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DM no3 : Circuit RLC parallèle

Réponse à un échelon de tension


Sur le schéma du montage ci-contre, le générateur de tension
est idéal, de f.é.m. E constante. Les résistors sont linéaires, i iL iC iR u
de résistances R et r constantes.
r
Tant que l’interrupteur est ouvert, le condensateur, de ca-
pacité C, est déchargé et la bobine idéale, d’inductance L, R
n’est parcourue par un aucun courant. À t = 0, l’interrup- E L C
teur est fermé instantanément et on cherche à déterminer
l’évolution ultérieure du réseau électrique.
1) Déterminer, par un raisonnement physique simple (pratiquement sans calcul), la tension u
et les intensités i, iL , iC et iR dans les quatre branches :
a) juste après la fermeture de l’interrupteur (instant t = 0+ ),
b) au bout d’une durée très grande (t → ∞).
2) Établir l’équation différentielle liant iR à ses dérivées par rapport au temps t.

Solution DM no 3
Avant de se lancer dans la résolution, posons la la loi des nœuds et les relations qui existent
entre les grandeurs électriques dans chaque branche (relations valables à chaque instant, t ≤ 0
ou t ≥ 0) :
i = iL + iC + iR , 1

u = uR = RiR ,
2

q dq du
u = uC = avec : iC = =C ,
3
C dt dt
diL
u = uL = L ,
4
dt
u = E − ri ,5

1.a) • Comme l’intensité traversant une bobine est une fonction continue du temps et que
la bobine n’est parcourue par aucun courant pour t < 0 : iL (0+ ) = iL (0− ) = 0 .
• Comme la charge aux bornes d’un condensateur est une fonction continue du temps et que
q(0+ ) q(0− )
le condensateur est déchargé pour t < 0 : u(0+ ) = = =0 .
C C
u(0+ )
• Par ailleurs iR (0+ ) = =0 .
R
,
5 E
• Enfin ,
1 −−−−−−−−−−→ iL (0+ ) = i(0+ ) =
comme u(0+ )=0 r
1.b) Lorsque le régime permanent continu est établi, le condensateur se comporte comme
un interrupteur ouvert et la bobine se comporte comme un simple fil.
D’où iC (∞) = 0 et u(∞) = 0 .
E
Ce qui entraı̂ne iR (∞) = 0 et i(∞) = .
r
La loi des nœuds donne enfin iL (∞) = i(∞) = 0

2) Méthodologie : On cherche l’équation différentielle vérifiée par iR .


Il faut donc exprimer tous les autres courants dans la loi des nœuds en fonction de iR seulement.
DM no 3 (Ve26/11) 2008-2009

Or, les relations ,,


3 ,4 et ,5 montre qu’on peut facilement exprimer ces intensités en fonction de
u, laquelle s’exprime à son tour facilement en fonction de iR .
Puisque , 4 met en jeu la dérivée de iL par rapport au temps, on dérive ,
1 par rapport au temps :

di diL diC diR


→ = + +
dt dt dt dt
qui devient, grâce à ,,
3 ,4 et ,
5 :

1 d(E − u) u d2 u diR
= +C 2 +
r dt L dt dt
Enfin, puisque u = RiR , on obtient

d2 iR
 
1 1 1 diR 1
2
+ + + iR = 0 (?)
dt C R r dt LC

3) L’équation différentielle d’ordre 2 qui s’écrit sous sa forme canonique :

d2 iR ω0 diR
+ + ω02 iR = 0 (?)
dt2 Q dt

avec, par identification :


1
- ω0 = √ la pulsation propre du circuit
LC
rR
- et Q = R0 Cω0 son facteur de qualité ; en posant R0 = r//R =
r+R

2 http ://pcsi-unautreregard.over-blog.com/ qadripcsi@aol.com


EXERCICES D’ELECTROCINETIQUE
Prépa CAPES Physique
Luc Lasne, 01/10/2008

Partie 1 : Régime continu et manipulation des circuits électriques

Exercice 1 : Loi de maille et loi des nœuds


On considère le circuit représenté ci contre dans lequel la source de R3 I
I I2
tension E est considérée comme idéale. I1 3

1) Ecrire toutes les lois de maille associées à ce circuit. E


2) Ecrire toutes les lois des nœuds associées à ce circuit. R1 R2 R4
3) Résoudre le système d’équations obtenu et calculer la valeur de
l’intensité du courant I (on prendra pour cela : E=10V,
R1=R2=20Ω, R3=R4=5Ω ).
4) Retrouver le résultat précédent par une approche plus simple et plus rapide à préciser.
5) Le générateur est maintenant considéré comme imparfait et présente une résistance de sortie (en série)
R=50Ω. Calculer alors l’expression littérale et la valeur du nouveau courant I. Le caractère « imparfait » du
générateur est il dans ce cas un frein au bon fonctionnement du circuit ?

Exercice 2 : Diviseur de tension et adaptation de résistances


On s’intéresse au montage en courant continu représenté sur la figure R1 R3
ci-contre. A
6) L’interrupteur K étant ouvert, calculer le plus simplement possible I1 I3
K
I
I2
l’expression de la tension V2 en fonction des données du circuit.
7) En déduire l’expression de la tension V en utilisant la formule du E
R2 V2 R4 V R
« diviseur de tension ». On appellera cette tension particulière V0.
8) On ferme l’interrupteur K sur une résistance R=0Ω ( la résistance
R4 est alors « court-circuitée »). Simplifier le schéma équivalent
au circuit et calculer la valeur de l’intensité du courant qui traverse B
R dans ce cas : Icc.
9) En justifiant le fait que le circuit est « linéaire », représenter la courbe d’évolution de la tension V en
fonction de I.
10) Proposer alors un modèle équivalent au circuit représenté à gauche des points A et B. Comment s’appelle ce
modèle ?
11) En déduire alors l’expression de V et de I pour une valeur quelconque de R.
12) A.N. : R=10kΩ, R1=R2=R3=R4=20kΩ, E=15 V.
13) Calculer quelle valeur minimale de R assure le fait que la tension V ne tombe pas en dessous de 90% de la
tension à vide. A quoi peut servir le fait de réfléchir à cette considération ?

Exercice 3 : Transformation de Kennelly 100 Ω 50 Ω


On considère le circuit représenté sur la figure ci-contre. L’objectif de
I I1
l’exercice est de calculer la valeur du courant I et du courant I1. E=
14) Il est difficile de résoudre rapidement ce problème. Quelle 10 V 100 Ω 100 Ω
transformation est-il alors possible de mettre en œuvre ? 50 Ω
15) Effectuer la modification envisagée et calculer le plus rapidement
200 Ω
possible les valeurs des courants demandées.
16) Calculer pour finir l’intégralité des courants apparaissant dans les
diverses branches du schéma de base.

Exercice 4 : Modèle de Thévenin et de Norton


On s’intéresse à la détermination théorique de la valeur de la tension
VAB apparaissant sur le schéma du circuit ci contre :
1) Calculer les composantes du modèle équivalent de Thévenin du
circuit situé à gauche des points A et B.
2) Résoudre alors la maille restante et calculer la valeur de VAB.
3) Faire la manipulation également en considérant les modèles
équivalents de Norton des différentes branches.
4) Conclure sur l’adéquation de chaque méthode à ce problème
précis.
Exercice 5 : Pont de Wheatstone
Le « pont de Wheatstone » est un circuit classique de l’électronique
très utilisé en instrumentation. La figure ci contre représente le circuit I R1 R3
électrique correspondant, sur lequel la résistance R4, qui est celle à E
mesurer, est éventuellement sujette à variations. La mesure classique
par pont de Wheatstone consiste en la lecture de la tension UAB par un
B V A

voltmètre supposé de résistance interne infinie et un réglage fin de la R2 R4 ?


résistance R4, qui est souvent une résistance ajustable de précision.
1) Calculer le plus « intelligemment » possible l’expression de la M
tension UAB en fonction des grandeurs du circuit.
2) En déduire la condition permettant d’obtenir UAB=0.
3) Proposer alors une méthode permettant la mesure de la résistance R4.
4) On suppose à présent que ce sont les variations ∆R de la résistance R4 qui constituent l’objectif de la mesure
(ces variations peuvent dépendre d’une grandeur physique à mesurer par cet intermédiaire). Calculer
l’expression de la tension UAB correspondant au fait que R4= R4repos+∆R et R4repos R1= R2 R3.
5) En déduire l’intérêt de la mesure. Préciser l’écriture de ma tension de mesure dans le cas où R4repos= R1= R2
=R3=R.
6) On suppose pour finir que R4 souffre d’une perturbation ∆R’ quelconque telle que : R4= R4repos+∆R+∆R’.
Proposer une précaution à prendre permettant que ∆R’ ne modifie pas la mesure de UAB.

Exercice 6 : Autour d’un composant non linéaire : la diode


La diode D est un composant non linéaire, très utilisé en I1 D I2 I
électronique, qui ne conduit pas le courant électrique tant que la R1
tension à ses bornes est inférieure à un seuil : US. Au delà de ce R2 R
seuil elle se comporte à peu près comme une résistance faible (dite
« dynamique ») : r. Dans le circuit ci-contre, on s’intéresse à la E1 E2
détermination théorique du courant I en fonction des valeurs de la
tension E1.
1) Tracer la « caractéristique » de la diode, c’est à dire la courbe ID=f(UD).
2) En analysant « intelligemment » le circuit, calculer l’expression du courant I en fonction des grandeurs du
circuit et d’hypothèses à préciser.
3) Représenter alors la courbe I=f(E1) en considérant les données suivantes : E1∈[0 , 20V], E2=10V, R1=5Ω,
R2=5Ω, R=5Ω, r=3Ω, US=0,7V.

Exercice 7 : Diviseur de courant


Le circuit ci-contre est appelé « diviseur de courant ». C’est également un circuit
« classique » de l’électricité mais il comporte un nuance par rapport au diviseur de I0 I2
I1
tension...
4) Calculer l’expression du courant I2 en fonction des autres grandeurs du circuit. I0
R1 R2
5) Noter l’analogie avec le diviseur de tension et préciser la nuance à ne pas
oublier.
6) Que représente la « source de courant » apparaissant dans ce circuit ? comment
la réalise t’on en pratique ? Quelle est la limite du fonctionnement d’une telle
source ?

Exercice 8 : Réseau R-2R


Dans certains circuits de l’électronique numérique (convertisseurs analogiques / numériques), on trouve une
association particulière de résistances : le réseau R-2R (voir figure ci-dessous).
R A1 R A2 R An R
AA

2R 2R 2R R

MB

7) Calculer la résistance équivalente à tout le réseau, vue entre les points A et M.


8) Calculer également l’expression des tensions VA1M, VA2M, ..., VAnM.
9) Quelle peut être l’utilité d’un tel dispositif ?
Partie 2 : Régimes transitoires et récepteurs linéaires élémentaires

Exercice 1 : Charge de condensateur K R1=100kΩ


Le circuit représenté ci-contre fait apparaître un condensateur
C dont la charge est possible à la fermeture de E=
K’ C=10µF vc
l’interrupteur K. A t=0, on considère le condensateur +10V
déchargé, on ferme alors K.
1) Sans aucun calcul, préciser quelles sont les valeurs de vC(0), vC(∝), iC(0+), iC(∝).
2) En utilisant les lois fondamentales des circuits, écrire l’équation différentielle qui en découle sous la forme
qui vous semble la plus adaptée au problème (pour t≥0).
3) Résoudre cette équation et écrire l’expression de vC(t) et iC(t).
4) Représenter ces deux grandeurs sur un graphique en fonction du temps et retrouver les résultats de la
question 1. Préciser quelle est la valeur de la tension vc à t=0,1s , t=1s , t=10s . Conclure.
5) A t=t1=1s, on ouvre K et on ferme K’. Déterminer les expressions de vC(t) et iC(t) pour t>t1 et les représenter.

Exercice 2 : Décharge et imperfection d’un condensateur (suite de l’exercice 1)


Le circuit considéré dans cet exercice est le même que celui utilisé pour l’exercice 1. Au temps t=t1>>10s, on
ouvre l’interrupteur K sans fermer K’.
6) Que se passe t’il alors dans le circuit ?
7) En réalité, pour un grand nombre de condensateurs bon marché, on observe une décharge assez rapide de la
tension vC. Ceci est du à une résistance parasite R2 dont il faut tenir compte, en parallèle avec C. Représenter
alors le schéma équivalent au circuit réel.
8) En supposant, pour simplifier que le nouveau temps t=0 est calé sur l’ouverture de l’interrupteur, calculer les
évolutions de vC(t) et les représenter sur un graphique en fonction du temps.
9) En tenant compte de la résistance parasite R2=200kΩ, est-ce que la charge de C s’effectue bien
conformément aux calculs effectués dans l’exercice 1 ?
10) Résoudre donc à nouveau le régime transitoire correspondant à la charge de C (on reprendra t=0 comme
origine de la fermeture après décharge complète) et représenter à nouveau vC(t).
11) Le phénomène étudié peut intervenir dans le cadre d’un montage ou d’un TP. Expliquer alors les
précautions à prendre pour l’éviter ou l’expliquer.

Exercice 3 : Régime transitoire


On s’intéresse au montage représenté ci-contre :
1) Calculer la valeur de la résistance équivalente existant entre les points A 200 kΩ
A et B : RAB.
2) Calculer également la valeur de la capacité équivalente entre les points 50 kΩ 60 kΩ
B et M : CBM. B
3) Représenter alors le schéma équivalent le plus simple du circuit lorsque E=10 V
l’interrupteur est en position « fermé ». 20 µF
10 µF
4) Exprimer la constante de temps τ du circuit en fonction de RAB et CBM ;
calculer sa valeur.
M
5) Représenter graphiquement en fonction du temps l’allure de la tension
VBM(t) en supposant que l’interrupteur a été fermé au temps t = 0 et
qu’au préalable la tension VBM valait : VBM(0) = 5 V. Faire apparaître VBM(0), VBM(∞) et τ.
6) Calculer pour finir la valeur du courant dans la résistance de 50kΩ à t=3s.

Exercice 4 : Equilibrage de la tension de deux condensateurs


On considère le condensateur parfait C1, chargé à la valeur initiale U0=10V (voir i(t) K
figure). Au temps t=0, on ferme l’interrupteur K de telle manière à ce que C1 charge le C1 C2
condensateur C2. U0
1) Quelle est l’expression de la charge Q0 initialement stockée par C1 ?
2) Ecrire les équation électriques associées à ce circuit pour t ≥0. M
3) Ecrire l’équation de conservation de la charge et en déduire l’expression des
charges finales Q1 et Q2 des deux condensateurs.
4) Ecrire également la valeur de la tension finale des deux condensateurs. Calculer alors l’énergie stockée par
les deux condensateurs en équilibre de tension. Commenter ce résultat.
5) Pour éviter cette contradiction, il faut introduire dans le circuit la résistance équivalente des fils : R.
Dessiner le nouveau schéma équivalent et trouver l’équation différentielle la plus simple permettant de
calculer i(t) pour tout t≥0.
6) Préciser, sans calcul la valeur de i(0+) et écrire alors l’expression générale de i(t) pour tout t≥0.
7) Ecrire l’expression de la puissance consommée par la résistance R et, en intégrant cette dernière,
l’expression de l’énergie consommée par R entre t=0 et t=∝.
8) Comparer cette expression à la différence des énergies remarquée à la question 4. Commenter.
9) Cette expression dépend-elle de R ? Commenter.

Exercice 5 : Transitoire de courant dans une inductance


On s’intéresse au circuit représenté ci-contre, dans lequel on K i(t)
i1(t)
commute brutalement la tension E sur une « charge inductive »
de type R-L série. Au départ on considère la diode D absente. D
R
E
10) Avec la loi des mailles, former et résoudre l’équation
différentielle en i(t). Ecrire alors l’expression de i(t) à partir L
de la fermeture de l’interrupteur, on précisera à cette
occasion l’expression de la constante de temps τ.
11) Représenter l’évolution de i(t)et noter sur le graphe les grandeurs remarquables.
12) Au temps t=t1>>τ , on ouvre l’interrupteur K. Calculer alors la tension qui se reporte sur cet interrupteur et
commenter ce résultat. Expliquer alors physiquement ce qui se produit dans ce circuit.
13) Pour palier le problème mis en évidence, on considère la diode D en fonction. Quel est l’état de conduction
de cette diode lorsque K est fermé ?
14) A l’ouverture (toujours au temps t=t1>>τ ) de K, montrer que D rentre systématiquement en conduction.
15) Représenter alors le schéma équivalent du circuit en supposant D parfaite. Ecrire la nouvelle équation de
maille, la nouvelle équation différentielle et la résoudre.
16) Représenter sur le graphe l’évolution du courant dans le cas de l’utilisation de la diode et dans le cas de son
absence. Commenter.
17) Comment s’appelle une telle diode en électronique ? Expliquer dans quelles circonstances son usage est
systématique et quel est le problème général posé par la coupure des courants dans les charges inductives.

Exercice 6 : Lien entre les équation temporelles et le « filtrage » d’un régime permanent sinusoïdal
Les circuits passifs qui utilisent des condensateurs et des inductances, lorsqu’ils sont destinés à des signaux
(tensions) alternatifs, présentent des caractéristiques qui dépendent de la fréquence des signaux d’entrée. En cela,
ils forment naturellement des « filtres » qui atténuent ou pas, ou « coupent » ou pas, certaines plages de
fréquence. Il sont ainsi un rôle de discrimination en fonction de la fréquence, ce qui correspond bien à une sorte
de filtrage. Cette fonction est très importante en électronique et donc assez présente dans les sujets de problèmes.

Il est tout d’abord possible de comprendre la notion de « filtre »


R iC(t)
sur un exemple simple, appelé « filtre passe bas passif »
et représenté sur la figure ci-contre :
18) Quelle équation relie la tension vs(t) et le courant ic(t) ? ve (t) C vS(t)
19) Si on suppose que vs = Vsmax.cos(ωt) quelle sera l'expression
littérale de ic ?
20) Que représente la valeur ω ? par quoi est elle fixée ?
21) A quoi est équivalent le circuit si ω est très petit , c'est à dire dans un domaine de « basses fréquences » ?
22) A quoi est équivalent le circuit si ω est très grand, c'est à dire dans un domaine de « hautes fréquences » ?
Justifier alors l'appellation « passe bas ».
23) Montrer que l'équation de maille de ce circuit revient à : ve= RC. dvS +vS . Remplacer alors vs par sa forme
dt
sinusoïdale vs = vsmax.cos(ωt).
24) A quoi est équivalente l'équation ainsi formée si ω >> 1/RC ?
25) A quoi est équivalente l'équation ainsi formée si ω << 1/RC ?
26) Représenter alors l’évolution simplifiée du « gain du filtre » |vs/ve| en décibels sur un graphe donnant en
ordonnées : GdB=20.Log(|vs/ve|) et en abscisses ω en échelle logarithmique. Le tracé obtenu, classiquement
représenté en échelle semi-Log, s’appelle « diagramme de Bode » et constitue un support très commun en
électronique pour l’étude des filtres.
27) Que représente la pulsation particulière ωc = 1/RC pour ce circuit ?
28) A quoi ressemblerait un filtre "passe haut" ? un filtre "passe bande" ?

Il est toutefois très maladroit d’effectuer un travail théorique sur un filtre en manipulant ainsi les équations
différentielles. En pratique on écrit les équations du circuit en « notation complexe », ce qui permet l’utilisation
des impédances et des pratiques associées.
29) Retrouver ainsi tous les résultats des questions précédentes en analysant le module du gain complexe :
G=VS / VE , extrait par exemple à partir de la formule du diviseur de tension.
Partie 3 : Régime alternatif sinusoïdal

Exercice 1 : Charge « inductive »


La tension d’entrée du circuit représenté ci-contre est sinusoïdale et présente L=31,8 mH
une valeur efficace Ve=230 V à la fréquence f=50 Hz. Le récepteur, ou encore
la « charge », correspond à l’association d’une résistance et d’une Ve R=10 Ω Vs
inductance. On s’intéresse à la détermination de toutes les grandeurs I
électriques en régime permanent sinusoïdal du circuit.
30) Calculer la valeur de la réactance X associée à l’inductance du circuit.
31) Préciser l’expression et la valeur de l’impédance complexe Z équivalente à la charge.
32) Déterminer alors l’expression et la valeur du courant (en écriture complexe) I, et de la tension VS.
33) En déduire la valeur efficace et le déphasage par rapport à Ve du courant I et de la tension VS.
34) Représenter l’intégralité des grandeurs sur un diagramme de Fresnel.
35) Calculer la valeur de la puissance consommée par la résistance R et la valeur de la puissance fournie par la
source Ve. Commenter.

Exercice 2 : Charge inductive « compensée » (suite de l’exercice 1)


Le circuit considéré est le même que dans l’exercice 1. Si l’objectif du circuit est « énergétique », c’est à dire si
le but est de fournir à la charge une puissance donnée, les conséquences du déphasage ϕ amené par l’inductance
sont importantes. On s’intéresse à comprendre pourquoi et quelles solutions sont possibles pour améliorer les
conditions du transfert de puissance.
1) Ecrire la relation qui existe entre la puissance P fournie à la charge et le courant I consommé.
2) A t’on intérêt à ce que la charge présente un déphasage ϕ important ?
3) Si la présence de l’inductance est inévitable, il existe une solution, pour en annuler les effets, qui est de
placer un condensateur C en parallèle avec la source de tension. Représenter le nouveau montage considéré.
4) Calculer alors l’expression de l’impédance équivalente à ce montage.
5) En déduire l’expression de la capacité C permettant d’annuler le déphasage ϕ. Faire l’application
numérique.
6) En supposant cette condition réalisée, préciser à quoi est alors équivalent, en terme d’impédance, le nouveau
montage (il y a deux manières de traiter cette question... le mieux est de suivre les deux et de remarquer la
simplicité de l’une des deux par rapport à l’autre).

Exercice 3 : Comparaison alternatif / continu


Un radiateur est constitué d'un enroulement de fil électrique représentant une résistance R=30 Ω et une
inductance L=50 mH.
1) Représenter le schéma électrique du circuit.
2) Calculer la tension continue sous laquelle il faut placer le radiateur de telle manière à ce qu'il dissipe une
puissance P=1500 W en régime permanent. En déduire l'intensité du courant qui le traverse alors.
3) On désire à présent mettre ce radiateur sous une tension sinusoïdale à 50 Hz. Calculer la valeur efficace du
courant permettant de dissiper P=1500 W dans la résistance.
4) En déduire la valeur efficace de la tension nécessaire à la production de cette puissance. Commenter ces
valeurs.
5) Mêmes questions pour une tension de fréquence 400 Hz. Pourquoi étudier également le circuit pour cette
valeur de fréquence ? Le radiateur « fonctionnerait » il sous une tension de 240 V de fréquence 400 Hz?
6) Que devient la comparaison entre la solution continue et alternative si on néglige l'inductance de
l'enroulement ?

Exercice 4 : Diviseur de courant en sinusoïdal I1 1/j0,002 4 Ω


I
Du circuit représenté ci-contre, on ne connaît que la valeur du courant
total absorbé : I=2,5 A ainsi que les valeurs des impédances notées sur la I2 j.40 Ω 10 Ω
figure. V
7) Calculer la valeur de la tension efficace V appliquée à cette charge.
8) En déduire les valeurs de I1 et I 2 .
9) Retrouver ces valeurs par l’application de la formule du diviseur de courant (les admittances seront
directement calculées à la calculatrice en calcul complexe).
10) Représenter l’intégralité des grandeurs sur un diagramme de Fresnel.
11) Ecrire l'expression littérale de la puissance active P et de la puissance réactive Q consommées par cette
charge. Faire l’application numérique.
12) Calculer les éléments du circuit le plus simple équivalent à cette charge.
Exercice 5 : Adaptation d’impédances
« L’adaptation d’impédances » constitue l’ensemble des règles Zs I
permettant d’optimiser l’échange de tension ou l’échange de puissance
entre un générateur et un récepteur. V Z VZ
1) Préciser les raisons qui justifient la modélisation de la source par
une tension et une impédance en série.
2) En utilisant ZS=RS+j.XS et Z=R+j.X, écrire l’expression de la Générateur Récepteur
valeur efficace du courant I. ou «Source» ou «Charge»
3) En déduire l’expression de la puissance active reçue par
l’impédance Z.
4) Calculer alors l’expression de la réactance X permettant de maximiser le transfert de puissance (R, RS et XS
étant constantes).
5) Cette condition étant réalisée, calculer l’expression de la résistance R permettant de maximiser le transfert
de puissance (X, RS et XS étant constantes).
6) En déduire la règle d’adaptation d’impédances portant sur ZS et Z permettant de maximiser le transfert de
puissance.
7) Préciser, lorsque cette condition est réalisée, quel est le rendement énergétique associé au circuit.
Commenter cette valeur.
8) Etablir l’expression de la tension VS en fonction de V et des impédances.
9) En déduire la règle d’adaptation d’impédances permettant de maximiser la valeur de Vs .

Exercice 6 : Représentation vectorielle des courants et tensions


I j10Ω -j5Ω
On considère le circuit représenté ci contre où V est la
représentation complexe d'une tension sinusoïdale de valeur
efficace V=100 V et de fréquence 50 Hz. Les composants de ce
V 20Ω
circuit sont directement caractérisés par la valeur de leur
impédance complexe.
1) Calculer la valeur efficace I du courant I.
2) Calculer la phase du courant I si on considère la tension V à l'origine des phases. Ecrire alors l'expression
temporelle de la tension v(t) et du courant i(t).
3) Ecrire la loi de maille qui régit ce circuit.
4) Représenter tous les complexes formant cette loi de maille sur un diagramme vectoriel dans le plan
complexe (diagramme de Fresnel).

Exercice 7 : Régime transitoire d’un circuit alimenté en alternatif sinusoïdal


On s’intéresse au calcul complet de l’expression du courant i(t) circulant dans le L
circuit représenté ci contre. L’association L-R représente un récepteur ramené à
son schéma équivalent et, au temps t=0, on ferme l’interrupteur de mise sous ve(t) R
tension. La tension d’alimentation s’écrit : ve(t)=V.√2.sin( ωt+ψ). i(t)
1) Que représente la grandeur V ? Pourquoi est elle utilisée ?
2) Que représente le terme ψ dans l’expression de la tension d’entrée ?
3) Ecrire l’équation de maille du circuit pour t>0.
4) Mettre cette équation sous la forme (la plus efficace) d’une équation différentielle en i(t).
5) Résoudre alors le plus rapidement possible cette équation de manière à obtenir l’expression générale de i(t).
6) Représenter l’allure de l’évolution de i(t) dans le cas où ψ=0. Conclure sur l’intérêt de l’étude.

Exercice 8 : Régime transitoire RLC et « fonction de transfert »


Pour travailler également sur les circuits à transitoires du deuxième ordre, il est L
conseillé de :
1) Traiter les questions 3), 4), 5), et 6) de l’exercice précédent à partir du ve(t) R
schéma du circuit « RLC série » représenté ci contre. i(t) C
2) En supposant l’interrupteur fermé depuis un temps très long (régime
permanent), déterminer l’expression de la « fonction de transfert » :
T(j ω)=I(j ω) / Ve(j ω).
3) Représenter le « diagramme de Bode » de cette fonction de la pulsation ω.
4) Déterminer que est le schéma équivalent du circuit à la pulsation ω0 = 1 . Comment s’appelle cette
LC
pulsation et le phénomène qui y est associé. Quel type de filtre représente ainsi ce circuit ?
5) Reprendre le même travail dans le cas d’un circuit « RLC parallèle ».
Partie 4 : Energies et Puissances électriques

Exercice 1 : Formulations des énergies et puissances associées aux différents dipôles


Dans tout l’exercice, on s’intéresse à déterminer l’expression des puissances et des énergies associées aux
dipôles linéaires de base de l’électricité.
1) Rappeler la relation existant entre la puissance associée à un dipôle électrique et son énergie. Préciser les
unités des grandeurs introduites.
2) Rappeler l’expression de la puissance instantanée associée à un dipôle électrique traversé par le courant i(t)
et sous la tension v(t). Préciser les conventions en vigueur définissant le signe de cette puissance.
3) En déduire l’expression de l’énergie stockée par un condensateur placé sous la tension v(t).
4) En déduire également l’expression de l’énergie stockée par une inductance traversée par le courant i(t).
5) Dans le cas particulier de l’inductance associée à un circuit magnétique de longueur L, de section S , de
volume V et bobiné par N spires, manipuler la formule obtenue de manière à extraire l’expression de
l’énergie magnétique stockée en fonction des grandeurs du magnétisme.
6) Ecrire enfin l’énergie et la puissance instantanée associées à une résistance R traversée par le courant i(t) ou
sous la tension v(t).
7) En déduire les expressions des puissances moyennes P associées aux trois récepteurs précédents lorsqu’ils
sont utilisés dans le cadre d’un régime périodique. En quoi cette puissance particulière est-elle importante ?

Exercice 2 : Formulations des différents types de puissances en régime sinusoïdal


L’objectif de l’exercice réside dans le fait de retrouver les formulations classiques i(t)
des puissances électriques associées aux régimes sinusoïdaux. On s’intéresse pour

Dipôle
cela à un récepteur linéaire quelconque alimenté par une tension sinusoïdale.
1) Ecrire l’expression de la tension sinusoïdale v(t), de valeur efficace V , de v(t)
pulsation ω et de phase à l’origine nulle.
2) Ecrire l’expression du courant i(t) si celui ci a pour valeur efficace I et une
phase quelconque ϕ, considérée par défaut comme négative.
3) Ecrire alors l’expression de la puissance instantanée p(t) consommée par le dipôle. Calculer alors sa valeur
moyenne P et identifier le résultat obtenu (en fonction de V, I et ϕ ) à une puissance bien connue.
4) Représenter un diagramme de Fresnel représentant V et I, les phaseurs associés aux grandeurs électriques.
Préciser les expressions des projections orthogonales de I sur V.
5) Retrouver alors « vectoriellement » ce que représentent la puissance P ainsi que la puissance dite
« réactive » Q=V.I.sinϕ.
6) Quelle relation lie P, Q et la puissance site « apparente » : S=V.I ? A quoi sert cette dernière grandeur ?
7) Supposons que la tension d’alimentation et le courant soient tributaires des composantes continues <v> et
<i>. Calculer à nouveau l’expression de la puissance moyenne consommée. Commenter ce résultat.
8) Supposons maintenant que le courant consommé ne soit même plus sinusoïdal, et qu’il s’écrive alors comme

sa décomposition en série de Fourier : i(t)=<i >+ ∑I .sin(nωt −ϕ ) .
n =1
n n Calculer dans ces conditions

l’expression des puissances P et S (avec <v>=0 pour simplifier). En considérant que Q= V.I1.sin(ωt), écrire
alors la nouvelle relation qui lie P, Q, S et une grandeur supplémentaire.

Exercice 3 : Puissances et facteur de puissance associés à un dipôle non linéaire


On considère dans cet exercice un dipôle récepteur « non i(t)
linéaire ». Alimenté sous la tension sinusoïdale du réseau Récepteur
électrique, il consomme un courant non sinusoïdal représenté sur v(t) Non Linéaire

la figure ci-contre. Les angles caractérisant l’allure de ce courant


représentent la grandeur θ= ωt qui apparaît dans l’expression de la 400

tension du réseau électrique : Vr =V. 2.sin(ωt) (supposée à 300


v(t)

l’origine des phases, avec V=230 V,ω=2π×50 rad/s). 200


i(t) I0=10 A θ
1) Déterminer l’expression du courant et de la tension efficaces 100
(deg)
consommés par ce récepteur. 0

0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300 330 360 390 420 450
2) En déduire l’expression de la puissance apparente S -100

associée. -200

3) Calculer l’expression littérale de la puissance active -300

consommée. -400

4) En déduire le « facteur de puissance » : k=P/S associé. Quel


peut être l’intérêt de ce facteur ?
5) A t’on alors intérêt de véhiculer des courants non sinusoïdaux sur les réseaux électriques ?
Corrections
Luc Lasne, 10/09/2008

Partie 1 : Régime continu et manipulation des circuits électriques

Exercice 1 : Loi de maille et loi des nœuds


1) E= R1.I1 , E= R2.I 2 , E =−(R3 + R4).I3
2) I = I1+ I2 − I3
3) I1= E =0,5 A= I 2 , I3 = E =1 A , I = I1+ I 2 − I3 =2 A
R1 R3 + R4
4) Une approche plus simple consiste à calculer rapidement la résistance équivalente au montage :
Req = R1// R2 //(R3 + R4)=5 Ω ⇒ I = E =2 A
Req
5) Avec R =50 Ω en série avec Req , la courant devient : I = E =0,18 A . CE courant est très faible
R+ Req
comparé au circuit seul, on montrerait également que la tension appliquée au montage est écroulée par la
résistance interne du générateur … Bref, ça ne fonctionne pas. Il faudrait utiliser un générateur de résistance
interne bien inférieure à 5Ω.

Exercice 2 : Diviseur de tension et adaptation de résistances


1) K étant ouvert, on forme la résistance équivalente : Req = R2 //(R3 + R4)= R2.R3 + R2.R4 . Avec la formule du
R2 + R3 + R4
pont diviseur, on calcule : V2 =
Req .E = R2.R3 + R2.R4 .E .
R1+ Req R1.R2 + R1.R3 + R1.R4 + R2.R3 + R2.R4
2) Pont diviseur encore une fois : V0 = R4 .V2 = R4 . R2.R3 + R2.R4 .E (c’est bien
R3 + R4 R3 + R4 R1.R2 + R1.R3 + R1.R4 + R2.R3 + R2.R4
homogène à une tension …ouf !) R1 R3
3) En court-circuitant la sortie, le circuit se simplifie et devient conforme à la A

figure ci contre. On calcule V2 avec un diviseur de tension sur R2 //R3 : I1


I2 Icc

V2 = R2 // R3 .E = R2.R3 .E . Connaissant cette tension, on E


R1+ R2 // R3 R1.R2 + R1.R3 + R2.R3 R2 V2

en déduit : I cc = V2 = R3 .E
R3 R1.R2 + R1.R3 + R2.R3
B

4) La tension V0 est la tension à vide du montage, c’est à dire celle à courant nul. I cc est le courant de court-
circuit, c’est à dire à tension de sortie nulle. Ces deux points de fonctionnement permettent de tracer la
droite caractéristique du fonctionnement linéaire…
5) Le modèle à proposer est celui de Thévenin (ou de Norton pour les originaux) V0 V
qui permet de faire apparaître la tension à vide, diminuée par la chute de tension
dans la résistance série.
6) La tension de sortie s’écrit alors : V =Eth−Rth.I =V0−Rth.I . Il reste à déterminer Icc I

Rth : on peut « passiver » le circuit et calculer la R équivalente, ou bien écrire : Rth = Eth = V0 . Avec la
Icc Icc
résistance équivalente (le plus simple ici, et non développé) : Rth =(R1 // R2 + R3)// R4 .

7) A.N. : Req =13,33 kΩ , V2 =6 V , V0 =3 V , Rth =(R1 // R2 + R3)// R4 =12 kΩ , I cc = Eth = V0 =0,25 mA .


Rth Rth
0 , 9 . V 0 , 9
8) On écrit : V =0,9.V0 =V0 − Rth.I avec I =V = : 0,9=1− Rth. ou : 0,111= Rth ⇒R=108 kΩ .
0
R R R R
En dessous de cette valeur, la tension V chute en dessous de 90% de la valeur à vide.
Exercice 3 : Transformation de Kennelly 50 Ω
1) La transformation en question est celle de Kennelly, ici le passage 33,33 Ω
triangle – étoile. D’après les formules, dans le cas de l’égalité de I 33,33 Ω I1
toutes les résistances, on trouve le schéma équivalent ci contre : E=
2) On calcule la résistance équivalente au circuit : 10 V 33,33 Ω
50 Ω
Req =33,33+(233,33//133,33)=118,17 Ω . V
200 Ω
Donc I = E =84,6 mA . Ensuite on calcule V =7,17 V . Et on
Req
en déduit : I1 = V =53,87 mA
133,33
3) Connaissant V, I et I1, on retrouve les tensions entre les sommets du triangle de base… on en déduit les
valeurs des courants.

Exercice 4 : Modèle de Thévenin et de Norton


1) A gauche des points A et B ne reste qu’un maille. Le courant dans cette maille, étant donné que les deux
générateurs sont en série, vaut : I= 3+10 =1,625 mA . La tension à vide entre les points A et B
3.103 +5.103
vaut donc : Eth =−10+5.103.I =−1,875 V . En ce qui concerne la résistance équivalente de Thévenin de la
partie gauche, elle s’écrit : Rth =5k//3k=1,875 kΩ . Rth A
2) Le montage complet revient donc à une seule maille si on utilise le
I’
modèle de Thévenin de la partie gauche (voir schéma). Le courant dans
6−(−1,875) E3=6V
ce circuit s’écrit : I'= =1,615 mA . La tension voulue Eth
1,875.103 +3.103 VAB

s’écrit ainsi : VAB =6−3.103.I'=1,153 V . R3


3) Pour le modèle de Norton, on évalue le courant de court-circuit sortant de
la partie gauche du circuit. Si on court-circuite A et B, le courant passant B

dans le fil servant à cela vaudra : Icc=+ 3 3 − 10 3 =−1 mA . La


3.10 5.10
résistance équivalente du modèle, est par ailleurs la même que celle de Thévenin. On retrouve ainsi bien la
tension à vide du modèle de Thévenin.
4) Dans cet exercice, l’utilisation du modèle de Norton à gauche de A et B est assez maladroite au regard de la
partie droite du circuit. L’utilisation de Thévenin semble plus adaptée puisqu’elle conduit à la résolution
d’une maille simple où les résistances et les tensions s’ajoutent…

Exercice 5 : Pont de Wheatstone


1) Il suffit d’utiliser intelligemment la formule du pont diviseur pour trouver : U BM = R2 .E et
R1+ R2
U AM = R4 .E , d’où : U AB =U AM −U BM =( R4 − R2 ).E = R4.R1− R2.R3 .E .
R3 + R4 R3 + R4 R1+ R2 (R3 + R4).(R1+ R2)
2) U AB =0 si R4.R1 − R2.R3 = 0 ou encore si R4.R1= R2.R3 .
3) On peut mesurer R4 en choisissant pour R3 (par exemple) une résistance ajustable de précision réglée de telle
manière que U AB =0 . Dans ce cas R4=R3.
(R4repos + ∆R).R1− R2.R3
4) R4= R4repos+∆R et R4repos R1= R2 R3. On écrit alors : U AB = .E . C’est à dire :
(R3 + R4repos +∆R).(R1+ R2)
U AB = ∆R.R1 .E si on suppose que ∆R<< R4repos : U AB = ∆R.R1 .E .
(R3 + R4repos +∆R).(R1+ R2) (R3 + R4repos).(R1+ R2)
5) La mesure est intéressante puisque la tension obtenue est directement proportionnelle à la variation de
résistance. En d’autres termes, le signal à mesurer est linéairement converti en tension. Avec les hypothèses
données, la formule se simplifie en : U AB = ∆R .E .
4R
6) Si R4 souffre de la perturbation ∆R' , il suffit de s’arranger pour que R3 aussi, ce qui est possible en
choisissant pour R3 le même composant que R4 mais non soumis à la variation principale. Les deux ∆R' se
simplifient alors dans la nouvelle expression de U AB = ∆R .E .
4R
Exercice 6 : Autour d’un composant non linéaire : la diode
1) La « caractéristique » de la diode est la courbe ID=f(UD) représentée
VD
ci dessous. On retiendra que la diode est « passante, » si la tension à
A
ses bornes est inférieure au seuil de conduction de 0,7 V.
I1 =ID I
2) Considérons la diode non passante. Dans ce cas I1=0 et le courant I D I2
R1
s’écrit tout simplement : I = E2 =1 A . Il faut alors connaître la
R+ R2 R2 R

tension UAM pour savoir à partir de quelle tension E1 la diode va E1 E2


rentrer en conduction. En utilisant le pont diviseur : M

U AM = R .E2 =5 V correspond ainsi à la tension que E1 doit ID


R+ R2
dépasser de 0,7V pour que D conduise. Si E1>5,7V, il est possible de
calculer rapidement l’équivalent de Thévenin de la partie gauche du
VD
circuit : Rth = ( R1 + r ) // R2 = 3,07 Ω et
0,7 V

Eth = E2 +(E1−0,7− E2). R2 . Dans ces conditions, le courant


R1+ R2 I (A)

s’écrira : I = Eth . On remarquera que I = 1 A quand


Rth + R
1,23
E2
E1=5,7 V , ainsi que I = = 1,23 A quand E1=10,7 V . 1
Rth + R
E1 (V)
3) On représente alors la courbe I=f(E) ci contre : 5,7 10,7

Exercice 7 : Diviseur de courant


Le circuit ci-contre est appelé « diviseur de courant ». C’est également un circuit
« classique » de l’électricité mais il comporte un nuance par rapport au diviseur de I0 I2
I1
tension...
1) Il suffit d’identifier les expressions de l’unique tension du circuit : R1.I1= R2.I 2 I0
R1 R2
et de considérer la loi des nœuds : I = I1+ I 2 . On obtient ainsi : I 2 = R1 .(I − I 2) ,
R2
soit encore : I 2 = R1 .I .
R1+ R2
2) La formule ressemble à celle du diviseur de tension mais les indices 1 et 2 sont à intervertir. Pour ne pas se
tromper, il vaut mieux retenir : I 2 = G2 .I avec G2 = 1 et G1= 1 .
G1+G2 R2 R1
3) La source de courant représente une portion de circuit qui impose une valeur donnée de courant. On la
réalise grâce à des circuits électroniques particuliers... En électrotechnique, une source de courant est définie
comme une source qui impose la continuité (mathématique) du courant. On la réalise en insérant une forte
inductance en série avec un générateur de tension. La limite du fonctionnement est naturellement le circuit
ouvert.

Exercice 8 : Réseau R-2R


1) Il suffit de partir de la droite et de remonter vers la gauche pour trouver : RAM =2.R .
2) VA1M =VAM / 2 , VA2M =VA1M / 2=VAM / 4 , etc... VAnM =VAM /(2n) .
3) L’utilité est la création très simple d’une série de tensions liées à nue tension de référence. Ce dispositif est
mis en oeuvre par exemple dans les convertisseurs analogiques / numériques de façon à comparer une
tension donnée à n tensions de seuil, obtenues à partir d’une seule et de simples résistances.
Partie 2 : Régimes transitoires et récepteurs linéaires élémentaires

Exercice 1 : Charge de condensateur


1) vC(0)=0 (condensateur déchargé), vC(∝)=E condensateur chargé en régime permanent, iC(0+)=E/R puisque
vC(0)=0 et enfin iC(∝)=0 puisque le condensateur chargé n’admettra plus de courant.
2) K fermé, l’équation de maille s’écrit : E = R1.i(t)+vC (t) avec i=C.dvC , soit donc :
dt
dvC (t)
E = R1.C. +vC (t) . La forme obtenue est idéale puisqu’en faisant apparaître la grandeur cherchée sans
dt
coefficient, celui qui apparaît devant sa dérivée donne directement la constante de temps, ici : τ = R.
1C .
−t
3) L’équation homogène (sans second membre) a pour solution : vC (t)= A.e τ A étant une constante. Une
solution particulière simple correspond au régime permanent du circuit, c’est à dire à vC (t)= E . Ainsi la
−t
solution générale s’écrit : vC (t)= A.e τ + E . Sachant que vC (0)=0= A+ E , on en déduit :
−t dvC (t) E −τt
vC (t)= E(1−e τ ) . Par ailleurs, i(t)=C. = .e .
dt R1
4) On représente les grandeurs ci contre . Par
ailleurs, τ=1s, ainsi
E vC(t)
0 ,1
vC (0,1)≈ E(1−1+ )≈1V ,
τ E/R
vC (1)≈0,63.E =6,3 V et
vC (10)≈E =10 V i(t) t
5) K’ étant fermé à t=t1, il suffit de résoudre la 0 τ t1
nouvelle équation, qui n’est autre que
l’équation homogène du circuit. En
considérant le nouveau t=0 à l’instant t1, la -E/R
−t
formule s’écrira : vC (t)= E.e τ , sinon, sans
(t −t1)

changement d’origine, il faudra écrire : vC(t)= E.e τ pour t≥t1. On représente les évolutions
correspondantes sur le graphique ci dessus.

Exercice 2 : Décharge et imperfection d’un condensateur


(suite de l’exercice 1) K R1=100kΩ
1) Le courant étant nul dans le circuit, le condensateur reste
chargé à 10 V. E=
R2 C vc
2) Voir schéma ci contre : +10V i2
3) La nouvelle équation régissant la tension du condensateur
dvC (t) dvC (t) − t
est : vC (t)= R2.i2 avec i2 =−C , c’est à dire : vC (t)+ R2C. =0 soit : vC (t)= E.e R2.C . Il se
dt dt
produit une décharge analogue à celle du graphe précédent mais de constante de temps R2.C .
4) En réalité, si les deux résistances sont du même ordre de grandeur, le courant total fourni par E se divise
dans les branches du circuit et la charge du condensateur n’est ainsi plus la même que dans le circuit idéal.
vC (t) dvC (t)
5) Dans ce cas les équations sont : E = R1.i(t)+vC (t) avec i(t)= +C , soit donc :
R2 dt
vC (t) dvC (t) dvC (t) dvC (t)
E = R1. + R1C +vC (t) ou : E = R1C +vC (t) soit : R2.E = R2.R1 C +vC (t)
R R dt 1 + R2 R1 + R2
R2 dt 1+ 1
1+ 1 R dt
R2 R2
Cette équation représente la charge du condensateur avec la constante de temps : R2.R1 C et une valeur
R1+ R2
finale de tension : R2.E . (Les courbes ne sont pas représentées ici étant donné que seules les grandeurs
R1+ R2
caractéristiques changent...). Par ailleurs, on voit bien que si R2 est très grande devant R1, ces
caractéristiques reviennent à celles du circuit idéal étudié.
6) Enfin, le phénomène peut intervenir en TP lorsque on utilise une valeur importante, de l’ordre de 100kOhm
à 1MOhm, de la résistance R1 afin de montrer les effets d’une grande constante de temps. On remarque
alors souvent que la tension finale de charge a tendance à chuter... C’est normal puisque cette tension tend
vers R2.E < E .
R1+ R2
Exercice 3 : Régime transitoire A
100 kΩ
1) RAB =60k +50k//200k =100 kΩ
2) CBM =10µ +20µ =30 µF E=10 V
B
3) voir ci contre :
30 µF
4) τ = RAB.CBM =3 s VBM
5) Les allures obtenues sont très classiques, et identiques à celles de l’exercice 1. M
6) A t=3s, la tension aux bornes de RAB est de 10-6,3=3,7 V. La tension aux
bornes de la résistance de 50k est 40 ×3,7=1,48 V . Le courant qui la traverse vaut donc :
40+60
1,48
=29,6 µA .
50000
Exercice 4 : Equilibrage de la tension de deux condensateurs
1) Q0=C1.U0 .

2) i(t)=−C1.dUC1 =C2.dUC2 et UC1=UC2


dt dt
Q0
3) Si UC1=UC2 =U alors Q1+Q2 =(C1+C2).U =Q0 =C1.U 0 (conservation des charges). Ainsi, U =
C1+C2
C1.Q0 C2.Q0
et on en déduit : Q1= et Q2 = .
C1+C2 C1+C2
Q0
4) La tension finale est U = et l’énergie stockée par l’ensemble des deux condensateurs s’écrit :
C1+C2
Q0²
E finale = 1 .C1.U²+ 1 .C2.U²= 1 . . Le problème vient du fait que l’énergie initialement stockée était :
2 2 2 C1+C2
Q0²
Einitiale = 1 .C1.U 0 ²= 1 . Il manque donc dans le bilan énergétique la différence :
2 2 C1
∆E = 1.Q0². C2 … C’est impossible. Autrement dit, le schéma électrique ne permet pas de tenir
2 C1.(C1+C2)
compte de cette différence d’énergie. Il faut alors rajouter un élément de consommation, de pertes, c’est à
dire une résistance.
5) Le circuit équivalent est représenté ci-contre, l’équation de maille s’écrit : i(t) K
uC1(t)= R.i(t)+uC2(t) , en dérivant cette équation, on obtient : C1 R
duC1(t) di(t) duC2(t) −i(t) di(t) i(t) U0
= R. + ou encore : = R. + . En version C2
dt dt dt C1 dt C2
di(t) 1 1 di(t) M
rassemblée : R. +( + )i(t)=0 , soit : R.C1.C2 . +i(t)=0 .
dt C1 C2 C1+C2 dt
−t
6) i(0+)=U 0 et ainsi : i(0+)=U 0 e τ avec τ = R.C1.C2 .
R R C1+C2
∞ 2 ∞ 2
U 0  − 2t  U 0
7) La puissance consommée par R s’écrit : P= R.I² et ER =∫ R.i²(t).dt =− .τ e τ  = .τ . En
0
R 2  0 R 2
2
remplaçant l’expression de τ = R.C1.C2 , on obtient : ER =U 0 .τ = 1.C1.C2.U 0² = 1.Q0². C2 =∆E
C1+C2 R 2 2 (C1+C2) 2 C1.(C1+C2)
8) L’énergie consommée par la résistance est égale à la différence d’énergie attendue dans la première partie de
l’exercice.
9) Cette valeur est indépendante de R. Quelle que soit R, il est nécessaire de tenir compte de la résistance dans
ce circuit pour éviter les discontinuités de tension aux bornes des condensateurs.

Exercice 5 : Transitoire de courant dans une inductance


di(t) di(t)
1) La loi des mailles donne : E = R.i(t)+ L. ou encore : E =i(t)+ L . . La constante de temps est
dt R R dt
−t
donc : τ = L . Après résolution, on trouve : i(t)= E (1−e τ ) .
R R
2) L’évolution de i est représentée ci –contre :
3) Si on ouvre l’interrupteur, il se produit une
E/R i(t) sans diode D (arc
discontinuité de courant et L. di =−∞ . La tension
électrique)
dt avec diode D
qui se reporte sur l’interrupteur est alors :
vK = E − R.i − L. di =+∞ . Physiquement, t
dt
l’inductance ne tolère pas de discontinuité de 0 τ t=t1
courant, l’interrupteur sera « claqué » par la
surtension et un arc électrique dissipera l’énergie stockée dans la bobine au moment de la fermeture.
4) Lorsque K est fermé, la diode est sous une tension inverse, elle est donc bloquée.
5) La tension directe sur D s’écrit vd =−R.i(t)− L. di , elle est positive dès lors que le courant s’interrompt un
dt
peu trop brutalement, donc la diode entre en conduction à l’ouverture de K.
6) Le schéma équivalent du circuit en supposant D parfaite revient à un court-circuit de la charge, ainsi :
di(t) −t
0= R.i(t)+ L. . La résolution donne : i(t)= E .e τ si on considère le nouveau temps t=0 à la place de
dt R
t=t1.
7) Voir le graphe. L’évolution du courant dans le cas de l’absence de diode correspond à l’hypothèse d’un arc
électrique maintenu qui court-circuite l’interrupteur.
8) Cette diode s’appelle une diode de roue libre. Son usage est systématique pour protéger les interrupteurs et
organes de commandes qui servent à à commuter des courants dans ces charges inductives (moteurs, relais,
etc…). Le problème général de la coupure du courant continu correspond au fait que l’interruption du
courant fait « claquer » l’interrupteur et « continue » ainsi le courant censé être coupé…

Exercice 6 : Lien entre les équation temporelles et le « filtrage » d’un régime permanent sinusoïdal
dvs(t)
1) ic(t)=C.
dt
2) ic(t)=Cω.VS max .sin(ωt) .
3) ω est la pulsation, elle est fixée par l’alimentation. R
4) ω →0 ⇒ iC →0 , le circuit est équivalent à un circuit
ouvert en « basses fréquences ». ve (t) C vS(t)
ic(t)
5) ω →∞ ⇒ VS max = →0 . Dans les « hautes
Cω..sin(ωt)
fréquences » le circuit est équivalent à un court-circuit en sortie. Le « passe bas » correspond au fait que les
basses fréquences « passent » et que les hautes sont « coupées » par la capacité.
dvs(t)
6) La loi des mailles et ic(t)=C. donnent : ve= RC. dvS +vS . Soit :
dt dt
ve(t)= RCω.VS max .sin(ωt)+VS max .cos(ωt) . GdB
ωc=1/RC ω (log)
7) Si ω >> 1/RC ve(t)≈ RCω.VS max .sin(ωt) et VS max ≈ vS max 0 dB
RCω
8) Si ω << 1/RC ve(t)≈VS max .cos(ωt) et vS (t)≈ve(t) .
-20 dB/décade

9) Voir graphe.
10) La pulsation particulière ωc = 1/RC est la frontière entre les deux
fonctionnements, elle s’appelle « pulsation de coupure ».
11) Voir un précis d’électronique au chapitre concernant les « filtres ».
V Zc 1
12) G= S = = on reconnaît sur cette fonction de transfert le fait que si ω << 1/RC
V e Z R + Z c 1+ j.RCω
VS V
≈1 et si ω >>1/RC S =≈ 1 . La détermination des comportements en fréquence des filtres est
Ve Ve j.RCω
bien sur beaucoup plus simple à partir de la notation complexe…

Partie 3 : Régime alternatif sinusoïdal L=31,8 mH


Ve R=10 Ω Vs
Exercice 1 : Charge « inductive »
1) X = Lω =31,8.10−3×2π ×50=10 Ω I

2) Z = R+ j.X =10+ j.10


V V V
3) I = = et V S = R.I
Z R + j .X
V R.I jLω.I
4) I = I = = V =16,26 A , Arg(I )=−ϕ =−Arc tan( X )=−45° .
Z R² + X² R I
5) Voir graphe.
6) La résistance consomme : PR = R.I²=2,64 kW . La source fournit : Pe =Ve.I.cosϕ =2,64 kW . Ces deux
puissances sont égales, et c’est normal puisque l’inductance ne consomme pas de puissance active.

Exercice 4 : Diviseur de courant


1) On calcule par exemple l’impédance équivalente au circuit :
Z eq = (4 − j.(1 / 0,002)) //(40 + j.10) = 107,97 + j.52,83 . Ainsi :

V = Z eq .I = 107,97² + 52,83² × 2,5 = 300,5 V .


V V I1
2) I1 = = 6 A , I2 = = 7,3 A V
4² + 500² 10² + 40²
3) La formule donne bien sur le même résultat… ϕ I
4) Voir schéma. I2 I1
5) P = 4.I 1 ² + 10.I 2 ² = 677 W ,
Q = −500.I1 ² + 40.I 2 ² = 337,6 VAR
6) Cette charge est équivalente à un circuit R-L (Q>0) dont les valeurs sont : R = P / I ² et
X = L.ω = Q / I ² .

Partie 4 : Energies et Puissances électriques

Exercice 3 : Puissances et facteur de puissance associés à un dipôle non linéaire


π
1) Veff =V , Ieff = 1 ∫i(θ)².dθ = 1 .I0².π = I0
π0 π 3 3

2) S =Veff .Ieff =V.I0


3
π 2π / 3
3) P= 1 ∫v(θ).i(θ).dθ = 1 ∫ I . V. 2.sinθ.dθ = I0.V. 2
π0 π π
0
π /3

4) k = P = 6 =0,78
S π
5) On n’a pas intérêt a faire circuler les courants non sinusoïdaux sur le réseau car ils sont l’origine de mauvais
facteurs de puissance. Ici, le courant n’est pas déphasé par rapport à la tension, malgré cela le facteur de
puissance n’est pas unitaire. Ceci est du à une forme de puissance appelée « puissance déformante »…
EXERCICES D’ELECTROCINETIQUE

Partie 1 : Régime continu et manipulation des circuits électriques

Exercice 1 : Loi de maille et loi des nœuds


On considère le circuit représenté ci contre dans lequel la source de R3 I
I I2
tension E est considérée comme idéale. I1 3

1) Ecrire toutes les lois de maille associées à ce circuit. E


2) Ecrire toutes les lois des nœuds associées à ce circuit. R1 R2 R4
3) Résoudre le système d’équations obtenu et calculer la valeur de
l’intensité du courant I (on prendra pour cela : E=10V,
R1=R2=20Ω, R3=R4=5Ω ).
4) Retrouver le résultat précédent par une approche plus simple et plus rapide à préciser.
5) Le générateur est maintenant considéré comme imparfait et présente une résistance de sortie (en série)
R=50Ω. Calculer alors l’expression littérale et la valeur du nouveau courant I. Le caractère « imparfait » du
générateur est il dans ce cas un frein au bon fonctionnement du circuit ?

Exercice 2 : Diviseur de tension et adaptation de résistances


On s’intéresse au montage en courant continu représenté sur la figure R1 R3
ci-contre. A
6) L’interrupteur K étant ouvert, calculer le plus simplement possible I1 I3
K
I
I2
l’expression de la tension V2 en fonction des données du circuit.
7) En déduire l’expression de la tension V en utilisant la formule du E
R2 V2 R4 V R
« diviseur de tension ». On appellera cette tension particulière V0.
8) On ferme l’interrupteur K sur une résistance R=0Ω ( la résistance
R4 est alors « court-circuitée »). Simplifier le schéma équivalent
au circuit et calculer la valeur de l’intensité du courant qui traverse B
R dans ce cas : Icc.
9) En justifiant le fait que le circuit est « linéaire », représenter la courbe d’évolution de la tension V en
fonction de I.
10) Proposer alors un modèle équivalent au circuit représenté à gauche des points A et B. Comment s’appelle ce
modèle ?
11) En déduire alors l’expression de V et de I pour une valeur quelconque de R.
12) A.N. : R=10kΩ, R1=R2=R3=R4=20kΩ, E=15 V.
13) Calculer quelle valeur minimale de R assure le fait que la tension V ne tombe pas en dessous de 90% de la
tension à vide. A quoi peut servir le fait de réfléchir à cette considération ?

Exercice 3 : Transformation de Kennelly 100 Ω 50 Ω


On considère le circuit représenté sur la figure ci-contre. L’objectif de
I I1
l’exercice est de calculer la valeur du courant I et du courant I1. E=
14) Il est difficile de résoudre rapidement ce problème. Quelle 10 V 100 Ω 100 Ω
transformation est-il alors possible de mettre en œuvre ? 50 Ω
15) Effectuer la modification envisagée et calculer le plus rapidement
200 Ω
possible les valeurs des courants demandées.
16) Calculer pour finir l’intégralité des courants apparaissant dans les
diverses branches du schéma de base.

Exercice 4 : Modèle de Thévenin et de Norton


On s’intéresse à la détermination théorique de la valeur de la tension
VAB apparaissant sur le schéma du circuit ci contre :
1) Calculer les composantes du modèle équivalent de Thévenin du
circuit situé à gauche des points A et B.
2) Résoudre alors la maille restante et calculer la valeur de VAB.
3) Faire la manipulation également en considérant les modèles
équivalents de Norton des différentes branches.
4) Conclure sur l’adéquation de chaque méthode à ce problème
précis.
Exercice 5 : Pont de Wheatstone
Le « pont de Wheatstone » est un circuit classique de l’électronique
très utilisé en instrumentation. La figure ci contre représente le circuit I R1 R3
électrique correspondant, sur lequel la résistance R4, qui est celle à E
mesurer, est éventuellement sujette à variations. La mesure classique
par pont de Wheatstone consiste en la lecture de la tension UAB par un
B V A

voltmètre supposé de résistance interne infinie et un réglage fin de la R2 R4 ?


résistance R4, qui est souvent une résistance ajustable de précision.
1) Calculer le plus « intelligemment » possible l’expression de la M
tension UAB en fonction des grandeurs du circuit.
2) En déduire la condition permettant d’obtenir UAB=0.
3) Proposer alors une méthode permettant la mesure de la résistance R4.
4) On suppose à présent que ce sont les variations ∆R de la résistance R4 qui constituent l’objectif de la mesure
(ces variations peuvent dépendre d’une grandeur physique à mesurer par cet intermédiaire). Calculer
l’expression de la tension UAB correspondant au fait que R4= R4repos+∆R et R4repos R1= R2 R3.
5) En déduire l’intérêt de la mesure. Préciser l’écriture de ma tension de mesure dans le cas où R4repos= R1= R2
=R3=R.
6) On suppose pour finir que R4 souffre d’une perturbation ∆R’ quelconque telle que : R4= R4repos+∆R+∆R’.
Proposer une précaution à prendre permettant que ∆R’ ne modifie pas la mesure de UAB.

Exercice 6 : Autour d’un composant non linéaire : la diode


La diode D est un composant non linéaire, très utilisé en I1 D I2 I
électronique, qui ne conduit pas le courant électrique tant que la R1
tension à ses bornes est inférieure à un seuil : US. Au delà de ce R2 R
seuil elle se comporte à peu près comme une résistance faible (dite
« dynamique ») : r. Dans le circuit ci-contre, on s’intéresse à la E1 E2
détermination théorique du courant I en fonction des valeurs de la
tension E1.
1) Tracer la « caractéristique » de la diode, c’est à dire la courbe ID=f(UD).
2) En analysant « intelligemment » le circuit, calculer l’expression du courant I en fonction des grandeurs du
circuit et d’hypothèses à préciser.
3) Représenter alors la courbe I=f(E1) en considérant les données suivantes : E1∈[0 , 20V], E2=10V, R1=5Ω,
R2=5Ω, R=5Ω, r=3Ω, US=0,7V.

Exercice 7 : Diviseur de courant


Le circuit ci-contre est appelé « diviseur de courant ». C’est également un circuit
« classique » de l’électricité mais il comporte un nuance par rapport au diviseur de I0 I2
I1
tension...
4) Calculer l’expression du courant I2 en fonction des autres grandeurs du circuit. I0
R1 R2
5) Noter l’analogie avec le diviseur de tension et préciser la nuance à ne pas
oublier.
6) Que représente la « source de courant » apparaissant dans ce circuit ? comment
la réalise t’on en pratique ? Quelle est la limite du fonctionnement d’une telle
source ?

Exercice 8 : Réseau R-2R


Dans certains circuits de l’électronique numérique (convertisseurs analogiques / numériques), on trouve une
association particulière de résistances : le réseau R-2R (voir figure ci-dessous).
R A1 R A2 R An R
AA

2R 2R 2R R

MB

7) Calculer la résistance équivalente à tout le réseau, vue entre les points A et M.


8) Calculer également l’expression des tensions VA1M, VA2M, ..., VAnM.
9) Quelle peut être l’utilité d’un tel dispositif ?
Partie 2 : Régimes transitoires et récepteurs linéaires élémentaires

Exercice 1 : Charge de condensateur K R1=100kΩ


Le circuit représenté ci-contre fait apparaître un condensateur
C dont la charge est possible à la fermeture de E=
K’ C=10µF vc
l’interrupteur K. A t=0, on considère le condensateur +10V
déchargé, on ferme alors K.
1) Sans aucun calcul, préciser quelles sont les valeurs de vC(0), vC(∝), iC(0+), iC(∝).
2) En utilisant les lois fondamentales des circuits, écrire l’équation différentielle qui en découle sous la forme
qui vous semble la plus adaptée au problème (pour t≥0).
3) Résoudre cette équation et écrire l’expression de vC(t) et iC(t).
4) Représenter ces deux grandeurs sur un graphique en fonction du temps et retrouver les résultats de la
question 1. Préciser quelle est la valeur de la tension vc à t=0,1s , t=1s , t=10s . Conclure.
5) A t=t1=1s, on ouvre K et on ferme K’. Déterminer les expressions de vC(t) et iC(t) pour t>t1 et les représenter.

Exercice 2 : Décharge et imperfection d’un condensateur (suite de l’exercice 1)


Le circuit considéré dans cet exercice est le même que celui utilisé pour l’exercice 1. Au temps t=t1>>10s, on
ouvre l’interrupteur K sans fermer K’.
6) Que se passe t’il alors dans le circuit ?
7) En réalité, pour un grand nombre de condensateurs bon marché, on observe une décharge assez rapide de la
tension vC. Ceci est du à une résistance parasite R2 dont il faut tenir compte, en parallèle avec C. Représenter
alors le schéma équivalent au circuit réel.
8) En supposant, pour simplifier que le nouveau temps t=0 est calé sur l’ouverture de l’interrupteur, calculer les
évolutions de vC(t) et les représenter sur un graphique en fonction du temps.
9) En tenant compte de la résistance parasite R2=200kΩ, est-ce que la charge de C s’effectue bien
conformément aux calculs effectués dans l’exercice 1 ?
10) Résoudre donc à nouveau le régime transitoire correspondant à la charge de C (on reprendra t=0 comme
origine de la fermeture après décharge complète) et représenter à nouveau vC(t).
11) Le phénomène étudié peut intervenir dans le cadre d’un montage ou d’un TP. Expliquer alors les
précautions à prendre pour l’éviter ou l’expliquer.

Exercice 3 : Régime transitoire


On s’intéresse au montage représenté ci-contre :
1) Calculer la valeur de la résistance équivalente existant entre les points A 200 kΩ
A et B : RAB.
2) Calculer également la valeur de la capacité équivalente entre les points 50 kΩ 60 kΩ
B et M : CBM. B
3) Représenter alors le schéma équivalent le plus simple du circuit lorsque E=10 V
l’interrupteur est en position « fermé ». 20 µF
10 µF
4) Exprimer la constante de temps τ du circuit en fonction de RAB et CBM ;
calculer sa valeur.
M
5) Représenter graphiquement en fonction du temps l’allure de la tension
VBM(t) en supposant que l’interrupteur a été fermé au temps t = 0 et
qu’au préalable la tension VBM valait : VBM(0) = 5 V. Faire apparaître VBM(0), VBM(∞) et τ.
6) Calculer pour finir la valeur du courant dans la résistance de 50kΩ à t=3s.

Exercice 4 : Equilibrage de la tension de deux condensateurs


On considère le condensateur parfait C1, chargé à la valeur initiale U0=10V (voir i(t) K
figure). Au temps t=0, on ferme l’interrupteur K de telle manière à ce que C1 charge le C1 C2
condensateur C2. U0
1) Quelle est l’expression de la charge Q0 initialement stockée par C1 ?
2) Ecrire les équation électriques associées à ce circuit pour t ≥0. M
3) Ecrire l’équation de conservation de la charge et en déduire l’expression des
charges finales Q1 et Q2 des deux condensateurs.
4) Ecrire également la valeur de la tension finale des deux condensateurs. Calculer alors l’énergie stockée par
les deux condensateurs en équilibre de tension. Commenter ce résultat.
5) Pour éviter cette contradiction, il faut introduire dans le circuit la résistance équivalente des fils : R.
Dessiner le nouveau schéma équivalent et trouver l’équation différentielle la plus simple permettant de
calculer i(t) pour tout t≥0.
6) Préciser, sans calcul la valeur de i(0+) et écrire alors l’expression générale de i(t) pour tout t≥0.
7) Ecrire l’expression de la puissance consommée par la résistance R et, en intégrant cette dernière,
l’expression de l’énergie consommée par R entre t=0 et t=∝.
8) Comparer cette expression à la différence des énergies remarquée à la question 4. Commenter.
9) Cette expression dépend-elle de R ? Commenter.

Exercice 5 : Transitoire de courant dans une inductance


On s’intéresse au circuit représenté ci-contre, dans lequel on K i(t)
i1(t)
commute brutalement la tension E sur une « charge inductive »
de type R-L série. Au départ on considère la diode D absente. D
R
E
10) Avec la loi des mailles, former et résoudre l’équation
différentielle en i(t). Ecrire alors l’expression de i(t) à partir L
de la fermeture de l’interrupteur, on précisera à cette
occasion l’expression de la constante de temps τ.
11) Représenter l’évolution de i(t)et noter sur le graphe les grandeurs remarquables.
12) Au temps t=t1>>τ , on ouvre l’interrupteur K. Calculer alors la tension qui se reporte sur cet interrupteur et
commenter ce résultat. Expliquer alors physiquement ce qui se produit dans ce circuit.
13) Pour palier le problème mis en évidence, on considère la diode D en fonction. Quel est l’état de conduction
de cette diode lorsque K est fermé ?
14) A l’ouverture (toujours au temps t=t1>>τ ) de K, montrer que D rentre systématiquement en conduction.
15) Représenter alors le schéma équivalent du circuit en supposant D parfaite. Ecrire la nouvelle équation de
maille, la nouvelle équation différentielle et la résoudre.
16) Représenter sur le graphe l’évolution du courant dans le cas de l’utilisation de la diode et dans le cas de son
absence. Commenter.
17) Comment s’appelle une telle diode en électronique ? Expliquer dans quelles circonstances son usage est
systématique et quel est le problème général posé par la coupure des courants dans les charges inductives.

Exercice 6 : Lien entre les équation temporelles et le « filtrage » d’un régime permanent sinusoïdal
Les circuits passifs qui utilisent des condensateurs et des inductances, lorsqu’ils sont destinés à des signaux
(tensions) alternatifs, présentent des caractéristiques qui dépendent de la fréquence des signaux d’entrée. En cela,
ils forment naturellement des « filtres » qui atténuent ou pas, ou « coupent » ou pas, certaines plages de
fréquence. Il sont ainsi un rôle de discrimination en fonction de la fréquence, ce qui correspond bien à une sorte
de filtrage. Cette fonction est très importante en électronique et donc assez présente dans les sujets de problèmes.

Il est tout d’abord possible de comprendre la notion de « filtre »


R iC(t)
sur un exemple simple, appelé « filtre passe bas passif »
et représenté sur la figure ci-contre :
18) Quelle équation relie la tension vs(t) et le courant ic(t) ? ve (t) C vS(t)
19) Si on suppose que vs = Vsmax.cos(ωt) quelle sera l'expression
littérale de ic ?
20) Que représente la valeur ω ? par quoi est elle fixée ?
21) A quoi est équivalent le circuit si ω est très petit , c'est à dire dans un domaine de « basses fréquences » ?
22) A quoi est équivalent le circuit si ω est très grand, c'est à dire dans un domaine de « hautes fréquences » ?
Justifier alors l'appellation « passe bas ».
23) Montrer que l'équation de maille de ce circuit revient à : ve= RC. dvS +vS . Remplacer alors vs par sa forme
dt
sinusoïdale vs = vsmax.cos(ωt).
24) A quoi est équivalente l'équation ainsi formée si ω >> 1/RC ?
25) A quoi est équivalente l'équation ainsi formée si ω << 1/RC ?
26) Représenter alors l’évolution simplifiée du « gain du filtre » |vs/ve| en décibels sur un graphe donnant en
ordonnées : GdB=20.Log(|vs/ve|) et en abscisses ω en échelle logarithmique. Le tracé obtenu, classiquement
représenté en échelle semi-Log, s’appelle « diagramme de Bode » et constitue un support très commun en
électronique pour l’étude des filtres.
27) Que représente la pulsation particulière ωc = 1/RC pour ce circuit ?
28) A quoi ressemblerait un filtre "passe haut" ? un filtre "passe bande" ?

Il est toutefois très maladroit d’effectuer un travail théorique sur un filtre en manipulant ainsi les équations
différentielles. En pratique on écrit les équations du circuit en « notation complexe », ce qui permet l’utilisation
des impédances et des pratiques associées.
29) Retrouver ainsi tous les résultats des questions précédentes en analysant le module du gain complexe :
G=VS / VE , extrait par exemple à partir de la formule du diviseur de tension.
Partie 3 : Régime alternatif sinusoïdal

Exercice 1 : Charge « inductive »


La tension d’entrée du circuit représenté ci-contre est sinusoïdale et présente L=31,8 mH
une valeur efficace Ve=230 V à la fréquence f=50 Hz. Le récepteur, ou encore
la « charge », correspond à l’association d’une résistance et d’une Ve R=10 Ω Vs
inductance. On s’intéresse à la détermination de toutes les grandeurs I
électriques en régime permanent sinusoïdal du circuit.
30) Calculer la valeur de la réactance X associée à l’inductance du circuit.
31) Préciser l’expression et la valeur de l’impédance complexe Z équivalente à la charge.
32) Déterminer alors l’expression et la valeur du courant (en écriture complexe) I, et de la tension VS.
33) En déduire la valeur efficace et le déphasage par rapport à Ve du courant I et de la tension VS.
34) Représenter l’intégralité des grandeurs sur un diagramme de Fresnel.
35) Calculer la valeur de la puissance consommée par la résistance R et la valeur de la puissance fournie par la
source Ve. Commenter.

Exercice 2 : Charge inductive « compensée » (suite de l’exercice 1)


Le circuit considéré est le même que dans l’exercice 1. Si l’objectif du circuit est « énergétique », c’est à dire si
le but est de fournir à la charge une puissance donnée, les conséquences du déphasage ϕ amené par l’inductance
sont importantes. On s’intéresse à comprendre pourquoi et quelles solutions sont possibles pour améliorer les
conditions du transfert de puissance.
1) Ecrire la relation qui existe entre la puissance P fournie à la charge et le courant I consommé.
2) A t’on intérêt à ce que la charge présente un déphasage ϕ important ?
3) Si la présence de l’inductance est inévitable, il existe une solution, pour en annuler les effets, qui est de
placer un condensateur C en parallèle avec la source de tension. Représenter le nouveau montage considéré.
4) Calculer alors l’expression de l’impédance équivalente à ce montage.
5) En déduire l’expression de la capacité C permettant d’annuler le déphasage ϕ. Faire l’application
numérique.
6) En supposant cette condition réalisée, préciser à quoi est alors équivalent, en terme d’impédance, le nouveau
montage (il y a deux manières de traiter cette question... le mieux est de suivre les deux et de remarquer la
simplicité de l’une des deux par rapport à l’autre).

Exercice 3 : Comparaison alternatif / continu


Un radiateur est constitué d'un enroulement de fil électrique représentant une résistance R=30 Ω et une
inductance L=50 mH.
1) Représenter le schéma électrique du circuit.
2) Calculer la tension continue sous laquelle il faut placer le radiateur de telle manière à ce qu'il dissipe une
puissance P=1500 W en régime permanent. En déduire l'intensité du courant qui le traverse alors.
3) On désire à présent mettre ce radiateur sous une tension sinusoïdale à 50 Hz. Calculer la valeur efficace du
courant permettant de dissiper P=1500 W dans la résistance.
4) En déduire la valeur efficace de la tension nécessaire à la production de cette puissance. Commenter ces
valeurs.
5) Mêmes questions pour une tension de fréquence 400 Hz. Pourquoi étudier également le circuit pour cette
valeur de fréquence ? Le radiateur « fonctionnerait » il sous une tension de 240 V de fréquence 400 Hz?
6) Que devient la comparaison entre la solution continue et alternative si on néglige l'inductance de
l'enroulement ?

Exercice 4 : Diviseur de courant en sinusoïdal I1 1/j0,002 4 Ω


I
Du circuit représenté ci-contre, on ne connaît que la valeur du courant
total absorbé : I=2,5 A ainsi que les valeurs des impédances notées sur la I2 j.40 Ω 10 Ω
figure. V
7) Calculer la valeur de la tension efficace V appliquée à cette charge.
8) En déduire les valeurs de I1 et I 2 .
9) Retrouver ces valeurs par l’application de la formule du diviseur de courant (les admittances seront
directement calculées à la calculatrice en calcul complexe).
10) Représenter l’intégralité des grandeurs sur un diagramme de Fresnel.
11) Ecrire l'expression littérale de la puissance active P et de la puissance réactive Q consommées par cette
charge. Faire l’application numérique.
12) Calculer les éléments du circuit le plus simple équivalent à cette charge.
Exercice 5 : Adaptation d’impédances
« L’adaptation d’impédances » constitue l’ensemble des règles Zs I
permettant d’optimiser l’échange de tension ou l’échange de puissance
entre un générateur et un récepteur. V Z VZ
1) Préciser les raisons qui justifient la modélisation de la source par
une tension et une impédance en série.
2) En utilisant ZS=RS+j.XS et Z=R+j.X, écrire l’expression de la Générateur Récepteur
valeur efficace du courant I. ou «Source» ou «Charge»
3) En déduire l’expression de la puissance active reçue par
l’impédance Z.
4) Calculer alors l’expression de la réactance X permettant de maximiser le transfert de puissance (R, RS et XS
étant constantes).
5) Cette condition étant réalisée, calculer l’expression de la résistance R permettant de maximiser le transfert
de puissance (X, RS et XS étant constantes).
6) En déduire la règle d’adaptation d’impédances portant sur ZS et Z permettant de maximiser le transfert de
puissance.
7) Préciser, lorsque cette condition est réalisée, quel est le rendement énergétique associé au circuit.
Commenter cette valeur.
8) Etablir l’expression de la tension VS en fonction de V et des impédances.
9) En déduire la règle d’adaptation d’impédances permettant de maximiser la valeur de Vs .

Exercice 6 : Représentation vectorielle des courants et tensions


I j10Ω -j5Ω
On considère le circuit représenté ci contre où V est la
représentation complexe d'une tension sinusoïdale de valeur
efficace V=100 V et de fréquence 50 Hz. Les composants de ce
V 20Ω
circuit sont directement caractérisés par la valeur de leur
impédance complexe.
1) Calculer la valeur efficace I du courant I.
2) Calculer la phase du courant I si on considère la tension V à l'origine des phases. Ecrire alors l'expression
temporelle de la tension v(t) et du courant i(t).
3) Ecrire la loi de maille qui régit ce circuit.
4) Représenter tous les complexes formant cette loi de maille sur un diagramme vectoriel dans le plan
complexe (diagramme de Fresnel).

Exercice 7 : Régime transitoire d’un circuit alimenté en alternatif sinusoïdal


On s’intéresse au calcul complet de l’expression du courant i(t) circulant dans le L
circuit représenté ci contre. L’association L-R représente un récepteur ramené à
son schéma équivalent et, au temps t=0, on ferme l’interrupteur de mise sous ve(t) R
tension. La tension d’alimentation s’écrit : ve(t)=V.√2.sin( ωt+ψ). i(t)
1) Que représente la grandeur V ? Pourquoi est elle utilisée ?
2) Que représente le terme ψ dans l’expression de la tension d’entrée ?
3) Ecrire l’équation de maille du circuit pour t>0.
4) Mettre cette équation sous la forme (la plus efficace) d’une équation différentielle en i(t).
5) Résoudre alors le plus rapidement possible cette équation de manière à obtenir l’expression générale de i(t).
6) Représenter l’allure de l’évolution de i(t) dans le cas où ψ=0. Conclure sur l’intérêt de l’étude.

Exercice 8 : Régime transitoire RLC et « fonction de transfert »


Pour travailler également sur les circuits à transitoires du deuxième ordre, il est L
conseillé de :
1) Traiter les questions 3), 4), 5), et 6) de l’exercice précédent à partir du ve(t) R
schéma du circuit « RLC série » représenté ci contre. i(t) C
2) En supposant l’interrupteur fermé depuis un temps très long (régime
permanent), déterminer l’expression de la « fonction de transfert » :
T(j ω)=I(j ω) / Ve(j ω).
3) Représenter le « diagramme de Bode » de cette fonction de la pulsation ω.
4) Déterminer que est le schéma équivalent du circuit à la pulsation ω0 = 1 . Comment s’appelle cette
LC
pulsation et le phénomène qui y est associé. Quel type de filtre représente ainsi ce circuit ?
5) Reprendre le même travail dans le cas d’un circuit « RLC parallèle ».
Partie 4 : Energies et Puissances électriques

Exercice 1 : Formulations des énergies et puissances associées aux différents dipôles


Dans tout l’exercice, on s’intéresse à déterminer l’expression des puissances et des énergies associées aux
dipôles linéaires de base de l’électricité.
1) Rappeler la relation existant entre la puissance associée à un dipôle électrique et son énergie. Préciser les
unités des grandeurs introduites.
2) Rappeler l’expression de la puissance instantanée associée à un dipôle électrique traversé par le courant i(t)
et sous la tension v(t). Préciser les conventions en vigueur définissant le signe de cette puissance.
3) En déduire l’expression de l’énergie stockée par un condensateur placé sous la tension v(t).
4) En déduire également l’expression de l’énergie stockée par une inductance traversée par le courant i(t).
5) Dans le cas particulier de l’inductance associée à un circuit magnétique de longueur L, de section S , de
volume V et bobiné par N spires, manipuler la formule obtenue de manière à extraire l’expression de
l’énergie magnétique stockée en fonction des grandeurs du magnétisme.
6) Ecrire enfin l’énergie et la puissance instantanée associées à une résistance R traversée par le courant i(t) ou
sous la tension v(t).
7) En déduire les expressions des puissances moyennes P associées aux trois récepteurs précédents lorsqu’ils
sont utilisés dans le cadre d’un régime périodique. En quoi cette puissance particulière est-elle importante ?

Exercice 2 : Formulations des différents types de puissances en régime sinusoïdal


L’objectif de l’exercice réside dans le fait de retrouver les formulations classiques i(t)
des puissances électriques associées aux régimes sinusoïdaux. On s’intéresse pour

Dipôle
cela à un récepteur linéaire quelconque alimenté par une tension sinusoïdale.
1) Ecrire l’expression de la tension sinusoïdale v(t), de valeur efficace V , de v(t)
pulsation ω et de phase à l’origine nulle.
2) Ecrire l’expression du courant i(t) si celui ci a pour valeur efficace I et une
phase quelconque ϕ, considérée par défaut comme négative.
3) Ecrire alors l’expression de la puissance instantanée p(t) consommée par le dipôle. Calculer alors sa valeur
moyenne P et identifier le résultat obtenu (en fonction de V, I et ϕ ) à une puissance bien connue.
4) Représenter un diagramme de Fresnel représentant V et I, les phaseurs associés aux grandeurs électriques.
Préciser les expressions des projections orthogonales de I sur V.
5) Retrouver alors « vectoriellement » ce que représentent la puissance P ainsi que la puissance dite
« réactive » Q=V.I.sinϕ.
6) Quelle relation lie P, Q et la puissance site « apparente » : S=V.I ? A quoi sert cette dernière grandeur ?
7) Supposons que la tension d’alimentation et le courant soient tributaires des composantes continues <v> et
<i>. Calculer à nouveau l’expression de la puissance moyenne consommée. Commenter ce résultat.
8) Supposons maintenant que le courant consommé ne soit même plus sinusoïdal, et qu’il s’écrive alors comme

sa décomposition en série de Fourier : i(t)=<i >+ ∑I .sin(nωt −ϕ ) .
n =1
n n Calculer dans ces conditions

l’expression des puissances P et S (avec <v>=0 pour simplifier). En considérant que Q= V.I1.sin(ωt), écrire
alors la nouvelle relation qui lie P, Q, S et une grandeur supplémentaire.

Exercice 3 : Puissances et facteur de puissance associés à un dipôle non linéaire


On considère dans cet exercice un dipôle récepteur « non i(t)
linéaire ». Alimenté sous la tension sinusoïdale du réseau Récepteur
électrique, il consomme un courant non sinusoïdal représenté sur v(t) Non Linéaire

la figure ci-contre. Les angles caractérisant l’allure de ce courant


représentent la grandeur θ= ωt qui apparaît dans l’expression de la 400

tension du réseau électrique : Vr =V. 2.sin(ωt) (supposée à 300


v(t)

l’origine des phases, avec V=230 V,ω=2π×50 rad/s). 200


i(t) I0=10 A θ
1) Déterminer l’expression du courant et de la tension efficaces 100
(deg)
consommés par ce récepteur. 0

0 30 60 90 120 150 180 210 240 270 300 330 360 390 420 450
2) En déduire l’expression de la puissance apparente S -100

associée. -200

3) Calculer l’expression littérale de la puissance active -300

consommée. -400

4) En déduire le « facteur de puissance » : k=P/S associé. Quel


peut être l’intérêt de ce facteur ?
5) A t’on alors intérêt de véhiculer des courants non sinusoïdaux sur les réseaux électriques ?
2008-2009 Exercices d’Électrocinétique
 Régime transitoire et régime forcé continu
  E4
Ex-E4.1
 Circuit d’ordre 1 (1) I
iR I
Exprimer iR (t) et iL (t), puis tracer les iL
I0
courbes représentatives.
R
L I L
On posera τ = . 0
R
K 0 t
    
t t
Rép : iL (t) = I 1 − exp − et iR (t) = I exp − .
τ τ
 
Ex-E4.2
 Circuit RLC parallèle
1) Déterminer l’équation différentielle vérifiée par i en fonction de :
1
ω0 = √LC et Q0 = RCω0 .
1
2) On pose λ = . Déterminer i(t) sachant que i(t = 0) = i0 6= 0
2Q0
et u(t = 0) = 0.
On distinguera trois cas : a) λ = 1, b) λ > 1 et c) λ < 1.

d2 i ω0 di 1 R
Rép : 1) 2
+ + ω02 i = 0 avec ω0 = √ et Q = RCω0 = ;
dt Q dt LC Lω0
i0 √
−r2 er1 t + r1 er2 t avec r1/2 = −λω0 ∓ ω0 λ2 − 1 ;

2.a) λ > 1 : i(t) =
r1 − r2
2.b) λ = 0 : i(t) = i0 (1 + λω0 t)e−λω0 t ;

 
sin ωt t 1
2.c) λ < 1 : i(t) = i0 (cos ωt + ) exp − avec τ = et ω = ω0 1 − λ2 .
τω τ λω0
 
Ex-E4.3
 Circuit d’ordre 1 (2) A
Dans le circuit représenté ci-contre on ferme l’interrup- r
i i1 i2
teur K à la date t = 0, le condensateur étant initialement q
déchargé. E (I) C R
1) Établir l’expression de q(t) où q est la charge du (II)
condensateur, en déduire i1 , i2 et i en fonction du temps. K
2) Calculer à la date t1 l’énergie stockée dans le conden- B
sateur.
3) Écrire sous la forme d’une somme d’intégrales un bilan d’énergie entre les dates 0 et t1 .
    
CRr ECR t E t
Rép : 1) En posant τ = : q(t) = 1 − exp − ; i1 (t) = exp − ;
  R+r
 R+ r  τ
 r τ
E t E R t
i2 (t) = 1 − exp − ; i(t) = 1 + exp − .
R+r τ R+r r τ
 
Ex-E4.4 Circuit d’ordre 1 (3) E
Déterminer l’intensité du courant i(t) dans le condensateur, ainsi que r
la tension u(t) à ses bornes sachant que l’on ferme l’interrupteur à 2E
r
la date t = 0 et que le condensateur n’est pas chargé initialement. 3E
Représenter graphiquement i(t) et u(t). r
4E
 
10E t  r
Rép : i(t) = exp − avec τ = C R + ; r
 4R + r τ 4
5E t K
u(t) = 1 − exp − . R
2 τ

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Exercices d’Électrocinétique 2008-2009

 
Ex-E4.5
 Régime transitoire apériodique (*) A C
À t = 0− , les condensateurs sont déchargés. On ferme alors i R
i1 i2
l’interrupteur K.
1) Établir l’équation différentielle en i1 . E C R
di1 +
2) Déterminer les conditions initiales i1 (0+ ) et (0 ).
dt K
B
3) Exprimer i1 (t).

1 1 E
Rép : 1) i1 vérifie l’équation canonique d’ordre 2 avec ω0 = et Q = ; 2) i1 (0+ ) = et
" √ ! RC
√ !# 3  R
di1 + 2E E 5 1 5 3t
(0 ) = − ; 3) i1 (t) = ch t − √ .sh t exp −
dt CR2 R 2RC 5 2RC 2RC
 
Ex-E4.6
 Bobine et condensateur réels en série (1)
L R1 C
1) Déterminer l’équation différentielle vérifiée par i. e
2) À quelles conditions le régime transitoire est-il : R2
K
a) critique ; b) apériodique ; c) pseudo-périodique ?
d2 i ω0 di e R1 + R2 R + R2
Rép : 1) + ω02 i = avec ω02 = et Q =  1  .
d+2 Q dt R2 LC R2 LC L
R1 R2 C + ω0
R1
2) ➜ Cf Cours E4 : regarder le signe de ∆, discriminant de l’équation caractéritique, et donc la
valeur de Q (Q < 12 , Q = 21 , Q < 21 ).
 
Ex-E4.7 Bobine et condensateur réels en série (2) : C
régime transitoire pseudo-périodique (*) L R
Le montage ci-contre modélise une bobine réelle (L, R)
i u
en série avec un condensateur réel (C, R) initialement
déchargé. On ferme l’interrupteur K à la date t = 0 E R
L K
On impose la relation suivante : τ = = RC.
R
− −
Initialement : i(0 ) = 0 et u(0 ) = 0.
1) Établir l’équation différentielle régissant u(t), tension aux bornes du condensateur lorsque le
circuit est branché, à t = 0, sur un générateur de tension E .
2) Déterminer u(t) pour t ≥ 0.
3) Déterminer i(t), intensité circulant dans la bobine.
4) Peut-on prévoir le régime permanent sans calcul ? Si oui, déterminer U , tension aux bornes
du condensateur, et I, courant dans la bobine, en régime permanent.
    
E t t t
Rép : 3) i(t) = 1 + − cos + sin exp − ; 4) Faire un schéma équivalent du
2R τ τ τ
E E
montage lorsque le régime permanent continu est atteint : I = et U = .
2R 2
 
Ex-E4.8
 Trois résistances et une bobine E i
Le circuit étudié comporte trois résistances R1 , R2 et R3 ,
une bobine parfaite d’inductance L, un générateur de f.é.m. R3 R2 R1
E et un interrupteur K.
K L
1) Initialement, la bobine n’est parcourue par aucun cou-
rant. À l’instant t = 0, on ferme l’interupteur K.
→ Établir la loi d’évolution de i(t) et déterminer le courant I en régime permanent dans la
L(R2 + R3 )
bobine. On posera τ = .
R1 R2 + R2 R3 + R 3 R1
2) Le courant d’intensité I est établi, on ouvre à t = 0 (réinitialisation du temps !).

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2008-2009 Exercices d’Électrocinétique

→ Déterminer la nouvelle loi donnant i(t) et l’énergie dissipée par effet Joule dans les résistances.
L
On posera τ 0 = .
R1 + R2
  
t ER2
Rép : 1) i(t) = I0 1 − exp − avec I0 = ;
  τ R R
1 2 + R 2 R3 + R 3 R1
t 1
2) i(t) = I exp − 0 et EJ = LI 2 .
τ 2
 
Ex-E4.9
 Transfert de charge entre deux condensateurs :
Un condensateur de capacité C est chargé sous une ddp E, puis, à t = 0, est relié, par fermeture
de l’interrupteur K, à un circuit (R, C 0 ) série ( le condensateur de capacité C 0 est initialement
non chargé).
1) Déterminer les variations du courant i(t) de décharge du condensateur C.
2) Calculer la variation d’énergie ∆E du système constitué K R i(t)
par la résistance R et les deux condensateurs C et C 0 .
3) Démontrer que |∆E| est aussi l’énergie dissipée par effet C C'
Joule EJ dans la résistance R. u(t) u'(t)
4) L’expression de |∆E| étant indépendante de R, que se
xxxxxxx xxxxxxx
passe-t-il lorsque R tend vers 0 ? xxxxxxx
xxxxxxx
xxxxxxx
xxxxxxx

   
E t 1 1 1 1 1 CC 0
Rép : 1) i(t) = exp − avec = + 0 ; 2) ∆E = − E2.
R τ τ R C C 2 C + C0

 Régime sinusoı̈dal
 
Ex-E4/5.1 Circuit RLC Série E5
 
1) Considérons le circuit dipolaire RLC série du cours alimenté par une tension sinusoı̈dale
(e(t) = E0 cos(ωt)). → Établir que l’équation différentielle qui régit la tension aux bornes de la
capacité C est :
d2 uC duC
LC 2
+ RC + uC = E0 cos(ωt)
dt dt
→ Donner l’expression intrinsèque de cette équation différentielle en fonction de Q, facteur de
qualité et de la pulsation propre ω0 .
→ Donner l’expression intrinsèque de cette équation différentielle en fonction de α, cœfficient
d’amortissement et de la pulsation propre ω0 .
" √   √ !#
2 3 1 3
2) Établir que uC (t) = E0 sin(ω0 t) − exp − ω0 t sin ω0 t lorsque le circuit
3 2 2
vérifie les quatre conditions suivantes :
(1) le condensateur est initialement déchargé ; (2) l’intensité est nulle avant la fermeture de
l’interrupteur ; (3) la pulsation du générateur est ω = ω0 et (4) le cœfficient d’amortissement
1
vaut α = .
2
 
Ex-E5.2
 Addition de deux signaux de même fréquence
Supposons deux signaux sinusoı̈daux S1 (t) = S0 cos(ωt) et S2 (t) = S0 sin(ωt).
→ En utilisant les représentations complexes, calculer la somme S(t) = S1 (t) + S2 (t).
→ Préciser l’amplitude et la phase à l’origine de ce signal.
→ Tracer les fonctions S1 (t), S2 (t) et S(t) ; vérifier le résultat précédent.
→ Si ces deux signaux sont deux tensions telles que S1 (t) soit la tension aux bornes d’une
résistance R et S2 (t) la tension aux bornes d’un second dipôle, en déduire la nature de ce second
dipôle.

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Exercices d’Électrocinétique 2008-2009
 
Ex-E5.3
 Réseau à trois mailles
On considère le réseau à trois mailles indépendantes, 2L 2R M
représenté ci-contre, alimenté√par la source de tension al-
ternative de f.é.m. : e(t) = E 2 cos ωt.
La fréquence du générateur est réglée de manière à avoir : e C L R

1
Lω = = R. N

Déterminer toutes les caractéristiques de l’intensité du courant dans la résistance R.
A. N. : E = 20 V ; R = 10 Ω.
Rép : i(t) = 0, 686 cos(ωt − 1, 82) A, où 1, 82 rad = 104◦ .
 
Ex-E5.4
 Modélisation de Thévenin R R
On considère le circuit suivant alimenté entre A et B par A F
une source
√ de tension alternative sinusoı̈dale de f.é.m. :
e(t) = E 2 cos ωt. e L C
Déterminer les caractéristiques du générateur de tension
(modèle de Thévenin) équivalent entre F et D sachant
que ω est telle que : LCω 2 = 1 et RCω = 1 B D
Rép : r  
2−j 2 1
ET h = E ⇒ eT h (t) = E cos(ωt−0, 464) A, où −0, 464 rad = arctan − = arg (2−j).
5 5 2
1 3R
Cette f.é.m. est en série avec Z éq = Réq + ⇒ soit une résistance Réq = en série avec
jCéq ω 5
5C
une capacité Céq = .
4
 
Ex-E5.5
 Calculs d’impédances

Déterminer a A i b A i
R
l’impédance complexe
Z du réseau dipolaire C C L
u R u
entre les bornes A et
B dans les quatre cas L
suivants. B B
En déduire à chaque
fois l’impédance c A i d A i
réelle Z ainsi que R
le déphasage de la L
u C R u C R
tension u par rapport
au courant i. C
B B
 
Ex-E5.6 Circuit RLC parallèle en régime sinusoı̈dal
Exprimer la tension u aux bornes d’un réseau dipolaire constitué d’une résistance en parallèle
avec une bobine en parallèle avec un condensateur en fonction de R, L, C, w et de i ≡ I0 exp(jωt)
(intensité fournie au dipôle).
Vérifier que l’étude de la résonance en tension u de ce cirduit RLC parallèle lorsqu’on applique
un courant i sinusoı̈dal est identique à celle de la résonance en courant dans le circuit RLC série.
Exprimer alors ω0 , la pulsation propre, Q0 , le facteur de qualité du circuit RLC parallèle ainsi
1
que α0 ≡ , son cœfficient d’amortissement.
2Q0
1
Rép : ω0 = √ et Q0 = RCω0 .
LC
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2008-2009 Exercices d’Électrocinétique
 
Ex-E5.7 
1) Exprimer U en fonction de I, Z, L, C et ω, pulsation du i
régime sinusoı̈dal imposé à ce circuit. C Z
U Ue U
2) À quelle condition sur L, C et ω, et le déphasage entre u L
I
et i ne dépendent-ils pas de Z ?
Rép : 2) LCω 2 = 1.
 
Ex-E5.8
  On alimente le dipôle AB avec une tension si- C0
nusoı̈dale de pulsation ω. → Déterminer l’impédance complexe
de AB. Tracer |Z| = Z(ω), puis montrer que cette courbe A B
présente deux singularités pour les pulsations ω1 et ω2 (ω1 < ω2 ).
1 − L1 C1 ω 2 C1 L1
Rép : Z = .
j[(C0 + C1 )ω − L1 C1 C0 ω 3 ]
 
Ex-E5.9
 Modélisation d’un condensateur réel
On considère un diélectrique imparfait (isolant imparfait) de permittivité complexe  = 0 .(x0 −

jx00 ) avec x0 et x00 deux réels. C’est l’isolant d’un condensateur de capacité C = C0 .
0
Ce condensateur est soumis à une tension sinusoı̈dale u(t) = Um .cos(ωt).
→ Exprimer l’impédance complexe du condensateur.
→ En déduire qu’on peut le considérer comme l’association d’un condensateur parfait de capacité
C et d’une résistance R qu’on exprimera.
1
Rép : R et C en parallèle, avec : R = 00 et C = C0 x0 .
x C0 ω
  R L
Ex-E5.10 
Sachant que e = Em .cos(ωt), trouver la condition pour que i et C R
u soient en phase quelle que soit ω.
u
r
L U i
Rép : R = , alors = R.
C I e
 
Ex-E5.11
 Puissance électrique (1) On donne : R C L
R = 10 Ω, L = 100 µH, C = 200 µF , ω = 5.106 rad.s−1 ,
Eeff = 5 V . A B
Déterminer et calculer : l’impédance complexe du dipôle AB, i
le facteur de puissance et la puissance moyenne dissipée. e

Rép : cos ϕ = 0, 02 et< P >= 1 mW car : 2


R.Eeff
1 R
Z = R + j Lω − ; cos ϕ = s ; < P >=
Cω 1 2
 2  
1 2
R + Lω −
R2 + Lω − Cω

 
Ex-E5.12 Réponse harmonique d’un dipôle
Déterminer la réponse harmonique u(t) du dipôle AB (Ru //R) C A
lorsqu’il est soumis à l’excitation sinusoı̈dale e(t) = Em . cos(ωt).
1 R u(t) Ru
Rép : u(t) = Um cos(ωt + ϕu ) avec, en posant ω0 = : e(t)
RC
Em ω ω0
Um = p 2 et ϕ = arctan .
ω0 + ω 2 ω B

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Exercices d’Électrocinétique 2008-2009
 
Ex-E5.13
 Adaptation d’impédance (1) C
Pour transmettre une puissance maximale du générateur
(E, Rg ) à l’impédance de charge (d’utilisateur) Ru 6= Rg
Rg , on intercale entre le générateur et l’utilisateur un Ru
quadipôle réalisé avec une bobine d’inductance L et un L
E
condensateur de capacité C.
→ Montrer que le quadripôle permet l’adaptation
d’impédance souhaitée lorsque Ru < Rg .
Calculer L et C en fonction de Ru , Rg et ω pulsation du générateur, afin de réaliser un transfert
maximal d’énergie.
Solution Ex-E5.13
• Le générateur est branché sur un dipôle constitué d’une bobine en parallèle avec un conden-
sateur en série avec une résistance. Appelons Z son impédance équivalente (Z = jLω//(Ru +
1
)).
jCω
La puissance moyenne reçue par un condensateur ou une bobine est nulle (< PC >=< PL >= 0 ;
➜ Cf Cours E5.V.1 et E5.VI). Le quadripôle intercalé entre le générateur et le récepteur Ru étant
constitué de tels dipôles réactifs, la puissance fournie par le générateur est transmise sans pertes
à l’utilisateur (Ru ).
Donc « chercher la condition de transfert maximal d’énergie entre le générateur et Ru » revient à
chercher la condition de transfert maximal d’énergie entre le générateur et le dipôle d’impédance
Z.
Or pour que le générateur fournisse une puissance maximale, il faut qu’il soit branché sur une
impédance Z telle que : Z = Zg ∗ = Rg (condition d’adaptation d’impédance ; ➜ Cf E5.V.4)
 
1
  jLω Ru +
1 jCω
• Exprimons Z : Z = jLω// Ru + =  
jCω 1
Ru + j Lω −

D’où, en regroupant les termes réels et imaginaires :
   
L Rg
Rg Ru − + jω L (Rg − Ru ) − =0
C Cω 2

L Rg
L’égalité à zéro entraîne := Rg Ru et LC = >0 ⇒ Rg > Ru
C ω 2 (R
g − Ru )
s
Rg Ru 1
On en déduit : L= et C= p
ω Rg − Ru ω Ru (Rg − Ru )
 
Ex-E5.14
 Adaptation d’impédance (2)
Une installation électrique est alimentée sous une tension efficace Ueff = 220 V . Elle consomme
une puissance P = 12 kW . La fréquence vaut f = 50 Hz et l’intensité efficace Ieff = 80 A.
1) Sachant que cette installation est du type inductif, calculer la résistance R et l’inductance
propre L qui, placées en série et avec la même alimentation, seraient équivalentes à l’installation.
2) Calculer le facteur de puissance de cette installation. Calculer la capacité C à placer en
parallèle sur l’installation pour relever le facteur de puissance à la valeur 0, 9.
s
2
<P> 1 Ueff <P>
Rép : 1) Établir que R = 2 ' 1, 9 Ω ; L = 2 − 4 ' 6, 4 mH ; 2) Astuce :
Ieff ω Ieff Ieff
Re(Y )
cos ϕ peut s’obtenir en exprimant l’admittance Y associée à Z car cos ϕ = (➜ Cf Cours
 r  |Y |
R 1 Lω
E5.V.1). On trouve C = 2 2 2
± 2
−1+ , d’où 2 valeurs possibles pour
ω(R + L ω ) cos ϕ R
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2008-2009 Exercices d’Électrocinétique

cos ϕ = 0, 9 : Cmax ' 1, 23 mF et Cmin ' 0, 46 mF .


 
Ex-E5.15 Adaptation d’impédance (3)
Pour transmettre une puissance maximale du générateur C
(E, Rg ) à l’impédance de charge (d’utilisateur) Ru 6= Rg ,
on intercale entre le générateur et l’utilisateur un quadipôle Rg
L Ru
réalisé avec une bobine d’inductance L et un condensateur
de capacité C. E
→ Montrer que le quadripôle permet l’adaptation d’impé-
dance souhaitée lorsque Ru > Rg .
Calculer L et C en fonction de Ru , Rg et ω pulsation du générateur, afin de réaliser un transfert
maximal d’énergie.
s s
Ru Rg 1 Rg
Rép : L = et C = .
ω Ru − R g ωRg Ru − Rg

  M
Ex-E5.16
 Équilibre d’un pont en régime sinusoı̈dal
Le pont ci-contre est alimenté en régime alternatif.
R1 R
À quelle condition le pont est-il équilibré ? c’est–dire à quelle
condition u = 0 ?
Montrer que l’on peut déterminer L et r en fonction de C et
u C
des résistances R1 , R2 et R. L

( R1 R2 R2
r = r
Rép : u = 0 ⇔ R e
L = R1 R2 C N
 
Ex-E5.17
 Deux montages déphaseurs
On
√considère les deux montages suivants alimentés par une tension alternative sinusoïdale e(t) =
E 2 cos(ωt). L’amplificateur opérationnel est idéal. R R
1 N 1
1) Dans le premier montage (avec pont), montrer que
C R
la tension entre M et N : A B
√ M
v = V 2 cos (ωt + ϕ) e(t)
a une valeur efficace indépendante de ω.
Calculer le déphasage ϕ et donner ses variations en
R1
fonction de R.
2) Dans le second montage (avec AO), calculer la R1
tension de sortie vs . -
En déduire la valeur efficace de cette tension et le dé-
phasage ϕ par rapport à ve . +
3) Quel rôle jouent ces deux montages ? R vs
ve=e(t)
C
xxxxx xxxxxx xxxxxx
xxxxx xxxxxx xxxxxx

1 − jRCω
Rép : 1) v = uN M = UN M cos(ωt + ϕ) avec U N M = E soit :
2(1 + jRCω)
E
V = et ϕ = −2 arctan(RCω).
2
1 − jRCω
2) V s = V soit : V = E et ϕ = −2 arctan(RCω).
1 + jRCω e

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Exercices d’Électrocinétique 2008-2009
 
Ex-E5.18
 Oscillateur avec A.O. R2
L’amplificateur opérationnel est idéal et fonc-
R1
tionne en régime linéaire. xxx
xxx
xxx R3
xxx -
xxx
1) K est ouvert. Exprimer (en supposant que xxx
xxx
les tensions existent et sont sinusoïdales) : + v2 C1
V2 V3 Vs v1
xxxxxxx
xxxxxxx
xxxxxxx
v3
; ; L
V1 V2 V3 K C2
2) K est fermé. Déterminer les conditions
vs
pour que le montage soit un oscillateur de pul- xxxxxxx
xxxxxxx
xxxxxxx
xxxxxxx
xxxxxxx xxxxxxx
sation ω. Exprimer ω.

DL no8 – RLC série : puissance et facteur de qualité


Un circuit (R, L, C) série est soumis à une tension alterna-
tive sinusoïdale définie par : u(t) = U0 sin ωt. R
A
On étudie le régime d’oscillations sinusoïdales forcées, à la
pulsation ω.
1) La pulsation ω étant fixée, déterminer la puissance u(t) L
moyenne < P > dissipée par ce circuit par effet Joule.
2) Pour quelle valeur ω o de ω cette puissance est-elle maxi-
C
B
male ? A quel phénomène physique correspond cette valeur
ωo ?
3) Déterminer les limites ω min et ω max de l’intervalle de pulsation sur lequel < P > est au moins
égal à la moitié de sa valeur maximale P0 .
ω0
En déduire l’expression du facteur Q = en fonction de L, R et ω o .
ωmax − ωmin
Pour L et C fixés, comment Q varie-t-il avec R ?
Quel est l’intérêt d’un circuit possédant un facteur Q élevé ?
En déduire une justification de la dénomination : "facteur de qualité" du circuit.
4) Exprimer, en fonction de L, R et U0 , l’énergie électromagnétique moyenne < E0 > stockée,
pour la pulsation ω o , dans la bobine ou le condensateur (vérifier que c’est la même).
En déduire une relation entre Q, ω o , < Eo > et < Po >. Retrouve-t-on, du point de vue énergé-
tique, l’intérêt d’un circuit à Q élevé ?

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2008-2009 Exercices d’Électrocinétique

 Filtres (Quadripôles en Régime sinusoı̈dal)


Pour les exercices suivants (Ex-E6.1-3/5-6), une méthode possible consiste
E6
à (notations de Ex-E6.2) :
- exprimer Z, impédance correspondant à l’association d’impédance entre les
bornes A et B
- exprimer uAB en fonction de e (Diviseur de tension avec Z entre A et B)
- exprimer sur le schéma de départ s en fonction de uAB (Diviseur de tension)
s
- de ces deux expressions, éliminer uAB et en déduire H = .
e
 
Ex-E6.1  Étant donné le circuit ci-contre en régime R R
sinusoïal forcé :
1) Déterminer la fonction de transfert du filtre.
C C
2) En déduire la gain en décibels (on posera τ = RC = e s
10−4 s).
3) Calculer ωc , la pulsation de coupure à −3 dB.
4) Tracer GdB en fonction de log(ωτ ).
1
Rép : 1) H = ; 3) ωc ' 3, 74.103 rad.s−1 , soit : fc ' 596 Hz.
1 − R2 C 2 ω 2 + j3RCω
  C R
A D
Ex-E6.2
 On considère le schéma ci-contre :
s
1) Établir la fonction de transfert H = = Hejϕ en C
e e R s
posant X = RCω.
2) Construire le(s) diagramme(s) de Bode
(GdB = GdB (log X) et ϕ = ϕ(log X)). E
B

jX 3
Rép : 1) H = ; 2) Filtre passe-bande de bande-passante ∆ω = ω2 − ω1 = .
1 − X 2 + 3jX RC
 
Ex-E6.3 Association en cascade de filtres d’ordre 1
On considère les deux cellules CR du schéma ci-contre : C A C D i2=0
s
1) Établir la fonction de transfert H = en posant
e
X = RCω. u1 R u R u2
2) Construire le(s) diagramme(s) de Bode
(GdB = GdB (log X) et ϕ = ϕ(log X)).
3) Déterminer la fonction de transfert de l’association B E

de trois cellules CR.


(jX)2 1 (jX)3
Rép : 1) H = avec Q = ; 3) H = .
jX 3 1 + 5jX + 6(jX)2 + (jX)3
1+ + (jX)2
Q
 
Ex-E6.4
 Filtre de Wien R
1) Établir la fonction de transfert du filtre de Wien C A i2=0

utilisé en sortie ouvert (i2 = 0) et la présenter sous la


forme : u1 R u2
C
K K
H=  =  
ω ω0 1 B
1 + jQ − 1 + jQ x −
ω0 ω x
Expliciter les caractéristiques ω0 , Q et K en fonction de ses composants R et C.
Quelle est la signification de chacune de ces caractéristiques ?

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Exercices d’Électrocinétique 2008-2009

2) Tracer le diagramme asymptotique de Bode de ce filtre.

1 1
Rép : 1) K = Q = et ω0 = ; 2) GdB (ABF) = 20 log K − 20 log Q + 20 log x = 20 log x ;
3 RC
GdB (AHF) = 20 log K − 20 log Q − 20 log x = −20 log x.

 
Ex-E6.5
 Filtre de Colpitts
R C1
1) Établir la fonction de transfert du filtre de Colpitts A D i2=0
utilisé en sortie ouvert (i2 = 0) et la présenter sous la
forme : u1 L u u2
C2
K K
H=  =  
ω ω0 1 E
1 + jQ − 1 + jQ x − B
ω0 ω x

Expliciter les caractéristiques ω0 , Q et K en fonction de ses composants R, L, C1 et C2 .

Quelle est la signification de chacune de ces caractéristiques ?


1
2) Tracer le diagramme asymptotique de Bode de ce filtre (pour Q = 3 et Q = ).
3
r
Ce C1 C2 R Ce 1
Rép : 1) K = avec Ce = ; Q = RCe ω0 = =R et ω0 = √ .
C2 C1 + C2 Lω0 L LCe

 
Ex-E6.6
 Filtre de Hartley
R L1 i2=0
1) Établir la fonction de transfert du filtre de Hartley A D
utilisé en sortie ouvert (i2 = 0) et la présenter sous la
forme : u1 u u2
C L2
K K
H=  =  
ω ω0 1 E
1 + jQ − 1 + jQ x − B
ω0 ω x

Expliciter les caractéristiques ω0 , Q et K en fonction de ses composants R, C, L1 et L2 .

Quelle est la signification de chacune de ces caractéristiques ?


1
2) Tracer le diagramme asymptotique de Bode de ce filtre (pour Q = 3 et Q = ).
3
r
L1 R C 1
Rép : 1) K = ; Q = RCω0 = =R et ω0 = √ .
L2 Lω0 L LC
 
Ex-E6.7
 
On considère le filtre ci-contre branché sur une résis- L
tance de charge Ru . Soit R1 la résistance équivalente à R C R u Vs
Ve
R et Ru en parallèle.

Vs
1) Calculer la fonction de transfert : H(jω) = .
Ve
2) On suppose Ru infini : comment faut-il choisir L et C en fonction de R et ω0 pour que |H(jω)|
− 12
ω4

soit de la forme : |H(jω)| = 1 + 4 ?
ω0
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2008-2009 Exercices d’Électrocinétique
On considère maintenant le deuxième filtre ci-
contre où l’AO est idéal : R C2
3) Calculer la fonction de transfert H 0 (jω) de ce
R
filtre.
4) Comment choisir C2 pour que |H 0 (jω)| soit de -
la forme : +
ve
− 21
ω4

Ru vs
0
|H (jω)| = 1 + 4 ?
ω0 C1
Quelle est alors la valeur de ω0 ?
5) Quel est l’avantage de ce montage par rapport xxxxxxx
xxxxxxx
xxxxxxx
au précédent ?

2R
 
Ex-E6.8 Filtres déphaseurs 2R
-
1) Déterminer la fonction de transfert du filtre
sachant que l’AO est idéal. +
2) Z 1 est une résistance R et Z 2 un condensa- Z1
Ve Z2 Vs
teur de capacité C. Ru
→ Tracer le diagramme de Bode.
3) Même question en échangeant Z 1 et Z 2 .
xxxxxxxx
xxxxxxxx
xxxxxxxx

Vs Z − Z1 1 − jx ω
Rép : 1) H = = 2 ; 2) H = = Hejϕ avec x = RCω = ⇒ GdB = 0 dB
Ve Z2 + Z1 1 + jx ω0
et ϕ = −2 arctan x ; 3) G0dB = 0 dB et ϕ0 = π − 2 arctan x.
 
Ex-E6.9
 
On associe un filtre passe-bas et un AO monté
en amplificateur non inverseur (l’AO est idéal et +
fonctionne en régime linéaire). R
ve -
1) Déterminer la fonction de transfert du filtre. C
En déduire sa pulsation de coupure ω0 à −3 dB Ru vs
R2
et son gain G0 dans la bande-passante.
R1
2) Tracer le diagramme de Bode.
3) Calculer les valeurs de C et R2 pour que
xxxxxxx
f0 , fréquence propre, soit 1 kHz et G0 = 3 dB, xxxxxxx

avec R = R1 = 10 kΩ.

H0 R1 + R2 1 ω
Rép : 1) H = avec H0 = , ω0 = et x = ; 3) C ' 16 nF et R2 ' 4, 1 kΩ.
1 + jx R1 RC ω0
 
Ex-E6.10
 Détermination d’une capacité inconnue
On a réalisé un filtre passe-bas à l’aide d’un condensateur de capacité C et d’une résistance
R = 1 kΩ. La tension d’entrée a la valeur efficace Ue = 6 V .
On a mesuré la tension de sortie Us en fonction de la fréquence ; d’où le tableau suivant :

f (Hz) 200 500 1.103 2.103 5.103 1.104 2.104 4.104 1.105
Us (V ) 5,95 5,72 5,08 3,73 1,82 0,943 0,476 0,191 95, 5.10−3

1) Tracer le diagramme de Bode en gain de ce filtre (sur une feuille semi-logarithmique).


2) Déterminer la fréquence de coupure.
3) En déduire la capacité C du condensateur.

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Exercices d’Électrocinétique 2008-2009

 
Ex-E6.11 
(d’après ENSI)

Les amplificateurs
opérationnels utilisés
sont idéaux.

1) Déterminer les
expressions de la
fonction de transfert
de chacun des circuits
élémentaires suivants
alimentés par une
tension sinusoïdale de
pulsation ω :

2) Ces montages sont associés pour constituer le filtre ci-dessous. En donner la fonction de
s
transfert H(jω) = .
e

3) Exprimer le gain en décibel en


ω
fonction de R, R2 , R3 et de x ≡
ω0
la pulsation réduite.
On aura au préalable calculé la
pulsation de résonance ω0 .

4) Montrer qu’il s’agit d’un filtre


passe-bande et en déterminer les
fréquences de coupure.

5) Tracer la courbe GdB = f (x).

s1 −1 s s −1
Rép : 1) H 1 = = ; H 2 = 2 = −1 ; H 3 = 3 = ;
e1 1 + jRCω e2 e3 jR2 Cω
s −1 H0
2) H = =   de la forme H =   avec H0 = −1,
e R 1
1 + j RCω − 1 + jQ x −
 R2 R3 Cω x
ω  RCω0 1 R
x= ,Q= R soit ω0 = √ et donc Q = √ .
ω0 C R2 R3 R2 R3
R2 R3 Cω0

"  #
R2 1 2

ω0 1
3) GdB = 20 log H = −10 log 1 + x− ; 4) ∆ω = =
R2 R3 x Q RC
R2
5) GdB (ABF) = 20 log x − 10 log = 20 log x − 20 log Q ;
R2 R3
R2
GdB (AHF) = −20 log x − 10 log = −20 log x − 20 log Q.
R2 R3
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TD d’Électrocinétique : Régimes transitoires

 
Ex-TD/E4.1 Deux circuits « RC parallèle » en série
 
On étudie le circuit suivant. K
À t = 0, on ferme K, les deux condensateurs étant initia-
C1
lement déchargés.
→ Déterminer l’expression de q1 (t), la charge du conden-
sateur de capacité C1 .  R1 C2 R2

1 1 1 1
On posera = + ,
τ C1 + C2 R1 R2
E E
τ1 = R1 C1 et I0 = .
R1 + R2
 
Ex-TD/E4.2 Couplage de deux circuits L//C
 
On considère les deux circuits oscillants (LC) identiques C'
couplés par un condensateur de capacité C 0 . Lorsqu’on u1 u2
ferme l’interrupteur à t = 0 il n’y a aucun courant dans L C C L
le circuit.
1) Déterminer les équations différentielles vérifiées par u1 (t) et u2 (t).
2) Établir les équations différentielle vérifiées par u = u1 + u2 et v = u2 − u1 .
3) Quelles conditions initiales de charge des condensateurs permettent d’obtenir des tensions
u1 (t) et u2 (t) non nulles ?

DM no3 : Circuit RLC parallèle


Réponse à un échelon de tension
Sur le schéma du montage ci-contre, le générateur de tension
est idéal, de f.é.m. E constante. Les résistors sont linéaires, i iL iC iR u
de résistances R et r constantes.
r
Tant que l’interrupteur est ouvert, le condensateur, de ca-
pacité C, est déchargé et la bobine idéale, d’inductance L, R
n’est parcourue par un aucun courant. À t = 0, l’interrup- E L C
teur est fermé instantanément et on cherche à déterminer
l’évolution ultérieure du réseau électrique.
1) Déterminer, par un raisonnement physique simple (pratiquement sans calcul), la tension u
et les intensités i, iL , iC et iR dans les quatre branches :
a) juste après la fermeture de l’interrupteur (instant t = 0+ ),
b) au bout d’une durée très grande (t → ∞).
2) Établir l’équation différentielle liant iR à ses dérivées par rapport au temps t.
TD d’Électrocinétique (Je20/11) 2008-2009

Solution Ex-TD/E4.1
uR1 dq1
• Loi des nœuds : i = iR1 + iC1 = +
R1 dt
q1 q1 dq1
Et comme uR1 = uC1 = −→ i= + ,
1
C1 R1 C1 dt

q2 K i
• De même, comme uR2 = uC2 =
C2 iC2 iR2
q2 dq2 C1 q2
−→ i= + ,
2 uC1 R1 R2 uC2
R2 C2 dt
q1 C2
• Loi des mailles : E − uC1 − uC2 = 0 iC1 iR1
C2 i
,→ q2 = C2 E − q1 , 3
C1 E
   
,
3 1 C2 d C2
•,2 −−−→ i = C2 E − q1 + C2 E − q1
R2 C2 C1 dt C1
E q1 C2 dq1
,→ i = − − ,4
R2 R2 C1 C1 dt
 
,
4 dq1 1 1 1 C1 E
•, 1 −−−→ + + q1 =
dt C1 + C2 R1 R2 R2 (C1 + C2 )
 
1 1 1 1 1 R1 + R 2
En posant ≡ + ⇔τ = ,
τ C1 + C2 R1 R2 C1 + C2 R2 R1
1 R1
et en remarquant qu’alors =
R2 (C1 + C2 ) τ (R1 + R2 )
dq1 q1 R1 C1 E
on obtient : + = ,
dt τ τ R1 + R2
E dq1 q1 τ1
soit, avec τ1 = R1 C1 et I0 = : + = I0 , 5
R1 + R2 dt τ τ
• La solution de cette  équation
 différentielle est de la forme : q(t) = qG (t) + qP
t
- où qG (t) = A exp − est la solution générale de l’équation homogène
τ
- et où qP = τ1 I0 est une solution particulière de l’équation de second membre constant.
t

Ainsi : q1 = Ae τ + τ1 I0
• Pour déterminer la constante d’intégration A, on a besoin d’une condition initiale. Or, comme
la tension aux bornes d’un condensateur est une fonction continue du temps, on a
t
 

A + τ1 I0 = q1 (0+ ) = q1 (0− ) = 0, soit A = −τ1 I0 et q1 (t) = τ1 I0 1 − e τ 

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2008-2009 TD d’Électrocinétique (Je20/11)

Solution Ex-TD/E4.2

diL1 q1 dq1
v
1) • Comme u1 = L = et iC1 = =
dt C dt iL1 A C' q i B iL2
du1
C , iC1 i
dt q1 q2 C2
la loi des nœuds i = iL1 + iC1 conduit à :
u1 u2
di u1 1 d2 u L C C L
= +C 2 ,
1
dt L dt
M
diL2 q2 dq2 du2
• De même comme u2 = L = et iC2 = =C ,
dt C dt dt
di u2 d2 u2
la loi des nœuds −i = iL2 + iC2 conduit à : − = +C 2 ,
2
dt L dt
• Loi des mailles : u1 + v + u2 = 0, soit : v = u2 − u1 ,
3

dq dv di d2 v
• i= = C0 4 et donc :
, =C 2 .
dt dt dt dt
,
4 d2 u1 u1 C 0 d2 v ,
3 d2 u1 1 C 0 d2 u2
•,
1 −−−→ + = −−−→ + u 1 = ,
5
dt2 LC C dt2 dt2 L(C + C 0 ) C + C 0 dt2

,
4 d2 u2 u2 C 0 d2 v , 3 d2 u2 1 C 0 d2 u1
•,
2 −−−→
2
+ = − 2
−−−→ + u 2 = ,
6
dt LC C dt dt2 L(C + C 0 ) C + C 0 dt2

d2 u u C 0 d2 u d2 u u
2) • ,
5 +,
6 → + = ⇔ + =0 (?)
dt2 L(C + C 0 ) C + C 0 dt2 dt 2 LC

d2 v v C 0 d2 v d2 v v
•,
6 −,
5 → + = − ⇔ + =0 (??)
dt2 L(C + C 0 ) C + C 0 dt2 dt 2 L(C + 2C 0 )

3) Il faut que les condensateurs soient initialement chargés.

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TD d’Électrocinétique : Régimes transitoires (2)

 
Ex-TD/E4.3 Étude d’un circuit RC avec deux sources i1 i2
 
À t < 0, le circuit ci-contre a atteint son régime permanent.
À l’instant t = 0, on ferme l’interrupteur. i
1) Sans résoudre d’équation différentielle, déterminer les
R1 q uC R2
comportements asymptotiques suivants :
a) i(0− ), i1 (0− ), i2 (0− ) et uC (0− ) à l’instant t = 0− . E1 C E2
b) i(0+ ), i1 (0+ ), i2 (0+ ) et uC (0+ ) à l’instant t = 0+ .
xxxxx
c) i(∞), i1 (∞), i2 (∞) et uC (∞) à l’instant t = ∞. xxxxx
xxxxx

2) Établir l’équation différentielle vérifiée par uC (t).


R2 R1 C
→ En déduire uC (t). On posera τ = .
R1 + R2
3) Sans calcul supplémentaire, donner les expressions de i1 (t), i2 (t) et i(t).

Solution Ex-TD/E4.3
1.a) • L’interrupteur ouvert impose i2 (0− ) = 0 .
• La loi des nœuds conduit à i(0− ) = i1 (0− ).
• Le régime continu étant établi depuis suffisamment longtemps pour t < 0, le condensateur
se comporte comme un interrupteur ouvert. D’où : i(0− ) = i1 (0− ) = 0 .
• Le condensateur ayant été chargé sous la tension continue E1 , on en déduit que uC (0− ) = E1 .
(Une simple loi des mailles donne le même résultat).

1.b) • Comme la charge aux bornes d’un condensateur est une fonction continue du temps,
on a
uC (0+ ) = uC (0− ) = E1
• La loi des mailles dans la première branche (E1 − R1 i1 (0+ ) − uC (0+ ) = 0) conduit à :

i1 (0+ ) = 0

• La loi des mailles dans la seconde branche (E2 − R2 i2 (0+ ) − uC (0+ ) = 0) conduit à :

E2 − E1
i2 (0+ ) =
R2

• La loi des nœuds conduit à :


E2 − E1
i(0+ ) = i1 (0+ ) + i2 (0+ ) =
R2
TD d’Électrocinétique (Je27/11) 2008-2009

1.c) • Lorsque t → ∞, le condensateur est à nouveau en


régime permanent continu : il se comporte comme un in- i1( ) A i2 ( )
terrupteur ouvert, d’où i(∞) = 0 . On obtient le schéma
i( )= 0
équivalent ci-contre pour décrire le comportement asympto- R1 R2
tique du circuit. uC( )
• La loi de Pouillet donne immédiatement : E2
E1
E1 − E2 M
i1 (∞) = −i2 (∞) = xxxxx
R1 + R2 xxxxx
xxxxx
• Et la loi des nœuds en termes de potentiels au point A donne :

VM − VA + E 1 VM − VA + E 2
+ +0=0
R1 R2

Soit :
R1 E2 + R2 E1
uC (∞) = VA − VM =
R1 + R2

2) On simplifie le circuit par une série de transformations générateur de Thévenin / générateur


de Norton :
A A

R1 q u C R2 E1 q uC E2
xx xx
xxxxx
xxxxx
xx
x xxx xxxxx xxxxx R1 R2 xxxxxxxxxx
R1 R2
E1 C E2 C
M
xxxxx xxxxx
xxxxx M xxxxx
xxxxx xxxxx
xx xx A A
xxxxxxxx
xx
xx xx
R1R2 ix
RR uC R= xxxxxxxxx uC
1 2
xxxxxxxxxx q R1+ R2 q
xxxxxxxx
R1+ R2 xxxxxxxx
xx
E E
1 xxxxx
2 xxxxx R1E2+R2E1
xxxxx+ C E= xxxxxxxxxxxxxxxx C
R1 R2 R1+ R2
M M
xxxxx xxxxx
xxxxx xxxxx
xxxxx xxxxx

• La loi des mailles dans le circuit équivalent final donne :

duC uC E duC uC E
E − Ri − uC = 0 ⇔ + = ⇔ + = (?)
dt RC RC dt τ τ

R1 E 2 + R 2 E 1 R1 R2
en posant E= et R= .
R1 + R 2 R1 + R2

• La solution de (?) est de la forme uC (t) = uG (t) + uP , somme de la solution générale de


l’équation différentielle homogène (uG (t)) et d’une solution particulière de l’équation différentielle
avec second membre (uP ).
• Ce second étant constant, on cherche une solution uP constante :

uP = E

• Ainsi :
   
t t
uC (t) = A exp − + E = A exp − + uC (∞) ,
1
τ τ

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2008-2009 TD d’Électrocinétique (Je27/11)

• La constante d’intégration se trouve grâce aux conditions initiales :

R1 (E1 − E2 )
uC (0+ ) = E1 = A + E ⇒ A= = uC (0+ ) − uC (∞) ,
2
R1 + R2

D’où :  
R1 (E1 − E2 ) t R1 E 2 + R 2 E 1
uC (t) = exp − +
R1 + R2 τ R1 + R 2

3) Grâce à ,
1 et ,
2 :

 
+ t
uC (t) = (uC (0 ) − uC (∞)) exp − + uC (∞)
τ

Or, toutes les grandeurs électriques de ce circuit d’ordre 1 évoluent de la même manière, c’est-
à-dire suivant la loi temporelle :  
t
x(t) = (x(0+ ) − x(∞)) exp − + x(∞)
τ
Grâce à la question 1) , on trouve :

t
 
E1 − E2  −
i1 (t) = 1−e τ
R1 + R2

t
E2 − E1 E2 − E1 R1 −
i2 (t) = + e τ
R1 + R2 R1 + R2 R2

t
E2 − E1 −
i(t) = e τ
R2

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Exercices d’Électrocinétique
 Intensité et densité de courant

Ex-E1.1


Vitesse des porteurs de charges :
E1
On dissout une masse m = 20 g de chlorure de sodium N aCl
dans un bac électrolytique de longueur l = 20 cm et de section
S = 10 cm × 10 cm rempli d’eau. La dissolution est totale.
On fait passer un courant d’intensité I = 100 mA entre deux
électrodes situées aux extrémités de la cuve.
Données : masses molaires :
M (Cl) = 35, 5 g.mol−1 et M (N a) = 23 g.mol−1 .
Nombre d’Avogadro est NA = 6, 02.10−23 mol−1 ; charge élémentaire est e = 1, 6.10−19 C.
♦ Q : Sachant que les vecteurs vitesse des ions chlorure et des ions sodium sont de sens opposés
et dans le rapport 1, 5, déterminer la vitesse et le sens de déplacement de ces ions.
Rép : v, −7 m.s−1 ; v = 3, 6.10−7 m.s−1 .
+ = 2, 4.10 ,−

 
Ex-E1.2
 Semi-conducteur : Les semi-conducteurs sont des matériaux utilisés en électronique
et dont la conduction varie fortement avec la température ou avec la présence d’impureté. Dans
un semi-conducteur, il existe deux types de porteurs de charge :
◦ les électrons, de charge qe = −e, de densité ne ;
◦ et les trous, de charge qp = +e, de densité np .
À une température donnée, du fait des propriétés dues aux liaisons internes au semi-conducteur,
le produit ne np = n2i est constant.
La présence d’impuretés (= atomes ‘étrangers’ au réseau) permet de modifier ne et np tout en
maintenant le produit ne np constant.
En l’absence d’impuretés, ces deux valeurs sont égales : ne = np = ni .
Pour le silicium, nous avons : ni = 1, 5.1016 m−3 .
Dans les conditions d’étude, la vitesse des électrons est ve = 12 cm.s−1 et celle des trous vp =
5 cm.s−1 .
1) Déterminer la densité de courant du silicium dans les conditions d’étude.
2) Comment varie la densité de courant j avec ne ? Tracer l’allure de la courbe correspondante
j = j(ne ) et expliquer l’intérêt de la présence d’impuretés dans le silicium utilisé en électronique.
Rép : 1) j = 4, 1.10−4 A.m−2 ;
vP
r
4 −2
2) jmin = j0 = 3, 7.10 A.m pour ne,0 = ni = 9, 7.1015 m−3 .
ve

 Calculs de tensions et de courants


 
Ex-E2.1 Réseau à deux mailles i
E2
R1 R2
Déterminer, pour le circuit ci-contre, l’intensité i qui traverse la
résistance R2 et la tension u aux bornes de la résistance R3 : E
1) en faisant des associations de résistances et en appliquant le u
R3
diviseur de tension.
2) en faisant une transformation Thévenin → Norton et en R4
appliquant le diviseur de courant.
3) Application numérique pour E = 6 V , R1 = 100 Ω, R2 = R3 = R4 = 50 Ω
R3 E R3 (R2 + R4 )E
Rép : 1/2) i = ;u= ;
R1 R3 + (R1 + R3 )(R2 + R4 ) R1 R3 + (R1 + R3 )(R2 + R4 )
3) i = 15 mA et u = 1, 5 V .
Exercices d’Électrocinétique 2008-2009
 
Ex-E2.2 Circuit linéaire
R
i1
A B C
Dans le circuit ci-contre : R
i2
2R R
1) Calculer UEF , D
I0 R
2) Calculer l’intensité I0 circulant dans i3
la branche principale ;
2R
3) Calculer l’intensité I 0 circulant dans E E'
la branche contenant le générateur E 0 E
(préciser son sens) ;
4) Calculer les intensités i1 , i2 et i3 . R
Données :
R = 1 Ω, E = 5 V et E 0 = 3 V . F
Rép : UEF ' 1, 67 V ; I0 ' 0, 83 A ; I 0 ' 0, 17 A ; i1 = i3 ' 0, 33 A ; i2 ' 0, 17 A.

Ex-E2.3 Distribution de courant sur les arêtes d’un cube
Le courant d’intensité I arrive sur le sommet A d’un cube dont les
arêtes sont constituées par un fil métallique ; chaque arête a une
résistance r. Le courant ressort par le sommet H opposé à A.
1) Calculer les intensités dans chaque branche.
2) Soit VA = V et VH = 0 V les potentiels des points A et H. Calculer
les potentiels des différents sommets.
3) Quelle est la chaleur dissipée dans le cube par unité de temps ?
A.N. : I = 500 mA et r = 0, 2 Ω.
I 2 I 3
Rép : 2) VE = VF = VG = r = V ; VB = VD = VC = VA − r = V ;
3 5 3 5
δQ 5 2
3) PJ = = rI ' 42 mW .
dt 6

 Association de générateurs
 
Ex-E2.4
 Modélisation de Thévenin (1)
Donner le générateur de Thévenin équivalent au circuit
ci-contre entre A et B.
R
Rép : Réq = et ETh = e + Rη.
2
 
Ex-E2.5
 Modélisation de Thévenin (2)
Déterminer le générateur A A
de Thévenin équivalent au
réseau dipolaire entre les 2R 2R ? Req
bornes A et B ci-contre. 5h R η
Données : η = 1 A, R = 6 Ω E ETh
et E = 24 V . B B

R E
Rép : Req = = 3 Ω et ET h = 2Rη + = 18 V
2 4

 Calculs de résistances équivalentes


  A N D
Ex-E2.6
 Résistance équivalente d’un réseau dipolaire (1)
I

Calculer la résistance équivalente à un réseau à mailles carrées, chaque M E G


côtés ayant la résistance r.
F
13
Rép : Réq = R
7 C B
I

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2008-2009 Exercices d’Électrocinétique
 
Ex-E2.7
 Résistance équivalente d’un réseau dipolaire (2) A B C
Chaque trait représente un résistor de résistance R.
Déterminer la résistance équivalente de ce réseau vu des points : H F D
1) A et C (5R/4) 2) A et E (3R/2) 3) A et F (7R/8)
4) B et D (5R/6) 5) H et D (R) 6) A et B (17R/24)
G J E
7) B et F (7R/12)
 
Ex-E2.8 Théorème de Kennelly (À comprendre !)
On considère les deux circuits ci-dessous : celui de
gauche est appelé le circuit « étoile » et celui de droite
circuit « triangle ». Exprimer les résistances r1 ,r2 et r3
du circuit étoile en fonction des résistances R1 , R2 et
R3 du circuit triangle pour que les deux circuits soient
équivalents. La relation obtenue constitue le théorème
de Kennelly.
R2 R3
Rép : r1 = , r2 et r3 se déduisent par permutation circulaire des indices.
  R1 + R 2 + R3
Ex-E2.9 Résistance équivalente d’un réseau dipolaire (3) R1 C R2
1) Calculer la résistance équivalente du réseau suivant :
a. en utilisant les lois de Kirchoff. A R B
b. en utilisant les regroupements de résistances (série, pa-
R2 R1
rallèle, triangle-étoile).
D
2) On applique entre A et B une tension U = 11 V .
Calculer l’intensité du courant dans la branche CD avec : R1 = 2R, R2 = 4R , et R = 1 Ω.
2R1 R2 + RR1 + RR2 U
Rép : 1) Réq = ; 2) I = IC→D = = 1 A.
2R + R1 + R2 11R

 Équation différentielle et Conditions initiales d’un circuit


 
Ex-E2.10 Deux bobines réelles en parallèle
Déterminer, dans le cas particulier où R1 L2 = R2 L1 , l’équation
différentielle liant la tension u et le courant i dans le montage
ci-contre, constitué de deux bobines réelles en parallèle.
di
Rép : (L1 + L2 )u = L1 L2 + R2 L1 i
  dt
Ex-E2.11 Deux condensateurs réels en série
Déterminer l’équation différentielle liant la tension u et le
courant i dans le montage ci-contre, constitué de deux conden-
sateurs avec fuite en série. On notera u1 et u2 les tensions aux
bornes de chaque condensateur.

du C1
Rép : Cas où R2 C2 = R1 C1 : (C1 + C2 )i = C1 C2 + u.
dt R2
 
Ex-E2.12 Filtre de Wien (Exercice important !)
Le montage ci-contre comporte deux résistances identiques R et
deux condensateurs de capacités identiques C.
1) Écrire l’équation différentielle liant la tension de sortie v aux
bornes du condensateur et la tension d’entrée u.
2) À l’instant initial, les deux condensateurs sont déchargés et la tension u = E est constante.
dv
Déterminer les conditions initiales portant sur v et juste après le branchement du circuit :
dt
dv +
v(0+ ) et (0 ).
dt
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Exercices d’Électrocinétique 2008-2009

du d2 v dv v dv + E
Rép : 1) = RC 2 + 3 + ; 2) v(0+ ) = 0 et (0 ) = .
dt dt dt RC dt RC
 
Ex-E2.13
 Bobine réelle en série avec un condensa-
teur avec fuites
Une bobine réelle d’inductance L possède une résistance
r. Elle est placée avec un condensateur de capacité C et
de résistance de fuite R.
1) Déterminer l’équation différentielle liant l’intensité i
et la tension u.
2) À t = 0, la tension aux bornes du condensateur vaut v0 et pour t ≥ 0, on impose u = 0 grâce
à un court-circuit.
di dv +
Juste après l’installation du court-circuit, que valent i(0+ ) ? v(0+ ) ? (0+ ) ? et (0 ) ?
dt dt

d2 i
 
L di  r u du
Rép : 1) LC 2 + rC + + 1+ i= +C
dt R dt R R dt
di v 0 dv v0
2) i(0+ ) = 0 ; v(0+ ) = v0 ; (0+ ) = − ; (0+ ) = − .
dt L dt RC

Solution Ex-E2.1
1) Après avoir introduit et nommé les nœuds, on peut introduire la A i
résistance équivalente à R2 et R4 qui sont en série : R5 = R2 + R4 R1 b

• Il apparaı̂t que R3 est en parallèle avec R5 . E


R3 R5 u R3 R5
En simplifiant : R6 = R3 //R5 = .
R3 + R5
• On reconnaı̂t un diviseur de tension, R1 et R6 étant en série, sou-
R6 R3 R5 E b

mises à la tension E : UAB = E= B


R1 + R6 R3 + R5 R1 + 4RR3+RR5
3 5
R1 A b
R3 (R2 + R4 )
Soit : u = UAB = E E
R1 R3 + (R1 + R3 )(R2 + R4 )
UAB u R6
•i= sur le premier schéma équivalent.
R5
R3 E
Soit : i = . b

R1 R3 + (R1 + R3 )(R2 + R4 ) B
Rque : Attention ! i n’apparaı̂t plus sur le second schéma équivalent. Il fallait revenir au
premier schéma équivalent pour l’exprimer.
b

A i
2) On introduit et on nomme les nœuds. On reconnaı̂t un générateur η
de Thévenin de f.é.m. E et de résistance interne R1 entre A et B.
R1 R3 R5 u
On peut faire une transformation Thévenin → Norton.
E
Il apparaı̂t le c.é.m. : η = . B
R1 b

• R1 et R3 sont en paralèle, Ab

R1 R3 i
de résistance équivalente : R0 = . η
R1 + R3
• R0 est en parallèle avec R5 , mais on ne simplifie pas ! car : R0 R5 u
- on cherche i
- on reconnaı̂t un diviseur de courant au nœud A alimenté par η : b

B
R0 R1 R3 1 E R3 E
i= η= . R1 R3 . . Soit : i = .
R0 + R5 R1 + R3 R +R + R2 + R4 R1 R1 R3 + (R1 + R3 )(R2 + R4 )
1 3

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2008-2009 Exercices d’Électrocinétique

R3 (R2 + R4 )
• Puisque UAB = R5 i, on retrouve : u = UAB = E
R1 R3 + (R1 + R3 )(R2 + R4 )
3) i = 15 mA et u = UAB = 1, 5 V .

Solution Ex-E2.2
1) On reconnaı̂t un montage « Diviseur de tension » entre D et F ,
R
donc : UEF = E0 = 1 V
R + 2R
2) • Il faut d’abord exprimer la résistance équivalente Req entre B et C.

R 2
Req = (R//R)//2R = //2R = R
2 5
• Du point de vue de la branche principale, la branche {D, 2R, R, F } est inutile puisqu’une force
éloctromotrice E 0 en parallèle impose la tension à ses bornes.
On peut donc l’enlever sur un schéma équivalent.
Il apparaît deux forces électromotrices en série qui s’oppose : on peut donc les remplacer par une
seule et unique f.é.m. de valeur E0 = E − E 0 = 2 V et de même sens que E.
• Le circuit est maintenant équivalent à un circuit formé d’une seule maille
- parcourue par I0 ,
- constitué d’une f.é.m. E0 de même sens que I0
12
- et d’une résistance équivalente R0 = R + Req + R = R .
5
E0 5 5
→ la loi des mailles donne I0 = = (E − E 0 ) = A ≈ 0, 83 A
R0 12R 6
3) • Pour connaître l’intensité I circulant dans la branche contenant E 0 on calcule d’abord
0

l’intensité I 00 qui circule de D vers F dans la branche contenant les résistances 2R + R = 3R


soumises à la tension E 0 .
E0
La loi d’Ohm donne, en convention récepteur : I 00 = =1A
3R
• On en déduit donc, d’après la loi des nœuds et en définissant I 0 par rapport à E 0 en convention
1
générateur, que I 0 = I 00 − I0 = A ≈ 0, 17 A (I 0 dirigée de F vers D).
6
4) • Tout d’abord, les symétries imposent que i1 = i3 .
On reconnaît ensuite entre B et C un diviseur de courant :
G1 Req 2 1
• On a donc : i1 = I0 = I0 =⇒ i1 = i3 = I0 = A ≈ 0, 33 A
Geq R 5 3
G2 Req 1 1
• De même : i2 = I0 = I0 =⇒ i2 = I0 = A ≈ 0, 17 A
Geq 2R 5 6
• On vérifie bien entendu la loi des nœuds en B : I0 = i1 + i2 + i3 .

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Exercices d’Électrocinétique 2008-2009

 
R
Ex-E2.14
 Groupement diode idéale-résistances
Représenter la caractéristique Intensité-Tension I(U ) du di- A B
U
pôle équivalent au groupement entre les points A et B. I
R'

 
Ex-E2.15
 Diviseur de Tension (Généralisation)
R1
Montrer que la loi à laquelle obéit ce diviseur de tension est : i
R2 R1 R2 e0
A
UAB = e0 − i
R1 + R2 R1 + R2 R2 UAB

B
  A i
Ex-E2.16
 Alimentation d’une diode (*) (e1 , r1) (e2 , r2)
Le montage de la figure ci-contre montre un en-
semble de générateurs associés avec une résis- R3 UAB
tance R3 et une diode à jonction. Celle-ci est R1 R2
idéale, sans résistance dynamique, et possède une
tension de seuil US . B

En supposant que la diode est polarisée dans le sens direct, et est parcourue par un courant i
non nul, exprimer i en fonction de e1 , e2 , US , R1 , R2 , R3 , r1 et r2 .
À quelle condition portant sur ces grandeurs l’hypothèse i 6= 0 est-elle justifiée ?
R3 (r2 + R2 )e1 + R3 (r1 + R1 )e2
Rép : i > 0 pour > US
R3 (r2 + R2 + r1 + R1 ) + (r1 + R1 )(r2 + R2 )
 
Ex-E2.17
 Protection d’une diode Zener (**)
Déterminer la valeur maximale Emax de la tension continue R
E pour que la diode Zener ne claque pas. E R'
Les caractéristiques de la diode Zener sont :
◦ la tension Zener UZ ;
◦ ρ la résistance dynamique en régime Zener ;
◦ Pmax la puissance maximale que la diode peut recevoir ;
◦ imax et Vmax l’intensité et la tension maximales que la diode supporte en régime Zener.
 
1 R R RUZ
q
2
Rép : Emax = (UZ + UZ + 4ρPmax ) 1 + 0 + −
2 R ρ ρ

 
Ex-E2.18 C
 Équivalence entre générateur de tension et
générateur de courant (*)
Soit le circuit ci-contre avec : E = 4 V , r = 2 Ω. E r E
E 0 est un électrolyseur de force contre-électromotrice égale à
E 0 = 1, 5 V . i
Entre A et B, la résistance totale est de 12 Ω.
On pourra poser : R2 = x et R1 = 12 − x. E'

→ Déterminer la valeur de l’intensité i dans la branche de D


l’électrolyseur en fonction de la position du curseur du po-
A B
tentiomètre, donc de la valeur de x. x
8x − 66
Rép : i = pour i > 0, ce qui revient à dire que 8, 25 Ω < x < 12 Ω.
12x − x2 + 24

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2008-2009 Exercices d’Électrocinétique

 Réseaux linéaires en régime continu


 
Ex-E3.1 Pont de Weahtsone
E3
Un pont de Weahtsone est un montage électrique permettant de déterminer une résistance
inconnue.
1) Équilibrage du pont
La résistance à déterminer est R1 .
Les résistances R3 et R4 sont fixes et connues.
R2 est une résistance variable dont on connaît la
valeur.
Le pont est dit équilibré lorsque la tension u
mesurée entre C et D est nulle.

a) Déterminer la tension u en fonction de E et


des résistances R1 , R2 , R3 et R4 .
b) À quelle condition le pont est-il équilibré ? Déterminer alors R1 .
Données : R3 = 100 Ω ; R4 = 5 kΩ ; R2 = 1 827 Ω ; E = 6 V .
c) Le voltmètre indique la tension «u = 0» si, en réalité, on a : |u| < 1 mV .
→ Dans le cadre de l’application numérique de la question b), donner la précision sur la
mesure de R1 .

2) Présence d’une f.é.m parasite


Le pont précédent est supposé équilibré, c’est-à-
dire qu’on a rigoureusement u = 0.
Nous allons maintenant étudier l’influence d’une
force électromotrice e sur l’équilibre du pont
(e est placé en série avec la résistance ; cela
peut modéliser une tension apparue lors du
contact de deux matériaux de nature chimique
différente.)

a) Exprimer la tension u apparue à cause de la


présence de e.

b) On veut que l’influence de e soit négligeable


au cours de la mesure.
On estime que cette influence est négligeable si |u| < 1 mV .
→ Quelle est alors la condition portant sur e ?
On rappelle qu’on a R3 = 100 Ω ; R4 = 5 kΩ ; R2 = 1 827 Ω et E = 6 V .
 
R3 R1
Rép : 1.a) u = − E ; 1.b) R1 = 36, 5 Ω ; 1.c) R1 = 36, 5 ± 0, 3 Ω ;
R3 + R4 R1 + R2
R2 e
2.a) Appliquer le principe de superposition ; u = ; 2.b) | e |< 1, 02 mV .
R1 + R2
 
R1 R3
Ex-E3.2
 Théorème de Millman N
1) Énoncer la loi des nœuds en termes de poten-
tiels pour le nœud N dans le montage ci-contre. R2
E1
En déduire le courant i dans la résistance R. R E3

2) Trouver cette même intensité i en utilisant E2


i
les transformations thévenin ↔ Norton.
xxxxxxxxxxx
xxxxxxxxxxx

E1 R2 R3 + E2 R3 R1 + E3 R1 R2
Rép : i =
R1 R2 R3 + R(R2 R3 + R1 R2 + R1 R3 )

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Exercices d’Électrocinétique 2008-2009

  I1
Ex-E3.3
 Calculs de courants
R R
Déterminer les courants I1 , I2 et I3 du montage
R
ci-contre. E1 R

Rép : E3 E2
E2 − E1 E3 − E2 E1 − E3
I1 = ; I2 = ; I3 = R
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
xx R
2R R 2R I2
xx
I3
 
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
Ex-E3.4
 Loi des nœuds en termes de po- 6E xx
x
xx
x
xx x
tentiels xx xxx
x 4R x
xx
Le nœud B est connecté à la masse du circuit D x
xx
x
de la figure ci-contre. 20R
xx
xx
x 4R
On donne : η = 15 A ; R = 1 Ω et E = 1 V . η xx
xx
xx xxx
xxx
x
xx
x xxx
xxxB x
1) Déterminer les relations entre VA , VC et A xx
xx
xxx
xxx
xxx
xxx
xx
xx
x xxx x
VD en appliquant la loi des nœuds en termes xxx xx
x
xx
2E
2R
de potentiels aux nœuds A, C et D. 3R xx
x
xx
8E
2) Un voltmètre numérique, branché entre B xx
xx
xx
et D, mesure uDB = 10 V . C
xxx
x
20R xx
x
xx xx
→ En déduire les valeurs de VA et VC . x
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx x

Rép : VA = 24 V et VC = 18 V .

  B1 R B2
Ex-E3.5 i
 Théorème de superposition et x
théorème de Millman
Déterminer l’intensité i du courant qui cir- 2R 2R
cule dans la branche B2 M A2 en considé- 2R 2R
rant deux états successifs du circuit et en
appliquant le théorème de Millman. E1 E2
 
1 E1 M
Rép : i = + E2
6R 2 A1 A2 xxxxxxxxxx
xxxxxxxxxx
xxxxxxxxxx

 
Ex-E3.6
 Pont double
Soit le circuit ci-contre tel que ab0 = a0 b. a b
La résistance variable, entre C (curseur du
potentiomètre ED) et D, est notée R. G
→ Exprimer x, la résistance à mesurer,
en fonction de R, lorsque le pont double a' b'
est équilibré (= courant nul dans le
galvanomètre G qui se comporte comme C R
une faible résistance). x xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx D
E
a
Rép : x = R
b r
e

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DM no4
Puissance en régime sinusoı̈dal forcé

1) Un dipôle est alimenté en régime sinusoı̈dal forcé par une tension u(t) = U 2 cos(2πf t) avec
U = 220 V et f = 50 Hz. √
L’intensité du courant qui le parcourt est alors i(t) = I 2 cos(2πf t + ϕ).
1.a) En fonction de U , I et ϕ, donner les expressions de :
α) l’impédance complexe Z et de son module Z (on notera j le nombre imaginaire pur tel que
j 2 = −1) ;
β) la puissance électrique moyenne Pe absorbée par le dipôle.
U2
1.b) En déduire l’expression Pe = 2 R, R étant la résistance électrique du dipôle.
Z
2) Un fusible de 16 A protège une ligne électrique
{(A, B)/(A0 , B 0 )} alimentant en régime sinusoı̈dal forcé, sous A Fusible B
une tension efficace U = 220 V et une fréquence f = 50 Hz,
un dipôle D assimilable à une bobine d’inductance L =
u D
30.10−3 H en série avec un dipôle ohmique de résistance R
(fig. ci-contre).
A’ B’
L’intensité efficace maximale admissible dans la ligne est
Imax = 16 A.
Ce dipôle absorbe une puissance électrique moyenne Pe = 2 500 W .
La ligne {(A, B)/(A0 , B 0 )} se comporte comme un dipôle purement ohmique de résistance électrique
totale R0 = 1, 2 Ω, fusible compris.
2.a) Calculer les deux valeurs possible R1 et R2 de la résistance R du dipôle D.
2.b) Pour chaque valeur R1 et R2 , calculer l’intensité efficace I1 et I2 dans le dipôle D.
2.c) Déterminer la seule valeur de R possible compte tenu de la présence du fusible.
2.d) En déduire l’intensité efficace I0 du courant électrique circulant dans la ligne {(A, B)/(A0 , B 0 )}
et la puissance moyenne P0 dissipée par effet Joule dans cette ligne.

3) On ajoute, en parallèle sur le dipôle D, un condensateur A B


Fusible
de capacité C = 130, 4.10−6 F .
3.a) calculer les intensités efficaces :
C D u
α) ID dans le dipôle D ;
β) IC dans le condensateur ;
A’ B’
γ) I00 dans la ligne.
3.b) Déterminer la puissance P00 dissipée par effet Joule dans la ligne.
3.c) Comparer P00 et P0 . Conclure sur l’intérêt de ce condensateur.

Rép : 2.a) R1 = 7, 5 Ω et R2 = 11, 9 Ω ; 2.b) I1 = 18, 5 A et I2 = 14, 5 A ; 2.d)


P0 =< PJ >= 2 750 Ω ; 3.a) ID = 14, 5 A ; IC = 9, 0 A ; I00 = 11, 4 A ; 3.b) P00 = 2 654 W .

o
Solution
√ DM n 4 √
1) u(t) = U 2 cos(2πf t), U = 220 V et f = 5 Hz ; i(t) = I0 2 cos(2πf t + ϕ).

U U 2 U
1.a.α) U = ZI → Z = = √ → Z = e−jϕ
I I0 2e jϕ I0
1.a.β) √ √
< P >=< u(t)i(t) > = < U 2 cos(2πf t)I 2 cos(2πf t + ϕ) >
1
= 2U I0 < (cos(4πf t + ϕ) + cos ϕ) >
2
→ Pe =< P >= U I0 cos ϕ
DM no 4 (Me17/12) 2008-2009

U Re (Z) R
1.b) Pe = U I0 cos ϕ et I = . Par ailleurs : cos ϕ = cos(arg (Z)) = ≡ .
Z Z Z
U2
D’où : Pe = R .
Z2

2) Pe = 2 500 W et L = 30 mH. D
U2 U 2R A R0 B
De plus : Pe = 2 R = 2 .
Z R + L2 ω 2

2.a) D’où : Pe R2 − U 2 R + L2 ω 2 Pe = 0
jLω
U
Polynôme de degré 2 de discriminant :
∆ = « b2 − 4ac » = U 4 − 4L2 ω 2 Pe2 R
A' I0
On vérifie que ∆ ' 121, 9.106 V 4 > 0 B'
Ce
 qui signifie que
√ le polynôme √admet deux solutions réelles :
−b − ∆ 2
U − ∆
 R1 = « »= → R1 ' 7, 5 Ω


2a√ 2P√
e
−b + ∆ U2 + ∆
 R2 = « »= → R2 ' 11, 9 Ω


2a 2Pe
U U
2.b) I0 = =√ → deux intensités possibles :
Z R2 + L2 ω 2
Si R = R1 , I0 = I1 ' 18, 3 A et si R = R2 , I0 = I2 ' 14, 5 A .
2.c/d) Puisque le fusible impose I0 < 16 A,
on en déduit que R = R2 ' 11, 9 Ω et I0 = I2 ' 14, 5 A .
1 2
D’où : P0 =< PJ >= Rtot Im = (R0 + R)I02 = 2 750 W .
2
1
(R + jLω)
jCω R + jLω
3) Z e = =
1 1 − LCω 2 + jRCω
+ R + jLω B ID D
A
 1jCω R0
 jCω I C IC


U = (R + jLω)I jLω
 D U

0
Z eI 0 1

De plus : C = 130, 4 µF et R = R2 ' 11, 9 Ω. ' jCω R
A' I0 B'
U Ze
3.a.α) → ID =| I D |= √ ' 14, 5 A .
R + L2 ω 2
2

3.a.β) → IC =| I C |= CωU ' 9, 0 A .


p
0 0 U (1 − LCω 2 )2 + (RCω)2
3.a.γ) → I0 =| I 0 |= = ' 11, 4 A
Ze R2 + L2 ω 2
3.b) P00 =< PJ0 > est la puissance dissipée par effet Joule dans la ligne au niveau de la
résistance R0 parcourue par l’intensité efficace I00 et de la résistance R = R2 parcourue par
l’intensité efficace ID . D’où :
2
P00 = R0 I002 + R2 ID ' 2 654 W
3.c) P00 < P0 : l’ajout du condensateur permet de faire baisser les pertes par effets Joule
en faisant diminuer l’intensité efficace dans la ligne(I00 < I0 ).

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TD d’Électrocinétique
Puissance en régime sinusoı̈dal (1)
 
Ex-TD/E5.3 Caractéristiques d’un circuit oscillant (Dervieux/Simon [Ellipses])
 
Le circuit oscillant de la figure ci-contre dissipe une puissance
(moyenne) de P = 40 kW . La tension efficace à ses bornes est
de U = 12 kV et la fréquence est f = 480 kHz. A
1) Calculer numériquement la résistance équivalente Re qui dis-
siperait la même puissance. L
2) Exprimer l’admittance complexe Y du dipôle AB.
3) Comment doit être la partie imaginaire de Y lorsque le dipôle
C
a un comportement purement résistif ?
u(t)
Exprimer Re en fonction de R, L et C lorsque la fréquence est
telle que l’admittance complexe Y est purement résistive. R

4) Le cœfficient de surtension du circuit oscillant est Q = .
R B
Exprimer C et L en fonction de Re , Q et f .
Calculer L et C pour Q = 16.
Solution Ex-TD/E5.3
1) La puissance reçue par un dipôle AB d’impédance Z parcouru par l’intensité efficace I et
soumis à la tension efficace U est : P = Re (Z)I 2 .
U2
Si le dipôle se comporte comme une résistance Re , alors Z = Re (Z) = Re et P = ⇔
Re
U2
Re = = 3, 6.103 Ω .
P

1
2) L’admittance du dipôle AB constitué de deux branches en parallèle est : Y = + jCω .
R + jLω
Cette admittance s’écrit, sous la forme cartésienne suivante :
 
R − jLω R Lω
Y = 2 + jCω −→ Y = 2 + j Cω − 2 .
R + L2 ω 2 R + L2 ω 2 R + L2 ω 2

3) • Si l’admittance
 est purement résistive, alors
R 1 L2 ω 2

1 1

 = 
 Re = R + ,
1
Y = = ⇔ R2 + L2 ω 2 Re → R
Req Re Lω L
 Cω −
 = 0  C=
 ,
2
R2 + L2 ω 2 R2 + L2 ω 2
2
L ω 2 L L
,1
•,2 → = − R −−→ Re = ,.
3
R RC RC
Lω , 3
4) Q ≡ −−→ Q = Re Cω ,. 4
R
Q
4 → C =
, = 1, 47 nF .
2πf Re

Q≡
R
1 −−−−−→ Re = R(1 + Q ) ,
, 2
5

Lω RQ , 5 Re Q
Q≡ ⇔L= −−→ L= = 74, 3 µH .
R ω 2πf (1 + Q2 )
TD d’Électrocinétique
Puissance en régime sinusoı̈dal (2)
 
Ex-TD/E5.4 Bilan de puissance (d’après G2E 2004 + Dervieux/Simon [Ellipses])
  √
Un générateur de tension de force électromotrice e(t) = E0 2 sin(ωt) et de résistance interne
R0 alimente une impédance Z de résistance R et de réactance X.

1) Exprimer l’intensité efficace I0 qui traverse cette impédance en fonction de E0 , R0 , R et X.


2) Exprimer P la puissance moyenne reçue par l’impédance en fonction de R et I0 .
Faut-il en déduire que P est indépendante de X ?
3) On suppose que l’impédance est un résistor de résistance R (donc X = 0).
Montrer que P = P(R) passe par un maximum.
Calculer la valeur Rm correspondante à ce maximum ainsi que la puissance dissipée correspon-
dante. On donne : E0 = 220 V ; R0 = 10 Ω et ω = 314 rad.s−1 .
4) On insère dans le circuit précédent une bobine idéale d’inductance L = 0, 1 H. Calculer la
puissance moyenne P 0 (R) dissipée dans le résistor.
P 0 (R)
Montrer que quelque soit R, le rapport est inférieur à 1.
P(R)
0 0
Calculer la valeur Rm pour laquelle P (R) est maximale.

Solution Ex-TD/E5.4

i i i
e e e
R
u Z R Z
R0 R0 R0
jLω

Z=R+jX Z=R Z=R+jLω


• L’intensité est de la forme i(t) = I0 2 sin(ωt + ϕi ) en introduisant I0 l’intensité efficace et ϕi
la phase à l’origine des temps de i(t) (qui est aussi le déphasage de i(t) par rapport à e(t)).
√ U
Appelons u = U0 2 sin(ωt + ϕu ) la tension aux bornes de l’impédance Z = .
I
• En notation complexe √ :
e = E ejωt , avec E = E0 √2 √
u = U ejωt , avec U = U0 2 ejϕu et i = I ejωt , avec I = I0 2 ejϕi
• Pour un dipôle de résistance R et de réactance X, étudié en convention récepteur, soumis à
la tension u(t) d’amplitude complexe U et parcouru par l’intensité i(t) d’amplitude complexe I,
on a :
U U0 j(ϕu −ϕi )
Z = R + jX = = e = Zejϕ ,
I I0
√ Um Ueff
avec Z = R2 + X 2 = = .
Im Ieff
TD d’Électrocinétique (Je18/12) 2008-2009

E E E0
1) La loi des mailles donne I = = , soit I0 = p
Z R0 + R + jX (R + R0 )2 + X 2
2)
T
1
Z
P ≡< u(t)i(t) > = 2U0 I0 sin(ωt + ϕu ) sin(ωt + ϕi )dt
T 0
1
= 2U0 I0 < (cos(ϕu − ϕi ) − cos(2ωt + ϕu + ϕi )) >= U0 I0 cos ϕ
2

Re (Z) R RE02
Or, cos ϕ = = d’où, comme U0 = ZI0 : P = RI02 = .
Z Z (R + R0 )2 + X 2
D’après la question 1), on remarque que P dépend non seulement de R mais aussi de X (par
l’intermédiaire de l’intensité efficace qui dépend aussi à la fois de R et de X).
RE02
3) Lorsque X = 0, on obtient : P(R) = RI02 = .
(R + R0 )2
dP
La puissance est maximale si : = 0.
dR
dP E02 2RE02 (R0 − R)E 2
Or : = − = qui s’annule pour R = Rm = R0 .
dR (R + R0 )2 (R + R0 )3 (R + R0 )3
La puissance fournie au dipôle par le générateur est maximale lorsque R = Rm = R0 = 10 Ω .
E02
Alors : P = P(max) = = 1 210 W .
4R0

4) L’expression littérale de la puissance reste la même (P 0 = RI02 ) mais l’expression de l’intensité


E0
efficace est différente : I0 = p .
(R + R0 )2 + L2 ω 2
RE02
La puissance dissipée dans le résistor est donc : P 0 = .
(R + R0 )2 + L2 ω 2
P0 (R + R0 )2
On a donc : = <1
P (R + R0 )2 + L2 ω 2
• Sur l’intervalle R ∈ [0, +∞[, on a P 0 > 0, P 0 (0) = 0 et P 0 (R → ∞) = 0 :
dP 0 0
,→ donc la puissance P 0 passe par un maximum pour (R ) = 0. Or :
dR m
dP 0 E02 2(R + R0 )RE02
= 2 2 2

dR (R + R0 ) + L ω ((R + R0 )2 + L2 ω 2 )2
(R + R0 )2 + L2 ω 2 − 2(R + R0 )R
= E2
((R + R0 )2 + L2 ω 2 )2

dP 0
q
Alors = 0 ↔ R2 = R02 + L2 ω 2 ↔ 0
Rm = R02 + L2 ω 2 = 33 Ω .
dR

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TD d’Électrocinétique
Régimes sinusoı̈dal

 
Ex-TD/E5.1 Association L/RC parallèle (d’après ENAC 2004)
 
Le dipôle AB représenté sur le schéma ci-contre est alimenté
par une source de tension parfaite de force électromotrice e(t) =
E0 sin(ωt). A D
L
1) Exprimer L en focntion de R, C et ω pour que le dipôle AB
soit équivalent à une résistance pure Req .
i(t)
100 e(t)
2) Calculer L sachant que R = 100 Ω, C = µF et R
3 C
ω = 400 rad.s . −1

3) L’amplitude de la force électromotrice du générateur vaut


E0 = 180 V . B
Calculer l’amplitude de l’intensité du courant I dans la bobine.
4) calculer les amplitudes des différences de potentiel UAD et UDB .
5) Calculer les amplitudes des intensités des courants IR et IC circulant respectivement dans
la résistance et dans le condensateur.
 
Ex-TD/E5.2 Facteur de qualité d’un circuit RLC parallèle (d’après Morellet/Grossart, p. 221/235)
 
Le circuit représenté est alimenté par une source de cou-
rant sinusoı̈dal d’intensité i(t) = I0 cos(ωt).
1) Exprimer l’amplitude complexe U de la tension
u(t) aux bornes du circuit en fonction des données du u(t)
problème. i(t) L
2) Montrer que l’amplitude Um de u(t) passe par un
maximum pour une valeur ω0 de la pulsation à déterminer. R
3) Tracer la courbe donnant les variations de Um en C
fonction de ω. Préciser la largeur ∆ω = ω1 − ω2 de la
courbe de réponse, où ω1 et ω2 sont les pulsations telles
Um (max)
que Um = √ .
2
1 ∆ω
4) Exprimer en fonction de R, L et C le facteur de qualité Q du circuit, défini par = .
Q ω0
5) Exprimer la puissance électrique moyenne P fournie par la source de courant.
6) Montrer que la puissance P passe par un maximum pour une pulsation à déterminer.
ω Pmax
7) On pose x = . Exprimer la puissance P sous la forme : P = en donnant
ω0 1
1 + A(x − )2
x
les expressions de Pmax et de A.
∆ω Pmax
8) Déterminer la largeur relative de l’intervalle de pulsations ∆ω telles que P > .
ω0 2
TD d’Électrocinétique (Je04/12) 2008-2009

Solution Ex-TD/E5.1
1
R
jCω R
1) Z DB = = (?)
1 1 + RCω
R+
jCω
R R(1 − LCω 2 ) + jLω
Z AB = Z AD + Z DB = jLω + =
1 + RCω 1 + jRCω
R + j(Lω − R2 Cω(1 − LCω 2 ))
Z AB = = Req ⇔ Lω − R2 Cω(1 − LCω 2 ) = 0
1 + R2 C 2 ω 2
R2 C R L
,→ L = 2 2 2
Alors : Z A = Req = 2 2 2
= .
1+R C ω 1+R C ω RC
2) L = 120 mH .
E0 RC
3) E = Z AB I = Req I ⇒ I0 = = E=5A
Req L
4) • U AD = jLωI ⇒ UAD = LωI0 = 240 V
R R
• D’après (?) : U DB = Z DB I = I⇒ UDB = √ I0 = 300 V
1 + RCω 1 + R2 C 2 ω 2

Rq : Attention ! On rappelle que la loi d’additivité des tensions (loi des


mailles) est valable, en régime sinusoı̈dal, pour les tensions réelles (e(t) =
uAD (t) + uD B(t)) ou en amplitudes complexes (E = U AD + U DB ).
Par contre, comme on le vérifie ici, la loi d’additivité des tensions ne s’ap-
plique pas pour les amplitudes (réelles) : E0 6= UAD + UDB .

5) La tension U DB est reliée aux intensités I C et I R :


1
U DB = I et U DB = RI R .
jCω C
UDB
On en déduit : IC = CωUDB = 4 A et IR = =3A
R

Rq : Attention ! Notez bien que la loi des nœuds est vérifiée pour les courants
réels (i(t) = iR (t) + iC (t)) et en amplitude complexes (I(t) = I R (t) + I C (t))
mais elle ne s’applique pas pour les amplitudes (réelles) : I 6= IC + IR .

Solution Ex-TD.2
1) En notation complexe, on a I = Y U en
 introduisant l’impédance du dipôle RLC parallèle :
1 1
Y = Y R + Y C + Y L = + j Cω − .
R Lω
I
D’où : U =  
1 1
+ j Cω −
R Lω
1 2
 
I0
2) Um = |U | = s , fonction qui est maximale lorsque Cω − est
1

1 2
 Lω
+ Cω −
R2 Lω
1
minimal, soit pour ω = ω0 = √ .
LC
3) • On constate que lim Um (ω) = lim Um (ω) = 0.
ω→0 ω→∞
• Pour ω = ω0 , Um = Um (max) = RI .

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2008-2009 TD d’Électrocinétique (Je04/12)

• Les pulsations de coupures ω1 et ω2 vérifient :


1 2
 
I RI 1 2 1 1
s  2 = √2 ⇔ R2 + Cω − Lω = 2 ⇔ Cω −
R Lω

R
1 1
+ Cω −
R2 Lω
Les pulsations ω1 et ω2 sont donc les racines positives des équations du second degré :
L
LCω 2 ± ω − 1 = 0 ,/ 1 ,2
R
L2 L2
 
2C
Le discriminant de ,/
1 ,2 est ∆ = + 4LC = 2 1 + 4R
R2 R L
L √
+ ∆
r !
R 1 2
C
,→ ω2 = = 1 + 1 + 4R
2LC 2RC L
L √
− + ∆
r !
R 1 C
,→ ω1 = = −1 + 1+ 4R2
2LC 2RC L
1
4) La largeur de la bande passante est donc : ∆ω = ω2 − ω1 = ,
RC
r
ω0 C
d’où un facteur de qualité Q = = RCω0 = R
∆ω L
5) La puissance électrique moyenne P consommée par une admittance Y s’écrit (en introduisant
ϕ le déphasage de u(t) par rapport à i(t)) :
Um I0 1 2
P= cos ϕ = Re(Y )Um .
2 2
1
• D’après la question 1) et l’expression de Y (qui donne Re(Y ) = ),
R
I0 1 I02
comme Um = on obtient : P =
Y 2R 1 1 2
 
+ Cω −
R2 Lω
1 2
RI0 Pmax
⇔ P= 2 =
2 1 2
  
2
1 2
1 + R Cω − 1 + R Cω −
Lω Lω
1
en posant Pmax = RI02 = RIef 2
f .
2
1 1
6) • P = Pmax ⇔ Cω − = 0 ⇔ ω = ω0 = √
Lω LC
r
1
7) Comme ω = xω0 = x :
LC
Pmax Pmax
P= 2 ⇒ P =
1 2
  
2
C 1 2
1+R x− 1+Q x−
L x x
 2
Pmax 1 x
8) d’après 7) , P = ⇔ 1 + Q2 x − = 2 ⇔ x2 ∓ − 1 = 0
2 x Q
Après calculs (si on ne se rend pas compte qu’on a affaire aux mêmes polynômes), on retrouve
∆ω ω2 − ω 1 1
la bande passante calculée en 4) , d’où : = = .
ω0 ω0 Q

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E1 - LOIS GÉNÉRALES DE
L’ÉLECTROCINÉTIQUE
L’Électrocinétique est la branche de l’Électromagnétisme qui étudie le transport des
OBJECTIFS
charges électriques dans les circuits conducteurs. Ses applications, de l’électrotechnique à
l’électronique, ont révolutionné la société humaine, à tel point que l’on peut placer l’inven-
tion du circuit électrique au même niveau que celles de l’agriculture, de la roue ou de l’écriture
dans l’histoire de l’Humanité. Elle a envahi tous les secteurs de l’économie et de la vie quotidienne
et jamais une société n’a été autant tributaire d’une technologie. Il suffit d’imaginer ce qu’il nous
arriverait si la terre était privée de tout courant électrique pendant vingt-quatre heures. . .
L’énergie électrique est essentiellement obtenue par conversion d’énergie chimique, dans les cen-
trales thermiques – les énergies hydrauliques (barrages) et nucléaires (centrales) restant mino-
ritaires à l’échelle planétaire. Elle est ensuite distribuée sous forme de courant alternatif par un
réseau triphasé en toile d’araignée et un sous-réseau diphasé radial à tous les utilisateurs.
Du fait de ses applications innombrables, l’Électrocinétique est enseignée dans un but pratique.
Il ne s’agit pas d’exposer des théorie spectaculaires ou de réaliser des prouesses mathématiques,
mais de décrire les situations simples et concrètes que rencontre la technologie.
Objectifs de cette leçon :
• Vocabulaire et concepts de base de l’électrocinétique.
• Lois de Kirchhoff et cadre dans lequel elles sont valables.
• Étude énergétique d’un dipôle.

I COURANT ÉLECTRIQUE
I.1 Charge

♦ Définition : Une grandeur physique est une grandeur extensive lorsqu’elle est δeG
proportionnelle à la quantité de matière.
Le bilan d’une telle grandeur
 caractérisant un système S, entre t et t + dt, s’écrit : dG
 dG variation de la grandeur G de S pendant dt
e p
dG = δ G + δ G avec δ e G le terme d’échange (entre S et le milieu extérieur) δpG
et δ p G le terme de production(spécifique à S).

(S)

❚ Principe de conservation de la charge : La charge est une grandeur extensive conservative.


→ La charge électrique ne peut être ni créé, ni détruite ; elle ne peut être qu’échangée :

dQ = δ e Q car δ p Q ≡ 0 – Il s’agit d’une loi fondamentale de la physique.

Conséquence en électrocinétique : un générateur ne créé aucune charge ; par contre, il peut


communiquer aux charges une énergie électrique et les mettre ainsi en mouvement.
I.2 Intensité

♦ Définition : L’intensité d’un courant à travers une surface S orientée est égale
à la charge électrique qui traverse S par unité de temps : −

n
b

dQ  i en ampère (A)
i= où dQ est la charge élémentaire (en coulomb, C) traversant S
dt
pendant la durée élémentaire dt (en seconde, s) surface S

orientée

♦ Q : Si i = 10 mA dans un conducteur métallique de section S, quel est le nombre d’électrons


N qui traversent cette section par seconde ?
dQ Q
Rép. : En régime stationnaire, i = = avec Q = N.e, e = |qe | = 1, 6.10−19 C et τ = 1 s.
dt τ
E1 I. Courant électrique 2008-2009

i.τ
Soit N = ' 6.1016 électrons (60 millions de milliards !).
e

I.3 Vecteur densité de courant


a Définition
• On fait les hypothèses suivantes :
- Soit un matériau conducteur dans lequel tous les porteurs de charge sont de même type :
tous les porteurs portent la même charge q (supposée positive sur le schéma).
- chaque porteur a une vitesse assimilée à la vitesse de groupe −

v (cf. cours d’Électromagné-
tisme).
- la densité volumique des porteurs (n, en m−3 ) est uniforme.


v dt
• Pendant la durée élémentaire dt les porteurs qui tra- porteurs
traversant v dt
versent la surface S (plane et orientée) sont contenus : M b −

n
S à l’instant −

- dans le cylindre de base S, t + dt v
- de génératrice −

v dt b
porteurs
- et de hauteur vdt cos α. traversant S
à l’instant t
• Le volume de ce cylindre est dV = vdt cos α.S
α
Il contient le nombre dN de porteurs de charge qui tra-
vdt cos α
versent S entre t et t + dt : dN = n.dV .
La charge qui traverse S pendant la durée dt est donc : dQ = q.dN = q.n.vdt cos α.S
dQ
L’intensité du courant qui traverse S est donc : i = = nqv cos αS
dt


• À la surface S orientée par le vecteur unitaire −

n , on associe le vecteur surface : S = S −

n .

→ −
→ −

Or, −→
v −→n = v cos α, d’où : i = nq −

v S ≡ j S



♦ Définition : On appelle vecteur densité volumique de courant et on note j
le vecteur (exprimé en A.m −2 ) :

 n est la densité volumique de porteurs (en m−3 )




→ −

j = nq v où q est la charge d’un porteur (en C)
 −→v est la vitesse d’ensemble des porteurs (en m.s−1 )


Ou encore : j = ρ− →v où ρ est la densité volumique de charges mobiles (en C.m−3 ).

♦ Définition : (Généralisation)


L’intensité qui traverse une surface S quelconque I j (M ) −

dS
et orientée par un contour C est égale au flux de
M b


la densité de courant à travers S : n
dS

→ −
→ −→
ZZ
i= j (M )  dS avec dS = dS.− →
n (M ) S
S/C C

b Courants créées par différents types de porteurs




Dans un milieu conducteur, la densité de courant totale j est la somme des densités de courants
correspondant à chaque type de porteurs de charges :

→ X−
− → X
n k qk −
→ ρk −

X
j = jk = vk = vk
k k k

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2008-2009 II. Loi d’Ohm E1

c Exercice : section des fils électriques


Les fils de cuivre utilisés dans les installations domestiques supportent sans dommage une densité
volumique de courants de l’ordre de 7 A.mm−2 .
♦ Q : Quelle est la section minimale d’un fil cylindrique destiné à véhiculer un courant de 16 A ?
Rép : Soit S l’aire de la section droite du fil cylindrique.
Supposons une répartition uniforme de courants, c’est-à-dire un vecteur densité volumique de


courants j identique en toutZpoint du fil, doncZde sa sectionZS.
→ −
− →
Z
On a : i = j  dS = j−
→n −→
n dS = j.dS = j dS = j.S.
S/C S/C S/C S/C
Puisque I = 16 A et que la densité de courants ne doit pas dépasser jmax = 7 A.mm−2 ,
I
on conclut : Smin = ' 2, 3 mm2
jmax

II LOI D’OHM
Fils de serrurier, Georg Ohm commence à travailler avec son
Physiciens

père. À la suite de plusieurs séjours en Suisse, il termine ses


études à Erlangen et il accepte un modeste poste à Bamberg.
Quelques années plus tard, il est très heureux d’être nommé à
Cologne où il trouve un environnement et des moyens propices
à ses recherches.
G. Ohm est l’auteur en 1827 de la loi fondamentale qui relie la
tension électrique aux bornes d’un conducteur à l’intensité qui
le parcourt. Il découvre cette loi relativement simple après des
séries de mesures très délicates sur les températures locales et
les forces exercées au sein même des conducteurs.
Nommé professeur à l’Académie Militaire de Berlin, puis à
l’Institut Polytechnique de Nuremberg et enfin en 1849 à l’Uni-
versité de Munich, il poursuit ses travaux dans les domaines Georg Simon Ohm
de la polarisation des piles électriques, de l’acoustique, de la Erlangen (Bavière) 1789 -
polarisation de la lumière. Munich 1854
Il se fait remarquer par des expériences spectaculaires et par des traitements mathématiques
sophistiqués. Dans le domaine de l’acoustique, il montre en 1843 que l’oreille est capable
de séparer dans un son complexe les différentes composantes sinusoı̈dales.

II.1 Tension et potentiel électrique


• Le mouvement des charges qui constitue le courant dans une certaine région de l’espace est
provoqué par un déséquilibre de nature électrique au sein de celle-ci. On définit en tout point de
l’espace un champ scalaire noté V (M ) qu’on appelle potentiel électrique.
Nous ne pourrons définir correctement le potentiel électrique que dans le cours d’Électromagné-
tisme. Pour le moment, il suffit de savoir que lorsque le potentiel électrique n’est pas uniforme,


il apparaı̂t un champ électrique E . Alors, les porteurs de charges mobiles sont soumis à la force


électrique q E qui leur communique un mouvement d’ensemble. Ils engendrent alors un courant
électrique (cf.I).
• la description d’une portion de circuit électrique comprise entre deux points A et B fait donc
appel à deux grandeurs, d’une part l’intensité du courant, d’autre part la différence de potentiel
UAB = VA − VB entre A et B.

♦ Définition : On appelle tension (électrique) la différence de potentiel entre A


et B. Elle s’exprime, comme le potentiel, en volts (V ).
Par convention, la tension UAB entre les points A et B se A B
b b
représente dans un schéma électrique par une flèche dirigée
vers le point A. UAB = VA − VB

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E1 III. A.R.Q.S. 2008-2009

Rq1 : UAB > 0 ⇔ VA > VB : si une tension est positive, alors la flèche de tension est dans le
sens des potentiels croissants.
Rq2 : Les potentiels V sont définis à une constante près. Seule la tension ou différence de
potentiels a un sens physique.

II.2 Loi d’Ohm

❚ Pour de nombreux conducteurs, la tension (= différence de potentiels) entre les extrémités


du conducteur est proportionnelle à l’intensité traversant le conducteur :
1
UAB = VA − VB = RIA→B ⇔ IA→B = GUAB avec R =
G
R est la résistance (en ohm, Ω) du conducteur ohmique
et G la conductance (en siemens, S).

Cas particulier : conducteur métallique cylindrique homogène, de longueur l et de section S :



l 1 ρ s’appelle la résistivité (en Ω.m)
R=ρ avec ρ ≡
S γ γ s’appelle la conductivité (en S.m−1 )
Ordres de grandeur : • conducteur : ρ ∼ 10−8 Ω.m et γ ∼ 5.107 S.m−1 :
ρAu = 2, 35.10−8 Ω.m et ρCu = 1, 67.10−8 Ω.m
• Pour un isolant comme le verre : ρ ∼ 106 Ω.m et γ ∼ 10−6 S.m−1 .
♦ Q : Quelle est la résistance d’un fil électrique en cuivre de diamètre φ = 1 mm et de longueur
l = 1 m ? Pour un fil de même nature mais de diamètre double (φ0 = 2 mm) ?
l 1
Rép. : Rf il = ρCu = ρCu φ ' 2.10−2 Ω et Rf0 il ' 5.10−3 Ω
S π( )2 2

❚ Conclusion : La résistance d’un fil de connexion est négligeable devant les autres résistances
d’un circuit : Rfil ' 0 Ω ⇔ Ufil ' 0 V

III Approximation des régimes quasi-stationnaires


III.1 Régime permanent et régime variable

♦ Définition : • On parle de réseau en régime continu a (ou stationnaire ou


permanent) lorsque les grandeurs (intensité, courant, charge. . . ) sont indépendantes
du temps. On note de telles grandeurs par des majuscules (I, UAB , Q0 . . .).
• Un réseau électrique fonctionne en régime variable lorsque les grandeurs qui lui
sont associées varient au cours du temps (i(t), u(t), q(t). . .).
a. ce terme n’a aucun rapport avec la continuité mathématique.

III.2 Approximation des régimes quasi-stationnaires


♦ Q : Soit le circuit ci-contre. Le condensateur C est initialement
iM (t) iN (t)
déchargé. Après la fermeture de l’interrupteur K, les ampèremètres M
b
A
N
b
A
vont-ils indiquer, à chaque instant, la même valeur de l’intensité ?
R
Rép : en toute rigueur, non.
C
Car l’expérience montre que l’intensité i (la tension u, et toutes leurs E
K
manifestations) sont des grandeurs qui se propagent avec une vitesse b b

énorme (c ∼ c0 = 3.108 m.s−1 ) mais avec une vitesse finie.


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2008-2009 IV. Lois de Kirchhoff E1

Ainsi, en toute rigueur, iN (t) est en retard sur l’intensité iM (t) : iN (t) = iM (t − τ ), où τ est la
durée de propagation du signal électrique de M à N .
♦ Q : Pourtant, en régime variable (sinusoı̈dal le plus souvent) nous considérerons que l’intensité
est la même en tous points d’une même branche, sous certaines conditions.
D’où la question : à quelle condition peut-on parler de l’ intensité i dans une branche d’un circuit,
c’est-à-dire, à quelle condition a-t-on : iM (t) ' iN (t) ?
Rép : Une étude complète nécessite le cadre de l’Électromagnétisme et sera abordée en Math.
MN
Spé. Mais nous pouvons retenir que cela nécessite que la durée de propagation τ = soit
c
négligeable devant les durées caractéristiques du régime étudié (temps de relaxation lorsque le
signal est transitoire, ou période lorsque le signal est périodique).

❚ L’approximation des régimes quasi stationnaires (ARQS) ou quasi permanents (ARQP )


revient à négliger tous les effets liés à la propagation des signaux électro-magnétiques sous
forme de tension ou de courant.
Alors, l’intensité est la même en tous les points d’une branche d’un circuit :
iM (t) = iN (t) = i(t)

❚ Conditions de l’ARQS pour un signal sinusoı̈dal :


1 l
λ  l ⇐⇒ T τ ⇐⇒ f  avec τ=
τ c
- l est la dimension caractéristique du circuit (longueur d’un fil de connexion)
- τ est la durée caractéristique de propagation des signaux.
- T est la période du signal sinusoı̈dal, f = T1 sa fréquence et λ = c.T sa longueur d’onde.

l 1
Ordre de grandeur : En pratique, au laboratoire, l ∼ 1 m → τ = ∼ 8
' 3.10−9 s = 3 ns.
1 c 3.10
Et la condition : T  τ ⇐⇒ f < = 3.108 Hz.
τ
Conclusion : pour 0 Hz < f < 1 M Hz  3.108 Hz, on est dans l’ARQS au laboratoire.
Alors la mesure de l’intensité dans une branche a un sens.
1
Ceci revient à travailler avec des signaux de période : T > = 10−6 s = 1 µs.
fmax

IV LOIS DE KIRCHOFF
IV.1 Vocabulaire
Fil de connexion : fil dont la résistance est négligeable devant les autres résistances du montage.
Masse Signal : référence des potentiels d’un circuit donné. ce potentiel n’est pas forcément
constant dans le temps (mais ce n’est pas grave puisque seules les différences de potentiels nous
intéressent). Symbole : .
Masse Carcasse ou « Terre » : c’est un point de potentiel constant. La carcasse métallique
d’un appareil électrique ayant vocation à être reliée à la terre par l’intermédiaire de la prise de
terre et la Terre étant conventionnellement au potentiel nul, la carcasse électrique peut servir de
référence des potentiels. Symbole : .
Dipôle : composant électrique limité par deux bornes, appelées encore « pôles ».
Multipôles : composant électrique dont l’accès se fait par plus de deux bornes.
En particulier : les quadripôles.
Souvent, les quadripôles possèdent une borne commune entre l’entrée et la sortie.
On branche un quadripôle entre un dipôle d’entrée (« source ») et un dipôle de sortie qu’on
appelle dipôle d’utilisation ou encore « charge ».

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E1 IV. Lois de Kirchhoff 2008-2009

Nœud : c’est un point du circuit qui est la borne commune à plus de deux dipôles (et/ou
multipôles).
Branche : ensemble de dipôles montés en série et situés entre deux nœuds.
Maille : ensemble de branches formant un contour fermé qu’on ne peut parcourir en ne passant
qu’une seule fois par chaque nœud intermédiaire. Une maille est orientée arbitrairement !
Maille élémentaire : c’est une maille délimitant dans le circuit un enclos connexe.
Réseau ou Circuit : système de conducteurs reliés les uns aux autres (par des fils de connexion)
qu’on peut analyser en terme de mailles, nœuds, branches . . .

Exercice : Dans le circuit ci-contre, tous les dipôles D


sont identiques.
e
♦ Q : Dénombrer les branches (b) et nommer les mailles D b b
D
élémentaires (m) et les nœuds (n). P N =M
i
Rép : On compte : D b
D
i1 E
- b = 5 branches (autant que d’intensités)
- m = 3 mailles élémentaires : (P AECN P ), (ABCEA) b
A i3 C b

et (BCB). i2 D
D b

- n = 3 noeuds : A, B et C. B i4
D
Attention : N , P et E ne sont pas des nœuds.

Après des études effectuées à Königsberg, Gustav Kirchhoff


enseigne la physique à Berlin. À vingt ans, il établit les lois
Physiciens

qui régissent les courants électriques dans les circuits dérivés


(1845). Plus tard, il élabore une théorie générale de l’électricité
dans laquelle il introduit les notions de potentiel scalaire et de
potentiel vecteur.
Nommé professeur à Breslau, il collabore avec son ami R. Bun-
sen qui l’entraîne en 1854 à Heidelberg où ils effectuent en-
semble des travaux remarquables. Dans une expérience célèbre
de spectroscopie des flammes, ils montrent que les raies d’un
gaz peuvent être inversées, brillantes à l’émission, obscures à
l’absorption. Ils expliquent ainsi le doublet noir du sodium ob-
servé en 1814 par J. Franhofer dans le spectre solaire.
Sur la base d’un seul argument de thermodynamique, G. Kir-
Gustav Robert
chhoff établit en 1859 la proportionnalité entre le pouvoir
Kirchhoff
émissif et le pouvoir absorbant des corps chauds.
Königsberg (Allemagne)
Introduisant ensuite le concept de corps noir, il identifie en 1862
1824 - Berlin 1887
ce cœfficient de proportionnalité avec la brillance du rayonne-
ment thermique. Il émet également l’hypothèse que les lois du corps noir ne doivent dé-
pendre que de la température, hypothèse qui joue un grand rôle dans les recherches en ce
domaine à la fin du XIXe siècle.
Il invente un spectroscope qu’il utilise avec R. Bunsen pour réaliser en 1859 l’analyse
spectrale des composés chimiques. Cette méthode leur permet de découvrir peu après deux
éléments chimiques nouveaux, le césium et le rubidium. Le thallium, l’indium et le gallium
seront ensuite identifiés avec cette même méthode d’analyse.

IV.2 Loi des nœuds


Dans les réseaux et en régime variable, il n’est pas toujours facile de connaître le sens du courant.
→ On choisit un sens arbitraire du courant pour chaque branche, le courant réel I étant
algébrique.

❚ Loi des nœuds : En régime continu, comme dans l’ARQS, La somme des intensités des
courants arrivant en un nœud N est égale à la somme des intensités qui en repartent :
X X
ij = ik
allant vers N venant de N

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2008-2009 IV. Lois de Kirchhoff E1

Exemple d’application :
Sur le schéma ci-contre, la loi des nœuds au nœud N donne :
somme des intensités arrivant en N = somme des intensités repartant de N
Soit : i1 + i2 + i4 = i3 + i5
i1 i5
N
Qu’on peut encore écrire : i1 + i2 − i3 + i4 − i5 = 0 i4
i2
i3
Ce qui conduit au corollaire suivant de la loi des nœuds :

❚ Corollaire : En régime continu, comme dans l’ARQS,


X
La somme algébrique des intensités en un nœud est nulle : k ik = 0
nœud

en comptant positivement les intensités des courants arrivant en A (k = +1)


et négativement celles des courants repartant de A (k = −1).

IV.3 Loi des mailles

❚ Loi des mailles : En régime continu comme dans l’ARQS,


La somme algébrique des tensions prises le long d’une maille orientée est nulle :
X k = +1 si la tension uk est dirigée dans le sens choisi pour la maille
k uk = 0 avec
k = −1 sinon
maille

Exemple d’application : u4 = uAD


Ab
D b

Loi des mailles pour la maille orientée (ADCBA) ci-contre :


,
+
−u4 + u3 − u2 + u1 = 0 u1 = uAB u3 = uDC

Soit : u2 = uCB
uDA + uCD + uBC + uAB = 0 b b

B C

❚ Corollaire : loi d’additivité des tensions (ou relation de Chasles) :


Si A, B et C sont trois points d’un circuit, alors : uAC = uAB + uBC

IV.4 Application
On reprend le circuit étudié dans l’exercice de IV.1.
♦ Q : Écrire toutes les lois des nœuds et toutes les lois des mailles élémentaires.
UAB
Données : UP N = 12 V , UAC = 3, 6 V , UBC = , i = 0, 042 A et i4 = 0, 012 A.
2
♦ Q : Déterminer toutes les intensités du circuit, la tension aux bornes de chaque dipôle et le
potentiel de chaque point.
Rép. : Lois des nœuds : Nœud A : i = i1 + i2 (N1 )
Nœud B : i2 = i3 + i4 (N2 )
Nœud C : i1 + i3 + i4 = i (N3 ) = (N1 ) + (N2 )
Lois des mailles : (P ACN P ) : UP N + UAP + UEA + UCE + UN C = 0 (M1 )
(ABCEA) : UBA + UCB + UEC + UAE = 0 (M2 )
(BCB) : UCB (i4 ) + UBC (i3 ) = 0 (M3 )
• Deux dipôles identiques parcourus par le même courant sont soumis à la même tension. Donc :
◦ UAE = UEC pour la branche parcourue par l’intensité i1 .
UAC
Donc UAC = UAE + UEC = 2UAE , soit UAE = UEC = = 1, 8 V .
2
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E1 V. Dipôle et Puissance 2008-2009

e − UAC
◦ UAP = UN C , soit (M 1) ⇔ e + 2UAP + UCA = 0 ⇒ UP A = UCN = = 4, 2 V
2
UAB
De plus, comme UBC = et UAC = UAB + UBC = 3, 6 V , on en déduit :
2
2 UAB
UAB = UAC = 2, 4 V et UBC = = 1, 2 V .
3 2
• Entre B et C, on a deux dipôle identiques soumis à la même tension, donc : i3 = i4 = 0, 012 A .
La loi des nœuds en B donne : i2 = 2i3 = 0, 024 A . Celle en A : i1 = i − i2 = 0, 018 A .
• Par définition de la masse, VN = VM = 0 V .
• La définition de la tension (Uab = Va − Vb ) permet d’obtenir les potentiels de tous les points :
VP = 12 V VA = 7, 8 V VB = 5, 4 V VC = 4, 2 V VE = 6 V

V DIPÔLE ET PUISSANCE ÉLECTROCINÉTIQUE


V.1 Caractéristique d’un dipôle

♦ Définition : Deux conventions pour étudier un dipôle :


- i et u de sens opposés (i = iA→B ) : - i et u sont de même sens (i = iB→A ) :
il s’agit de la convention récepteur : il s’agit de la convention générateur :
A B A B
b
D b b
D b

i i
uAB uAB

♦ Définition : Deux courbes permettent de caractériser un dipôle :


- La courbe u = u(i) est la caractéristique Tension-Intensité.
- La courbe i = i(u) est la caractéristique Intensité-Tension.

Rque : Toujours indiquer la convention choisie lorsqu’on trace une caractéristique u(i) ou
i(u). Pour cela, indiquer le symbole du dipôle et l’indication des sens de i et u à proximité de la
caractéristique.

Convention récepteur Convention générateur


A B A B
b
D b b
D b

i i
uAB uAB
u u

uAB .i < 0 uAB .i > 0 uAB .i < 0 uAB .i > 0


dipôle dipôle dipôle dipôle
générateur récepteur récepteur générateur
i i
uAB .i > 0 uAB .i < 0 uAB .i > 0 uAB .i < 0
dipôle dipôle dipôle dipôle
récepteur générateur générateur récepteur

En convention récepteur, si l’intensité En convention générateur, si l’intensité


traversant le dipôle et la tension à ses bornes traversant le dipôle et la tension à ses bornes
ont le même signe, alors le dipôle possède un ont le même signe, alors le dipôle possède un
caractère récepteur. caractère générateur.

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2008-2009 V. Dipôle et Puissance E1

♦ Définition : On appelle :
Dipôle Symétrique : un dipôle dont le Dipôle di-symétrique ou encore dipôle
fonctionnement ne dépend pas du sens « polarisé » : un dipôle dont le fonc-
du courant. tionnement dépend du sens du courant.
Exemples : résistance, condensateur, bo- Exemples : diode, condensateur
bine, thermistance. . . électrochimique, générateurs. . .
i i
A b
B
b R i b b

i A B
u u
u u

Rq : la caractéristique Intensité-Tension (ou Tension-Intensité) d’un dipôle polarisé n’est pas


symétrique par rapport à l’origine O(0, 0), d’où le nom de «dipôle non-symétrique».

♦ Définition : Dipôle passif : dipôle ayant une tension nulle à ses bornes quand il
n’est parcouru par aucun courant :
I = 0 ⇐⇒ U = 0 ⇐⇒ sa caractéristique passe par l’origine.
Dans le cas contraire, on parle d’un dipôle actif.

Exemples :
- dipôles passifs : diode, résistance.
- dipôles actifs : générateur de courant (I(U = 0) 6= 0) ou de tension (U (I = 0) 6= 0).

V.2 Puissance reçue par un dipôle

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Leçon E2 – Méthodes
 Comment démarrer l’étude d’un circuit ?

❏ Méthode 1.— De manière générale :


,1 Toujours avoir en tête la grandeur recherchée et en fonction de quelles
autres grandeurs on cherche à l’exprimer.
,2 Faire apparaı̂tre les nœuds (et bornes utiles) et les nommer.
,3 Repérer les résistances qui sont en série ou bien en parallèle et les remplacer
par des résistances équivalentes
♦ . . . si cela ne fait pas disparaı̂tre la grandeur qui vous intéresse !
♦ Attention ! certaines associations ne correspondent ni à des associations
série, ni à des association parallèle ! (Cf. Méth. 6-12 )
,4 Imposer les sens des courants dans les branches et les nommer.
,5 Placer et nommer les tensions orientées en respectant les conventions
récepteur ou générateur pour chaque dipôle.
,6 Appliquer la loi des nœuds et la loi des mailles.

Exemple : Déterminer les courants qui traversent chaque R1


branche en fonction de R1 , R2 , e et I. I
e
R2
Après avoir nommer les nœuds et les intensités, on applique la
loi des nœuds et la loi des mailles (penser à orienter la maille !) : A i1 B
b
R1 b

 I
I = i1 + i2 e +
0 = R1 i1 + e − R2 i2 i2
R2

R2 I − e R1 I + e
La résolution de ce système donne : i1 = et i1 =
R1 + R2 R1 + R2

 Procéder à des transformation Thévenin ↔ Norton


Attention ! . . . seulement si cela ne fait pas disparaı̂tre la grandeur qui vous intéresse !

❏ Méthode 2.— La transformation Thévenin → Norton peut être utile pour


faire apparaı̂tre une association de résistances en parallèle. Penser alors :
- soit à introduire la résistance équivalente,
- soit à la possibilité d’appliquer un diviseur de courant.

Exemple : En reprenant l’exemple précédent, on reconnaı̂t un


générateur Thévenin entre A et B – qu’on peut transformer η
e
en générateur de Norton de c.é.m. : η = . A B
R1 b
R1 b

Du point de vue des résistances, tout se passe comme si elles I i


étaient alimentées en A par un courant unique d’intensité I +η.
R1 R2
On reconnaı̂t un diviseur de courant : i2 = (I + η). i2
R1 + R2
R1 I + e R2 I − e
Soit i2 = . De plus, i1 = I −i2 , d’où : i1 = . A i B
R1 + R2 R1 + R2 b
R1 b

I +η
Rq1 : Noter qu’en faisant apparaı̂tre le générateur de Nor-
ton équivalent, on a fait disparaı̂tre l’intensité i1 ! Ne surtout R2
i2
pas confondre i1 qui traverse R1 sur le schéma d’origine avec UAB
l’intensité i qui traverse R1 sur le schéma équivalent.
E2 Méthodes et applications 2008-2009

Rq2 : Dans l’exemple étudié, cette méthode permet d’obtenir i2 de manière simple, mais si l’on
cherche i2 et i1 , la première était tout autant efficace.

❏ Méthode 3.— La transformation Norton → Thévenin peut être utile pour


faire apparaı̂tre une association de résistances en série. Penser alors :
- soit à introduire la résistance équivalente,
- soit à la possibilité d’appliquer un diviseur de tension.

A
b
R2 i b B
Exemple : Exprimer l’intensité i en fonction de R, R1 , R2 et
η.
η R1 R u
On reconnaı̂t un générateur Norton entre A et M
– qu’on peut transformer en générateur de Thévenin de M
b

f.é.m. : e = R1 η.
R1 R2 B
Une simple loi des mailles dans le circuit équivalent donne : b b

e A i
Ri + R2 i + R1 i − e = 0 ⇔ i = ,
R1 + R2 + R e u
+ R
R1 R1
soit : i = η= η , avec Réq = R1 + R2 + R.
R1 + R2 + R Réq M b

 Comment déterminer une tension aux bornes d’une résistance ?

❏ Méthode 4.— La tension aux bornes d’une résistance peut s’obtenir en ap-
pliquant :
- la loi d’Ohm : si on connaı̂t R et l’intensité I qui la traverse ;
- la loi des mailles : si on connaı̂t les autres tensions de la maille considérée ;
- le diviseur de tension : si on connaı̂t les deux résistances en série et la tension
aux bornes de cette association en série.

Exemple : Déterminer la tension u définie dans l’exemple précédent en fonction de R, R1 , R2


et η.
R RR1
Le diviseur de tension sur le schéma équivalent : u = e, soit : u = η.
R1 + R2 + R R1 + R2 + R

 Comment déterminer l’intensité traversant une résistance ?

❏ Méthode 5.— L’intensité traversant une résistance peut s’obtenir en appli-


quant :
- la loi d’Ohm : si on connaı̂t R et la tension U à ses bornes ;
- la loi des nœuds : si on connaı̂t les autres intensités arrivant à ce nœud ;
- le diviseur de courant : si on connaı̂t les deux résistances en parallèle et le
courant qui arrive à la borne d’entrée de cette association en parallèle.

A R2 i B
Exemple : Exprimer directement l’intensité i en fonction de b b

R, R1 , R2 et η.
η R1 R u
On reconnaı̂t un diviseur de courant puisqu’une intensité η ali-
mente deux résistances R1 et R0 = R2 +R montées en parallèle M
b

entre A et M .
R1 R1
On en déduit : i = η, soit : i = η.
R1 + R0 R1 + R2 + R
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2008-2009 Méthodes et applications E2

 Comment définir la résistance équivalente d’un réseau dipolaire de résistances ?

♦ Définition : On appelle résistance équivalente d’un réseau dipolaire de


résistances soumis à la tension UAB et traversé par l’intensité I, la valeur de
la résistance unique soumise à la même tension UAB lorsqu’elle est traversée
par le même courant I :
I bréseau dipolaire b
I I b
Réq
I b
UAB B B
Réq = A A
I
UAB UAB

Exemple : Exprimer la résistance équivalente de ce réseau di- R1 R2


polaire en fonction de R, R1 et R2 .
b
A R B b

On applique la Méthode 1 :
- On fait apparaı̂tre et on nomme le nœuds ainsi que l’intensité
I entrante et sortante. R2 R1
- Il n’y aucune association simple de résistance dans ce réseau.

❏ Méthode 6.— Pour trouver Réq , il faut donc parvenir à exprimer UAB sous
la forme UAB = Réq I.

- Pour ce faire, on dispose des lois de Kirchoff. En premier lieu, la loi des nœuds en A impose
I = iA→C + iA→D .
Si on appelle iA→C = i1 , il vient iA→D = I − i1 .
- Si on pose iC→D = i, on peut alors compléter le schéma en C
R1 R2 b

faisant apparaı̂tre les intensités dans les autres branches, de i i1 − i


i1
manière à ce que la loi des nœuds soit respectée en C, D, et I
A b
R B b
donc B. I
- On peut ensuite chercher une relation entre les inconnues i1 I − i1
R2 D R1 + b
et i en appliquant la loi des mailles pour la maille extérieure I − i1 + i
(ADBCA) :

−R2 (I − i1 ) − R1 (I + i − i1 ) + R2 (i1 − i) + R1 i1 = 0
R1 C b
R2
Soit i = 2i1 − I. Ce qui permet de de simplifier le schéma. i1 2i1 − I I − i1
- La loi des mailles pour (DBCD) donne : I b
A b

R + B
I − i1
I
R2 (I − i1 ) − R(2i1 − I) − R1 i = 0
R2 b
R1
D i1
R2 + R
Soit : i1 = I. UAB
R1 + R2 + 2R
- L’additivité des tensions donne : UAB = UAD + UDB = R2 (I − i1 ) + R1 i1
R(R1 + R2 ) + 2R1 R2
Conclusion : UAB = Réq I, avec Réq =
R1 + R2 + 2R

 Comment exploiter un plan de symétrie des courants ?


Position du problème : Soit un réseau dipolaire constitué seulement de résistances entre deux
points A et B. On souhaite calculer la résistance équivalente du réseau entre ces deux points.

❏ Méthode 7.— Dans le cas de la recherche de la résistance équivalente d’un


réseau dipolaire entre les nœuds A et B, toujours faire apparaı̂tre l’intensité I
entrante et sortante.

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E2 Méthodes et applications 2008-2009

Lorsque les associations de résistances sont trop ramifiées pour une simplification directe (par
association de résistances en série ou en parallèle), le calcul reste possible si le réseau comporte
un fort degré de symétrie. Tout repose alors sur le concept de plan de symétrie (et d’antisymétrie)
des courants du réseau étudié entre les points A et B.

♦ Définition : Un réseau présente un plan de symétrie des courants (Π)


lorsque :
- il est géométriquement invariant par cette symétrie
- en deux points symétriques par rapport à (Π), les courants sont représentés par
deux flèches symétriques l’une de l’autre par rapport à ce plan.

❏ Méthode 8.— La recherche de plans de symétrie (ou d’antisymétrie) peut


amener à « couper »une résistance R en deux résistances R/2 placées en série.

C b
R R
Exemple : Donner la résistance équivalente au dipôle ci-contre.
Pour ce faire, on commence par faire apparaı̂tre l’intensité entrante b
A R B b

et sortante pour ce réseau dipolaire.


La résistance R entre les nœuds C et D pouvant être scindée en R b
R
D
deux, il apparaı̂t un plan de symétrie des courants (Π) passant par Cb

A et B. R R
(Π) i1 R/2 i2
Dans la branche (CD), le courant i
C D qui la parcourt doit être son propre I b
A B b I
b
R/2 R/2 b

i i symétrique. (Π) i R/2 i2


1

On en déduit i = 0 . Soit, puisque UCD = Ri = 0, VC = VD . R b


R
D

Propriété : Deux points symétriques par rapport à un plan de symétrie des courants (Π) du
réseau ont même potentiel électrique.

❏ Méthode 9.— Dès lors que deux points d’un circuit sont symétriques par rap-
port à un plan de symétrie des courants, puisqu’ils ont même potentiel électrique,
deux simplifications sont envisageables :
- si ces points étaient sans lien direct, on peut les relier par un simple fil sur un
schéma équivalent
- s’il s’agit des deux nœuds d’une branche, cette branche étant traversée par une
intensité nulle, on peut la supprimer du circuit sans modifier les propriétés de ce
dernier.

Exemple : Pour le circuit de l’exemple précédent, C et D sont au même potentiel :


- si on fait disparaı̂tre la branche (CD), il apparaı̂t entre A et B, deux branches en parallèle
contenant chacune une résistance 2R. Donc : Réq = 2R//2R = R .
- si on court-circuite la branche (CD) en reliant C et D par un fil, il apparaı̂t deux résistances
R et R en parallèle entre A et C en série avec deux résistances R et R en parallèle entre C et
R R
B. On a donc : Réq = + = R .
2 2

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2008-2009 Méthodes et applications E2

 Comment exploiter un plan d’anti-symétrie des courants ?

♦ Définition : Un réseau présente un plan d’anti-symétrie des courants


(Π∗ ) lorsque :
- il est géométriquement invariant par cette symétrie
- en deux points symétriques par rapport à (Π∗ ), les courants sont représentés par
deux flèches anti-symétriques, l’une étant l’opposé du symétrique de l’autre par
rapport à ce plan.

Exemple : Donner la résistance équivalente du dipôle (Π∗ )


C b
de l’exemple précédent en mettant en évidence un plan R R
i1 i2 = −sym(i1 )
d’anti-symétrie. R
I b
A B b I
Pour ce faire, on remarque que le plan (Π∗ ) passant par
i1 i i2 = −sym(i1 )
la branche (CD) :
R b
R
- est plan de symétrie géométrique du réseau (en parti- D
culier A et B sont symétriques par rapport à ce plan)
- transforme l’intensité I entrante en A en son courant anti-symétrique au niveau de B.
→ Conclusion : (Π∗ ) est plan d’anti-symétrie des courants du réseau dipolaire entre A et B
R (Π∗ ) De plus, comme la branche (CD) est dans le plan (Π∗ ), le cou-
C D
b b
rant i qui la parcourt doit être égal à son propre anti-symétrique
i −sym(i) par rapport à (Π∗ ).
On en déduit i = 0 . Soit, puisque UCD = Ri = 0, VC = VD .

Propriété : Deux points appartenant à un plan d’anti-symétrie du réseau (Π∗ ) ont même
potentiel électrique.

❏ Méthode 10.— Dès lors que deux points d’un circuit appartiennent à un
plan d’anti-symétrie des courants, puisqu’ils ont même potentiel électrique, deux
simplifications sont envisageables :
- si ces points étaient sans lien direct, on peut les relier par un simple fil sur un
schéma équivalent
- s’il s’agit des deux nœuds d’une branche, cette branche étant traversée par une
intensité nulle, on peut la supprimer du circuit sans modifier les propriétés de ce
dernier.

C b
R R
Exemple : Pour le circuit de l’exemple précédent, C et D sont au
même potentiel : on peut donc faire disparaı̂tre la branche (CD). I A b
I
b
B
Il apparaı̂t entre A et B, deux branches en parallèle.
Chacune contient une résistance 2R. R b
R
D
On retrouve Réq = 2R//2R = R . I b
Réq b
I
A B

❏ Méthode 11.— Dans certains cas, lorsqu’un nœud N du réseau appartient


à un plan d’anti-symétrie des courants :
- il est judicieux de le « dilater »le long de ce plan (Π∗ ) selon un fil N N 0 .
- Puisque ce fil n’est parcouru par aucun courant (Méth.10 ), on peut le supprimer
sur un schéma équivalent.

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E2 Méthodes et applications 2008-2009

Exemple : Sur le circuit ci-contre, utilisé entre la borne A et la borne I A b


(Π∗ )
B, chaque segment représente une résistance R. Donner sa résistance
équivalente. b

N
Sur le circuit ci-contre, le sens des intensités entrante et sortante montre
que (Π∗ ) est un plan d’anti-symétrie des courants passant par le nœud b
I
N. B
Il est donc possible de scinder le circuit conformément aux schémas suivants :
A A A A b
I b
(Π∗ ) I b
(Π∗ ) I b b
I b

i2 i2
i1 i2 b

i1 N N’ i2
b b
b b b
N b

i1 i1
b B b
B b b B b b B
I I I I
Il apparaı̂t deux branches contenant chacune une résistance
3 I b
Réq b
I
R0 = R + (2R//2R) + R = 3R. Soit Réq = R0 //R0 = R . A B
2

 Généralisation

❏ Méthode 12.— Pour simplifier un réseau dipolaire constitué seulement de


résistance et le remplacer, entre ses bornes d’entrée et de sortie, par une unique
résistance sur un schéma équivalent :
,1 Chercher les plans de symétrie (Π) du réseau.
,2 Attribuer à deux points symétriques par rapport à un plan (Π) le même po-
tentiel.
,3 Chercher les plans d’antisymétrie (Π∗ ) du réseau.
,4 Attribuer à deux points appartenant à un plan (Π∗ ) le même potentiel.
,5 Redessiner le réseau en reliant (lorsque c’est utile) les points de même potentiel
électrique par un fil.
♦ Vérifier qu’aucune branche initiale n’a été oubliée sur la nouvelle figure.
♦ Faire disparaı̂tre les résistance qui sont court-circuitées dans ce processus
(puisqu’elles ne sont parcourues par aucun courant)
,6 Calculer la résistance équivalente par les règle d’association série/parallèle.

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E4 – Réseaux linéaires en régime
transitoire / régime permanent continu
I Définitions
I.1 Régime libre, régime transitoire et régime continu

♦ Définition : On appelle
• réponse libre ou régime libre d’un circuit, l’évolution de celui-ci en l’absence de
tout générateur.
• Le régime du circuit est dit continu (ou stationnaire) lorsque toutes les grandeurs
électriques du circuit (intensités, tensions) sont des constantes (du temps).
• Entre le moment où toutes les sources sont éteintes et celui où le régime continu
est établi, on a un régime transitoire.
• Le réseau étant linéaire, l’évolution de toute grandeur électrique (intensité, tension,
charge d’un condensateur. . .) est décrite par une équation différentielle linéaire à
coefficients constants de la forme :
dn x dn−1 x dx
Dn + D n−1 + . . . + D1 + D0 x = f (t)
dtn dtn−1 dt
où l’ordre n de l’équation différentielle définit l’ordre du circuit.
Nous étudierons les circuit d’ordre 1 et d’ordre 2.

Ex : Circuit du 1er ordre régit par l’équation :


i
du R
RC
dt
+ u = e(t) q
e(t) C u
On montre, en mathématiques, que la solution générale
d’une telle équation se met toujours sous la forme :

u(t) = u + u
| {zG } | {zP }
régime libre (transitoire) régime forcé imposé par la source

• Où :
- uG est la solution générale de l’équation homogène (i.e. équation sans second membre) : elle
correspond au régime libre du circuit (absence de source de tension ou de courant).
- uP est une solution particulière de l’équation avec second membre : elle correspond au régime
forcé imposé par la source.
• Tant que | uG (t) |∼| uP |, on est dans le domaine du régime transitoire.
Lorsque | uG || uP |, le régime forcé est établi (ici, régime continu).

I.2 Échelon de tension


Un générateur délivre un échelon de tension lorsque la tension à ses bornes a la forme suivante :
e(t)
E0 
pour t < 0 : e(t) = 0
pour t > 0 : e(t) = E0
0 t

Une telle tension provoque dans un circuit l’apparition d’un régime transitoire puis d’un régime
permanent continu. Cette évolution du circuit porte le nom de réponse à un échelon de tension
ou réponse indicielle.
E4 II. Circuit RL série 2008-2009

II Circuit RL série
II.1 Étude théorique de l’évolution du courant :
Nous allons étudier la réponse indicielle d’un circuit RL série, puis son régime libre.

a Montage :
Dans le circuit ci-contre, la loi des mailles s’écrit : i L
di di R e(t)
−e + Ri + L = 0. Soit : + i= (E)
dt dt L L
C’est une équation différentielle linéaire du 1er ordre à coef- e R
ficients constants et avec 2nd membre.

L
♦ Définition : L’homogénéité de la relation impose τ =homogène à un temps :
R
c’est le temps caractéristique / constante de temps du circuit RL.

b Établissement du courant :  e(t)


t < 0 : e(t) = 0 E0
• e(t) est un échelon de tension, soit
t ≥ 0 : e(t) = E0
di R E0
À t ≥ 0, l’équation différentielle s’écrit : + i = (1) 0 t
dt L L
→ La solution de (1) s’écrit : i = iG + iP .

dx
Rappel : + kx = 0 ⇒ xG = Ae−kt avec A ∈ R.
dt
 
R t
Ici : iG = Ae− L t = A exp − et iP = cte (puisque le second membre de (1) est constant)
τ
diP R E0 E0 E0 R
Donc iP doit vérifier + iP = , d’où iP = . Finalement : i = + Ae− L t .
dt L L R R
• Pour déterminer la constante d’intégration A, on a besoin d’une condition initiale (C.I.),
c’est-à-dire la valeur de l’intensité i à une date donnée t ≥ 0.
On note la date « Juste avant t = 0 » comme suit : t = 0− .
On note la date « Juste après t = 0 » comme suit : t = 0+ .
On suppose, par exemple, qu’en t = 0− il n’y a aucun courant dans le circuit. La condition
initiale s’écrit donc : i(0− ) = i0 = 0.

• Or, on sait que le courant traversant une bobine est une fonction continue du temps (➜ Cf Cours
E2-I.2)). → D’où : i(0+ ) = i(0− ) = i0 = 0, par continuité de l’intensité i.
(
i(0− ) = i0 = 0 E0
+
On a donc : i(0 ) = ⇒ A=− .
E0 R
i(t = 0+ ) = + Ae− L 0 R
R
i(t)
Conclusion : i=
E0 R
(1 − e− L t ) I0= E0
R R
Régime Régime
E0
Lorsque t → ∞ , i → = I0 : transitoire forcé continu
R
le régime transitoire s’efface et laisse
place au régime permanent continu.
t
0 τ ~5τ

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2008-2009 II. Circuit RL série E4
 
di E0 − R t di E0
• Par suite : = e L , soit =
dt L dt t=0 L
E0
Donc, l’équation de la tangente à la courbe en O(0, 0) est : y = t.
L
E0 L E0 L
On a y = I0 = pour t = = = τ.
R E0 R R

L
❚ Propriété : On se rend compte que τ = donne un ordre de grandeur de la durée du
R
régime transitoire.

L ' 10−3 H
Ordre de grandeur : ⇒ τ ' 10−6 s . . . c’est très faible : le régime transi-
R ' 103 Ω
toire s’éteint » rapidement.
di E0 R
• Représentation de uL tension aux bornes de la bobine : uL = L = L e− L t ,
dt L
 
R t
soit : uL = E0 e− L t = E0 exp − .
τ

Pendant le régime transitoire, la bobine uL(t)


cherche à ‘contrer’ la tension du générateur en E0
imposant une tension de sens opposé (loi de Régime Régime
Lenz). transitoire forcé continu
En régime établi (régime permanent continu),
uL = 0. On retrouve qu’en régime continu la t
bobine se comporte comme un fil conducteur. 0 τ ~5τ

c Extinction de la source (étude du régime libre) :



e(t) E Pour simplifier les calculs, on réinitialise le temps :
0

pour t < 0 : e(t) = E0
pour t ≥ : e(t) = 0
0 t

• Le montage se ramène alors à →


di i L
La loi des mailles s’écrit, pour t ≥ 0 : L + Ri = 0 (E).
dt
C’est une équation différentielle linéaire du 1er ordre à coefficients R
constants et sans 2nd membre.
R
• La solution s’écrit : i = Be− L t avec B ∈ R.
De plus, par continuité de l’intensité traversant la bobine, on a :
( E0
+ i(0− ) = I0 = E0 E0 − R t
i(0 ) = R ⇒ d’où : B = . Finalement : i(t) = e L .
i(t = 0+ ) = B R R
 
di E0 R −Rt
Cl : donc la tension aux bornes de la bobine est : uL = L = L − e L ,
dt R L
R
soit : uL = −E0 e− L t .
On se rend compte que le régime libre est un régime transitoire de durée de l’ordre du temps
L
caractéristique du circuit RL série τ = : au bout de « quelques » τ , i → 0 et uL → 0.
R
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E4 II. Circuit RL série 2008-2009

i(t) I uL τ
0
t

t -E 0
τ

II.2 Étude expérimentale

e(t)
E T=20τ
0
• Le GBF délivre un
signal « créneaux » de
période T ≈ 20τ .
10 20 30 40 t
τ

• Courbes observées : i(t)


I0

10 20 30 40 t
uL t
E
0

Rq : On retrouve
que l’intensité traver-
10 30
sant une bobine est 20 40 t
une fonction continue t
du temps, ce qui n’est
pas le cas de la tension -E
0
à ses bornes.

Pour pouvoir observer à la fois uR = Ri (afin d’observer une grandeur propor-


tionnelle à i) et uL en même temps, il faut placer la ‘masse’ de l’oscilloscope
(borne commune aux voies 1 et 2) entre la résistance R et la bobine L. Or
la masse d’un oscilloscope est une masse ‘carcasse’ reliée à la TERRE. Ce
qui est le cas également de la masse de la plupart des GBF ! Si on ne fait
pas attention on risque donc de court-circuiter la bobine (ou la résistance),
provoquant une forte intensité et la destruction du composant.

Pour que le montage fonctionne, il faut donc :


Voie 1 Voie 1
- soit utiliser un GBF sans prise R xx R xxx
xx
xx xxx
xxx
de terre xx
xx xxx
xxx
xx xxx
(on parle de générateur à
« masse flottante » ; cf. ci- GBF GBF
contre)
xxxxxx
xxxxxx Voie 2 Voie 2
xxxxxx

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2008-2009 II. Circuit RL série E4

Voie 1
R xx
xx
xx
xx
xx
- soit utiliser un transforma- xx
Ri
teur d’isolement (ci-contre) GBF L
-uL

xxxxx
i Voie 2
xxxxx

Rq : Pour visualiser uL (et non pas −uL ) sur la Voie 2 il suffit d’appuyer sur la touche INV de
la voie 2 de l’oscilloscope.

II.3 Étude énergétique


a Puissance instantanée reçue par la bobine :
La puissance fournie par le générateur au reste du circuit vaut :
i L
Pf ournie = e.i

(On suppose la source de tension idéale, donc sans résistance e R


interne.)
di
D’après la loi des mailles : e = Ri + L , d’où :
dt
 
d 1 2
Pf ournie = Ri2 + Li
|{z} dt 2
puissance dissipée par effet Joule dans R | {z }
PL puissance reçue par la bobine

b Établissement du courant :
• on définit t0  τ ; ainsi, à la date t0 , on est en régime continu, soit : i(t0 ) = I.

• Calcul de l’énergie emmagasinée EL par la bobine entre t = 0 et t0 :

On a, par définition : PL = dE L
Z t0 Z t0 dt  
d 1 2 1 t0 1 1 1
⇒ EL = PL dt = Li dt = Li2 = L.i(t0 )2 −0 = LI 2 ⇒ EL = LI 2
0 0 dt 2 2 0 2 2 2

❚ Propriété : Cette énergie est stockée dans la bobine tant qu’on est en régime permanent
continu.

c Extinction de la source :
noi • on réinitialise le temps : ainsi, la date t = 0 corres- i(t) I
0
pond à l’extinction de la source, soit : i(t = 0− ) = I.
Cette fois, à t = t0 , l’intensité est nulle.

• Calcul de l’énergie ER dissipée dans R par effet Joule t


entre t = 0 et t0 : τ t0 >> τ

dER
À tout instant t, on a la relation : PJ = Ri2 = .
dt
Z t0 Z t0 Z t0
dER (t)
Par suite : ER = |ER (t)|t00 = dt = PJoule dt = Ri2 dt
0 dt 0 0

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E4 III. Circuit RC série 2008-2009

Or le circuit est équivalent au circuit ci-contre.  


Donc : Ri = −L
di
dt
2
⇒ Ri = −Li. = −
di
dt
d 1 2
dt 2
Li i L
Finalement :

Z t0     R
d 1 2 1 t0 1 2
ER = − Li dt = − L.i2 = 0 − − LI
0 dt 2 2 0 2

1
Cl : ER = LI 2 = EL .
2

❚ propriété : Toute l’énergie stockée dans la bobine idéale est intégralement restituée et a été
(ici) dissipée par effet Joule.

III Circuit RC série


III.1 Étude théorique de la charge et de la décharge d’un condensateur
a Montage :
q dq
La loi des mailles s’écrit : −e + Ri + = 0, avec i = .
i C dt
R
q Les deux équations se combinent pour donner :
e(t) C u
dq 1 e
+ q=
dt RC R
C’est une équation différentielle linéaire du 1er ordre à coefficients constants et avec 2nd membre.

♦ Définition : L’homogénéité de la relation impose τ = RC homogène à un


temps : c’est le temps caractéristique / constante de temps du circuit RC série.

b Mise en fonction de la source :


• Il y a charge du condensateur sous la tension e(t) telle e(t)
que
 : E0
pour t < 0 : e(t) = 0
pour t ≥ 0 : e(t) = E0
• Pour t ≥ 0, l’équation différentielle s’écrit : 0 t

dq 1 E0
+ q= (1)
dt RC R
• La solution de (1) est : q = qG + qP (sol. générale de l’éq. sans 2nd membre + sol. particulière
de l’éq. avec second membre).
  
t t
→ avec : qG = λe
 − RC
= λ exp − t
τ ⇒ Soit : q(t) = λe− RC + CE0

qP = CE0
• Pour déterminer λ, on suppose (par exemple) que pour t < 0, le condensateur n’est pas chargé
(q(t = 0− ) = q0 = 0).

• De plus, la continuité de la charge aux armatures du condensateur (➜ Cf Cours E2-II.3))


impose : q(t = 0+ ) = q(t = 0− ).

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2008-2009 III. Circuit RC série E4

q(0− ) = 0
• Donc : q(0+ ) = ⇒ soit : λ = −CE0 .
q(t = 0+ ) = λ + CE0
t dq t E0
Ainsi : q(t) = CE0 (1 − e− RC ) et i(t) = = I0 e− RC avec I0 =
dt R

q=Cu (t) i(t)


C
CE0 I0= E0
R
Régime Régime
Régime Régime transitoire forcé continu
transitoire forcé continu

t t
0 τ ~5τ 0 τ ~5τ

❚ Propriété : On remarque que le régime continu est atteint lorsque le condensateur a atteint
sa charge maximale sous la tension E0 ; alors, le courant ne circule plus.
−→ En régime continu, le condensateur se comporte comme un interrupteur ouvert.

c Extinction de la source :
On réinitialise le temps pour simplifier les calculs :

• Il y a décharge du condensateur lorsque on éteint e(t) :



e(t) E
0
pour t < 0 : e(t) = E0
pour t ≥ 0 : e(t) = 0
Pour t ≥ 0, l’équation différentielle s’écrit : 0 t
 
dq 1 t t
+ q = 0 (2) de solution : q = µe− RC
= µ exp − avec µ ∈ R
dt RC τ
• Détermination de µ :
- Pour t < 0, q = CE0 (car on suppose le condensateur complètement chargé sous la tension E0 ).
- Par continuité de la charge, nous obtenons : q(t = 0+ ) = q(t = 0− ),

+ q(0− ) = CE0
soit : q(t = 0 ) = ⇒ d’où : µ = CE0 .
q(t = 0+ ) = µ
t dq t E0
Ainsi : q(t) = CE0 e− RC et i(t) = = −I0 e− RC en posant : I0 = .
dt R

q i(t)
t
CE 0 t
régime libre régime libre
transitoire transitoire

t I0
t

Rq : i < 0 car la décharge se fait dans le sens opposé au sens positif conventionnel du schéma.

III.2 Étude expérimentale


• On procède comme pour le circuit (RL) : avec un générateur envoyant un signal créneaux de
période T ∼
= 20τ et un transformateur d’isolement si le générateur a une prise de terre.
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E4 III. Circuit RC série 2008-2009

q
Voie 1 : uC = Voie 1 q
C i xxx
xxx
Voie 2 : uR = −Ri xxx
xxx
xxx
pour visualiser −uR ,
dq uC
c’est-à-dire i = , on GBF R u R=-Ri
dt
appuie sur la touche
INV (ou+/-) de l’os-
xxxxx i Voie 2
cilloscope. xxxxx
xxxxx

• On visualise ainsi les charges et les décharges du condensateur par l’intermédiaire de uC et le


courant grâce à uR .

e(t)
E0

10 20 30 40 t
t
uC
E0

10 20 30 40 t
uR t
RI
0

10 30
20 40 t
t

-RI
0

❚ Propriété : On constate que q est une fonction continue du temps alors que i subit des
discontinuités.

III.3 Étude énergétique


La puissance fournie au circuit par le générateur, de résistance interne négligeable, vaut :

 q i R
Pf (t) = e(t)i(t) = Ri + i
C q
 
dq dq d 1 2
avec i = , il vient : qi = q = q . e(t)
dt dt dt 2 C
 
2 d 1 q2
−→ d’où : Pf = Ri +
|{z} dt 2 C
dissipée par effet Joule ds R | {z }
emmagasinée dans C à la date t

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2008-2009 III. Circuit RC série E4

a Charge du condensateur :
• On calcule l’énergie emmagasinée par le condensateur entre t = 0 et t = t0 avec t0  t.
Par définition, l’énergie emmagasinée EC entre t = 0 et t0 q(t)
2
est la variation d’énergie électrostatique EC (t) = 21 qC du
CE0
condensateur :
EC = ∆0→t0 EC (t) = EC (t0 ) − EC (0) = 12 CE02 − 0,
ou encore :
Z t0 Z t0
t
EC = ∆0→t0 EC (t) = dEC (t) = Preçue par C dt 0 τ t0
0 0
Z t0  2
 Z t0  
d 1q 1 q2 1 q2 t0 1
Donc : EC = dt = d = , soit : EC = CE02
0 dt 2C 0 2C 2C 0 2

❚ Propriété : Cette énergie EC est emmagasinée par le condensateur : elle n’est pas dissipée
(perdue), mais stockée tant que le régime est continu.

b Décharge du condensateur :
• Pour simplifier le problème, on réinitialise le temps au début de la décharge (t = 0 est désormais
l’instant où on éteint la source qui auparavant avait chargé le condensateur à sa charge maximale
CE0 ).
q uR
• La loi des mailles donne uR + uC = 0, soit : uR = −uC = − .
C i
La puissance reçue par la résistance R pendant la décharge vaut :
q
  R uC
q d 1 q2
Preçue par R(t) = uR i = − i = − . C
C dt 2 C

Cette puissance reçue est intégralement dissipée par effet Joule.


• L’énergie dissipée par effet Joule entre les instants t = 0 et t0 – c’est-à-dire du début à la fin
de la décharge, est donc l’énergie reçue par la résistance, ER , entre t = 0 et t0 avec :
dER
PJ = Preçue par R = dt ; q
CE 0
Z t0 Z t0  
d 1 q2 1 q 2 t0
d’où : ER = PJ dt = − dt = −
0 0 dt 2C 2C 0

1 t
Finalement : ER = CE02 = EC . t t0
2

❚ Propriété : Lors de la décharge du condensateur, toute l’énergie stockée est dissipée dans la
résistance par effet Joule.

Application : Une telle énergie peut servir à actionner le flash d’un appareil photo ou un moteur
par exemple.

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E4 IV. Circuit RLC série 2008-2009

IV Circuit RLC série

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2008-2009 IV. Circuit RLC série E4

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E4 IV. Circuit RLC série 2008-2009

IV.2 Réponse indicielle d’un circuit RLC Série (réponse à un échelon de tension)

• dans tout ce paragraphe, on suppose le condensateur ini- e(t)


tialement déchargé : q(t = 0− ) = q(t = 0+ ) = q0 = 0. E0
• On ferme l’interrupteur K à l’instant t = 0.
la tension u(t) aux bornes du circuit (RLC) série est un
échelon de tension. 0 t

• ∀t , on applique la loi des mailles :


q di q
−u(t) + Ri + + L = 0 ; avec i = K i R C
C dt
dq uR
, soit :
dt uC
E0 L
u(t) +
d2 q dq q
L 2 +R + = u(t) uL
dt dt C i
−→ Ainsi :
d2 q R dq 1 u(t) d2 q ω0 dq u(t)
2
+ + q= ⇔ 2
+ + ω02 q = (E)
dt L dt LC L dt Q dt L
Le circuit est régi par une équation différentielle du 2nd ordre à cœfficients constants avec 2nd
membre.

d2 q ω0 dq E0
• Pour t ≥ 0, on peut écrire : 2
+ + ωo2 q = (E).
dt Q dt L
→ Solution générale de (E) : q(t) = qG (t) + qP (t), avec :
- qG ≡ solution générale de l’équation sans 2nd membre ; elle correspond au régime libre du
circuit (RLC) qui est transitoire → Cf. IV.1) ;
- qP ≡ solution particulière de l’équation avec 2nd membre ; ce second membre traduit la
présence d’une source qui impose un régime forcé au circuit (RLC) ; si la f.é.m. est continue, ce
régime forcé est permanent continu.

• On cherche qP sous la forme d’une fonction constante puisque le 2nd membre est constant ; (E)
devient :
E0 E0
0 + 0 + ω02 qP = ⇐⇒ qP = 2 = CE0 Soit : qP = CE0
L ω0 L
• Trois cas se présentent pour la solution qG : ils correspondent aux trois régimes libres tran-
sitoires possibles :
α) Régime libre apériodique ; β) Régime libre critique et γ) régime libre pseudo-périodique

1
• Exemple : cas γ) le régime libre transitoire est pseudo-périodique : ∆ < 0 et Q > .
2
Les racines de l’équation caractéristique de l’équation sans 2nd membre sont des racines complexes
1
conjuguées, qu’on peut écrire sous la forme r1/2 = − ± jω – et donc :
τ
  r
t 2Q ω0 p 2 1
qG (t) = (A cos ωt + B sin ωt) exp − avec : τ = et ω = 4Q − 1 = ω0 1 −
τ ω0 2Q 4Q2
→ Alors, la solution générale de (E) s’écrit :
 
t
q(t) = pP + qG (t) = CE0 + (A cos ωt + B sin ωt) exp −
     τ 
A B t
→ i(t) = Bω − cos ωt − Aω − sin ωt− exp −
τ τ τ

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2008-2009 IV. Circuit RLC série E4

Dans les expressions précédentes, A et B sont deux constantes d’intégration fixées par les
Conditions Initiales ; choisissons le cas initial suivant : {q(0− ) = q0 = 0 ; i(0− ) = i0 = 0}.
Dès lors :
- la conservation
 de la charge aux bornes du condensateur se traduit par :
q(0 −) = q = 0
0
q(0+ ) = ⇒ A = −CE0
q(t = 0+ ) = CE0 + A
- la conservation
( de l’intensité traversant la bobine se traduit par :
i(0− ) = i0 = 0 A CE0
i(0+ ) = A ⇒ B= =
i(t = 0+ ) = − + Bω τω τω
τ
    
1 t
Finalement : q(t) = CE0 1 − cos ωt + sin ωt exp − (?) Cf. Doc 10 et 12.
τω τ
p
Rq1 : On peut remarquer que : τ ω = 4Q2 − 1.
Rq2 : Cf. Doc 9 et 11 pour les cas α) et β).

L’expression finale de q(t) permet de retrouver celle de l’intensité dans le circuit :


      
dq 1 1 1 t
i= = −CE0 − + cos ωt + −ω − 2 sin ωt exp −
dt τ τ τ ω τ
  
t 1
Soit : i(t) = CE0 exp − ω+ 2 sin ωt (??)
τ τ ω

Rq3 : Cf. Doc 14 où l’évolution de i(t) est donnée par uR (t) (et Doc 13 pour le cas α)).

• Commentaires :
(1)
On peut prévoir, avant de faire les calculs, les valeurs des grandeurs, une fois le régime transitoire
passé, car le régime est alors continu.
- En régime continu, le condensateur se comporte comme un interrupteur ouvert
→ D’où : i = 0 et donc uR = Ri = 0 V pour t  τ .
- En régime continu, la bobine se comporte comme un fil, donc la tension à ses bornes est nulle :
q
uL = 0 V et on a : E0 =  uR + uC + uL = uC = → Soit : q = CE0 pour t  τ .
C

Cl : Ceci correspond bien au comportement asymptotique de (?) et (??) !


Toujours penser à vérifier ce comportement par cette méthode simple.

(2)
2Q 2L
On déduit de la remarque précédente que τ = = est bien l’ordre de grandeur de la durée
ω0 R
du régime transitoire.

IV.3 Étude énergétique


a En régime libre :
• ∀t, on applique la loi des mailles :
q
q di i R C
uR + uC + uL = 0 ⇔ Ri + + L = 0
C dt
uR
dq uC
avec i = .
dt u(t) + L
En multipliant l’équation par i :
q dq di uL i
Ri2 + + Li = 0
C dt dt

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E4 IV. Circuit RLC série 2008-2009

Soit :
 
d 1 q2 1 2
+ Li = −Ri2
dt 2C 2
On a vu que :
1 q2
- EC (t) = est l’énergie électrostatique emmagasinée par le condensateur à l’instant t ;
2C
1
- et EL (t) = Li2 est l’énergie emmagasinée par la bobine à l’instant t ;
2
→ Donc E(t) ≡ EC (t) + EL (t) est l’énergie emmagasinée dans le condensateur et la bobine à
l’instant t.

Conclusion : Lors du régime libre, l’énergie emmagasinée E(t) diminue


dE(t)
au cours du temps : elle est dissipée par effet Joule dans la résistance = −Ri2 < 0
dt
R.
b Circuit RLC série branché sur un générateur :

q di q
• Loi des mailles : −e + Ri + + L = 0. i R C
C dt
uR
En multipliant chaque membre de cette équation uC
e(t)
par l’intensité i, il apparaît la puissance fournie + L
par le générateur (supposé idéal) au reste du cir- uL i
cuit :

q dq di
Pf = ei = Ri2 + + Li
C dt dt
Soit :
 
d 1 q2 1 2 d dE(t)
Pf = Ri2 + + Li = PJ + (EC (t) + EL (t)) = PJ +
dt 2C 2 dt dt
• Remarque : Nous n’avons pas supposé que la f.é.m. était continue ; a priori elle peut être
variable. Mais bien sûr, en régime permanent continu (e(t) = E0 ), la relation précédente est
vérifiée : - au bout de quelques τ , i = 0, c’est-à-dire :
- PJ = 0 et de même Pf = 0,
1 dE
- et comme E(t) = CE02 , on a également : = 0.
2 dt

IV.4 Retour sur le facteur de qualité Q et le régime pseudo-périodique


a Facteur de qualité Q :
Lω0 1
• Q= = → ainsi : Q & lorsque R %.
R RCω0
dE Lω0 2
• En régime libre, nous avons vu que : = −Ri2 = − .i
dt Q
→ Il apparaît que pour des expériences de durées ∆t identiques, la perte d’énergie emmagasinée
du circuit |∆E| % lorsque R % , c’est-à-dire lorsque Q &.
→ Donc :
- plus R est grand et plus le circuit est amorti, plus il perd rapidement son énergie ;
- plus Q est grand et moins le circuit perd rapidement son énergie.

❚ Q, facteur de qualité du circuit (RLC) est un nombre sans dimension qui permet d’évaluer
la capacité du circuit à conserver l’énergie qu’il a emmagasinée.

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2008-2009 IV. Circuit RLC série E4

b Pertes relatives d’énergie pour un RLC série en régime libre pseudo-périodique


sur une pseudo-période :
1 q2 1 2
• E(t) = EC (t) + EL (t) = + Li .
2C 2
• Perte d’énergie sur une pseudo-période : |∆E| = E(t) − E(t + T ).
|∆E|
Perte d’énergie relative sur une pseudo-période : .
E
   
T T
• À chaque instant t, on a : i(t + T ) = i(t) exp − et q(t + T ) = q(t) exp −
τ τ
→ d’où :
 2   
1 q 2 (t + T ) 1 2 1 q (t) 1 2 2T 2T
E(t + T ) = + Li (t + T ) = + i (t) exp − = E(t) exp −
2 C 2 2 C 2 τ τ

→ d’où :
2T
|∆E| E(t) − E(t + T ) −
= =1−e τ
E(t) E(t)
Rappel de maths : |x|  1 → ex ' 1 + x.

2π 2Q
Dans le cas des « grands » facteurs de qualité 1 , on a T ≡ = T0 p ' T0 ,
ω 4Q2 − 1
2T 2T0 ω0 T 0 2π
ce qui permet d’écrire : ' = = .
τ 2Q Q Q
ω0
2T 2π
− − 2π |∆E| 2π
Donc, pour Q  2π : e τ ' e Q ' 1 − −→ D’où : '
Q E Q

1. il suffit d’avoir Q > 4 comme on l’a vu en IV.1.a.γ), Remarque(4).

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E5 – Réseaux linéaires en régime
sinusoı̈dal forcé
I Régime Sinusoı̈dal Forcé
I.1 Régime transitoire et régime permanent
a Régime libre et régime permanent :
• L’étude d’un circuit linéaire conduit à résoudre une équation différentielle linéaire à cœfficients
constants du type :
d2 x dx
D2 2 + D1 + D0 x = f (t) (E)
dt dt
Pour un circuit d’ordre 2 : D2 6= 0 ; pour un circuit d’ordre 1 : D2 = 0.

• Solution de (E) : x(t) = xG (t) + xP (t).

→ xG ≡ solution générale de l’équation sans 2nd membre (équation homogène).


Elle dépend des conditions initiales.
Elle correspond au régime libre du circuit qui est généralement transitoire (➜ Cf I.1.b)).

→ xP ≡ solution particulière de l’équation avec 2nd membre ; ce second membre traduit la


présence d’une source qui impose un régime forcé au circuit.
On parle de régime forcé mais aussi de régime permanent ou établi.
La nature de la réponse (xP (t)) dépend de l’excitation (f (t), source).
Par contre, la réponse xP (t) ne dépend pas des conditions initiales.

 f (t) = cte −→ Régime forcé continu (ou stationnaire) ➜ Cf Cours E4.
• f (t) variable −→ Régime forcé variable.

f (t) sinusoı̈dale −→ Régime sinusoı̈dal forcé ou régime harmonique

❚ Propriété : Si l’excitation est harmonique, alors la réponse xP (t) est harmonique et de même
pulsation que l’excitation :

f (t) = Fm cos (ωt + ϕf ) =⇒ xP (t) = XP m cos (ωt + ϕx )

avec XP m et ϕx qui ne dépendent que de l’excitation (Fm et ϕf ) seulement.

Rq1 : à t = 0, on a : xP (t) = XP m cos ϕx

♦ Définition : ϕx s’appelle la phase de xP à l’origine des temps.


Alors que (ωt + ϕx ) est la phase de xP à l’instant t.

Rq2 : Pour que la réponse du circuit x(t) soit sinusoı̈dale (lorsque le régime forcé est sinusoı̈dal)
il faut que le régime libre du circuit soit transitoire. Alors, x(t) = xG (t) + xP (t) −→ xP (t) et
au bout de quelques τ , durée caractéristique du régime transitoire, on a : x(t) = xP (t).

b Condition pour que le régime libre soit transitoire :


➜ Cf Cours
E5 IV. Circuit RLC en régime sinusoı̈dal forcé 2008-2009

IV Circuit RLC en régime sinusoı̈dal forcé


.

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E5 IV. Circuit RLC en régime sinusoı̈dal forcé 2008-2009

IV.5 Résonance en tension et « Surtension »


• On a uC (t) = UCm ejϕC ejωt = U C ejωt . On s’intéresse à UCm (ω) :

1 E 1 E E E N
U C = ZC I = . = . 1 = 2
= 2 x =
jCω Z jCω R + j(Lω − Cω )
1 − LCω + jRCω 1 − x + jQ D
 
Em Em 2 x
UCm (ω) = s  2 = D ϕC = arg (U C ) = arg N − arg D = −arg 1−x +j
x Q
(1 − x2 )2 +
Q
• Il y a résonance en tension si UCm (ω) admet un maximum, c’est-à-dire si le carré du
dénominateur D admet un minimum :
 
2 2 2 x2 4 1
f (x) = D = (1 − x ) + 2 = x + − 2 x2 + 1
Q Q2

sa dérivée est :     
df 1 1
= 4x3 + 2 2
− 2 x = 4x x + −1
dx Q2 2Q2
r
1
Elle s’annule pour x = 0 (régime continu ; inintéressant ici), et pour xr = 1− > 0
2Q2
(nécessairement positif). Cette valeur non nulle de xr correspond à la pulsation de résonance
de la tension :
r
1 1 Em Q
ωr = ω0 1 − (*) dans ce cas où Q > √ → alors : UCm (max) = r
2Q2 2 1
1−
4Q2

1
• La résonance en tension (« surtension »), lorsqu’elle a lieu (i.e. pour Q > √ ), se produit à
2
une pulsation inférieure à la pulsation propre (il suffit de regarder (*)).
Mais, pour un facteur de qualité élevé, c’est-à-dire, pour un faible amortissement , on a ωr ' ω0
et alors :
UCm (max) ' Em Q
(→ On retrouve, bien entendu, la surtension définie en 5) comme la tension aux bornes du
condensateur (ou de la bobine) à la résonance en intensité.)

• Courbes :

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2008-2009 V. Puissance en régime sinusoı̈dal forcé E5

V Puissance en régime sinusoı̈dal forcé


V.1 Puissance moyenne

♦ Définition : Pour une grandeur périodique, g(t), la moyenne temporelle est définie
Z
1 t0 +T
par : < g >= g(t)dt avec t0 une date quelconque et T la période de g.
T t0

• Appliquons cette définition à la puissance électrique moyenne reçue par un dipôle en régime
sinusoïdal, pour un dipôle AB , avec :

i = iA→B = Im cos (ωt + ϕi ) et uAB = Um cos (ωt + ϕu ), A i B


la valeur moyenne de la puissance électrique reçue par le dipôle vaut :
< P >=< iA→B uAB >=< Im Um cos (ωt + ϕi ) cos (ωt + ϕu ) > u=uAB

Im Um
Soit : < P >= 2 [< cos (ϕu − ϕi ) > + < cos (2ωt + ϕi + ϕu ) > ]
| {z } | {z }
constante 0 car moy. temp. d’une fonction sinusoïdale

♦ Définition : La puissance électrique moyenne reçue par un dipôle en régime si-


Um Im
nusoı̈dal s’écrit : < P >= cos φ avec φ ≡ ϕu − ϕi .
2
Elle s’exprime en watts (W ), on parle de puissance active.
Um Im
Le cœfficient S = s’appelle la puissance apparente (en V.A).
2
Le facteur cos φ s’appelle le facteur de puissance.

• Autres expressions utiles de la puissance active < P > et du facteur de puissance cos φ :
On se place en régime sinusoïdal (= harmonique).
U
Soit un dipôle linéaire d’impédance : Z = AB = R(ω) + jX(ω) = Zejφ = Z(cos φ + j sin φ)
I
avec φ = ϕu − ϕi .
R
On en déduit : cos φ =
Z
I 1
On peut aussi utiliser l’admittance : Y = = G + jB = e−jφ = Y (cos φ − j sin φ).
U AB Z
G
On en déduit : cos φ =
Y
Si on exprime la puissance apparente S en fonction de Z ou Y :

Um Im ZIm2 Um Im Y Um2
Um ≡ Z(ω)Im ⇒ = ou encore Im ≡ Y (ω)Um ⇒ =
2 2 2 2

RIm2 GUm2
D’où < P >= S cos φ s’écrit également : < P >= =
2 2
• Conséquences :
(1) Pour une bobine ou un condensateur, R = 0, donc : < P >= 0.
En régime sinusoïdal, en moyenne, une bobine ou un condensateur ne consomme pas d’énergie :
ils restituent, en moyenne, autant d’énergie qu’ils en reçoivent.
(2) Un dipôle passif se comporte toujours en récepteur : sa puissance active (= puissance
moyenne reçue en régime sinusoïdal) est positive, donc R > 0 et G > 0.
→ les parties réelles de l’impédance et de l’admittance d’un dipôle linéaire passif sont toujours
positives.

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E5 V. Puissance en régime sinusoı̈dal forcé 2008-2009

V.2 Grandeurs Efficaces

♦ Définition : pour une grandeur g(t), la valeur efficace est définie par :
p
Geff = < g 2 > a .

a. On prend la racine de la valeur moyenne du carré de la grandeur ; voilà pourquoi les


anglosaxons parle de RMS pour Root (racine), Mean (moyenne) et Square (carré).

• Cas du régime sinusoïdal : i = Im cos (ωt + ϕi )

2
Im I2
2
→ Ieff 2
=< Im cos2 (ωt + ϕi ) >=< (1 + cos (2ωt + ϕi )) >= m
2 2

Im Um
d’où : Ieff = √ et, de même : Ueff = √
2 2
Um Im 2 2
d’où, en régime sinusoïdal : < P >= cos φ = Ueff Ieff cos φ = RIeff = GUeff
2
Rq : Les appareils de mesures (multimètres) indiquent la valeur efficace des grandeurs mesurées
en position AC ou ∼. En position DC ou =, ils indiquent la valeur moyenne des grandeurs.
On distingue deux type de multimètres :
- les multimètres TRUE RMS ("à valeurs efficaces vraies") qui peuvent mesurer la valeur efficace
de n’importe quel signal (sinusoïdal, carré, triangulaire, etc. . .)
Gm
- Les multimètres RMS qui, pour évaluer Geff , se contentent de mesurer Gm et indiquent √ .
2
La mesure n’est alors correcte que pour les grandeurs sinusoïdales ! !
Bien entendu, il y a une différence de prix . . .

V.3 Importance du facteur de puissance

• Soit un réseau composé de :


- un générateur du réseau de distribution EDF I
R
- une installation réceptrice d’un usager
- une ligne de transport de résistance R. cos F
~ EDF U récepteur
• La puissance moyenne reçue (et donc consommée) par
l’usager vaut : < Pcons >= Ueff Ieff cos φ.
1 2 2
• La puissance moyenne dissipée dans la ligne vaut : < Pdiss >= RIm = RIeff .
2
< Pdiss > RIeff R < Pcons >
• Le coefficient de perte est défini par ρ = = = 2 cos2 φ .
< Pcons > Ueff cos φ Ueff

Pour réduire ρ il faut :


- diminuer R
- augmenter Ueff (on utilise des lignes à hautes tensions)
- augmenter cos φ (en France, la législation impose cos φ > 0, 9 sous peine d’amende).

• Comment peut-on améliorer le facteur de puissance cos φ ?


En général, l’admittance des installations réceptrices est de la forme Y = G + jB , avec B < 0
à cause des bobines des moteurs.

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2008-2009 VI. Puissance Complexe (Hors Programme) E5

On place un condensateur en parallèle avec l’installation à


"améliorer" :
L’admittance totale devient : Y = G + j(B + Cω), cos F
B récepteur
en prenant C = − , on obtient Y réel, doù : cos φ = 1.
ω
−→ On dit qu’on a relevé le facteur de puissance.

V.4 Transfert de puissance et adaptation d’impédance


• On considère un montage constitué d’un générateur
de f.é.m. d’amplitude complexe E et d’impédance in- I
terne complexe Z branché sur une impédance d’uti-
lisation Z u . (E , Z) Zu circuit de
Position du problème : On cherche la valeur de Z u ~ l'utilisateur
pour laquelle la puissance moyenne reçue par Z u est
maximale. On dit alors que la charge Z u est adaptée.
E
• Loi de Pouillet : I = avec Z = R + jX et Z u = Ru + jXu .
Z + Zu
1
Or , la puissance moyenne reçue par Z u vaut : < P >= Ru |I|2 d’où :
2
1 E2
< P >= Ru .
2 (R + Ru )2 + (X + Xu )2

Pour R, Ru et X fixés, < P > est maximum pour X + Xu = 0, soit pour X = −Xu .
Dans ce cas :
E2 Ru d<P> E2 1 2 E 2 R − Ru
< P >= ⇒ = [(R+R u ) −2R u (R+Ru )] = .
2 (R + Ru )2 dRu 2 (R + Ru )4 2 (R + Ru )3

Ru 0 R ∞ La puissance maximale reçue par Z u est ob-


d<P> tenue pour :
+ 0 −
dRu
E2 Xu = −X et Ru = R
8R
<P> % & C’est à dire pour : Z u = Z ∗
avec Z ∗ le complexe conjugué de Z.

→ lorsque Z u = Z ∗ , on dit qu’il y a adaptation d’impédance.

VI Puissance Complexe (Hors Programme)

A i B
i = Im cos (ωt + ϕi )
u=uAB u = Um cos (ωt + ϕu )

♦ Définition : La puissance complexe reçue par le dipôle est définie par :


1
P = u.i∗ a
2

a. Attention, ce n’est pas u.i ! ! !

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E5 VI. Puissance Complexe (Hors Programme) 2008-2009

On a alors :
1 Um Im jφ Um Im Um Im
P = Um ejϕu Im e−jϕi = e = cos φ +j sin φ
2 2 | 2 {z } | 2 {z }
puiss. active=p.moy. reçue=<P> puissance réactive Pr

−→
Re(P) =< P >
• Exemples :

Résistance R :

1 1 1 1 2 1 2
P = u.i∗ = Ri.i∗ = R|i|2 = RIm ⇒ < PR >= RIm et Pr,R = 0.
2 2 2 2 2

Bobine L :
1 1 Lω 2 Lω 2 Lω 2
P = u.i∗ = jLωi.i∗ = j |i| = j I ⇒ < PL >= 0 et Pr,L = I .
2 2 2 2 m 2 m
Condensateur C :
1 1 1 1 2 1 2
P = u.i∗ = i.i∗ = −j R|i|2 = −j I ⇒ < PC >= 0 et Pr,C = − I .
2 j2Cω 2Cω 2Cω m 2Cω m

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Exercices de Mécanique

¥ Cinématique : repères, bases, trajectoires et mouvements


M1
o Méthode 1.— Une base locale (comme la base cylindrique) est définie :
- en un point M de l’espace (« localement », donc !)
- par rapport à trois directions orthogonale fixes du repère cartésien dans lequel
on travaille.
Ü Il faudra donc toujours représenter en premier le repère cartésien (une origine
O, trois axes Ox, Oy et Oz qui doivent être orientés par une flèche, et les trois
vecteur unitaires −

ex , −

ey , →

ez correspondants) avant de dessiner la base locale au
point M .

¨ ¥
§Ex-M1.1 ¦Base locale cylindrique
Recopier les trois schémas suivants. Y faire apparaı̂tre les trois vecteurs de la base cylindrique et
les coordonnées cylindriques correspondante. Exprimer, dans cette base locale,le vecteur position
−−→ −−→
OM , le vecteur vitesse −v−−→
M/R et le vecteur déplacement élémentaire dOM . Rép. : cf. p. 3.

z
Retenir : H Vue dans le
Vue de dessus "plan de la porte"
Dès la 1e période PCSI, M y z
M
nous avons absolu- H
ment besoin de la
M
base cylindrique
ez
Ü donc : la com- ey ey ez
O
prendre et bien ex y
O
l’étudier dès à présent. x z ex x O m
m
¨ ¥
§Ex-M1.2 ¦Base locale sphérique
Mêmes questions qu’à l’exercice précédent dans le cas de la base locale sphérique. Rép. : cf. p.3.
Retenir : Pour ce qui concerne la base sphérique, nous en aurons besoin en 2e période, un peu
en Mécanique, beaucoup en Électrostatique et Magnétostatique.
Ü donc : la comprendre dès à présent et y revenir plus tard de soi-même si besoin.

¨ ¥
§Ex-M1.3 ¦Mouvement circulaire uniforme :
Un « disque vynile 33 tr », placé sur la platine du tourne-
disque, effectue un mouvement de rotation uniforme à raison
de 33 tours par minute. Calculer :
1) sa vitesse angulaire de rotation, sa période et sa fré-
quence ;
2) la vitesse et les accélérations (normale, tangentielle et
totale) d’un point M à la périphérie du disque (rayon R =
15 cm).
3) même question pour un point M 0 tournant à r = 5cm
du centre du disque.
Rép. : 1) ω = 3, 5 rad.s−1 ; f = 0, 55 Hz ; T = 1, È8 s.
2) v = 0, 52 m.s−1 ; an = 1, 8 m.s−2 ; at = 0 ; a = a2t + a2n .
3) v 0 = 0, 17 m.s−1 ; a0n = 0, 6 m.s−2 ; a0t = 0 ; a0 = a0n .
Exercices de Mécanique 2008-2009

Conclusion :
S’il y a une chose à retenir de cet exercice, c’est que l’accélération d’un
mouvement uniforme n’est pas nulle si la trajectoire n’est pas une droite.
Autrement dit :
Seul le mouvement rectiligne uniforme possède une accélération nulle.
¨ ¥
Ex-M1.4
§ ¦Q.C.M. sur l’accélération :
Pour chacune des questions, indiquer les propositions exactes :
1) Le vecteur accélération d’un point M :
a) est égal à la variation de la vitesse par unité de temps ;
b) est égal à la dérivée par rapport au temps du vecteur vitesse instantanée ;
c) possède, lorsqu’on l’exprime dans une base orthonormée, des coordonnées obtenues en dérivant
les coordonnées correspondantes du vecteur vitesse.
2) Le vecteur accélération d’un point M en mouvement rectiligne accéléré est :
a) toujours porté par la trajectoire ;
b) de même sens que le vecteur vitesse ;
c) toujours de valeur constante.
3) Le vecteur accélération d’un point M se déplaçant sur une trajectoire curviligne est :
a) tangent à la trajectoire ;
b) dirigé vers l’intérieur de la trajectoire ;
c) nul si la vitesse de M est constante.
4) L’unité de mesure de l’accélération est : a) m.s2 b) m2 .s2 c) m.s−2 . Rép. : cf. p.3.
¨ ¥
§Ex-M1.5 ¦Relation vitesse-position :
Un mobile décrit la partie positive de l’axe (Ox) avec une vitesse de la valeur v(t). La loi de
vitesse v(t) est liée à l’équation horaire x(t) par la relation x = av 2 , avec a une constante positive.
Le point matériel quitte l’origine O de l’axe à l’instant t = 0.
Déterminer la loi horaire x(t) sachant que x(t) est une fonction croissante du temps.
t2
Rép. : x(t) = .
4a
¨ ¥
Ex-M1.6
§ ¦Poursuite en mer
Deux navires se trouvent sur le même méridien, A étant au nord de B et à une distance d0 . A
se dirige vers l’est à la vitesse vA et B vers le nord à la vitesse vB . La courbure de la surface
terrestre est négligée et les vitesses sont constantes.
1) Déterminer la distance minimale entre A et B.
2) Quelle direction B doit-il prendre pour rattraper A avec un mouvement rectiligne uniforme ?
Déterminer la durée s de la poursuite.
2
vA d0
Rép : 1) dmin = d0 2 + v 2 ; 2) τ =
È
vA B v − v2
2
B A
¨ ¥
Ex-M1.7
§ ¦Mouvement elliptique (Ü Cf Cours M7)
p
L’équation polaire d’une ellipse avec origine au foyer est : r =
1 + e cos θ
où p note le paramètre et e, l’excentricité de l’ellipse.
1) Pour un satellite, P est le périgée et A est l’ apogée. M
→ Déterminer les expressions de r P et r A . q
x
2 A F' C
2) Sachant que le mouvement est tel que r θ̇ = cste = C, P
déterminer l’expression de − →
v sur la base (− →
er , −
→ O
eθ ). Cette
expression sera donnée en fonction de la seule variable θ.
π 3π
3) Déterminer − →v en θ = 0, , π, . Représenter, en chacun de ces points, −

v,→−
er et −
→eθ . En
2 2
quel point de la trajectoire

la vitesse est-elle maximale

? minimale ?
e sin θ 1 + e cos θ C2
Rép. : 2) − →
v =C −

er + →

eθ ; 3) v 2 = vr2 + vθ2 = 2 (1 + e2 + 2e cos θ).
p p p

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2008-2009 Exercices de Mécanique

Solution Ex-M1.1
M a pour coordonnées (r, θ, z) dans le référentiel R d’origine O et de Base locale (−

er , −

eθ , −

ez )
(base « locale » = base définie en M ) :
−−→ −−→
OM = r− →
e + z−
r

e −
v−−→ = ṙ−
z

e + rθ̇−

e + ż −
M/R

e dOM = dr−
r

e + rdθ−
θ

e + dz − →
e z r θ z
Rque : Une B.O.N.D. vérifie la « règle des trois doigts de la main droite » Ü alors vérifiez-le
avec la vôtre, de main droite !


er × −

eθ = −

ez −

eθ × →

ez = −

er −

ez × →

er = −

z Vue dans le
H ez
r Vue de dessus z "plan de la porte" ez
M eθ
y
H r M er
z
er eθ er z
M
ez r eθ
ey ey ez
O ez
ex y θ
O
x θ zH ex x O
eθ m
m

Solution Ex-M1.2
M a pour coordonnées (r, θ, ϕ) dans le référentiel R d’origine O et de Base locale (−

er , −

eθ , −
e→ϕ)
(base « locale » = base définie en M ) :
−−→ −−→
OM = r− →er −
v−−→ −
→ −
→ −

M/R = ṙ er + r θ̇ eθ + r sin θ ϕ̇eϕ dOM = dr→ −
er + rdθ−

eθ + r sin θdϕ− →
ez
Rque : Une B.O.N.D. vérifie la « règle des trois doigts de la main droite » Ü alors vérifiez-le
avec la vôtre, de main droite !


er × −

eθ = −
e→ →

eθ × −
e→ →
− −
e→ →
− −

ϕ ϕ = er ϕ × er = eθ

z
H Vue dans le
er Vue de dessus "plan de la porte"
z er
M y
eϕ M
H
r eϕ er eθ
θ eθ M r
ez eθ θ
ey r ez
ey eϕ
ex
O
y ϕ
O
x
x ϕ z ex O m
m

Solution Ex-M1.4
1.b) (la réponse c) n’est vraie que lorsqu’on exprime l’accélération dans la base cartésienne ; elle
est fausse si on travaille dans la base polaire)) ; 2.a) ; 3.b) ; 4.c)

¨ ¥
§Ex-M1.8 ¦Dépassement d’un autocar
Sur une route rectiligne Ox, une voiture (1) de longueur l1 de vitesse v1 double un autocar de
longueur L et de vitesse V . En face arrive une voiture (2) de longueur l2 à la vitesse v2 . Quelle
distance minimum D entre l’avant de la voiture (1) et l’avant de la voiture (2) permet à la voiture
(1) de doubler ? A.N. avec l1 = l2 = 4 m, L = 20 m, v= v2 = 90 km.h−1 et V = 72 km.h−1 .

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Exercices de Mécanique 2008-2009
¨ ¥
Ex-M1.9
§ ¦Vitesse moyenne et vitesse maximale
Un automobiliste parcourt une distance d = 1, 25 km sur une route rectiligne. Son mouvement
est uniformément accéléré, puis uniforme, puis uniformément retardé. L’accélération a est égale
en valeur absolue à 0 m.s−2 ou à 2, 5 m.s−2 et la vitesse moyenne vaut 75 km.h−1 .
Déterminer la vitesse maximale
Ì de l’automobiliste.
‚ Œ2
a.d a.d
Rép : vmax = − − a.d = 25 m.s−1 = 90 km.h−1
2vmoy 2vmoy
¨ ¥
§Ex-M1.10 ¦Spirale et base polaire
Un point matériel M parcourt avec une vitesse de norme constante v la spirale d’équation po-
laire : r = aθ . Exprimer en fonction de θ et de v le vecteur vitesse de M dans la base polaire.
v
Rép. : − →v =√ (−

er + θ−

eθ ).
1 + θ2
¨ ¥
Ex-M1.11
§ ¦Mouvement hélicoı̈dal (*)
Soit l’hélice droite définie en coordonnées cylindriques par
z
les équations : r = R et z = hθ
et orientée dans le sens θ croissant (soit h cste>0).
L’origine de la trajectoire du point M est en z = 0.
1) Déterminer les équations de l’hélice en coordonnées car-
tésiennes.
2) Le point M parcourt l’hélice à une vitesse constante v. 2p h
a) Déterminer les vecteurs vitesse et accélération en fonction
de R, h et v. y
b) Montrer que l’angle α = (→ −
ez , −

v ) est constant.
En déduire l’hodographe du mouvement. x
¨ ¥
Ex-M1.12
§ ¦Mouvement cycloı̈dal (**)
Une roue de rayon R et de centre C roule sans glis- z
ser sur l’axe (Ox) à vitesse angulaire ω constante w q ey
M
tout en restant dans le plan (Oxz). Soit M un point 0
liée à la roue situé sur la circonférence. À l’instant M
t = 0, M se trouve en M0 (x = 0, z = 2R). Les mou- C C
0
vements sont étudiés dans le référentiel Rassocié au
repère (O, −→
ex , −

ey , −

ez ). ez

1) Comment exprimer la condition « la roue ne ey O ex I x


glisse pas » ?
2) Déterminer les coordonnées xC et zC de C à l’instant t.
3) Même question pour M.
4) Étudier la trajectoire définie par le système d’équations paramétriques (x(θ), z(θ)) avec θ =
ωt. La tracer pour θ ∈ [-4π ; 4π].
θ
5) Calculer la vitesse − v−−→
M/R du point M à l’instant t. Exprimer sa norme v en fonction de cos .
2
En déduire l’hodographe du mouvement.
6) Calculer l’accélération − a−−→
M/R du point M à l’instant t. Exprimer sa norme en fonction de R
et v. Calculer numériquement cette norme de l’accélération dans le cas d’un point périphérique
d’un pneu de voiture roulant à 130 km.h−1 sur une autoroute (R = 35 cm).
7) Déterminer − v− −→ −−−→
M/R et aM/R lorsque M est en contact avec l’axe (Ox).

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2008-2009 Exercices de Mécanique

Solution Ex-M1.8
Il est nécessaire de faire deux sché-
mas de l’axe Ox où, sur le pre- l1 l2
mier, on fait apparaître les posi- v1 v2
tions des trois véhicules au début O
du dépassement (l’origine O étant t=0 D x
l’avant de la voiture (1) coïncidant, V
à t = 0, avec l’arrière du bus qu’elle L
dépasse) et où, sur le second, on re-
présente les positions des véhicules
à la fin du dépassement dans la si- x
tuation la plus critique, la voiture
t=tf
(1) se rabattant in extremis.
En utilisant les propriétés du mouvement rectiligne uniforme, on écrit les équations horaires des
différents points : on note x1 les abscisses relatives à la voiture qui double, x2 celles relatives à
la voiture qui arrive en face et X celle relatives au bus. On note l’indice AV pour l’avant d’un
véhicule et AR pour l’arrière de ce véhicule.
¨ ¨ ¨
x1,AV = v1 t XAV = V t + L x2,AV = −v2 t + D
x1,AR = v1 t − l1 XAR = V t x2,AR = −v2 t + D + l2
À la date tf de la fin du dépassement, l’accident sera évité si :
8
>
> L + l1
¨ ¨ >
< tf = v − V
x1,AR = XAV v1 tf − l1 = V tf + L 1
⇔ ⇒
x1,AV < x2,AV v1 t < −v2 t + D >
> v1 + v2
: D > v − V (L + l1 ) = 240 m
>
1

Solution Ex-M1.12
ö ⇐⇒ vt = Rθ ⇐⇒ v = Rθ̇ ≡ Rω.
1) Condition de roulement sans glissement : C0 C = OI

¨ ¨
−−→ xC = Rθ = Rωt −−→ −−→ −−→ xC = R (θ + sin θ) = R (ωt + sin ωt)
2) OC 3) OM = OC + CM
zC = R zC = R (1 + cos θ) = R (1 + cos ωt)

4) z(θ) est une fonction périodique paire


de période 2π et x(θ+2π) = x(θ)+2πR : il
suffit donc d’étudier x et z sur θ ∈ [0, 2π].
Le reste de la courbe se déduisant par
translation de 2πR selon (Ox) et par sy-
métrie par rapport à Oz si on veut tracer
M (x(θ), z(θ)) sur θ ∈ [−4π, 4π].
On étudie d’abord
¨
x0 (θ) = R(1 + cos θ)
z 0 (θ) = −R sin θ
On pose ² = θ − π pour étudier la tangente
à la courbe au point de paramètre θ = π. z(θ)
Le cœfficient directeur de la tangente à la 2R
dz dz dθ z 0 (θ)
courbe est : p = = = 0
dx dθ dx x (θ)
−R sin(π + ²) sin ² 0 πR 2πR 3πR x(θ)
p= =
R(1 + cos(π + ²)) 1 − cos ²
sin ² ² 2
→ Donc p(θ = π) = lim ' 2 = −→ ∞ : la tangente en θ = π [2π] est verticale :
²→0 1 − cos ² ² /2 ²
on dit que la courbe présente un point de rebroussement en θ = π.

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Exercices de Mécanique 2008-2009

5) →
−v M/R = ẋ = Rω (1 + cos ωt) = Rω (1 + cos θ)
ż −Rω sin ωt −Rω sin θ
Cl : L’hodographe du mouvement est donc un cercle de
centre (Rω, 0) et de rayon v = Rω.
De plus :
2 = ẋ2 + ż 2 = R2 ω 2 .2(1 + cos ωt) = 4R2 ω 2 cos2 θ
vM
2
θ
→ vM = 2Rω| cos |
2


6) a = −Rω sin ωt = −ω 2 R sin θ
2
M/R
−Rω 2 cos ωt R cos θ

− −−→
→ a M/R = −ω 2 CM
v2
Soit : a = ωv = ; A. N. : a ≈ 3, 7.103 m.s−2 .
R →

7) Pour θ = π : −→
v M/R = 0 et − a M/R = Rω 2 −
→ →
ez .

¥ Dynamique newtonienne
¨ ¥
M2 §Ex-M2.1 ¦Cube superposés (1)
Soit trois cubes (1), (2) et (3) posés l’un sur l’autre, l’ensemble reposant sur le

→ (2)
sol (S). On note F 1→2 l’action de (1) sur (2), par exemple.
→ Calculer : F1→2 , F3→2 et FS→3 .
(3)
Données : m1 = 100 g ; m2 = 200 g ; m3 = 400 g ; g = 10, 0 m.s−2 .
Rép. : F1→2 = m1 g = 1, 0 N ; F3→2 = (m1 + m2 ) g = 3, 0 N (S)
FS→3 = (m1 + m2 + m3 ) g = 7, 0 N .
Rq : Les expressions littérales peuvent sembler intuitives : mais, ici, on de les établir par un
raisonnement (élémentaire, certes, mais raisonnement quand même !)
¨ ¥
Ex-M2.2
§ ¦Cœfficient de frottement
Une bille de masse m = 120 g tombe dans un
fluide. On a enregistré sa vitesse (norme) v en
fonction du temps.
1) Quelles sont les différentes phases du mou-
vement ?
2) Donner une valeur approximative du temps
caractéristique τ de ce mouvement.
3) Quelle est la valeur limite de v (notée
vlim ) ?


4) En négligeant la poussée d’Archimède et en prenant f = −k − →
v (k > 0) comme force de
frottement, établir l’équation différentielle satisfaite par v.
5) En déduire l’expression de vlim en fonction de m, k et g.
6) Calculer la valeur de k.
Rép : 2) τ ≈ 0, 4 s (cf. «méthode de la tagente») ; 4/5) cf. Cours ; 6) k ≈ 0, 29 kg.s−1
(attention aux unités ! ; cf. Cours).
¨ ¥
§Ex-M2.3 ¦Profondeur d’un puits
Pour mesurer la profondeur d’un puits, Mímir laisse tombe rune pierre du bord du puits et
chronomètre la durée qui s’écoule jusqu’au moment où il entend le bruit de l’impact de la pierre
au fond du puits (il a pris soin de placer son oreille à hauteur du bord du puits). La durée mesurée
est ∆t = 2, 6 s. → Calculer la profondeur h du puits.
On négligera les frottements de l’air sur la pierre et l’équation en h sera résolue numériquement.
Données : g = 9, 81 m.s−2 ; célécité du son dans l’air : c = 340 m.s−1 .

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2008-2009 Exercices de Mécanique
Ê
2h h
Rép : ∆t = + ; d’où : h ≈ 31 m.
g c
¨ ¥
Ex-M2.4
§ ¦Anneau glissant sur un cercle
Un anneau ponctuel M de masse m est enfilé sur un cercle
fixe de centre O et de rayon b placé horizontalement dans z
le plan (Oxy). g
´ l’instant t = 0, une vitesse initiale −
À →
v 0 tangente au cercle
est communiqué à l’anneau qui glisse alors sans frottement b
O
le long du guide. y


→ Déterminer les composantes de la réaction R du guide θ
M
circulaire sur l’anneau. x
¨ ¥
Ex-M2.5
§ ¦Point soumis à une force centrale et à une force de frottement fluide
Un point matériel M de masse m se déplace sur un plan horizontal (on suppose la réaction du
plan normale au plan). M est lancé à partir de M0 , de coordonnées cartésiennes (0, y0 ) et est

→ −−→ →

soumis à la force F = −a OM et à une force résistante f = −b− →v (a et b sont des constantes
positives).
1) Établir en coordonnées polaires, les équations différentielles du mouvement de M.
2) Dans le cas où θ̇ = ω = cste, déterminer ω et l’expression de r en fonction du temps.
Rép : 1) Système ? référentiel ? Êbilan des forces ? projeter le P.F.D. dans la base cylindrique ;
 
bt a b2
2) r(t) = y0 exp − et ω = − .
2m m 4m2
¨ ¥
§Ex-M2.6 ¦Chute libre d’une tige
Une tige rectiligne AB verticale de longueur l = 80 cm, lâchée avec une vitesse initiale nulle,
tombe en chute libre dans le vide. Elle passe au cours de sa chute par un trou ménagé dans une
plaque horizontale de faible épaisseur. Quand son extrémité inférieure A atteint le trou, sa vitesse
est v = 5m.s−1 .
1) À quelle distance h de la plaque se trouvait initialement le point A ?
2) Quelle est la vitesse v 0 de la tige lorsque son extrémité supérieure B sort du même trou ?
3) Quelle est la durée T du passage de la tige à travers le trou ?
Rép : 1) h = 1, 25 m ; 2) v 0 = 6, 4 m.s−1 ; 3) T = 0, 14 s.
¨ ¥
§Ex-M2.7 ¦Point matériel reliés entre deux res- ez
sorts horizontaux
Le référentiel terrestre est supposé galiléen. Un point ey ex
matériel M de masse m est attaché à deux ressort l02 l01
(1) et (2) horizontaux de raideurs k1 et k2 , et de
longueurs à vide l01 et l02 reliés à deux points fixes k2 k1
A et B distants de (l01 + l02 ). M
A B
Le point M glisse sans frottement le long de l’axe (2) (1)
(Ox) à partir de sa position d’équilibre. Il est repéré x
O
sur cet axe par son abscisse x = OM .
1) Justifier la position d’équilibre en O du point M .
2) Établir l’équation différentielle du mouvement de M . En déduire la période T des oscillations
et la raideur k du ressort équivalent à cette association.
3) À l’instant t = 0, le point matériel est abandonné sans vitesse initiale du point M0 d’abscisse
x0 . Déterminer l’équation rhoraire du mouvement x(t).
2π m
Rép : 2) T = = 2π ; 3) x(t) = x0 cos(ω0 t).
ω0 k1 + k2

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2008-2009 Exercices de Mécanique (2e Période)
 Oscillateur harmonique amorti en régime sinusoı̈dal forcé

Ex-M5.1

Sismographe O y
M5
 x (t)
D B 1
on considère un capteur d’amplitude constitué par un
support et une masse m reliés par un ressort et un amor- k h
tisseur en parallèle. g
−→ −
→ −→
L’amortisseur exerce en A : FA = −h (vA − vB ) xe C A
−→ −−→ −−−→ x(t) G
a
et le ressort exerce en C : TC = −k (DC − D0 C0 ).
Le support, le ressort et l’amortisseur sont de masse
négligeable.
x
Le ressort a pour constante de raideur k et pour lon- xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
gueur à vide l 0 (notée D0 C0 ). carter
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

On suppose que le support est solidaire du carter d’une machine animée d’un mouvement si-
nusoı̈dal vertical x1 = b sin ωt par rapport à un référentiel galiléen R0 ((Oxy) étant lié à R0 ).
1) Déterminer l’équation que vérifie xe (position de la masse à l’équilibre dans R0 lorsque
x1 = 0).
2) Écrire l’équation différentielle du mouvement de m dans R0 .
Si on pose X = x − x1 − xe , montrer que l’équation peut se mettre sous la forme :
ω0
Ẍ + Ẋ + ω02 X = A sin ωt ,
?
Q
Résoudre cette équation. (Principe du sismographe.)
mg
Rép : 1) Écrire, pour la masse m, le P.F.D. à l’équilibre ,
1 → xe = l0 + +a
k
2) Écrire le P.F.D. hors équilibre
r ,;
2 ,2 −,1 → mẍ = −k(x(t) + x1 − xe ) − h(ẋ − ẋ1 ).
k mω0
? avec A = bω 2 , ω0 =
D’où , et Q = , de solution X(t) = Xm sin(ωt + ϕ), avec Xm =
m h  
A π ω ω0
s  2 et ϕ = − 2 −arctan Q ω0 − ω . Au final : x(t) = X(t)+x1 (t)+xe .
ωω 0
(ω02 − ω 2 )2 +
Q
 
Ex-M5.2 Déphasage de la vitesse par rapport à la force excitatrice
Soit mẍ+hẋ+kx = f (t) l’équation du mouvement d’un oscillateur soumis à une force excitatrice
f (t) = Fm cos(ωt + ψ).
→ Calculer, en régime forcé :
1) le déphasage ϕv de la vitesse v(t) par rapport à la force ; en particulier, montrer que :
 2 
ω0
− ω Vm
ω 2αVm
sin ϕv = et cos ϕv = (Que représentent ω0 , Vm et α ?)
Fm Fm
m m
2) la travail T fourni à chaque période T , par la force à l’oscillateur.
Rép : 2) Partir du travail élémentaire fourni par le force excitatrice : δT = f (t).dx =
Fm Vm
f (t).v(t)dt = Fm cos(ωt + ψ).Vm cos(ωt + ϕ)dt = [cos(ψ − ϕ) + cos(2ωt + ψ + ϕ)]dt.
Z T 2
hVm2
Sur une période T = δT . . . → T = T
0 2
 
Ex-M5.3
 Oscillations forcées d’un véhicule sur une route ondulée
Une automobile est sommairement modélisée par une masse m placée en M et reposant sur une
roue de centre O, par l’intermédiaire d’un ressort de raideur k mis en parallèle sur un amortisseur
de coefficient de frottement h. En routes circonstances, l’axe OM reste vertical.
On se propose d’examiner le comportement du véhicule lorsqu’il a la vitesse v sur une route

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Exercices de Mécanique (2e Période) 2008-2009
dont le profil impose au centre O de la roue une
élongation  x
zO (t) = a cos 2π
λ
par rapport à sa position d’équilibre.
On repère le mouvement de la masse par son
élongation z(t) par rapport à sa position d’équilibre
quand le véhicule est au repos.
On rappelle qu’un amortisseur placé entre O et M exerce sur M une force de frottement fluide


proportionnelle à la vitesse relative de M par rapport à O : Fr = −h(żM − żO ) −

ez .
1) Établir l’équation différentielle en z(t) du mouvement de la masse , lorsque le véhicule se
déplace à vitesse constante v.
2) Déterminer l’amplitude du mouvement d’oscillation vertical du véhicule en régime permanent.
3) À quelle allure convient-il de rouler pour que cette amplitude soit aussi faible que possible ?
Rép : 1) mz̈ = −k(z(t) − zO (t)) − h(ż − żO ), avec zO = a cos(ωt), r comme x = v.t et en
2πv ω0 ω0 k mω0
posant ω = ; z̈ + ż + ω02 z = ω02 zO (t) + żO (t), en posant ω0 = et Q = ; 2)
sλ Q Q m h
 
ω 2
a 1+
Qω0
Zm = s 2  
ω2 ω 2
1− 2 +
ω0 Qω0
 
Ex-M5.4
 Modélisation d’un haut-parleur
On modélise la partie mécanique d’un haut-parleur à
l’aide d’une masse m, se déplaçant horizontalement
sans frottement le long de l’axe (O, − →
ex ). Cette masse
m, assimilée à un point matériel M (m), est reliée à un
ressort de longueur à vide l0 et de raideur k, ainsi qu’à
un amortisseur fluide de constante f . Elle est soumise


à une force F (t), imposée par le courant i(t) entrant
dans le haut-parleur.
On a : F (t) = K i(t) − →
ex , avec K une constante.
On travaille dans le référentiel terrestre considéré ga-
liléen Rg (O, −

ex , −

ey ).
On suppose que le courant i(t) est sinusoı̈dal : i(t) =
Im cos(ωt)
Données : m = 10 g ; k = 15 000 N.m−1 ; K =
200 N.A−1 et Im = 1 A.
1) Écrire l’équation différentielle vérifiée par la position de la masse m.
1
2) La normaliser. On veut Q = √ . Calculer alors la valeur du cœfficient f .
2
3) Déterminer l’expression de la réponse forcée x(t) et la mettre sous la forme Xm cos(ωt + ϕ).
Donnée : ω = 6 280 rad.s−1
4) Tracer l’allure de la courbe donnant ω → Xm (ω). En déduire la bande passante du système.
r √
f k K k mω0 km
Rép : 1) ẍ + ẋ + x = Im cos(ωt) ; 2) ω0 = et Q = =
m m m m f f
A.N. : f ' 17, 3 kg.s−1 (ou N.s.m−1 ) ; 3) ω0 ' 1 225 rad.s−1 , ω = 6 280 rad.s−1 , Xm = 0, 5 mm
et ϕ = −164◦ = −2, 86 rad, soit : x(t) = 0, 5.10−3 cos(6 280t − 2, 86) (en m) ;
KIm 1 Xm (max)
4) Xm (ωc ) = 2
s = √ ⇔ ωc = ω 0
mω0 ωc4 2
1+ 4
ω0
28 http ://pcsi-unautreregard.over-blog.com/ qadripcsi@aol.com
2008-2009 Exercices de Mécanique (2e Période)
 
Ex-M5.5 Pourquoi le ciel est-il bleu ?
Thomson a proposé un modèle d’atome dans lequel chaque électron (M ) est élastiquement lié à

→ −−→
son noyau (O) (il est soumis à une force de rappel passant par le centre de l’atome ; Fe = −k OM ).
Nous supposerons que ce électron est freiné par une force de frottement de type fluide propor-


tionnelle à sa vitesse Fr = −h − →
v et que le centre O de l’atome est fixe dans le référentiel d’étude
supposé galiléen. Nous cherchons à étudier l’action d’une onde lumineuse caractérisée par un


champ électrique E (t) = E0 cos(ωt) − →
ex , de pulsation ω (provenant du Soleil) sur un électron
d’un atome de l’atmosphère, représenté à l’aide du modèle de Thomson.
6 Données : m = 9, 1.10−31 kg ; e = 1, 6.10−19 C ; k = 100 N.m−1 ; h = 10−20 kg.s−1 .
1) Écrire l’équation différentielle vectorielle du mouvement de l’électron, puis la normaliser.
(« la normaliser »= comprendre qu’il faut l’écrire sous sa forme « canonique »).
2) Déterminer le régime forcé (solution particulière de l’équation différentielle).
3) Simplifier l’expression précédente sachant que le rayonnement visible provenant du Soleil
possède des longueurs d’onde s’étendant de λb = 400 nm (bleu) à λr = 800 nm (rouge), longueurs


d’onde du champ E (t).
4) Sachant que l’électron diffuse dans toutes les directions un rayonnement dont la puissance
moyenne est proportionnelle au carré de l’amplitude de son accélération, expliquer pourquoi le
ciel est bleu.
−−
¨→ ω0 −−˙→ −−→ e− → √ mω0 −−→
Rép : 1) OM + OM + ω02 OM = − E (t), avec ω0 = km et Q = ; 2) OM (t) =
Q m h  

→ eE 0 1 π ω ω0
Xm cos(ωt + ϕ) ex , avec Xm = s et ϕ = − arctan Q − ;
mω02  ω 2 2
1 ω2 2 ω0 ω
−1 + 2 2
ω02 Q ω0
2πc 2π
3) λb/r = (➜ Cf Cours O1.I.1.a) : λ = c.T = c. ), comparer les valeurs de ωb , ωr avec
ωb/r ω
eE0 −−
¨→ eω 2
celle de ω0 , en déduire : Xm ' et ϕ ' π ; 4) Comme OM ' E0 cos(ωt)− →
ex , on a
mω02 mω02
2
!2  4
eωb/r < Pb > λr
< Pb/r >= K × (amplitude de l’accélération) = K 2 E0 , soit = = 16.
mω0 2 < Pr > λb

 Théorème du moment cinétique



Ex-M6.1


Moment cinétique d’un satellite
M6
Un satellite, assimilé à son centre d’inertie, de masse
m = 1 tonne, décrit une trajectoire elliptique autour
de la terre. Ce satellite n’est soumis qu’à la force d’in-


teraction fravitationnelle F dirigée vers le centre de
force O, centre d’inertie de la Terre.
Le référentiel géocentrique Rg (Oxyz) est supposé ga-
liléen.
À l’instant représenté, la vitesse du satellite dans ce
référentiele st : v = 14 650 km.h−1 .
Donnée : la rayon de la Terre est : RT = 6 400 km.
1) calculer la valeur du moment cinétique du satellite
en O dans Rg à l’instant considéré.
2) À l’aide du Théorème du Moment Cinétique, donner la valeur de la vitesse du satellite :
◦ à son apogée A (point de la trajectoire le plus éloigné de la Terre),
◦ à son périgée P (point de la trajectoire le plus proche de la Terre).
Rép : 1) LO ' 6, 8.1013 kg.m2 .s−1 .
LO LO
2) vA = 0
' 5, 9.103 km.h−1 et vP = ' 3, 6.104 km.h−1 .
m(AA + RT ) m(RT + P P 0 )

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Exercices de Mécanique (2e Période) 2008-2009
 
Ex-M6.2 Trois méthodes pour l’étude d’un même
mouvement
Un point matériel de masse m est assujetti à glisser
sans frottement sur un cerceau vertical de rayon R et g
de centre O. Il est lié au point A par un ressort de
raideur k et de longueur au repos négligeable. O A
ez y
1) Établir l’équation du mouvement du mobile en uti-
lisant successivement les trois méthodes suivantes :
a) le théorème du moment cinétique ; θ
b) la relation fondamentale de la dynamique ; eθ
c) le bilan énergétique. M
2) Discuter l’existence de positions d’équilibre, leur
stabilité, et dans l’affirmative, la période des petites x er
oscillations au voisinage de l’équilibre.
ω02
Rép : 1) θ̈ + ω12 sin θ − ω02 cos θ = 0 ; 2) θ1 = arctan (Éq. stable) et θ2 = θ1 + π (Éq. instable).
ω12
 
Ex-M6.3
 Théorème du moment cinétique appliqué à
un point mobile x (t)
O A A y
Prenons un pendule simple, de masse m et de longueur l, ez
et imposons de petites oscillations horizontales à son ex-
trémité A : xA = x0 sin ωt.
1) Pour utiliser le théorème du moment cinétique, pour-
θ l
quoi vaut-il mieux l’appliquer au point mobile A plutôt g
qu’au point fixe O ?
Reprendre alors la démonstration du théorème pour expri-
−→ !
dLA x M
mer la dérivée :
dt
Rg
2) Établir l’équation du mouvement du pendule simple effectuant de petites oscillations.
3) Quel est son mouvement lorsqu’un régime sinusoïdal permanent s’est établi (ce qui suppose
quelques frottements, que nous avons en fait négligés)
4) Quelle est la pulsation ω0 au voisignage de laquelle nos hypothèses d’étude sont à reprendre ?
Que dire des mouvements du point A et du mobile selon que ω < ω0 ou que ω > ω0 ?
−−−−→ !
dLA/Rg (M ) −−→ −→ x0
Rép : 1) = MA ( F ) + m−
→v M/Rg × −→v A/R ; 2) θ̈ + ω02 θ = ω 2 sin(ωt) avec
d l
Rg
r 2
g ω x0
ω0 = ; 3) θ(t) = 2 2
sin(ωt).
l ω0 − ω l
 
Ex-M6.4
 Tige soudée à un plateau tournant (➜ Cf Ex-
M2.12 pour 1)) (D) z
Une tige OP rigide est soudée sur un plateau tournant à x
vitesse angulaire constante ω. Cette tige forme un angle P
constant α avec l’axe vertical (Oz) = (∆). e3
Un point matériel de masse m pouvant glisser sans frottement e2
est en équilibre relatif sur la tige.
M
1) En utilisant la relation fondamentale de la dynamique dans e1
le référentiel terrestre supposé galiléen :
a
a) préciser la position xe de l’équilibre relatif ;


b) donner les composantes R1 , R2 et R3 de la réaction R
dans la base (− →
e1 , −

e2 , −

e3 ) liée à la tige. O
w
2) Écrire le théorème du moment cinétique en H, puis en O.
Vérifier ainsi les résultats précédents.
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2008-2009 Exercices de Mécanique (2e Période)
g cos α mg cos α
Rép : 1.a) En projetant le P.F.D. selon − →
ex , il vient xe = 2 2 ; 1.b) R1 = − =
ω sin α sin α
mg −−−−→
− ; R2 = 0 ; R3 = mg ; 2) LH/RT (M ) = mr2 ω − →
ez ; T.M.C. pour M évalué en H → R2 = 0
tan α −−−−→
et R3 = mg — LO/RT (M ) = mωx2e (− sin α cos α− →e 1 + sin2 α−
→e 3 ), avec −

e1 = −

er et −

e3 = −→
ez ;
mg
T.M.C. pour M évalué en O → R1 = −
tan α
 
Ex-M6.5 Oscillateurs à deux ressorts O
On considère un pendule constitué d’une tige de longueur l
rigide de masse négligeable. Elle peut tourner librement sans
frottement autour d’un axe (∆) passant par son extrémité q
g
supérieure O. À l’extrémité inférieure M est fixée une masse
m que l’on suppose ponctuelle. Par ailleurs, ce point M est l
relié à deux ressorts identiques (k, l0 ) eux-mêmes accrochés
à des points symétriques A et B de façon que lorsque l’en-
semble est en équilibre la tige OM est verticale. A Bxxx
xxx
xxx xxx
xxx xxx
On écarte très légèrement le système de cette position xxx
xxx
xxx
xxx
xxx
xxx
xxx xxx
d’équilibre. xxx
M (m) xxx

→ En appliquant le théorème du moment cinétique en O, montrer que le mouvement est harmo-



nique et que la périodes des petites oscillations s’écrit : T = r
g 2k
+
l m

 Forces centrales conservatives


 
Ex-M7.1 Point matériel tiré par une corde
M7
Un palet P de masse M glisse sans frottement z
sur un plateau horizontal (Oxy) percé d’un trou
y
à l’origine O.
Sa position est repérée par les coordonnées po- P v0
r
O θ
laires r et θ, d’axe (Oz). r0 P0 x
L’expérimentateur lance le palet, à la distance r0
du point O, avec une vitesse initiale orthoradiale

→v (0) = v0 −→e θ(t=0) (on prendra θ(t = 0) = 0), et F
tire sur le fil de façon à rapprocher régulièrement
le palet du point O : r(t) = r0 − V t.


On admet que la force exercée par le fil (qui reste toujours tendu) sur P est T = −F − →
er .
r 0 v0
1) Montrer que la vitesse angulaire du palet s’écrit ω = θ̇ = . En déduire l’évolution
(r0 − V t)2


de la force F qu’il faut exercer pour réaliser cet objectif. Commenter.
2) Calculer directement le travail de traction fourni par cet opérateur s’il fait passer la distance
du mobile à l’axe de la valeur r0 à la valeur r1 . Retrouver ce résultat par une méthode énergétique.
M r02 v02 −
→ M C2 − → dEp M C2
Rép : 1) F = ; dont T = − er = − avec E p = − + (avec
Cte
(r0 − V t)3 r3 dr  2r 2


→ M r02 v02 1 1
Ep (∞) = 0 et C = r0 v0 la constante des aires) ; 2) W0→1 ( F ) = −
  2 r12 r02
3
Ex-M7.2 Force centrale en 1/r
Un point matériel M de masse m est soumis, dans un référentiel galiléen R, à une force d’ex-

→ a →
pression F = − 3 − er en coordonnées sphériques de centre O, a étant une constante posi-
r −−−→
tive. À l’instant initial, M est à la position M0 telle que OM0 = r0 − →
ex , avec une vitesse

→ −
→ −

v = v (cos α e + sin α e ).
0 0 x y
1) Montrer que le mouvement est plan et déterminer le plan de la trajectoire.

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Exercices de Mécanique (2e Période) 2008-2009


2) Montrer que la force F est une force conservative. En déduire l’énergie potentielle Ep (r) dont
elle dérive (on prendre Ep (∞) = 0)). Déterminer l’expression de l’énergie potentielle effective
Ep,eff compte tenu des conditions initiales.
3) r0 étant donné, indiquer la condition sur v0 pour que le système soit dans un état de diffusion.
π
4) La particule est dans un état de diffusion et α = .
2
r0 v0 dr 1 du
a) Établir que ṙ = 2 . En déduire que ṙ = −r0 v0 u0θ avec u(θ) = et u0θ = .
r dθ r(θ) dθ
b) Exprimer la conservation de l’énergie mécanique en fonction de la variable u et de u0θ .
r
a
En déduire que u vérifie l’équation : u00θ + η 2 u = 0 avec η = 1 − .
mr02 v02
c) Déterminer l’équation polaire de la trajectoire compte tenu des conditions initiales.
d) Donner l’allure de la trajectoire pour η = 0, 1, θ0 = 0 et r0 = 1 m.

Solution Ex-M7.2
1) La force est centrale !
de centre de force O. Le T.M.C. pour M évalué en O dans le référentiel
−−−→
dLO/R (M ) −
→ −−→ − → − → −−−→ −→
R s’écrit : = MO ( F ) = OM × F = 0 , soit LO/R (M ) = Cte, d’expression :
dt
R
( −−−→
−−−→ LO/R (M0 ) = r0 −

ex × mv0 (cos α −→ex + sin α −

ey ) = mr0 v0 sin α −

ez
LO/R (M ) = −−→ −−−→ −
→ −
→ −

OM × vM/R = r er × (ṙ er + rθ̇ eθ ) = mr θ̇ vez = mC −
2 →
ez

avec C = r2 θ̇ = r0 v0 sin α , la constante des aires.


−−→ −→
Le vecteur position OM est orthogonal à tout instant à LO , donc à −→
ez , direction fixe de l’espace :


la trajectoire est donc plane, contenue dans le plan (Oxy)⊥ ez .

→ a
2) Lors d’un déplacement élémentaire de M , le travail de la force F est : δW = − 3 ver  (d− →
er +
r

→ a a
rd er ) = − 3 dr = −dEp , avec Ep = − 2 (en choisissant l’énergie potentielle nulle à l’infini).
r 2r
ThmEm : dEm = δWN C = 0, soit Em = Cte : le système est conservatif.
Le système {M, m} a pour énergie mécanique :

1 2 1 1 1 mC 2
Em = Ek + Ep = mvM/R + Ep (r) = m(ṙ2 + r2 θ̇2 ) + Ep (r) = mṙ2 + 2
+ Ep (r)
2 2 |2 {z } |2 r {z }
Ek,r Ep,eff (r)
1 mC 2 mr02 v02 sin2 α
−a
D’où Ep,eff (r) = 2
+ Ep (r) =
2 r 2r2
3) L’énergie potentielle s’annule à l’infini. Le système est donc dans un état de diffusion si son
énergie mécanique est positive, ce qui se traduit par :
r
1 2 a a
Em = Cte = Em (0) = mv0 − 2 > 0 ⇔ v0 >
2 2r0 mr02

LO π
4.a) Comme la constante des aires s’écrit : C = = r2 θ̇ = r0 v0 sin α = r0 v0 pour α = ,
  m  2
dr r0 v0 dr 
on a : ṙ = θ̇ = 

dθ  r2 dθ 

1 Soit : ṙ = −r0 v0 u0θ
d 
r 1 dr dr 

Comme u0θ = = − 2 ,on a : = −r2 u0θ 

dθ r dθ dθ
1 mr02 v02 − a 1 2 2 0 2 mr02 v02 2
Alors Em = Ek,r + Ep,eff = mṙ2 + = mr v (u ) + u
2 2r2 2 0 0 θ 2
en dérivant
4.b) Puisque Em = Cte −−−−−−−−−→ 0 = mr02 v02 u00θ .u0θ + (mr02 v02 − a)u.u0θ
par rapport à θ

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2008-2009 Exercices de Mécanique (2e Période)

Comme le cas u0θ = 0 ne nous intéresse pas (on étudie le mouvement de M ), on obtient :
  r
a a
u00θ + 1− u = 0 ⇔ u00θ + η 2 u = 0 avec η = 1−
mr02 v02 mr02 v02
a
Rq : η est bien défini puisque 1 − > 0 d’après la condition sur la vitesse établie en 3).
mr02 v02
4.c) La solution générale de l’équation est : u(θ) = A cos(ηθ) + B sin(ηθ)
−−−→ − →
À t = 0, θ0 = 0 (puisque OM0 = 0 ), donc − →er (0) = −

ex , −

eθ (0) = −

ey
4.d)
v0 −


ey
Soit −

v0 = −
→ −
→ −
→ −

ṙ(0) e + r θ̇(0) e = ṙ(0)e + r θ̇(0) e
r 0 θ x 0 y
8
Donc : ṙ(0) = 0 = −r0 v0 u0 (θ0 ) (d’après 4.a)).
 1 6
u(0) = =A
D’où r
 u0 (0) = 00 = −Bη 4
θ
2
1 r0
Cl : u(θ) = cos(ηθ) ⇔ r = !
r0 r
a –6 –4 –2 0 2
cos θ 1 −
mr02 v02 –2

 Forces centrales newtoniennes


 
Ex-M7.3 Méthode du vecteur excentricité [d’après école de l’air 1987]
M7
On se propose d’étudier le mouvement d’un satellite autour de la Terre. La seule force est l’at-

→ µm →
traction newtonienne de la Terre F = − 2 − er . Le satellite M de masse m est repéré par ses
r
coordonnées polaires r et θ.
1) Établir la relation différentielle liant la vitesse −→v et −

eθ . Cette relation s’intègre sous la forme

→ −
→ −
→ −

v = α ( eθ + e ) où e est un vecteur constant appelé vecteur excentricité et α une constante à
déterminer en fonction de µ et C (où C est la constante des aires).
2) Calculer le produit scalaire − →
v .−→
eθ . En déduire l’équation polaire de la trajectoire sous la
forme :
p
r(θ) = où e = ||−
→e || et θ0 = (−→
ey , −

e ).
1 + e cos (θ − θ0 )

Exprimer p en fonction de µ et C.
3) Montrer que l’on peut exprimer l’énergie totale E sous la forme : E = k (e2 − 1). Exprimer k
en fonction de µ, C et m.
d−→
v µ d−

eθ µ → − µ2 m
Rép : 1) = → − →
v = (− eθ + →
e ) ; 2) k =
dt C dt C 2C 2
 
Ex-M7.4 Vecteur de Runge-Lentz (*)
On considère une particule ponctuelle M de masse m dont la position est repérée par ses coordon-
nées cylindriques (r, θ, z) dans un référentiel R galiléen de repère (Oxyz). Sa vitesse dans R est
α
notée −
→v . La particule est plongée dans un champ de force dérivant du « potentiel » V (r) = −
r
(avec α > 0 ; il s’agit d’une autre manière de parler de l’énergie potentielle : Ep = V (r)).
−−−→
1) Montrer que LO/R (M ) = − →
r × m−

v , moment cinétique de M par rapport à O dans R, est un
vecteur constant. Exprimer Lz = LO/R en fonction de m , r et θ̇. Cette relation est une intégrale
première du mouvement.
2) Montrer que l’énergie E = Ek + V (r) est une intégrale première du mouvement. Exprimer E
en fonction de r, ṙ, θ̇, m et α.

→ → −−−→ −
→r
3) a) Montrer que le vecteur A = − v × LO/R − α est une intégrale première.
r
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Exercices de Mécanique (2e Période) 2008-2009

→ −−−→
Comment sont disposés l’un par rapport à l’autre les vecteurs A et LO/R ? Quelles sont les


coordonnées polaires Ar et Aθ de A dans le repère mobile (− →er , →

eθ ) ?

→ −

Nous prendrons ex suivant A (soit Ax = A). Montrer que dans ces conditions r, θ̇ et ṙ peuvent
être exprimés comme des fonctions de la seule variable θ et des paramètres Lz , A, m et α. Donner
ces expressions.
p
b) Mettre l’expression de r sous la forme : = 1 + e cos θ
r
À quelle courbe correspond cette fonction ? Exprimer p et e en fonction des paramètres Lz , A,
m et α.
p
c) Calculer E et a = en fonction des paramètres Lz , A, m et α.
1 − e2
Quelle valeur maximale Amax peut prendre A pour que le mouvement reste de dimension finie ?
Pour une valeur de A inférieure à Amax tracer l’allure de la courbe en indiquant la position du


vecteur A .
1 α −
→ −→
Rép : 1) Lz = mr2 θ̇ ; 2) E = (ṙ2 + ṙ2 θ̇2 ) − = Cte ; 3.a) A ⊥LO ; Ar = mr3 θ̇2 − α et
2 r
Lz −

Aθ = −mr2 ṙθ̇ ; en tenant compte de la constante des aires C = r2 θ̇ = , si on impose A = A−→
ex
m

→ L2 1 Lz m
(soit A = A cos θ− →
er − A sin θ−
→eθ ), on a : r = z ; θ̇ = = 3 (A cos θ + α)2 ;
αm A mr2 Lz
1 + cos θ
α
A sin θ 2
Lz A m αLz
ṙ = ; 3.b) p = et e = ; 3.c) E = 2
(A − α2 ) et a =
2
.
Lz αm α 2Lz m(α2 − A2 )
 
Ex-M7.5
 La comète de Halley
La comète de Halley décrit une ellipse dont un des foyers est
le centre du Soleil que l’on suppose immobile (on travaille dans
le référentiel héliocentrique).
L’aphélie A (point le plus éloigné du Soleil) se trouve à une dis-
tance rA = 5, 30.109 km et la vitesse de la comète vaut alors
vA = 0, 9 km.s−1 .
On donne la constante de gravitation universelle :
G = 6, 67.10−11 uSI ; et la masse du Soleil : MS = 2.1030 kg.
1) On cherche à calculer les caractéristiques rP et vP de la
trajectoire au périhélie P (point le plus proche du Soleil).
a) Trouver deux relations liant rA , vA , rP et vP .
b) En déduire les valeurs numériques de rP et vP .
2) Calculer la valeur du demi-grand axe a de l’ellipse parcourue
par la comète de Halley.
3) À l’aide de la troisième loi de Kepler, et sachant que l’orbite
de la Terre est assimilable à un cercle de rayon rT = 150.106 km,
calculer la période Tc de la comète de Halley.
1 2 GMS 1 GMS Noyau de la comète de Halley
1 et
Rép : 1.a) vA rA = vP rP , v − = vP2 − ,;
2
2 A rA 2 rP photographié par la sonde Giotto.
1.b) vP = 55 km.s−1 7 9
et rP = 8, 7.10 km ; 2) a = 2, 7.10 km ; Celle-ci se trouvait alors à seule-
 3/2
a ment 600 km de la comète (14
3) Tc = TT = 76 ans. mars 1986).
rT
 
Ex-M7.6 Satellite artificiel
Un satellite est en rotation circulaire autour de la Terre à une altitude h = 400 km. ce satellite
possède un réacteur capable d’augmenter sa vitesse orthoradiale de 1 km.s−1 en un temps très
court. On donne g0 = 9, 8 m.s−2 et RT = 6 400 km.
Rq : au premier ordre, le champ de pesanteur g−0 s’assimile à l’intensité du champ gravitationnel
G(r = RT ) de la Terre en sa surface supposée sphérique.

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2008-2009 Exercices de Mécanique (2e Période)

1) Calculer numériquement la vitesse et la période de rotation du satellite.


2) Le réacteur ayant été allumé en un point P , préciser la nouvelle trajectoire du satellite en
calculant son périgée, son apogée et sa nouvelle période de rotation.
3) En déduire le paramètre p et l’excentricité e de la trajectoire elliptique.
Rép : s1) v = 7, 68 km.s−1 et T ' 1 h 33 min ; 2) rP = 6 800 km et rA = 12 000 km ;
a3
T = 2π ' 2 h 31 min ; 3) e = 0, 277 et p = 8 680 km
g0 RT2
 
Ex-M7.7
 Expérience de Rutherford - Rayon des noyaux (**)
Une particule A (de charge q > 0) est lancée en direction d’une cible O chargée positivement
de masse mO . À grande distance de O, la particule A, de masse m (m  mO ), se déplace
parallèlement à (Ox), à une distance b de cet axe et avec une vitesse − →
v0 . La loi d’interaction
k
entre A et O est une force répulsive dont la norme est du type F = 2 .
r
ϕ k
1) Montrer que A est déviée d’un angle ϕ tel que : tan =
2 mv02 b
On répète l’expérience de Rutherford en envoyant sur une cible fixe dans le référentiel du
laboratoire et constitué par une très mince feuille d’or, des hélions d’énergie E0 = 5 M eV . On
supposera la masse des atomes d’or grande devant la masse des hélions. On observe une déviation
des hélions atteignant 150◦ au maximum.
2) Calculer la valeur minimale bm du paramètre d’impact.
3) Calculer la plus petite distance d’approche d’un hélion et d’un noyau d’or, lorsque le paramètre
d’impact a pour valeur bm . En déduire une borne supérieure de la valeur du rayon du noyau de
l’atome d’or.
Donnée : Numéro atomique de l’or Z = 79.
q.Q p −mC 2
Rép : 1) k = −K = , r = avec p = > 0 et e > 1 (hyper-
4π0 e cos(θ − α) − 1 K
1 p ϕ k
bole) ; C = bv0 ; cos α = , sin α = , ϕ = π − 2α → tan = cotan α = ; 2)
e be 2 mbv02
bm = 6, 17.10−15 m ; 3) r0 = 4, 5.10−14 m.
 
Ex-M7.8
 Astéroı̈de (*)
Un astéroïde de masse m est repéré dans le système
solaire. Dans le repère de Copernic (' repère hélio- v0
centrique), sa position et sa vitesse au moment de sa r α
S 0
découverte sont les suivantes : Soleil A
r0 = 108 km α = 80◦ v0 = 51 km.s−1
Données : masse du Soleil : MS = 2.1030 kg ; constante de gravitation universelle : G =
6, 67.10−11 uSI.
1) Calculer l’énergie mécanique Em de l’astéroïde à une constante près et en déduire la nature
de sa trajectoire.
2) Déterminer l’équation polaire r = f (θ) de sa trajectoire. On prendra θ = 0 pour r = rmin .
3) Déterminer la valeur de l’angle θ0 que fait la position initiale avec le grand axe de la conique.
4) Tracer l’allure de la trajectoire de l’astéroïde au voisinage du Soleil sur un schéma.
5) Calculer l’aphélie (rmax ) et le périhélie (rmin ) de sa trajectoire. Déterminer la vitesse de
l’astéroïde en ces deux points.
6) Calculer la période de rotation T de l’astéroïde autour du Soleil.
p
Rép : 1) Em = −m × 3, 35.107 < 0 → trajectoire elliptique ; 2) r = avec p =
r 1 + e cos θ
C2 Em p 2
= 1, 89.108 km (C = r0 v0 sin α) et e = 1+2 = 0, 951 ; 3/4) θ0 = 20◦ ; 5)
GMS m C2
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Exercices de Mécanique (2e Période) 2008-2009

C
rA = rmax = 3, 86.109 km et rP = rmin = 9, 68.107 km ; vA = vmin = = 1, 3 km.s−1 et
rmaxs
C rmax+rmin 4π 2 a3
vP = vmax = = 51, 9 km.s−1 ; 6) a = = 1, 98.109 km → T = = 48 ans
rmin GMS
 
Ex-M7.9 Transfert d’orbite (*, ➜ à voir absolument)
On veut transférer un satellite S de masse m initia-
lement sur une orbite circulaire basse de rayon r1 = (3)
6 400+500 km (autour de la Terre de masse MT ) à une
orbite circulaire haute de rayon r2 = 6 400+36 000 km.
Pour cela, on utilise une ellipse de transfert (de A à B)
dite ellipse de Hohmann dont la Terre est un foyer. Terre
Données : masse de la Terre : MT = B A
24
5, 97.10 kg ; constante de gravitation universelle : r O
2 r
G = 6, 67.10−11 N.m2 .kg −1 . 1
1) Exprimer et calculer la vitesse v1 du satellite sur (2) (1)
l’orbite basse.
2) Exprimer l’énergie mécanique du satellite Em1 sur
sa trajectoire basse.
3) Exprimer l’énergie mécanique du satellite Em3 sur l’ellipse de transfert.
4) Que faire pour que le satellite au point A passe de sa trajectoire circulaire initiale à l’ellipse
de Hohmann ?
Exprimer et calculer l’écart de vitesse ∆vA = vA,(3) − vA,(1) nécessaire.
5) Quelle action faut-il avoir sur le satellite en B pour qu’il passe sur l’orbite circulaire haute ?
Exprimer et calculer l’écart de vitesse ∆vB = vB,(2) − vB,(3) nécessaire.
6) Exprimer et calculer la durée du transfert (entre A et B).
r
GMT Ep1 1 GMT m
Rép : 1) v1 = = 7 600 m.s−1 ; 2) Em1 = −Ek1 = =− < 0;
r1 r  2 2 r1
GMT m 2r2
3) Em3 = − < 0 ; 4) ∆vA = v1 − 1 ' 2 370 m.s−1 ;
r1 + r2 r r 1 + r2 r 
GMT 2r1
5) En posant v2 = vB,(2) = : ∆vB = v2 1 − ' 1 440 m.s−1 ;
r2 r1 + r2
π
6) ∆tA→B = √ (r1 + r2 )3/2 ' 5 h 21 min
2 2GMT
 
Ex-M7.10
 Distance minimale de passage d’un astéroı̈de
Le référentiel géocentrique R0 = Ox0 y0 z0 est supposé galiléen, et on néglige les effets gravita-
tionnels du Soleil.
Un astéroïde de masse m et de taille négligeable par rapport à la masse MT de la Terre est repéré
en M0 , à une distance très grande de la Terre où on supposera que son influence gravitationnelle
est négligeable. On mesure son vecteur vitesse − →
v0 = −v0 − e→
x0 , porté par la droite (M0 x0 ) telle que
la distance du centre de la Terre à (M0 x0 ) est b (b est le « paramètre d’impact »).
−−−−→
1) Montrer que Em (M ) et LO/R0 (M ) se conservent. Exprimer les deux constantes du mouvement
en fonction des données initiales.
2) Exprimer l’énergie potentielle effective Ep,eff (r) en fonction de m, MT , et LO .
3) Déterminer la distance minimale rm in à laquelle l’astéroïde passe du centre de la Terre et
donner la condition de non collision. On utilisera très utilement le potentiel effectif.
1 −−−−→ −−−→
Rép : 1) Em = mv02 ; LO/R0 (M ) = OM0 × m− →v0 = mbv0 − e→
z0 ;
2 s !
1 2 L2O m.MT GMT b2 v04
2) Ep,eff = Em − mṙ = −G ; 3) rmin = 1+ 2 2 −1
2 2mr2 r v02 G MT

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2008-2009 Exercices de Mécanique (2e Période)

 Forces centrales newtoniennes : cas particulier de la trajectoire circulaire


 
Ex-M7.11 Vitesse d’un lanceur selon la latitude (➜ Cf Cours §VI.1)
M7
Les lanceurs (ou fusées) sont tirés dans l’espace depuis des
bases situées à des latitudes λ variées : Cap Canaveral aux
États-Unis (λ1 = 28, 5◦ ), Pletsek en Russie (λ2 = 63◦ ),
Baïkonour dans le Kazakhstan (λ3 = 46, 3◦ ), Tanegashima
au Japon (λ4 = 30, 5◦ ) et Kourou en Guyane Française
(λ5 = 5, 2◦ ).
La fusée étant fixée au sol, calculer la norme v de sa vitesse,
par rapport au référentiel géocentrique R0 = T x0 y0 z0 due


à la rotation uniforme de la Terre, de vecteur rotation Ω =
ωT −
→e S→N et de vitesse angulaire ωT = 7, 29.10−5 rad.s−1
autour de son axe sud-nord. Commenter.

Rép : v1 = 410 m.s−1 ; v2 = 212 m.s−1 ; v3 = 323 m.s−1 ;


v4 = 402 m.s−1 ; v5 = 465 m.s−1 .
 
Ex-M7.12
 Orbite de la Terre autour du Soleil Le centre T de la Terre est en mouvement
approximativement circulaire uniforme autour du centre S du Soleil, à une distance T S = 1 u.a. =
149, 6.106 km.
Calculer la période de révolution de la Terre et la vitesse de parcours sur son orbite.
s r
T S3 GMS
Rép : T = 2π = 365, 24 j ; v = = 29, 8 km.s−1 .
GMS TS
 
Ex-M7.13
 Détermination de la masse de la Terre
On connaît actuellement la distance Terre-Lune, au centi-
mètre près ( !), à l’aide de miroirs M , installés sur la Lune
par les astronautes des missions Apollo. Un laser pointé L M
sur la Lune tire une salve lumineuse dont on mesure la du-
rée τ de propagation aller-retour depuis l’observatoire O θ O
où se déroule l’expérience. Lorsque l’angle θ de la hauteur
angulaire de la Lune au dessus de l’horizon vaut 45◦ , on
trouve τ = 2, 516 s. T
1) Calculer la distance OM . En déduire la distance T L
sachant que RT = 6 400 km et RL = 1 700 km.
−−→

→ Fgrav (L)
2) Quelle est l’expression du champ de gravitation G T (L) = produit par la Terre en
ML
L?
3) La période de révolution sidérale de la Lune, c’est-à-dire la période du mouvement orbi-
tal lunaire mesurée dans un référentiel géocentrique, dont les axes sont dirigés vers des étoiles
lointaines, vaut TL = 27 j 8 h.
Trouver l’accélération de la Lune, en supposant que le centre de la Lune décrit une trajectoire
circulaire dont le centre est occupé par la Terre. En déduire la masse de la Terre.

Solution Ex-M7.13
c.τ
1) La vitesse de propagation de la lumière dans le vide est c ' 3.108 m.s−1 . D’où : OM = =
2
377 400 km. π 
La relation entre les côtés du triangle T OL donne : T L2 = OL2 + RT2 − 2OL.RT . cos +θ .
q 2
2
D’où, puisque OL = OM + RL : T L = (OM + RL ) + RT + 2(OM + RL ).RT . sin θ.
2
q √
Finalement : T L = (377, 4 + 1, 7)2 + 6, 42 + (377, 4 + 1, 7).6, 4. 2 = 383 600 km

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Exercices de Mécanique (2e Période) 2008-2009


→ MT −→
2) Le champ de gravitation de la Terre en L a pour expression : G T (L) = −G e , avec
2 r
−→ T L


er = −e−−→ T L .
T →L =
TL
3) La Lune étant soumise à la seule force gravitationnelle de la Terre, son accélération dans le
référentiel géocentrique est purement radiale. Si sa trajectoire est circulaire, elle est uniforme (➜

Cf Cours M7.VI). Sa vitesse est donc − v− −→ −

L/R0 = T LωL eθ avec (ωL = = 0, 266.10−5 rad.s−1 )
TL
v2 −
et son accélération vaut donc : − a−−→
L/R0 = −

er = −T LωL2 − →
er .
TL
Le P.F.D. appliqué à la Lune dans le référentiel géocentrique donne :
ML −a− −→ −−→ 2 MT
L/R0 = Fgrav (L) ⇔ ar (L) = GT (L) ⇔ T LωL = G
T L2
T L3 ωL2 (383, 6.106 )3 × (0, 266.10−5 )2
Soit : MT = = = 6, 0.1024 kg
G 6, 67.10−11
T2 4π 2
Rq : On arrivait plus rapidement au résultat en appliquant la 3e loi de Képler : L3 =
a GMT
avec a = T L.
 
Ex-M7.14
 satellite Phobos et Déimos de Mars
La planète Mars (masse MM = 6, 24.1024 kg) possède deux sa-
tellites naturels, Phobos et Déimos, considérés comme des asté-
roïdes en raison de leur petite taille et de leur forme irrégulière.
La distance moyenne du centre de ces satellites au centre de Mars
est rP ' 9 379 km pour Phobos et rD ' 23 459 km pour Déimos.
1) Calculer les vitesses de satellisation vP et vD de Phobos et
Déimos.
2) En déduire leurs périodes de révolution respectives TP et TD ,
en jours, heures, minutes, secondes.
T2
3) Vérifier que le rapport 3 est indépendant du satellite. Quelle
r Phobos
est l’expression littérale de ce rapport en fonction de MM ?
Rép : 1) vP = 6, 67 km.s−1 ; vD = 4, 21 km.s−1 ; 2) TP = 8 835 s = 2 h 27 min 15 s ; TD =
T2 T2
35 010 s = 9 h 43 min 31 s ; 3) 3P = 9, 46.10−14 s2 .m−3 ; 3D = 9, 49.10−14 s2 .m−3 ; 3e loi de
rP rD
T 2 4π 2
Képler : 3 = avec a = r pour une trajectoire circulaire.
a GMM
 
Ex-M7.15
 Vitesse de libération
Calculer la vitesse de libération (ou vitesse d’« évasion ») à la surface des astres suivants, dont
les masses et les rayons respectifs sont :
1) pour la Lune : ML = 7, 4.1022 kg et RL = 1 700 km,
2) pour Mars : MM a = 6, 4.1023 kg et RM a = 3 400 km,
3) pour Mercure : MM e = 3, 3.1023 kg et RM e = 2 440 km.

Rép : La vitesse de libération est caractérisée par une énergie mécanique (trajectoire parabolique)
nulle du point matériel de masse m étudié (dans le référentiel « astrocentrique
r ») à la surface de
1 m.M 2GM
l’astre de rayon R et de masse M : Em = mvl2 − G = 0, soit : vl = .
2 R R
vl,L = 2, 4 km.s−1 ; vl,M a = 5 km.s−1 ; vl,M e = 4, 2 km.s−1 .

“Cependant la nuit marche, et sur l’abîme immense


Tous ces mondes flottants gravitent en silence,
Et nous-même, avec eux emportés dans leurs cours,
Vers un port inconnu nous avançons toujours.”
Lamartine – Les Étoiles

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Exercices de Mécanique 2008-2009

DM no2 – Dynamique Newtonienne


Point glissant à l’intérieur et à l’extérieur d’une sphère
Dans ce qui suit, on admet qu’un point matériel mobile sans frottement sur la surface d’un solide


S subit de la part de celui-ci une action de contact N normale à S et dirigée vers l’extérieur de
S (« extérieur »= espace du côté de M ).
Soient S une sphère creuse de centre C et de rayon a. O et A sont deux points diamétralement
opposés. Dans toute la suite S est fixe dans le référentiel terrestre supposé galiléen, le diamètre
OA étant vertical.
On considère le mouvement sans frottement d’un point matériel M de masse m dans un plan
vertical passant par OA.
1) OA étant une verticale ascendante et le mouvement de
M s’effectuant sur la face interne de S, établir une équation
différentielle du second ordre (E) vérifiée par la variable θ =
−−→ −−→
(CO, CM ).
Déduire de (E) le caractère sinusoïdal des
petitsmouvements de M au voisinage de O et donner
l’expression de leur période.

2) En multipliant (E) par θ̇ et en remarquant que θ̈θ̇ =


1 d(θ̇2 )
, intégrer (E) par rapport au temps et en déduire la
2 dt
relation liant la vitesse angulaire θ̇ (notée encore ω) et la
position θ.
(Cette méthode évite le recours à des arguments énergétiques
qui ne seront à notre disposition qu’en M3.)
Déterminer la constante d’intégration en sachant que M a été lancé de O avec une vitesse calculée
pour lui permettre d’atteindre tout juste A « en principe » ; c’est-à-dire pour que M reste toujours
au contact de S jusqu’en A.
Montrer que, en fait, M quitte S pour une valeur θ0 de θ inférieure à π que l’on calculera.
Quelle est la nature de sa trajectoire ultérieure ?

3) Dans toute la suite, OA est maintenant une verti-


cale descendante et le mouvement de M s’effectue sur
la surface externe de S. Avec les notations de la figure
ci-contre, établir la nouvelle forme (E 0 ) de l’équation
différentielle du mouvement et analyser la conclusion à
laquelle celle-ci conduit pour un éventuel petit mouvement,
M étant abandonné sans vitesse avec θ(t = 0) = θ0 = α  1.

3) En procédant comme à la question 2) pour intégrer (E 0 )


au premier ordre, donner l’expression de θ̇2 en fonction de θ
dans le cas où M part de O avec une vitesse négligeable et
en déduire la valeur θ0 pour laquelle M quitte S.
 
Ex-M2.8 Le peintre et la poulie
Un peintre en bâtiment de masse M = 90 kg est assis sur une chaise le long d’un mur qu’il
doit peindre. Sa chaise est suspendue à une corde reliée à une poulie parfaite. Pour grimper, le
peintre tire sur l’autre extrémité de la corde avec une force de 680 N . la masse de la chaise est
m = 15 kg. On travaille avec la verticale (Oz) ascendante.
1) Déterminer l’accélération − →
a = a, →−
ez du peintre et de la chaise. Commenter son signe.

→ − →
2) Quelle force F = ez le peintre exerce-t-il sur la chaise ?
Rép : 1) a = 3, 15 m.s−2 ; 2) F ' −486 N .

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2008-2009 Exercices de Mécanique

Rappel et Compléments du cours


Force de frottement solide, réaction du support

Lors du contact entre deux solides, donc lors du contact


entre un point matériel M (m) et un solide S, ce dernier


exerce sur le point M une force R appelée réaction, com-


posée d’une réaction normale (à la surface de contact) N ,


et d’une réaction tangentielle T (dite force de frottement)
vérifiant Les lois de Coulomb :

→ −

• S’il y a glissement de M sur S : || T || = f || N ||
où f est le cœfficient de frottement 1
−→ − → −
→ −

• S’il n’y a pas de glissement de M sur S (− v−
M/S = 0 ) : || T || < f || N || .

Remarques :


• En posant N ≡ N − →u (−→u le vecteur unitaire dirigé de S vers M , perpendiculaire à la surface
de contact) : le contact se maintient si N > 0 et le contact cesse si N = 0.

→ − →
• En l’absence de frottement (f = 0), la réaction du solide S est normale, c’est-à-dire R = N ;
elle reste donc à chaque instant perpendiculaire au suport.
 
Ex-M2.9 Glissement d’un solide sur un plan incliné
Un solide supposé ponctuel de masse m est déposé
à l’extrémité supérieure de la ligne de plus grande O
ex
pente Ox d’un plan incliné d’angle α, sans vitesse
H
initiale. On note H la distance de ce point initial O
au plan horizontal et g l’intensité du champ de pesanteur. A α

1) Absence de frottement
• Déterminer l’accélération du mobile à l’instant t, lorsque les frottements de glissement sont
négligés.
• En déduire la vitesse du mobile au point A.
2) Existence de frottement de glissement
• Quelle est la condition sur f , le cœfficient de frottement pour que le solide commence à glisser
à t = 0?
• Reprendre les questions
√ p 1.
de la partie
Rép : 1) vA = 2gH ; 2) vA = 2gH(1 − f cotan α) lorsque f < tan α.

 
Ex-M2.10
 Points matériels en rotation
Un système de deux particules identiques M1 et M2 (de masse m) peut coulisser sans frottement
sur un axe rigide horizontal Ox. M1 est lié à O, et M2 est lié à M1 par deux ressorts identiques
de constante de raideur k et de longueur à vide l0 .
L’axe Ox tourne autour de Oz à la vitesse angulaire
k
constante ω. On pose K ≡ .
mω 2
→ Trouver les deux équations du mouvement liant l1 ,
l2 , l0 et K.
Conseil : Appeler (Ox0 y0 z0 ) le repère cartésien du référentiel terrestre. Faire une vue de dessus
pour une position quelconque de la tige. faire apparaître l’angle orienté θ entre l’axe (fixe) des
abscisses (Ox0 ) et la tige (Ox). Faire apparaître la base locale adaptées à l’étude de M1 et de
M2 .
Rép : ¨l1 + ω 2 (K − 1)l1 = ω 2 Kl2 et ¨l2 + ω 2 (2K − 1)l2 = ω 2 K(l1 + l0 )
1. Le cœfficient de frottement f dépend des matériaux en contact mais pas de la surface de contact. Par
exemple f = 0, 6 pour le contact caoutchouc / bitume

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Exercices de Mécanique 2008-2009
 
Ex-M2.11 fil élastique lesté
Un ressort de masse négligeable, de raideur k et de longueur au repos l 0 , est fixé par ses extrémités
en deux points A et B de même altitude et distants de d. Il est lesté en son milieu par un objet
quasi ponctuel M de masse m.


→ Caractériser la position d’équilibre (par exemple θ, angle que font les forces de rappel T A et


T B des deux parties du ressort sur M avec l’horizontale).
Données : m = 2, 0 kg ; g = 9, 8 m.s−2 ; k = 1, 0.102 N.m−1 ; l0 = 1, 0 m ; d = 80 cm.
Rappel du cours M2 : En plaçant M au milieu du ressort [AB] (k, l0 ), on sait qu’on peut le
remplacer par un ressort [AM ] {kA = k0 , lA0 = l20 } en série avec un ressort [M B] {kB = k0 , lB0 =
l0
2 } tel que k0 s’exprime facilement en fonction de k.

➤ Solution : Faire un schéma précis avec des Que vaut la constante de raideur d’un ressort
notations claires après avoir lu l’énoncé. Y faire de longueur à vide la moitié de celle d’un d’un
apparaître les trois forces qui s’exercent sur M ressort de raideur k ?
mg
à l’équilibre. En déduire que : = |d tan θ − l0 sin θ|.
2k
Projeter le P.F.D. à l’équilibre dans le repère Si on fait l’hypothèse des petits angles :
mg
(Oxz) où (Ox) est l’horizontale, Oz la verticale θ ≈ . Les données de l’énoncé
ascendante et O milieu de [AB]. 2k|d − l0 |
donnent alors 0, 49 rad = 28◦ , qui n’est pas
En déduire que le deux moitiés de ressort un petit angle → il faut donc résoudre numé-
exercent des tensions identiques d’intensité riquement la première expression.
mg
TA = T B = . On trouve θ ≈ 0, 79 rad.
2 sin θ
 
Ex-M2.12
 Point sur une tige en rotation uniforme dans
RT
Une tige OP rigide est soudée sur un plateau tournant à vitesse
angulaire constante ω. Cette tige forme un angle constant α
avec l’axe vertical (Oz) = (∆).
Un point matériel de masse m pouvant glisser sans frottement
est en équilibre relatif sur la tige.
En utilisant la relation fondamentale de la dynamique dans le
référentiel terrestre supposé galiléen :
1) préciser la position xe de l’équilibre relatif ;


2) donner les composantes R1 , R2 et R3 de la réaction R dans
la base (−

e1 , −

e2 , −

e3 ) liée à la tige.
Conseil : Reconnaître la nature de la base (− →
e1 , −

e2 , −

e3 ) avant
toute autre chose.
Rép :
g cos α mg cos α
1) xe = 2 2 ; 2) R1 = − R2 = 0 R3 = mg
ω sin α sin α
 
Ex-M2.13
 Tir balistique sans frottement
Un obus sphérique de masse m assimilé à un point matériel M est lancé dans l’air avec une
vitesse −→
v0 depuis le point O, origine du repère (O; − →
ex , −

ey , −

ez ) lié au référentiel terrestre Rg
supposé galiléen.
La vitesse −→
v0 fait un angle α avec l’horizontale Ox dans le plan Oxz. Le champ de pesanteur − →g
est supposé uniforme et Oz est la verticale ascendante du lieu. On néglige tout frottement.
1) Déterminer l’équation de la trajectoire.
2) Déterminer la flèche de la trajectoire (altitude maximale atteinte). Pour quel angle α la flèche
est-elle maximale ?
3) Déterminer la portée D (distance entre O et le point de chute sur le plan horizontal z = 0).
Pour quel angle α la portée D est-elle maximale ?
Calculer pour cet angle la portée et la flèche de la trajectoire.

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2008-2009 Exercices de Mécanique

4) Comment choisir l’angle de tir α pour que la trajectoire passe par un point A de coordonnées
(xA , yA ) ?
Définir la parabole de sûreté.
Données : g = 9; 81 m.s−2 ; v0 = 30 m.s−1 ; m = 1 kg.
Rép : Cf. p.
 
Ex-M2.14
 Tir balistique avec force de frottement proportionnelle à la vitesse
On reprend les données de l’exercice précédent en supposant, cette fois, que l’obus est soumis à


une force de frottement (traduisant la résistance de l’air) du type : F = −λ → −
v en plus de son
poids.
1) Déterminer les composantes (vx (t); vz (t)) du vecteur vitesse −−−→ = −
vm/R g
→v à chaque instant.
−−→
2) Déterminer les composantes (x(t); y(t)) du vecteur position OM à chaque instant.
3) Déterminer et calculer la flèche de la trajectoire.
4) Montrer que la trajectoire tend vers une asymptote verticale dont on précisera la position.
5) Montrer que la vitesse de l’obus tend vers une limite que l’on déterminera.
6) Tracer l’allure de la trajectoire.
Données : α = 45◦ ; g = 9; 81 m.s−2 ; v0 = 30 m.s−1 ; m = 1 kg ; λ = 0, 1 kg.s−1 .
Rép : cf. p.

Solution Ex-M2.13
1) • Système étudié : obus sphérique assimilé à un point matériel M (m).
• Référentiel d’étude : le référentiel terrestre Rg supposé galiléen lié au repère d’espace
(O; −

ex , −

ey , −

ez ).


• Le bilan des forces appliquées au point M se réduit au seul poids P ≡ m−→g = −mg −→
ez .
• Application du P.F.D. au point M dans Rg :
 −
d→


− −−→ −
→ v
m aM/Rg = P ⇒ m = m− →
g
dt Rg


En simplifiant par m et en intégrant vectoriellement, on obtient : −→
v (t) = −

g t+K


K est une constante vectorielle qui s’obtient en considérant les Conditions Initiales ; or, à t = 0,


on a −
→v (t = 0) ≡ −

v0 = K . Donc : − →v (t) = −

g t+− →
v0
−−→ !
dOM
• Comme − →
v ≡ , l’équation précédente peut s’intégrer à nouveau par rapport au
dt
Rg
temps :
−−→ 1 −

OM (t) = −

g t2 + −

v0 t + K 0
2


Où K 0 , constante d’intégration vectorielle, s’obtient elle aussi grâce aux conditions initiales (à
−−→ → −
− → −−→ t2 −
t = 0) : OM (t = 0) = 0 = K 0 , soit : OM (t) = − →g +→ v0 t
2
−−→
• Cette équation vectorielle sur OM (t) ≡ x(t) − →
ex + z(t) −

ez peut se projeter selon les axes Ox, Oy
et Oz :

◦ en projetant selon −

ex , on obtient : x(t) = v0 cos α .t ,
1


◦ en projetant selon ey , on obtient : y(t) = 0
t2
◦ en projetant selon −

ez , on obtient : z(t) = −g + v0 sin α .t ,
2
2
• L’équation de la trajectoire s’obtient « en éliminant le temps » :
 2
,1 g x x g
2 −
, → z=− + v0 sin α ⇒ z=− 2 x2 + x tan α ,
3
2 v0 cos α v0 cos α 2v0 cos2 α

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Exercices de Mécanique 2008-2009

Conclusion : La trajectoire est une portion de parabole.

La figure ci-contre représente trois trajectoires obtenues


pour différents angles α (30◦ , 45◦ , 75◦ ).

2) • La flèche est atteinte lorsque la vitesse verticale s’an-


nule.
En projetant l’équation − →
v =− →g t+− →
v0 sur −→
ez ,
v0 sin α
on obtient : vz = −g t + v0 sin α qui s’annule pour tF = .
g
• Ainsi la flèche de la trajectoire est le point F (xF , zF ) dont les coordonnées sont obtenues en
remplaçant t par tF dans les relations , 1 et ,
2 :

v02 sin(2α) v02 sin2 α


xF = x(tF ) = ,
4 et zF = z(tF ) = ,
5
2g 2g

3) • La portée est atteinte lorsque z = 0 ; on obtient donc cette portée en cherchant la solution
à l’équation suivante :
 
z=0 g 2 g
,2 −−→ − 2 x + x tan α = 0 ⇔ x − 2 x + tan α = 0
2v0 cos2 α 2v0 cos2 α

• La solution x = 0 est à écarter puisqu’elle correspond au point de départ du tir. La portée est
donc la seconde solution :

2v02 cos2 α tan α v 2 sin(2α)


D= = 0 ≡ 2xF ,
6
g g
 
dD
• Pour que la portée soit maximale, il faut qu’elle soit solution de = 0, soit cos(2α) = 0,

π π
soit 2α = (et pas autre chose puisque α est compris entre 0 et ) ; donc :
2 2

π v02
αm = rad ⇔ D = Dm =
4 g

• AN : Dm = 91, 7 m ; et pour la valeur correspondante de α (45◦ ), on a zF = 22, 9 m et


xF = 45, 9 m (cf. Graphique).

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2008-2009 Exercices de Mécanique

Solution Ex-M2.14
1) • Système étudié : obus sphérique assimilé à un point matériel M (m).
• Référentiel d’étude : le référentiel terrestre Rg supposé galiléen lié au repère d’espace
(O; −

ex , −

ey , −

ez ).


• Le bilan des forces appliquées au point M se réduit au poids P ≡ m− →
g = −mg − →
ez et à la

→ −

force de frottement de l’air F = −λ v .
• Application du P.F.D. au point M dans Rg :
 −
d→
 −
d→
 
−−− − → −
→ −
→ v −
→ −
→ v λ → −
m aM/Rg = P + F ⇒ m =m g −λ v ⇒ + − v =→ g
dt Rg dt Rg m

m
• En définissant une constante temporelle τ ≡ , l’équation différentielle sur −

v devient :
λ
 −
d→
  
v 1→ − −
→ t
+ −v =→
g ⇒ −
→v (t) = A exp − +τ− →
g
dt Rg τ τ


• A est une constante vectorielle d’intégration qu’on détermine grâce aux conditions initiale
(t = 0) : en effet, puisque −

v (t = 0) = −

v0 , on a :
 

→ −
→ t
v0 = A + τ −

g ⇒ −
→ −
→ −

v (t) = ( v0 − τ g ) exp − +τ−

g ,
1
τ

• Pour déterminer les composantes (vx (t); vz (t)) du vecteur vitesse, il suffit de projeter ,
1 :

 
t
◦ en projetant selon −

ex , on obtient : vx (t) = v0 cos α exp − ,
2
τ
◦ en projetant selon −

ey , on obtient : vy (t) = 0
 
t
◦ en projetant selon −

ez , on obtient : vz (t) = (v0 sin α + τ g) exp − − τg , 3
τ
−−→
2) Les composantes (x(t); y(t)) du vecteur position OM peuvent s’obtenir :
(a) en intégrant ,
2 et ,
3 par rapport au temps puis en appliquant les conditions initiales (C.I.)

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Exercices de Mécanique 2008-2009

(b) en intégrant directement l’équation vectorielle ,, 1 en appliquant les CI, puis en projetant
selon Ox et Oz.
Cette dernière méthode a l’avantage de ne passer que par un seul calcul de primitive. Ainsi, une
primitive vectorielle de , 1 est :
 
−−→ −
→ −
→ t −

OM (t) = −τ ( v0 − τ g ) exp − +τ− →g .t + B
τ
−−→ −
→ −
→ −

Or, les C.I. imposent : OM (t = 0) ≡ 0 = −τ (− →
v0 − τ −

g ) + B ⇔ B = τ (− →
v0 − τ −
→g)
   
−−→ t
Soit : OM (t) = −τ (− →v0 − τ −

g ) exp − −1 +τ− →g .t
τ
   
t
◦ en projetant selon −→
ex , on obtient : x(t) = −τ v0 cos α exp − −1 ,4
τ
   

→ t
◦ en projetant selon ez , on obtient : z(t) = −τ (v0 sin α + τ g) exp − − 1 − τ g.t , 5
τ
3) • La flèche F (xF , zF ) de la trajectoire est obtenue au moment  où la vitesse s’annule selon

→ ,3 t F
ez , soit lorsque : vz − (tF ) = 0 − → (v0 sin α + τ g) exp − = τg
τ
     
tF τg v0 sin α + τ g v0 sin α
⇔ exp − = ,
6 ⇔ tF = τ ln = τ ln 1 + ,
7
τ τ g + v0 sin α τg τg

• En reportant ,
6 dans ,
4 et ,,
5 on obtient les coordonnées de la « flèche » :

 
,
6 τg
4 −
, → xF = x(tF ) = −τ v0 cos α −1
τ g + v0 sin α

τ v02 sin(2α)
Soit : xF = AN : xF = 37, 7 m
2 (τ g + v0 sin α)
   
,,
6 ,7 τg 2 v0 sin α
5 −−−→
, zF = z(tF ) = −τ (v0 sin α + τ g) − 1 − τ g ln 1 +
τ g + v0 sin α τg

 
2 v0 sin α
Soit : zF = τ v0 sin α − τ g ln 1 + AN : zF = 20, 1 m
τg
• Rque : On constate que l’abscisse xF et l’altitude zF de la flèche sont plus petites que dans
le cas où il n’y a pas de frottement (cf. AN de Ex-M2.13) : cela est bien cohérent avec l’action
d’une force de frottement . . .

4) • Lorsque t → +∞, alors x(t) → τ v0 cos α. Ce comportement correspond à l’existence d’une


asymptote verticale.
• AN : x∞ = τ v0 cos α = 212, 1 m .

5) Il suffit de reprendre , −
→ −

1 pour constater que lorsque t → ∞, alors v → τ g :


v→ −
→ −
→ AN : v∞ = τ g = 98, 1 m.s−1
∞ = τ g = τ g ez

6) Sur un dessin de trajectoire qui se limite aux altitudes positives :


(a) on retrouve une flèche plus basse que dans le cas du tir balistique sans frottement,
(b) mais on ne perçoit pas l’asymptote verticale car celle-ci est atteinte pour une position x∞ =
212, 1 m bien supérieure à la portée D de la trajectoire (D ' 70 m).

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2008-2009 Exercices de Mécanique

 travail, énergie potentielle, énergie cinétique et énergie mécanique


 
Ex-M3.1 Chute verticale avec frottement :
M3
Une masse ponctuelle m = 200 g est lancée vers le haut depuis le point A avec une vitesse initiale
vA = 10 m.s−1 .
En supposant la force de frottement verticale, d’intensité constante f = 0, 50 N , calculer (sans
calculatrice) :
1) La hauteur h = AB dont elle est montée
2) sa vitesse vA0 quand elle repasse par le point de lancement.
q
Données : On oriente la verticale Oz vers le haut. g = 10 m.s−2 et 35 ≈ 0, 77.
Rép : Corrigé complet sur le Blog
2
r
 vA mg − f
Blog  1) h = zB − zA =   = 4, 0 m ; 2) vA = vA
0 ≈ 7, 7 m.s−1 .
f mg + f
2 g+
m
 
Ex-M3.2 Vitesse d’un pendule
On accroche une bille de masse m = 200 g au bout d’un fil de masse négligeable et de longueur
l = 1 m.
On lâche la bille avec une vitesse nulle dans une position initiale faisant un angle θ0 = 15◦ avec
la verticale.
1) Quelle est la vitesse vm lors de son passage par la position verticale ?
2) Établir par deux méthodes puis calculer la période de ce pendule en suposant que le mouve-
ment vérifie l’hypothèse des petites oscillations.
Rép : 1) vm = 0, 82 m.s−1 ; 2) T0 = 2, 0 s.
 
Ex-M3.3 Vitesse minimale
Un point matériel M soumis à la pesanteur et à une force de frottement fluide opposée à la
vitesse est lancé avec une vitesse initiale inclinée d’un angle α avec le plan horizontal.
En appliquant seulement le théorème de la puissance cinétique (et sans aucun calcul de trajec-
toire), montrez que la vitesse (en norme) est minimale après le sommet de la trajectoire.
 
Ex-M3.4
 Frottement fluide
v
Un véhicule assimilé à un point matériel M , est en mouvement M
circulaire (rayon r) uniforme (vitesse de norme v). La force de


frottement fluide agissant sur le véhicule est du type : f = −α−

v. r

→ Déterminer le travail W de cette force lorsque le véhicule part B O A

de A et arrive en B après n tours complets. Commenter le résultat


obtenu.  
1
Rép : W = −αv2πr n +
2
 
Ex-M3.5
 Glissement d’un solide sur un plan incliné
Résoudre l’exercice Ex-M2.9 par un raisonnement énergétique.

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Exercices de Mécanique 2008-2009
 
Ex-M3.6 Force élastique / stabilité d’un équilibre
Soit un référentiel galiléen Rg de repère (O, →

ex , −

ey , −

ez ).
Une perle quasi ponctuelle P , de masse M est astreinte
à se déplacer sans frottements le long d’un demi-cercle
de rayon a. Le point P est attaché à un ressort (k, l0 )
dont l’autre extrémité est fixée en O0 (OO0 = a). le
point P est repéré par l’angle θ = (Ox, OP ).
−−→
1) a) Exprimer O0 P en fonction de a et θ dans la base
polaire. En déduire l’expression du module O0 P .


b) exprimer la tension T du ressort en fonction de a,
k, l0 et θ dans la base polaire.
2) a) Comment s’exprime la vitesse de P dans Rg
dans la base polaire ?


b) On note F la résultante des forces exercées sur P . Donner l’expression de la puissance de
cette résultante dans Rg en fonction de θ et θ̇.
En déduire l’énergie potentielle Ep (à une constante près) dont dérive la résultante. 


2M g Mg
3) a) On suppose les relations suivantes entre les paramètres : a = et l0 = 3 a − .
k k
→ Quelles sont les positions d’équilibre θ1 et θ2 pour θ positif ?
b) Étudier la stabilité des équilibres obtenus.
c) Quelle est la période T des petites oscillations de P autour de laposition
 d’équilibre stable ?


θ dEp
Rép : 3.a) Ep = M ga cos θ − 2 3 cos et chercher θe tel que (θe ) = 0 ;
2 dθ

3.c) Poser θ = θe +  et montrer que  vérifie ¨+ ω 2  = 0 avec ω = , soit : (t) = m cos( t + ϕ)
T
a
r
avec T = 4π .
g
 
Ex-M3.7
 Force de gravitation et tunnel terrestre
On démontre que pour tout point M de masse m situé à l’in-
A B
térieur de la Terre, à la distance r du centre O de la terre, l’at- H x
traction terrestre est une force agissant en ce point M dirigée d
vers le centre de la Terre et de valeur :
O

→ r→
F = −mg0 −er
R
où R est le rayon de la Terre et r = OM . (R = 6, 4.106 m et
g0 = 10 m.s−2 .)
1) Quelle est l’énergie potentielle de M (en supposant que Ep = 0 pour r = 0) ?
2) On considère un tunnel rectiligne AB, d’axe (Hx) ne passant pas par O et traversant la
Terre. On note d la distance OH du tunnel au centre de la Terre.
Un véhicule assimilé à un point matériel M de masse m glisse sans frottement dans le tunnel. Il
part du point A de la surface terrestre sans vitesse initiale.
→ Quelle est sa vitesse maximale vm au cours du mouvement ? A.N. avec d = 5.106 m.
→ Exprimer HM = x en fonction du temps t par une méthode énergétique. Retrouver l’expres-
sion de vm .
3) Représenter et commenter le graphe de Ep (x) ; Ep (x) étant l’énergie potentielle de gravitation
de M . Décrire le mouvement de M s à partir de sa position initiale en A.
d2 √
 
1 mg0 2
Rép : 1) Ep = r ; 2) vm = g0 R − = 5.103 m.s−1 et x(t) = − R2 − d2 cos(ω0 t)
2 R R
r
g0 1 mg0 2
avec ω0 = ; Ep = (d + x2 ) = ax2 + b et Em = Cte = Ep,max = Ep (A) = Ep (B) ou
R 2 R
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2008-2009 Exercices de Mécanique

encore Em = Cte = Ek,max + Ep,min = Em (H). Oscillations périodiques de période T = .
ω0
 
Ex-M3.8 Planeur :
Un planeur et son pilote (masse totale m = 310 kg) volent à vitesse constante (v0 = 110 km.h−1 )
en air calme.
1) Calculer le travail W0 des forces de frottements lorsque le planeur descend de 2 200 m
d’altitude à 700 m.
2) La finesse du planeur est de 38 (la finesse est le nombre de kilomètre(s) parcouru(s) horizon-
talement pour une perte d’altitude de 1 km en air calme). → Calculer l’intensité de la force de


frottements f .
On exposera clairement les hypothèses faites et les raisons de leurs choix.
3) Dans une « pompe » (courant ascendant qui permet au planeur de prendre de l’altitude),


le planeur monte de 700 m à 2 200 m d’altitude. → En supposant que W ( f ) = W0 , estimer le
travail Wa fourni par les forces des courants ascendants au système {planeur+pilote}.

Blog  Rép : Corrigé complet sur le Blog 1) W0 = −4, 6.10 J ; 2) f ≈ −80 N ; 3) Wa = −2W0 ≈
6

−9, 1.106 J.
 
Ex-M3.9
 Toboggan
Un point matériel M se déplace sans frottements à
l’intérieur d’une gouttière circulaire (toboggan terminé
par un cercle de rayon a). Il est lâché en A, d’une
hauteur h, sans vitesse initiale. On note g l’intensité
du champ de pesanteur.
1) Exprimer en fonction de a, h, g et θ la norme vM
de la vitesse du point M lorsqu’il est à l’intérieur du
demi-cercle.
2) De quelle hauteur hmin doit on lâcher le point matériel sans vitesse initiale en A pour qu’il
arrive jusqu’au point le plus haut du demi-cercle (θ = π).
3) Dans ces conditions, donner l’expression de la réaction du support au point I d’entrée du
demi-cercle (θ = 0).
4) Déterminer les limites h 1 et h 2 telles que :
a) si h < h1 , le point M effectue des oscillations.
π
b) si h1 < h < h2 , M quitte la gouttière et chute pour < θ < π.
2
c) si h > h2 , le point M fait des tours complets (si le guide circulaire se poursuit).
Conseil : problème unidimensionnel + question sur la vitesse ⇒ utiliser le Thm de l’Ek entre A
et M.
p 5a
Rép : 1) vM = 2g(h − a(1 − cos θ)) ; 2) hmin = ; 3) N (I) = 6mg ; 4) h1 = a et
2
5a
h2 = hmin = .
2
 
Ex-M3.10 Distance d’immobilisation d’une voiture sur autoroute
Une voiture roule sur une autoroute à la vitesse de v00 = 130 km.h−1 . On suppose qu’il y a des
frottements solides entre la voiture et la route.
−→
On rappelle qu’alors la réaction de la route se décompose en une composante normale RN et une
−→
composante tangentielle RT de sens opposé à la vitesse et dont la norme vérifie RT = f RN en
notant f le cœfficient de frottement.
Il faut D0 = 500 m pour que le véhicule s’immobilise lorsqu’on n’exerce aucune force de freignage.
1) Calculer la distance de freinage D si la vitesse initiale était de v0 = 110 km.h−1
2) Le résultat est-il modifié si la route fait un angle α avec l’horizontale (la voiture montant ou
descendant la pente) ?
 2
v0
Rép : 1) D = D0 = 360 m ; 2) Le résultat est identique que la route soit horizontale
v00
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Exercices de Mécanique 2008-2009

ou non ! (Faire un schéma du plan incliné, exprimer RN et RT en fonction de m, g, α et f avant


d’appliquer le Thm de l’Ek ).
 
Ex-M3.11 Vitesse minimale (*) C
Un solide ponctuel de masse m est lancé en A sur
une piste horizontale prolongée par un demi-cercle
vertical de rayon R. O
On donne : AB = 1 m ; R = 1 m ; m = 0, 5 kg ; R eθ
g = 9, 81 m.s−2 .
θ M (m)
1) Les frottements étant négligeables, calculer en
er
A la vitesse minimale vA,min que doit avoir la masse A B
pour qu’elle atteigne le point C.
2) Même question lorsque les frottements entre l’objet et la piste sont assimilables à une force
constante de norme f = 1 N .

Rép : 1) vA ≥ vA,min avec vA,min = 5gR ' 7, 1 m.s−1 (Bien entendu, r c’était la vitesse de M
2f
au point I dans la question 3) de l’exercice Ex-M3.9) ; 2) vA,min = 5gR + (AB + Rπ) '
m
8, 2 m.s−1 .
  x
Ex-M3.12
 Oscillations dans un tube en U (**)
Dans un tube en U de section constante, on place un liquide de x
masse volumique µ occupant une longueur totale L. O
Q : Montrer que si on écarte le liquide de sa position d’équilibre g
et qu’ensuite on le laisse évoluer librement, sans aucun phénomène
dissipatif, le liquide
r effectuera des oscillations sinusoïdales de
2g
pulsation ω = .
L
L

DL no6 – Mouvement d’un particule en contact


avec une cuvette parabolique (*) CCP 1999
On désire étudier les mouvements possibles d’un
point matériel M , de masse m, sous l’action du (P) z
champ de pesanteur − →
g , à l’intérieur d’une cavité
fixe que l’on suppose solidaire d’un référentiel ter-
restre R supposé galiléen lié au repère cartésien H ρ
(O, −→
ex , −

ey , −

ez ). La surface extérieure de cette cavité
est un paraboloïde de révolution P, d’axe vertical
M
ascendant Oz, dont l’équation en coordonnées cylin- g
driques (ρ, ϕ, z) est ρ2 − az = 0 avec a > 0.
Cette surface étant parfaitement lisse, le point ma- O y
tériel M glisse sans frottement sur P.
Compte tenu de la symétrie du problème, on utilisera x ϕ P
les coordonnées cylindriques de M ,
la base de projection étant celle des vecteurs de la base cylindrique locale (−

eρ , −
e→ −

ϕ , ez ).

1) Vitesse et accélération de la particule


1.a) Exprimer la vitesse − v−−→
M/R du point M par rapport à R dans la base cylindrique.
1.b) En déduire l’expression de l’accélération −
a−−→ −−−→ −
→ −
→ −

M/R sous la forme : aM/R = aρ eρ + aϕ eϕ + az ez .
1 d(ρ2 ϕ̇)
Justifier que aϕ s’écrit : aϕ =
ρ dt
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2008-2009 Exercices de Mécanique


1.c) La réaction R exercée par P sur M est contenue dans le plan OHP défini par les vecteurs
de base −→
eρ et −
e→
ϕ.
→ appliquer le P.F.D. au point M dans R.
→ par projection de l’équation vectorielle obtenue sur la direction orthogonale au plan OHP
(direction du vecteur −
e→
ϕ ), montrer que : ρ ϕ̇ = cte, cette constante du mouvement étant notée
2

C.
2) Énergie
2.a) Quelle est, en fonction des coordonnées et de leur dérivées, l’expression de l’énergie cinétique
Ek de la particule M dans R ?
2.b) Justifier l’existence d’une énergie potentielle Ep dont dérivent les forces extérieures agissant
sur M .
Exprimer Ep en fonction de ρ en supposant que Ep (0) = 0.
2.c) Que peut-on dire de l’énergie mécanique de M ?
3) Discussion générale du mouvement
3.a) Déduire de ce qui précède une équation du premier ordre, à une seule inconnue, de la forme :
1
mρ̇2 G(ρ) + Ep,ef (ρ) = Em
2
où G(ρ) est positif et sans dimension et où Ep,ef (ρ) est une énergie potentielle dite «effective».
Expliciter G(ρ) et Ep,ef (ρ).
3.b Représenter l’allure du graphe Ep,ef (ρ) en considérant les domaines ρ «faible» et ρ «élevé».
Montrer que Ep,ef (ρ) passe par un minimum pour une valeur ρm de ρ que l’on exprimera en
fonction de C, m, a et g, intensité du champ de pesanteur.
3.c) Discuter, à l’aide du graphe de Ep,ef (ρ), la nature du mouvement de M . En déduire que
la trajectoire de M sur P est nécessairement tracée sur une région de P limitée par deux cercles
définis à l’aide des constantes du mouvement et des données du problème. On se contentera
d’indiquer quelle équation il conviendrait de résoudre pour déterminer ces deux cercles.
4) Étude d’un mouvment particulier
Une petite perturbation écarte légèrement la coordonnées ρ de la valeur ρm pour laquelle Ep,ef (ρ)
est minimale.
Montrer que  = ρ − ρm oscille avec une période que l’on calculera dans le cas où ρm = 1 m et
a = 2 m. On rappelle que g = 9, 81 m.s−1 .
1 mg 2 ρ2
Rép : 2.a) Ek = m ρ̇2 + ρ2 ϕ̇2 + ż 2 ; 2.b) Ep = ρ ; 3.a) G(ρ) = 1 + 4 2 et Ep,ef (ρ) =

2 a sa 
 2 1/4
mg 2 1 mC 2 4ρ2m

aC 2π a
ρ + ; 3.b) ρm = ; 4) ¨ + ω0  = 0 ⇒ T =
2 = 2π 1+ 2
a 2 ρ2 2g ω0 8g a

 Oscillateur harmonique en régime libre


M4 
Ex-M4.1


Oscillateur harmonique spatial
Une particule M de masse m décrit la trajectoire elliptique de demi axes a et b, de centre O et
−−→ →
d’équation OM = − r = a cos ωt−→
ex + b sin ωt−

ey avec −

ex et −

ey base orthonormée attachée en O.


1) Montrer que la force F agissant sur M dérive d’une énergie potentielle Ep à déterminer en


fonction de m, r et ω. Quel est le travail de F entre M1 (OM1 = r1 ) et M2 (OM2 = r2 ) ?
Ek (A)
2) En ωt = 0, M est en A ; en ωt = π2 , M est en B. Calculer en fonction de a et b.
Ek (B)
Vérifier le théorème de l’énergie cinétique entre A et B.
3) Vérifier que l’énergie mécanique se conserve. Indiquer les positions de M où Ek = Ep .

→ −−→ 1 −

Rép : 1) F = −mω 2 −→r avec −

r = OM ; Ep = mω 2 r2 ; WM 1→M2 ( F ) = 21 mω 2 (r12 − r22 ) ;
 2 2
Ek (A) b π hπ i
2) = ; 3) ωt =
Ek (B) a 4 2
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Exercices de Mécanique 2008-2009
 
Ex-M4.2 Ressort incliné
Soit un ressort de raideur k et de longueur à vide l0 , dont les y
extrémités sont reliées à un point fixe O d’un plan incliné et
à un point matériel M de masse m. O
Nous posons OM = x et nous supposons qu’il n’existe pas M ex
de frottements de glissement sur le plan incliné.
1) Déterminer xe à l’équilibre. α
2) À partir de la position d’équilibre, M est déplacé de D x
et relâché sans vitesse initiale. Exprimer x en fonction de t.
r
mg sin α k
Rép : 1) xe = l0 + ; 2) x(t) = xe + D cos ω0 t avec ω0 = .
k m
 
Ex-M4.3
 Deux oscillateurs
Une masse m est susceptible de se
déplacer sans frottements sur un axe d xxxxxx
xxxxxx x
k2 xxxxxx
xxxxxx
xxxxxx
xxxxxx
horizontal. Elle est soumise à l’ac- xxxx M(m) xxxx k1 M(m) xxxxxx
xxxxxx
xxxx
xxxx xxxx
xxxx x
xxxx xxxx xxxxx
tion de 2 ressorts de même longueur xxxx
xxxx
xxxx
xxxx
xxxx
xxxx
xxxxx
xxxxx
xxxxx xx
xx
à vide l0 = 20 cm et de constantes
xxxx
k1 k2 xxxx xxxxx
xxxxx
xxxxx
xxxxx
xx
xx
xx
xx
α
xx
de raideur différentes k 1 et k 2 . d

On donne : m = 4 kg ; k1 = 100 N.m−1 ; k2 = 300 N.m−1 et d = 60 cm.


1) Déterminer les longueurs des 2 ressorts à l’équilibre.
2) On écarte la masse m d’une distance a0 à partir de sa position d’équilibre. Déterminer
l’équation différentielle du mouvement en prenant la position d’équilibre comme origine des
abscisses. Calculer la périodes des oscillations. Donner l’expression de l’énergie mécanique de la
masse.
3) Les ressorts sont tendus le long d’un plan incliné de α = 30◦ avec l’horizontale → Mêmes
questions.
(k1 − k2 )l0 + k2 d k1 + k2
Rép : l1 = = 35 cm et l2 = d − l1 = 25 cm ; 2) Ẍ + X = 0 avec
k1 k2 m
m 1 (k1 − k2 )l0 + k2 d − mg sin α
r
T = 2π et Em = (k1 + k2 )a20 ; 3) l1 = = 34, 95 cm et
k1 + k2 2 k1 k2
l2 = d − l1 = 25, 05 cm ; pour le reste, les résultats sont identiques à la situation précédente !
 
Ex-M4.4 Portrait de phase d’un oscillateur harmonique amorti
On considère le portrait de phase d’un oscillateur
amorti composé d’une masse m = 500 g soumise à
une force de rappel élastique (ressort de raideur k)
et à une force de frottement fluide −λ− →
v (−
→v étant la
vitesse de la masse m et x est l’écart à la position
d’équilibre). – L’étude est réalisée dans le référentiel
du laboratoire, supposé galiléen.
1) Déterminer la nature du régime de l’oscillateur.
2) Déterminer par lecture graphique :
◦ la valeur initiale de la position x0 ;
◦ la valeur finale de la position xf ;
◦ la pseudo-période Ta ;
◦ le décrément logarithmique.
3) En déduire le facteur de qualité Q de l’oscillateur, sa période propre ω0 , la raideur k du ressort
et le cœfficient de frottement fluide λ. Applications numériques pour ces quatre grandeurs.
x(t)
Rép : 2) δ = ln : choisir la date t qui permet de déterminer à la fois x(t) et x(t + Ta ),
x(t + Ta )
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2008-2009 Exercices de Mécanique
r
π2 1
δ ' 0, 628 ; 3) Q = + ; k s’exprime en fonction de m et de ω0 ; λ s’exprime en fonction
δ2 4
de m, ω0 et de Q.
 
Ex-M4.5 Oscillateur amorti
On considère un oscillateur harmonique amorti de pulsation propre ω0 = 100 rad.s−1 et de
facteur de qualité Q = 10 ; la masse m = 100 g de cet oscillateur est lâchée avec un écart à la
position d’équilibre de x0 = 10 cm sans vitesse initiale.
1) Calculer : a) la pseudo-période ; b) le décrément logarithmique ; c) l’amplitude des os-
cillations au bout de 2, 5 et 10 pseudo-périodes ; d) l’énergie mécanique initiale ; e) l’énergie
mécanique au bout de 2, 5 et 10 pseudo-périodes.
2) Déterminer le nombre de pseudo-périodes au bout desquelles l’amplitude des oscillations est
divisées par 17.
Rép : 1.a) T ' 62, 9 ms ; 1.b) δ ' 0, 314 ; 1.c) x2 ' 5, 34 cm, x5 ' 2, 08 cm, x10 ' 0, 43 cm ;
1.d) Em (t = 0) = 5 J ; 1.e) Em (t = 2T ) ' 1, 42 J, Em (t = 5T ) ' 0, 22 J, Em (t = 10T ) '
0, 01 J ; 2) n = 9.
 
Ex-M4.6
 Sismographe
on considère un capteur d’amplitude constitué par un support et une masse m reliés par un
ressort et un amortisseur en parallèle.

→ −
→ −−→ −−−→
L’amortisseur exerce en A : FA = −h (− v→ −

A − vB ) et le ressort exerce en C : TC = −k (DC − D0 C0 ).
Le support, le ressort et l’amortisseur sont de masse négligeable.
Le ressort a pour constante de raideur k et pour longueur à vide l0 (notée D0 C0 ).
On suppose que le support est solidaire du carter d’une machine animée d’un mouvement sinu-
soïdal vertical x1 = b sin ωt par rapport à un référentiel galiléen R0 ((Oxy) étant lié à R0 ).
1) Déterminer l’équation que vérifie xe (position de la O x (t) y
masse à l’équilibre dans R0 lorsque x1 = 0). D B 1

2) Écrire l’équation différentielle du mouvement de m


dans R0 . k h
g
Si on pose X = x − x1 − xe , montrer que l’équation
x C A
peut se mettre sous la forme : e
a
x(t) G
ω0
Ẍ + Ẋ + ω02 X = A sin ωt.
Q
x
Résoudre cette équation. (Rque : ceci est le principe xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
du sismographe.) xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
carter
xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx

 
Ex-M4.7 Système de deux oscillateurs couplés (*)
On considère le système suivant où les rois ressorts sont
identiques et de constante de raideurs k. Les positions xx m m x
x
x x
des masses m sont repérées par leurs abscisses x1 et x2 x x x
x
x x x x x x
x x x x
à partir des positions d’équilibre O1 et O2 , positions x
x
x
x
x
x
x
x x
x x x x
pour lesquelles les ressorts ne sont pas tendus (ils sont O1 1x O2 2x
alors àu repos’).
On suppose qu’on lâche les masses aux abscisses x1m et x2m sans vitesse initiale.
1) Écrire les équations différentielles du mouvement des deux masses.
k
2) En posant ω02 = , chercher à quelle condition portant sur ω il est possible d’avoir des
m
solutions de la forme : x1 = a1 cos(ωt + ϕ) et x2 = a2 cos(ωt + ϕ) ?
3) En déduire les deux pulsations propres possibles pour le système et écrire la solution générale
du mouvement des deux masses.
4) Quelles sont les solutions x1 (t)et x2 (t) du problème ? En déduire les conditions sur x1m et
x2m pour que les mouvements des deux masses soient harmoniques et décrire ces mouvements.

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Exercices de Mécanique 2008-2009

Rép : 1) mẍ1 +2kx1 = kx2 et mẍ2 +2kx2 = kx1 ; 2) (2ω02 −ω 2 )2 = ω04 ; 3) ω = ω0 ou ω = 3ω0 ;
x1m + x2m x1m − x2m √ x1m + x2m
4) x1 (t) = cos(ω0 t) + cos( 3ω0 t) et x2 (t) = cos(ω0 t) −
√ 2 2 2
x1m − x2m
cos( 3ω0 t) – Pour que les mouvements soient harmoniques, soit x1m = x2m , soit
2
x1m = −x2m .

 
Ex-M4.8
 Ressort vertical soumis à des forces de frottements fluide (*)
Une sphère de rayon r faible, animée d’une vitesse − →
v et plongée dans un liquide de
cœfficient de viscosité η est soumise à une force de frottement qui a pour expression :

→ O
f = −6π.η.r.− →v (loi de Stockes).
Unje telle sphère de masse volumique ρ est suspendue à un ressort de constante de
xe
raideur k et de longueur à vide l0 .
La période des oscillations libres dans l’air est T0 (on néglige le frottement et la M x
poussée d’Archimède dans l’air). Si l’on plonge cette sphère dans un liquide de
masse volumique ρe < ρ, la pseudo-période des oscillations est T (dans ce cas, on x
ne néglige ni le frottement ni la poussée d’Archimède dûs au liquide sur la sphère).
1) Retrouver l’expression de la période T0 en fonction des grandeurs k, ρ et r.
2) Lorsque la sphère est plongée dans le liquide, déterminer la longueur xe du ressort à l’équilibre.
3) On écarte la sphère de sa position à l’équilibre et on l’abandonne sans vitesse initiale. Soit x
la longueur du ressort à la date t. Donner l’équation différentielle vérifiée par x, puis la simplifier
en posant X = x − xe .
4) À quelle condition sur k le régime est-il pseudo-sinusoïdal ? En déduire alors la pseudo-période
T1 .
5) Montrer comment, à partir de la mesure de T0 et de T1 , et sans connaître k, on peut en
déduire le cœfficient de viscosité η du liquide. Donner la dimension de η.
r
πr3 ρ 4 πr3 g 9η 3k
Rép : 1) T0 = 4π ; 2) xe = l0 + (ρ − ρe ) ; 3) Ẍ + 2 Ẋ + X = 0;
3k 3s k 2r ρ 4πr3 ρ
4π 8πr2 ρ 1 1
4) T1 = s ; 5) η = 2 − 2
3k 81η 2 9 T0 T1

πr3 ρ 4r4 ρ2
 
Ex-M4.9
 Oscillateur harmonique spatial isotrope (2)
Il s’agit d’une particule M , de masse m, élastiquement liée à un point fixe O (origine d’un

→ −
→ −−→
référentiel galiléen Rg (O, −

ex , −

ey , −

ez )) par une force F du type F = −k OM , k étant la constante
de raideur.
Le mouvement de M a lieu dans le plan (Oxy), avec les conditions initiales suivantes :
−−−→
OM0 = x0 −

ex et −

v0 = v0 −

ey
r
k
1) On néglige tout frottement de type fluide et on pose ω0 ≡ .
m
→ Quelles sont les équations paramétriques de la trajectoire du point M ?
→ En déduire l’équation cartésienne de cette trajectoire et représenter l’allure de cette trajectoire
en précisant le sens de parcours.
2) On ne néglige plus le frottement fluide exercé sur le point M au cours du mouvement. À

→ −−→ −

présent, le point M est soumis à l’action des forces F = −k OM et f = −α − →
v , α étant le
cœfficient de frottement.
−−−→
On suppose toujours que OM0 = x0 − →
ex et −

v0 = v0 −

ey . Le point M se déplace dans le plan (Oxy).
−−→
→ Déterminer la loi de variation du vecteur position OM (t) dans le cas où α = 2mω0 .
→ Représenter l’allure de cette trajectoire en précisant le sens de parcours.

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