déduit λ̄ = −λ et donc λ ∈ iR.
Exercice 6 : [énoncé] b) Si λ est valeur propre réelle de A alors on peut écrire AX = λX pour une
Remarquons pour commencer que, puisque A est antisymétrique, pour toute certaine colonne X non nulle . On a alors t XAX = λt XX mais aussi
t
colonne X, on a (AX | X) = 0. En effet XAX = −t (AX)X = −λt XX. On en déduit que la seule valeur propre réelle de
A possible est la valeur nulle.
(AX | X) = t X t AX = −t XAX = −(X | AX) = −(AX | X) Par l’absurde, si det A < 0 alors le théorème des valeurs intermédiaires assure que
Etablissons maintenant la propriété en raisonnant par récurrence sur n > 1. le polynôme caractéristique de A s’annule ailleurs qu’en 0. C’est contraire à
Pour n = 1, une matrice antisymétrique est nulle et la propriété est vérifiée. l’affirmation qui précède.
Pour n = 2, une matrice antisymétrique est de la forme Ainsi det A > 0 avec inégalité stricte si, et seulement si, A est inversible.
0 a
−a 0 Exercice 8 : [énoncé]
Soit Y ∈ ker A ∩ ImA. On peut écrire Y = AX pour une certaine colonne X.
et la propriété est vérifiée. On a
Supposons la propriété établie jusqu’au rang n > 2. t
Y Y = t (AX)Y = −t XAY = 0
Considérons A ∈ Mn+1 (R)
Si la matrice A est nulle alors le résultat est obtenu. et donc Y = 0.
Si la matrice A n’est pas nulle alors A2 non plus. En sus,
⊥ ⊥ rgA + dim ker A = n
En effet ImA = (ker t A) = (ker A) et donc ImA 6⊂ ker A.
t
Puisque (A ) = (−A) = A , la matrice A2 est diagonalisable.
2 2 2
et donc les espaces ImA et ker A sont supplémentaires.
Soit X1 un vecteur propre unitaire de A2 associé à une valeur propre λ non nulle. Puisque l’espace ImA est évidemment stable, on obtient que la matrice A est
La colonne AX1 est nécessairement non nulle car A2 X1 6= 0. semblable à une matrice de la forme
Posons X2 une colonne unitaire colinéaire à AX1 .
On peut écrire AX1 = −aX2 avec a ∈ R. C 0
Les colonnes X1 et X2 sont orthogonales en vertu de la remarque préliminaire. 0 0
De plus A2 X1 = λX1 et A2 X1 = −aAX2 donc λX1 = −aAX2 .
Le rang de la matrice A est égale par similitude au rang de la matrice C mais aussi
Ainsi AX2 est colinéaire au vecteur non nul λX1 ce qui permet d’écrire
par construction à la taille de C. On en déduit que la matrice C est inversible.
AX2 = bX1 .
Enfin, si λ est valeur propre réelle de A de vecteur propre X 6= 0 on a
La relation (A(X1 + X2 ) | X1 + X2 ) = (−aX2 + bX1 | X1 + X2 ) = 0 donne
−a + b = 0 et donc b = a. t
XAX = λX et t XAX = −t (AX)X = −λt XX
Considérons alors une matrice P orthogonale dont les deux premières colonnes
sont X1 et X2 . Pour celle-ci, la matrice P −1 AP est antisymétrique de la forme On en déduit que seule 0 peut être valeur propre réelle de A. La matrice C n’a
donc pas d’autre valeur propre que 0, or elle est inversible, elle n’admet donc pas
Ma 01,n−1 0 a de valeur propre. Elle est alors nécessairement de taille paire.
avec Ma =
0n−1,1 A0 −a 0
et donc l’endomorphisme s est symétrique. Or ceci valant pour tout x, on peut affirmer
c) Ici x ∈ Va \ {0E } donc s(x) = ax puis
f (λy + µz) = λf (y) + µf (z)
2
(s(x) | x) = (ax | x) = a kxk
(par exemple, parce que le vecteur différence est orthogonal à tout vecteur de E et
On a aussi comme vu ci-dessus donc nul)
2
L’application f est donc linéaire.
(s(x) | x) = − (f (x) | f (x)) = − kf (x)k Notons A = (ai,j ) la matrice de f dans la base canonique (e1 , . . . , en ) de Rn .
Puisque ai,j correspond à la i-ème coordonnée de l’image du j-ème vecteur, on a
Puisque x 6= 0E et f (x) 6= 0E (car f est bijective), on en déduit a < 0.
d) Puisque f (x) ∈ F et f (f (x)) = s(x) = ax ∈ F , on peut assurer que F est ai,j = (ei | f (ej ))
stable par f .
Pour y ∈ F ⊥ , on a car la base canonique est orthonormée. L’antisymétrie de f donne alors
(f (y) | x) = − (y | f (x)) = 0 et (f (y) | f (x)) = − (y | s(x)) = −a (y | x) = 0 ai,j = −aj,i
⊥ ⊥
et donc f (y) ∈ F . L’espace F est donc aussi stable par f . et la matrice A est donc antisymétrique.
Posons b) Les endomorphismes antisymétriques sont, par représentation matricielle, en
x 1 √
u= et v = f (u) avec b = −a correspondance avec les matrices antisymétriques. L’ensemble des matrices
kxk b
antisymétriques est un sous-espace vectoriel de dimension n(n − 1)/2, donc, par
La famille (u, v) est une base orthonormée de F notamment car l’isomorphisme de représentation matricielle, l’ensemble des endomorphismes
1 1 a antisymétriques est un sous-espace vectoriel de dimension
2 2
kvk = 2
(f (u) | f (u)) = − 2 (u | s(u)) = − 2 kuk = 1
b b b n(n − 1)
Puisque 2
1 a
s(x) = x = −bx
f (u) = bv et f (v) =
b b
la matrice de l’endomorphisme induit par f sur F dans la base orthonormée (u, v) Exercice 11 : [énoncé]
est a) A2 = O4 . Seule 0 est valeur propre de A et si A est diagonalisable alors
A = O4 . Ce n’est visiblement pas le cas. . .
0 −b
b 0 b) La matrice A est antisymétrique complexe mais pas diagonalisable. C’est donc
un contre-exemple.
e) Par les outils qui précèdent, on parvient par récurrence, à décomposer l’espace Il est en revanche remarquable que les matrices antisymétriques réelles sont
E en somme directe orthogonale de plans stables par f , l’espace E est donc de diagonalisables (dans C).
dimension paire.
Exercice 10 : [énoncé]
a) Pour tout vecteur x de E,
Ainsi
(x | f (λy + µz)) = (x | λf (y) + µf (z))