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(UEH)
Optique géométrique
2è année
Depuis la nuit des temps la lumière a toujours impressionné l‟homme. Très tôt
dans l‟histoire de l‟humanité on avait compris qu‟elle jouait un rôle de premier
rang dans l‟équilibre énergétique de la planète et rendait possible la vision. On
savait observer et mettre sous forme de lois certaines de ses manifestations telles
que la réflexion et la réfraction. En Égypte, on a retrouvé des vestiges de miroirs
métalliques (cuivre, bronze, puis même certains alliages de cuivre – étain) datant
de 2 000 ans avant J.C. Aux environs de 1 000 ans avant notre ère les premières
théories sur la nature de la lumière furent élaborées par les philosophes grecs
(Platon, Aristote, Pythagore, Euclide,…) : « la propagation rectiligne de la
lumière » et la loi de la réflexion. Déjà Héron d‟Alexandrie dira que la lumière
traverse le plus court chemin permis entre deux points. Des vestiges de lentilles
(datant de 500 de notre ère) furent retrouvés dans des ruines romaines. Celles-ci
étaient utilisées pour allumer le feu. C‟est à cette époque que Platon observa la
réfraction dans l‟eau et plus tard Clèomède, Ptolémée dans divers milieux. On
calcula aussi le grandissement des lentilles. Entre 500 et 1100 les progrès
scientifiques les plus marqués émergent du monde arabe. Alhazen élabore
l‟énoncé de la loi de la réflexion en spécifiant que les rayons incidents et réfléchis
appartiennent à un même plan, normal à l‟interface. Il y eut également à cette
période les études des miroirs sphériques et paraboliques et la description
détaillée de l‟œil humain. Vers 1000 – 1300 ce fut la renaissance de la discipline
scientifique en Europe ; on fabrique les premiers systèmes optiques et on utilise
les premiers verres correcteurs pour l‟œil (Roger BACON). De 1300 à 1600 les
systèmes optiques furent raffinés par Leonardo da Vinci, Della porta et autres… :
caméras, lentilles convergentes et divergentes. C‟est au XVII è que commença un
traitement rigoureux du fonctionnement de systèmes complexes (microscope,
lunette, etc.) :
- 1608 : Galilée fabriqua sa première lunette et Lippershey la lunette
astronomique et le télescope par réfraction.
- 1609 : fabrication du microscope optique par Janssen.
- 1611 : Kepler publie sa dioptrique dans laquelle il explique le fonctionnement
détaillé du télescope ainsi que le principe de réflexion totale interne.
- 1621 : Willebrod Snell décrit empiriquement la loi de la réfraction généralisée
2
- 1637 : René Descartes publie sa dioptrique dans laquelle il énonce notamment
la loi de la réfraction dans la forme que nous connaissons aujourd‟hui. Il
explique le phénomène de l‟arc – en – ciel et expose les notions de
stigmatisme. Ces descriptions sont faites en considérant la lumière comme une
pression d‟un fluide transmise par un milieu élastique.
- 1657 : Pierre Fermat énonce le principe de chemin optique minimal et dérive
de façons différentes les lois fondamentales de la réflexion et de la réfraction.
- 1650 – 1700 : Début des débats fondamentaux sur la nature de la lumière qui
durera plus de trois siècles.
3
Cependant, un groupe d‟hommes courageux prendront le parti d‟une toute
autre conception ou modèle théorique de la lumière qui sera défendue sous le nom
« de théorie ondulatoire ». Ces hommes ont un point commun : une liberté d‟esprit
indispensable pour affronter le grand Newton. Dès 1678, Christian Huygens,
astronome et physicien hollandais (1629 – 1695), imagine la lumière comme une
vibration (onde) se transmettant de proche en proche dans un milieu : l‟éther. Cette
approche lui permettait de rendre compte des lois de la réflexion et de la réfraction.
Cependant, sa théorie ne réunit pas de consensus d„abord parce qu‟elle semblait
contredire le grand Newton, mais encore parce que Huygens ne pouvait pas prédire
la longueur d‟onde de la lumière. D‟ailleurs, à cette époque, toutes les ondes
connues étaient des ondes mécaniques qui se propageaient dans un milieu matériel.
Par contre, la lumière du Soleil parvenait jusqu‟à nous en traversant le vide de
l‟espace. De plus, on faisait valoir le fait que si la lumière était une forme de
mouvement ondulatoire, alors les ondes devraient être en mesure de contourner
(diffraction) les obstacles, nous permettant ainsi de voir derrière les objets ; on
appuya la théorie des corpuscules bien qu‟avant Huygens, en 1660, le père italien
Francesco Grimaldi avait établi expérimentalement la preuve de la diffraction de la
lumière. Une fois de plus, les partisans de la théorie ondulatoire se heurtèrent à la
renommée scientifique du célèbre Sir Isaac.
Il a fallu attendre l‟année 1801, avec les travaux de Thomas Young, pour avoir
une première démonstration claire de la nature ondulatoire de la lumière. Il découvre
un phénomène interférentiel inédit et fut en mesure de déduire les longueurs d‟onde
de la lumière à partir de ses expériences. Ce fut la première mesure de cette
importante quantité qui apparut dans sa publication en 1803.
Les critiques des travaux de Young furent nombreuses. Un de ses contemporains,
qui croyait fermement à la théorie corpusculaire de la lumière, écrivit :
4
Quelques années après la publication de Young, en 1819, le physicien
français Augustin Fresnel mena plusieurs expériences détaillées sur les
phénomènes d‟interférence et de diffraction et donnera à la théorie d‟Huygens une
base mathématique solide. Fresnel découvre la nature transversale des ondes
lumineuses et, grâce à celle – ci, explique de façon convaincante tous les
phénomènes de polarisation. Un pas décisif est accompli en 1849, lorsque Hippolyte
Fizeau, puis en 1850 Léon Foucault mesurent la vitesse de la lumière dans l‟eau et
montre qu‟elle est plus faible que dans l‟air ; ce qui fit ressortir de façon encore plus
évidente l‟insuffisance de la théorie corpusculaire car selon le modèle corpusculaire,
la vitesse de la lumière devrait être plus grande dans le verre et dans les liquides que
dans l‟air. La cause était entendue, la théorie ondulatoire triomphait.
James Clark Maxwell, en 1865 puis en 1873, énonça une théorie unifiée de
l‟électromagnétisme qui prédisait l‟existence d‟ondes électromagnétiques, la famille
des ondes lumineuses. La théorie générale de Maxwell permettait de prédire que ces
ondes se propageaient dans le vide à une vitesse très proche de la vitesse de
propagation de la lumière, établie expérimentalement. Aujourd‟hui cette vitesse est
évaluée à 299 792 457,4 ± 1,2 ms-1.
5
E h.v (Énergie d‟un photon)
Avec h = 6,63. 10-34 J.s (constante de Planck) et v la fréquence de l‟onde
électromagnétique.
Peu de temps après, des expériences menées par Robert Millikan permirent de
confirmer la formule proposée par Einstein. Ainsi, pour les physiciens du début du
vingtième siècle la lumière semblait avoir une double nature : se comportant plutôt
comme une onde dans certaines conditions expérimentales, plutôt comme des
corpuscules (photons) dans d‟autres conditions. Cette contradiction apparente fur
résolue par l‟élaboration d‟une nouvelle théorie qui décrit correctement l‟interaction
du rayonnement électromagnétique et de la matière dans toutes les circonstances :
l’électrodynamique quantique. Cette théorie élaborée dans les années 1930 à 1950 a
été vérifiée expérimentalement et les résultats expérimentaux corroborent la théorie
avec une précision de dix chiffres significatifs.
On définit une onde comme étant de l‟énergie qui se propage à une vitesse v ,
à partir d‟une certaine perturbation ou d‟un ébranlement d‟une grandeur physique,
sans transfert de matière. Elle est dite mécanique quand elle a besoin d‟un support
matériel pour se propager ; quand ce support n‟est pas nécessaire on parle d‟onde
électromagnétique comme pour la lumière. Certaines ondes sont produites par une
vibration périodique ; elles sont donc caractérisées par leur longueur d‟onde et par
leur fréquence.
La longueur d’onde (notée ) est la distance entre deux points consécutifs
d’une onde qui se comportent de façon identique. La fréquence (notée f ) est le taux
de répétition de la perturbation qui produit l’onde. La vitesse de propagation d‟une
onde est donnée par la relation :
2 2
v f . En définissant deux constantes : k (nombre d‟onde) et
T
(pulsation ou fréquence angulaire), on a alors v Avec T représentant la période
k
de l‟onde (l‟inverse de la fréquence). La période d’une onde est le temps mis par
celle – ci pour parcourir une longueur d’onde complète.
6
On peut représenter les ondes sphériques par une série de surfaces
sphériques centrées sur la source S, sur lesquelles tous les points subissent à un
moment donné un ébranlement identique. Pour de telles surfaces on utilise le terme
de fronts d’onde.
Rayon lumineux
S
Fronts d’onde
7
Principe d’Huygens
« Lorsqu’une source ponctuelle S émet une onde, tout se passe comme si, à un instant t,
chaque point d’une surface d’onde se comportait à son tour comme une source ponctuelle
secondaire émettant des ondes dans toutes les directions, les ondes secondaires
(ondelettes) interfèrent entre elles de sorte que la nouvelle surface d’onde est l’enveloppe
(tangente) de toutes les surfaces d’onde secondaires. »
La principale source de lumière sur terre provient du soleil. Cette lumière dite
blanche est appelée polychromatique par ce qu‟elle contient différentes couleurs
associées chacune à une longueur d‟onde spécifique ou à une fréquence. Chacune
8
de ces fréquences correspond à une lumière monochromatique (longueur d‟onde
unique) d‟une couleur particulière.
Ce que l‟on appelle “lumière visible” est la portion du spectre électromagnétique qui
est perçue par un œil humain normal. Elle s‟étend du rouge (longueur d‟onde de 750
nm) au violet (longueur d‟onde de 400 nm) en passant par toutes les couleurs de
l‟arc-en-ciel (communément divisé en rouge, oranger, jaune, vert, bleu, indigo et
violet).
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géométrique est valide. Par exemple il est impossible d‟isoler un rayon lumineux
(pinceau infiniment fin) en faisant passer un faisceau au travers d‟un trou de 1 m de
diamètre ( 0; 5 m dans le visible) : on sort du cadre de l‟optique géométrique ; il
apparaît un phénomène de diffraction. En optique géométrique les instruments ont
des tailles caractéristiques de l‟ordre du cm donc très au delà de la longueur d‟onde
des ondes lumineuses du domaine visible.
Hypothèses de validité :
Supposons qu‟une onde plane de longueur d‟onde frappe une cloison munie
d‟une ouverture de diamètre d , trois cas peuvent se présenter :
1) Si d , il n‟y a presque pas de diffraction observable et l‟approximation
géométrique demeure valable.
2) Si d , la diffraction devient significative.
3) Si d , l‟ouverture se comporte comme un émetteur ponctuel d‟ondes
sphériques.
10
3.2.1 La réflexion
On définit les angles d‟incidence i1 et de réflexion i1‟ comme les angles formés par
ces rayons et la normale.
Lois de la réflexion
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Pouvoir Réflecteur
Le pouvoir réflecteur d‟une interface (énergie réfléchie sur l‟énergie incidente) vaut,
2
n n2
en incidence normale, R 1 . Pour une interface verre air cela vaut 4%.
n1 n 2
En déposant une couche mince métallique sur l‟interface on ramène le pouvoir
réflecteur très proche de 100% : on parle alors de miroir. On peut aussi déposer une
couche mince de MgF2 pour réduire le pouvoir réflecteur (anti reflet).
3.2.2 La réfraction
Lois de la réfraction
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Nous appellerons milieu 1 celui qui contient le rayon incident et, le milieu 2 celui dans
lequel arrive le rayon réfracté (émergeant).
On comprend qu‟i2 est l‟angle de réfraction.
Conséquences :
Principe du retour inverse de la lumière : tout trajet suivi par la lumière dans
un sens peut l‟être en sens opposé.
L'indice relatif de réfraction d'un milieu par rapport à un autre est l'inverse du
rapport des célérités de la lumière dans les deux milieux considérés.
c 1
n 2 /1
c 2
L'indice absolu d'un milieu est son indice relatif par rapport au vide.
L'indice relatif de deux milieux transparents est égal au rapport des indices
respectifs de ces deux milieux par rapport à un même troisième. On en déduit que
l'indice relatif de deux milieux transparents est égal au rapport de leurs indices
absolus: c 3
c
3
n 2/3
, n
1/ 3
c 2 c
1
D‟où c .c n
2 1 2/3
n 2 /1
c c n
1 3 1/ 3
n 2
n 2 /1
n 1
13
Lorsque aucune indication n'est donnée quant au milieu de comparaison c'est de
l'indice absolu dont il s'agit. Comme la célérité de la lumière dans le vide (300.000
km/s) est plus grande que dans tout autre milieu, l'indice absolu d'un milieu est
toujours supérieur à 1. En général les indices sont donnés pour la lumière jaune qui
constitue une valeur moyenne pour la lumière blanche.
On dira qu'un milieu est plus ou moins réfringent selon que son indice absolu sera
plus grand ou plus petit que celui du deuxième milieu.
matériels, on obtient v f .
1 1
et v
2
f . 2 d‟où :
λ1. n1 = λ2. n2, si le milieu 1 est le vide, alors n1 = 1. La longueur d‟onde dans un
milieu quelconque est donnée par n
n
0
où 0
représente la longueur d‟onde de
14
3.3.2 Prisme (bibliothèque en ligne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Prisme_(optique))
15
On suppose le prisme placé dans l'air (indice 1). Le rayon incident suit la loi de
Snell-Descartes de la réfraction au passage du premier dioptre, donc les angles i et r
sont tels que :
(2)
A = r + r′ (3) et
D = i + i′ - A (4)
À partir de ces relations, un calcul simple dans l'approximation des petits angles
permet de déterminer l'ordre de grandeur de l'angle de déviation :
L‟angle A étant en radian. On note que dans l'approximation des petits angles, la
déviation est indépendante de l'angle d'incidence.
16
Le minimum de déviation :
i = i′ et r = r′.
Suivant l'angle du prisme, suivant son indice, un rayon arrivant sous une
incidence trop faible peut ne pas émerger par la face opposée : il est réfléchi par le
dioptre et émerge donc par la base du prisme.
C‟est-à-dire :
Pour qu'un rayon émerge du prisme il faut que l'angle d'incidence i soit compris entre
17
3.4. Intensité lumineuse
Angle limite
Sin i2 n 1
. Sin i1 on a sini2 < sini1 et donc i2 < i1
n 2
Lorsqu’un rayon lumineux passe d'un milieu moins réfringent vers un milieu plus
réfringent, il se rapproche de la normale au point d'incidence.
(Figure 10)
18
n1
n2
Réflexion totale
Supposons maintenant que la lumière passe d'un milieu plus réfringent vers un
milieu moins réfringent (figure 10). Si l'on fait croître l'angle d'incidence i1depuis la
valeur 0 (correspondant à l'incidence normale) l'angle de réfraction i2 croît plus vite :
Sin i2 n
1
. Sin i1 on a sini2 > sini1 et donc i2 > i1
n
2
Lorsque les rayons incidents arrivent sur le dioptre avec un angle d'incidence
supérieur à l'angle limite, ils subissent une réflexion totale alors que pour une valeur
inférieure à l'angle limite ils ne subissent qu'une réflexion partielle. La surface de
séparation des deux milieux se comporte alors comme un miroir parfait.
On notera que quelle que soit la valeur de l'angle d'incidence sur un dioptre
séparant deux milieux d'indices différents il existe toujours un rayon réfléchi.
19
3.6. Principe de Fermat
Pour une courbe (C) allant de A à B, qui n'est pas en général un rayon
lumineux, on appelle chemin optique la quantité L :
B
L n.ds
A( C )
Où ds est l'abscisse curviligne.
Le chemin emprunté par la lumière pour se rendre d’un point donné à un autre
est celui pour lequel le temps de parcours est extremum, c’est-à-dire, minimum,
maximum ou stationnaire. Ce seul énoncé permet de retrouver les lois de Snell-
Descartes.
Entre deux points A et B, atteints par la lumière, le chemin optique suivi le long du
trajet est stationnaire.
20
4. Formation d’images
Avant même d‟entrer dans une étude sur la formation des images à partir de
différents instruments d‟optique, il est important qu‟on se fixe certaines définitions, un
vocabulaire des termes techniques et des conventions de signe. Ces mises au point
guideront le reste du cours afin qu‟il n‟y ait pas de mal entendu.
4.1. Vocabulaire
4.1.1. Source de lumière
Sources naturelles :
Les étoiles (dont une toute petite étoile très importante pour nous : le
SOLEIL)
Les éclairs, la lave au sortir d'un volcan
Le feu allumé par les éclairs ou la lave d'un volcan
La bioluminescence (les lucioles, verts luisants, certains poissons des
grandes profondeurs)
Sources artificielles :
Un objet éclairé par une source de lumière peut, à son tour, éclairer d'autres
objets. On parle alors de source secondaire. Exemple : la lune, éclairée par le soleil,
éclaire (faiblement) la terre ; c'est le "clair de Lune".
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Par ailleurs, une source est considérée ponctuelle lorsque son étendue est
très petite par rapport à sa distance au point d‟observation. Elle émet de la lumière
également dans toutes les directions. C‟est le cas d‟une étoile par exemple.
En pratique un rayon lumineux isolé n‟existe pas ; les rayons sont toujours
groupés en faisceaux. On distingue :
- faisceau parallèle (cylindrique). Tous les rayons qui le composent sont
parallèles.
- Faisceau convergent. Tous les rayons qui le composent se dirigent
vers un même point.
- Faisceau divergent. Tous les rayons qui le composent viennent d‟un
même point.
- Pinceau. Un faisceau étroit est dit pinceau lumineux.
22
4.1.4. Point objet et point image
Un instrument d‟optique donne d‟un objet une image réelle si celle-ci peut être
recueillie sur un écran. Si celle-ci ne peut être recueillie sur un écran, elle est
virtuelle. Les points d‟un objet ou d‟une image virtuelle ne sont que les points
d‟intersections géométriques des prolongements des rayons réels.
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En termes de chemin optique, quelque soit le rayon optique retenu, le chemin
optique est stationnaire : L (AA‟)=constante.
Lorsque les conditions de Gauss sont vérifiées, les systèmes optiques centrés
(comme les lentilles optiques et les miroirs sphériques) sont aplanétiques, c'est-à-
dire que l'image d'un objet perpendiculaire à l'axe optique est perpendiculaire à l'axe
optique.
Condition d'aplanétisme
L'objet AB doit être un objet plan, perpendiculaire à l'axe optique : dans ces
conditions, son image est plane et perpendiculaire à l'axe optique (correspondance
plan à plan). Pour le tracé de l'image, seule la connaissance de l'extrémité est
nécessaire pour obtenir la totalité de cette image.
C'est à dire que, si A et A' sont conjugués, quelque soit B contenu dans le plan
perpendiculaire à l'axe principal et passant par A, le point B', image de B, appartient
au plan de front de A'.
Seul le miroir plan est pourvu d‟un stigmatisme rigoureux pour tous les points
de l‟espace. Les appareils d‟optique travaillent donc toujours dans des conditions de
stigmatisme approché : L‟image d‟un objet donné n‟est jamais parfaite. Il est donc
nécessaire de donner les conditions dans lesquelles les images sont les meilleures,
ce sont les conditions de Gauss.
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On dit qu‟un système optique est utilisé dans les conditions de l‟approximation de
Gauss lorsque sont réalisées les conditions suivantes :
1. Chaque point lumineux n‟envoie effectivement dans le système qu‟un pinceau
lumineux dont les rayons ne s‟écartent que très faiblement de la normale à
chaque surface rencontrée à l‟intérieur du système optique considéré.
2. L‟objet est plan (ou rectiligne), perpendiculaire l‟axe du système et
suffisamment petit pour que l‟image puisse être aussi considérée comme
plane (ou rectiligne).
Remarque :
Lorsque les conditions de Gauss ne sont pas réalisées les “images” obtenues,
au lieu d‟être proportionnelles à l‟objet, sont déformées : le système produit dans ce
cas des aberrations géométriques. Le calcul de ces aberrations est extrêmement
difficile, même si au cours de ces dernières décennies des méthodes puissantes de
la physique Mathématique, ont été utilisées avec un certain succès.
L‟approximation de Gauss est l‟approximation linéaire de l‟optique géométrique.
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1. Dioptres Sphériques/
Définitions
Stigmatisme rigoureux.
Le point A1 est pris sur l'axe A1CS et donc son image, si elle existe, sera sur cet axe car le
rayon A1CS traverse le dioptre sans être dévié.
Un rayon quelconque A1I se réfracte suivant IA2, les rayons incidents, réfracté et la
normale au dioptre, CI, étant situés dans un même plan que l'on choisit comme plan de la
figure.
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Puis au triangle ICA2 :
On en déduit :
Il existe deux points pour lesquels le stigmatisme est rigoureux : ils sont appelés points de
Weierstrass (ou points d'Young).
Ils sont toujours de nature opposée : si l'un est réel, l'autre est virtuel. Sur chaque
diamètre du dioptre existe un couple de tels points.
Stigmatisme approché.
Dans ce cas le point I est voisin du sommet du dioptre S et on peut écrire la relation :
Sous la forme :
Il y a stigmatisme approché pour tout point de l'espace qui n'envoie sur le dioptre
sphérique qu'un pinceau lumineux dont le rayon moyen lui est normal, c'est à dire peu incliné
par rapport à l'axe du dioptre ou encore formé de rayons paraxiaux.
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Image du centre. (Approximation de Gauss)
Foyer image.
(Approximation de Gauss)
Lorsque le point A1 est très loin
sur l'axe on peut confondre CA1
et SA1 et la relation :
peut s'écrire
en appelant F' le foyer image du
dioptre :
sommet S:
28
optique se réfracte en passant par le
foyer image F'.
Foyer objet.
(Approximation de Gauss)
Si l'on définit le foyer objet F
comme étant le point de l'axe
dont l'image est située à l'infini
sur l'axe on pourra considérer
que CA2 et SA2 sont peu
différents et la relation:
peut
s’écrire :
soit encore :
On a d'autre part : les foyers image et objet du dioptre sont symétriques par rapport au
milieu de CS.
29
Plan focal image.
(Approximation de Gauss
Le plan passant par F' et
perpendiculaire à l'axe optique
est le plan focal image.
Le dioptre sphérique donnera d'un objet A1B1 une image A2B2, dans les conditions de
Gauss, si l'objet est peu étendu et s'il est situé dans un plan de front ( plan perpendiculaire à
l'axe optique). L'image sera alors également dans un plan de front si les rayons issus de
l'objet sont peu inclinés par rapport à l'axe optique du dioptre ( rayons paraxiaux).
Cherchons l'image d'un objet A1B1 plan et perpendiculaire à l'axe principal du dioptre : elle
est, dans l'approximation de Gauss, perpendiculaire à l'axe principal et il suffit de déterminer
l'image de B1 puisque l'image d’A1 est située sur l'axe principal.
30
Nous utiliserons pour
faire cette construction 3
rayons particuliers :
- un rayon issu de B1 et
passant par le foyer objet F :
il est réfracté suivant une
parallèle à l'axe principal
- un rayon issu de B1 et
parallèle à l'axe principal : il
est réfracté suivant un rayon
qui passe par le foyer image
F'.
31
Formules de position
Origine au centre
Formules de conjugaison :
En reprenant la relation:
sachant que:
on en déduit:
32
Origine au sommet
Formules de conjugaison :
En reprenant la relation :
on en déduit alors :
Si nous nous
plaçons dans
l'approximation de
Gauss, SI=A1B1 et
SJ=A2B2.
En appliquant le
théorème de Thalès aux
triangles FA1B1 et FSJ,
puis aux triangles F'A2B2
et F'SI:
33
on en déduit :
Puisque nous nous plaçons dans l'approximation de Gauss on pourra confondre les
tangentes des angles avec les angles exprimés en radians :
soit encore :
34
Dioptre convergent.
Dioptre divergent.
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2. Systèmes Centrés/
Définition
Un système centré est constitué par des suites de milieux transparents, séparés
par des dioptres (plans ou sphériques) et éventuellement des miroirs, et qui est de
symétrie de révolution autour d'un axe appelé axe optique ou axe principal.
Si le système ne contient que des dioptres il sera dit dioptrique ; s'il contient un ou
plusieurs miroirs le système centré sera dit catadioptrique.
Conditions d'étude
Dès qu'un système centré comporte plus d'un dioptre il est, en général, impossible
d'obtenir un système rigoureusement stigmatique.
Aussi notre étude des systèmes centrés sera réalisée dans le cadre du stigmatisme
approché, c'est à dire :
Un système pourra toujours être considéré comme formé uniquement de dioptres (plans
ou sphériques) séparant des milieux d'indices n, n1, n2,...,nn,...,n', chacun étant considéré
dans les conditions de Gauss.
36
Si l'on considère un objet AB dans un plan de front avec A situé sur l'axe, on obtient les
images successives A1B1, A2B2, AnBn et finalement A'B' à travers les différents dioptres.
Ainsi un rayon passant par A passera successivement par les points A1, A2, An et A' en
vérifiant pour chacun des dioptres traversés la relation de Lagrange-Helmholtz :
Un faisceau cylindrique
incident parallèle à l'axe
optique convergera en un
point F' sur l'axe, point
appelé foyer principal image
du système centré et
conjugué d'un point source
objet situé à l'infini sur l'axe.
On appelle foyer principal objet le point F situé sur l'axe optique dont l'image se situe à
l'infini sur l'axe optique ; dans ce cas un faisceau de rayons lumineux, issus de F, émergera
du système en un faisceau de rayons parallèles entre eux et à l'axe optique.
Le plan de front passant par F est appelé plan focal objet et admet comme conjugué le
plan situé à l'infini. De même le plan de front passant par F' sera appelé plan focal image et
constituera le conjugué d'un plan objet situé à l'infini.
Si les foyers objet et image sont à distance finie on dira que le système est à foyers, tandis
que s'ils sont rejetés à l'infini le système sera dit afocal.
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Plans principaux
Les plans principaux sont deux plans de front conjugués: le plan principal objet et le plan
principal image pour lesquels le grandissement linéaire (ou transversal) est égal à +1.
Les points de rencontre K et K' des deux rayons incidents et de leurs émergents sont deux
points conjugués situés à distance finie. Ces deux points sont tels que : et
correspondent à un grandissement relatif égal à +1.
L'ensemble des couples de points des plans de front de K et K' conduiront au même
grandissement +1 : ce sont donc des plans principaux. Le plan P est le plan principal objet
tandis que le plan P' est le plan principal image. H et H' sont les points principaux de l'axe du
système centré. La distance HH' mesure l'interstice du système.
La manière dont nous avons introduit les points K et K' nous conduit à énoncer une
propriété importante :
Le plan principal image est le lieu des points K' intersection des incidents parallèles à l'axe
et des émergents correspondants. Le plan principal objet P est le lieu des points K
intersections des incidents passant par F et des émergents correspondants parallèles à l'axe.
Distances focales
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Nous allons déterminer la relation qui
existe entre f et f'.
Soit Fs le foyer objet secondaire intersection du rayon incident parallèle à l'axe et passant
par B avec le plan focal objet.
Au rayon incident FsA correspondra un émergent passant par A' et parallèle à B'F' donc
incliné d'un angle u' par rapport à l'axe.
On en déduit donc :
39
On déduit de cette relation que les distances focales sont toujours de signe opposé et que
si les milieux extrêmes sont identiques (même indice) les distances focales objet et image
sont égales.
Le sens positif le long de l'axe étant pris selon le sens de propagation de la lumière,
lorsque la vergence sera positive le système sera convergent alors qu'il sera divergent pour
une vergence négative.
40
pour une vision à l'infini.
Un rayon incident
quelconque AI coupe
le plan principal objet
en I et émerge en
passant par le point I'
situé à la même
hauteur que I. Il reste
à trouver un second
point pour pouvoir
tracer l'émergent issu
de I'.
41
un rayon incident parallèle à l'axe et passant par le foyer secondaire objet Fs déterminé
par l'intersection de AI avec le plan focal objet donnera naissance à un rayon émergent
passant par le foyer image F' . Pour obtenir l'émergent correspondant à AI, il suffira de
tracer à partir de I' une parallèle au rayon K' F'.
Formules de Position
Formules de conjugaison :
Posons :
42
Formules de conjugaison de Newton :
Posons :
Les plans anti-principaux sont deux plans conjugués entre lesquels le grandissement est
égal à -1. Si l'on appelle Ha et H'a les points anti-principaux on peut écrire suivant les
formules de Newton :
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on en déduit :
Ainsi les points antiprincipaux sont les symétriques des points principaux par rapport aux
foyers correspondants (de même pour les plans antiprincipaux).
Points nodaux
Le rayon incident FsI, issu du foyer objet secondaire Fs, émerge suivant un rayon passant
par le foyer image F' du système; tous les rayons émergents, correspondant à des incidents
issus de Fs, seront parallèles à I'F' : en particulier, au rayon incident FsJ parallèle à I'F' et
coupant l'axe au point nodal objet N, correspondra l'émergent J'N' parallèle à I'F', donc à FsJ,
qui coupe l'axe en N' point nodal image.
on en déduit :
Remarque : si les milieux extrêmes sont identiques alors f = - f ' et les points nodaux sont
confondus avec les points principaux.
Points antinodaux
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Les points anti-nodaux Na
et Na' sont deux points
conjugués situés sur l'axe,
tels que tout rayon incident
passant par Na émerge en
passant par Na' en faisant
avec l'axe du système un
angle opposé à l'angle que
fait le rayon incident avec
l'axe du système.
Le rayon FsI parallèle à l'axe émerge suivant le rayon I'F' qui passe par le foyer image F' et
tous les rayons émergents correspondant à un incident issu du foyer secondaire Fs
émergeront parallèlement à I'F'. Considérons le rayon incident FsJ dont la direction est
symétrique par rapport à celle de I'F' et qui coupe l'axe au point anti-nodal objet Na : il
émerge suivant J'Na' en coupant l'axe au point anti-nodal image Na'.
Le point anti-nodal objet est symétrique du point nodal objet par rapport au foyer objet
tandis que le point anti-nodal image est symétrique du point nodal image par rapport au
foyer image.
Si les deux milieux extrêmes sont identiques les points anti-nodaux sont confondus avec
les points anti-principaux.
Éléments cardinaux
Lorsque pour un système centré donné on connaît deux couples d'éléments cardinaux ou
un couple et une distance focale alors le système centré est parfaitement défini.
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Chacun des deux systèmes sera caractérisé par :
ses foyers objet et image F1 et F'1 pour le premier système, F2 et F'2 pour le
deuxième système.
ses points principaux objet et image : H1 et H'1 pour le premier, H2 et H'2 pour le
deuxième
Le premier système sépare les milieux d'indice n1 et n tandis que le deuxième sépare les
milieux d'indice n et n2.
L'ensemble des deux systèmes est caractérisé par une distance définie par : que
l'on appelle intervalle optique.
Si l'on veut que le rayon émergent du second système soit parallèle à l'axe il faut que
l'incident sur le deuxième système passe par le foyer objet F2. Le foyer objet F de l'ensemble
des deux systèmes sera donc défini comme étant l'image de F2 à travers le premier système.
La position du foyer objet de l'ensemble des deux systèmes sera donc défini par :
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Détermination du foyer image :
La position du foyer image F' de l'association des deux systèmes centrés sera donc définie
par :
On a vu que le plan principal objet est le lieu des points d'intersection entre un rayon
incident et un rayon émergent parallèle à l'axe du système centré. C'est donc le lieu des
points K dont la projection sur l'axe est H qui constitue le point principal objet.
De même on définit le plan principal image comme étant le lieu des points d'intersection
entre un rayon incident parallèle à l'axe du système centré et le rayon émergent
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correspondant. C'est donc le lieu des points K' dont la projection sur l'axe est H' qui constitue
le point principal image.
On remarquera que tout rayon incident passant par F1 émerge du premier système
parallèlement à l'axe et converge après le second système en passant par F'2. Les points F1 et
F'2 sont donc conjugués par rapport à l'ensemble du système.
tandis que la vergence de l'ensemble des deux systèmes est donnée par :
mais
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Systèmes centrés afocaux.
Un système centré sera dit afocal lorsque ses deux foyers sont rejetés à l'infini. Ainsi à tout
incident parallèle à l'axe correspondra un émergent également parallèle à l'axe.
On a: soit:
On définira de plus le grandissement axial de deux points objet A et C, situés sur l'axe, dont A' et C'
sont les deux points conjugués dans le système centré, par la relation :
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On en déduit le grandissement axial :
On rencontrera de tels systèmes centrés afocaux dans les instruments d'optique destinés à
faire l'observation d'objets éloignés et destinés à être utilisés par un observateur dont la
vision est normale c'est à dire qu'il vise à l'infini sans accommoder. Ces instruments tels les
lunettes et les télescopes comportent un objectif associé à un oculaire et pour rendre le
système afocal il suffira de faire coïncider le foyer image de l'objectif avec le foyer objet de
l'oculaire.
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L'intérieur de la choroïde est tapissé par une membrane nerveuse : la rétine qui est
constituée de cellules de deux types différents : les cônes et les bâtonnets et dont le rôle est
de transformer l'excitation lumineuse en influx nerveux.
L'intérieur du globe oculaire est divisé en deux parties séparées par le cristallin (qui est
assimilable à une lentille biconvexe d'indice moyen égal à 1,42) :
L'œil possède environ 6 millions de cônes pour la vision précise et 120 millions de
bâtonnets pour la vision grossière et nocturne.
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