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Proposition de corrigé

CCINP TSI 2023 Physique-Chimie

1 Perseverance
1A L’atterissage
Q1. L’énergie cinétique d’un système de masse m en mouvement de translation à la vitesse v
est donnée par la formule Ec = 12 mv 2 donc on a Ec (A) = 12 mvA
2 en notant m la masse de la

sonde.
Q2. On trouve de même l’énergie cinétique en B Ec (B) = 12 mvB
2 et donc la variation d’énergie
1 2 2 ).
cinétique entre A et B ∆Ec = Ec (B) − Ec (A) = 2 m(vB − vA
Q3. On effectue l’application numérique et on obtient ∆Ec ' −2, 2.108 J
Q4. Le théorème de l’énergie cinétique dit que la variation d’énergie cinétique d’un solide dans
un référentiel galiléen est égale à la somme des travaux des forces extérieures appliquées.
Q5. La force P~ étant constante, on a WAB (P~ ) = P~ .AB
~ = mg(zA − zB ) ' 34 MJ.
Q6. Ce travail est positif, il est donc moteur.
Q7. La sonde n’est soumise qu’à deux forces lors de la descente de A à B, le poids et les
frottements. Le référentiel martien étant galiléen pour cette étude, on peut appliquer le
théorème de l’énergie cinétique : ∆Ec = WAB (P~ ) + WAB (f~) d’où l’on déduit WAB (f~) =
∆Ec −WAB (P~ ) ' −2, 6.108 J, cohérent aux erreurs d’arrondis près avec la valeur demandée.
Q8. Si cette force était constante, on aurait alors WAB (f~) = f~.AB
~ = f (zB − zA ) donc l’intensité
WAB (f~)
f de la force serait f = zB −zA ∼ 105 N.
O
f~
G •

P~

~uz

Q9.
Q10. La sonde n’étant pas soumise uniquement à son propre poids (il y a des frottements), on
ne peut pas qualifier ce mouvement de chute libre.
Q11. On applique la seconde loi de Newton (PFD) à la sonde dans le référentiel martien considéré
comme galiléen et projeté sur l’axe z, on a alors m dvdt = +mg − hv donc une équation
différentielle qui se met sous la forme demandée en posant A = h/m et B = g.
dv
Q12. En régime permanent (lorsque la vitesse limite théorique vlim est atteinte), on a dt =0
donc vlim = B/A = mg/h
Q13. En appliquant la relation entre fréquence f et longueur d’onde dans le vide λ des ondes
électromagnétiques λf = c (c ' 3, 00.108 m/s étant la célérité de la lumière dans le vide) on
obtient λ0 ' 1, 0 cm.
Q14. La distance parcourue par l’onde sur un aller-retour est 2H à la célérité c pendant une
durée ∆t, on a donc H = c∆t
2 .
Q15. En appliquant la formule précédente pour H = 7, 5 km on trouve ∆t ' 50 µs.

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1B La communication
Q16. A t < 0 on a uC (t) = 0 puisque le condensateur est déchargé. Or la tension aux bornes
d’un condensateur est continue on a donc uC (0+ ) = 0 par continuité. A t < 0 on a i(t) = 0
puisque le circuit est ouvert. Or le courant qui traverse une bobine est continu on a donc
i(0+ ) = 0 par continuité.
Q17. En notant uR et uL les tensions aux bornes de la résistance et de la bobine respectivement
prises en convention récepteur, on a pour t > 0 en appliquant la loi des mailles E = uR (t) +
di
uL (t) + uC (t). Les relations courant-tension des 3 dipôles sont uR (t) = Ri(t), uL (t) = L dt
2
et i(t) = C dudtC , On en déduit uR (t) = RC dudtC et uL (t) = LC ddtu2C .
2
En injectant alors dans la loi des mailles, on a obtient LC ddtu2C + RC dudtC + uC = E.
Q18. Cette équation se met bien sous la forme canonique proposée
√ en posant ω0 et Q tels que
1 ω R 1 L/C
ω02 = LC et Q0 = L . On trouve alors ω0 = √LC et Q = R .
ω0 5.104
Q19. On a f0 = 2π ' 6 ' 1.104 Hz
Q20. On trouve Q = 1, on est donc dans le domaine des régimes pseudo-périodiques (Q > 1/2).
1
Q21. En notant ZC = jCω l’impédance du condensateur, les trois dipôles étant en série on a
1
Zeq = Z + ZC = R + jLω + jCω .
Q22. En écriture complexe on prendra e(t) = Eejωt et i(t) = Iejωt+φ .
e(t)
Q23. En appliquant l’équivalent de la loi d’Ohm en complexe au montage RLC, on a i(t) = Zeq .
E
En prenant le module de cette égalité on a alors I = q
1 2
.
R2 +(Lω− Cω )

Q24. En faisant varier la fréquence d’oscillation (ou la pulsation ω), l’intensité passe par un
1 2
maximum quand le terme sous la racine est minimal, or (Lω − Cω ) > 0 avec égalité
1
uniquement si ω = √LC = ω0 , donc la fréquence d’oscillation pour la quelle I est maximal
est la fréquence propre f0 ' 10 kHz de la question 19. Dans ce cas, I = Imax = E/R.
Q25. Les ondes radios étant des ondes électromagnétiques (qui se propagent dans le vide entre
Mars et la Terre), on a τ = dc ' 103 s, donc un peu plus de un quart d’heure de délai. Il n’est
ainsi pas possible de piloter l’atterrissage de la sonde depuis la Terre puisque le temps que
les premières données (lors de la séparation) arrivent, la sonde doit déjà être posée depuis
10 minutes.
Q26. Le poids est d’environ 32 Mo (il y a 8 megapixels environ, avec chacun un poids de 4
octets).
Q27. L’envoi d’une image en 4K prend ainsi un temps d’environ 128 s, donc environ 2 minutes,
donc une seconde de vidéo (correspondant à 24 images) nécessitera une durée de transmission
d’environ 48 minutes. Il est ainsi peu probable qu’une telle résolution de vidéo ait été choisie
pour équiper le rover.
Q28. Les équations de Maxwell dans le vide (absence de charge et de courant) sont div E ~ = 0,
~ = 0, rot ~ =− ∂ ~
B ~ = µ0 0 .
∂ ~
E
divB ~ E ~ B
et rot
∂t ∂t
~ rot
Q29. Calculons rot ~ E~ de deux manières différentes.
On a d’abord rot~ rot
~ E ~ div E
~ = grad ~ − ∆E ~ = −∆E ~ puisque divE
~ = 0.
   
On a aussi rot~ rot
~ E ~ − ∂ B~ = − ∂ rot
~ = rot ~ B ~
~ = −µ0 0 ∂ 2 E en intervertissant les
∂t ∂t ∂t2
dérivées spatiales et temporelles et utilisant les équations de Maxwell.
~ = −∆E ~
~ = −µ0 0 ∂ 2 E
~ rot
On a donc rot ~ E 2 d’où l’équation de propagation demandée.
∂t

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Q30. Cette équation s’appelle l’équation de D’Alembert ou équation des ondes et modélise la
propagation d’autres ondes comme les ondes sonores, les ondes de déformation d’un ressort,
les ondes sismiques, celles sur une corde, etc.
~ = E0 cos(ωt − ky)~ux on a ∆E ~ = −k 2 E ~
~ et ∂ 2 E ~ l’équation
Q31. Avec l’expression E ∂t2
= −ω 2 E,
de propagation devient donc (−k 2 + µ0 0 ω 2 )E~ = ~0 qui est vérifiée pour un champ non-nul
ω 1
uniquement si k = c en posant c = õ0 0 .
Q32. L’onde étant de la forme E ~ = f~(y − ct) il s’agit d’une onde progressive dans la direction
y et vers les y croissant.
Q33. On a alors ~k = k~uy et k = ωc = 2πf 2π ~
c = λ donc k = λ ~

uy .
Q34. L’amplitude de l’onde étant la même pour tout plan y = cte, il s’agit d’une onde plane.
Q35. Il s’agit d’une onde polarisée rectilignement le long de l’axe x puisque le champ électrique
est toujours dans cette direction.
Q36. L’onde étudiée étant une onde plane progressive harmonique, on peut utiliser la nota-
tion complexe en posant E ~ = E0 ej(ωt−ky) ~ux . Alors l’équation de Maxwell-Faraday rot
~ E ~ =
~ B
∂ rot
− ∂t devient −j~k ∧ E
~ = −jω B~ donc en repassant aux parties réelles ~k ∧ E~ = ωB~ : ~k, E
~
~ forment bien d’un trièdre droit direct.
et B
~ B
~ E
Q37. Puisque rot ~ = −kE0 sin(ωt − ky)~uz , on déduit que ∂ rot = kE0 sin(ωt − ky)~uz d’où
∂t
après intégration (la constante étant nulle dans le vide en l’absence de champ électrique)
B~ = − E0 cos(ωt − ky)~uz .
c
Q38. Le vecteur de Poynting correspond à la puissance surfacique transportée par l’onde élec-
~ B
~ = E∧ ~
tromagnétique, et sa norme s’exprime donc en W.m−2 . Il s’exprime Π µ0 .
Q39. La puissance électromagnétique émise par la source n’étant pas absorbée dans le vide,
elle est conservée après intégration sur toute sphère centrée sur l’émetteur de surface totale
4πd2 , donc la puissance surfacique doit décroitre en 1/d2
2 2
c GR Ge 17 6
Q40. On a Pr = Pe SSr Ge = λ16π
Gr Ge 10 .10 −20 W. La puissance reçue
2 d2 = 16π 2 f 2 d2 ∼ 10.10.(1010 )2 .1021 = 10

est donc extrêmement faible, d’où l’intérêt de relayer le signal par les sondes orbitales qui
captent mieux le signal puisque plus proches et qui doivent avoir une puissance d’émission
beaucoup plus grande.

2 L’expérimentation
2A Le spectromètre imageur SuperCam
Q41. On a directement pour la masse molaire du dioxyde de carbone M (CO2 ) = M (C) +
2M (O) = 0, 044 kg/mol.
q √ √
Q42. On applique la formule et on obtient c ' 1,4∗8,3∗210
44.10−3
' 14 ∗ 2 ∗ 2100 ' 140 3 ' 240
m/s (il manque surement une aide aux calculs).
Q43. La laser émettant à une longueur d’onde légèrement supérieure à 800 nm, il émet dans le
proche infrarouge.
Q44. Une lumière quasi-monochromatique est une lumière dont les photons ont quasiment la
même énergie (même longueur d’onde, même fréquence).
4E
Q45. Calculons l’irradiance délivrée par le laser I. On a I = P/S = τ πD 2 en notant E l’énergie
délivrée pendant l’impulsion de durée τ (P est la puissance d’émission et S la surface irra-
4∗15.10−3
diée). L’application numérique donne I ' 5.10−9 ∗3∗(4.10−4 )2
' 0, 25.1014 W/m2 donc I = 2, 5
GW/cm2 , supérieur au seuil de 1 GW/cm2 suffisant pour créer un plasma.

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Q46. Un atome émet (ou absorbe) des photons dont l’énergie correspond à l’écart entre les éner-
gies de deux de ses niveaux énergétiques (qui ne peuvent prendre que les valeurs quantifiées
présentes dans le diagramme à cause de la structure électronique). Des atomes différents
ayant des structures électroniques différentes, donc des niveaux énergétiques différents n’ab-
sorbent (ou n’émettent) donc pas des photons de même longueur d’onde : leurs spectres sont
différents.
Q47. Une transition émettant à une émission de photon à 423 nm correspond à un ion qui a
cédé une énergie E = hc
λ ' 4, 7.10
19 J ' 2, 9 eV. D’après le diagramme énergétique, il s’agit

donc d’une transition de l’état 2 vers l’état 0


Q48. On remarque sur le diagramme la présence de pics d’émission à 394 nm (raie B), 397
nm (raie D), 423 nm (raie F), 443 nm (raie J), 444 nm (raie K) et 446 nm (raie L). La
roche témoin émettant tous les pics caractéristiques de l’ion Ca2+ , elle en contient (d’autres
éléments ne pouvant expliquer ce spectre d’après la question 46).
Q49. Les conditions de Gauss correspondent à l’étude de rayons lumineux proches de l’axe
optique et peu inclinés par rapport à celui-ci. Un système est stigmatique si l’image de tout
point objet est un point.

I
F10
|
F2 O1 O2
I

Q50.
Q51. En utilisant le théorème de Thalès, si on note d le diamètre du faisceau incident et D celui
f0
du faisceau émergent, on a |fd0 | = fD0 donc D = d |f20 | = 15 mm.
1 2 1

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2B MOXIE
> R >
e− e−
Zn Cu
pont salin

Zn2+ Cu2+

Q52.
Q53. A l’anode il y a oxydation par définition.Au vu des potentiels standards, il s’agit de l’élec-
trode de zinc donc la demi-équation est Zn → Zn2+ + 2e− . A la cathode, il y a alors
réduction des ions Cu2+ selon Cu2+ + 2e− → Cu.
Q54. Dans les fils électriques les porteurs de charges sont des électrons qui migrent de l’anode
(Zn) à la cathode (Cu).
Q55. Les porteurs de charge sont des ions dans le pont salin, qui sert à fermer le circuit et
assurer l’électroneutralité des solutions.
Q56. H2 est réducteur de son couple alors que O2 est l’oxydant du sien, le réactif qui est oxydé
est donc H2 qui est le combustible de la pile.
Q57. On a H2 → 2H + + 2e− et O2 + 4H + + 4e− → 2H2 O.
[H + ]2 P 0
0
Q58. Pour le couple de l’hydrogène, EH + /H2 = EH + /H + 0, 03 log P (c0 )2
, pour le dioxygène
2 H 2
0 [H + ]4 P O2
EO2 /H2 O = EO 2 /H2 O
+ 0, 015 log P 0 (c0 )4
.
Q59. La force électromotrice est U = EO2 /H2 O − EH + /H2 puisque le dihydrogène est oxydé donc
à l’anode.
Q60. 1 : H2 ; 2 : air ; 3 : électrons ; 4 : H2 O + H2 ; 5 : air appauvri ; 6 : O2− ; 7 : cathode ; 8 :
anode.
Q61. Il y a toujours réduction à la cathode, donc les électrons y sont attirés pour être consom-
més : c’est donc la borne + de la pile.
m
Q62. La quantité de matière de dihydrogène s’obtient par n = M (H2 ) ' 7, 5.102 mol.
En appliquant la loi des gaz parfaits, le volume occupé est V = nRT 3
P ' 18 m , il est donc
illusoire de penser stocker le dihydrogène sous forme gazeuse dans la voiture (sans compter
que c’est un gaz explosif).
Q63. H2 O = H2 + 21 O2
Q64. 2CO2 = 2CO + O2
Q65. Cette électrolyse présente l’avantage de pouvoir créer du dioxygène nécessaire à la respi-
ration humaine.
Q66. D’après ce document, on lit que plus la température augmente, plus l’énergie électrique
à apporter ∆G est faible, il sera donc plus économe de réaliser cette électrolyse à haute
température si possible.
q 3
q
(1,8∗3,7)3
Q67. On cherche à avoir F = mg donc il faut une puissance P ∼ (mg) 2ρS ∼ 2∗10−2 ∗π∗0,62

q
63
10 2∗3∗(0,6)2 ∼ 100 W, une puissance que je ne retrouve pas dans les données.

Q68. Sachant qu’un tour par minute est à peu près équivalent à 0,1 rad/s, on obtient des vitesses
angulaires de l’ordre de 300 rad/s.

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Q69. La vitesse en bout de pale est v = ωR ' 2.102 m/s.


Q70. Avec des pales de 1m, la vitesse en bout de pale aurait été de l’ordre de 300 m/s, donc
supérieure à la vitesse du son dans l’air martien (240 m/s question 42), ce qui aurait abimé
les pales.
2∗0,1∗0,62
Q71. On a alors J = 12 = 6.10−3 kg.m2 .
Q72. Le moment cinétique est L = Jω ' 2 kg.m2 .s−1 .
Q73. Le moment cinétique de la deuxième hélice sera égal et opposé à celui de la première.
Q74. L’hélice contrarotative permet alors à la carcasse du drone (comprenant les caméras) de
ne pas entrer en rotation par conservation du moment cinétique, le moment cinétique total
des deux pales étant nul.

3 Le retour
Q75. En utilisant la loi de Hess, on a ∆r H0 = ∆f CH4 + 2∆f H2 O − ∆f CO2 − 4∆f H2 =
−75 − 2 ∗ 286 + 394 = −253 kJ/mol.
Q76. Puisque ∆r H 0 < 0, et que la constante d’équilibre suit la relation de Van’t Hoof d dT
ln K
=
∆r H 0
T2
on obtient qu’une augmentation de la température diminue K, donc une augmentation
de T déplacera l’équilibre dans le sens indirect (formation des réactifs).
Q77. Puisque la quantité de matière totale de gaz diminue lorsque la réaction a lieu dans le sens
direct, en appliquant le principe de modération de Le Chatelier, l’équilibre est déplacé dans
le sens de la formation des produits (sens direct) lors d’une augmentation de la pression.
Q78. Il y a un atome de nickel aux 8 sommets de la maille comptant pour un huitième en propre,
et un au centre des 6 faces comptant pour un demi. Il y a donc 4 atomes par maille.

Q79. Les atomes étant en contact le long de la diagonale d’une face, on a 2a = 4RN i donc
a
RN i = 2√ 2
.
Q80. Pour une maille, le volume est V = a3 et la masse est m = 4m(N i) = 4M (N i)/NA , on a
donc ρN i = 4M (N i)
NA a3
.

6/6 Fin du corrigé

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