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DEVOIR SURVEILLÉ NUMÉRO I SEMESTRE I

FILIÈRE MPSI-1....DURÉE DE L’ÉPREUVE : 04H00.

Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur d’énoncé, il le signale sur sa
copie et poursuit sa composition en expliquant les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.

Mécanique Terrestre
Données :
• La Terre est assimilée à une boule homogène de centre O et de rayon R = 6, 38.103 km.
• Constante universelle de la gravitation : G = 6, 67.10−11 u.S.I.
• Masse de la Terre : MT = 5, 98.1024 kg.
• Vitesse angulaire de rotation de la Terre autour de l’axe des pôles : ω = 7, 29.1−5 rad.s−1 .
Le référentiel géocentrique (RG ) est supposé galiléen et on le munit du repère (OXY Z). Par rapport à celui-ci, le
référentiel terrestre (RT ) est en rotation uniforme autour de l’axe des pôles SN , fixe dans (RG ), avec une vitesse
angulaire ω. (RT ) est muni d’un repère (Axyz) où A est un point de la surface terrestre situé à la latitude λ (Figure
1). Ax est tangent au parallèle et dirigé vers l’Est, Ay est tangent au méridien et dirigé vers le Nord et Az est verti-
cal et dirigé vers le haut. On désigne par (ux , uy , uz ) les trois vecteurs unitaires associés aux trois axes Ax, Ay et Az.

Le vecteur rotation de (RT ) par rapport à (RG ) est ω


⃗ = ω⃗uZ et il sera supposé constant dans tout le problème.

Dans tout le problème, on étudie le mouvement d’un point matériel M de masse m dans le référentiel terrestre
(RT ). Ce point est repéré par ses trois coordonnées cartésiennes (x, y, z) relativement au repère (Axyz). Le projeté
de M sur l’axe de rotation SN sera noté H.

Le point M reste suffisamment proche de la surface terrestre pour que le champ de gravitation terrestre puisse
s’écrire en première approximation (OM ≈ R) :

− MT
G T = −G 2 ⃗uz que l’on notera − g0 ⃗uz
R

I. Champ de pesanteur terrestre

1. Lois de composition des vitesses et des accélérations.


−→
(a) Montrer à l’aide des lois de composition des vitesses et des accélérations que ⃗vA/RG = ω
⃗ × OA et que
 −→ 
⃗× ω
⃗aA/RG = ω ⃗ × OA .

1
(b) À partir de la relation générale donnant l’accélération d’entraînement ⃗ae en un point mobile M , montrer
 −−→
que celle ci peut aussi se mettre sous la forme : ⃗ae = ω⃗× ω ⃗ × OM .
−−→
ω 2 HM ou H est le projeté de M sur l’axe de rotation
(c) Montrer alors que ⃗ae peut aussi s’écrire : ⃗ae = −⃗
OZ.

2. Montrer que lorsque le point M est uniquement soumis à la force de gravitation, le principe fondamental de
la dynamique s’écrit dans (RT ) :

m⃗aM/RT = m⃗g − 2m⃗


ω × ⃗vM/RT

où ⃗g est un vecteur que l’on explicitera en fonction de g0 ⃗uz , ω et HM


⃗ .

Dans la suite, on ne considérera que des points très proches de la surface terrestre, de sorte à pouvoir
confondre les vecteurs HM ⃗ et HA.
⃗ La grandeur ⃗g représente l’accélération de la pesanteur mesurée dans le
référentiel terrestre, au voisinage du point A.

3. Étude de ⃗g .

(a) Expliciter les composantes de ⃗g dans la base (ux , uy , uz ) en fonction de g0 , ω, λ et R. Application


numérique, calculer gy et gz .
(b) Soit α l’angle entre g⃗0 et ⃗g . Déterminer tan α en fonction de g0 , ω, λ et R. Application numérique :
calculer α à la latitude λ = 45 ◦ nord. Que peut-on en conclure ?

4. Donner l’expression de ∆g = gpole − gequateur , différence des normes de l’accélération de la pesanteur au pôle
et à l’équateur. Calculer la valeur numérique de ∆g. En réalité, on mesure ∆g = 52.10−3 m.s−2 ; proposer
une raison pour expliquer l’écart trouvé.

Compte tenu des valeurs numériques calculées, on admettra par la suite que les composantes de ⃗g dans la
base (ux , uy , uz ) sont (0, 0, −g) avec g = 9, 8 m.s−2 .

II. Pendule de Foucault

Le pendule de Foucault est un pendule simple constitué d’un fil inextensible de longueur L suspendu à un point
−−→
B de sorte que AB = L ⃗uz . À l’autre bout du fil, on attache un petit objet M de masse m (Figure 2).
−−→
5. Déterminer la tension T⃗ exercée par le fil sur M en fonction de sa norme T , du vecteur M B et de L.

6. (a) Établir les trois équations différentielles auxquelles obéissent les trois coordonnées cartésiennes (x, y, z)
du point M dans le référentiel terrestre (RT ).

Dans la suite du problème, on étudie les petites oscillations au voisinage de A, ce qui suppose que
z ≈ 0, ż ≈ 0 et z̈ ≈ 0. On supposera en outre que |2ω ẋ cos λ| ≪ g.
(b) Montrer que les équations différentielles vérifiées par x et y s’écrivent de façon approchée :
g g
ẍ − 2ω sin λ ẏ + x=0 ÿ + 2ω sin λ ẋ + y=0
L L
Dans la suite, on posera ω02 = g/L et Ω = ω sin λ.

2
(c) Calculer les valeurs numériques de ω0 et Ω pour un pendule situé à la latitude λ = 45 ◦ et avec L = 15 m.

7. Afin de résoudre ce système d’équations couplées, on définit la fonction complexe u = x + iy (avec i2 = −1).
Déterminer l’équation différentielle du second ordre à laquelle obéit u. En déduire sa solution générale (on
introduira deux constantes d’intégration sans chercher à les calculer pour le moment).

8. On désire obtenir les équations du mouvement dans le repère tournant (Ax′ y ′ z ′ ), d’axe Az ′ confondu avec Az
et tournant autour de Az dans le sens des aiguilles d’une montre à la vitesse angulaire constante Ω = ω sin λ.
On suppose qu’à l’instant t = 0 les deux repères sont confondus, de sorte que l’angle (ux , u′x ) = Ωt (Figure
3).

(a) (x, y) étant les coordonnées du point M dans (Axyz) et (x′ , y ′ ) les coordonnées de ce même point dans
le repère (Ax′ y ′ z ′ ), on pose u′ = x′ + iy ′ . Montrer que : u(t) = u′ (t) exp(−iΩt).
(b) On suppose que la masse oscillante M est abandonnée sans vitesse initiale dans la position M0 de
coordonnées (x0 > 0, y0 = 0). Montrer que :

x′ (t) = a cos(ω1 t) et y ′ (t) = b sin(ω1 t)

en déterminant les constantes a, b et ω1 .


(c) Quelle est la nature de la trajectoire dans le plan (Ax′ y ′ ) ? Calculer numériquement le rapport b/a ainsi
que l’écart relatif |ω1 − ω0 |/ω0 à la latitude λ = 45 ◦ nord, avec L = 15 m. Que peut-on en conclure ?

9. Les équations précédentes peuvent s’interpréter comme décrivant un pendule oscillant avec une période T0
dans un plan (P) qui tourne autour de l’axe Az avec une période TR . Déterminer T0 ainsi que la durée TR
d’une rotation complète de ce plan d’oscillations. Application numérique : calculer TR en un lieu de latitude
λ = 45 ◦ nord avec L = 15 m.

Extraction du palladium

Les sources naturelles de palladium sont souvent des roches dans lesquelles on le trouve associé au cuivre, au
nickel, au platine et à l’or. Après extraction du sol, le minerai subit plusieurs procédés physico-chimiques de
séparation (flottation, lixiviation, ...). Après l’élimination des différents métaux, on purifie le palladium en solution
en le précipitant sous forme de P d(N H3 )2 Cl2 par ajout d’ammoniac. Le solide est isolé puis redissous par de
l’ammoniac en excès en solution aqueuse. Le palladium métallique est ensuite obtenu par réduction grâce à de
l’acide méthanoïque HCOOH(aq) .

1. Quel est le nombre d’oxydation du palladium dans chacune des espèces P d2+
(aq) , P d(s) , P d(OH)2(s) et P dO2(s)
?

2. Écrire les demi équations rédox des deux couples envisagés dans la réaction d’obtention du palladium solide
P d(s) . En déduire l’équation bilan de cette réaction.

3. Établir l’expression du potentiel d’électrode de chacun de ces deux couples.

4. Calculer la constante d’équilibre K ◦ de la réaction conduisant au palladium solide P d(s) à 25 ◦ C. Conclure.

3
La figure ci-dessous donne le diagramme potentiel-pH du palladium pour une concentration des espèces en solution
aqueuse Ctr = 1, 0.10−5 mol.L−1 et une pression partielle pour les espèces gazeuses P ◦ = 1 bar a 25 ◦ C. les espèces
du palladium considérées sont : P d2+
(aq) , P d(s) , P d(OH)2(s) et P dO2(s). .

5. Indiquer en justifiant la réponse les domaines de prédominance et d’existence des espèces considérées.

6. Le pH de début de précipitation de P d(OH)2(s) est pH = 0, 99 . Calculer le produit de solubilité Ks de


P d(OH)2(s) .

7. L’oxyde de palladium P dO est la forme déshydratée de l’hydroxyde de P d(OH)2 . Écrire l’équation bilan de
la réaction de dissolution de l’oxyde de palladium P dO dans l’eau. Calculer sa constante d’équilibre K ′◦ .
Commenter.

8. Discuter la stabilité du palladium P d(s) dans l’eau pure. Justifier l’utilisation du palladium en bijouterie.

9. Pourquoi le métal palladium se rencontre dans la nature à l’état de corps simple (on parle de métal natif) ?

Données :

• Produit ionique de l’eau : ke = 10−14

• Potentiels standard a 25 C :

Couple P d2+
(aq) /P d(s) CO2(g) /HCOOH(aq) +
H(aq) /H2(g) O2(g) /H2 O
Potentiel standard E1◦ = 0, 99 V E2◦ = −0.20 V E3◦ = 0, 00 V E4◦ = 1.23 V

RT
• Constante de NERNST a 25 C : ln 10 = 0, 06 V
F
• Les gaz seront considérés parfaits, la pression de référence est la pression standard P ◦ = 1 bar et les solutions
aqueuses diluées.

Extraction de l’uranium d’une solution phosphorique

Propriétés de l’uranium en solution aqueuse.


On s’intéresse au diagramme potentiel-pH simplifié de l’uranium établi, en solution diluée, pour une concentration
d’uranium dissous ctot,U = 2.10−4 mol·L−1 . Les espèces prises en considération sont : U(aq)
3+ 4+
, U(aq) 3+
, U OH(aq) , U (OH)4(aq) , U

et U O2 (OH)3(aq) . On utilise la convention que sur la frontière entre deux espèces solubles, leurs concentrations
sont égales.

4
1. L’uranium est fréquemment rencontré au nombre d’oxydation +VI (ce n’est pas une question)

2. Recopier le tableau suivant et indiquer pour chacune des espèces de l’élément U le nombre d’oxydation et la
lettre correspondante de A a G dans le diagramme E-pH de la figure 2. On donne : R.T/F .ln(10) = 0, 06
V, F = 96500 C.

Espèce 3+
U(aq) 4+
U(aq) 3+
U OH(aq) 2+
U O2(aq) U O2 (OH)2,aq U O2 (OH)−
3,aq U (OH)4(aq)
Nombre d’oxydation
Lettre d’identification

3. Donner la pente du segment de droite séparant les domaines des espèces B et E.

Les espèces cationiques de l’uranium sont hydrolysées au contact de l’eau pour former des complexes, par
exemple pour l’ion uranyle U O22+ :

2+
U O2(aq) + 4H2 O ⇄ U O2 (OH)2,aq + 2H3 O+ : K1 = 10−10,3
2+
U O2,aq + 6H2 O ⇄ U O2 (OH)−
3,aq + 3H3 O
+
: K2 = 10−19,2

4. Déterminer,par calcul,à quel pH se situent les frontières séparant les espèces correspondant aux lettres E et
F, puis F et G.

5. Écrire les demi-réactions des couples redox correspondant aux droites ∆1 et ∆2 du diagramme E-pH. Conclure
sur la nature des espèces thermodynamiquement stables de l’uranium en milieu aqueux aéré. On donne
E ◦ (O2,g /H2 O) = 1, 23 V et E ◦ (H2 O/H2,g ) = 0, 00 V .

Utilisation de l’ammoniac en hydrométallurgie du cuivre

1. N H3 est un ligand monodentate. Donner la signification de l’adjectif "monodentate".

2. Les ions Cu2+ forment avec l’ammoniac N H3 quatre complexes : [Cu(N H3 )]2+ , [Cu(N H3 )2]2+ , [Cu(N H3 )3 ]2+ ,
[Cu(N H3 )4 ]2+ . Tracer le diagramme de prédominance du cuivre (II) en fonction de pN H3 = − log[N H3 ].

3. La lixiviation ammoniacale est la première étape de l’élaboration du cuivre par hydrométallurgie. Elle permet
de solubiliser le cuivre. On cherche à définir les conditions de cette lixiviation en utilisant le diagramme
E − pN H3 , fourni en annexe. Ce diagramme a été tracé pour une concentration totale en cuivre égale à
C0 = 1, 0 mol.L−1 .

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(a) Afin de simplifier les calculs, on ne considèrera dans la suite que les espèces Cu(s) , Cu2+ , [Cu(N H3)2]+
et [Cu(N H3)4]2+ . Déterminer le nombre d’oxydation de l’élément cuivre dans chacune de ces quatre
espèces chimiques. Identifier, en le justifiant, les espèces A,B,C et D sur le diagramme E − pN H3 .
(b) Calculer la valeur de pN H3 sur la frontière entre A et C du diagramme.
(c) Déduire du diagramme E − pN H3 le potentiel standard E4◦ du couple Cu2+ /Cu(s) .
(d) Écrire la demi-réaction redox du couple [Cu(N H3 )2 ]+ /Cu(s) et donner l’expression du potentiel Ea
associé à ce couple redox en fonction de pN H3 .
(e) Calculer le potentiel standard E5◦ du couple redox [Cu(N H3 )4 ]2+ /[Cu(N H3 )2 ]+ .
(f) Le processus d’une lixiviation ammoniacale peut se modéliser par l’équation bilan suivante :
1
Cu(s) + 4N H3 + O2 + H2 O ⇄ [Cu(N H3 )4 ]2+ + 2OH − (2)
2
Calculer la valeur du potentiel du couple O2(g) /H2 O dans les conditions suivantes: P (O2 ) = P ◦ et
pN H3 = 0 , ce qui correspond à un pH = 11. En déduire qu’il est possible de procéder à la lixiviation
du cuivre et donc de le solubiliser dans ces conditions.

Données‘ :
RT
• Constante de Nernst à 25 °C : ln 1 =, 6 V
F
• Constante des gaz parfaits : R = 8, 32 J.mol−1 .K −1 .

• Pression de référence : P 0 = 1bar = 105 P a.

• Concentration de référence : C0 = 1 mol.L−1 .

• Correspondance des températures : T (K) = t(C) + 273.

• Produit ionique de l’eau à 25 °C : pKe = 14, 0.

• Potentiels standards à 25 °C :

Couple [Cu(N H3 )2 ]+ /Cu(s) Cu2+ /[Cu(N H3 )2 ]+ O2(g) /H2 O


Potentiel standard E1◦ = −0, 15 V E2◦ = 0, 82 E3◦ = 1, 23 V

• Constantes de formation β des complexes à 25 C :

Complexe [Cu(N H3 )]2+ [Cu(N H3 )2 ]2+ [Cu(N H3 )3 ]2+


Constante de formation log(β1 ) = 4, 1 log(β2 ) = 7, 6 log(β3 ) = 10, 5 log(β4 ) = 12, 6

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