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Mouvement dans un champ de forces centrales

Annexes

Propriétés des coniques.

Généralités.

Les lois de Kepler ont été déterminées principalement à l’aide d’arguments géométriques, se basant sur l’interprétation de propriétés
mathématiques de courbes du plan particulières : les coniques.
−→ − →
On note E2 le plan muni d’un repère orthonormé
(O, e x , e y ). À M∈ E2 on associe un unique couple (x, y) ∈ R2 appelé coordonnées
M 7→ (x, y)
cartésiennes de M dans ce plan, tel que f : soit bijective.
E 2 → R2
/ D, et e ∈ R∗+ . On appelle conique de foyer F, de directrice D, d’excentricité e
Définition : Soient F ∈ E2 , D une droite de E2 , telle que F ∈
la courbe C de E2 , définie par

C = {M ∈ E2 /M F = eM H}
où H désigne le projeté orthogonal de M sur D

• Si 0 < e < 1, la conique est une ellipse.

• Si e = 1, la conique est une parabole.

• Si e > 1, la conique est une hyperbole.

Interprétation géométrique : Toute conique (y compris le cas particulier des cercles, qui n’admettent pas de définition par foyer et
directrice) peut être décrite par l’intersection d’un plan avec un double-cône (d’où le nom de conique) :

Figure 1 – (1) Parabole, (2) Cercle et ellipse, (3) Hyperbole ;


By Pbroks13 - Own work, CC BY 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=5919064

Démonstrations et cours en ligne détaillé : http://o.castera.free.fr/pdf/Coniques.pdf

1
Cas particulier des ellipses.

Définition 2 : Soient deux points F1 et F2 de E2 distincts et a réel positif.


L’ensemble {M ∈ E2 /M F1 + M F2 = 2a} est une ellipse de foyers F1 et F2 si 2a >
F1 F2
Cas d’une ellipse de centre O : En coordonnées cartésiennes, une ellipse de

→ − →
centre C dont les axes sont e x et e y a pour équation caractéristique est l’ensemble
des points M(x, y) tels que
x2 y2
+ =1
a2 b2
Si x = a cos(ωt) et y = b sin(ωt), alors le point M parcourt une ellipse d’équation
cartésienne précédente, en faisant un tour en T = 2π/ω.

Demi-grand et petit axe : a est appelé demi-grand axe de l’ellipse ; b demi-petit axe de l’ellipse.
Excentricité : Le centre C est alors le milieu du segment formé par les deux foyers [F1 F2 ]. En notant c la distance entre O et un des foyers,
on a alors e = c/a.
Distance au foyer : Le point de l’ellipse le plus proche d’un foyer F est alors situé à une distance a − c = a(1 − e) de celui-ci, le point le
plus éloigné à une distance a + c = a(1 + e) de celui-ci.
Coordonnées polaires de centre F1 : En utilisant des coordonnées polaires de centre un des foyers, l’ellipse est l’ensemble des points
M(r, θ ) tels que
a(1 − e2 )
r=
1 + e cos(θ )

−→− →
Caractérisation après réduction dans la base ( e x , e y )

On a noté d la distance du foyer à la directrice.

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Étude du mouvement elliptique des satellites

Bien que hors programme, le but de cette annexe est de démontrer pourquoi les satellites ont une trajectoire elliptique autour de l’astre
attracteur, supposé fixe, de masse M .
Dans ce problème, on se placera en référentiel astrocentrique (où l’astre attracteur est fixe au point O et trois directions également), et on

→ mM −→
étudiera le mouvement d’un satellite supposé ponctuel M de masse m, soumis à la force d’attraction gravitationnelle F = −G OM.
OM3

Formules de Binet


On a vu que le moment cinétique de M par rapport à O est conservé, et on peut travailler dans une base cylindrique d’axe ez dirigée selon
ce moment cinétique. Le produit C = r θ̇ est une constante du mouvement, et le mouvement est plan.
2

Vitesse

Ainsi la vitesse du point M est



→ −→ −

v = ṙ e r + r θ̇ eθ =⇒ v 2 = ṙ 2 + r 2 θ̇ 2

C2 dr dθ dr C d(1/r)
Or, r 2 θ̇ 2 = et ṙ = = = −C
r2 dθ dt dθ r 2 dθ

 ‹2 
1 du
En notant u = , on a : v =C
2 2
+u
2
r dθ

Accélération

On peut travailler de la même façon sur l’accélération :


→ −→ −→
a = (r̈ − r θ̇ 2 ) e r + (2ṙ θ̇ + r θ̈ ) eθ

dC d(r 2 θ̇ )
Remarquons d’abord que =0= = 2rṙ θ̇ + r 2 θ̈ .
dt dt

→ −→ −→
Comme r =
6 0, on en déduit que l’accélération selon eθ est nulle : 2ṙ θ̇ + r θ̈ = 0. Ainsi a = (r̈ − r θ̇ 2 ) e r .

dṙ dθ d d(1/r) d2 (1/r) C 2


2 2d u 1
• ˜
De plus : r̈ = = −C θ̇ = −C = −C u en notant u =
dθ dt dθ dθ dθ 2 r 2 dθ 2 r

C2
Enfin r θ̇ 2 = = u3 C 2 avec la même notation
r3

 2 

→ 2 2 d u −

Finalement,on a : a = −C u + u er
dθ 2

Équation de la trajectoire

1
On obtient, en appliquant le Principe Fondamental de la Dynamique, dans le référentiel d’étude supposé galiléen : (toujours avec u = )
r
 2 

→ 2−
→ 2 2 d u −

F = −G mM u e r = −mC u + u er
dθ 2

d2 u GM GM
On en déduit 2
+ u = 2 , soit une solution de la forme : u(θ ) = Acos(θ − θ0 ) + 2
dθ C C

3/4
GM
C2
En repassant en r r=
GM
1+ Acos(θ − θ0 )
C2

On a l’équation de la trajectoire en coordonnées polaires. C’est l’équation d’une conique (ellipse, hyperbole ou parabole selon les cas)
On calcule ensuite l’énergie mécanique E du système, conservative en utilisant les formules de Binet pour exprimer
v l’énergie cinétique,
C2 t 2EC 2
et en supposant l’énergie potentielle nulle à l’infini. On montre alors que les constantes A et θ0 valent A = 1+ et θ0 = 0.
GM GM
v
t 2EC 2 GM
En notant alors e = 1 + et p = 2 on a l’équation
GM C

p
r=
1 + e cos(θ )

e est appelé excentricité de la conique : si e < 1 on a une ellipse (cela nécessite une énergie mécanique E < 0). Le cas circulaire est
retrouvé si e = 0, le rayon est alors r0 = p
Si e = 1 on a une parabole (et on peut échapper à la mise en orbite, il faut donc une vitesse, donc une énergie cinétique plus élevée :
E = 0)
Si e > 1 on a une branche d’hyperbole (exemple : mouvement d’une comète lointaine qui a suffisamment d’énergie mécanique pour
passer sans orbiter autour de la Terre)
On retrouve bien ici le résultat que l’énergie mécanique doit être “faible” pour que le satellite reste en orbite.

Remarque

→ K−→
L’étude précédente peut être généralisée dans le cadre de toute force newtonienne de la forme F = − 2 e r . L’étude permet alors
r
d’expliquer les mouvements de répulsion (forcément hyperboliques), comme ceux que l’on peut avoir dans l’expérience de RUTHERFORD
(déviation de la trajectoire de particules α au voisinage des noyaux des atomes d’or d’une feuille d’or).

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