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T (f ) = λ1 f (x1 ) + λ2 f (x2 ).
Or,
T (1) = λ1 + λ2 et T (X) = λ1 x1 + λ2 x2
ce qui conduit équivaut au système suivant :
(
λ1 + λ2 = 2
λ 1 x1 + λ 2 x2 = 0
2x2 2x1
Ce qui donne finalement λ1 = et λ2 = .
x2 − x1 x1 − x2
2. Pour quelles valeurs de λ1 , λ2 , x1 et x2 , T est-elle au moins exacte d’ordre 3 ? Quel
est alors l’ordre d’exactitude de la méthode ?
Correction : De même que précédemment, T est au moins d’ordre 3 si et seule-
ment si elle est exacte pour les polynômes de la base canonique de R3 [X], soit, si et
seulement si elle est exacte d’ordre 1 et pour X 2 et X 3 , ce qui, d’après la question
précédente équivaut à
λ1 + λ2 = 2
λ1 x1 + λ2 x2 = 0
R1 2
T (X 2 ) = λ1 x21 + λ2 x22 = −1 x dx = 32
R1 3
T (X 3 ) = λ1 x31 + λ2 x32
= −1 x dx = 0.
1
2x2 2x1
λ1 = , λ2 =
x2 − x1 x1 − x2
⇔ λ1 x21 + λ2 x22 = 23
λ1 x31 + λ2 x32 = 0.
2x2 2x1
λ1 = , λ2 =
x2 − x1 x1 − x2
⇔ x 2 x − x x2 = x2 −x1
1 2 1 2 3
x1 x2 (x1 − x2 )(x1 + x2 ) = 0.
Or, on sait par hypothèse que x1 < x2 . De plus, les cas x1 = 0 et x2 = 0 mènent à
une contradiction avec x21 x2 − x1 x22 = x2 −x
3 . On a donc x2 = −x1 et, par un calcul
1
√ √
simple, la 2-ème équation donne x1 = − 33 x2 = 33 , ce qui conduit finalement à
λ1 = λ2 = 1.
La méthode T est donc de degré d’exactitude au moins 3, reste à savoir si T (X 4 ) =
R1 4
−1 x dx. Un calcul élémentaire donne :
√ 4 Z 1
4 3 2 2
T (X ) = 2 4
= 6= = x4 dx
3 9 5 −1
Reste à montrer que cette méthode est exacte pour les polynômes de degré 6 3.
Soit P un tel polynôme. Il est clair que
b−a b−a a+b
Q(X) = P X+
2 2 2
est aussi un polynôme de degré inférieur ou égal à 3. Comme T est une méthode
de degré d’exactitude 3, alors
Z 1 Z 1 Z b
b−a b−a a+b
T (Q) = Q(x)dx = P x+ dx = P (x)dx.
−1 2 −1 2 2 a
2
Exercice 2. (De l’interpolation à l’intégration numérique)
Soit f : [−1, 1] −→ R une fonction de classe C 2 et soient x0 , x1 ∈ [−1, 1] avec x0 6= x1 .
1. Interpolation de Lagrange aux noeuds x0 , x1 :
a. Donner l’expression du polynôme P1 d’interpolation de Lagrange de f associé
aux noeuds x0 , x1 dans la base de Lagrange.
Correction : Comme on l’a vu au chapitre pércédent, le polynôme d’interpo-
lation de Lagrange associé à ces noeuds dans la base de Lagrange est :
X − x1 X − x0
P1 (X) = f (x0 ) + f (x1 ) .
x0 − x1 x1 − x0
b. Donner la formule d’erreur d’approximation de Lagrange sup |f (x) − P1 (x)|
x∈[−1,1]
en fonction de M = sup |f 00 (z)|.
z∈[−1,1]
|I(f ) − J(f )| 6 4M
3
Exercice 3. (Exam 2016)
Soit f : [0, 1] 7→ R une application de classe C 1 .
1. A l’aide d’un développement de Taylor de la fonction
Z x
F (x) = f (t) dt
0
R1 f 0 (c)
montrer qu’il existe c ∈]0, 1[ tel que 0 f (t) dt = f (0) + 2 .
(x − 0)2 00
∀x ∈ [0, 1], ∃αx ∈ [0, 1], F (x) = F (0) + (x − 0)F 0 (0) + F (αx )
2
ce qui donne immédiatement d’après
x2 0
∀x ∈ [0, 1], ∃αx ∈ [0, 1], F (x) = f (0)x + f (αx ).
2
En particulier en x = 1, en reprenant la définition de F (1), on a donc c ∈ [0, 1] tel
que Z 1
1
F (1) = f (x)dx = f (0) + f 0 (c)
0 2
(précisément ce qu’il fallait démontrer).
R1
2. On propose d’approcher l’intégrale I(f ) = 0 f (t) dt par une formule du type
f 0 (α)
J(f ) = f (0) +
2
pour α ∈]0, 1[ à déterminer.
a. Montrer que J est exacte pour les polynômes de degré inférieur ou égal à 1
quelque soit le choix de α ∈]0, 1[.
Correction : Pour montrer que J est exacte pour les polynômes de degré
inférieur ou égal à 1, il faut (et il suffit) de montrer qu’elle est exacte pour la
base canoniqu eue R1 [X], c’est-à-dire
Z 1
1
J(1) = 1 et J(X) = xdx = .
0 2
Or, par définition de J :
— J(1) = 1 + 0 = 1
4
— J(X) = 0 + 12 = 12 .
b. Déterminer α pour que l’approximation J(f ) soit exacte pour les polynômes
de degré au plus égal à deux.
Correction : Pour que J soit de plus exacte pour les polynômes de degré 2,
d’après ce qui précède il suffit d’avoir J(X 2 ) = 01 x2 dx = 31 .
R
Or,
2α
J(X 2 ) = 0 + = α.
2
La condition nécessaire et suffisante est donc que α = 13 .
c. Pour le choix de α de la question 2-b), quel est l’ordre d’exactitude de la
méthode ?
Correction : On a vu à la question précédente que le degré d’exactitude est
au moins 2, il faut donc tester pour 3, 4 etc jusqu’à trouver quel est le plus au
degré pour lequel J est exacte. On va vérifier si J est exacte à l’ordre 3 :
3 × α2 3 × 312 1
J(X 3 ) = 03 + = =
2 2 6
Z 1 1
1
Z
et t3 dt = . Ainsi, J(X 3 ) 6= t3 dt donc J est de degré d’exactitude 2.
0 4 0
3. On fixe pour la suite α comme à la question 2-b).
On suppose que f ∈ C 3 ([0, 1]). A l’aide d’un développement de Taylor de F (x),
montrer qu’il existe d ∈]0, 1[ tel que
1 1 1
I(f ) = f (0) + f 0 (0) + f 00 (0) + f (3) (d).
2 6 24
A l’aide d’un développement de Taylor de f 0 (α), montrer alors que
5
|I(f ) − J(f )| 6 sup |f (3) (x)|.
72 x∈[0,1]
5
paraît raisonnable de faire un développement de Taylor Lagrange de f 0 (α) en 0 à
l’ordre maximal (i.e 2 puisque f 0 est de classe C 2 ) :
α2 000
f 0 (α) = f 0 (0) + αf 00 (0) + f (e) pour un certain ξ ∈ [0, 1].
2
Or, on sait que α = 13 , ce qui donne
f (3) (ξ)
f 0 (α) = f 0 (0) + αf 00 (0) + α2
2
c’est-à -dire
1 1 1
J(f ) = f (0) + f 0 (0) + f 00 (0) + f (3) (ξ).
2 6 36
Enfin, en réunissant tout cela :
1 (3) 1
I(f ) − J(f ) = f (d) − f (3) (ξ)
24 36
et donc,
x−a
Correction : En effectuant le changement de variable t = , c’est-à-dire
h
x = a + ht, dx = h dt, on a :
Z a+h Z 1 Z 1
f (x) dx = h f (a + ht) dt = h fh (t) dt.
a 0 0
6
Soit maintenant Q ∈ R2 [X],
Z a+h Z 1
Q(x)dx = h Qh (t)dt avec Qh (t) = Q(a + ht).
a 0
h2 0 1
Ja,h (f ) = hf (a) + f (a + αh) avec α = .
2 3
5 h4
c. Montrer que pour tout f ∈ C 3 ([0, 1]), on a |Ia,h (f )−Ja,h (f )| 6 sup |f (3) (x)|.
72 x∈[0,1]
Correction : On va utiliser le fait que
Z 1
Ia,h (f ) − Jh (f ) = h fh (x)dx − hJ(fh )
0
f (3) (αx ) 3
∀x ∈ [1, 2], ∃αx ∈]1, 2[ f (x) − P2 (x) = (x − 1)(x − )(x − 2)
6 2
7
et de noter que, pour la fonction f donnée, pour tout t ∈ [1, 2], |f (3) (t)| = t64 6 6
car t > 1.
Soit g R: [1, 2] → R une fonction continue. On cherche à approcher l’intégrale
I(g) = 12 g(x)dx par la formule d’intégration numérique J2 (g) suivante :
3
J2 (g) = λ0 g(1) + λ1 g( ) + λ2 g(2).
2
3. Donner le système linéaire vérifié par (λ0 , λ1 , λ2 ) pour que la méthode J2 soit
exacte pour les polynômes de degré inférieur ou égal à 2.
Correction : En écrivant que J est exacte pour les 3 polynômes de la base cano-
nique, on obtient le système
λ0 + λ1 + λ2 = 1,
0 λ + 32 λ1 + 2λ2 = 32 ,
λ + 9 7
0 4 λ1 + 4λ2 = 3 .
8
1. Déterminer λ0 , λ1 , λ2 en fonction de α pour que la méthode J soit exacte pour
tous les polynômes de degré inférieur ou égal à 2.
Correction : En écrivant que J est exacte sur la base canonique de R2 [X], on
obtient
1 6α2 − 2
λ0 = λ2 = , λ1 = .
3α2 3α2
2. Écrire la méthode obtenue pour α = 1. A quelle méthode du cours correspond-elle ?
Correction : Pour α = 1 on obtient bien sûr la méthode de Simpson vue en cours :
1 2 1 1 4 1
J(f ) = 2 ∗ f (−1) + f (0) + f (1) = f (−1) + f (0) + f (1).
6 3 6 3 3 3