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Liore Premier. 5 Vhommes'oppoleen vain ala volonté des dieax, & que la vraye Lagelle eft de s'y conformer. Ainfi,quand il ne pouvoit étce faupris de Diane, quand ilne pouvoit voir la feule perfonnequi Voccupoit,il cher. choit la fliede, & confultot I voloneé des dieux, Ine voyeit pas mains dimpol- {bilice 3 pousfuivte fon deflein qua a. bandonner, Sil formoit la relolution de senoneer & Diane, il trouvoit dans fon ropre cour une reliance invincible 5s Redetecminois a fuivie fon penchant pour ellesquelles peines,quels tourmensne pré yoyeital point2 Que ferons-nousdoncen- fn, Silvandre,dsfoi-ilzpoifque Yun & Yau te paroiene égalemene impos, ©. béilfons aux diene , comcinuoieil; ui ils Pont aie belle, ils veuleae qu'elle fit aimée. Pourquoi déliberer davaitage? les dieux veulere quelle foicaimée, 6c moi jene puis me défendee del'aimer. +" Tandis quill eentresenoit dela fone, # fe rouva {ac les hords du Lignon ,vis- a vis le rocher qui repete & juite les der giess accens, Alois, comme r‘l fereve- ‘nu d'un profond fornmeil: mais pourquei, _jouta-t il, me zonfimai-je ainkir Pour” ‘quoi m'embarralla-jedanscex comtcatie~ 26s Echo quihahite cf socher voudta biew svfapprendce ce quelle a entenda de la suche de mabergere. Quel oracle ples Ay 4 Lari. Partie de PAfirte: certain poutrois.e confulter? Et dans Ie ‘moment élevant a voix , il lui parla ences? termes : ECHO. STANCES, Decesrochers héteffe olitaire (Od vont les cris queje vaislevane ? au eemp Ex quel croletugue le eruclmareyre (Qui sie & jour va mon ear conti, ‘mane Devienne enfin aux max que je fous pi (Que froit done cet ell quime def- atme, fect ceil enfin dont a douceur me . charme, _Etme promet de mvaimer conftama ‘meat! Mais wile vrai qui mente quel remedes Scavanie Echo, dlste moi prompte= ment Pousra guerielerrenr quimde potfede! cde “ites Livre Premier. 5 ‘Comrien ceder un bien desirable, ‘unique ien qu emble deledable! "Qui plus que mei voit elle volontiers! wnier, Go tiers, Echo {cuel eft tonlangage. (Mais si eft vrai qu'elle prefere un tiers ‘As lien d'amour qo’anroit un grand courage ? Nymphe qul fens dans ce lew fli- tite 5 ‘Quel eft lemal dePamoureux myftere, ‘Nraurai-jedone aucun foulagement jemarn, ‘Comment; Echo »n'eft-ce point un + blasphéme De vaccufer & dire que taments. ‘Ceque jentens seft-ce bien ta voix ‘méme? Cet bien ta voix qui fape mes 2 erelles ‘Mais ce feret, nymphe qui me = confilles, ‘Dirmoi tes-m de ma Diane oui ? Mais que je aime, helas cet pea « dechofey ‘Sid'ellealmé,dellje ne oul. ail el be 1 ALE : rare LASTREE AVEC LA CLE, DE , : expirios. | Me DURFE ! ihe fn aie mig) PASTORALE ALLEGORIQUE, ment de le ‘er to Seconpe Pantin . : TORE SECOND LIVRE PREMIER, i PMEMIaa dE PARTIE q Es la tone vie sponte “eae kD Sfp |devx fois, depuis que Celadon eee AA OI sei rerad Sane Sevwcme st } A PARIS, oiqu'illy ebeprés de rrois mois Puna Warrr, ra 8. Juego pod rARteée Fay of Sita, ge ex, Hee waste de] gu perdu, elle en reflentoit : dun Gi cruel déplaiGr, qu'elle ne pouvoie Po Cary dee Auguie 5 pets du Poot | Le cacher aux yeux les moins atcentifs, Le zemps qui adoucit tous es manne failsie ‘quaugmenter Jes Gens. La compagnie des autres bergeres, la promenade , les amu- | femens, cour lui paroiffoe infupportable, | Dans {2 douleur , elle n’avoit pas méme 1, Batic A S uel, Bile eae —— i | tre Appibcon Privilege dae Mt Bev. 2 Last. Partie de PAfite, Ja confolation ordinaire aux malheurewr; dene pouvoir imputer qu'a elle-mméme la civlé Jefon malhcut, Sune Diane & Phy. 1s quelle aimoir tendrement elle auroit faccombé fous le poids de fon aflidion, Dis la pointe du joue, elles venoient l'une oulautte, 8 fouvent routes deux la trou ver. Elles'V'arrachoient de fa cabane, & la conduifane en des lieux écareés, “od rien ne pdr lui rapeller le fouvenit de fa Pettey eles lat taconsoient des hioies agréables,, oa Vamulaient par des jeux in- nocens, & déroboient ainfi chaque jour ‘quelques momens fa douleur, Diunautre c&ié, Silvandce qui par ga- geure feignoie de Vattacher a Diane, en levine ferieufement amourenx 8 pat la violente paffion qu'il congut pour elle, il apprit & toute la conerée qu’on ne brave poine impunémene l'amour, Silvandee trouva la bergere fi aimable , qu'il fur furpris de Vavoir vue fi long-temps fans Vaimer, Quelque tourment qu'il endurit, il ne fe plaignoie point de la bergere par= ce quil pouvoie, fans Voffenfer, lui decla~ rer une paffion que d’ailleurs il ne pouvoit diifimuler, Mais lorfqu'il fe rapelloit le Lonheur dont il jouilfoit auparavane 5 qu:lsefforts ne fitil pas pour rompre ces premiers nouds ? Efforts inutiles, ils n’a— bourirent qu’ lui faire comprendre que

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