ENSH de Blida, 2°année classes préparatoires(ST), 2021-2022

Examen partiel N°01 : Module : Analyse III

Exercice 1 05points
1. Déterminer les points d’intersection des deux courbes de R2 d’équations y = x2 − 1 et
y = x + 1 puis représenter
n o
T = (x, y) ∈ R2 : x2 − 1 ≤ y ≤ x + 1

et calculer l’aire de T .
2. Soit V~ : R2 → R2 le champ de vecteurs de composantes P et Q données sur R2 par

P (x, y) = x2 y − 1, Q(x, y) = x3 + y 2 .

Si Γ désigne la frontière de T orientée dans le sens direct, calculer la circulation du champ

~ sur Γ .
V
(a) Directement
(b) Par l’application de la formule de Green-Riemann.

Exercice 2 06points On considère le sous-espace défini par

n o
Ω = (x, y, z) ∈ R3 : x2 + y 2 ≤ z, z ≤ 1 .

1. Représenter Ω (faire une figure) puis calculer son volume V (Ω).

2. Soit Σ la surface fermée délimitant Ω (on considèrera que Σ est orientée par la normale
extérieure).
(a) Montrer que Σ = Σ1 ∪ Σ2 où Σ1 est une surface gauche et Σ2 une surface plane, repré-
senter ces surfaces (faire une figure), puis donner pour chacune d’elles un paramétrage.
~ (x, y, z) = (x, 0, z2 ).
(b) Soit le champ de vecteurs W 2
~
— Calculer le flux de W à travers ‘Σ2
~ à travers Σ, puis
— A l’aide d’un théorème intégral, donner la valeur du flux de W
~ à travers Σ1 .
déduire le flux de W

Exercice 3 06points
1. Trouver la nature des séries numériques
X ln n X π n + 1 X arctan(n)
 
; sin ; .
n3 2 n+2 n!
n≥2 n≥0 n≥1

2. Etudier la nature des séries numériques suivantes :

X (−1)n X √
(−1)n (−1)n n
! ! X
, exp √ −1 , .
n ln n n n+1
n≥2 n≥1 n≥1

1
 Exercice 4 03points Soit la suite de fonctions (fn )n≥1 avec fn : R+ → R définie par fn (x) =
x
n2 +x2
.
1. Etudier la convergence simple sur R+ de la suite de fonctions (fn )
2. Etudier la convergence uniforme sur
R+ de la suite de fonctions (fn )
R1
x
3. Calculer la suite In = 0 n2 +x 2 dx,et déduire sa nature. Que peut-on conclure ?

2
 Corrigé type

Solution 1 1. Les points d’intersection des deux courbes d’équations : on a

x2 − 1 = x + 1 ⇔ x2 − x − 2 = 0

alors on trouve x = 2 ou bien x = −1, donc les deux points sont

(−1, 0) , (2, 3)

(0.5 pt)
Le graphe de l’ensemble T :

Figure 1 – Représentation graphique de l’ensemble T

(0.5 pt)
Calcul de l’aire de T :
" Z 2 Z x+1
aire(T ) = dxdy = dx dy
−1 x2 −1
T
Z 2 Z 2  
= [y]x+1
x2 −1 dx = x − x2 + 2 dx
−1 −1
#2
x2 x3
"
= − + 2x
2 3
  −1
8 1 1
 
= 2− +4 − + −2
3 2 3
9
= .
2
(01 pt)
~ le long de la courbe Γ :
2. Calcul de la circulation de V

3
(a) Directement : Posons Γ = Γ1 ∪ Γ2 , avec

Γ1 : y = x2 − 1, dy = 2xdx, x : −1 → 2
Γ2 : y = x + 1, dy = dx, x : 2 → −1

(0.5 pt)
alors
Z Z 
−→   
~ · d` =
V x2 y − 1 dx + x3 + y 2 dy
Γ1 Γ1
Z 2       2 
= x2 x2 − 1 − 1 dx + x3 + x2 − 1 2xdx
−1
Z 2 
= x4 − x2 − 1 + 2x4 + 2x5 − 4x3 + 2x dx
−1
Z 2 
= 2x5 + 3x4 − 4x3 − x2 + 2x − 1 dx
−1
#2
x6 x3
"
3
= + x5 − x4 − + x2 − x
3 5 3 −1
114
= .
5
(0.75 pt)
et
Z Z 
−→   
~ · d` =
V x2 y − 1 dx + x3 + y 2 dy
Γ2 Γ2
Z −1    
= x2 (x + 1) − 1 dx + x3 + (x + 1)2 dx
2
Z −1   33
= 2x3 + 2x2 + 2x dx = −
2 2

(0.75 pt)
alors
I Z Z
−→ −→ −→
~ · d` =
V ~ · d` +
V ~ · d`
V
Γ1 Γ2
Γ
114 33 63
= − =
5 2 10
(0.5 pt)
(b) Par l’application de la formule de Green-Riemann : Comme la courbe Γ est fermée, les

4
  
deux fonctions P et Q sont de classe C 1 R2 , alors
I " !
∂Q ∂P
P dx + Qdy = − dxdy
∂x ∂y
Γ T
Z 2 Z x+1 
= 2x2 dy
dx
−1 x2 −1
Z 2h Z2
2 x+1
i  
= 2x y 2 dx = 2x2 x − x2 + 2 dx
x −1
−1 −1
Z 2 
= 2x3 − 2x4 + 4x2 dx
−1
#2
x4
"
2 4 63
= − x5 + x3 = .
2 5 3 −1 10

(01 pt)

Solution 2 1. Représentation graphique de Ω

Figure 2 – Représentation graphique de l’ensemble Ω

(01 pt)
Calcul du volume de Ω : en utilisant les cordonnées cylindrique, on a
$ Z 2π Z 1 Z √
h
V (Ω) = dxdydz = dθ dh rdr
0 0 0
Ω
Z 1 " 2 #1
h h π
= 2π dh = π = .
0 2 2 0 2

(01 pt)
2. On considère Σ = ∂Ω
(a) Posons Σ = Σ1 ∪ Σ2 , avec Σ1 est l’hyperpoloïde d’équation x2 + y 2 = z, avec 0 ≤ z ≤ 1.
Σ2 est le disque d’équation x2 + y 2 = 1, avec z = 1. Voir la figure suivante

5
 Figure 3 – Représentation graphique des deux surfaces Σ1 et Σ2

(0.5 pt)
On propose les paramétrisation des deux surfaces par
√ √ 
Σ1 : (h, θ) 7→ h cos θ, h sin θ, h , θ ∈ [0, 2π] , h ∈ [0, 1]
Σ2 : (r, θ) 7→ (r cos θ, r sin θ, 1) , θ ∈ [0, 2π] , r ∈ [0, 1] .

(0.5 pt)
~ = x, 0, z2
 
(b) Pour le champ de vecteurs W 2
~ à travers Σ2 : on a
— Le flux de W
" "
−→
~
W · ds = ~ ·→
W −
n drdθ
Σ2 Σ2

avec      
 cos θ   r sin θ   0 
→
−
n =  sin θ  ∧  −r cos θ
  
 =  0 
  
0 1 r
     

alors
" Z 2π Z 1 

r cos θ
  
  0 
−→
~ · ds =
  0
W  ·  0  drdθ
  

0 0  1   
r
Σ2 2
Z 2π Z 1
1 π
= dθ rdr = .
2 0 0 2

(01 pt)

6
 ~ à travers Σ : Par l’application de la formule d’Ostrogradski, on a
— Le flux de W
$
−→  
~
W · ds = div W~ dxdydz
Σ
$
Ω

= (1 + z) dxdydz
Ω
√
Z 2π Z 1 Z h
= dθ dh r (1 + h) dr
0 0 0
Z 1 " 3 #1
2
 h h2
= π h + h dh = π +
0 3 2 0
5π
= .
6
(01 pt)
D’où
" "
−→ −→ −→
~ · ds =
W ~ · ds −
W ~ · ds
W
Σ1 Σ Σ2
5π π π
= − = .
6 2 3
(0.5 pt)

Solution 3 1. Nature des séries numériques :

X ln n X π n + 1 X arctan(n)
 
; sin ; .
n3 2 n+2 n!
n≥2 n≥0 n≥1
P ln n
— La série n≥2 n3 : on a ln n ≤ n, ∀n ≥ 2, alors
ln n 1
3
≤ 2
n n
1
et on sait que la série de Riemann de terme général n2
converge, alors la série converge.

  (01 pt)
P π n+1
— La série n≥0 sin 2 n+2 : on a
π n+1
 
lim sin =1
n→∞ 2 n+2
et la série diverge.

(01 pt)
P arctan(n)
— La série n≥1 n! : par l’application de la règle de D’Alembert :
un+1 arctan(n + 1) n! arctan(n + 1) 1
= = → 0<1
un arctan(n) (n + 1)! arctan(n) n + 1 n→∞
et la série converge(limn→∞ arctan(n) = π/2).

(01 pt)

7
 2. Nature des séries numériques :
X (−1)n X √
(−1)n (−1)n n
! ! X
, exp √ −1 , .
n ln n n n+1
n≥2 n≥1 n≥1

P (−1)n 1
— La série n≥2 n ln n , posons αn = n ln n , αn ≥ 0, décroissante et de limite égale à 0 si
n tends vers l’infini, alors, d’après le théorème des séries alternées (Leibniz) la série
convergente.

  n  (01 pt)
P (−1)
— La série n≥1 exp √n − 1 : en utilisant le développement de la fonction exponen-
tielle à l’infinie, on a

(−1)n (−1)n 1
! !
1
 
exp √ −1 ∼ 1+ √ + −1+o
n ∞ n 2n n
n
(−1) 1 1
 
= √ + +o
n 2n n

la somme de deux séries, la première est une série alternée convergente, et la deuxième
est une série harmonique divergente, donc la série diverge.

√
(01 pt)
P (−1)n n
— La série n≥1 n+1 : on a
√ √
(−1)n n (−1)n n (−1)n 1 −1
 
=  = √ 1+
n+1 n 1 + n1 n n
(−1)n 1 1
  
∼ √ 1− +o
∞ n n n
(−1)n (−1)n
!
1
= √ − √ +o √
n n n n n

C’est la somme de deux séries alternées convergentes, donc elle est convergente.

(01 pt)

x
Solution 4 On a la suite de fonctions (fn )n≥1 avec fn : R+ → R définie par fn (x) = n2 +x2
.
1. Convergence simple de la suite fn sur R+ : on a, pour x = 0, fn (0) = 0, si x > 0, on a
x
lim fn (x) = lim = 0.
n→∞ n→∞ n2 + x2

Alors, la suite de fonction fn converge simplement sur R+ vers la fonction f (x) = 0.

(01 pt)
2. Convergence simple de la suite fn sur R+ : on a
x
sup |fn (x) − f (x)| = sup −0
x∈R+ x∈R+ n2 + x2

8
 x
posons : ϕn (x) = n2 +x2
, on a pour tout x ≥ 0 :

n2 + x2 − 2x2 n2 − x 2
ϕn0 (x) = =
(n2 + x2 )2 (n2 + x2 )2

la fonction ϕn0 (x) = 0 si x = n, alors la fonction ϕn0 (x) est croissante sur [0, n[ , et décrois-
sante sur ]n, +∞[ , alors
x n 1
sup = ϕn (n) = = → 0
x∈R+ n2 + x2 n2 + n2 2n n→∞

Donc la convergence est uniforme sur R+ .

(01 pt)
3. Calcul de In : on a
Z 1
x 1h  2 2 1
i
In = 2 2
dx = ln n + x
0 n +x 2 0
1 h   i
= ln n2 + 1 − ln(n2 )
2
n2 + 1
!
1
= ln
2 n2
avec
n2 + 1
!
1
lim In = lim ln =0
n→∞ n→∞ 2 n2
Confirmation du théorème d’intégrabilité : comme la suite de fonction fn converge unifor-
mément vers f (x) = 0, sur R+ donc sur [0, 1] , alors d’après le théorème de l’intégrabilité,
on a Z 1 Z 1
lim fn (x) dx = f (x)dx = 0.
n→∞ 0 0
(01 pt)