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Lycée Louis-Le-Grand, Paris Année 2023/2024

Exercices de mathématiques
MP2I

Alain TROESCH

Version du:

3 septembre 2023
Table des matières

1 Logique et raisonnements 3

2 Ensembles et applications 9

3 Sommes et produits 16

4 Combinatoire 19

5 Relations 24

6 Nombres réels 29

7 Nombres complexes 35

8 Limites, dérivation 40

9 Fonctions usuelles 46

10 Calcul intégral 49

11 Équations différentielles linéaires 55

12 Suites 57

13 Continuité et dérivabilité sur un intervalle 65

14 Calcul asymptotique 70

15 Développements limités 75

16 Séries numériques 80

17 Intégration 86

19 Structures algébriques 90

20 Calcul matriciel 97

21 Arithmétique 102
Table des matières 2

22 Polynômes et fractions rationnelles 107

23 Algèbre linéaire 113

24 Dimension finie 118

25 Groupes symétriques 127

26 Déterminants 129

27 Algèbre bilinéaire 133

28 Espaces probabilisés, calculs de probabilité 139

29 Variables aléatoires 144


1
Logique et raisonnements

Manipulation d’expressions logiques formelles


✩✩✩✩ Exercice 1.1 – VRAI ou FAUX ? (justifier rapidement votre réponse)
1. A ùñ pB ùñ Aq
2. A ùñ B est équivalent à A ùñ B
3. p@x, pApxq ùñ Bpxqqq ùñ ppDx, Apxqq ùñ pDx, Bpxqqq
4. pDx, pApxq ùñ Bpxqqq ùñ pp@x, Apxqq ùñ p@x, Bpxqqq
5. pDx, pApxq ùñ Bpxqqq ùñ pp@x, Apxqq ùñ pDx, Bpxqqq

★✩✩✩ Exercice 1.2 – Comparer les couples de propositions suivantes :


1. @x, P pxq ^ Qpxq et p@x, P pxqq ^ p@x, Qpxqq ;
2. @x, P pxq _ Qpxq et p@x, P pxqq _ p@x, Qpxqq ;
3. @x, pP ùñ Qq et p@xP q ùñ p@xQq ;
4. Dx, P _ Q et DxP _ DxQ ;
5. Dx, P ^ Q et DxP ^ DxQ.

✩✩✩✩ Exercice 1.3 – Démontrer les propositions suivantes :


1. pp@xqpR _ Sqq ùñ pp@xqR _ pDxqSq.
2. Si x n’intervient pas dans R, pp@xqpR _ Sqq ðñ pR _ @xSq.
3. Si x n’intervient pas dans R, pDxqpR ^ Sq ðñ pR ^ pDxqSq.

✩✩✩✩ Exercice 1.4 –


Nier formellement les propositions suivantes.
1. @x P A, Dy P B, pP pyq ùñ Qpx, yqq ;
2. @x P A, ppDy P B, P pyqq ùñ Qpx, yqq ;
3. pA ùñ p@x, Bpxqqq ðñ p@y, Cpyqq ;
4. A ùñ pp@x, Bpxqq ðñ p@y, Cpyqqq ;
5. A ùñ p@x, pBpxq ðñ p@y, Cpyqqqq.

★★✩✩ Exercice 1.5 –


1. Exprimer D!x, Ppxq avec les quantificateurs simples (sans le symbole d’unicité D!)
2. Exprimer la négation de D!x, Ppxq.
4

3. Exprimer à l’aide de quantificateurs la propriété : « il existe au moins k éléments distincts vérifiant


la propriété P »
4. Exprimer à l’aide de quantificateurs la propriété : « il existe au plus k éléments distincts vérifiant
la propriété P »
5. Exprimer à l’aide de quantificateurs la propriété : « il existe exactement k éléments distincts
vérifiant la propriété P »

★★✩✩ Exercice 1.6 – Exprimer à l’aide de quantificateurs :


1. « il existe seulement un nombre fini d’éléments vérifiant la propriété P » ;
2. « il existe une infinité d’éléments vérifiant la propriété P ».

★✩✩✩ Exercice 1.7 – Négations logiques


Nier formellement les propositions suivantes :
1. ppA _ Bq ùñ Cq ùñ pD ^ Eq ;
2. pA ùñ Bq ðñ pA ùñ Cq ;
3. @x P E, Dy P E, Apx, yq _ Bpxq ;
4. pDx P E, Apxqq ùñ p@x P E, Apxqq ;
5. Dx P E, A ðñ pDy P E, Apx, yq ^ Bpyqq ;
6. D!x, Apxq.

✩✩✩✩ Exercice 1.8 – Soit R, S et T des propositions. Montrer à l’aide de tables de vérité, puis par un
raisonnement déductif (c’est-à-dire en déstructurant la formule en posant petit à petit les hypothèses des
implications), que les propositions suivantes sont vraies :
1. R ùñ pS ùñ Rq. 4. pR ùñ pS _ T qq ðñ pS _ R _ T q.
2. pR ùñ Sq ùñ ppS ùñ T q ùñ pR ùñ T qq. 5. pR ùñ Sq ùñ ppR ^ T q ùñ pS ^ T qq.
3. pR _ Sq ðñ ppR ùñ Sq ùñ Sq. 6. pR ðñ Sq ùñ ppT ùñ Rq ðñ pT ùñ Sqq .

Modes de raisonnement
Les exercices suivants illustrent les différents types de raisonnement vus en cours. Ils sont volontairement
un peu mélangés, pour vous laisse trouver le(s) raisonnement(s) le(s) plus adapté(s) à chaque exercice.
★✩✩✩ Exercice 1.9 – Soit I un intervalle, et f : I Ñ I. Soit pun qnPN une suite telle que u0 P I et pour tout
n P N, un`1 “ f pun q. Montrer que pun q est bien définie, et que si f est croissante, alors pun q est monotone.

✩✩✩✩ Exercice 1.10 –


a ?
1. Trouver les solutions de l’équation xpx ´ 3q “ 3x ´ 5, x P R.
x
2. De même avec l’équation pxx qx “ xx , x P R˚`

★★✩✩ Exercice 1.11 – Soient n un entier strictement positif, et pn , s’il existe, le n-ième nombre premier.
1. Montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers (considérer p1 p2 . . . pn ` 1)
n´1
2. Montrer que pour tout entier n strictement positif, pn ď 22 .

★★✩✩ Exercice 1.12 –


ż1
1. Montrer que toute fonction continue f : r0, 1s ÝÑ R s’écrit sous la forme f “ g`c où gptq dt “ 0
0
et c P R. Cette décomposition est-elle unique ?
5

2. Montrer que toute fonction continue f : r0, 1s ÝÑ R s’écrit sous la forme f “ g`h, où h : x ÞÑ ax`b
est une fonction
ż polynomiale de degré au plus 1, et où pour toute fonction polynomiale P de degré
1
au plus 1, P ptqgptq dt “ 0. Cette décomposition est-elle unique ? Si oui, exprimer g, a et b en
0
fonction de f .

★✩✩✩ Exercice 1.13 – Soit n P N˚ . Soient x1 , . . . , xn`1 des points de l’intervalle r0, 1s. Montrer qu’il existe
2
pi, jq P v1, n ` 1w tel que i ‰ j et |xi ´ xj | ď n1 .

★★✩✩ Exercice 1.14 – Cet exercice nécessite la connaissance des nombres complexes. Sans utiliser l’exponen-
tielle complexe, montrer la formule de Moivre : pour tout entier positif n, et tout réel θ,

cospnθq ` i ¨ sinpnθq “ pcospθq ` i ¨ sinpθqqn .

★✩✩✩ Exercice 1.15 – Soit X “ px1 , . . . , xn q un vecteur de Rn tel que x1 ` ¨ ¨ ¨ ` xn ‰ 0. et soit H le


sous-ensemble de Rn défini par :

H “ tY “ py1 , . . . , yn q P Rn | y1 ` ¨ ¨ ¨ ` yn “ 0.u

Montrer que tout vecteur Z de Rn se décompose sous la forme Z “ λX ` Y , où λ P R et Y P H. Justifier


que cette décomposition est unique.

★★✩✩ Exercice 1.16 – Soit pun qnPN la suite définie par la relation :

@n P N, un`3 “ un`2 ` un`1 ` un


` 9 ˘n´1
et initialisée par u0 “ 1, u1 “ 1 et u2 “ 3. Montrer que pour tout n P N, 5 ď un ď 2n .

★★✩✩ Exercice 1.17 – (Autour des triplets pythagoriciens)


Soit pa, b, cq un triplet pythagoricien, c’est à dire un élément de pN˚ q3 tel que a2 ` b2 “ c2 . On suppose
que a, b et c n’ont pas de diviseur commun. Montrer que c est impair.

★★✩✩ Exercice 1.18 – Deux joueurs s’affrontent de la manière suivante : au début du jeu, ils disposent 100
allumettes sur la table. Ils jouent chacun à leur tour. À chaque étape, le joueur qui joue enlève au choix
de 1 à 7 allumettes. Le joueur qui retire la dernière allumette gagne.
1. Montrer que le premier joueur a une stratégie gagnante, et décrire cette stratégie.
2. Généraliser à un nombre n quelconque d’allumettes, les joueurs pouvant enlever de 1 à k allumettes
à chaque tour (pk, nq P pN˚ q2 ).

1
★★✩✩ Exercice 1.19 – Soit, pour tout x P Rzt´1, 1, 2, 5u, f pxq “ .
px ` 1qpx ´ 1qpx ´ 2qpx ´ 5q
En évaluant px ` 1qf pxq en un réel bien choisi, montrer qu’il existe des réels uniques a, b, c et d que l’on
déterminera, tels que :
a b c d
@x P Rzt´1, 1, 2, 5u, f pxq “ ` ` ` .
x`1 x´1 x´2 x´5

★★✩✩ Exercice 1.20 – Montrer que pour tout entier n positif, n4n`1 ´ pn ` 1q4n ` 1 est divisible par 9.
ˆ ˙ ÿn ? ˆ ˙
2n 1 ? 2n 1 ?
★★★✩ Exercice 1.21 – Montrer que : @n P N˚ , ` nď kď ` n.
3 3 k“1
3 2
En déduire la limite quand n tend vers l’infini de la suite pun qnPN˚ définie pour tout n P N˚ par :

1 ÿ?
n
un “ ? k.
n n k“1
6

d
u20 ` ¨ ¨ ¨ ` u2n´1
★✩✩✩ Exercice 1.22 – Soit pun qnPN la suite définie par u0 “ 1 et @n ě 1, un “ .
2n
1. Montrer que pour tout n dans N, 0 ď un ď 1.
2. Montrer que pun qnPN est décroissante. La suite pun qnPN converge-t-elle ?
3. Établir une relation de récurrence d’ordre 1 satisfaite par pun qnPN .
ˆ ˙ˆ ˙ ˆ ˙
˚ 2 1 1 1
4. Montrer par récurrence sur n que : @n P N , un “ 1 ´ 1´ ¨¨¨ 1 ´ .
2 4 2n
ˆ ˆ ˙˙
˚ 1 1 1 1
5. En déduire l’encadrement suivant : @n P N , 0 ď un ď exp ´ 1 ` ` ` ¨¨¨` .
4 2 3 n

★★✩✩ Exercice 1.23 – (Multiplication par la méthode dite « du paysan russe »)


On propose l’algorithme suivant. Soient m et n deux entiers strictement positifs. Sur une première ligne,
on écrit côte à côte m et n. Sur la ligne suivante, on écrit le quotient de la division euclidienne de m par 2
(on oublie donc les décimales) sous la valeur de m, et on écrit 2n sous la valeur de n. On continue ainsi :
dans la première colonne, on passe d’une ligne à l’autre en divisant par 2, dans la deuxième colonne,
on multiplie par 2. On s’arrête lorsqu’on a obtenu 1 dans la première colonne. On barre ensuite toutes
les lignes pour lesquelles le nombre situé dans la première colonne est pair. On fait enfin la somme des
nombres situés dans la deuxième colonne et non barrés. On note ϕpm, nq l’entier obtenu. Montrer que
ϕpm, nq “ m ¨ n.
Un exemple de mise en application de cet algorithme pour calculer 11 ¨ 17 (les lignes à barrer sont en gris)

11 17
5 34
2 68
1 136
187

★★★✩ Exercice 1.24 – (Rallye mathématique d’Alsace 2012)


Dans un plan sont placés 66 points distincts. On trace toutes les droites déterminées par deux de ces
points et on en compte 2012 distinctes. Justifier que parmi ces 66 points, 4 au moins sont alignés.

★★★✩ Exercice 1.25 – (d’après Rallye mathématique d’Alsace 2012)


1. Mon code secret de téléphone portable est composé de quatre chiffres différents et tous non nuls.
Quand j’effectue la somme de tous les nombres possibles que je peux former avec deux de ces
quatre chiffres (dans un sens ou dans un autre), je retrouve mon code. Quel est mon code ?
2. Oups, je m’étais trompé, il faut encore multiplier le résultat par 7 pour trouver mon code. Quel
est mon code ?

★★✩✩ Exercice 1.26 – (rallye mathématique d’Alsace)


Jean attribue à chaque nombre entier strictement positif une couleur, soit bleue, soit rouge. Pour cela, il
suit la règle suivante : si trois nombres (distincts ou non) ont la même couleur, leur somme a également
cette couleur. On sait que la couleur rouge a été attribuée au nombre 58 et que la couleur bleue a été
attribuée de nombreuses fois. Quelle couleur a été attribuée au nombre 40 ? Et au nombre 2013 ?

★★★✩ Exercice 1.27 – Soient a et n deux entiers positifs ou nuls. On suppose n ě 2. Montrer les assertions
suivantes.
1. Si an ´ 1 est premier, alors a “ 2 et n est premier.
7

2. Si an ` 1 est premier et a ě 2, alors n est pair.


3. Si an ` 1 est premier et a ě 2, alors a est pair et n est une puissance de 2.

★★★✩ Exercice 1.28 – Soit n P N˚ . Soit A un sous ensemble de v1, 2nw contenant n ` 1 éléments. Montrer qu’il
existe pp, qq P A2 tels que p ‰ q et p divise q.

★★✩✩ Exercice 1.29 –(Tours de Hanoï)


Le casse-tête des tours de Hanoï consiste à déplacer une tour constituée d’un emplilement de n disques
de plus en plus petits d’un emplacement à un autre, en respectant les règles suivantes :
‚ On dispose de 3 emplacements ;
‚ On déplace un et un seul disque à chaque étape, pris au sommet d’une des 3 piles, pour le placer
au sommet d’une autre pile
‚ On ne peut placer un disque que sur un disque plus grand.
‚ Initialement, tous les disques sont sur l’emplacement 1 (empilés en rayon décroissant), le but étant
de les déplacer dans le même ordre sur l’emplacement 2.
Montrer que le casse-tête des tours de Hanoï possède une solution. Déterminer, en fonction de n, le
nombre minimal de déplacements à effectuer.

★★★✩ Exercice 1.30 – (Suite harmonique)


ÿn
1
Soit Hn la suite harmonique, définie par : H0 “ 0, et @n P N˚ , Hn “ .
k
ˆ ˙ k“1
n
On rappelle que par convention, est nul si p ą n. Montrer que :
p
ÿn ˆ ˙ ˆ ˙ˆ ˙
k n`1 1
1. @pm, nq P N2 , Hk “ Hn`1 ´ ,
k“1
m m`1 m`1
ÿ
n
2. @n P N˚ , Hk “ pn ` 1qHn ´ n,
k“1
ÿn
3. @n P N˚ , Hk2 “ pn ` 1qHn2 ´ p2n ` 1qHn ` 2n.
k“1

★★★✩ Exercice 1.31 – (Rallye mathématique d’Alsace 2010)


On considère l’entier naturel ayant 32010 chiffres tous égaux à 1. Montrer qu’il est divisible par 32010 mais
pas par 32011 .

★★★✩ Exercice 1.32 – (Fonction 91 de MacCarthy) Soit f une fonction définie sur Z et vérifiant :
#
n ´ 10 si n ą 100
@n P Z, f pnq “
f pf pn ` 11qq si n ď 100.

1. Calculer f p101q, f p95q, f p91q, f p0q. Qu’observez-vous ?


2. Prouver l’identité obtenue pour f pnq, pour tout n ď 101.

Énigmes logiques, pour vous amuser


Vous trouverez beaucoup d’autres énigmes de ce genre dans les ouvrages de Raymond Smullyan.
★✩✩✩ Exercice 1.33 – (Extrait de : Le livre qui rend fou de Raymond Smullyan)
Un roi cherche à vider ses cachots de ses ennemis prisonniers. Comme il ne veut pas les tuer purement et
simplement, il leur laisse une chance : chaque prisonnier aura à choisir entre deux portes. Derrière chaque
porte se trouve un cachot contenant soit une princesse, soit un tigre. Si le prisonnier ouvre la porte d’une
princesse, il ira filer le parfait amour avec elle, s’il ouvre la porte d’un tigre, il se fera dévorer. D’autre
part, les deux cellules peuvent contenir un tigre, de même que les deux cellules peuvent contenir une
8

princesse. Enfin, comme le roi n’aime pas le hasard bête et méchant, il met des affiches sur chaque porte,
censées aider le prisonnier. Ces affiches peuvent être vraies ou fausses. Le roi peut donner des indications
sur la véracité de ces affiches. Formaliser mathématiquement chaque énigme, et aider le pauvre prisonnier
à s’en sortir.
1. Premier prisonnier : une seule des deux affiches est vraie, mais on ne sait pas laquelle :
Porte 1 : Il y a une princesse dans cette cellule, et un tigre dans l’autre.
Porte 2 : Il y a une princesse dans une cellule et un tigre dans une cellule.
2. Deuxième prisonnier : les affiches sont soit toutes les deux vraies, soit toutes les deux fausses.
Porte 1 : Une au moins des deux cellules contient une princesse.
Porte 2 : Il y a un tigre dans l’autre cellule.
3. Troisième prisonnier : mêmes règles.
Porte 1 : Il y a un tigre dans cette cellule ou il y a une princesse dans l’autre.
Porte 2 : Il y a une princesse dans l’autre cellule.
4. Quatrième prisonnier : sur la porte 1, l’affiche est vraie si la cellule contient une princesse, et
fausse si la cellule contient un tigre ; sur la porte 2, c’est l’inverse.
Porte 1 : Les deux cellules contiennent des princesses.
Porte 2 : Les deux cellules contiennent des princesses.
5. Cinquième prisonnier : mêmes règles.
Porte 1 : Choisis n’importe quelle cellule, ça n’a pas d’importance.
Porte 2 : Il y a une princesse dans l’autre cellule.
6. Sixième prisonnier : mêmes règles.
Porte 1 : Choisis bien ta cellule, ça a de l’importance.
Porte 2 : Tu ferais mieux de choisir l’autre cellule !
On peut trouver d’autres énigmes de ce type faisant intervenir plus de deux portes dans le livre de
Smullyan, ainsi que des énigmes sur d’autres thèmes. Du même auteur, on pourra consulter également
Quel est le titre de ce livre ?
2
Ensembles et applications

Manipulations ensemblistes, inclusions


✩✩✩✩ Exercice 2.1 – Montrer que :

aq XzpY Y Zq “ pXzY q X pXzZq; bq XzpY X Zq “ pXzY q Y pXzZq;


cq XzpY zZq “ pXzY q Y pX X Zq; dq pXzY qzZ “ XzpY Y Zq.

✩✩✩✩ Exercice 2.2 – Soit A, B Ă E, et A ˚ B “ AE A X AE B. Exprimer AE A, A Y B et A X B à l’aide de


l’opération ˚.

✩✩✩✩ Exercice 2.3 – Montrer que X Ă Y si et seulement s’il existe Z tel que Z XX Ă Z XY et Z YX Ă Z YY .

★★✩✩ Exercice 2.4 – Soit k un entier au moins égal à 2, et soient A1 , . . . , Ak des parties d’un ensemble.
Montrer :

A1 Y ¨ ¨ ¨ Y Ak “ pA1 ´ A2 q Y pA2 ´ A3 q Y ¨ ¨ ¨ Y pAk´1 ´ Ak q Y pAk ´ A1 q Y pA1 X ¨ ¨ ¨ X Ak q.

✩✩✩✩ Exercice 2.5 – A-t-on pE Ă E 1 q ^ pF Ă F 1 q ùñ E △ F Ă E 1 △ F 1 ?

★✩✩✩ Exercice 2.6 – Soient A, B, C, D quatre ensembles. Montrer que si A Ă C, B Ă D, C X D “ ∅ et


A Y B “ C Y D, alors A “ C et B “ D.

★★✩✩ Exercice 2.7 – Soit E un ensemble non vide, A et B deux parties de E, et f : PpEq ÝÑ PpEq
l’application définie par f pXq “ pA X Xq Y pB X Xq, où X désigne le complémentaire de X dans E.
Résoudre et discuter l’équation f pXq “ ∅.

★✩✩✩ Exercice 2.8 – Associativité de la différence symétrique


Montrer l’associativité de l’opérateur de différence symétrique, sans utiliser les fonctions indicatrices.

★★✩✩ Exercice 2.9 – (Différence symétrique de n ensembles)


Soit A1 , . . . , An des sous-ensembles d’un ensemble E, et x P E. Montrer que x P A1 △ A2 △ ¨ ¨ ¨ △ An si
et seulement si x appartient à un nombre impair d’ensembles Ai .

★★✩✩ Exercice 2.10 – Soient E un ensemble, n un entier naturel non nul, et A1 , . . . , An , et B1 , . . . , Bn des
10

sous-ensembles de E. On note I “ v1, nw. Montrer que :


¨˜ ¸ ¨ ˛˛
ďn č ď ď
pAi X Bi q “ ˝ Ai Y ˝ Bj ‚‚
i“1 XPPpv1,nwq iPX jPAI pXq

★★★✩ Exercice 2.11 – Soit X1 , . . . , Xn des ensembles. Montrer que pour tout k P v0, nw :
č ď ď č
1. si k ď n`1
2 , Xi Ă Xi ;
HPPk pnq iPH HPPk pnq iPH
ď č č ď
n`1
2. si k ě 2 , Xi Ă Xi ;
HPPk pnq iPH HPPk pnq iPH

Autour de l’axiomatique
★★✩✩ Exercice 2.12 – (Existence d’un ensemble fini d’éléments donnés)
Soit n P N˚ , et x1 , . . . , xn des ensembles. À l’aide d’axiomes de la théorie des ensembles, montrer l’exis-
tence de l’ensemble tx1 , . . . , xn u.

★★✩✩ Exercice 2.13 – (Axiome de fondation)


L’axiome de fondation s’énonce ainsi : « tout ensemble E non vide possède un élément y n’ayant aucun
élément en commun avec E » (on rappelle que dans le cadre de la théorie des ensembles, les éléments
sont eux-même des ensembles).
1. Montrer que l’axiome de fondation implique que pour tout ensemble E, E R E.
2. Montrer plus généralement que pour tout n P N˚ , il n’existe pas de cycle E1 P E2 P ¨ ¨ ¨ P En P E1 .

★✩✩✩ Exercice 2.14 – (Couples de Kuratowski)


Soit E un ensemble, et A et B deux sous-ensembles de E. Soit a et a1 des éléments de A, b et b1 des
éléments de B.
1. Justifier que :
(a) tau “ ta1 u ðñ a “ a1
(b) ta, bu “ ta, b1 u ðñ b “ b1 .
2. Montrer que ttau, ta, buu “ tta1 u, ta1 , b1 uu ðñ pa “ a1 q ^ pb “ b1 q.
Ainsi, cela constitue une définition possible de la notion de couple.

★★✩✩ Exercice 2.15 – (Une variante des couples de Kuratowski)


Soit E un ensemble et a, b, c, d des éléments de E. En s’aidant de l’axiome de fondation, montrer que

ta, ta, buu “ tc, tc, duu ðñ pa “ c et b “ dq.

★✩✩✩ Exercice 2.16 – (Couples de Wiener)


Soit E un ensemble et a, b, c et d des éléments de E. Montrer que

tttau, ∅u, ttbuuu “ tttcu, ∅u, ttduuu ùñ pa “ c et b “ d.

Parties d’un ensemble


✩✩✩✩ Exercice 2.17 – Soient X et Y deux ensembles. Montrer que X Ă Y si et seulement si PpXq Ă PpY q

★★★✩ Exercice 2.18 – Soit E un ensemble éventuellement vide, dont les éléments sont des ensembles. On dit
que E est transitif si : @x, x P E ùñ x Ă E.
11

1. Les ensembles suivants sont-ils transitifs (∅ désigne l’ensemble vide) :


(a) E1 “ ∅ (b) E2 “ t∅u (c) E3 “ t∅, t∅uu (d) E4 “ tt∅uu.
2. Soit X un ensemble quelconque. On note P 0 pXq “ X, et P 1 pXq “ PpXq, l’ensemble des parties
de X. On définit alors par récurrence sur n, pour tout n ě 1 : P n`1 pXq “ PpP n pXqq.
(a) Montrer que si X est transitif, alors l’ensemble PpXq est transitif.
(b) Montrer que si X est transitif, alors pour tout n P N, P n pXq est transitif.
3. Montrer que si E est transitif, alors E Y tEu l’est également.
Ť
4. Soit pEi qiPI une famille (finie ou infinie) d’ensembles transitifs. Montrer que les ensembles Ei
Ş iPI
et Ei sont transitifs.
iPI

★★✩✩ Exercice 2.19 – Soit X un ensemble. On appelle recouvrement de X une famille pUi qiPI de sous-ensembles
de X dont l’union est égale à X. On dit qu’un recouvrement pVj qjPJ est plus fin qu’un recouvrement
pUi qiPI si pour tout j P J, il existe i P I tel que Vj Ă Ui .
Montrer qu’étant donné deux recouvrements de X, il existe toujours un troisième recouvrement plus fin
que les deux premiers, et maximal pour cette propriété (donc moins fin que tout autre recouvrement
vérifiant la même propriété). A-t-on unicité ?

★★★✩ Exercice 2.20 – Schémas simpliciaux


On appelle schéma simplicial un couple pK, Sq, où K est un ensemble et S est un sous-ensemble de parties
finies et non vides de K, et tel que tout sous-ensemble non vide d’un élément de S est encore dans S.
Les éléments de S sont appelés simplexes de K. La dimension d’un simplexe est un de moins que le cardinal
de ce simplexe. Ainsi, les simplexes de dimension 0 sont les singletons de S, aussi appelés sommets. Les
simplexes de dimension 1 sont des paires, aussi appelés arêtes. Les simplexes de dimension 2 ont trois
éléments, et sont aussi appelés faces, etc.
1. Soit X un ensemble quelconque, et pUi qiPI un recouvrement de X. On convient dečdire qu’une
partie S de l’ensemble I est un simplexe si elle est finie, non vide, et si l’intersection Ui est non
iPS
vide. On note S l’ensemble des simplexes ainsi définis.
Montrer que le couple pI, Sq est un schéma simplicial (appelé nerf du recouvrement)
2. Soit pK, Sq un schéma simplicial. On désigne par P pKq l’ensemble des fonctions f définies sur
l’ensemble K, à valeurs réelles, et possédant les 3 propriétés suivantes :
(i) l’ensemble des x tels que f pxq ‰ 0 est un simplexe de S,
(ii) on a f pxq ě 0 pour tout x P K
ÿ
(iii) f pxq “ 1.
xPK
Soit, pour tout x P K, Ux l’ensemble des f P P pKq telles que f pxq ‰ 0. Montrer que pUx qxPK est
un recouvrement de P pKq dont le nerf est égal à pK, Sq.
Ainsi, on a montré que tout schéma simplicial est le nerf d’un recouvrement.

★★★★ Exercice 2.21 – (ENS Lyon)


Soit n P N˚ et soit pXi qiPv1,n`1w une famille de parties non vides de v1, nw. Montrer qu’il existe deux
sous-ensembles disjoints I et J de v1, n ` 1w tels que
ď ď
Xi “ Xj .
iPI jPJ

Images directes, images réciproques


✩✩✩✩ Exercice 2.22 – Déterminer f pIq dans les cas suivants :
12

1. f “ exp, I “ r0, 1r
2. f “ ln, I “s ´ 1, 1s
3. f “ sin, I “ r π3 , 5π
6 s
4. f : x ÞÑ 1 ` x2 ` x3 , I “ r´ 54 , 16 s
5. f : x ÞÑ x ` txu, I “ R` .

✩✩✩✩ Exercice 2.23 – Déterminer f ´1 pIq dans les cas suivants :


?
2
1. f “ sin, I “ t 2 u
2. f “ cos, I “ r 21 , `8r
3. f “ tan, I “ r´1, 1s
2x`3
4. f : x ÞÑ x´1 , I “s1, 3s

✩✩✩✩ Exercice 2.24 –


1. Déterminer f pf ´1 pIqq dans les cas suivants :
(a) f “ tan, I “ r0, 1s
(b) f “ sin, I “ r 21 , 32 s
2. Déterminer f ´1 pf pIqq dans les cas suivants :
(a) f “ cos, I “ r0, π3 r
(b) f : x ÞÑ x2 ´ 2x ` 3, I “ r2, 3s

★✩✩✩ Exercice 2.25 – Soit f : E Ñ F , et F 1 Ă F . Décrire f pf ´1 pF 1 qq en fonction de F 1 et Impf q.

★★★✩ Exercice 2.26 – Soit f P F E .


1. Montrer que pour tout x P E, x P f ´1 pf ptxuqq. Donner un exemple pour lequel f ´1 pf ptxuqq
contient au moins deux éléments.
2. Montrer que pour tout A P PpEq, A Ă f ´1 pf pAqq. Exemple d’inclusion stricte ?
3. Soit S “ tX P PpEq | f ´1 pf pXqq “ Xu. Soit A P PpEq et A1 “ f ´1 pf pAqq. Montrer que A1 P S.
Montrer que A1 est le plus petit ensemble de S contenant A.
4. Montrer que les propositions suivantes sont équivalentes :
(i) f est injective ;
(ii) @x P E, txu P S ;
(iii) S “ PpEq ;
(iv) le seul élément X de PpEq vérifiant f ´1 pf pXqq “ E est E lui-même.

★★★★ Exercice 2.27 – Soit f une fonction de R dans R. On rappelle que f est continue sur R si et seulement
si :
@x P R, @ε ą 0, Dη ą 0, @y P R, p|y ´ x| ă η ùñ |f pyq ´ f pxq| ă ε.
On dit qu’un sous-ensemble U de R est ouvert si et seulement si :

@x P U, Dδ ą 0, sx ´ δ, x ` δrĂ U.

Montrer que f est continue sur R si et seulement si pour tout ouvert U de R, f ´1 pU q est un ouvert de
R.

Injectivité, surjectivité, bijectivité


Dans les exercices qui suivent, on pourra admettre les résultats suivants afin de réduire l’aspect calcula-
toire :
13

‚ le TVI : si f est continue sur un intervalle I “ ra, bs, alors toute valeur comprise entre f paq et f pbq
est dans l’image de f .
‚ le théorème de compacité (ou théorème de la borne atteinte) : si f est une fonction continue sur
un intervalle fermé borné ra, bs, alors f est bornée et atteint ses bornes.
✩✩✩✩ Exercice 2.28 – Soit f : ra, `8rÑ R une application continue non majorée et non minorée. Montrer
que f est surjective.

✩✩✩✩ Exercice 2.29 –


1. L’application f : R Ñ R suivante est-elle injective ? Surjective ?

@x P R, f pxq “ x3 ´ 2x2 ` x ` 1

2. Même question avec f pxq “ x3 ´ 2x2 ` 2x ` 1.

★✩✩✩ Exercice 2.30 – Soit f : R Ñ R définie par

@x P R, f pxq “ 2x4 ` 2x3 ` 3x2 ` 8x ´ 11.

La fonction f est-elle surjective ? Injective ?

★✩✩✩ Exercice 2.31#– Les fonctions f et g suivantes, définies de R dans R, sont-elles injectives ? surjectives ?
x si x P Q
‚ f pxq “
1 ´ x si x P RzQ
#
x si x P Q
‚ f pxq “ ?
2 ´ x si x P RzQ

★★★✩ Exercice 2.32 – Soit E, E 1 , F , F 1 quatre ensembles, u : E 1 Ñ E et v : F Ñ F 1 deux applications. On


1
définit Φ : F E Ñ pF 1 qE par Φpf q “ v ˝ f ˝ u.
1. Montrer que si u est surjective et v injective, Φ est injective.
2. Montrer que si u est injective et v est surjective, Φ est surjective.
3. Étudier les réciproques.

★★✩✩ Exercice 2.33 – Soit A, B, C, D des ensembles. Construire une bijection entre C AˆB et pC A qB et une
injection de C A ˆ DB dans pC ˆ DqAˆB .

★✩✩✩ Exercice 2.34 – Construire une surjection de N sur lui-même pour laquelle chaque entier possède exac-
tement p antécédents (p ě 1 fixé). En construire une pour laquelle chaque entier possède une infinité
d’antécédents.

★✩✩✩ Exercice 2.35 – Soit f une injection de N dans N telle que pour tout n ě 0, f pnq ď n. Montrer que
f “ idN . Même question en supposant que f est une surjection vérifiant f pnq ě n pour tout n P N.

★★✩✩ Exercice 2.36 – Soit f une bijection de N dans N. Montrer que pour tout M ě 0, il existe N tel que
pour tout n ě N , f pnq ě M . Cette propriété revient à dire que la limite de f pnq lorsque n tend vers
l’infini est `8. Cette propriété est-elle vérifiée pour une injection ? une surjection ?

★✩✩✩ Exercice 2.37 – Soit E un ensemble, et f : E Ñ E telle que f ˝ f ˝ f “ f . Montrer que f est injective
si et seulement si f est surjective.

★✩✩✩ Exercice 2.38 – Soit E un ensemble, et p : E Ñ E telle que p ˝ p “ p. Montrer que si p est surjective ou
injective, alors p “ idE .

✩✩✩✩ Exercice 2.39 – Soit f : A Ñ B, g : B Ñ C, h : C Ñ D. Montrer que si g ˝ f et h ˝ g sont des bijections,


alors f , g et h sont toutes trois des bijections.
14

★★✩✩ Exercice 2.40 –


1. Soient E, F, G trois ensembles tels que E ‰ ∅, et soit f : F Ñ G. Montrer que f est injective si et
seulement si
@g, h P F E , pf ˝ g “ f ˝ h ùñ g “ hq.

2. Soit F, G, H trois ensembles tels que |H| ě 2, et soit f : F Ñ G. Montrer que f est surjective si
et seulement si
@g, h P H G , pg ˝ f “ h ˝ f ùñ g “ hq.

★★✩✩ Exercice 2.41 – Soient E un ensemble, et A, B P PpEq. Soit f la fonction définie par :

f : PpEq ÝÑ PpAq ˆ PpBq


X ÞÝÑ pX X A, X X Bq.

Trouver une condition nécessaire et suffisante pour que f soit injective (resp. surjective, resp. bijective).

★★✩✩ Exercice 2.42 – Soit E un ensemble non vide, et A, B P PpEq. Soit f la fonction définie par :

f : PpEq ÝÑ PpEq ˆ PpEq


X ÞÝÑ pX Y A, X Y Bq.

1. Montrer que f n’est pas surjective.


2. Donner une CNS pour que f soit injective.

★★★✩ Exercice 2.43 – Soit f : E Ñ F , fr l’application « image directe » de PpEq dans PpF q, et fy
´1 l’application

« image réciproque » de PpF q dans PpEq.


1. f est injective ssi fr est injective ssi fy
´1 est surjective.

2. f est surjective ssi fr est surjective ssi fy


´1 est injective.

★★✩✩ Exercice 2.44 – (Étude d’une homographie)


On pose P “ tz P C | Im z ą 0u, et D “ tz P C | |z| ă 1u.
z´i
On note f l’application définie pour tout z ‰ ´ i par f pzq “ z`i .
1. Montrer que f réalise une bijection de P sur D.
2. Soit pa, b, c, dq P R4 tels que ad ´ bc “ 1. On considère l’application h définie dans C par hpzq “
az`b
cz`d .
(a) Montrer que pour tout z du domaine de définition Dh de h,

Im z
Im hpzq “ .
|cz ` d|2

(b) En déduire que h est une bijection de P sur P .

★★★★ Exercice 2.45 –


1. Soient A et B deux ensembles et f : A Ñ B, g : B Ñ A deux applications telles que g ˝ f est
injective, et f ˝ g est surjective. Montrer que f et g sont bijectives.
2. Soient A, B, C des ensembles, f : A Ñ B, g : B Ñ C, h : C Ñ A, trois applications. On suppose
que toutes les applications h ˝ g ˝ f , g ˝ f ˝ h et f ˝ h ˝ g sont chacune soit injective soit surjective
(éventuellement les deux). On suppose de plus qu’au moins une de ces applications est injective,
et au moins une est surjective. Montrer que f , g et h sont des bijections.
3. Généraliser à n ensembles A1 , . . . , An et n applications fi : Ai Ñ Ai`1 , i P v1, n ´ 1w, et fn : An Ñ
A1 .
15

★★✩✩ Exercice 2.46 – (ENS) Soit σ une permutation de N. On pose A “ tn P N, σpnq ă nu et B “ tn P


N, σpnq ě nu. Est-il possible que :
(i) A et B soient tous 2 finis ?
(ii) A et B soient tous deux infinis ?
(iii) A soit fini et B infini ?
(iv) A soit infini et B fini ?

Factorisations
★★✩✩ Exercice 2.47 – Soit E, F , G et H quatre ensembles, s : E Ñ F , f : E Ñ G, i : G Ñ H et g : F Ñ H
des applications telles que s est surjective, i est injective, et i ˝ f “ g ˝ s. Montrer qu’il existe une unique
application h : F Ñ G telle que f “ h ˝ s et g “ i ˝ h.

★★★✩ Exercice 2.48 – (Factorisation d’une application)


1. Soit f : F ÝÑ E et g : G ÝÑ E deux applications. Donner une CNS pour qu’il existe h : G ÝÑ F
tel que g “ f ˝ h. À quelle condition h est-elle unique ?
2. Soit f : E ÝÑ F et g : E ÝÑ G deux applications. Donner une CNS pour qu’il existe h : F ÝÑ G
telle que g “ h ˝ f . À quelle condition h est-elle unique ?
3
Sommes et produits

Manipulations élémentaires, sommes télescopiques


★✩✩✩ Exercice 3.1 – On note, pour tout n P N˚ , et tout k P N˚ ,
ÿ
n
Sk pnq “ ipi ` 1q ¨ ¨ ¨ pi ` k ´ 1q.
i“1

1. Calculer, pour tout n P N˚ , S1 pnq, S2 pnq et S3 pnq.


2. Soit k P N˚ . En effectuant l’opération Sk`1 pnq ´ Sk`1 pnq, exprimer Sk pnq en fonction de k et de
n.

★✩✩✩ Exercice 3.2 – (Somme des carrés, cubes...)


1. Trouver un polynôme P de degré 3 tel que pour tout x P R, P px ` 1q ´ P pxq “ x2 .
ÿn
2. En déduire k2 .
k“0
ÿ
n ÿ
n
3. Calculer par la même méthode k 3 et k4 .
k“0 k“0

d
ÿ
n
1 1
★★✩✩ Exercice 3.3 – Calculer 1` 2
`
k“1
k pk ` 1q2

2
p2mq
ÿ´1 ?
★★★✩
˚
Exercice 3.4 – Soit m P N . Calculer p´1qt ku .
ˇ k“0 ˇ
ˇÿn ? ˇ
ˇ ˇ ?
En déduire que pour tout n P N˚ , ˇ p´1qt ku ˇ ď n ` 1.
ˇk“0 ˇ

★★✩✩ Exercice 3.5 – Soit N un nombre entier de n chiffres. Soit s la somme de ses chiffres, et t la somme de
tous les nombres obtenus en combinant 2 quelconques des chiffres de N de rangs distincts (si 2 chiffres
sont égaux, un même nombre peut apparaître plusieurs fois dans la somme)
Exprimer t en fonction de s.
n ÿ
ÿ n
★✩✩✩ Exercice 3.6 – Calculer minpi, jq.
i“1 j“1

ÿ
n
k
★★✩✩ Exercice 3.7 – Calculer
k“0
k4 ` k2 ` 1
17

Sommes multiples
ÿn ÿ n
i`j
✩✩✩✩ Exercice 3.8 – Soit n P N. Calculer
i“1 j“i
j

ÿn ÿ n
pi ` jq2
✩✩✩✩ Exercice 3.9 – Soit n P N. Calculer
i“1 j“i
j

★✩✩✩ Exercice 3.10 – (Encore la somme des carrés et des cubes)


ÿ
n ÿ
n ÿ
n
1. En calculant de deux manières la somme k, retrouver la formule explicite de k2 .
i“1 k“i k“1
ÿ
n
2. Adapter cet argument pour le calcul de k3
k“1

★★✩✩ Exercice 3.11 – (Dérivée de la série géométrique)


Soit x Ps ´ 1, 1r.
ÿ
n ÿ
i
1. Soit n P N. En calculant de deux manières xi , démontrer que
i“0 j“0

`8
ÿ 1
ixi´1 “ .
i“1
p1 ´ xq2

n ÿ
ÿ j
i ÿ
2. Quelle formule similaire obtient-on en partant de la somme triple xi ?
i“0 j“0 k“0

★★✩✩ Exercice 3.12 –


ÿn ÿ n
i
1. Calculer, pour tout n P N˚ , .
i“1 j“i
j
2. Montrer plus généralement que pour tout n P N˚ , et tout k P N˚ ,
ÿ i1 npn ` 2k ´ 1q
“ .
1ďi1 﨨¨ďik
i ¨ ¨ ¨ ik
ďn 2
2k

★★★✩ Exercice 3.13 – Soit E un ensemble de cardinal n.


ÿ ÿ ÿ
1. En considérant 1, calculer |X|.
XPPpEq xPX XPPpEq
ÿ
2. Calculer de même |X X Y |.
pX,Y qPPpEq2

Introduction aux séries


★★★★ Exercice 3.14 – (Méthode de Stirling pour le calcul approché de ζp3q).
Le but de l’exercice est de donner une méthode de calcul de la valeur approchée à 10´8 près de
`8
ÿ ÿn
1 1
ζp3q “ 3
“ lim 3
.
n“1
n nÑ`8
k“1
k

ÿn
1
On note, pour tout n P N˚ , Sn “ .
k“1
k3
żn
1 1
1. (a) En comparant, pour tout n ě 2, 3 et , montrer que pSn q est majoré. En déduire que
n n´1 t3
la limite ζp3q de pSn q est finie.
18

(b) En s’inspirant de la méthode de la question précédente, établir que pour tout n P N˚ ,


1 1
ď ζp3q ´ Sn ď .
2pn ` 1q2 2n2

(c) Déterminer n0 la valeur minimale pour laquelle Sn0 soit une valeur approchée à 10´8 près
de ζp3q.
1
(d) En admettant une erreur d’arrondi de 10´11 sur chaque quotient k3 , montrer que le calcul
effectif de ζp3q à 10´8 près est impossible par cette méthode.
2. Déterminer des réels a, b et c tels que pour tout n P N˚ ,
1 a b c
3
“ ` ` ` εn ,
n npn ` 1qpn ` 2q npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3q npn ` 1qpn ` 2qpn ` 3qpn ` 4q

où lim n5 εn “ 0 (on explicitera εn )


nÑ`8

1 3 11 ÿ
n
50k ` 24
3. Pour tout n P N˚ , on pose Tn “ ` ` ` 3
.
2 ¨ 2! 3 ¨ 3! 4 ¨ 4! k“1 k pk ` 1qpk ` 2qpk ` 3qpk ` 4q
10
Montrer que : @n P N˚ , 0 ă ζp3q ´ Tn ă 5 .
n
4. Quelle valeur de n0 suffit-il de prendre pour que Tn0 soit une valeur approchée de ζp3q à 10´8
près ?
4
Combinatoire

Tirages et rangements
★✩✩✩ Exercice 4.1 – On dispose de 10 CD dont 4 de Bach et 4 de Mozart.
1. Combien y a-t-il de façons de ranger les CD sur une étagère de sorte que les disques de Bach
restent groupés ? qu’à la fois les disques de Bach et les disques de Mozart restent groupés ?
2. Combien y a-t-il de façons de ranger les CD de sorte que les 8 CD de Bach ou Mozart restent
groupés, mais en alternant ?

✩✩✩✩ Exercice 4.2 – Un jeu comporte 32 cartes (8 par couleurs, 4 couleurs). Une main est constituée de 8
cartes non ordonnées.
1. Quel est le nombre de mains possibles ?
2. Combien de mains contiennent les 4 as ?
3. Combien de mains contiennent au moins un cœur ou une dame ?
4. Combien ne contiennent pas plus de deux couleurs ?
5. Combien de mains contiennent exactement 4 trèfles dont la dame ?
6. Combien de mains ne contiennent pas de cœur ?
7. Combien de mains contiennent au plus 3 carreaux ?

★★✩✩ Exercice 4.3 – On tire successivement sans remise n boules dans une urne contenant initialement b
boules blanches et r boules rouges, où n ď b ` r.
1. On suppose les boules blanches discernables entre elles (par exemple par une numérotation) ainsi
que les boules rouges.
(a) Dénombrer le nombre de tirages possibles amenant un total de exactement k boules rouges
(k ď minpn, rq)
(b) Déterminer le nombre de tirages telles que la m-ième boule rouge tirée le soit lors du k-ième
tirage (m ď r, k ´ m ď b)
2. Mêmes questions en supposant les boules blanches discernables et les boules rouges indiscernables.
3. Mêmes questions en supposant les boules blanches indiscernables et les boules rouges discernables.
4. Mêmes questions en supposant les boules blanches indiscernables entre elles, ainsi que les boules
rouges.

Formule du binôme, dénombrements liés à des sous-ensembles,


20

ÿ ÿ
n´1 m ˆ ˙
n p
✩✩✩✩ Exercice 4.4 – Soit pn, mq P pN˚ q2 . Calculer k
p“0 k“0
p

★★✩✩ Exercice 4.5 –


? n ? ?
1. Exprimer, pour n P t1, 2, 3u, p1 ` 2q sous la forme αn ` αn ` 1, où αn P N
Le but de l’exercice est de généraliser cette propriété en montrant que pour tout n P N˚ , il existe un
? ? ?
entier naturel αn tel que p1 ` 2qn “ αn ` αn ` 1.
2. Soit n P N˚ . Montrer qu’il existe deux entiers an et bn tels que :
? ? ? ?
p1 ` 2qn “ an ` bn 2 et p1 ´ 2qn “ an ´ bn 2.

3. Déterminer a2n ´ 2b2n et conclure.


?
★✩✩✩ Exercice 4.6 – Montrer que pour tout n P N, tp2 ` 3qn u est impair.

★★★✩ Exercice 4.7 – (Encadrements de coefficients binomiaux)


1. Montrer que pour tout n P N˚ , ˆ ˙
4n 2n
ď ă 4n .
2n n
2. Montrer que pour tout n P N˚ , ˆ ˙
4n 2n 4n
? ď ă ? .
2 n n 3
n

ÿn ˆ ˙ ÿ n ˆ ˙ ÿn ˆ ˙
n n 1 n
★✩✩✩ Exercice 4.8 – Calculer k , k2 et .
k“0
k k“0
k k“0
k ` 1 k

★★✩✩ Exercice 4.9 –


ÿn ˆ ˙ ÿn
p´1qk`1 n˚ 1
1. En procédant par récurrence, Montrer que pour tout n P N , “ .
k“1
k k k“1
k
ÿn ÿn ˆ ˙
Xk p´1qk n
2. Le retrouver en introduisant P “ et Q “ X k et en comparant leur dérivée.
k“1
k k“1
k k

★★✩✩ Exercice 4.10 – (Formule de Vandermonde)


En considérant p1 ` Xqp`q , donner une preuve non combinatoire de la formule de Vandermonde.

2 u ˆˆ ˙
tÿ ˆ˙˙2 ˆ ˙
n

n n 1 2n
★★★✩ Exercice 4.11 – Montrer que pour tout n P N, ´ “ .
k“0
k k´1 n`1 n

tÿ
2u
n
ˆ ˙ tÿ
2u
n
ˆ ˙
k n n
★★✩✩ Exercice 4.12 – Soit, pour tout n P N , Rn “˚
p´1q et In “ p´1qk . Que vaut
k“0
2k k“0
2k ` 1
Rn2 ` In2 ?

★★★★ Exercice 4.13 –


ÿn ˆ ˙ ˆ ˙
˚ 2n 2n ´ 1
1. Montrer que pour tout n P N , k “n .
k“0
n`k n
ÿn ÿ n ˆ ˙ˆ ˙ ÿn ÿ n ˆ ˙ˆ ˙
n n n n
2. En déduire maxpk, ℓq et minpk, ℓq
k“0 ℓ“0
k ℓ k“0 ℓ“0
k ℓ

★★★✩ Exercice 4.14 – Supposons que les entiers strictements positifs x, y et z soient solution de l’équation
de Fermat xn ` y n “ z n (ou n P N˚ , n ě 2). En minorant py ` 1qn ´ y n , montrer que x, y et z sont
supérieurs ou égaux à n.
21

★★★✩ Exercice 4.15 – (Formule du multinôme) ˆ ˙ ˆ ˙


k k! k
Pour i1 , . . . , in ě 0 tels que i1 `¨ ¨ ¨`in “ k, on note “ . Par convention,
i1 , . . . , in i1 ! ¨ ¨ ¨ in ! i1 , . . . , in
est nul dans les autres cas. Montrer la formule du multinôme :
ÿ ˆ ˙
k
n
@n P N, @px1 , . . . , xn q P R , @k P N, px1 ` ¨ ¨ ¨ ` xn q “ k
xi1 ¨ ¨ ¨ xinn .
n i1 , . . . , in 1
pi1 ,...,in qPN
tq i1 `¨¨¨`in “k

✩✩✩✩ Exercice 4.16 – Combien le mot anagramme a-t-il d’anagrammes ?

★★★✩ Exercice 4.17 – Calculer les expressions suivantes par une méthode combinatoire :
ÿn ˆ ˙ ÿn ˆ ˙ ÿn ˆ ˙
n n n
1. p´1qk 2. k 3. p´1qk´1 k
k“0
k k“0
k k“0
k
ÿn ˆ ˙ˆ ˙ ÿn ˆ ˙ 2 ÿn ˆ ˙2
n n n n
4. k 5. 6. p´1qk
k“0
p´k k k“0
k k“0
k

p
ÿ ˆ ˙ ˆ ˙
n n´1
★★★✩ Exercice 4.18 – Montrer que pour tout pn, pq P N˚ ˆ N, p´1qk “ p´1qp . On proposera
k“0
k p
deux méthodes, l’une algébrique, l’autre combinatoire.

★★✩✩ Exercice 4.19 – Montrer par une méthode combinatoire que :


ÿp ˆ ˙ˆ ˙ ˆ ˙
2 p`q p`q´k p p`q
@pp, qq P N , “2
k“0
k p´k p
.
ˆ ˙
a
★★★✩ Exercice 4.20 – On pose, par convention, “ 0 dès lors que b ą a.
b
ÿn ˆ ˙ˆ ˙ ˆ ˙
n´k k n`1
1. Montrer que pour tout pp, q, nq P N3 , on a : “ .
k“0
p q p`q`1
ÿn ˆ ˙
2n ´ k
2. En écrivant 2k sous forme d’une somme, en déduire que : 2k “ 22n .
k“0
n
3. Trouver une interprétation combinatoire de cette dernière formule.

★★★★ Exercice 4.21 – Le but de cet exercice est de démontrer de trois manières différentes l’identité suivante,
pour tout pm, nq P N2 :
ÿn ˆ ˙ˆ ˙ #
k n k p´1qn si n “ m
p´1q “ (4.1)
k“0
k m 0 sinon.
1. Démontrer la formule (4.1) par récurrence.
2. Démontrer la formule (4.1) en utilisant la formule du multinôme (i.e., ici, la formule du binôme
itérée 2 fois).
3. Donner une démonstration combinatoire, en utilisant un principe de l’interrupteur pour changer
la parité du cardinal d’un ensemble.

★★✩✩ Exercice 4.22 – (formule de Vandermonde généralisée)


Soit p ě 2, q ě 0, et pa1 , . . . , ap q P Np . Montrer que
ÿ ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
a1 ap a1 ` ¨ ¨ ¨ ` ap
¨¨¨ “ .
j `¨¨¨`j “q
j1 jp q
1 p
22

Dénombrements liés aux applications ou relations


★✩✩✩ Exercice 4.23 – Soit E un ensemble à n éléments. Quel est le nombre de couples pA, Bq de sous-ensembles
de E tels que A Ă B ?

★✩✩✩ Exercice 4.24 – Soit n ě 2. Quel est le nombre de surjections de v1, n ` 2w dans v1, nw ?

★★★✩ Exercice 4.25 – Soit pn, kq P N2 . et soit spn, kq le nombre d’applications surjectives de v1, nw dans v1, kw.
Soit, pour tout i P v1, kw, Ei l’ensemble des applications f de v1, nw dans v1, kw, telles que i ne soit pas
dans l’image de f .
1. Soit ℓ P v1, kw, et 1 ď i1 ă ¨ ¨ ¨ ă iℓ ď k. Déterminer le cardinal de Ei1 X ¨ ¨ ¨ X Eiℓ .
2. En déduire que
ÿ
k ˆ ˙
k´j k n
spn, kq “ p´1q j
j“0
j

★★✩✩ Exercice 4.26 – On note Spn, kq le nombre de partitions en k parts de v1, nw et spn, kq le nombre de
surjections de v1, nw sur v1, kw
1. Trouver une relation entre spn, kq et Spn, kq.
2. Montrer que pour tout n ą 0 et tout k ą 0, Spn, kq “ Spn ´ 1, k ´ 1q ` kSpn ´ 1, kq. Quelle relation
obtient-on pour spn, kq ?

★★★✩ Exercice 4.27 – (Une récurrence pour le calcul du nombre de dérangements)


On appelle dérangement de v1, nw une permutation σ P Sn n’ayant aucun point fixe. On note Dn le nombre
de dérangements de v1, nw. Par convention, D0 “ 1. Montrer que pour tout n P N˚ , Dn`1 “ npDn `Dn´1 q.

Chemins
★★★✩ Exercice 4.28 – (Problème des allumettes de Banach)
Un individu se promène toujours avec deux boîtes d’allumettes dans ses poches. Les deux boîtes contiennent
initialement N allumettes.
1. Quelle est la probabilité que l’individu tombe en panne d’allumettes, c’est-à-dire que la première
fois qu’un tirage d’allumettes échoue dans une boîte, l’autre boîte est vide également ?
2. Montrer que
ÿN ˆ ˙
2N ´ n 1
2N ´n
“ 1.
n“0
N 2

★★✩✩ Exercice 4.29 – (Une démonstration combinatoire de la formule du binôme)


Soit a et b deux entiers positifs ou nuls. On appelle chemin monotone de p0, 0q vers pa, bq une succession
de pas de longueur 1 vers la droite ou vers le haut, de point de départ p0, 0q et de point d’arrivée pa, bq.
On dispose de x couleurs pour colorier les pas vers le haut, et de y couleurs pour les pas vers la droite.
En comptant de deux manières différentes les chemins coloriés de longueur n, retrouver la formule du
binôme pour px ` yqn , dans le cas où x et y sont entiers positifs.

★★★✩ Exercice 4.30 – (Rampes descendantes)


On considère dans N2 des chemins partant de l’origine p0, 0q, et constitués de pas montants px, yq Ñ
px ` 1, y ` 1q et de pas descendants px, yq Ñ px ` 1, y ´ 1q. Pour n P N˚ . On note Dn l’ensemble des
chemins de n pas montants et n pas descendants et restant toujours au-dessus de l’axe des abscisses (au
sens large). Ainsi, au bout de 2n pas, ces chemins se terminent sur l’axe des abscisses. Ces chemins sont
appelés chemins de Dyck. On appelle rampe descendante de longueur k une succession d’un pas montant,
23

et de k pas descendants terminant sur l’axe des abscisses. On note Cn l’ensemble des chemins de Dn
n’ayant aucune rampe descendante de longueur paire. Établir une bijection entre Dn et Cn`1 .

Autour des nombres de Fibonacci


★★★✩ Exercice 4.31 – Soit n P N.
1. Quel est le nombre de sous-ensembles de v1, nw à k éléments ne contenant pas deux entiers consé-
cutifs ?
2. Soit pour tout n P N, An le nombre de sous-ensembles de v1, nw (de cardinal quelconque) ne
contenant pas deux entiers consécutifs.
(a) Exprimer An à l’aide des nombres de Fibonacci.
(b) En déduire pour tout n une expression du nombre de Fibonacci Fn comme une somme de
coefficients binomiaux.

★★★★ Exercice 4.32 – (Nombres de Fibonacci)


Soit pFn q définie par F0 “ 0, F1 “ 1 et Fn`2 “ Fn`1 ` Fn .
1. Montrer que Fn`1 est le nombre de façons de couvrir une rangée de n cases par des carrés (1 case)
ou des rectangles (2 cases, domino).
2. En déduire des démonstrations combinatoires des formules ci-dessous :
ÿn
(a) Fk “ Fn`2 ´ 1.
k“1
ÿn
(b) F2k “ F2n`1 ´ 1.
k“1
ÿn
(c) Fk2 “ Fn Fn`1 .
k“1
(d) Fn pFn´1 ` Fn`1 q “ F2n
(e) Fn2 ` Fn`1
2
“ F2n`1 .
2 3
(f) F3n`3 “ Fn`2 Fn`1 ` Fn`1 ` Fn`2 Fn`1 Fn ` Fn`1 Fn2 , puis F3n`3 “ Fn`2
3 3
` Fn`1 ´ Fn3 .
(g) Fn2 “ Fn´1 Fn`1 ` p´1qn`1
p ˆ ˙
ÿ p
(h) Fn`k “ Fn`2p
k“0
k
ÿ ÿ ˆn ´ j ˙ˆn ´ i˙
n n´i
(i) “ F2n`2 .
i“0 j“0
i j
5
Relations

Généralités sur les relations


★✩✩✩ Exercice 5.1 – Soit E et F deux ensembles, f : E Ñ F une application, S une relation dans F ; on
définit une relation R dans E par xRy ðñ f pxqSf pyq.
1. Montrer que si S est réflexive (resp. symétrique, resp. transitive, resp irréflexive), alors R l’est
aussi
2. Si S est antisymétrique, R l’est-elle nécessairement ? Donner une condition suffisante sur f pour
que ce soit le cas.
3. Montrer que la condition suffisante de la question précédente est aussi une condition nécessaire si
on suppose de plus S réflexive.

★✩✩✩ Exercice 5.2 – Soit E un ensemble et R une relation sur E. On définit les relations S et A par :
#
2 xSy ðñ pxRyq ^ pyRxq
@px, yq P E ,
xAy ðñ pxRyq ^ pyRxq.

1. Montrer que S est symétrique et A est antisymétrique.


2. Montrer que pour tout px, yq P E 2 , xRy ðñ pxSy _ xAyq.
3. Montrer que si R est transitive, alors S et A le sont, mais que la réciproque est fausse.

★★✩✩ Exercice 5.3 – (Composition de relations)


Soit R et S deux relations sur E. On rappelle que S ˝ R est la relation définie par :

@px, zq P E 2 , xpS ˝ Rqz ðñ Dy P E, pxRyq ^ pySzq.

1. Montrer que si R et S sont réflexives, alors S ˝ R aussi.


2. (a) Montrer que si R et S sont symétriques et S ˝ R “ R ˝ S, alors S ˝ R est symétrique.
(b) Donner un exemple où R et S sont symétriques, et où S ˝ R ne l’est pas.
3. (a) Montrer que si R est antisymétrique et transitive, alors R ˝ R est antisymétrique.
(b) Donner un exemple où R et S sont antisymétriques et où S ˝ R ne l’est pas.
4. (a) Montrer que si R est transitive, alors R ˝ R l’est aussi.
(b) Donner un exemple où R et S sont transitives, et où S ˝ R ne l’est pas.
5. Montrer que si R est une relation d’équivalence ou une relation d’ordre, alors R ˝ R “ R.
25

★✩✩✩ Exercice 5.4 – (Fermeture transitive)


Soit E un ensemble et R une relation sur E. Soit T la relation définie par :
#
2 ˚ n`1 x0 “ x, xn “ y
@px, yq P E , xT y ðñ Dn P N , Dpx0 , . . . , xn q P E ,
x0 Rx1 , x1 Rx2 , . . . , xn´1 Rxn .

1. Montrer que T est transitive.


2. Montrer que si R est réflexive et symétrique, T est une relation d’équivalence.
3. Montrer que T est la plus petite relation transitive contenant R.

Relations d’équivalence
✩✩✩✩ Exercice 5.5 – Les relations suivantes sont-elles des relations d’équivalences :
1. Sur PpEq, ARB ðñ pA “ Bq ou pA “ Bq.
2. Sur PpEq, ARB ðñ A X B “ ∅.
3. Sur Mn pRq, ARB ðñ DpP, Qq P Mn pRq, A “ P BQ
4. Sur Mn pRq, ARB ðñ DpP, Qq P GLn pRq, A “ P BQ
5. Sur SpRq, σRτ ðñ Dϕ P SpRq, σ “ ϕ´1 τ ϕ.
ż1 ż1
6. Sur C 0 pr0, 1sq, f Rg ðñ f ptq dt “ gptq dt
0 0
7. Sur C 1 pr0, 1sq, f Rg ðñ f 1 “ g 1

★✩✩✩ Exercice 5.6 – Soit E un ensemble. Soit A P PpEq. Prouver que la relation RA dans PpEq définie par :

BRA C ðñ B △ C Ă A,

est une relation d’équivalence.

✩✩✩✩ Exercice 5.7 – Soit R la relation définie sur R par :

@px, yq P R, xRy ðñ px “ y “ 0q _ xy ą 0.

1. Montrer que R est une relation d’équivalence. Décrire les classes d’équivalence associées.
2. Montrer que R est une congruence sur pR, ˆq.

★✩✩✩ Exercice 5.8 – Soit E l’ensemble des fonctions de R dans R. Soit R la relation définie sur E par
la propriété suivante : on dit que f Rg si et seulement s’il existe un sous-ensemble F Ă R, au plus
dénombrable tel que f et g coincident sur RzF . Montrer que R est une relation d’équivalence.

★★✩✩ Exercice 5.9 – (Construction de Z à partir de N)


1. Montrer que la relation R définie sur N ˆ N par :

pa, bq „ pc, dq ðñ a ` d “ b ` c

est une relation d’équivalence.


2. Expliquer en quoi l’ensemble quotient (l’ensemble des classes d’équivalence) pour cette relation
permet de définir Z.
3. Montrer que la loi d’addition sur N2 est compatible avec la relation „, et qu’elle coïncide, par
passage au quotient, avec l’addition de Z.

★★★✩ Exercice 5.10 – (Une construction de R)


26

1. Soit P̃pQq l’ensemble des parties de Q non vides et majorées. Soit R la relation définie sur P̃pQq
par :

XRY ðñ p@x P X, @ε P Q˚` , Dy P Y, x ´ ε ď yq ^ p@y P Y, @ε P Q˚` , Dx P X, y ´ ε ď xq

Montrer que R est une relation d’équivalence sur P̃pQq.


2. Montrer que pour tout X et Y , XRY si et seulement si supR X “ supR Y .
3. En déduire une bijection entre P̃pQq{R et R.
Ceci peut constituer une construction de R : les éléments de R sont vus comme les bornes supérieures de
sous-ensembles non vides majorés de Q.

Relations d’ordre
✩✩✩✩ Exercice 5.11 – Étudier la relation définie sur N par : xRy ðñ Dn P N˚ , y “ xn .

✩✩✩✩ Exercice 5.12 – Soit C l’ensemble des cercles du plan. On définit sur C la relation R de la façon suivante :
pour tous cercles C1 et C2 , de centres respectifs O1 et O2 , et de rayons R1 et R2 , C1 RC2 si et seulement
si dpO1 , O2 q ď R2 ´ R1 . Étudier la relation R.

✩✩✩✩ Exercice 5.13 – Soit, sur N ˆ N, la relation R définie par :

px, yqRpx1 , y 1 q ðñ px ď x1 q ^ px ď y 1 q ^ py ď x1 q ^ py ď y 1 q.

Est-ce une relation d’ordre ?

★✩✩✩ Exercice 5.14 – (Parties libres)


Soit pE, ďq un ensemble ordonné. On dit qu’une partie X de E est libre si ses éléments sont 2 à 2 non
comparables. On note LpEq l’ensemble des parties libres de E. On définit sur LpEq la relation R par :

XRY ðñ p@x P X, Dy P Y, x ď yq.

1. Montrer que R est une relation d’ordre.


2. Montrer que la fonction idLpEq est croissante de pLpEq, Ăq dans pLpEq, Rq.
3. Sa réciproque est-elle croissante ?

★★★✩ Exercice 5.15 – (Lemme de Spilrajn-Marczewski)


Soit pE, ďq un ensemble ordonné fini, de cardinal n. Montrer qu’il existe une bijection croissante ϕ de E
dans v1, nw.
En déduire qu’on peut munir E d’un ordre total ď1 tel que pour tout px, yq P E 2 , x ď y ùñ x ď1 y.
Un tel ordre est appelé extension linéaire de pE, ďq.

★★✩✩ Exercice 5.16 – Soit E un ensemble fini et OE l’ensemble des ordres sur E. Si ď1 et ď2 sont deux ordres
sur E, on dit que ď1 implique ď2 si pour tout px, yq P E 2 , x ď1 y ùñ x ď2 y.
1. Montrer que cela définit une relation d’ordre sur OE .
2. Montrer que OE admet un minimum pour cette relation.
3. Quels sont les éléments maximaux de OE ?

Exercice 5.17 – Étant donné un sous-ensemble X d’un ensemble ordonné E, on note MajpXq´l’ensemble
ď ¯
✩✩✩✩

des majorants de X dans E. Soit pAi qiPI une famille de sous-ensembles de E. Exprimer Maj Ai en
fonction des MajpAi q.

✩✩✩✩ Exercice 5.18 – Soit E un ensemble ordonné, et F Ă E une partie de E admettant un supremum. Soit
M P E. Justifier que si pour tout y P F , y ď M , alors suppF q ď M .

★✩✩✩ Exercice 5.19 – Soit E un ensemble ordonné.


27

1. Soit X, Y des sous-ensembles de E. Comparer (en cas d’existence) suppsuppXq, suppY qq et suppX Y
Y q.
2. Soit x, y, z P E. Que dire de suptx, supty, zuu ?
3. Soit X, Y et Z des sous-ensembles de E. Comparer suppXYtsuppY YZquq et supptsuppXYY quYZq.

★✩✩✩ Exercice 5.20 – Soit X un sous-ensemble non vide de R. Si f est une application de X dans R, on
définit, sous réserve d’existence :

sup f “ sup f pxq “ suptf pxq, x P Ru.


xPX
`1˘
1. Déterminer sup f lorsque f est définie sur R˚` par f pxq “ e´x cos x .
2. Montrer que si f et g sont deux applications définies sur X et vérifiant f ď g, alors sup f ď sup g.

★✩✩✩ Exercice 5.21 – Soit pE, ďq un ensemble ordonné admettant un plus grand élément, et tel que toute
partie de E non vide admette une borne inférieure. Montrer que toute partie non vide de E admet une
borne supérieure.

★★✩✩ Exercice 5.22 – Soit E un ensemble, A P PpE E q, et F “ tX P PpEq | @f P A, f pXq Ă Xu.


Montrer que pour l’inclusion, toute partie non vide de F admet une borne supérieure et une borne
inférieure dans F .

★★★✩ Exercice 5.23 – (Relations bien fondées)


Soit R une relation binaire sur un ensemble E. Étant donnés deux éléments x et y de E, on dit que y est
un R-antécédent de x si yRx.
1. Montrer que les trois propriétés suivantes sont équivalentes :
‚ Pour tout X Ă E non vide, il existe x P X n’admettant aucun R-antécédent dans X ;
‚ Il n’existe pas de suite
´ infinie` pxn qnPN telle que pour tout n P N, xn`1 Rx n;
˘¯
‚ Pour tout X Ă E, @x P E, p@y P E, pyRx ùñ y P Xqq ùñ x P X ùñ X “ E.
Une relation R vérifiant ces propriétés est appelée relation bien fondée.
2. Montrer qu’une relation bien fondée est irréflexive (pour tout x, x n’est pas en relation avec
lui-même) et antisymétrique.
3. Une relation d’ordre ď sur E est appelée relation de bon ordre si toute partie non vide de E admet
un plus petit élément.
(a) Montrer qu’une relation de bon ordre est totale.
(b) Montrer que si ď est une relation de bon ordre, alors la relation stricte associée ă est une
relation bien fondée.
(c) Donner un exemple de bon ordre.
4. Soit E et F deux ensembles munis chacun d’un bon ordre. Montrer que l’ordre lexicographique
sur E ˆ F construit avec ces relations d’ordre est alors aussi un bon ordre.

★★★✩ Exercice 5.24 – (Quelques propriétés de l’ordre lexicographique)


Soit E un ensemble ordonné, et E ˆ E muni de l’ordre lexicographique.
1. Montrer que l’ordre lexicographique est total si et seulement si l’ordre sur E est total
2. Montrer que l’ordre lexicographique est un bon ordre (i.e. toute partie non vide admet un mini-
mum) si et seulement si l’ordre sur E est un bon ordre.
3. Montrer que l’ordre lexicographique est bien fondé (i.e. il n’existe pas de suite infinie strictement
décroissante) si et seulement si l’ordre sur E est bien fondé.
4. Montrer que tout sous-ensemble de E ˆ E admet une borne supérieure si et seulement si tout sous-
ensemble de E admet une borne supérieur. Est-ce que cela reste vrai si on ne suppose l’existence
des bornes supérieures que pour les sous-ensembles non vides ?
28

★★✩✩ Exercice 5.25 – Soit pE, ďq un ensemble ordonné. On suppose que toute partie non vide de E admet
minimum et un maximum. Montrer que E est fini.

★★★✩ Exercice 5.26 – (Principe de maximalité de Haussdorff )


Soit pE, ďq un ensemble ordonné. On appelle chaîne de E tout sous-ensemble totalement ordonné de E.
En supposant l’axiome du choix, montrer le principe de maximalité de Hausdorff : E admet une chaîne
maximale pour l’inclusion.
Ce principe est en fait équivalent au lemme de Zorn, donc à l’axiome du choix.

★★★★ Exercice 5.27 – Soit pE, ďq un ensemble ordonné fini. On appelle chaîne de E un sous-ensemble tota-
lement ordonné, et cochaîne de E un sous-ensemble formé d’éléments deux à deux incomparables.
Montrer que la longueur maximale d’une chaîne de E est égale au minimum du nombre de parts d’une
partition de E dont toutes les parts sont des cochaînes de E.

★★★★ Exercice 5.28 – (Suite de Prouhet-Thue-Morse, ENS)


˚
On munit t0, 1uN de l’ordre lexicographique, noté ď, la relation stricte associé étant noté ă. Pour
˚ ˚
u P t0, 1uN , on note T u la suite de t0, 1uN définie pour tout n P N˚ par pT uqn “ un`1 . La suite T k u est
alors obtenue en itérant k fois l’opérateur T sur u. On dit qu’une suite ε est admissible si pour tout k :
‚ εk “ 0 ùñ T k ε ă ε
‚ εk “ 1 ùñ 1 ´ T k ε ă ε
1. Soit un le nombre de 1 dans l’écriture en base 2 de n, réduit modulo 2 (suite de Prouhet-Thue-
Morse). Montrer que pun qnPN˚ est admissible
2. Montrer que pun q est le plus petit admissible (au sens de l’ordre lexicographique).

★★★★ Exercice 5.29 – Soit R une relation binaire sur un ensemble X, et x un élément de X. On pose
xR “ tz P X | xRzu et Rx “ tz P X | zRxu. Ces deux ensembles sont respectivement appelés section
finissante et section commençante de base x. On définit trois relations sur X par xTd y ssi yR Ă xR,
xTg y ssi Rx Ă Ry et T “ Td X Tg . Ces relations sont appelées respectivement trace à droite, trace à
gauche et trace.
1. Montrer que Td , Tg et T sont des préordres (c’est-à-dire sont réflexives et transitives).
2. Une relation binaire R sur X est appelée tournoi si elle est asymétrique et si deux éléments
distincts sont toujours comparables. On suppose que R est un tournoi.
(a) Montrer que Td et Tg sont deux ordres identiques dont l’ordre strict associé est contenu dans
R.
(b) Montrer que x est un élément minimal de pX, T q si et seulement si pour tout y P X, il existe
z P X tel que px, zq P R et pz, yq P R. On dit que z est un centre du tournoi.
(c) Que dire si R est un tournoi transitif ?
6
Nombres réels

Inéquations
✩✩✩✩ Exercice 6.1 – Résoudre dans R les équations et inéquations suivantes (a désigne un paramètre réel) :
1. x2 ´ 3x ` 2 ď a
2. ´x2 ` 2x ´ 3 ď a
3. xn ě a, n P N˚ .
?
3
4. cosp5xq “ 2
5. sin x ` cos x “ 1
1
6. sin x ě 2
?
2
7. sinpxq cospxq ď 4
8. tan x ě 1.

px ´ 1q2 x`1 ? px ´ 1q2


★✩✩✩ Exercice 6.2 – Soit x P R, x ě 1. Montrer que ď ´ xď .
8x 2 8
★✩✩✩ Exercice 6.3 – Résoudre dans R les inéquations suivantes :
a
1. x2 ´ 5x ` 4 ě |x ´ 1| ;
a
2. x2 ´ 5x ` 4 ě x ´ 1 ;
a
3. x2 ´ 5x ` 4 ą |2x ` 1| ;
a
4. x2 ´ 5x ` 4 ą 2x ` 1.
?
★✩✩✩ Exercice 6.4 – Soit m un paramètre réel. Résoudre dans R l’inéquation 1 ` x2 ď x ` m.

★★✩✩ Exercice 6.5 – Résoudre dans R l’inéquation suivante, en discutant suivant la valeur du paramètre a :
ax ` 3
ď 3.
a ` 2x

Partie entière
X? \
✩✩✩✩ Exercice 6.6 – Résoudre dans R l’équation x2 ` 1 “ 2.

★★★✩ Exercice 6.7 – Z^


Yx] x`1
1. Soit x P R. Montrer que ` “ txu.
2 2
30

ÿ Z
m´1
x`i
^
2. Plus généralement, montrer que pour m P N˚ , “ txu.
i“0
m

c b a ?
˚
★★✩✩ Exercice 6.8 – Soit n P N , et x “ n2 ` 4n2 ` 16n2 ` 64n2 ` 1. Montrer que txu “ n.
Comment généraliseriez-vous ce résultat ?
Z ^
˚ tnxu
★✩✩✩ Exercice 6.9 – Soit x P R et n P N . Montrer que “ txu.
n
Ya ]
★✩✩✩ Exercice 6.10 – Résoudre dans R l’équation x2 ` x “ txu.
? ? ? ? ?
★★★✩ Exercice 6.11 – Soit n P N. Montrer que t n ` n ` 1u “ t 4n ` 1u “ t 4n ` 2u “ t 4n ` 3u.

★★✩✩ Exercice 6.12 –


1. Montrer que pour tout x P R, txu ` t´xu “ 1Z pxq ´ 1.
ÿZ
q´1
kp
^
2. Soit p et q deux entiers naturels premiers entre eux. Calculer .
k“1
q

★★★★ Exercice 6.13 – (Théorème de Beatty)


Pour α ą 0, on désigne par Specpαq “ ttkαu, k P N˚ u. Montrer que Specpαq et Specpβq forment une
partition de N˚ si et seulement si α1 ` β1 “ 1 et α et β sont irrationnels.

Rationnalité, Irrationnalité
★✩✩✩ Exercice 6.14 – Soit a et b des entiers strictement supérieurs à 1. Montrer que si a et b sont premiers
entre eux, alors lnpaq
lnpbq est irrationnel.

★★★✩ Exercice 6.15 – (incommensurabilité du côté et de la diagonale d’un pentagone)


1. Montrer que deux réels a et b sont incommensurables si et seulement si l’algorithme d’Euclide
appliqué au couple pa, bq ne s’arrête pas.
2. En déduire, par un argument géométrique, que le côté et la diagonale d’un pentagone régulier sont
incommensurables.

Densité
★✩✩✩ Exercice 6.16 – (Caractérisations de la densité)
Soit A Ă R. Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
(i) A est dense dans R
(ii) Tout intervalle non réduit à un singleton ou à l’ensemble vide rencontre A
(iii) Pour tout x P R et tout voisinage V de x, V rencontre A
(iv) Tout ouvert non vide de R rencontre A
(v) Pour tout x P R, il existe une suite pxn q d’éléments de A tels que xn ÝÑ x.

★✩✩✩ Exercice 6.17 – Montrer que tq 2 , q P Qu est dense dans R` .

★★★✩ Exercice 6.18 – Soit f une application strictement croissante de limite `8 en `8, et telle que f px `
1q ´ f pxq Ñ 0 en `8. Montrer que E “ tf pnq ´ tf pnqu, n P Nu est dense dans r0, 1s.

★★✩✩ Exercice 6.19 – Soit A un sous-ensemble non majoré de R` . Soit


31

ď 1 1 !a )
B“ A, où A“ , aPA .
˚
n n n
nPN

Montrer que B est dense dans R` .

★★★★ Exercice 6.20 – Soit α un nombre irrationnel, et soit E le sous-ensemble de R défini par

E “ ta ` bα | pa, bq P Z2 u.

1. Soit ε “ infpE X R˚` q. Montrer que si ε ą 0, alors

E “ Zε “ tnε | n P Zu.

2. Montrer que E est dense dans R.

Inégalités classiques
★★★✩ Exercice 6.21 – (Cauchy-Schwarz)
Prouver l’inégalité de Cauchy-Schwarz par récurrence.

★★✩✩ Exercice 6.22 – (Encore Cauchy-Schwarz, ou le coup de la normalisation)


1. Montrer que pour px, yq P R2 , xy ď 21 px2 ` y 2 q.
˜ ¸
ÿn
1 ÿ 2 ÿ 2
n n
2. En déduire : |ak bk | ď a ` b .
k“1
2 k“1 k k“1 k
3. En déduire l’inégalité de Cauchy-Schwarz.

✩✩✩✩ Exercice 6.23 – (Le coup du 1 – The 1-Trick)


Montrer que pour tous réels a1 , . . . , an ,
˜ ¸ 12
ÿ
n
? ÿ
n
ak ď n a2k .
k“1 k“1

✩✩✩✩ Exercice 6.24 – (Le coup du partage)


Montrer que pour tous réels a1 , . . . , an ,
˜ ¸ 21 ˜ ¸ 12
ÿ
n ÿ
n ÿ
n
2{3 4{3
ak ď |ak | |ak | .
k“1 k“1 k“1

★✩✩✩ Exercice 6.25 – Montrer que pour tous réels x, y, z strictement positifs :
ˆ ˙ 21 ˆ ˙ 12 ˆ ˙ 21
x`y x`z y`z ?
` ` ď 6.
x`y`z x`y`z x`y`z

★★✩✩ Exercice 6.26 – Montrer que pour tous réels strictement positifs x, y et z,
ˆ 2 ˙
x y2 z2
x`y`z ď2 ` ` .
y`z x`z x`y

★★✩✩ Exercice 6.27 – Montrer que pour tous réels positifs ou nuls a1 , . . . , an , b1 , . . . , bn ,
32

˜ ¸ n1 ˜ ¸ n1 ˜ ¸ n1
ź
n ź
n ź
n
ai ` bi ď pai ` bi q .
i“1 i“1 i“1

★★★✩ Exercice 6.28 – Soit x, y et z des réels positifs. Montrer que si xyz ě 1, alors p1 ` xqp1 ` yqp1 ` zq ě 8.
Généraliser.

★★★✩ Exercice 6.29 –(X)


Soit A un ensemble de cardinal n, R une relation d’équivalence sur A avec k classes. Soit m le cardinal
du graphe de R. Montrer que n2 ď km.

Bornes supérieures, inférieures


★✩✩✩ Exercice 6.30 – Soit A et B deux parties non vides de R telles que pour tout pa, bq P A ˆ B, a ď b.
Comparer suppAq et infpBq.

★★✩✩ Exercice 6.31 – Soit A une partie bornée non vide de R. Exprimer suppx,yqPA2 |y ´ x| en fonction de
suppAq et infpAq.

★★✩✩ Exercice 6.32 – Soit A et B deux parties non vides majorées de R, et soit

A ` B “ ta ` b, a P A, b P Bu.

Montrer que A, B et A ` B admettent des bornes supérieures dans R, et que ces bornes vérifient la
relation : suppA ` Bq “ suppAq ` suppBq.

★★✩✩ Exercice 6.33 – Soit A une partie majorée non vide de R, et soit a sa borne supérieure. On suppose que
a R A.
1. Montrer que pour tout ε ą 0, l’intervalle ra ´ ε, as contient une infinité de points de A.
2. En déduire que pour tout ε ą 0, il existe deux éléments distincts x et y dans A tels que |y ´ x| ă ε.
Donner un contre-exemple si a P A.
3. Montrer, sous les mêmes conditions, qu’il existe une suite strictement croissance pan q d’éléments
de A telle que an Ñ a.
" *
1
★✩✩✩ Exercice 6.34 – Soit E “ p´1qn ` , n P N, p P N˚ . L’ensemble E admet-t-il une borne supérieure ?
p
une borne inférieure ? Si oui, les déterminer.

★★✩✩ Exercice 6.35 – Soit A et B deux parties bornées et non vides de R.


1. Dans cette question, on suppose que A Ă B. Comparer infpAq, infpBq, suppAq et suppBq.
2. Est-ce que A Y B admet des bornes inférieure et supérieure ? Si oui, les déterminer en fonction de
infpAq, infpBq, suppAq et suppBq.
3. Est-ce que A X B admet des bornes inférieure et supérieure ? Si oui, que peut-on en dire ?
ř
★★✩✩ Exercice 6.36 – Soit an une série à termes positifs convergente. Montrer que
˜ ¸
`8
ÿ ÿ
an “ sup ai ,
n“0 IĂN iPI

le sup étant pris sur tous les sous ensembles finis de N.

★★★✩ Exercice 6.37 – Soit pAn qnPN une suite de sous-ensembles non vide bornés de R` , de borne supérieure
ř
mn . On suppose que mn converge.
33

ř
1. Montrer que pour toute suite pxn q telle que pour tout n P N, xn P An , la série xn est convergente.
# +
ÿ
`8
2. Soit S “ xn | @n P N, xn P An . Montrer que S admet une borne supérieure m, et exprimer
n“0
m en fonction des mn .

★✩✩✩ Exercice 6.38 – Soit I et J deux ensembles non vides, et pui,j qpi,jqPIˆJ une famille de réels. Montrer que
cette
ˆ famille
˙ est majorée si et seulement si pour tout i P I, la famille pui,j qjPJ est majorée et la famille
sup ui,j est majorée. Dans ce cas, on a :
jPJ iPI
ˆ ˙
sup ui,j “ sup sup ui,j .
pi,jqPIˆJ iPI jPJ

Topologie et intervalles
č
✩✩✩✩ Exercice 6.39 – Soit pIj qjPJ une famille d’intervalles. Montrer que Ij est un intervalle.
jPJ
č
★✩✩✩ Exercice 6.40 – Soit pIj qjPJ une famille d’intervalles de R. On suppose que Ij est non vide. Montrer
jPJ
ď
que Ij est un intervalle.
jPJ

✩✩✩✩ Exercice 6.41 – (Caractérisation des voisinages)


Soit x un élément de Rn (ou de tout autre espace métrique) Montrer que V Ă Rn est un voisinage de x
si et seulement s’il existe un ouvert tel que x P U Ă V .
Cette caractérisation est en fait la définition, dans le cadre général d’un espace topologique, défini par la
donnée de ses ouverts. Dans le cadre d’un espace métrique E, on a fait la démarche inverse, consistant
à définir les voisinages à l’aide de la métrique, puis les ouverts (qui munissent donc E d’une structure
d’espace topologique).

★★★✩ Exercice 6.42 – (Autour de Borel-Lebesgue)


Soit E un sous-ensemble de R. On appelle recouvrement de E par des ouverts une famille pUi qiPI d’ouverts
Ť
tels que E Ă Ui (les unions ne sont pas forcément disjointes). Le recouvrement est dit fini si la famille
iPI
pUi qiPI est une famille finie.
On suppose que E vérifie la propriété suivante (propriété de Borel-Lebesgue) : de tout recouvrement de
E par des ouverts de R, on peut extraire un recouvrement fini.
1. Montrer que E est borné
2. Montrer que E est fermé.
3. Mêmes questions si E est un sous-ensemble de Rn .

★★★✩ Exercice 6.43 – (Description des ouverts de R)


Soit U un sous-ensemble ouvert de R.
1. Montrer, pour tout x P U , l’existence d’un intervalle ouvert Ix maximal pour l’inclusion tel que
x P Ix Ă U .
2. Montrer que U est union au plus dénombrable d’intervalles ouverts deux à deux disjoints.

ďn
★★★✩ Exercice 6.44 – Soit I un intervalle de R et I1 , . . . , In des intervalles de R tels que Ik “ I. Montrer
ď k“1
qu’il existe i P v1, nw tel que Ik est un intervalle. Que se passe-t-il si la famille est infinie ?
k‰i
34

★★★✩ Exercice 6.45 – (Connexité de R)


Montrer qur R n’est pas l’union disjointe de deux ouverts non vides.

★★★★ Exercice 6.46 – (Ouverts de Rn )


Un pavé ouvert de Rn est un sous-ensemble de Rn de la forme I1 ˆ ¨ ¨ ¨ ˆ In , où les Ik sont des intervalles
ouverts de R.
1. Montrer qu’un pavé ouvert est un ouvert de Rn .
2. Justifier que tout ouvert U de Rn peut s’écrire comme union au plus dénombrable de pavés ouverts.
7
Nombres complexes

Trigonométrie élémentaire
Cette première série d’exercice n’utilise pas de nombres complexes. Il s’agit d’exercices de révision sur les
formules de trigonométrie.
` ˘ ` ˘
✩✩✩✩ Exercice 7.1 – Calculer sin 47π12 et cos 47π
12 .
` 3π
˘ ` ˘
✩✩✩✩ Exercice 7.2 – Résoudre dans R l’équation sin x ` 4 “ cos 2x ´ π3

✩✩✩✩ Exercice 7.3 – Résoudre dans R l’équation sinp5x ` π2 q “ sinp2xq

★✩✩✩ Exercice 7.4 –(Une inéquation trigonométrique)


Trouver toutes les valeurs de x P R telles que cospxq ď cosp3xq ` cosp5xq

★✩✩✩ Exercice 7.5 – Sans utiliser l’exponentielle complexe, montrer que pour tout a P R,
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
2π 4π 2π 4π
cospaq ` cos a ` ` cos a ` “0 et sinpaq ` sin a ` ` sin a ` “0
3 3 3 3

` ˘
★★✩✩ Exercice 7.6 – (Calcul de cos π5 )

On pose a “
5
sinp2aq cosp2aq
1. Montrer que cospaq ` cosp3aq “ sinpaq .
2. En déduire que cospaq ` cosp3aq “ ´ 12 . Que dire que cospaq ` cosp2aq ?
3. Montrer que cospaq cosp3aq “ ´ 41
`π˘
4. En déduire une équation satisfaite par cosp3aq, et en déduire la valeur de cosp3aq, puis de cos 5 .

★★✩✩ Exercice 7.7 – (Polynômes de Tchebychev de première espèce)


On définit les polynômes de Tchebychev par la relation de récurrence suivante :
#
T0 pxq “ 1; T1 pxq “ x;
pour tout x P R,
Tn`1 pxq “ 2xTn pxq ´ Tn´1 pxq pour tout n ě 1.

Montrer que pour tout θ P R, et tout n P N, Tn pcospθqq “ cospnθq.

★✩✩✩ Exercice 7.8 –


1. Exprimer sinp8xq en fonction de sinpxq, cospxq, cosp2xq et cosp4xq.
` ˘ ` ˘ ` 4π ˘
2. En déduire la valeur de cos π7 cos 2π
7 cos 7 .
36

★★★✩ Exercice 7.9 – Tangente d’une somme


1. Exprimer tanpa ` b ` cq en fonction de tanpaq, tanpbq et tanpcq.
2. Généraliser à tanpa1 ` ¨ ¨ ¨ ` an q
` 2π ˘
★★★★ Exercice 7.10 – En exprimant cosp3θq et cosp4θq en fonction de cospθq, montrer que cos 7 n’est pas
rationnel.

Manipulations élémentaires
✩✩✩✩ Exercice 7.11 – Module et argument de z “ 1 ´ i ¨ tan θ.
1 ` cos θ ` i sin θ
★✩✩✩ Exercice 7.12 – Soit θ P Rz2πZ, et z “ . Calculer le module et l’argument de z.
1 ´ cos θ ´ i sin θ
´ ? ¯20
★✩✩✩ Exercice 7.13 – Calculer la partie réelle et la partie imaginaire de 1`i 1´i
3
.
´ ¯
1
★✩✩✩ Exercice 7.14 – Montrer que pour tout z P Czt1u tel que |z| ď 1, on a : Re 1´z ě 21 .

z ´ uz
★✩✩✩ Exercice 7.15 – Soit u P Czt1u et z P CzR. Montrer que est réel si et seulement si |u| “ 1.
1´u

★★✩✩ Exercice 7.16 – Résoudre z “ 2z ` j, où j “ ei 3 . On exprimera z sous forme trigonométrique.

★★✩✩ Exercice 7.17 –


1. Soit pz, z 1 q P C2 . Montrer que :
1` ˘
|z|2 ` |z 1 |2 “ |z ` z 1 |2 ` |z ´ z 1 |2 .
2

2. En déduire que pour tout pz, z 1 , uq P C3 tel que zz 1 “ u2 ,


ˇ ˇ ˇ ˇ
ˇ z ` z1 ˇ ˇ z ` z1 ˇ
1
|z| ` |z | “ ˇˇ ˇ ˇ
` uˇ ` ˇ ´ uˇˇ .
2 2

★★★✩ Exercice 7.18 –


On pose P “ tz P C | Im z ą 0u, et D “ tz P C | |z| ă 1u.
z´i
On note f l’application définie pour tout z ‰ ´ i par f pzq “ z`i .
1. Montrer que f réalise une bijection de P sur D.
2. Soit pa, b, c, dq P R4 tels que ad ´ bc “ 1. On considère l’application h définie dans C par hpzq “
az`b
cz`d .
(a) Montrer que pour tout z du domaine de définition Dh de h,

Im z
Im hpzq “ .
|cz ` d|2

(b) En déduire que h est une bijection de P sur P .

★★★★ Exercice 7.19 – (Homographie préservant le cercle unité)


On recherche toutes les homographies (c’est-à-dire les fonctions non constantes de la forme f : z ÞÑ az`b
cz`d ,
où a, b, c, d et z sont complexes), telles que f pUq “ U. On note H l’ensemble des homographies vérifiant
cette condition.
1. Soit f dans H, décrite comme ci-dessus. Montrer que |a|2 ` |b|2 “ |c|2 ` |d|2 et ab “ cd
2. En déduire que p|c|, |d|q est égal à p|a|, |b|q, ou p|b|, |a|q.
37

az ` b
3. Montrer qu’il existe un réel α tel que f : z ÞÑ ei α .
bz ` a
4. Étudier la réciproque.

Racines carrées, trinômes du second degré


✩✩✩✩ Exercice 7.20 – Déterminer les racines carrées de
1. z1 “ ´5 ` 12 i
2. z2 “ ´3 ´ 4 i

★✩✩✩ Exercice 7.21 – Résoudre les équations suivantes dans C :


1. z 4 ´ p5 ´ 14 iqz 2 ´ 2p5 i `12q “ 0
2. p3z 2 ` z ` 1q2 ` pz 2 ` 2z ` 2q2 “ 0

✩✩✩✩ Exercice 7.22 – Résoudre dans C l’équation z 4 ´ 6z 2 ` 25 “ 0.

✩✩✩✩ Exercice 7.23 – Déterminer les solutions de l’équation x4 ´ p3 ` 2 iqx2 ` p8 ´ 6 iq “ 0.


NB : les solutions s’expriment toutes sans radicaux.

✩✩✩✩ Exercice 7.24 – Soit θ P R. Résoudre l’équation z 4 ´ 2 cospθqz 2 ` 1 “ 0.

Racines n-ièmes
✩✩✩✩ Exercice 7.25 –
?
1. Racines carrées de 2p1 ` iq.
2. Racines 5-ièmes de ´1
3. Racines 8-ièmes de i
4. Racines n-ièmes de ´ i
5. Racines n-ièmes de 2j.

★✩✩✩ Exercice 7.26 – Déterminer les racines de X 4 ` i, sous forme trigonométrique, sous forme algébrique.

★★✩✩ Exercice 7.27 – Résoudre, pour n P N, l’équation z n “ z.

★★✩✩ Exercice 7.28 – Calculer, pour tout n P N, les sommes

ÿ ˆn˙
tn
3u tn
3uÿˆ n
˙ ÿˆ
tn
3u
n
˙
A“ , B“ et C“ .
k“0
3k k“0
3k ` 1 k“0
3k ` 2

On pourra faire intervenir les racines cubiques de l’unité.


`8
ÿ ˆ ˙
k n
★★✩✩ Exercice 7.29 – Calculer, pour n P N, Sn “ p´1q .
k“0
2k

★★✩✩ Exercice 7.30 – Soit n P N˚ , et P P CrXs un polynôme de degré n, tel que P p0q “ 1 et P p1q “ 0. On
2kπ
note, pour tout k P v0, nw, ωk “ ei n`1 .
ÿ
n
1. Montrer que P pωk q “ n ` 1
k“0
1
2. En déduire que sup |P pzq| ě 1 ` .
|z|“1 n
38

★★✩✩ Exercice 7.31 – Soit n P N˚ . Résoudre suivant les valeurs de n l’équation z n “ pz ` 1qn “ 1.

★★★✩ Exercice 7.32 – Soit n P N, n ě 3, et pα, β, γq P U3 tels que αn “ β n “ γ n “ 1 et α ` β ` γ “ 0.


Montrer que n est un multiple de 3.

★✩✩✩ Exercice 7.33 – Résoudre dans C l’équation en z définie par pz ` iqn “ pz ´ iqn .
?
★✩✩✩ Exercice 7.34 – Résoudre dans C l’équation : pz ` 1 ` iqn “ 12 pz ´ 1 ` iqn p 3 i `1q.

★★✩✩ Exercice 7.35 – Soit n P N˚ , et Pn “ pX ` 1qn ´ pX ´ 1qn .


1. Factoriser Pn dans CrXs.
p
ź kπ a
2. En déduire que : @p P N˚ , tan “ 2p ` 1.
k“1
2p ` 1

2iπ
ÿ
n´1 ÿ
n´1
★★✩✩ Exercice 7.36 – Soit ω “ e n . Calculer |ω k ´ 1|2 et |ω k ´ 1|.
k“0 k“0

2iπ
ÿ
n´1
2
★★★★ Exercice 7.37 – Soit n P N˚ et ω “ e n . Soit Z “ ω k . Calculer |Z|2 .
k“0

3`4i
★★★✩ Exercice 7.38 – Montrer que pour tout n P N˚ , n’est pas une racine n-ième de 1.
5

Trigonométrie via les complexes


ÿ
n´1
kπ Sn
★★✩✩ Exercice 7.39 – Calculer Sn “ sin , et en déduire lim .
k“1
n nÑ`8 n

ÿn ˆ ˙
˚ n
★✩✩✩ Exercice 7.40 – Soit n P N et α P R. Calculer sinpkαq.
k“0
k

ÿ
n´1
cospkxq
★✩✩✩ Exercice 7.41 – Calculer .
k“0
cosk pxq

ÿ
n´1 ˆ ˙
2kπ
★★★✩ Exercice 7.42 – Calculer k sin .
k“1
n

ÿ
n
n
★★★✩ Exercice 7.43 – Montrer que pour tout n P N˚ , | cos k| ě .
k“1
4
żπ
★★✩✩ Exercice 7.44 – Calculer, pour tout m P N, sin2m t cosp2mtq dt.
0

★★✩✩ Exercice 7.45 – Polynômes de Tchebychev de seconde espèce


Soit Un la suite de polynômes définie par : U0 “ 1, U1 “ 2X et Un`2 “ 2XUn`1 ´ Un .
ˆ ˆ ˙˙ z n`1 ´ 1
1 1 z n`1 .
1. Montrer que pour tout z P Czt0, 1, ´1u, Un z` “
2 z 1

z
2. En déduire Un pcos θq, pour tout θ P Rzπ ¨ Z. Cas où θ ” 0 mod π ?

★★★★ Exercice 7.46 – (Irrationalité de π1 Arccos p1 )


Le but de l’exercice est de montrer que si cos θ “ p1 , où p est un entier impair au moins égal à 3, alors πθ
est irrationnel. Autrement dit Arccos p1 est incommensurable à π. On raisonne par l’absurde en supposant
que πθ “ m n , avec m et n premiers entre eux.
39

1. Déterminer explicitement des polynômes Tn et Un tels que :


cospnθq “ Tn pcos θq et sinpnθq “ sin θ ¨ Un´1 pcos θq.
t n´1
ÿ2 u ˆ ˙
n
2. Montrer que n “ p´1qj`1 pp2 ´ 1qj , puis que n est pair et m impair.
j“1
2j ` 1
tÿ
4u
n
ˆn˙
j`1 2 pp2 ´ 1qj . Conclure.
3. Montrer que 1 “ p´1q
j“1
2j

Géométrie
★★✩✩ Exercice 7.47 – Soit A, B et C trois points d’affixes a, b et c. Montrer que le triangle ABC est équilatéral
direct si et seulement si a ` jb ` j 2 c “ 0.

★★✩✩ Exercice 7.48 – Soit ABC un triangle équilatéral du plan. On note R1 , R2 et R3 les rotations de centre
A, B et C et d’angle π3 . Exprimer R3 ˝ R2 ˝ R1 .

★✩✩✩ Exercice 7.49 – Soit ABCD un carré ; on suppose que C et D ont des coordonnées entières ; montrer
qu’il en est de même de A et B.

★★✩✩ Exercice 7.50 – Montrer qu’il n’est pas possible que les trois sommets d’un triangle équilatéral, non
réduit à un point, aient des coordonnées entières.

★★✩✩ Exercice 7.51 – Soient A, B, C, D quatre points du plan, E, F , G, H tels que les triangles ABE, BCF ,
CDG, DAH soient rectangles isocèles directs en E, F , G, H. Montrer que EGKF H et }EG} “ }F H}.

★★★✩ Exercice 7.52 – Trouver, dans chacune des situations ci-dessous, l’ensemble des points M d’affixe z
vérifiant les propriétés suivantes :
1. Les points d’affixes 1 ` i, z ` i et 1 ` i z sont alignés.
2. Les points d’affixes j, z et jz sont alignés
3. Les points d’affixes z, z 2 et z 3 sont alignés
4. Les points d’affixes z, z 2 et z 3 forment un triangle rectangle
5. 0 est l’orthocentre (l’intersection des hauteurs) du triangle formé par les points d’affixe z, z 2 et z 3
6. Les points d’affixes i, z et i z forment un triangle rectangle isocèle en i
7. Les points d’affixes i, z et i z forment un triangle équilatéral.

★★★✩ Exercice 7.53 – (Théorème de Pappus)


1. Soit a et b deux éléments de U. On note A, B, et E les points d’affixe a, b et 1. Soit P le projeté
orthogonal de E sur pABq, et p son affixe. Montrer que
p1 ´ aqp1 ´ bq
1´p“ .
2
2. En déduire le théorème de Pappus : Étant donné un quadrilatère ABCD inscriptible dans un
cercle C, pour tout point M du cercle C, le produit de la distance de M à deux côtés opposés, ou
aux deux diagonales est le même, pour chacun des choix des deux paires de côtés opposés, ou des
deux diagonales.

★★✩✩ Exercice 7.54 – Soit ABC un triangle direct. On coupe chaque côté en trois parts égales, et on contruit
sur le tiers du milieu un triangle equilatéral extérieur au triangle ABC, de sommets respectifs D, E et F
(D étant contruit à partir de pABq, E à partir de pBCq et F à partir de pACq). Montrer que DEF est
équilatéral, de même centre que ABC.
8
Limites, dérivation

Limites
✩✩✩✩ Exercice 8.1 – Étudier l’existence, et le cas échéant la valeur de la limite de f en x0 dans les cas suivants :

x ´ txu a
aq f pxq “ a ; x0 “ 0; bq f pxq “ x2 ` x ` 1 ´ x; x0 “ `8;
|x|
? ? ?
x` x´1´1 x`2´2
cq f pxq “ ? ; x0 “ 1; dq f pxq “ ? ; x0 “ 2;
x2 ´ 1 1 ´ 3x ´ 5

sin 3x ´ sin x ´π ¯ π
eq f pxq “ ; x0 “ 0; hq f pxq “ ´ x tan x; x0 “ ;
sin 3x ` sin x 2 2
Z ^ Z ^
1 1
iq f pxq “ 1 ´ x ; x0 “ 0; jq f pxq “ psin xq ; x0 “ 0.
x x

✩✩✩✩ Exercice 8.2 – Soit f une fonction périodique sur R, admettant une limite en `8. Que peut-on dire de
f?

★★✩✩ Exercice 8.3 – Soit f : ra, `8rÑ R de limite nulle en `8, et g : R Ñ R une fonction périodique. On
suppose que f ` g est croissante. Montrer que g est constante.

★★★★ Exercice 8.4 – Soit f : R Ñ R une fonction bornée sur tout intervalle de longueur 1. On suppose que

lim pf px ` 1q ´ f pxqq “ 0.
xÑ`8

f pxq
Montrer que lim “ 0.
xÑ`8 x
★★★★ Exercice 8.5 – (Oral X)
Soit f : R` Ñ R telle que pour tout ps, tq P R2` , f ps ` tq ě f psq ` f ptq, et telle qu’il existe M ě 0 tel
que pour tout t P R` , |f ptq| ď M t. Montrer l’existence de

f ptq f ptq
α “ lim et β “ lim .
tÑ0 t tÑ`8 t
Comparer f ptq avec αt et βt pour tout t P R` .

Continuité
41

✩✩✩✩ Exercice 8.6 – Étudier la continuité des fonctions f : R Ñ R suivantes :


a
aq f pxq “ txu sinpπxq; bq f pxq “ txu sin x cq f pxq “ txu ` x ´ txu.

★★✩✩ Exercice 8.7 – Étudier la continuité des fonctions f : R Ñ R suivantes :


1. f pxq “ 1 si x P Q et f pxq “ 0 si x P R ´ Q ;
2. f pxq “ x si x P Q et f pxq “ 0 si x P R ´ Q ;
3. f pxq “ x si x P Q et f pxq “ 1 ´ x si x P R ´ Q ;
p
4. f pxq “ q1 , où x “ q avec p et q premiers entre eux, si x P Q, et f pxq “ 0 si x P R ´ Q.

★✩✩✩ Exercice 8.8 –


1. Donner un exemple d’application f : R Ñ R discontinue en tout point de R, et telle que |f | soit
continue sur R.
2. Donner un exemple d’application f : r0, 1s Ñ r0, 1s bijective, et discontinue en tout point de r0, 1s.

★★★✩ Exercice 8.9 – Déterminer toutes les applications f dans chacun des cas suivants :
1. f : R Ñ R continue, et @px, yq P R2 , f px ` yq “ f pxq ` f pyq.
` ˘ f pxq`f pyq
2. f : R Ñ R continue, et @px, yq P R2 , f x`y2 “ 2 .
3. f : R Ñ R continue, et @px, yq P R2 , f px ` yq “ f pxqf pyq.
4. f : R˚` Ñ R continue, et @px, yq P pR˚` q2 , f pxyq “ f pxq ` f pyq.

★★✩✩ Exercice 8.10 – Soit f une fonction continue de R` dans R, telle qu’il existe x0 tel que f px0 q “ 0.
Montrer que f admet un plus petit zéro.

★★✩✩ Exercice 8.11 – Soit f et g deux applications continues d’un intervalle I dans R. Étudier la continuité
de l’application infpf, gq qui à x associe minpf pxq, gpxqq.

★★★✩ Exercice 8.12 – Soit f : r0, 1s Ñ R continue et ϕ définie par :

ϕpxq “ sup f ptq.


tPr0,xs

Montrer que ϕ est continue.

★★★✩ Exercice 8.13 – Soit f : R˚` Ñ R continue, telle que pour tout x ą 0, pf pnxqqnPN soit croissante. Montrer
que f est croissante.
f pxq
★✩✩✩ Exercice 8.14 – Soit f : R˚` Ñ R croissante telle que g : x ÞÑ x est décroissante.
1. Montrer que f est continue sur R`
˚.

2. Montrer que si f n’est pas identiquement nulle, alors f ne s’annule pas.


3. Donner un exemple de telle fonction.

★★★✩ Exercice 8.15 – (Caractérisation de la continuité par les ouverts) Soit X un sous-ensemble de
R, et f : X Ñ R.
1. Montrer que si f est continue, alors pour tout V ouvert de R et G fermé de R, f ´1 pV q est un
ouvert relatif de X (i.e. intersection de X avec un ouvert de R) et f ´1 pGq est un fermé relatif de
X.
2. Montrer que réciproquement, si pour tout ouvert V de R, f ´1 pV q est un ouvert relatif de X, alors
f est continue sur X
42

3. La réciproque est-elle aussi vraie avec des fermés ?

Étude de régularité
★✩✩✩ Exercice 8.16 – Déterminer les réels a, b et c de sorte que la fonction définie sur R par :
$ 2
& x ´ ax si x ă 0
f pxq “ x´1
% 2
x ` bx ` c si x ě 0

soit de classe C 2 . Est-elle alors de classe C 3 ?


#
lnp1 ` xq si x Ps ´ 1, 0s
✩✩✩✩ Exercice 8.17 – Étudier la régularité de la fonction f : x ÞÑ
x2
x´ 2 si x Ps0, 1r

★★★✩ Exercice 8.18 – (Une source de contre-exemples)


Soit α ą 0 et fα : x ÞÑ xα sin x1 sur R˚` .
1. Montrer qu’on peut prolonger fα par continuité en 0. On note encore fα la fonction prolongée.
2. On écrit α “ 2p ` λ, où p P N et λ Ps0, 2s. Montrer que :
(i) si λ Ps0, 1s, fα est C p , mais n’est pas p ` 1 fois dérivable en 0 ;
pp`1q
(ii) si λ Ps1, 2r, fα est Dp`1 sur R` et que fα n’est bornée sur aucun voisinage de 0 ;
p`1 p`1 pp`1q
(iii) si λ “ 2, fα est D mais pas C sur R` , et que fα est bornée au voisinage de 0.
On pourra procéder par récurrence sur p.
ˆ ˙
3 1
★★★✩ Exercice 8.19 – Soit f définie sur s0, 1s par f pxq “ x p1 ´ xq sin , et prolongée par continuité en
x2
0.
1. Montrer que f est dérivable à dérivée bornée.
2. Montrer que f 1 pr0, 1sq n’est pas un intervalle fermé.

Dérivation
✩✩✩✩ Exercice 8.20 – Dériver les fonctions définies par les expressions suivantes :
3x2 ` ˘
1. f pxq “ 1´x 2 5. f pxq “ x exp ´ x12
` ˘
2. f pxq “ x5x´1
2 `1 6. f pxq “ cos e3x sinplnpxqq
x2 `1
3. f pxq “ x2 ´3x`2 7. f pxq “ pln3 px2 ` 1q ´ lnpx2 ` 1qq5
´ ¯ sinpx2 q
4. f pxq “ exp 2x´1 8. f pxq “ px`lnpxqq9
x2 `2

★✩✩✩ Exercice 8.21 – Soit α un réel strictement positif. Montrer que pour tout réel x positif, il existe un
unique réel positif, noté f pxq, tel que
f pxqef pxq “ xα .
Étudier ensuite la dérivabilité de f , et exprimer f 1 en fonction de f le cas échéant.
1
★★✩✩ Exercice 8.22 – Soit f définie sur R˚ par f pxq “ e´ x2 prolongée par 0 en 0. Montrer que f est
de classe C 8 sur R, et que pour tout n P N, il existe un polynôme Pn tel que pour tout x P R˚ ,
Pn pxq 1
f pnq pxq “ 3n e´ x2 . Que vaut f pnq p0q ?
x
✩✩✩✩ Exercice 8.23 – Montrer que les fonctions f suivantes sont de classe C 8 sur leur domaine de définition
43

Df , et calculer leurs dérivées successives.


" *
´x ´b 1
aq Df “ R, f pxq “ xe bq Df “ R ´ , f pxq “
a ax ` b
1
cq Df “ R ´ t1, ´1u, f pxq “ dq Df “sb, `8r, f pxq “ px ´ aq2 lnpx ´ bq
x2 ´ 1

★★✩✩ Exercice 8.24 – Soit f la fonction définie sur R par f ptq “ ? 1 .


1`t2
1. Etude de f . Points d’inflexion.
2. Montrer que la dérivée n-ième s’écrit :

Pn ptq
@t P R, f pnq ptq “ 2n`1
p1 ` t2 q 2

où Pn est un polynôme de degré n. Calculer an , le coefficient dominant de Pn .


3. Montrer que Pn1 “ ´n2 Pn´1 .
? ?
✩✩✩✩ Exercice 8.25 – Exprimer les dérivées successives de f : x ÞÑ e´x cosp 3 ¨ xq et g : x ÞÑ e´x sinp 3 ¨ xq

✩✩✩✩ Exercice 8.26 – (oral CCP) Donner la dérivée d’ordre n de x ÞÑ ex cospxq.


1
★✩✩✩ Exercice 8.27 – (oral CCP) Soit F : x ÞÑ 1`x2 . Montrer que pour tout n P N, il existe un polynôme
Pn de degré n, qu’on explicitera, tel que
Pn pxq
@x P R, F pnq pxq “ .
p1 ` x2 qn`1

Déterminer les racines de Pn .

★★✩✩ Exercice 8.28 –


`1˘
1. Soit f une fonction de classe C 8 sur R˚` , et soit pour tout n P N˚ et tout x ą 0, fn pxq “ xn´1 f x .
Montrer que : ˆ ˙
˚ pnq p´1qn pnq 1
@n P N , @x ą 0, fn pxq “ n`1 f .
x x
1
2. En déduire l’expression de la dérivée n-ième des fonctions gn : x ÞÑ xn´1 e x et hn : x ÞÑ xn´1 lnpxq
sur R˚` .

★★✩✩ Exercice 8.29 – Étudier la stabilité par produit de F0 “ tf P C 8 pRq | @k P N, f pkq p0q “ 0u, et de
C 8 pRqzF0 .

★✩✩✩ Exercice 8.30 – (Démonstration de la formule du binôme via la formule de Leibniz)


En choisissant convenablement deux fonctions f et g dépendant de deux paramètres a et b, retrouver la
formule du binôme pour pa ` bqn à partir de la formule de Leibniz.

★★★★ Exercice 8.31 – (Formule de Faà di Bruno pour la dérivée n-ième d’une composée)
Démontrer la formule de Faà di Bruno pour f et g n fois dérivables, l’une sur un intervalle I, l’autre sur
un intervalle J contenant f pIq :
ÿ źn ˆ pkq ˙mk
pnq n! f
pg ˝ f q “ ˆ g pm1 `¨¨¨`mn q ˝ f.
m1 !m2 ! ¨ ¨ ¨ mn ! k“1 k!
pm1 ,...,mn qPNn
1m1 `2m2 `¨¨¨`nmn “n

★✩✩✩ Exercice 8.32 – Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert I de R, à valeurs dans R, et a P I.
Montrer que si f est dérivable au point a et si f 1 paq ą 0, alors f est croissante sur un voisinage de a.
44

Convexité
✩✩✩✩ Exercice 8.33 –
1. Soient f, g : R Ñ R deux applications convexes ; on suppose que g est croissante. Montrer que g ˝ f
est convexe.
2. Soit f : R Ñ R˚` une application. Montrer que si ln ˝f est convexe, alors f est convexe.

★★✩✩ Exercice 8.34 – Soit f : R Ñ R une fonction convexe et majorée. Montrer que f est constante. Est-ce
encore vrai si f est définie sur R` ?

★★★✩ Exercice 8.35 – Soit f une fonction convexe de R˚` dans R.


f pxq
1. Montrer que x admet en `8 une limite ℓ dans R Y t`8u.
2. Si ℓ ‰ `8, montrer que f pxq ´ ℓx admet en `8 une limite dans R Y t´8u.

★★★★ Exercice 8.36 –Une condition suffisante de convexité


Soit a et b deux réels tels que a ă b, et soit f : ra, bs Ñ R une application bornée vérifiant :
ˆ ˙
2 x`y f pxq ` f pyq
@px, yq P ra, bs , f ď .
2 2
Montrer que f est convexe sur ra, bs.
ż1 ?
Exercice 8.37 – Soit, pour n ě 2, un “
n
★✩✩✩ sin x dx. Montrer que pun q converge et déterminer sa
0
limite.

★★★✩ Exercice 8.38 – (IAG et une variante)


? x1 ` ¨ ¨ ¨ ` xn
1. À l’aide du ln, montrer que pour tout px1 , . . . , xn q P pR˚` qn : n
x1 ¨ ¨ ¨ xn ď .
n
2. Montrer que pour tout n P N˚ , lnpn!q ě n ln ne .
g
f n
fź e ÿ
n
3. En déduire que pour tout px1 , . . . , xn q P pR` q : e
˚ n n
xk ď 2 kxk .
k“1
n k“1

★★✩✩ Exercice 8.39 – En se servant de f : x ÞÑ lnp1 ` ex q, montrer que pour tout n P N˚ , et tous
pa1 , . . . , an q, pb1 , . . . , bn q P pR˚` qn , :
˜ ¸ n1 ˜ ¸ n1 ˜ ¸ n1
ź
n ź
n ź
n
pak ` bk q ě ak ` bk
k“1 k“1 k“1

1 1
★★★✩ Exercice 8.40 – (Inégalités de Hölder et de Minkowski) Soit p, q ą 1 tels que p ` q “ 1.
p q
a b
1. En considérant la fonction ln, montrer que pour tout pa, bq P pR˚` q2 , ab ď ` . Quel est le cas
p q
d’égalité ?
2. En déduire l’inégalité de Hölder, pour pa1 , . . . , an q P pR˚` qn et pb1 , . . . , bn q P pR˚` qn :
˜ ¸ p1 ˜ ¸ 1q
ÿ
n ÿ
n ÿ
n
ak b k ď apk bqk .
k“1 k“1 k“1

ř
n ř
n
3. En majorant les deux sommes pak ` bk qp´1 ¨ ak et pak ` bk qp´1 ¨ bk , en déduire l’inégalité de
k“1 k“1
Minkowski :
˜ ¸ p1 ˜ ¸ p1 ˜ ¸ p1
ÿ
n ÿ
n ÿ
n
@pa1 , . . . , an q P pR˚` qn , @pb1 , . . . , bn q P pR˚` qn , pak ` bk q p
ď apk ` bpk .
k“1 k“1 k“1
45

★★★✩ Exercice 8.41 – (Inégalité de Minkowski)


1
Soit p ą 1. Montrer l’inégalité suivante en s’aidant de la fonction x ÞÑ p1 ´ x p qp :
˜ ¸ p1 ˜ ¸ p1 ˜ ¸ p1
ÿ
n ÿ
n ÿ
n
@pa1 , . . . , an q P pR˚` qn , @pb1 , . . . , bn q P pR˚` qn , p
pak ` bk q ď apk ` bpk .
k“1 k“1 k“1

Quelle peut bien être l’importance de cette inégalité ?

Études de fonction
3x3 ´ 2x ` 1
✩✩✩✩ Exercice 8.42 – Étudier les asymptotes de f : x ÞÑ .
px ´ 1qpx ` 2q

★★✩✩ Exercice 8.43 – Étudier aussi précisément que possible les fonctions suivantes sur leur domaine de
définition (à préciser). On étudiera notamment les points d’inflexion, les propriétés de convexité, et
l’existence éventuelle de droites ou de paraboles asymptotes.
1 4
aq f pxq “ px ´ 6x2 ` 8x ´ 2q bq f pxq “ px ´ 1qpx ´ 2qe´x
3?
x x x2
cq f pxq “ dq f pxq “
1`x 1 ` x4
x3 Arctanpxq
eq f pxq “ f q f pxq “
1 ` x3 1 ` x2
gq f pxq “ x ` sin x hq f pxq “ px ` sin xqex

x2 ` x ` 1
★★✩✩ Exercice 8.44 – Soit f la fonction définie sur R par f pxq “ , là où cela a un sens.
x2 ´ 1
1. Domaine de f .
2. Étudier les limites au bord du domaine. Déterminer la ou les éventuelle(s) asymptotes.
3. Discuter de la position de la courbe par rapport aux asymptotes au voisinage de l’infini.
4. Variations de f .
5. Étudier la convexité de f , et justifier que f admet un et un seul point d’inflexion, situé entre ´6
et ´5.
6. Tracer sans calcul supplémentaire l’allure du graphe de f .
9
Fonctions usuelles

Limites remarquables, croissances comparées


★✩✩✩ Exercice 9.1 – Déterminer les limites en `8 des fonctions suivantes :
? c ?
e x´3 4x2 ´ 1
1. f pxq “ 5 6. f pxq “ ´ e lnpxq
x lnpxq x`1
ˆ ˙ ´ ¯
1 ? ? 1
2. f pxq “ Arctan e ´ x` x lnpxq sh chpxq
x 7. f pxq “ ` ˘
tan x1
lnpchpxqq
3. f pxq “ α
,αą0 1
8. f pxq “ ex` x ´ ex
x
´ 3 ¯ ` ` ˘˘
ln xx2 ´1 ln x1 ´ sin x1
`1 9. f pxq “ ?
4. f pxq “ ? x
x ´ lnpxq ˜ ¸
? 1 1
shp xq 10. f pxq “ ln ` ˘
5. f pxq “ 2 x sh x1
x `1

★✩✩✩ Exercice 9.2 – Étudier la limite en 0 (ou 0` ) de :


x cospxq ´ sinpxq
1. f1 pxq “ ?
lnp1 ` xq2
? ?
2 ` x ´ 2 ¨ ex
2. f2 pxq “
` x ˘
1
ln 1 ` 2 sinpxq
3. f3 pxq “ a ?
1 ´ cosp xq

Arctangente
✩✩✩✩ Exercice 9.3 –
1. Calculer et simplifier la dérivée de la fonction f définie par
c
1`x
f pxq “ 2 Arctan
1´x
pour tout x réel pour lequel cette expression est définie.
2. En déduire une expression simplifiée de f sur son domaine.

★✩✩✩ Exercice 9.4 –


1. Exprimer tanpa ` b ` cq en fonction de tanpaq, tanpbq et tanpcq.
47

2. En exploitant la formule précédente, calculer


?
Arctan 2 ` Arctan 3 ` Arctanp2 ` 3q.

´ ¯
1`x
★✩✩✩ Exercice 9.5 – Soit f la fonction définie sur Rzt1u par f pxq “ Arctan 1´x .
1. Exprimer la dérivée de f .
2. En déduire une expression simplifiée de f pxq en fonction de Arctan x.

★✩✩✩ Exercice 9.6 – Soit f : x ÞÑ px ` 1q Arctanpxq. Déterminer les asymptotes de f .

★★✩✩ Exercice 9.7 – Soit x ÞÑ f pxq “ Arctanpxq la réciproque de tan :s ´ π2 , π2 rÑ R. Montrer que f est de
classe C 8 sur R et
´ ´π ¯¯
@n P N˚ , f pnq pxq “ pn ´ 1q! cosn pf pxqq sin n ` f pxq .
2

? 7π
★✩✩✩ Exercice 9.8 – Résoudre l’équation Arctan x ` Arctanpx 3q “ 12 .

✩✩✩✩ Exercice 9.9 – (Une fonction harmonique)


B2f B2f
Soit, pour une fonction définie sur un ouvert de R2 , ∆f “ 2
` 2 le laplacien de f . Montrer que la
Bx By
x ˚
fonction définie par f px, yq “ Arctan vérifie ∆f “ 0 sur R ˆ R (on dit que f est harmonique).
y

Arcsinus et Arccosinus
✩✩✩✩ Exercice 9.10 – Étude et graphe de la fonction f : R Ñ R définie par f pxq “ Arcsin sin x.

✩✩✩✩ Exercice 9.11 –


1. Résoudre dans R l’équation Arccos cos x “ x0 .
2. Même question avec Arccos cos x “ x.
´ ¯
2x
★✩✩✩ Exercice 9.12 – (oral CCP) Simplifier l’expression de la fonction x ÞÑ Arcsin 1`x2 .

★✩✩✩ Exercice 9.13 – Simplifier les expressions.


˜ ¸ c
x`1 1`x
aq f pxq “ Arcsin a bq f pxq “ 2 Arctan
2
2px ` 1q 1´x

c c c
1 ` sin x x 1 ` sin x 1 ` cos x
cq f pxq “ Arcsin ´ dq f pxq “ Arccos ´ Arcsin .
2 2 2 2

★★✩✩ Exercice 9.14 – Résoudre les équations suivantes, d’inconnue x dans R :


4 5
1. Arcsinpxq “ Arcsin ` Arcsin .
5´ 13 ¯
a
2. 2Arcsinpxq “ Arcsin 2x 1 ´ x2
3. Arccospxq “ Arcsinp2xq.
´ ¯ ´ ? ¯
2 x
4. Arccos 1´x
1`x ` Arcsin 1`x “ π.

Fonctions hyperboliques
★★✩✩ Exercice 9.15 –
48

1. Montrer que pour tout x P R˚ , thpxq “ 2


thp2xq ´ 1
thpxq .
ÿ
n
2. En déduire la valeur de 2k thp2k xq pour n P N.
k“0

ÿ
n´1 ÿ
n´1
★★✩✩ Exercice 9.16 – Pour pn, a, bq P N˚ ˆ R2 , calculer chpa ` kbq et shpa ` kbq.
k“0 k“0

★★✩✩ Exercice 9.17 – Résoudre l’équation achpxq ` bshpxq “ 0 (pa, bq P R2 ), d’inconnue x dans R.

★★✩✩ Exercice 9.18 – Calculer la dérivée n-ième de f : x ÞÑ excha chpxshpaqq, où a P R est donné.
10
Calcul intégral

Calculs de primitives
★★✩✩ Exercice 10.1 – Déterminer les primitives (sur des intervalles à préciser) des fonctions f définies de la
manière suivante (on précisera le domaine de définition de f ) :
c
1 1 1 1 x´1
1. f pxq “ ´ 2 ` ? 10. f pxq “ 19. f pxq “
x x x x x cos2 pln xq x`1
˜c ¸
1 ex ´ e´x x`1
2. f pxq“ a 11. f pxq “ x 20. f pxq “ Arctan ,
p1`x2 q 3 Arctanpxq e ` e´x x`3
x´1 x
3. f pxq “ ? 12. f pxq “ lnpxq
x2 ´ 2x ` 5 px ` 2qpx ` 3q 21. f pxq “
x2
1 3x4 ` 2x ` 1
4. f pxq “ 13. f pxq “
x lnpxq xpx2 ´ 1q 22. f pxq “ cos2 pxq sin3 pxq
1
5. f pxq “ ex sinpex q 14. f pxq “ 4 23. f pxq “ cos2 pxq sin4 pxq
x ´1
` ˘ ˆ ˙
Arctan x1 1
6. f pxq “ sinplnpxqq 15. f pxq “ 24. f pxq “ x3 arcsin ,
1 ` x2 x
? a
7. f pxq “ x2 lnp 1 ´ xq, 16. f pxq “ sinpxq shpxq, 25. f pxq “ tanpxq.
ˆ ˙
1`x ?
8. f pxq “ sinpxq ex 17. 2
f pxq “ x ln , 26. f pxq “ ex ´ 1.
1´x
a 1
9. f pxq “ x x2 ` x ` 1 18. f pxq “ 27. f pxq “ Arcsinpxq.
2
xpx ` x ` 1q

★★✩✩ Exercice 10.2 – Déterminer les primitives des fonctions suivantes :


cos3 pxq tanpxq 1
1. f pxq “ 7. f pxq “ 13. f pxq “ 2
sinpxq 1 ` sin2 pxq sh pxq
sinpxq 1
2. f pxq “ 8. f pxq “ p1 ` tan2 pxqq2 14. f pxq “ 2
psinpxqq2 ` 1 sh pxqch2 pxq
1 1 chpxq
3. f pxq “ 3
9. f pxq “ 15. f pxq “
2
sin pxqp1 ` cos pxqq 1 ` cospxq 3 ` ch2 pxq
1 1 1
4. f pxq “ 10. f pxq “ 4 16. f pxq “
2 2 sh pxqchpxq
α cos pxq ` β sin pxq 1 ` chpxq
sinpxq 1 a
5. f pxq “ 11. f pxq “ 17. f pxq “ chpxq ´ 1
cospxq ` sinpxq 1 ´ thpxq
cospxq ch3 pxq 1
6. f pxq “ 12. f pxq “ 18. f pxq “ 3
cospxq ` sinpxq 1 ` shpxq ch pxq
50

Calculs d’intégrales
★✩✩✩ Exercice 10.3 – Calculer les intégrales suivantes :
ż1
ż3 6. x4 ex dx. że
dx dx
1. ż0π 12.
2 x ln3 pxq 1 xp1 ` ln2 pxqq
żπ 7. ex sinpxq dx ż1
0 x
2. tanpxq dx ż π{3 13. ? dx
3π x 0 x`1
ż x4 8. dx ż1
dt 0 cos2 pxq dx
3. ż π{3 14.
ee tplnptqqplnplnptqqq 1 xpxn ` 3q
ż π{4 9. x tan2 pxq dx ż3
2

0 dx
4. tan2 pxq dx ż 64 15.
0 dx 2 x4 ´ 1
ż2 10. ? ? . ż1
2 1 x` 3x dx
5. ln pxq dx ż1 16. .
1 3 0 x4 ` 1
11. p1 ´ x2 q dx
2

★★✩✩ Exercice 10.4 – Calculer les intégrales suivantes :


ż2 ż1 ż1c
px ` 1q ln x 1´x
1. 2 ` 2x ` 2q2
dx 6. 2
p1 ´ x q dx
3
2 11. dx
1 px 1`x
że ż1 a
0
ż5
0
1 9x
2. 2 dx 7. 3 ´ 2x ´ x2 dx 12. dx
1 xp1 ` lnpxq ` ln pxqqp2 ` lnpxqq px2 ´ 4x ` 13q2
ż ? π6
´3 2
ż1 ? ż1
dx x dx
3. ? ` ˘
3 cos2 1
8. ? dx 13. ?
3
π
x x2 0 1` 3
x 0 1`x`1
ż2 ż π ż ?3
ř 4 dx Arctanpxq
4. lnn x dx, n P N sous forme de . 9. 14. ? dx
1 0 cos2 pxq ` 3 sin2 pxq 1 x
ż 1{42 ż5 ż1
xpx2 ` 2q dx ?
5. dx 10. ?
3
15. lnp1 ` xq dx.
´1{42 px2 ` 1qpx2 ´ 1qp2x4 ` x2 ` 1q 4 x ´ 12x ´ 16 0

★✩✩✩ Exercice 10.5 – Soit f une fonction continue sur ra, bs telle que : @t P ra, bs, f pa ` b ´ tq “ f ptq.
żb żb
1. Trouver une relation simple entre tf ptq dt et f ptq dt.
a a
żπ
x sin x
2. En déduire la valeur de : dx.
0 1 ` cos2 x

Suites d’intégrales
ż π{4
★★✩✩ Exercice 10.6 – (Série harmonique alternée) Soit In “ tann x dx.
0
1. Calculer I0 , I1 , In ` In`2 , puis In pour tout n P N. Déterminer la limite de pIn qnPN .
ÿ p´1qn
`8 ÿ p´1qn
`8
2. En déduire et .
n“0
2n ` 1 n“1
n

ż1
?
★★✩✩ Exercice 10.7 – Calculer, pour tout n P N, In “ xn 1 ´ x dx.
0
51

ż1
★★✩✩ Exercice 10.8 – Calculer Ipp, qq “ xp p1 ´ xqq dx pour tout pp, qq dans N2 .
0
ż π
2
★✩✩✩ Exercice 10.9 – Pour tout n P N, on pose Kn “ xn sin x dx. Déterminer une relation de récurrence
0
satisfaite par la suite pKn qnPN .
ż1
★★✩✩ Exercice 10.10 – Soit, pour tout n P N , In “ ˚
xn tan x dx. Calculer lim In et lim nIn .
0 nÑ8 nÑ8

★✩✩✩ Exercice 10.11 – (Lemme de Riemann-Lebesgue pour les fonctions de classe C 1 )


żb żb
1
Soit f P C pra, bsq. Montrer que lim sinpntqf ptq dt “ 0 et lim cospntqf ptq dt “ 0
nÑ`8 a nÑ`8 a

★★★✩ Exercice 10.12 – (Irrationnalité de π)


żπ
1
˚
1. Soit a, b P N . On note, pour n ě 1 : Pn “ X n pbX ´ aqn , In “ Pn pxq sin x dx.
n! 0
(a) Montrer que In tend vers 0.
(b) Montrer que pour tout n, Pn et ses dérivées successives prennent des valeurs entières en 0 et
en ab .
2. On veut montrer que π est irrationnel. On raisonne par l’absurde. On peut alors choisir dans la
a
question précédente pa, bq tels que π “ .
b
Montrer que pour tout n, In est entier. En déduire une contradiction

Intégrales dépendant de leurs bornes


ż x2
1
★★★✩ Exercice 10.13 – Soit, pour tout x P R˚` zt1u : f pxq “ dt.
x ln t
1. Existence, dérivabilité, dérivée, variations de f .
ż x2
1
2. Calculer dt. En déduire un encadrement, puis les limites en 0, 1 et `8 de f .
x t ln t
3. On prolonge f par continuité en 0 et 1. Montrer que la fonction obtenue g est de classe C 1 sur R` .
ż 3u ż 2u
cos x sin x
★★✩✩ Exercice 10.14 – Calculer lim dx et lim dx
uÑ0 u x uÑ0` u x2
ż sin2 x ? ż cos 2
x ?
★★✩✩ Exercice 10.15 – Soit, pour x P R, f pxq “ Arcsin t dt ` Arccos t dt.
0 0
Montrer que f est constante, puis expliciter f .

Introduction aux intégrales généralisées


Exercice 10.16 – Calcul de l’intégrale de Dirichlet
żx
˚ sinptq
On note pour tout x P R` , Ipxq “ dt.
0 t
On pourra utiliser, sans les justifier, les trois résultats suivants :
‚ une fonction continue sur un intervalle fermé borné ra, bs est bornée sur ra, bs ;
‚ une fonction f de classe C 1 sur sa, bs, telle que f 1 pxq ÝÑ ℓ admet un prolongement par continuité
xÑa`
en a, qui est de classe C 1 sur ra, bs ;
t3
‚ au voisinage de 0, sinptq ´ t „ ´ .
6
52

On rappelle par ailleurs que si f et g sont deux fonctions continues sur R` , telles que |f | ď g sur R˚` et
żx ż `8
si gptq dt admet une limite finie lorsque x Ñ `8 (c’est-à-dire si g converge), il en est de même
ż0 x 0

de f ptq dt.
0

1. Étude de Ipxq
(a) Montrer que Ipxq est bien définie pour toute valeur de x.
żx
sinptq
(b) À l’aide d’une intégration par parties sur l’intégrale dt, montrer que Ipxq admet une
1 t
limite finie lorsque x tend vers `8, qu’on note
ż `8
sinptq
I“ dt.
0 t

2. Valeur de I (première méthode)


ż π2
sinpp2n ` 1qtq
(a) Soit, pour tout n P N, In “ dt.
0 sinptq
i. Justifier que In est bien définie pour tout n P N.
ii. Montrer que pour tout n P N˚ , In ´ In´1 “ 0.
iii. En déduire In pour tout n P N.
żb
(b) Montrer que si f est une fonction de classe C 1 sur l’intervalle ra, bs, alors Jn “ f ptq sinpntq dt
a
tend vers 0 lorsque n tend vers `8.
1 1 π
(c) En considérant la fonction t ÞÑ f ptq “ ´ , en déduire que I “ .
t sinptq 2
3. Valeur de I (deuxième méthode)
On admet dans cette question le théorème de Fubini pour les intégrales : Soit f une application
continue de R2 dans R. On a alors, pour tout pa, b, c, dq de R4 :
ż b ˜ż d ¸ ż d ˜ż b ¸
f px, yq dy dx “ f px, yq dx dy.
a c c a

żu
sinpxq
(a) Montrer que pour tout u ą 0, et tout x ą 0, sinpxqe´xy dy “ p1 ´ e´xu q.
0 x
(b) En déduire que pour tout u ą 0, on a :
żu żu
sinpxq ´xu 1 ´ e´yu pcospuq ` y sinpuqq
p1 ´ e q dx “ dy.
0 x 0 1 ` y2

(c) À l’aide d’un passage à la limite dont on justifiera soigneusement toutes les étapes, en déduire
la valeur de I (on pourra procéder par majorations).

4. Estimation du reste
Montrer que, au voisinage de `8 :
ż `8 ˆ ˙
sinptq cospnq sinpnq 1
“ ` 2
` o 2
n t n n n

Exercice 10.17 – Pour tout n P N˚ , et tout A P R` on note :


żA
Γpn, Aq “ tn´1 e´t dt et Γpnq “ lim Γpn, Aq.
0 AÑ`8

1. Pour tout n P N, exprimer une relation entre Γpn, Aq et Γpn ` 1, Aq.


2. En déduire que pour tout n P N˚ , Γpnq “ pn ´ 1q!.
53

żb
★★★★ Exercice 10.18 – Pour une fonction f continue sur sa, br, on note f ptq dt la limite lorsque x tend vers
ży a ż π2
` ´
a et y vers b de f ptq dt, lorsque cette limite existe. En considérant lnpsinp2tqq dt, déterminer
ż π2 x 0

lnpsinptqq dt.
0

Formule de Taylor
?
✩✩✩✩ Exercice 10.19 – Trouver une valeur approchée rationnelle à 10´4 près de e.

✩✩✩✩ Exercice 10.20 – Montrer que pour tout x ą 0, on a :

x x2 1 x x2 x3
1` ´ ă p1 ` xq 3 ă 1 ` ´ ` .
3 9 3 9 16

ˇ ˆ ˙ ˇ żπ ˆ ˙
ˇ 1 1 ˇ 1
★✩✩✩ ˇ
Exercice 10.21 – En majorant ˇsin ˇ
sin x ´ sin xˇ , déterminer la limite de un “ n sin sin x dx .
n n 0 n

✩✩✩✩ Exercice 10.22 – Soit P un polynôme de RrXs de degré n. Soit a P R tel que P paq, P 1 paq, . . . , P pnq paq
soient strictement positifs. Montrer que P n’a pas de racine dans ra, `8r.

★★✩✩ Exercice 10.23 – (Développement en série du logarithme)


Soit x Ps ´ 1, 1r.
ˇ ˇ
ˇ ˇ
1. Montrer que pour tout t P r0, xs ou t P rx, 0s (suivant le signe de x), ˇ x´t
1`t ˇ ď |x|.

2. Montrer que pour tout n P N˚


ˇ ˇ
ˇ ÿn kˇ
|x|n`1
ˇ k`1 x ˇ
ˇlnp1 ` xq ´ p´1q ˇď .
ˇ k“1
k ˇ 1 ´ |x|

3. En déduire que pour tout x Ps ´ 1, 1r


`8
ÿ xk
lnp1 ` xq “ p´1qk`1 .
k“1
k

★✩✩✩ Exercice 10.24 – (Somme de la série harmonique alternée)


1. Montrer que pour tout n ě 1 : ˇ ˇ
ˇ ÿn
p´1qk´1 ˇˇ 1
ˇ
ˇlnp2q ´ ˇď .
ˇ k ˇ n
k“1

`8
ÿ p´1qk´1
2. En déduire que “ lnp2q.
k“1
k

★★★✩ Exercice 10.25 – (Développement en série de l’exponentielle et irrationnalité de e)


rn
1. Montrer que pour tout r ą 0, la suite définie par vn “ n! converge vers 0 (on pourra déterminer
lim vn`1
vn ).
`8
ÿ xn
2. En déduire que ex “ .
n“0
n!
3. En déduire que e est irrationnel.
54

x2
★★✩✩ Exercice 10.26 – Montrer que pour tout x P R˚` , x ´ ď lnp1 ` xq ď x.
2
źn ˆ ˙
k ?
En déduire que : lim 1 ` 2 “ e.
nÑ`8
k“1
n

★✩✩✩ Exercice 10.27 – Soit f : r0, 1s Ñ R de classe C 8 , non identiquement nulle. On suppose qu’il existe
ÿ8
1 e
a P r0, 1s tel que pour tout n P N, f pnq paq “ 0. Montrer que pnq q
ď , où N pgq désigne
n“0
N pf N pf q
supr0,1s |g|.

★★✩✩ Exercice 10.28 – (Une inégalité de Kolmogorov)


On considère une application f : R Ñ R de classe C 2 telle que f et f 2 soient bornées. On pose alors
M0 “ sup |f pxq| et M2 “ sup |f 2 pxq|. On se propose de montrer que f 1 est alors bornée sur R, et d’établir
xPR xPR
une majoration de M1 “ sup |f 1 pxq| à l’aide de M0 et M2 .
xPR

1. Justifier que pour tout x P R et tout h ‰ 0 : |2hf 1 pxq ´ pf px ` hq ´ f px ´ hqq| ď M2 h2 .


M2 h M0
2. Établir que : @x P R, @h ą 0, |f 1 pxq| ď ` .
2 h
a
3. Conclure que f 1 est bornée, et M1 ď 2M0 M2 .

★★✩✩ Exercice 10.29 – Intégrale de Gauss żx ? ż `8 ?


´t2 π ´t2 π
L’objet de cet exercice est de démontrer que lim e dt “ , ce qu’on note : e dt “ .
xÑ`8 0 2 0 2
2 2
1. Pour tout t P r0, 1s, on note ft la fonction définie sur R` par ft pxq “ e´x pt `1q , et on définit g
sur R` par
ż1
1 2 2
gpxq “ 2
e´x pt `1q dt
0 1`t
ˇ ż1 ˇ
ˇ gpx ` uq ´ gpxq 1 ˇ
Montrer que pour tout x P R` , ˇ ˇ ´ f pxq dtˇˇ tend vers 0 lorsque u tend
1
u 1 ` t 2 t
0
vers 0.
Qu’en déduisez-vous ?
ˆż x ˙2
´t2
2. On définit la fonction h sur R` par : hpxq “ e dt .
0
Montrer que h ` g est une fonction constante sur R`
ż `8 ?
´t2 π
3. En déduire que e dt “ .
0 2
11
Équations différentielles linéaires

Équations différentielles linéaires du premier ordre


★★✩✩ Exercice 11.1 – Résoudre sur tout intervalle ouvert non vide I de R les équations différentielles suivantes,
d’inconnue y : x ÞÑ ypxq, à valeurs dans R.

1. p1 ` x2 qy 1 ´ 2xy “ 1 4. y 1 p1 ` x2 q Arctanpxq` y “ x 7. xy 1 “ |y ´ 1| sur R˚`

2. p1 ´ x2 qy 1 ´ y “ 0 5. y 1 ´ px ` 1qpy ` 1q “ 0. 8. 2xey y 1 ` ey ´ x2 “ 0
x`1 y ´y ¯
3. xy 1 ` y ´ ln |x| “ 0 6. y 1 “ |y| sur R 9. y 1 “ y ´ 2 ln
x2 x x
✩✩✩✩ Exercice 11.2 – Trouver toutes les applications f de R dans R, dérivables, et telles que :
ż1
@x P R, f 1 pxq “ f pxq ` f ptq dt et f p0q “ 1.
0

★✩✩✩ Exercice 11.3 – (X) Résoudre l’ED xy 1 “ y ` x.

★★✩✩ Exercice 11.4 – Résoudre p2x ´ x2 qy 1 ` px ´ 1qy ´ 1 “ 0. Étudier l’existence de solutions sur s ´ 8, 2r,
sur s0, `8r.

★★★✩ Exercice 11.5 – Soit a et b deux fonctions continues telles que a ě 1 sur R.
1. Montrer que si lim bpxq “ 0, alors toute solution de l’équation différentielle y 1 ` apxqy “ bpxq
xÑ`8
vérifie lim ypxq “ 0.
xÑ`8
2. Montrer que si b ě 0 et lim bpxq “ 0, alors il existe une et une seule solution de l’équation
xÑ´8
1
y ` apxqy “ bpxq telle que lim ypxq “ 0. Que peut-on dire des limites des autres solutions ?
xÑ´8
La deuxième propriété reste vraie sans l’hypothèse de positivité sur b, mais cela nécessite l’utilisation de
quelques arguments liés à l’étude des intégrales impropres.

Équations différentielles linéaires du second ordre


★✩✩✩ Exercice 11.6 – Déterminer les solutions réelles des ED suivantes d’inconnue y, de la variable réelle x.
1. y 2 ´ 3y 1 ` 2y “ ex ´ x ´ 1, avec yp0q “ y 1 p0q “ 0
1
2. y 2 ` y 1 ` y “ sinpxq, avec yp0q “ y 1 p0q “ 0.
2
56

3. y 2 ` y “ e´|x| .
2x 1 y
4. y 2 ` y ` “ 0 (on pourra poser t “ Arctanpxq)
1 ` x2 p1 ` x2 q2
5. xpx2 ´ 1qy 2 ´ 2px2 ´ 1qy 1 ` 2xy “ 0 (on pourra chercher une solution polynomiale)

★✩✩✩ Exercice 11.7 – Résoudre sur R les systèmes d’équations différentielles suivants, d’inconnues y et z, de
la variable x, en se ramenant à des équations d’ordre 2 portant sur chacune des variables :
# #
y 1 “ z ` x2 y 1 “ y ` 8z ` et
1. 2.
z 1 “ y ´ x2 z 1 “ 2y ` z ` e´3t

★★★✩ Exercice 11.8 – Résoudre p1 ´ x2 qy 2 ´ 2xy 1 ` 2y “ 0 sur R.

Quelques problèmes se ramenant à des EDL


★★✩✩ Exercice 11.9 – (Résolution d’une équation aux dérivées partielles)
1. Soient ϕ et θ deux fonctions de classe C 2 sur R˚` , à valeurs dans R. On définit (dans cette question
uniquement) la fonction f de R˚` dans R˚` par :
? ´y ¯
@px, yq P pR˚` q2 , f px, yq “ xy ¨ ϕ ` θpxyq.
x
Montrer que
B2f 2
2B f
@px, yq P R˚` , x2 px, yq ´ y px, yq “ 0 p1q.
Bx2 By 2
ˆc ˙
u ?
2. Réciproquement, en posant gpu, vq “ f , uv , montrer que les solutions de classe C 2 de p1q
v
sont toutes de la forme de celles de la question 1.

★★★✩ Exercice 11.10 – (Diagonalisation d’un endomorphisme de Rn rXs)


On note Rn rXs l’ensemble des polynômes à coefficients réels (notés formellement, de l’indéterminée X),
de degré inférieur ou égal à n. On note f : Rn rXs Ñ RrXs définie par

f pP q “ pX ´ aqpX ´ bqP 1 ´ npX ´ cqP,

où a, b et c sont des réels fixés tels que a ‰ b.


1. Montrer que f est à valeurs dans Rn rXs.
2. Montrer que f est linéaire, i.e. pour tous P et Q dans Rn rXs et tout pλ, µq P R2 , f pλP ` µQq “
λf pP q ` µf pQq.
3. On dit que λ P R est une valeur propre de f s’il existe P P Rn rXs non nul tel que f pP q “ λP . Tout
polynôme P vérifiant cette égalité est appelé vecteur propre de f associé à la valeur propre λ.
(a) Résoudre l’équation différentielle pλ ` npx ´ cqqy “ px ´ aqpx ´ bqy 1 , de la fonction inconnue y.
(b) En déduire l’ensemble des valeurs propres de f et déterminer les vecteurs propres associés à
chaque valeur propre.
Il n’est pas dur de montrer que ppX ´aqk pX ´bqn´k qkPv0,nw est une base de Rn rXs (i.e. que tout P P Rn rXs
s’écrit d’une et une seule manière comme combinaison linéaire de ces polynômes). Ainsi, nous avons
trouvé une base constituée de vecteurs propres : on dit alors que f est diagonalisable. La terminologie
s’explique par le fait que toute application linéaire d’un espace de dimension finie dans lui-même peut être
décrit par une matrice, après choix d’une base de E. Si cette base est constituée de vecteurs propres, cette
matrice sera diagonale. Il n’est pas toujours possible de trouver une base formée de vecteurs propres. S’il
en existe une, on dit que l’application linéaire est diagonalisable.
12
Suites

Certains exercices de cette feuille nécessitent d’avoir vu certaines notions du chapitre suivant (équivalents,
O). Ces notions sont utilisées ici de façon élémentaire, ne nécessitant pas de dextérité technique. On
pourra par exemple partir des définitions suivantes :
‚ Si pun q et pvn q ne s’annulent pas pour n assez grand, elles sont dites équivalentes si uvnn Ñ 1. On
note un „ vn
`8 ´ ¯
‚ Sous les mêmes hypothèses, pun q est dite dominée par pvn q si uvnn est bornée. On note un “ Opvn q.

Convergence, divergence, majorations


★✩✩✩ Exercice 12.1 – Soit pun q une suite convergente dans R. Montrer que un admet un plus grand ou un
plus petit élément.

★★★✩ Exercice 12.2 – Soit f une fonction réelle continue et positive sur l’intervalle ra, bs. et M son maximum.
Montrer que :
˜ż ¸ n1
b
lim pf pxqqn dx “M
nÑ`8 a

★★★✩ Exercice 12.3 –


1. En considérant sinpn ` 1q, montrer que la suite psinpnqqnPN n’admet pas de limite en `8.
2. Retrouver le résultat à l’aide de la définition de la limite, en condidérant la répartition des ei n sur
le cercle trigonométrique

★✩✩✩ Exercice 12.4 – Soit pun q telle que pour tout pk, nq P pN˚ q2 ,
k 1
0 ď un ď ` .
n k
Montrer de deux manières différentes (dont l’une avec ε) que un Ñ 0.

✩✩✩✩ Exercice 12.5 – Soient pun qnPN et pvn qnPN deux suites à valeurs dans r0, 1s telles que lim un vn “ 1.
nÑ`8
Montrer que pun qnPN et pvn qnPN tendent vers 1.

★★★✩ Exercice 12.6 – (Théorème de la moyenne de Cesàro, à considérer comme du cours)


1 ÿ
n
1
Soit pun qnPN˚ une suite réelle et soit @n P N˚ , vn “ pu1 ` ¨ ¨ ¨ ` un q “ uk
n n k“1
1. Montrer que si pun qnPN˚ tend vers ℓ (fini ou infini), alors pvn qnPN˚ tend aussi vers ℓ (théorème de
Cesàro).
58

La suite de l’exercice propose une application du théorème de Cesàro.


´u ¯
n
2. Montrer que si pun`1 ´ un qnPN˚ tend vers ℓ (fini ou infini), alors tend vers ℓ.
n nPN˚
´ ¯
3. On suppose que pun qnPN˚ est à termes dans R˚` . Montrer que si uun`1 converge vers ℓ, alors
´ ¯ n
nPN˚
un1{n converge aussi vers ℓ.
nPN˚
ˆ ˙1{n
2n
4. Déterminer la limite de pun qnPN˚ définie par un “ .
n

★★★✩ Exercice 12.7 – Soit pan qnPN˚ et pbn qnPN˚ deux suites complexes tendant vers 0. On suppose qu’il existe
ÿn ÿ
n
M P R˚` tel que pour tout n P N˚ , |bk | ď M . Montrer que ak bn`1´k tend vers 0.
k“1 k“1

★★★★ Exercice 12.8 –


`u ˘
1. Soit pun qnPN une suite telle que pour tout pm, nq P N2 , un`m ď un ` um . Montrer que n
n nPN˚
tend vers une limite ´8 ou finie.
2. Soit pvn qnPN une suite à valeurs dans R` , telle que pour tout pm, nq P N2 , vm`n ď vm vn . Montrer
`? ˘ `? ˘
que n vn nPN˚ converge et que sa limite est inf nPN n vn .

★★★★ Exercice 12.9 – (Caractérisation de la convergence au sens de Cesàro, oral X)


Soit pan qně0 une suite réelle positive, majorée. Montrer qu’il y a équivalence entre :
1 ÿ
n
(i) Sn “ ak ÝÑ 0
n k“0
|A X v0, n ´ 1w |
(ii) Il existe A une partie de N de densité nulle (c’est-à-dire lim ÝÑ 0) tel que
nÑ`8 n
lim an “ 0.
nÑ`8
nRA

Monotonie
★★✩✩ Exercice 12.10 – Soit pun qnPN une suite réelle bornée telle que pour tout n P N˚ , 2un ď un`1 ` un´1 .
1. Montrer que la suite pun`1 ´ un qnPN converge vers 0.
2. La suite pun qnPN est-elle convergente ?

★★★✩ Exercice 12.11 – Soit pan qnPN une suite de réels positifs. À cette suite a “ pan qnPN , on associe une suite
upaq “ pun paqqnPN définie par :
d c b
?
@n P N, un paq “ a0 ` a1 ` a2 ` ¨ ¨ ¨ ` an .

1. Montrer que upaq est une suite croissante.


2. Si a est la suite constante égale à 1, montrer que upaq converge, et calculer sa limite.
n`1
3. Si la suite a est donnée par an “ λ2 , pour un λ ą 0 donné, montrer que upaq converge, et
calculer sa limite.
4. Soient pan qnPN et pa1n qnPN deux suites à termes positifs. Si pour tout n P N, an ď a1n , montrer que
on a aussi pour tout n P N, un paq ď un pa1 q. Est-ce que upaq converge lorsque an “ n ? an “ n! ?
an “ nn ?
1
5. Montrer que pour tout n P N, on a un paq ě an2n`1 . Trouver un exemple de suite pan qnPN telle que
upaq ne converge pas.
59

★★✩✩ Exercice 12.12 – Soit pun qnPN une suite à valeurs dans r0, 1s telle que pour tout n P N, p1´un qun`1 ą 14 .
1
Montrer que pun qnPN est convergente, puis que lim un “ .
nÑ`8 2
★✩✩✩ Exercice 12.13 – Soient u0 ą 0, v0 ą 0, u0 ě v0 , 0 ă q ă p, et pour tout n ě 0,
pun ` qvn qun ` pvn
un`1 “ et vn`1 “ .
p`q p`q
Montre que pun q et pvn q converge vers une limite commune, qu’on déterminera.

★★✩✩ Exercice 12.14 – (Étude d’une relation de récurrence linéaire à coefficients non constants)
On note E l’ensemble des suites réelles pun qnPN qui vérifient la relation de récurrence

@n P N˚ , un`1 “ p4n ` 2qun ` un´1 .

1. On considère les deux suites pαn qnPN et pβn qnPN appartenant à E et définies par α0 “ β1 “ 1 et
α1 “ β0 “ 0.
(a) Étudier la monotonie et la convergence des suites pαn qnPN et pβn qnPN .
(b) Soit n P N. Montrer que αn`1 βn ´ αn βn`1 “ p´1qn`1 .
ˆ ˙ ˆ ˙ ˆ ˙
α2n α2n`1 αn
(c) En étudiant les deux suites et , montrer que converge
β2n nPN˚ β2n`1 nPN˚ βn nPN˚
vers un réel ℓ. ˇ ˇ
ˇ αn ˇ 1
ˇ
(d) Montrer que pour tout entier naturel n non nul, ˇ ´ ℓˇˇ ď .
βn βn βn`1
2. Dans cette question, pun qnPN désigne une suite de E.
(a) Montrer qu’il existe deux réels λ et µ tels que : pour tout n de N, un “ λαn ` µβn .
(b) Déterminer, suivant les valeurs de λ et µ la limite de pun q (la discussion pourra faire intervenir
le réel ℓ).

★★✩✩ Exercice 12.15 –


Soit pun qnPN˚ , pvn qnPN˚ , pwn qnPN˚ les suites définies par :

u1 “ 0, v1 “ 1, w1 “ 2,

et les trois relations : $


’ un `2vn `wn
&un`1 “
’ 4
@n P N˚ , vn`1 “ un `vn4`2wn


%w un `2vn `3wn
n`1 “ 6

1. Comparer les trois suites pun qnPN˚ , pvn qnPN˚ , pwn qnPN˚ .
2. Montrer que les deux suites pun qnPN˚ et pwn qnPN˚ sont convergentes de même limite.
3. Trouver trois réels non nuls α, β, γ tels que la suite pαun ` βvn ` γwn qnPN˚ soit constante.
4. Déterminer la limite des suites pun qnPN˚ , pvn qnPN˚ et pwn qnPN˚ .

un ` un`1
★★★✩ Exercice 12.16 – Soit pun q une suite minorée telle que pour tout n P N, un`2 ď . Montrer
2
que pun q converge.

Suites extraites, valeurs d’adhérence, compacité


ˆ ˙n
˚ p´1qn
✩✩✩✩ Exercice 12.17 – Déterminer les valeurs d’adhérence de pun qnPN˚ , où : @n P N , un “ 1 ` .
n

★★✩✩ Exercice 12.18 – Soit f une application de sa, bs dans R. On suppose que pour toute suite pun qnPN à
60

valeurs dans sa, bs et telle que un Ñ a, f pun q est convergente. Montrer que f admet une limite finie en a.

★★★✩ Exercice 12.19 – Montrer que l’ensemble des valeurs d’adhérence de pun q est fermé.

★★✩✩ Exercice 12.20 – (Distance entre deux compacts)


Soit K1 et K2 deux sous-ensembles fermés et bornés disjoints de Rn , muni de sa distance euclidienne
usuelle. On définit
dpK1 , K2 q inf dpx, yq.
px,yqPK1 ˆK2

Montrer qu’il existe pα, βq P K1 ˆ K2 tel que dpK1 , K2 q “ dpα, βq, puis que dpK1 , K2 q ą 0.

★★★★ Exercice 12.21 – Soit a et b deux réels tels que a ă b. Soit f : ra, bs Ñ ra, bs une fonction continue,
u0 P ra, bs et pour tout n P N, un`1 “ f pun q. On suppose de plus que un`1 ´ un ÝÑ 0. Montrer que
pun qnPN converge.

★★★✩ Exercice 12.22 – Soit f définie sur un intervalle ra, bs, telle que pour tout x0 P ra, bs, xÑx
lim f pxq existe.
0
x‰x0
# ˇ ˇ +
ˇ ˇ
ˇ ˇ
1. Montrer que pour tout ε ą 0, l’ensemble Dε “ x0 P ra, bs | ˇxÑxlim f pxq ´ f px0 qˇ ě ε est fini.
ˇx‰x 0 ˇ
0
# ˇ ˇ +
ˇ ˇ
ˇ ˇ
lim f pxq ´ f px0 qˇ ‰ 0 est au plus dénombrable.
2. En déduire que l’ensemble D “ x0 P ra, bs | ˇxÑx
ˇx‰x 0 ˇ
0

★★★★ Exercice 12.23 – (Oral X)


Soit ra, bs un intervalle. On dit que f définie sur ra, bs est réglée, si elle admet une limite à gauche et à
droite en tout point. Montrer que l’ensemble des points de discontinuité d’une fonction réglée est au plus
dénombrable.

★★✩✩ Exercice 12.24 – Soit x un irrationnel, et ppn qnPN et pqn qnPN deux suites à valeurs entières, pqn q ne
s’annulant pas. Montrer que si pqnn Ñ x, alors |pn | Ñ `8 et |qn | Ñ `8.

★★★★ Exercice 12.25 – Montrer que l’ensemble des valeurs d’adhérence de psinpnqq est r´1, 1s

★★✩✩ Exercice 12.26 – (Convergence des suites de Cauchy réelles)


Cet exercice propose une démonstration de la convergence des suites de Cauchy réelles basée sur l’étude
des valeurs d’adhérence.
Soit pun qnPN une suite de Cauchy réelle, c’est à dire une suite réelle telle que :

@ε ą 0, DN P N, @n ě N, @p ě N, |un ´ up | ă ε.

1. Montrer que pun q admet une valeur d’adhérence réelle.


2. Montrer que pun q ne peut pas admettre deux valeurs d’adhérence distinctes. En déduire que
pun qnPN˚ converge.

★★★✩ Exercice 12.27 – (Extraction diagonale)


Soit pour tout n P N, pun,p qpPN une suite de r0, 1sN.
1. Montrer qu’on peut construire une suite d’extractices pϕn qnPN telles que pIm ϕn qnPN soit décrois-
sante pour l’inclusion, et pour tout n P N, pun,ϕn ppq qpPN converge.
2. On définit ϕ sur N par ϕppq “ ϕp ppq. Montrer que ϕ est une extractrice, et que pour tout n P N,
pun,ϕppq qpPN est convergente.

★★★✩ Exercice 12.28 – (Compacité au sens de Borel et Lebesgue)


61

Soit pE, dq un espace métrique et K Ă E. On dit que K est BW-compact s’il vérifie la propriété de
Bolzano-Weierstrass (i.e. de toute suite de K on peut extraire une suite
ď convergente dans K) ; K est
BL-compact si pour toute famille pUi qiPI d’ouverts de E tels que K Ă Ui , il existe J Ă I fini tel que
ď iPI
K Ă Ui (propriété de Borel-Lebesgue). On dit que de tout recouvrement par des ouverts on peut
iPJ
extraire un recouvrement fini.
1. Montrer que BL-compact ùñ BW-compact.
2. Montrer que si K est BW-compact, K est précompact (c’est-à-dire que pour tout ε ą 0, on peut
recouvrir K par un nombre fini de boules ouvertes de rayon ε)
3. Supposons K BW-compact, et soit pUi qiPI une famille d’ouverts recouvrant K. Montrer qu’il existe
r tel que pour tout x P K, Bpx, rq soit inclus dans l’un des Ui (r est appelé nombre de Lebesgue
du recouvrement).
4. En déduire que BW-compact ùñ BL-compact.

Suites définies implicitement


★★★✩ Exercice 12.29 – (Équivalent d’une suite définie implicitement)
ÿ
n
Pour tout n P N˚ , on définit le polynôme Pn par : @x P R, Pn pxq “ ´1 ` xk .
k“1
1. Soit n P N˚ . Montrer que l’équation Pn pxq “ 0 admet une unique solution xn dans R˚` , et que
0 ă xn ď 1.
2. Montrer que pxn qnPN˚ converge. On note ℓ sa limite.
1
3. Montrer que ℓ “ .
2
ˆ ˙n`2
1 1
4. Montrer que xn ´ „ .
2 nÑ`8 2

★★★✩ Exercice 12.30 – (Équivalent d’une suite définie implicitement)


Soit n un entier supérieur ou égal à 3. Soit fn : r0, `8rÑ R l’application définie pour tout x P r0, `8r
par fn pxq “ xn ´ nx ` 1.
1. Prouver l’existence de deux racines αn et βn de fn telles que 0 ă αn ă 1 ă βn .
2. Montrer que pαn qně3 converge et calculer sa limite.
1
3. Montrer que αn „ .
`8 n
ˆ ˙
2
4. En considérant fn 1 ` ? . déterminer la limite ℓ de βn .
n
5. Déterminer un équivalent de lnpβn q, puis de βn ´ ℓ.

★★✩✩ Exercice 12.31 – (Équivalent d’une suite définie implicitement)


Soit k P R˚` .
1. Montrer que pour tout n P N˚ , l’équation fn pxq “ xk`1 ` xk ´ n “ 0 admet une unique solution
xn dans R˚`
2. Étudier les variations de xn .
3. Étudier la limite éventuelle de pxn q.
4. Trouver un équivalent simple de xn .

Suites récurrentes
✩✩✩✩ Exercice 12.32 – (Explicitation de suites de type classique)
Pour chacune des suites ci-dessous, expliciter le terme un en fonction de n :
62

1. u0 “ 2, pour tout n ě 0, un`1 “ un ` 4


un
2. u0 “ 3, pour tout n ě 0, un`1 “ 3
un
3. u0 “ 1, pour tout n ě 0, un`1 “ 2 `1
4. u0 “ 1, u1 “ 2, pour tout n ě 0, un`2 “ 12un ´ un`1 .
5. u0 “ 1, pour tout n ě 0, un`1 “ 2un ` n ´ 1
6. u0 “ 1, u1 “ 1, pour tout n ě 0, un`2 “ un`1 ` 2un ` 3.
7. u0 “ 1, u1 “ 1, pour tout n ě 0, un`2 “ 6un`1 ´ 9un ´ 4n`3 ` 2n ` 1.

★★★✩ Exercice 12.33 – (Étude d’une relation de récurrence d’ordre 2 non linéaire)
On considère la suite pun qnPN définie par ses deux premiers termes u0 et u1 strictement positifs, et la
relation de récurrence :
? ?
@n P N, un`2 “ un`1 ` un .
Montrer que pun qnPN converge vers une limite finie qu’on déterminera.

★★✩✩ Exercice 12.34 – (Étude de la convergence de suites récurrentes de type un`1 “ f pun q)
Étudier la convergence des suites définies par les récurrences ci-dessous :
´3 ? 2 1 ` un
(a) u0 ě , un`1 “ 2un ` 3 (b) u0 ą 0, un`1 “ (c) u0 ‰ 1, un`1 “
2 u2n 1 ´ un

1 4un ` 2
(d) u0 P R, un`1 “ p4 ´ u2n q (e) u0 ‰ ´5, un`1 “ (f) u0 P R, un`1 “ cospun q.
3 un ` 5

★★✩✩ Exercice 12.35 – (Récurrence alternée)


?
On considère la fonction f définie sur l’intervalle r0, `8r par f pxq “ 1 ` x, et la fonction g définie sur
1
s1, `8r par gpxq “ . Soit pun qnPN définie par u0 “ 1 et pour tout n P N :
x´1
u2n`1 “ f pu2n q et u2n`2 “ gpu2n`1 q.

Étudier la convergence de pun q.

★★✩✩ Exercice 12.36 – (Algorithme de Héron)


Soit a ą 0, et pun qnPN la suite définie par u0 ą 0 et
ˆ ˙
1 a
@n P N, un`1 “ un ` .
2 un

1. Montrer que pun q converge, et déterminer sa limite.


?
˚ ˇ
ˇ ? ˇ pun ´ aq2
2. Montrer que pour tout n P N , un`1 ´ a ď ˇ ? .
2 a
?
3. En déduire une majoration de |un ´ a| en fonction de a, u1 et n.
4. Donner une condition pour que cette majoration puisse s’exprimer en fonction de a, u0 et n. Quelle
majoration obtient-on ?
5. On prend a “ u0 “ 2. Déterminer une valeur de n aussi petite que possible pour laquelle un donne
?
une valeur approchée de 2 à 10´100 près.

★★★✩ Exercice 12.37 – On considère les suites de nombres réels pun qnPN et pvn qnPN définies par :
1
u0 “ a, a P R˚` , @n P N˚ , un`1 “ un ` u2n et vn “ lnpun q.
2n
1. Étudier la convergence de pun q.
63

2. Montrer que quels que soient les entiers naturels n et p :


ˆ ˙
1 1
0 ă vn`p`1 ´ vn`p ď ln 1 ` .
2n`p`1 un

3. Démontrer que la suite pvn qnPN est convergente. On note α sa limite.


4. Montrer que : un „ exppα2n q.
`8

5. On pose : βn “ exppα ¨ 2n q ´ un . En exprimant pβn`1 ` βn2 ´ βn q expp´α ¨ 2n q, prouver que


1 n
un “ ´ ` exppα ¨ 2n q ` Ope´α2 q.
2

★✩✩✩ Exercice 12.38 – Équivalent d’une suite récurrente)


un
Soit pun qnPN la suite définie par u0 “ a ą 0 et pour tout n P N, un`1 “ a .
1 ` u2n
1. Montrer que pun qnPN converge.
n ˆ ˙
1 ÿ 1 1
2. En calculant ´ 2 de deux manières différentes, déterminer un équivalent simple
n k“1 u2k uk´1
de pun qnPN .

★★✩✩ Exercice 12.39 – (Équivalent d’une suite récurrente à l’aide du théorème de Cesàro)
3
On pourra utiliser dans cet exercice le développement suivant au voisinage de 0 : sinpxq “ x ´ x6 ` opx3 q.
ˆ n ˙
ř
1. On considère une suite réelle pan qnPN de limite ℓ P R. Montrer que n1 ak converge vers ℓ.
k“0
2. On considère la suite pun qně0 définie par :
π
u0 “ et @n ě 0, un`1 “ sinpun q.
4
(a) Montrer que la suite pun qn converge et donner sa limite.
` ˘
(b) Montrer qu’il existe un réel α tel que lim uα α
n`1 ´ un existe et est un réel non nul.
nÑ`8
(c) Déterminer un équivalent de un .
La méthode est à retenir.

★★★✩ Exercice 12.40 – (Oral X)


Soit c ą 0 et f : r0, cs Ñ r0, cs une fonction continue, telle que au voisinage de 0,

f pxq “ x ´ axα ` opxα q, où a ą 0 et α ą 1.

1. Montrer que pour u0 assez petit, pun q définie par un`1 “ f pun q pour tout n P N converge vers 0.
2. Déterminer alors un équivalent de un .
3. Traiter l’exemple de x ÞÑ sin x et x ÞÑ lnp1 ` xq.

Recherche d’équivalents
★✩✩✩ Exercice 12.41 – (Équivalent de sommes partielles et restes de séries)
ř
n
1
1. Déterminer un équivalent de kα lorsque n tend vers `8, dans le cas où α ď 1.
k“1
ř
`8
1
2. Même question pour kα lorsque α ą 1.
k“n`1
ř
n
ln k
3. Même question pour k .
k“1

★★★★ Exercice 12.42 –


64

1. Soit α Ps ´ 1, 1r, et soit pxn q une suite bornée telle que xn ` αx2n converge. Montrer que pxn q
converge.
2. Montrer que le résultat précédent peut être mis en défaut lorsque α “ 1.
` ˘ 1
3. Soit β Ps ´ 2, 2r et pun q une suite telle que un “ O n1 , et telle que un ` βu2n „ . Déterminer
`8 n
un équivalent de un .

★★✩✩ Exercice 12.43 – (Oral X)


Soit pun qnPN˚ définie par u1 “ 1, u2 “ u3 “ 2, u4 “ u5 “ u6 “ 3, etc. Elle prend une fois la valeur 1,
deux fois la valeur 2, trois fois la valeur 3 et ainsi de suite. Donner une expression du terme général (à
l’aide de la fonction partie entière) et un équivalent de un .

★★★✩ Exercice 12.44 – (Oral ENS)


Soit pun qnPN une suite de réels vérifiant un`1 “ |un ´ n| pour tout n. Déterminer un équivalent de un .
13
Continuité et dérivabilité sur un
intervalle

TVI, théorème de la bijection

✩✩✩✩ Exercice 13.1 – Soit I un intervalle ouvert, et f et g deux applications continues sur I, ne s’annulant
pas sur I, et telles que |f | “ |g|. Montrer que f “ g ou f “ ´g.

✩✩✩✩ Exercice 13.2 – Soit f : ra, bs Ñ ra, bs une fonction continue sur ra, bs. Montrer qu’il existe c P ra, bs tel
que f pcq “ c (autrement dit, f admet un point fixe).

★✩✩✩ Exercice 13.3 – Soit f : R Ñ R une fonction continue telle qu’il existe a P R tel que f ˝ f paq “ a.
Montrer qu’il existe c P R tel que f pcq “ c.

★✩✩✩ Exercice 13.4 – Soit pp, qq P pR˚` q2 , et f : r0, 1s ÝÑ R une application continue telle que f p0q ‰ f p1q.
Montrer qu’il existe x0 Ps0, 1r tel que pf p0q ` qf p1q “ pp ` qqf px0 q.

★★✩✩ Exercice 13.5 –


1. Soit f : r0, 1s Ñ r0, 1s une fonction continue telle que f ˝ f “ f . Soit Ef “ tx P r0, 1s, f pxq “ xu.
Montrer que Ef est un intervalle.
2. Décrire les applications f : r0, 1s Ñ r0, 1s continues telles que f ˝ f “ f

★✩✩✩ Exercice 13.6 – Soit I un intervalle, et f : I Ñ R une fonction continue telle que f pIq Ă Q. Montrer
que f est constante.

★★★✩ Exercice 13.7 – Soit f : r0, 1s Ñ R une fonction continue telle que f p0q “ f p1q.
1. Montrer qu’il existe c P r0, 21 s tel que f pcq “ f pc ` 21 q.
2. Soit n P N, n ě 2. Montrer qu’il existe c P r0, 1 ´ n1 s tel que f pcq “ f pc ` n1 q.
1
3. Le résultat reste-t-il vrai en remplaçant n par un réel quelconque x Ps0, 1r ?

★★★✩ Exercice 13.8 – Soit f : r0, 1s Ñ r0, 1s continue, telle que f p0q “ 0 et f p1q “ 1. On suppose que pour
tout x P r0, 1s, il existe n ě 2 tel que f n pxq “ x, où f n est la composée n fois de f . Montrer que f pxq “ x
pour tout x de r0, 1s.

★★✩✩ Exercice 13.9 – Montrer qu’il n’existe pas de bijection continue de R˚ sur R.

★✩✩✩ Exercice 13.10 – (Une fonction définie implicitement)


66

1. Montrer que l’équation x ln x “ 1 admet une unique solution sur s1, `8r, notée x0
x
2. Étudier les variations de f : x ÞÑ lne x sur s1, `8r, et montrer que f admet en x0 un minimum,
dont on notera la valeur y0 (ne pas chercher à expliciter y0 ).
3. Montrer que pour tout x ě y0 , il existe un unique réel de s1, x0 s, noté gpxq, tel que egpxq “ x ln gpxq,
et qu’il existe un unique réel de rx0 , `8r, noté hpxq, tel que ehpxq “ x ln hpxq.
4. En se servant des variations de f , justifier que g est décroissante sur ry0 , `8r, et que h est croissante
sur ry0 , `8r. Déterminer la limite de g et h en `8.

★✩✩✩ Exercice 13.11 – Soit f : r0, 1s Ñ r0, 1s une application continue telle que f p0q “ 0 et f p1q “ 1. Montrer
que pour tout n P N˚ , il existe pxn,k q0ďkďn tel que :

k
0 ď xn,0 ď xn,1 ď ¨ ¨ ¨ ď xn,n ď 1 et @k P v0, nw , f pxn,k q “ .
n

★★✩✩ Exercice 13.12 – Soit a P R˚` , et f : R Ñ R une application continue telle que :

@px, yq P R2 , |f pxq ´ f pyq| ě a|x ´ y|.

Montrer que f est bijective.

★★★✩ Exercice 13.13 –


Soit f : r0, 1s Ñ R telle que f p0q ě 0 et f p1q ď 0. On suppose qu’il existe g : r0, 1s Ñ R continue telle
que f ` g soit croissante. Montrer que f s’annule sur r0, 1s.

★★★★ Exercice 13.14 – (Oral ENS – Une réciproque au TVI)


Soit f : R ÝÑ R telle que pour tout segment ra, bs de R, f pra, bsq est un segment, et telle que f ´1 ptxuq
est fermé pour tout x P R. Montrer que f est continue.

Théorème de compacité

★✩✩✩ Exercice 13.15 – Soit f : R Ñ R une fonction continue telle que lim f pxq “ lim f pxq “ `8.
xÑ`8 xÑ´8
Montrer que f admet une borne inférieure, et que celle-ci est atteinte.

✩✩✩✩ Exercice 13.16 – Montrer qu’il n’existe par de surjection continue de r0, 1s Ñs0, 1r. Trouver une surjec-
tion continue de s0, 1rÑ r0, 1s.

✩✩✩✩ Exercice 13.17 – Soit f : R` ÝÑ R` une application continue telle que @x ą 0, f pxq ă x. Montrer que
pour tout 0 ă a ă b, il existe M ă 1 tel que f pxq ď M x sur ra, bs.

★★★✩ Exercice 13.18 –


1. Montrer qu’il n’existe pas de fonction continue f : R Ñ R telle que pour tout c P R, |f ´1 ptcuq| P
t0, 2u.
2. Peut-on généraliser pour une fonction pour laquelle tout point aurait un nombre fini pair d’anté-
cédents.

Exercice 13.19 – (ENS) Soit f une fonction continue de r0, 1s X Q dans R. La fonction f est-elle
bornée ?

Continuité uniforme, théorème de Heine


67

★✩✩✩ Exercice 13.20 – Soit f une fonction définie sur un intervalle I. Montrer que si f est lipschitzienne sur
I, alors elle est uniformément continue sur I.

✩✩✩✩ Exercice 13.21 – Soit A Ă R et f : A Ñ R. Montrer l’équivalence entre les deux propositions suivantes :
(i) f est uniformément continue sur A ;
(ii) Pour toutes suites pxn q et pyn q d’éléments de A telles que xn ´ yn Ñ 0, on a f pxn q ´ f pyn q Ñ 0.

★✩✩✩ Exercice 13.22 – Montrer que les fonctions suivantes ne sont pas uniformément continues :
1. f1 : x ÞÑ x2 sur R.
2. f2 : x ÞÑ 1
x sur R˚`
3. f3 : x ÞÑ tanpxq sur s0, π2 r
4. f4 : x ÞÑ lnpxq sur R˚` .

★★✩✩ Exercice 13.23 – Soit A une partie bornée non vide de R et f : A Ñ R. On suppose supA f “ `8.
Montrer que f n’est pas uniformément continue.

★★✩✩ Exercice 13.24 – Soit f : R Ñ R continue, admettant une limite finie en `8 et en ´8. Montrer que f
est bornée et uniformément continue.

Exercice 13.25 – Soit f une fonction uniformément continue sur deux intervalles I et J (non nécessai-
rement disjoints). À quelle condition sur I et J peut-on affirmer que f est uniformément continue sur
I YJ?

★★★✩ Exercice 13.26 – Soit f :sa, bs Ñ R une fonction uniformément continue. Montrer que f est prolongeable
par continuité en a.

★★✩✩ Exercice 13.27 – Soit f : R` Ñ R uniformément continue telle que pour tout t ą 0, lim f pntq “ 0.
nÑ`8
Montrer que lim f pxq “ 0.
xÑ`8

ˆ ˙
1 ÿ
n
k k
★★✩✩ Exercice 13.28 – Soit f : r0, 1s Ñ R continue. Étudier lim p´1q f .
nÑ`8 n n
k“0

★★★✩ Exercice 13.29 – Soit f : R Ñ R uniformément continue. Montrer qu’il existe a et b tels que pour tout
x P R, |f pxq| ď a|x| ` b.

Théorème de Rolle, théorème des accroissements finis

f pxq
★✩✩✩ Exercice 13.30 – Soit f dérivable sur R. Montrer que si lim f 1 pxq “ 0, alors lim “ 0. La
xÑ`8 xÑ`8 x
réciproque est-elle vraie ?

★✩✩✩ Exercice 13.31 –


Soit P une fonction polynomiale. Montrer que l’équation P pxq “ ex n’admet qu’un nombre fini de
solutions réelles.

★✩✩✩ Exercice 13.32 –


1. Soit pa, bq P R2 tel que a ă b, soit f, g : ra, bs Ñ R deux applications continues sur ra, bs, dérivables
sur sa, br, et telles que :
@x Psa, br, g 1 pxq ‰ 0.
(a) Montrer que gpbq ´ gpaq ‰ 0.
68

f pbq ´ f paq f 1 pcq


(b) Montrer qu’il existe c Psa, br tel que “ 1 .
gpbq ´ gpaq g pcq

★★★✩ Exercice 13.33 – Soit P1 , . . . , Pn et Q1 , . . . , Qn des polynômes de RrXs, les Pi étant non nuls, et les Qi
deux à deux distincts et tels que si i ‰ j, Qi ´ Qj ne soit pas constant. Montrer que la fonction
ÿ
n
fn : x ÞÑ Pk pxqeQk pxq
k“1

admet un nombre fini de zéros.

★★✩✩ Exercice 13.34 – Soit f : r0, 1s Ñ R dérivable, telle que f p0q “ 0, et f pxq ą 0 pour tout x Ps0, 1r. Soit
α et β deux réels strictement plus grands que 0. Montrer qu’il existe c Ps0, 1r tel que :
f 1 pcq f 1 p1 ´ cq
α “β .
f pcq f p1 ´ cq

★✩✩✩ Exercice 13.35 – Soit f une fonction continue sur r0, 1s, dérivable sur s0, 1r, telle que f p0q “ f 1 p0q “ 0,
et f p1q “ 0. Montrer qu’il existe c Ps0, 1r tel que la tangente à la courbe en c passe par l’origine.

★★★✩ Exercice 13.36 – Soit f une fonction de classe C 8 sur R, non identiquement nulle, à support compact,
c’est-à-dire nulle sauf éventuellement sur un intervalle borné. Montrer que pour tout n P N˚ , on peut
trouver des réels an,0 ă an,1 ă ¨ ¨ ¨ ă an,n tels que pour tout i P v1, nw, f pnq pan,i´1 qf pnq pan,i q ă 0.

★★✩✩ Exercice 13.37 – Soit f : ra, bs Ñ R dérivable, telle que f 1 paq “ f 1 pbq. Montrer qu’il existe c Psa, br tel
que
f pcq ´ f paq
f 1 pcq “ .
c´a

★★✩✩ Exercice 13.38 – Soit f : r0, as Ñ R continue, dérivable sur s0, as, vérifiant f p0q “ 0 et f paqf 1 paq ă 0.
Montrer qu’il existe c Ps0, ar tel que f 1 pcq “ 0.

★✩✩✩ Exercice 13.39 – Soit f une fonction continue sur r0, 1s, dérivable sur s0, 1r, telle que f p0q “ 0, et
f p1q “ 0. Montrer qu’il existe c Ps0, 1r tel que la tangente à la courbe en c passe par pc ´ 1, 0q.

★★✩✩ Exercice 13.40 –


1. Soit f une fonction dérivable sur R telle que f admette une limite ℓ en `8. Montrer qu’il existe
une suite cn de limite `8 telle que f 1 pcn q tende vers 0.
2. On suppose dans cette question que f est une fonction dérivable sur R, vérifiant f 2 ` p1 ` f 1q2 ď 1
sur R. Montrer que f est identiquement nulle.

★★★✩ Exercice 13.41 – Soit f une fonction de classe C 2 sur r0, 1s, telle que f p0q “ f 1 p0q “ f p1q “ 0.
1. Justifier l’existence de bornes supérieures M , M 1 et M 2 de |f |, |f 1 | et |f 2 |, et l’existence d’un réel
α Ps0, 1r tel que |f pαq| “ M .
2. Montrer que pour tout x P r0, 1s, |f 1 pxq| ď M 2 ¨ minpx, |x ´ α|q.
´ 2 2
¯
3. En déduire que |f pαq| ď M 2 ¨ min α4 , p1´αq2 .
`3 ? ˘
4. En déduire que M ď 2 ´ 2 ¨ M 2
1
5. On suppose de plus que f 1 p1q “ 0. Montrer que M ď 16 ¨ M 2.

★★✩✩ Exercice 13.42 – Autour de la propriété des valeurs intermédiaires (Théorème de Darboux)
1. Soit f : ra, bs Ñ R une fonction continue sur ra, bs, dérivable sur sa, br. Montrer que si f 1 ne s’annule
pas sur sa, br, alors f est injective sur ra, bs.
69

2. En déduire que si f 1 ne s’annule pas, alors f 1 est de signe constant.


3. Montrer que f 1 vérifie la propriété des valeurs intermédiaires.
4. Trouver une fonction non continue vérifiant la propriété des valeurs intermédiaires.

★★✩✩ Exercice 13.43 – (Formule de Taylor-Lagrange)


Soit n P N. Soit f une fonction de classe C n sur ra, bs, et Dn`1 sur sa, br. En appliquant le théorème de
Rolle à la fonction
ÿn
pb ´ xqk pkq pb ´ xqpn`1q
g : x ÞÑ f pxq ` A ,
k“0
k! pn ` 1q!

avec A convenablement choisi, montrer qu’il existe c Psa, br tel que


ÿn
pb ´ aqk pkq pb ´ aqpn`1q pn`1q
f pbq “ f paq ` f pcq.
k“0
k! pn ` 1q!

Commenter le cas n “ 0.

★★★★ Exercice 13.44 – (Cas particulier du lemme de Sard, oral X)


Une partie A de R est dite négligeable (ou de mesure nulle) si pour tout ε ą 0, il existe une suite pIn q
d’intervalles ouverts tels que ď ÿ
AĂ In et µpIn q ă ε,
nPN nPN

où µpIq désigne la longueur de l’intervalle I.


1. Montrer qu’une réunion dénombrable de parties négligeables est négligeable.
2. Soit f : R Ñ R de classe C 1 . On note C l’ensemble des zéros de f 1 . Montrer que f pCq est négligeable.
14
Calcul asymptotique

Calculs d’équivalents
★✩✩✩ Exercice 14.1 – Déterminer un équivalent simple de la suite pun qnPN?
˚ dans les cas suivants :

1. @n P N˚ , un “ ln 2n 8. @n P N, un “ e n ´ n6 ;
´ a¯
2. @n P N˚ , un “ ln 1 ` , a P R˚ ; 1
n 9. @n P N, un “ ´ ln n ;
sin n1
´ a ¯ 1
2 1 2
3. @n P N, un “ 1 ` n2 ` 1 ; en ´ en
10. @n P N, un “ ;
2 sin n1 ` sin n2
4. @n P N, un “ en `n`1 ; ˆ ˆ ˙ ˙
1 1
2
5. @n P N, un “ lnpn ` n ` 1q; 11. @n P N, u n “ sin cos ´ e n ;
ln n
6. @n P N˚ , un “ n2 ` n ´ lnpn3 ` nq; ˆ ˆ ˆ ˙˙˙5
? 1
12. @n P N, un “ cos ln 1 ` ? ´ 1.
7. @n P N, un “ sinpn2 ` 1q ´ n; n

★✩✩✩ Exercice 14.2 – Déterminer des équivalents simples des fonctions f suivantes au point x0 :
ˆ ˙
lnpx ` aq
1 ´ cos x 6. f pxq “ ln ; a P R˚ ; x0 “ `8;
1. f pxq “ ; x0 “ 0; ln x
lnp1 ` xq 7. f pxq “ sin x; x0 “ π;
2. f pxq “ lnpcos xq; x0 “ 0;
8. f pxq “ 1 ` cos x; x0 “ π;
3. f pxq “ xx ´ 1; x0 “ 0; 1

1 9. f pxq “ xx x ; x0 “ `8;
4. f pxq “ p8 ` xq 3 ´ 2; x0 “ 0;
1 1 10. f pxq “ lnplnpax ` bqq; a P R˚ , b P R; x0 “
5. f pxq “ px ` 1q ´ x ; x0 “ `8;
x x
e´b
.
a
★★✩✩ Exercice 14.3 – Déterminer un équivalent, le plus simple possible, de f en x0 :
ˆ ˙
thpxq
1. ln , x0 “ `8
x
ˆ ˙
shpxq
2. ln , x0 “ `8
x
?
3. lnp1 ` x ` 4 ` xq, x0 “ `8
?
4. lnp1 ` x ` 4 ` xq ´ lnp3q, x0 “ 0
5. lnp3ex ` e´x q, x0 “ `8
6. lnp3ex ` e´x q ´ 2 lnp2q, x0 “ 0
7. lnplnpe ` xqq, x0 “ 0
˜c ˆ ˙¸
2 1
8. x ` ln lnp1 ` xq , x0 “ 0
1 ` ex x
71

b
?
9. 1 ` 1 ` x, x0 “ `8
b ?
?
10. 1 ` 1 ` x ´ 2, x0 “ 0
? ?
11. e lnp2`xq ´ e lnp2q , x0 “ 0
12. Arcsinpπpsinpxqqq, x0 “ 0
? 2
13. e x `cospxq ´ e, x0 “ 0
14. p1 ` sinpxqqcospxq ´ 1, x0 “ 0
15. cospxqsinpxq ´ 1, x0 “ 0
16. Arctanpxq ´ π4 , x0 “ 1
17. xx ´ 4, x0 “ 2
18. xx ´ x, x0 “ 1
19. p1 ` x2 qx , x0 “ `8

✩✩✩✩ Exercice 14.4 – Déterminer un équivalent simple des fonctions suivantes en x0 :


1. f pxq “ sin 3x ´ tan x, x0 “ 0
? ? ?
2. f pxq “ x ` x ´ 1 ´ x ` 2, x0 “ `8
3. f pxq “ lnp1 ` sin xq2 ´ cos2 x ` 1, x0 “ 0.

✩✩✩✩ Exercice 14.5 – Déterminer des équivalents simples des fonctions suivantes en x0
1. f pxq “ sinp2x ln xq ´ lnp2 ` xq tan x, x0 “ 0
2. f pxq “ cosp1 ´ esin x q ´ 1, x0 “ 0
1
3. f pxq “ ? 1 x ´ pcos xq 3 , x0 “ 0
2´e

★✩✩✩ Exercice 14.6 – Donner un équivalent simple des suites définies par :
ˆ ˙
π 1
1. un “ tan ` ´1
4 n
?
2. un “ ecosp 3 ` ln n q ´ e
π 1

π
3. un “ ´ Arctanpnq
2
ˆ ˙n
π 1
4. un “ sin `
4 n

Utilisation des équivalents pour des calculs de limites


ˆ ˙n
n2 ` n ` 1
✩✩✩✩ Exercice 14.7 – Déterminer la limite de un “ .
n2 ´ n ` 1
´` ˘nα ¯
✩✩✩✩ Exercice 14.8 – Déterminer la limite de cos n1 suivant la valeur de α dans R.
nPN˚

★✩✩✩ Exercice 14.9 – Étudier la convergence des suites pun qnPN˚ définies pour tout n P N˚ par :
n2 `1
sin n pln nqpsin nq e n`2
1. un “ ; 4. un “ 7. un “ , ně2
n n n ln n
? ˆ 2 ˙
n 1 n ` 2n
2. un “ ; 5. un “ pn2 ` 1qe´ n
8. un “ ln
n2 `1 n n3 ` 2
c
n ` p´1qn 1 ` ` ˘˘
3. un “ . 6. un “ sin lnpn3 ` n ` 1q 9. un “ ln sin π cospe´n q
3n ` 1 n
72

★✩✩✩ Exercice 14.10 – Déterminer la limite de f en x0 dans les cas suivants :


1 ´ cospx2 q ˆ ˙2x
1. f pxq “ ; x0 “ 0; 1
x sinpxq lnp1 ´ x2 q 9. f pxq “ 1` ; x0 “ `8;
1 ´ cos 5x x
2. f pxq “ ; x0 “ 0; c b
xpx ´ 2q tan 3x ? ?
? 10. f pxq “ x ` x ` x ´ x; x0 “ `8;
p1 ` xq5 ´ 1
3. f pxq “ ? ; x0 “ 0; 1
x´ x 11. f pxq “ pcos xq sin2 x ; x0 “ 0;
x12 ´ 1 1 ´ sin x π
4. f pxq “ ; x0 “ 1; 12. f pxq “ ; x0 “ ;
x33 ´ 1 pπ ´ 2xq2 2
5. f pxq “ pln xqptanplnp1 ` xqqq; x0 “ 0; esin 2x ´ esin x
a ˆ ˙ 13. f pxq “ ; x0 “ 0;
2x tan x
6. f pxq “ 1 ` x ln 1 ´ 2
2 ; x0 “
x `x`1 2 ´ cos x ´ cos 2x
`8; 14. f pxq “ ; x0 “ 0;
ˆ ˙x tan2 x
x`1 1
p8x3 ` 1q 3 ´ 2x
7. f pxq “ ; x0 “ `8; 15. f pxq “ ; x0 “ `8;
x´1 1
px3 ` 1q 3 ´ x
x`1
x x ´x 16. f pxq “ p2 ´ xqtanp 2 xq ; x0 “ 2´ .
π
8. f pxq “ ; x0 “ `8;
lnp1 ` x2 q

★✩✩✩ Exercice 14.11 – Calculer la limite de :


ˆ ˆ ˙˙n`ln n
1 1 ?
1. un “ 1 ` sin ´ exp ´ lnpn ` nq
n 2
?
n n
2. un “
pln nqn
ˆ ˆ ˙˙n2
1
3. un “ ch Arcsin .
n
` ˘2n
tan π3 ` n1
4. un “
3n

★★✩✩ Exercice 14.12 – Calculer les limites en x0 :


` ˘a
xa ´ a`b 2 ˚ 2 a`b
1. f pxq “ ` ˘b ; pa, bq P pR` q ; x0 “ 2 .
xb ´ a`b 2
´ 1
¯
2. f pxq “ ppx ` 1qpx ` 2q ¨ ¨ ¨ px ` nqq n ´ x , n P N˚ ; x0 “ `8
ˆ ˙x
cospa` x
1
q
3. f pxq “ cospaq , a P R, cospaq ‰ 0 ; x0 “ `8.

4. f pxq “ pcospaxqqcotanpbxq , pa, bq P R ˆ R˚ , x0 “ 0


´ x
¯1
´1 x
5. f pxq “ x1 ¨ aa´1 , a P R˚` zt1u ; x0 “ `8
` ax `bx ˘ x1
6. f pxq “ 2 , pa, bq P R˚` : x0 “ `8
` ax `bx ˘ 1
7. f pxq “ 2
x
, pa, bq P R˚` : x0 “ 0`

★★✩✩ Exercice 14.13 – Étudier la convergence des suites définies par :


?
1. un “ n2
n

? a
n ln n 5. un “ n 2 ` p´1qn
2. un “ n
lnpnq 6. un “ ?
ˆ ˙ n
n!
? pn n
3. un “ n x , x P R, p, q P N˚ , q ă p n!
qn 7. un “ k
1a n pn ´ kq!
4. un “ n 1 ¨ 3 ¨ 5 ¨ ¨ ¨ p2n ´ 1q
n
73

★★✩✩ Exercice 14.14 – (Et le Calcul fut. Et l’Homo Bestialus maîtrisa le Calcul.)
Calculer les limites en x0 des fonctions suivantes :
ˆ ˙
2x 1{ cospxq π´
1. f pxq “ ln ; x0 “ 23. f pxq “ p2 ´ xq1{cosp 2 q ; x0 “ 1
πx
e
π 2
24. f pxq “ p2 ´ xqtanp 2 q ; x0 “ 1
πx
2. f pxq “ lnp1 ` sinpxqq ¨ cotanp2xq ; x0 “ 0
1 ln2 pxq`1 ˆ ˆ ˙˙x2
3. f pxq “ 2 e lnpxq`2 ; x0 “ `8 πx
x 25. f pxq “ sin ; x0 “ `8
2x ` 1
4. f pxq “ x2 e1{ sinpxq ; x0 “ 0´ 1
´ πx ¯ 26. f pxq “ p1 ` sinpxqq cospx{2q ; x0 “ π
5. f pxq “ px2 ` x ´ 2q tan ; x0 “ 1 ˆ 2 ˙x
2 x ´1 2
27. f pxq “ ; x0 “ `8
6. f pxq “ p2x2 ´ 3x ` 1q tanpπxq ; x0 “ 12 x2 ` 1
´ a ¯cotanpxq
sinpxq lnp1 ` x2 q 28. f pxq “ x ` 1 ` x2 ; x0 “ 0
7. f pxq “ ,xÑ0
x tanpxq π
3 3 29. f pxq “ p1 ` lnpxqqtan x ; x0 “ 1
x 2 ´ 1 ` px ´ 1q 2
8. f pxq “ 1 ; x0 “ 1 ´ ´ πx ¯¯tanp πx 2 q
px2 ´ 1q 2 30. f pxq “ tan ; x0 “ 1
2 π2
4
pArcsinpxqq ´ 16
9. f pxq “ ; x0 “ ?12 31. f pxq “ pcospxqqlnpxq ; x0 “ 0`
2x2 ´ 1 ˆ ˙ 1
Arctanp2 sinpxqq ´ π4 3x cosp3xq
10. f pxq “ ; x0 “ 6 π 32. f pxq “ tan ; x0 “ π6
cosp3xq 2
ˆ ˙ 1
x lnpchpxq ´ 1q 1 ` tanpxq sin3 pxq
11. f pxq “ ; x 0 “ `8 33. f pxq “ ; x0 “ 0
x2 ` 1 1 ` thpxq
ˆ ˙x
etanpxq π` chpxq
12. f pxq “ ; x 0 “ 34. f pxq “ ; x0 “ `8
x ´ π2 2
1 ` shpxq
2 cos2 pxq ` cospxq ´ 1 ˆ ? ˙cotanpxq
13. f pxq “ ; x “ π ch x
2 cos2 pxq ´ 3 cospxq ` 1
0 3 35. f pxq “ ? ; x0 “ 0`
cos x
sinpxq ´ sinpeq 1
14. f pxq “ ; x0 “ e 36. f pxq “ plnpe ` xqq x ; x0 “ 0
lnpxq ´ 1
37. f pxq “ p2x ` 3x ´ 12qtanp 4 q ; x0 “ 2
πx

xx ´ 1 `
15. f pxq “ ? ; x0 “ 1 ´π ¯ lnpcospxqq
sinpxq
lnp1 ´ x2 ´ 1q 38. f pxq “ ´x ; x0 “ π2 ´
x
sinpxq ´ 1 2
16. f pxq “ ; x0 “ 0` 1
xx ´ 1 39. f pxq “ pxx q´1 , x0 “ 0`
x
sinpxqsinpxq ´ 1 1
17. f pxq “ ; x0 “ 0` 40. f pxq “ ; x0 “ 0`
tanpxqtanpxq ´ 1 xpx ´ lnpxqqx
1 1
18. f pxq “ x ´ ; x0 “ 0 41. f pxq “ p3 ` 2tanpxqqπ´2x ; x0 “ π2 ´
xe px ` 1q x cospxq
1 1 42. f pxq “ tanpxqsinpxq ; x0 “ 0`
19. f pxq “ ´ ; x 0 “ 0 1
4x 2xpeπx ` 1q 43. f pxq “ plnp1 ` e´x qq x ; x0 “ `8
2 3 x
44. f pxq “ x1{ lnpe ´1q , x0 “ 0`
20. f pxq “ ´ ; x 0 “ 1
1 ´ x2 1 ´ x3
a a 45. f pxq “ x1{p1`2 lnpxqq , x0 “ 0`
21. f pxq “ p lnpx ` 1q ´ lnpx2 ´ 1qq ; x0 “
2
ˆ ˙x{px2 `1q
´8 x
46. f pxq “ x cos 2 ; x0 “ 0`
lnpe´xq ´ x `1
22. f pxq “ plnpxqq , x0 “ e
Merci à Jean-Marie Monier pour tous ces exercices, calculatoires et moins calculatoires,
ayant accompagné ma propre formation, via ses magnifiques livres d’exercices, si riches et
pédagogiques.

Domination, négligeabilité
★★✩✩ Exercice 14.15 – Soit P et Q deux polynômes de degré au plus n, et x0 P R. Montrer que si P pxq´Qpxq “
oppx ´ x0 qn q au voisinage de x0 , alors P “ Q.
74

`8
ÿ
★★✩✩ Exercice 14.16 – Soit pun q et pvn q deux suites positives telle que vk “ `8. Montrer que si un “ opvn q,
˜ ¸ k“0
ÿ
n ÿn
alors uk “ o vk . Que dire dans le cas où un „ vn ?
`8
k“0 k“0

ÿ
n´1 ÿ
n
★✩✩✩ Exercice 14.17 – Montrer que k! “ opn!q. En déduire un équivalent de k! lorsque n tend vers
k“0 k“0
`8

★★★✩ Exercice 14.18 – Soit, pour tout x P R˚` :


‚ N1 pxq le nombre d’entiers naturels n ď x de la forme am , a ě 2, m ě 2 ;
‚ N2 pxq le nombre d’entiers naturels n ď x de la forme n “ ab ` cd , a, b, c ě 2, d ě 3
‚ N pxq le nombre d’entiers naturels n ď x de la forme ab ` cd , a, c ě 0, b, d ě 2.
?
1. Montrer que N1 pxq “ Op x lnpxqq
5
2. Montrer que N2 pxq “ Opx 6 plnpxqq2 q
3. En déduire que pour tout ε ą 0, il existe A ą 0, tel que pour tout x ą A,
ˆ ˙
3
N pxq ď ` ε x.
4
15
Développements limités

Calculs de développements limités


✩✩✩✩ Exercice 15.1 – Calculer les développements limités en 0 à l’ordre indiqué de :

1 1 a 1
1. sin x cos 2x pordre 4q 7. ´ pordre 3q 13. 1 ` x ´ x2 ´ pcos xq 3 pordre 4q
x sin x
2. esin 2x pordre 4q 1 1 ` tan x
8. pordre 4q 14. ln pordre 5q
cos x 1 ´ tan x
3. lnp1 ` sin xq pordre 3q cos x ´ cos 5x
9. tanpπex q pordre 4q 15. pordre 4q
sin x ´ sin 5x
4. ecos x pordre 3q 1
10. p1´x sin xq x pordre 3q c b
? ?
5. 1 ` cos x pordre 4q 1 16. 1 ` 1 ` 1 ` x pordre 2q
11. pcos xq x2 pordre 3q
x3 ?
6. pordre 5q 12. e 4`x
pordre 2q
sin3 pxq

✩✩✩✩ Exercice 15.2 – Calculer les développements limités à l’ordre indiqué, au voisinage de 0
1
1. f pxq “ (ordre 4)
sin x
e x
cos psin xq 3. f pxq “ ? (ordre 2)
ˆ ˙ 1 ` sin x
1 ? ?
2. f pxq “ ln (ordre 4) 4. f pxq “ lnp 3 ` xq ´ 3 1 ` x (ordre 2)
cos2 x

✩✩✩✩ Exercice 15.3 –


1
1. DL à l’ordre 2 au voisinage de de cospπxp1 ´ xqq
2
?
2. DL à l’ordre 3 au voisinage de 0 de ln 5 2 ` cos x
π
3. DL à l’ordre 2 au voisinage de 3 de lnpsin xq.

★✩✩✩ Exercice 15.4 – Déterminer les développements limités au voisinage de 0 à l’ordre indiqué des fonctions
suivantes :
ˆ ˙ c
2p1 ´ xq 1 x
1. Arctan pordre 8q 4. Arccos pordre 3q
1 ` 4x x tan x
ˆ ˙
1 1 sin x
2. Arcsin x ` pordre 4q 5. Arccos pordre 5q
2 x x

3. ArcsinpArcsinxq pordre 8q 6. sinpx ´ Arctan xq pordre 11q

✩✩✩✩ Exercice 15.5 – Soit f : R Ñ R définie par f pxq “ 2x ` sinpxq. Montrer que f est bijective, et exprimer
76

un DL à l’ordre 3 en 0 de f ´1 .

★✩✩✩ Exercice 15.6 – Montrer que pour tout x P R, il existe un unique réel f pxq tel que f pxq “ cospf pxqq`x´1.
Justifier que f admet un DL à l’ordre 3 en 0 et le calculer.

★★✩✩ Exercice 15.7 –


1. Montrer que l’équation différentielle f ` 2pf 1 q2 “ sinpxq n’admet pas de solution de classe C 2 au
voisinage de 0, telle que f p0q “ 0.
2. On admet l’existence d’une solution de f 2 ` 2f 1 “ sinpxq telle que f p0q “ 0, définie au voisinage
de 0. Montrer que f est de classe C 8 , et en déterminer son DL à l’ordre 5 au voisinage de 0.

Calcul d’équivalents et de limites via les DL


✩✩✩✩ Exercice 15.8 – Calculer les limites en x0 des fonctions suivantes :
1
tann x ´ 1 π p1 ` xq x ´ e
1. px0 “ q 6. px0 “ 0q
2 sin2 x ´ 1 4 x
2 1 π sin xptan x ´ xq
2. ` px0 “ q 7. px0 “ 0q
cos2 x ln sin x 2 x2 lnp1 ` 2x2 q
sinp`q x ´ 1 π sin x ´ tan x
3. px0 “ q 8. px0 “ 0q
psin x ´ 1qpsinq x ´ 1q
p
2 1 ´ x ` lnp1 ` xq ´ cos x
ˆ ˙ 1 ? ?
tan x x2 x´ 2
4. px0 “ 0q 9. 1 1 px0 “ 2q
x x3 ´ 23
ˆ ˙
1
5. x ´ x2 ln 1 ` px0 “ `8q
x

★✩✩✩ Exercice 15.9 – Déterminer un équivalent simple en x0 de :


ptan xqx ´ xtan x
1. ex ´ xe ´ pe ´ 1q px0 “ 1q 5. px0 “ 0` q
pthxqx ´ xthx
2. ex ´ xe px0 “ eq 6. shpsin xq ´ sinpshxq px0 “ 0q
? ?
3. x ´ sin x px0 “ 0q 7. Arctanpx ´ x cos xq px0 “ 0q
c
4. xx ´ sin xsin x px0 “ 0` q 1´x π
8. Arctan ´ px0 “ 0q
x 2
ˆ ˙1{pex ´1q
lnp1 ` 2x ` 2x2 q
✩✩✩✩ Exercice 15.10 – Calculer lim .
xÑ0 lnp1 ` 2x ` 3x2 q

ˆ ˙
2 2 1
✩✩✩✩ Exercice 15.11 – Calculer lim ´ ` .
xÑ0` xpex ´ 1q x2 x

Utilisation de DL
✩✩✩✩ Exercice 15.12 – Asymptote en `8 et position de la courbe au voisinage de `8 pour x ÞÑ f pxq “
1
` ` ˘˘ .
ln 1 ` ln 1 ` x1

✩✩✩✩ Exercice
„ ˆ15.13˙
– Asymptote en `8 et position de la courbe au voisinage de `8 pour x ÞÑ f pxq “
1 x a
1 ln x ` 1 x2 ` 1.
sin x

★★✩✩ Exercice 15.14 –


77

Pour n P N˚ , on note dn le nombre des involutions de v1, nw. On rappelle qu’une application σ : v1, nw Ñ
v1, nw est une involution si et seulement si σ ˝ σ “ id.
1. On pose d0 “ 1.
(a) Calculer d1 , d2 , d3 .
(b) Montrer que : pour tout n ě 2, dn “ dn´1 ` pn ´ 1qdn´2 .
x2
2. On pose, pour tout réel x : f pxq “ ex` 2 .
(a) Prouver pour tout n P N, l’existence d’un développement limité pour f à l’ordre n au voisinage
de 0.
On définit alors les coefficients ak par :
ÿ
n
f pxq “ ak xk ` opxn q.
k“0
ÿ 1 1
(b) Montrer que : @n P N, an “ ˆ .
p`2q“n
p! 2q q!
pp,qqPN2
1
(c) Déterminer une relation entre f pxq et f pxq. En déduire que : @n P N, dn “ an n!.

★★★✩ Exercice 15.15 – (Oral X)


1. Montrer que l’équation x sinpxq ´ c cospxq “ 0 (où c ą 0) admet une unique racine xn dans tout
intervalle snπ, nπ ` π2 r, et qu’elle n’en admet pas d’autre dans R` .
2. Trouver un équivalent θn de xn ´ nπ puis un équivalent de xn ´ nπ ´ θn .

Formule de Taylor-Young
f pxq
✩✩✩✩ Exercice 15.16 – Soit f , une fonction de classe C n sur R. Montrer que lim “ 0 ssi f p0q “ f 1 p0q “
xÑ0 xn
¨ ¨ ¨ “ f pnq p0q “ 0.
1
´ 1¯
★✩✩✩ Exercice 15.17 – Soit f la fonction définie par f p0q “ 0 et f pxq “ e´ x2 cos e x2 si x ­“ 0. Montrer que
f admet un DL à tout ordre en 0, mais que f n’est pas deux fois dérivable en 0.

★✩✩✩ Exercice 15.18 – Déterminer les dérivées successives en 0 de f jusqu’à l’ordre 6, où f est définie là où
cela a un sens par f pxq “ sin x Arctanpcos xq

★✩✩✩ Exercice 15.19 – Soit f : R Ñ R˚` une fonction de classe C 2 telle que f p0q “ 1, f 1 p0q “ 0 et f 2 p0q “ ´1.
ˆ ˙x
a
Calculer, pour tout a P R, la limite en `8 de f ? .
x

★★✩✩ Exercice 15.20 – Soit f : R Ñ R une application de classe C 2 , telle que pour tout x et pour tout y, on
ait
f px ` yqf px ´ yq ď f pxq2 .
Montrer qu’alors, pour tout x, on a : f pxqf 2 pxq ď f 1 pxq2 .

★★★★ Exercice 15.21 – Soit a, α P R, n P N, et f : I Ñ R de classe C n , où I “sa ´ α, a ` αr. On définit une


α α
application ∆ sur s ´ , r par :
n n
ÿn ˆ ˙
n´p n
∆phq “ p´1q f pa ` phq.
p“0
p

∆phq
Montrer l’existence de la limite en 0 de et la calculer.
hn
★★★★ Exercice 15.22 – (Théorème de division, X)
78

f pxq
1. Soit f : R Ñ R de classe C 8 telle que f p0q “ 0. Montrer que g : x ÞÑ x se prolonge en 0 en une
fonction de classe C 8
2. On suppose de plus que f 2 p0q ‰ 0 et f pxq ą 0 pour tout x ‰ 0. Montrer qu’il existe g de classe
C 8 telle que g 2 “ f .

Fonctions de plusieurs variables


✩✩✩✩ Exercice 15.23 – Déterminer l’équation du plan tangent en X0 des fonctions suivantes :
1. f px, yq “ lnpy ` sinpxyqq, X0 “ p0, 1q
2. f px, yq “ p1 ` xqeshpyq`x , X0 “ p0, 0q
?
3. f px, yq “ xy, X0 “ p1, 1q
3 2
´x `2xy
4. f px, yq “ xy3`x´x 2y , X0 “ p2, 1q
´ ¯
2xy
5. Arctan x`y , X0 “ p1, 1q
´ ¯y
6. tanpxq
x , X0 “ p0, 0q

✩✩✩✩ Exercice 15.24 – Plan tangent en p0, 0q des fonctions suivantes (éventuellement prolongées par conti-
nuité) :
a 1
1. f px, yq “ 1 ` x ´ 1 ` x ´ y 3. f px, yq “ a .
1 ` cospx ` yq
1
2. f px, yq “ a . sinpx ` yq ´ sin x ´ sin y
2 ` x ` lnp1 ` yq 4. f px, yq “ .
xy
$
& f pxq ´ f pyq si x ‰ y
★✩✩✩ Exercice 15.25 – Soit f : R Ñ R de classe C 2 , et g : R2 Ñ R définie par : gpx, yq “ x´y
% 1
f pxq si x “ y.
Le but de l’exercice est de montrer que g est de classe C 1 sur R2 . Soit x0 P R.
1. Montrer que la limite de g lorsque px, yq tend vers px0 , x0 q, avec x ‰ y, est f 1 px0 q (ind. : TAF).
En déduire que g est continue sur R2 .
gpx0 ` h, x0 q ´ gpx0 , x0 q
2. Pour h P R˚ , exprimer en fonction de f .
h
Déterminer la limite de cette expression à l’aide d’une formule du cours.
Bg
3. Pour x ‰ y calculer px, yq en fonction de px, yq, et déterminer sa limite.
Bx
En déduire que g est de classe C 1 sur R2 .

✩✩✩✩ Exercice 15.26 – Développement limité à l’ordre 2 en A des fonctions suivantes définies sur R2 :
2
1. f px, yq “ sinpx ` 2yq, A “ p0, 0q 4. f px, yq “ ex cos y, A “ p1, 0q
y
1
2. f px, yq “ 1`x2 `y 2 , A “ p0, 0q 5. f px, yq “ ex` 1`x , A “ p0, 1q.
2
´y 2 6. f px, yq “ x´1
3. f px, yq “ e´x cospxyq, A “ p0, 0q 1`xpy`2q`y 2 , A “ p2, 1q

★✩✩✩ Exercice 15.27 – Déterminer la position du graphe de f définie sur D, par rapport au plan tangent au
voisinage des points critiques, dans les cas suivants :
` ˘
1. D “ R˚` ˆ R, f : px, yq ÞÑ x pln xq2 ` y 2
‰ “2
2. D “ ´ π2 , π2 , f : px, yq ÞÑ x2 y 3 p1 ` 3x ` 2yq

★✩✩✩ Exercice 15.28 – Soit f : px, yq ÞÑ x2 ` y 2 ` 2xy ` xy 3 . Déterminer le ou les points critiques de f .
Sont-ce des extremas locaux ?

★★✩✩ Exercice 15.29 – Soit f la fonction définie sur pR˚` q2 par


79

f px, yq “ x lnpyq ´ y lnpxq

Étudier l’existence d’extrema locaux et globaux.


xy
★★★✩ Exercice 15.30 – Démontrer que la fonction f définie sur pR˚` q2 par f px, yq “ a
p1 ` xqp1 ` yqpx ` yq
un unique extremum local.

★★✩✩ Exercice 15.31 – Soit f la fonction définie sur D “ pR˚` q2 par :


2
`y 2
f px, yq “ ex ´ ln x ´ ln y.

1. Justifier que l’équation zez “ 1 admet une unique solution dans R˚` .
˜ ¸
a
2. Montrer que f admet sur D un unique point critique A “ , et que a et b vérifient a “ b. On
b
ne demande pas de déterminer a et b.
3. Justifier que la courbe de f présente au point A un minimum local. .
4. En étudiant la convexité sur chaque direction, montrer qu’il s’agit d’un minimum global
16
Séries numériques

Vrai ou faux
✩✩✩✩ Exercice 16.1 – Vrai ou faux (Corrigez les énoncés faux, justifiez les énoncés corrects)
ř ř
1. Si un „ vn , alors un et vn sont de même nature.
`8
`8
ÿ `8
ÿ
ř
2. Si pour tout n P N, 0 ď un ă vn et vn converge, alors un ă vn .
k“0 k“0
ř ř
3. Si lim n2 pun ´ vn q “ 0, alors un et vn sont de même nature.
nÑ`8
ř ř
4. Si |un | diverge, alors un aussi.

✩✩✩✩ Exercice 16.2 – Soient pan qnPN et pbn qnPN deux suites de réel positifs. Les affirmations suivantes sont-elles
vraies ou fausses ?
an`1 ř
1. Si pour tout n P N, ă 1 , alors la série an est convergente.
anř ř
2. Si lim pan ´ bn q “ 0 et an est convergente, alors la série bn est convergente.
nÑ8
ˆ ˙
1 ř
3. Si la série de terme général inf an , est convergente, alors la série an est convergente.
n
ř
4. Si lim pan`1 ` ¨ ¨ ¨ ` a2n q “ 0 , alors la série an est convergente.
nÑ8

Séries à termes positifs explicites, convergence absolue


★✩✩✩ Exercice 16.3 – Nature des séries de terme général un :
ln n a α
1. un “ 5 8. un “ n2 ´ 1 ´ n 15. un “ a´n , a ą 0
n ˆ ˙n?n
?
n ´ 1 1
2. un “ e ´ 5`n
9. un “ 16. un “ ln n
n n pln nqn
n4 lnp3nq nn
3. un “ 1 17. un “ , a P C˚
e2n 10. un “ 2 n! an ˆ
ˆ 1 ˙ n ` sinpn 6q ˙
3 ` sin n 1 1
4. un “ ln e´2n ` n 18. un “ ln n ln 1 `
3 ´ sin n1 11. un “ n n
n3 ` 1 ˆ ˙n
n ` e´n 1
5. un “ 1 19. un “ e ´ 1 `
pn ` 1q3 12. un “ p2` 3 q ln n n
ˆ ˙n e n
1 13. u “ p´1q n
ne´n 1
6. un “ 1 ´ n 20. un “ lnpcos q
n n
14. un “ sin n ?
p´1qn cos n 21. un “ e´ n ln n
7. un “ ?
n2 n
81

★★✩✩ Exercice 16.4 – Etudier la nature des séries de terme général :


ˆ ˙3 ?
chpnq
1 6. un “ e´ ln n 11. un “
1. un “ n sin cos n chp2nq
n 7. un “ 2 ˆ ˙
2. un “ n1{n n `1 1 1
12. un “ sin ´ln 1 `
ˆ ˙´n 2n ` 1 n n
1 8. un “ 3
3. un “ 2 ` n ` sin n nln n
n 1 13. un “
ż π{n 9. un “ pp P Nq pln nqn
sin3 x pln nqp ˜ ¸ n1
4. un “ dx
1 ź
n
0 x`1 pn!q2
? 10. un “ 14. un “ pa ` kq
5. un “ e ´ n p2nq! n! k“1

apa ` 1q ¨ ¨ ¨ pa ` n ´ 1q
★★✩✩ Exercice 16.5 – Soit a ą 0, on pose, pour tout n P N˚ , un “ .
na´1 pn !q
un`1
1. Étudier la convergence de la série de terme général ln .
un
2. Montrer que la suite pun qnPN˚ a une limite strictement positive.

★★✩✩ Exercice 16.6 – Soit pun qnPN la suite définie par la donnée de u0 et la relation @n P N, un`1 “ sin un .
1. Montrer que la suite pun qnPN converge vers 0.
2. En étudiant la série de terme général un ´ un`1 , montrer que la série de terme général u3n est
convergente.
sin un
3. Montrer que les séries de termes généraux : ln et u2n sont divergentes.
un
ř
4. Étudier la convergence de la série un xn pour toutes les valeurs du réel x.

★✩✩✩ Exercice 16.7 –


1. Soit n P N. Montrer que l’équation lnpxq “ Arctanpxq ` nπ admet une unique solution dans
s0, `8r, notée xn . Quelle est la limite de pxn q ?
1
2. Montrer que la série de terme général xn est convergente.

★★★✩ Exercice 16.8 – (X) Soit pn le n-ième nombre entier dont l’écriture décimale ne comporte pas de 9.
1
Étudier la nature de la série de terme général .
pn
1
★★★★ Exercice 16.9 – (ENS) Soit pn le n-ième nombre premier. Montrer que la série de terme général
pn
diverge.

Séries à termes quelconques


★★✩✩ Exercice 16.10 – Étude de la convergence absolue et de la semi-convergence des séries de terme général
un :
1
n 7. un “ sinpnπ ` q
p´1q n
1. un “ ? ? 1
n´ n n
8. un “ p´1q n sin
?
n 6n`5´n n
2. un “ p´1q e
p´1qn
ln n ` p´1qn 10 lnpln nq 9. un “
3. un “ ? n ` p´1qn`1
n
p´1qn ln n ` 1
4. un “ p´1q en n1
10. u n “
a n ln n
? n`1
5. un “ n ` p´1q ´ n n
11. un “ ?
ˆ ˙ n ´ p´1qn ¨ n
p´1qn
6. un “ ln n ln 1 ` ż pn`1qπ ?
n
12. un “ e´ ln x sin x dx

82

★★✩✩ Exercice 16.11 – Étude de la nature des séries de terme général un :


´ ´ ¯ ¯
1
1. un “ p´1qn cos ? 4n ´1
p´1qn
2. un “ lnpnq`p´1qn ,
´ ¯
p´1qn
3. un “ ln 1 ` nα , α ą 0.

✩✩✩✩ Exercice 16.12 – Nature des séries suivantes, selon la valeur de x P R :


ř n 2n
1. 5 x
ř 1 n2
2. x .
n!
ř `2n˘ n
3. n x

★★★✩ Exercice 16.13 – Soit α ą 0.


ÿ ż1
n dt
1. Étudier la convergence de p´1q .
0 p1 ` tα qn
2. Pour quelles valeurs de α la série de la question précédente est-elle absolument convergente ?
?
ř p´1qt nu
★★★✩ Exercice 16.14 – Étudier la nature de la série ? .
n
?
ř p´1qt nu
★★★★ Exercice 16.15 – Étudier la nature de la série .
n
n
p´1qp 3 q
★★✩✩ Exercice 16.16 – Nature de la série de terme général .
n
★★✩✩ Exercice 16.17 – Soit pun qnPN définie par u0 et pour tout n P N, un`1 “ eun ´ 1.
1. Étudier la limite de pun q, suivant la valeur de u0 .
2. Étudier la nature de la série de terme général p´1qn un , suivant la valeur de u0 .

★★★✩ Exercice 16.18 – (X)


Déterminer la nature de la série de terme général sinpn!πeq.

Calcul de sommes
✩✩✩✩ Exercice 16.19 – Après avoir justifié leur convergence, calculer la somme des séries suivantes :
ÿ n3 ´ 2n2 ` 1 ÿ 2n3 ` n2 ` n ` 3
1. n
2. ¨ 2n
ně0
3 ně0
n!

★✩✩✩ Exercice 16.20 – Montrer que pour tout x P R,


`8
ÿ n 3 ´ 4 cos x ` 2 cos2 x
cosppn ´ 1qxq “ 4 ¨ 2 .
n“1
2n´1 p5 ´ 4 cos xq

ÿ
`8
cospnθq
★★★✩ Exercice 16.21 – Calculer , pour θ Ps0, 2πr.
n“1
n

Autour des propriétés de convergence


ř ř
★✩✩✩ Exercice 16.22 – Soient an et bn deux séries convergentes à termes positifs.
83

1. Montrer que les séries de termes généraux minpan , bn q et maxpan , bn q convergent


ř?
2. Montrer que an bn converge.
ř ř?
3. En déduire que, si an converge, alors an an`1 converge. La réciproque est-elle vraie ?

ř ř ř un
★✩✩✩ Exercice 16.23 – Soit un une série à termes positifs. Montrer que les séries un et sont de
1 ` un
même nature.
ř
★★★✩ Exercice 16.24 – Soit un une série convergente à termes positifs.
1. Montrer que si pun qnPN est décroissante, alors lim nun “ 0.
nÑ`8
2. Montrer par un contre-exemple que cela n’est pas vrai si pun qnPN n’est pas décroissante.

★★✩✩ Exercice 16.25 – Soit an ą 0. A-t-on l’équivalence entre :


ÿ
(i) Pour tout x P R, an xn converge
ÿ 1
(ii) Pour tout x P R˚ , xn diverge
an

ř ÿ
n
★★★✩ Exercice 16.26 – Soit un une série à termes strictement positifs divergente. On pose Un “ uk .
k“0
un un
En comparant α
à une intégrale, étudier la convergence de la série de terme général α , pour tout
Un Un
α P R` .

★★★✩ Exercice 16.27 – (Théorème de Riemann)


ř
Soit un une série semi-convergente
`8
ÿ
1. Montrer que pour tout x P R, il existe, une bijection σ : N ÝÑ N telle que x “ uσpnq .
n“0
2. Montrer qu’il existe σ P R telle que la série de terme général uσpnq diverge.
ř
★★★✩ Exercice 16.28 – Soit un une série à termes positifs convergente telle que pour tout n P N, un ď
`8
ÿ `8
ÿ
uk . Soit S “ un . Montrer que pour tout x Ps0, Ss il existe une suite extraite puϕpnq q de pun q
k“n`1 n“0
`8
ÿ
telle que x “ uϕpnq .
n“0

★★✩✩ Exercice 16.29 – (X - Critère de condensation de Cauchy)


Soit pun q une suite réelle décroissante de limite nulle.
1. Soit p un entier supérieur ou égal à 2. Établir :
ÿ ÿ
un converge ðñ pn upn converge
ř ř
2. Montrer que si un diverge, alors minpun , n1 q diverge.

★★★★ Exercice 16.30 – (Convergence en moyenne du produit de Cauchy, X)


ř ř
Soit an et bn deux séries complexes convergentes. On pose pour tout n P N :
ÿ
n ÿ
n
1 ÿ
n
cn “ ak bn´k , Sn “ ck et Pn “ Sk .
k“0 k“0
n ` 1 k“0
ř ř
1. Montrer que si an et bn sont absolument convergentes, Pn converge. Quelle est sa limite.
2. Montrer que cela reste vraie si les convergences ne sont plus supposées absolues.
84

★★★★ Exercice 16.31 – (Inégalité de Carleman)


`8
ÿ
ř 1
Soit an une série à termes positifs convergente, et un “ pa1 . . . an q n . On note A “ an .
ně1 n“1

ř ÿ
`8
1. Montrer que un converge et qu’en notant U “ un , on a : U ď eA.
n“1
2. Montrer que e est optimal, autrement dit que si k est un réel vérifiant U ď kA pour toute série
ř
convergente an , alors k ě e.

Calcul asymptotique
ÿ
n
1
★★✩✩ Exercice 16.32 – Soit pour tout n dans N˚ , Sn “ , et un “ Sn ´ ln n.
k“1
k
Montrer que la suite pun qnPN admet une limite finie γ, et en déduire un équivalent de Sn .

★✩✩✩ Exercice 16.33 – (Équivalent de sommes partielles et restes de séries)


ř
n
1
1. Déterminer un équivalent de kα lorsque n tend vers `8, dans le cas où α ď 1.
k“1
ř
`8
1
2. Même question pour kα lorsque α ą 1.
k“n`1
ř
n
ln k
3. Même question pour k .
k“1

ÿ p´1qn
★★★✩ Exercice 16.34 – Déterminer un équivalent du reste de la série harmonique alternée .
n
★★★★ Exercice 16.35 –
Soit pun qně1 une suite réelle à termes strictement positifs. On considère les deux suites pvn qně1 et pwn qně1
définies par : ˜ ¸ ˜ ¸
1 ÿn
1 ÿn
˚
@n P N , vn “ uk et wn “ 2 kuk .
nun k“1 n un k“1

On suppose que pvn q converge vers un réel a.


ÿ
1. Montrer que si pour tout n P N, an ě 0 et bn ě 0 et an „ bn et si an diverge, alors
nÑ`8
n
ÿ
n ÿ
n
ak „ bk .
nÑ`8
k“1 k“1
2. Montrer que la série de terme général un est divergente.
3. Déterminer, en fonction de a, la limite de la suite pwn qně1 .

Familles sommables
★★✩✩ Exercice 16.36 – Soit pan qnPN une suite réelle décroissante de limite nulle et pour tout n de N˚ ,
bn “ npan´1 ´ an q.
ř ř
Montrer que an converge si et seulement si bn converge, et que dans ce cas :
`8
ÿ `8
ÿ
an “ bn .
n“0 n“1
85

´ ¯
1
★★✩✩ Exercice 16.37 – (X) - Soit a et b des réels strictement positifs. Montrer que la famille am `bn m,ně0
est sommable si et seulement si a ą 1 et b ą 1.

★★✩✩ Exercice 16.38 – (X, Une série double)


ř ÿ `8
`8 ÿ an ÿ
`8
Soit an une stp convergente. Montrer que k existe, et comparer sa valeur à an .
k“1 n“k
npn ` 1q n“1

★★✩✩ Exercice 16.39 – (X)


Soit x un réel tel que |x| ă 1. Montrer que :
`8
ÿ `8
ÿ `8
ÿ n
x2n´1 xn x2 x
“ et n`1 “ .
n“1
1 ´ x2n´1 n“1
1 ´ x2n n“0
1´x 2 1´x

★★★✩ Exercice 16.40 – (X)


ř?
Soit pan q une suite de réels positifs tels que n ¨ an converge.
`8
ÿ
1. Montrer l’existence de wn “ a2p .
p“n
c
wn
2. Montrer que la série de terme général converge.
n

★★★★ Exercice 16.41 – (Étude des dérangements de t1, . . . , nu)


Soit σ P Sn . On appelle point fixe de s tout élément a de En tel que spaq “ a.
On note Dn le nombre de permutations de Sn qui n’ont pas de point fixe (une telle permutation est
appelée un dérangement de v1, nw).
ÿn ˆ ˙
n
1. Montrer que : Dn´k “ n!.
k“0
k
2. En raisonnant par récurrence, établir la relation :

Dn ÿn
p´1qk

n! k“0
k!

Dn
et donner lim
nÑ`8 n!
3. Le retrouver à l’aide de la formule du Zcrible. ^
n! 1
4. Montrer que pour tout n P N˚ , Dn “ `
e 2
`8
ÿ Dn n
5. On considère la série génératrice exponentielle de la suite pDn q, à savoir la série entière z .
k“0
n!
On note Dpzq sa somme. Étudier, suivant les valeurs de z, la convergence de cette série, et, en cas
de convergence, calculer explicitement ez Dpzq.
17
Intégration

Intégrabilité
✩✩✩✩ Exercice 17.1 – Soit f : r0, 1s Ñ R définie par
#
k
1 si Dpk, nq P N2 , x “ 2n
f pxq “
0 sinon.

Montrer que f n’est pas intégrable sur r0, 1s.

★★✩✩ Exercice 17.2 – (Contre-exemple à la stabilité par composition)´ ¯


Soit f définie sur r0, 1s par f pxq “ 0 si x est irrationnel, f pq “ 1q pour toute fraction irréductible. Soit
g définie sur r0, 1s par gpxq “ 0 si x “ 0 et gpxq “ 1 sinon.
Montrer que f et g sont intégrables mais pas g ˝ f .

★✩✩✩ Exercice 17.3 – (Condition d’intégrabilité d’une composée)


Montrer que si f : r0, 1s Ñ R est intégrable, et g : R Ñ R est lipschitzienne, alors g ˝ f est intégrable.

★★✩✩ Exercice 17.4 – Soit f définie sur ra, bs, continue et bornée sur sa, br. Montrer que f est intégrable sur
ra, bs.

★★★✩ Exercice 17.5 – Étudier l’intégrabilité de 1E , où E est un sous-ensemble borné de R ayant un nombre
fini de points d’accumulation. Le cas échéant, donner la valeur de l’intégrale. Étudier le cas d’un ensemble
dont l’ensemble des points d’accumulation admet un nombre fini de points d’accumulation. Généraliser.

Propriétés des fonctions intégrables et de leurs intégrales


★★✩✩ Exercice 17.6 – Soit f et g de r0, 1s dans R intégrables, et telles que
żx żx
@x P r0, 1s, f pxq “ gptq dt et gpxq “ f ptq dt.
0 0

Montrer que f “ g “ 0.

★★★✩ Exercice 17.7 – Soit ε ą 0 et f : ra, bs Ñ R une fonction intégrable. Montrer qu’il existe g : ra, bs Ñ R
żb
continue telle que |f ´ g| ă ε
a

★★★★ Exercice 17.8 – Soit f : ra, bs Ñ R une application intégrable. Montrer que si pour tout x P ra, bs,
87

żb
f pxq ą 0, alors f ą 0.
a

★★★✩ Exercice 17.9 – (Lemme de Riemann-Lebesgue pour les fonctions intégrables)


żb żb
Soit f une fonction intégrable. Montrer que lim sinpntqf ptq dt “ 0 et lim cospntqf ptq dt “ 0.
nÑ`8 a nÑ`8 a

Intégrales de fonctions continues


★★★✩ Exercice 17.10 – Soit f : r0, 1s Ñ R admettant en tout point x une limite finie lorsque y Ñ x, avec
ż1 ż1
lim f pyq. Montrer que f et g sont intégrables, et que
y ‰ x, et soit g : x ÞÑ yÑx f pxq dx “ gpxq dx.
y‰x 0 0

★★✩✩ Exercice 17.11 – Déterminer toutes les applications continues par morceaux sur ra, bs telles que
żb
f pxq dx “ pb ´ aq sup |f pxq|.
a xPra,bs

ş
★★★✩ Exercice 17.12 – Soit f : r0, 1s Ñ R continue telle que f n ne prend qu’un nombre fini de valeurs.
Montrer que f “ ´1, f “ 1 ou f “ 0.

★★★✩ Exercice 17.13 – Soit C l’ensemble des applications f de r0, 1s dans r0, 1s continues strictement crois-
santes telles que f p0q “ 0 et f p1q “ 1, et D l’ensemble des applications g de r0, 1s dans r0, 1s continues
strictement décroissantes, telles que gp0q “ 1 et gp1q “ 0. Soit f P C. Montrer que
ż1 ż1
sup f ptqf pgptqq dt “ f ptq dt,
gPD 0 0

mais que cette borne n’est pas atteinte.

★★✩✩ Exercice 17.14 – Soit f : ra, bs Ñ R continue, et n P N. On suppose que pour tout k P v0, nw,
żb
tk f ptq dt “ 0. Montrer que f admet dans sa, br au moins n ` 1 zéros distincts.
a
ż 3a
tan x
★★✩✩ Exercice 17.15 – Déterminer lim dx à l’aide des deux méthodes suggérées ci-dessous :
aÑ0` a x2
1. à l’aide de deux intégrations par parties ;
2. en justifiant qu’il existe une fonction f continue sur s0, π2 r, et prolongeable par continuité en 0 et
tan x 1
telle que pour tout x ą 0, “ ` f pxq.
x2 x

★★★✩ Exercice 17.16 – (Calcul de la somme de la série de Riemann de paramètre 2)


1. Trouver une fonction polynomiale h de degré au plus 2 telle que hp0q “ 0 et pour tout n P N˚ ,
żπ
1
hptq cospntq dt “ 2 .
0 n

ÿ
`8
1
2. En déduire la valeur de ζp2q “ 2
.
n“1
n

★★✩✩ Exercice 17.17 – (Égalité de la moyenne)


Soit f continue sur ra, bs et g continue par morceaux sur ra, bs et positive. Montrer qu’il existe c P ra, bs
tel que
żb żb
f ptqgptq dt “ f pcq gptq dt.
a a
88

★★★✩ Exercice 17.18 – Soit f : r0, 1s Ñ R continue telle que pour toute fonction g : r0, 1s Ñ R de classe C 2 ,
ż1
f ptqgptq “ 0. Montrer que f “ 0
0

ż 1` n1 że
n f pxq
★★✩✩ Exercice 17.19 – Soit f : r0, es Ñ R continue. Montrer que lim n f px q dx “ dx.
nÑ`8 1 1 x

★★★✩ Exercice 17.20 – Soit f : r0, 1s Ñ R une application continue n’admettant qu’un nombre fini de zéros.
Montrer que : ˇż 1 ˇ
ˇ ˇ
lim ˇˇ enx f pxq dxˇˇ “ `8.
nÑ`8 0

Sommes de Riemann
✩✩✩✩ Exercice 17.21 – Déterminer la limite des suites pun qnPN˚ définies par :

ÿ źn ˆ ˙ 1
1 ÿ k
n n
1 k2 n
paq un “ ? , pbq un “ 1` 2 , pcq un “ ?
k“1
2
n ` 2kn k“1
n n2 k“1 n ek

★✩✩✩ Exercice 17.22 –


x2 e
1. Montrer que pour tout x P r0, 1s, |ex ´ 1 ´ x| ď .
2 ˜ ¸
ÿ
n
1
2. En déduire la limite de la suite pvn qnPN˚ définie pour tout n P N˚ par : vn “ e n`k ´ n.
k“1

★✩✩✩ Exercice 17.23 –


x3
1. Montrer que pour tout x ě 0, x ´ ď sin x ď x.
6
ÿ
n
k k
2. En déduire la limite de la suite pun q définie pour n ą 0 par un “ sin sin 2 .
k“1
n n

★★✩✩ Exercice 17.24 – Soit f une fonction continue sur r0, 1s. Déterminer
ÿ ˆ ˙ ˆ ˙
1 k ℓ
lim 2 f f .
n 1ďkăℓďn n n

★★★✩ Exercice 17.25 – Soit f : ra, bs Ñ R˚` continue. Montrer que pour tout n P N, il existe une unique
pnq
subdivision pxk qkPv0,nw de ra, bs telle que
ż xkpnq żb
1
@k P v1, nw , f ptq dt “ f ptq dt.
xk´1
pnq n a

1 ÿ pnq
n
Déterminer lim xk .
nÑ`8 n
k“1

★★★✩ Exercice 17.26 – Soit f et g deux fonctions réelles continues sur r0, 1s. On note, pour tout n P N˚ :
n´1 ˆ ˙ ˆ ˙
1 ÿ k k`1
un “ f g .
n k“0 n n
89

ż1
Montrer que la limite de pun qnPN˚ est f pxqgpxq dx.
0

ÿ
2n
1 ÿn
1
★✩✩✩ Exercice 17.27 – Déterminer un équivalent en `8 de ? . Même question pour sin .
k“n`1 k k“1
pn ` kq2
żπ
★★★✩ Exercice 17.28 – Soit a ą 1. Calculer lnp1 ´ 2a cospxq ` a2 q dx
0

★✩✩✩ Exercice
ˆż 1 ˙ 17.29 – Soit f une fonction continue sur r0, 1s et ϕ une fonction convexe sur R. Montrer que
ż1
ϕ f ď ϕ ˝ f.
0 0
19
Structures algébriques

Lois de composition
✩✩✩✩ Exercice 19.1 – (Inverses, inverses à droite, inverses à gauche dans un groupe)
Soit G un groupe, de neutre e. Montrer que si xy “ e, alors yx “ e.

✩✩✩✩ Exercice 19.2 – Soit pE, ¨q un monoïde commutatif. Soit px, yq P E 2 . On suppose que xy est symétrisable.
Montrer que x et y le sont aussi.

★✩✩✩ Exercice 19.3 – (Idempotents)


Soit pE, ‹q un magma . On dit que x P E est idempotent si x ‹ x “ x.
1. Montrer que si tout élément de E est régulier et si ‹ est distributive par rapport à elle-même, alors
tout élément est idempotent.
2. Montrer que si tout élément de E est régulier et si ‹ est associative, alors E admet au plus un
idempotent.

★★✩✩ Exercice 19.4 – Soit pE, ¨q un magma associatif tel qu’il existe n P N, supérieur ou égal à 2, tel que pour
tout px, yq P E 2 , pxyqn “ yx. Montrer que ¨ est commutative.

Exemples et constructions de groupes


★★✩✩ Exercice 19.5 – Déterminer (à isomorphisme près) tous les groupes d’ordre 4 et d’ordre 6 (on pourra
dresser la table de la loi).

★★★✩ Exercice 19.6 – Soit G un ensemble non vide muni d’une loi de composition { vérifiant, pour tout
pa, b, cq P G3 :
‚ a{a “ b{b
‚ a{pb{bq “ a
‚ pa{aq{pb{cq “ c{b
‚ pa{cq{pb{cq “ a{b.
En interprétant la loi { comme une « division », construire sur G une structure de groupe.

★★✩✩ Exercice 19.7 – Soit E un ensemble fini non vide muni d’une loi de composition interne ¨ associative,
pour laquelle tous les éléments de E sont réguliers. Montrer que pE, ¨q est un groupe.

✩✩✩✩ Exercice 19.8 – Montrer que R ˆ R muni de la loi ‹ définie par


1
px, yq ‹ px1 , y 1 q “ px ` x1 , yex ` y 1 ex q
91

est un groupe.

✩✩✩✩ Exercice 19.9 – (Produit direct)


Soit G et H deux groupes multiplicatifs, de neutres 1G et 1H . On muni G ˆ H de la loi de composition
définie par :
pg, hq ˆ pg 1 , h1 q “ pgg 1 , hh1 q.
Montrer que G ˆ H est un groupe. On précisera l’élément neutre.

★★✩✩ Exercice 19.10 – (Produit semi-direct)


Soit G un groupe.
1. Montrer que AutpGq muni de la composition est un groupe.
2. Soit G et H deux groupes, et ϕ : H ÝÑ AutpGq un homomorphisme de groupe. On définit, pour
tout pg, hq P G ˆ H :
pg, hq ‹ pg 1 , h1 q “ pg ¨ ϕphqpg 1 q, hh1 q.
Montrer que pG ˆ H, ‹q est un groupe. Ce groupe est appelé produit semi-direct de G par H
relativement à ϕ et est noté G ¸ϕ H, ou plus simplement G ¸ H, lorsqu’il n’y a pas d’ambiguïté
possible.

✩✩✩✩ Exercice 19.11 – (groupe des inversibles d’un monoïde)


Soit pE, ¨q un monoïde, et SpEq l’ensemble des éléments symétrisables de E. Montrer que SpEq est stable
par ¨, et que la loi induite munit SpEq d’une structure de groupe.

Groupes cycliques
★★✩✩ Exercice 19.12 – (Groupes cycliques)
1. Soit n P N. Déterminer tous les sous-groupes de Z{nZ.
2. Montrer que tout sous-groupe d’un groupe cyclique est cyclique.

★✩✩✩ Exercice 19.13 – Soit G un groupe non réduit à son élément neutre. Montrer que G n’admet aucun
sous-groupe propre si et seulement si G est cyclique d’ordre p premier.

★✩✩✩ Exercice 19.14 –


1. Déterminer (à isomorphisme près) tous les groupes d’ordre p premier.
2. Soit G un groupe abélien tel que tous ses sous-groupes propres soient cycliques. Est-ce que G est
cyclique ?

Sous-groupes, ordre, Lagrange


✩✩✩✩ Exercice 19.15 – Soit H et K deux sous-groupes de G d’ordres finis respectifs α et β tels que α ^ β “ 1.
Montrer que H X K “ teu, où e est le neutre de G.

★★✩✩ Exercice 19.16 – Soit G un groupe fini. Montrer que la relation « H est un sous-groupe de K » définit un
ordre total sur l’ensemble des sous-groupes de G si et seulement si G est cyclique d’ordre pα , p premier.

★★✩✩ Exercice 19.17 – (Théorème de Cayley)


En considérant ϕg : x ÞÑ gx, montrer que tout groupe fini est isomorphe à un sous-groupe d’un groupe
symétrique.

★✩✩✩ Exercice 19.18 –(Groupes engendrés)


92

Soit H et K deux sous-groupes de G. Montrer que :


ď
ă H Y K ą“ pHKqn ,
nPN

où pHKqn “ th1 k1 h2 k2 ¨ ¨ ¨ hn kn , hi P H, ki P Ku. Par convention, pHKq0 “ teu.

★★✩✩ Exercice 19.19 – (Caractérisation des couples de sous-groupes dont l’union est un groupe)
Soit G un groupe et H et K deux sous-groupes de G. Montrer que H Y K est un sous-groupe de G si et
seulement si H Ă K ou K Ă H. Peut-on généraliser cela à une union de n sous-groupes ?

★★★✩ Exercice 19.20 – (Autour du produit HK)


Soit pG, ˆq un groupe, et H et K deux sous-groupes de G. Les questions sont indépendantes.
1. Montrer que si G est abélien, alors HK est un groupe, et que c’est le plus petit sous-groupe de G
contenant H Y K.
2. Dans le cas général, montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
(i) HK est un sous-groupe de G
(ii) KH est un sous-groupe de G
(iii) HK Ă KH
(iv) KH Ă HK
3. Soit H, K, L trois sous-groupes de G tels que HK “ KH et H Ă L. Montrer que

HpK X Lq “ pK X LqH “ pHKq X L.

★★✩✩ Exercice 19.21 – (ENS)


Caractériser les groupes dont l’ensemble des sous-groupes est fini.

★★✩✩ Exercice 19.22 – (Ordre d’un produit)


Soit G un groupe abélien fini et x et y deux éléments de G d’ordres respectifs a et b. On suppose que a
et b sont premiers entre eux. Montrer que xy est d’ordre ab.

★★★★ Exercice 19.23 – (Exposant d’un groupe)


Soit G un groupe fini abélien.
1. Montrer que pour tout x et y d’ordre a et b, il existe un élément z dans G d’ordre a _ b
2. Montrer qu’il existe dans G un élément d’ordre égal au ppcm de l’ordre de tous les éléments. Cet
ordre est appelé exposant du groupe G.
3. Le résultat reste-t-il vrai si G n’est pas supposé abélien ?

★★★✩ Exercice 19.24 – (Lemme de Cauchy)


Le but de cet exercice est de donner une démonstration rapide et efficace du lemme de Cauchy, basé
sur l’étude d’une relation d’équivalence. On rappelle que le lemme de Cauchy affirme que si un nombre
premier p divise l’ordre de G, alors il existe dans G un élément d’ordre p. Vu l’utilité de ce lemme, il peut
être conseillé de retenir cette démontration.
On définit E Ă Gp l’ensemble des p-uplets px1 , . . . , xp q tels que x1 ¨ ¨ ¨ xp “ e. On définit sur E la relation
px1 , . . . , xp q „ py1 , . . . , yp q, si py1 , . . . , yp q est obtenu de px1 , . . . , xp q par permutation circulaire.
1. Montrer que „ est une relation d’équivalence
2. Justifier que les classes d’équivalence sont de cardinal 1 ou p.
3. En considérant le cardinal de E, en déduire que le nombre d’éléments d’ordre p est congru à ´1
modulo p et conclure.

★★★✩ Exercice 19.25 – Soit pG, ˆq un groupe, de neutre e. On suppose que pour tout x P E, x2 “ e.
93

1. Montrer que G est abélien et que s’il est fini et n’est pas réduit à teu, son cardinal est pair.
2. Montrer que si G est fini, |G| est une puissance de 2.

★★★★ Exercice 19.26 – (ENS, Groupes ayant un unique automorphisme)


Quels sont les groupes finis ayant un unique automorphisme ?

★★★★ Exercice 19.27 – (Centre d’un p-groupe)


Soit p un entier premier. Soit G un p-groupe, c’est-à-dire un groupe tel qu’il existe un entier α ą 0 (qu’on
se fixe pour la suite) tel que |G| “ pα . On note e l’élément neutre de G. Soit Z le centre de G, c’est-à-dire
l’ensemble des x P G commutant avec tous les autres. Pour x P G, on notre Cx l’ensemble des commutants
de x (les éléments de G commutant avec x). Le but de l’exercice est de montrer que le centre de G n’est
pas réduit à e.
1. Montrer que Z est un sous-groupe de G, ainsi que Cx , pour tout x P G.
2. Trouver une relation entre l’ordre de Cx et le cardinal de la classe de conjugaison de x.
3. En déduire qu’il existe x ‰ e tel que l’ordre de Cx soit égal à pα , et conclure.

★★★✩ Exercice 19.28 – (ENS)


Soit G un groupe abélien d’ordre pq, où p et q sont deux nombres premiers distincts. Montrer que G est
cyclique.

Sous-groupes distingués, groupes quotients


★★★✩ Exercice 19.29 – (Ordre d’un élément du groupe quotient)
Soit G un groupe fini, et H un sous-groupe distingué de G. Soit x un élément de G et x sa classe dans
G{H.
1. Montrer que l’ordre de x divise celui de x.
2. Montrer que si ordpxq ^ |H| “ 1, alors ordpxq “ ordpxq.
3. Soit c P G{H tel que ordpcq ^ |H| “ 1. Montrer qu’il existe x P G tel que x “ c et ordpxq “ ordpcq.

★★★✩ Exercice 19.30 – (ENS)


Soit G un groupe fini non trivial, de neutre e. On suppose que deux éléments quelconques de Gzteu sont
systématiquement conjugués. Montrer que G est isomorphe à Z{2Z.

★★★★ Exercice 19.31 – Soit pG, ˆq un groupe.


1. On définit le centre Z de G par Z “ ta P G | @g P G, ag “ ga.u. Montrer que Z est un sous-groupe
distingué de G.
2. Montrer que si G{Z est cyclique, alors G est abélien.
3. Soit G un groupe de neutre e, et x, y deux éléments de G d’ordre p premier, tel que y ne soit pas
dans le sous-groupe monogène ă x ą engendré par x. Montrer que ă x ą X ă y ą“ teu.
4. En déduire que si p est un entier premier, tout groupe d’ordre p2 est isomorphe soit à Z{p2 Z, soit
à pZ{pZq2 .

★★★★ Exercice 19.32 – (ENS Lyon) Si pG, .q est un groupe, un élément de g est dit non générateur si, pour
toute partie A de G n’engendrant pas G, AYtgu n’engendre pas G. On note F pGq l’ensemble des éléments
non générateurs de G.
1. Déterminer F pGq pour pG, .q “ pZ, `q.
2. Montrer que F pGq est un sous-groupe de G.
3. On suppose G fini. On appelle sous-groupe maximal un sous-groupe de G distinct de G lui-même,
et maximal pour l’inclusion. Montrer que F pGq est l’intersection des sous-groupes maximaux de
G.
94

4. Déterminer F pGq pour pG, .q “ pR, `q.

★★★★ Exercice 19.33 – (Théorème de Sylow pour un groupe abélien)


Soit G un groupe abélien, et p un nombre premier.
1. Soit K un sous-groupe de G. On suppose qu’il existe un élément d’ordre x d’ordre p dans G{K.
Montrer qu’il existe un élément d’ordre p dans G
2. On suppose que p divise G. Montrer qu’il existe un élément d’ordre p dans G (lemme de Cauchy
pour les groupes abéliens)
3. Soit a P N˚ . On suppose que pa divise |G|. Montrer que G admet un sous-groupe H d’ordre pa .
Note : ceci est un peu plus fort que le théorème de Sylow dans le cas d’un groupe quelconque non
abélien, qui affirme l’existence d’un sous-groupe H d’ordre pa , où a est maximal (égal à la valuation
p-adique de |G|).
4. Montrer plus généralement que pour tout diviseur n de |G|, il existe un sous-groupe H de G d’ordre
n.

Anneaux
✩✩✩✩ Exercice 19.34 – Soit A un anneau. Montrer que l’intersection de deux sous-anneaux de A est encore
un anneau.

✩✩✩✩ Exercice 19.35 – Soit J “ pai,j q1ďi,jďn la matrice de Mn pRq définie par
#
1 si i ` j “ n ` 1
ai,j “
0 sinon.

A “ taIn ` bJ, pa, bq P R2 u est-il un sous-groupe Mn pRq ? un sous-anneau ?

★✩✩✩ Exercice 19.36 – Soit A un anneau, et a P A. On suppose que a admet un unique inverse à droite.
Montrer que a est régulier à gauche, puis que a est inversible. Quel est son inverse ?

★★★✩ Exercice 19.37 – Soit X un ensemble non vide.


1. Montrer que pPpXq, △, Xq est un anneau. Quels sont les éléments neutres ? Est-ce un corps ?
2. (a) Soit Y Ă X. PpY q est-il un sous-anneau de PpXq ?
(b) Montrer que PpY q peut être muni à l’aide des lois induites d’une structure d’anneau.
!Ť )
3. Soit tIk , k P Ku une partition de X, et A “ jPJ Ij , J P PpKq . Montrer que A est un sous-
anneau de PpXq.
4. Réciproquement, montrer que tout sous-anneau de PpXq est de cette forme.

★✩✩✩ Exercice 19.38 – Soit A un anneau commutatif, et NilpAq le sous-ensemble de A constitué des éléments
nilpotents de A. Montrer que NilpAq est un idéal de A.

✩✩✩✩ Exercice 19.39 – Soit A un anneau, et a et b deux éléments de A. Montrer que si ab est nilpotent, alors
ba aussi.

★✩✩✩ Exercice 19.40 – Soit A un anneau et a un élément nilpotent de A. Montrer que 1 ´ a est inversible, et
exprimer son inverse en fonction des puissances successives de a.

★✩✩✩ Exercice 19.41 – Soit A un anneau commutatif. Soit N l’ensemble des éléments nilpotents de A. Soit
B “ t1 ` x, x P N u. Montrer que pB, ˆq est un groupe.

★✩✩✩ Exercice 19.42 – Soit A un anneau, a un élément nilpotent de A, et B “ t1 ` aP paq, P P ZrXsu.


95

Montrer que B est stable par ˆ, et que pB, ˆq est un groupe.

★★✩✩ Exercice 19.43 – Soit A un anneau. Pour tout x P A, on définit

xp0q “ 1, xp1q “ x, xp2q “ xpx ´ 1q, ... xpnq “ xpx ´ 1q . . . px ´ n ` 1q.

1. Soit P , Q dans ZrXs. Montrer que si x et y commutent, alors P pxq et Qpyq aussi.
2. Montrer que pour tout x et y de A, si xy “ yx, alors :
ÿn ˆ ˙
n pn´kq pkq
px ` yqpnq “ x y .
k“0
k

★★✩✩ Exercice 19.44 – Soit A un anneau, et a et b deux éléments de A tels que ab soit inversible et ba ne soit
pas diviseur de zéro. Montrer que a et b sont inversibles.

★★✩✩ Exercice 19.45 – (Description des diviseurs de 0 de Z{nZ)


Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Montrer que x P Z{nZ est un diviseur de 0 si et seulement s’il
n’est pas inversible.

★★★✩ Exercice 19.46 – (Anneaux euclidiens et anneaux principaux)


Soit A un anneau. On dit que A est euclidien si A est intègre, et s’il existe une fonction v : Azt0u Ñ N,
appelée stathme, telle que :

@pa, bq P pAzt0uq2 , Dpq, rq P A2 , a “ bq ` r et pr “ 0 ou vprq ă vpbqq.

1. Justifier que Z, RrXs sont euclidiens.


2. Soit Zris “ tpa ` i bq, pa, bq P Zu (entiers de Gauss) En considérant v : z ÞÑ |z|2 , montrer que Zris
est euclidien.
3. Montrer qu’un anneau euclidien est principal.

Corps
✩✩✩✩ Exercice 19.47 – Soit K un corps et L une extension de K (i.e. L est un corps dont K est un sous-corps).
Montrer que K et L ont même caractéristique.

★★✩✩ Exercice 19.48 – Sous-corps premier d’un corps de caractéristique non nulle
Soit p P P, et K un corps de caractéristique p.
1. Montrer qu’il existe un unique sous-corps L Ă K de K isomorphe à Fp (appelé sous-corps premier
de K).
2. Décrire le sous-corps premier de K à l’aide du morphisme de Frobenius.
3. Justifier que tout corps de cardinal p est isomorphe à Fp .

★✩✩✩ Exercice 19.49 – (Caractérisation d’un corps parmi les anneaux par ses idéaux)
Soit A un anneau commutatif non réduit à t0u. Montrer que A est un corps si et seulement si les seuls
idéaux de A sont t0u et A.

★✩✩✩ Exercice 19.50 – Les corps R et C sont-ils isomorphes ?

★★✩✩ Exercice 19.51 – (Un corps de nombres)


?
Soit a P Q˚` tel que a R Q. On définit :
? ?
Qp aq “ tλ ` µ au, pλ, µq P Q2 .
?
1. Montrer que Qp aq est un sous-corps de R.
96

? ?
2. Les corps Qp 2q et Qp 3q sont-ils isomorphes ?

★★✩✩ Exercice 19.52 – Soit Qpiq le sous-ensemble de C formé des nombres complexes a ` i b, avec pa, bq P Q2 ,
et Qpjq le sous-ensemble de C formé des a ` jb, pa, bq P Q2 . Montrer que Qpiq et Qpjq sont des corps non
isomorphes.

★★★✩ Exercice 19.53 – (Cyclicité de K˚ ) Soit K un corps fini. On admet que tout polynôme non nul à
coefficients dans K, de degré n ě 0, admet au plus n racines. Soit n “ |K| ´ 1.
1. Montrer que tout élément de K˚ est racine de X n ´ 1.
2. Montrer que s’il n’existe pas un élément de K˚ dont l’ordre est n, il existe p ă n tel que tout
élément de K˚ soit racine de X p ´ 1.
3. En déduire que pK˚ , ˆq est un groupe cyclique.
20
Calcul matriciel

Produit matriciel
✩✩✩✩ Exercice 20.1 – Produit matriciel
Calculer, dans le temps indiqué pour chaque calcul :
1. (15 secondes)
˛¨
˜ ¸˜ ¸ ˜ ¸˜ ¸ 1 5 ˜ ¸
1 2 0 1 ´1 0 2 ´6 ˚ ‹ 1 0 2 1
P1 “ εP2 “ P3 “ ˝´3 8 ‚
1 5 1 0 0 2 5 9 0 ´1 0 0
8 ´4
¨ ˛¨ ˛ ¨ ˛¨ ˛
3 5 4 0 1 0 0 0 1 1 5 3 4
˚ ‹˚ ‹ ˚ ‹˚ ‹
P4 “ ˝6 2 7‚˝´1 0 0‚ P5 “ ˝´1 0 0‚˝´2 3 4 1‚
1 9 8 0 0 2 0 ´1 0 0 3 9 1
¨ ˛¨ ˛ ¨ ˛¨ ˛
3 4 2 0 0 1 0 0 4 1 7 1 0 1 0 0
˚1 5 3 8‹ ˚ ‹ ˚1 9 3 ´8‹ ˚ 0‹
˚ ‹ ˚0 0 1 0‹ ˚ ‹ ˚0 0 1 ‹
P6 “ ˚ ‹˚ ‹ P7 “ ˚ ‹˚ ‹
˝3 1 7 1‚˝0 0 0 1‚ ˝2 1 9 ´1‚˝0 0 0 1‚
´2 5 10 1 0 0 0 0 ´2 ´3 1 ´5 1 0 0 0
2. (30 secondes)
¨ ˛¨ ˛ ¨ ˛¨ ˛
4 1 7 1 1 1 0 0 2 1 7 1 0 0 0 1
˚1 9 3 ´8‹ ˚ ‹ ˚1 ‹ ˚ 0‹
˚ ‹ ˚0 2 1 1 ‹ ˚ 6 3 9 ‹ ˚2 2 1 ‹
P8 “ ˚ ‹˚ ‹ P9 “ ˚ ‹˚ ‹
˝2 1 9 ´1‚˝0 0 0 1‚ ˝2 1 ´7 ´1‚˝0 0 1 0‚
´2 ´3 1 ´5 1 0 1 0 ´2 2 5 2 1 1 0 2
¨ ˛¨ ˛ ¨ ˛¨ ˛
5 1 2 ´1 0 0 1 1 0 1 1 0 1 1 2 2
˚2 8 1 ´1‹ ˚3 3 1 1‹ ˚1 ‹ ˚
2 0 0‹ ˚2 1 1 1‹
˚ ‹˚ ‹ ˚ ‹
P10 “ ˚ ‹˚ ‹ P11 “ ˚ ‹˚ ‹
˝1 ´2 2 ´2‚˝4 4 0 0‚ ˝2 0 0 1‚˝1 1 1 2‚
2 ´2 1 ´5 0 0 1 1 1 0 1 1 1 2 2 2
¨ ˛¨ ˛
1 ´1 1 0 1 1 4 8
˚1 1 ´2 ‹ ˚
1 ‹ ˚2 2 1 2‹
˚ ‹
P12 “ ˚ ‹˚ ‹
˝2 2 0 0 ‚˝3 3 2 4‚
1 1 0 0 1 1 2 4

★✩✩✩ Exercice 20.2 – (Produits de matrices triangulaires strictes)


Soit K un corps et T1 , . . . , Tn P Mn pKq des matrices triangulaires à coefficients diagonaux tous nuls.
Montrer que T1 . . . Tn “ 0.

★★✩✩ Exercice 20.3 – Mines


98

˜ ¸
x ay
1. Soit K un corps, et a P K. Pour px, yq P K 2 , on pose M px, yq “ . Montrer que l’ensemble
y x
des matrices M px, yq lorsque px, yq décrit K 2 et un corps si et seulement si a n’est pas le carré
d’un élément de K.
2. Montrer l’existence d’un corps à 25 éléments
3. Soit p un nombre premier impair. Montrer l’existence d’un corps à p2 éléments.

Puissances, racines carrées, polynômes annulateurs


¨ ˛
2 0 0
˚ ‹
✩✩✩✩ Exercice 20.4 – Soit A “ ˝ 0 3 1 ‚. Calculer An pour tout n P N, puis pour tout n P Z.
0 0 3

★★✩✩ Exercice 20.5 – ¨ ˛


2 1 1
˚ ‹
1. Calculer, par au moins trois méthodes, les puissances la matrice A “ ˝1 2 1‚ de M3 pCq.
1 1 2
2. Déterminer l’inverse de A.
3. Trouver une matrice B telle que B 2 “ A.

★✩✩✩ Exercice 20.6 – Soit A P M3 pRq telle que A3 “ A2 ` 2A. Déterminer An en fonction de A et A2 , pour
tout n P N, puis pour tout n P Z en cas d’inversibilité.

★★✩✩ Exercice 20.7 – Soit n P N˚ , A P Mn pRq telle que A2 “ In . Calculer de deux façons différentes pIn `Aqp ,
pour tout p P N.

★★✩✩ Exercice 20.8 – (X)


¨ ˛
1 2 3
˚ ‹
On considère A “ ˝0 1 2‚. Trouver An et montrer qu’il existe B P M3 pRq telle que B 2 “ A.
0 0 1

★★★✩ Exercice¨20.9 – (Puissance


˛ d’une matrice)
1 0 0 0 ¨ ˛
˚´1 ‹ 4 1 ´2
˚ 4 1 ´2‹ ˚ ‹
Soit A “ ˚ ‹ et B “ ˝1 2 ´1‚.
˝2 1 2 ´1‚
2 1 0
1 2 1 0
1. Calculer pB ´ 2I3 q3 . En déduire, pour tout n ě 3, une description de B n .
2. Soit Cn P M3,1 pRq la matrice constituée des 3 coefficients en positions p2, 1q, p3, 1q et p4, 1q de la
matrice An . Montrer que Cn vérifie la relation de récurrence Cn`1 “ BCn ` C1 .
3. Trouver un vecteur X P M3,1 pRq tel que X “ BX ` C1 .
4. En déduire une relation satisfaite par le vecteur Cn ´ X, puis expliciter Cn .
5. Déterminer An , pour tout n ě 3.
99

Inversibilité, calcul d’inverses, GLn


✩✩✩✩ Exercice 20.10 – Calcul de l’inverse d’une matrice
Les matrices suivantes sont-elles inversibles ? Si oui, déterminer leur inverse, dans le temps indiqué pour
chacune.
1. (20 secondes)
˜ ¸ ˜ ¸ ˜ ¸ ˜ ¸ ˜ ¸
1 4 2 2 2 1 ´7 2 2 ´8
A1 “ A2 “ A3 “ A4 “ A5 “ .
2 5 ´1 1 4 2 5 4 ´5 ´1

2. (5 minutes)
¨ ˛ ¨ ˛ ¨ ˛ ¨ ˛ ¨ ˛
1 2 0 0 0 1 2 1 0 1 5 4 3 4 5
˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹
A6 “ ˝2 4 2‚ A7 “ ˝0 1 1‚ A8 “ ˝1 0 2‚ A9 “ ˝2 ´3 ´1‚ A10 “ ˝5 6 7‚
0 1 1 1 2 0 4 2 0 3 ´1 2 7 8 9

3. (10 minutes)
¨ ˛ ¨ ˛ ¨ ˛
1 0 0 1 1 2 ´1 3 3 ´1 3 7
˚2 1 0 1‹ ˚2 4 1 ´1‹ ˚2 2 0 1‹
˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹
A11 “˚ ‹ A12 “˚ ‹ A13 “˚ ‹
˝´1 3 1 1‚ ˝2 2 2 1‚ ˝5 5 ´2 5‚
0 1 0 1 ´2 ´1 2 5 3 ´1 4 4

4. (8 minutes)
¨ ˛ ¨ ˛
1 2 0 0 0 1 2 0 0 0
˚0 1 2 0 0‹ ˚3 1 2 0 0‹
˚ ‹ ˚ ‹
˚ ‹ ˚ ‹
A14 “ ˚0 0 1 2 0‹ A15 “ ˚0 3 1 2 0‹
˚ ‹ ˚ ‹
˝0 0 0 1 2‚ ˝0 0 3 1 2‚
0 0 0 0 1 0 0 0 3 1

5. (15 minutes)
¨ ˛ ¨ ˛
1 2 3 1 0 1 3 5 1 2
˚1 1 2 ´2 1 ‹ ˚1 2 3 ´1 ´2‹
˚ ‹ ˚ ‹
˚ ‹ ˚ ‹
A16 “ ˚´2 1 0 1 0‹ A17 “˚ 3 1 3 1 3‹
˚ ‹ ˚ ‹
˝1 0 0 1 0‚ ˝´1 ´2 ´3 ´4 ´5‚
2 0 3 1 ´1 2 3 2 1 0

✩✩✩✩ Exercice 20.11 – Montrer que toute matrice inversible peut s’écrire sous forme d’un produit de matrices
d’opérations élémentaires

✩✩✩✩ Exercice 20.12 – Étudier l’inversibilité, et le cas échéant calculer l’inverse des matrices suivantes :
¨ ˛
¨ ˛ 1 1 0 2 0
¨ ˛ 1 0 1 1
˜ ¸ 1 0 2 ˚0 0 0 1 1‹
1 2 ˚1 1 1 1‹ ˚ ‹
˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹
P1 “ P2 “ ˝0 1 2‚ P3 “ ˚ ‹ P4 “ ˚2 1 1 0 1‹
3 4 ˝2 1 1 3‚ ˚ ‹
1 1 1 ˝1 0 0 0 1‚
2 1 0 4
0 1 1 1 1

¨ ˛
0 0 1
˚ ‹
✩✩✩✩ Exercice 20.13 – Soit A “ ˝ 1 0 3 ‚. Trouver a, b, c P R tels que A3 ` aA2 ` bA ` cI3 “ 0. En
0 1 0
déduire que A est inversible, et calculer A´1 .
100

¨ ˛ ¨ ˛ ¨ ˛ ¨ ˛
2 1 2 2 ´1 2 1 2 2 1 2 2
˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹
★✩✩✩ Exercice 20.14 – Soit A “ ˝ 1 2 2 ‚, B “ ˝ 1 ´2 2 ‚, C “ ˝ 2 1 2 ‚, D “ ˝ 2 3 2 ‚.
2 2 3 2 ´2 3 2 2 3 2 2 1
Montrer que A est inversible. Calculer A . En déduire B ´1 ,
´1 ´1
C , D .´1

★✩✩✩ Exercice 20.15 – (Centrale)


Soient n P N˚ et A une sous-algèbre de Mn pKq. On suppose que M P A est une matrice inversible.
Montrer que M ´1 P A.
¨ ˛
1 ¨¨¨ 1
˚ . .. ‹
★★✩✩ Exercice 20.16 – Soit A P Mn pRq définie par A “ ˚ ˝ ..

. ‚.
1 ¨¨¨ 1
Soit a et b deux réels et B “ aIn ` bA. Donner une condition nécessaire et suffisante sur a et b pour que
B soit inversible. Calculer B p , pour p P Z.

★✩✩✩ Exercice 20.17 – (ESM Saint-Cyr)


Soient A et B deux matrices de Mn pCq telles que AB “ BA, et B est nilpotente. Montrer que :

A P GLn pCq ðñ A ` B P GLn pCq.

★★✩✩ Exercice 20.18 – Soit A P Mn pRq, avec :


¨ ˛
1 2 3 ¨¨¨ n
˚0 1 2 ¨¨¨ n ´ 1‹
˚ ‹
˚. . .. .. .. ‹
A“˚ ˚ .. .. . . ‹
. ‹
˚ ‹
˝0 ¨ ¨ ¨ 0 1 2 ‚
0 ¨¨¨ ¨¨¨ 0 1

Montrer que A est inversible, et calculer son inverse.

✩✩✩✩ Exercice 20.19 – Soient A, B, C P Mn pKq. On suppose qu’aucune des matrices n’est nulle, et que
ABC “ 0. Montrer qu’au moins deux des trois matrices A,B, C sont non inversibles.
2iπ
★★✩✩ Exercice 20.20 – Pour tout n P N˚ , on pose ω “ e n . Soit An la matrice pai,j qpi,jqP rr 1,n ss 2 telle que :
2
@pi, jq P v1, nw , ai,j “ ω pi´1qpj´1q .

1. Calculer l’inverse de A3 .
2. Plus généralement, déterminer A´1
n .

★★✩✩ Exercice 20.21 – (Matrices à coefficients positifs ainsi que leur inverse)
Soit A une matrice inversible telle que tous les coefficients de A et de A´1 sont positifs ou nuls. Montrer
que chaque ligne et chaque colonne de A comporte un et un seul coefficient non nul.

★★✩✩ Exercice 20.22 – (Mines)


Soit A P GLn pRq telle que A ` A´1 “ In . Exprimer Ak ` A´k pour tout k P N.

★★★✩ Exercice 20.23 – Soit n P N˚ , pA, B, Cq P Mn pCq3 , tel que C “ AB ´ BA et BC “ CB.


1. Montrer que pour tout p P N, AB p`1 “ B p pBA ` pp ` 1qCq
2. En déduire que C n’est pas inversible.

★★★★ Exercice 20.24 – (ENS) Soit p ą 3 un nombre premier et ϕ : GLn pZq Ñ GLn pZ{pZq la réduction
canonique. Soit G un sous-groupe fini de GLn pZq. Montrer que ϕ|G est injective.
101

Résolution de systèmes linéaires


✩✩✩✩ Exercice 20.25 – Déterminer l’ensemble des solutions des systèmes linéaires suivants :
$ $

& x ´ y ` 3z “ 1 ’
& x ` 2y “ 1
1. 2x ´ 2y ` z “ 3 4. 2x ` y “ 2

% 2x ´ y ´ z ’
% 3x ` 4y “ 1
“ 0
$ $

& x ` y ` 2z ´ 5t “ 1 ’
& x ` 2y ` z ` 2t ` 3u “ 2
2. x ´ 2y ` t “ 0 5. x ` 3y ` z ` 2t “ 1

% 2x ´ z ´ t ’
% y ´ 3u
“ 2 “ ´1
$ $

& x ` 2y “ 1 ’
& x ` 2y ` z ` 2t ` 3u “ 2
3. 2x ` y “ 2 6. x ` 3y ` z ` 2t “ 1

% 3x ` 4y “ 3 ’
% y ´ 3u “ 0

✩✩✩✩ Exercice 20.26 – Déterminer l’ensemble des solutions du système suivant, selon la valeur du paramètre
mPR: $

’ x ´ 2y ` z “ 1

& ´x ` 3z “ 5

’ x ´ 3y ` z “ 1

%
2x ` 2y ` z “ m

★✩✩✩ Exercice 20.27 – Trouver suivant la valeur de a P C l’ensemble des solutions du système suivant :
$

’ ax1 “ x2 ` 1



’ ax 2 “ x3 ` 1
&
..
’ .



’ axn´1 “ xn ` 1

%
axn “ x1 ` 1

★✩✩✩ Exercice 20.28 – Résoudre, en discutant suivant la valeur des paramètres λ et a, les systèmes suivants,
en les variables
$ réelles x, y, z et t :

&p1 ´ λqx ´ y ` z
’ “0
$
1. 2x ´ p5 ` λqy ` 4z “ 0 ’

’ ’
’ p3 ´ λqx ´ y ` z ` t “0
%2x ´ 7y ` p6 ´ λqz “ 0 ’

&´2x ` p2 ´ λqy ` 2t “0
$ 4.
’´λx ` 9y ` 3z “0 ’
’´4x ` p2 ´ λqz ` 4t “0

& ’


%´x ´ y ` z ` p5 ´ λqt “ 0
2. ´4x ` p13 ´ λqy ` 2z “ 0

’ $
%2x ´ 2y ` p5 ´ λqz “0 ’
’ ax ` ay ` az ` at “ λx
$ ’


&

’ ´3x ` 2y ` 2z “ λx x`y`z`t “ λy

’ 5.

&´2x ` y ` 2z ’ x`y`z`t “ λz
“ λy ’

3. ’

’ % ax ` ay ` az ` at “ λt
’´2x ´ 2y ` z
’ “ λz


%´2x ´ 2y ` t “ λt
21
Arithmétique

Nombres premiers, théorème de Fermat


★★✩✩ Exercice 21.1 – Soit, pour tout n P N˚ , pn le n-ième nombre premier. En considérant p2 ¨ ¨ ¨ pn ´ 2,
montrer que pour tout n ě 3,
ź n
pi ě pn`1 ` pn`2 .
i“1

★★★✩ Exercice 21.2 – (ENS)


1. Montrer que tout n ą 6 s’écrit comme somme de deux entiers premiers entre eux, strictement
supérieurs à 1.
2. Soit ppn q la suite strictement croissante des nombres premiers. Déduire de la question précédente
que pour tout k ą 2, pk`1 ` pk`2 ď p1 p2 ¨ ¨ ¨ pk .
qn
3. Soit, pour tout n P N˚ , qn le plus petit nombre premier ne divisant pas n. Montrer que n Ñ 0.

★★★✩ Exercice 21.3 –


1. Montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers p vérifiant p ” 3 r4s (on pourra considérer
αp1 ¨ ¨ ¨ pn ´ 1, où α est convenablement choisi)
2. Soit a et d deux entiers, d étant premier impair. À l’aide du petit théorème de Fermat, montrer
que si d divise a2 ` 1, alors d ” 1r4s.
3. En déduire qu’il existe une infinité de nombres premiers p tels que p ” 1r4s.
Ceci est un cas particulier du théorème de la progression arithmétique de Dirichlet, stipulant que si a et
b sont premiers entre eux, il existe une infinité de nombres premiers congrus à b modulo a.

★★✩✩ Exercice 21.4 –


1. En adaptant l’argument d’Euclide, montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers congrus
à 3 modulo 4.
2. Montrer qu’il existe une infinité de nombres premiers congrus à 5 modulo 6.

★✩✩✩ Exercice 21.5 – Montrer que pour tout n P N, n7 ” n r42s.

★★✩✩ Exercice 21.6 –


1. Soit n un nombre impair. Montrer que n2 ” 1 r8s et n4 ” 1 r16s.
2. Généraliser.
3. Soit p un nombre premier strictement supérieur à 17. Montrer que p16 ´ 1 ” 0 r16320s.
103

★✩✩✩ Exercice 21.7 – Considérons 1789 entiers dont la somme est nulle. Montrer que la somme de leurs
puissances 37-ièmes est divisible par 399.

★★✩✩ Exercice 21.8 –


1. Montrer que 641 divise 54 ¨ 228 ` 232 et 54 ¨ 228 ´ 1.
5
2. En déduire que le nombre de Fermat F5 “ 22 ` 1 n’est pas premier.

★★★★ Exercice 21.9 – (Tests de primalité de Lehmer, ENS)


Soit a et p des entiers de N˚ tels que ap´1 ” 1 rps, et p ‰ 1.
1. On suppose que pour tout diviseur d de p ´ 1 distinct de p ´ 1, ad ´ 1 est premier avec p. Montrer
que p est premier.
2. On suppose que p ´ 1 se décompose en p ´ 1 “ rs, où r et s sont des entiers tels que r ě s, et tels
p´1
que pour tout diviseur t de r distinct de 1, l’entier a t ´ 1 est premier avec p. Montrer que p est
premier.

Divisibilité, diviseurs, congruences


★✩✩✩ Exercice 21.10 – Soit a et b tels que 7 divise a2 ` b2 . Montrer que 7 divise a et 7 divise b. Comment
généraliser ?

★✩✩✩ Exercice 21.11 – Soit pa, b, cq P N3 tel que 9 divise a3 ` b3 ` c3 . Montrer que 3 divise a, b ou c.

✩✩✩✩ Exercice 21.12 – (CCP)


ÿ
10
k
Quel est le reste de la division euclidienne de 1010 par 7 ?
k“1

★✩✩✩ Exercice 21.13 – Démontrer que pour tout n P N :


1. 106n ` 103n ´ 2 ” 0 r111s
2. 72n`1 ´ 48n ´ 7 ” 0 r288s

★✩✩✩ Exercice 21.14 – Démontrer que pour tout n P N :


n n
1. 42 ` 22 ` 1 ” 0 r7s
2. 22n ` 15n ´ 1 ” 0 r9s.

★★✩✩ Exercice 21.15 – (X)


1. Montrer qu’il existe un multiple de 23 qui ne s’écrive qu’avec des 1 en base 10.
2. À quelle condition nécessaire et suffisante sur m P N˚ existe-t-il un multiple de m ne s’écrivant
qu’avec des 1 ?

★★✩✩ Exercice 21.16 – (Olympiades 1975) Soit A la somme des chiffres de 44444444 et B la somme des
chiffres de A. Trouver la somme des chiffres de B ; la numération est la numération décimale.

★✩✩✩ Exercice 21.17 – Résoudre les systèmes de congruence suivants :


$ $ $
’ ” r11s ’ ” r20s ’

& x 1 ’
& x 2 &x ” 2 r20s

x ” 2 r9s x ” 8 r35s x ” 7 r35s

’ ’
’ ’

%x ” 3 r5s %x ” 15 r27s %x ” 15 r27s

★★✩✩ Exercice 21.18 –


104

1. Soit P un polynôme à coefficients entiers et n P N˚ . Montrer que pour tout x P Z et tout k P Z,


P px ` knq ” P pxq rns.
2. Montrer qu’il n’existe pas de polynôme non constant à coefficients entiers tel que P pnq soit un
nombre premier pour tout n P N.

★✩✩✩ Exercice 21.19 – Montrer que si a ” b rns alors an ” bn rn2 s.

★★★✩ Exercice 21.20 – (Formule d’inversion de Möbius)


On définit la fonction de Möbius par :
#
˚ 0 si n est divisible par un carré non égal à 1
@n P N , µpnq “
k
p´1q si n “ p1 . . . pk où les pi sont premiers 2 à 2 distincts.

1. Montrer que pour tout pm, nq P pN˚ q2 , si m ^ n “ 1, alors µpmnq “ µpmqµpnq.


ÿ
2. Montrer que pour tout n P N˚ , µpdq “ δ1,n , où δi,j est le symbole de Kronecker, égal à 1 si
d|n
i “ j et 0 sinon.
3. Montrer que réciproquement, si ν est une fonction vérifiant l’identité de la question précédente,
alors ν “ µ.
4. Soit f et g deux fonctions telles que pour tout n P N˚ ,
ÿ
gpnq “ f pdq.
d|n

Montrer (formule d’inversion de Möbius) :


ÿ ´n¯ ÿ ´n¯
@n P N˚ , f pnq “ gpdqµ “ µpdqg .
d d
d|n d|n

5. Soit ϕ l’indicatrice d’Euler. En effectuant un tri des éléments de Z{nZ, montrer que pour tout
n P N˚
ϕpnq ÿ µpdq
“ .
n d
d|n

PGCD, PPCM, entiers premiers entre eux, Bézout


✩✩✩✩ Exercice 21.21 – (Quelques compositeurs)
Étudier l’inversibilité modulo n de k, et le cas échéant, trouver les inverses modulo n des entiers k.
1. k “ 1685, n “ 1759
2. k “ 1770, n “ 1827
3. k “ 1882, n “ 1971
4. k “ 1809, n “ 1847
5. k “ 1911, n “ 1940
6. k “ 1810, n “ 1849

★✩✩✩ Exercice 21.22 – (Un pianiste excentrique)


Trouver les solutions entières de l’équation en px, yq :

1955x ` 1981y “ 2.

★★★✩ Exercice 21.23 – (Multiplicativité arithmétique de l’indicatrice d’Euler)


Soit ϕ l’indicatrice d’Euler.
105

1. Déterminer pour tout nombre premier p et tout entier k P N˚ , l’expression de ϕppk q.


2. Montrer que pour tout pa, bq P pN˚ q2 tel que a ^ b “ 1, on a ϕpabq “ ϕpaqϕpbq
(on pourra remarquer que Z{pabqZ » Z{aZ ˆ Z{bZ).
3. En déduire l’expression de ϕpnq, connaissant la décomposition primaire de n.

★★✩✩ Exercice 21.24 – (Nombres de Fermat)


n
1. Soit, pour tout n P N, Fn “ 22 `1, le n-ième nombre de Fermat. Montrer que pour tout pm, nq P N2
tel que m ‰ n, Fm ^ Fn “ 1.
2. Donner une preuve, basée sur la question 1, du fait qu’il existe une infinité de nombre premiers.

★★✩✩ Exercice 21.25 – Soit pa, b, cq P pN˚ q3 , tel que a ą 1.


1. Montrer que pab ´ 1q ^ pac ´ 1q “ ab^c ´ 1.
2. En déduire que si b ^ c “ 1, alors pab ´ 1qpac ´ 1q divise pa ´ 1qpabc ´ 1q.

★★★✩ Exercice 21.26 – (Nombres de Fibonacci)


Soit pour tout n P N, Fn le n-ième nombre de Fibonacci. Montrer que pour tout pm, nq P N2 , Fm^n “
Fm ^ Fn .

★★★✩ Exercice 21.27 – (Le problème des vaches, version entière)


Un paysan possède 2n`1 vaches. Lorsqu’il isole n’importe laquelle d’entre elles, il peut séparer l’ensemble
des 2n autres en deux groupes de n vaches dont la somme des masses est égale. Montrer que toutes les
vaches ont la même masse. On supposera que toutes les masses sont des entiers et on considérera le pgcd
des différences 2 à 2.

★★★★ Exercice 21.28 – Soit a et b dans N˚ , deux nombres premiers entre eux. Soit S “ tax ` by, px, yq P N2 u.
Montrer qu’il existe un entier m0 tel que pour tout entier m ě m0 , m P S. Déterminer la valeur minimale
de m0 .

Décomposition en facteurs premiers, valuation p-adique


★✩✩✩ Exercice 21.29 – Résoudre a ^ b “ 42 et a _ b “ 1680.

★✩✩✩ Exercice 21.30 – (CCP)


ź
2n
Déterminer la valuation 2-adique de k.
k“n`1

p2mq!p2nq!
★✩✩✩ Exercice 21.31 – Montrer que pour tout pm, nq P N2 , est un entier.
m!n!pm ` nq!

★★✩✩ Exercice 21.32 – Soit a1 , . . . an P N˚ , n ě 2 et M “ a1 . . . an , µ “ a1 _a2 _¨ ¨ ¨_an , Mi “ M


ai p1 ď i ď nq
et ∆ “ M1 ^ M2 ^ ¨ ¨ ¨ ^ Mn .
1. Montrer que M “ µ∆
2. Soit R “ M1 _ M2 _ ¨ ¨ ¨ _ Mn et D “ a1 ^ a2 ^ ¨ ¨ ¨ ^ an . Prouver que M “ RD.

ź
n ´ Y n ]¯
★★★✩ Exercice 21.33 – Soit n P N˚ . Montrer que n! “ ppcm 1, 2, ¨ ¨ ¨ , .
i“1
i

★✩✩✩ Exercice 21.34 – Soit m, n et k des entiers strictement supérieurs à 1 tels que m “ nk. Montrer que
pn!qk _ pk!qn divise m!.

★★★✩ Exercice 21.35 – (X)


1. Soit a et r premiers entre eux. Montrer qu’il existe k P N˚ tel que ak ” 1 rrs.
106

2. Soit a et r deux entiers relatifs avec a ą r ě 2. Montrer que la progression arithmétique de premier
terme a et de raison r contient une infinité de termes ayant tous les mêmes diviseurs premiers.

★★✩✩ Exercice 21.36 – (X) Dénombrer les nilpotents de Z{nZ.

★★★★ Exercice 21.37 – (ENS Lyon)


Déterminer toutes les applications N de Q dans R` telles que
(i) N pxq “ 0 ðñ x “ 0
(ii) @px, yq P Q2 , N px ` yq ď N pxq ` N pyq
(iii) @px, yq P Q2 , N pxyq “ N pxqN pyq
(iv) Dn P N, N pnq ą 1.

Utilisation de la structure algébrique de Z{nZ, Fp


★★★✩ Exercice 21.38 – Combien l’équation x2 “ 1 admet-elle de solutions dans Z{nZ ? Déterminer les valeurs
de n pour lesquelles il y a exactement 2 racines.

★★★✩ Exercice 21.39 – (Théorème de Wilson)


1. Montrer que si p est premier, alors pp ´ 1q! ” ´1 rps (théorème de Wilson).
2. Montrer que si n n’est pas premier, n ą 4, alors pn ´ 1q! ” 0 rns. En déduire que le théorème de
Wilson fournit une caractérisation des nombres premiers.
ź
3. Montrer plus généralement que dans tout corps fini K, x “ ´1.
xPK ˚

★★★✩ Exercice 21.40 – (Un résidu quadratique)


On admet dans cet exercice qu’un polynôme de degré n à coefficients dans un corps K admet au plus
n racines dans K. Soit p un nombre premier impair. On dit qu’un entier n est un résidu quadratique
modulo p s’il existe un entier k tel que k 2 ” n rps.
1. Montrer que F˚p contient autant de carrés que de non carrés.
2. Montrer que pour tout a P F˚p :
#
p´1 1 si a est un carré
a 2 “
´1 sinon.

3. En déduire que pour que ´1 soit un résidu quadratique modulo p, il faut et il suffit que p ” 1 r4s.

★★★★ Exercice 21.41 – (ENS)


Soit p un nombre premier impair.
1. Montrer que l’équation x2 ` y 2 “ 1 a au plus 2 solutions sur une droite y “ ax ` b de F2p .
2. Déterminer le cardinal de Cp “ tpx, yq P F2p , x2 ` y 2 “ 1u. On recherchera ces solutions sur toutes
les droites passant par une solution qu’on s’est fixée, par exemple p´1, 0q.
22
Polynômes et fractions rationnelles

Équations à inconnues polynomiales


★✩✩✩ Exercice 22.1 – Quels sont les polynômes de CrXs vérifiant pX 2 ` 1qP 2 ´ 6P “ 0 ?

★✩✩✩ Exercice 22.2 – Déterminer tous les polynômes de CrXs tels que P pX 2 q “ pX 2 ` 1qP pXq

★★✩✩ Exercice 22.3 – Déterminer tous les polynômes P P CrXs tels que P p0q “ 0 et P pX 2 ` 1q “ P pXq2 ` 1.

★★✩✩ Exercice 22.4 – (CCP) Soit n un entier naturel non nul.


1. Montrer qu’il existe un unique couple pP, Qq P Rn´1 rXs2 tel que p1 ´ Xqn P pXq ` X n QpXq “ 1.
2. Montrer que P p1 ´ Xq “ QpXq, Qp1 ´ Xq “ P pXq.
3. Montrer qu’il existe a P R, p1 ´ XqP 1 pXq ´ nP pXq “ aX n´1 . Déterminer a et P .

★★★✩ Exercice 22.5 – Déterminer les polynômes P P CrXs tel que P pX 2 q “ ´P pXqP pX ` 1q.

★★★★ Exercice 22.6 – (X)


Trouver tous les couples pP, Qq P CrXs2 tels que P 2 “ 1 ` pX 2 ´ 1qQ2 .

Relations de Viète
★✩✩✩ Exercice 22.7 – (CCP)
1 1 1
Soit px, y, zq P C3 tels que x ` y ` z “ 0 et x ` y ` z “ 0. Montrer que |x| “ |y| “ |z|.

★★✩✩ Exercice 22.8 – Déterminer la somme des carrés et des cubes des racines (comptées avec éventuelle
multiplicité) de X 5 ´ 2X 4 ` 3X 2 ´ X ´ 1

★★★✩ Exercice 22.9 –


1. Démontrer l’existence d’un polynôme Pn P RrXs tel que pour tout x Ps0, π2 r,

sinpp2n ` 1qxq
Pn pcotan2 pxqq “
sin2n`1 pxq

2. Déterminer les racines de Pn et leur somme.


3. Montrer que : @x Ps0, π2 r, cotan2 pxq ď 1
x2 ď 1 ` cotan2 pxq.
`8
ÿ 1 π2
4. En déduire que “ .
n“1
n2 6
108

Racines, multiplicité, rigidité


✩✩✩✩ Exercice 22.10 – Soit n P N. Déterminer l’ordre de multiplicité de 1 comme racine des polynômes :
a) X n ´ nX ` pn ´ 1q ; b) X 2n ´ nX n`1 ` nX n´1 ´ 1 ; c) X 2n`1 ´ p2n ` 1qX n`1 ` p2n ` 1qX n ´ 1.

X X2 Xn
✩✩✩✩ Exercice 22.11 – Soit En “ 1 ` 1! ` 2! ` ¨¨¨ ` n! . Montrer que En n’admet pas de racine multiple
dans C.

★✩✩✩ Exercice 22.12 – Soit P P RrXs. Montrer que si toutes les racines de P sont réelles, alors il en est de
même de P 1 . En déduire que dans ce cas, toutes les racines de P 2 ` 1 sont non réelles, et simples.

★★★✩ Exercice 22.13 –


1 pnq
Pour n P N, on considère les polynômes Fn “ 2n n! pX ´ 1q pX ` 1q ,
n n
et on pose Pn “ Fn . Les polynômes
Pn sont appelés polynômes de Legendre.
1. Déterminer le degré et le coefficient dominant du polynôme Pn .
2. Pour k P v0, nw, on pose Bn,k “ pX ` 1qk pX ´ 1qn´k .
ř
n ` ˘
1 n 2
(a) Démontrer que Pn “ 2n k Bn,k .
k“0
(b) En déduire que Pn p1q “ 1 et Pn p´1q “ p´1qn .
(c) Déterminer la parité de Pn .
3. Montrer que Pn possède n racines distinctes dans l’intervalle s ´ 1, 1r.

★★✩✩ Exercice 22.14 – Soient P, Q P CrXs deux polynômes premiers entre eux. Montrer que si r est racine
2 2
double de P 2 ` Q2 , alors r est racine de P 1 ` Q1 .

★★✩✩ Exercice 22.15 – Soit P P RrXs scindé de degré supérieur ou égal à 4. Montrer que si r est racine au
moins double de P 2 , alors r est racine d’ordre de multiplicité au moins 4 de P . Généraliser.

★★★✩ Exercice 22.16 – Mines


Soit P un polynôme scindé de RrXs à racines simples, de degré n ě 2.
1. Montrer que P 1 est scindé à racines simples
ÿn
2. Montrer que P “ ak X k ne peut pas avoir deux coefficients successifs nuls.
k“0
3. Montrer que P ne peut pas avoir un coefficient nul entouré de deux coefficients non nuls de même
signe.

★✩✩✩ Exercice 22.17 – (CCP)


Soit pp, qq P C2 . Condition nécessaire et suffisante pour que P pXq “ X 3 ` pX ` q admette une racine
double. Déterminer dans ce cas les racines de P .

★★✩✩ Exercice 22.18 – Déterminer les polynômes P P CrXs tels que P 1 divise P .

★★★✩ Exercice 22.19 – On se propose dans cet exercice d’étudier les polynômes P vérifiant que P 2 divise P .
Soit P un polynôme unitaire de CrXs satisfaisant cette condition, et n son degré
1. Montrer que P admet au plus une racine multiple.
2. Si P admet une racine multiple s de multiplicité α, en notant Q tel que P “ QpX ´ sqα , former
une équation différentielle satisfaite par Q et en déduire que α “ n. Conclusion ?
3. Caractériser les polynômes P de degré inférieur ou égal à 3 tels que P 2 divise P , et sans racine
multiple.
109

★★★★ Exercice 22.20 – (Règle de Descartes)


ÿ
n
Soit P “ ak X k un polynôme de Rn rXs, de degré n.
k“0
1. Soit A un polynôme de RrXs, et c une racine de A. Montrer que pour tout h non nul assez petit,
Apc ` hqA1 pc ` hq est du même signe que h.
2. Soit pour tout x, V pxq le nombre de changements de signes stricts dans la suite pP pkq pxqqkPv0,nw :
V pxq est le cardinal de
tpi, jq, 0 ď i ă j ď n, P piq pxqP pjq pxq ă 0 et P pkq pxq “ 0 si i ă k ă j.u.
Montrer que V est constante sur tous les intervalles ouverts délimités par les racines des P pkq ,
k P v0, nw, et qu’en une racine r d’un P pkq , sa valeur chute d’au moins m si k “ 0, et d’au moins
m ´ 1 si k ‰ 0, m étant la multiplicité de r comme racine de P pkq .
3. En déduire que le nombre de racines de P dans sa, br, comptées avec multiplicité, est majoré par
V paq ´ V pbq.
4. Montrer que si P ‰ 0, le nombre de racines avec multiplicité de P dans R˚` est majoré par le
nombre de changements de signe stricts dans la suite des coefficients de P (règle de Descartes)
5. On suppose que pour tout i P v0, nw, ai ‰ 0 implique que i est racine de P . Montrer que P “ 0.

★★★✩ Exercice 22.21 – Multiplicité et dérivation en caractéristique non nulle


Soit K un corps de caractéristique non nulle, et P P KrXs.
1. Montrer que si r est de multiplicité α, alors P prq “ ¨ ¨ ¨ “ P pα´1q prq “ 0.
2. Montrer que si r est de multiplicité supérieure ou égale à p, alors pour tout k P N, P pkq prq “ 0.
3. Montrer que si P prq “ ¨ ¨ ¨ “ P pα´1q prq “ 0 et P pαq prq ‰ 0, alors r est racine de multiplicité α de
P.

Factorisations
2 i kπ
★✩✩✩ Exercice 22.22 – Soit n ě 2, et pour tout k P v0, n ´ 1w, ωk “ e n .
ś
n´1
Calculer, pour tous complexes pa, bq P C2 , pa ´ bωk q.
k“0

★★✩✩ Exercice 22.23 –


1. Soit P “ X 2n ´ 1. Décomposer P en produit de facteurs irréductibles dans C, puis dans R.
źˆ
n´1

˙
2. En déduire une expression simple de Q “ X 2 ´ 2X cos `1 .
k“1
n
ź
n´1

3. Calculer sin .
k“1
2n

★★★✩ Exercice 22.24 – Soit n P N˚ , α P R tels que e2 i nα ‰ p´1qn . Soit P le polynôme :


P “ p1 ` i Xqn ´ pcosp2nαq ` i sinp2nαqqp1 ´ i Xqn .
źn ˆ ˙

En factorisant P , calculer tan α ` , dans les cas où cette expression est bien définie.
k“1
n

★✩✩✩ Exercice 22.25 – Factoriser dans CrXs puis dans RrXs le polynôme X 9 ` X 6 ` X 3 ` 1.

★✩✩✩ Exercice 22.26 – (CCP)


Soit n P N˚ et a P R. Factoriser P pXq “ X 2n ´ 2 cospnaqX n ` 1 dans CrXs, puis dans RrXs.

Division euclidienne, divisibilité, arithmétique


★✩✩✩ Exercice 22.27 – Trouver le reste de la division euclidienne de P par Q dans les cas suivants :
110

1. P “ X n`1 ´ X n ` 1, Q “ X 2 ´ 1
2. P “ X 2n ` X n ` X ` 1, Q “ pX ´ 1q2
3. P “ X 2n`1 ´ X ´ 1, Q “ X 2 pX ´ 1q2
4. P “ X n ` X ` 2, Q “ X 3 ` X 2 ` X ` 1.

★✩✩✩ Exercice 22.28 – Soit t P R. Déterminer le reste de la division euclidienne de P “ pX cos t ` sin tqn par
X 2 ` 1.
ź
n
★✩✩✩ Exercice 22.29 – (d’après CCP) Soit a0 , . . . , an des complexes deux à deux distincts, et P “ pX ´
i“0
ai q. Soit pL0 , . . . , Ln q la famille des polynômes d’interpolation de Lagrange associée aux ai . Exprimer,
pour tout A P CrXs, le reste de la division euclidienne de A par P en fonction des polynômes Li .

★★✩✩ Exercice 22.30 – Déterminer tous les polynômes de RrXs, unitaires, de degré 3, divisibles par X ´ 1,
et dont les restes des divisions euclidiennes par X ´ 2, X ´ 3, X ´ 4 sont égaux.

★★✩✩ Exercice 22.31 – Trouver tous les polynômes P de degré 7 tels que le reste de la division euclidienne
de P par pX ` 2q4 soit égal à 2 et le reste de la division euclidienne de P par pX ´ 2q4 soit égal à ´2.

★★✩✩ Exercice 22.32 – Déterminer tous les entiers n P N˚ tels que pX 2 ` X ` 1q2 divise pX ` 1qn ´ X n ´ 1.

★★★✩ Exercice 22.33 – Déterminer des conditions nécessaires et suffisantes


1. sur pp, qq P C2 pour que P “ X 2 ` pX ` q divise P pX 2 ` 1q dans CrXs ;
2. sur pa, b, cq P C3 pour que X 3 ` X 2 ´ cX ` 1 divise X 5 ` aX 2 ` b dans CrXs ;
3. sur pa, bq P Z pour que pX ´ 1q2 divise aX n`1 ` bX n ` 1 dans ZrXs. Déterminer le quotient.

★✩✩✩ Exercice 22.34 – (CCP) Soit n P N˚ . Trouver les couples pa, bq P R2 tels que X 2 ` X ` 1 divise
Pn pXq “ X 2n ` aX n ` b.

★✩✩✩ Exercice 22.35 – Soit K un corps, et L une extension de K (ainsi L est un corps dont K est un sous-corps).
Soit P, Q P KrXs. Montrer que P et Q ont même PGCD dans KrXs et dans LrXs.

★★★✩ Exercice 22.36 – Racines d’un irréductible


1. Soit K un corps de caractéristique nulle, et L une extension de K. Soit P P KrXs un polynôme
irréductible sur K, admettant une racine r dans L. Montrer que r est une racine simple de P .
2. Cela reste-t-il vrai si K n’est plus supposé de caractéristique nulle ? On pourra considérer le cas
K “ F2 pY q, corps des fractions rationnelles sur F2 , de l’indéterminée Y .

★★★✩ Exercice 22.37 – Divisibilité par une puissance d’un irréductible


Soit K un corps de caractéristique nulle, et F un polynôme irréductible sur K. Soit r une racine de F
dans une extension L de K, et P un polynôme de KrXs. Soit k P N. Montrer que pX ´ rqk divise P si et
seulement si F k divise P .

★★★★ Exercice 22.38 – (ENS, théorème de Liouville, 1879) Soit n P N, n ě 3. Montrer qu’il n’existe pas
de polynômes P, Q, R de CrXs tels que P n ` Qn ` Rn “ 0 sans que P , Q et R soient tous égaux, à une
constante multiplicative près, à un même polynôme.

★★★✩ Exercice 22.39 – Soit P et Q deux polynômes non constants de CrXs tels que P et Q aient même
ensemble de racines (dans C), ainsi que P ´ 1 et Q ´ 1.
1. Soit n le degré de P . Montrer que le nombre de zéros distincts de P est égal à n ´ degpP ^ P 1 q.
2. Montrer que degppP ´ 1q ^ P 1 q ` degpP ^ P 1 q ď n ´ 1.
3. En déduire que P “ Q
111

Fractions rationnelles
★✩✩✩ Exercice 22.40 – Décomposer en éléments simples les fractions rationnelles suivantes dans CpXq :
X 2 ` 2X ` 5 n!
1. F1 pXq “ 2 5. F5 pXq “
X ´ 3X ` 2 XpX ´ 1q ¨ ¨ ¨ pX ´ nq
1 1
2. F2 pXq “ 6. F6 pXq “
XpX ´ 1q2 pX ´ 1qpX n ´ 1q
X2 ` X ` 1 1
3. F3 pXq “ 7. F7 pXq “ 2
pX ´ 1q2 pX ` 1q2 X pX ´ 1qn
9 1
4. F4 pXq “ 8. F8 pXq “ p
3
pX ´ 1q 2 X p1 ´ Xqq

★✩✩✩ Exercice 22.41 – Décomposer en éléments simples dans CpXq et dans RpXq :
3 X7 ` 1
1. F1 pXq “ 3 3. F3 pXq “
X `1 pX 2 ` 1qpX 2 ` X ` 1q
2
X `1 X 2n
2. F2 pXq “ 2 3 4. F4 pXq “ , n P N˚ .
pX ´ 1q pX ` 8q X 2n`1 ´ 1
★✩✩✩ Exercice 22.42 –
2
Soit P P RrXs un polynôme dont toutes les racines sont réelles. Montrer que pour tout x réel : P 1 pxq ě
P pxqP 2 pxq.
2
Réciproquement, si pour tout réel x, P 1 pxq ě P pxqP 2 pxq, P a-t-il toutes ses racines réelles ?
P
★★✩✩ Exercice 22.43 – Soit pP, Qq P CrXs2 , tel que Q ‰ 0, et P ^ Q “ 1. Soit F “ Q. Trouver une CNS sur
la parité de P et Q pour que F soit paire. Même question pour F impaire.

X 2 ` pX ` q
★✩✩✩ Exercice 22.44 – Trouver une condition nécessaire et suffisante sur les réels p et q pour que
pX 2 ´ 1q2
admette une primitive dans RpXq.

★✩✩✩ Exercice 22.45 – (Une propriété de rigidité pour les fractions rationnelle)
Soit F et G deux fractions rationnelles de KpXq prenant la même valeur en une infinité de points de K.
Montrer que F “ G.

★★★✩ Exercice 22.46 – Soit F P CpXq, non constante.


´ ¯
X2
1. Montrer que si 1 n’est pas pôle de F , alors F 1`X 2 n’est pas un polynôme.
x2
2. Montrer que cela reste vrai si on remplace C par un corps dans lequel x ÞÑ 1`x2 prend une infinité
de valeurs.
3. Montrer que cela reste vrai sans l’hypothèse d’infinitude.

★★★✩ Exercice 22.47


´ 2 –¯Soit P P RrXs non constant. Montrer qu’il n’existe pas de fraction rationnelle F P RpXq
X
telle que F 1`X “ P pXq. Généraliser à d’autres corps

1
★★★✩ Exercice 22.48 – Soit P P RrXs, unitaire, scindé, à racines simples r1 , . . . , rn . Exprimer la DÉS de
P3
à l’aide des P 1 pri q, P 2 pri q et P p3q pri q.
P
★★★✩ Exercice 22.49 – Soit P et Q deux polynômes à coefficients entiers, et F “ Q. Montrer que si pour tout
n P N, F pnq est un nombre premier, alors F est constante.

★★✩✩ Exercice 22.50 – (Théorème de localisation de Gauss-Lucas)


Soit x1 , . . . , xn des éléments de C. L’enveloppe convexe de tx1 , . . . , xn u est l’ensemble des nombres com-
plexes z tels qu’il existe des réels λ1 , . . . , λn , tels que
ÿ
n
λ1 ` ¨ ¨ ¨ ` λn “ 1 et z“ λk xk .
k“1
112

Ainsi, il s’agit de l’ensemble des barycentres (moyennes pondérées) à coefficients positifs des éléments
x1 , . . . , xn
1
Soit P P CrXs. En considérant PP , montrer que les racines de P 1 sont dans l’enveloppe convexe de
l’ensemble des racines de P .
23
Algèbre linéaire

Espaces vectoriels et sous-espaces vectoriels


✩✩✩✩ Exercice 23.1 – L’ensemble des polynômes dont 0 et 1 sont des racines est-il un sous-espace vectoriel
de RrXs ? Même question pour l’ensemble des polynômes dont 0 ou 1 est une racine.

✩✩✩✩ Exercice 23.2 – Parmi les sous-ensembles suivants de l’espace vectoriel des fonctions de R dans R,
lesquels sont des sous-espaces vectoriels ?
1. Le sous-ensemble des fonctions positives.
2. Le sous-ensemble des fonctions s’annulant en 1.
3. Le sous-ensemble des fonctions tendant vers `8 en `8.
4. Le sous-ensemble des fonctions admettant une limite finie en `8
5. Le sous-ensemble des fonctions périodiques dont T est une période.
6. Le sous-ensemble de toutes les fonctions périodiques (quelle que soit la période).
7. Le sous-ensemble des fonctions de classe C n , mais pas C n`1 .

★★✩✩ Exercice 23.3 –


1. Soit pFi qiPI une famille non vide de sous-espaces vectoriels d’un K-ev E. ďOn suppose que pour
tout pi, jq de I 2 il existe k dans I tel que Fi Y Fj Ă Fk . Démontrer que Fi est un sous-espace
iPI
de E.
2. Étudier la réciproque.

★★★✩ Exercice 23.4 – Soit pG, `q un groupe abélien.


1. Montrer que G peut être muni d’au plus une structure de Q-ev.
2. Montrer que pour que G puisse être muni d’une structure de Q-ev, il faut et il suffit qu’il vérifie
les conditions :
‚ G est sans torsion (i.e. pour tout n P N˚ , et x P G tel que x ‰ 0, on a n ¨ x ‰ 0)
‚ G est divisible (i.e. pour tout x P G et tout n P N˚ , il existe y P G tel que x “ ny)

Familles libres, génératrices, bases


✩✩✩✩ Exercice 23.5 – Pour chacune des familles suivantes de R3 , dire si elles sont libres, génératrices ; les-
quelles sont des bases ? On répondra à ces questions une première fois en revenant systématiquement aux
114

définitions, une deuxième fois en admettant le théorème de la dimension, stipulant que s’il existe une
base finie, toutes les bases ont même cardinal.
1. pp1, 3, ´2q, p2, 1, 0qq
4. pp1, 2, 3q, p2, 3, 4q, p3, 4, 5qq.
2. pp1, 5, 6q, p2, 3, 0q, p3, 8, 6q, p1, 0, 0qq
5. pp1, 2, 0q, p0, 1, 1q, p2, 0, 1qq.
3. pp2, 2, 1q, p1, 1, 2q, p1, 1, 1qq

★★✩✩ Exercice 23.6 – Liberté des familles suivantes :


1. pfk q0ďkďn , où fk : x ÞÑ ekx , dans C 0 pRq (on demande trois méthodes différentes)
2. pX k p1 ´ Xqn´k q0ďkďn , dans KrXs
3. pfk q0ďkďn , où fk : x ÞÑ rkx , où 0 ă r0 ă ¨ ¨ ¨ ă rn .

★★✩✩ Exercice 23.7 – Étudier la liberté des familles suivantes (dans le R-ev des fonctions de R dans R) :
1. pϕa , ϕb q, pa, bq P R2 , où pour tout a P R, ϕa : x ÞÑ sinpx ` aq.
2. pϕa , ϕb , ϕc q, pa, b, cq P R3 .
3. pfk q0ďkďn , fk : x ÞÑ cosk x
4. idem pour pfk qkPN .
5. pfn qnPN Y pgn qnPN , fn : x ÞÑ xn cospxq, gn : x ÞÑ xn sinpxq.
6. pf n qnPN , f : R Ñ R telle que f pRq soit infini.
7. pfn qkPN , fk : x ÞÑ cospxk q.

★✩✩✩ Exercice 23.8 – Liberté sur C de la famille pt ÞÑ ei nt qnPN .

★★✩✩ Exercice 23.9 – Soient E un R-ev, n P N˚ , pe1 , . . . , en q une famille libre de E, λ1 , . . . , λn des réels, u le
ÿ
n
vecteur défini par u “ λi ei , et pour tout i P v1, nw, vi “ u ` ei . À quelle condition sur λ1 , . . . , λn la
i“1
famille pvk qkP rr 1,n ss est-elle liée ?

★✩✩✩ Exercice 23.10 – Soit pour tout α P R, fα : x ÞÑ |x ´ α|. Montrer que pour tout α1 ă α2 ă ¨ ¨ ¨ ă αn ,
la famille pfα1 , . . . , fαn q est libre.

★★✩✩ Exercice 23.11 – Déterminer une CNS sur les réels x, y et z pour que les trois vecteurs

u “ pyz, z, yq, v “ pz, xz, xq, w “ py, x, xyq

soient liés.

★✩✩✩ Exercice 23.12 – Soit, dans R3 , les quatre vecteurs suivants :

v1 “ p1, 1, ´1q, v2 “ p1, 2, 4q, v3 “ p3, ´1, aq, v4 “ p2, 3, bq.

Déterminer a et b tels que Vectpv1 , v2 q “ Vectpv3 , v4 q.

Sommes et supplémentaires
✩✩✩✩ Exercice 23.13 – Soit E un K-ev, A, B et C des sev de E. Montrer que :
1. A X B “ A ` B ùñ A “ B
2. pA X Bq ` pA X Cq Ă A X pB ` Cq
3. A ` pB X Cq Ă pA ` Bq X pA ` Cq
4. A Ă B ùñ A ` pB X Cq “ pA ` Bq X pA ` Cq
115

5. pA X Bq ` pB X Cq ` pC X Aq Ă pA ` Bq X pB ` Cq X pC ` Aq.

★✩✩✩ Exercice 23.14 – Soit E un K-ev, E1 , . . . , En , F1 , . . . , Fn des sev de E tels que :


à
n à
n
Ei “ Fi et @i P v1, nw , Ei Ă Fi .
i“1 i“1

Montrer que pour tout i P v1, nw, Ei “ Fi .

★✩✩✩ Exercice 23.15 – Soit E un espace vectoriel sur un corps K, et VpEq l’ensemble des sev de E. Pour
V P VpEq, on note ϕV , ψV : VpEq Ñ VpEq, les deux applications définies par ϕV pXq “ X X V et
ψV pXq “ X ` V . Montrer que :
1. ϕV injective ssi ϕV surjective ssi V “ E
2. ψV injective ssi ψW surjective ssi V “ t0u.

★✩✩✩ Exercice 23.16 – Soit S Ă R telle que ´S “ S, c’est à dire que pour tout x P S, ´x est encore élément
de S. Soit :

P “ tf P RS , @x P S, f p´xq “ f pxqu, et I “ tf P RS , @x P S, f p´xq “ ´f pxqu.

Montrer que P et I sont des sev supplémentaires dans RS .

★✩✩✩ Exercice 23.17 – Montrer que F “ tf P RR | f p1q “ 0u et G “ tf P RR | Da P R, @x P R, f pxq “ axu.


Montrer que F et G sont des sous-espaces vectoriels supplémentaires dans RR .

★✩✩✩ Exercice 23.18 – Soit n un entier naturel. Soit P P RrXs de degré n ` 1. On note P ¨ RrXs l’ensemble
des polynômes divisibles par P .
1. Montrer que P ¨ RrXs est un sous-espace vectoriel de RrXs.
2. Montrer que Rn rXs et P ¨ RrXs sont supplémentaires dans RrXs.

★✩✩✩ Exercice 23.19 – Soient E un K-ev, A, B, C trois sev de E tels que A Ă C et A et B sont supplémentaires
dans E. Montrer que A et B X C sont supplémentaires dans C.

Applications linéaires
★✩✩✩ Exercice 23.20 – Soit E, F et G trois espaces vectoriels sur un corps K. Soit f P LpE, F q et g P LpF, Gq.
Montrer :
1. Kerpg ˝ f q “ f ´1 pKerpgqq ; 4. Impg ˝ f q Ă Impgq ;
2. Kerpg ˝ f q Ą Kerpf q ; 5. Kerpg ˝ f q “ Kerpf q ðñ Kerpgq X Impf q “ t0u ;
B
3. Impg ˝ f q “ g pImpf qq ; 6. Impg ˝f f q “ Impgq ðñgKerpgq ` Impf q “ F .
A h C
✩✩✩✩ Exercice 23.21 – (Stabilité de l’image et du noyau par un élément du commutateur)
Soit u et v deux endomorphismes d’un espace vectoriel f1 E. Montrer gque
1 si u et v commutent, alors Kerpvq
B1
et Impvq sont stables par u, ainsi que plus généralement KerpP pvqq et ImpP pvqq, où P est un polynôme.
On suppose en outre que :
★★★✩ Exercice 23.22 – Soit A, B, C et B 1 quatre espaces vectoriels sur K “ R ou C, et soit f , g, f 1 , g 1 et h
(i) h ˝ f “ f 1 et g 1 ˝ h “ g,
des applications linéaires telles que ci-dessous :
(ii) f et f 1 sont injectives, g et g 1 sont surjectives,
(iii) Impf q “ Kerpgq et Impf 1 q “ Kerpg 1 q.
Montrer que h est un isomorphisme.

★★✩✩ Exercice 23.23 – (Lemme de Schur)


116

1. Soit E un espace vectoriel sur R ou C, et f un endomorphisme de E. Montrer que si pour tout


x P E les vecteurs x et f pxq sont colinéaires, alors f est une homothétie, i.e. f “ λid pour un
certain λ (lemme de Schur).
2. Soit f P LpEq tel que pour tout u P LpEq, u ˝ f “ f ˝ u. Montrer que f est une homothétie (avec
l’axiome du choix).

★★★✩ Exercice 23.24 – (Préservation des sommes directes par les AL injectives)
1. Soit E et F deux K-ev, et f : E Ñ F une application linéaire injective. Montrer que si G et H sont
deux sous-espaces vectoriels de E tels que G ` H soit directe, alors f pGq ` f pHq est également
directe.
2. À quelle condition sur G, H et Kerpf q peut-on affirmer cela si f n’est plus supposée injective ?

★✩✩✩ Exercice 23.25 – Soit f : CrXs Ñ CrXs l’application définie par f pP q “ P pX ` 1q ´ P pXq.
1. Montrer que f est un endomorphisme de CrXs.
2. Déterminer le noyau de f .
3. Étudier la surjectivité et l’injectivité de f .
4. Montrer qu’il existe une base pe0 , . . . , ei , . . . q de CrXs telle que pour tout i ą 0 on ait f pei q “ ei´1 .

★★✩✩ Exercice 23.26 –


Soit E un espace vectoriel sur un corps K, et u un endomorphisme de E, et λ1 , λ2 deux réels distincts
tels que pu ´ λ1 idq ˝ pu ´ λ2 idq “ 0
1. Montrer que Kerpu ´ λ1 idq X Kerpu ´ λ2 idq “ t0u.
2. Montrer que Kerpu ´ λ1 idq ‘ Kerpu ´ λ2 idq “ E.
3. Montrer que pour tout λ R tλ1 , λ2 u, u ´ λid est un endomorphisme injectif.
4. On suppose de plus que u n’est pas une homothétie. Montrer que u ´ λ1 id et u ´ λ2 id ne sont pas
injectifs.

★★★✩ Exercice 23.27 – Soit E un R-espace vectoriel.


1. Soit f P LpEq vérifiant f 5 “ f . Montrer que E “ Im f ‘ Ker f.
2. Plus généralement, soit P un polynôme tel que P p0q “ 0 et P 1 p0q ‰ 0. Soit f P LpEq tel que
P pf q “ 0. Montrer que E “ Im f ‘ Ker f .

★★★✩ Exercice 23.28 – (Lemme de décomposition des noyaux)


Soit E un espace vectoriel sur un corps K. Soit P et Q deux polynômes premiers entre eux de KrXs, et
u P LpEq. Montrer que
KerpP Qpuqq “ KerpP puqq ‘ KerpQpuqq.
117

Projecteurs et symétries
★★✩✩ Exercice 23.29 – Soit E un espace vectoriel sur un corps K, et p et q deux projecteurs. Montrer que
p “ q si et seulement si Im p “ Im q et p ˝ q “ q ˝ p.

★✩✩✩ Exercice 23.30 – Soit E un espace vectoriel sur un corps K de caractéristique différente de 2, et p et q
deux projecteurs de E. Montrer que p ` q est un projecteur si et seulement si p ˝ q “ q ˝ p “ 0.

★✩✩✩ Exercice 23.31 – Soit E un espace vectoriel sur R, p un projecteur de E, et f P LpEq. Montrer que
p ˝ f “ f ˝ p si et seulement si Kerppq et Imppq sont stables par f .

★★★✩ Exercice 23.32 – Soit E un R-espace vectoriel.


1. Soit f P LpEq, et g un projecteur de E. Montrer que : Kerpf ˝ gq “ Kerpgq ‘ pKer f X Im gq.
2. Soit f un projecteur de E, et g P LpEq. Montrer que : Impf ˝ gq “ Impf q X pKer f ` Im gq.
3. Soit f et g deux projecteurs de E. Montrer que f ˝ g est un projecteur si et seulement si :

Impf q X pKerpf q ` Impgqq Ă Impgq ‘ pKer f X Ker gq.


24
Dimension finie

Dimension, rang
✩✩✩✩ Exercice 24.1 – Soit E un espace vectoriel sur R ou C tel que tout système libre de E a au plus n
éléments. Montrer que E est de dimension finie, et que dim E ď n.

★★✩✩ Exercice 24.2 – On considère dans un K-ev E les deux système de vecteurs S “ pu1 , . . . , un q et S 1 “
pu1 , . . . up q extrait de S. Montrer que si rgpSq “ r, alors rgpS 1 q ě r ` p ´ n.

★★✩✩ Exercice 24.3 – (ENS Lyon)


Soit n P N˚ et soit pXi qiPv1,n`1w une famille de parties non vides de v1, nw. Montrer qu’il existe deux
sous-ensembles disjoints I et J non vides de v1, n ` 1w tels que
ď ď
Xi “ Xj .
iPI jPJ

★★★✩ Exercice 24.4 – (Les corps finis)


Soit K un corps. Dans cet exercice, on admettra, pour tout P P KrXs, l’existence d’un corps K1 contenant
K, sur lequel P est scindé. Si ce corps K1 est minimal pour l’inclusion, on dit que K1 est un corps de
décomposition de P .
1. Soit p un nombre premier, et K un corps fini de caractéristique p. En munissant K d’un certaine
structure d’espace vectoriel, montrer qu’il existe n P N˚ tel que K soit de cardinal pn .
2. On étudie la réciproque. Soit p un nombre premier, et n P N˚ . En considérant les racines de
n
X p ´1 ´ 1, montrer qu’il existe un corps de cardinal pn .
3. Réciproquement, étant donné K un corps de cardinal pn , montrer que K est un corps de décom-
n
position du polynôme X p ´1 ´ 1 de Fp rXs.
Un théorème d’algèbre affirme l’unicité à isomorphisme près du corps de décomposition d’un polynôme.
Ainsi, pour tout nombre premier p, et tout entier strictement positif n, il existe, à isomorphisme près, un
unique corps de cardinal q “ pn . Ce corps est noté Fq . Les corps finis sont tous isomorphes à un Fq .

★★★✩ Exercice 24.5 – Soit E un espace vectoriel de dimension n ě 2 et F et G deux sous-espaces vectoriels
de E de dimension p ď n. Montrer que F et G admettent un supplémentaire commun.

★★★★ Exercice 24.6 – (ENS) Soit K un corps infini, E un K-espace vectoriel de dimension finie.
1. Montrer qu’on ne peut pas avoir E “ V1 Y V2 Y ¨ ¨ ¨ Y VN , où les Vi sont des sous-espaces vectoriels
stricts de E. Que se passe-t-il si K est fini ?
2. Montrer que si F1 , F2 , . . . , Fp sont des sous-espaces vectoriels de E, de même dimension (finie), il
existe G supplémentaire commun à tous les Fi .
119

★★★★ Exercice 24.7 – (ENS, familles positivement génératrices)


Soit E un R-ev de dimension n ě 1, et une famille F “ pe1 , . . . , ep q de vecteurs de E. On dit que
la famille F est positivement génératrice si pour tout x P E, il existe pλ1 , . . . , λp q P pR˚` qp tels que
x “ λ1 e1 ` ¨ ¨ ¨ ` λp ep . On se donne F une famille positivement génératrice de cardinal p.
1. Montrer que p ě n ` 1. Donner un exemple de famille positivement génératrice de cardinal n ` 1.
2. On suppose que p ě 2n ` 1. Montrer qu’il existe une sous-famille stricte de F qui est encore
positivement génératrice. Donner un exemple de famille positivement génératrice de cardinal 2n
dont aucune famille stricte ne l’est.

★★★✩ Exercice 24.8 – (ENS)


Étant donnée une partie X d’un groupe G, on note CG pXq “ tg P G | @x P X, xg “ gxu.
Soit K un corps et G “ GLn pKq. Soit X Ă G. Montrer qu’il existe une partie finie X0 de X telle que
CG pXq “ CG pX0 q.

Applications linéaires en dimension finie


★✩✩✩ Exercice 24.9 – Soit E et F deux espaces vectoriels de dimension finie. Soient u P LpE, F q et v P LpF, Eq
tels que u ˝ v ˝ u “ u et v ˝ u ˝ v “ v.
1. Montrer que rgpuq “ rgpvq “ rgpv ˝ uq “ rgpu ˝ vq.
2. Que peut-on dire de Im v ` Ker u ?

★✩✩✩ Exercice 24.10 – Soit E0 , . . . , En des espaces vectoriels sur un corps K, de dimension finie, et pour tout
i P v1, nw, soit fi : Ei´1 ÝÑ Ei une application linéaire. On suppose que :

1 f 2 f n f
t0u ÝÑ E0 ÝÑ E1 ÝÑ ¨ ¨ ¨ ÝÑ En ÝÑ t0u,

est exacte, ce qui signifie que f1 est injective, fn est surjective, et pour tout i P v1, n ´ 1w, Im fi “ Ker fi`1 .
Montrer que :
ÿn
p´1qk dim Ek “ 0.
k“0

★✩✩✩ Exercice 24.11 – Soit E un espace vectoriel de dimension finie sur un corps K, et f et g deux endomor-
phismes dans LpEq. On suppose que

E “ Impf q ` Impgq “ Kerpf q ` Kerpgq.

Montrer que ces deux sommes sont directes.

★★✩✩ Exercice 24.12 – Soit E un espace vectoriel de dimension finie, et f , g dans LpEq.
1. Montrer que rgpf ` gq ď rgpf q ` rgpgq.
2. On suppose que f ˝ g “ 0 et que f ` g est un automorphisme. Montrer que

rgpf q ` rgpgq “ dimpEq.

★★✩✩ Exercice 24.13 – Soit E un K-ev de dimension finie n, n P N˚ . Soit u et v des endomorphismes de E.
1. Démontrer que :
(a) rgpu ˝ vq “ rg v ´ dimpIm v X Ker uq
(b) rgpu ˝ vq “ rg u ´ dim E ` dimpIm v ` Ker uq.
120

2. En déduire que :
rg u ` rg v ´ dim E ď rgpu ˝ vq ď infprg u, rg vq.

★★✩✩ Exercice 24.14 – Soit E un espace de dimension finie, f un endomorphisme de E de rang r. Montrer
que f est la somme de r endomorphismes de E de rang 1.

★★★✩ Exercice 24.15 – Caractérisation de C


Soit K une R-algèbre sans diviseur de 0, de dimension finie n ě 2. On identifie R avec R ¨ 1K .
1. En considérant x ÞÑ ax, montrer que tout élément non nul de K est inversible.
2. Soit a P KzR. Montrer que p1, aq est libre sur R, et que p1, a, a2 q est liée (on pourra commencer
par justifier l’existence de P P RrXszt0u tel que P paq “ 0).
En déduire l’existence de réels α et β tels que a2 “ α1 ` βa.
β2
3. En considérant le polynôme X 2 ´ βX ´ α, montrer que α ` 4 ă 0.
4. Montrer qu’il existe ia P Vectp1, aq tel que i2a “ ´1.
5. Montrer que si K est commutative, alors il existe un isomorphisme de R-algèbre entre K et C.

★★★✩ Exercice 24.16 – (X) – Condition pour que rgpgq ď rgpf q


Soit E et F deux K-ev non nuls de dimension finie, f et g dans LpE, F q. Montrer que rgpgq ď rgpf q si et
seulement s’il existe h P GLpF q et k P LpEq tels que h ˝ g “ f ˝ k.

★★★★ Exercice 24.17 – (d’après ENS) – Simplicité de LpEq


Soit E un espace de dimension finie. Montrer que les seuls idéaux bilatères (c’est-à-dire stables par
multiplication à droite et à gauche) de LpEq sont t0u et LpEq. Cela reste-t-il vrai en dimension infinie ?

Projecteurs et symétries en dimension finie


★★✩✩ Exercice 24.18 – Soit E un K espace vectoriel de dimension finie non nulle n, et E1 et F1 deux sous-
espaces vectoriels de E tels que E “ E1 ` F1 .
1. Montrer l’existence d’un sous-espace vectoriel E2 inclus dans F1 et d’un sous-espace vectoriel F2
inclus dans E1 tels que
E “ E1 ‘ E2 et E “ F1 ‘ F2 .
2. Soit s la symétrie vectorielle par rapport à E1 de direction E2 , et s1 la symétrie par rapport à F1
de direction F2 . Démontrer que s1 ˝ s “ s ˝ s1 .
3. Démontrer que s1 ˝ s est une symétrie vectorielle dont on précisera les éléments caractéristiques.

★★✩✩ Exercice 24.19 – Soit E un espace vectoriel de dimension finie, et soit f P LpEq· Montrer qu’il existe
un automorphisme g et un projecteur p tels que f “ g ˝ p.

★★✩✩ Exercice 24.20 – (X) – Somme de projecteurs


Soit E un K espace vectoriel de dimension finie n, où K est un sous-corps de C. On se donne n endomor-
2
phismes non nuls de E, p1 , . . . , pn , tels que pour tout pi, jq P v1, nw , pi ˝ pj “ δi,j pi , où δi,j est le symbole
de Kronecker. Montrer que les sous-espaces Imppi q sont en somme directe et que pour tout i P v1, nw,
rgppi q “ 1.

★★★★ Exercice 24.21 – (X) – Idéaux à gauche de LpEq


On rappelle qu’un idéal à gauche d’un anneau A est un sous-groupe additif de A stable par multiplication
à gauche par un élément de A. Soit E un espace vectoriel de dimension finie. On note, pour tout F
sous-espace de E,
gpF q “ tu P LpEq, F Ă Kerpuqu,
Ş
et si H est une partie de LpEq, on note f pHq “ Kerpuq.
uPH
121

1. Vérifier que, pour tout sous-espace vectoriel F de E, gpF q est un idéal à gauche de LpEq et que
l’on a pf ˝ gqpF q “ F .
2. Soit I un idéal à gauche de LpEq
(a) Soit u P I, v P LpEq tel que Kerpuq Ă Kerpvq. Montrer que v P I.
(b) Si p et q sont des projecteurs appartenant à I, montrer qu’il existe un projecteur r dans I tel
que Kerprq “ Kerppq X Kerpqq.
(c) Prouver qu’il existe un projecteur p appartenant à I tel que Kerppq “ f pIq, puis que I “ LpEqp.
(d) Étudier g ˝ f pIq et conclure.

★★★★ Exercice 24.22 – (d’après ENS) – Théorème de Maschke


Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie n ě 1, G un sous-groupe fini de GLpEq, et F un sous-
espace vectoriel de E stable par tous les éléments de G.
1. Soit p un projecteur sur F . Construire à partir de p un projecteur q invariant par conjugaison par
les éléments de G.
2. Montrer que F admet un supplémentaire stable par tous les éléments de G.

Endomorphismes nilpotents, puissances


★✩✩✩ Exercice 24.23 – (ENS) –Majoration de l’indice de nilpotence
Soit u un endomorphisme nilpotent de E de dimension n. Montrer que son indice de nilpotence est au
plus égal à n.

★★✩✩ Exercice 24.24 – (Sous-espaces caractéristiques) Soit E un R-ev de dimension quelconque, et soit
u P LpEq.
1. Montrer que la suite de sous-espaces vectoriels pKer uk qkPN est croissante pour l’inclusion, et la
suite pIm uk qkPN est décroissante.
2. Soit p P N. Montrer que si Kerpup q “ Kerpup`1 q, alors Kerpuk q “ Kerpup q pour tout k ě p. Qu’en
est-il de Impuk q ?
L’espace Kerpup q est appelé sous-espace caractéristique de u associé à la valeur (propre) 0. On peut
considérer plus généralement l’espace obtenu de la sorte avec l’endomophisme u ´ λid, appelé, s’il est non
trivial, sous-espace caractéristique associé à la valeur propre λ.

★★✩✩ Exercice 24.25 – (Théorème des noyaux itérés)


Soit E un espace vectoriel de dimension finie sur K, et u P LpEq.
1. Montrer que pour tout k P N,

rgpuk q ´ rgpuk`1 q “ dimpKerpuq X Impuk qq.

2. En déduire que la suite pdim Kerpuk`1 q ´ dim Kerpuk qqkPN est décroissante.

★✩✩✩ Exercice 24.26 – Soit E un espace de dimension 3, et f P LpEq tel que f ‰ 0 et f ˝ f “ 0. Montrer que
le rang de f est 1.

★★★✩ Exercice 24.27 – On considère E un K-ev de dimension pp ` 1qn, n et p étant des entiers non nuls, avec
p ě 2. Soit f un endomorphisme de E, vérifiant : f 3 “ 0 et rgpf q “ pn. Montrer que rgpf 2 q “ n.

★★★✩ Exercice 24.28 – Soit E un espace vectoriel sur R de dimension 3n, et f un endomorphisme de E tel
que f 3 “ 0.
122

1. En considérant g l’application linéaire de LpImpf q, Eq, obtenue par restriction de f à Impf q,


montrer que rgpf q ď 2n
2. Montrer que si rgpf q “ 2n, alors rgpf 2 q “ n (on pourra dans un premier temps exprimer rgpgq)
3. Montrer que si rgpf q “ 2n ´ 1, alors rgpf 2 q “ n ´ 1 ou rgpf 2 q “ n ´ 2.

★★★✩ Exercice 24.29 – (X) – Produit commutatif d’endomorphismes nilpotents


Soit E un K-ev de dimension finie n, et u1 , . . . , un des endormophismes nilpotents de E, qui commutent
deux à deux. Que vaut u1 ˝ u2 ˝ ¨ ¨ ¨ ˝ un ?

★★★✩ Exercice 24.30 – (ENS) – Racine de la dérivation


Soit E “ C 8 pR, Kq, K “ R ou C, et D “ E Ñ E l’opérateur de dérivation. Existe-t-il T dans LpEq tel
que T ˝ T “ D ?

Matrice d’une application linéaire


✩✩✩✩ Exercice 24.31 – (Matrice d’une AL relativement à des bases)
Montrer que les applications f ci-dessus sont des applications linéaires de E dans F , et donner leur
matrice relativement aux bases B et C de E et de F .
˜˜ ¸ ˜ ¸¸ ˜˜ ¸ ˜ ¸¸
2 1 1 1
1. E “ R2 , F “ R2 , f px, yq “ px ` 2y, 3x ´ 3yq, B “ ,C“ ,
1 ´1 1 ´1
¨¨ ˛ ¨ ˛ ¨ ˛ ˛ ¨¨ ˛ ¨ ˛ ¨ ˛˛
1 1 1 1 0 0
˚˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹ ‹ ˚˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹‹
2. E “ R , F “ R , f px, y, zq “ px´2y, y`z, z´xq, B “ ˝˝1‚, ˝0‚, ˝1‚‚, C “ ˝˝1‚, ˝1‚, ˝0‚‚
3 3

0 2 1 1 1 1
3. E “ F “ Rn rXs, f “ id, B “ p1, X ´ a, pX ´ aq2 , . . . , pX ´ aqn q, C “ b.c.
4. E “ F “ Rn rXs, f “ id, B “ b.c., C “ p1, X ´ a, pX ´ aq2 , . . . , pX ´ aqn q
5. E “ F “ Rn rXs, f “ id, B “ b.c., C “ p1, 1 ` X, 1 ` X ` X 2 , . . . , 1 ` X ` X 2 ` ¨ ¨ ¨ ` X n q.
6. E “ F “ Vectpcos, x ÞÑ x cos x, sin, x ÞÑ x sin xq, f pgq “ g 1 , B “ C “ pcos, x ÞÑ x cos x, sin, x ÞÑ
x sin xq
7. E “ Rn rXs, F “ R1 rXs, f pP q “ R, reste de la division de P par X 2 ´ 3X ` 2, B “ b.c., C “ b.c.

★✩✩✩ Exercice 24.32 – Soit f P ¨ LpR3 q telle que


˛ f ‰ 0 et f “ 0. Montrer qu’il existe une base dans laquelle
2 3

0 1 0
˚ ‹
la matrice de f est égale à ˝ 0 0 1 ‚.
0 0 0

★✩✩✩ Exercice 24.33 – Soit f P LpR3 q telle


¨ que f ‰˛0, et f “ 0. Montrer qu’il existe une base de R dans
2 3

0 0 0
˚ ‹
laquelle la matrice de f est égale à ˝ 0 0 1 ‚.
0 0 0
★✩✩✩ Exercice 24.34 –
Soit n P N. Soit E l’ensemble des applications de R dans R telles qu’il existe un polynôme P P Rn rXs tel
que :
@x P R, f pxq “ P pxqex .
On note, pour tout i P v0, nw, bi la fonction définie sur R par bi pxq “ xi ex .
1. Montrer que E est un espace vectoriel, et que B “ pb0 , . . . , bn q en est une base. Quelle est la
dimension de E ?
2. Montrer que D : f ÞÑ f 1 est un endomorphisme de E, et donner sa matrice relativement à la base
B. D est-il un isomorphisme ?
123

3. Déterminer une base C de E dans laquelle la matrice de D est B “ In`1 ` Jn`1 .


4. Calculer B k , pour tout k P N.
5. En déduire la dérivée k-ième de la fonction bn . Retrouver ce résultat directement à l’aide d’une
formule du cours.
6. (a) Déterminer B ´1 .
(b) En déduire une primitive de la fonction bn .
ż `8
(c) En déduire xn e´x dx.
0

★✩✩✩ Exercice 24.35 – Soit n un entier naturel non nul, E “ Rn rXs, et α un nombre réel non nul. On
considère f : E Ñ E définie par f pP q “ P pX ` αq.
1. Montrer que f est un endomorphisme de E.
2. On note B la base canonique de E. Déterminer A “ MatB pf q.
3. Montrer que A est inversible et déterminer A´1 .
2
4. Montrer que pour tout pp, qq P v0, nw tel que p ă q, on a :
q
ÿ ˆ ˙ˆ ˙
q´k k q
p´1q “ 0.
k“p
p k

✩✩✩✩ Exercice 24.36 – (Changements de base)


Soit f l’endomorphisme de Rn dans lui-même (n “ 2 ou 3) associé à la matrice A ci-dessous, relativement
aux bases B et C. Exprimer la matrice de f relativement aux bases B 1 et C 1 , en se servant de la formule
de changement de base.
˜ ¸ ˜˜ ¸ ˜ ¸¸
1 4 1 1
1. A “ , B “ C “ b.c., B 1 “ C 1 “ ,
2 3 1 2
˜ ¸ ˜˜ ¸ ˜ ¸¸ ˜˜ ¸ ˜ ¸¸
1 1 1 1 2 1 1 ´1
2. A “ , B “ C “ b.c., B “ , ,C “ ,
2 1 1 ´3 1 ´2
¨ ˛ ¨¨ ˛ ¨ ˛ ¨ ˛˛
2 1 4 1 1 0
˚ ‹ 1 1 ˚˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹‹
3. A “ ˝2 0 1‚, B “ C “ b.c., B “ C “ ˝˝0‚, ˝2‚, ˝1‚‚
0 0 2 1 0 1
¨ ˛ ¨¨ ˛ ¨ ˛ ¨ ˛˛ ¨¨ ˛ ¨ ˛ ¨ ˛˛
2 3 6 2 1 2 3 0 1
˚ ‹ ˚˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹‹ ˚˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹‹
4. A “ ˝3 2 2‚, B “ C “ ˝˝0‚, ˝0‚, ˝2‚‚, B 1 “ ˝˝1‚, ˝0‚, ˝1‚‚, C 1 “ b.c.
3 0 1 1 1 1 2 1 1
˜ ¸
4 ´6
★✩✩✩ Exercice 24.37 – Soit f P LpR q, représentée par la matrice A “
2
dans la base canonique.
1 ´1
Exprimer la matrice de f :
1. relativement à la base canonique et à la base pp1, 1q, p1, ´1qq ;
2. relativement à la base pp1, 1q, p1, ´1qq et à la base canonique ;
3. relativement à la base canonique et à la base pp1, ´1q, p1, 1qq ;
4. dans la base pp1, 2q, p´1, 2qq ;
5. dans une base dans laquelle sa matrice est diagonale ; en déduire An .
¨ ˛
2 ´1 ´2 3
˚0 2 ´1 ´2‹
˚ ‹
★★★✩ Exercice 24.38 – Soit f P LpR4 q canoniquement associé à A “ ˚ ‹
˝0 0 2 0‚
0 0 0 2
On pose g “ f ´ 2id.
124

1. Déterminer toutes les droites vectorielles stables par f .


2. Montrer qu’un plan P est stable par f si et seulement si Impg 2 q Ă P Ă Kerpg 2 q.
¨ ˛
1 ´1 2 ´2
˚ 0 0 1 ´1 ‹
˚ ‹
★★★✩ Exercice 24.39 – Soit A “ ˚ ‹ et f l’endomorphisme de R4 canoniquement associé à
˝ 1 ´1 1 0 ‚
1 ´1 1 0
la matrice A.
1. Montrer
¨ qu’il une base B 1 “ pe11 , e12 , e13 , e14 q de R4 dans laquelle la matrice de f est égale à
existe ˛
0 1 0 0
˚ 0 0 0 0 ‹
˚ ‹
T “˚ ‹
˝ 0 0 1 1 ‚
0 0 0 1
2. Écrire la matrice de passage P de la base canonique à la base B 1 . Calculer P ´1 .
3. Calculer T n pour tout n P N˚ , en déduire An .

★★✩✩ Exercice 24.40 – (d’après X)


Soit E un K-espace vectoriel de dimension n P N˚ et u P LpEq un endomorphisme nilpotent, d’indice de
nilpotence p “ mintk P N˚ , uk “ 0u.
1. Justifier l’existence de p. Montrer que p ď n, et qu’en particulier un “ 0.
2. Montrer que IdE ´ u est bijective, déterminer son inverse comme un polynôme en u.
¨ ˛
0 1 1
˚ ‹
3. Prouver que l’équation M “ ˝0
2
0 1‚ n’a aucune solution M P M3 pCq.
0 0 0

★✩✩✩ Exercice 24.41 – (École Navale) ¨ ˛


0 0 1
˚ ‹
Déterminer les M P M3 pRq tels que M “ ˝0
2
0 0‚.
0 0 0

Image, noyau, rang


✩✩✩✩ Exercice 24.42 – Déterminer les images et noyaux des endomorphismes de Kn (n “ 2 ou 3) canonique-
ment associés aux matrices suivantes :
¨ ˛ ¨ ˛ ¨ ˛
˜ ¸ 1 2 3 1 1 1 1 1 1
2 1 ˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹
M1 “ , M2 “ ˝4 5 6‚, M3 “ ˝2 2 2‚, M4 “ ˝1 1 1‚, a, b P C.
0 3
7 8 9 3 3 3 1 a b

✩✩✩✩ Exercice 24.43 – Déterminer le rang des matrices suivantes :


¨ ˛ ¨ ˛
¨ ˛ 0 1 3 ´2 1 0 0 3 0
1 ´1 3 ˚ 2 3 ‹ ˚ ‹
˚ ‹ ˚ 0 ´1 0 ‹ ˚ 1 0 0 2 ‹
M1 “ ˝ 2 2 0 ‚ M2 “ ˚ ‹ M3 “ ˚ ‹
˝ 3 0 ´2 1 1 ‚ ˝ 2 0 ´1 ´1 ‚
4 0 6
1 ´1 4 ´2 3 1 0 5 2

¨ ˛
1 1 1
˚ ‹
★★✩✩ Exercice 24.44 – Déterminer le rang de la matrice A “ ˝b ` c c`a a ` b‚.
bc ca ab
125

★✩✩✩ Exercice 24.45 – Déterminer le rang de la matrice psinpi ` jqq1ďi,jďn .

★★★✩ Exercice 24.46 – Déterminer, suivant la valeur des paramètres a et b dans R, le rang des matrices
suivantes. Déterminer une base de l’image et du noyau de l’endomorphisme canoniquement associé.
¨ ˛ ¨ ˛
1 a 0 1 b a
˚ ‹ ˚ ‹
M 1 “ ˝0 a 1‚ M 2 “ ˝a 1 b ‚.
b 1 b b a 1

★★★✩ Exercice 24.47 – (X) – Inégalité de Frobenius


Soient n P N˚ et A, B et C dans Mn pRq. Montrer que :

rgpABq ` rgpBCq ď rgpABCq ` rgpBq.

★★★✩ Exercice 24.48 – (ENS Lyon)


Soit n un entier. Déterminer k maximal tel qu’il existe E1 , . . . , Ek , parties de v1, nw, vérifiant :
(i) |Ei | est impair pour tout i
(ii) |Ei X Ej | est pair pour tout i ‰ j.

★✩✩✩ Exercice¨24.49 – ˛
´2 6 ´6 ´2
˚´2 5 ´3 ´1‹
˚ ‹
Soit P “ ˚ ‹. Calculer P 2 et en déduire rgpP q.
˝0 0 2 0‚
´2 3 ´3 1

Matrices équivalentes, matrices semblables

✩✩✩✩ Exercice 24.50 – Les matrices suivantes sont-elles semblables :


¨ ˛ ¨ ˛
2 1 6 4 1 1
˚ ‹ ˚ ‹
A “ ˝2 4 1‚ et B “ ˝2 2 2‚.
1 1 7 1 0 2

✩✩✩✩ Exercice 24.51 –


1. Les matrices suivantes sont elles équivalentes :
¨ ˛ ¨ ˛
0 1 3 2 1 ´1 4 1
˚1 1 4 4‹ ˚2 0 2 2‹
˚ ‹ ˚ ‹
A“˚ ‹ et B“˚ ‹
˝2 1 5 6‚ ˝4 1 0 2‚
3 1 6 8 1 0 2 0

2. Même question avec la même matrice A qu’en question 1 et


¨ ˛
1 ´1 ´1 2
˚5 4 1 1‹
˚ ‹
B“˚ ‹
˝3 0 ´1 3‚
3 3 1 0

★★✩✩ Exercice 24.52 – (Version matriciel de la simplicité de LpEq)


Soit K un corps. Soit I un idéal bilatère non vide de Mn pKq.
126

1. Justifier que si M P I, toute matrice de même rang que M est dans I.


2. Montrer que plus généralement, si M P I, toute matrice de rang inférieur ou égal à rgpM q est dans
I.
3. En déduire que I “ t0u ou I “ Mn pKq.

Trace, sev et hyperplans de MnpKq


★✩✩✩ Exercice 24.53 – Soit n P N˚ , A un élément non nul de Mn pRq et T définie sur E “ Mn pRq par :
T pM q “ M ´ trpM qA,
où trpM q est la somme des éléments diagonaux de M .
1. Montrer que T est un endomorphisme de E.
2. Donner une condition nécessaire et suffisante sur trpAq pour que T soit bijective.
3. Caractériser T lorsque T n’est pas bijective.

★★★✩ Exercice 24.54 – Soit K un corps de caractéristique différente de 2, et n ą 0 un entier naturel. Soit
A P Mn pKq, Montrer que f : M ÞÑ AJ M ` M A définit un endomorphisme de An pKq, et exprimer sa
trace en fonction de celle de A.

★★★★ Exercice 24.55 – (Étude algorithmique des matrices de trace nulle)


Soit K un corps de caractéristique nulle et n un entier positif. À l’aide d’opérations élémentaires, et
en travaillant simultanément sur les lignes et les colonnes, montrer que toute matrice de Mn pKq de
trace nulle est semblable à une matrice à diagonale nulle. On pourra étudier successivement les trois cas
suivants : au moins un coefficient de la première ligne ou première colonne, en position différente de p1, 1q
est non nul ; au moins un coefficient non diagonal est non nul ; la matrice est diagonale.

★★★★ Exercice 24.56 – (Centrale, Étude des matrices de trace nulle)


Soit K “ R ou C, E un K-ev de dimension finie n ě 2, et u P LpEq.
1. On suppose que pour tout x P E, la famille px, upxqq est liée. Montrer que u est une homothétie.
2. Montrer que toute matrice de trace nulle est semblable à une matrice à coefficients diagonaux tous
nuls.
3. Montrer que sont équivalents, pour A P Mn pKq :
(i) trpAq “ 0
(ii) DpU, V q P Mn pKq2 , A “ U V ´ V U (crochet de Lie).
On pourra étudier l’image de ϕ : M ÞÑ M D ´ DM , où D est la matrice diagonale de coefficients
1, 2, . . . , n.

★★✩✩ Exercice 24.57 – (Caratérisation de la trace)


Soit M “ pmi,j q1ďi,jďn P Mn pKq. On rappelle que la trace de M est la somme des coefficients diagonaux
de M , et que lorsque les produits sont possibles, trpABq “ trpBAq.
Soit ϕ une forme linéaire non nulle définie sur Mn pKq vérifiant
@pA, Bq P Mn pKq2 , ϕpABq “ ϕpBAq.
Montrer qu’il existe λ P K˚ tel que ϕ “ λ ¨ tr.

★★★✩ Exercice 24.58 – (ENS, hyperplans de Mn pKq) Si A P Mn pKq, on note fA la forme linéaire définie,
pour tout X P Mn pKq, par fA pXq “ trpAXq. Montrer que l’application f qui à A P Mn pRq associe fA
établit un isomorphisme entre Mn pKq et son dual.

★★★★ Exercice 24.59 – (X, Existence d’une matrice inversible dans un hyperplan)
Montrer que pour tout n ě 2, tout hyperplan de Mn pKq rencontre GLn pKq.
25
Groupes symétriques

Systèmes de générateurs
✩✩✩✩ Exercice 25.1 – Montrer que Sn est engendré par les transpositions p1 iq, i P v2, nw.

★★✩✩ Exercice 25.2 – Soit n ě 4. Sn est-il engendré par les 4-cycles ?

★✩✩✩ Exercice 25.3 – Soit n ě 3. Montrer que An est engendré par les 3-cycles.

★★★✩ Exercice 25.4 – Soit n P N˚ . Sn est-il engendré par les grands cycles ? Et An ?

★★★★ Exercice 25.5 – Sn est-il engendré par un grand cycle et une transposition quelconques ?

★★★✩ Exercice 25.6 – Quel est le cardinal minimal d’une famille génératrice de Sn constituée exclusivement
de transpositions ?

Automorphismes
★★★✩ Exercice 25.7 – (Automorphismes intérieurs de Sn )
1. Montrer que si n ě 3, ZpSn q “ tidu (ZpGq est le centre de G, donc l’ensemble des éléments g
commutant avec tous les autres).
2. Montrer que pour n ě 3, IntSn » Sn , où IntG est le groupe des automorphismes intérieurs de G,
c’est-à-dire du type h ÞÑ ghg ´1 .

★★★★ Exercice 25.8 – (Automorphismes de Sn )


1. On appelle automorphisme intérieur d’un groupe G un morphisme h ÞÑ ghg ´1 . Montrer qu’il s’agit
bien d’un automorphisme.
2. On note IntpGq l’ensemble des automorphismes intérieurs de G. Montrer que IntpGq est un groupe.
3. Soit ϕ P AutSn . Montrer que si l’image par ϕ de toute transposition est une transposition, alors
ϕ P IntSn .
4. Soit σ P Sn , de type cyclique 1k1 2k2 . . . nkn . Montrer que le cardinal du centralisateur de σ
(ensemble des éléments commutant avec σ) est :
ź
n
|cpσq| “ ki !iki .
i“1

5. Soit ϕ P AutSn . Montrer que si τ est une transposition, ϕpτ q est un produit de transpositions à
supports disjoints.
128

6. En déduire que si n ‰ 6, AutSn “ IntSn . On peut montrer que cette égalité est fausse pour n “ 6.

Problèmes de commutativité
★★★✩ Exercice 25.9 – (Groupes dérivés de Sn et An )
Étant donné un groupe G, on note DpGq le groupe dérivé de G, défini comme le groupe engendré par les
éléments xyx´1 y ´1 pour px, yq P G2 (appelés commutateurs). Il s’agit donc du plus petit sous-groupe de
G contenant tous ces éléments. On se fixe n ě 5.
1. Montrer que DpAn q Ă DpSn q Ă An .
2. Montrer que les 3-cycles sont conjugués dans An .
3. En considérant σ et σ 2 , en déduire que tout 3-cycle σ est un commutateur
4. En déduire que DpSn q “ DpAn q “ An .
26
Déterminants

Formes alternées
★★✩✩ Exercice 26.1 – (ENS)
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie d ě 1. Pour n ě 1, calculer la dimension de An pEq,
espace des formes n-linéaires alternées sur E.

Calculs de déterminants
★★★✩ Exercice 26.2 – Calculer les déterminants suivants. On cherchera des expressions aussi factorisées que
possible.
a`b b`c c`a
1. a2 ` b2 b 2 ` c2 c2 ` a2 1 1 1 1
a3 ` b 3 b 3 ` c3 c3 ` a3 a b c d
5. 2
a c c b a b2 c2 d2
c a b c bcd acd abd abc
2.
c b a c 1 a b ac
b c c a 1 b c bd
6.
1`a b a b 1 c d ac
b 1`a b a 1 d a bd
3.
a b 1`a b 0 1 1 1
b a b 1`a 1 0 a2 b2
7.
pb ` cq2 b2 c2 1 a2 0 c2
4. a2 pc ` aq2 c2 1 b2 c2 0
a2 b2 pa ` bq2

★★✩✩ Exercice 26.3 – Calculer detppa ` i ` jq1ďi,jďn q et detpppa ` i ` jq2 q1ďi,jďn q.

★★✩✩ Exercice 26.4 – Calculer les déterminants suivants :

1 n n ¨¨¨ n ´a1 a1 0 ¨¨¨ 0 1 n n ´ 1 ¨¨¨ 2


n 2 n n .. .. .. ..
0 ´a2 a2 . . 2 1 n . .
.. .. ..
n n . . . .. .. .. .. .. .. .. ..
. . . . 0 . . . . n´1
.. .. ..
. . . n 0 ¨¨¨ 0 ´an´1 an´1 n´1 2 1 n
n ¨¨¨ ¨¨¨ n n 1 ¨¨¨ ¨¨¨ ¨¨¨ 1 n n´1 ¨¨¨ 2 1
130

★✩✩✩ Exercice 26.5 – Calculer le déterminant d’ordre 2n, par 3 méthodes différentes :

a 0 ¨¨¨ 0 b
..

.
.

..
0 0
. a b ..
Dn “ .. .
b a
..

.
.

..
0 0
b 0 ¨¨¨ 0 a

★✩✩✩ Exercice 26.6 – En se ramenant à une matrice diagonale par blocs, calculer le déterminant d’ordre 2n :

a1 0 0 b1 0 0
.. ..
0 . 0 0 . 0
0 0 an 0 0 bn
c1 0 0 d1 0 0
.. ..
0 . 0 0 . 0
0 0 cn 0 0 dn

★★★✩ Exercice 26.7 – Calculer :


´` ˘¯
i
1. det j´1
1ďi,jďn
` ˘
2. det paminpi,jq q1ďi,jďn
` ˘
3. det ppai ` bj qn´1 q1ďi,jďn
´` ˘ ¯
p
4. det p j´i`1 q1ďi,jďn

★✩✩✩ Exercice 26.8 – Exprimer une relation de récurrence permettant de calculer les déterminants suivants
de proche en proche :
θ
0 ¨¨¨ 0 n´1 n 2 cos2 2 cos θ 0 ¨¨¨ 0
.. .. .. .. ..
. . . .
. .
. .

. .

. 1
.. ..
.. .. ..

.. ..

n´1
0 0 et .. .. ..
0 . . . 0
.. .. .. .. ..
.

.
..

1 2 . . . . cos θ
1 1 0 ¨¨¨ 0 0 ¨¨¨ 0 1 2 cos2 2θ

★★✩✩ Exercice 26.9 – Soit A et M deux matrices de Mn pRq. On suppose que rgpAq “ r. Montrer que
degpdetpM ´ XAqq ď r.

★★★✩ Exercice ¨
26.10 – ˛
a1 b ¨¨¨ b ¨ ˛
˚ .. .. ‹ 1 ¨¨¨ 1
˚c a .‹ ˚.
˚ 2 . ‹ ˚ .. ‹

Soit M “ ˚ . ‹ et J la matrice d’ordre n : J “ ˝ .. . ‚.
˚ . .. .. ‹
˝. . . b‚ 1 ¨¨¨ 1
c ¨¨¨ c an
1. Montrer que detpM ´ XJq est un polynôme de degré au plus 1.
2. En déduire detpM q.

★★★✩ Exercice 26.11 – (X) – Matrice de Vandermonde incomplète


Pour 0 ď k ď n, calculer le déterminant :
131

1 x1 ... xk´1
1 xk`1
1 ... xn1
.. .. .. .. ..
. . . . .
k´1 k`1
1 xn ... xn xn ... xnn

★★★✩ Exercice 26.12 – (X)


Pour 0 ď k ď n ´ 1, calculer detpppxi ´ yj qk q1ďi,jďn q.

Calculs de déterminants par blocs


★★✩✩ Exercice 26.13 – Soit A, B dans Mn pCq. Montrer que
ˇ ˇ ˇ ˇ
ˇ A B ˇ ˇ A B ˇ
ˇ ˇ ˇ ˇ
ˇ ˇ “ detpA ` BqdetpA ´ Bq et ˇ ˇ “ detpA ` i BqdetpA ´ i Bq
ˇ B A ˇ ˇ ´B A ˇ

★★✩✩ Exercice 26.14 – Soit n P N˚ , A, B, C, D dans Mn pRq telles que D soit inversible et CD “ DC. Montrer
que ˇ ˇ
ˇ A B ˇ
ˇ ˇ
ˇ ˇ “ detpAD ´ BCq.
ˇ C D ˇ

★★✩✩ Exercice 26.15 – Soit A, B dans Mn pKq, λ P K. Montrer que


˜ ˜ ¸¸
0 A
det λI2n ´ “ detpλ2 In ` λB ´ Aq
In ´B

Déterminants et inversibilité ; comatrice


★★★✩ Exercice 26.16 – Soit A et B dans Mn pRq. Monter que si A et B sont semblables dans Mn pCq, elles
sont aussi semblables dans Mn pRq.

★✩✩✩ Exercice 26.17 – Soit K un corps de caractéristique nulle, et E un espace vectoriel de dimension finie
sur E. Montrer que pour tout f P LpEq, il existe ϕ et ψ dans GLpEq tels que f “ ϕ ` ψ.

★✩✩✩ Exercice 26.18 – Soit K “ R ou C. Soit, pour A “ pai,j q1ďi,jďn , }A} “ maxp|ai,j |q. Montrer que GLn pKq
est dense dans Mn pKq, dans le sens où :

@A P Mn pKq, @ε ą 0 DB P GLn pKq, }B ´ A} ď ε.

★★✩✩ Exercice 26.19 – Mines ˜


¸
x ay
1. Soit K un corps, et a P K. Pour px, yq P K , on pose M px, yq “
2
. Montrer que l’ensemble
y x
des matrices M px, yq lorsque px, yq décrit K 2 et un corps si et seulement si a n’est pas le carré
d’un élément de K.
2. Montrer l’existence d’un corps à 25 éléments
3. Soit p un nombre premier impair. Montrer l’existence d’un corps à p2 éléments.

★★✩✩ Exercice 26.20 – (Rang de la comatrice) Soit A P Mn pKq.


1. Quel est le rang de CompAq si A est de rang n ?
132

2. Déterminer CompAq lorsque rgpAq ď n ´ 2.


3. Montrer que si rgpAq “ n ´ 1, alors rgpCompAqq “ 1.

★★★✩ Exercice 26.21 – (Comparaison des vecteurs propres de A et de CompAqJ )


Soit A P Mn pKq On rappelle que X P Mn,1 pKq est un vecteur propre de A si et seulement si X est non
nul, et s’il existe λ P K tel que AX “ λX.
Montrer que les vecteurs propres de A sont aussi des vecteurs propres de CompAqJ .

★★★★ Exercice 26.22 – (d’après ENS) – Comatrice d’un produit


Soit K un corps. Soit A et B deux matrices de Mn pKq.
1. Montrer que les matrices A ´ XIn et B ´ XIn sont inversibles dans Mn pKpXqq.
2. Montrer que CompABq “ CompAqCompBq.
3. Généraliser le résultat au cas de matrices A et B à coefficients dans un anneau intègre.

Autres exercices
2
★✩✩✩ Exercice 26.23 – Soit A tel que pour tout pi, jq P v1, nw , ai,j P t´1, 1u. Montrer que detpAq est divisible
par 2n´1 .

★★★✩ Exercice 26.24 – (Mines) Soient A, B P Mn pRq telles que pour tout X P Mn pRq, detpA ` Xq “
detpB ` Xq. Montrer que A “ B.

★★★★ Exercice 26.25 – (Le problème des vaches, version réelle, ENS Cachan-Rennes)
Un paysan possède 2n`1 vaches. Lorsqu’il isole n’importe laquelle d’entre elles, il peut séparer l’ensemble
des 2n autres en deux groupes de n vaches dont la somme des masses est égale. Montrer que toutes les
vaches ont la même masse. Les masses sont supposées réelles quelconques.

★★★★ Exercice 26.26 – (ENS)


Soit A, B dans Mn pRq vérifiant AB “ BA et detpA ` Bq ě 0. Montrer que pour tout p P N˚ , on a
detpAp ` B p q ě 0.
27
Algèbre bilinéaire

Produits scalaires, normes euclidiennes

★✩✩✩ Exercice 27.1 – ¨ ˛


2 ´2 ´2
˚ ‹
1. Soit ϕ la forme bilinéaire de R3 canoniquement associée à M “ ˝´2 1 2 ‚. La forme bili-
´2 2 2
néaire ϕ est-elle un produit scalaire ?
¨ ˛
2 ´2 ´2
˚ ‹
2. Même question si ϕ est canoniquement associée à ˝´2 5 2 ‚.
´2 2 9
¨ ˛
2 λ 1
˚ ‹
★★✩✩ Exercice 27.2 – Soit λ P R et soit Mλ la matrice de M3 pRq égale à ˝λ 3 λ‚. On assimile les vecteurs
1 λ 2
de R à des vecteurs colonnes, et on note Φλ l’application de R ˆ R définie par : Φλ pX, Y q “ tXMλ Y.
3 3 3

Montrer que Φλ est un produit scalaire si et seulement si λ Ps ´ ?32 , ?32 r.

✩✩✩✩ Exercice 27.3 – Soit n P N, n ě 2, et soit E l’ensemble des polynômes P de Rn rXs tels que P p0q “
ż1
P p1q “ 0. Soit ϕ l’application de E ˆ E dans R définie par ϕpP, Qq “ ´ P pxqQ2 pxq dx. Montrer que
0
ϕ définit un produit scalaire.

✩✩✩✩ Exercice 27.4 –


ÿ P pnq
1. Soit P un polynôme à coefficients réels. Montrer que converge.
nPN
n!
ÿ
`8
P pnqQpnq
2. Montrer que xP, Qy “ définit un produit scalaire sur RrXs.
n“0
n!

★✩✩✩ Exercice 27.5 – Soit a˜ă b. Soit f une ¸ fonction continue positive sur ra, bs, non identiquement nulle.
żb
Montrer que la matrice ti`j f ptq dt définit un produit scalaire.
a
1ďi,jďn
ˆ ˙
1
★✩✩✩ Exercice 27.6 – Montrer que la matrice de Hilbert Hn “ définit un produit scalaire.
i`j´1 1ďi,jďn

★★✩✩ Exercice 27.7 – Montrer que si C P Mn pRq est la matrice d’un produit scalaire sur Rn , il en est de
134

même pour C ´1 (on pourra chercher à écrire C sous la forme P J P )

★★★✩ Exercice 27.8 –


1. Soit pA, Bq P pGLn pRqq2 tel que A ´ B P GLn pRq. Montrer que A´1 ´ B ´1 appartient à GLn pRq
et que
pA´1 ´ B ´1 q´1 “ BpB ´ Aq´1 A.

2. On suppose que A et B sont les matrices de deux produits scalaires sur Rn telles que B ´ A soit
aussi la matrice d’un produit scalaire sur Rn .
Montre que A´1 ´ B ´1 est la matrice d’un produit scalaire sur Rn .

★★✩✩ Exercice 27.9 – Soit n un entier supérieur ou égal à 2. Soit A P Mn pRq. Montrer que rgpAq “ rgpAJ Aq.

★★★★ Exercice 27.10 – Soit E un espace vectoriel, muni d’une norme } ‚ }, vérifiant

@px, yq P E 2 , }x ` y}2 ` }x ´ y}2 “ 2p}x}2 ` }y}2 q.

Montrer que cette norme est euclidienne.

★★★★ Exercice 27.11 – (Familles obtusangles)


Soit E un espace euclidien de dimension n, avec n ě 1. On suppose qu’il existe n`1 vecteurs e1 , e2 , . . . , en`1
tels que pour tout i ‰ j, xei , ej y ă 0. Montrer que n quelconques de ces vecteurs forment une base de E.

Inégalités

★✩✩✩ Exercice 27.12 – Soit n P N˚ un entier strictement positif. Montrer que pour tout k P N,
c
ÿn ?
2k 2k n ` 1
nď iďn¨
i“1
2

✩✩✩✩ Exercice 27.13 – Soit f une application de r0, 1s vers R, continue et strictement positive sur r0, 1s.
Démontrer que
ż1
dt 1
ě ż1 .
0 f ptq
f ptq dt
0
Donner une condition nécessaire et suffisante pour que l’inégalité précédente soit une égalité.

✩✩✩✩ Exercice 27.14 – Montrer que pour tout f P C 0 r0, 1s,


ˇż 1 ˇ ? ˆż 1 ˙ 12 ˇż 1 ? ˇ ? ˆż 1 ˙ 21
ˇ f ptq ˇ π pf ptqq2 ˇ tf ptq ˇˇ 2 ln 2 pf ptqq2
ˇ ˇ et ˇ
ˇ 1 ` t2 dtˇ ď 2 2
dt ˇ 2
dtˇ ď 2
dt
0 0 1`t 0 1`t 2 0 1`t

Déterminer dans chacun des deux cas quelles sont les fonctions pour lesquelles l’inégalité est une égalité.

✩✩✩✩ Exercice 27.15 – Soit E l’espace vectoriel des fonctions continues sur r0, 1s. Justifier que pour tout
pk, ℓq P N2 tel que k ě 2ℓ , et tout f P E,
ˇż 1 ˇ2 ż1
ˇ ˇ 1
ˇ tk f ptq dtˇ ď tℓ f 2 ptq dt.
ˇ ˇ 2k ´ ℓ ` 1 0
0

★✩✩✩ Exercice 27.16 – Soit ϕ l’application de Mn pRq2 dans R définie par ϕpA, Bq “ TrpAJ Bq.
135

1. Montrer que ϕ définit un produit scalaire sur Mn pRq.


g
fÿ
? f n ÿ
n
2. Montrer que pour toute matrice M “ pmi,j q P Mn pRq, TrpM q ď n¨ e m2i,j . Cas d’égalité ?
i“1 j“1

★★✩✩ Exercice 27.17 – (Mines)


Soit, pour tout pM, N q P Mn pRq2 , xM, N y “ TrpM J N q.
1. Montrer que cela définit un produit scalaire.
2. Montrer que la norme associée vérifie }M N } ď }M } ˆ }N } (norme matricielle)

Orthogonalité, bases orthonormales

✩✩✩✩ Exercice 27.18 – Soit E un espace vectoriel de dimension finie, et soit B une base de E. Justifier qu’il
existe un unique produit scalaire sur E tel que B soit une base orthonormale pour ce produit scalaire.

✩✩✩✩ Exercice 27.19 – Soit E un espace préhilbertien réel, n P N˚ et pe1 , . . . , en q P E n tel que pour tout
ÿ
n
i P v1, nw, }ei } “ 1 et pour tout x P E, xx, ei y2 “ }x}2 . Montrer que pe1 , . . . , en q est une base
i“1
orthonormale de E.

★✩✩✩ Exercice 27.20 – Soient n P N˚ , et a0 , a1 , . . . , an des réels.


ÿ n
1. Montrer que l’application pP, Qq ÞÑ P pkq pak qQpkq pak q définit un produit scalaire sur Rn rXs.
k“0
2. On suppose dans cette question que n “ 2, a0 “ 1, a1 “ 2 et a2 “ 3. Déterminer une base
orthonormale de R2 rXs.

★✩✩✩ Exercice 27.21 –


Soit E l’ensemble des suites réelles définies sur N. On note ℓ2 l’ensemble des suites réelles u “ pun qnPN
telles que la série de terme général u2n , n P N converge. On note F l’ensemble des suites de E nulles à
partir d’un certain rang.
On définit :
`8
ÿ
@pu, vq P ℓ2 , xu, vy “ un vn .
n“0

1. Démontrer que pℓ , x‚, ‚yq est un espace préhilbertien réel, et que F en est un sous-espace vectoriel.
2

2. Déterminer l’orthogonal F K de F dans ℓ2 , ainsi que pF K qK . Commentaires ?

★★✩✩ Exercice 27.22 – Montrer que deux vecteurs x et y d’un espace euclidien sont orthogonaux si et seulement
si pour tout λ P R, }x ` λy} ě }x}.

★★★✩ Exercice 27.23 – (Étude d’une famille orthogonale de polynômes, méthodes classiques)
Soient a et b deux réels, tels que a ă b, f une fonction continue strictement positive sur ra, bs. On définit
sur RrXs un produit scalaire par :
żb
2
@pP, Qq P pRrXsq , xP, Qy “ f ptqP ptqQptq dt.
a

Pour tout d P N, on note aussi x¨, ¨y la restriction de ce produit scalaire à Rd rXs. Soit B “ pP0 , . . . , Pd q la
base orthonormale construite pour le produit scalaire précédent à partir de la base canonique de Rd rXs
par le procédé d’orthonormalisation de Schmidt. La notation n’est pas ambiguë dans le sens où si d1 ą d,
le début de la base orthonormale obtenue avec d1 correspond à la base obtenue avec d. En particulier, en
faisant tendre d vers l’infini, cela défini une suite pPn qnPN de polynômes.
136

1. Déterminer pour tout k P N, le degré de Pk .


2. Justifier l’existence de 3 suites pan qnPN , pbn qnPN et pcn qnPN telles que :

@n P N, an Pn ` pbn ´ XqPn`1 ` cn Pn`2 “ 0.

3. Soit n P N˚ . Du calcul de xPn , P0 y, déduire que Pn possède au moins une racine d’ordre impair
dans sa, br.
4. Soient α1 , . . . , αr les racines d’ordre impair de Pn , appartenant à sa, br. En considérant Q “
śr
pX ´ αi q, montrer que les racines de Pn sont simples et contenues dans l’intervalle sa, br.
i“1

★★★✩ Exercice 27.24 – (Polynômes de Legendre)


pnq
Soit E “ RrXs. On pose, pour tout n P N, Pn “ pX 2 ´ 1qn et Qn “ Pn (polynômes de Legendre). On
muni E du produit scalaire défini par
ż1
xP, Qy “ P ptqQptq dt
´1

1. Montrer que pQn q est une famille orthogonale. Déterminer pour tout n P N, la norme de Qn .
Qk
2. Soit n P N. On pose, pour tout entier k P v0, nw, Wk “ . Démontrer que pW0 , . . . , Wn q est
}Qk }
l’orthonormalisée de Schmidt de la base canonique p1, X, . . . , X n q.

★★★✩ Exercice 27.25 – (Polynômes de Charles Hermite)


ż `8
t2
1. Justifier, pour tout polynôme P de RrXs, la convergence de P ptqe´ 2 dt.
´8
2. On considère l’application ϕ définie sur Rn rXs2 par
ż `8
t2
ϕpP, Qq “ P ptqQptqe´ 2 dt.
´8

Montrer que ϕ est un produit scalaire.


x2 x2
3. Soient h : x ÞÑ e´ 2 , et, pour tout n P N, Hn : x ÞÑ p´1qn e 2 hpnq pxq.
(a) Trouver une relation entre Hn`1 , Hn et Hn1
(b) Montrer que Hn est un polynôme de degré n.
Les polynômes Hn sont appelés « polynômes de Hermite ».
(c) Montrer que : @n P N, Hn`1 “ XHn ´ nHn´1 . En déduire que : @n P N˚ , Hn1 “ nHn´1 .
ż `8
t2
4. Déterminer pour tout k P N˚ , Hk ptqe´ 2 dt.
´8
Hk
5. Montrer que la famille des peut s’obtenir par orthonormalisation de la base canonique de
}Hk }
Rn rXs.

★★★✩ Exercice 27.26 – (Matrice de Gram) Soit x1 , . . . , xn des vecteurs d’un espace euclidien. On définit
la matrice de Gram de la famille px1 , . . . , xn q par :

Gpx1 , . . . , xn q “ pxxi , xj yq1ďi,jďn .

1. Montrer que px1 , . . . , xn q est libre si et seulement si detGpx1 , . . . , xn q ‰ 0


2. Supposons E de dimension n. Soit B une base orthonormale de E. Montrer que
2
detGpx1 , . . . , xn q “ pdetB px1 , . . . , xn qq
137

3. Soit px1 , . . . , xp q P E et F “ Vectpx1 , . . . , xp q. Soit x P E. Montrer que

detGpx, x1 , . . . , xp q “ dpx, F q2 detGpx1 , . . . , xp q.

★★✩✩ Exercice 27.27 –


Soit pE, x., .yq un espace euclidien et u un endomorphisme de E pour lequel il existe une base de E dans
laquelle la matrice de u est triangulaire supérieure.
1. Montrer qu’il existe une base orthonormée de E dans laquelle la matrice de u est triangulaire
supérieure.
2. On suppose de plus que pour tout x de E, xupxq, xy “ 0.
Montrer que @px, yq P E 2 , xupxq, yy “ ´ xupyq, xy. Que peut-on dire de u ?

★★★✩ Exercice 27.28 – (X)


Soit A1 , . . . Ap dans Mn pRq telles que A1 ` ¨ ¨ ¨ ` Ap soit inversible, et pour tout i ‰ j, tAi Aj “ 0.
Montrer que rgpA1 q ` ¨ ¨ ¨ ` rgpAp q “ n.

★★✩✩ Exercice 27.29 – Soit E un espace euclidien non réduit à 0, et ϕ une forme linéaire sur E. Montrer qu’il
existe un unique vecteur u tel que : @x P E, ϕpxq “ xu, xy .

Projections orthogonales

✩✩✩✩ Exercice 27.30 – Déterminer la matrice dans la base canonique de la projection


¨¨ orthogonale
˛ ¨ ˛ ¨ sur
˛˛Fi :
¨ ˛ 1 1 0
˜ ¸ 1 ˚˚1‹ ˚0‹ ˚1‹‹
˚1‹ ˚˚ ‹ ˚ ‹ ˚ ‹‹
2 ˚ ‹ 5. F5 “ Vect ˚˚ ‹ , ˚ ‹ , ˚ ‹‹
1. F1 “ R 3. F3 “ R ˚ ‹ ˝˝0‚ ˝2‚ ˝0‚‚
1 ˝2‚
¨ ˛ 1 1 1
1 ¨¨ ˛ ¨ ˛˛
3 ¨¨ ˛ ¨ ˛˛
˚ ‹ 1 2
2. F2 “ R ˝1‚ 1 1 ˚˚0‹ ˚1‹‹
˚˚ ‹ ˚ ‹‹ ˚˚ ‹ ˚ ‹‹
2 4. F4 “ Vect ˝˝2‚, ˝1‚‚ 6. F6 “ Vect ˚˚ ‹ , ˚ ‹‹
˝˝2‚ ˝0‚‚
1 0
1 1
7. F7 hyperplan d’équation 2x ´ y ´ z ` 2t “ 0 dans R4
8. F8 sev d’équations x ´ 2y ´ t ´ u “ 0 et 2x ´ z ` t “ 0 dans R5 .
ż1
9. F9 “ VectpX ´ 1q dans R2 rXs muni du ps pP, Qq ÞÑ P ptqQptq dt.
0
ż1
10. F10 “ VectpX, X 2 q dans R2 rXs muni du ps pP, Qq ÞÑ P ptqQptq dt.
0

✩✩✩✩ Exercice 27.31 –


1. Déterminer la matrice dans la base canonique de R3 de la projection orthogonale sur le plan
d’équation x ` y ´ 4z “ 0.
2. Déterminer la matrice dans la base canonique de R4 de la projection orthogonale sur le sous-espace
F de R4 engendré par les vecteurs p1, 1, 0, 0q et p0, 1, 1, 1q.

★★★✩ Exercice 27.32 – Composée de deux projecteurs orthogonaux


Soit E un espace vectoriel euclidien et F un sev de E. On note pF la projection orthogonale sur F .
1. Soient F et G deux sev de E, et pF et pG les projections orthogonales respectivement sur F et G.
On suppose dans cette question que pF ˝ pG est la projection orthogonale sur un sev H.
138

(a) Montrer que H “ F X G.


(b) Montrer que pF ˝ pG “ pG ˝ pF .
2. On suppose dans cette question que pF et pG commutent.
(a) Montrer que G “ pF X Gq ‘ pF K X Gq.
(b) Montrer que pF ˝ pG est la projection orthogonale sur F X G.
3. On suppose que F et G sont deux droites vectorielles. Montrer que pF ˝ pG est une projection
orthogonale non nulle si et seulement si F “ G.
4. On suppose que G est une droite vectorielle. Donner une condition nécessaire et suffisante simple
pour que pF ˝ pG soit une projection orthogonale non nulle.

★★✩✩ Exercice 27.33 – Soit p un projecteur d’un espace euclidien E. Montrer que p est un projecteur ortho-
gonal si et seulement si pour tout x de E, }ppxq} ď }x}.

★★✩✩ Exercice 27.34 – (Les projecteurs orthogonaux comme endomorphismes symétriques)


Soit p un projecteur orthogonal d’un espace euclidien E.
1. Montrer que pour tout px, yq P E 2 , xppxq, yy “ xx, ppyqy. Un endomorphisme vérifiant cela est dit
symétrique.
2. En déduire que la matrice de p dans une base orthonormale est symétrique.
3. Montrer que cette propriété caractérise les projecteurs orthogonaux parmi l’ensemble de tous les
projecteurs.

★★✩✩ Exercice 27.35 – Soit p un projecteur orthogonal d’un espace euclidien E.


1. Montrer que pour tout x P E, }ppxq}2 “ xppxq, xy.
ÿ
n
2. Montrer que pour toute base orthonormée pe1 , . . . , en q de E, }ppek q}2 “ rgppq.
k“1

★★✩✩ Exercice 27.36 – Soit F et G deux sous-espaces vectoriels d’un espace euclidien E tels que F K et GK
soient orthogonaux. En notant, pour tout sous-espace H, pH la projection orthogonale sur H, montrer
que pF ` pG ´ pF XG “ idE et pF ˝ pG “ pG ˝ pF “ pF XG .

Matrices orthogonales
ˇ ˇ
ˇ ÿ ˇ
ˇ ˇ
★★★✩ Exercice 27.37 – Soit A “ pai,j q1ďi,jďn une matrice orthogonale. Montrer que : ˇ ai,j ˇ ď n ď
ˇ1ďi,jďn ˇ
ÿ ?
|ai,j | ď n n.
1ďi,jďn

★★★✩ Exercice 27.38 – Montrer que pour toute matrice antisymétrique A, exppAq est orthogonale.

★★✩✩ Exercice 27.39 – Soit px1 , . . . , xn q sur la sphère unité de Rn , et A “ pxi xj q1ďi,jďn , et S “ 2A ´ In .
Montrer que S P Sn X On .

★★★✩ Exercice 27.40 – Soit A et B deux matrices orthogonales de Mn pRq. Montrer que si n est impair parmi
les deux matrices A ` B et A ´ B, l’une au moins n’est pas inversible.
28
Espaces probabilisés, calculs de
probabilité

Tribus, manipulations de la mesure de probabilité


✩✩✩✩ Exercice 28.1 – L’union de deux tribus est-elle une tribu ?

★★✩✩ Exercice 28.2 – Soit pΩ, T q un espace probabilisable, et soit tA1 , . . . , An u un système complet fini
d’événements. Soit T 1 la tribu engendrée par tA1 , . . . , An u. Quel est le cardinal de T 1 ?

★★★✩ Exercice 28.3 – Soit pΩ, T q un espace probabilisable fini ou dénombrable. On dit qu’un événement
A P T est minimal si les seuls événements inclus dans A sont ∅ et A.
1. Soit ω P Ω. Justifier l’existence d’un unique événement minimal contenant ω, qu’on notera Apωq.
2. On dit qu’un système complet est minimal s’il est constitué d’événements minimaux. Justifiez
l’existence d’un unique système complet minimal. Montrer que la tribu engendrée par ce système
est égale à T .
3. Montrer que soit T est fini, de cardinal égal à une puissance de 2, soit T est infini non dénombrable.

★★★✩ Exercice 28.4 – Soit n P N˚ . Soit pΩ, T , Pq un espace probabilisé, et soient A1 , . . . , An des événements.
Soit I est l’ensemble
ÿ des n-uplets pB1 , . . . , Bn q tels que pour tout i dans v1, nw, Bi “ Ai ou Bi “ Ai .
Déterminer PpB1 Y ¨ ¨ ¨ Y Bn q.
pB1 ,...,Bn qPI

★★★★ Exercice 28.5 – (ENS Ulm 2016)


Soit pΩ, T , Pq un espace probabilisé et A1 , . . . , An des événements. Pour k P v1, nw, on note Ck l’événement
źn źn
« appartenir à Ai pour au moins k valeurs de l’indice i ». Montrer que PpCk q ď PpAk q.
k“1 k“1

Indépendance
★★★✩ Exercice 28.6 – Soit pΩ, T , Pq un espace probabilisé. Soit C et D deux sous-ensembles de T . On dit que
C et D sont indépendants si pour tout A P C et B P D, A et B sont indépendants. On dit qu’une classe
M Ă PpΩq est une classe monotone si elle contient Ω, est stable par l’opération BzA pour tout A Ă B
de M, et si elle est stable par union dénombrable d’éléments formant une chaîne croissante. On admettra
que :
‚ Toute tribu est une classe monotone (vérification facile)
140

‚ si C Ă PpΩq est un π-système (i.e. stable par intersection finie), alors la tribu engendrée par C est
égale à la classe monotone engendrée par C.
On considère C et D deux π-systèmes indépendants, inclus dans T .
1. Montrer que l’ensemble U des événéments B indépendants de C (donc de chaque élément de C) est
une classe monotone.
2. En déduire que σpCq et σpDq sont indépendantes.

★★✩✩ Exercice 28.7 – (QC ESCP 2010)


Montrer qu’une condition nécessaire et suffisante pour que 2 événements A et B soient indépendants est
que :
PpA X Bq ˆ PpA X Bq “ PpA X Bq ˆ PpA X Bq.

✩✩✩✩ Exercice 28.8 – Soit pΩ, T , Pq un espace probabilisé.


1. Deux événements A et B sont à la fois incompatibles et indépendants. Montrer que l’un des deux
est presque-impossible.
2. Réciproquement, peut-on dire que si soit A soit B est presque-impossible, alors A et B sont
incompatibles et indépendants ?
3. Un événement A peut-il être incompatible avec lui-même ? indépendant de lui-même ?

★★✩✩ Exercice 28.9 – Supposons A indépendant de B Y C et de B X C, B indépendant de C X A et C


indépendant de A X B. On suppose de plus que les probabilités PpAq, PpBq et PpCq sont non nulles.
Montrer que A, B et C sont mutuellement indépendantes.

Arguments combinatoire
★✩✩✩ Exercice 28.10 – (QC ESCP) Une urne contient 4n ` 2 boules numérotées de 1 à 4n ` 2. On tire 2n ` 1
boules sans remise, quelle est la probabilité que la somme des numéros des boules tirées soit strictement
supérieure à la somme des numéros des boules restantes ?

★★✩✩ Exercice 28.11 – On lance n dés. Soit An l’événement : le total des numéros est pair. Probabilité de
An ?

★★✩✩ Exercice 28.12 – On choisit au hasard (et uniformément) un nombre N de 100 chiffres au plus. Quelle
est la probabilité que N 3 se termine par 11 ?

★★✩✩ Exercice 28.13 – On effectue un tirage de 6 boules parmis 49 boules numérotées de 1 à 49. Quelle est
la probabilité que parmi les 6 boules tirées, il y ait deux numéros consécutifs ?

★★✩✩ Exercice 28.14 – (Autour de la loi hypergéométrique)


Une urne contient b boules blanches et r boules rouges. On effectue une série de tirages sans remise.
1. Quelle est la probabilité d’obtenir exactement k boules blanches lors de n tirages ?
2. Soit n P N. Quelle est la probabilité que la première boule blanche tirée le soit au n-ième tirage ?
(temps d’attente de le première boule blanche)
3. Déterminer de la même façon la loi du temps d’attente de la k-ième boule blanche (k P v1, bw).

★★★★ Exercice 28.15 – (ENS Ulm) Soit G un groupe fini. Montrer que la probabilité que 2 éléments de G
pris au hasard commutent est soit égale à 1, soit majorée par 58 .

Utilisation des formules du calcul des probabilités


141

★★★✩ Exercice 28.16 – On lance 5 dés. À l’issue du premier lancer, on reprend les dés qui n’ont pas amené
l’as et on les relance. On répète l’opération le nombre de fois qu’il faut pour obtenir 5 as. Soit n P N˚ ,
m P N, m ě 5.
1. Quelle est la probabilité d’obtenir les 5 as en au plus n lancers ?
2. Quelle est la probabilité qu’on obtienne les 5 as en n lancers exactement ?
3. Quelle est la probabilité que le nombre total de dés jetés soit égal à m ?

★★✩✩ Exercice 28.17 – On dispose de 2 urnes. L’urne numéro 1 contient 2 boules blanches et une boule noire.
L’urne numéro 2 contient 1 boule blanche et 2 boules noires. Une étape de l’expérience consiste à tirer
une boule de l’urne 1, la mettre dans l’urne 2, puis tirer une boule de l’urne 2 et la mettre dans l’urne 1.
Ainsi, à l’issue d’une étape, les deux urnes contiennent chacune 3 boules.
On répète ce processus jusqu’à ce qu’à l’issue d’une étape, les boules de l’urne 1 (et donc aussi celles de
l’urne 2) soient toutes de la même couleur.
1. Soit n P N˚ . Quelle est la probabilité que l’expérience s’arrête au bout de n étapes exactement ?
2. Quelle est la probabilité que l’expérience s’arrête ?
.

★★✩✩ Exercice 28.18 –


1. On dispose d’une urne contenant au départ une boule blanche, d’un stock infini de boules rouges
et on joue indéfiniment avec une pièce de monnaie non truquée selon le protocole suivant :
‚ Si on obtient « Face » au n-ième lancer (n ě 1), on ajoute une boule rouge au contenu de l’urne
avant le lancer suivant de la pièce.
‚ La première fois que l’on obtient « Pile », on tire au hasard une boule de l’urne et le jeu s’arrête
alors.
Calculer la probabilité r d’avoir tiré la boule blanche.
2. On procède de même, mais la règle est maintenant la suivante :
‚ Si on obtient « Face » au n-ième lancer (n ě 1), on lance une boule rouge en direction de
l’urne et on a à chaque fois une chance sur deux pour que cette boule tombe dans l’urne,
indépendamment de ce qui a pu se produire avant, puis on effectue le lancer suivant de la pièce
‚ La première fois que l’on obtient « Pile », on tire au hasard une boule de l’urne et le jeu s’arrête
alors.
Déterminer la probabilité r d’obtenir la boule blanche.

★★★✩ Exercice 28.19 – Une urne contient initialement une boule blanche et une boule noire. On tire succes-
sivement avec et sans remise (en commençant par un tirage avec remise). Lors d’un tirage avec remise,
si la boule tirée est blanche, on ajoute dans l’urne une autre boule blanche, en plus de celle qu’on a
tirée et remise. On arrête l’expérience dès qu’on retire de l’urne l’unique boule noire (sans l’y remettre).
Quelle est la probabilité d’avoir effectué exactement n tirages (n P N˚ ) ? Montrer que l’expérience s’arrête
presque sûrement.

✩✩✩✩ Exercice 28.20 – Deux joueurs A et B tirent sur une cible. La probabilité que A atteigne la cible est 14 ,
et pour B, elle est de 31 . Les différents tirs sont indépendants les uns des autres.
1. A et B tirent chacun deux fois. Probabilité que la cible soit atteinte au moins une fois ?
2. A et B tirent chacun une fois, la cible est atteinte une et une seule fois. Probabilité que ce soit
par A ?

★★✩✩ Exercice 28.21 – Deux pièces de monnaies déséquilibrées amènent pile avec des probabilités respectives
de p et q contenus dans s0, 1r. Au départ, on choisit une des deux pièces au hasard. On joue infiniment
à pile ou face avec la règle suivante : si on obtient pile, on garde la même pièce. Si on obtient face, on
change de pièce.
142

1. Probabilité qu’on joue le deuxième lancer avec la pièce 1 ?


2. Sachant qu’on a joué le 2e lancer avec la pièce 1, quelle est la probabilité de jouer le 4e lancer avec
la pièce 2 ?
3. On joue le 2e lancer avec la pièce 1. Quelle est la probabilité que le premier lancer ait été effectué
avec la pièce 2 ?
4. Probabilité de jouer le n-ième lancer avec la pièce 1.

★★✩✩ Exercice 28.22 – Soit p un réel de s0, 1r. N personnes numérotées se transmettent dans l’ordre une
information. Chacun décide de transmettre l’information qu’il a reçue (avec une probabilité p) ou son
contraire (probabilité 1 ´ p). Le contraire du contraire est l’information initiale. Quelle est la probabilité
que la N -ième personne ait reçu l’information détenue initialement par la première personne ?

★★✩✩ Exercice 28.23 – Soit n P N˚ , et N ě n. On dispose de n urnes, numérotées de 1 à n. L’urne numéro


k (k P v1, nw) contient k boules blanches et N ´ k boules noires. On tire successivement dans chaque
urne, de la première à la n ´ 1-ième dans cet ordre, en remettant à chaque fois la boule tirée dans l’urne
suivante avant de procéder au tirage suivant. On effectue ensuite un dernier tirage dans l’urne numéro n.
Déterminer la probabilité pn que la boule tirée dans l’urne numéro n soit une boule blanche.

★★✩✩ Exercice 28.24 – (Le singe dactylographe)


Un singe immortel tape au hasard sur un clavier. Montrer que la probabilité pour qu’il finisse par taper
à un moment donné une séquence quelconque fixée à l’avance est égale à 1.

★★✩✩ Exercice 28.25 – J’ai des disques de n compositeurs. Je suppose que lorsque j’écoute un disque d’un com-
positeur donné, la probabilité que j’écoute un disque du même compositeur ensuite est 12 . La probabilité
1
que j’écoute un disque d’un autre quelconque des compositeurs est de 2pn´1q .
1. Soit k P N˚ . Le premier disque que j’écoute est de Bach. Probabilité que les k premiers disques
écoutés soient de Bach.
2. Soit k P N˚ . Le premier disque écouté est quelconque. Probabilité que les k premiers disques soient
de compositeurs tous différents.
3. Le compositeur du premier disque est choisi aléatoirement et uniformément sur l’ensemble des
compositeurs possibles. Le k-ième disque que j’écoute est de Bach.
(a) Probabilité que le pk ´ 1q-ième ait aussi été de Bach.
(b) Probabilité que les pk ´ 2q- et pk ´ 1q-ièmes ait été de Bach.
(c) Probabilité que le pk ´ 2q-ième ait été de Bach.

★★✩✩ Exercice 28.26 – Deux joueurs jouent une suite de parties avec une probabilité p de victoire pour A.
Les parties sont indépendantes les unes des autres. Le jeu s’arrête dès que l’un des joueurs a gagné deux
parties de plus que l’autre. Quelles sont les probabilités, pour chacun des joueurs, de gagner ? Montrer
que la partie s’arrête presque sûrement.

★★★✩ Exercice 28.27 – (Une chaîne de Markov - déplacement aléatoire sur un carré)
On se déplace sur les 4 sommets A, B, C et D d’un carré, AB étant horizontal. Au pas 0, on est en A.
À chaque étape, on peut aller sur un sommet adjacent à celui sur lequel on se trouve, ou sur le sommet
opposé. Les déplacements verticaux ont une probabilité p de se produire, les déplacements horizontaux
une probabilité q, et les déplacement en diagonale, une probabilité r (avec p ` q ` r “ 1)
Déterminer la probabilité de se retrouver en A, B, C ou D au n-ième pas.

★★★✩ Exercice 28.28 – (La ruine du joueur)


Deux joueurs A et B jouent avec une probabilité p que A gagne et 1 ´ p que B gagne. Celui qui perd
donne un euro au gagnant. Ils répètent ce jeu jusqu’à ce qu’un des deux joueurs soit ruiné. Leurs capitaux
143

initiaux respectifs sont a et b. Quelle est la probabilité que A soit ruiné ? Limite lorsque b tend vers `8
et commentaire. Montrer que le jeu s’arrête presque sûrement.

★★★✩ Exercice 28.29 – On lance deux fois un dé à 6 faces déséquilibré. On note :


‚ pour tout i P v1, 6w, Ai l’événement : « on obtient i au premier lancer »
‚ pour tout i P v1, 6w, Bi l’événement : « on obtient i au deuxième lancer »
‚ pour tout i P v2, 12w, Ci l’événement : « la somme des deux résultats est i »
ř6 ř
6 ř
12
En trouvant une relation entre les polynômes Q “ PpAi qX i “ PpBi qX i , et R “ PpCi qX i , mon-
i“1 i“1 i“2
trer qu’il n’est pas possible qu’un dé soit déséquilibré de sorte que la somme des résultats de deux lancers
successifs indépendants suive une loi uniforme sur v2, 12w. Généraliser au cas de dés non nécessairement
identiques.
29
Variables aléatoires

Loi d’une v.a.r.d., espérance, variance


apn ` 3q
★✩✩✩ Exercice 29.1 – Déterminer a pour que les égalités PpX “ nq “ , n P N définissent une loi de
2n
probabilité. Calculer son espérance, son moment d’ordre 2, sa variance.

★★✩✩ Exercice 29.2 – Soit n P N˚ . On tire une à une les boules d’une urne contenant initialement n boules
blanches et n boules noires.
1. Soit X : rang d’apparition de la première boule blanche. Loi de X, espérance de Ep2n ` 1 ´ Xq
puis de EpXq.
ÿn ˆ ˙
2n ´ 2 ´ j
2. Calculer : pj ` 1q .
j“0
n´2

★★✩✩ Exercice 29.3 – (Loi hypergéométrique)


Une urne contient N boules dont N p blanches (p Ps0, 1r). On effectue des tirages sans remise.
1. Déterminer la loi du nombre de boules blanches tirées lors de n tirages. Espérance, variance.
2. Déterminer la loi du temps d’attente de la r-ième boule blanche tirée.

★★✩✩ Exercice 29.4 – Soit n P N˚ . On tire sans remise dans une urne contenant n boules noires, et n boules
blanches, jusqu’à obtention de toutes les boules noires. X est la variable aléatoire correspondant au
nombre de tirages nécessaires. Loi et espérance de X ?

★★★✩ Exercice 29.5 – (Le problème du collectionneur)


Soit X une v.a.r. définie sur pΩ, T , Pq, à valeurs dans N. On admettra le résultat suivant (vu lors d’un
exercice sur les séries) : X admet une espérance si et seulement si la série de terme général rX ą ns,
n P N, converge, et dans ce cas,
`8
ÿ
EpXq “ PpX ą nq.
n“0
Une marque de gâteaux édite une collection de 4 autocollants différents, et en offre un au hasard dans
chaque paquet de gâteaux. Une personne achète ces paquets de gâteaux et fait collection de ces auto-
collants. On suppose les achats indépendants. Déterminer le nombre de moyen de paquets de gâteaux à
acheter pour compléter la collection.

★★✩✩ Exercice 29.6 –


Une urne contient initialement deux boules rouges et une boule bleue indiscernables au toucher. On
appelle « épreuve » la séquence suivante :
On tire une boule de l’urne, puis :
145

‚ si la boule tirée est bleue, on la remet dans l’urne ;


‚ si la boule tirée est rouge, on ne la remet pas dans l’urne, mais on remet une boule bleue dans
l’urne à sa place.
L’expérience aléatoire consiste à effectuer une succession illimitée d’épreuves.
1. Pour tout entier naturel n non nul, on note Yn la variable aléatoire discrète égale au nombre de
boules rouges présentes dans l’urne à l’issue de la n-ième épreuve. Déterminer la loi et l’espérance
de Yn .
2. On note Z la variable aléatoire égale au numéro de l’épreuve amenant la dernière boule rouge.
Déterminer la loi de Z.

★★★✩ Exercice 29.7 –


Soit n un entier ě 1. Une urne contient n boules blanches et une boule rose. On effectue une sucession de
tirages d’une boule à chaque fois. Si on tire la boule rose, on la remet dans l’urne avant le tirage suivant ;
si on tire une boule blanche, on ne la remet pas dans l’urne. Soit X le nombre de tirages juste nécessaires
pour qu’il n’y ait plus aucune boule blanche dans l’urne.
Calculer PpX “ n ` 1q et PpX “ n ` 2q, et en donner un équivalent simple lorque n tend vers `8.

★★★✩ Exercice 29.8 –


Un individu gravit un escalier. À chaque fois, avant de faire un pas, il lance une pièce non équilibrée
donnant pile avec la probabilité p (avec 0 ă p ă 1) et progresse d’une marche s’il obtient « pile » et
enjambe deux marches d’un coup s’il obtient « face ».
1. Déterminer le nombre moyen de marches gravies au bout de n pas.
2. Pour n P N˚ , soit Yn le nombre aléatoire de pas juste nécessaires pour atteindre ou dépasser la
n-ième marche.
(a) Montrer que pour tout entier naturel k, et tout entier n ě 3, on a :

PpYn “ kq “ p ˆ PpYn´1 “ k ´ 1q ` p1 ´ pq ˆ PpYn´2 “ k ´ 1q.

(b) En déduire l’espérance de Yn .


3. Déterminer la probabilité que la n-ième marche ne soit pas sautée (lorsqu’on répète l’expérience à
l’infini)

★★✩✩ Exercice 29.9 – Soit n P N˚ . On lance n fois de suite, et de façon indépendante, un dé équilibré. On
note Xi le résultat obtenu au i-ième lancer, et Mn le maximum obtenu lors des n lancers :

Mn “ suppX1 , . . . , Xn q soit: @ω P Ω, Mn pωq “ maxpX1 pωq, . . . , Xn pωqq.

Déterminer la loi de M et son espérance.

★★✩✩ Exercice 29.10 –


Soit S ą 0. Une urne contient S boules rouges, S boules vertes et 2S boules bleues.
On effectue des tirages successifs avec le protocole suivant :
‚ Si la boule tirée est rouge, on ne la remet pas dans l’urne, et on remet à sa place une boule bleue.
‚ Si la boule tirée est verte, on la remet dans l’urne
‚ Si la boule tirée est bleue, on ne la remet pas dans l’urne, et on remet à sa place une boule rouge.
Soit, pour tout n, Xn la variable aléatoire égale au nombre de boules rouges dans l’urne après le n-ième
tirage. On note X0 la variable aléatoire certaine égale à S.
1. Établir pour tout n ě 2S, une relation entre EpXn`1 q et EpXn q.
2. En déduire la limite de EpXn q lorsque n tend vers `8.
146

★★★✩ Exercice 29.11 – (Centrale)


Soit pXn qně1 une suite de variables aléatoires discrètes indépendantes, centrées, ayant un moment d’ordre
ÿn `8
ÿ
2. Soit, pour n P N, Sn “ Xi . On suppose que EpXi2 q “ σ 2 P R. Soit α ą 0.
i“1 i“1
σ2
1. Montrer que Pp|Sn | ą αq ď 2 .
α
ˆ ˙
σ2
On souhaite montrer que P sup |Sn | ą α ď 2 .
ně1 α
˚
2. Soit n P N , et pour i P v1, nw, Ti l’indicatrice de

č
i´1
p|Sk | ď αq X p|Si | ą αq.
k“1

ÿ
n
(a) Montrer que Ti est l’indicatrice de pDk P v1, nw , |Sk | ą αq.
i“1
ÿn
` ˘
(b) Montrer que E Ti Sn2 ď σ 2 .
i“1
(c) Montrer : @k P v1, nw , EpTk Sk2 q ď EpTk Sn2 q.
σ2
3. Montrer que P pDk P v1, nw , |Sk | ą αq ď . Conclure.
α2

Lois usuelles

★✩✩✩ Exercice 29.12 – Soit X une v.a.r. de loi Bpn, pq. Chaque résultat de X est affiché sur un compteur
détraqué : si X n’est pas nul, le compteur affiche la bonne valeur ; si X est nul, il affiche au hasard une
valeur entre 1 et n. On note Y la variable aléatoire égale au nombre affiché. Déterminer la loi de Y et
son espérance.

✩✩✩✩ Exercice 29.13 – Soit p Ps0, 1r. Un mobile évolue de façon aléatoire sur un axe avec une probabilité p
de se déplacer de `1 à chaque mouvement et une probabilité 1 ´ p de se déplacer de ´1. Initialement, il
est en position 0. Pour tout n P N, on note Xn sa position après n mouvement. Déterminer, pour tout
n P N, EpXn q et VpXn q. Pour quelle valeur de p la v.a.r. Xn est-elle centrée ?

★★★★ Exercice 29.14 – On considère une suite pUn qně1 de variables aléatoires définies sur un espace probabilisé
pΩ, T , Pq, telle que pour tout n ě 1, Un suit la loi binomiale Bpn, pq, où p Ps 21 , 1r. On pose q “ 1 ´ p.
Pour chaque entier n P N˚ , on définit la variable Xn par : Xn “ 2Un ´ n.
?
1. En comparant PpXn ď 0q et Epe´sXn q, s P R` , montrer que PpXn ď 0q ď rn , où r “ 2 pq.
EpZn q
2. Pour n P N˚ , on définit Zn “ infp0, X1 , . . . , Xn q. Montrer que lim “ 0.
nÑ`8 n
3. Plus généralement, montrer que pour tout α ą 0, EpZn q “ opn q. α

★★✩✩ Exercice 29.15 – Une urne contient n jetons numérotés de 1 à n. On tire une poignée aléatoire éven-
tuellement vide. On note Y le nombre de jetons, et X la somme des numéros obtenus. On suppose que Y
suit une loi uniforme et que les tirages avec un nombre fixé de jetons sont équiprobables. Calculer EpXq.

★✩✩✩ Exercice 29.16 – Le nombre N de visiteurs quotidiens d’un parc d’attraction suit une loi de Poisson de
paramètre 10000. Ce parc a dix entrées E1 , . . . , E10 . Chaque visiteur choisit de façon équiprobable une
de ces 10 entrées. On note X1 le nombre de visiteurs entrant par la porte E1 . Déterminer la loi de X1 ,
son espérance et sa variance.
147

★✩✩✩ Exercice 29.17 – n personnes jettent simultanément une pièce de monnaie (n ą 2). Une personne gagne
une partie si elle obtient le contraire de toutes les autres. Soit X la variable aléatoire égale au nombre de
parties nécessaires pour l’obtention d’un vainqueur. Déterminer la loi de X et en déduire EpXq et VpXq.

★★★★ Exercice 29.18 –


Soit pXn qně1 une suite de variables aléatoires indépendantes, définies sur le même espace probabilisé
pΩ, A, Pq et suivant toutes la loi géométrique de paramètre p, avec 0 ă p ă 1.
On pose q “ 1 ´ p et on note α un réel strictement positif et différent de 1.
1
L’objet de cet exercice est de calculer la probabilité que la série de terme général α soit convergente,
n Xn
c’est-à-dire de calculer la probabilité de l’événement
ÿ 1
A “ tω P Ω | convergeu.
ně1
nα X n pωq

1. Calculer la probabilité de A lorsque α ą 1.


On suppose désormais que α Ps0, 1r ; on pose β “ 1 ´ α.
˜ ˜ ¸¸
8
ď č8
2. Montrer que P rXn ď nβ s “ 1.
k“1 n“k
3. En déduire la probabilité de l’événement A.

★★★✩ Exercice 29.19 – Un ascenseur dessert n étages d’un immeuble. À chaque voyage, le nombre de personnes
qui montent dans l’ascenseur au rez-de-chaussée est une v.a.r., notée X, suivant une loi de Poisson de
paramètre λ. On émet les hypothèses suivantes :
‚ Aucun arrêt n’est dû à des personnes désirant monter dans l’ascenseur à un autre niveau que le
rez-de-chaussée.
‚ Chaque personne choisit son étage au hasard et indépendamment des autres passagers. Ces choix
se font dans l’ordre d’entrée des passagers dans l’ascenseur.
On note S le nombre d’arrêts de l’ascenseur lors d’un voyage donné (on ne compte pas l’arrêt initial au
rez-de-chaussée)
1. Soit k P N et ℓ P v1, nw. Trouver une relation entre PpS “ j | X “ k ` 1q, PpS “ j | X “ kq et
PpS “ j ´ 1 | X “ kq.
2. En déduire, pour tout entier naturel k, l’espérance de S sachant que X “ k, puis EpSq.

★★✩✩ Exercice 29.20 –


On considère une suite de variables aléatoires réelles mutuellement indépendantes N, X1 , . . . , Xn , . . .
définies sur le même espace probabilisé pΩ, A, Pq.
On suppose que N est une variable aléatoire réelle à valeurs dans N˚ possédant un moment d’ordre 2 et
que les variables aléatoires pXi q, i P N˚ , suivent la même loi que X, où X est une variable aléatoire réelle
à valeurs dans N et possédant un moment d’ordre 2.
ÿ
N
On note Y la variable aléatoire définie par Y “ Xi , c’est-à-dire :
i“1

pωq
Nÿ
@ω P Ω, Y pωq “ Xi pωq.
i“1

1. Déterminer l’espérance EpY q en fonction de EpXq et de EpN q.


2. Une urne contient n jetons numérotés de 1 à n et on dispose d’une pièce de monnaie qui donne le
côté pile avec la probabilité p, où 0 ă p ă 1. Un joueur tire un jeton dans l’urne et lance ensuite
la pièce de monnaie autant de fois que le numéro indiqué par le jeton.
Calculer l’espérance de la variable aléatoire comptabilisant le nombre de pile obtenu.
3. Expliquer comment on pourrait déterminer la variance.
148

Convergences

★★✩✩ Exercice 29.21 – Soit n P N˚ , et p Ps0, 1r. On lance n fois une pièce non équilibrée, avec laquelle la
probabilité d’obtenir « pile » lors d’un jet est p.
Soit Sn la variable aléatoire égale au nombre de « Pile » obtenus. Enfin, Yn est la variable définie par
Sn
Yn “ e n .
1. Calculer l’espérance et la variance de Yn .
2. Montrer que la suite pYn qnPN˚ converge en probabilité vers la variable certaine égale à ep .

★★★✩ Exercice 29.22 – Soit pXn qnPN une suite de variables aléatoires définies sur un même espace probabilisé
pΩ, T , Pq et soit X une variable aléatoire définie sur le même espace probabilisé. On dit que la suite
pXn qnPN converge presque sûrement vers X si

Pptω P Ω | lim Xn pωq “ Xpωquq “ 1.


nÑ`8

Montrer que si pXn qnPN converge presque sûrement vers X, alors pXn qnPN converge en probabilité vers
X.

Vecteurs aléatoires réels, covariance

★✩✩✩ Exercice 29.23 – Soit p Ps0, 1r, q “ 1 ´ p, et soit X, Y et Z trois v.a.r. discrètes mutuellement
indépendantes suivant la loi J p1, pq, c’est-à-dire XpΩq “ N, et pour tout k P N, PpX “ kq “ pq k , et de
même pour Y et Z. Calculer PpX “ Y q, PpX ě 2Y q, PpX ` Y ď Zq.

★✩✩✩ Exercice 29.24 – Soit pX, Y q un couple de v.a.r. à valeurs dans N2 , de loi conjointe :

pj ` kqλj`k
@pj, kq P N2 , PpX “ j, Y “ kq “
ej!k!
1. Déterminer λ.
2. X et Y sont-elles indépendantes ?
3. Calculer l’espérance de la v.a.r. 2X`Y .
4. Calculer covpX, Y q

★★★✩ Exercice 29.25 – On considère une v.a.r. N , N pΩq “ N. Si N prend la valeur n, on procède à une
succession de n épreuves de Bernoulli indépendantes de paramètre p. On note S et E le nombre de succès
et d’échecs dans ces n épreuves.
1. Montrer que si N ãÑ Ppλq, alors E et S sont des v.a.r. de Poisson dont on déterminera le paramètre.
Montrer que dans ce cas, E et S sont indépendantes.
2. Réciproquement, montrer que si E et S sont indépendantes, alors N est de Poisson.

★✩✩✩ Exercice 29.26 – Soient a un entier naturel non nul, et n un entier naturel supérieur ou égal à 2. À
un péage d’autoroute comportant n guichets, na voitures se présentent. Chaque conducteur choisit un
guichet au hasard, de manière équiprobable. Les choix des automobilistes sont supposés indépendants
entre eux. On note Xi le nombre de voitures ayant passé par le guichet numéro i.
1. Déterminer la loi, l’espérance et la variance de la variable aléatoire Xi .
2. Calculer le coefficient de corrélation linéaire de Xi et Xj . Commenter le cas n “ 2.
149

★★✩✩ Exercice 29.27 – Dans un sac, il y a n ´ 2 boules noires et 2 boules blanches. On tire les boules une à
une sans remise. On note X le rang d’apparition de la première boule blanche, Y le rang d’apparition de
la deuxième boule blanche.
1. Déterminer la loi du couple pX, Y q.
2. Calculer le coefficient de corrélation du couple pX, Y q.

★★★✩ Exercice 29.28 – Soit pXn qnPN˚ une suite de variables aléatoires indépendantes suivant toutes la même
loi de Bernoulli de paramètre p Ps0, 1r. On pose Yn “ Xn Xn`1 .
řn
1. Calculer la variance de Sn “ Yi .
i“1
Sn
2. Étudier la convergence en probabilité de n .

★★★✩ Exercice 29.29 –


Une urne contient une boule noire et n ´ 1 boules blanches, n désignant un entier supérieur ou égal à 2.
On vide l’urne en effectuant des tirages d’une boule de la manière suivante : le premier tirage s’effectue
sans remise, le deuxième s’effectue avec remise, le troisième s’effectue sans remise...
D’une manière générale, les tirages d’ordre impair s’effectuent sans remise et les tirages d’ordre pair
s’effectuent avec remise de la boule tirée.
On désigne par Xk la variable aléatoire qui vaut 1 si la boule noire est obtenue au k-ième tirage (que
ce soit la première fois ou non) et 0 sinon. On désigne par X la variable aléatoire égale au nombre
d’apparitions de la boule noire lors de cette épreuve, et Y le premier rang auquel apparaît la boule noire.
1. Déterminer la loi suivie par toutes les variables Xk .
2. Déterminer la loi de Y
3. Calculer PpX “ 1q et PpX “ nq.
4. Calculer EpXq et VpXq. On pourra pour cela calculer covpXi , Xi`j q, en discutant suivant la parité
de i.

★✩✩✩ Exercice 29.30 –


Soit X1 et X2 deux variables aléatoires définies sur un espace probabilisé pΩ, A, Pq, indépendantes et de
même loi géométrique de paramètre p (p Ps0, 1r).
On pose q “ 1 ´ p, U “ X1 ` X2 et T “ X1 ´ X2 .
1. Calculer covpU, T q.
2. Les variables aléatoires U et T sont-elles indépendantes ?

★★✩✩ Exercice 29.31 – Soit p Ps0, 1r, q “ 1 ´ p. Soit X1 et X2 indépendantes, de même loi géométrique de
paramètre p. On pose T “ suppX1 , X2 q, Z “ infpX1 , X2 q.
1. Établir que Z et T ´ Z sont indépendantes
2. Déterminer covpZ, T q. Les variables Z et T sont-elles indépendantes ?

★★✩✩ Exercice 29.32 – On considère un nombre entier n supérieur ou égal à 2 et une urne contenant n jetons
numérotés de 1 à n. On extrait de cette urne successivement et sans remise deux jetons et on désigne
alors par N1 la variable indiquant le numéro du premier jeton tiré, et N2 la variable indiquant le numéro
du deuxième jeton.
1. Calculer la covariance du couple pN1 , N2 q.
2. Exprimer la variance VpN1 ` N2 q.

★★★✩ Exercice 29.33 – Soit pXn qnPN une suite de variables aléatoires réelles discrètes suivant des lois de
même espérance m et de même écart-type σ. On suppose qu’il existe k tel que pour tout pi, jq P N tel que
150

X1 ` ¨ ¨ ¨ ` Xn
|i ´ j| ą k, covpXi , Xj q “ 0. Montrer que Sn “ converge en probabilités vers la variable
n
certaine de valeur m.

★★★✩ Exercice 29.34 –


Soit p un réel donné de s0, 1r. On pose q “ 1 ´ p.
On considère un couple pU, T q de variables aléatoires discrètes définies sur un espace probabilisé pΩ, A, Pq,
dont la loi de probabilité est donnée par : pour tout entier n ě 2, pour tout t P Z,
#
p2 q n´2 si |t| ď n ´ 2 et si n, |t| de même parité,
PprU “ ns X rT “ tsq “
0 sinon.

1. Vérifier que cela définit bien une loi conjointe


2. Déterminer les lois de U et T , puis l’espérance de T .
3. Déterminer EpU q et EpT U q (on pourra commencer par calculer EpT | U “ nq). Calculer covpU, T q.
4. Les variables aléatoires U et T sont-elles indépendantes ?

★★✩✩ Exercice 29.35 – (ENS Cachan, Rennes 2016)


Soit A et B deux événements d’un espace probabilisé pΩ, T , Pq. Montrer que |PpA X Bq ´ PpAqPpBq| ď 14 .
Caractériser l’égalité.

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