Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
2. La liaison covalente
• Modèles et formules de Lewis
• Polarisation de la liaison
• Formes mésomères et liaisons délocalisées
1
Différences entre molécules et cristaux ioniques
Une molécule est un édifice atomique Par ailleurs, nous avons vu que
contenant un nombre fini d’atomes. certains atomes se trouvent sous sa
Lorsque cet édifice est casé, la forme ionique :
substance n’est plus la même ! + 1e- -
Cl Cl
Na - 1e- Na+
La valence d’un élément est le nombre de liaisons qu’il forme avec ses
voisins.
Exemples : H 1 ; O 2 ; C 4 ; …
3
Formule de Lewis et « règle de l’octet »
Dans de nombreux cas (H2O, NH3, CO2, …), l’atome central est entouré d’un
« octet » d’électrons.
C’est également le cas pour des ions.
Exemples : CO32-, NO2-, NH4+, …
Les atomes qui n’ont
Dans certains cas, pour satisfaire la règle pas la bonne valence
de l’octet, il faut déplacer des électrons portent des (+) ou (-) :
d’un atome à l’autre. charges formelles
Exemples : CO, O3, NO3-, …
-
O O O O
O S O O S O O S O .... - O +' -
S O
O O O
- O
La règle de l’octet est
respectée, mais le S Les 4 formes mésomères avec L’hybride de
possède 2 charges l’hexavalence du S sont résonance de l’ion
formelles + équivalentes sulfate possède 2
charges – réparties
sur 4 O
7
Relation moment dipolaire - géométrie
Certains atomes possèdent des charges partiels (+) ou (-) dans une molécule
lorsque :
– des atomes d’électronégativités différentes sont liés ;
– des liaisons doubles sont délocalisées.
Comment expliquer que certaines molécules sont polaires et d’autres non
(apolaire) ?
H2O CO2 O3
Dans le cas de molécules ayant plus de 2
1,85 D 0D 0,49 D
atomes, le moment dipolaire est la somme
vectorielle des moments dipolaires de chaque
liaison.
Pour cela, il faut connaître la géométrie de la molécule.
8
Règles de Gillespie ou théorie VSEPR (répulsion des
paires d’électrons des couches de valence)
La géométrie d’une molécule constitué d’un atome central A lié à n atomes
périphériques résulte de la répulsion des paires d’électrons de valence de A.
Les liaisons covalentes A-X sont donc des liaisons dirigées.
atome central
AXnEm m doublets non-liants
sur A
9
Géométrie des molécules AXn sans doublet non-liant
AX2 BeH2 180° Linéaire
X A X
X
AX3 BF3 120° Trigonal plan
X A
X
AX4 CH4 X 109,5° Tétraédrique
A
X X
X
AX5 PCl5 X 120° Bipyramide
X 90° trigonale
X A
X X
X
10
Avec doublets non-liants : E
X X
X X
X A A X X A X
A
X X X X
X
X X X
X
AX4E X AX5E X
AX2E AX3E
X
X
X
X A A A A X
X X X A X
X X
X
X X
Coudé Pyramide X En forme de Pyramide à
à base triangulaire bascule base carrée
X
AX2E2 AX3E2 AX4E2
X
X X A X
A X
A Carré
X X
En forme de T plan
X
Coudé 11
H
Déformation des angles de liaison
Dans ce cas, le tétraèdre est parfait :
109,5°
• Longueur C-H identique
C AX4
H H • Angle H-C-H identique
H
N AX3E
H H
107° Les répulsions avec les doublets libres sont plus fortes, il
H
H en résulte un angle plus important entre la liaison et le
AX2E2
doublet, et donc des angles de liaisons plus faibles.
104°
O
H La présence de liaison double ou triple se traite, en
première approximation, comme si elle était simple.
H H
Mais les répulsions dues à
H B 118° C O des doubles liaisons sont
plus fortes qu’entre deux
121° liaisons simples.
H H
= 120°
12
AX3 AX2X’ ~ AX3
La liaison dans la théorie des orbitales
moléculaires
Lorsque des atomes s’associent pour former une molécule, les orbitales
atomiques (OA) des couches de valence se recombinent pour former des
orbitales moléculaires (OM).
OM anti-liante
Dans le cas de H2
1 σ*
1s 1s
Plan nodal 2 orbitales
moléculaires :
• l’une plus
Pour que 2 OA de 2 atomes puisent 1s 1 σ 1s stable que les
se lier, il faut qu’elles aient une OA : orbitale
zone commune de recouvrement. liante ;
• l’autre moins
stable : orbitale
La présence du doublet d’électrons dans l’orbitale anti-liante.
moléculaire liante assure la stabilité et donc la
cohésion de cette association.
13
Énergie des orbitales moléculaires (pour H2)
Énergie
Energie
σ* : OM anti-liante
*
Instable
+E* +E*
Distance p-p 1s
déquilibre 1s
0
σ :OM liante
Stable -E
-E
Attractions entre
l’électron d’un atome et le
Répulsion noyau de l’autre Diagramme des OM
internucléaire de H2
14
Stabilité des liaisons en fonction du nombre d’électrons
Plus l’OL est élevé, plus la liaison est forte. Si l’OL = 0 la molécule n’existe pas !
15
Recouvrement des orbitales p
Recouvrement axial (= le long de la liaison)
Formation d’une liaison σ
Recouvrement latéral
Formation d’une liaison
16
Diagramme des OM du diazote
E p*
x* y*
x y La molécule de diazote
2p 2p est diamagnétique :
Pas d’électron
p célibataire
L’ordre de liaison
s* est 3
2s 2s
s
N N
N 17
N N2
Diagramme des OM du dioxygène
E p* La molécule de
dioxygène est
paramagnétique :
x* y*
Présence d’électrons
célibataires
L’ordre de liaison
x y
est 2
2p 2p
p O O
x y
2p
La molécule de
2p
monoxyde de carbone
p
est diamagnétique.
s*
L’ordre de liaison
2s est 3
2s - +
s
C O
O 19
C CO
Diagramme des OM de HF
E *
n n 1s
Formation d’une liaison par
recouvrement d’une OA s de l’H et
une OA p du F
2p
Doublets non-liants
2s n
sp1 sp2
sp3 sp2
21
4. Hybridation sp3
Exemple : CH4
2p L’hybridation est une
4 orbitales hybrides combinaison
équivalentes : sp3 d’orbitales atomiques
non équivalentes qui
2s conduit à des
orbitales hybrides
équivalentes
Chaque fois que le carbone forme une double liaison, il est hybridé sp2.
L’électron dans l’orbitale non hybridé, conduit à la liaison π.
23
Hybridation sp1
Exemple : BeH2