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1 – DM1sol Sciences Physiques MP* 2022-2023

Devoir de Sciences Physiques n◦ 1 du 12-09-2022


— Solutions —

Problème no 1 – Capteurs de proximité E3A PSI 2013

Capteur capacitif

A. Association de condensateurs

1. Le condensateur de capacité C(z) est un condensateur plan de surface πr2 et d’épaisseur z. On a donc
2
C(z) = ε0 πr
z . Le condensateur de capacité Ce est cylindrique de hauteur ℓ et de rayon r et r + e. Sa capacité est
2πε0 ℓ
donc Ce = ln(1+e/r) . Comme e ≪ r, on peut en déduire que ln(1 + e/r) ≃ e/r. L’expression de la capacité est
donc Ce = 2πεe0 ℓr . On sait que pour les condensateurs les capacités s’additionnent lorsqu’ils sont en parallèle.
Par contre en série, ce sont les inverses des capacités qui se combinent pour donner l’inverse de la capacité
Cp (z)C(z)
équivalente. Compte tenu de ces règles d’association, on peut écrire que CAB = Cp (z)+C(z) + Ce .

2. Lorsque Cp (z) → ∞, on a facilement CAB = C(z) + Ce . Pour réaliser assez facilement Cp (z) ≫ C(z) il faut
recouvrir d’un bon isolant l’armature interne A.
ε0 πr 2 ε0 πr 2 1
3. La capacité C(z) peut donner lieu à un développement limité : C(z) = z0 +∆z = z0 1+∆z/z0 . Cette
ε0 πr 2
expression évolue au premier ordre pour donner C(z) = z0 (1 − ∆z/z0 ). La capacité équivalente à l’ensemble
2
du capteur est donc CAB = ε0zπr
0
(1 − ∆z
z0 ) + 2πε0 ℓr
e . À partir de cette expression, on trouve facilement que
h i
r 2ℓ −1
C0 = πε0 r z0 + e et k = 2ℓr .
1+ re0

4. On trouve k = − 51 et C0 = 7 pF .
B. Conditionnement du capteur
5. Comme l’amplificateur opérationnel est idéal, les courants sur les entrées inverseuse et non inverseuse sont
nuls. On peut effectuer un diviseur de tension facilement pour trouver que v1 = v2 R1R+R1
2
. La fonction de transfert
R2
est donc H 1 = 1 + R1 . Ce bloc représente donc un amplificateur non inverseur. Pour l’opération de filtrage, on
R+1/jCω R
considère l’impédance équivalente à R et C en parallèle. On a donc Z eq = R+1/jCω = 1+jRCω . Puisque la sortie
Z eq
du filtre est ouverte, on peut encore pratiquer un diviseur de tension pour écrire que v 4 = Z eq +R+1/jCAB ω v 3 . En
jRCAB ω
développant le calcul, on obtient H 2 = jRCAB ω+(1+jRCAB ω)(1+jRCω) . En factorisant par jRCAB ω au numérateur
et au dénominateur, on obtient H 2 = h 1 i . Cette forme est caractéristique d’un filtre passe-
2+ C C +j RCω− RC 1
AB AB ω

bande.
v2 v4 v2
6. Nous avons donc H = v1 × v3 =
puisque v 1 = v 4 . En utilisant la fonction de transfert et en effectuant
v3
h i
R2 C 1
un produit en croix, on arrive à (1 + R 1
)v 3 = (2 + CAB + j RCω − RCAB ω )v 2 . Comme la liaison créée assure
v 2 = v 3 = v s , on peut obtenir l’équation différentielle suivante en utilisant le fait que dériver par rapport
au temps revient à multiplierR par jω alors qu’intégrer consiste à diviser par jω toujours. Nous obtenons donc
vs (2+ CCAB
)+RC dv 1
dt + RCAB
s
vs dt = (1+ R R1 )vs . En dérivant par rapport au temps cette équation et ordonnant
2

2
les termes on arrive à l’équation différentielle suivante : RC ddtv2s + (1 + CC
AB
−R 2 dvs vs
R1 ) dt + RCAB = 0. On obtient des
oscillations sinusoı̈dales stables si l’équation différentielle est celle d’un oscillateur harmonique, ce qui signifie
que le terme faisant intervenir la dérivée première est absent. Il faut donc que R2 = R1 (1 + CC AB
). La pulsation
propre de l’oscillateur est alors : ω0 = √ 1 .
R CCAB

7. On a CAB = C0 (1 + k ∆z
z0 ) = C0 dans le contexte proposé. Comme R = R1 , on en déduit que R2 = 2R1 =
1
200 kΩ. La pulsation propre est ω0 = RC0 = 1, 4 × 106 rad · s−1 .
2
8. On conserve R2 = 2R1 , l’équation différentielle s’écrit donc RC0 ddtv2s + ( CCAB
0
− 1) dv vs
dt + RCAB = 0. Or, nous
s

C0
savons que CAB = C0 (1 + k ∆z
z0 ). On peut donc en déduire que CAB = 1 − k ∆z
z0 toujours au premier ordre. À
d2 vs 1 dvs
partir de là, on peut écrire l’équation différentielle selon : dt2 − k ∆z
z0 RC0 dt +
1
R2 C02
(1 − k ∆z
z0 )vs = 0 . Nous

avons k = −1/5 et comme le déplacement par rapport à la valeur de consigne est petit, on peut considérer que
quel que soit le signe de ∆z, le terme 1 − k ∆z ∆z 1 ∆z 1
z0 > 0. Il faut donc discuter le signe du terme −k z0 RC0 = z0 5RC0

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présent devant la dérivée première. Si ∆z > 0 alors le régime est amorti et vs va tendre assez rapidement vers 0.
Par contre, si ∆z < 0, on a une situation divergente puisque les racines de l’équation caractéristique présenteront
une partie réelle positive. L’amplitude des oscillations va augmenter et atteindre une valeur qui sera fonction de
la tension de saturation des amplificateurs opérationnels.
k ∆z
9. La pulsation des oscillations obtenues est ωosc = ω0 (1 − 2 z0 ) .

C. Conditionnement du signal
10. Le potentiel au niveau de l’entre non inverseuse est v+ = R31/jC 3ω 1
+1/jC3 ω v2 = 1+jR3 C3 ω v2 par application
du diviseur de tension. Sur l’autre entrée, on pratique facilement le théorème de Millman pour arriver à
v− = v2 +v
2 . L’amplificateur opérationnel étant idéal et en régime linéaire, nous écrivons que v+ = v− . On
5

obtient sans difficulté la fonction de transfert recherchée : T A (jω) = 1−jR 3 C3 ω


1+jR3 C3 ω . On constate donc facilement
que le module de la fonction de transfert est |T A (jω)| = 1 ∀ω. Par conséquent, les amplitudes d’entrée et de
sortie sont égales : v2 = v5 . Le circuit est un déphaseur car l’argument de T A (jω) est : ϕ = −2 arctan R3 C3 ω .
v2 v5 V02
11. Le bloc B est un multiplieur v6 (t) = E = E sin ωt sin(ωt + ϕ). En utilisant la formule de trigonométrie
V02
donnée au début du sujet, on a v6 (t) = 2E [cos ϕ − cos(2ωt + ϕ)] .
12. On reconnaı̂t immédiatement un filtre passe-bas du premier ordre. On pratique un diviseur de tension
pour écrire : v SC = R41/jC 4ω 1 1
+1/jC4 ω v 6 = 1+jR4 C4 ω v 6 . La pulsation de coupure est ωc = R4 C4 et si ωc ≪ 2ω ou
même seulement ωc < 2ω alors on coupe la composante variable du signal pour ne conserver que la composante
V02
continue qui est la moyenne de v6 (t). Nous avons donc : VSC = 2E cos ϕ .
ϕ
13. On utilise l’autre formule de trigonométrie donnée pour exprimer VSC . En effet comme 2 = − arctan R3 C3 ω,
ϕ V02
1−tan ϕ/2 2
V021−R23 C32 ω 2
tan2 2 = (R3 C3 ω)2 . Dans ces conditions, on peut écrire que VSC = 2E 1+tan2 ϕ/2 = 2E 1+R23 C32 ω 2 . On utilise
 2  
R3 C3
V02 1− RC0 1−k ∆z
1
− k ∆z
2 z0
le fait que ωosc = R2 C02
(1 z0 ), on arrive à VSC = 2E 1+ R3 C3 2 1−k ∆z . Si on règle
    R3 C3 = RC0 alors
RC 0 z 0
∆z
V02 k z0
l’expression de la tension est VSC = 2E 2−k ∆z . Si l’on se restreint logiquement au premier ordre comme cela a
z 0

V02 ∆z
été fait dès le départ, on arrive à : VSC = 4E k z0 .

dVSC V02 k
14. La sensibilité S de ce capteur peut être définie comme d∆z . On trouve que S = 4E z0 . La valeur
numérique est S = 1, 25 × 103 V · m−1 .
15. Comme cela a été dit dès le départ, le gros avantage de ce type de capteurs est l’absence de contact
mais il ne faut pas en déduire automatiquement qu’il est idéal car il y a une interaction électrostatique entre
le capteur et la cible. La présence du capteur n’est pas totalement neutre mais les conséquences sur la cible
sont très vraisemblablement plus faibles que si l’interaction avait été de type mécanique avec contact. Le calcul
précédent nous montrer que le dispositif présente une bonne sensibilité mais cela peut se retourner contre lui
car il va donc être très sensible à la présence de capacités parasites !

Capteur inductif

D. Conditionnement du capteur
 
1 1
16. Nous avons Z C = jCωG , Z L0 = jL0 ω et Z L(x) = jL0 ωG 1+A∆x . L’écart des impédances est alors :
A∆x
∆Z = −jL0 ωG 1+A∆x .
17. On peut effectuer un diviseur de tension dans chaque branche du montage proposé. On a uAB = u1 + u2
jL(x)ωG R jRCωG
avec u1 = jL(x)ω v et u2 = − R+1/jCω
G +R G
v = − 1+jRCω
G G
v . La tension mesurée entre A et B est donc
G G
 
jL(x)ωG jRCωG
uAB = v G R+jL(x)ωG − 1+jRCωG . On raisonne dans le cas particulier où ∆x = 0 et C = C0 . L’inductance
sera L(x = x0 ) = L0 . La tension sera nulle lorsque jL0 ωG (1 + jRC0 ωG ) = (R + jL0 ωG )jRC0 ωG . On obtient
L0
alors la relation L0 ωG = R2 C0 ωG d’où l’on tire : C0 = R2 . On trouve C0 = 0, 3 nF.
1 R2 R2
18. Avec la condition précédente, on arrive à Z C0 = jC0 ωG = jL0 ωG = Z L . La tension u2 s’exprime donc
0
ZL ZL
 Z 
selon : u2 = − R+RR
2 /Z vG = − Z 0
v G . On obtient umes = v G Z L(x) − 0
. Après développement
L0 L0 +R L(x) +R Z L +R
0

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−RjL0 ωG A∆x
du calcul on abouti à : umes = (R+jL0 ωG )(R(1+A∆x)+jL0 ωG ) v G .
−jL0 ωG A∆x
19. Avec la relation L0 ωG ≪ R, on peut simplifier l’expression précédente. On obtient umes = R 1+A∆x v G .
L0 ωG A∆x
L’amplitude est donc Umes = R 1+A∆x VG si l’on suppose que ∆x > 0. Il y a un retard de phase créé par le
terme −j dans l’expression de la tension mesurée. Ce sera effectivement un retard de phase si ∆x > à nouveau.
En valeur absolue le retard de phase sera de π/2.
L 0 ωG
20. Si l’on suppose que A∆x ≪ 1, on obtient aussitôt Umes,lin = R A∆xVG . Le calcul de l’erreur relative
donne ε = A∆x. On trouve ε = 5%. Cette erreur est relativement importante si l’on souhaite une précision
élevée ce qui peut être nécessaire même dans un cadre industriel.

E. Conditionnement du signal

21. L’amplificateur opérationnel est idéal. Le courant est i+ = 0, on en déduit que V+ = 0. En écrivant que le

+E/R′
régime est linéaire, on arrive à V− = VB /R2/R ′ = V+ = 0. On en déduit que E(t) = −VB (t). L’amplificateur

opérationnel est utilisé en inverseur. Comme R ≫ R, on peut supposer qu’aucun courant (ou un courant
négligeable) n’entre dans la résistance R′ . On pratique un diviseur de tension à l’entre pour écrire que v B =
R L0 jL0 ωG
R+1/jC0 ωG v G . En utilisant la propriété vue avant RC0 = R , on arrive à v B = R+jL0 ωG v G . Avec la condition
jL0 ωG
L0 ωG ≪ R, on arrive enfin à v B = R vG . Avec le changement de signe provoqué par le montage à AO, on
L 0 ωG
aboutit à vB (t) = R VG cos(ωG t + π/2) = − L0RωG VG sin ωG t et finalement à : E(t) = L 0 ωG
R sin ωG t .
umes (t)vs (t)
22. On a v(t) = E(t) et vs (t) = umes (t) + v(t). On peut donc en déduire que vs (t) = umes (t) +
umes (t)vs (t) E(t)umes (t)
E(t) . Après organisation de la formule, cela permet de conclure que vs (t) = E(t)−umes (t) . Nous avons
E(t) = L0RωG VG sin ωG t et umes (t) = L0RωG 1+A∆x
A∆x
VG sin ωG t. Le calcul conduit à : vs (t) = L0RωG VG A∆x sin ωG t .
L’expression de l’amplitude est linéaire avec ∆x mais elle a été obtenue sans faire aucun hypothèse sur la valeur
de A∆x.
dVs
23. Comme nous l’avons fait avant, on peut définir la sensibilité S de ce capteur avec S = d∆x où VS est
L 0 ωG −1
l’amplitude supposée positive de vs (t). On trouve : S = R VG A = 0, 425 V · m .
24. L’avantage est le même sur le plan de l’absence de contact par rapport au capteur capacitif. Mais comme
on peut le voir, la sensibilité est faible . Cela veut dire que pour évaluer des distances de l’ordre de 1 mm, il va
falloir faire des mesures de tension inférieures au millivolt. Ce n’est pas évident à réaliser. La faible sensibilité
sera aussi un gage pour le dispositif de non sensibilité aux parasites provoqués par l’environnement.

Problème no 2 – Photoluminescence X MP 2014

A. Détection synchrone
Principe de la détection synchrone

1. Un filtre passe-bas du premier ordre correspond à une fonction de transfert H = se = 1+jωτ 1


. En passant dans
ds
le domaine temporel, cela correspond à l’équation différentielle τ dt + s = e. Si l’on se place dans le domaine où
1 t
ωτ ≫ 1, on a jωτ s = e ce qui s’écrit encore τ ds ′ ′
R
dt = e et par conséquent s(t) = τ 0 e(t )dt . Le filtre passe-bas
1
est donc bien un intégrateur pour le domaine des fréquences f telle que f ≫ 2πτ . D’après l’opération réalisée,
on a P (t) = Γs(t) cos ω0 t cos(ω0 t − ϕ) + b(t) cos(ω0 t − ϕ). En utilisant la formule de trigonométrie rappelée dans
l’énoncé, on obtient P (t) = Γ2 s(t)[cos(2ω0 t− ϕ)+ cos ϕ]+ b(t) cos(ω0 t− ϕ). On en déduit le calcul de la moyenne :
Rt Rt
m(t, Ti ) = Γ2 t−Ti s(t′ )(cos(2ω0 t′ − ϕ) + cos ϕ)dt′ + B(t, Ti ) avec B(t, Ti ) = t−Ti b(t′ ) cos(ω0 t′ − ϕ)dt′ . b(t′ ) est
un bruit, automatiquement b(t′ ) cos(ω0 t′ − ϕ) est aussi un bruit pour Ti ≫ T0 et Ti grande devant les périodes
présentes dans le bruit, ce qui est attendu pour un bruit. On peut donc en déduire que B(t, Ti ) = 0 .
2. On multiplie le signal précédent par cos(ω0 t−ϕ). Pour déterminer le spectre, il faut additionner et soustraire
ω0 au spectre précédent de S(t). On obtient un pic d’intensité la plus élevée pour les pulsations comprises
dans l’intervalle [−Ω; Ω] accompagné de deux pics dans les intervalles suivants : [−(2ω0 + Ω); −2ω0 + Ω] et
[2ω0 − Ω; 2ω0 + Ω]. Après l’intégrateur, on a filtré les hautes fréquences. Cela fait qu’il ne subsiste que l’intervalle
[−Ω; Ω] .
3. Pour arriver à récupérer l’information, il faut que la période de s(t) qui est en 2π
Ω soit grande devant la durée
d’intégration Ti . Mais pour filtrer le reste du signal, il faut que cette même période Ti soit grande devant T0 . Le

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2π 2π
compromis à trouver est donc : ω0 ≪ Ti ≪
. Si cette condition est réalisée alors s(t) varie peu pendant la

Rt Rt
durée Ti : on peut la sortir de l’intégrale. On a donc : m(t, Ti ) = Γ2 s(t)( t−Ti cos(2ω0 t′ − ϕ)dt′ + t−Ti cos ϕdt′ ).
Γ
On obtient ainsi m(t, Ti ) = 2 Ti cos ϕ s(t) . Pour obtenir le signal le plus grand possible, il faut choisir ϕ = 0
ou ϕ = π.
Réalisation d’une détection synchrone

4. Si l’on effectue maintenant le produit s(t)u(t), on multiplie la fréquence du signal s(t) par chaque fréquence
présente dans le spectre du signal créneau. Il y en a une infinité sur le plan mathématique mais seules les
premières ont une réalité physique car les harmoniques de rang élevé ont une amplitude qui sera vite noyée dans
le bruit. Les fréquences présentes dans la porteuse sont : fp = 2n+1
T0 .

5. On peut facilement factoriser le terme 2m(jx) dans l’expression de la fonction de transfert fournie pour
écrire que H(jx) = 1+ j Ax− 1 . Il s’agit d’un filtre passe-bande centré en x = 1 avec une résonance relativement
2m ( x)
aiguë puisque m ≪ 1 (le facteur de qualité Q = 1/(2m) ≫ 1). Sa phase évolue entre π/2 et −π/2, elle s’annule
en x = 1. Le diagramme de Bode en amplitude de ce filtre est fourni sur le schéma de la figure 1.
log |H|/A

−3 −2 −1 0 1 2 3
b b b b b b b

log x

b
−2

b
−4

b
−6

Figure 1 – Filtre passe-bande de facteur de qualité Q = 10

K
3−K
6. La fonction de transfert du filtre analogique proposé peut encore s’écrire H(jω) = . On
1+j 1
3−K (RCω− RCω
1
)
K 1 1
peut donc facilement identifier les facteurs : A = 3−K et Q = 3−K . La pulsation de résonance est ωc = RC ,
R2 +R1
on peut aussi exprimer le gain maximum et le facteur de qualité avec les résistances du circuit : A = 2R 2 −R1
et
R2
Q = 2R2 −R1 . On notera que si 2R2 = R1 , il ne faut pas imaginer que le gain sera infini. En effet, le calcul de
H(jω) suppose que l’amplificateur opérationnel est en régime linéaire. Dans le cas particulier précédent, l’AO
se mettrait en saturation. Le circuit ne joue plus alors son rôle de filtre passe-bande.
7. Il ne faut laisser passer qu’une seule harmonique, alors autant que cela soit celle d’amplitude la plus élevée.
Il faut donc centrer la pulsation ωc sur la pulsation Ω0 = 2πT0 . On doit donc avoir T0 = 2πRC . Encore faut-il
que la bande-passante soit suffisamment fine pour éviter qu’une seconde harmonique ne passe dans le filtre. Ici,
la seconde harmonique est 3Ω0 . La bande-passante du filtre étant ωQc , il suffit que QRC1
< Ω0 pour obtenir un
bon filtrage.
B. Échantillonneur bloqueur (numérique)
P∞
8. On a ve (t) = K0 ( n=0 δ(t − nTe )) V (t). Comme la durée d’un signal δ(t − nTe ) est très brève, on peut
considérer que V (t) n’a pas le temps de changer de valeur pendant cette durée. On peut donc rentrer V (t) dans
P∞
la somme définissant le signal d’échantillonnage. On écrit donc : ve (t) = K0 n=0 V (t)δ(t − nTe ) .
9. En position fermée, l’interrupteur nous amène à considérer le schéma de la figure 2. On raisonne avec
Ru
un diviseur de tension en utilisant l’expression de l’impédance équivalente Z eq = 1+jR u Cω
. On a donc v u =
Ru
Z eq Rs +Ru Ru Rs
V Rs +Z eq . On obtient donc v u = Ru Rs
1+j Ru +Rs ω
V . La durée caractéristique du filtre est τa = Ru +Rs C. Il faut une
Ru Rs
durée de l’ordre de ∆ta = 3τa = 3 Ru +Rs C pour considérer l’acquisition du signal réalisée.

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Rs
b b

b
V vu
C Ru

b
Figure 2 – Circuit équivalent

10. Lorsque l’interrupteur est ouvert, on obtient un circuit simple constitué uniquement du condensateur C et
de la résistance Ru . La constante de temps est τh = Ru C . Le condensateur va se décharger dans la résistance
Ru . Le temps de maintien du signal est de l’ordre de τh .
11. En intercalant l’amplificateur opérationnel dans le montage, on réalise un suiveur et, surtout, on profite
de la très grande impédance d’entrée de l’AO Ru ≫ Rs . Le temps d’acquisition est donc ta = 3Rs C mais c’est
aussi le temps correspondant à la décharge du condensateur qui va se produire lorsque le signal à échantillonner
va diminuer. Le temps de maintien, lui, est très long puisque l’impédance d’entrée de l’AO est très élevée.
12. L’allure du signal obtenu à la sortie de l’échantillonneur-bloqueur est fournie sur le graphique de la figure
3.
ve (t)

b b b b b b b b b

0 nTe nTe + ta (n + 1)Te (n + 2)Te (n + 3)Te t

Figure 3 – Évolution du signal à la sortie de l’échantillonneur-bloqueur

C. Restitution du signal après traitement


13. L’amplificateur opérationnel est supposé idéal et en régime linéaire. Cela permet de dire que le potentiel V−
de l’entrée inverseuse est nul. Pour le calcul de la résistance équivalente située à droite de A1 , nous étudions les
choses au niveau du nœud An . Finalement lorsque le courant arrive à ce nœud, il se sépare en deux voies contenant
chacune une résistance 2R. Comme la différence de potentiel est la même puisque VAn − V− = VAn − Vmasse ,
et cela quelle que soit la position de l’interrupteur, il y a toujours division de l’intensité du courant en deux
parties égales. Les deux résistances 2R sont donc en parallèle. Elles sont équivalentes à une résistance R. Cette
résistance R se retrouve en série avec la résistance R qui est située entre An−1 et An . On obtient donc une
résistance 2R qui est à nouveau en parallèle avec la résistance 2R située en An−1 . Ce petit jeu peut continuer
jusqu’en en A1 où la résistance équivalente est R.
14. Comme nous l’avons dit à la question précédente, le courant se divise toujours en deux. On a donc i0 = 2i1
et i1 = 2i2 . . .
15. La tension appliquée en A0 à la résistance 2R est toujours Vref et cela quelle que soit la position de
Vref
l’interrupteur. On a donc i0 = 2R . Le courant de sortie de l’AO est celui qui parvient à l’entrée non inverseuse
puisque l’impédance d’entrée est considérée comme infinie. La loi des nœuds indique donc que cette intensité
est la somme de toutes les intensités de i0 à in chacune étant affectée du coefficient ei = 0 ou 1 en fonction de
la position de l’interrupteur. On a donc : is = e0 i0 + e1 i1 + . . . + en in . Or i1 = i20 , i2 = i40 = 2i02 et in = 2i0n .
On peut donc factoriser i0 et obtenir : is = i0 ( 2e00 + e211 + 2e22 + . . . + 2enn ). On peut donc écrire la formule :
Vref e0 e1 en

is = 2R 20 + 21 + . . . + 2n .

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V
16. On peut dans la formule précédente factoriser par 2n . On obtient alors l’écriture : is = R2ref n+1 (e0 2
n
+
n−1
e1 2 + . . . + en−1 2 + en). Cette formule permet de passer d’une écriture binaire e0 e1 e2 . . . en−1 en à un nombre
à base 10 : Nbase 10 = e0 2n + e1 2n−1 + . . . + en−1 2 + en .
17. La précision de l’écriture du nombre est donnée par le terme en en = 0 ou 1. Il correspond à une subdivision
du résultat en 2n+1 . Il faut donc que 2n+1 > 250. La puissance de 2 supérieure à 250 est 256 = 28 . On en déduit
donc que n = 7 . On a un codage sur 8 bits.
18. Le circuit proposé est un convertisseur courant-tension. En effet, avec V+ = V− = 0, on obtient facilement
la tension de sortie de l’AO us = −Ris .
19. On a un signal constant par morceaux. Si on intègre, on obtient une fonction continue affine par morceau
mais cette fonction n’est pas dérivable puisqu’il y a un changement de pente à chaque période d’échantillonnage.
Une seconde intégration est nécessaire pour obtenir un signal continu et dérivable. Il faut donc procéder à deux
intégrations successives. En pratique, cela correspond à l’utilisation d’un filtre passe-bas du second ordre .
D. Quelques aspects pratiques
Bruit de quantification
Rq 2 Rq q 2
20. On a ε = 1q 0 εdε = 1q q2 = 2q . Le calcul de l’écart-type passe par σ 2 = 1

q 0
ε− 2 dε. On obtient tout
h 3 q
i
d’abord σ 2 = 1q 31 ε − q2 . Finalement, on arrive à σ = 2√ q
3
.
0
R q/2
21. On utilise maintenant l’intervalle [− 2q ; 2q ]. La valeur moyenne est nulle ε = 1
q −q/2
εdε = 0. Pour l’écart-
q
type, on trouve à nouveau σ = √
2 3
. Le bruit étant uniformément réparti, les écarts à la moyenne sont les
mêmes que l’on considère l’intervalle [0; q] ou bien l’intervalle [− 2q ; q2 ].
22. L’écart-type étant le même pour chacun des modes de quantification, on privilégie la quantification effectuée
sur [− 2q ; q2 ] puisque la moyenne est nulle.

Bruits d’origine physique

23. En électricité, par exemple, on définit l’intensité efficace associée à un courant i(t) variable comme l’in-
tensité d’un courant continu qui dissiperait la même puissance que i(t) et ceci sur un même intervalle de temps
2 1
R t0 +∆t 2
donné ∆t. La définition de l’intensité efficace est Ief f = ∆t t0 i (t)dt. L’énoncé propose comme définition
1
R∞ 2
Beq = 2π|Hm |2 0 |H(jω)| dω. On ne peut manquer de voir une analogie avec la définition d’une grandeur
efficace. On peut qualifier Beq de bande passante efficace . La largeur de cette bande nous donnera une idée de
l’écart-type du bruit qui traversera le filtre.
1
R ∞ dω
24. Pour le passe-bas proposé, on a |Hm | = 1. La bande-passante s’écrit donc Beq = 2π 0 1+ω 2 τ 2
=
1
R ∞ du R ∞ du ∞ π 1
2πτ 0 1+u2 . Or, nous savons que 0 1+u2 = [arctan u]0 = 2 . On en déduit que Beq = 4τ . On constate

que cette bande passante est 4 fois plus petite que la bande passante classique définie en amplitude à Hm / 2
qui va de 0 à ωc = τ1 .
2
25. Dans le cas du filtre passe-bande étudié avant nous avons vu que |Hm | = |A|. On en déduit que |H(jx)| A2 =
4m2 x2 4m2 ωc ∞ x2 dx
R
(1−x2 )2 +4m2 x2 . La bande passante équivalente est donc donnée par : Beq = 2π 0 (1−x2 )2 +4m2 x2
puisque la
1
pulsation de résonance du filtre est ωc = RC avec x = ω/ωc . Avec la valeur de l’intégrale fournie par l’énoncé,
on trouve Beq = mω 2 . Pour comparer ce résultat à celui de la bande passante classique à mi-hauteur en énergie
c


ou à 1/ 2 en amplitude, on sait que ∆ω = ωQc = 2mωc . À nouveau, on constate que Beq est 4 fois plus petite
que la bande passante classique. Si m est très petit devant 1, c’est-à-dire que le filtre possède un très bon facteur
de qualité, on peut filtrer efficacement le bruit mais tout cela se passe autour de ωc , il ne faut pas avoir besoin
de récupérer des fréquences dans une gamme étendue.
26. Comme on a pu le voir dans ce qui précède Beq est une bande passante en s−1 . On a isc = G 2eidBeq .
p
Le produit eBeq représente donc une charge divisée par un temps. Il s’agit donc bien d’une intensité. Comme G
est sans dimension, isc est la racine carrée du carré d’une intensité. On a donc bien isc en A . Pour la tension
VJ , on constate que kB T Beq est en Joule par seconde. Il √ s’agit d’une puissance dont une image est de la forme
RI 2 où R est une résistance électrique. On a donc VJ ≡ Ra RI 2 . VJ est donc bien le produit d’une intensité
par une résistance. On a donc bien : VJ en V .

JR Seigne Clemenceau Nantes


7 – DM1sol Sciences Physiques MP* 2022-2023

27. En prenant T = 300 K, on peut faire les applications numériques. On trouve iJ = 0, 23isc . On constate
que iJ < isc mais ces deux intensités sont du même ordre de grandeur.
28. Il est sans doute raisonnable de travailler dans le domaine du kilohertz : Beq = 103 s−1 . On trouve alors que
iJ = 1, 3×10−10 A, isc = 5, 6×10−10 A et ib = 1, 8×10−8 A. L’intensité iK = 10−12 A, le rapport signal/bruit que
nous noterons RSB est donc : RSB = √ 2GiK 2 2
= 50 . Il n’y a aucune difficulté pour extraire l’information
ib +iJ +isc

dans de telles conditions.

JR Seigne Clemenceau Nantes

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