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AVANT-PROPOS

Fondée sur la pratique du programme de mathématiques actuellement en vigueur en Seconde C en Côte d’Ivoire, la collection
SPM propose un ouvrage clair et concis.
Elle est l’œuvre des conseils d’enseignement mathématique ( C.E ) et de l’association des professeurs de mathématiques de la
région du Gbéké (APMGB).
Dans l’élaboration de ce manuel, notre souci a été de respecter strictement le programme défini par les instructions officielles
et précisé dans le document Enseignement mathématique
Les chapitres de ce manuel ont la même structure :
 des prérequis
Les exercices proposés visent à consolider les acquis des classes antérieures.
 le cours
Il est bref mais complet. Nous avons respecté strictement les limites du programme, évité tout débordement qui impacte
négativement les progressions.
 des exercices d’applications
Ces exercices corrigés visent à l’acquisition des définitions et propriétés. Nous avons beaucoup mis l’accent sur la rédaction
afin d’aider nos élèves à rédiger avec clarté et précision.
des exercices
Nombreux et variés, ces exercices permettent aux élèves de s’entrainer efficacement et aborder ainsi les devoirs dans les
meilleures dispositions.

Nous espérons, par ce manuel, améliorer l’enseignement des Mathématiques en Côte d’Ivoire et lutter efficacement contre
l’échec scolaire.

Pour la rédaction de ce manuel, nous remercions tous les C.E et U.P de la région du Gbéké qui par leur contribution ont rendu
possible la réalisation de cet ouvrage.

Les auteurs

1
SOMMAIRE

1 Ensemble des nombres réels ………………………………………..…………………… 4


2 Fonctions …………………………………………………………..………………………. 18

3 Fonctions polynômes et fractions rationnelles …………………………………..……… 40

4 Equations et inéquations dans IR ……………………………………………………… 58

5 Etude de fonctions ……………………………………………………………………….. 71

6 Equations et inéquations dans IR×IR …………………………………………………… 86

7 Vecteurs et points du plan ………………………………………………………………… 98

8 Utilisation des symétries et translations ………………………………………………… 117

9 Angles inscrits ……………………………………………………………………………… 124

10 Angles orientés et trigonométrie …………………………………………………………… 140

11 Produit scalaire …………………………………………………………………………… 151

12 Homothéties et rotations …………………………………………………………………… 167

13 Droites et cercles …………………………………………………………………………… 182

14 Statistique …………………………………………………………………………………… 192

15 Géométrie de l’espace ……………………………………………………………………… 208

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1

ENSEMBLE DES NOMBRES RÉELS

 Cours …………………………………………………………………………………………………………………………………… 6
 Travaux pratiques………………………………………………………………………………………….13
 Exercices………………………………………………………………………………………………………………………. 14

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à compléter et à approfondir les notions vues au premier cycle pour améliorer la
connaissance de IR.
Une définition algébrique de la valeur absolue apparaît en classe de Seconde. Le professeur fera le lien avec
la définition de 3e distance à zéro d’un nombre réel.
Les élèves de 3e ne connaissent aucune des propriétés de la valeur absolue. Le professeur choisira celles qu’il
souhaite démontrer ou admettre.
Ce chapitre sera l’occasion d’apprendre aux élèves à manipuler correctement leur calculatrice et de revoir la
notation scientifique.
Depuis la classe de 3e, les élèves ont été habitués au raisonnement déductif. En classe de 2nde un nouveau
type de raisonnement apparaît : le raisonnement par l’absurde. En guidant les élèves, on le fera fonctionner
dans des exercices, tout au long de l’année, sans en donner un énoncé théorique.
On reverra la construction d’un segment de longueur √𝑎 où a est un entier naturel non nul.
► Il est hors de question de faire copier les propriétés sur le calcul dans IR et les propriétés de l’ordre dans
IR. L’important est de les consolider par des exercices adéquats.
► On entraînera les élèves au raisonnement par l’absurde pour établir des propriétés de IR.
► La partie entière ne doit pas être introduite dans ce chapitre.
► Les notions de majorant, minorant, maximum, minimum d’un ensemble sont délicates.
C’est à ce niveau que sont introduites les notations pour les intervalles en utilisant le symbole ∞.
► Les inéquations du type |𝑥 − 𝑎| > 𝑟 ne sont pas au programme de la Seconde.
Le calcul approché ( approximation décimale d’ordre n, arrondi d’ordre n, encadrement d’un réel) sera traité
uniquement en exercice.

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CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES
1. Nombres rationnels et irrationnels L’élève doit être capable :
- Nombres rationnels  d’utiliser les propriétés sur les quotients, les puissances,
- Exemples de nombres irrationnels les racines carrées pour calculer dans IR ;
2. Ordre dans IR  de ranger des nombres réels ;
- Ordre et opérations dans IR  de déterminer quand c’est possible, un majorant, un
- Majorant, minorant, maximum, minorant, le maximum, le minimum d’un sous-ensemble
minimum non vide de IR. ;
3. Valeur absolue  d’utiliser les propriétés de la valeur absolue pour
- Définition et propriétés effectuer certains calculs ;
- Distance de deux réels  de résoudre graphiquement et algébriquement :
- Equations du type : |𝑥 − 𝑎| = 𝑟 |𝑥 − 𝑎| = 𝑟 et |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝑟 ;
- Inéquations du type : |𝑥 − 𝑎| ≤ 𝑟  de donner une approximation décimale d’ordre n et
4. Calculs approchés l’arrondi d’ordre n d’un nombre réel x dont on connaît au
- approximation décimale d’ordre n moins n+1 décimales ;
- Arrondi d’ordre n  de donner une valeur approchée de x connaissant un
encadrement de x .

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COURS

I. NOMBRES RATIONNELS ET IRRATIONNELS


1. Nombres rationnels
Activité
526 40 2 23 1 19
Voici une liste de nombres : -14 ; 5,3 ; 45 ; 100 ; 5
; − 5 ; 13 ; − 3 ; 𝜋 ; √2 ; 7
.
1. Dans cette liste :
a) entoure en bleu les nombres entiers naturels ;
b) entoure en rouge les nombres entiers relatifs ;
c) entoure en vert les nombres décimaux .
2. Quels nombres reste-t-il ?
23 1 19 a
● 13 ; − 3 et 7
sont des nombres de la forme b , où a et b sont des entiers relatifs : ils sont appelés nombres
rationnels.
On remarque que 45 est aussi un nombre rationnel car 45 peut s’écrire sous la forme d’une fraction
90
45 = .
2
526 40 2
Justifier que -14 ; 5,3 ; 45 ; 100 ; 5
et − 5 sont aussi des nombres rationnels.
● Il reste π et √2 que l’on classe dans la catégorie des nombres irrationnels .

Définition
Un nombre 𝑥 est un nombre rationnel s’il existe un nombre entier relatif p et un nombre entier relatif q
p
non nul tel que 𝑥 = q.

Exemples
●Tout nombre entier relatif est un nombre rationnel.
43 12 1487
● ;− ; sont des nombres rationnels.
17 4 −426
145 12 2
● 1,45 ; 12 ; −0,2 sont des nombres rationnels puisque 1,45 = 100 ; 12 = 1
; −0,2 = − 10
●Tout nombre décimal relatif est un nombre rationnel.

2. Exemples de nombres irrationnels


𝑝
Il existe des nombres qui ne peuvent se mettre sous la forme où p ∈ ℤ 𝑒𝑡 𝑞 ∈ ℤ\{0} . Ces
𝑞
nombres sont appelés nombres irrationnels.

Exercice résolu
On se propose de démontrer que √2 est un nombre irrationnel.
1. Démontrer que si 𝑛 est un entier naturel tel que 𝑛2 est pair alors 𝑛 est pair.
𝑝
2. Supposons qu’il existe un entier naturel 𝑝 et un entier naturel non nul 𝑞 tels que la fraction 𝑞
soit
𝑝
irréductible et √2 = . 𝑞
Déduire de la question 1. Que 𝑝 et 𝑞 serait pair.
Conclure.

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Solution
1. Supposons que 𝑛2 est pair et n est impair.
Comme n est impair alors il existe un entier naturel k tel que n = 2k + 1.
On a donc 𝑛2 = 4𝑘 2 + 4𝑘 + 1 = 2(2𝑘 2 + 2𝑘) + 1.
Or 2𝑘 2 + 2𝑘 est un entier naturel donc si on pose 2𝑘 2 + 2𝑘 = m alors ∃m ∈ IN / 𝑛2 = 2m +1. Donc 𝑛2 est
impair. Ce qui contredit l’hypothèse 𝑛2 est pair .
𝑝
2. √2 = équivaut à 𝑝 = √2 × 𝑞 , soit 𝑝2 = 2𝑞 2 . Ainsi,
𝑞
𝑝2 𝑠𝑒𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑢𝑛 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑝𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑝 serait un nombre pair , soit 𝑝 = 2𝑝′ où 𝑝′ ∈ ℕ.
L’égalité 𝑝2 = 2𝑞 2 implique 4𝑝′2 = 2𝑞 2, soit 2𝑝′2 = 𝑞 2 . Ainsi,
𝑞 2 𝑠𝑒𝑟𝑎𝑖𝑡 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑢𝑛 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑝𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒 𝑞 serait un nombre pair .
L’aboutissement « 𝑝 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑝𝑎𝑖𝑟 𝑒𝑡 𝑞 𝑒𝑠𝑡 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑝𝑎𝑖𝑟 » constitue une contradiction puisque
𝑝
𝑞
est irréductible.
Comme l’hypothèse « √2 est un nombre rationnel » conduit à une contradiction, alors elle est fausse, donc
son contraire est vraie, c'est-à-dire √2 est un nombre irrationnel.

Le raisonnement utilisé pour prouver que √𝟐 est un nombre irrationnel est appelé le raisonnement par
l’absurde.
« Pour prouver qu’une proposition P est vraie, on suppose que P est fausse et on aboutit à une
contradiction » .

Exercice 1
Simplifier les expressions suivantes : a) − √50 + √32 + √2 ; b)3√12 + 7√27 − √75 − 5√48 + √147

𝑐) √4 + 2√3.

Exercice 2
Calculer les nombres réels suivants et donner le résultat sous la forme la plus simple possible.
a)(√21 + 3)(√7 − √3) ; b)(√8 − √18)(√50 − √72 + √32) 𝑐)√5 − √3 × √5 + √3;
2
7 28 63 2 2 𝑓) (√11 − 3√7 + √11 + 3√7)
𝑑)√ + 3√ − 2√ ; e)(√3 + √2) +(√6 − 1) ; .
3 27 75

Exercice 3
Ecrire chacun des nombres réels suivants sous la forme d’un quotient dont le dénominateur est un entier
naturel :
1
3 √5 3 d) 2− 3
a) ; b) 𝑐) ; √
√5 √7−√6
√35
√6−√3
2 + √3 3 + √2 3 − √2 4√2+6√3
2
h) .
𝑒) ; f) + ; 𝑔) 3 2+2 3 . √6+√3
2√3 − 2 5 − √6 5 + √6 √ √

Exercice 4
Calculer chacun des nombres réels suivants et donner le résultat sous forme de fraction irréductible:
1 15 1 4 2 7 2 (−2)5 ×78 ×253
a)19,5 × × ; b) (3 − − ) − ( + − 3) + (4 − ) 𝑐) 104 ×355
;
25 3,6 5 3 5 3 15
1 5 1 7
9− + 8− −
2−3 × 4−5 × 32 × 64 5 3 𝑓) 3 6
× 5 10
.
𝑑) ; e)(3 × 7) × [(−7)2 × 2] −3
× (−147)7 ; 1 3
−5+ −
3 5
1− −
18−3 × 272 × 123 2 4 2 4

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II. ORDRE DANS ℝ
1. Ordre et opération dans ℝ
Exemple 1
11 41
Comparer les nombres réels 8
𝑒𝑡 30
.

Solution
11 41 1 1 11 41
− = 𝑒𝑡 > 0. 𝐷𝑜𝑛𝑐 > .
8 30 120 120 8 30

Exercice
Comparer ∶
148 179 333 355 1095 209
𝑎) 253 𝑒𝑡 306 ; 𝑏) 106
𝑒𝑡 113 ; 𝑐) 45
𝑒𝑡 15
.

Exemple 2
Comparer 6√7 𝑒𝑡 3√13 .

Solution
𝒂) 6√7 > 0 𝑒𝑡 3√13 > 0 , 𝑑𝑜𝑛𝑐 6√7 𝑒𝑡 3√13 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑟𝑎𝑛𝑔é𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑚ê𝑚𝑒 𝑜𝑟𝑑𝑟𝑒 𝑞𝑢𝑒 𝑙𝑒𝑢𝑟𝑠
𝑐𝑎𝑟𝑟é𝑠.
2 2
𝑂𝑛 𝑎 (6√7) = 252 𝑒𝑡 (3√13) = 117. 𝑂𝑟 252 > 117 , 𝑑𝑜𝑛𝑐 6√7 > 3√13 .

Exemple 3
m et n sont deux nombres réels.
Démontrer que si −1 ≤ 𝑚 ≤ 𝑛 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 (𝑚 + 1)2 − 4 ≤ (𝑛 + 1)2 − 4

Solution
Soit m et n deux nombres réels.
a) Si −1 ≤ 𝑚 ≤ 𝑛 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 0 ≤ 𝑚 + 1 ≤ 𝑛 + 1 par suite (𝑚 + 1)2 ≤ (𝑛 + 1)2 .
Donc : si −1 ≤ 𝑚 ≤ 𝑛 alors (𝑚 + 1)2 − 4 ≤ (𝑛 + 1)2 − 4.

Exercice 1
Ranger dans l’ordre les nombres réels suivants :
1 1 45 7 11
𝑎) 5 − √3 𝑒𝑡 √21 − √7 ; 𝑏) 1−2√2
𝑒𝑡 2−√6
; c) ; √8; 4 √13
4 2
.

Exercice 2
a et b sont deux nombres réels.
5 5
Démontrer que si 1<𝑎<𝑏 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 − 2 + 𝑎−1 > −2 + 𝑏−1 .
Exercice 3
On donne les encadrements suivants :
1,414 < √2 < 1,415 ; 1,732 < √3 < 1,733 ; 3,141 < π < 3,142 .
1 𝜋
En déduire un encadrement des nombres réels suivants : √2 + 𝜋 ; 4√3 − √2 : √6 ; ; .
√2 √3

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2. Majorant, minorant, maximum, minimum
Définition
Soit E un sous -ensemble non vide de IR, M et m deux nombres réels.
On dit que:
▪ M est un majorant de E si pour tout x element de E, x ≤ M ;
▪ M est le maximum de E si M ∈ E pour tout x element de E, x ≤ M ;
▪ m est un minorant de E si pour tout x element de E , x ≥ m;
▪ m est le minimum de E si m ∈ E pour tout x element de E , x ≥ m.

Exemples
a) ℤ, ℚ et ℝ ne sont ni majorés ni minorés.
ℕ est minoré par 0 mais n’est pas majoré.
b) L’intervalle ]2; +∞[ est minoré par 2 mais n’est pas majoré.

Exercice
85
Soit A = {3, −1,5, 7
, √57, 4π}
1. Donner un majorant de A et un minorant de A.
2. Préciser le maximum de A et le minimum de A.

𝐈𝐈𝐈. VALEUR ABSOLUE


1. Définition
Soit 𝑥 ∈ IR.
Le plus grand des deux nombres réels 𝑥 et – 𝑥 est appelé valeur absolue de 𝑥.

Remarques
● Pour tout nombre réel 𝑥, |𝑥| ≥ 𝑥 𝑒𝑡 |𝑥| ≥ −𝑥 .
|𝑥| = 𝑥 , 𝑠𝑖 𝑥 ≥ 0
● Pour tout nombre réel 𝑥, { .
|𝑥| = −𝑥 , 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 0

Exemples
a) |1 − √3| = √3 − 1 car 1 − √3 < 0. b) |−10| = 10 .

Exercice
Ecrire sans le symbole | |, les nombres réels suivants:
a) |2√5 − 3|; b)|−√7 − 2√3|; c)|8 + 4√13| .

2. Propriétés
Pour tous nombres réels 𝑥 et 𝑦 et pour tout nombre réel strictement positif 𝑟,
(1) |𝑥| ≥ 0 ; (2) |−𝑥| = |𝑥| ; (3) |𝑥| = 0 ⟺ 𝑥 = 0 ; (4) |𝑥𝑦| = |𝑥| × |𝑦| ;
𝑥 |𝑥|
(5) Si y ≠0 alors |𝑦| = |𝑦| : (6) |𝑥 + 𝑦| ≤ |𝑥| + |𝑦| ; (7) |𝑥| = |𝑦| ⟺ 𝑥 = 𝑦 𝑜𝑢 𝑥 = −𝑦 ;
(8) √𝑥 2 = |𝑥| ; (9) |𝑥| ≤ 𝑟 ⟺ −𝑟 ≤ 𝑥 ≤ 𝑟 .

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Exercice
Calculer 𝑥 et 𝑦 donner le résultat sous la forme la plus simple possible.
2 2 2
𝑥 = √(5 − 2√7) ; 𝑦 = √(√2 − √5) − √(2√2 − √5) .

3. Distance de deux nombres réels


Définition
Soit 𝑥 et y deux nombres réels .
On appelle distance de 𝒙 et y , le nombre réel |𝑥 − 𝑦| .

4. Equations du type |𝒙 − 𝐚| = 𝐫
Exemple 1
Résoudre algébriquement dans IR l’équation: |𝑥 + 2,5| = 3.

Solution
|𝑥 + 2,5| = 3 ⟺ 𝑥 + 2,5 = −3 𝑜𝑢 𝑥 + 2,5 = 3
⇔ 𝑥 = −5,5 𝑜𝑢 𝑥 = 0,5.
L’ensemble des solutions est {−5,5; 0,5}.

Exemple 2
Résoudre graphiquement dans IR l’équation: |𝑥 − 2| = 5.

Solution
|𝑥 − 2| = 5 ⟺ la distance de 𝑥 et 2 est égale à 5.

Donc S = {−3; 7}.

Exercice 1
Résoudre algébriquement dans IR les équations suivantes:
1
a) |𝑥 − 1| = 2; 𝑏) |𝑥 + 3| = 5; 𝑐) , |𝑥 + 4| = 1; 𝑑) |2𝑥 − 5| = 4;
𝑒) |−3𝑥 − 5| = 0 ; 𝑓) |−5𝑥 + 1| = −7.

Exercice 2
Résoudre graphiquement dans IR les inéquations suivantes:
1
a) |𝑥 + 3| = 2; 𝑏) |𝑥 − 4| = 1; 𝑐) , |𝑥 + | = 9.
4

5. Inéquations du type |𝒙 − 𝐚| ≤ 𝐫 𝐨𝐮 |𝒙 − 𝐚| < 𝒓


Exemple 1
Résoudre algébriquement dans IR l’inéquation: (I) : |𝑥 + 7| ≤ 1.

Solution
|𝑥 + 7| ≤ 1 ⟺ −1 ≤ 𝑥 + 7 ≤ 1 ⟺ −8 ≤ 𝑥 ≤ −6 ⟺ 𝑥 ∈ [−8: −6] .
L’ensemble des solutions de (I) est [−8; −6] .

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Exemple 2
Résoudre graphiquement dans IR l’inéquation (I) : |𝑥 − 2| ≤ 5.

5 5

−3 2 𝑥 7

L’ensemble des solutions de (I) est donc [−3,7].

Exercice 1
Résoudre algébriquement dans IR les inéquations suivantes:
3 1
𝑎)|𝑥 − 3| ≤ 2 𝑏) |𝑥 + 4| < 5 𝑐) |𝑥 + | < ; 𝑑) |7𝑥 − 6| ≤ 21 .
5 2

Exercice 2
Résoudre graphiquement dans IR les inéquations suivantes:
3 1
𝑎)|𝑥 + 1| ≤ 2 𝑏) |𝑥 − 4| < 7 𝑐) |𝑥 + 5| < 2 .

IV. CALCULS APPROCHÉS


1. Approximations décimales
Théorème et définition
Pour tout nombre réel 𝑥, il existe un nombre décimal d’ordre n tel que d ≤ 𝑥 < 𝑑 + 10−n .
d est appelé approximation décimale par défaut d’ordre n de 𝑥 .
d + 10−n est appelé approximation décimale par excès d’ordre n de 𝑥 .

Exemple
A l’aide de la calculatrice, déterminer les approximations par défaut et par excès d’ordre 2 de 𝜋.

Solution
On a : 3,14 < 𝜋 < 3,15 donc 3,14 < 𝜋 < 3,14+10−2.
Donc 3,14 est une valeur approchée par défaut de 𝜋 et que 3,15 est une valeur approchée par excès de 𝜋.

2. Arrondi d’ordre n
Règle
Soit n un nombre entier naturel.
Pour déterminer l’arrondi d’ordre n d’un nombre réel dont l’écriture décimale contient au moins n+1
chiffres après la virgule, on néglige:
■ Tous les chiffres à partir du (n+1)ième chiffre si le (n+1)ième chiffre est 0, 1, 2,3 ou 4.
■ Tous les chiffres à partir du (n+1) ième chiffre en ajoutant 1 au nième chiffre si le
(n+1)ième chiffre est 5,6,7,8 ou 9 .

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Exemple et notation
Soit a =1,246095
♦ 1,2 est l’arrondi d’ordre 1 de a. On écrit 𝑎 ≈ 1,2.
♦ 1,25 est l’arrondi d’ordre 2 de a. On écrit 𝑎 ≈ 1,25.
♦ 1,2461 est l’arrondi d’ordre 4 de a. On écrit 𝑎 ≈ 1,2461

Exercice 1
On donne 𝜋 = 3,141592 …
Donner l’arrondi d’ordre 0, puis d’ordre 3, puis d’ordre 4 de 𝜋.

Exercice 2
Soit b = −23,05238174629.
Déterminer l’arrondi d’ordre n de b pour n ∈ {0,1,2,3,4,5,6,7,8,9,10}.

3. Valeur approchée
Définition
𝑥 et 𝛼 sont deux nombres réels. Soit 𝑙 un nombre réel positif.
On dit que 𝛼 est une valeur approchée de 𝒙 à 𝒍 𝒑𝒓è𝒔 si |𝑥 − 𝛼| ≤ 𝑙.
On note : 𝑥 ≈ α à 𝑙 près ; 𝑙 est appelé incertitude de α.

Remarques
Soit l’inégalité : a ≤ 𝑥 ≤ b.
▪ a et b sont des valeurs approchés de 𝑥 à b-a près.
a+b b−a
▪ 2
est une valeur de 𝑥 à 2
près.

Exemple 1
De l’encadrement suivant :1,4 < √2 < 1,5, on déduit que :
♦ 1,4 est la valeur approchée de √2 à 10−1 près.
♦ 1,5 est la valeur approchée de √2 à 10−1 près.
♦ 1,403 est la valeur approchée de √2 à 10−1 près .
♦ Tout nombre décimal compris dans l’intervalle [1,4; 1,5] est une valeur approchée de √2 à 10−1 près.

Exemple 2
On donne les encadrements suivants:
2,236 < √5 < 2,237 et 1,414 < √2 < 1,415.
Déterminer une valeur approchée de 6√5 − 4√2 a 2 × 10−2 près

Solution
On a: 2,236 < √5 < 2,237 d𝑜𝑛𝑐 13,416 < 6√5 < 13,422
On a: 1,414 < √2 < 1,415 donc 5,656 < 4√2 < 5,660
−5,660 < −4√2 < −5,656.
On a: 13,416 < 6√5 < 13,422 𝑒𝑡 − 5,660 < −4√2 < −5,656.
Donc 13,416 − 5,660 < 6√5 − 4√2 < 13,422 − 5,656
soit 7,756 < 6√5 − 4√2 < 7,766 par suite, 7,75 < 6√5 − 4√2 < 7,77 ,
Comme l’amplitude de l’encadrement est 7, 77 − 7,75 = 2 × 10−2 , alors 7,75 est une valeur approchée
de 6√5 − 4√2 à 2 × 10−2 près.

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TRAVAUX PRATIQUES
Exercice 1 résolu
On se propose de construire un segment de longueur √𝑛 où n est un entier naturel non nul.
1. Tracer un segment [AB] de longueur n et placer le point C de [AB) tel que AC = n + 1.
2. Soit M le point d’intersection du demi-cercle de diamètre [AC] et de la perpendiculaire à (AC) en B.
̂ = mes𝐵𝑀𝐶
a) Justifier que : mes𝐵𝐴𝑀 ̂ .
b) En déduire que : BM = √𝑛 .

Solution
1.

̂ = 900 - mes𝐴𝐶𝑀
2.a) Le triangle AMC est rectangle en M donc mes𝐵𝐴𝑀 ̂ .
̂ 0 ̂
Le triangle BMC est rectangle en B donc mes𝐵𝑀𝐶 = 90 - mes𝐵𝐶𝑀 .
Comme mes𝐴𝐶𝑀 ̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐶𝑀 ̂ alors mes𝐵𝐴𝑀 ̂ = mes𝐵𝑀𝐶̂.
̂ = 𝐵𝑀 et tan𝐵𝑀𝐶
b) On a : tan𝐵𝐴𝑀 ̂ = 𝐵𝐶 .
𝐴𝐵 𝐵𝑀
𝐵𝑀 𝐵𝐶
Donc 𝐴𝐵
= 𝐵𝑀 . Donc 𝐵𝑀2 = 𝐴𝐵. 𝐵𝐶 = 𝑛 . Donc BM = √𝑛 .

Exercice 2 résolu
Soit 𝑥 et 𝑦 deux nombres réels strictement positifs tels que : 𝑥 < 𝑦 .
𝑥+𝑦 2
Notons : 𝑎 = 2
, 𝑔 = √𝑥𝑦 et ℎ = 1 1 .
+
𝑥 𝑦

Démontrer que : ℎ < 𝑔 < 𝑎 .


𝑎, 𝑔 𝑒𝑡 ℎ sont respectivement appelés moyenne arithmétique, moyenne géométrique et moyenne harmonique.

Solution
𝑎, 𝑔 𝑒𝑡 ℎ étant tous positifs, ils sont rangés dans le même ordre que leurs carrés.
𝑥𝑦(𝑥−𝑦)2
▪ On a : ℎ2 − 𝑔2 = − (𝑥 + 𝑦)2
.
Donc : ℎ2 − 𝑔2 < 0. Donc h < g . (1)
(𝑥−𝑦)2
▪ On a : 𝑔2 − 𝑎2 = − .
4
2 2
Donc : 𝑔 − 𝑎 < 0. Donc g < a . (2)
On déduit de (1) et (2) que : ℎ < 𝑔 < 𝑎 .

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EXERCICES

Calculs dans IR 𝐷 = 4(√6 − √2) + √8(1 − √12) ;


𝐸 = (√63 − 2√8)(√28 + √7 + √32) ;
1 Calculer chacun des nombres réels
𝐹 = (2√5 − 5√2)(√18 − √20);
suivants et donner le résultat sous forme de
fraction irréductible. 𝐺 = (2√5 − 5√2)(√18 − √20) ;
𝐻 = √6 − √11 × √6 + √11 ;
𝑎) (22 × 5)6 [(−3) × 5]−6 × (−3)9 ;
16 175 25
𝐼 = √28 − √ 49 − √ 7 ;
𝑏) (35 × 7) 3 [(−7)2
× 2] −3
× (−147)7 ;
2+√3
𝐽 = 2√3−2 .
(−2)−3 ×4 × × −5 (−3)2 (−64 )
𝑐) ;
(−18) × (−27 ) × (12)3
−3 2
Ordre dans IR
−422 ×143 ×(−70)2 1 1 1
𝑑) (−50)4 ×(−492 )
; 𝑒) + 3 −4; 5 Soit u et v deux nombres réels
2
2 5 1
3 2 4 + 2+ quelconques.
𝑓) 2 + 5 − 3 + 15 ; 𝑔) 7 21
5 1 ; ℎ) 5
3 ;

9 3
7−
5
Démontrer que :
−1
1 3 2 3 4 2 −2 3 a) si u ≤ v ≤ alors
𝑖) 2 × 3 × (− 2) ; 𝑗) (− 4) × (5) × ( 5 ) ; 2

1 5 1 7 −3(2u + 1) + 5 ≤ −3(2v + 1)2 + 5


2
9−3+6 8 − − 10
𝑘) × 5 . 3 2 2
1 3 3 5 b) si u < 𝑣 < 4 alors 1 − 4u−3 < 1 − 4v−3 .
−5 + 2 − 4 1 − −
2 4
6 Comparer les nombres réels dans chacun
2 Simplifier l’écriture de chacun des
des cas ci-dessous.
nombres suivants:
a) 5√3 et 4√6 ;
√49 ; √175 ; √72 ; √588 ; √635 ;
𝑏) 1 + 2√2 et 2 + √5 ;
√27 + √48 − √12 ; √63 − √28 + √175 ;
𝑐) √3 − 3 𝑒𝑡 √5 − √7 ;
3√80 − √180 − 2√45 ; 5√75 + 7√48.
𝑑) √22 − 12√2 et 2 − 3√2.
3 Simplifier l’écriture de chacun des
7 Ranger dans l’ordre croissant les nombres
nombres suivants:
√3−√2 333 355 227
7
;
2
;
5
; réels , 𝑒𝑡√ .
106 113 23
√6 √5+1 5−√5 √3+√2
6 1 1 √3+√2 √3−√2
; + ; + . 8 Dans chacun des cas suivants, ranger dans
√5−√3 √2−1 √2+1 √3−√2 √3+√2
l’ordre croissant les nombres réels.

4 Simplifier l’écriture des nombres réels ci- 208341 227 2143


𝑎) ,√ 𝑒𝑡√√
dessous. 66317 23 22
2 2
𝐴 = (√20 + √45) − (3√24 − √54) ; 3 11 43 117 225 9976
𝑏) , , , , 𝑒𝑡
𝐵 = √3√3 + √3√3 − √3 ; 2 8 30 200 157 6961
2 2
𝐶 = (√12 + 3√3) + (3√8 − √3) ; (On pourra utiliser une calculatrice)
Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Ensemble des nombres réels 14
1 1 1 1
9 Soit 𝑎 un nombre réel. Démontrer que : 2.𝑎) Montrer que = 2 (𝑎 + 𝑏).

a) si 0 < 𝑎 < 1 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 a2 < 𝑎 1 1 1 1
1 𝑏) Comparer ; 𝑒𝑡
𝑒𝑡
b) si a > −1 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 ≥ 1−a √𝑎𝑏 ℎ ℎ 𝑎
a+1
2
c) a − a ≥ a − 1 3. Ranger les nombres 𝑎, 𝑏, 𝑚, 𝑔 et ℎ dans
l’ordre croissant.
10 Soit b un nombre réel. Démontrer que:
b
a) si b ≥ −1 alors √b + 1 ≤ 1 + 2
14 𝑎, 𝑏, 𝑐 et 𝑑 sont quatre nombres réels
1 b
b) si − 1 < 𝑏 ≤ 3 alors ≥ 1 − 2. strictement positifs tels que
𝑎 𝑐
= 𝑑.
√b+1 𝑏
Comparer les nombres réels dans chacun des
11 Comparer les nombres réels dans chacun
cas ci-dessous.
des cas ci-dessous. 𝑎 𝑎+𝑐
a) et ;
√9 + 4√5 ; 𝑏 𝑏+𝑑
𝑎) 2 + √5 𝑒𝑡 𝑐 𝑎+𝑐
b) et .
𝑏) 1 − √5 𝑒𝑡 √6 − 2√14; 𝑑 𝑏+𝑑

𝑐) 3 − √3 𝑒𝑡 √7 − √5; 15 Soit a et b deux nombres réels


𝑑) 2√2 − 5 𝑒𝑡 √6 − 3√3 quelconques.
−2 −2
𝑒)
4−√3
𝑒𝑡
2√3−√7
; 𝑎 + 𝑏 2 𝑎2 + 𝑏 2
Démontrer que ( ) ≤
𝑓) √39 + √21 𝑒𝑡 √26 + √33; 2 2
𝑔) 4 − 6√5 𝑒𝑡 3 − √3; 16 Soit 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels
314 218 quelconques tels que 0 < 𝑎 ≤ 𝑏.
ℎ) 𝑒𝑡 ;
113 98 Démontrer que (𝑎 + 𝑏)2 ≥ 𝑏 2 + 3𝑎2 .
17 38
𝑖) 𝑒𝑡 ;
26 45
15 23
𝑗) − 7 𝑒𝑡 − 9 ; 17 Soit 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels
2013 5 strictement positifs.
𝑘) − 𝑒𝑡 ;
2012 3 Démontrer que
𝑎 𝑏
+ 𝑎 ≥ 2.
𝑏
𝑙) √12 − 4√7 𝑒𝑡 √12 − 3√5.

12 Ranger dans l’ordre croissant les nombres 18 Soit n un nombre entier naturel non nul
réels ci-dessous dans chacun des cas suivants. 1. Démontrer que :
a) 2√50 ; √51 + 7 ; √53 + √47 . 1 1
a) <
17 24 31 148 179 √n + 1 + √n 2√n
𝑏) ; ; ; ; .
29 41 53 253 306
1
b) √n + 1 − √n < 2 n.

13 Soit 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels
2. Comparer
strictement positifs tels que 𝑎 < 𝑏.
On pose ∶ √n + 1 − √n et √n − √n − 1 .
𝑎+𝑏 2𝑎𝑏
𝑚= ; 𝑔 = √𝑎𝑏 𝑒𝑡 ℎ =
2 𝑎+𝑏
19 a et b sont deux nombres réels.
1. Comparer 𝑎 et 𝑔 ; 𝑔 𝑒𝑡 𝑚 ; 𝑚 𝑒𝑡 𝑏
Démontrer que :
𝑎) Si − 1 ≤ 𝑎 ≤ 𝑏 alors
(𝑎 + 1) − 3 ≤ (𝑏 + 1)2 − 3 ;
2

Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Ensemble des nombres réels 15
𝑏) Si 𝑎 ≤ 𝑏 ≤ −1 alors 1
𝑐) Si 𝑎 ≤ 2 alors |8𝑎 − 6| + 9 ≥ 11 .
(𝑎 + 1)2 − 3 ≥ (𝑏 + 1)2 − 3 ;
𝑐) Si 𝑎 ≤ 𝑏 < 2 alors
3 3 23 Soit 𝑥 = √5 − 2√3 − √5 + 2√3 .
2 + 𝑎−2 ≥ 2 + 𝑏−2 ;
1. Comparer √5 − 2√3 𝑒𝑡 √5 + 2√3.
1
𝑑) Si < 𝑎 ≤ 𝑏 alors 2. Calculer 𝑥 2 .
2
1 1 3. En déduire x.
1 + 1−2𝑎 ≤ 1 + 1−2𝑏 ;
3
𝑒) Si 𝑎 ≤ 𝑏 ≤ alors
5 24 Dans les cas ci-dessous, calculer a2 et en
√3 − 5𝑎 + 7 ≥ √3 − 5𝑏 + 7. déduire a.

20 Dans chacun des cas suivants, donner des a) a = √3 + 2√2 − √3 − 2√2 ;


b) a = √12 − 3√7 − √12 + 3√7 ;
encadrements des nombres réels :
𝑎 c) a = √7 − 4√3 − √7 + 4√3 .
𝑎 + 𝑏 ; 𝑎 − 𝑏 ; 𝑎𝑏 ; .
𝑏
𝑎) 17,3 < 𝑎 < 17,4 𝑒𝑡 21,9 < 𝑏 < 22 ; 25 Simplifier l’écriture du nombre réel y
𝑏) 0,03 < 𝑎 < 0,04 𝑒𝑡 − 5,3 < 𝑏 < −5,2 ; dans chacun des cas suivants :
𝑐) − 3,4 < 𝑎 < −3,3 𝑒𝑡 − 0,3 < 𝑏 < −0,2. 2
a) 𝑦 = √(12 − 3√5) ;
21 m est un nombre réel. 2 2
b) 𝑦 = √(1 − √2) + √(2 − √2) ;
Démontrer que :
1
𝑎) Si 𝑚 ≤ alors (4𝑚 − 2)2 − 5 ≥ −4 ; 2 2
4 c) 𝑦 = √9(1 − √3) + √4(3 − √3) ;
6 5 11
𝑏) Si 𝑚 ≥ 7 alors 3 + 7𝑚−4 ≤ ;
2
𝑐) Si − 2 < 𝑚 < −1 alors 2 2
𝑑)𝑦 = √3(2 − √3) − √4(1 − √3) .
−1 < 𝑚2 − 2 < 4 ;
𝑑) Si 3 < 𝑚 ≤ 4 alors 26 Soit 𝑥 est un nombre réel.
−6 ≤ (9 − 2𝑚)2 − 7 < 2 ; Dans les cas suivants, écrire p sans le symbole
2 | |, selon les valeurs de 𝑥.
𝑒) Si < 𝑚 < 1 alors
3 a) p = |2𝑥 − 5| ;
6
−2 < −5 − 3𝑚−4 < 1 ;
b) p = |𝑥| + |𝑥 + 1| ;
𝑓) Si 𝑚 ≥ 5 alors √1 − 𝑚2 ≥
1 2√6
. c) p = 1 − 2|6 − 3𝑥|.
5

Valeur absolue
27 Dans les cas suivants, résoudre dans IR
22 Soit 𝑎 et 𝑏 deux nombres réels : les équations suivantes :
a) |𝑥 − 0,5| = 1 ;
Démontrer que
b) |𝑥 + 4| = 2 ;
𝑎) Si 𝑎 ≤ 𝑏 ≤ −2 alors c) |3𝑥 − 5| = 4 ;
−4 + |3𝑎 + 6| ≥ −4 + |3𝑏 + 6| ; d) |−6𝑥| = 14 ;
𝑏) Si − 2 ≤ 𝑎 ≤ 𝑏 alors e) |1,2 − 𝑥| = 3,5 ;
−4 + |3𝑎 + 6| ≤ −4 + |3𝑏 + 6|;
Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Ensemble des nombres réels 16
1
f) |− 2 𝑥 + 1| = 6 ; 5×10−2 près;
4,25 est une valeur approchée de c à 5×10−2 .
g) |−4𝑥 − 1,2| = 7.

33 Soit 𝑛 ∈ {0,1,2,3,4,5,6,7,8,9,10,11,12}
28 Dans les cas suivants, résoudre dans IR Déterminer l’arrondi d’ordre 𝑛 de r dans les cas
les inéquations suivantes : suivants :
a) |𝑥 − 4| ≤ 1 ; b) |𝑥 + 3| < 2 ; a) 𝑟 = −2,1458064237905 ;
c) |2𝑥 − 3| ≤ 4 ; d) |−5𝑥| < 10 ; b) 𝑟 = 0,752164356479123.
3
e) |6,4 − 2𝑥| < 3,5 ; f) |− 2 𝑥 + 2| ≤ 9 ;
34 On donne les encadrements suivants :
4,123 < √17 < 4,124 et 5,099 < √26 <
Calculs approchés
5,1.Déterminer une valeur approchée à 10−1 près
29 Soit A(𝑥) = 2𝑥 3 − 5. Encadrer A(√2) de 4√17 − √26 .
sachant que 1,41 < √2 < 1,42.
35 𝛼 est un nombre réel tel que 1,2 < 𝛼 < 1,3.
2+𝛼
30 Dans chacun des cas suivants, déterminer des On pose 𝑓(𝛼) = −2 + 𝛼 − 𝛼
.
encadrements de 𝑥 + 𝑦; Justifier que : 𝑓(𝛼) ≤ −3,3.
𝑥
𝑥 − 𝑦; −2𝑥 + 3𝑦; 𝑥𝑦; 𝑥 2 𝑦; 𝑦
.
a) 2,1 < 𝑥 < 2,2 et 3,3 < y < 3, 4 . 36 a est un nombre réel tel que 2 ≤ a ≤ 3.
b) -1,5 < 𝑥 < −1,4 et 5 < y < 5, 1 . On pose 𝑓(a) =
4a−3
.
a
c) -4,1 < 𝑥 < −4 et -0,9 < y < -0,8 . Justifier que : 2 ≤ 𝑓(a) ≤ 3.

31 On donne les encadrements suivants : Approfondissement

1,414 < √2 < 1,415 ; 37 Soit 𝑥 et 𝑦 deux nombres réels tels que :
1,732 < √3 < 1,733 ; |𝑥| < 1 et |𝑦| < 1.
Déterminer : 𝑥+𝑦
Démontrer que : | | < 1.
a) l’approximation décimale par excès d’ordre 1 1+𝑥𝑦

de 4√3 − √2.
38 Soit n un entier naturel tel que n > 2.
√2
b) un encadrement de . 1 1 1
√3 On pose : S = 1 + 2 + 22 + ⋯ + 2𝑛 .
1
1. Calculer S −2S.
32 On rappelle que le pavé droit de côtés a, b, c 1
2. En déduire que : S = 2 − .
2𝑛
a pour aire A = 2(ab + ac + bc) et pour volume 3. Démontrer que : S < 2.
V = abc.
Encadrer avec le plus de précision possible A et V 39 Utiliser un raisonnement par l’absurde
sachant que : pour prouver que √3 est un nombre
3,15 est une valeur approchée de a à 5×10−2 près; irrationnel.
2,35 est une valeur approchée de b à

Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Ensemble des nombres réels 17
2

FONCTIONS

 Cours ………………………………………………………………………………………………………….………… 20
 Travaux pratiques ................................................................................. 33
 Exercices ………………………………………………………………………………………………………… 34

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à :
- faire découvrir la notion de fonction numérique par les élèves (notion non abordée au premier
cycle) ;
- mettre en place le vocabulaire relatif aux fonctions ;
- entraîne les élèves à utiliser la représentation graphique pour la résolution de certains problèmes.
► Les fonctions seront définies de plusieurs manières (tables, calculatrice, formule, représentation
graphique).
► Pour l’étude des maximums et minimums, on se limitera aux exercices conduisant à la résolution
d’inéquations du premier degré.
► Les schémas de calculs ne sont pas au programme, on insistera plutôt sur les priorités de calculs et
sur le maniement correct de la calculatrice.
► Le professeur fournira aux élèves des représentations graphiques qui serviront de support de
travail.
► Il faudra déterminer les ensembles de définition des fonctions élémentaires avant d’aborder des
exemples complexes.
► Une courbe étant donnée, les élèves devront savoir reconnaître si elle est la représentation
graphique d’une fonction et dans l’affirmative, lire l’ensemble de définition de cette fonction.

Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Fonctions 18


CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES
1. Généralités sur les fonctions L’élève doit être capable de :
- Définition  reconnaître une fonction ;
- Diverses détermination d’une  déterminer l’ensemble de définition d’une fonction ;
fonction  calculer :
- Ensemble de définition d’une - algébriquement l’image d’un nombre réel ;
fonction - les antécédents d’un nombre réel ;
- Image et antécédent d’un réel  reconnaître graphiquement la courbe d’une fonction ;
- Représentation graphique d’une  démontrer que deux fonctions sont égales ;
fonction  lire graphiquement l’image d’un nombre réel ;
- Egalité de deux fonctions  lire graphiquement les antécédents d’un nombre réel.
2. Etude graphique  déterminer graphiquement :
- Image et antécédent d’un nombre - l’image directe d’un intervalle ;
- Image directe et image réciproque - l’image réciproque d’un intervalle ;
d’un intervalle  reconnaître graphiquement qu’une fonction admet un
3. Variation d’une fonction maximum, un minimum ;
- Maximum, minimum d’une fonction  démontrer algébriquement qu’un nombre réel donné
- Sens de variation d’une fonction est maximum ou minimum d’une fonction ;
- Etudier le sens de variation d’une  reconnaître graphiquement qu’une fonction est
fonction croissante, décroissante, constante sur un intervalle.

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COURS

I. GÉNÉRALITÉS
1. Exemple introductif
Avec un fil de fer barbelé, un aviculteur veut délimiter sa ferme de forme rectangulaire de longueur
100 m.
On désigne par x la longueur d’un côté de ce rectangle.

1. Démontrer que l’aire A de cette ferme est donnée par la formule : A = −𝑥 2 + 50𝑥 .
Il voudrait connaître l’aire de sa ferme pour différentes valeurs de x.
2. Compléter le tableau suivant :

𝑥 10 12 15 20 22 30 35 40 42 45 49
A 456 526

A est appelée une fonction.


Pour chaque nombre x, on a fait correspondre un nombre égal à l’aire du rectangle.
De façon générale, on note : A : 𝑥 ⟼ −𝑥 2 + 50𝑥 .
On lit « A est la fonction qui à 𝑥 associe le nombre −𝑥 2 + 50𝑥 » .
L’expression A dépend de la valeur de x et varie en fonction de x.
x est appelée la variable.
On note ainsi : A(𝑥) = 𝑥 2 + 50𝑥 .
A(x) se lit « A de x ».

Par exemple : A(12) =456.


On dit que « l’image de 12 par A est 456 et que l’antécédent de 456 par A est 12 » .

Quelle est l’image de 22 par A ?


Quelle est l’antécédent de 336 par A ?
Calculer A(24) et A(15).

2. Définition
Définition
Soit A et B deux ensembles non vides et 𝑓 une relation définie de A vers B.
On dit que 𝑓 est une fonction si chaque élément de A est en relation avec 0 ou 1 élément de B par 𝑓.

Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Fonctions 20


Vocabulaire et notation :
▪ On note 𝑓 : A → B
𝑎 ⟼ 𝑓(𝑎)

On lit " 𝑓 est la fonction de A vers B qui à 𝑎 associe 𝑓 de 𝑎"


Dans un souci de simplicité, il arrive souvent que l’on note simplement f : 𝑎 ⟼ 𝑓(𝑎)

▪ A est appelé l’ensemble de départ de 𝒇 et B l’ensemble d’arrivée de 𝒇

▪ Si un élément 𝑎 de A est en relation avec un élément 𝑏 de B alors on écrit 𝑓(𝑎) = 𝑏 et on dit que b
est l’image de 𝒂 par 𝒇 et que 𝒂 est un antécédent de 𝒃 par 𝒇.
▪ L’ensemble des éléments de A ayant une image par 𝑓 est appelé ensemble de définition de 𝒇 noté
souvent 𝑫𝒇 .
▪ Si l’ensemble d’arrivée B est une partie de IR, alors 𝑓 est appelée fonction numérique.

NB : Dans l’écriture 𝑓 : A → B , la lettre 𝑎 susceptible de prendre différentes valeurs

𝑎 ⟼ 𝑓(𝑎)

est appelée variable de la fonction 𝑓.


Lorsque 𝑎 ne prend que des valeurs réelles, on dit que f est une fonction à variable réelle.

Exemples
♦ La fonction 𝑓 qui à chaque pays de l’Afrique associe sa capitale politique :

- L’image de « Sénégal » par 𝑓 est Dakar. On écrit : 𝑓(Sénégal) = Dakar

- L’antécédent de « Yamoussoukro » par 𝑓 est « Côte d’ivoire ».

- L’ensemble de définition de la fonction 𝑓 est l’ensemble des pays de l’Afrique.

♦ La fonction 𝑔 qui à chaque nombre réel r associe l’aire d’un cercle de rayon r.

- L’image de 3,5 par 𝑔 est 𝜋(3,5)2 on écrit : 𝑔(3,5) = 𝜋(3,5)2

- L’image de −4 n’existe par car le rayon d’un cercle est toujours positif ou nul.
- L’ensemble de définition de 𝑔 est l’ensemble des nombres réels positifs ou nuls.

Dans toute la suite du chapitre, les fonctions numériques considérées sont des fonctions
numériques à une variable réelle.

3. Détermination d’une fonction numérique


Fonction définie par une formule explicite
Exemple

Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Fonctions 21


Soit la fonction 𝑓: IR → IR
3
𝑥↦
2𝑥 + 1

1. Déterminer l’ensemble de définition de 𝑓.


2. Calculer l’image par 𝑓 de chacun des nombres réels suivants :-3 ; 0 ; 2.
3. Quel est l’antécédent de −3 ; 0 et 1 par 𝑓 ?

Solution

1. f est définie si et seulement si 2𝑥 + 1 ≠ 0


1 1
2𝑥 + 1 = 0 ⟺ 𝑥 = − ; 𝑜𝑛 𝑒𝑛 𝑑é𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑞𝑢𝑒 𝐷𝑓 = 𝐼𝑅 ∖ {− }
2 2
3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
2. 𝑓(−3) = 2(−3)+1 = −6+1 = −5 = − 5 ;𝑓(0) = 2(0)+1 = 0+1 = 1 = 3 ;𝑓(2) = 2(2)+1 = 4+1 = 5.
3. ♦ 𝑥 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑎𝑛𝑡é𝑐é𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 − 3 𝑝𝑎𝑟 𝑓 𝑠𝑖 𝑒𝑡 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑖 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) = −3 :
3
𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑓(𝑥) = −3 ⟺ = −3
2𝑥 + 1
⟺ −6𝑥 − 3 = 3
⟺ 𝑥 = −1
Donc – 1 est l’antécédent de -3 par f
♦ 𝑥 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑎𝑛𝑡é𝑐é𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 0 𝑝𝑎𝑟 𝑓 𝑠𝑖 𝑒𝑡 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑖 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) = 0 :
3
𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑓(𝑥) = 0 ⟺ =0
2𝑥 + 1
Cette équation n’admet pas de solution donc 0 n’admet pas d’antécédent par f.
♦ 𝑥 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑎𝑛𝑡é𝑐é𝑑𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒 1 𝑝𝑎𝑟 𝑓 𝑠𝑖 𝑒𝑡 𝑠𝑒𝑢𝑙𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑠𝑖 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 𝑒𝑡 𝑓(𝑥) = 1 :
3
𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑓(𝑥) = 1 ⟺ = 1 ⟺ 2𝑥 + 1 = 3 ⟺ 𝑥 = 1 .
2𝑥+1
Donc 1 est l’antécédent de 1 par f .

Exercice
Soit la fonction g de IR vers IR définie par : g(𝑥) = √𝑥 + 1.
1. Déterminer l’ensemble de définition de g.
1 2
2. Calculer l’image par g de chacun des nombres réels suivants : − 3 ; − 5 ; 1,5; 3; 8; 17.
3. Déterminer les antécédents par g de chacun des nombres réels 2 ; 0 et – 1 .

Fonction numérique définie par une touche d’une calculatrice


Exemple
Sur une calculatrice scientifique, la touche √ définie la fonction qui à tout 𝑥 associe √𝑥 .

c) Fonction définie par un tableau de valeurs


Exemple
Le tableau suivant donne l’intensité I du courant qui traverse un électrolyseur et la tension U à ces
bornes.

Intensité I en mA 0 0,5 1 1 2 3 3,5 4 4,5 5,5 6 9

Tension U en volt 0,33 1,17 0,5 1,34 1,57 1,75 1,82 1,89 1,92 1,94 1,95 1,98

Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Fonctions 22


4. Représentation graphique d’une fonction
Le plan est muni d’un repère (O, I, J) .

Exemple
Représenter les données du tableau de valeurs de l’exemple c) dans le repère tel qu’on trouve en
abscisse l’intensité en mA et en ordonnée sa tension correspondante.
En reliant les points, on obtient une courbe (C) .

Définition
Soit 𝑓 une fonction numérique et 𝐷𝑓 son ensemble de définition.
L’ensemble des points M de coordonnées (𝑥 ; 𝑓(𝑥)) où 𝑥 décrit 𝐷𝑓 est la courbe représentative ( ou
représentation graphique ) de 𝑓 dans le plan muni du repère ( O , I , J )

Exemple
Soit la fonction 𝑓: 𝑥 ⟼ 4 − 𝑥 2 .
Avec votre calculatrice, compléter le tableau ci-dessous et tracer la courbe représentative (C) de la
fonction 𝑓.

𝑥 -3 -2,8 -2,5 -2 -1,5 -1,2 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5

𝑓(𝑥)

𝑥 1,7 2 2,5 3 3,5 4

𝑓(𝑥)

Exercice
Dans les cas suivants, la représentation graphique (C) est-elle celle d’une fonction ? Justifier votre
réponse.

a) b) c)
(C)

Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Fonctions 23


5. Coïncidence de deux fonctions
Définition
Soit deux fonctions numériques 𝑓 et g définies sur un ensemble E.
𝑓 et g coïncident sur E (ou qu’elles sont égales sur E) si pour tout x de E, f(x) = g(x).

Exemple
Soit les fonctions 𝑓: 𝐼𝑅 → 𝐼𝑅 𝑒𝑡 𝑔: 𝐼𝑅 → 𝐼𝑅
√x−1 1
𝑥⟼ 𝑥⟼
x−1 √x−1

Démontrer que f et 𝑔 sont égales sur ]1, +∞[ .

Solution

● 𝐷𝑓 = {𝑥 ∈ 𝐼𝑅 𝑡𝑒𝑙 𝑞𝑢𝑒 𝑥 − 1 ≠ 0 𝑒𝑡 𝑥 − 1 ≥ 0} . Donc 𝐷𝑓 = ]1, +∞[

𝐷𝑔 = {𝑥 ∈ 𝐼𝑅 𝑡𝑒𝑙𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑥 − 1 ≠ 0 𝑒𝑡 𝑥 − 1 ≥ 0} . Donc 𝐷𝑔 = ]1, +∞[

f et g sont définies sur ]1, +∞[ .

●Pour tout x élément de ]1, +∞[ ,

√𝑥−1 √𝑥−1×√𝑥−1 𝑥−1 1


𝑓(𝑥) = 𝑥−1
= (𝑥−1)√𝑥−1
= (𝑥−1) = = 𝑔(𝑥).
√𝑥−1 √𝑥−1

Conclusion : f et 𝑔 sont égales sur ]1, +∞[ .

Exercice 1
Soit les fonctions 𝑢: 𝐼𝑅 → 𝐼𝑅 𝑒𝑡 𝑣: 𝐼𝑅 → 𝐼𝑅
x2 −1
𝑥 ⟼ |x|+1 𝑥 ⟼ |x| − 1
Démontrer que u est égale à v sur IR.

Exercice 2
Démontrer que :
2 1 1
a) Pour tout 𝑥 élément de 𝐼𝑅— {−1,1}, 𝑥 2 −1
= 𝑥−1 − 𝑥+1 .
𝑥
b) Pour tout 𝑥 élément de ]0, +∞[, 1 + √𝑥 + 1 = .
√𝑥+1−1

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II. ÉTUDE GRAPHIQUE
1. Image et antécédent
Exemple
(C) est la représentation graphique d’une fonction g.
1. Déterminer graphiquement l’image par g de chacun des nombres réels suivants :
−3 ; −1,5 ; 0 ; 1 ; 5 .
2. Déterminer graphiquement l’antécédent ou les antécédents par g de chacun des nombres réels
suivants : −2 ; 0 ; 1.
y

(C)
1

0 1 x

Solution
1. Pour trouver graphiquement l’image de −3 par g :
On trace la droite d’équation 𝑥 = −3
Cette droite coupe la courbe (C) en un point A d’ordonnée 2 donc g(-3) = 2.
En procédant de la même manière pour les autres nombres réels donnés, on obtient les résultats
suivants :
𝑥 −3 −1,5 0 1 5

g(x) 2 3 4 2,5 −1

2. Pour trouver l’antécédents de -2, on trace la droite d’équation y = -2. Cette droite coupe la courbe
(C) en un seul point d’abscisse 4. Donc 4 est l’antécédent de -2 par g.
En procédant comme précédemment, on trouve que
● les antécédents de 0 par g sont : 2,7 ; 6.
● l’antécédent de 1 par g est 2.

Exercice
(H) est la représentation graphique d’une fonction h.
1. Déterminer graphiquement l’image par h de chacun des nombres réels suivants :
−3 ; −2 ; −1,5 ; 0 ; 1 ; 3 ; 4.
2. Déterminer graphiquement l’antécédent ou les antécédents par g de chacun des nombres réels
suivants : −1 ; 0 ; 1 ; 2 ; 5.

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y

(H)

0 1 x

2. Image directe - image réciproque d’un intervalle


Définitions
Soit I et J deux intervalles de IR, 𝑓 une fonction numérique définie sur I .
▪ L’image directe de I par 𝑓 notée 𝑓(I) est l’ensemble des images par 𝑓 des éléments de I.
▪ L’image réciproque de J par f notée 𝑓 −1 (J) est l’ensemble des antécédents par 𝑓 des éléments de J.

Exemple 1
La représentation graphique ci –dessous est celle d’une fonction numérique 𝑓.
Déterminer graphiquement l’image directe par h de chacun des intervalles [1 ; 3] ; [−2 ; 1] ; [−4 ; 3].
y
3

(C) 1

-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 x
-1

-2

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Solution
y
3

(C) 1

-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 x
-1

-2

♦ Image directe de l’intervalle [𝟏 ; 𝟑]


Pour déterminer l’image directe par 𝑓 de l’intervalle [1 ; 3], on considère la partie de la courbe
située dans la bande délimitée par les droites d’équation 𝑥 = 1 𝑒𝑡 𝑥 = 3:
Sur la figure, l’ensemble des ordonnées de tous les points de cette partie de la courbe est l’intervalle
[2 ; 3] ; d’où l’image directe de l’intervalle [1 ; 3] est l’intervalle [2 ; 3].
♦ Image directe de l’intervalle [– 𝟐 ; 𝟏]
Pour déterminer l’image directe par 𝑓 de l’intervalle [−2 ; 1], on considère la partie de la courbe
située dans la bande délimitée par les droites d’équation 𝑥 = −2 𝑒𝑡 𝑥 = 1:
Sur la figure , tous les points de cette partie de la courbe ont pour ordonnée 1.
Donc, l’image directe de l’intervalle [−2 ; 1] est le singleton {1}.
♦ Image directe de l’intervalle [– 𝟒 ; 𝟑]
Comme la courbe présente une rupture au point d’abscisse 1 , Il convient, pour déterminer l’image
directe de [– 4 ; 3] , de déterminer les images directes de [– 4 ; 1[ et de [1 ; 3] :
En procédant comme les cas précédents, on trouve que:
l’image directe de [– 4 ; 1[ est [−2 ; 1].
l’image directe de [1 ; 3] est [2 ; 3] .
Et comme [– 4 ; 3] = [– 4 ; 1[ ∪ [1 ; 3], alors l’image directe de [– 4 ; 3] est [−2 ; 1] ∪ [2 ; 3].

Exemple 2
La représentation graphique ci –dessous est celle d’une fonction numérique 𝑓.
Déterminer graphiquement l’image réciproque par 𝑓 de [1 ; 3].
y

(C)
2

-7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 x
-1

-2

-3

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Résolution
- On trace les droites d’équations respectives 𝑦 = 1 et 𝑦 = 3.
- Les abscisses des points situés dans la bande délimitée par ces deux droites appartiennent aux
intervalles [−4; −3], [−1,5; −1], [3; 3,5].
y

(C)
2

-8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 x

-1

-2

-3

L’image réciproque par 𝑓 de [1 ; 3] est [−4; −3] ∪ [−1,5; −1] ∪ [3; 3,5].

Exercice
La représentation graphique ci –dessous est celle d’une fonction numérique g.
1. Déterminer graphiquement l’image directe par g de chacun des intervalles : [−1 ; 2] , [−7 ; −3] ,
[−7; −1] ; ; [2 ; 8] ; [−4 ; 2] , [0 ; 2] ; ]2 ; 4] ; [0 ; 4].
2. Déterminer graphiquement l’image réciproque par g de chacun des intervalles : [−1 ; 2], [−1 ; 1] ,
[−1; 2] .

y
(C)

0 1 x

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III. VARIATIONS D’UNE FONCTION
NUMERIQUE
1. Exemple
On considère la courbe représentative (𝐶𝑓 ) d’une fonction numérique 𝑓.

● Soit a et b deux nombres réels de [−3; 1] tels que a < b.


Comparer 𝑓(a) et 𝑓(b).
● Soit a et b deux nombres réels de [1; 4] tels que a < b.
Comparer 𝑓(a) et 𝑓(b).
On dit que la fonction 𝒇 est croissante sur [-3 ; 1] et décroissante sur [1 ; 4].

2. Définition
Soit K un intervalle de IR et f une fonction numérique définie sur K.

𝑓 est croissante sur K (resp.


strictement croissante sur K)
lorsque pour tous nombres réels 𝑥 a b
𝑢 et 𝑣 de K :
𝑓(𝑥) f(b)
𝑢 < 𝑣 ⟹ 𝑓(𝑢) ≤ 𝑓(𝑣).
(resp. 𝑢 < 𝑣 ⟹ 𝑓(𝑢) < 𝑓(𝑣))

f(a)

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𝑓 est décroissante sur K (resp.
strictement décroissante sur K)
lorsque pour tous nombres réels 𝑥 a b
𝑢 et 𝑣 de K :
𝑓(𝑥) f(a)
𝑢 < 𝑣 ⟹ 𝑓(𝑢) ≥ 𝑓(𝑣).
(resp. 𝑢 < 𝑣 ⟹ 𝑓(𝑢) > 𝑓(𝑣))

f(b)

𝑓 est constante sur K lorsque pour


tous nombres réels 𝑢 et 𝑣 de K :
𝑓(𝑢) = 𝑓(𝑣). 𝑥 a b

𝑓(𝑥)

f(a) f(b)

On dit que :
▪ 𝑓 est monotone sur K lorsque f est soit croissante sur K, soit décroissante sur K.
▪ 𝑓 est strictement monotone sur K lorsque f est soit strictement croissante sur K, soit strictement
décroissante sur K.

Remarque
Etudier le sens de variation d’une fonction sur un ensemble, c’est déterminer les plus grands
intervalles de cet ensemble sur lesquels la fonction est strictement monotone ou constante.

Exercice résolu
La représentation graphique ci-contre est celle d’une fonction numérique f.
1. Déterminer l’ensemble de définition de f .
2. Préciser le sens de variation de f et dresser le tableau de variation de f.
y

(C)

0 1 x

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Solution
5
1. L’ensemble définition de f est [− 2 ; 2].
5
2. f est strictement croissante sur [− 2 ; −1] et sur [1 ; 2].
f est strictement décroissante sur [−1 ; 1].
Tableau de variation de f :

𝑥 5 −1 1 2

2

2 2

𝑓(𝑥) 7

2
0

2. Maximum - minimum d’une fonction

Exemple
On considère la courbe représentative (𝐶𝑓 ) d’une fonction numérique 𝑓.

● Pour tout nombre réel de [-1 ;4], on a : 𝑓(𝑥) ≤ 3 . On dit que 3 est le maximum de 𝑓 sur [-1 ;4].
● Pour tout nombre réel de [-1 ;4], on a : 𝑓(𝑥) ≥ −6 . On dit que -6 est le minimum de 𝑓 sur [-1;4].

Définitions
Soit 𝑓 une fonction numérique définie sur un intervalle K ; m et M deux nombres réels.
▪ m est le minimum de 𝑓 sur K s’il existe un nombre réel a de K tel que 𝑓(a) = m et pour tout
nombre réel 𝑥 de K, 𝑓(𝑥) ≥ m .
▪ M est le maximum de 𝑓 sur K s’il existe un nombre réel a de K tel que 𝑓(𝑎) = M et pour tout
nombre réel 𝑥 de K, 𝑓(𝑥) ≤ M.

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Exemple 1

Pour la fonction 𝑓 dont la représentation y

graphique est données dans de repère ci-


contre,
5
● Sur [− 2 ; 1] , 𝑓 admet un maximum qui (C)

est le nombre réel 2. 1

● Sur [−1 ; 2], 𝑓 admet un minimum qui


0 1 x
est le nombre réel 0.

Exemple 2
Soit la fonction p définie sur IR par p(𝑥) = (3𝑥 − 2)2 + 7.
Démontrer que 7 est le minimum de p.

Solution
p est définie sur IR.
2
● 𝑝(𝑥) = 7 ⟺ (3𝑥 − 2)2 + 7 = 7 ⟺ (3𝑥 − 2)2 = 0 ⟺ 3𝑥 − 2 = 0 ⇔ 3𝑥 = 2 ⇔ 𝑥 = 3.
2
Donc 𝑝 ( ) = 7 .
3
● Pour tout x de IR, on a : (3𝑥 − 2)2 ≥ 0 .
Donc (3𝑥 − 2)2 + 7 ≥ 7
Donc 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 , 𝑝(𝑥) ≥ 7 .
2
Ainsi, on a 𝑝 ( ) = 7 𝑒𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 , 𝑝(𝑥) ≥ 7, donc 7 est le minimum de p.
3

Exemple 3
2
Soit la fonction 𝑔 définie sur 𝐼𝑅— {−1} par 𝑔(𝑥) = 3 + 𝑥+1
Démontrer que 2 est le maximum de 𝑔 sur [−3; −1[.

Solution
𝐷𝑔 = 𝐼𝑅 − {−1}.
● Soit 𝑥 ∈ [−3; −1[.
2
𝑔(𝑥) = 2 ⟺t 3 + 𝑥+1 = 2 ⟺ 𝑥 = −3.
● Soit 𝑥 ∈ [−3; −1[ :
On a −3 ≤ 𝑥 < −1 , par suite on a successivement :
1 −1 2 2
−2 ≤ 𝑥 + 1 < 0 ; 𝑥+1
≤ 2
; 𝑥+1
≤ −1 ; 3 + 𝑥+1 ≤ 2 soit 𝑔(𝑥) ≤ 2.
Ainsi, on a −3 ∈ [−3, −1[ , 𝑔(−3) = 2 𝑒𝑡 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ [−3, −1[, 𝑔(𝑥) ≤ 2.
Donc 2 est le maximum de g sur [−3, −1[.

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TRAVAUX PRATIQUES

Exercice résolu
On considère la représentation graphique (C) de la fonction numérique g :
y
4
(C)
3

-7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 x
-1

-2

1. Déterminer l’ensemble de définition de g.


2. Déterminer l’image réciproque des intervalles [1 ; 2] , [2 ; 3] , [−1 ; 0] ; [−2 ; −1] par g .

Solution
y
4
(C)
3

-7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 x
-1

-2

1. L’ensemble des abscisses de tous les points de la courbe est l’intervalle [– 7 ; 8], donc l’ensemble
de définition de g est [– 7 ; 8].
2.♦ Image réciproque de l’intervalle [𝟏 ; 𝟐] :
Pour déterminer l’image réciproque par 𝑔 de l’intervalle [1 ; 2], on considère la partie de la courbe
située dans la bande délimitée par les droites d’équations respectives 𝑦 = 1 𝑒𝑡 𝑦 = 2:
Sur la figure, l’ensemble des abscisses de tous les points de cette partie de la courbe est
[−6,3 ; −3] ∪ [−1 ; 0]
D’où, l’image réciproque de l’intervalle [1 ; 2] par g est l’ensemble [−6,3 ; −3] ∪ [−1 ; 0] .
♦ Image réciproque de l’intervalle [𝟐 ; 𝟑]
Ici, on considère la partie de la courbe située dans la bande délimitée par les droites d’équations
respectives 𝑦 = 2 𝑒𝑡 𝑦 = 3 , et en suivant le même procédé, l’image réciproque par g de l’intervalle
[2 ; 3] est l’ensemble [−7 ; −6,3] ∪ [−3 ; −1].
♦L’image réciproque de [−1 ; 0] est [1 ; 2] ∪ [6 ; 8].
♦ L’image réciproque de [−2 ; −1] est [2 ; 6].

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EXERCICES

Image – antécédents d’un nombre réel Ensembles de définition

1 𝑓 est définie sur IR − {2} par : 5 Dans chacun des cas suivants, déterminer
1+𝑥 l’ensemble de définition de la fonction 𝑓.
𝑓(𝑥) = 2−𝑥
.
Déterminer : 𝑎) 𝑓: {−2 ; −1 ; 0 ; 2 ; 3 ; 8} → 𝐼𝑅
a) l’image par 𝑓 de chacun des nombres réels 𝑥 ⟼ √𝑥
𝑏)𝑓 ∶ [−5 ; 9] ⟶ 𝐼𝑅
suivants :−3; −1; 0; √2.
𝑥+1
b) l’antécédent par f de chacun des nombres 𝑥⟼
𝑥−2
réels suivants :−2; 0 ; 4.
𝑐)𝑓: IN ⟶ 𝐼𝑅
𝑥 ⟼ √18 − 3𝑥
2 𝑓 est définie sur IR par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 + 4. 𝑑) 𝑓: ]−∞ ; 4] ⟶ IR
Calculer : 𝑥 ⟼ √𝑥 + 1 .
1
𝑎) 𝑓(−5) ; 𝑓 (2) ; 𝑓(2√3) 𝑒𝑡 𝑓(7). 6 Déterminer les ensembles de définition des
b) Les antécédents par 𝑓 de chacun des fonctions de IR vers IR ci –dessous définies
nombres réels des nombres réels -5 et 1. par :
1
𝑎) 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 1
2
3 𝑓 est définie sur IR par : 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 + 5 𝑏) 𝑔(𝑥) = √3 − 6𝑥
Déterminer: 𝑐) ℎ(𝑥) = √3𝑥 − 9
4
a) 𝑓(−2); 𝑓(√11) 𝑒𝑡 𝑓( ) . −4𝑥 + 1
3 𝑑) 𝑖(𝑥) =
𝑏) les antécédents par 𝑓 des nombres réels 7𝑥
1
√11 𝑒𝑡 16 . 𝑒) 𝑗(𝑥) =
√−5𝑥 + 8
2𝑥+1
𝑓) 𝑘(𝑥) = .
√−5𝑥+8−2

4 𝑓 est définie sur IR par


𝑓(𝑥) = |3𝑥 − 1| − 4 .
On note (C) la représentation graphique de 7 Dans chacun des cas suivants, déterminer
𝑓 dans le plan muni du repère (O, I, J). l’ensemble de définition de la fonction f
Déterminer : définie de IR vers IR par :
𝑎) les coordonnées du point d’intersection A a) 𝑓(𝑥) = 3 ;
de (C) et (OI). b) 𝑓(𝑥) = −6𝑥 + 9 ;
b ) Les coordonnées du point d’intersection B c) 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 ;
de (C) et (OJ).
d) 𝑓(𝑥) = |𝑥| ;
c) les coordonnées du point d’intersection E de
e) 𝑓(𝑥) = √𝑥 ;
(C) et la droite d’équation 𝑥 =1. 1
d) Les coordonnées des points d’intersection f) 𝑓(𝑥) = 𝑥 ;
𝑥+1
F et G de (C) et la droite d’équation y=7 g) 𝑓(𝑥) = 7𝑥+1 ;
(𝑥𝐹 < 𝑥𝐺 ) .
h)𝑓(𝑥) = √2𝑥 + 4 ;

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𝑥 5𝑥+1 d) 𝐴 = [2, +∞[,
i) 𝑓(𝑥) = 𝑥+1 − 𝑥−4
;
𝑥+3
7𝑥−3 𝑓(𝑥) = √𝑥 + 3 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = .
j) 𝑓(𝑥) = (𝑥−1)(2−3𝑥)
; √𝑥+3

𝑥 2 +1
k) 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 −4 ; e) 𝐴 = ]1; 17[,
l) 𝑓(𝑥) = −2√3𝑥 − 1 + √𝑥 + 2 ; √𝑥−1 1
𝑓(𝑥) = 𝑥 2 −1
𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = (𝑥+1)( ;
√𝑥+1)
m) 𝑓(𝑥) = √−5𝑥 ;
n) 𝑓(𝑥) = √(1 − 𝑥)(2𝑥 + 1) ; 1
f) 𝐴 = [ ; 1] ,
2
o) 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 − 1 ;
𝑓(𝑥) = |𝑥 − 1| + 2|1 − 2𝑥| − 3𝑥
p) 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 ;
et 𝑔(𝑥) = −1.
q) 𝑓(𝑥) = √|𝑥| ;
𝑥−1
r) 𝑓(𝑥) = ;
𝑥 2 +1
√1−2𝑥
9 Démontrer que :
s) 𝑓(𝑥) = 𝑥+3 ;
𝒂) ∀𝑥 ∈ [2; 3], |3𝑥 − 9| = −3𝑥 + 9
2+7𝑥
t) 𝑓(𝑥) = −𝑥 ; 𝒃) ∀𝑥 ∈ ]−∞, −1[,

√6𝑥−2 1
u) 𝑓(𝑥) = ; √𝑥 2 − 1 = −𝑥√1 − 𝑥 2.
√5−𝑥
v) 𝑓(𝑥) = √3𝑥 − 6 × √2𝑥 + 1 ; c) ∀𝑥 ∈ [0; 4[,
2+√𝑥
= 2−
1
𝑥 2 +3 4−𝑥 √𝑥
w) 𝑓(𝑥) = |𝑥+2|−5 ; d) ∀𝑥 ∈ 𝐼𝑅 − {0,2},
𝑥−7 𝑥 2 +1 1 5
x) 𝑓(𝑥) = √4𝑥 + 5 + 𝑥−4 ; = 1 − 2𝑥 + 2𝑥−4.
𝑥 2 −2𝑥
y) 𝑓(𝑥) = √3 − |𝑥 − 6| ; e) ∀𝑥 ∈ ]−∞, −2],
𝑥+2+√1−|𝑥+1| −𝑥 + |3 − 𝑥| − |𝑥 + 2| + 5 = −𝑥 + 10
z) 𝑓(𝑥) = .
1
√ −|𝑥|
2

Egalité de deux fonctions


Coïncidence de deux fonctions
10 𝑓 et 𝑔 sont deux fonctions de IR vers IR.
8 𝑓 et 𝑔 sont deux fonctions de IR vers IR.
Dans chacun des cas suivants démontrer que 𝑓
Dans chacun des cas suivants : et 𝑔 sont égales.
Déterminer les ensembles de définition de 𝑓 et
𝑔. 𝑥+1
𝑎) 𝑓(𝑥) = 𝑒𝑡
Démontrer que 𝑓 et 𝑔 coïncident sur A. 𝑥2 − 4
3 1
𝑔(𝑥) = 4𝑥−8 + 4𝑥+8 ;
a) 𝐴 = ]1, +∞[,
3 6
𝑥2 − 1 𝑏) 𝑓(𝑥) = − 𝑒𝑡
𝑓(𝑥) = 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = |𝑥| − 1; 14𝑥 − 7 5𝑥 + 10
|𝑥| + 1 −3
𝑔(𝑥) = (𝑥+2)(2𝑥−1) ;
𝑥 𝑥 2 +1
b) 𝐴 = ]0, +∞[, 𝑓(𝑥) = 𝑒𝑡 𝑐) 𝑓(𝑥) = 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = √𝑥 2 + 1 .
√𝑥 √𝑥 2 +1
𝑔(𝑥) = √𝑥.
Image, antécédents, image directe, image
réciproque.
c) 𝐴 = [−7, −1],
𝑓(𝑥) = |𝑥 + 1| 𝑒𝑡 𝑔(𝑥) = −𝑥 − 1 ; 11 On considère la fonction f définie sur R
par f (x) = – 𝑥 2 + 3 x – 2.

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a) Calculer les images de 2, 0 et – 3 par la
fonction f.
1
b) Calculer f (− 3), f (√2) et f (1 − √2)
c) Déterminer le ou les antécédents de – 2 par
f.

12 On considère la fonction g de IR vers IR


5𝑥−7
et définie par g (x) = 2𝑥−3 .
a) Déterminer l’ensemble de définition de la
fonction g.
2
b) Calculer les images de – 2 et par g.
3
1
c) Déterminer le(s) antécédent(s) de -3 et 4 par
la fonction g.

13 𝑓 est la fonction numérique définie sur IR


par 𝑓(𝑥) = (𝑥 2 − 1)(−4𝑥 + 2).

1. Préciser l’ensemble de définition de 𝑓.


2. Déterminer les antécédents de 0 par 𝑓. .

16 Soit q la fonction de IR vers IR définie


14 Soit j la fonction de IR vers IR et définie
|𝑥|−1
𝑥 2 +2 par 𝑞(𝑥) = .
par : 𝑗(𝑥) = . 𝑥 2 +2𝑥
𝑥 2 −4
On note (C) la représentation graphique de q
1. Déterminer l’ensemble de définition de j. dans le repère (O, I, J) du plan.
2. Déterminer l’antécédent ou les antécédents 1. Déterminer l’ensemble de définition de q.
de chacun des nombres réels −1; − ;
3 11
par j. 2. Déterminer les coordonnées des points
5 5 d’intersection A et B de (C) et l’axe (OI) tels
3. Déterminer les images des nombres
1
que 𝑥A < 𝑥B .
suivants par j : 0 ; 1 ; - 2 ; √2.

La représentation graphique donnée dans


15 On donne ci-dessous, la représentation chacun des exercices ci-dessous est celle
graphique ( C ) d’une fonction 𝑓 définie sur d’une fonction numérique f.
l’intervalle [−1 ; 4].
1. Déterminer graphiquement l’antécédent ou
17 La fonction 𝑓 dont la représentation
les antécédents par 𝑓 de chacun des nombres
graphique est donnée ci-dessous est définie sur
réels :-8 ; -3 ; 0 ; 1 .
5 5
2. Déterminer l’image de chacun des nombres [− 2 ; 2]
suivants par 𝑓 : 0 ; 3 ;-1.
3. Résoudre graphiquement chacune des
équations :
( 1 ): 𝑥 ∈ [−1 ; 4] , 𝑓(𝑥) = 1
( 2 ): 𝑥 ∈ [−1 ; 4] , 𝑓(𝑥) = 0.

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y y
4 4

3 3

2
2
1
1

-3 -2 -1 0 1 2 x
-3 -2 -1 0 1 2 x
-1
-1
-2
-2
-3

-3

1. Déterminer graphiquement les images par 𝑓


5 19 Soit 𝑓 la fonction définie pour tout
des nombres réels : -1 ; 0 ; 2 ; 1 ; 2.
nombre réel x non nul par :
2. 𝑓 admet – il un maximum sur l’intervalle 1
[−2 ; 0] ? Si oui, préciser ce maximum et 𝑓(𝑥) = −3𝑥 2 + |𝑥| − 𝑥.
déterminer graphiquement son antécédent sur On note (Cf ) la représentation graphique de f
cet intervalle. dans un repère (O, I, J) du plan.
3. 𝑓 admet-il un minimum sur On considère les points A (-1 ; -1) ; B (0 ; 1) ;
l’intervalle [0 ; 2]? C (2 ; 9).
Si oui, préciser ce minimum et déterminer Parmi ces points, déterminer ceux qui
graphiquement son antécédent sur cet appartiennent à (𝐶𝑓 ).
intervalle.
4. Déterminer graphiquement les images
directes par 𝑓 des intervalles : 20 p est la fonction définie sur IR par
[−1 ; 1] ; [0 ; 1] ;
3
[− 2 ;
3
]. 𝑝(𝑥) = 𝑥 3 − 2𝑥 + 1.
2
Soit A, B et C les points de la représentation
graphique de p d’abscisses respectives -2 ;
2
18 La fonction 𝑓 dont la représentation 3
; √5 .
graphique est donnée ci-dessous est définie sur Déterminer les coordonnées des points A, B
5 5 et C.
[− 2 ; 2].
1. Déterminer graphiquement les antécédents
par 𝑓 des nombres réels : 21 La courbe ci-dessous est la représentation
1 3
−3,5 ; −2 ; −2 ; 2
; 3 ; 4,5. graphique d’une fonction numérique f définie
2. Déterminer graphiquement les images sur [−5 ; 7].
réciproques par 𝑓, des intervalles : y
1 3
[−3,5 ; −2] , [− ; ] , [3 ; 4,5] .
2 2 3

-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 x

-1

-2

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1. Déterminer graphiquement les images par 𝑓 23 On définit une fonction f par son tableau
des nombres réels : -4 ; -1 ; 0 ; 1 ; 6. des variations :
2. 𝑓 admet – il un minimum sur[−4 ; 4] ? Si 𝑥 -5 -1 4 8
oui, préciser ce minimum et déterminer
𝑓(𝑥) 7 0
graphiquement son antécédent sur[−4 ; 4].
3. Déterminer graphiquement les images
directes par 𝑓, des intervalles :
5 -5 -2
[−1 ; 1] ; [0 ; 5] ; [ 1 ; ].
2
4. Déterminer graphiquement les images
réciproques par 𝑓, des intervalles : 1. Quel est l’ensemble de définition de f ?
[−1 ; 0] 𝑒𝑡 [0 ; 1,5] 2. Quelles sont les images de – 1 ? de 4 ? de 8
par 𝑓 ?
3.Donner un encadrement de l’image de 0
par 𝑓.
Variations d’une fonction numérique 4. Donner un antécédent de – 5 par 𝑓.
5. Combien 0 a-t-il d’antécédents par 𝑓 ?
22 Dans chacun des cas suivants étudier le 6. Le nombre 9 a-t-il un antécédent par 𝑓 ?
sens de variation de 𝑓 puis dresser le tableau
de variation de 𝑓.
24 𝑓 une fonction numérique définie sur un
a)
intervalle K.
1. Dans chacun des cas suivants , démontrer
que le nombre réel 𝑚 est le minimum de 𝑓
sur K.
a) 𝐾 = [2, +∞[ , 𝑓(𝑥) = √2𝑥 − 4 − 3 ,
𝑚 = −3;
1
𝑏) 𝐾 = ]−∞, −1], 𝑓(𝑥) = − 2 ,
𝑥
𝑚 = −3;
𝑐) 𝐾 = 𝐼𝑅 ; 𝑓(𝑥) = √𝑥 2 + 1 ; 𝑚 = 1.
2. Dans chacun des cas suivants , démontrer
que le nombre réel 𝑀 est le maximum de 𝑓 sur
K.
b) 𝑎) 𝐾 = 𝐼𝑅 , 𝑓(𝑥) = −2|𝑥 − 1| + 1,
𝑀 =1;
𝑏) 𝐾 = 𝐼𝑅, 𝑓(𝑥) = −1 − 2(3𝑥 − 6)2 ,
𝑀 = −1 ;
𝑐) 𝐾 = [−1, +∞[ , 𝑓(𝑥) = −3𝑥 + 4, M = 7.

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25 Voici le tableau des variations d’une
fonction numérique f :

𝑥 -4 1 3 8

𝑓(𝑥) 2 4

-1 -2

1. Donner l’ensemble de définition de la


fonction f.
Préciser le sens de variation de cette 28 L’objectif de ce problème est de
fonction. déterminer la position de P sur [AB] pour que
2. Indiquer le maximum, le minimum de le rectangle PQRS ait une aire maximale.
cette fonction, ainsi que les valeurs où ils 1. On pose : 𝑥 =PQ.
sont atteints. a) En utilisant le théorème de Thalès dans le
3. Recopier et compléter des écritures ci- triangle ABH, exprimer PS en fonction de x.
dessous en utilisant les symboles > ou < et b) On appelle 𝒜(𝑥) l’aire de PQRS en
en justifiant : fonction de la longueur 𝑥.
f (– 5) … f (– 2) 2
Démontrer que : 𝒜(𝑥) = − 3 𝑥 2 + 8𝑥 .
f (1) … f (2)
f (4) … f (5). 2. On donne la courbe représentative (C) de la
fonction 𝒜 sur l’intervalle [0 ;12].

26 On considère la fonction f définie sur [


1
0 ; 12 ] par f (x) = 8 𝑥 2 + 𝑥 + 1.
1. Calculer les images des entiers de cet
intervalle.
On donnera l’arrondi d’ordre1 des
résultats.
2. Construire la courbe (𝐶𝑓 ) représentant
cette fonction dans un repère orthogonal,
sachant que le maximum de f est atteint
en 4.

27 Le triangle ABC est isocèle en A de


côtés AB = AC = 10, et BC = 12 . a) Utiliser ce graphique pour dresser le
H est le pied de la hauteur issue de A ; P est tableau de variations de la fonction 𝒜 .
un point quelconque de [AB] ; Q∈[AC] ; R et b) D’après le graphique, quelle semble être
S sont deux points de [BC] tels que PQRS est l’aire maximale du rectangle PQRS ? A quelle
un rectangle. valeur de 𝑥 correspond-elle ?
3. a) Démontrer que :
2
𝒜(𝑥) = − 3 (𝑥 − 6)2 + 24 .
b) En déduire que l’aire maximale du rectangle
PQRS est 24.

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3

FONCTIONS POLYNÔMES
ET FRACTIONS RATIONNELLES

 Cours ……………………………………………………………………………………………………………….........42
 Travaux pratiques……………………………………………………………………………. 54
 Exercices…………………………………………………………………………………………………………. 56

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à :
- développer la maitrise du calcul littéral et en particulier d’entraîner les élèves à factoriser un
polynôme ;
- permettre de résoudre des équations et inéquations et d’étudier le signe d’un polynôme.
► On ne distinguera pas au niveau de la Seconde, polynôme, fonction polynôme et expression
algébrique du polynôme. Il en sera de même pour fonction rationnelle et fraction rationnelle.
► Pour l’ensemble des travaux de ce chapitre, on évitera de multiplier les exemples posés à priori et
on se gardera de tout excès de technicité.
On choisira autant que possible des situations issues de la géométrie, de la physique ou de la vie
économique et sociale.
Toute référence à un paramètre est hors programme.
On ne parlera pas de racine mais de zéro d’un polynôme.
► Développer, réduire et ordonner sont des acquis de 3e à consolider.

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rationnelles 40
► La définition générale d’un polynôme ne sera donnée que lorsque les élèves seront habitués à les
manipuler (cette définition n’est pas un savoir exigible).
On n’utilisera pas la notation indiciaire.
► Pour les factorisations, il est souhaitable de commencer par la méthode des coefficients
indéterminés qui est applicable dans d’autres situations.
Les factorisations par division euclidienne ou coefficient indéterminé ne doivent pas donner lieu à des
difficultés de calcul.
On pourra utiliser les deux méthodes sur le même exercice à titre de comparaison et faire s’exprimer
les élèves sur les avantages et les inconvénients de chacune.
► Dans tous les exercices sur les fractions rationnelles, on se limitera aux cas où le numérateur et le
dénominateur sont deux polynômes de degré inférieur ou égal à 2.

CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES


1. Généralités sur les polynômes L’élève doit être capable de :
- Exemples de polynômes  reconnaître une fonction ;
- Degré, coefficient d’un polynôme  déterminer l’ensemble de définition d’une fonction ;
- Zéro d’un polynôme  calculer :
- Somme et produit de deux polynômes - algébriquement l’image d’un nombre réel
- Factorisation d’un polynôme - les antécédents d’un nombre réel ;
2. Etude graphique  reconnaître graphiquement la courbe d’une fonction ;
- Image et antécédent d’un nombre  démontrer que deux fonctions sont égales ;
- Image directe et image réciproque  lire graphiquement l’image d’un nombre réel ;
d’un intervalle  lire graphiquement les antécédents d’un nombre réel.
3. Variation d’une fonction  déterminer graphiquement :
- Maximum, minimum d’une fonction - l’image directe d’un intervalle
- Sens de variation d’une fonction - l’image réciproque d’un intervalle ;
- Etudier le sens de variation d’une  reconnaître graphiquement qu’une fonction admet un
fonction maximum, un minimum ;
 démontrer algébriquement qu’un nombre réel donné
est maximum ou minimum d’une fonction ;
 reconnaître graphiquement qu’une fonction est
croissante, décroissante, constante sur un intervalle .

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rationnelles 41
COURS

I . GENERALITES SUR LES POLYNÔMES


1. Exemples de polynômes
𝑥 est un nombre réel.
Les expressions suivantes sont des polynômes :
4
−𝑥 3 + 7𝑥 2 + 4𝑥 + 1 ; 2𝑥 − 3 ; 𝑥 5 ; 3𝑥 2 − 𝑥 ; 0 ; 12 .
5

2. Degré, coefficients d’un polynôme


Exemple
Soit le polynôme P(𝑥) défini par : P(𝑥) = 2𝑥 3 − 10𝑥 2 + 𝑥 + 5.
Le degré le plus élevé est 3. On dit que 3 est le degré de P(𝑥).
Le coefficient du monôme −10𝑥 2 est −10.
Le terme constant est 5.

Exercice
Dans chacun des cas suivants développer réduire et ordonner le polynôme 𝑃(𝑥) suivant les
puissances décroissantes de x . Préciser le degré de 𝑃(𝑥).
𝑎) 𝑃(𝑥) = (𝑥 2 + 3)(𝑥 + 1) − 𝑥(4𝑥 − 3)
𝑏) 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 1)2 − 4(𝑥 2 + 2)² .

3. Zéro d’un polynôme


Définition
On appelle zéro d’un polynôme P tout nombre réel α tel que P(α) = 0.

Exemples
▪ Soit P(𝑥) = 2𝑥 3 − 𝑥 2 + 𝑥 + 4.
−1 est un zéro du polynôme P(𝑥) et 2 n’est pas un zéro du polynôme P(𝑥).
▪ Soit Q(𝑥) = 𝑥 4 − 4𝑥 2.
2 ; -2 et 0 sont des zéros de Q(𝑥).

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rationnelles 42
4. Somme et produit de polynômes
Exercice
Soit les polynômes suivants :
𝑃(𝑥) = −𝑥 + 4 ; 𝑄(𝑥) = −4𝑥 3 + 5𝑥² + 𝑥 − 1 ; 𝑅(𝑥) = 2𝑥 − 𝑥² + 4𝑥 3
1. Déterminer et ordonner suivant les puissances décroissantes de 𝑥, chacune des sommes
suivantes : 𝑃(𝑥) + 𝑄(𝑥) ; 𝑄(𝑥) + 𝑅(𝑥).
En déduire le degré de 𝑃(𝑥) + 𝑄(𝑥) et celui de 𝑅(𝑥) + 𝑄(𝑥).
2. Déterminer et ordonner suivant les puissances décroissantes de le polynôme
𝑃(𝑥) × 𝑅(𝑥) . En déduire le degré de 𝑃(𝑥) × 𝑅(𝑥).

5. Factorisation d’un polynôme


Exercice 1 résolu
Ecrire sous la forme d’un produit de polynômes du premier degré les polynômes ci-dessous :
𝑃(𝑥) = 2𝑥(𝑥 − 3) + 9 − 3𝑥 ; 𝑄(𝑥) = (2𝑥 − 3)2 − (5 − 𝑥)(2𝑥 − 3);
𝑅(𝑥) = 5𝑥 3 − 2𝑥 2 − 5𝑥 + 2 ; 𝑆(𝑥) = 24𝑥 − 6𝑥 3 ; S(𝑥) = 36𝑥 2 − (5𝑥 − 2)2 .

Solution

● 𝑃(𝑥) = 2𝑥(𝑥 − 3) + 9 − 3𝑥 ;
𝑃(𝑥) = 2𝑥(𝑥 − 3) + 3(3 − 𝑥) ;
𝑃(𝑥) = (𝑥 − 3)(2𝑥 − 3).
● 𝑄(𝑥) = (2𝑥 − 3)(2𝑥 − 3 − 5 + 𝑥) = (2𝑥 − 3)(3𝑥 − 8).
● 𝑅(𝑥) = 𝑥 2 (5𝑥 − 2) − (5𝑥 − 2) = (5𝑥 − 2)(𝑥 2 − 1) = (5𝑥 − 2)(𝑥 − 1)(𝑥 + 1).
●b𝑃(𝑥) = (6𝑥)2 − (5𝑥 − 2)2 = (6𝑥 + 5𝑥 − 2)(6𝑥 − 5𝑥 + 2) = (11𝑥 − 2)(𝑥 + 2).

Exercice 2 résolu
Utiliser les produits remarquables pour donner une factorisation des polynômes suivants :
𝑃(𝑥) = 𝑥 3 + 1 ; 𝑄(𝑥) = 8𝑥 3 − 27 ; 𝑅(𝑥) = 𝑥 3 + 3𝑥² + 3𝑥 + 1 .
On pourra utiliser les produits remarquables suivants :
Pour tous nombres réels a et b, on a :
▪ 𝑎3 + 3𝑎²𝑏 + 3𝑎𝑏² + 𝑏 3 = (𝑎 + 𝑏)3
▪ 𝑎3 − 3𝑎²𝑏 + 3𝑎𝑏² − 𝑏 3 = (𝑎 − 𝑏)3
▪ 𝑎3 − 𝑏 3 = (𝑎 − 𝑏)(𝑎² + 𝑎𝑏 + 𝑏²)
▪ 𝑎3 + 𝑏 3 = (𝑎 + 𝑏)(𝑎² − 𝑎𝑏 + 𝑏²)

Solution
𝑃(𝑥) = 𝑥 3 + 1 = 𝑥 3 + 13 = (𝑥 + 1)(𝑥 2 − 𝑥 + 1).
𝑄(𝑥) = 8𝑥 3 − 27 = (2𝑥)3 − 33 = (2𝑥 − 3)(4𝑥 2 + 6𝑥 + 9).
𝑅(𝑥) = 𝑥 3 + 3𝑥² + 3𝑥 + 1 = (𝑥 + 1)3 .
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rationnelles 43
II. POLYNOME DU SECOND DEGRE
1. Forme canonique
Propriété
Pour tout polynôme P(x) du second degré, il existe des nombres réels a, 𝛼 𝑒𝑡 𝛽 tels que, pour tout
nombre réel x : P(x) = a[(𝑥 + 𝛼)2 + 𝛽] .
Cette écriture de P(x) est appelée forme canonique.

Point méthode :
Pour écrire un polynôme du second degré sous forme canonique, on utilise l’égalité :
𝒖 𝟐 𝒖 𝟐
𝒙𝟐 + 𝒖𝒙 = (𝒙 + ) − ( ) .
𝟐 𝟐

Exemple
Déterminer la forme canonique de chacun des polynômes suivants :
𝐴(𝑥) = 𝑥² − 2𝑥 + 5 ; 𝐵(𝑥) = 4𝑥 2 + 5𝑥 + 1 ; 𝐶(𝑥) = −3𝑥 2 + 12𝑥 − 18.

Solution
● 𝐴(𝑥) = 𝑥² − 2𝑥 + 5
= (𝑥 − 1)2 − 1 + 5
𝐴(𝑥) = (𝑥 − 1)2 + 4 .

● 𝐵(𝑥) = 4𝑥 2 + 5𝑥 + 1
5 1
= 4(𝑥 2 + 𝑥 + )
4 4
2
5 25 1
= 4 [(𝑥 + ) − + ]
8 64 4
5 2 9
𝐵(𝑥) = 4 [(𝑥 + 8) − 64] .
● 𝐶(𝑥) = −3𝑥 2 + 12𝑥 − 18
= −3(𝑥² − 4𝑥 + 6)
= −3[(𝑥 − 2)2 − 4 + 6]
𝐶(𝑥) = −3[(𝑥 − 2)2 + 2] .

Exercice
Déterminer la forme canonique de 𝑓(𝑥) dans chacun des polynômes suivants :
a) 𝑓(𝑥) = 2𝑥 + 𝑥² ;
b) 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 − 5𝑥 + 1 ;
c) 𝑓(𝑥) = −𝑥 2 + 𝑥 − 2 ;
3
d) 𝑓(𝑥) = 2𝑥 2 + 4 𝑥 + 5 ;
e) 𝑓(𝑥) = (3𝑥 − 2)(𝑥 + 3).

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rationnelles 44
2. Factorisation d’un polynôme du second degré
Exemples
Ecrire les polynômes suivants sous forme canonique puis les factoriser si possible
𝑃(𝑥) = 𝑥² + 6𝑥 + 5 ; 𝑅(𝑥) = 9𝑥² − 6𝑥 + 1 ; 𝑄(𝑥) = −3𝑥² + 2𝑥 − 1

Solution

♦ 𝑃(𝑥) = 𝑥 2 + 6𝑥 + 5 = (𝑥 + 3)2 − 4 = (𝑥 + 3 − 2)(𝑥 + 3 + 2)

Donc : 𝑃(𝑥) = (𝑥 + 1)(𝑥 + 5)

2 1 1 2 1 1
♦ 𝑅(𝑥) = 9𝑥² − 6𝑥 + 1 = 9 (𝑥 2 − 3 𝑥 + 9) = 9 [(𝑥 − 3) − 9 + 9]
1 2
Donc : 𝑅(𝑥) = 9 (𝑥 − 3)

2 1 1 2 1 1
♦ 𝑄(𝑥) = −3𝑥² + 2𝑥 − 1 = −3 (𝑥 2 − 3 𝑥 + 3) = −3 [(𝑥 − 3) − 9 + 3]

1 2 2
Donc : 𝑄(𝑥) = −3 [(𝑥 − ) + ] Q ne peut être factorisé.
3 9

Exercice
Ecrire les polynômes suivants sous forme canonique puis les factoriser si possible
𝐴(𝑥) = 𝑥² − 8𝑥 − 20 ; 𝐵(𝑥) = 5𝑥² − 6𝑥 + 2 ; 𝐶(𝑥) = −2𝑥² + 5𝑥 + 3.

3. Etude du signe d’un polynôme du second degré


Signe d’un polynôme de degré 1
Pour étudier le signe du polynôme de degré 1 𝑃(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 ,
𝑎 𝑒𝑡 𝑏 𝑑𝑒𝑢𝑥 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒𝑠 𝑟é𝑒𝑙𝑠 𝑡𝑒𝑙𝑠 𝑞𝑢𝑒 𝑎 ≠ 0 on peut utiliser le tableau suivant :

𝑥 −∞ 𝑏 +∞

𝑎

𝑎𝑥 + 𝑏 Signe de (– a) 0 Signe de a

Exemples
Etudier le signe des polynômes 𝑃(𝑥) et 𝑄(𝑥) définis par :
𝑃(𝑥) = −5𝑥 + 15 et 𝑄(𝑥) = 2𝑥 + 5.

Solution
♦ Signe de 𝑃(𝑥) = −5𝑥 + 15 .
𝑃(𝑥) = 0 ⇔ −5𝑥 + 15 = 0 ⇔ 𝑥 = 3.
D’où le tableau de signe suivant :

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rationnelles 45
𝑥 −∞ 3 +∞

−5𝑥 + 15 + 0 −

Ainsi :
Pour tout 𝑥 ∈ ]−∞ ; 3[ , 𝑃(𝑥) > 0
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ ]3 ; +∞[ , 𝑃(𝑥) < 0
𝑃(3) = 0.

♦ Signe de 𝑄(𝑥) = 2𝑥 + 5 .
5
𝑄(𝑥) = 0 ⇔ 2𝑥 + 5 = 0 ⇔ 𝑥 = − .
2
D’où le tableau de signe suivant :

𝑥 5
−∞ −2 +∞

2𝑥 + 5 − 0 +

Ainsi :
5
Pour tout 𝑥 ∈ ]−∞ ; − 2[ , 𝑄(𝑥) < 0 ;
5
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ ]− ; +∞[ , 𝑄(𝑥) > 0
2
5
Pour 𝑥 = − 2 , 𝑄(𝑥) = 0.

Signe d’un polynôme de degré 2

Exemples
Etudier le signe de chacun des polynômes suivants :
2
𝑃(𝑥) = (−𝑥 + 1)(7 𝑥 + 2) ; 𝑄(𝑥) = 3𝑥 2 − 5𝑥 + 2 ; 𝑅(𝑥) = 9𝑥² − 2𝑥 + 1 ;
1
𝑆(𝑥) = −4(𝑥 + 2)2 ; 𝑇(𝑥) = 1 − 9𝑥 2 .

Solution
2
♦ Signe de 𝑃(𝑥) = (−𝑥 + 1)(7 𝑥 + 2)
2
𝑃(𝑥) = 0 ⟺ (−𝑥 + 1) (7 𝑥 + 2) = 0 ⟺ 𝑥 = 1 𝑜𝑢 𝑥 = −7

𝑥 −∞ −7 1 +∞

−𝑥 + 1 + + 0 −

2 − 0 + +
𝑥+2
7
2 − 0 + 0 −
𝑃(𝑥) = (−𝑥 + 1) ( 𝑥 + 2)
7
Ainsi :
Pour tout 𝑥 ∈ ]−∞ ; −7[ ∪ ]1 ; +∞[ , 𝑃(𝑥) < 0
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ ]−7 ; 1[ , 𝑃(𝑥) < 0
Pour tout 𝑥 ∈ {−7 ; 1} , 𝑃(𝑥) = 0.
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rationnelles 46
♦ 𝑆𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑄(𝑥) = 3𝑥 2 − 5𝑥 + 2
La forme factorisée de 𝑄(𝑥) 𝑒𝑠𝑡 𝑄(𝑥) = (𝑥 − 1)(3𝑥 − 2)

𝑥 2
−∞ 3
1 +∞

𝑥−1 − − 0 +

3𝑥 − 2 − 0 + +

(𝑥 − 1)(3𝑥 − 2) + 0 − 0 +

Ainsi :
2
Pour tout 𝑥 ∈ ]−∞ ; 3[ ∪ ]1 ; +∞[ , 𝑃(𝑥) > 0
2
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ ] ; 1[ , 𝑃(𝑥) < 0
3
2
Pour tout 𝑥 ∈ { ; 1} , 𝑃(𝑥) = 0.
3

♦ 𝑆𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑅(𝑥) = 9𝑥² − 2𝑥 + 1


1 2 8
La forme canonique de 𝑅(𝑥): 𝑅(𝑥) = 9 [(𝑥 − 9) + 9] (on ne peut factoriser 𝑅(𝑥) sur IR)
𝑅(𝑥) est la somme de deux nombres positifs ( l’un étant strictement positif) donc :
Pour tout 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 , 𝑅(𝑥) > 0
1
♦ 𝑆𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑆(𝑥) = −4(𝑥 + )2
2
1
𝑆(𝑥) = 0 ⟺ 𝑥 = −
2
1 1 1
Pour tout 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 − {− 2} , (𝑥 + 2)2 > 0 𝑒𝑡 − 4 < 0 donc pour tout 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 − {− 2} 𝑆(𝑥) < 0

♦ 𝑆𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑑𝑒 𝑇(𝑥) = 1 − 9𝑥 2
𝑇(𝑥) = (1 − 3𝑥)(1 + 3𝑥)
1 1
𝑇(𝑥) = 0 ⇔ (1 − 3𝑥)(1 + 3𝑥) = 0 ⇔ 𝑥 = 3 𝑜𝑢 𝑥 = − 3 .
Tableau de signe de 𝑇(𝑥)
𝑥 1 1
−∞ −3 3
+∞

1 − 3𝑥 + + 0 −

1 + 3𝑥 − 0 + +

(1 − 3𝑥)(1 + 3𝑥) − 0 + 0 −

Ainsi :
1 1
Pour tout 𝑥 ∈ ]−∞ ; − 3[ ∪ ]3 ; +∞[ , 𝑇(𝑥) < 0
1 1
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ∈ ]− ; [ , 𝑇(𝑥) > 0
3 3
1 1
Pour tout 𝑥 ∈ {− 3 ; 3} , 𝑇(𝑥) = 0.

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rationnelles 47
Exercice
Etudier suivant les valeurs de x, le signe du polynôme P(x) dans chacun des cas ci-dessous.
a) 𝑃(𝑥) = 𝑥² + 3𝑥 + 4 ; b) 𝑃(𝑥) = −16𝑥² − 24𝑥 + 9 ;
c) P(𝑥) = 𝑥² − 1 + (1 − 𝑥)(2𝑥 − 3).

III. FACTORISATION PAR 𝒙 − 𝜶


1. Théorème fondamental

Soit P un polynôme et 𝛼 un nombre réel.


𝛼 est un zéro de P si et seulement si il existe un polynôme Q tel que : pour tout nombre réel
𝑥 , 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 𝛼)𝑄(𝑥)

𝑄(𝑥) est appelé le quotient de 𝑃(𝑥) par 𝑥 − 𝛼.

2. Détermination pratique du quotient de 𝑷(𝒙) par 𝒙 − 𝜶


Exemple 1
On considère le polynôme 𝑃(𝑥) = 2𝑥 3 − 3𝑥² − 11𝑥 + 6.
1- Vérifier que 𝑃(−2) = 0.
2- Déterminer le polynôme du second degré 𝑄(𝑥) tel que pour tout nombre réel 𝑥,
𝑃(𝑥) = (𝑥 + 2)𝑄(𝑥).

Solution

1. 𝑃(−2) = 2(−2)3 − 3(−2)² − 11(−2) + 6


𝑃(−2) = −16 − 12 + 22 + 6 = 0 . 𝐷𝑜𝑛𝑐 − 2 est un zéro de 𝑃(𝑥).

2. Pour déterminer le polynôme 𝑸(𝒙), nous proposons ici deux méthodes :


♦ Méthode des coefficients indéterminés
−2 est un zéro de P donc il existe un polynôme Q tel que 𝑃(𝑥) = (𝑥 + 2)𝑄(𝑥)
Le polynôme 𝑃(𝑥) est de degré 3 donc 𝑄(𝑥) est de degré 2 :
𝑄(𝑥) 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒 𝑎𝑥² + 𝑏𝑥 + 𝑐
𝑃(𝑥) = (𝑥 + 2)(𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐) = 𝑎𝑥 3 + 𝑏𝑥 2 + 𝑐𝑥 + 2𝑎𝑥 2 + 2𝑏𝑥 + 2𝑐 ,
soit 𝑃(𝑥) = 𝑎𝑥 3 + (2𝑎 + 𝑏)𝑥 2 + (2𝑏 + 𝑐)𝑥 + 2𝑐
Comme par hypothèse 𝑃(𝑥) = 2𝑥 3 − 3𝑥² − 11𝑥 + 6 alors on a l’égalité
2𝑥 3 − 3𝑥² − 11𝑥 + 6 = 𝑎𝑥 3 + (2𝑎 + 𝑏)𝑥 2 + (2𝑏 + 𝑐)𝑥 + 2𝑐
Par identification des coefficients, il vient :

𝑎=2
𝑎=2
2𝑎 + 𝑏 = −3
{ , ce qui équivaut à {𝑏 = −7
2𝑏 + 𝑐 = −11
𝑐=3
2𝑐 = 6
D’où 𝑄(𝑥) = 2𝑥 2 − 7𝑥 + 3 et 𝑃(𝑥) = (𝑥 + 2)(2𝑥 2 − 7𝑥 + 3).

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rationnelles 48
♦ Division euclidienne
On effectue la division euclidienne de 2𝑥 3 − 3𝑥² − 11𝑥 + 6 par 𝑥 + 2 pour trouver le quotient
𝑄(𝑥).

2𝑥 3 − 3𝑥² − 11𝑥 + 6 𝑥+2


3 2
−2𝑥 − 4𝑥
0 − 7𝑥 2 − 11𝑥 2𝑥 2 − 7𝑥 + 3
7𝑥 2 + 14𝑥
0 + 3𝑥 + 6
−3𝑥 − 6
0+0

D’où 𝑄(𝑥) = 2𝑥 2 − 7𝑥 + 3 et 𝑃(𝑥) = (𝑥 + 2)(2𝑥 2 − 7𝑥 + 3).

Exemple 2
On considère le polynôme 𝑃(𝑥) = −𝑥 3 − 2𝑥 2 + 13𝑥 − 10 .
1.Vérifier que P(2) = 0.
2. Rechercher les zéros de P(𝑥).

Solution

1. P(2) = −23 − 2 × 22 + 13 × 2 − 10 = −8 − 8 + 26 − 10 = 0.

2. P(𝑥) est factorisable par 𝑥 − 2.


En utilisant la méthode des coefficients indéterminés, on trouve :
P(𝑥) = (𝑥 − 2)( −𝑥 2 − 4𝑥 + 5).
Factorisons −𝑥 2 − 4𝑥 + 5:
On a : −𝑥 2 − 4𝑥 + 5 = −(𝑥 2 + 4𝑥 − 5) = −[(𝑥 + 2)2 − 9]= (−𝑥 + 1)(𝑥 + 5).
Donc : 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 2)(−𝑥 + 1)(𝑥 + 5).
𝑃(𝑥) = 0 ⟺ (𝑥 − 2)(−𝑥 + 1)(𝑥 + 5) = 0
⟺ 𝑥 − 2 = 0 ou −𝑥 + 1 = 0 ou 𝑥 + 5 = 0
⟺ 𝑥 = 2 ou 𝑥 = 1 ou 𝑥 = −5.
Les zéros de 𝑃(𝑥) sont 2 ; 1 ; -5.

Exercice 1
Soit le polynôme, 𝑃(𝑥) = 𝑥 3 − 7𝑥 − 6.
1. Calculer 𝑃(−1)
2. En déduire une factorisation de 𝑃(𝑥) à l’aide de méthode des coefficients indéterminés .
3. Rechercher les zéros de P(𝑥).

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rationnelles 49
Exercice 2
Soit le polynôme, 𝑄(𝑥) = −2𝑥 3 + 𝑥 2 + 5𝑥 + 2.
1. Calculer 𝑃(2).
2. En une factorisation de 𝑃(𝑥) à l’aide de méthode de la division euclidienne.
3. Rechercher les zéros de P(𝑥).

Exercice 3
Soit le polynôme 𝑃(𝑥) = −5𝑥 3 − 8𝑥 2 + 11𝑥 + 14 .
Etudier le signe de 𝑃(𝑥) après avoir vérifié que −2 est un zéro de P.

Exercice 4
Soit le polynôme 𝑃(𝑥) = −𝑥 4 + 3𝑥 2 + 2𝑥 .
Etudier le signe de 𝑃(𝑥) après avoir vérifié que −1 et 0 sont des zéros de P.

Exercice 5
Soit le polynôme 𝑃(𝑥) = −𝑥 4 + 3𝑥 3 − 𝑥 + 3 .
1. Calculer 𝑃(3)𝑒𝑡 𝑃(−1) .
2. Déterminer le signe de 𝑃(𝑥) .

IV. FRACTIONS RATIONNELLES


1. Définition
𝑃
Toute fonction numérique de la forme 𝑄
où 𝑃 est un polynôme et 𝑄 un polynôme non nul, est
appelée fraction rationnelle.

Exemples
𝑓(𝑥) = −𝑥 4 + 3𝑥 2 + 2𝑥. 𝑓 est une fraction rationnelle définie sur IR.
2𝑥 2 −5𝑥−3
𝑔(𝑥) = 𝑥+1
. 𝑔 est une fraction rationnelle définie sur 𝐼𝑅 − {−1}.
ℎ(𝑥) = 8 . ℎ est une fraction rationnelle définie sur IR .

2. Simplification de fractions rationnelles


Exemple
(𝑥+2)(2𝑥−3) 𝑥 2 −1
Simplifier les fractions rationnels P et Q définies par : 𝑃(𝑥) = (𝑥+2)(7𝑥+8) et 𝑄(𝑥) = 𝑥 2 −6𝑥+5 .

Solution
(𝑥+2)(2𝑥−3)
𝑆𝑖𝑚𝑝𝑙𝑖𝑓𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑃(𝑥) = (𝑥+2)(7𝑥+8) .
8
𝑃 est défini sur IR \ {−2 ; − }.
7
8 2𝑥−3
Pour tout 𝑥 ∈ IR \ {−2 ; − 7} , 𝑃(𝑥) = 7𝑥+8.
𝑥 2 −1
𝑆𝑖𝑚𝑝𝑙𝑖𝑓𝑖𝑐𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑒 𝑄(𝑥) = 𝑥 2 −6𝑥+5 .
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rationnelles 50
On a 𝑥 2 − 1 = (𝑥 − 1)(𝑥 + 1)
et 𝑥 2 − 6𝑥 + 5 = (𝑥 − 3)2 − 9 + 5 = (𝑥 − 3)2 − 4 = (𝑥 − 5)(𝑥 − 1).
(𝑥−1)(𝑥+1)
𝐷𝑜𝑛𝑐 , 𝑄(𝑥) = (𝑥−5)(𝑥−1) 𝑒𝑡 𝑄 𝑒𝑠𝑡 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖 𝑠𝑢𝑟 𝐼𝑅 − { 1 ; 5 }.
𝑥+1
Pour tout 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 − { 1 ; 5 }, 𝑄(𝑥) = 𝑥−5.

3. Signe d’une fraction rationnelle


Exemple
−11𝑥+33
Etudier le signe de la fraction rationnelle 𝐹 définie par : 𝐹(𝑥) = 𝑥−1
.

Solution
−11𝑥+33
𝐹(𝑥) =
𝑥−1
𝐹 est définie sur 𝐼𝑅 − {1}
−11𝑥 + 33 = 0 ⇔ 𝑥 = 3 et 𝑥 − 1 = 0 ⇔ 𝑥 = 1

Le signe de 𝐹(𝑥) se déduit des signes de −11𝑥 + 33 et 𝑥 − 1, d’où le tableau de signe suivant :
Tableau de signe de 𝐹(𝑥)

𝑥 −∞ 1 3 +∞

−11𝑥 + 33 + + 0 −

𝑥−1 − 0 + +

𝐹(𝑥) − + 0 −

Ainsi,
Pour tout 𝑥 ∈ ]−∞ ; 1[ ∪ ]3 ; +∞[ , 𝐹(𝑥) < 0
Pour tout 𝑥 ∈ ]1 ; 3[ , 𝐹(𝑥) > 0
Pour tout 𝑥 = 3 , 𝐹(𝑥) = 0

Exercice 1
−𝑥²+𝑥+6
Soit la fraction 𝑁(𝑥) = 𝑥²+2𝑥
.
1. Déterminer l’ensemble de définition D de N(x).
2. Simplifier 𝑁(𝑥) .
3. Etudier le signe 𝑁(𝑥) de suivant les valeurs de 𝑥.

Exercice 2
Etudier le signe des fractions rationnelles 𝑃 𝑒𝑡 𝑄 définies par :
2𝑥 2 −3𝑥+1 (𝑥+1)(2𝑥−1)
𝑃(𝑥) = 2𝑥+8
; 𝑄(𝑥) = (2𝑥+1)(𝑥+2).

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rationnelles 51
𝟒. Différentes écritures
Exercice résolu
7𝑥 2 −𝑥+5
Soit la fraction rationnelle 𝐹 définie par : 𝐹(𝑥) = 𝑥+2
.
Déterminer trois nombres réel 𝑎 , 𝑏 𝑒𝑡 𝑐 tels que 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑟é𝑒𝑙 𝑥 ≠ −2 ,
𝑐
𝐹(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + 𝑥+2 :

a) en utilisant la méthode des coefficients indéterminés ;


b) en utilisant la division euclidienne.

Solution

♦ a) Méthode des coefficients indéterminés :

𝑐 (𝑎𝑥 + 𝑏)(𝑥 + 2) + 𝑐
𝑃𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ≠ −2 , 𝐹(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + ⇔ 𝐹(𝑥) =
𝑥+2 𝑥+2
2
𝑎𝑥 + 2𝑎𝑥 + 𝑏𝑥 + 2𝑏 + 𝑐
⇔ 𝐹(𝑥) =
𝑥+2
𝑎𝑥 2 +(2𝑎+𝑏)𝑥+2𝑏+𝑐
⇔ 𝐹(𝑥) = .
𝑥+2
7𝑥 2 − 𝑥 + 5
𝑃𝑎𝑟 ℎ𝑦𝑝𝑜𝑡ℎè𝑠𝑒, 𝐹(𝑥) = , 𝑝𝑎𝑟 𝑠𝑢𝑖𝑡𝑒
𝑥+2
𝑐 7𝑥 2 − 𝑥 + 5 𝑎𝑥 2 + (2𝑎 + 𝑏)𝑥 + 2𝑏 + 𝑐
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑡𝑜𝑢𝑡 𝑥 ≠ −2 , 𝐹(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + ⇔ =
𝑥+2 𝑥+2 𝑥+2
⇔ 7𝑥 2 − 𝑥 + 5 = 𝑎𝑥 2 + (2𝑎 + 𝑏)𝑥 + 2𝑏 + 𝑐.

Par identification des coefficients, on a :

𝑎=7
𝑎=7
2𝑎 + 𝑏 = −1
{ , ce qui équivaut à {𝑏 = −15
2𝑏 + 𝑐 = 5
𝑐 = 35
35
𝐷 ′ 𝑜ù, 𝐹(𝑥) = 7𝑥 − 15 + 𝑥+2.

♦ b) Division euclidienne

7𝑥 2 − 𝑥 + 5 𝑥+2
2
−7𝑥 − 14𝑥
0 − 15𝑥 + 5 7𝑥 − 15
+15𝑥 + 30
0 35

35
Ainsi, 7𝑥 2 − 𝑥 + 5 = (𝑥 + 2)(7𝑥 − 15) + 35 par suite , 𝐹(𝑥) = 7𝑥 − 15 + 𝑥+2 .

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rationnelles 52
Exercice 1
2𝑥²+5𝑥+4
Soit 𝐹(𝑥) = 𝑥+1
.
1
Justifier que pour tout nombre réel 𝑥 ≠ −1 , 𝐹(𝑥) = 2𝑥 + 3 + 𝑥+1 .

Exercice 2
2
Soit 𝐹(𝑥) = 𝑥²−1 . 1-
Déterminer l’ensemble de définition de 𝐹.
2- Déterminer les nombres réels 𝑎 𝑒𝑡 𝑏 tels que pour tout 𝑥 élément de 𝐼𝑅 − {−1; 1} :
𝑎 𝑏
𝐹(𝑥) = + .
𝑥−1 𝑥+1

Exercice 3
−4𝑥²−7𝑥+7
Soit 𝐹(𝑥) = .
2(2𝑥−1)

𝟏. Déterminer l’ensemble de définition de 𝐹.


1
𝟐. Déterminer les nombres réels 𝑎, 𝑏 𝑒𝑡 𝑐 tels que pour tout 𝑥 élément de 𝐼𝑅 − {2}
𝑐
𝐹(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + 2(2𝑥−1) .

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rationnelles 53
TRAVAUX PRATIQUES

Exercice 1 résolu
Soit les polynômes 𝑃(𝑥) et 𝑅(𝑥) tels que : 𝑃(𝑥) = 𝑎𝑥 3 + 𝑏𝑥² + 𝑐𝑥 + 𝑑 où 𝑎, 𝑏, 𝑐, 𝑑 sont des
nombres réels et 𝑅(𝑥) = −5𝑥 3 + 𝑥² + 3 .
Déterminer les nombres réels a, b, c et d pour que 𝑃(𝑥) = 𝑅(𝑥).

Solution
𝑃(𝑥) = 𝑄(𝑥) ⇔ 𝑎𝑥 3 + 𝑏𝑥² + 𝑐𝑥 + 𝑑 = −5𝑥 3 + 𝑥² + 3

⇔ 𝑎𝑥 3 + 𝑏𝑥² + 𝑐𝑥 + 𝑑 = −5𝑥 3 + 𝑥² + 0𝑥 + 3
⇔ 𝑎 = −5 ; 𝑏 = 1 ; 𝑐 = 0 ; 𝑑 = 3

Exercice 2 résolu
Déterminer les nombres réels 𝑎 𝑒𝑡 𝑏 tels que pour tout 𝑥 élément de 𝐼𝑅 − {−2; 2} :
1 𝑎 𝑏
𝑥²−4
= 𝑥−2 + 𝑥+2 .

Solution
Soit 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 ∖ {−2; 2}.

𝑎 𝑏 𝑎𝑥+2𝑎+𝑏𝑥−2𝑏 (𝑎+𝑏)𝑥+2𝑎−2𝑏
𝑥−2
+ 𝑥+2 = 𝑥 2 −4
= 𝑥 2 −4
.

1
𝑎=4
⟺{ 𝑎+𝑏 =0
(𝑎+𝑏)𝑥+2𝑎−2𝑏 1
= ⟺{ 1
𝑥 2 −4 𝑥²−4 2𝑎 − 2𝑏 = 1 𝑏=−
4
1 1
1 4 −4

𝐷 𝑜ù ∀ 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 ∖ {−2; 2}, = + .
𝑥² − 4 𝑥−2 𝑥+2

Exercice 3 résolu
4𝑥 2 +𝑥−3𝑥 3 −2
Soit 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 −5𝑥+4
.

𝟏. Déterminer l’ensemble de définition 𝐷𝑓 de 𝑓.


𝟐. Simplifier 𝑓(𝑥) sur 𝐷𝑓 .
3. Etudier le signe de 𝑓(𝑥) suivant les valeurs de 𝑥 .

Solution
1. 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 ⟺ 𝑥 2 − 5𝑥 + 4 ≠ 0 .
1 est un zéro de 𝑥 2 − 5𝑥 + 4. Donc 𝑥 2 − 5𝑥 + 4 est factorisable par 𝑥 − 1.

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rationnelles 54
On trouve : 𝑥 2 − 5𝑥 + 4 = (𝑥 − 1)(𝑥 − 4) .
Donc: 𝐷𝑓 = 𝐼𝑅 ∖ {1; 4}.
2. 1 est un zéro de 4𝑥 2 + 𝑥 − 3𝑥 3 − 2. Donc 4𝑥 2 + 𝑥 − 3𝑥 3 − 2 est factorisable par 𝑥 − 1.
On obtient : 4𝑥 2 + 𝑥 − 3𝑥 3 − 2 = (𝑥 − 1)(−3𝑥 2 + 𝑥 + 2) .
1 est un zéro de −3𝑥 2 + 𝑥 + 2. Donc : −3𝑥 2 + 𝑥 + 2 = (𝑥 − 1)(−3𝑥 − 2).
(𝑥−1)2 (−3𝑥−2) (𝑥−1)(−3𝑥−2)
Donc : ∀ 𝑥 ∈ 𝐷𝑓 , 𝑓(𝑥) = (𝑥−1)(𝑥−4)
= 𝑥−4
.
3. On obtient le tableau de suivant :

𝑥 −∞ 2 1 4 +∞

3

𝑥−1 − − 0 + +

−3𝑥 − 2 + 0 − − −

𝑥−4 − − − 0 +

𝑓(𝑥) + 0 − + −

Donc :
2
∀ 𝑥 ∈ ]−∞; − [ ∪ ]1; 4[, 𝑓(𝑥) > 0
3
2
∀ 𝑥 ∈ ]− ; 1[ ∪ ]4; +∞[, 𝑓(𝑥) < 0
3
2
∀ 𝑥 ∈ {− 3} , 𝑓(𝑥) = 0.

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rationnelles 55
EXERCICES
1
1 Développer et ordonner, selon les exposants 𝑏) 𝑓(𝑥) = −𝑥² − 3 ;
décroissants, les polynômes suivants : 𝑐) 𝑓(𝑥) = −(𝑥 + 5)² − 2 ;
a) (2𝑥 − 1)2 + 𝑥 2 − 3; d) f(x) =2(3x + 1)(5-x) + 3(5-x)(1-3x)
b) (2𝑥 − 1)(−𝑥 + 1) + (𝑥 2 − 3)(𝑥 + 2); 𝑒) 𝑓(𝑥) = (7𝑥 + 1)(2 − 𝑥)(3𝑥 + 5)
c) (𝑥 − 1)(−𝑥 + 1)(2𝑥 + 4) ;
d) (2𝑥 − 1)3 ;
e) 𝑥(𝑥 − 1)4 − (3 − 𝑥)(2𝑥 + 3). 7 Dans chacun des cas suivants, étudier le
signe du polynôme 𝑃(𝑥) suivant les valeurs
de x:
2 Déterminer le degré et les coefficients des a) 𝑃(𝑥) = 𝑥 2 + 2𝑥 − 3
polynômes P, Q et R : b) 𝑃(𝑥) = −𝑥 2 + 𝑥 + 2
𝑃(𝑥) = (𝑥² + 2)(3 − 𝑥 4 ) ; c) 𝑃(𝑥) = −5𝑥² + 6𝑥 + 8
𝑄(𝑥) = (3𝑥 − 4)(𝑥 + 3) − (𝑥 + 2)² ; d) 𝑃(𝑥) = 4𝑥 2 − 5𝑥 + 3
𝑅(𝑥) = 1 − 𝑥 + 5𝑥 4 − 𝑥 2 + 10𝑥 3 . e) 𝑃(𝑥) = 𝑥 2 − 2√3𝑥 + 3
3 1
f) 𝑃(𝑥) = − 𝑥 2 − 𝑥 − .
2 6

3 Factoriser les polynômes suivants :


8 On considère le polynôme 𝑃 défini par :
a) 4𝑥 3 − 3𝑥 2 + 4𝑥 − 3;
𝑃(𝑥) = 𝑥 3 − 1 − (𝑥 − 1)(2𝑥 2 + 𝑥 − 3)
b) 𝑥(𝑥 2 + 1) − 𝑥 2 (𝑥 2 + 1)2 ;
1. Justifier que 2 est un zéro de 𝑃(𝑥).
c) (𝑥 3 − 1)(𝑥 + 2) + 𝑥 2 − 𝑥 + 𝑥(𝑥 2 − 1).
2. Justifier que : 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 1)(−𝑥 2 + 4).
3. En déduire les zéros de 𝑃(𝑥).
4 Dans chacun des cas suivants, vérifier que
α est un zéro de 𝑓(𝑥) puis déterminer les 9 On considère le polynôme 𝑃 définie par :
nombres réels a, b et c tels que :
𝑃(𝑥) = −2(𝑥 − 3)(4 + 2𝑥)
𝑓(𝑥) = (𝑥 − 𝛼)(𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐).
1. Etudier le signe de 𝑃(𝑥).
a) 𝑓(𝑥) = −𝑥 3 + 𝑥 2 + 𝑥 + 2 (α = 2) ;
3 2. En déduire le signe de : 𝑃(−2006) ;
b) 𝑓(𝑥) = 2𝑥 + 𝑥 + 3 (α = −1);
2√3
3 2
c) 𝑓(𝑥) = −3𝑥 + 2𝑥 + 9𝑥 − 6 (α = √3); 𝑃( ) ; 𝑃(4356).
3
d) 𝑓(𝑥) = 2𝑥 3 + 3𝑥 2 − 12𝑥 − 9 (α = -3) ;
3
e) 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 1 (α = 1);
3
f) 𝑓(𝑥) = 2𝑥 − 𝑥 − 14 (α = 2). 10 On considère le polynôme 𝐴 défini par :
𝐴(𝑥) = 𝑥 4 + 𝑥 3 + 8𝑥 + 8
1. Justifier que
5 Soit 𝑓(𝑥) = 𝑥 4 + 𝑥 3 + 𝑥 2 − 𝑥 − 2 . 𝐴(𝑥) = (𝑥 + 1)(𝑥 + 2)(𝑥 2 − 2𝑥 + 4).
Justifier que −1 et 1 sont des zéros de 𝑓(𝑥) 2. Etudier le signe de 𝐴(𝑥) suivant les valeurs
puis déterminer les nombres réels a, b et c tels de x.
que : 𝑓(𝑥) = (𝑥 2 − 1)(𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐).

11 On considère le polynôme 𝑅 défini par :


6 Dans chacun des cas suivants, étudier le
𝑅(𝑥) = 2𝑥 3 − 3𝑥² − 5𝑥 + 6 .
signe du polynôme 𝑓(𝑥) suivant les valeurs 1. Justifier que 𝑅(𝑥) est factorisable par
de x: (𝑥 − 1).
𝑎) 𝑓(𝑥) = 5𝑥² + 3 2. Déterminer les nombres réels a, b et c tel
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rationnelles 56
que pour tout 𝑥 𝜖 𝐼𝑅 , 3𝑥 3 −4𝑥²−𝑥+2
𝑏) 𝑓(𝑥) = 3𝑥²−6𝑥+3
.
𝑅(𝑥) = (𝑥 − 1)(𝑎𝑥 2 + 𝑏𝑥 + 𝑐) .
3. Etudier le signe de 𝑅(𝑥).
16 On considère la fraction rationnelle 𝑔
𝑥−2𝑥 2 +10
12 On considère la fraction rationnelle définie par : 𝑔(𝑥) = .
𝑥−4
(𝑥+2)2 (3−𝑥) Déterminer les nombres réels a, b et 𝑐 tels
𝑓(𝑥) = .
𝑥²+2𝑥
que pour tout nombre réel 𝑥 différent de 4 :
1. Déterminer l’ensemble de définition de 𝑓. 𝑐
𝑔(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + .
2. Simplifier 𝑓(𝑥). 𝑥−4
3. Etudier le signe de 𝑓(𝑥).

17 Soit le polynôme
13 On considère les fractions rationnelles 𝑔 et 𝑃(𝑥) = −𝑥 3 − 7𝑥 2 − 7𝑥 + 3 .
ℎ définies par : 1. 𝑎) Déterminer le polynôme du second
−3 −2𝑥²+3𝑥−4 degré 𝑄(𝑥) tel que pour tout 𝑥 ∈ 𝐼𝑅,
𝑔(𝑥) = 𝑥²−1 et ℎ(𝑥) = .
𝑥+2 𝑃(𝑥) = (𝑥 + 1)𝑄(𝑥) .
1. Déterminer les ensembles de définition 𝑏) Déterminer les zéros de P(𝑥).
respectifs 𝐷𝑔 et 𝐷ℎ de 𝑔 et ℎ. 2. On considère la fraction rationnelle 𝑓
2. Déterminer les réels ∝ 𝑒𝑡 𝛽 tels que pour −𝑥 3 −7𝑥 2 −7𝑥+3
∝ 𝛽 définie par 𝑓(𝑥) = 3𝑥 2 −12𝑥 + 12
.
tout 𝑥 ∈ 𝐷𝑔 : 𝑔(𝑥) = +
𝑥−1 𝑥+1 Etudier le signe de 𝑓(𝑥).
3. Déterminer les réels a, b et c tels que pour
𝑐
tout 𝑥 ∈ 𝐷ℎ : ℎ(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + 𝑥+2 .
18 On considère la fonction 𝑓 définie sur
𝑥 2 +9𝑥
IR∖{4} par : 𝑓(𝑥) = .
14 On donne la fonction 𝑓 définie sur IR par 𝑥−4
Déterminer les nombres réels b et c tels que
𝑓(𝑥) = −𝑥 3 + 𝑥² + 10𝑥 + 8 . 𝑐
pour tout 𝑥 𝜖 𝐷ℎ : ℎ(𝑥) = 𝑥 + 𝑏 + 𝑥−4 .
1. 𝑎) Déterminer le polynôme du second
degré 𝑔(𝑥) tel que pour tout 𝑥 ∈ 𝐼𝑅,
𝑓(𝑥) = (𝑥 + 2)𝑔(𝑥) . 19 On considère la fonction 𝑓 définie sur
3𝑥 2 +5𝑥−1
𝑏) Justifier que pour tout 𝑥 𝜖 𝐼𝑅 IR∖{−2; 1} par : 𝑓(𝑥) = .
𝑥 2 +𝑥−2
𝑔(𝑥) = (𝑥 + 1)(4 − 𝑥) Déterminer les nombres réels a, b et c tels que
2. On donne la fraction rationnelle ℎ définie 𝑏 𝑐
𝑓(𝑥)
pour tout 𝑥 ∈ 𝐷ℎ : ℎ(𝑥) = 𝑎 + 𝑥−1 + 𝑥+2 .
par ℎ(𝑥) = 2𝑥²+2𝑥
.
a) Déterminer l’ensemble de définition de ℎ. 20 On considère la fonction 𝑓 définie sur
b) Simplifier ℎ(𝑥). 3𝑥 2 +5𝑥−1
IR∖{2} par : 𝑓(𝑥) = .
c) Etudier le signe de ℎ(𝑥). 𝑥−2
Déterminer les nombres réels a, b et c tels que
𝑐
pour tout 𝑥 ∈IR∖{2} : ℎ(𝑥) = 𝑎𝑥 + 𝑏 + 𝑥−2 .
15 Dans chacun des cas ci-dessous, étudier,
suivant les valeurs de 𝑥, le signe de 𝑓(𝑥). 21 Justifier que pour tout 𝑥 de IR∖{2; −1}
𝑥² + 𝑥 − 2 3 1 1
= 𝑥−2 − 𝑥+1 .
𝑎) 𝑓(𝑥) = 𝑥 2 −𝑥−2
−𝑥² + 4𝑥 − 3

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rationnelles 57
4

EQUATIONS ET INEQUATIONS DANS


IR

 Cours …………………………………………………………………………….… 60

 Travaux pratiques……………………………………………….… . 66

 Exercices…………………………………………………………………….... 69

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à :
- poursuivre l’étude des techniques de résolutions des équations et inéquations dans IR vues au
premier cycle ;
- renforcer la capacité des élèves à résoudre des problèmes nécessitant une mise en équation.
► Au premier cycle, la résolution des équations et inéquations du premier degré et des équations
produit est connue des élèves. Les connecteurs logiques ⟹ et ⟺ ne sont pas connus et l’écriture de
l’ensemble des solutions n’est pas exigée. Les élèves ont été incités à faire des phrases.
► En seconde, tout ce chapitre doit être traité en travaux dirigés.
On dégagera les diverses méthodes à partir d’exemples ne présentant pas de difficultés calculatoires
risquant de masquer la démarche.
Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Equations et inéquations dans IR
58
►Dans le cas d’équations et inéquations avec valeur absolue, on se limitera à des exemples très
simples. L’essentiel est d’initier les élèves à la méthode.
Il est important d’amener les élèves à trouver des solutions aux équations et inéquations ; on ne
s’attardera pas sur les cas d’indétermination ou d’absence de solution.
Les exercices doivent être progressifs et aucune méthode non traitée en classe par le professeur ne
pourra donner lieu à une évaluation.
► Le paragraphe sur Généralités, a pour buts :
- de rappeler ce que sont des équations, des solutions d’équation, des contraintes sur l’inconnue et de
faire des distinctions entre variable et inconnue ;
- de présenter deux modes de raisonnement (équivalence, implication).
On abordera ces notions(équivalence, implication) à l’occasion d’exercices.
► Dans la résolution d’équations et d’inéquations, aucune théorie n’est à envisager.
Pour la résolution d’équations et d’inéquations du 3e degré, présenter de situations où un zéro est
donné.
Proposer des problèmes de la vie courante mettant en œuvre la résolution d’équations ou
d’inéquations du second degré.
► La résolution des exercices comportant des radicaux est hors programme.

CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES


1. Généralités L’élève doit être capable de :
2. Exemples de résolution d’équations et  résoudre des équations et inéquations :
d’inéquations - deux polynômes ;
- Exemples de résolution d’équations et - deux fractions rationnelles.
d’inéquations du second degré  résoudre des équations et inéquations avec
- Exemples de résolution d’équations et valeur absolue.
d’inéquations se ramenant au 1er ou 2nd degré

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59
COURS

I. GENERALITES
1. Equations
Activités
Soit 𝑓 : IR → IR et 𝑔 : IR →IR

𝑥 ⟼ 2𝑥 − 3 𝑥 ⟼ 𝑥² − 5𝑥 + 7

Comparer 𝑓(2) et 𝑔(2) , puis 𝑓(3) et 𝑔(3)


On dit que 2 est une solution de l’ équation 𝑥 ∈ IR, 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥)
3 n’est pas une solution de l’ équation 𝑥 ∈ IR , 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥)

Définitions
Soit A et B deux parties de IR , 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 deux fonctions de A vers B de variable 𝑥.
■ La proposition ( E ) : « 𝑥 ∈ 𝐴, 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) » est appelée équation d’inconnue 𝑥 dans A.
𝑓(𝑥) est appelé le premier membre et 𝑔(𝑥) le deuxième membre de l’équation.
■ Tout élément 𝑎 de A vérifiant 𝑓(𝑎) = 𝑔(𝑎) est appelé solution de l’équation (E ).
■ Résoudre l’ équation (E ), c’est trouver l’ensemble des éléments de A qui sont solutions de (E ) .

Remarques
♦ La lettre utilisée pour l’ inconnue est sans importance : les équations
𝑥 ∈ 𝐴, 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥) 𝑒𝑡 𝑡 ∈ 𝐴 , 𝑓(𝑡) = 𝑔(𝑡) ont le même ensemble de solutions
♦ Avant de résoudre une équation , il convient si nécessaire de préciser les contraintes sur
l’inconnue.

Exemples
● Soit l’équation (E ) 𝑥 ∈ 𝐼𝑅, 2𝑥 + 3 = 0
𝑥 est l’inconnue,
3
L’ensemble des solutions de ( E ) est {− 2} .
𝑥−2 1
● Considérons l’équation ( E’ ) 𝑥 ∈ 𝐼𝑅, 𝑥−1
= 1 − 6𝑥 .
Contrainte sur l'inconnue : 𝑥 ≠ 1.
Les nombres −2 𝑒𝑡 3 sont des solutions de l’équation ( E’ ).
−4 n’est pas une solution de ( E’ ) .

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60
2. Inéquations
Soit 𝑓 : IR → IR et 𝑔 : IR →IR

𝑥 ⟼ 2𝑥 − 3 𝑥 ⟼ 𝑥² − 5𝑥 + 7

Comparer 𝑓(1) 𝑒𝑡 𝑔(1)


On dit que est 1 une solution de l’inéquation 𝑥 Є 𝐼𝑅, 𝑓(𝑥) ≤ 𝑔(𝑥)

Définitions
Soit A et B deux parties de IR, 𝑓 𝑒𝑡 𝑔 deux fonctions de A vers B de variable 𝑥.
■ La proposition ( I ) : « 𝑓(𝑥) ≤ 𝑔(𝑥) » où 𝑓 et 𝑔 sont des fonctions de A vers B est appelée
inéquation dans A d’inconnue 𝑥.
■ Tout élément 𝑎 de A vérifiant 𝑓(𝑎) ≤ 𝑔(𝑎) est appelé solution de l’inéquation (I ).
■ Résoudre l’inéquation (I ), c’est trouver l’ensemble des éléments de A qui sont solutions de (I ).

NB : Dans la définition précédente, on obtient une inéquation d’inconnue 𝑥 dans A en remplaçant le


symbole ≤ par ≥ , < , ou >.

3. Equations équivalentes et inéquations équivalentes


Equations équivalentes
Définition
Des équations sont dites équivalentes si elles ont le même ensemble de solutions.

Résoudre une équation, c'est la transformer en équations équivalentes toujours plus simples, jusqu'à
l'obtention de la solution.
Les théorèmes qui permettent de transformer une équation en une autre qui est équivalente à la
première:
a) On peut ajouter un nombre réel à chacun des deux membres de l'équation.
b) On peut multiplier chacun des deux membres d'une équation par un même nombre réel non nul .

Exemple
1 3
Soit l’équation (E) : 𝑥 ∈ IR, 𝑥 = 𝑥−1
- Contraintes sur l’inconnue : 𝑥 ∈ IR ∖ {0; 1}.
- Soit 𝑥 ∈ IR ∖ {0; 1}.
(E) ⟺ 3𝑥 = 𝑥 − 1 (On a multiplié les deux membres par 𝑥(𝑥 − 1) )
⟺ 3𝑥 − 𝑥 = −1 ( On a ajouté −𝑥 aux deux membres )
⟺ 2𝑥 = −1
1 1
⟺𝑥=− (On a multiplié les deux membres par ) .
2 2
1
Donc l’ensemble des solutions de (E) est {− }.
2

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61
Remarque
Pour résoudre cette équation, on a procédé par équivalence⟺. On peut aussi procéder par implication
directe(⟹).
Lorsqu’on procède par implication directe, l’équation initiale et l’équation finalement ne sont
pas toujours équivalentes : les solutions de l’équation initiale sont solutions de l’équation finale
mais la réciproque peut être fausse.

Exemple
Soit l’équation (E) : 𝑥 ∈ IR, |𝑥 + 1| = 2𝑥 − 1 .
- Soit 𝑥 ∈ IR.
(E) ⟹ 𝑥 2 + 2𝑥 + 1 = 4𝑥 2 − 4𝑥 + 1
⟹ 3𝑥 2 − 6𝑥 = 0
⟹ 3𝑥(𝑥 − 2) = 0
⟹ 𝑥 = 0 ou 𝑥 = 2.
Ici, avant de conclure, il faut vérifier si 0 et 2 sont solution de (E) :
● En remplaçant 0 dans (E), on obtient : 1 = −1. Donc 0 n’est pas solution de (E).
● En remplaçant 2 dans (E), on obtient : 3 = 3. Donc 3 est solution de (E).
Conclusion : 𝑆(E) = {2}.
.
Inéquations équivalentes
Définition
Des inéquations sont dites équivalentes si elles ont le même ensemble de solutions.

Résoudre une inéquation, c'est la transformer en inéquations équivalentes toujours plus simples,
jusqu'à l'obtention de la solution.
Les théorèmes qui permettent de transformer une inéquation en une autre qui est équivalente à la
première:
● en ajoutant à ses deux membres un même nombre réel.
● en multipliant ses deux membres par un même nombre réel strictement positif.

Exemple
1
Soit l’inéquation (I) : 𝑥 ∈ IR, > 1.
𝑥
- Contraintes sur l’inconnue : 𝑥 ∈ IR ∖ {0}.
- Soit 𝑥 ∈ IR ∖ {0}.
1
(I) ⟺ 𝑥 − 1 > 0 ( On a ajouté −1 aux deux membres )
1−𝑥
⟺ >0
𝑥
Ici comme le signe de 𝑥 n’est pas connu, on ne peut pas multiplier les deux membres par 𝑥 .
1−𝑥
On va étudier le signe de la fraction rationnelle 𝑥
.

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62
On obtient le tableau de signe suivant :

𝑥 −∞ 0 1 +∞

1−𝑥 + + 0 −

𝑥 − 0 + +

1−𝑥 − + 0 −
𝑥

Donc l’ensemble des solutions de (I) est ]0; 1[.

Remarques
● La résolution des inéquations par implication directe est complexe.
● Il est conseillé de résoudre une inéquation par équivalence.
● Dans la résolution d’inéquation du type 𝑓(𝑥) < 𝑔(𝑥), on se ramène à 𝑓(𝑥) − 𝑔(𝑥) < 0.

II. EXEMPLES DE RÉSOLUTION


D'ÉQUATIONS ET D'INÉQUATIONS
𝟏. Exemples de résolutions d’équations et d’inéquations du
second degré
Exercice 1 résolu
Résoudre les équations ci -dessous
( E 1 ) : 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 , 2𝑥² + 5𝑥 − 3 = 0; ( E 2 ) : 𝑥 ∈ 𝐼𝑅, 𝑥² + 4𝑥 + 1 = 2𝑥;

(E 3 ) , 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 , −3𝑥² + 𝑥 − 1 = 0.

Solution
Résolution de (E1 )
5 3
2𝑥 2 + 5𝑥 − 3 = 0 ⟺ 2 [𝑥 2 + 𝑥 − ] = 0
2 2
5 3
⟺ [𝑥 2 + 𝑥 − ] = 0
2 2
2
5 49
⟺ (𝑥 + ) − = 0
4 16
1
⟺ (𝑥 − ) (𝑥 + 3) = 0
2
1
⟺ 𝑥 = 2 𝑜𝑢 𝑥 = −3
1
L’ensemble des solutions de ( E 1 ) est { - 3; }.
2
Résolution de ( E2 )
𝑥 2 + 4𝑥 + 1 = 2𝑥 ⟺ 𝑥 2 + 2𝑥 + 1 = 0 ⟺ (𝑥 + 1)2 = 0 ⟺ 𝑥 + 1 = 0 ⟺ 𝑥 = −1
L’ensemble des solutions de ( E2 ) est le singleton {−1}.

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63
Résolution de ( E3 )
1 1
−3𝑥 2 + 𝑥 − 1 = 0 ⟺ 𝑥 2 − 𝑥 + = 0
3 3
1 11
⟺ (𝑥 − 6)² + 36 = 0.

Cette équation n’admet pas de solution dans IR . Donc, l’ensemble des solutions de (E 3 ) est ∅.

Exercice 2 résolu
Résoudre dans IR les inéquations suivantes :
𝑎) (𝐼1 ): (𝑥 − 2)(𝑥 − 3) ≤ 0; 𝑏) (𝐼2 ): 2 𝑥 2 + 5𝑥 − 3 > 0.

Solution
a) Les zéros du polynôme (𝑥 − 2)(𝑥 − 3) sont 2 𝑒𝑡 3.
Tableau de signe :

𝑥 -∞ 2 3 +∞

𝑥−2 - 0 + +

𝑥−3 - - 0 +

(𝑥 − 2)(𝑥 − 3) + 0 - 0 +

On en déduit que l’ensemble des solution de l’inéquation de (𝐼1 ) est [2 ; 3] .

c) On trouve : 2 𝑥 2 + 5𝑥 − 3 = (2𝑥 − 1)(𝑥 + 3) .


Dresser le tableau de signe du polynôme 𝑞(𝑥) = (2𝑥 − 1)(𝑥 + 3).
1
En déduire que l’ensemble des solutions de l’inéquation (𝐼3 ) est ] –∞;-3 [∪ ] 2 ; +∞[ .

Exercice 1
Résoudre dans IR, les équations suivantes :
𝑎) 3𝑥² − 4𝑥 − 4 = 0 ; 𝑏) 8𝑥² − 4𝑥 − 2 = 5𝑥² + 𝑥 ; 𝑐) 25𝑥² + 10𝑥 + 1 = 0 ;
1 7
𝑑) 5𝑥² + 3𝑥 + 1 = 0 ; e) 5𝑥 − 2𝑥 2 − 1 = 0 ; f) 𝑥 2 + 𝑥√2 + 2 = 0 ; g) 5𝑥 2 − 2 𝑥 = 0 .

Exercice 2
Résoudre dans IR, les inéquations suivantes :
𝑎) 8 − 𝑥 2 ≤ 0 ; 𝑏) 𝑥² + 3𝑥 − 1 > 0 ; c) 5𝑥 2 + 3𝑥 − 14 < 0 ; e) −5𝑥 − 3𝑥 2 − 8 ≤ 0 ;
f) 𝑥 2 + 𝑥√2 + 4 > 0 ; g) 5𝑥 2 − 3𝑥 ≤ 0 ; h) 9𝑥 2 − 6𝑥 + 4 ≤ 0.

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64
2. Exemples de résolution d’équations et se ramenant au premier
ou au second degré
Exercice 1 résolu
Soit P le polynôme défini par 𝑃(𝑥 ) = 2𝑥 3 − 5𝑥² − 4𝑥 + 3.
𝑎) Calculer 𝑃( −1).
𝑏) Déterminer le polynôme Q de second degré tel que 𝑃 (𝑥) = (𝑥 + 1) 𝑄(𝑥).
𝑐) Résoudre dans IR, l’ équation 𝑃(𝑥 ) = 0.
d) Résoudre dans IR, l’inéquation 𝑃(𝑥 ) > 0.
Solution
𝑎) 𝑃(−1) = 0 donc 𝑃(𝑥) est factorisable par 𝑥 + 1 .
𝑏) Utilisons la division euclidienne
On trouve 𝑄(𝑥) = 2𝑥² − 7𝑥 + 3 d’où 𝑃(𝑥) = ( 𝑥 + 1)(2𝑥² − 7𝑥 + 3) .
𝑐) 𝑃(𝑥) = 0 ⟺ ( 𝑥 + 1)(2𝑥² − 7𝑥 + 3) = 0 ⟺ 𝑥 + 1 = 0 𝑜𝑢 2𝑥² − 7𝑥 + 3 = 0
La résolution de l’équation 2𝑥² − 7𝑥 + 3 = 0 en passant par la forme canonique puis la
1
forme factorisée du premier membre conduit aux solutions 3 𝑒𝑡 .
2
1
D’où l’ensemble des solutions de l’équation est {-1; 2 ; 3}.
d) 𝑃(𝑥) = ( 𝑥 + 1)(2𝑥 − 1)(𝑥 − 3). On obtient le tableau de suivant :

𝑥 −∞ −1 1 3 +∞
2
𝑥+1 − 0 + + +

𝑥−3 − − − 3 +

2𝑥 − 1 − − 0 + +

𝑓(𝑥) − 0 + 0 − 0 +

1
Donc : S = ]−1; [ ∪ ]3; +∞[.
2

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65
TRAVAUX PRATIQUES

Exercice 1 résolu
Résoudre dans IR, l’équation ( E) : (𝑥 + 1)(𝑥 + 2) = (2𝑥 + 5)(−𝑥 − 5) .

Solution
( E) ⟺ 𝑥 2 + 3𝑥 + 2 = −2𝑥 2 − 15𝑥 − 25
( E) ⟺ 3𝑥 2 + 18𝑥 + 27 = 0
⟺ 𝑥 2 + 6𝑥 + 9 = 0
⟺ (𝑥 + 3)2 = 0 ⟺ 𝑥 = −3.
Donc l’ensemble des solutions de (E) est {−3}.

Exercice 2 résolu
𝑥−1 2𝑥+1
Résoudre dans IR, l’équation ( E 1 ), = .
2𝑥+1 𝑥−1

Solution
Soit D l’ensemble de validité de ( E 1 ) :
1
𝑥 ∈ 𝐷 ⟺ 𝑥 − 1 ≠ 0 𝑒𝑡 2𝑥 + 1 ≠ 0 ⟺ 𝑥 ≠ 1 𝑒𝑡 𝑥 ≠ − 2 .
1
Donc D = 𝐼𝑅 \ { 1 ; − }.
2
Soit 𝑥 ∈ 𝐷.
𝑥−1 2𝑥+1
( E1 ) ⟺ 2𝑥+1
= 𝑥−1
⟺ (2𝑥 + 1)2 = (𝑥 − 1)2 ⟺ 3𝑥 (𝑥 + 2) = 0 ⟺ 𝑥 = 0 𝑜𝑢 𝑥 = −2
Comme −2 𝑒𝑡 0 appartiennent à D, alors l’ensemble des solutions de ( E 1 ) est { −2 ; 0 }.

Exercice 3 résolu
−2𝑥+4
Résoudre dans IR l’inéquation : 𝑥−3
≥ 0.

Solution
a) contraintes sur l’inconnue : 𝑥 − 3 ≠ 0 ⟺ 𝑥 ≠ 3.

𝑥 −∞ 2 3

−2𝑥 + 4 + 0 − −

𝑥−3 − − 0 +

−2𝑥 + 4 − 0 + −
𝑥−3

Donc l’ensemble des solutions de l’inéquation est donc [2 ; 3[.

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66
Exercice 4 résolu
2𝑥−1 𝑥+7
Résoudre dans IR l’inéquation : 𝑥−1
≤ 𝑥+1 .

Solution
2𝑥−1 𝑥+7
Soit l’inéquation (I) : 𝑥 ∈ 𝐼𝑅, ≤ .
𝑥−1 𝑥+1
Soit D l’ensemble de validité de l’inéquation (I):
𝑥 ∈ 𝐷 ⟺ 𝑥 − 1 ≠ 0 𝑒𝑡 𝑥 + 1 ≠ 0 ⟺ 𝑥 ≠ −1 𝑒𝑡 𝑥 ≠ 1. Donc D = 𝐼𝑅\{−1 ; 1} .
Soit 𝑥 ∈ 𝐷.
𝑥²−5𝑥+6 (𝑥−3)(𝑥−2)
(I) ⟺ (𝑥−1)(𝑥+1)
≤ 0 ⟺ (𝑥−1 )(𝑥+1) ≤0.
(𝑥−3)(𝑥−2)
Posons 𝑞(𝑥) = (𝑥−1 )(𝑥+1) .
les zéros du numérateur sont 2 et 3 ; ceux du dénominateur sont -1 et 1.
Dressons le tableau de signe de q(x) :

𝑥 −∞ −1 1 2 3 +∞

𝑥−3 − − − − 0 +

𝑥−2 − − − 0 + +

𝑥+1 − 0 + + + +

𝑥−1 − − 0 + + +

𝑞(𝑥) + − + 0 − 0 +

D’après le tableau de signe, l’ensemble des solutions de (𝐼) est ] – 1; 1 [ ∪ [2 ; 3].

Exercice 5 résolu
𝑥 6
Résoudre dans IR l’inéquation : −𝑥+2
> −𝑥+1 .

𝑥 6
Soit l’inéquation (I’) : 𝑥 ∈ 𝐼𝑅, > .
−𝑥+2 −𝑥+1
Contraintes sur l’inconnue : 𝑥 − 1 ≠ 0 𝑒𝑡 𝑥 − 2 ≠ 0 ⟺ 𝑥 ≠ 1 𝑒𝑡 𝑥 ≠ 2, d ‘où
𝑥 ∈ IR \ { 1 ; 2}
Soit 𝑥 ∈ IR \ { 1 ;2 } :
𝑥 6 −𝑥 2 +7𝑥−12 (−𝑥+4)(𝑥−3)
−𝑥+2
> −𝑥+1 ⟺ (−𝑥+2)(−𝑥+1)
> 0 ⟺ (−𝑥+2 )(−𝑥+1) > 0.
(−𝑥+4)(𝑥−3)
Dresser le tableau de signe de ℎ(𝑥) = (−𝑥+2 )(−𝑥+1) puis vérifier que l’ensemble de solutions de (I’)
est ] 1; 2 [ ∪ ]3 ; 4[ .

Exercice 6 résolu
Résoudre dans IR les équations suivantes :
2𝑥−3
𝑎) | 3𝑥 – 5| = 4 ; 𝑏) | − 2𝑥 + 7| = | 5 𝑥 + 1| ; 𝑐) | | = 3.
𝑥
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67
Solutions
1
𝒂) | 3𝑥 – 5| = 4 ⟺ 3𝑥 − 5 = 4 𝑜𝑢 3𝑥 − 5 = −4 ⟺ 𝑥 = 3 𝑜𝑢 𝑥 = 3
.
1
𝑙’𝑒𝑛𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑙’é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 est {3 ; 3}
𝒃) | − 2𝑥 + 7| = | 5 𝑥 + 1| ⟺ −2𝑥 + 7 = 5𝑥 + 1 𝑜𝑢 − 2𝑥 + 7 = − 5𝑥 − 1
6 8
⟺ 𝑥 = 𝑜𝑢 𝑥 = − .
7 3
6 8
L’𝑒𝑛𝑠𝑒𝑚𝑏𝑙𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑙’é𝑞𝑢𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 est { 7
; − 3}.
c) Contrainte sur l'inconnue : 𝑥 ∈ 𝐼𝑅, 𝑥 ≠ 0 ⟺ 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 \ { 0}.
Soit 𝑥 ∈ 𝐼𝑅 \ { 0} .
2𝑥−3 2𝑥−3 2𝑥−3 3
| 𝑥
|=5 ⟺ 𝑥
= 5 𝑜𝑢 𝑥
= −5 ⟺ 𝑥 = −1 𝑜𝑢 𝑥 = 7 .
3 3
−1 𝑒𝑡 7
appartiennent à IR \ { 0}, donc l’ensemble des solutions de l’équation est {−1 ; 7}.

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68
EXERCICES

1 Résoudre dans IR les équations suivantes : g) | 𝑥 2 − 5𝑥 + 6 | = 0.


h) | 𝑥 + 1 | + | 3 − 2𝑥 | = 3.
a) (𝑥 − 5)(−3 + 2𝑥) = 0;
b) (3𝑥 − 5)(5 − 2𝑥) = (3𝑥 − 5)2 ;
c) 𝑥 + 𝑥 3 = 4𝑥; 4 Résoudre dans IR les inéquations suivantes :
d) 1 + 𝑥 2 = 4;
a) (𝑥 − 4)(5 − 2𝑥) ≤ 0;
e) 5𝑥 2 − 8𝑥 + 3 = 0;
b) 𝑥(2𝑥 + 1) ≥ 0 ;
f) (𝑥 2 − 4)2 = (𝑥 − 2)2 ;
c) 2𝑥(3 − 𝑥) < 0 ;
g) (−2𝑥 + 3)2 = 16 ;
d) 𝑥 + 𝑥 3 > 5𝑥;
h) x2(1 - x) = 0 ;
e) 𝑥 2 + 𝑥 − 2 ≤ 0;
f) (𝑥 3 − 1)(𝑥 + 2) ≥ (𝑥 2 − 1)2 ;
2 Résoudre dans IR les équations suivantes : g) (𝑥 − 4)2 − (2𝑥 − 2)2 ≤ 0 ;
𝑥 2 −16 i) 7𝑥 < 2𝑥 2 + 6 .
a) 𝑥+2
= 0;
𝑥 2 +6𝑥+9
b) = 0; 5 Résoudre dans IR les inéquations suivantes :
1−𝑥
𝑥+2 2𝑥+1 𝑥2− 4
c) = ; a) 𝑥+2
< 0;
𝑥−1 𝑥+1
𝑥 𝑥−2 𝑥 2 +6𝑥+9
d) 𝑥+1
= 𝑥+5 ; b) ≥ 0;
1−𝑥
𝑥 2 + 𝑥 +1 𝑥−2 𝑥
e) = 2𝑥−3 ; c) 𝑥−3
< 5;
2𝑥 2 − 𝑥−3
8𝑥−11 3𝑥 2𝑥−8
f) = 𝑥 − 3; d) 𝑥−2
≤ 𝑥+1
;
𝑥−3
4 4 𝑥 2 + 𝑥 +1 𝑥−1
h) (1−𝑥)2
+ 1−𝑥 − 3 = 0. e) ≥ 2𝑥−3 ;
2𝑥 2 − 𝑥−3
−2𝑥+ 1
f) 𝑥+3
≥ 0;
𝑥−1
g) 𝑥+3
≥4;
3 Résoudre dans IR les équations suivantes :
16−𝑥 2
h) 2𝑥+3
<0;
a) | 3𝑥 – 1 | = 5 ;
(1−𝑥)2 (2𝑥−1)
b) | 5𝑥 – 8 | = -2 ; i) (2−𝑥)(5−2𝑥)
≥0;
c) | 𝑥 + 1 | = 0 ; j) 𝑥 2 (1 − 𝑥) < 0 ;
d) | 2𝑥 – 5 | = | 7 − 𝑥 | ; (2+𝑥)2 (3−𝑥)
k) 1−2𝑥
≤0;
e) | 2𝑥 2 + 10𝑥 + 8 | = | 2𝑥 2 + 2𝑥 − 4| ;
l) (𝑥 − 2)(√2 – 𝑥)(3𝑥 + 5) < 0 ;
f) | 𝑥 2 + 4𝑥 + 4 | = 0 ;
m) (2 – 𝑥)( 3 + 𝑥) < 2(3 – 2𝑥)( 2 – 𝑥).
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69
6 Résoudre dans IR les inéquations suivantes 10 Trouver trois entiers consécutifs dont le

a) 𝑥 ≤ 𝑥 3 ; produit est égal à cinq fois la somme.


b) 𝑥 3 ≤ 𝑥 2 ;
1
c) 𝑥 ≤ 𝑥 :
11 1.a) Factoriser le polynôme suivant :
d) 𝑥 3 + 27 > 0.
A(𝑥) = ( 𝑥 + 2)( 2𝑥 – 1) + (𝑥 + 2)2 .

7 Résoudre dans IR les inéquations suivantes : b) Résoudre dans IR, A(𝑥) > 0.
2. Factoriser le polynôme suivant :
a) | x | ≤ −2 ;
B(𝑥) = 4(𝑥 − 1)2 − (𝑥 − 1).
b) | x | ≤ 1
3. Résoudre dans IR, l’équation B(𝑥) = 0.
c) | 3x – 1 | ≤ 0 ;
d) | 2x + 1 | ≤ 5 ;
e) | 2x – 5 | > 3 ; 12 Monsieur SORO a aujourd’hui 43 ans et son
f) | 4𝑥 − 5 | ≥ | 𝑥 + 3| ;
fils a 18 ans.
g) | 𝑥 2 − 2𝑥 − 3 | ≤ | 𝑥 2 + 𝑥| ;
Dans combien d’années M. SORO aura –t-il le
h) 3|2𝑥 + 1 |≤ 4| 𝑥 − 2| ;
double de l’âge de son fils ?
i) | 𝑥 2 + 𝑥 − 3 | < | 2𝑥 − 1|.

8 On donne le polynôme 13 Trouver les dimensions d’un champ

P(𝑥) = 𝑥 3 + 4𝑥 2 − 𝑥 − 4 . rectangulaire d’aire 1200 m2 sachant que sa

1. Calculer P(1). longueur dépasse sa largeur de 10 m.

2. Ecrire P(𝑥) sous forme de produits de


polynômes de premier degré.
14 Une somme de 12 000 F CFA est à partager
3. Résoudre dans IR l’équation : P(𝑥) = 0.
entre n personnes.
4. Résoudre dans IR l’inéquation : P(𝑥) ≥ 0.
𝑃(𝑥)
S’il y avait eu 4 personnes de moins, chaque
5. Résoudre dans IR l’inéquation : < 0.
𝑥 2 −4 personne aurait touché 1 500 F CFA de plus.
Combien y a-t-il de personnes ?
9 On donne le polynôme

P(x) = −𝑥 3 − 2𝑥 2 + 29𝑥 − 42 .
15 Un proviseur a réservé un certain nombre de
1. Calculer P(2).
places pour une pièce de théâtre, pour un montant
2. Déterminer le polynôme Q(x) tel que : total de 52 500 F CFA.
∀ 𝑥 ∈ 𝐼𝑅, 𝑃(𝑥) = (𝑥 − 2)𝑄(𝑥). S’il avait réservé 30 places de plus, l’organisateur
du spectacle lui aurait accordé, une réduction de
3. Résoudre dans IR l’inéquation : P(𝑥) < 0. 600 F CFA par place et il lui en aurait couté 6000
F CFA de plus.
Combien de places ont été réservées par le
proviseur et quel est le prix de la place ?

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70
5

ETUDE DE FONCTIONS

 Cours ……………………………………………………………………………………… 73

 Exercices……………………………………………………………………………….. 84

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à initier l’élève à la démarche d’une étude de fonctions.
► Toutes les études de fonctions se feront en travaux dirigés.
► En Seconde pour l’étude des variations d’une fonction deux cas se présentent :
- Une représentation graphique étant donnée, le élèves liront le sens de variation qu’ils transcriront dans un
tableau de variation ;
- Une formule explicite d’une fonction affine par intervalle ou d’une fonction élémentaire étant donnée, le
élèves utiliseront le résultats du cours qui seront résumés dans un tableau de variations. A cette occasion, on
mettra en évidence les étapes d’une étude de fonction, à savoir ensemble de définition, sens de variations,
tableau de variations et représentation graphique.
► Ne pas représenter les fonctions dont l’expression contient plus d’une valeur absolue.
► Pour l’utilisation de la fonction partie entière, on se limitera à traiter en travaux dirigés les fonctions :
𝑥
𝑥 ⟼ 𝑥 + 𝐸(𝑥) ; 𝑥 ⟼ 𝑥𝐸(𝑥) ; 𝑥 ⟼ 𝐸(𝑥) sur un intervalle borné.
Ces fonctions ne feront pas l’objet d’une évaluation.
1
► La comparaison des nombres a, a2, a3, √a , a n’est pas au programme.
𝑎
► Pour les fonctions 𝑥 ⟼ 𝑎𝑥 2 et 𝑥 ⟼ 𝑥, on privilégiera l’étude d’exemples à une présentation théorique.

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71
CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES
1. Fonctions affines par intervalles L’élève doit être capable :
- Etude de quelques exemples  de représenter graphiquement chacun des exemples ;
- Fonction valeur absolue  de représenter graphiquement la fonction 𝑥 ↦ |𝑎𝑥 + 𝑏| ;
- Fonction partie entière
2. Fonctions élémentaires  de calculer la partie entière d’un nombre réel ;
𝑥 ⟼ 𝑥2 ; 𝑥 ⟼ 𝑥3 ;  d’étudier le sens de variation des fonctions élémentaires
1 et dresser leur tableau de variation ;
𝑥⟼𝑥 ;
 de représenter graphiquement les fonctions
𝑥 ⟼ √𝑥 élémentaires ;
3. Utilisation des fonctions élémentaires  d’utiliser les fonctions élémentaires pour étudier les
𝑎
fonctions du type 𝑥 ⟼ 𝑎𝑥 2 ; 𝑥 ⟼ .
𝑥

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72
COURS

I. FONCTIONS AFFINES PAR INTERVALLES


Activité
La représentation graphique dans un repère orthonormé ci –dessous illustre la vitesse instantanée v
(km/h) en fonction du temps t(mn) d’un livreur de pains dès les premières heures du matin en un jour de
livraison.
v
7

5 A B

1
1

C t
0 10 O 20 30 40 50 60 70 80 90 100 t
10
1. Justifier qu’une équation
1
a) de la droite (OA) est : y = 8 𝑥 ;
b) de la droite (AB) est : y = 5 ;
1 45
c) de la droite (BC) est : y = − 8 𝑥 + 4 .
2. Déterminer graphiquement et par calcul la vitesse instantanée du livreur à 10 mn, 45mn et 60 mn de
trajet.
La vitesse instantanée v du livreur en fonction du temps t est explicitée par la fonction suivante:
1
pour 𝑡 ∈ [0; 40], 𝑣(𝑡) = 𝑡
8
pour t ∈ [40; 50], 𝑣(𝑡) = 5
1 45
{ pour t ∈ [50; 90], 𝑣(𝑡) = − 𝑡 +
8 4

La fonction v est une fonction affine définie par intervalles.

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73
1. Définition
On appelle fonction affine par intervalles toute fonction numérique f d’une variable réelle dont
l’ensemble de définition est une réunion d’intervalles sur chacun desquels f coïncide avec une
fonction affine.

Exemple
pour tout 𝑥 ∈ [−4; −2[, 𝑓(𝑥) = 2𝑥 + 3
la fonction 𝑓 définie par : { pour tout 𝑥 ∈ [−2; 3[, 𝑓(𝑥) = −𝑥
pour tout 𝑥 ∈]3; 5[, 𝑓(𝑥) = −3

est une fonction affine par intervalle .

2. Etude d’une fonction affine par intervalles


Exercice résolu
Le plan est muni du repère (O ; I ; J). On considère la fonction 𝑓 définie par
pour tout 𝑥 𝜖[−3; −1[, 𝑓(𝑥) = −𝑥 − 3
{ pour tout 𝑥 𝜖[−1; 2[, 𝑓(𝑥) = 2𝑥
pour tout 𝑥 𝜖[2; 5], 𝑓(𝑥) = 4

1. Préciser l’ensemble de définition de 𝑓.


2. Calculer l’image par 𝑓 de chacun des nombres réels suivants : - 3 ; - 1 ; 0 ; 2 et 5.
3. Construire la représentation graphique (C ) de la fonction 𝑓.

Solution

1. L’ensemble de définition de f est : 𝐷𝑓 = [−3; −1[∪ [−1; 2[∪ [2; 5] = [−3; 5] .


2. On a -3 ∈ [−3; −1[ donc 𝑓(−3) = −(−3) − 3 = 0 ( calcul avec l’expression – 𝑥 − 3)
On a -1 ∈ [−1; 2[ 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓(−1) = 2(−1) = −2 ; ( calcul avec l’expression 2𝑥)
On a 0 ∈ [−1; 2 [ 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓(0) = 2𝑥0 = 0 ; ( calcul avec l’expression 2𝑥)
On a 2 ∈ [2; 5], 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓(2) = 4 ; ( calcul avec l’expression 𝑓(𝑥) = 4)
On a 5 ∈ [2; 5], 𝑑𝑜𝑛𝑐 𝑓(5) = 4 ( calcul avec l’expression 𝑓(𝑥) = 4).
3. La représentation graphique (C) de f est obtenue à partir des droites (𝐷1 ) ; (𝐷2 ) et (𝐷3 ) d’équations
respectives :

(𝐷1 ) : 𝑦 = −𝑥 − 3 (𝐷2 ) : 𝑦 = 2𝑥 (𝐷3 ) : 𝑦 = 4

A B B C C D

𝑥 −3 −1 𝑥 −1 2 𝑥 2 5

𝑦 0 −2 𝑦 −2 4 𝑦 4 4

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74
On a (C) = [𝐴𝐵] ∪ [𝐵𝐶] ∪ [𝐶𝐷]

Exercice
Le plan est muni du repère (O, I, J) .
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [−3; −1[, 𝑓(𝑥) = −2𝑥 + 3
On considère la fonction affine par intervalles définie par :{ 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [−1; 3[, 𝑓(𝑥) = 5
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [3; 4], 𝑓(𝑥) = 3𝑥
Construire la représentation graphique (C) de la fonction f.

3. La fonction valeur absolue


Définition
La fonction 𝑓 : 𝐼𝑅 → 𝐼𝑅
𝑥 ↦ │𝑥│
est appelée fonction valeur absolue.

Exercice 1 résolu :
Le plan est muni du repère (O ; I ; J) .On considère la fonction valeur absolue 𝑓.
1. Donner l’ensemble de définition de 𝑓.
2. Justifier que 𝑓 est une fonction affine par intervalles.
3. Construire la représentation graphique de 𝑓 .

Solution
1. L’ensemble de définition f est 𝐷𝑓 = 𝐼𝑅
2. On sait que : si 𝑥 ≥ 0 |𝑥[ = 𝑥 𝑒𝑡 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 0, |𝑥| = −𝑥 𝑎𝑖𝑛𝑠𝑖 𝑓 𝑠𝑒 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑡 𝑝𝑎𝑟 ∶
𝑠𝑖 𝑥 ≤ 0, 𝑓(𝑥) = −𝑥
{
𝑠𝑖 𝑥 ≥ 0 , 𝑓(𝑥) = 𝑥
Donc f est une fonction affine par intervalle.
Représentation graphique de f.

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75
Exercice 2 résolu
𝑓 est une fonction définie sur IR par : 𝑓(𝑥) = │3𝑥 − 6│
1. Déterminer l’ensemble de définition de 𝑓.
2. Construire la représentation graphique de 𝑓 .

Solution

1. L’ensemble de définition f est 𝐷𝑓 = 𝐼𝑅.


2. Si 𝑥 ≥ 2 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 |3𝑥 − 6[ = 3𝑥 − 6 𝑒𝑡 𝑠𝑖 𝑥 ≤ 2 𝑎𝑙𝑜𝑟𝑠 |3𝑥 − 6| = −3𝑥 + 6
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ≤ 2, 𝑓(𝑥) = −3𝑥 + 6
𝑎𝑖𝑛𝑠𝑖 𝑓 𝑒𝑠𝑡 𝑑é𝑓𝑖𝑛𝑖𝑒 𝑝𝑎𝑟 ∶ {
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ≥ 2 , 𝑓(𝑥) = 3𝑥 − 6
Donc f est une fonction affine par intervalle.

y
7

-4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 x
-1

-2

-3

Exercice
g est une fonction définie sur IR par : g(𝑥) = 2𝑥 + 1 − │ − 5𝑥 + 5│.
Construire la courbe représentative de f dans le plan muni d’un repère orthogonal (O ,I,J).

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76
3. Fonction partie entière
Définition
La partie entière d’un nombre réel 𝑥 noté 𝑬(𝒙) est le nombre entier relatif n vérifiant
𝑛 ≤ 𝑥 < 𝑛 + 1.
On retiendra l’équivalence suivante :
Pour tout nombre réel x, 𝐸(𝑥) = 𝑛 ⇔ 𝑛 ≤ 𝑥 < 𝑛 + 1.

Exemples
𝐸(31,365) = 31 𝑐𝑎𝑟 31 ≤ 31, 365 < 32 ;
𝐸(−5,4) = −6 car − 6 ≤ −5,4 < −5 ;
𝐸(−3) = −3; 𝐸(√2) = 1; 𝐸(0) = 0; 𝐸(1) = 1.

Définition
La fonction 𝑓 définie sur IR par 𝑓(𝑥) = 𝐸(𝑥) est appelée fonction partie entière.

Exercice 1
Représenter graphiquement la fonction partie entière sur [-3 ;3].

Exercice 2
Soit 𝑓 la fonction définie sur [0 ; 3] par : 𝑓(𝑥) = 𝑥𝐸(𝑥).
Construire la courbe représentative de 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthogonal (O, I, J).

II. FONCTIONS ELEMENTAIRES


1. Fonction carrée
Définition
La fonction 𝑓: 𝐼𝑅 ⟶ 𝐼𝑅
𝑥 ⟼ 𝑥²
est appelée fonction carrée.

Exercice résolu :
Le plan est muni du repère orthonormé (O ;I ;J) .
1. Donner l’ensemble de définition de la fonction carrée 𝑓.
2. Etudier les variations de 𝑓 , puis dresser le tableau de variation.
3. Compléter le tableau suivant

𝑥 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4

𝑓(𝑥)

4. Construire la courbe représentative de 𝑓 dans le plan muni d’un repère orthogonal (O, I, J).

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77
Solution
1.f est une fonction polynôme donc f est définie sur IR.
2. * Soit a et b deux nombres réels négatifs tels que a < b.
On a a² > b² car deux nombres négatifs ne sont pas rangés dans le même ordre que leur carré.
Donc f(a) > f(b). f est strictement décroissante sur ]−∞; 0]

* Soit a et b deux nombres positifs tels que a > b.


On a a² > b² car deux nombres positifs sont rangés dans le même ordre que leur carré.
Donc f(a) > f(b). f est strictement croissante sur [0 ; +∞[

Conclusion :
f est strictement décroissante sur ]-∞ ; 0] et f est strictement croissante sur [ 0 ; +∞[. Tableau de
variation

𝑥 -∞ 0 +∞

f(x) 0

3-

𝑥 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4

f(x) 16 9 4 1 0 1 2 9 16

4-
y

-5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6x

-1

Remarque
La représentation graphique de la fonction carrée est appelée une parabole .

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78
Exercice
Pour chacune des fonctions ci-dessous :
1.Déterminer l’ensemble de définition.
2. Etudier le sens de variations puis dresser son tableau de variation.
3. Tracer sa courbe représentative dans le plan muni d’un repère orthogonal.

𝑓: 𝐼𝑅 ⟶ 𝐼𝑅 𝑔: 𝐼𝑅 ⟶ 𝐼𝑅
a) ; b) 3 .
𝑥 ⟼ 2𝑥² 𝑥 ⟼ − 2 𝑥²

2. Fonction racine carrée


Définition
La fonction f: IR ⟶ IR
x ⟼ √𝑥
est appelée fonction racine carrée.

Exercice résolu
Le plan est muni du repère orthonormé (O, I, J ) .
Soit 𝑓 la fonction racine carrée.
1. Déterminer l’ensemble de définition de 𝑓.
2.Etudier les variations de 𝑓 , puis dresser le tableau de variation.
3. Compléter le tableau suivant

𝑥 0 0,1 0,5 0,8 1 2 4 9 14 16 18

𝑓(𝑥)

4. Construire la représentation graphique de 𝑓.

Solution
1. f(x) existe si et seulement si x ≥ 0. Donc f est définie sur ]0 ;+∞[.
2. Pour tous nombres réels a et b tels que a > b ≥ 0, on a √𝑎 > √𝑏.
Donc si a > b ≥ 0 alors f(a) > f(b). Donc f est strictement croissante sur [0 ; +∞[

Tableau de variation

0 +∞
X

f(x)
0

3.

𝑥 0 0,1 0,5 0,8 1 2 4 9 14 16 18

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79
f(x) 0 0,3 0,7 0,9 1 1,4 2 3 3,7 4 4,2

4.
y

-2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 x
-1

3. Fonction inverse
Définition
La fonction 𝑓: IR ⟶ IR
1
𝑥⟼𝑥
est appelée fonction inverse.

Exercice résolu :
Le plan est muni du repère orthonormé (O ;I ;J) .
Soit 𝑓 la fonction inverse.
1. Déterminer l’ensemble de définition de 𝑓.
2.Etudier les variations de 𝑓 puis dresser son tableau de variation.
3. Compléter le tableau suivant.

1 1
𝑥 -8 -4 -2 -1 - - -0,1 0 0,1 0,2 0,5 1 2 4 8
2 4

𝑓(𝑥)

4. Construire la représentation graphique de 𝑓.

Solution

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80
1. f(x) existe si et seulement si x ≠ 0.Donc la fonction inverse est définie sur IR \ {0}.
1 1
2. Pour tous nombres réels a et b tels que a < b < 0, on a 𝑎
> 𝑏
et pour tous nombres réels a et b tels
1 1
que a > b > 0, on a 𝑎
< 𝑏
.
La fonction inverse est strictement décroissante sur ]−∞; 0[ et sur ]0 ; +∞[.

Tableau de variation

𝑥 −∞ 0 +∞

𝑓(𝑥)

3.

𝑥 -8 -4 -2 -1 1 1 -0,1 0,1 0,5 1 2 4 8


- -
2 4
0
f(x) -0,1 -0,2 -0,5 -1 -2 -4 -10 10 2 1 0,5 0,2 0,1

4. Représentation graphique de f.
y

-7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 x

-1

-2

-3

-4

-5

-6

Remarque :
La représentation graphique de la fonction inverse est appelée une hyperbole.

Exercice
Le plan est muni du repère orthonormé (O ;I ;J) .
3 −2
On considère les fonctions 𝑓 et g de IR vers IR définies par : 𝑓(𝑥) = 𝑥 et g(𝑥) = 𝑥
.
1. Déterminer les ensembles de définition des fonctions f et g .
2. Etudier les variations de chacune des fonctions f et g.
3.Dresser le tableau de variation de chacune des fonctions f et g.
4.Construire les représentations graphiques respectives de f et de g dans le même repère

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81
4. Fonction cube
Définition
La fonction 𝑓: IR ⟶ IR
𝑥 ⟼ 𝑥3
est appelée fonction cube.

Exercice résolu
Le plan est muni du repère orthonormé (O ;I ;J) .
Soit 𝑓 la fonction cube.
1. Donner l’ensemble de définition de 𝑓.
2. Etudier les variations de 𝑓 puis dresser le tableau de variation.
3. Construire la représentation graphique de 𝑓 .

Solution
1. f est une fonction polynôme donc la fonction cube est définie sur IR.
2. Soit a et b deux nombres réels tels que a < b.
On a vu que : 𝑎3 − 𝑏 3 = (𝑎 − 𝑏)(𝑎² + 𝑎𝑏 + 𝑏²) .
1 3 1 3
Or a² + ab + b² = (a+ b)² + b² et (a+ b)² + b² est un nombre positif.( somme de deux carrés)
2 4 2 4
Par conséquent : a < b ⟹ 𝑎 < 𝑏 3 . 3

La fonction cube est donc strictement croissante sur IR.


Tableau de variation
-∞ +∞
𝑥

𝑓(𝑥)

3.
𝑥 -3 -2 -1 0 1 2 3

f(𝑥) -27 -8 -1 0 1 8 27
y
4

-3 -2 -1 0 1 2 3 x

-1

-2

-3

-4

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82
5. Fonction déterminée par max et min
Exercice résolu
Le plan est muni du repère orthonormé (O ;I ;J) . On considère la fonction 𝑓 de IR vers IR et définie par :
𝑓(𝑥) = max(1; 2𝑥 − 1).
1. Donner l’ensemble de définition de 𝑓 .
2. Calculer les images par 𝑓 de chacun des nombres suivant -2 ; -1 ; 0 ;1 ;2.
3. Justifier que 𝑓 est une fonction affine par intervalles.
4. Représenter graphiquement 𝑓 .

Solution
1. f est définie sur IR.
2. f(-2) = max(1 ;-5) = 1 ; f(-1) = max(1 ;-1) = 1 ; f(0) = max(1 ;-1) = 1 ; f(2) = max(1 ;3) = 3.
3. f est définie par :
f(x) = 1 si 1 ≥ 2x- 1 ;
f(x) = 2x – 1 si 1 ≤ 2x- 1.
𝑠𝑖 𝑥 ≤ 1 , 𝑓(𝑥) = 1
Ainsi :! {
𝑠𝑖 𝑥 ≥ 1 , 𝑓(𝑥) = 2𝑥 − 1
Donc f est une fonction affine par intervalles.
4.

Exercice
On considère la fonction g définie sur IR par : g(𝑥) = min(𝑥 + 2; 2𝑥 + 3) .
1. Calculer les images par g de chacun des nombres suivant -2 ; -1 ; 0 ;1 ;2.
2. Justifier que g est une fonction affine par intervalles.
3. Représenter graphiquement g .

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83
EXERCICES

1 Représenter graphiquement la fonction f 5 Dans chacun des cas ci-dessous, 𝑓 est une
définie sur IR fonction de IR vers IR.
pour 𝑥 ∈] − ∞; 2], 𝑓(𝑥) = −𝑥 + 1 Justifier que 𝑓 est une fonction affine par
par :{ pour 𝑥 ∈]2; 3], 𝑓(𝑥) = 3 . intervalle, puis la représenter graphiquement
pour 𝑥 ∈]3; +∞[, 𝑓(𝑥) = 2𝑥 − 4 a) 𝑓(𝑥) = |𝑥 − 2|
b) 𝑓(𝑥) = 2𝑥 − 3 + | − 𝑥 + 4|
c) 𝑓(𝑥) = |1 − 2𝑥|.
2 Soit la fonction f affine par intervalle définie
par : 6 On considère la fonction 𝑓 de IR vers IR
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [−5; −2], 𝑓(𝑥) = 𝑥 + 3 définie par :
{ 𝑓(𝑥) = min(0; 𝑥 − 5) .
𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑥 ∈ [−2; 3], 𝑓(𝑥) = −2𝑥 + 2
1. Représenter graphiquement 𝑓 .
1. Représenter graphiquement la fonction f .
2. Résoudre algébriquement l’équation :
𝑥 ∈ [−5; −2], 𝑓(𝑥) = −1. 7 On considère la fonction 𝑓 définie sur IR par :
𝑓(𝑥) = max(𝑥 + 1; 2𝑥).
Représenter graphiquement f dans un repère
3 On considère la fonction f définie sur IR, par orthogonal (O,I,J).
pour 𝑥 ∈] − ∞; 1], 𝑓(𝑥) = −𝑥 + 5
{ pour 𝑥 ∈]1; 3], 𝑓(𝑥) = −3𝑥 + 7 .
pour 𝑥 ∈]3; +∞[, 𝑓(𝑥) = 𝑥 − 5 8 Soit la fonction

Résoudre dans IR, chacune des équations 𝑓: 𝐼𝑅 ⟶ 𝐼𝑅


suivantes : −1
𝑥⟼ 3𝑥
a)𝑓(𝑥) = −1 ; 1. Déterminer l’ensembles de définition de 𝑓.
b ) 𝑓(𝑥) = 0 ; 2. Etudier le sens de variations de 𝑓 sur ]−∞; 0[
c ) 𝑓(𝑥) = 1 . puis sur ]0 ;+∞[.
3. Dresser le tableau de variation de 𝑓.
4. Construire la représentation graphique
4 Justifier que chacune des fonctions suivantes
respectives de 𝑓 sur [-6 ;0[ ∪ ]0 ;6] dans le plan
est une fonction affine par intervalle, puis la muni du repère orthogonal (O,I,J) avec OI = 1 cm
représenter graphiquement et OJ = 10 cm.
a) 𝑓: [−2; 2] ⟶ 𝐼𝑅
𝑥 ⟼ 𝑥 + E(𝑥)
9 Le plan est muni du repère orthonormé
b) 𝑔: [−2; 2] ⟶ 𝐼𝑅 (O ;I ;J) .
𝑥 ⟼ 𝑥E(𝑥) On considère la fonction 𝑓 définie sur IR par :
c) ℎ: [−2; 3] ⟶ 𝐼𝑅 𝑓(𝑥) = −2𝑥² + 3.
𝑥 .
𝑥 ⟼ E(𝑥) 1. Déterminer l’ensemble de définition de 𝑓.
2.Etudier les variations de 𝑓 .
3. Dresser le tableau de variation de 𝑓.
4.Construire la représentation graphique de 𝑓.

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84
d’une fonction affine par intervalle qui admet le
tableau de variation suivant sur son ensemble de
10 Le plan est muni du repère orthonormé définition
(O ;I ;J) . On considère la fonction 𝑔 de IR vers IR
définie par : 𝑥 -4 0 2
𝑔(𝑥) = −3𝑥 2 . 0 5
1. Déterminer l’ensemble de définition de 𝑔.
2.Etudier les variations de g puis dresser son 𝑓(𝑥)
tableau de variation.
3. Construire la représentation graphique de 𝑔. -3

2. Définir explicitement 𝑓.
11 Le plan est muni du repère orthonormé
(O ;I ;J) . On considère la fonction 𝑓 de IR vers IR
définie par :
3 14 Le plan est muni du repère orthonormé
𝑓(𝑥) = − .
2𝑥
1. Déterminer l’ensemble de définition de 𝑓. (O ;I ;J) .
2.Etudier les variations de 𝑓 puis dresser son On donne les points A(-5 ;0) , B(-1 ; 2) ,
tableau de variation. C(4 ; 7) et D(7 ; -1).
3. Construire la représentation graphique de 𝑓.
On désigne par h la fonction affine par
intervalles dont la représentation graphique est

12 Le plan est muni du repère orthonormé [AB]∪ [BC]∪[CD].


(O ;I ;J) . On considère les fonctions 𝑓 et 𝑔 1. Déterminer h par une formule explicite sur
définies sur IR v par : chaque intervalle.
𝑓(𝑥) = 𝑥|𝑥| et 𝑔(𝑥) = 𝑥 3 .
2. Calculer l’image par h de chacun des nombres
1.Etudier les variations de 𝑓 puis dresser son
tableau de variation. réels -2 ; 0 et 5.
2. Construire la représentation graphique de 𝑓. 3.Déterminer l’ensemble des antécédents par h de
3. Tracer sur le même graphique la courbe chacun des nombres réels -3 ; -1 ; 0 ; 1.
représentative de 𝑔.
4. Dresser le tableau de variation de h.
4. Résoudre dans IR, l’équation : 𝑓(𝑥) = 𝑔(𝑥).

13 1. Construire la représentation graphique

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85
6

EQUATIONS ET INEQUATIONS DANS


IRXIR

 Cours ……………………………………………………………………………………………………………………... 88
 Exercices……………………………………………………………………………………………………….….. 96

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à :
- poursuivre l’étude des techniques de résolution des systèmes d’équations et d’inéquations dans
IRXIR, vues au premier cycle :
- renforcer la capacité des élèves à résoudre des problèmes nécessitant une mise en équation.
► Les systèmes de deux équations à deux inconnues sont résolus soit par combinaison, soit par
substitution.
Les systèmes de deux inéquations à deux inconnues sont résolus graphiquement.
Les élèves sont amenés à utiliser leurs savoir-faire pour résoudre des problèmes concrets.
► La valeur du déterminant sera présenté comme critère d’existence et d’unicité de la solution d’un
système d’équations dans IRXIR.
► Les paramètres et les solutions de Cramer sont hors programme.
► Chaque fois qu’un exercice nécessite l’utilisation d’inconnues auxiliaires, celles-ci seront données.

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dans IRXIR 86
► En classe de 3e , l’élève a seulement appris à vérifier qu’un couple (𝑥; 𝑦) est solution d’une
équation du type : 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0 ou d’une inéquation du type : 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 ≤ 0.
On réinvestira et consolidera les acquis de 3e .
► La programmation linéaire n’est pas au programme de cette classe.
► On se limitera à des systèmes de trois équations à deux inconnues.
► La recherche de l’intersection d’une droite et d’un cercle est le maximum exigible pour les élèves
de 2nd .

CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES


Généralités et résolutions L’élève doit être capable :
- Résolution graphique  de calculer le déterminant d’un système
- Résolution algébrique d’équations linéaires dans IRXIR .
- Déterminant  d’utiliser le déterminant pour prouver l’unicité
- Critère d’existence et d’unicité pour prouver l’unicité éventuelle de la solution d’un
- Résolution graphique et algébrique système d’équations linéaires dans IRXIR .
2. Etude graphique  de mettre en équations diverses situations
- Image et antécédent d’un nombre concrètes.
- Image directe et image réciproque d’un  d’interpréter géométriquement les solutions les
intervalle systèmes d’équations et d’inéquations dans IRXIR.
3. Variation d’une fonction
- Maximum, minimum d’une fonction
- Sens de variation d’une fonction
- Etudier le sens de variation d’une fonction

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dans IRXIR 87
COURS

I. SYSTEME D’EQUATIONS DANS IR×IR


1. Déterminant d’un système de deux équations dans IR×IR
Définition
Soit a, b, c, a, ’ b’, et c’ des nombres réels
a𝑥 + by + c = 0
Considérons le système (S) : (𝑥 ;y) ∈ IR × IR , {
a′ 𝑥 + b′ y + c ′ = 0

a b
Le nombre ab’ – a’b noté | | est appelé déterminant du système (S)
a′ b′

Exemple
−2𝑥 + 𝑦 + 3 = 0
On donne le système suivant (𝑥 ;y) ∈ IR × IR, {
3𝑥 + 2𝑦 + 5 = 0
−2 1
Le déterminant de ce système est | | = - 2 × 2 – 3 × 1 = - 4 – 3= - 7
3 2

Exercice
Calculer le déterminant de chacun des systèmes suivants définis dans IR x IR par :
3𝑥 − 2𝑦 = 5 5𝑥 + 𝑦 = −4 5𝑥 + 𝑦 = −4 6𝑥 − 3𝑦 = −4
(𝑆1 ) { ; (𝑆2 ) { ; (𝑆3 ) { ; (𝑆4 ) { .
4𝑥 + 7𝑦 = 1 𝑥 − 8𝑦 = 1 3𝑥 − 𝑦 = 1 4𝑥 − 2𝑦 = 1

Critère d’existence et d’unicité de solution


Propriété
Un système de deux équations à deux inconnues admet un seul couple solution si et seulement si son
déterminant est non nul.

Exemple
– 𝑥 + 3𝑦 = −14
Soit le système (S) (x ; y) ∈ IRxIR, {
5𝑥 − 2𝑦 = 5
Justifier que (S) admet un seul couple solution.

Solution
Calculons le déterminant de (S).

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dans IRXIR 88
−1 3
On a : | | = -1 × (-2) – 15 = - 13
5 −2

Le déterminant de (S) est différent de 0, donc (𝑆) admet un seul couple solution

Exercice
Justifier que chacun des systèmes linéaires dans IR×IR ci-dessous admet un seul couple solution.

3𝑥 − 2𝑦 = 5 5𝑥 + 𝑦 = −4
𝑎)(∑1 ) { ; 𝑏)(∑3 ) { ;
4𝑥 + 7𝑦 = 1 𝑥 − 8𝑦 = 1

5𝑥 + 𝑦 = −4 3𝑥 + 𝑦 = 4
𝑐) (∑4 ) { ; 𝑑) (∑5 ) { .
3𝑥 − 𝑦 = 1 2𝑥 + 7𝑦 = −10

2. Résolution d’un système de deux équations dans IR x IR


Exemple
3𝑥 + 5𝑦 = −9
Soit le système linéaire dans IR×IR suivant :(S), { .
2𝑥 − 3𝑦 = 13
1. Prouver que (S) admet un seul couple solution.
2. Résoudre (S).

Solution
1. Le déterminant de (S) est -19 ; il est non nul alors (S) admet un seul couple solution.
2. On peut résoudre (S) graphiquement ou algébriquement.
Résolution graphique
Munissons le plan d’un repère orthonormé (O ;I ;J). Soit (D) et (D’) les droites d’équations
respectives 3x +5y +9 = 0 et 2x – 3y -13 = 0 représentées ci -dessous.

Les droites (D) et (D’) se coupent au point A de coordonnées (2 ; −3).


Donc la solution de (S) est (2 ;-3).
- Résolution algébrique
Il y a deux méthodes de résolution : la résolution par substitution et la résolution par combinaison.

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dans IRXIR 89
*Résolution par substitution

3𝑥 + 5𝑦 = −9 (𝐸1 )
(S) {
2𝑥 − 3𝑦 = 13 (𝐸2 )
−5𝑦−9
De l’équation (𝐸1 ) on tire 𝑥 = 3
.
En reportant cette valeur de 𝑥 dans (𝐸2 ) , On en déduit que 𝑦 = -3.
En remplaçant 𝑦 par sa valeur dans l’expression précédente de 𝑥, on obtient : 𝑥 = 2.
Le couple solution de (S) est (2 ;-3).

∗ Résolution par combinaison


3𝑥 + 5𝑦 = −9 (𝐸1 )
(S) {
2𝑥 − 3𝑦 = 13 (𝐸2 )
Eliminons 𝑥 des équations (𝐸1 ) et (𝐸2 )
-2(𝐸1 ) + 3(𝐸2 ) ⇒ -19y = 57 d’où y = -3.
Eliminons y des équations (𝐸1 ) et (𝐸2 )
3(𝐸1 ) +5(𝐸2 ) ⇒ 19𝑥 = 38 d’où 𝑥 = 2 .
Vérification
On a : 3 × 2 + 5 × ( -3) = 6 – 15 = - 9.
Et 2× 2 – 3 × (-3) = 4 + 9 = 13 .
Le couple (2 ; -3) vérifie les deux équations, donc le couple solution de (S) est (2 ;-3).

Exercice 1
Résoudre graphiquement dans IR x IR chacun des systèmes suivant :

3𝑥 − 2𝑦 = 5 6𝑥 − 3𝑦 = −4
a) { ; b) {
4𝑥 + 7𝑦 = 1 4𝑥 − 2𝑦 = 1

Exercice 2
5𝑥 + 𝑦 = −4
Résoudre dans IR x IR le système suivant par substitution { ;
𝑥 − 8𝑦 = 1

Exercice 3
3𝑥 − 2𝑦 = 5
Résoudre dans IR x IR le système suivant par combinaison {
4𝑥 + 7𝑦 = 1

3. Résolution de problèmes
Exercice résolu
Dans une boite se trouvent 10 billes : les unes sont rouges et les autres sont bleues.
Si l’on ajoute dans la boite 3 billes bleues et 2 billes rouges alors il y a deux fois plus de billes bleues
que de rouges.
Combien y avait-t-il de billes de chaque couleur dans la boite ?

Solution

 Choix des inconnues


Soit x le nombre de billes rouges et y le nombre de billes bleues initialement dans la boite.

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dans IRXIR 90
 Mise en équation
 x + y = 10
 y + 3 = 2( x + 2 )
 Résolution
𝑥 + 𝑦 = 10
On a le système suivant : (x ; y) ∈ IN × IN, {
𝑦 + 3 = 2( 𝑥 + 2 )

𝑥 + 𝑦 = 10 (𝐸1 )
Utilisons la résolution par combinaison :{
𝑦 + 3 = 2( 𝑥 + 2 ) ( 𝐸2 )

Eliminons x des équations (𝐸1 ) et (𝐸2 )

-2(𝐸1 ) + ( 𝐸2 ) ⟹ - 3y = -21 𝑑′𝑜ù y = 7

Eliminons y des équations (𝐸1 ) et (𝐸2 )

(𝐸1 ) + ( 𝐸2 ) ⟹3x = 9 d’où x = 3

Conclusion : Il y avait initialement dans la boite 3 billes rouges et 7 billes bleues.

Exercice 9
Monsieur Ndeli place une somme de 27000F en deux parties dans deux établissements financiers
distincts A et B.
Dans l’établissement A le taux d’intérêt est de 10% ; dans l’établissement B il est de 8% .

Déterminer le montant de chaque partie sachant que l’intérêt annuel total est de 2610F .

4. Autres systèmes
Exercice 1 résolu
3𝑥 + 2𝑦 = −1
Résoudre dans IR X IR le système ( 𝑆) { 2𝑥 − 𝑦 = −3
4𝑥 + 5𝑦 = 1

𝟏è𝒓𝒆 méthode : Résolution graphique

Soit (𝐷1) ; (𝐷2) et (𝐷3) les droites d’équations respectives 3x +2y + 1 = 0 ; 2x – y + 3 = 0 et 4x + 5y –


1 = 0.

Construisons (𝐷1) ; (𝐷2) et (𝐷3) dans un repère orthonormé

Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Equations et inéquations


dans IRXIR 91
Les droites (𝐷1) ; (𝐷2) et (𝐷3) sont concourantes au point A de coordonnées (-1 ; 1). Donc l’ensemble
des solutions de (S) est l’ensemble {( −1 ; 1 )}.

𝟐è𝒎𝒆 méthode : Résolution algébrique

Extrayons un système de deux équations de ( 𝑆) et résolvons le système extrait.

3𝑥 + 2𝑦 = −1 (𝐸1 )
Par exemple : {
2𝑥 − 𝑦 = −3 ( 𝐸2 )

Utilisons la résolution par combinaison.


Elimination de x
2( 𝐸1 ) - 3( 𝐸2 ) ⇒ 7y = 7 alors y = 1 .
Elimination de y
( 𝐸1 ) + 2 ( 𝐸2 ) ⇒ 7x = -7 d’où x =- 1 .
Le couple ( -1 ; 1 ) vérifie la troisième équation de (S) . Donc le couple solution de (S) est (1 ; -1).

Exercice 2 résolu
Le plan est muni d’un repère orthonormé (O,I,J).
Résoudre graphiquement le système suivant

𝑥² + 𝑦² + 2𝑦 − 8 = 0
{
2𝑥 + 𝑦 = 2

Solution

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dans IRXIR 92
x² + y² + 2y -8 = 0 ⟺x² + (y+1)² = 9.
L’équation x² + y² + 2y – 8 = 0 est alors l’équation du cercle (C) de centre Ω(0 ;-1) et de rayon 3
Notons (D) la droite d’équation 2x + y -2 = 0. Représentons graphiquement (C ) et (D ) :

(C) et (D) se coupent en deux points A(0 ;2) et B(2,5 ; -2,8). Donc l’ensemble des solutions du
système est : { (0 ; 2) ; (2,5 ; - 2,8) }.

Exercice 3 résolu
Résoudre algébriquement le système suivant dans IR x IR

𝑥² + 𝑦² + 2𝑦 − 8 = 0 (𝐸1 )
{
2𝑥 + 𝑦 = 2 ( 𝐸2 )

Solution
De l’équation ( 𝐸2 ), on tire y = 2-2x .
En reportant cette valeur de y dans ( 𝐸1 ), on obtient l’ équation 5x²-12x= 0 qui conduit à x = 0 ou x =
12
5
.
* Pour x = 0, on en déduit de l’expression de y en fonction de x que y = 2. Et le couple (0 ;2) vérifie le
système
12 14 12 14
* Pour x = 5
, on obtient que y = − 5
; le couple ( 5 ;−5
) vérifie le système.
12 14
Les solutions du système sont les couples (0 ;2) et ( 5 ;− 5 ).

Exercice 1
Résoudre graphiquement les systèmes suivants dans IR X IR

2𝑥 + 3𝑦 = 17 2𝑥 + 3𝑦 = −7 2𝑥 − 3𝑦 = −5
a) { 3𝑥 + 𝑦 = 15 ; b ) { 𝑥 − 𝑦 = 9 c ) { 𝑥 − 𝑦 = −1
𝑥 − 2𝑦 = −2 3𝑥 + 𝑦 = 5 −𝑥 + 4𝑦 = 3

Exercice 2

Résoudre algébriquement dans IR X IR chacun des systèmes suivants :

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dans IRXIR 93
−2𝑥 + 𝑦 = −5 2𝑥 + 3𝑦 = −7 2𝑥 − 3𝑦 = −5
a) { 𝑥 − 7𝑦 = −4 ; b ) { 𝑥 − 𝑦 = 9 c ) { 𝑥 − 𝑦 = −1
𝑥+𝑦 =4 3𝑥 + 𝑦 = 5 −𝑥 + 4𝑦 = 3

Exercice 3

Résoudre dans IR X IR chacun des systèmes suivants :

𝑥² − 4𝑥 + 𝑦² + 2𝑦 − 11 = 0 𝑥² − 6𝑥 + 𝑦² − 8𝑦 = 0
a) { b) {
𝑥+𝑦−7= 0 3𝑥 − 2𝑦 = 2

II. SYSTEME D’INEQUATIONS DANS IR X IR


1. Interprétation géométrique d’une inéquation du premier degré
dans IR X IR
Théorème fondamental
Soit (O, I, J) un repère du plan et (D) la droite d’équation a𝑥 + by + c = 0 .
Soit (𝑃1 ) l’ensemble des points M(𝑥 ;y) vérifiant : a𝑥 + by + c > 0.
Soit (𝑃2 ) l’ensemble des points M(x ;y) vérifiant : a𝑥 + by + c < 0.
(𝑃1 ) et ( 𝑃2 ) sont les deux demi-plans ouverts de frontière (D).

2. Résolution graphique d’un système d’inéquations du premier


degré dans IR × IR
Exemple
2𝑥 + 3𝑦 + 6 > 0
Considérons le système ( 𝐼 ) {
−3𝑥 + 𝑦 − 3 < 0

Résoudre ( 𝐼 ) dans IR x IR.

Solution
On munit le plan d’un repère (O, I, J).
Traçons les droites ( 𝐷 ) et ( 𝐷′ ) d’équations respectives 2x + 3y + 6 = 0 et – 3x + y -3 = 0
● Soit (𝑃) le demi-plan déterminé par : 2𝑥 + 3𝑦 + 6 > 0.
Le point O(0 ;0) appartient à (P) car 2(0) + 3(0) +6 est strictement positif.
Hachurons la partie du plan qui ne convient pas.
● Soit (𝑃′) le demi-plan déterminé par : −3𝑥 + 𝑦 − 3 < 0.
Le point O(0 ;0) appartient à (P’) car -3(0) + (0) -3 est strictement négatif.
Hachurons la partie du plan qui ne convient pas.

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dans IRXIR 94
y
6

-8 -7 -6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 x
-1

-2

-3

-4

-5

-6

Donc l’ensemble des points dont les coordonnées (𝑥; 𝑦) vérifient le système est la partie du plan non
hachurée.
On en déduit : les solutions de (I) sont les couples (𝑥; 𝑦) pour lesquels M(𝑥; 𝑦) appartient à la partie
du plan non hachurée ( bords non compris).

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dans IRXIR 95
EXERCICES

1 Démontrer que chacun des systèmes suivants 5 Résoudre dans IR×IR chacun des systèmes ci-
admet un seul couple solution dans IR X IR, puis dessous :
2𝑥 − 3𝑦 = −8
le résoudre graphiquement. a) ( 𝑆1 ) { 𝑦
𝑥
= −2
2𝑥 − 4𝑦 = −4 2𝑥 − 3𝑦 + 4 = 0
𝑎) (𝑆1) { b) ( 𝑆2) {
−𝑥 + 3𝑦 = 2 3𝑥 + 5𝑦 − 3 = 0
2𝑥 + 2𝑦 = 3
b) ( 𝑆2) { . 2𝑥 − 3𝑦 + 4 = 0
−3𝑥 − 𝑦 = −1 c) ( 𝑆3 ) {
3𝑥 + 5𝑦 − 3 = 0
2 Déterminer le nombre réel 𝑥 pour que chacun −3𝑥 − 5𝑦 + 9 = 0
d) ( 𝑆4) {
des déterminants suivants soit nul 𝑥+𝑦−5= 0

2𝑥 + 3𝑦 + 7 = 0
–𝑥 +2 7 e) ( 𝑆5) {
𝑎) | | 3𝑥 + 𝑦 = 0
𝑥−5 4
1−𝑥 2 −9𝑥 + 4𝑦 − 3 = 0
𝑏) | |. f) (𝑆6 ) {
1 1+𝑥 5𝑥 + 3𝑦 + 1 = 0

3 Utiliser la méthode de combinaison pour 6𝑥 − 𝑦 + 22 = 0


g) (𝑆7 ) {
−𝑥 + 5𝑦 − 23 = 0
résoudre dans IR X IR chacun des systèmes ci-
dessous : −4𝑥 + 5𝑦 = 5
h) (𝑆8 ) {
3𝑥 − 2𝑦 = −9
𝑥 𝑦
− 𝑦= 0 5𝑥 + 3𝑦 = −2
2 8
a) ( 𝑆1 ) { i) (𝑆9 ) {
𝑥+𝑦 =
3 7𝑥 + 4𝑦 = 1
2
2 3
𝑥 − 7𝑦 =
1 3√2𝑥 + 2𝑦 = 3√2
5 5 j) (𝑆10) {
b) ( 𝑆2) { 𝑥 2 1 . 𝑥 − 2√3𝑦 = 1
− + 𝑦=
5 7 3
2 𝑦 11
3
𝑥+5= − 15
4 Utiliser la méthode de substitution pour 𝑘) (𝑆11) { 5
2
𝑥 + 3𝑦 =4
résoudre dans IR X IR chacun des systèmes ci-
2𝑥 + 5𝑦 + 8 = 0
dessous : l) (𝑆12) { .
𝑥 + 7𝑦 − 15 = 0
5𝑥 + 2𝑦 = 70
a) ( 𝑆1 ) {
3𝑥 − 5𝑦 = 55
𝑥 + 2𝑦 = 3
b) ( 𝑆2) { .
3𝑥 − 𝑦 = 4 6 Utiliser le changement d’inconnues proposées
pour résoudre les systèmes suivants :
𝑦2 − 𝑥2 = 5
a) { 2
2𝑦 − 𝑥 2 = 14
On posera X = 𝑥 2 et Y = 𝑦 2 .
Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Equations et inéquations
dans IRXIR 96
√𝑥 − 3√𝑦 = −3 l’année. Néanmoins ils ont la possibilité de
b) { prendre une avance en cas de besoin. Boulai a
3√𝑥 − √𝑦 = 23 dépensé le tiers de son salaire et Ahmed les quatre
On posera X = √𝑥 et Y = √𝑦 . cinquièmes. Le total de leurs dépenses est de
374000F.
7 Résoudre graphiquement dans |R x |R les
Quel est le salaire de chaque employé ?
systèmes suivants :
3𝑥 − 5𝑦 = −8
13 Deux couturières Sita et Irène qui travaillent
a) (∑1 ) { −2𝑥 + 7𝑦 = 9
dans le même atelier vont acheter deux types de
11𝑥 − 𝑦 = −12
tissus A et B chez un commerçant. Sita, la plus
jeune ramène les colis à l’atelier. A son arrivée
–𝑥 + 𝑦 = 4 elle ne retrouve plus les reçus d’achat .Cependant
b) (∑2 ) { 4𝑥 − 3𝑦 = −9 . elle sait qu’elle a acheté 15m de tissus de type A
8𝑥 − 5𝑦 = −11 et 7m de tissus de type B pour un montant total de
30900F. Irène a acheté 17m de tissus de type A et
8 Résoudre algébriquement dans |R x |R les 9m de tissus de type B pour un montant total de
36 300F.
systèmes suivants :
Aide Sita à retrouver le prix du mètre de chaque
5𝑥 − 2𝑦 = 10 type de tissus.
a) (∑1 ) {−3𝑥 + 4𝑦 = −12
4𝑥 + 7𝑦 = 5
14 Au début d’un spectacle de danses
11𝑥 − 8𝑦 = −63 folkloriques, il y a trois fois plus de danseurs que
b) (∑2 ) { −6𝑥 + 5𝑦 = 35 de danseuses. Après le départ de huit couples, il
−2𝑥 − 7𝑦 = 3 reste sur scène cinq fois plus de garçons que de
filles .
– 𝑥 + 𝑦 = −3
Combien y avait-il de danseurs et de danseuses au
c) (∑3 ) { 𝑥 + 7𝑦 = 67
début du spectacle ?
𝑥 + 𝑦 = 19
15 Le plan est muni du repère orthonormé (O,I,J).
9 Résoudre algébriquement dans IR×IR le Représenter graphiquement l’ensemble (E) des
points M dont les coordonnées (x ;y) vérifient
système suivant :
chacun des systèmes d’inéquations suivant :
𝑥² − 16𝑥 + 𝑦² = 0
{ . 𝑥+𝑦−1>0
3𝑥 − 𝑦 = 16 a) ( 𝐼1 ) {
2𝑥 − 3𝑦 < 0
10 Résoudre graphiquement dans IR×IR le 3𝑥 + 𝑦 > 20
b) ( 𝐼2 ) {
2𝑥 − 𝑦 < 5
système suivant :
𝑥² − 12𝑥 + 𝑦² − 128𝑦 = 100 𝑥+𝑦 ≤1
{ c) ( 𝐼3 ) { .
𝑦−𝑥 =4
. 𝑥<0
16 Résoudre graphiquement dans |R x |R les
11 Hermine une vendeuse d’eau glacée, a dans sa systèmes d’inéquations suivants
−𝑥 + 2𝑦 > −4
boite 575F en pièces de 25F et 50F .Elle sait a) ( 𝐼1 ) {
𝑥−𝑦 ≤2
qu’elle a en tout 16 pièces .
4𝑥 + 𝑦 + 11 ≥ 0
b) (𝐼2 ) {
Combien a-t-elle de pièces de chaque sorte ? 𝑥 − 7𝑦 − 1 ≥ 0

12 M. Irié emploie dans sa plantation deux


personnes : Boulai et Ahmed .Le salaire annuel de
Boulai est le double de celui d’Ahmed, mais les
travailleurs ne reçoivent leur argent qu’à la fin de
7

VECTEURS ET POINTS DU PLAN

 Cours …………………………………………………………………………………………………………………. 101


 Travaux pratiques……………………………………………………………………..…. 111
 Exercices….………………………………………………………………………………………………….. 113

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à compléter et enrichir les acquis du premier cycle sur les vecteurs.
► Les élèves habitués à l’écriture de type ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 découvrent la notation 𝑢⃗ .
On n’insistera pas sur la définition d’un vecteur. Les maniements opératoires et graphiques des
vecteurs seront privilégiés.
Les vecteurs colinéaires et directeurs d’une droite sont vus en classe de 3e . Seule la notion de vecteur
unitaire est nouvelle en Seconde.
La notion de de mesure algébrique n’est pas abordée au premier cycle. Elle est définie ici pour être
utilisée dans d’autres chapitres (trigonométrie, produit scalaire, etc.). On s’étendra pas cependant sur
cette notion.
En 3e les élèves ont appris à décomposer un vecteur dans une base, sans parler de base.
On adapte maintenant les notations e le vocabulaire à le Seconde.
Toute référence à une structure d’espace vectoriel est hors programme.
► On fera le lien entre la notion de vecteur et la notion de force et on abusera pas d’exercices sur le
Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Vecteurs et points du plan
98
calcul formel.
On attirera l’attention des élèves sur la nouvelle formulation de la caractérisation du parallélogramme
(ABCD est un parallélogramme ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐶 ) vue en 4e et du sens logique qu’elle contient.
► La démonstration des propriétés (𝜆𝑢 ⃗ = ⃗0 ⟺ 𝜆 = 0 ou 𝑢 ⃗ = ⃗0 ) et (𝜆𝑢
⃗ ≠ ⃗0 ⟺ 𝜆 ≠ 0 et 𝑢
⃗ ≠ ⃗0 )
donne l’occasion de faire fonctionner le point logique suivant :
(i) P et nonP sont logiquement équivalentes ;
(ii) La négation de (P ou Q) est (nonP et nonQ)
La négation de (P et Q) est (nonP ou nonQ).
► La notion principale de cette leçon est la combinaison linéaire de deux vecteurs. Les autres
situations doivent se ramener sans difficultés à ce cas.
On évitera l’emploi d’indices.
► En exercice, on pourra caractériser vectoriellement le centre de gravité d’un triangle puis on
présentera des exemples de centre de gravité en sciences physiques.
La position du centre de gravité d’un triangle (au 2/3 des médianes) n’est pas connue des élèves bien
que figurant dans le manuel de 4e . On fera la démonstration de la propriété (Le centre de gravité d’un
triangle ABC est l’unique point G tel que : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐵 = ⃗0 ) qui établit en même temps la
position du centre de gravité.
► Dans le paragraphe 2, la mesure algébrique est introduite pour permettre l’interprétation du produit
scalaire.
La lecture de mesures algébriques est l’objectif principal.
On insistera pas sur les propriétés des mesures algébriques.
► La leçon Bases et repères contient beaucoup de définitions et de propriétés, on en proposera une
trace écrite brève, en sélectionnant l’essentiel.
Les formules de changement de bases ne sont pas au programme.

CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES


1. Vecteurs L’élève doit être capable :
- Notation 𝑢
⃗  d’utiliser les règles de calcul sur les vecteurs et la relation de Chasles
- Norme d’un vecteur pour simplifier des expressions vectorielles ;
- Vecteur unitaire  de construire le point M tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝑢 ⃗ ;
- Combinaison linéaire  d’utiliser la colinéarité de deux vecteurs pour démontrer :
de vecteurs - l’alignement de trois points ;
- Vecteurs colinéaires - le parallélisme de deux droites ;
2. Mesure algébrique  de décomposer un vecteur en combinaison linéaire de deux vecteurs
- Image et antécédent non colinéaires (graphiquement, algébriquement) ;
d’un nombre  de lire la mesure algébrique d’un couple de points ;
- Image directe et image
réciproque d’un  de calculer la mesure algébrique d’un couple de points ;
intervalle  de démontrer qu’un couple de vecteurs est une base du plan
3. Bases et repères vectoriel ;
- Bases du plan vectoriel  de déterminer les coordonnées d’un vecteur ou d’une combinaison
- Déterminant de deux linéaire de vecteurs dans une base ;
vecteurs relativement à  d’écrire un vecteur comme combinaison linéaire des vecteurs de la
une base base, connaissant les coordonnées de ce vecteur dans cette base ;
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99
- Caractérisation de la  de calculer la norme d’un vecteur dans une base orthonormée ;
colinéarité de deux  de représenter un vecteur connaissant ces coordonnées
vecteurs  de tracer une droite connaissant un de ses points et un de ses vecteurs
- Repère du plan directeurs ;
 de calculer le déterminant de deux vecteurs ;
 d’utiliser le déterminant de deux vecteurs pour :
- justifier la colinéarité ou la non colinéarité de deux vecteurs
- trouver une équation cartésienne de droite
- justifier que trois points sont alignés.

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100
COURS

I. VECTEURS
⃗ et propriétés
1. Notation 𝒖
Notations
Soit ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 un vecteur.

⃗⃗⃗⃗⃗ .
⃗ pour désigner le vecteur 𝐴𝐵
On utilisera la notation 𝒖
L’ensemble des vecteurs du plan sera noté 𝒱.

Propriété 1
Un vecteur 𝑢⃗ étant donné, pour tout point A du plan, il existe un unique point M du plan tel que
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑢
𝐴𝑀 ⃗.
On dit que (A, M) est un représentant de 𝑢
⃗.

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101
Propriété 2
Soient A, B, C et D quatre points du plan.
⃗⃗⃗⃗⃗
AB = ⃗⃗⃗⃗⃗
CD ⟺ ABDC est un parallélogramme ⟺ [AD]et [BC]ont meme milieu.

C D

A B

Exercice
Construire les points R et Q tels que : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑅 = u ⃗⃗⃗⃗⃗ = u
⃗ et 𝐵𝑄 ⃗ .
Quelle est la nature du quadrilatère ARQB ? Justifier.

u
B

2. Norme d’un vecteur


Définition
Etant donné un vecteur 𝑢
⃗ de représentant (A,B),
on appelle norme de 𝑢 ⃗ ∥ tel que ∥ u
⃗ le nombre réel noté ∥ 𝐮 ⃗ ∥= AB.

3. Vecteur unitaire
Définition
Un vecteur 𝑢
⃗ est dit unitaire lorsque ∥ u
⃗ ∥= 1.

4. Combinaison linéaire de vecteurs


Définition
Soient 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs, a et b deux nombres réels.
Le vecteur a𝑢⃗ +b𝑣 est appelé une combinaison linéaire des vecteurs 𝑢
⃗ et 𝑣 .

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102
Exemple
Soit 𝑤
⃗⃗ = -5(2𝑢 ⃗ -3𝑣 ) + 2(4𝑢
⃗ + 𝑣 ).
Ecrire 𝑤⃗⃗ comme combinaison linéaire des vecteurs 𝑢
⃗ et 𝑣 .
Solution
On a : 𝑤 ⃗⃗ = --10𝑢⃗ +15𝑣 + 8𝑢⃗ + 2𝑣 = -2𝑢
⃗ + 17𝑣 .

Exercice
Soient 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs représenté ci-dessous.
Construire un représentant de chacun des vecteurs suivants :
3
⃗ + 3𝑣 ; b) 4 𝑢
2𝑢 ⃗ - 𝑣 ; c) 2(-𝑢
⃗ + 𝑣 ) + 3( 2𝑢
⃗ - 𝑣) .

5. Vecteurs colinéaires
Définition
Deux vecteurs 𝑢 ⃗ et 𝑣 sont dits colinéaires lorsque :
- soit l’un deux est le vecteur nul ;
- soit ils sont tous deux non nuls et il existe un nombre réel k tel que 𝑢
⃗ =k𝑣.

Propriété 1
Soient 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs.
𝑢
⃗ et 𝑣 sont colinéaires ⟺ il existe deux nombres réels 𝑎 et 𝑏 non nuls à la fois tels que
𝑎𝑢⃗ +b𝑣=0 ⃗.

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103
Propriété 2
Soient A, B et C trois points deux à deux distincts.
Si ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 sont colinéaires alors les trois points A, B et C sont alignés.

Propriété 3
Soit (AB) et (CD) deux droites données.
⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐶𝐷
Si 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ sont colinéaires alors les droites (AB) et (CD) sont parallèles.

Exercice résolu
ABC est un triangle quelconque.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2 AB
M et N sont définis par : AM ⃗⃗⃗⃗⃗ = 2 AC
⃗⃗⃗⃗⃗ et AN ⃗⃗⃗⃗⃗ .
3 3
S et T sont les milieux respectifs des segments [BC] et [MN].
Le but de l’exercice est de démontrer que les points A, S et T sont alignés.

1. Faire une figure.


2. Exprimer MN ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ en fonction de ⃗⃗⃗⃗⃗
BC .
3. a) Ecrire ⃗⃗⃗⃗
AS comme combinaison linéaire de ⃗⃗⃗⃗⃗
AC et ⃗⃗⃗⃗⃗
CB .
b) Ecrire ⃗⃗⃗⃗⃗
AT comme combinaison linéaire de ⃗⃗⃗⃗⃗
AC et ⃗⃗⃗⃗⃗
CB .
c) Déduire de ce qui précède que les points A, T et S sont alignés.

Solution
1. Figure

C
N

T
S

B
2 2 2 2
𝑀𝑁 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
2. On a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑁 = −𝐴𝑀 𝐴𝑁 = − ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = (𝐵𝐴 𝐴𝐶 ) = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐶 .
3 3 3 3
2
𝑀𝑁 = 3 ⃗⃗⃗⃗⃗
Donc : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵𝐶 .
3.a) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑆 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 + 𝐶𝑆 ⃗⃗⃗⃗ = 1 ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ . S étant le milieu de [BC] donc : 𝐶𝑆 𝐶𝐵 donc : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑆 = ⃗⃗⃗⃗⃗
1
𝐴𝐶 + 2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐵 .
2
1 1 2 1
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝑁
b) 𝐴𝑇 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑁𝑇
⃗⃗⃗⃗⃗ . T étant le milieu de [MN] donc : 𝑁𝑇
⃗⃗⃗⃗⃗ = − 𝑀𝑁 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝐶𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = − ( 𝐵𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ et
2 2 3 3
2
d’autre part ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑁 = 3 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 Donc :
Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Vecteurs et points du plan
104
⃗⃗⃗⃗⃗ = 2 𝐴𝐶
𝐴𝑇 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 1 𝐶𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ .
3 3
c) Pour démontrer que les points A, T et S sont alignés ; il suffit de déterminer un nombre réel k tel
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑘 𝐴𝑆
que : 𝐴𝑇 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
⃗⃗⃗⃗⃗ = 2 𝐴𝐶
On a : 𝐴𝑇 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 1 𝐶𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = 2 (𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ + 1 𝐶𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ ) ; comme 𝐴𝑆 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 1 𝐶𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ , on en déduit :
3 3 3 2 2
2
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑇 = 3 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑆 . En conséquence, les points A, T et S sont alignés.

Exercice 2 résolu
ABC est un triangle quelconque.
4 1
Construire D et E définis par : ⃗⃗⃗⃗⃗
AD = 3 ⃗⃗⃗⃗⃗
AB et ⃗⃗⃗⃗
CE = 3 ⃗⃗⃗⃗⃗
AC .
Démontrer que (BC) et (DE) sont parallèles.

Solution

C E

𝐷𝐸 = ⃗⃗⃗⃗⃗
On a : ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐷𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗𝐴𝐶 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐸
4 1
⃗⃗⃗⃗⃗ = − 𝐴𝐵
𝐷𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗
3 3
4 4
𝐷𝐸 = − ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐶
3 3
4
⃗⃗⃗⃗⃗ = (𝐵𝐴
𝐷𝐸 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐶⃗⃗⃗⃗⃗ )
3
⃗⃗⃗⃗⃗ = 4 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐸 𝐵𝐶 donc (DE)∥ (BC).
3

Exercice 1
ABC est un triangle quelconque.
1
1. Construire P, Q et R définis par : ⃗⃗⃗⃗⃗
AP = 3 ⃗⃗⃗⃗⃗
AB , ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0 et − ⃗⃗⃗⃗⃗
QA + 3QC ⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0 .
RB + 6RC
2. Démontrer que les points P, Q et R sont alignés.
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑡 𝑃𝑅
Indication (On pourra exprimer chacun des vecteurs 𝑃𝑄 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑡 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ en fonction des vecteurs 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑒𝑡 𝑃𝑅
puis en déduire 𝑃𝑄 ⃗⃗⃗⃗⃗ sont colinéaires )

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105
Exercice 2
ABC est un triangle quelconque.
1. Construire le point G défini par : ⃗⃗⃗⃗⃗
GA − ⃗⃗⃗⃗⃗
GB + ⃗⃗⃗⃗⃗
GC = ⃗0 .
2. Démontrer que ABCG est un parallélogramme.

6. Caractérisation vectorielle du centre de gravité d’un triangle


Activité
Soit ABC est un triangle quelconque, A’, B’ et C’ les milieux respectifs de [BC], [AC], [AB].
G est le centre de gravité du triangle ABC.
Soit E le symétrique de A par rapport à G.
1. Faire une figure.
2. Démontrer que le quadrilatère BECG est parallélogramme.
1
3. En déduire que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GA′ = − GA ⃗⃗⃗⃗⃗ .
2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ en fonction des vecteurs GB
4. Exprimer GA′ ⃗⃗⃗⃗⃗ et GC
⃗⃗⃗⃗⃗ .
5. Déduire que : ⃗⃗⃗⃗⃗
GA + ⃗⃗⃗⃗⃗
GB + ⃗⃗⃗⃗⃗
GC = ⃗0.
2
⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
6. En déduire que : AG 𝐴𝐴′ .
3

Propriété
Le centre de gravité d’un triangle ABC est le point G tel que ⃗⃗⃗⃗⃗
GA + ⃗⃗⃗⃗⃗
GB + ⃗⃗⃗⃗⃗
GC = ⃗0 .

II. MESURE ALGEBRIQUE


1. Droite orientée
Définition
Soit (D) une droite et i un vecteur directeur unitaire de (D).
Le couple (O, i ) est un repère de (D), d’origine O et dont le vecteur unitaire est i .

On dit que (D) est une droite orientée par le vecteur i .


On dit que (D) est une droite graduée.
2. Mesure algébrique
Définition
Soit (D) une droite orientée par un de ces vecteurs unitaires i .
Soit A et B deux points de ( D ).
On appelle mesure algébrique du couple (A ; B) le nombre réel noté AB tel que :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = ̅̅̅̅
𝐴𝐵 i.

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106
Propriété
Soit (D) une droite orientée par un de ces vecteurs unitaires i .
Soit A et B deux points de ( D ).
On a :
(1) |𝐴𝐵̅̅̅̅| = 𝐴𝐵 ;
̅̅̅̅ = −𝐴𝐵
(2) 𝐴𝐵 ̅̅̅̅ ;
̅̅̅̅ = 0 ⟺ 𝐴 = 𝐵 ;
(3) 𝐴𝐵
(4) Lorsque A et B sont distincts :
̅̅̅̅ = 𝐴𝐵 si 𝐴𝐵
𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝑖 sont de même sens.
̅̅̅̅
𝐴𝐵 = −𝐴𝐵 si ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et 𝑖 sont de sens contraires.

Exemple
Soit (D) une droite munie du repère (O, i ).
(D) i
B E O I A C

Déterminer ̅̅̅̅
OA, ̅̅̅̅
OB, ̅̅̅̅
OE, ̅̅̅̅ EB, ̅̅̅
AB, ̅̅̅̅ IA.

Solution
On a : ̅̅̅̅
𝑂𝐴 =3 ; ̅̅̅̅
𝑂𝐵 = −5 ; ̅̅̅̅
𝑂𝐸 = −1 ; ̅̅̅̅ 𝐸𝐵 = −4; ̅̅̅
𝐴𝐵 = −8 ; ̅̅̅̅ 𝐼𝐴 = 2.

III. BASES ET REPERES


1. Bases du plan vectoriel, repère du plan
Définitions
■ On appelle base de 𝒱 tout couple ( i, j ) de vecteurs non colinéaires.
■ Etant donné une base ( i, j ), on appelle coordonnées du vecteur 𝐮 ⃗ dans la base (i, j ), le couple de
nombres réels (𝑥 ; y) tel que : u
⃗ = 𝑥 ⃗i + y j .
⃗⃗⃗⃗ et 𝑗 = OJ
■ On appelle repère du plan tout triplet ( O, I , J) de points non alignées. Si 𝑖 = OI ⃗⃗⃗⃗ , le
repère (O, I, J) peut se noté (O, 𝑖, 𝑗 ) .
■ Etant donné un repère du plan, on appelle coordonnées du point M dans le repère (O,i, j ), le
couple de nombres réels (𝑥 ; 𝑦) tel que :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑥 ⃗i + 𝑦 j . On notera OM
OM ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑥; 𝑦) .

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107
Propriétés
Soit ( i, j ) une base de 𝒱. Si les vecteurs u
⃗ et v
⃗ ont pour couples de coordonnées respectifs
(𝑥 ; 𝑦) 𝑒𝑡 (𝑥 ′ ; 𝑦′) alors :
⃗+v
u ⃗ a pour couple de coordonnées (𝑥 + 𝑥 ′ ; 𝑦 + 𝑦′)

ku a pour couple de coordonnées (𝑘𝑥 ; 𝑘𝑦)

Exercice 1
Soit ( i, j ) une base de 𝒱, u
⃗ (3; −2) et v⃗ (−5; 1).
Calculer les coordonnées de -u ⃗, u
⃗+v ⃗ , 3u⃗ -2 v
⃗ .

Exercice 2
Représenter les vecteurs u
⃗ (3; 2), v
⃗ (−1; 2), w
⃗⃗ (−2; 0), t(−2; −2), r(0; 1,5) dans le repère ci-
dessous :
y
4

-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5 6 7 x

-1

-2

Exercice 3
Soit A(-1 ;2) et (D) la droite passant par A et de vecteur directeur u
⃗ (3; 4).
Sans donner une équation de (D), tracer (D).

Exercice 4
Le plan est muni du repère (O ;i ; j).
Déterminer graphiquement les coordonnées des vecteurs u
⃗,v
⃗ et w
⃗⃗ représentés ci-dessous.

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108
2. Bases orthonormée
Définition
Une base ( i, j ) de 𝒱 est orthonormée si i ⊥ j et ∥ i ∥=∥ j ∥= 1.

Propriété
Si le vecteur u
⃗ a pour couple de coordonnées ( 𝑥 ; y ) dans une base orthonormée alors
⃗ ∥= √𝑥 2 + y 2 .
∥u

Exemple
Soit u
⃗ (3; 5) et v
⃗ (−2; 0) dans une base orthonormée. Calculer ∥ u
⃗ ∥,∥ −2u
⃗ ∥, ∥ u
⃗ +v
⃗ ∥,
∥ −2u ⃗ + 3v⃗ ∥, .
Solution
⃗ ∥ = √32 + 52 = √34 .
On a : ∥ 𝑢
On a : −2𝑢 ⃗ ∥ = √(−6)2 + (−10)2 = 2√34 .
⃗ (−6; −10) donc : ∥ −2𝑢
On a : 𝑢 ⃗ + 𝑣 ∥ = √(1)2 + (5)2 = √26 .
⃗ + 𝑣 (1; 5) donc : ∥ 𝑢
On a : −2𝑢 ⃗ + 3𝑣 ∥ = √(−12)2 + (−10)2 = 2√61 .
⃗ + 3𝑣 (−12; −10) donc : ∥ −2𝑢

Exercice
Le plan est muni d’un repère orthonormé (O,I,J). On donne A(-2 ;-3) et B(3 ;4).
Calculer ∥ ⃗⃗⃗⃗⃗
AB ∥, OA et OB.

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109
3. Déterminant de deux vecteurs
Définition
Soit ( i, j ) une base de 𝒱, u ⃗ (𝑥 ′ ; 𝑦 ′ ).
⃗ (𝑥; 𝑦) et v
On appelle déterminant de ( u ⃗ ,v
⃗ ) relativement à la base ( i, j ), le nombre réel 𝑥y’−𝑥′y.
𝑥 𝑥′
On écrit : dét( u ⃗ ,v
⃗ )=| | = 𝑥y’ – 𝑥′y .
𝑦 𝑦′

Exemple
Soit ( i, j ) une base de 𝒱, u ⃗ (3; −2) et v ⃗ (−5; 1).
Calculer dét( u ⃗ ,v
⃗ ), dét( v
⃗ ,u
⃗ ), dét( u
⃗ ,u
⃗ ).

Solution
3 −5 −5 3 3 3
dét( 𝑢
⃗ ,𝑣 ) = | | = 3-10 = -7 ; dét( 𝑣 , 𝑢
⃗ )=| | = 10-3 = 7 ; dét( 𝑢
⃗ ,𝑢
⃗ )=| | =0
−2 1 1 −2 −2 −2
.

Théorème
Soit ( i, j )une base de 𝒱, u
⃗ et v
⃗ deux vecteurs.
⃗ et v
u ⃗ sont colinéaires ⇔ dét( u ⃗ ,v
⃗ ) = 0.

Exemple
Soit ( i, j ) une base de 𝒱, u⃗ (3; 5), v
⃗ (−5; 1) et w⃗⃗ (10; −2).
Parmi ces vecteurs lesquels sont colinéaires ?
3 −5
dét( 𝑢
⃗ ,𝑣 ) = | | = 3+25 = 28 ; dét( 𝑢 ⃗ , 𝑣 )≠ 0 donc 𝑢 ⃗ 𝑒𝑡 𝑣 ne sont pas colinéaires.
5 1
3 10
dét( 𝑢
⃗ ,𝑤⃗⃗ ) = | | = −6 − 50 = −56 ; dét( 𝑢 ⃗ ,𝑤
⃗⃗ )≠ 0 donc 𝑢
⃗ 𝑒𝑡 𝑤
⃗⃗ ne sont pas colinéaires.
5 −2
−5 10
dét( 𝑣 , 𝑤
⃗⃗ ) = | | = 10-10 = 0 donc 𝑣 et 𝑤 ⃗⃗ sont colinéaires .
1 −2

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110
TRAVAUX PRATIQUES
Exercice 1 résolu
1
ABCD est un parallélogramme, I est le milieu de [AB] et E est le point tel que ⃗⃗⃗
IE = 3 ⃗⃗⃗⃗
ID
1. Faire une figure.
2. Déterminer les coordonnées des points A, B, D, C, I et E dans le repère (A, B, D).
3. En déduire que les points A, E et C sont alignés.

Solution
1.

D C

A I B

2. Dans le repère (A, ⃗⃗⃗⃗⃗𝐴𝐵, ⃗⃗⃗⃗⃗


𝐴𝐷), on a :
A(0 ;0), B(1 ;0), D(0 ;1).
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐶
On a : 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗ donc C(1 ;1).
𝑥𝐴 + 𝑥𝐵 𝑦𝐴 + 𝑦𝐵
I est le milieu de [AB] donc : 𝑥𝐼 = 2
et 𝑦𝐼 = 2
.
0+1 1 0+0 1
𝑥𝐼 = 2 = 2 et 𝑦𝐼 = 2 = 0 donc I(2 ;0).
⃗⃗⃗⃗ = 1 𝐼𝐷
𝐼𝐸 ⃗⃗⃗⃗ donc : 𝑥𝐸 − 𝑥𝐼 = 1 (𝑥𝐷 − 𝑥𝐼 ) et 𝑦𝐸 − 𝑦𝐼 = 1 (𝑦𝐷 − 𝑦𝐼 ). Ainsi,
3 3 3
1 1 1 1 1 1
𝑥𝐸 = 𝑥𝐼 + 3 (𝑥𝐷 − 𝑥𝐼 ) et 𝑦𝐸 = 𝑦𝐼 + 3 (𝑦𝐷 − 𝑦𝐼 ). On trouve : 𝑥𝐸 = 3 et 𝑦𝐸 = 3 donc E(3 ; 3).
3.Pour démontrer que le points A, E et C sont alignés, il suffit de démontrer que dét(
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐸 ) = 0 .
1
1 1 1 1 1
⃗⃗⃗⃗⃗ (1; 1) et
On a : 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐸 (3 ; 3) ⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐴𝐸
donc dét( 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = | 3 ⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗
= 3 - 3 = 0 donc 𝐴𝐶 𝐴𝐸 sont colinéaire.
1|
1 3
Par conséquent, les points A, C et E sont alignés.

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111
Dans les exercices résolus ci-dessous, le plan est muni d’un repère (O, i, j ).

Exercices 2 résolu
On donne les points A(-1 ;2) et B(2 ;3).Déterminer une équation cartésienne de (AB).

Solution
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ (3 ;1).
𝐴𝐵 est un vecteur directeur de (AB). On a : 𝐴𝐵
Soit M(x ;y),
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 0 ⇔ |𝑥 + 1 3| = 0 ⇔ x+1-3(y-2) = 0 ⇔ x -3y +7 = 0.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐴𝐵
M ∈ (D) ⟺dét( 𝐴𝑀
𝑦−2 1
Une équation cartésienne de (AB) est : x -3y +7 = 0 .

Exercices 3 résolu
1 2
On donne les points A(0 ; 3 ), B(-2 ;1) et C(3 ;− 3 ).
Démontrer que les points A, B et C sont alignés.

Solution
⃗⃗⃗⃗⃗ (-2 ; 2 ) et 𝐴𝐶
On a : 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ (3 ;−1)
3
−2 3
dét( ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ) = | 2 −1| = 2 − 2 = 0 donc les points A, B et C sont alignés.
3

Exercices 4 résolu
On donne les points 𝐴(2𝑥 − 4 ; 𝑥 − 4), 𝐵(4𝑥 − 3; −2𝑥 − 1) 𝑒𝑡 𝐶(2𝑥 − 3 ; 2𝑥 − 5 ) où 𝑥 est un réel.
1. Justifier que : ∀ 𝑥 ∈ 𝐼𝑅, 2𝑥 2 + 2𝑥 − 4 = 2(𝑥-1)(𝑥+2).
2. Déterminer les coordonnées des vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗
AB et ⃗⃗⃗⃗⃗
AC.
3. Pour quelles valeurs de 𝑥, les points A, B et C sont alignés ?

Solution
1. On a : ∀ 𝑥 ∈ 𝐼𝑅, 2(x-1)(x+2) = 2(𝑥 2 + 2𝑥 − 𝑥 − 2) = 2(𝑥 2 + 𝑥 − 2) =2𝑥 2 + 2𝑥 − 4 .
Ainsi, ∀ 𝑥 ∈ 𝐼𝑅, 2𝑥 2 + 2𝑥 − 4 = 2(x-1)(x+2).
⃗⃗⃗⃗⃗ (2x+1 ;-3x+3) et 𝐴𝐶
2. 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ (1 ; x-1).
les points A, B et C sont alignés sont alignés si dét( ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ) = 0.
2𝑥 + 1 1
On a : dét( ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ) = | | = (2x+1)(x-1)-(-3x + 3) = 2𝑥 2 + 2𝑥 − 4
−3𝑥 + 3 𝑥 − 1
donc dét( ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ) = 2(x-1)(x+2).

les points A, B et C sont alignés ⟺ 2(x-1)(x+2) = 0 ⟺ x = 1 ou x = -2.

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112
EXERCICES

1 Soit ABCD un quadrilatère quelconque. [CI], [IQ] et [QA].


I, J, K et L sont les milieux respectifs de [AB], J, K, N et L les milieux respectifs de [AO],
[BC], [CD] et [DA]. [BF], [IO] et [DH].
Démontrer que pour tout point M du plan,
on a: ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐼 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
MK = ⃗⃗⃗⃗
MJ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
ML . Q H I

2 ABC est un triangle. O


D F
Construire M, N, P, Q et R définis par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ;
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑁 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 + ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐶𝐵 ;
A C
2 B
⃗⃗⃗⃗⃗ = −𝐴𝐵
𝐴𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ ;
3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑄 = 2𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ − 3𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ ; 1. Compléter les égalités suivantes :
3 ⃗⃗⃗⃗⃗
QH = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
O … = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
… B = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
L…
⃗⃗⃗⃗⃗ = − 𝐴𝑄
𝑅𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
2 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
LD = O … = F … = … B .
3 ABC est un triangle.
Construire M, N, P, Q et R définis par : 2. Compléter :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 3 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ = LN
LK N … ; ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ QL + LD ⃗⃗⃗⃗⃗ = …
⃗⃗ . ;
3𝑀𝐴 2
MB ;
⃗⃗⃗⃗⃗ + FK
QL ⃗⃗⃗⃗⃗ = Q⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗… ; DQ
⃗⃗⃗⃗⃗ + DO
⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
D… . .
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑁𝐴 + 3𝑁𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0 ;
−𝑃𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑃𝐵 + 3𝑃𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0; 3. Les égalités suivantes sont-elles vraies ?
2𝑄𝐴⃗⃗⃗⃗⃗ − 2𝑄𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ − 𝑄𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ . Justifier.
⃗⃗⃗⃗⃗
QH = ⃗⃗⃗⃗⃗
QO + ⃗⃗⃗⃗⃗
OH ; ⃗⃗⃗⃗⃗
QH = ⃗⃗⃗⃗⃗
QO + ⃗⃗⃗⃗⃗
ON . ;
⃗⃗⃗⃗⃗
QO = ⃗⃗⃗⃗⃗
OF + ⃗⃗⃗⃗
FC ; ⃗⃗⃗⃗⃗
QN = ⃗⃗⃗⃗⃗
QO + ⃗⃗⃗⃗⃗
ON .
4 B et C sont deux points distincts donnés.
Construire N et Q définis par :
3 7 A et B sont deux points du plan et les points
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑁𝐶
NB ⃗⃗⃗⃗⃗ ; ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
2 C et D sont tels que { AC − AD = 2AB
4BQ⃗⃗⃗⃗⃗ + 3𝐶𝑄
⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0. ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
AC + AD = −AB ⃗⃗⃗⃗⃗

⃗⃗⃗⃗⃗ et AD
1. Exprimer les vecteurs AC ⃗⃗⃗⃗⃗ en fonction
5 ABC est un triangle rectangle et isocèle en ⃗⃗⃗⃗⃗ .
de AB
A tel que AC = 4 cm. 2. Construire C et D.
Construire G et D définis par :
⃗⃗⃗⃗⃗ + 2𝐺𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ + 3GC ⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0; 8 Dans la figure ci-dessous, ABCD est un
−GA
2 parallélogramme, F est le milieu de [AB],
⃗⃗⃗⃗⃗ = − 𝐵𝐶
3𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗ . DH = HG = GF.
3

6 ACIQ est un parallélogramme de centre O.


B, F, H et D les milieux respectifs de [AC],
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113
D C 13 Soit ABCD un parallélogramme.
I et J sont les milieux respectifs de [AC],
H
[AD].
K est le point du plan tel que
G
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = − 2 𝐶𝐷
𝐵𝐾 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
3
T est le point du plan tel que
A F B ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵𝐾 = ⃗0 . .
𝐷𝑇 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗

1. Faire une figure.


⃗⃗⃗⃗⃗ et AG
1. Exprimer AC ⃗⃗⃗⃗⃗ dans la base (AD
⃗⃗⃗⃗⃗ ; AF
⃗⃗⃗⃗⃗ ). .
2. Justifier que (A, B, C) est un repère du plan.
2. Démontrer que les points A, G et C sont
3. Déterminer dans le repère (A, B, C) les
alignés.
coordonnées des points A, B, C, D, I, J, K et
T.
4. Les points I, J et T sont-ils alignés ?
9 ABCD est un parallélogramme. M et N sont
Justifier.
1
⃗⃗⃗⃗⃗ et AN
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = AB
les points tels que BM ⃗⃗⃗⃗⃗ = 3AD
⃗⃗⃗⃗⃗ .
2
1. Faire une figure.
2. Démontrer que C, M et N sont alignés. 14 ABC est un triangle et G son centre de
gravité.
A’, B’, C’ sont les milieux respectifs de [BC],
10 Soit i et j deux vecteurs de 𝒱. [AC], et [AB].
On considère les vecteurs u
⃗, v
⃗ et w
⃗⃗ tels que : 1. Déterminer les coordonnées dans la base
u )
⃗ = i + 2(3i − 2j − 7j ; ⃗⃗⃗⃗⃗ , AC ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ ) des vecteurs BC ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
⃗⃗⃗⃗⃗ , GC′
1
( AB AA′, CA
⃗ = i + 5j + 4(−3i + 6j) + 6j ;
v
2
3 2. Déterminer les coordonnées dans la base
⃗⃗ = − (2i + 3j ) + 2(−i − 4j ).
w
4
( ⃗⃗⃗⃗⃗
GB, ⃗⃗⃗⃗⃗ BC, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
GC ) des vecteurs ⃗⃗⃗⃗⃗ AA′, ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
CA, GC′
Ecrire u
⃗, v⃗,w
⃗⃗ comme combinaison linéaire
de i et j .

15 Soit ( i, j ) une base de 𝒱, calculer dans


11 Soit i et j deux vecteurs de 𝒱. chacun des cas suivants le nombre réel 𝑥 pour
On considère les vecteurs u
⃗ et v
⃗ tels que : que les vecteurs u ⃗ et v
⃗ soient colinéaires,
⃗ = 2i − 3j
u préciser alors si ces vecteurs sont de même
{
⃗ = −i + 5j
v sens ou de sens contraires.
Ecrire i et 𝑗 comme combinaison linéaire de a) u
⃗ (𝑥 + 1; 𝑥) et v⃗ (−2; 5) ;
𝑢
⃗ et 𝑣 .
b) u⃗ (4; 𝑥) et v
⃗ (𝑥 + 4; 𝑥 + 1) ;
c) a) u
⃗ = 𝑥i − j et v ⃗ = i − 𝑥j .
12 Soit ( i, j ) une base de 𝒱,
Soit les vecteurs u ⃗ (32) et v⃗ (−4
1
). 16 Dans un repère (O, I, J) on considère les
1. Démontrer que (u ⃗,v ⃗ ) est une base de 𝒱. points A(2 ;-6), B(12 ;-15) et C(-45 ;4)
2 ⃗⃗⃗⃗⃗ = −AB
⃗⃗⃗⃗⃗ + 2AC
⃗⃗⃗⃗⃗ .
2. Soit le vecteur 𝑡(−4) dans la base (u ⃗,v⃗ ). Le point D est tel que AD
Déterminer les coordonnées de 𝑡 dans la base Quelles sont les coordonnées de D dans ce
repère ?
( i, j ).

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114
17 Dans un repère (O, I, J), on considère les
points A(2 ;-3), B(3 ;-1) et C(-4 ;4) 23 Soit ABC un triangle. Placer les points D et
1. Placer le point D tel que ABCD soit un E tels que :
parallélogramme. ⃗⃗⃗⃗⃗ = 3AB
AD ⃗⃗⃗⃗⃗ + AC
⃗⃗⃗⃗⃗ ; EB ⃗⃗⃗⃗⃗ +BC
⃗⃗⃗⃗⃗ = 3AB ⃗⃗⃗⃗⃗ .
2. Déterminer les coordonnées du point D. 1. Faire une figure.
⃗⃗⃗⃗⃗ , puis le vecteur BE
2. Exprimer le vecteur DB ⃗⃗⃗⃗⃗
en fonction des mêmes vecteurs AB ⃗⃗⃗⃗⃗ et AC
⃗⃗⃗⃗⃗ .
18 Dans un repère (O, I, J),on considère les
points A(-2 ;-3), B(3 ;-1) et C(7 ;4) 3. En déduire que B est le milieu de [DE].
1. Construire le centre de gravité G du triangle
ABC.
2. Déterminer les coordonnées du point G. 24 Soit ABC un triangle.
M est le milieu de [AB] et I est le milieu de
[MC].
19 Dans un repère, on considère les points 1. Construire le point K tel que :
1
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐾 = ⃗⃗⃗⃗⃗ CB .
A(2 ;-3), B(3 ;-1). 3
Le point C a pour abscisse 60. 2. Démontrer que les points A, I et K sont
Déterminer l’ordonnée du point C pour que alignés.
les points A, B et C soient alignés.
25 Soit ABC un triangle.
1. Construire les points I, J et K tels que :
3
𝐵𝐼 = 2 ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ BC ;
20 Soit (O, i, j ) un repère du plan et les
1
points A(−2;−1) ; B(3;2) et C(1;5) . ⃗⃗⃗⃗ = CA
𝐶𝐽 ⃗⃗⃗⃗⃗ ;
3
⃗⃗⃗⃗⃗ = 2 AB
𝐴𝐾 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
1. Déterminer les coordonnées du point I 5
milieu de [AB]. 2. Démontrer que les points I, J et K sont
2. Déterminer les coordonnées de K tel que alignés.
⃗⃗⃗⃗⃗ = 2CB
AK ⃗⃗⃗⃗⃗
26 Soit ABC un triangle.
3. Déterminer les coordonnées du point L tel
1. Construire les points M et N tels que :
que AL⃗⃗⃗⃗⃗ + 2BL ⃗⃗⃗⃗ = 0
⃗⃗⃗⃗ +CL ⃗ . 2 2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 = − 3 ⃗⃗⃗⃗⃗
AB et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑁 = − 3 ⃗⃗⃗⃗⃗
AC .
2. Soient S et T les milieux respectifs de [BC]
21 Dans le plan muni d’un repère (O, i, j ), les et [MN].
points A, B, C, D , E et I sont définis par : Démontrer que les points A, S et T sont
5 alignés.
⃗⃗⃗⃗⃗
OA = i + 2j, ⃗⃗⃗⃗⃗
OB = i − j , ⃗⃗⃗⃗⃗
OC = i − j ,
2
3
⃗⃗⃗⃗⃗
OD = −2i + j, ⃗⃗⃗⃗⃗
OE = 2 i + j , ⃗⃗⃗⃗
OI = i.
27 Soit ABC un triangle.
Démontrer que A, B et E sont alignés et que 1. Construire les points M et N tels que :
(CD) ∥ (BI). ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 AB
𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐴𝑁
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 3AC
⃗⃗⃗⃗⃗ .
3
2. Démontrer que (BN) ∥ (MC).
22 Soit A, B, C trois points non alignés du
plan tels que : JA ⃗⃗⃗⃗ = 2 𝐵𝐶
⃗⃗⃗ + 𝐽𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ . 28 Soit ABC un triangle.
3
Déterminer les coordonnées de J dans le repère G le point du plan tel que
(A, B, C). ⃗⃗⃗⃗⃗
GA + 2GB ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐶 = ⃗0 .
I est le milieu de [AC].
1. Faire une figure.

Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Vecteurs et points du plan


115
2. Démontrer que les points I, B et G sont 33 Le plan est muni d’un repère orthonormé
alignés. (O, i, j).
3. Démontrer que G est le milieu de [IB]. 1. Placer les points A (2 ; 4) , B (8 ; 1) et
C (8 ; -4).
29 Soit ABCD un parallélogramme, T et K
les points du plan tel que 2. a) Calculer les coordonnées des vecteurs
⃗⃗⃗⃗⃗ 1 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐶 .
AT + 2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐷 = ⃗0 et 3AK⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 .
1. Construire T et K. b) Calculer OA, OB, AB ; puis démontrer que
2. Démontrer que les points C, T et K sont le triangle OAB est rectangle en A.
alignés. c) Démontrer que OABC est un trapèze
rectangle.
3. Calculer les coordonnées du point I, milieu
30 Soit ABCD un quadrilatère, 𝜆 un nombre de [AB], et du point J milieu de [OC].
réel non nul différent de 1, M, N, P, Q les 4. Calculer les coordonnées du point D défini
points tels que : ⃗⃗⃗⃗⃗ − 4𝐷𝐵 ⃗.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0
par : 3𝐷𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = λ 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ , BN ⃗⃗⃗⃗⃗ ,
⃗⃗⃗⃗⃗ = (1 − λ) 𝐵𝐶 5. Démontrer que les points D, I, J sont
AM
⃗⃗⃗⃗⃗ alignés.
𝐶𝑃 = λ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝑄 = (1 − λ) ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐴 .
1. Faire une figure.
2. Démontrer que MNPQ est un 34 Le plan est muni d’un repère orthonormé
parallélogramme. (O, i, j). Soient les points A(−5;−4) ; B (7;2)
et C(−1;8) .
31 Soit ABC un triangle tel que AB = 6, 1. Calculer les coordonnées du point I ,
AC = 5 et BC = 4. milieu de [BC].
1. Construire le centre de gravité G du triangle 2. Calculer les coordonnées du centre de
ABC. gravité G du triangle ABC .
2. Démontrer que pour tout point M du plan, 3. Soit Ω le point de coordonnées (0;1) .
on a : a) Démontrer que Ω appartient à la
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + MB
MA ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 3MG
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + MC ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . médiatrice de [BC] et à celle de [ AB].
3. Déterminer et construire l’ensemble (C ) b) Que représente le point Ω pour le triangle
des points M du plan tels que : ABC ?
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + MB
‖MA ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = 12.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + MC 4. Soit H le point de coordonnées (1;4) .
a) Démontrer que les droites (AH) et (ΩI )
sont parallèles.
32 Soit ABC un triangle, 𝜆 un nombre réel b) En déduire que ( AH ) ⊥ (BC).
non nul. c) Calculer les coordonnées du point J ,
M, N et P les points tels que : milieu de [ AB].
BM = λ ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝑁 = λ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐴, Démontrer que les droites (CH ) et (ΩJ )
⃗⃗⃗⃗⃗ = λ 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ . sont parallèles.
𝐴𝑃
d) Que représente le point H pour le triangle
Démontrer que les triangles ABC et MNP ont ABC ? Justifier
même centre de gravité. 5. Démontrer que les points G , Ω et H
sont alignés.

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116
8

UTILISATION DES SYMÉTRIES ET DES


TRANSLATIONS

 Travaux pratiques………………………………………………………………………………..…. 118


 Exercices…………………………………………………………………………………………………………………. 122

COMMENTAIRES
Ce chapitre vise à utiliser les acquis du premier cycle sur les symétries et les translations pour résoudre des
problèmes de géométrie. Les propriétés des symétries et translations ont été étudiées au premier cycle. Il ne
s’agit pas ici de refaire la théorie mais de traiter ce chapitre sous forme de travaux dirigés pour consolider les
acquis antérieurs et les réinvestir.

CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES


L’élève doit être capable de mettre en évidence une symétrie ou une
translation pour :
 démontrer une propriété
 construire une figure
 trouver un ensemble de points.

Association des Professeurs de Mathématiques de la Région de Gbêkê Utilisation des symétries


et translations 117
TRAVAUX PRATIQUES

𝐈. UTILISATION DE SYMÉTRIE OU DE
TRANSLATION POUR CONSTRUIRE UNE FIGURE
Problème 1
Enoncé
(C) est un cercle de centre O et de rayon r (r ∈ 𝐼𝑅+∗), A et B sont deux points distincts donnés.
𝑀𝑁 = ⃗⃗⃗⃗⃗
Construire deux points M et N de (C) tels que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐴𝐵

Travail à faire
1. Essayez de faire une figure en prenant le problème à l’envers.
2. Ces constructions et le texte doivent vous faire penser à une transformation. Laquelle ?
3. Est-ce toujours possible ?

Problème 2
Enoncé
Sur la figure ci-dessous construire les points 𝑀 et 𝑀′ tels que M ∈ ( D ) , 𝑀′ ∈ ( D ) et (∆) soit la
médiatrice de [𝑀𝑀′].

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et translations 118
𝐈𝐈. UTILISATION DE SYMÉTRIE OU DE
TRANSLATION POUR DEMONTRER UNE
PROPRIÉTÉ
Problème 1
Enoncé
𝐴𝐵𝐶 un triangle isocèle en 𝐴.
I et J sont les milieux respectifs des segments [𝐴𝐶] et [𝐴𝐵].
Démontrer que les médianes [BI] et [CJ] ont même longueur.

Travail à faire
1. Faites une figure.
2. Utiliser une symétrie orthogonale.

Problème 2
Enoncé
𝐴𝐵𝐶 un triangle.
I est le milieu du segment [𝐵𝐶].
H et K sont les projetés orthogonaux respectifs de B et C sur (AI).

Le but du problème est de démontrer que BHCK est un parallélogramme.

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et translations 119
Travail à faire
Répondez aux questions suivantes :
1. Que peut-on dire des droites (BH) et (CK) ?
2. Soit 𝑠I la symétrie centrale de centre I.
Quelle est l’image de (BH) et de (AK) par 𝑠I ?
3. En déduire que 𝑠I (H) = K.
4. Conclure.

𝐈𝐈𝐈. UTILISATION DE SYMÉTRIE OU DE


TRANSLATION POUR TROUVER UN ENSEMBLE
DE POINTS
Problème
Enoncé
Soit (𝐷) une droite du plan, soit 𝐴 et 𝐵 deux points du plan n’appartenant pas à (𝐷). Pour tout point
P de (𝐷) on construit le parallélogramme APBQ.
Quel est le lieu géométrique de Q lorsque P parcourt (𝐷) ?.

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et translations 120
Travail à faire
1. Tracez les positions de Q pour plusieurs positions de P.
2. Voyez-vous apparaître un ensemble (E) auquel semblerait appartenir les points Q ?
Justifier votre remarque.
3. Démontrer que tout point de (E) est effectivement un point Q pour une position de (D ).
4. Conclure.

Exercice
(C) est un cercle de centre O et de rayon a ( a > 0 ).
𝐴 est un point fixe du cercle ( C ).
Pour tout point 𝑀 de ( Γ ) distinct de 𝐴, on construit le losange 𝑂𝐴𝑁𝑀.
Quel est l’ensemble décrit par 𝑁 lorsque 𝑀 décrit le cercle( Γ ) privé du point 𝐴 ?

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et translations 121
EXERCICES

1 Soit ABCD un parallélogramme de centre O, I et 4 Le triangle ABC est rectangle en A et H est le


K les projetés orthogonaux sur (BD) de A et C, et projeté orthogonal de A sur ( 𝐵𝐶 ). Soit B’ et C’
J et L les projetés orthogonaux de B et D sur les images de B et C par la translation de vecteur
(AC ). ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐻.
1. Soit SO la symétrie centrale de centre O. Démontrer que BCC’B’ est un rectangle.
Démontrer que : SO (I ) = K et que
SO (J ) = L.
2. En déduire que IJKL est un parallélogramme. 5 ABCD est un parallélogramme de centre O et
(Δ) est la droite tracée ci-dessous.
Construire à la règle seule :
2 On considère deux cercles (Γ) et (Γ′) de 1. La droite (Δ’) symétrique de (Δ) par rapport à
centres O et O’ de même rayon, sécants en A et B. O.
Une droite (  ) passant par A recoupe (Γ) en P et 2. Le point M’ symétrique de M par rapport à O
(Γ′) en P’.
Une droite ( ’ ) passant par B et parallèle à
(  ) recoupe (Γ) en Q et (Γ′) en Q’.
1. Soit I le milieu de [OO’].
Déterminer les images par la symétrie de centre I
de (Γ), de A, de (  ) puis des points P et Q.
2. Démontrer que PQQ’P’ est un
parallélogramme. 6 ABCD est un parallélogramme tel que
𝐴𝐵 = 2𝐴𝐷 et I est le milieu de [𝐴𝐵].
̂ =𝜋
1. Démontrer que mesDIC
2
3 Soit un parallélogramme ABCD.
2. (Δ) est la médiatrice de [𝐷𝐼]. H est le point de
Soit E l’image de B par la translation de vecteur
(DC) tel que : (𝐴𝐻) ⊥ (𝐷𝐶).
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐶 et F l’image de B par la translation de vecteur
K est l’image de H par la symétrie orthogonale
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐴.
d’axe (Δ).
Démontrer que ACEF est un parallélogramme.
a)Démontrer que (𝐴𝐾) ⊥ (𝐵𝐶).
b) F est le point de (BC) tel que : (𝐴𝐹) ⊥ (𝐵𝐶).
Démontrer 𝐴𝐹 = 2𝐴𝐻.

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et translations 122
11 On donne deux droites (D) et (D’) et deux
7 Soit (C) le cercle de centre O et de rayon r. A et points A et B disposés comme la figure ci-
B deux points tels que 𝐴𝐵 ≤ 2𝑟. dessous.
Construire deux points M et N sur (C) tels que
ABNM soit un parallélogramme.
A

8 Sur la figure ci-dessous construire les points M


et M’ tels que M ∈ (Δ) , M’∈ (Δ’) et I milieu de Construire un point M sur la droite (D) et un point

[MM’] M’sur la droite (D’) de sorte que ABM’M soit un


parallélogramme.

I
12 Soit ABC un triangle de sens direct
d’orthocentre H.
1. Construire un rectangle BCDE de sens direct.
2. La perpendiculaire à (AB) passant par D et la
perpendiculaire à (AC) passant par E se coupent
en I. 𝑡 est la translation de vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝐵 .
a) Démontrer que les images des droites (EI) et
(DI) par 𝑡 sont des hauteurs du triangle ABC.
b) En déduire que I ∈ (AH).

9 Soit (C) le cercle de centre O et A un point


13 Deux cercles (Г) et (Г′) de même rayon, sont
extérieure à (C). Construire à la règle et au
tangents extérieurement en un point I.
compas les tangentes au cercle (C) passant par A. Deux droites (Δ) et (Δ’) sécantes en I recoupent
respectivement Г en A et B, et Г′ en A’ et B’.
Justifier la construction.
En utilisant la symétrie de centre I, démontrer que
le quadrilatère ABA’B’ est un parallélogramme.

10 Sur la figure ci-dessous A et A’ sont 14 Soit ABC un triangle rectangle en A, (Г) son
cercle circonscrit et M un point de Г distinct des
symétriques par rapport à la droite Δ points A, B et C. soit H l’orthocentre du triangle
1. Faire cette figure. ABC.
1. Démontrer que ACMH est un
A parallélogramme.
2. Quel est le lieu du point H lorsque le point M
décrit le cercle (Г) privé des points A, B et C.
B
A'
15 On donne le point A et un cercle (Г) de centre
O et de rayon r. P étant un point de (Г), on
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑃𝐴
désigne par M le point tel que 𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
2. Construire à la règle non graduée seule, B’ le Déterminer le lieu géométrique du point M
symétrique de B par rapport à la droite Δ. lorsque P parcourt (Г).
Justifier la construction.

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et translations 123
9

ANGLES INSCRITS

 Cours ……………………………………………………………………………………………………..……………………. 126


 Travaux pratiques……………………………………………………………………………………. 137
 Exercices…………………………………………………………………………………………………………………. 138

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à :
- généraliser la notion d’angle inscrit vue en 3e ;
- établir le théorème des sinus.
► Les angles sont connus des élèves depuis la classe de 6e . L’étude ne s limite pas aux angles remarquables.
Une nouvelle unité de mesure est introduite, le radian, qui deviendra l’unité de référence.
La conversion de degré en radian peut être l’occasion de travailler sur les approximations et les
encadrements. On se limitera à des degrés entiers.
► Les angles inscrits ont été abordés en classe de 3e . Seul le cas de la tangente est nouveau.
► A propos des quadrilatères inscriptibles et des polygones réguliers, aucun savoir, ni savoir-faire n’est
exigible des élèves dans une quelconque évaluation.
Les théorèmes sur la leçon pentagone régulier et sa construction seront traités en travaux dirigés.
► On ne parlera plus de secteur angulaire.
► Les formules reliant les mesures entre angle inscrit et angle au centre associé ont été vues en 3e bien
qu’on ne parlait pas d’angle au centre associé à un angle inscrit obtus.
► L’extension de la définition d’angle inscrit aux tangentes sera donnée en reprenant les deux cas de figures
et accompagnées des formules correspondantes.

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124
On intégrera ainsi au mieux cette nouvelle propriété aux résultats déjà familiers aux élèves.
► Concernant angles inscrits et arcs de même longueur, angle inscrit et bissectrice :
- la propriété « Des angles inscrits qui interceptent le même arc ont même mesure » vue en 3e est étendue
aux tangentes.
- les autres propriétés sont nouvelles.
► On n’oubliera pas de proposer dans un premier temps, des exercices de calcul de mesures d’angles
entraînant les élèves à l’utilisation directe des formules ou au choix pertinent de l’une d’entre elles.
Pour éviter de perdre du temps, le professeur fournira des figures aux élèves.
►Concernant le lieu géométrique des points M tels que mes𝐴𝑀𝐵 ̂ = 𝜃 0 , on limitera les exercices à la
construction d’arcs capables sans chercher à les utiliser dans des problèmes plus complexes.

CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES


1. Angles inscrits ● L’élève doit être capable d’utiliser les
- Relation entre angle inscrit et angle au centre propriétés des angles inscrits pour :
associé  justifier une égalité angulaire
- Angle inscrit défini par une corde et une demi-  déterminer la mesure d’un angle
tangente  justifier que deux angles sont supplémentaires.
- Angles inscrits qui interceptent le même arc ou ● L’élève doit être capable de construire un arc
deux arcs de même longueur capable de mesure donnée.
- Angles inscrits qui interceptent deux arcs de ● L’élève doit être capable d’utiliser les
même extrémités formules d’aire ou le théorème des sinus pour
- Angle inscrit et bissectrice calculer des aires, des longueurs ou des mesures
2. lieu géométrique des points M tels que d’angle.
̂ = θ0
mesAMB ● L’élève doit être capable :
Arcs capables - d’exprimer la mesure d’un angle en radian
3. Relations métriques dans un triangle - de convertir des mesures d’angles de degré en
Relations métriques dans un triangle : radian et inversement.
- aire d’un triangle
- théorème des sinus.
4. Mesure d’un angle en radian
Mesure d’un angle en radian

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125
COURS

I. ANGLES INSCRITS
Angle inscrit et angle au centre associé
( C ) est un cercle de centre O et [AB] est une corde.
Soit M un point de ( C ) distinct de A et B.
On dit que :
̂ est un angle inscrit dans le cercle ( C ).
− l’angle 𝐴𝑀𝐵
̂.
− l’arc de ( C ) d’extrémités A et B qui ne contient pas M est l’arc intercepté par l’angle inscrit 𝐴𝑀𝐵
̂ est un angle au centre associé à l’angle inscrit 𝐴𝑀𝐵
− l’angle 𝐴𝑂𝐵 ̂ .

̂ est aigu alors il intercepte l’arc 𝐴𝐵


Si 𝐴𝑀𝐵 ̂. ̂ est obtus alors il intercepte l’arc 𝐴𝐵.
Si 𝐴𝑀𝐵 ̌ .

Remarque :
̂ intercepte l’arc 𝐴𝐵
Dans les deux cas de figure, l’angle au centre 𝐴𝑂𝐵 ̂.

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126
1. Relation entre angle inscrit et angle au centre associé
Théorème
̂ un angle inscrit dans un cercle de centre O.
Soit AMB

̂ intercepte l’arc 𝐴𝐵
● Si AMB ̂ alors ̂ intercepte l’arc 𝐴𝐵
● Si AMB ̌ alors
1
1
̂ = mesAOB
mesAMB ̂ . ̂ = 1800 − mesAOB
mesAMB ̂ .
2 2

Exemple
̂ = 58°.
On donne la figure suivante. On donne : mesBAC
̂.
Déterminer mesBOC

Solution
̂ intercepte l’arc BC, donc 𝐵𝐴𝐶
L'angle inscrit 𝐵𝐴𝐶 ̂ et l’angle au centre 𝐵𝑂𝐶
̂ sont associés.
̂ = 2𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝐶
Donc : mes𝐵𝑂𝐶 ̂ = 2 × 58° = 116° .

Exercice 1
Soit un cercle (C) de centre O, de diamètre [AB] et M un point quelconque de (C) distinct de A et B.
Justifier la propriété : le triangle AMB est
rectangle à l’aide de la propriété de l’angle inscrit.

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127
Exercice 2
On donne la figure suivante

̂ = 135° et que le triangle OEF est rectangle en O, calculer les mesures des angles
Sachant que mes𝐻𝑂𝐹
̂ , 𝐹𝐻𝐸
𝐻𝐸𝐹 ̂ et 𝐻𝐹𝐸̂.

2. Angle inscrit défini par une corde et une demi-tangente


Activité
Soit (C) un cercle de centre O et [AB] une corde de (C).

1. Cas où [AB] est un diamètre de (C).


Soit [AT) la demi-tangente à (C) en A.

̂ = 1 mesAOB
Justifier que mesBAT ̂.
2
2. Cas où [AB] n’est pas un diamètre de (C).
Soit [AT) et [AT’) les demi-tangentes à (C) en A et I le milieu du segment [AB].

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128
a) Justifier que les droites (OI) et (AT) sont sécantes. On note C leur point d’intersection.
̂ = mes𝐴𝑂𝐶
b) Justifier que mes𝐶𝐴𝐵 ̂ = 1 mesAOB ̂.
2
̂ = 1 mesAOB
c) En déduire que mes𝐵𝐴𝑇 ̂.
2
̂ = 180° − 1 mesAOB
d) En déduire que mes𝐵𝐴𝑇′ ̂.
2

Théorème
Soit (C) un cercle de centre O.
[AB] une corde de (C) qui n’est pas un diamètre.

[AT) la demi-tangente en A à (C) qui est contenue


dans le demi-plan de frontière (AB) ne contenant
pas O.
[AT’) l’autre demi-tangente en A à (C).

̂ = 1 mesAOB
mesTAB ̂
2
̂ = 180° − 1 mesAOB
mesT′AB ̂
2

3. Angles inscrits qui interceptent le même arc ou deux arcs de même longueur
Théorème 1
Deux angles inscrits qui interceptent le même arc
ont même mesure.

̂ = mes𝐴𝑁𝐵
mes𝐴𝑀𝐵 ̂.

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129
Théorème 2
Si deux angles inscrits dans un cercle interceptent deux arcs de même longueur alors ces deux angles ont
la même mesure.

1er cas de figure : 2e cas de figure :


̂ et 𝐷𝐸𝐹
Les angles inscrits 𝐵𝐴𝐶 ̂ interceptent ̂ et 𝐷𝐸𝐾
Les angles inscrits 𝐵𝐴𝐶 ̂ interceptent deux arcs
deux arcs de même longueur. de même longueur.

̂ et 𝐷𝐹
Les arcs 𝐵𝐶 ̂ ont même longueur. ̂ et 𝐷𝐹
̂ ont même longueur.
Les arcs 𝐵𝐶
̂ = mes𝐷𝐸𝐹
mes𝐶𝐴𝐵 ̂.
̂ = mes𝐷𝐸𝐹
mes𝐶𝐴𝐵 ̂

4. Angles inscrits qui interceptent deux arcs de même extrémités


Théorème
Deux angles inscrits qui interceptent deux arcs de
même extrémités sont supplémentaires.

̂ + mes𝐴𝑁𝐵
mes𝐴𝑀𝐵 ̂ = 1800 .

Exercice résolu
̂ = 45°, mesADB
Sur la figure ci-dessous , on a : mes𝐶𝐴𝐵 ̂ = 59° et mes𝐴𝐶𝐷
̂ = 24° .
P est le point d’intersection des droites (AC) et (BD).
̂ , BDC
1. Calculer les mesures des angles ABD ̂ et ACB ̂ .
2. En déduire la mesure de l’angle DPĈ .

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130
Solution
̂ et 𝐴𝐶𝐷
1.* Les angles inscrits 𝐴𝐵𝐷 ̂ interceptent le même arc 𝐴𝐷
̂ donc mes𝐴𝐵𝐷
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐴𝐶𝐷
̂ = 24° .
̂ et 𝐵𝐴𝐶
* Les angles inscrits 𝐵𝐷𝐶 ̂ interceptent le même arc𝐵𝐶
̂ donc mes𝐵𝐷𝐶
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐵𝐴𝐶
̂ = 45° .
̂ et 𝐴𝐷𝐵
* Les angles inscrits 𝐴𝐶𝐵 ̂ interceptent le même arc𝐴𝐵
̂ donc mes𝐴𝐶𝐵
̂ = 𝑚𝑒𝑠𝐴𝐷𝐵
̂ = 59° .
2. Considérons le triangle BPC.
̂ +mes𝑃𝐷𝐶
On a : mes 𝐷𝑃𝐶 ̂ + mes𝑃𝐶𝐷
̂ = 180° donc mes 𝐷𝑃𝐶
̂ = 180° − (45° + 24°) = 111°.

5. Angle inscrit et bissectrice


Théorème
La bissectrice d’un angle inscrit partage l’arc
intercepté en deux arcs de même longueur.

̂
● Si (MI) est la bissectrice de l’angle inscrit 𝐴𝑀𝐵
̂ ̂
alors les arcs 𝐴𝐼 et 𝐵𝐼 ont même longueur.
̂
● Si (AI) est la bissectrice de l’angle inscrit 𝑇𝐴𝐵
̂ ̂
alors les arcs 𝐴𝐼 et 𝐵𝐼 ont même longueur.

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131
Exercice 1

Soit (C) un cercle de centre O et [AB] une corde de (C).


Soit M un point de (C), distinct de A et de B.
̂ coupe (C) en I .
La bissectrice de 𝑨𝑴𝑩
Quelle est la nature du triangle AIB ? Justifier.

Exercice 2
Soit (Γ) un cercle de centre O, [AB] une corde de (Γ) et N un point de ]AB[.
Construire un triangle ABC tel que C ∈ (Γ) et tel que la bissectrice de ACB passe par N.

II. LIEU GEOMETRIQUE DES POINTS M TELS


QUE mes𝐀𝐌𝐁̂ = 𝛉°
1. Arcs capables
Activité
A et B sont deux points tels que AB = 4 cm.
Soit (E) l’ensemble des points M du plan tels que mesAMB̂ = 60° .
1. Construire un point C du plan tel que mesACB ̂ = 60°.
En déduire que (E) n’est pas vide.
2. Soit (C) le cercle circonscrit au triangle ABC et (Γ) de l’arc de cercle d’extrémités A et B contenant C et
distinct des points A et B.
a) Soit M un point de (Γ).
Justifier que M ∈ (E).
b) Soit (Γ′) le symétrique de (Γ) par rapport à (AB). Soit M’ le symétrique de M par rapport à (AB).
Justifier que M’ ∈ (E).
En déduire que (Γ) ∪ (Γ’) ⊂ (E).
Nous admettrons que (E) = (Γ) ∪ (Γ’) .

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132
Théorème
A et B sont deux points distincts et θ° ∈]0; π[ .
L’ensemble des points M du plan tels que mesAMB ̂ = θ° est la réunion de deux arcs de cercles symétriques
par rapport à (AB) privé de A et B.

Vocabulaire
Ces arcs de cercles sont appelés arcs capables d’un angle θ° d’extrémités A et B.

Méthode de construction :
̂ = θ°.
Soit (E) l’ensemble des points M du plan tels que mesAMB
est la réunion de deux arcs de cercles d’extrémités A et B privé des points A et B.
Soit (Γ) l’un de ses deux arcs capables d’un angle de θ° privé de A et B.

−On construit la demi-tangente [AT)


̂ = θ° .
tel que : mesTAB
−On construit la perpendiculaire (∆) à
(AT) en A.
Le centre O du cercle appartient à (∆)
et à la médiatrice de [AB].
(Γ) est l’un des deux arcs définis par la
corde [AB].
−On construit le symétrique de (Γ’) de
(Γ) par rapport à (AB).
(E) = (Γ) ∪ (Γ’).

Exercice1
A et B deux points tels que AB = 5.
̂ = 30° .
Déterminer et construire l’ensemble (E) points M du plan tels que mesAMB

Exercice 2
Le plan est muni du repère orthonormé (O, I, J).
A(2 ;0) et B(0 ;-2).
̂ = 90° .
Déterminer et construire l’ensemble (E) points M du plan tels que mesAMB

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133
III. RELATIONS MÉTRIQUES DANS UN
TRIANGLE
Nous utiliserons les notations suivantes
pour un triangle ABC donné.
▪ a, b, c : les longueurs des côtés opposés
aux sommets A, B et C.
̂, B
▪ A ̂, Ĉ ∶ les angles géométriques BAC
̂ , ABC
̂ et ACB
̂ .

1. Aire d’un triangle


Activité :
Soit ABC un triangle.
Soit H le projeté orthogonal de C sur (AB).
On note S l’aire du triangle ABC.
a) Exprimer S en fonction de CH et de c.
̂.
b) En déduire S en fonction de b, c et sinA
c) Sans calculer, exprimer S en fonction de a, b et sinĈ, puis S en fonction de a, c et sinB
̂.
2S sinÂ
d) En déduire que : abc = a
.

Propriétés
Soit ABC un triangle, 𝒜 son aire.

1 1 1
On a : 𝒜 = 2 𝑏𝑐 𝑠𝑖𝑛𝐴̂ = 2 𝑏𝑎 𝑠𝑖𝑛𝐶̂ = 2 𝑎𝑐 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ .

Exemple
̂ = 150°.
ABC est un triangle tel que : AB = 1 ; AC = √3 et mesBAC
Calculer l’aire 𝒜 de ce triangle.

Solution

A C

BA BC

1 1 √3
𝒜 = 𝑏𝑐𝑠𝑖𝑛𝐴̂ = √3 × 1 × 𝑠𝑖𝑛150° = .
2 2 4

Exercice
ABC est un triangle tel que mesA ̂ = 78°, AB = 2012 et AC = 140.
Calculer l’arrondi d’ordre 1 de l’aire du triangle ABC .
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134
2.Théorème des sinus
Propriété
Soit ABC un triangle, 𝒜 son aire, (C) son cercle circonscrit, R le rayon de (C).
𝑎 𝑏 𝑐 𝑎𝑏𝑐
On a : 𝑠𝑖𝑛𝐴̂
= 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ = 𝑠𝑖𝑛𝐶̂ = 2𝒜
= 2𝑅 .

Exemple
ABC est un triangle tel que mesB̂ = 57°, mesĈ = 45° et AC = 14 cm.
-1
a) Calculer AB et BC à 10 près.
b) Donner l’arrondi d’ordre 2 du rayon du cercle circonscrit au triangle ABC.

Résolution
𝑐 𝑏 𝑏𝑠𝑖𝑛𝐶̂ 14𝑠𝑖𝑛45
a) ● On a : 𝑠𝑖𝑛𝐶̂ = 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ ⇒ 𝑐 = 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ = 𝑠𝑖𝑛57 . Donc c ≈ 11,8 . Soit AB ≈ 11,8 .
● On a : mesA ̂ = 180° − (mesB ̂ = + mesĈ) = 78°.
𝑎 𝑏 𝑏𝑠𝑖𝑛𝐴̂ 14𝑠𝑖𝑛78
On a : 𝑠𝑖𝑛𝐴̂ = 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ ⇒ 𝑎 = 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ = 𝑠𝑖𝑛57 . Donc a ≈ 16,3 . Soit BC ≈ 16,3 .
b) Soit R le rayon du cercle circonscrit au triangle ABC.
𝑐 𝑐
On a : 2R = 𝑠𝑖𝑛𝐶̂ . Donc R = 2𝑠𝑖𝑛𝐶̂ ≈ 8,33 .

Exercice 1
ABC est un triangle tel que AB = 7, BC = 5 et AC = 6.
̂ , mesB
Calculer l’arrondi d’ordre 0 de mesA ̂ et mesĈ .

Exercice 2
ABC est un triangle et A’ le milieu de [BC].
Démontrer que la médiane [AA’] partage le triangle en deux triangles de même aire.

IV. MESURE D’UN ANGLE EN RADIAN


1. Définition

Soit un cercle (C) de centre O et de rayon 1.


La mesure en radian d’un angle AOB̂ est égale à la
longueur de l’arc intercepté par cet angle sur (C).
̂.
On la notera mesAOB

Dans la suite de ce cours, sauf indication contraire, les mesures des angles seront données en radian.

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135
Exemple 1
Soit un cercle (C) de centre O et de rayon 1. A et B tels que le triangle AOB soit rectangle en O et C le
symétrique de A par rapport à O.
̂ et 𝐀𝐎𝐂
Déterminer la mesure en radian des angles 𝐀𝐎𝐁 ̂.

Solution

(C) a pour périmètre 2π.


̂ = mes𝑨𝑩
● On a :mes𝑨𝑶𝑩 ̂ . L’arc 𝑨𝑩 ̂ = 𝟐𝝅 =
̂ a pour mesure le quart du périmètre de (C). Donc mes𝑨𝑶𝑩
𝟒
𝝅 𝟐𝝅
. ̂ = mes𝑨𝑪
● On a : mes𝑨𝑶𝑪 ̂ .L’arc 𝑨𝑪
̂ a pour mesure la moitié du périmètre de (C).Donc mes𝑨𝑶𝑩
̂ = =
𝟐 𝟐
𝝅.

2. Propriété
Soit un cercle (C) de centre O et de rayon R :
̂ = 𝜶 alors mes𝑨𝑩
Si mes𝐀𝐎𝐁 ̂ = R𝜶 .

3. Correspondance entre mesure en degré et en radian


Pour convertir les deux unités de mesure d’angle, on utilise le fait que 𝜋 correspond à 180°.
Si 𝑥 est la mesure d’un angle en degré et 𝛼 sa mesure en radian, on obtient :180𝛼 = 𝜋𝑥 .
Exercice 1
Compléter le tableau suivant :
𝑥 en degré 0 1 30 45 60 90
𝛼 en radian

Exercice 2
Compléter le tableau suivant :
Degré 15 58 120 150 112
R radian 1,24 𝜋 2𝜋 1
5 3

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136
TRAVAUX PRATIQUES
TP1 On dit qu’un quadrilatère est inscriptible s’il existe un cercle passant par ses quatre sommets.
Des points appartenant à un même cercle sont dits cocycliques.
1. Soit ABCD un quadrilatère croisé.
Démontrer que le quadrilatère ABCD est inscriptible si et seulement si mes𝑫𝑨𝑩 ̂ = mes𝑫𝑪𝑩 ̂.
2. Soit ABCD un quadrilatère convexe.
Démontrer que le quadrilatère ABCD est inscriptible si et seulement si mes𝑩𝑨𝑫 ̂ + mes𝑩𝑪𝑫 ̂ = 1800 .

Solution
1. Soit ABCD un quadrilatère croisé.
● Supposons que les points A, B, Cet D appartiennent à un cercle (C) de centre O.

̂ et 𝑫𝑪𝑩
Les angles inscrits 𝑫𝑨𝑩 ̂ interceptent le même arc 𝑫𝑩 ̂ . Donc mes𝑫𝑨𝑩̂ = mes𝑫𝑪𝑩̂.
● Supposons que mes𝑫𝑨𝑩 ̂ = mes𝑫𝑪𝑩 ̂.
̂
Posons mes𝑫𝑨𝑩 = 𝜽 .
̂ =𝜽.
Soit (E) l’ensemble des points M du plan tels que mes𝑫𝑴𝑩
(E) est la réunion de deux arcs capables d’un angle 𝜽𝟎 , d’extrémités D et B.
Comme mes𝑫𝑨𝑩 ̂ = mes𝑫𝑪𝑩 ̂ = 𝜽 alors A et C appartiennent à (E).
Donc les points A, B, C et D sont cocycliques.
̂.
̂ = mes𝑫𝑪𝑩
On peut donc conclure : Le quadrilatère ABCD est inscriptible si et seulement si mes𝑫𝑨𝑩

TP2 On appelle polygone régulier tout polygone inscriptible dans un cercle et dont les côtés ont même
longueur.
On se propose de construire le pentagone régulier ABCDE.
1. Soit A un point donné.
Construire le cercle (C) de centre O et de rayon OA.
2. On note : A’ le symétrique de A par rapport à O ; I le milieu de [OA’] ; A’’ le point d’intersection de (C)
et de la médiatrice de [AA’].
Construire les points A’, I et A’’.
3. Soit (C’) le cercle de centre I et de rayon IA’’. (C’) coupe [OA) en M.
a) Placer M et le point J milieu de [OM].
b) Construire les points les points d’intersection B et E de (C) et de la médiatrice de [OM].
Placer B.
𝟐𝛑 √𝟓−𝟏
4. On pose : OA = a, a > 0. On admet que : cos = .
𝟓 𝟒
𝐎𝐉 𝒂(√𝟓−𝟏)
a) Démontrer que : (i) ̂ = ; (ii) OJ =
cos 𝐀𝐎𝐁 .
𝒂 𝟓
̂.
b) En déduire mes𝐀𝐎𝐁
5. Marquer les points C et D sur (C) en reportant la longueur du segment [AB] à partir des points B et C.
6. Démontrer que le polygone ABCDE est un pentagone régulier.

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137
EXERCICES

1 Combien vaut l’angle 𝛼 ? 4 O est le centre du cercle, AC = CD et


̂ = 7𝜋.
mesCBA
18
A ̂.
Calculer en radian mesADB
C
A

31°
O
D B
I O
D B

̂ = 60° , mesADC
2 Sachant que : mesDAC ̂ = 80°
̂ = 38° ,
et mesACB
̂ , mesDBC
calculer en degré mesADB ̂, mesABD
̂,
̂ , mesBDC
mesADB ̂ , mesDOC
̂ et mesAOD
̂. C

5 (C ) et (C’ ) sont deux cercles de centres


respectifs I et J et de même rayon.
(C) et (C’) sont sécants en A et B.
Soit P un point du cercle (C).
La droite (BP) recoupe le cercle (C’ ) en Q.
1. Faire une figure.
2. Quelle est la nature du triangle APQ ? Justifier.

6 Les deux cercles ont le même rayon.


̂ sachant que mes𝐴𝐹𝐶
Calculer mesEAT ̂=𝜋.
6
̂ sachant que
3 Déterminer mesADB
̂ = 45° et mesABC
mesCAB ̂ = 27°.
E
D

D F
B

A
A B
45° 27°

C
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138
̂ et 𝐴𝐶
7 Les arcs 𝐴𝐵 ̂ ont même longueur, (AM) et
(BM) sont les tangentes respectives en A et B au
cercle.
M

C
C
B

A
D

A 52° K M
O
L M

Calculer les mesures des angles du quadrilatère N C P


B
CAMB.

8 Les droites (d) et (d’) sont parallèles, I est le


point d’intersection de (AC) et (BD).
10 A et B sont deux points tels que AB = 4 cm.
Déterminer et construire l’ensemble (E) points M
(d) ̂ = 𝟏𝟐𝟎° .
du plan tels que mesAMB
D

C
11 Aidez Mr KONE à connaître l’arrondi à
l’entier de l’aire de son champ ABCD.
I Il sait seulement que AC = 95m, BD = 150m et
(d')
̂ = 100°.
mesAOB

A
C

D
B O

Démontrer que le triangle AIB est isocèle. 110°

A
9 ABCD est un rectangle tel que BD = 2AB.
(AN) et (PD) sont des tangentes au cercle, elles se
coupent en M.
Démontrer que le triangle MPN est équilatéral. B

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139
10

ANGLES ORIENTES-TRIGONOMETRIE

 Cours ……………………………………………………………………………………………………………….. 142


 Travaux pratiques………………………………………………………………………. 148
 Exercices………………………………………………………………………………………………….... 149

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à élargir la notion d’angle avec les vecteurs et l’orientation du plan.
► La nouveauté de ce chapitre est l’orientation du plan. L’étude des angles non orientés a été répartie
sur tous les niveaux du premier cycle.
La notion d’angle orienté nécessaire à la trigonométrie ne sera pas développée outre mesure.
Les calculs sur les angles orientés sont hors programme.
On n’oubliera pas de faire construire un angle orienté de mesure donnée.
On confondra volontiers angles égaux et angles de mesures égales ainsi que angles opposés et angles
de mesures opposées en vocabulaire et en écriture.
La trigonométrie est apparue dans le programme en 3e dans le cadre du triangle équilatéral. Il s’agit en
2nd de l’étendre au cercle trigonométrique en s’appuyant sur la notion d’angle orienté.
On veillera à faire réinvestir par les élèves leurs connaissances sur le triangle rectangle qui seront
ainsi prolongées au cercle entier.
► La définition d’un angle orienté de vecteurs doit s’appuyer sur une approche graphique et intuitive.

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Trigonométrie 140
► Dans son cours, le professeur s’emploiera à respecter les notations des mesures d’angles orientés
exprimées en radian ou en degré.
► Il est intéressant d’observer l’effet des applications( translations, symétries orthogonales, symétries
centrales) sur les angles orientés.
► Dans la présentation du cercle trigonométrique, on rappellera le lien entre mesure en radian d’un
angle et longueur d’un arc.
► Seules les relations entre les lignes trigonométriques des angles de mesure a et –a seront établies et
utilisées.

CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES


1. Compléments sur les angles L’élève doit être capable :
- Angles orientés de deux vecteurs  reconnaître deux angles orientés opposés
- Angles opposés  de lire, mesurer et calculer la mesure principale d’un
- Mesure principale d’un angle orienté angle orienté
2. Trigonométrie  de construire un angle orienté connaissant sa mesure
- Cercle trigonométrique principale
- Sinus et cosinus et tangente d’un  de placer sur le cercle trigonométrique le point image
angle orienté  d’un angle orienté dont on connaît la mesure p ;
 d’utiliser le cercle trigonométrique pour retrouver les
valeurs du sinus, du cosinus et de la tangente d’un angle
dont on connaît la mesure principale.

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Trigonométrie 141
COURS

I. COMPLÉMENTS SUR LES ANGLES


1. Orientation du plan
● Orienter un cercle, c’est choisir un sens de parcours sur ce cercle appelé sens direct. L’autre sens est
appelé sens indirect.
● Orienter le plan, c’est orienter tous les cercles du plan dans le même sens.
L’usage est de choisir pour sens direct le sens contraire des aiguilles d’une montre. (appelé aussi sens
trigonométrique)
● Un cercle trigonométrique est un cercle orienté dans le sens direct et de rayon 1.

2. Angles orienté de deux vecteurs


Soit u
⃗ et v
⃗ deux vecteurs non nuls. Le couple (u ⃗ ;v ̂⃗ , 𝐯⃗).
⃗ ) définit un angle orienté noté (𝐮
Soient O, M et N trois points tels que u ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ = OM et v ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗ = ON .
Soit (C) le cercle trigonométrique de centre O.
La demi-droite [OM) coupe (C) en A.
La demi-droite [ON) coupe (C) en B.
Notons 𝜃 = 𝑚𝑒𝑠𝐴𝑂𝐵 ̂ , on a : 𝜃 ∈ [0; 𝜋].
La mesure principale de l’angle orienté (û⃗ ,v
⃗ ) est ainsi définie :

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Trigonométrie 142
̂ est parcouru dans le sens direct :
L’arc AB ̂ est parcouru dans le sens indirect :
L’arc AB
̂
Mes(u⃗ ,v
⃗) = θ ̂
Mes(u⃗ ,v
⃗ ) = −θ

⃗u et v
⃗ sont colinéaires et de même sens : ⃗u et v
⃗ sont colinéaires et de sens contraires :
̂
Mes(u⃗ ,v
⃗) = 0 ̂
Mes(u⃗ ,v
⃗) = π

̂⃗ ,v
Remarque : Mes(u ⃗ ) ∈] − π; π] .

Définitions et remarques:
- L’angle orienté de mesure principale 0 est appelé angle nul.
- L’angle orienté de mesure principale 𝜋 est appelé angle plat.
̂
- L’opposé de l’angle orienté (u
⃗ ,v ̂
⃗ ) est (v
⃗,u ̂
⃗ ) : −(u
⃗ ,v ̂
⃗ ) = (v
⃗,u
⃗).
̂
Ainsi : si (u
⃗ ,v ̂
⃗ ) est l’angle plat alors Mes(v⃗ ,u
⃗ ) =Mes(û⃗ ,v
⃗) = π;
̂
si (u
⃗ ,v
⃗ ) n’est pas l’angle plat alors Mes(v ̂
⃗,u
⃗ ) = −Mes(u ̂
⃗ ,v
⃗ ).

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Trigonométrie 143
Exemple
ABC est un triangle rectangle en A, isocèle et de sens direct.
I est le milieu de [AC] et J est le milieu de [BC].

̂⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ), (BÂ⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗
Déterminer la mesure principale des angles orientés suivants : (AB , AC), (AC , AB , BC),
(AB̂
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
AB), (AB̂
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
BA), (AB ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗IJ), (IJ
⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ , CI
BA), (CB ̂
⃗⃗⃗ ), (IC
⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗
JB).

Solution
̂⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜋 ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜋 ̂⃗⃗⃗⃗⃗ 𝜋
Mes(𝐴𝐵 , 𝐴𝐶 ) = 2 ; Mes(𝐴𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵) = − 2 ; Mes(𝐵𝐴⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐵𝐶 ) = − 4 ;
Mes(𝐴𝐵 ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 0 car 𝐴𝐵
, 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ et𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ sont colinéaires et de même sens ;
̂⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ sont colinéaires et de sens contraires ;
Mes(𝐴𝐵 , 𝐵𝐴) = 𝜋 car 𝐴𝐵
̂
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗𝐼𝐽
Mes(𝐴𝐵 ⃗ ) = 0 car ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗𝐼𝐽 ⃗ sont colinéaires et de même sens ;
⃗̂
⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
Mes(𝐼𝐽 𝐵𝐴) = 𝜋 car ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 sont colinéaires et de sens contraires ;
̂
⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝐶𝐼
Mes(𝐶𝐵
𝜋
⃗⃗⃗⃗ ) = − ;
4
̂
⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ) = Mes(𝐶𝐼′ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ) où I’ est le symétrique de I par rapport à C donc Mes(𝐼𝐶
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ) = − 3𝜋.
Mes(𝐼𝐶 , 𝐽𝐵 , 𝐶𝐵 , 𝐽𝐵
4

Exercice 1
On considère l’hexagone régulier ABCDEF inscrit dans le cercle (C) de centre O.
Déterminer la mesure principale des
angles orientés suivants :
̂⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ ̂⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ),
(OA , OF), (OA , FO), (OC , OA
(AÔ
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ), (DF
, DE ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ), (DO
, DC ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ),
, EO
(FĈ
⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗
DE), (BD , ⃗⃗⃗⃗⃗
AB), (AĈ
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
FD).
(AF̂
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
DE).

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Trigonométrie 144
Exercice 2
Dans le plan orienté, on considère la demi-droite [OA).
Construire les demi-droites [OB), [OC) et [OD) telles que :
Mes(OÂ
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
π
OB) = − ; Mes(OB ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
π ̂
⃗⃗⃗⃗⃗
OC) = ; Mes(OD , ⃗⃗⃗⃗⃗

OA) = − .
2 4 4

Exercice 3
Dans le plan muni du repère orthonormé (O ; i, j) placer les points A, B, C, D tels que :
OA = 2 et Mes(î ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = π ; OB = 3 et Mes(î
, OA 3
⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 5π ; OC = 5 et Mes(î
, OB ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = π ;
, OB 6
̂ π
AB = 2,5 et Mes(i, ⃗⃗⃗⃗⃗
AB) = − 6 .

Exercice 4
Soit ABCD un carré direct de centre O.
Déterminer la mesure principale des angles orientés suivants : (AB ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) ; (BO
, AC ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) ; (DC
, BC ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) ;
, DA
(OÂ
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
OC) ; (CÔ
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
DA) ; (OĈ
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗
BC) ; (DB , ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗
AB) ; (AO , ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗
CB) ; (AB , ⃗⃗⃗⃗⃗
CD) ; (DA ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
CB).

II. TRIGONOMÉTRIE
Le plan est muni d’un repère orthonormé direct (O, I, J) et (C) désigne le cercle trigonométrique de
centre O.

1. Repérage d’un point sur le cercle trigonométrique


⃗⃗⃗⃗̂
A tout point M de (C), on associe le nombre réel 𝛂 mesure principale de l’angle orienté (𝐎𝐈 , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐎𝐌).
Réciproquement, pour tout réel 𝛂 de ]-𝛑; 𝛑], il existe un unique point M de (C) tel que
⃗⃗⃗⃗̂
Mes(𝐎𝐈 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝛂 .
, 𝐎𝐌

M est appelé point image de α sur (C).

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Trigonométrie 145
Exercice
7𝜋 3𝜋
1. Sur un cercle trigonométrique (C), placer les points A et B images respectives de et − .
8 5
̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗
2. Déterminer la mesure principale des angles orientés suivants : ( OA, OJ), ( OJ, OB), (OB, OA). ⃗⃗⃗⃗⃗

2. Cosinus et sinus d’un angle orienté


Définition

̂
Un angle orienté (u
⃗ ,v
⃗ ) de mesure principale α étant donné,
soit M le point image de α sur (C).

Soit P et Q les projetés orthogonaux de M respectivement sur (OI)


et (OJ).

● Le cosinus de (û⃗ ,v
⃗ ) ou de α est l’abscisse de M :
̂⃗ ,v
cos(u ⃗ ) = cos 𝛼 = 𝑂𝑃 .
● Le sinus de (u ̂⃗ ,v
⃗ ) ou de α est l’ordonnée de M :
̂⃗ ,v
sin(u ⃗ ) = sin 𝛼 = 𝑂𝑄 .

On a : M(cosα; sinα).

Propriétés
Pour tout nombre réel 𝑥 de ]-𝜋; π],
(1) −1 ≤ 𝑐𝑜𝑠𝑥 ≤ 1 et −1 ≤ 𝑠𝑖𝑛𝑥 ≤ 1 ;
(2) 𝑐𝑜𝑠 2 𝑥 + 𝑠𝑖𝑛2 𝑥 = 1 ;
(3) cos(−𝑥) = cos𝑥 et sin(−𝑥) = −sin𝑥 si x ≠ 𝜋 .

Cosinus et sinus des angles remarquables

Θ 0 𝜋 𝜋 π π
6 4 3 2
sinθ 0 1 √2 √3 1
2 2 2
cosθ 1 √3 √2 1 0
2 2 2

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Trigonométrie 146
Exercice 1
𝜋 1
𝑥 est un réel tel que 2
≤ 𝑥 ≤ π et sin 𝑥 = .
√3
Calculer cos 𝑥 .

Exercice 2
𝜋 𝜋 √5+1
Calculer sin 5 sachant que cos 5 = 4
.

3. tangente d’un angle orienté


Définition
̂
Soit un angle orienté (u
⃗ ,v
⃗ ) de mesure
π π
principale 𝑥 (𝑥 ≠ − 2 et 𝑥 ≠ 2 ).

̂
On appelle tangente de (u
⃗ ,v
⃗ ) ou de 𝑥 le
̂
⃗ ,v
nombre réel noté tan(u ⃗ ) ou tan𝑥 et défini
par :
̂ sinx
⃗ ,v
tan(u ⃗ ) = tan𝑥 = .
cosx

Interprétation géométrique
Lorsqu’on munit la droite (IT) du repère (I, ⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐽), on a : tan𝑥 = 𝐼𝑇 .

Propriété
π π
Pour tout nombre réel 𝑥 de ]−𝜋; 𝜋] différent de 2 et − 2 , on a :
tan(−𝑥) = −tan𝑥 .

Exercice 1
π π π π π
Calculer tan𝑥 pour x ∈ {0; 𝜋; 6
; 3
; − 3 ; 4 ; − 4 }.

Exercice 2
π 5
Soit 𝑥 ∈ ] 2 ; π] tel que sin𝑥 = 7
.
Calculer tan𝑥 .

Exercice 3
𝜋 𝜋
Démontrer que pour tout réel x de ]-𝜋; π[,différent de 2
et de − 2 :
1
1+ tan2𝑥 = 𝑐𝑜𝑠2 𝑥 .

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Trigonométrie 147
TRAVAUX PRATIQUES

Exercice 1
1. Sur la figure ci-dessous, placer le point C tel que Mes(AB̂
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
2𝜋
AC) = 3 et AC = 4.
On note A’, B’ et C’ les images respectives des points A, B et C par la translation de vecteur 𝑢
⃗ .
̂
⃗⃗⃗⃗⃗
2. Quelle relation semble-t-il exister entre Mes(AB , ⃗⃗⃗⃗⃗
AC) et Mes(A ′̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
B′, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
A′ C′)?

Exercice 2
Dans la figure ci-dessous ABC est un triangle équilatéral et (D) une droite.
1. Construire le triangle A’B’C’ image du triangle ABC par la symétrie orthogonale d’axe (D).
̂
⃗⃗⃗⃗⃗
2. Quelle relation semble-t-il exister entre Mes(AB , ⃗⃗⃗⃗⃗
AC) et Mes(A ′̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
B′, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
A′ C′)?

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Trigonométrie 148
EXERCICES
1 Compléter le tableau de correspondance : ̂
et Mes( ⃗⃗⃗⃗⃗
BC , ⃗⃗⃗⃗⃗
2𝜋
BQ) = − et BQ = BC.
3
2. Justifier que le triangle BQP est équilatéral et
Degrés 50 120 45 de sens direct.
Radians π 2π π 1 3,5
3 − 6 ABC est un triangle équilatéral direct de I, J et
3 5
K sont les milieux respectifs de [BC], [CA], [AB].
1. Faire une figure.
2. Déterminer la mesure principale des angles
̂
orientés suivants :( ⃗⃗⃗⃗⃗
BC , ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
𝐶𝐴), ( ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐶 , ⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗
𝐽𝐾 ), (𝐴𝐼 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐴).
2 Soit A et B deux points du plan tels que
AB = 4 cm.
̂
1. Construire le point C tel que Mes( ⃗⃗⃗⃗⃗
AB , ⃗⃗⃗⃗⃗
π
AC) = 4
7 Le plan étant muni du repère orthonormé
direct (O;I ;J), on considère le point A(2 ;-3).
et AB = AC. Construire la demi-droite [AT) tel que
̂ 𝜋
2. Construire le point D tel que le triangle ACD Mes( ⃗⃗⃗⃗
OI, ⃗⃗⃗⃗⃗
AT) = − . 6
̂
⃗⃗⃗⃗⃗
soit équilatéral et Mes( CA ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = − π .
, CD
3
3 Construire le point E tel que 8 Sur la figure ci-dessous, les points A, B, C, D et
̂ 11π E appartiennent à un même cercle de centre O et
DE, ⃗⃗⃗⃗⃗
Mes( ⃗⃗⃗⃗⃗ DC) = 12 et DE = 3 cm. ̂
⃗⃗⃗⃗⃗
Mes( AB ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋.
, 𝐴𝐶 5
Déterminer la mesure principale des angles
3 ABCD est un losange direct de centre O tel que ̂
orientés suivants :( ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐸𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ), ( 𝐷𝐵
, 𝐸𝐶 ̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ),
, 𝐷𝐶
BD = AD. I est le milieu de [CD]. ̂
( ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐵, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐶 ).
1. Faire une figure.
2. Déterminer la mesure principale des angles
̂
orientés suivants :( ⃗⃗⃗⃗⃗
AB , ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
𝐴𝐷 ), ( ⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐼 , ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗
AD), (DC , ⃗⃗⃗⃗⃗
BO),
̂ ⃗⃗⃗⃗⃗ ).
⃗⃗⃗ , AC
( BI

4 Dans le plan orienté, on considère un triangle


ABC rectangle en A, isocèle et de sens direct.
Soit D le point défini par : AD ⃗⃗⃗⃗⃗ = 1 CB⃗⃗⃗⃗⃗ .
2
1. Faire une figure.
2. Déterminer la mesure principale des angles
̂
orientés suivants :( ⃗⃗⃗⃗⃗
CA , ⃗⃗⃗⃗⃗
CB), ( ⃗⃗⃗⃗⃗̂
AD , ⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
AB), ( ⃗⃗⃗⃗⃗
BD , ⃗⃗⃗⃗⃗
BA),
̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
( DB, DA).
9 La figure ci-dessous représente un trapèze
5 Dans le plan orienté, on considère un triangle rectangle ABCD tels que : AB = AD et
ABC équilatéral et de sens direct. DB = DC.
1. Construire les points P et Q tels que : Déterminer la mesure principale des angles
̂ 2𝜋 𝐷𝐶̂
orientés suivants : ( ⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐴),(𝐷𝐴 ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐵), (𝐵𝐷 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐶 ).
Mes( ⃗⃗⃗⃗⃗
BA, ⃗⃗⃗⃗⃗
BP) = − et BP = BA
3
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Trigonométrie 149
√2 √2
cosθ = 2 et sinθ = 2 .
c) Déterminer θ sachant que :
1 −√3
cosθ = − 2 et sinθ = 2 .
d) Déterminer θ sachant que :
cosθ = −1 et sinθ = 0 .

𝜋 √2−√2
14 Sachant que sin8 = 2
,
𝜋 𝜋
calculer cos et 8
tan8 .

10 Sur la figure ci-dessous, ABC est un triangle 𝜋 1+ √5


équilatéral, les triangles ABD et ACE sont 15 Sachant que cos5 = 4
,
isocèles et rectangles respectivement en D et E. 𝜋 𝜋
calculer sin et 5
tan 5 .
Déterminer la mesure principale des angles
̂⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ), (𝐴𝐵̂⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗
orientés suivants : ( 𝐴𝐵 , 𝐴𝐷),(𝐶𝐴, 𝐶𝐵 , 𝐴𝐸 ). 16 a) Soit un nombre réel 𝛼 de [ ; 𝜋] tel que
𝜋
2
4
sin𝛼 = 5 .
Calculer cos𝛼 et tan𝛼 .
b) Soit un nombre réel β de ]−𝜋; 0] tel que
2
cosβ = 3 .
Calculer sinβ et tanβ .
c) Soit un nombre réel φ de ]−𝜋; 0] tel que
tanφ = 2 .
Calculer sinφ et cosφ .
𝜋 𝜋
17 Soit 𝑓 la fonction définie sur ]- 3 ; 3 ] par
11 Sur la figure ci-dessous, ABCD est un carré .
𝑓(𝑥) = sin(2𝑥) + cos(3𝑥) .
ABJ et CBK sont des triangles équilatéraux . 𝜋 𝜋 𝜋 𝜋
Calculer 𝑓(0), 𝑓 ( 6 ), 𝑓 ( 4 ), 𝑓 ( 3 ) et 𝑓 (− 4 ) .
Déterminer la mesure principale des angles
̂
⃗⃗⃗⃗⃗
suivants ( DC ⃗⃗⃗⃗ ) et (DC
, DJ ̂
⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ).
, DK
18 a) Déterminer les nombres réels 𝑥 de
𝜋 𝜋 3
[− 2 ; 2 ] tels que : 𝑠𝑖𝑛2 𝑥 = 4 .
b) Déterminer les nombres réels 𝑥 de [−𝜋; 𝜋]
1
tels que : 𝑐𝑜𝑠 2 𝑥 = .
2
c) Déterminer les nombres réels 𝑥 de [−𝜋; 𝜋]
tels que : 2𝑠𝑖𝑛2 𝑥 = 1 .
𝜋
19 On donne tan8 = √2 − 1 .
1. Démontrer que pour tout réel 𝑥 de
𝜋 𝜋 1
] - ; [, on a : 1 + 𝑡𝑎𝑛2 𝑥 = 2 .
2 2 𝑐𝑜𝑠 𝑥
12 Sur le cercle trigonométrique (C), 𝜋
2. En déduire la valeur exacte de cos 8 puis de
placer les points M, P, E associés respectivement 𝜋
2𝜋 𝜋 3𝜋 sin8 .
associés à − 3 , - 4 , 4 .

20 1. Placer sur le cercle trigonométrique les


13 θ est la mesure principale en radians d’un 𝜋 𝜋 5𝜋 5𝜋
angle orienté. nombres 6 , − 6 , 6 , − 6 .
a) Déterminer θ sachant que : 2. En déduire le sinus, le cosinus et la tangente
√3 1 𝜋 5𝜋 5𝜋
cosθ = − 2 et sinθ = 2 . des angles − 6 , 6 , − 6 .
b) Déterminer θ sachant que :
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Trigonométrie 150
11

PRODUIT SCALAIRE

 Cours ………………………………………………………………………………………………………….……. 153

 Travaux pratiques……………………………………………………………….………. 159


 Exercices……………………………………………………………………………………………………... 162

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à doter les élèves d’outil nouveau et de le faire fonctionner pour résoudre des
problèmes faisant intervenir des notions d’angles, d’orthogonalité, de distances.
► Une fois mise en place la définition et l’interprétation géométrique, les élèves doivent être en
permanence en activités soit pour démontrer certaines propriétés, soit pour faire fonctionner ce nouvel
outil aux travers d’exercices appropriés et variés.
Le calcul dans un repère orthonormé a été abordé en 3e , la seule nouveauté est l’expression du
produit scalaire.
► Ni l’étude des lignes de niveaux, ni l’utilisation du produit scalaire pour calculer la distance d’un
point à une droite, ni son utilisation aux changements de base ne sont au programme de Seconde.
► Le théorème de la médiane n’est pas un savoir exigible. Mais il doit être vu sous forme
d’exercices. Lors d’une évaluation, il devra être rappelé dans le sujet.

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151
CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES
1. Définitions et propriétés L’élève doit être capable :
- Définition  de calculer le produit scalaire de deux vecteurs
- Propriétés donnés ;
- Interprétation géométrique  de traduire l’orthogonalité de deux droites à l’aide du
2. Propriétés du produit scalaire produit scalaire ;
- Produit scalaire et orthogonalité  d’utiliser les règles de calcul du produit scalaire pour
- Caractérisation d’un cercle de démontrer une propriété ;
diamètre donné à l’aide du produit  d’utiliser le théorème d’Al Kashi pour trouver dans un
scalaire triangle
- Règles de calcul - la longueur d’un côté
3. Relations métriques dans un triangle - un angle ;
- Relations métriques dans un triangle  de déterminer l’angle de deux vecteurs connaissant
rectangle leurs coordonnées ;
- Théorème d’Al Kashi  de calculer le produit scalaire de deux vecteurs dans
4. Forme analytique du produit scalaire une base orthonormée ;
Expression du produit scalaire de deux  d’écrire une équation cartésienne d’un cercle dont on
vecteurs dans une base orthonormé connaît un diamètre.

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152
COURS

I. DÉFINITIONS ET PROPRIÉTÉS
1. Introduction
Une force peut effectuer un travail s’il y
a déplacement de son point
d’application.

Considérons un maçon tirant un


wagonnet rempli de sable de voyage à
l’aide d’une corde, d’un point A vers un
point B.
(Voir figure ci-contre).
Le maçon exerce sur la corde une force
⃗F constante lors du déplacement
rectiligne AB.
Le travail de la force ⃗F est défini par :
⃗ )AB = ‖F
W(F ⃗ ‖ ×AB×cos𝛼 .

2. Produit scalaire de deux vecteurs

Définition
Soit 𝑢
⃗ et 𝑣 deux vecteurs de 𝒱.
On appelle produit scalaire de 𝑢 ⃗ par 𝑣 le nombre réel noté 𝑢
⃗ . 𝑣 défini par :
∎ 𝑢 ⃗ = ⃗0 ou 𝑣 = ⃗0 ;
⃗ . 𝑣 = 0 si 𝑢
∎ 𝑢 ⃗ . 𝑣 =∥ 𝑢
⃗ ∥×∥ 𝑣 ∥ 𝑐𝑜𝑠(𝑢 ̂ ⃗ ≠ ⃗0 𝑒𝑡 𝑣 ≠ ⃗0 .
⃗ . 𝑣 ) si 𝑢
𝑢
⃗ . 𝑣 se lit 𝑢
⃗ 𝑠𝑐𝑎𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑣 .

Remarque
⃗ )AB = ⃗F. ⃗⃗⃗⃗⃗
Le travail de la force ⃗F lors du déplacement rectiligne AB est défini par : W(F AB .

Exemple
̂ π
Soit u
⃗ et v
⃗ deux vecteurs tels que : ∥ u
⃗ ∥= 3, ∥ v
⃗ ∥= 5 et Mes(u
⃗ .v
⃗)= 3 .
Calculer u
⃗ .v
⃗ .

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153
Solution
̂ 𝜋 15
𝑢
⃗ . 𝑣 =∥ 𝑢
⃗ ∥×∥ 𝑣 ∥ 𝑐𝑜𝑠(𝑢
⃗ . 𝑣 ) = 3× 5 × 𝑐𝑜𝑠 3 = 2
.

Propriétés
(1) Quels que soient les vecteurs u
⃗ et v
⃗ , on a : 𝑢
⃗ . 𝑣 = 𝑣. 𝑢⃗ .
(2) Quels que soient les vecteurs u ⃗ , on a : |𝑢
⃗ et v ⃗ . 𝑣 | ≤ ‖𝑣 ‖ × ‖𝑢
⃗‖.
(3) Quels que soient les vecteurs u
⃗ et v
⃗ non nuls, on a :
● 𝑢
⃗ et 𝑣 sont colinéaires et de même sens si et seulement si, 𝑢 ⃗ . 𝑣 = ‖𝑣 ‖ × ‖𝑢
⃗‖;
● 𝑢
⃗ et 𝑣 sont colinéaires et de sens contraires si et seulement si, 𝑢 ⃗ . 𝑣 = −‖𝑣‖ × ‖𝑢
⃗‖.

3. Carré scalaire
Définition
Soit u
⃗ et v
⃗ deux vecteurs.
Le carré scalaire d’un vecteur u
⃗ est le produit scalaire u
⃗ .u ⃗ 2 : ⃗u2 = u
⃗ , noté u ⃗ .u

Propriété
⃗ : ⃗u2 = ∥ u
Pour tout vecteur u ⃗ ∥2 ou ∥ u ⃗2
⃗ ∥= √u

Conséquence
⃗⃗⃗⃗⃗ 2 = ∥ AB
Pour tous points A et B : AB ⃗⃗⃗⃗⃗ ∥2 = AB 2 .

4. Interprétation géométrique
Propriété
Pour tous points A, B, C tels que A et B tels que A ≠ B, on a :
⃗⃗⃗⃗⃗ . AC
AB ⃗⃗⃗⃗⃗ = ̅̅̅̅ ̅̅̅̅,
AB × AH
où H est le projeté orthogonal de C sur la droite (AB).

Remarque
⃗⃗⃗⃗⃗ . AC
AB ⃗⃗⃗⃗⃗ = AH
̅̅̅̅ × 𝐴𝐶
̅̅̅̅ , où H est le projeté orthogonal de B sur (AC).

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154
Conséquence
Soit A, B, C et D quatre points tels que A ≠ B, on a :
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = ̅̅̅̅
𝐴𝐵 × ̅̅̅̅
𝐻𝐾,
où H et K sont les projetés orthogonaux respectifs de C et D sur (AB).

A H B K

Exercice résolu
ABCD est un carré de coté 4 et de centre O.
En utilisant la propriété précédente, calculer ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
AC, ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
CD, ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗ BD. ⃗⃗⃗⃗⃗
DC, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AC, ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
DO .

Solution
D C

A I B

⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = ̅̅̅̅
𝐴𝐵 × ̅̅̅̅
𝐴𝐵 = 𝐴𝐵2 = 16 ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = ̅̅̅̅
𝐴𝐵 × ̅̅̅̅
𝐵𝐴 = −𝐴𝐵2 = −16 ;
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐶 = ̅̅̅̅
𝐴𝐵 × ̅̅̅̅ 𝐵𝐷 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 = 𝐴𝐵2 = 16 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵𝐷 × ̅̅̅̅
𝐴𝐶 = ̅̅̅̅ 𝑂𝑂 = 0 ; ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝑂 = ̅̅̅̅
𝐴𝐵 × ̅̅̅
𝐴𝐼 = 4 × 2 = 8 .

II. PROPRIETES DU PRODUIT SCALAIRE


1. Produit scalaire et orthogonalité
Propriété
Deux vecteurs sont orthogonaux si et seulement si leur produit scalaire est nul.

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155
2. Caractérisation d’un cercle de diamètre donné à l’aide du produit
scalaire

Propriété
Soit A et B deux points distincts du plan et M un point du plan.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . MB
M appartient au cercle de diamètre [AB] si et seulement si, MA ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0.

3. Règles de calculs
Propriétés
Pour tous vecteurs 𝑢 ⃗ , 𝑣 et 𝑤
⃗⃗ et quels que soit les nombres réels 𝛼 𝑒𝑡 𝛽, on a :
(1) 𝑢⃗ .( 𝑣 + 𝑤 ⃗⃗ ) = 𝑢⃗.𝑣 +𝑢 ⃗ .𝑤
⃗⃗ ;
(2) (𝛼 𝑢 ⃗ ). 𝑣 = 𝑢 ⃗ .( 𝛼 𝑣 ) = 𝛼 𝑢 ⃗ .𝑣 ;
(3) (𝛼 𝑢 ⃗ ). (𝛽𝑣) = 𝛼𝛽 𝑢 ⃗ .𝑣 ;
(4) 𝑢 ⃗ . (𝛼 𝑣 + 𝛽 𝑤 ⃗⃗ ) = 𝛼 𝑢⃗.𝑣 +𝛽 𝑢 ⃗ .𝑤
⃗⃗ .

Conséquences
Quels que soit les vecteurs 𝑢 ⃗ , 𝑣, 𝑤
⃗⃗ et 𝑡, on a :
(1) (𝑢⃗ + 𝑣 ). ( 𝑤
⃗⃗ + 𝑡 ) = 𝑢⃗.𝑤 ⃗⃗ + 𝑢⃗ .𝑡 + 𝑣 .𝑤⃗⃗ + 𝑣 . 𝑡 ;
2 2 2
(2) (𝑢⃗ + 𝑣) = 𝑢 ⃗ + 2𝑢 ⃗ .𝑣 + 𝑣 ;
2 2 2
(3) (𝑢
⃗ − 𝑣) = 𝑢 ⃗ − 2𝑢 ⃗ .𝑣 + 𝑣 ;
(4) (𝑢⃗ + 𝑣 ). ( 𝑢⃗ −𝑣)=𝑢 ⃗ 2 − 𝑣2 .

Autre expression du produit scalaire


⃗ ∥2 + ∥ 𝑣
∥𝑢 ⃗ ∥2 −∥𝑢 ⃗ ∥2
⃗ −𝑣
Quels que soit les vecteurs 𝑢
⃗ et 𝑣, on a : 𝑢
⃗ .𝑣 = 2
.

Conséquence
AB2 + AC2 −BC2
Quels que soient les points A, B et C : ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
AC = 2
.

Exercice 1 résolu
Soit u
⃗ et v⃗ deux vecteurs tels que : ∥ u
⃗ ∥= 4, ∥ v ⃗ ∥= 5 et u
⃗.v
⃗ =-6.
Calculer (3u⃗ − 5v
⃗ ). ( 2u
⃗ + 3v
⃗),∥ u
⃗ +v ⃗⃗⃗⃗
⃗ ∥, ∥ 3u − 2v ⃗ ∥.

Solution
▪ On a : (3𝑢 ⃗ − 5𝑣 ). ( 2𝑢
⃗ + 3𝑣 ) = 6𝑢 ⃗ 2 + 9𝑢⃗ . 𝑣 -10𝑢 ⃗ . 𝑣 -15𝑣 2 = 6× 16 + 6 - 15× 25 = −273 .
▪ On a : ∥ u
⃗ +v ⃗ ∥2 = (u
⃗ +v⃗ )2 = 𝑢⃗ 2 + 2𝑢 ⃗ . 𝑣 + 𝑣 2 = 29. Donc : ∥ u ⃗ +v⃗ ∥ = √29 .
⃗⃗⃗⃗ − 2v
▪ On a : ∥ 3u 2
⃗ ∥ = (3u⃗ − 2v 2
⃗ ) = 9𝑢 2
⃗ − 12𝑢 2
⃗ . 𝑣 + 4𝑣 = 316. Donc : ∥ 3u ⃗ − 2v
⃗ ∥ = 2√79 .

Exercice 2 résolu
ABC est un triangle tel que AB = 8, BC = 4 et AC = 6. Calculer ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
AC .
Solution
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156
𝐴𝐵2 + 𝐴𝐶 2 −𝐵𝐶 2 64 +36−16
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 = = = 42
2 2

Exercice 3
ABCD est un parallélogramme tel que AB = 4 , AC = 7 et AD = 5.
Faire une figure et calculer BD.

Exercice 4
Soit u
⃗ et v
⃗ deux vecteurs tels que : ∥ u
⃗ ∥= 3, ∥ v
⃗ ∥= 5 et u⃗.v
⃗ = 10 .
Trouver un nombre réel r tel que le vecteur ru
⃗ +v⃗ soit orthogonal à 2u⃗ − 3v
⃗ .

III. RELATIONS METRIQUES DANS UN


TRIANGLE
1. Relations métriques dans un triangle rectangle
Propriétés
ABC est un triangle et H le projeté orthogonal de A sur (BC). C
On a :
H
̅̅̅̅
̅̅̅̅ × 𝐵𝐶
(1) 𝐵𝐴2 = 𝐵𝐻
(2) 𝐴𝐻 = −𝐻𝐵 × ̅̅̅̅
2 ̅̅̅̅ 𝐻𝐶

A B

2. Théorème d’Al-Kashi
Théorème
ABC est un triangle quelconque. C

𝐵𝐶 2 = 𝐴𝐶 2 + 𝐴𝐵2 − 2𝐴𝐶 × 𝐴𝐵 × cos .

A B

Exemple 1
ABC est un triangle tel que AC = 4, BC = 8 et mesĈ = 30°.
Calculer AB.

Solution
On a : 𝐴𝐵2 = 𝐶𝐴2 + 𝐶𝐵2 − 2𝐶𝐴 × 𝐶𝐵 × 𝑐𝑜𝑠 Ĉ = 16 + 64 − 2 × 4 × 8 × 𝑐𝑜𝑠 30 ° = 80 − 32√3
Donc : AB = 4√5 − 2√3 .

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157
Exemple 2
ABC est un triangle tel que AB = 4, BC = 5 et AC = 2.
̂ .
Déterminer en degré l’arrondi d’ordre 2 de mesABC

Solution
𝐴𝐶 2 = 𝐵𝐴2 + 𝐵𝐶 2 − 2𝐵𝐴 × 𝐵𝐶 × 𝑐𝑜𝑠 𝐴𝐵𝐶 ̂ = 37 . Ainsi mes𝐴𝐵𝐶
̂ . Donc : 𝑐𝑜𝑠 𝐴𝐵𝐶 ̂ ≈ 22,33° .
40

V. FORME ANALYTIQUE DU PRODUIT SCALAIRE


1. Expression du produit scalaire de deux vecteurs dans une base
orthonormée
Propriété
Soit les vecteurs 𝑢
⃗ (x ;y) et 𝑣 (x’ ;y’) dans une base orthonormée (𝑖 , 𝑗 ) du plan vectoriel :
𝑢
⃗ .𝑣 = xx’ + yy’ .

Exemple 1
Soit les vecteurs u
⃗ (2 ;-2) et v
⃗ (3 ;7) dans une base orthonormée (i , j ) du plan vectoriel . Calculer u
⃗ .v
⃗ .
Solution
⃗ .𝑣 = 2 × 3 + (−2) × 7 = −8 .
𝑢

Exemple 2
Le plan est muni d’un repère orthonormé direct (O, I, J). Soit les points A(5 ;-2) et B(3 ;-4).
⃗⃗⃗⃗⃗̂
Calculer l’arrondi d’ordre 0 en degré de la mesure principale de l’angle orienté (OA ,⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OB).

Solution
On a : ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴.𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 15+8 = 23 et ∥ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 ∥= √52 + (−2)2 = √29 et ∥ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝐵 ∥= 5.
̂ ̂ 5
Or ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴.𝑂𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ =∥ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 ∥×∥ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐵 ∥ 𝑐𝑜𝑠(𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
, 𝑂𝐵) donc 𝑐𝑜𝑠(𝑂𝐴 , 𝑂𝐵) = 29 .

⃗⃗⃗⃗⃗̂
Comme le triangle OAB est de sens indirect donc Mes(𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
, 𝑂𝐵) ≈ −22° .

Exemple 3
Dans le plan muni du repère orthonormé direct (O, I, J), on donne les points A(2 ;3) et B(3 ;4).
Déterminer une équation cartésienne du cercle (C) de diamètre [AB].
Soit M(x ;y) : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴(x-2 ;y-3) et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵(x-3 ;y-4)
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑀𝐵
M ∈ (C) ⇔ 𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 0 ⇔ (𝑥 − 2)(𝑥 − 3) + (𝑦 − 3)(𝑦 − 4) = 0 .
Une équation cartésienne du cercle (C) est : 𝑥 2 + 𝑦 2 − 5𝑥 − 7𝑦 + 18 = 0 .

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158
TRAVAUX PRATIQUES
Exercice 1 résolu
Soit ABC un triangle équilatéral de côté 4cm, de centre de gravité O, A’ le milieu de [BC], B’ le milieu de
[AC] et C’ milieu de [AB].
a) Faire une figure.
b) Calculer ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
AC , ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
AB, ⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
BA , ⃗⃗⃗⃗⃗
CA. ⃗⃗⃗⃗⃗ CA . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
BA, ⃗⃗⃗⃗⃗ BB′, ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ et ⃗⃗⃗⃗⃗
BC. C′B′ OC. ⃗⃗⃗⃗⃗
OA .

Solution
a)

A'
B'
O

A C' B

𝜋
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐶
b) ● 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 4× 4 × 𝑐𝑜𝑠 = 8 .
3
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐴𝐵
● 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 4× 4 × 𝑐𝑜𝑠0 = 16 .
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐵𝐴
● 𝐴𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 4× 4 × 𝑐𝑜𝑠𝜋 = −16 .
𝜋
● ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴 = 4 × 4 × 𝑐𝑜𝑠(− ) = 8 . 3
𝐶𝐴 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
● ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵𝐵′ = 0 .
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐵𝐶 × 𝐶 ′ 𝐵′
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐶′𝐵′
● 𝐵𝐶
1
Calculons C’B’: On a: C’B’ = 2BC = 2.
𝐵𝐶 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Donc : ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐶′𝐵′ = 𝐵𝐶 × 𝐶 ′ 𝐵′ = 4× 2 = 8 .
2𝜋
● ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐶 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐴 = 𝑂𝐶 × 𝑂𝐴 × 𝑐𝑜𝑠 ( ) . 3
2
Calculons OC : OC = 3
𝐶𝐶′ ; Dans le triangle rectangle CAC’, on a :
2 2 2
𝐶𝐶′ = 𝐴𝐶 − 𝐶′𝐴 = 16 − 4 = 12.
2 4√3
Donc CC’ = 2√3 et par suite OC = 𝐶𝐶 ′ =
3 3
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑂𝐶 × 𝑂𝐴 × 𝑐𝑜𝑠 (2𝜋) =
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑂𝐴
𝑂𝐶
4√3 4√3 2𝜋
× 3 × 𝑐𝑜𝑠 ( 3 )
8
= −3 .
3 3

Exercice 2 résolu
ABC est un triangle équilatéral de coté 4.
1
1. Placer le point G tel que : ⃗⃗⃗⃗⃗
AG = ⃗⃗⃗⃗⃗
AB − ⃗⃗⃗⃗⃗
AC .
2
2. Calculer AG.

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159
Solution
C

A H B

K G

1 2
1 1 𝐴𝐵 2 + 𝐴𝐶 2 −𝐵𝐶 2
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐺 2 = (2 ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 − ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 ) = 4 𝐴𝐵2 − ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐶 + 𝐴𝐶 2 = 4 𝐴𝐵2 − + 𝐴𝐶 2 .
2
Donc : AG = 3 .

Exercice 3 résolu
1 Soit A et B deux points distincts et I le milieu de [AB].
Soit M un point du plan.
On rappelle que : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐴 + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝐵 = 2𝑀𝐼 ⃗⃗⃗⃗⃗ .
AB2
En déduire que : MA2 + MB 2 = 2MI 2 + (Théorème de la médiane).
2
2. Application
On considère dans le plan un triangle ABC tel que AB = 7, BC = 4 et AC = 5. Soit I le milieu de
[BC].
Démontrer que : AI = √33 .

Solution
2 MA2 +MB2 −AB2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑀𝐵
1. On a : (𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ . MB
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = MA2 + MB 2 + 2MA ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ =MA2 + MB 2 + 2 ( ).
2
2
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Donc: (𝑀𝐴 𝑀𝐵) = 2MA2 + 2MB 2 − AB 2 .
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑀𝐵
Donc : : 𝑀𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝑀𝐼
⃗⃗⃗⃗⃗ ⟹ 2MA2 + 2MB 2 − AB 2 = 4MI 2
𝐴𝐵2
⟹ 𝑀𝐴2 + 𝑀𝐵2 = 2𝑀𝐼 2 + 2
.

𝐵𝐶 2
2. On a : 𝐴𝐶 2 + 𝐴𝐵2 = 2𝐴𝐼 2 + 2
.
16
Donc : 2𝐴𝐼 2 = 25 + 49 − = 66 .
2
Donc : 𝐴𝐼 2 = 33 par suite AI = √33 .

Exercice 4 résolu
Le plan est muni d’un repère orthonormée (O ; i , j ). On considère le vecteur u
⃗ (2 ;-1) et le point
A(-1 :3)
Démontrer que l’ensemble (D) des points M du plan tels que : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AM.u ⃗ = 7 est une droite orthogonale à
⃗.
u

Solution
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160
Soit M(x ; y) : 𝐴𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (x+1 ; y-3)
M ∈ (𝔇) ⟺ 𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .𝑢 ⃗ = 7 ⟺ 2(x+1) -1(y-3) = 7 ⟺ 2x –y – 2= 0.
Donc (𝔇) est la droite d’équation 2x –y – 2= 0.
Un vecteur directeur de (D) est 𝑣 (1 ;2).
⃗ .𝑣 = 2 × 1 + (−1) × 2 = 0 donc 𝑢
On a : 𝑢 ⃗ ⊥ 𝑣.
Ainsi (D) est une droite orthogonale à 𝑢 ⃗.

Exercice résolu 5
1
Soit ABCD un carré, I le milieu de [BC] et J le point tel que ⃗⃗⃗
CJ = 4 ⃗⃗⃗⃗⃗
CD .
Démontrer que (IA)⊥(IJ).

Solution

⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐼𝐽
𝐼𝐴. ⃗⃗ = (𝐼𝐵 ⃗⃗⃗⃗⃗ ). (𝐼𝐶
⃗⃗⃗⃗ + 𝐵𝐴 ⃗⃗⃗⃗ + 𝐶𝐽
⃗⃗⃗⃗ )
⃗⃗⃗⃗⃗ D J C
𝐼𝐴. ⃗𝐼𝐽 𝐼𝐵. ⃗⃗⃗⃗
⃗ = ⃗⃗⃗⃗ 𝐼𝐵. ⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐶 + ⃗⃗⃗⃗ 𝐶𝐽 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴. ⃗⃗⃗⃗𝐼𝐶 + ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴. ⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐽
𝐵𝐶 2
𝐼𝐵. ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝐼𝐶 = −𝐼𝐵2 = − 4 ;
𝐼𝐵. ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ ⊥ ⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐽 = 0 𝑐𝑎𝑟𝐼𝐵 𝐶𝐽 ;
I
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴. 𝐼𝐶 = 0 𝑐𝑎𝑟 𝐵𝐴 ⊥ ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐼𝐶 ;
1 1 𝐵𝐴 2
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴. ⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐽 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐷 = .
4 4 4

⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐼𝐽
Donc : 𝐼𝐴. ⃗⃗ = 𝐼𝐵 ⃗⃗⃗⃗ + 𝐼𝐵
⃗⃗⃗⃗ . 𝐼𝐶 ⃗⃗⃗⃗ + 𝐵𝐴
⃗⃗⃗⃗ . 𝐶𝐽 ⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐼𝐶
⃗⃗⃗⃗ + 𝐵𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝐶𝐽
⃗⃗⃗⃗ A B
𝐵𝐶 2 𝐵𝐴2
: ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐼𝐴. 𝐼𝐽⃗⃗ = − 4 +0+0+ 4
=0.
Donc : ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗ . Ainsi, les droites (IA) et (IJ) sont
𝐼𝐴 ⊥ 𝐼𝐽
perpendiculaires.

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161
EXERCICES
̂ en degré.
1 On donne AB , AC et mesBAC 7 Démontrer que la somme des carrés des côtés
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AC
Calculer AB. ⃗⃗⃗⃗⃗ : d’un parallélogramme est égale à la somme des
carrés de ses diagonales.
AB 2 √2 10 4 1 3

AC 3,5 3 5 1 1 5 8 ABC est un triangle tel que AB = 3, AC = 4 et


2 ̂ = π.
mesBAC 3
̂
mesBAC π π π 3π 2π 5π ⃗⃗⃗⃗⃗ + 3AC
Faire une figure et calculer ∥ −2AB ⃗⃗⃗⃗⃗ ∥.
6 4 4 4 3 6

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
AC 9 Soit (D) et (Δ) deux droites sécantes en O. Soit
A ∈(D) et B ∈ (Δ), on note A’ le projeté
orthogonal de A sur (Δ) et B’ le projeté
orthogonal de B sur (D).
2 OAB est un triangle rectangle isocèle en A tel
que OA = a, a > 0. OA. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Démontrer que : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ OB′ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OA′. ⃗⃗⃗⃗⃗
OB .
Exprimer en fonction de a les produits scalaires :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OA. ⃗⃗⃗⃗⃗
OB, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
OA. ⃗⃗⃗⃗⃗
AB, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AO. ⃗⃗⃗⃗⃗
BA, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
OB, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
BA. ⃗⃗⃗⃗⃗
OB . 10 Soit A, B, C et H les points tels que le triangle
ABC est rectangle en A et H ∈ (BC) tel que
3 Soit (C) le cercle de centre O et de rayon 3 et
AH = 5.
[AB] un diamètre de (C).La médiatrice de [OA]
̂ = 11 .
1. Justifier que : cosACB
coupe (C) en M et N. 14
1.Faire une figure. 2. Déterminer BH.
BM. ⃗⃗⃗⃗⃗
2. Calculer : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ BM. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
BA, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AM, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ BM, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
BO. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AO. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AM,
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AM
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .
11 ABC est un triangle quelconque. On pose :
4 Dans un triangle ABC isocèle en A, on donne AC = b, AB = c, BC = a.
AB = 4, mesBAĈ = 120° . Démontrer que : a = b×cosĈ + c×cosB̂.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AC
Faire une figure et calculer AB. ⃗⃗⃗⃗⃗ , AC.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ BC
⃗⃗⃗⃗⃗ .
12 On considère un cercle (C) de centre O et de
rayon R.
5 Soient A, B et C trois points alignés.
Soit M un point du plan et (D) une droite passant
A B C par M et coupant le cercle (C) en deux points A et
B. Soit A’ le symétrique de A par rapport à O.
Trouver le signe de chacun des réels suivants et
justifier :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
AC , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
BC. ⃗⃗⃗⃗⃗
BA, ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
CB. ⃗⃗⃗⃗⃗
CA , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
CA. ⃗⃗⃗⃗⃗
BC .

6 Soit A et B deux points tels que AB = 4 cm.


A B
-6 -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2 3 4 5x

Placer les points H et K tels que :


⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AB
AH. ⃗⃗⃗⃗⃗ = 6 et AK.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AB
⃗⃗⃗⃗⃗ = −4 .

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162
15 Soit ABC un triangle tel que AB = 5, BC = 6 et
M
mesB̂ = π . On désigne par H le projeté orthogonal
3
de A sur (BC).
1. Calculer CA.
A ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ CB
⃗⃗⃗⃗⃗ de deux manières et en déduire
2. Calculer CA.
cosB̂.
3. Déterminer une valeur approchée en degré à 10-
O 1 ̂ et de mesBAĈ .
près de mesACB

16 Dans le plan muni d’un repère orthonormé


A' (O ;I ;J), on considère les points A(-1 ;1), B(0 ;2)
B et C(2 ;-2).

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AC
1. Calculer AB. ⃗⃗⃗⃗⃗ et en déduire la nature du
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ MB
1. Démontrer que : MA. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = MA. MA′ . triangle ABC.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ MB
2. En déduire que : MA. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = MO − R2 .
2
2. Donner une valeur approchée de mesB ̂ et mesĈ

13 ABC est un triangle quelconque. On construit 17 Les vecteurs u ⃗ , v ⃗ et w⃗⃗ sont tels que
les carrés ABFC et ACGD ⃗.w
u ⃗⃗ = 3, u
⃗.v
⃗ = 5 et v
⃗.w⃗⃗ = 4 .
( voir figure ci-dessous). Calculer (2u⃗ + 3v
⃗ ). ( 5w
⃗⃗ ) , w
⃗⃗ . ( u
⃗ −v
⃗ ).
Le but de l’exercice est de démontrer que la droite
(AM) et (ED) sont perpendiculaires.
18 Soit u⃗ et v
⃗ deux vecteurs orthogonaux tels
que : ∥ u
⃗ ∥= 3∥ v
⃗ ∥ .
D Trouver une relation entre les nombres réels x et y
G
E pour que le vecteur xu⃗ + yv⃗ soit orthogonal à
⃗ +v
u ⃗ .

A C
19 Soit u
⃗ et v
⃗ deux vecteurs.
Démontrer que : ∥ u
⃗ +v⃗ ∥= ∥ u⃗ −v
⃗ ∥ ⟺u
⃗ ⊥v
⃗ .
F M

B 20 Soit u
⃗ et v
⃗ deux vecteurs.
1. Comparer les angles CAE ̂ et BAD̂. Démontrer que : (u
⃗ +v⃗ ) ⊥ (u
⃗ -v
⃗)⟺∥ u
⃗ ∥= ∥ v
⃗ ∥.
2. Comparer ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AC. ⃗⃗⃗⃗⃗
AE et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
AD. ⃗⃗⃗⃗⃗
AB .
3. Démontrer que la droite (AM) et (ED) sont
perpendiculaires. 21 Soit u
⃗ et v
⃗ deux vecteurs.
Démontrer que : ∥ u ⃗ ∥2 - ∥ u
⃗ +v ⃗ ∥2 = 4u
⃗ −v ⃗.v
⃗ .

14 Soit ABCD un rectangle tel que


AB = 4 et AD = 3. 22 Le plan est muni d’un repère orthonormée
Calculer les produits scalaires : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
AD , ⃗⃗⃗⃗⃗⃗AB. ⃗⃗⃗⃗⃗
BC, (O ; i , j ).
a) Soient les droites (D) et (D’) d’équations
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
CB. DA , BA. DC, AC. BD, BA. BA, BA. CA . ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
respectives 2𝑥+3y-5 = 0 et 6𝑥-4y + 5 = 0.
Faire une figure. A-t-on (D) ⊥ (D’) ? Justifier.
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163
b) Soient les droites (∆) et (∆’) d’équations 27 Soit OBD un triangle rectangle et isocèle
respectives 𝑥 =3 et y +1 = 0. direct en O.
Faire une figure. On pose OB = OD = b (b > 0).
A-t-on (∆) ⊥ (∆’) ? Justifier. A est un point du segment [OB] et C est un point
du segment [OD] tel que OC = OA = a (a > 0).
I est le milieu de [AD].
23 Le plan vectoriel est muni de la base
orthonormée (i , j ). Le but de l'exercice est de montrer, avec deux
Soit u
⃗ (4 ;7). méthodes différentes, que les droites (BC) et (OI)
1. Trouver les coordonnées d’un vecteur v ⃗ de sont perpendiculaires.
norme 1 et colinéaire à u ⃗. Méthode 1
2. Trouver les coordonnées d’un vecteur w ⃗⃗ de On choisit le repère orthonormé (O, i , j ) tel que
norme 1 et orthogonal à u ⃗. ⃗⃗⃗⃗⃗
OA = ai et ⃗⃗⃗⃗⃗
OD = bj .
3.En déduire que (v⃗,w⃗⃗ ) est une base orthonormée. 1) Calculer en fonction de a et b les coordonnées
Quelles sont les de u⃗ dans la base (v⃗,w
⃗⃗ ). de B, C et I.
2) Calculer ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ , puis conclure.
OI.BC

24 1. Construire un triangle ABC tel que Méthode 2


̂ = 30° .
AC = 3 ; AB = 6 et mes𝐵𝐴𝐶 1) Exprimer ⃗⃗⃗⃗
OI en fonction de ⃗⃗⃗⃗⃗
OA et de ⃗⃗⃗⃗⃗
OD .
2. Déterminer la valeur exacte de BC, puis donner ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗
2) Calculer OI.BC , puis conclure.
une valeur approchée de BC à 10-1 près par défaut.

28 ABC est un triangle quelconque. On construit


25 Soient A, B, C et D quatre points du plan tels les carrés ABFC et ACGD (voir figure ci-
que : AB = 100, mesABĈ = 45°, dessous).
̂ = 30°, mesCBD
mesBAC ̂ = 15°, mesBAD̂ = 60° . Le but de l’exercice est de démontrer que les
(Voir figure ci-dessous) droites (BD) et (EC) sont perpendiculaires.
̂ et AC.
1. Calculer mesBCA ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ AE
1. Démontrer que AD. ⃗⃗⃗⃗⃗ = −AB
⃗⃗⃗⃗⃗ . AC
⃗⃗⃗⃗⃗ .
2. Démontrer que AD = 100. ⃗⃗⃗⃗⃗ BD
2. Calculer CE. ⃗⃗⃗⃗⃗ (on pourra utiliser le résultat
3. Calculer CD. précédent).
(On donnera les valeurs arrondies au dixième). Conclure.
D
G
E

A C

29 Soit (C) le cercle de diamètre [AI] de longueur


26 Sur une tablette babylonienne, on trouve le
2√2 . Q et P sont deux points de (C) tels que
problème suivant :
̂ a pour mesure π et AP = PI. Les
l’angle IAQ
« Trouver le rayon du cercle circonscrit à un 6
triangle dont les côtés mesurent 50, 50 et 60 » points C et D sont respectivement les projetés
orthogonaux des points Q et P sur la droite (AI).

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164
32 Dans le plan rapporté à un repère orthonormé
P (O,I,J) , on donne les points A(-1 ; 2) et B(3 ; 4).
Déterminer une équation cartésienne de la
médiatrice de [AB].
I
C
33 Le plan est muni d’un repère orthonormé
D (O,I,J). On donne A(1; 4), B(-2; -1) et C(3 ;1).
̂ , arrondie au
Donner la mesure de l’angle 𝐵𝐴𝐶
dixième.
Q A
34 Le plan est muni d’un repère orthonormé
(O,I,J). On donne M(2; λ), A(1; 3) et L(4; 3−λ).
Le but de l’exercice est de déterminer Déterminer 𝜆 pour que le triangle MAL soit
⃗⃗⃗̂ rectangle en A.
cos(IA , ⃗⃗⃗⃗⃗
PQ) .
1. Démontrer que mesIPQ ̂ = π et 35 Soit un rectangle ABCD tel que AB = 2 et
6
π
̂ =
mesIQP . AD = √2 . I est le milieu de [AB].
4
2. Démontrer les résultats suivants : Démontrer que les droites (AC) et (ID) sont
⃗⃗⃗⃗⃗ IA
⃗⃗⃗ = IQ2 et IP. ⃗⃗⃗ = IP2
⃗⃗⃗⃗ IA perpendiculaires.
a) IQ.
b) ⃗⃗⃗⃗⃗
IA. ⃗⃗⃗⃗⃗
PQ = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
PQ. ⃗⃗⃗IP + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
PQ. ⃗⃗⃗⃗
IQ . 36 Soit un parallélogramme ABCD tel que
3. Démontrer que : AB = 5, AC = 6 et AD = 4.
IA. ⃗⃗⃗⃗⃗ = PQ× (√2 QI − √3 PI) .
⃗⃗⃗⃗⃗ PQ Calculer les produits scalaires suivants :
2 2
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐶 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐴. ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐶𝐴 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐷𝐶 . ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 .
4. Etablir les résultats suivants :
√2 √2
IQ = √2, IP = 2, IC = 2
, AD = √2, CD = 2
. 37 Démontrer que la somme des carrés des côtés
⃗⃗⃗⃗⃗ PQ
5. Démontrer que IA. ⃗⃗⃗⃗⃗ = −2 . d’un parallélogramme est égale à la somme des
6. Déduire des questions précédentes que carrés de ses diagonales.
PQ = 1+√3 . 38 Dans un repère orthonormé (O,I,J), on donne
⃗⃗⃗̂
7. Déterminer cos(IA , ⃗⃗⃗⃗⃗
PQ) . A(3 ; 4) et B(−4 ; 1).
̂.
1. Calculer l’arrondi d’ordre 0 de mes𝐴𝑂𝐵
2. A se projette orthogonalement sur (OB) en H.
30 ABC est un triangle équilatéral de côté 3.
Déterminer les coordonnées du point H.
G est un point du plan défini par
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐴 − ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐵 + 2𝐺𝐶⃗⃗⃗⃗⃗ = ⃗0 .
39 ABCD est un carré de sens direct et de côté a
1.a) Exprimer 𝐴𝐺⃗⃗⃗⃗⃗ en fonction de 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝐴𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ b) ; CBF et DCE sont des triangles équilatéraux de
Placer G. sens direct. On appelle I et J les milieux respectifs
c) Calculer 𝐴𝐺 2 . de [BC] et [CD].
2. Calculer 𝐺𝐴2 − 𝐺𝐵2 + 2𝐺𝐶 2 . 𝑎√3
1. Montrer que IF=JE= .
2
2. A l’aide d’un produit scalaire, démontrer que
les droites (AF) et (BE) sont perpendiculaires.
31 Dans le plan rapporté à un repère orthonormé
(O,I,J) , on donne les points A(1 ; -1) et B(3 ; -2). 40 Calculer, en utilisant uniquement les
Déterminer une équation cartésienne du cercle de informations sur le dessin, le produit scalaire
diamètre [AB]. ⃗⃗⃗⃗⃗ .AC
AB ⃗⃗⃗⃗⃗ dans chaque cas.

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165
a)

b) 43 Dans le plan rapporté à un repère orthonormé


(O,I,J) , on considère les points A, B et C de
coordonnées A(−2; 1), B (2; −2) et C (5; 2).
1.a) Faire une figure.
b) Déterminer une équation du cercle (C ) de
diamètre [AC].
c) Le point B appartient-il au cercle (C ) ?
Que peut-on en déduire sur la nature du triangle
ABC ?
c)
2. a) Déterminer une équation de la médiatrice (∆)
du segment [AC].
b) En déduire les coordonnées des points
d’intersection du cercle (C ) et de la droite (∆).

44 ABCD est un rectangle. I est le milieu de


[AB]. On note θ = mes(AĈ
⃗⃗⃗⃗⃗ , ⃗⃗⃗⃗
DI).

41 ABC est un triangle isocèle de sommet A, I


est le milieu de [BC] et J celui de [AC].
On a : BC = 4 et AI = 5.
⃗⃗⃗ .AC
⃗⃗⃗⃗⃗ , CJ
⃗⃗⃗ .BC
⃗⃗⃗⃗⃗ , IB ⃗⃗⃗ , AI
⃗⃗⃗ .IC ⃗⃗⃗ .BC
⃗⃗⃗⃗⃗ . 1. On suppose dans cette question que AB = 8 et
Calculer AI
AD = 3.
En exprimant de deux façons le produit scalaire
⃗⃗⃗⃗⃗
AC.DI ⃗⃗⃗⃗ , déterminer la valeur exacte de cosθ puis
42 Le parallélogramme ABDC ci-dessous est tel
une valeur approchée de θ à 0,1◦ près.
que AB = 4, AC = 3 et AD = 6 2. On suppose dans cette question que AB = a et
⃗⃗⃗⃗⃗ .AC
1. Déterminer la valeur exacte de AB ⃗⃗⃗⃗⃗ . AD = b.
2 2
2. En déduire la mesure, à 0,1◦ près, de l’angle a) Démontrer que : ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗ = a −2b .
AC.DI
̂ . 2
BAC b) En déduire quelle condition doivent vérifier a et
3. Déterminer BC. b pour que les droites (AC) et (DI) soient
perpendiculaires.

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166
12

HOMOTHETIES ET ROTATIONS

 Cours ………………………………………………………………………………………………………………………..… 169

 Travaux pratiques…………………………………………………………………………..……. 177


 Exercices…………………………………………………………………………………………………………….... 179

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à :
- introduire deux nouvelles transformations planes dont l’une ne conserve pas la distance ;
- établir les propriétés essentielles de ces transformations et les faires fonctionner.
► Les homothéties et les rotations sont étudiées ici au niveau 1 :
- se familiariser avec la transformation ;
- reconnaître la transformation ;
- construire l’image d’un point, d’une figure simple par la transformation définie de différentes façons ;
- reconnaître deux figures homologues par la transformation (figures clefs) ;
- utiliser les transformations pour démontrer, résoudre des problèmes de construction, ou trouver des
ensembles de points à condition que cette transformation soit donnée.
► L’objectif principal de ce chapitre est de se familiariser avec ces deux nouvelles transformations. On
privilégiera donc les activités de dessin et de construction pour reconnaître ces transformations.
Les élèves doivent connaître un petit nombre de propriétés essentielles et savoir les mettre en œuvre sur des
configurations simples.
On évitera des reprises systématiques de listes de propriétés sur chaque type de transformation. On insistera
sur les propriétés systématiques de chacune d’entre elles.
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167
Dans les démonstrations, on devra indiquer la transformation utilisée.
► Sont hors programme
- la réciproque de ces transformation n’est pas au programme.
- la décomposition d’une rotation en deux symétries orthogonales d’axes sécants.

CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES


1. Homothétie L’élève doit être capable :
- Définition  de construire l’image d’un point par une homothétie en
- Propriétés : utilisant la définition ;
▪ alignement d’un point, de son image et  de trouver l’image d’un point par une homothétie ;
du centre de l’homothétie  de construire l’image d’une droite, d’un segment, d’une
▪ points invariants demi-droite, d’un cercle par une homothétie ;
2. Propriétés de l’homothétie  de démontrer :
- Propriété fondamentale - que trois points sont alignés
- Image de droite, de segment, de demi- - que des droites sont parallèles
droite, de cercle - que deux droites sont perpendiculaires
- Conservation de l’alignement, du - une égalité angulaire
parallélisme, du milieu et des angles - qu’un point est le milieu d’un segment ;
orientés  de construire l’image d’un point par une homothétie
- Multiplication des longueurs et des définie par une de ses caractérisations ;
aires  de trouver le rapport d’une homothétie caractérisée par
3. Caractérisation d’une homothétie deux points et leurs images ;
Caractérisation d’une homothétie par  de construire l’image l’image d’un point par une rotation
- son centre, un point et son image en utilisant la définition ;
- son rapport, un point et son image  de trouver l’image d’un point par une rotation ;
- deux points et leurs images  de construire l’image d’une droite, d’un segment, d’une
4. Rotation demi-droite, d’un cercle par une rotation ;
- Définition  de démontrer :
- Propriétés : - que trois points sont alignés
▪ points invariants - que deux droites sont parallèles
▪ propriété fondamentale - que deux droites sont perpendiculaires
▪ Image de droite, de segment, de demi- - une égalité angulaire
droite, de cercle - qu’un point est le milieu d’un segment.
- Conservation de l’alignement, du
parallélisme, du milieu, des angles
orientés, des distances et des aires.

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168
COURS

I. HOMOTHÉTIE
Activité :
Soit quatre points 𝐴, 𝐵, 𝐶 𝑒𝑡 𝐷 tels que ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ et les droites (𝐴𝐷) 𝑒𝑡 (𝐵𝐶) se coupent en un
𝐷𝐶 = 3𝐴𝐵
point noté Ω

D C

A B

1. En utilisant la conséquence du théorème de Thalès dans le triangle Ω𝐶𝐷, justifier que


Ω𝐷 = 3Ω𝐴 et Ω𝐶 = 3Ω𝐵 .
2. Les points Ω, 𝐴 𝑒𝑡 𝐷 étant alignés dans cet ordre, exprimer le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝐷 en fonction du
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
vecteur Ω𝐴. Exprimer, de même le vecteur Ω𝐶 en fonction du vecteur Ω𝐵. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗

NB : On dit que : D est l’image de A par l’homothétie de centre Ω et de rapport 3.

3. Que représente le point C pour B ?


4. Construire l’image𝐸′ de 𝐸 par l’homothétie de centre Ω et de rapport 3.

1. Définition et propriétés
Définition
Soit Ω un point du plan et 𝑘 un nombre réel non nul.
On appelle homothétie de centre Ω et de rapport 𝑘, l’application ℎ du plan dans lui-même qui à tout
point 𝑀, associe le point 𝑀′tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑀′ = 𝑘⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑀.

On écrit : ℎ(𝑀) = 𝑀′ ⇔ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗


Ω𝑀′ = 𝑘⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Ω𝑀 .
Notation : L’homothétie ℎ de centre Ω et de rapport 𝑘 est aussi notée ℎ(Ω ;𝑘) .

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169
Remarques
● L’homothétie de rapport 1 est l’application identité ; M ⟼ M.
On la note Id𝒫 .
● Si 𝑘 = −1 alors ℎ est la symétrie centrale de centre Ω.

Exemple
Soit ABC un triangle.
Soit h l’homothétie de centre A et de rapport −2.
Construire les points B’ et C’ images respectives de B et C par h.

Solution
h(B) = B’ ⟺ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ .
𝐴𝐵′ = −2𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗ .
h(C) = C’ ⟺ 𝐴𝐶′ = −2𝐴𝐶

Propriété 1
Un point M, son image M’ par une homothétie et le centre Ω de cette homothétie sont alignés.

Propriété 2
Une homothétie de centre Ω et de rapport différent de 1 admet Ω pour seul point invariant .

NB : Par une application du plan dans le plan, un point dont l’image est lui-même est appelé point
invariant.

Remarque
Si le rapport 𝑘 = 1 , alors tous les points sont invariants.

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170
2. Propriétés de l’homothétie

Propriété fondamentale
Soit ℎ une homothétie de rapport 𝑘.

Si 𝑀’ 𝑒𝑡 𝑁’ sont les images respectives par ℎ des


points 𝑀 𝑒𝑡 𝑁 alors :

⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀′𝑁′ = 𝑘𝑀𝑁⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ .

2. Image de droite, segment, demi-droite, cercle


Propriété
Soit ℎ une homothétie de rapport k , 𝐴′ , 𝐵′ 𝑒𝑡 𝐼′ les images respectives de trois points du plan
𝐴 , 𝐵 𝑒𝑡 𝐼 par ℎ :
(1) l’image de la droite (𝐴𝐵) est la droite (𝐴′ 𝐵′ ) et (𝐴𝐵)//(𝐴′𝐵′) ;
(2) l’image du segment [𝐴𝐵] est le segment [𝐴′𝐵′] et 𝐴′ 𝐵′ = |𝑘|𝐴𝐵 ;
(3) l’image de la demi-droite [𝐴𝐵) est la demi-droite [𝐴′ 𝐵′ ) ;
(4) l’image du cercle de centre I et de rayon 𝑟 est le cercle de centre 𝐼′ et de rayon |𝑘|𝑟 .

3. Propriétés de conservation
Propriétés
Toute homothétie transforme :
■ trois points alignés en trois points alignés ;
■ deux droites parallèles en deux droites parallèles ;
■ deux droites perpendiculaires en deux droites perpendiculaires ;
■ un angle orienté en un angle orienté de même mesure ;
■ le milieu d’un segment en le milieu de l’image de ce segment.
On dit qu’une homothétie conserve l’alignement, le parallélisme, l’orthogonalité, les angles orientés
et le milieu.

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171
4. Propriétés de multiplication des longueurs et des aires
Propriétés
Soit h homothétie de rapport 𝑘.
■ L’image d’un segment de longueur ℓ par h est un segment de longueur |𝑘|ℓ .
■ L’image d’une figure d’aire 𝒜 par h est une figure d’aire 𝑘 2𝒜.
On dit qu’une homothétie de rapport k multiplie les longueurs par |𝑘| et les aires par 𝑘 2.

Exercice
ABCD est un parallélogramme de centre O tel que AB=2AD.
Soit E le symétrique de A par rapport à D et F celui de A par rapport à B.
On considère l’homothétie ℎ de centre A et de rapport 2
1. Justifier que les points E, C et F sont les images respectives des points D , O, B par ℎ.
2 .Démontrer que ( OB ) // ( CF ).
3. Prouver que les points E , C et F sont alignés.
4. Justifier que C est le milieu de [EF].
5. Soit (∆) la droite perpendiculaire à ( DB ) en D.
Construire (∆′) l’image de (∆) par ℎ.Justifier la construction.

III. CARACTERISATION D’UNE


HOMOTHETIE
Propriété 1
Soit trois points alignés Ω , A et A’, deux à deux distincts.
Il existe une unique homothétie de centre Ω qui transforme A en A’.

Propriété 2
Soit 𝑘 un nombre réel différent de 0 et 1, deux points A et A’.
Il existe une homothétie, et une seule , de rapport 𝑘 qui transforme A en A’

Propriété 3
Soit quatre points 𝐴 , 𝐵 , 𝐴’ , 𝐵’ tels que (𝐴𝐵) // (𝐴’𝐵’) et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴′𝐵′ ≠ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵 .
Il existe une unique homothétie qui transforme 𝐴 en 𝐴’ 𝑒𝑡 𝐵 en 𝐵’.

Exercice 1
Construire les images respectives B’ et C’ des points B et C par l’homothétie de centre Ω
transformant A en A’.

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172
Exercice 2
1
Construire de deux manières différentes l’image de B par l’homothétie de rapport − 4 transformant A
en A’.

a) En construisant d’abord le centre O de l’homothétie

A' A

b) En utilisant la propriété fondamentale

A' A

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173
Exercice 3
On considère 4 points A , B , A’ , B’ tels que (AB) // (A’B’ ) et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴′𝐵′ ≠ ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝐵

Construire le centre O de l’homothétie qui transforme A en A’ et B en B’ dans chacun des cas


suivants.

a)

A A' B B'

b)

A A'

B'

Exercice 4
5
𝐵𝐸 = 3 ⃗⃗⃗⃗⃗
ABCD est un carré ; E est le point du plan tel que ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐵𝐶 .
On considère l’homothétie ℎ qui transforme E en D et B en A.
Déterminer le rapport de ℎ. Construire son centre K.

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174
IV. ROTATION
1. Définition
Définition
Etant donnés un point Ω du plan et un nombre réel 𝛼 appartenant à l’intervalle ]– 𝜋; 𝜋] , on appelle
rotation de centre Ω et d’angle 𝛼 l’application du plan dans lui-même qui à tout point M associe le
point M’ tel que :

■ Si M = Ω alors M’ = Ω
⃗⃗⃗⃗⃗⃗̂
■ Si M ≠ Ω , alors ΩM = ΩM ′ et Mes (ΩM ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ) = α .
; ΩM′

Notation : la rotation 𝑟 de centre Ω et d’angle 𝛼 est aussi notée 𝑟(Ω;𝛼) .

Remarque : Si 𝛼 = 𝜋 alors la rotation 𝑟 est la symétrie centrale de centre Ω.

Exercice
On considère un triangle équilatéral ABC de centre O et de sens direct. Soit J le milieu du segment
[BC]
1. Préciser l’image :
𝜋
a) du point B par la rotation de centre A et d’angle 3 ;
𝜋
b) du point B par la rotation de centre C et d’angle − ;
3
𝜋
c) du point C par la rotation de centre C et d’angle − 3 ;
2𝜋
d) du point A par la rotation de centre O et d’angle ;
3
𝜋
2. Construire le point J’, image du point J par la rotation de centre A et d’angle − 2 .

2. Points invariants
Propriété
Toute rotation d’angle non nul admet un unique point invariant : son centre.

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175
Remarque
Si l’angle de la rotation est nul alors tous les points sont invariants.

3. Propriété fondamentale
Propriété
Soit 𝑟 une rotation d’angle 𝛼.
Si M’et N’ sont les images respectives de deux points distincts M et N par 𝑟 alors
M ′ N′ = MN
{ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ̂ .
Mes (MN ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
M′N′) = α

4. Images de figures simples


Propriétés
Toute rotation r transforme :
■ une droite en une droite ;
■ un segment en un segment ;
■ une demi-droite en une demi-droite ;
■ un cercle C(O, R) en un cercle C’(r(O), R).

5. Propriétés de conservation
Propriétés
Toute rotation transforme :
■ deux droites parallèles en deux droites parallèles ;
■ deux droites perpendiculaires en deux droites perpendiculaires ;
■ un angle orienté en un angle orienté de même mesure ;
■ le milieu d’un segment en le milieu de l’image de ce segment.

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176
TRAVAUX PRATIQUES
Exercice 1 résolu
ABC est un triangle de sens direct.
A l’extérieur du triangle, on construit les carrés ABDE et ACFG.
H est un point tel que AGHE soit un parallélogramme.

π
r est la rotation de centre A et d’angle .
2
1. En utilisant la rotation r, démontrer que les segments [EC] et [BG] sont de même longueur et que
les droites (EC) et (BG) sont perpendiculaires.
2.a) Construire le point Q image de B par r.
b) Démontrer que A est le milieu de [EQ].
c) Démontrer que les droites (OA) et (GQ) sont parallèles.
d) En déduire que la droite (OA) est hauteur du triangle ABC.

Solution
⃗⃗⃗⃗⃗̂
1. Comme AE = AB et Mes(𝐴𝐸 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜋
𝐴𝐵) = 2 alors r(E) = B.
⃗⃗⃗⃗⃗̂
Comme AC = AG et Mes(𝐴𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋 alors r(C) = G.
, 𝐴𝐺 2
r(E) = B et r(C) = G donc d’après la propriété fondamentale de la rotation, on a : EC = BG et
⃗⃗⃗⃗⃗̂
Mes(𝐸𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋 . Donc les segments [EC] et [BG] sont de même longueur et que les droites (EC) et
, 𝐵𝐺 2
(BG) sont perpendiculaires.
𝐴𝐵 = 𝐴𝑄
2.a) Q = r(B) ⟺ { ⃗⃗⃗⃗⃗̂ 𝜋
𝑀𝑒𝑠(𝐴𝐵 , ⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑄 ) = 2
(Voir figure ci-dessous).
b) On a : AE = AB et AB = AQ donc AE = AQ.
De plus, 𝑀𝑒𝑠(𝐴𝐸⃗⃗⃗⃗⃗̂ ⃗⃗⃗⃗⃗ ) = 𝜋 + 𝜋 = 𝜋 donc A est le milieu de [AG].
, 𝐴𝐺 2 2

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177
c) Considérons le triangle EGQ .
O et A sont les milieux respectifs de [EG] et [EQ] donc d’après le théorème des milieux, les droites
(OA) et (GQ) sont parallèles.
d) On a : r(B) = Q et r(C) = G donc 𝑀𝑒𝑠(𝐵𝐶 ⃗⃗⃗⃗⃗̂
, ⃗⃗⃗⃗⃗
𝜋
𝑄𝐺 ) = 2 .
Donc les droites (BC) et (QG) sont perpendiculaires.
On a (BC) ∥ (QG) et (QG) ⊥ (OA) donc (OA) ⊥ (BC). Donc (OA) est une hauteur du triangle ABC.

Exercice 2
ABC est un triangle dont le centre de gravité est G. A’, B’ et C’ sont les milieux respectifs de [BC],
[CA] et [AB].
P est un point du plan.

(𝒟1) est la parallèle à (PA’) menée par A ;


(𝒟2 ) est la parallèle à (PB’) menée par B ;
(𝒟3 ) est la parallèle à (PC’) menée par C.
1. Faire une figure.
2. Soit h l’homothétie de centre G et de rapport -2.
Déterminer les images des droites (PA’), (PC’) et (PB’) par h.
3. En déduire que les droites (𝒟1), (𝒟2 ) et (𝒟3 ) sont concourantes en un point Q.

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178
EXERCICES

(Pour tous les exercices, le plan est orienté dans le sens direct)

1 Soit ℎ l’homothétie de centre I qui transforme


A en A’
Construire l’image de la droite (∆) par ℎ 3) (Γ) est le cercle de centre 𝐼 passant 𝐴 et ℎ
l’homothétie de centre I transformant 𝐴 en 𝐴’.

I A A'

I A A'

4) (Γ) est le cercle de centre 𝐼 passant 𝐴′ et ℎ


l’homothétie de centre I transformant 𝐴 en 𝐴’.

2 Construire l’image (Γ′) du cercle (Γ) par


I A A'
l’homothétie ℎ dans chacun des cas suivants :
1) (Γ) est le cercle de centre A et de rayon 5 et ℎ
1
l’homothétie de centre I et de rapport − 2

5) (Γ) est le cercle de centre 𝐴 passant 𝐼 et ℎ


l’homothétie de centre I transformant 𝐴 en 𝐴’.

I A
I A A'

3 Soit 𝐴𝐵𝐶𝐷 un parallélogramme de centre 𝑂.


2) (Γ) est le cercle de centre 𝐵 passant 𝐴 et ℎ 𝐼 est le point tel que 𝐷 soit le milieu de [𝐶𝐼] ; 𝐽 est
l’homothétie de centre I transformant 𝐴 en 𝐴’. le point tel que 𝐵 soit le milieu de [𝐶𝐽].
Notons ℎ l’homothétie de centre 𝐶 et de rapport 2.
B
1. Déterminer l’image par ℎ des points 𝐷, 𝐵 et 𝑂
2. En déduire que 𝐴 est le milieu de [𝐼𝐽]

I A A'

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179
4 Soit ABC un triangle. On construit 7 Soit ABCD un trapèze, I le milieu de [𝐴𝐵], J
extérieurement à ce triangle le carré BCDE. La le milieu de [𝐶𝐷] et O le point d’intersection des
droite (𝐵𝐶) coupe la droite (AE) en P et la droite droites (𝐴𝐷) et (𝐵𝐶) .
(AD) en Q. les perpendiculaires à la droite (BC) 1. Soit ℎ1 l’homothétie de centre O qui transforme
en P et Q coupent les cotés [𝐴𝐵] et [𝐴𝐶] A en D.
respectivement en S et R. 𝑎) Déterminer l’image de B par ℎ1 .
Notons ℎ l’homothétie de centre 𝐴 et qui
𝑏) En déduire que les points O, I et J sont alignés.
transforme E en P.
1. 𝑎) Déterminer l’image par ℎ de la droite (ED). 2. Soit Ω le point d’intersection des droites (𝐴𝐶)
𝑏) En déduire l’image du point D. et (𝐵𝐷) et ℎ2 l’homothétie de centre Ω qui
2. 𝑎) Déterminer les images par ℎ des droites (EB) transforme A en C.
et (CD). 𝑎) Quelle est l’image de B par ℎ2 ?
𝑏) En déduire celles des points B et C. 𝑏) En déduire que les points Ω, I et J sont alignés.
3. 𝑎) Démontrer que les droites (SR)∥(PQ) et
(SP) ∥ (RQ).
𝑏) Prouver que (SR) ⊥ (RQ).
𝑐) Justifier que 𝑆𝑅 = 𝑅𝑄 8 Soit ABC un triangle, I le milieu de [𝐵𝐶].
𝑑) En déduire que le quadrilatère PQRS est un ⃗⃗⃗⃗⃗ = 2𝐴𝐶
1. Placer les points D et E tels que 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗ et
carré.
⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝐸 = 𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗⃗
2. Soit ℎ l’homothétie de centre A et de rapport 2.
5 Soit O et O’ deux points distants de 7 cm. Déterminer les images des points B et C par ℎ.
1. 𝑎) Tracer le cercle (Γ) de centre O et de rayon 3. Soit J le point d’intersection des droites (𝐴𝐼) et
5,5 cm ; (𝐷𝐸).
𝑏) Tracer le cercle (Γ′) de centre O’ et de rayon Montrer que J est le milieu de [𝐷𝐸].
3,5 cm.
2. Soit A et B les points d’intersection des deux
cercles et I le milieu de [𝐴𝐵] 9 Dans un repère (𝑂, 𝑖, 𝑗) du plan, on considère
Démontrer que I, O et O’ sont alignés. les points 𝐴(−1; 4), 𝐵(0; −1) 𝑒𝑡 𝐶(−1; 2).
3. Soit M le point de(Γ) diamétralement opposé à 1. Déterminer les coordonnées des ponts A’, B’ et
A et N le point de (Γ′) diamétralement opposé à C’ images respectives des points 𝐴, 𝐵 𝑒𝑡 𝐶 par
l’homothétie ℎ(𝐶,2) .
A.
2. Soit un point 𝑀(𝑥, 𝑦) et 𝑀′ (𝑥 ′ , 𝑦 ′ )son image
𝑎) Déterminer le rapport de l’homothétie de
par ℎ(𝐶,2) . Exprimer 𝑥 ′ 𝑒𝑡 𝑦′ en fonction de 𝑥 𝑒𝑡 𝑦.
centre A qui transforme O en M.
3. Utiliser les expressions obtenues pour retrouver
𝑏) Déterminer les images des points I et O’ par ℎ. les réponses à la question 1.
𝑐) En déduire que les points M, B et N sont
alignés.
10 Soit 𝐴𝐵𝐶 un triangle équilatéral et 𝐼 le milieu
6 Soit ABC un triangle, A’ le milieu de [𝐵𝐶] et du segment[𝐵𝐶]. Le cercle C de centre 𝐶 qui
D un point de la droite (𝐴𝐴′). Par D, on mène les passe par le point 𝐴 et Le cercle C’de centre 𝐼 qui
parallèles à (𝐴𝐵) et à (𝐴𝐶). Elles coupent la passe par le point 𝐴 se recoupent en 𝐴′.
droite (𝐵𝐶) en deux points E et en F. Construire le centre et déterminer le rapport de
On note ℎ l’homothétie de centre A’ qui chacune des deux homothéties qui transforme C
en C '.
transforme A en D.
1. Déterminer les images des points B et C par ℎ.
11 Soit un cercleГ, un point O et un point A du
2. En déduire que A’ est le milieu de [𝐸𝐹].
plan. Construire les cercles passant par A et
homologues de Г dans une homothétie de
centre O.

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180
12 ABCD est un carré de centre O, I est le 1. Déterminer l’image C’ de C par 𝑟.
milieu de [𝑂𝐶] et J est le milieu de [𝑂𝐷]. 2. Justifier que BACC’ est un carré.
Soit 𝑟 la rotation de centre O qui transforme B
en C.
18 Soit AOB un triangle quelconque.
1. Quelle est l’image de I par 𝑟 ?
1. Construire deux triangles AOC et BOD
2. Montrer que 𝐵𝐼 = 𝐶𝐽 et que les droites (𝐵𝐼) et rectangles et isocèles en O et placer le point I
(𝐶𝐽) sont perpendiculaires. milieu de [CD].
2. On considère la rotation 𝑟 de centre O qui
13 Soit deux triangles équilatéraux directs ABC transforme B en D.
et ACD. a) Quelles sont l’angle de 𝑟 et l’image de C par de
2𝜋 𝑟?
1. Déterminer le centre de la rotation d’angle b) Construire les points E et J, images respectives
3
qui transforme B en D. de D et I par 𝑟
2. Déterminer l’image C’ de C par cette rotation. c) Démontrer que O est le milieu de [BE]
3. Démontrer que A est le milieu de [BC’]. 3.a) Prouver que la droite (OJ) est parallèle à la
droite (AB).
b) En déduire que (OI) est perpendiculaire à la
14 1. Soit (Δ) une droite et O un point du plan. droite (AB).
Construire l’image de la droite (Δ) par la rotation 4. Comparer les aires des triangles OAB et OCD.
𝜋 (On pourra utiliser le triangle OEA).
de centre O et d’angle 6 dans chacun des cas
suivant :
𝑎) O ∈ (Δ) ;
19 ABC et ADE sont des triangles rectangles
𝑏) O ∉ (Δ) .
isocèles en A.
15 Soit 𝐴, 𝐵, 𝐶 𝑒𝑡 𝐷 quatre points du plan deux à
deux distincts tels que : 𝐴𝐵 = 𝐶𝐷 et 𝐴𝐵⃗⃗⃗⃗⃗ ≠ 𝐶𝐷
⃗⃗⃗⃗⃗ . B
C

Construire le centre des rotations transformant I

[𝐴𝐵] en [𝐶𝐷]. ( On envisagera deux cas). D


D
A
F

A B

16 Soit (Г) un cercle de centre A et A’ un point Soit I le milieu de [𝐶𝐷] et F le symétrique de D


de (Г). par rapport à A.
1. Déterminer les rotations qui transforme A en A’ 1. En utilisant une rotation, montrer 𝐵𝐸 = 𝐶𝐹 et
et dont le centre est un point de (Г). que les droites (𝐵𝐸) et (𝐶𝐹) sont
2. Déterminer et construire l’image de (Г) par
perpendiculaires.
chacune de ces rotations.
2. En déduire que 𝐵𝐸 = 2𝐴𝐼.

17 Soit un triangle ABC rectangle isocèle en A


et de sens direct.
Déterminer le centre et l’angle de la rotation 𝑟 qui
transforme A en C et B en A.

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181
13

DROITES ET CERCLES

 Cours ………………………………………………………………………………………………………………………….. 184

 Travaux pratiques…………………………………………………………………………………. 187


 Exercices………………………………………………………………………………………………………………... 190

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à introduire les notions de représentation paramétrique d’une droite et d’équation
cartésienne d’un cercle.
L’étude des équations cartésiennes de droites a été largement entamée en classe de 3e . Il s’agit de compléter
cette étude, d’aborder les représentations paramétriques de droites et d’introduire les équations cartésiennes
de cercles.
On utilise abondamment les connaissances antérieures ou nouvellement acquises sur le calcul vectoriel et le
produit scalaire.
La notation 𝑢⃗ permet de reformuler des savoir-faire de 3e en utilisant le déterminant ou le produit scalaire de
deux vecteurs.
Les représentations graphiques devront être très présentes dans ce chapitre.
► La détermination d’une équation cartésienne d’une droite connaissant un de ses points et un de ses
vecteurs directeurs n’a pas été vue en classe de 3e .
L’étude du vecteur normal n’est pas au programme.
Les problèmes d’orthogonalité seront traités à l’aide du produit scalaire sans faire mention du vecteur
normal.
► On introduit une autre caractérisation d’une droite : définition par un point et un vecteur directeur.

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182
► Le passage cartésien/ paramétrique et inversement est un élément essentiel de cette leçon.
► La construction d’une droite passant par A et de vecteur directeur 𝑢 ⃗ , la détermination d’une équation
cartésienne et la construction d’une droite passant par A et de coefficient directeur m sont fondamentales.
► Le programme propose une mise en place de l’équation cartésienne d’un cercle défini par un diamètre ou
par le centre et le rayon.
Le problème de la détermination de l’ensemble des points M(𝑥; 𝑦) tels que 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0 ainsi
que la recherche d’intersection d’une droite et d’un cercle se traiteront exclusivement sur des exemples.

CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES


1. Droites L’élève doit être capable :
- Equations  de déterminer une équation cartésienne d’une droite connaissant un point
cartésiennes d’une et un vecteur directeur ;
droite  de déterminer une représentation paramétrique d’une droite ;
- Représentation  de caractériser une droite à l’aide de l’une de ses représentations
paramétrique d’une paramétriques ;
droite  de passer d’une représentation paramétrique à une équation
2. Cercles cartésienne d’une droite ;
Equation cartésienne  de passer d’une équation cartésienne d’une droite à une représentation
d’’un cercle paramétrique ;
 de démontrer que deux droites sont sécantes en utilisant leur
représentation paramétrique ;
 de déterminer une équation cartésienne d’un cercle dont on connaît le
centre et le rayon ;
 d’écrire 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 sous forme canonique ;
 de déterminer l’ensemble des points M(𝑥; 𝑦) tels que
𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0;
 de déterminer l’intersection d’une droite et d’un cercle.

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183
COURS

I. Droites

1. Equations cartésiennes d’une droite

Théorème
Le plan est muni d’un repère (O, i, 𝑗).
▪ Soit (D) une droite du plan.
Il existe trois nombres réels a, b, c tels que, pour tout point M(𝑥 ;y) :
M(𝑥 ;y) ∈ (D) ⟺ a𝑥 + by + c = 0 .
▪ Soient a, b, c trois nombres réels tels que (a ;b) ≠(0 ;0).
⃗ (−𝑏
L’ensemble des points M(𝑥 ;y) tels que a𝑥 + by + c = 0 est une droite de vecteur directeur u 𝑎
).

Définition
Soit (O, i; 𝑗) un repère du plan et (D) une droite.
Toute équation de (D) du type a𝑥 + by + c = 0 est appelée équation cartésienne de (D) dans le repère
(O, i; 𝑗)

Exemple
Le plan est muni d’un repère (O, i; 𝑗).
Déterminer une équation cartésienne de la droite (D) passant par le point A(2 ;1) et de vecteur
⃗ (11).
directeur u

Solution
Soit un point M du plan de coordonnées (x ;y).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑥−2).
On a : 𝐴𝑀 𝑦−1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝑢 𝑥−2 1
M ∈ (D) ⟺ dét(𝐴𝑀 ⃗)=0 ⟺| | = 0 ⟺ 𝑥 − 𝑦 − 1 = 0.
𝑦−1 1
Donc une équation cartésienne de (D) est : 𝑥 − 𝑦 − 1 = 0.

Exercice
Le plan est muni d’un repère (O, i; 𝑗).
⃗ (−3
On donne le point A(-1 ;3) et le vecteur v 1
).
Déterminer une équation cartésienne de la droite (D) passant par le point A et de vecteur directeur v
⃗.

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184
2. Représentations paramétriques d’une droite

Activité
Soit un repère (O, i; 𝑗) du plan.
Soit droite (D) la droite passant par le point
A et de vecteur directeur nul u⃗.
A a pour coordonnées (𝑥𝐴 , 𝑦𝐴 ) ;
⃗ a pour coordonnées (𝛼, 𝛽) .
u
On désigne par (x ;y) les coordonnées
d’un point quelconque M.

Démontrer que :
𝑥 = 𝑥𝐴 + 𝑡𝛼
M ∈ (D) ⟺ { avec t un nombre réel.
𝑦 = 𝑦𝐴 + 𝑡𝛽

Définition
Le plan est muni d’un repère (O, i; 𝑗).
Soit (D) la droite passant par A(𝑦𝑥𝐴 ) et de vecteur directeur u
⃗ (𝛽𝛼).
𝐴
𝑥 = 𝑥𝐴 + 𝑡𝛼
On dit que le système { ( t ∈ 𝐼𝑅)
𝑦 = 𝑦𝐴 + 𝑡𝛽
est une représentation paramétrique de la droite (D) dans le repère (O, i; 𝑗).

Exemple 1
Le plan est muni d’un repère (O, i; 𝑗).
Déterminer dans le repère (O, i; 𝑗), une représentation paramétrique de la droite (D) passant par le
point A(-1 ;-3) et de vecteur directeur v ⃗ (−2
1
).

Solution
𝑥+1
Soit un point M du plan de coordonnée (x ;y). On a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 (𝑦+3 ).
M ∈ (D) ⟺ il existe un nombre réel t tel que
𝑥 = −1 − 2𝑡
⟺ {
𝑦 = −3 + 𝑡
Ce système est une représentation paramétrique de la droite (D).

Exemple 2
Le plan est muni d’un repère (O, i; 𝑗) .
On donne une droite (D ) de représentation paramétrique :
𝑥 = 12 − 5𝑡
{ (𝑡 ∈ 𝐼𝑅).
𝑦 = 2𝑡
Caractériser (D ).

Solution
⃗ (−5
(D ) est la droite passant par le point A(12 ;0) et de vecteur directeur 𝑢 2
).

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185
II. CERCLES
Dans tout ce qui suit, le plan est muni d’un repère orthonormé (O, i; 𝑗).

Equation cartésienne d’un cercle

Propriété 1
Soit Ω(a ;b) un point du plan et R un nombre réel strictement positif.
Une équation cartésienne du cercle (C) de centre Ω et de rayon R est : (𝑥 − a)2 + (y − b)2 = R2 .

Propriété 2
L’ensemble des points M(𝑦𝑥 ) tels que : 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑎𝑥 + 𝑏𝑦 + 𝑐 = 0 avec a, b et c réels, est soit ∅,
soit un singleton, soit un cercle.

Exemple 1
Déterminer une équation cartésienne du cercle (C) de centre A(2 ;-1) et de rayon 3.

𝑥−2
1. Soit M(x ;y) un point du plan. On a : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐴𝑀 (𝑦+1 ).
M ∈ (C) ⟺ 𝐴𝑀 = 3 = 9 ⟺ (𝑥 − 2) + (𝑦 + 1)2 = 9.
2 2 2

Donc une équation cartésienne de (C) est (𝑥 − 2)2 + (𝑦 + 1)2 = 9.

Exemple 2
On donne l’ensemble (Γ) des points M(x ;y) du plan dont les coordonnées vérifient :
𝑥 2 + 𝑦 2 − 4𝑥 − 4𝑦 + 1 = 0.
Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de l’ensemble (Γ).

Solution
Soit M(x ;y) un point du plan.
M ∈ (𝛤) ⟺ 𝑥 2 + 𝑦 2 − 4𝑥 − 4𝑦 + 1 = 0
⟺ (𝑥 − 2)2 − 4 + (𝑦 − 2)2 − 4 + 1 = 0
⟺ (𝑥 − 2)2 + (𝑦 − 2)2 = 7
donc (𝛤) est le cercle de centre A(2 ;2) et de rayon √7 .

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186
TRAVAUX PRATIQUES

Exercice résolu 1
Le plan est muni d’un repère (O, i; 𝑗).
Donner une équation cartésienne puis une représentation paramétrique de la droite (D ) passant par le
point K(−2
3
⃗ (−2
) et dirigée par le vecteur 𝑢 1
).

Solution
● Donnons une équation cartésienne de (D ).
Soit un point M du plan de coordonnée (x ;y).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑥+2) et 𝑢
On a : 𝐾𝑀 ⃗ (−2 ).
𝑦−3 1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , 𝑢 𝑥 + 2 −2
M ∈ (D ) ⟺ dét(𝐾𝑀 ⃗)=0⟺ | | = 0 ⟺ 1(𝑥 − 1) + 2(𝑦 − 3) = 0
𝑦−3 1
⟺ 𝑥 + 2𝑦 − 7 = 0.
Donc une équation cartésienne de (D ) est : 𝑥 + 2𝑦 − 7 = 0.
● Donnons une représentation paramétrique de la droite (D ).
Soit un point M du plan de coordonnée (x ;y).
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑥+2) et 𝑢
On a : 𝐾𝑀 ⃗ (−2 ).
𝑦−3 1
M ∈ (D ) ⟺ 𝐾𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑥+2) et 𝑢
⃗ (−2 ) et sont colinéaires
𝑦−3 1
⟺ il existe un nombre réel t tel que ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐾𝑀 =t𝑢 ⃗
𝑥 + 2 = −2𝑡
⟺ {
𝑦−3=𝑡
𝑥 = −2 − 2𝑡
⟺ {
𝑦 =3+𝑡
𝑥 = −2 − 2𝑡
Donc une représentation paramétrique de (D ) est le système { (𝑡 ∈ 𝐼𝑅).
𝑦 =3+𝑡

Exercice 2 résolu
Le plan est muni d’un repère (O, i, 𝑗).
Donner une représentation paramétrique de la droite (D ) : 4𝑥 − 2𝑦 + 5 = 0.

Solution
⃗ (24).
Un vecteur directeur de (D ) est 𝑢
0
Le point A( 5 ) appartient à (D ).
2
𝑥 = 2𝑡
Donc une représentation paramétrique de (D ) est le système {𝑦 = 5 + 4𝑡 (𝑡 ∈ 𝐼𝑅).
2

Exercice 3 résolu
Le plan est muni d’un repère (O, i, 𝑗).
Soit (D ) et (D’ ) les droites de représentations paramétriques respectives
𝑥=𝑎 𝑥 = −𝑏 + 5
{𝑦 = 3𝑎 (𝑎 ∈ 𝐼𝑅) et { (𝑏 ∈ 𝐼𝑅).
𝑦 = −2𝑏 + 1

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187
Démontrer que les droites (D ) et (D’ ) sont sécantes et déterminer les coordonnées de leur point
d’intersection A.

Solution
Un vecteur directeur de (D ) est 𝑢⃗ (13).
Un vecteur directeur de (D’ ) est 𝑣 (−1−2
).
1 −1
⃗ , 𝑣) = |
On a : dét(𝑢 | = 1.
3 −2
⃗ , 𝑣 ) ≠ 0.
Les droites (D ) et (D’ ) sont sécantes car dét(𝑢

Soit (𝑦𝑥 ) les coordonnées de A.


𝑥=𝑎 𝑥 = −𝑏 + 5
Donc il existe un couple (𝑎; 𝑏) tel que : {𝑦 = 3𝑎 (𝑎 ∈ 𝐼𝑅) et { (𝑏 ∈ 𝐼𝑅).
𝑦 = −2𝑏 + 1
𝑎 = −𝑏 + 5
Donc le couple (𝑎; 𝑏) est solution de { .
3𝑎 = −2𝑏 + 1
𝑎 = −𝑏 + 5 𝑎+𝑏 =5 𝑎 = −9
{ ⟺{ ⟺ {
3𝑎 = −2𝑏 + 1 3𝑎 + 2𝑏 = 1 𝑏 = 14
−9
Donc A(−27).

Exercice 4 résolu
𝑥 = −𝑚 − 3
Soit (D) la droite définie par { (m ∈ IR).
𝑦 = 2𝑚 − 1

Solution
𝑥 = −𝑚 − 3 2𝑥 = −2𝑚 − 6
{ (𝑚 ∈ 𝐼𝑅) ⟺ { (𝑚 ∈ 𝐼𝑅)
𝑦 = 2𝑚 − 1 𝑦 = 2𝑚 − 1
2𝑥 = −2𝑚 − 6
⟺{ (𝑚 ∈ 𝐼𝑅).
2𝑥 + 𝑦 = −7
Donc une équation cartésienne de (D) est 2x + y + 7 = 0.

Exercice 5 résolu
Déterminer la nature et les éléments caractéristiques de l’ensemble (C) dont une équation est :
𝑥 2 + y 2 − 2𝑥 + 1 = 0.

Solution
Soit M(x ;y) un point du plan.
M ∈ (𝐶) ⟺ 𝑥 2 + 𝑦 2 − 2𝑥 + 1 = 0
⟺ 𝑥 2 − 2𝑥 + 𝑦 2 + 1 = 0.
⟺ (𝑥 − 1)2 − 1 + (𝑦 − 0)2 + 1 = 0
⟺ (𝑥 − 1)2 + (𝑦 − 0)2 = 0
⟺ (𝑥 − 1)2 = 0 𝑒𝑡 (𝑦 − 0)2 = 0
⟺ 𝑥 = 1 𝑒𝑡 𝑦 = 0

donc (𝐶) = {𝐵(1 ; 0)}.

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188
Exercice 6 résolu
Déterminer la nature de l’ensemble (C) dont une équation est :
x 2 + y 2 + 2𝑥 − 4𝑦 + 8 = 0.

Solution
Soit M(x ;y) un point du plan.
M ∈ (𝐶) ⟺ x 2 + y 2 + 2𝑥 − 4𝑦 + 8 = 0
⟺ 𝑥 2 + 2𝑥 + 𝑦 2 − 4𝑦 + 8 = 0
⟺ (𝑥 + 1)2 − 1 + (𝑦 − 2)2 − 4 + 8 = 0
⟺ (𝑥 + 1)2 + (𝑦 − 2)2 = −3.
Or (𝑥 + 1)2 + (𝑦 − 2)2 ≥ 0 𝑒𝑡 − 3 < 0
donc l’ensemble (𝐶) est vide.

Exercice 7 résolu
Soit A(01), B(42) et C(−2
−4
).
Soit (C) le cercle de centre A et de rayon 3.
Déterminer les coordonnées des points P et Q d’intersection de (C) et de la droite (BC).
P est le point d’abscisse positive.

Solution
Une équation cartésienne de (C) est : 𝑥 2 + (𝑦 − 1)2 = 9.
𝑥 = 4 − 6𝑡
Une représentation paramétrique de (BC) est : { (𝑡 ∈ 𝐼𝑅).
𝑦 = 2 − 6𝑡
𝑥 = 4 − 6𝑡
M(𝑦𝑥 ) ∈ (C)∩(BC) ⟺ 𝑥 2 + (𝑦 − 1)2 = 9 et il existe 𝑡 ∈ 𝐼𝑅 tel que { .
𝑦 = 2 − 6𝑡
t est donc solution de l’équation : (4 − 6𝑡)2 + (2 − 6𝑡 − 1)2 = 9
Soit : 18𝑡 2 − 15𝑡 + 2 = 0.
2 1
On a : 18𝑡 2 − 15𝑡 + 2 = 18 (𝑡 − 3) (𝑡 − 6).
2 1
Donc 18𝑡 2 − 15𝑡 + 2 = 0 ⟺ 𝑡 = 3 ou 𝑡 = 6 .
2 𝑥=0
Si 𝑡 = 3 alors { .
𝑦 = −2
1 𝑥=3
Si 𝑡 = 6 alors { .
𝑦=1
Donc : P(31) et Q(−20
).

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189
EXERCICES
Le plan est muni d’un repère (O, 𝑖, 𝑗) .

1 Déterminer une équation de la droite (D) les représentations paramétriques.


passant par le point A et de vecteur directeur 𝑢 ⃗ Lorsqu’elles sont parallèles, préciser si elles
dans les cas suivants : sont disjointes ou confondues.
1) A(-3 ;2), 𝑢
⃗ (3; −2) ; 2) A(1 ;1), 𝑢
⃗ (0; −2) ; Lorsqu’elles sont sécantes, déterminer les
3) A(0 ;-2), 𝑢
1
⃗ (−1; 3) ; 1) A(2 ;2), 𝑢
⃗ (3; −2) . coordonnées de leur point d’intersection.

𝑥 = 2 − 3t
a) (D) : { (t ∈ IR) et
y = 1 + 6t
2 Déterminer une représentation paramétrique 𝑥 = 2 + 4t
de la droite (D) passant par le point A et de (D’) : { (t ∈ IR).
y = 1 + 2t
vecteur directeur 𝑢
⃗ dans les cas suivants :
1) A(2 ;1), 𝑢
⃗ (−1; 1) ; 2) A(0 ;0), 𝑢
⃗ (3; −2) ; 𝑥 = 3t
b) (D) : { (t ∈ IR)
3) A(5 ;-3), 𝑢 ⃗ (5; −2).
⃗ (−3; 4) ; 4) A(-3 ;0), 𝑢 y = 1 − 2t
𝑥 = 1 − 6t
et (D’) : { (t ∈ IR).
y = 4t
3 Déterminer une représentation paramétrique
de la droite (D) passant par les points A et B 𝑥 = 1 + 4t
c) (D) : { (t ∈ IR)
dans les cas suivants : y = 3 + 2t
1) A(2 ;1), 𝐵(−1; 1) ; 2) A(-1 ;1), 𝐵(−1; 0) ; 𝑥 =4+t
et (D’) : { (t ∈ IR).
y = 2 + 3t
3) A(-5 ;-3), 𝐵(0; 4) ; 4) A(√2 ;1), 𝐵(−1; 1).

4 Déterminer une représentation paramétrique 7 On considère les droites (D) et (D’) de


de la droite (D) dont une équation cartésienne représentations paramétriques respectives :
𝑥 = 2 + 3𝑚
est : (D) : { (m ∈ IR) et
𝑦 = 1 − 4𝑚
a) -2x + y -5 = 0 ;
𝑥 = 1−𝛽
b) 𝑥 = 𝑦 ; (D’) : { (𝛽 ∈ IR).
𝑦 = 3 + 2𝛽
c) 𝑥 + 𝑦 + 1 = 0 ; (D) et (D’) sont-elles parallèles ?
d) 𝑥 + 4 = 0. Trouver les coordonnées de leur point
d’intersection s’il y a lieu.

5 Soit (D) la droite dont une représentation


paramétrique est : 8 On considère les droites (D) et (D’) de
𝑥 = 2 − 3t représentations paramétriques respectives :
{y = − 3 + 2t (t ∈ IR)
𝑥 = 2 − 3𝑡
2 (D) : { (𝑡 ∈ 𝐼𝑅);
1. Définir (D) par un point A et un vecteur 𝑦 = 3 + 2𝑡
directeur 𝑢
⃗. (D’) : −3𝑥 + 2𝑦 = 0.
2. Définir (D) par deux points distincts A et B. 1. Le point A(−47
) appartient-il à (D) ?
Appartient-il à (D’) ?
2. Justifier (D) et (D’) sont perpendiculaires.
6 Dans chacun des cas suivants, étudier les 3. Déterminer les coordonnées de leur point
positions relatives des droites (D) et (D’) dont d’intersection.
on donne
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190
cercle (C) de diamètre [AB],
9 Déterminer une équation cartésienne du avec A(0 ;4) et B(3 ;-2).
cercle de centre Ω et de rayon r, dans les cas 2. Déterminer une équation cartésienne du
suivants : cercle (C’) de diamètre [BK], avec K(-2 ;-3) .
1) Ω(0; 0), r = 1 ;
2) Ω(0; 0), r = 2 ;
3) Ω(2; −1), r = 3 ; 12 On considère la droite (D) d’équation
1
4) Ω(− 2 ; −3), r = √5 . 5𝑥+y-6 = 0 et le cercle (C) de centre A(2 ;2)
et de rayon √2.
Déterminer les points d’intersections de (D) et
10 Déterminer le centre et le rayon du cercle (C).
(C) dont une équation est :
a) (𝑥 − 2)2 + (𝑦 − 3)2 = 25 ;
13 On considère la droite (D) et le cercle (C)
b) (𝑥 + 4)2 + 𝑦 2 = 1 ;
d’équations respectives :
c) (𝑥 + 2)(𝑥 − 3) + (𝑦 − 1)(𝑦 − 4) = 0 ;
(C) : 𝑥 2 + 𝑦 2 − 4𝑥 + 2𝑦 − 20 = 0
d) 𝑥 2 + 𝑦 2 − 2𝑥 + 4𝑦 = 0 ;
(D) : 𝑥 − 𝑦 + 4 = 0.
e) 𝑥 2 + 𝑦 2 + 𝑥 + 2𝑦 − 1 = 0.
1.Donner les éléments caractéristiques du
cercle (C).
2. Trouver les points d’intersections A et B du
11 1. Déterminer une équation cartésienne du cercle (C) et de la droite (D).

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191
14

STATISTIQUES

 Cours ………………………………………………………………………………………………………………………….. 194


 Exercices……………………………………………………………………………………………………………….... 206

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à consolider les acquis du premier cycle et à introduire le cumul, la médiane,
l’histogramme (restreint aux classes de même amplitude) et les caractéristiques de dispersion (dans le cas
d’une variable discrète).
► Tout le cours se fera sous forme de travaux dirigés.
Le cours ne devra pas être réduit à des séances de calcul. Car c’est un excellent terrain pour des activités
interdisciplinaires ou de compréhension des phénomènes économiques et sociaux.
On pourra rechercher les moyens statistiques permettant de réponde à l’avance à une question posée : cela
permet de donner du sens à la notion statistique utilisée. On pourra commenter avec les élèves les résultats
obtenus.
► L’usage du symbole ∑ et des indices sont hors programmes.
L’usage de la calculatrice doit être encouragé. On peut utiliser les fonctions statistiques pour vérifier les
résultats.
► Les diagrammes circulaires, semi-circulaires, à bandes, à bâtons peuvent faire l’objet d’exercices de
révision traités à la maison.
On fera une lecture commentée de ces diagrammes en faisant ressortir l’intérêt de chacun d’eux.
► Le mode et la moyenne sont des rappels du premier cycle.
On ne donnera pas la formule de la définition de la moyenne.

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192
La définition de la médiane n’est pas à savoir par cœur .
On montrera l’intérêt de chacune de ces caractéristiques.

CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES


1. Organisation des données L’élève doit être capable :
▪ Cas discret :  d’organiser des données à partir d’un relevé ;
- Effectifs cumulés  de traduire un tableau d’effectifs en tableau de
- Fréquences cumulées fréquences et inversement ;
2. Graphiques  d’exprimer des fréquences en pourcentages ;
- Différents modes de représentation  de regrouper en classes en classe de même amplitude des
d’une distribution statistique données ;
- Diagramme cumulatif  de représenter une série par un diagramme circulaire,
3. Caractéristiques de position et de semi-circulaire, à bandes, à bâtons ;
dispersion  de représenter une série regroupée en classes par un
▪ Caractéristiques de position histogramme ;
- mode  d’établir des tableaux des effectifs ou des fréquences à
- moyenne partir d’un diagramme d’une série ;
- médiane  de calculer les différents paramètres de position et de
▪ Caractéristiques de dispersion dispersion ;
- écart-moyen  d’interpréter ces paramètres.
- variance
- écart-type

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193
COURS

I. ORGANISATION DES DONNÉES


1. Cas discret
Activité
Une enquête portant sur le nombre d’enfants dans chacun des 50 foyers d’un village donné. :

Nombre 0 2 3 4 5 6 7 9 10
d’enfants

Effectif 2 3 5 4 11 11 8 4 2

Fréquence

1. Compléter le tableau précédent.


2. Combien de foyers ont un nombre d’enfants inférieur ou égal à 2 ?
Ce nombre est appelé l’effectif cumulé croissant de 2.
3. Combien de foyers ont un nombre d’enfants supérieur ou égal à 2 ?
Ce nombre est appelé l’effectif cumulé décroissant de 2.
4. Déterminer l’effectif cumulé croissant de 5.
5. Déterminer l’effectif cumulé décroissant de 4.
On définit de façon analogue la fréquence cumulée décroissante et la fréquence cumulée croissante.
6. Compléter le tableau suivant :

Nombre 0 2 3 4 5 6 7 9 10
d’enfants

Effectif 2 3 5 4 11 11 8 4 2

Fréquence

Effectif
cumulé

croissant
Effectif
cumulé

décroissant

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194
Fréquence
cumulée

croissante
Fréquence
cumulée

décroissante

2. Cas d’un regroupement par classes de même amplitude


Activité
A l’issue des épreuves d’un concours, le jury a répertorié les notes obtenues sur 20 par les candidats :

Note [0 ; 5[ [5 ; 10[ [10 ; 15[ [15 ; 20]

Effectif 504 500 801 300

1. Quel est le nombre de candidats ayant participé à ce concours.


2. L’effectif cumulé croissant de la classe [5 ;10[ est la somme des effectifs de cette classe et des effectifs
précédents..
a) Quel est l’effectif cumulé croissant de la classe [5 ;10[ ?
b) Quel est l’effectif cumulé décroissant de la classe
[0 ;5[ ? de la classe [15 ;20] ?
3. L’effectif cumulé décroissant de la classe [5 ;10[ est la somme des effectifs de cette classe et des effectifs
suivants.
Quel est l’effectif cumulé décroissant de la classe [5 ;10[ ?
4. Compléter le tableau suivant :

Note [0 ; 5[ [5 ; 10[ [10 ; 15[ [15 ; 20]

Effectif 504 500 801 300

Effectif cumulé
croissant

Effectif cumulé
décroissant

Fréquence cumulée
croissante

Fréquence cumulée
décroissante

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195
II. GRAPHIQUES
1. Diagramme circulaire- Diagramme semi-circulaire – Diagramme à
bandes
Ces différents modes de représentations graphiques sont utilisés pour représenter une série statistique dont le
caractère étudié est qualitatif.
Activité
Le tableau suivant donne en millions de kilomètres carrés la superficie des océans du globe terrestre :

Océan Superficie

Pacifique 183,4

Atlantique 106,7

Indien 73,8

Antarctique 19,7

Arctique 12,4

Représentons ces données


a) par un diagramme à bande ;
b) par un diagramme circulaire ;
c) par un diagramme semi-circulaire.

a) Les modalités sont représentées par des rectangles ayant la même base et des hauteurs proportionnelles
à leurs effectifs (ou fréquences).

Superficie
200
180
160
140
120
100
Superficie
80
60
40
20
0
Pacifique Atlantique Indien Antarctique Arctique

b) On dresse un tableau de proportionnalité entre chaque effectif (ou fréquence) et l’angle du secteur
angulaire correspondant.

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196
Océan Superficie Angle
183,4×360
Pacifique 183,4 ≈ 166,73°
396

106,7 ×360
Atlantique 106,7 ≈ 97°
396

73,8× 360
Indien 73,8 ≈ 67,1°
396

19,7×360
Antarctique 19,7 ≈ 17,90°
396

12,4 × 360
Arctique 12,4 396
≈ 11,27°

Total 396 360°

c) On dresse un tableau de proportionnalité entre chaque effectif (ou fréquence) et l’angle du secteur
angulaire correspondant.

Océan Superficie Angle


183,4×180
Pacifique 183,4 396
= 83,4°

106,7 ×180
Atlantique 106,7
396
= 48,5°

73,8× 180
Indien 73,8 = 33,5°
396

19,7×180
Antarctique 19,7 396
= 9°

12,4 × 180
Arctique 12,4
396
= 5,6°

Total 396 180°

Diagramme semi-circulaire :
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197
Exercice 1
Un établissement de transfusion sanguine a dressé le bilan de sa collecte de sang pendant un an.

Age du donneur [16 ;25 [ [25 ;34 [ [34;43[ [43 ;52[ [52 ;61[
Fréquence(%) 4 14 24 32 26

Représenter cette série statistique par un diagramme circulaire.

2. Diagramme en bâtons
Lorsque le caractère étudié est quantitatif et discret, on peut représenter la série étudiée par un
diagramme en bâtons.
La hauteur de chaque bâton est proportionnelle à l’effectif (ou à la fréquence).
Exemple
Un professeur interroge les 40 élèves d’une classe de Seconde C sur le nombre de leurs frères et
sœurs.
Voici le résultat obtenu :

Nombre de frères 0 1 2 3 4 5 6
et sœurs

Effectif 3 6 7 5 8 7 4

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198
3. Histogramme
Lorsque le caractère étudié est quantitatif et continu et lorsque les modalités sont regroupées en classe de
même amplitude, on peut représenter la série étudiée par un histogramme :
La hauteur de chaque rectangle est proportionnelle à l’effectif (ou à la fréquence).

Exemple
On a noté la distance parcourue par des élèves d’une ville pour se rendre dans leur établissement et on a
dressé le tableau suivant :

Distance en km [0 ; 3[ [3 ; 6[ [6 ; 9[ [9 ; 12[ [12 ; 15[

Fréquence (%) 40 24 16 12 8

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199
Fréquence ( %)
45
40
35
30
25
20 Fréquence ( %)
15
10
5
0
[0 ;3[ [3 ;6[ [6 ;9[ [9 ;12[ [12 ;15[

III. CARACTERISTIQUES DE POSITION


1. Mode – moyenne
Exemple 1
Une entreprise emploie 50 personnes dont l’ancienneté est comprise entre 1 an et 10 ans.
Les effectifs sont donnés dans le tableau ci-dessous :

Ancienneté ( an) 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Effectifs 4 6 4 5 2 10 11 3 3 2

1. Quel est le mode de cette série statistique ?


2. Calculer l’ancienneté moyenne des employés de cette entreprise.

Solution
1. Le mode de cette série statistique est la modalité qui a le plus grand effectif.
Donc le mode de la série statistique est 7.

2. L’ancienneté moyenne de la série statistique est :


4 × 1 + 6 × 2 + 4 × 3 + 5 × 4 + 2 × 5 + 10 × 6 + 11 × 7 + 3 × 8 + 3 × 9 + 2 × 10
𝑥̅ =
50
𝑥̅ = 5,32.
L’ancienneté de la série statistique est (arrondi à l’entier) est 5.

Exemple 2
Le relevé des durées de communications téléphoniques effectuées dans un central téléphonique a fourni les
informations suivantes :

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200
Intervalle de durée [0 ; 2[ [2 ; 4[ [4;6[ [6 ;8[ [8 ;10[ [10 ;12[
( en mn)

Effectif 14 16 25 15 17 13

Déterminons la durée moyenne d’un appel.


Solution
Pour calculer la moyenne de cette série statistique, on considère les centres de chaque classe :

Intervalle de durée [0 ; 2[ [2 ; 4[ [4;6[ [6 ;8[ [8 ;10[ [10 ;12[


( en mn)

Centre 1 3 5 7 9 11

Effectif 14 16 25 15 17 13

La moyenne de cette série statistique est :

1 × 14 + 3 × 16 + 5 × 25 + 7 × 15 + 9 × 17 + 11 × 13
𝑥̅ =
100
𝑥̅ = 5,88.
La durée moyenne d’un appel est 5,88 mn.

2. Médiane

Définition
La médiane d’une série statistique est la modalité qui partage l’effectif total en 2 parties égales.

Exemple 1 (Cas où le nombre de modalités est impair )


Un groupe d’élèves a obtenu les notes suivantes : 4 ; 7 ; 7 ; 8 ; 9 ; 13 ; 17.
La note médiane est 8. Il y a autant d’élèves qui ont 8 ou plus que d’élèves qui ont 8 ou moins.

Exemple 2 (Cas où le nombre de modalités est impair )


Un groupe d’élèves a obtenu les notes suivantes : 7 ; 7 ; 9 ; 12 ; 14 ; 17.
9+12
La médiane est 2
= 10,5 .

Exemple 3 ( Cas d’une variable continue)


Le relevé des durées de communications téléphoniques effectuées dans un central téléphonique a fourni les
informations suivantes :

Intervalle de durée [0 ; 2[ [2 ; 4[ [4;6[ [6 ;8[ [8 ;10[ [10 ;12[


( en mn)

Effectif 14 16 25 15 17 13

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201
Déterminons la médiane de cette série statistique. Pour cela dressons le tableau des effectifs cumulés
croissants :

Intervalle de durée [0 ; 2[ [2 ; 4[ [4;6[ [6 ;8[ [8 ;10[ [10 ;12[


( en mn)

Effectif 14 16 25 15 17 13

Effectif cumulé 14 30 55 70 87 100


croissant

𝑁
La médiane est la modalité dont l’effectif est 2
où N est l’effectif total.
L’effectif total est 100.
100
La médiane est la modalité dont l’effectif est 2
= 50 .
On considère les points A(4 ;30), B(6 ;55) et Q(M ;50).
On considère que Q appartient à la droite (AB).
Utilisons la disposition pratique :

A Q B

4 M 6

30 50 55

𝑀−4 6−4
On a : = .
50−30 55−50
On trouve M = 12.
La médiane de cette série statistique est 12.

Exercice
Sur une route nationale, les gendarmes effectuent un contrôle de vitesse. Ils ont relevé les vitesses suivantes :

Vitesse en km/h [50 ;60 [ [60 ;70 [ [70;80[ [80 ;90[ [90 ;100[ [100 ;110[ [110 ;120[

Effectif 3 17 40 131 122 56 25

Vitesse en km/h [120 ;130 [ [130 ;140 [

Effectif 5 1

1. Préciser la classe modale de la série.


2. Calculer la vitesse moyenne des automobilistes contrôlés.
3. Déterminer la vitesse médiane de cette série.

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202
IV. CARACTERISTIQUES DE DISPERSION

1. Ecart-moyen

Exemple 1
Vers un indicateur de dispersion

Deux tireurs KONAN et DOUMBIA s'affrontent en vue d'une sélection lors d'une épreuve comportant vingt
tirs sur cible.

Les résultats obtenus sont les suivants :

Nombre de points (X) 50 30 20 10 0

Nombre de tirs pour 4 6 5 4 1


KONAN

Nombre de tirs pour 6 3 5 3 3


DOUMBIA

1. Calculer la moyenne de chaque tireur :


La moyenne des points obtenus par KONAN est 𝑋̅ = …………………..
La moyenne des points obtenus par DOUMBIA est 𝑌̅ = …………………..
La moyenne par tir permet-elle de départager les deux concurrents ? ____________________
2. Donner l'étendue de la série de chaque tireur :
Étendue de KONAN : ___________ ; Étendue de DOUMBIA : ___________
L'étendue permet-elle de comparer la régularité de chaque tireur ? _____________

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203
3. Pour comparer la régularité de chaque tireur, on va calculer sa moyenne des écarts à la moyenne appelé
écart-moyen.

Compléter le tableau suivant :

Nombre de points (X) 50 30 20 10 0

Ecarts à la moyenne |X −𝑋̅| |50 −26|=24

Nombre de tirs pour KONAN 4 6 5 4 1

Nombre de tirs pour DOUMBIA 6 3 5 3 3

La moyenne des écarts à la moyenne pour KONAN est égale à : _________________

La moyenne des écarts à la moyenne pour DOUMBIA est égale à : _____________________

A l'aide de cet indicateur, peut-on dire quel est le tireur le plus régulier ? ___________

2. Variance – Ecart-type
Pour calculer la variance de l’exemple précédent, on utilise la disposition pratique :

Nombre de points 50 30 20 10 0

Carré de l'écart à la
|50 − 26|2 =576
moyenne |X − 𝑋̅|2

Nombre de tirs pour


4 6 5 4 1
KONAN

Nombre de tirs pour


6 3 5 3 3
DOUMBIA

La variance est la moyenne des carrés des écarts à la moyenne.


La variance pour KONAN est : V = -----------------
La variance pour DOUMBIA est : V’ = …………….
On définit l’écart-type comme étant la racine carré de la variance.

L’écart-type pour KONAN est : 𝜎 = -----------------


L’écart-type pour DOUMBIA est : 𝜎′ = …………….

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204
Exemple
On relève les âges d’un groupe de 15 personnes.

Age 12 13 15 16 17 18 19

Effectif 2 3 1 2 3 3 1

1. Calculer l’écart moyen de cette série statistique.


2. Calculer la variance de cette série statistique.
3. Calculer l’écart-type de cette série statistique.

Solution
1. La moyenne de cette série statistique est :
2×12 + 3×13 +1×15 +2×16+3×17+3×18+1×19
𝑋̅ = 15
= 15,6 .

Age 12 13 15 16 17 18 19

|X −𝑋̅| 3,6 2,6 0,6 0,4 1,4 2,4 3,4

Effectif 2 3 1 2 3 3 1

L’écart moyen de cette série statistique est :


2×3,6 + 3×2,6 +1×0,6 +2×0,4+3×1,4+3×2,4+1×3,4
15
= 2,08 .

2.

Age 12 13 15 16 17 18 19

|X − 𝑋̅|2 12,96 6,76 0,36 0,16 1,96 5,76 11,56

Effectif 2 3 1 2 3 3 1

L’écart moyen de cette série statistique est :


2 × 12,96 + 3 × 6,76 + 1 × 0,36 + 2 × 0,16 + 3 × 1,96 + 3 × 5,76 + 1 × 11,56
= 5,44
15

3. L’écart-type de cette série statistique est 𝜎 = √5,44 ≈ 2,33.

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205
EXERCICES
1 La taille de 48 élèves de Seconde sont données 4 Les résultats d’un test de durée de vie de 100
ci-dessous (en cm) : ampoules électriques sont consignées dans le
166 ; 158 ; 175 ; 165 ; 181 ; 177 ; 169 ; 169 ; 157 ; tableau ci-dessous.
160 ; 165 ; 165 ; Durée de vie Nombre de
160 ; 168 ; 163 ; 168 ; 154 ; 164 ; 158 ; 185 ; 164 ; (en heures) tubes
164 ; 170 ; 169 ; fluorescents
172 ; 166 ; 173 ; 168 ; 151 ; 177 ; 158 ; 175 ; 157 ;
169 ; 166 ; 165 ; [300 ; 400[ 3
165 ; 165 ; 183 ; 168 ; 164 ; 177 ; 187 ; 175 ; 157 ;
[400 ; 500[ 10
169 ; 166 ; 160 .
[500 ; 600[ 16
1. Regrouper les élèves par classes d’amplitude 5
cm, les limites des classes étant 150, 155, 160,etc. [600 ; 700[ 20
2. Etablir le tableau des fréquences.
3. Représenter la série par un histogramme. [700 ; 800[ 20
4. Calculer la taille moyenne des élèves. [800 ; 900[ 14

[900 ; 1000[ 10
2 Voici les notes à un devoir commun des 23
élèves de Seconde A : [1000 ; 1100[ 5
0 ; 12 ; 9 ; 10,5 ; 2,5 ; 8 ; 3 ; 8 ; 3 ; 14 ; 6 ;
2,5 ; 6 ; 16,5 ; 14 ; 6 ; 9 ; 3 ; 6 ; 14 ; 12 ; 3 ; 9 [1100 ; 1200[ 2
Calculer l’écart-moyen des notes obtenues à ce
devoir commun.
1. Déterminer le mode, la médiane, la moyenne et
l’écart-type de cette série.
3 Sur une route nationale, les gendarmes 2. Construire l’histogramme de cette série.
effectuent un contrôle de vitesse. Ils ont relevé les
vitesses suivantes 5 Le tableau ci-dessous donne les productions de
céréalières et de tubercules de l’Afrique de l’ouest
Vitesse [50 ;70 [ [70 ;90 [ [90;110[ recensée en 2006:
en km/h Production Tonnes

Effectif 20 171 178 Mais 11 778 726

Sorgho 13 899 135

Vitesse [110 ;130[ [130 ;150[ Mil 14 477 496


en km/h
Riz (paddy) 9 091 018
Effectif 30 6
Igname 48 095 312

Manioc 63 261 251


1. Calculer la variance de cette série statistique.
2. Calculer l’écart-type de cette série statistique.
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206
Patate douce 4 124 120 Source FAOSTAT et calcul des auteurs

Pomme de terre 927 197 Représenter par un diagramme semi-circulaire la


série statistique.

Représenter par un diagramme circulaire puis par


un diagramme à bâtons la série statistique. 7 L’histogramme ci-dessous donne la répartition
de la population active d’un pays, par âge, en
6 Le tableau ci-dessous donne les productions centaines de milliers de personnes.
animales et de viande de l’Afrique de l’ouest
recensée en 2006: Effectif
45
Bovins (têtes) 39 419 736 26
40
35
Ovins (têtes) 57 949 656
30
25
Caprins (têtes) 6 116 734
20
15 Effectif
Porcins (têtes) 11 228 756 10
5
Volailles (têtes) 346 597 000 0

[20;25[
[25;30[
[30;35[
[35;40[
[40;45[
[45;50[
[50;55[
[55;60[
[60;65[
Production de viande 2 353 794
(tonnes)

Production de lait (tonnes) 2 050 512 Reconstituer la série des effectifs.

Production d’œufs (tonnes) 729 390

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207
15

GÉOMETRIE DE L’ESPACE

 Cours ………………………………………………………………………………………………………………….…. 210


 Exercices………………………………………………………………………………………………………….. 218

COMMENTAIRES
► Ce chapitre vise à :
- maîtriser la représentation de l’espace physique
- utiliser les propriétés d’incidence pour démontrer et construire dans l’espace.
► La géométrie de l’espace sera répartie tout au long de l’année, elle ne sera pas reléguée en fin d’année.
► L’objectif du programme du premier cycle est d’apprendre à voir dans l’espace, de calculer des
longueurs, des aires et des volumes. Ceci implique un large usage des représentations en perspectives, des
maquettes et des patrons.
► A partir des objets vus au premier cycle (cubes, pavés droits, prismes droits, cylindres, pyramides, cônes
de révolution), on dégagera progressivement les principes d’incidence. On mettra en valeur leurs spécificités
par rapport à la géométrie plane (droites non concourantes et non parallèles par exemple).
► On apprendra aux élèves à combiner ces énoncés avec les théorèmes de la géométrie plane pour
démontrer des propriétés.
Le professeur se dotera du matériel nécessaire à ce chapitre( volumes réalisés en carton, squelettes de cube,
de pyramide, etc.).
Il est souhaitable que le professeur apprenne aux élèves à en réaliser. Il utilisera ce matériel conjointement
avec les représentations des objets, effectuées en main levée en perspective.
La perspective est l’outil utilisé pour illustrer les axiomes et les théorèmes.
Les construction par angle de fuite et coefficient de réduction sont hors programme.
A travers des exercices de niveau de difficultés progressives, amener l’élève à une justification soignée en
donnant les propriétés utilisées.
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208
Les exercices de construction se feront en T.D.
Le professeur aura l’occasion de réinvestir le raisonnement par l’absurde.
Pour gagner du temps, il faut proposer des exercices avec des figures déjà faites.
On entraînera aussi les élèves à dessiner des figures à main levée.
► Tout ce chapitre est construit à partir d’axiomes. Ces axiomes sont découverts progressivement à l’aide de
manipulations sur des maquettes de solides connus. Tout exposé linéaire et théorique des axiomes dans
l’approche de ce cours est à exclure.
La trace écrite des axiomes n’est pas nécessaire. Une utilisation régulière de ces axiomes dans les
démonstrations en permettra la mémorisation.
► La recherche de sections planes d’un solide doit se limiter à des cas très simples. Une étude guidée est
nécessaire pour cette recherche.

CONTENUS CAPACITÉS ATTENDUES


1. Positions relatives de droites et de L’élève doit être capable :
plans de l’espace  de justifier que :
▪ Description et représentation de - deux droites sont coplanaires
l’espace physique - deux droites sont non coplanaires
▪ Positions relatives de : - une droite est sécante à un plan.
- deux droites  de construire une section plane d’un solide de l’espace.
- d’une droite et d’un plan  de justifier que :
- de deux plans. - une droite est parallèle à un plan
▪ Section plane - deux plans sont parallèles
2. Etude du parallélisme - deux plans sont sécants.
- Droites parallèle
- Droite parallèle à un plan
- Plans parallèles

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209
COURS

I. POSITIONS RELATIVES DE DROITES ET DE PLANS DE


L’ESPACE
1. Description et représentation de l’espace physique
L’espace E est l’ensemble de tous les points. Les droites et les plans sont des sous-ensembles de E

Exercice 1
Dénombrer les plans et les droites que déterminent les sommets d’un tétraèdre ABCD .

Exercice 2
1. Dessiner une boîte d'allumette en perspective cavalière.
2. Combien de droites et de plans les sommets déterminent-ils ?

2. Positions relatives d’une droite et d’un plan


ABCDEFGH est un cube.

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210
On considère la droite (EF).
a) Que peut-on dire de la droite (EF) et le plan (FGH) ?
b) Que peut-on dire de la droite (EF) et le plan (BCG) ?
c) Que peut-on dire de la droite (EF) et le plan (ABC) ?

Propriété
Etant donné une droite (𝔇) et un plan (𝒫), les différentes positions relatives sont :
● (𝔇) est incluse dans (𝒫).
● L’intersection de (𝔇) et (𝒫) est un point.
● (𝔇) et (𝒫) sont disjoints.

Définitions
♦ Une droite (𝔇) est dite parallèle à un plan (𝒫) lorsque (𝔇) ⊂ (𝒫) ou (𝔇)∩(𝒫) = ∅.
On note (𝔇) // (𝒫).
♦ Une droite (𝔇) est dite sécante à un plan (𝒫) lorsqu’ils ont un seul point en commun.

Remarque
Dans l’espace, une droite et un plan sont soit sécants soit parallèles.

3. Positions relatives de deux plans


ABCDEFGH est un cube.

a) Les plans (FGH) et (BCG) se coupent suivant une droite. Laquelle ?


b) Les plans (FGH) et (BCD) ont-ils un point commun ?

Propriété
Etant donné deux plans (𝒫) et (𝒬), les différentes positions relatives sont :
● (𝒫) et (𝒬) sont confondus .
● L’intersection de (𝒫) et (𝒬) est une droite.
● (𝒫) et (𝒬) sont disjoints.

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211
Définitions
● Deux plans (𝒫) et (𝒬) sont dits parallèles lorsque (𝒬) = (𝒫) ou (𝒬)∩(𝒫) = ∅.
On note (𝒬) // (𝒫).
● Deux plans (𝒫) et (𝒬) sont dits sécants lorsque leur intersection est une droite.
Remarque
Deux plans de l’espace sont soit parallèles soit sécants

4. Positions relatives de deux droites


ABCDEFGH est un cube.

1. Peut-on trouver un plan contenant :


a) les droites (EH) et (FH) ?
b) les droites (EH) et (BC) ?
2. En utilisant un raisonnement par l’absurde, justifier qu’il n’existe pas de plan contenant les
droites (EH) et (BF).

Propriété
Etant donné deux droites (𝒟) et (𝒟′) de l’espace, les différentes positions relatives sont :
● (𝒟) et (𝒟′) sont coplanaires, c’est-à-dire incluses dans un même plan .
● (𝒟) et (𝒟′) sont non coplanaires, c’est-à-dire qu’il n’existe aucun plan les contenant.

Conséquences
● Deux droites coplanaires sont soit sécantes soit parallèles.
● Deux droites non coplanaires sont disjointes.

Définitions
● Deux droites de l’espace sont dites parallèles lorsqu’elles sont confondues ou bien lorsqu’elles sont
coplanaires et disjointes.
● Deux droites de l’espace sont dites sécantes lorsqu’elles se coupent en un seul point.

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212
Remarque
Deux droites disjointes ne sont pas nécessairement parallèles, elles peuvent être non coplanaires.

Exercice
ABCDEFG est un cube

Démontrer que les droites (AE) et (GD) ne sont pas coplanaires.

Propriétés
Un plan est déterminé par :
- trois points non alignés.
- une droite et un point n’appartenant pas à cette droite.
- deux droites sécantes.
- deux droites strictement parallèles

II. ETUDE DU PARALLELISME


1. Droites parallèles
Propriétés
● Par un point donné de l’espace, il passe une seule droite parallèle à une droite donnée.
● Si deux droites sont parallèles, tout plan sécant à l’une est sécant à l’autre.
● Deux droites parallèles à une même troisième sont parallèles entre elles.

Exercice résolu
ABCDEFGH est un parallélépipède rectangle.
1. Démontrer que (AD) et (GF) sont parallèles.
4. Démontrer que (AF) et (DG) sont parallèles.

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213
Solution
1. ABCD est un rectangle donc (AD) // (BC).
Or (BC) // (FG) donc les droites (AD) et ( FG) sont parallèles.
2. Dans le parallélogramme ABCD, 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐵𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ .Dans le parallélogramme BCGF, 𝐵𝐶
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐹𝐺
⃗⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐹𝐺
Donc 𝐴𝐷 ⃗⃗⃗⃗⃗ donc le quadrilatère ADGF est un parallélogramme. On en déduit que (AD) est parallèle à
(FG)

2. Droite parallèle à un plan


Propriétés
● Une droite (𝒟) est parallèle à un plan (𝒫) si et seulement s’il existe dans (𝒫) une droite parallèle à (𝒟).
● Si une droite (𝒟) est parallèle à un plan (𝒫) alors toute droite parallèle à (𝒟) est parallèle à (𝒫).
● Une droite parallèle à deux plans sécants est parallèle à leur intersection.

3. Parallélisme de deux plans


Propriétés
● Deux plans sont parallèles si et seulement si l’un contient deux droites parallèles à l’autre et
sécantes entre elles.
● Deux plans parallèles à un même troisième sont parallèles entre eux.
● Par un point donné de l’espace, il passe un seul plan parallèle à un plan donné.
● Si deux plans sont parallèles alors
− tout plan sécant à l’un est sécant à l’autre et les droites d’intersection sont parallèles ;
− toute droite parallèle à l’un est parallèle à l’autre ;
− toute droite sécante à l’un est sécante à l’autre.

Exercice résolu

ABCDEFG est un cube

1. Démontrer que la droite (AE) est parallèle au plan (BFH)


2. Démontrer que la droite (BE) est parallèle au plan (DCG)

Solution
1. Utilisons la propriété << Une droite (𝒟) est parallèle à un plan (𝒫) si et seulement s’il existe dans (𝒫)
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214
une droite parallèle à (𝒟) >>.
Dans le rectangle ABFE, (AE) est parallèle à (BF) or (BF) est incluse dans le plan (BFH).
Donc (AE) est parallèle au plan (BFH).

2. Utilisons la propriété << Si deux plans sont parallèles alors toute droite parallèle à l’un est parallèle à
l’autre >>.
Le plan (ABF) est parallèle au plan (DCG). Comme (EB) est incluse dans le (ABF) donc elle est parallèle au
plan (ABF). Par conséquent, la droite (EB) est parallèle au plan (DCG).

III. SECTION PLANE

Exercice 1 résolu
SABC est une pyramide . I un point du segment [SA].
Soit (P) le plan parallèle à (ABC) contenant I .
On se propose de déterminer l’intersection de (P) et des faces SAB, SBC, SAC et ABC.

1.a) Justifier que les plans (P) et (SAB) sont sécants.


b) Soit (D1) la droite passant par I et parallèle à (AB).
Notons J le point d’intersection de (D1) et de (SB).
Démontrer que le segment [IJ] est l’intersection du plan (P) et de la face SAB de la pyramide.
2. Soit (D2) passant par J et parallèle à (CB) . (D2) coupe la droite (SC) en un point K.
Démontrer que l’intersection de (P) avec la face SBC est [JK].
3. Démontrer que l’intersection de (P) avec la face SAC est [IK].
4. Démontrer que l’intersection de (P) avec la face ABC est vide.
En déduire que l’intersection du plan (P) avec toutes les faces du cube .

La face délimitée par le triangle IJK est appelée la section plane de la pyramide par le plan (P).

Solution
1. Justifier que les plans (P) et (SAB) sont sécants.
I ∈(P) et I ∈(SAB) donc (P) et (SAB) ne sont pas disjoints. Donc (P) et (SAB) sont soit sécants soit confondu.
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215
Supposons que (P) = (SAB).
Comme (AC) est sécante à (SAB) alors (AC) est sécante à (P).
Donc les plans (ABC) et (P) sont soit sécants suivant (AC), soit confondus.
Or I ∈ (P) et I ∉ (ABC) donc (ABC) et (P) sont sécants suivant (AC).
Ce qui est faux car (ABC) et (P) sont parallèles.
Donc (P) ≠ (SAB).
D’où (P) et (SAB) sont sécants.

2. (𝐼𝐽) ∥ (𝐴𝐵) donc (𝐼𝐽) ∥ (𝐴𝐵𝐶) .


(𝐼𝐽) ∥ (𝐴𝐵𝐶) or (𝐴𝐵𝐶) ∥ (𝑃) donc (𝐼𝐽) ∥ (𝑃).
(𝐼𝐽) ∥ (𝑃) et I∈ (P) donc (IJ) ⊂ (P).
(IJ) ⊂ (P) et (IJ) ⊂ (SAB) donc (P)∩(SAB) = (IJ).
Donc l’intersection de (P) avec la face SAB est le segment [IJ].

3. Un raisonnement analogue prouve que l’intersection de (P) avec la face SAC est [IK].

4. L’intersection de (P) avec la face ABC est vide car les deux plans sont strictement parallèles.

Conclusion : L’intersection de (P) avec toutes les faces de la pyramide est la face délimitée par le triangle
IJK .

Exercice 2 résolu
ABCDEFG est un cube. Soit I un point de [EH], J un point [HG] et K un point de [FB].
Tracer la section plane du cube par le plan (IJK).

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216
Solution
Déterminons l’intersection du plan (IJK) avec les 6 faces du cube.
● L’intersection du plan (IJK) avec la face EFGH est [IJ].
Les droites (IJ), (EF) et (FG) sont incluses dans le plan (EFG). On trace la droite (IJ) et on prolonge les
arêtes [EF] et [FG] du cube.
Les droites (IJ) et (EF) se coupent en un point M.
Les droites (IJ) et (FG) se coupent en un point L.
M appartient à (IJ) donc M appartient au plan (IJK). Donc (MK) est incluse dans le plan (IJK). La droite
(KM) est incluse dans le plan (EFB). Notons N le point d’intersection de (KM) et (AE).
Donc l’intersection du plan (IJK) avec la face ABFE est [KN].
● De même, on trace la droite (KL) et notons Q commun aux droites (KL) et (CG). Le point Q appartient au
plan (IJK).
Donc l’intersection du plan (IJK) avec la face BCGF est [KQ].
● L’intersection du plan (IJK) avec la face CGHD est [QJ].
● L’intersection du plan (IJK) avec la face HEAD est [IN].
● Notons R l’intersection des droites (KN) et (AB) et T l’intersection des droites (DC) et (JQ).
L’intersection du plan (IJK) et du plan (ABC) est (RT).
La droite (RT) ne coupe pas la face ABCD.
Donc l’intersection de (IJK) avec la face ABCD est vide.

Conclusion : La section du cube ABCDEFGH par le plan (IJK) est la face du polygone INKQJ.

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217
EXERCICES

1 ABCD est un tétraèdre.

1. Démontrer que les droites (AA’) et ( BB’) sont


incluses dans le plan (ABI) .
Les points M , N, P et Q sont les milieux des 2. En déduire que les droites (AA’) et ( BB’) sont
segments [AB] , [BC],[CD] et[DA] . sécantes en un point G.
Les points R et S sont les milieux de [AC] et 3. Démontrer que les droits (AA’), (BB’) (CC’) et
[BD] . (DD’) sont concourantes en G

1. Démontrer que le quadrilatère MNPQ est un 3 ABCDEFGH est un cube.


parallélogramme. M est un point de l’arête [AB].
2. Justifier que les droites (MP), et (RS) sont Le plan (FHM) coupe (DA) en P.
coplanaires.
3. Démontrer que les droites (RS), (MP) et (NQ)
sont concourantes.

2 ABCD est un tétraèdre.


Les points A’, B’, C’ et D’ sont les centres de
gravité respectifs des triangles BCD, CDA , DAB,
et ABC .
Le point I est le milieu de [ DC] .

Démontrer que (FH) ∥ (MP).

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4 ABCDEFGH est un cube.

Démontrer que les droites (IJ) et (AB) ne sont pas


1. Démontrer que la droite (EG) est parallèle au coplanaires.
plan (ABC).
2. Démontrer que les droites (AB) et (GH) sont 7 ABCDEFGH est un cube.
parallèles. M est un point du plan (ADE).

5 ABCDEFGH est un cube.


I, J et K sont les milieux respectifs de [AB], [EF]
et [HG].

Soit (D ) la parallèle à la droite (AG) passant par


M.
Construire le point d’intersection K de (D ) et du
plan (EFG).
Démontrer que la droite (HI) et le plan (JKC) sont
parallèles. 8 ABCDEFGH est un cube.
I est le milieu de [AB].
On se propose de représenter la droite (∆)

6 ABCD est un tétraèdre.


I est un point de [AC] distinct de A et de C ;
J est un point de [BD] distinct de B et de D.

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d’intersection des plans (DFI) et (EFG). 10 Soit ABCD un tétraèdre.
I est le milieu de [BC] et J un point de la face
ACD .

1. Pourquoi F appartient-il à (∆).


2. Quel est l’intersection des plans (DIF) et
(ABC) ? 1. Construire l’intersection du plan (AIJ) avec le
3. Que sait-on sur les plans (ABC) et (EFG) ? plan (BCD).
En déduire la droite (∆). 2. Construire l’intersection des plans (AIJ) et
(ABD).
9 La pyramide SABCD est une pyramide
régulière à base carrée. 11 Soit ABCDEFGH un cube.
Les points M, N et P appartiennent I et J sont les milieux respectifs de [EH] et [EF].
respectivement aux arêtes [SA], [SB] et [SC]. Les droites (AI) et (DH) se coupent en M.
1. Les droites (SB) et (CD) sont-elles sécantes ? Les droites (AJ) et (BF) se coupent en N.
Justifier. Démontrer que les droites (IJ) et (MN) sont
2. a) Déterminer et construire sur le dessin parallèles.
l’intersection de la droite (MN) et du plan (ABC).
b) Déterminer et construire sur le dessin
l’intersection de la droite (PN) et du plan (ABC).
c) En déduire l’intersection des plans (ABC) et
(MNP).

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220
12 ABCDEFGH est un cube et les points I , J et 14 Soit ABCD un tétraèdre.
K sont les milieux de [BC], [AD] et [EF]. Soient M un point de [AB], N un point de [AD] et
P un point de [BC] tels que les (MN) et (CD) ne
soient pas parallèles.
Tracer le figure et construire la section du
tétraèdre par le plan (MNP).

15 Soit ABCD un tétraèdre.


Soient M un point de [CD], N un point de la face
ABC et L un point de (BD) tels que les M, N et L
ne soient pas alignés.

1. Démontrer que les droites (AK) et (IG) sont


parallèles.
2. Démontrer que la droite (BK) est parallèle au
plan (GIJ)
3. Démontrer que les plans (ABK) et (IGJ) sont
parallèles.
4. Tracer la section du cube par
a) le plan (IJK) ;
b) le plan parallèle à (EBG) passant par K.
Construire la section du tétraèdre par le plan
(MNL).
13 ABCDEFGH est un cube.
Soit M un point de [CG], N un point de [FB] et P 16 ABCD est un tétraèdre. Les points I, J, et K
un point de [HG]. sont les milieux de [CD] , [DB ] et [BC].
1. Démontrer que la droite (BC) n’est pas dans le
plan (ADK)
2. Démontrer que les plans (ADK), ( ABI) et
(ACJ) ont une droite commune que l’on
déterminera.
3. Construire la section du tétraèdre ABCD par
le plan (IJK).

17 Soit ABCD un quadrilatère du plan tel que les


droites (AB) et (CD), (AD) et (BC), (AC) et (BD)
soient sécantes respectivement en I, J et K .
Soit S un point non situé dans le plan de (ABC).
On trace les droites (SA), (SB), (SC) et (SD).
1. Combien ces droites associées deux à deux
déterminent –ils de plans ?
Construire la section du cube par le plan (MNP) 2. Construire les intersections de ces plans pris
en justifiant la construction. deux à deux .
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3. Tracer la section de la pyramide SABCD 2. On note J le milieu de l’arête [SB].
a) par le plan parallèle au plan (SAD) passant par a) Déterminer l’intersection des plans (CIJ) et
K; (ABC).
b) par le plan parallèle à ( SCB) passant par I ; b) Déterminer l’intersection des plans (CIJ) et
c) par le plan parallèle à (ABC ) passant par le (SDA).
milieu de [SA] . 3. Tracer alors la section de la pyramide SABCD
par le plan (CIJ).
18 Sur la figure ci-dessous, OABCD est une
pyramide dont la base est un quadrilatère.
M est un point de l’arête [OC].
On se propose de construire la section de la
pyramide OABCD par le plan (ADM).

1. Soit I le point d’intersection des droites (AD) et


(BC).
Justifier que les droites (IM) et (BC) sont sécantes
en un point que l’on notera J.
2. En déduire que la section de la pyramide
OABCD par le plan (ADM) est la face du
quadrilatère ADMJ.

20 Soit un pavé ABCDEFGH .


Soit M un point de la face ABCD et N un point de
la face ADHE.

19 Sur la figure ci-dessous, SABCD est une


pyramide de base le parallélogramme ABCD de
centre O. 1. Démontrer que les plans (AMN) et (ADG) sont
1. On note I le milieu de l’arête [AS]. sécants.
a) Démontrer que les points C, I, O et S sont Construire leur droite d’intersection.
coplanaires. 2. Démontrer que la droite (MN) est sécante au
b) Démontrer que les droites (CI) et (SO) sont plan (ADG) .
sécantes. Construire leur point d’intersection.

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