Vous êtes sur la page 1sur 93

Corps

expéditionnaire
français en Italie
corps expéditionnaire français durant la
Seconde Guerre mondiale
Corps expéditionnaire français
en Italie

Insigne de manche d'épaule

Création 1943
Dissolution 1944
Pays France
Allégeance France Libre
Branche Armée
Effectif 112.000
Guerres Seconde Guerre
mondiale
Campagne d'Italie
Commandant Général Alphonse
historique Juin
modifier (https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Corp
s_exp%C3%A9ditionnaire_fran%C3%A7ais_en_Italie&acti
on=edit&section=0)

Le corps expéditionnaire français d'Italie


(CEF ou CEFI), commandé par le général
Juin, est un ensemble de quatre divisions
militaires constituées en grande partie de
soldats issus de l'Armée d'Afrique, qui de
novembre 1943 à juillet 1944
combattirent avec les Alliés lors de la
campagne d'Italie, repoussant les forces
allemandes d'une grande partie de la
péninsule.

Le CEF s'est particulièrement illustré au


cours de la bataille du Monte Cassino
lors de la percée de la ligne Gustave en
mai 1944 qui permit aux Alliés de
reprendre leur progression vers Rome,
interrompue depuis janvier 1944.

En 1944, il redonne à la France son


prestige et son rang de quatrième grande
puissance[1]. Sa réputation est
néanmoins ternie par l'importance des
exactions, ainsi que par les nombreux
viols, commis par des soldats du CEF
envers les populations civiles qui vont
jusqu'à provoquer un scandale
diplomatique[2].

Composition et effectifs
En mai 1944, le CEF comporte
112 000 hommes[3], dont 60 % de
Maghrébins commandés par des
officiers français[4],[5], 12 000 véhicules et
2 500 chevaux et mulets.

Ordre de bataille du CEF en mai 1944


ERG (éléments de réserve générale) et
services, 40 000 hommes dont 35 %
d'Européens dont :
1er, 3e et 4e groupes de tabors
marocains (GTM) du général
Guillaume (20 % d'Européens)
7e régiment de chasseurs
d'Afrique (colonel Van Hecke)
8e régiment de chasseurs
d'Afrique (colonel Simon)
2e division d'infanterie marocaine du
général Dody, débarquée en Italie en
novembre 1943, 16 840 hommes dont
40 % d'Européens :
4e régiment de tirailleurs
marocains (colonel Laparra)
5e régiment de tirailleurs
marocains (colonel Joppé)
8e régiment de tirailleurs
marocains (colonel Molle)
3e régiment de spahis marocains
(colonel Pique-Aubrun)
63e régiment d'artillerie d'Afrique
41e groupe de FTA
3e division d'infanterie algérienne du
général de Monsabert, débarquée en
Italie en décembre 1943,
16 840 hommes dont 40 %
d'Européens :
3e régiment de tirailleurs algériens
(colonel de Linares)
4e régiment de tirailleurs tunisiens
(colonel Jacques Roux puis
Georges Guillebaud)
7e régiment de tirailleurs algériens
(colonel Léon Chappuis)
3e régiment de spahis algériens de
reconnaissance (colonel Bonjour)
67e régiment d'artillerie d'Afrique
37e groupe de FTA
4e division marocaine de montagne du
général Sevez, débarquée en Italie en
février 1944, 20 450 hommes dont
35 % d'Européens :
1er régiment de tirailleurs
marocains
2e régiment de tirailleurs
marocains
6e régiment de tirailleurs
marocains
4e régiment de spahis marocains
64e régiment d'artillerie d'Afrique
69e régiment d'artillerie de
montagne
33e groupe de FTA
1re division de marche d'infanterie (ex-
1re division française libre) du général
Brosset, débarquée en Italie en avril
1944, 17 250 hommes dont 60 %
d'Européens :
1re brigade (colonel Delange)
1er bataillon de légion
étrangère (13e demi-brigade
de Légion étrangère)
2e bataillon de légion
étrangère (13e demi-brigade
de Légion étrangère)
22e bataillon de marche nord-
africain
2e brigade (colonel Garbay)
Bataillon de marche no 4
Bataillon de marche no 5
Bataillon de marche no 11
4e brigade (colonel Raynal)
Bataillon de marche no 21
Bataillon de marche no 24
Bataillon d'infanterie de
marine et du Pacifique
1er régiment de fusiliers marins
1er régiment d’artillerie

Au total, quatre divisions, seize


régiments d'infanterie (neuf régiments de
tirailleurs, les trois groupements de
tabors marocains (GTM) du général
Guillaume, les trois brigades d'infanterie
et le 1er régiment de fusiliers marins de la
1re DMI), cinq régiments de l'arme
blindée cavalerie, cinq régiments
d'artillerie et trois bataillons du génie
participèrent aux opérations.

Une cinquième division, non rattachée au


CEF, la 9e DIC du général Magnan sera
engagée en juin 1944 dans la conquête
de l'île d'Elbe.

Infanterie

Appartenant à la 2e Division
d'infanterie marocaine du général
Dody.
4e, 5e et 8e Régiments de tirailleurs
marocains (RTM)
Appartenant à la 3e Division
d'infanterie algérienne (DIA) du général
de Monsabert
3e et 7e Régiments de tirailleurs
algériens (RTA)
4e Régiment de tirailleurs
tunisiens
Appartenant à la 4e Division marocaine
de montagne (DMM) du général Sevez
1er, 2e et 6e Régiments de
tirailleurs marocains (RTM)
1er Régiment de tirailleurs
algériens (RTA) qui remplace le 2e
Régiment de tirailleurs marocains
dissous en août 1944
Appartenant au Commandement des
goums marocains du général
Guillaume (et son adjoint le colonel
Hogard)
1er (colonel Georges Leblanc), 3e
(colonel Jacques Massiet du
Biest) et 4e (colonels Soulard puis
Gautier) Groupements de tabors
marocains (GTM)
Appartenant à la 1re division de
marche d'infanterie (DMI) du général
Brosset
1er et 2e bataillons de la 13e demi-
brigade de Légion étrangère
(DBLE)
22e Bataillon de marche nord-
africain (BMNA)
Bataillons de marche no 4, 5, 11,
21 et 24
Bataillon d'infanterie de marine et
du Pacifique

Un régiment de tirailleurs nord-africains


comporte un peu plus de 3 000 hommes
(dont près de 500 officiers et sous-
officiers) et 200 véhicules. La proportion
de Maghrébins atteint 69 % pour le
régiment, 74 % pour le bataillon, 79 %
pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs,
52 % pour la compagnie antichar et 36 %
pour la compagnie de canons
d'infanterie[6].

Un régiment d'infanterie type montagne


comporte près de 4 000 hommes (dont
près de 600 officiers et sous-officiers) et
170 véhicules. La proportion de
Maghrébins atteint 77 % pour le
régiment, 79 % pour le bataillon, 82 %
pour la compagnie de fusiliers-voltigeurs
et 77 % pour la compagnie motorisée[6].

Un groupe de tabors marocains


comporte près de 3 000 hommes (dont
près de 250 officiers et sous-officiers) et
170 véhicules. La proportion de
Maghrébins atteint 77 % à 78 %[6].
Artillerie

Artillerie de division d'infanterie

Appartenant à la 2e Division
d'infanterie marocaine
63e régiment d'artillerie d'Afrique
Appartenant à la 3e Division
d'infanterie algérienne
67e régiment d'artillerie d'Afrique
Appartenant à la 1re Division de
marche d'infanterie
1er régiment d'artillerie des forces
françaises libres (RAFFL)
Appartenant à la 4e Division marocaine
de montagne
64e régiment d'artillerie d'Afrique
69e régiment d'artillerie de
montagne

L'artillerie des divisions d'infanterie (1re


DMI, 2e DIM et 3e DIA) comprend une
batterie hors rang, trois groupes
d'obusiers de 105 mm et un groupe
d'obusiers de 155 mm et compte plus de
2 000 hommes (dont 420 officiers et
sous-officiers) et 380 véhicules. La
proportion de Maghrébins atteint 38 %[7].

L'artillerie de la division de montagne (4e


DMM) comprend une batterie hors rang,
et trois groupes équipés de canons de 75
et compte plus de 2 700 hommes (dont
360 officiers et sous-officiers) et 180
véhicules. La proportion de Maghrébins
atteint 67 %[8].

Arme blindée

Régiments de reconnaissance

Appartenant à la 2e Division
d'infanterie marocaine
3e Régiment de spahis marocains
Appartenant à la 3e Division
d'infanterie algérienne
3e Régiment de spahis algériens
de reconnaissance (colonel
Bonjour)
Appartenant à la 1re Division de
marche d'infanterie
1er régiment de fusiliers marins
(capitaine de frégate Amyot
d'Inville jusqu'à sa mort le 10 juin
1944, puis (capitaine de corvette
de Morsier)
Appartenant à la 4e Division marocaine
de montagne
4e Régiment de spahis marocains

Un régiment de reconnaissance compte


près de 900 hommes (dont 150 officiers
et sous-officiers) et 220 véhicules. La
proportion de Maghrébins atteint 15 %
pour la troupe et 13 % pour l'ensemble du
régiment[6].
Régiments de chasseurs de chars

Appartenant à la 3e Division
d'infanterie algérienne
7e Régiment de chasseurs
d'Afrique (colonel Van Hecke)
Appartenant à la 1re Division de
marche d'infanterie
8e Régiment de chasseurs
d'Afrique (colonel Simon)

Un régiment de chasseurs de chars


compte près de 900 hommes (dont 140
officiers et sous-officiers) et 220
véhicules. La proportion de Maghrébins
atteint 27 % pour la troupe et 25 % pour
l'ensemble du régiment[6].
La campagne d'Italie
Articles détaillés : Campagne d'Italie
(Seconde Guerre mondiale) et Bataille du
Monte Cassino.

La campagne d'Italie débute par les


opérations de Sicile en juillet 1943 et le
débarquement au sud de Naples en
septembre 1943. L’objectif des Alliés
anglo-américains, placés sous le
commandement allié du maréchal
britannique Alexander, est Rome.

Sur leur route, la ligne Gustav, défendue


par les 10e et 14e Armées allemandes du
maréchal Kesselring, coupe l’Italie à
travers le massif des Abruzzes et bloque
toute avance alliée.

Le CEF débarque à partir de novembre 43


et est engagé en deux phases :

hiver 44 : bataille du Monte Cassino


(janvier 1944), marquée par la prise du
Belvédère, clé de voûte de la ligne
Gustav. La ligne Gustav est percée
mais l'absence de réserves empêche
d'exploiter ce succès.
printemps 44 : bataille du Garigliano,
au cours de laquelle l'affrontement le
plus violent est à Pico. Le CEF rompt la
ligne Gustav en mai 1944 et permet
aux Alliés de reprendre leur
progression vers Rome, atteinte le 4
juin 1944.

Chronologie des opérations du CEF

Débarquement en Italie (novembre


1943)

Les premières unités débarquent en Italie


à partir du 19 novembre 1943 et prennent
officiellement le nom de corps
expéditionnaire français en janvier 1944.
Le CEF du général Juin est intégré à la Ve
Armée américaine du général Clark au
sein XVe Groupe d'armées allié du
général Alexander, au côté de la VIIIe
armée britannique (commandée par le
général Leese à partir de fin décembre
1943 en remplacement du général
Montgomery).

Conquête du mont Pantano et de la


Mainarde (décembre 1943)

Le 13 décembre 1943, la 2e D.I.M. du


général Dody reçoit l'ordre de prendre le
Monte Pantano (1 100 mètres) et de
relever la 34e division d'infanterie
américaine qui a perdu 1 500 hommes en
tentant de s'en emparer sans succès.
Après deux jours de combats acharnés
face à la 305e division d'infanterie
allemande, le 5e régiment de tirailleurs
marocains du colonel Joppé parvient à
s'en emparer. Le 8e régiment de tirailleurs
marocains s'empare lui de la Mainarde
(1 478 mètres) le 26 décembre. Les
pertes sont lourdes mais ce premier
résultat suscite l'admiration des
Américains.

Bataille du Belvédère (janvier 1944)

En janvier 1944, a lieu la bataille du


Belvédère, dans le massif des Abruzzes,
lors de la bataille du mont Cassin. Le
général de Gaulle considérait cette
bataille du Belvédère, conduite par
l'armée française seule sur ordre du
général Clark, comme l'un des faits
d'armes les plus glorieux de l'armée
française durant la Seconde Guerre
mondiale. Les combats se sont déroulés
du 25 janvier 1944 au 4 février 1944
impliquant essentiellement le
4e régiment de tirailleurs tunisiens qui
perdra les deux tiers de ses effectifs
dans les combats (279 tués, 426
disparus et 800 blessés).

Bataille du Garigliano (mai 1944)

Article détaillé : Bataille du Garigliano


(1944).

En mai 1944, au cours de la la bataille du


Garigliano, les troupes du CEF débordent
puis enfoncent la ligne Gustave
permettant ainsi aux Alliés de reprendre
leur progression vers Rome, interrompue
depuis janvier 1944.
Prise de Sienne (juillet 1944) et retrait
du front

La ville de Sienne est prise en juillet


1944. Le CEF est retiré du front le même
mois et ses unités intégrées au sein de
l’armée B commandée par le général de
Lattre de Tassigny pour débarquer en
Provence en août 1944.

Libération de l'île d'Elbe

Article détaillé : Conquête de l'île d'Elbe.

Libération de l'île d'Elbe par la 9e DIC, non


rattachée au CEF, lors de l'opération
Brassard, du 17 au 19 juin 1944. Au
cours de trois jours de combat, la 9e DIC,
soutenue par le 2e GTM, le bataillon de
choc et les commandos d'Afrique et avec
l'appui aéronaval des Britanniques et des
Américains, prend d'assaut l'île d'Elbe,
très puissamment fortifiée par les
Allemands. Les pertes françaises sont de
201 tués, 51 disparus et 635 blessés soit
7 % de l'effectif engagé. Les Italiens et
les Allemands ont quant à eux perdus
500 hommes et 1 995 prisonniers.

Exactions et viols

Article détaillé : Crimes de 1944 en


Ciociarie.
Le corps expéditionnaire français est
accusé de meurtres, vols, pillages et du
viol de plusieurs milliers de femmes et
d'enfants commis par les troupes
françaises aux deux-tiers marocaines
lors de la campagne de 1944[9]. Le
rapport d’un inspecteur du ministère de
la Santé, envoyé par le gouvernement
italien dans le bas Latium en septembre
1944, fait état de d'environ trois mille
cent victimes dans les provinces de
Frosinone et de Latina, mais les chiffres
n'incluent pas de nombreux centres
urbains parmi les plus touchés et de
nombreuses petites villes. Donner des
statistiques fiables est d'autant plus
difficile que les victimes éprouvaient de
la honte à en parler, pour des raisons
intimes et en raison culture locale
« marquée par une culture masculine et
machiste dominante, tendant à
culpabiliser les victimes des viols et leur
imposant le silence sur les méfaits
subis »[9].

La France après-guerre acceptera de


dédommager 2 000 victimes et 20 000
cas de pillage[10],[11].

Selon l'historienne Julie Le Gac[10], vu la


réticence des femmes italiennes à porter
plainte, le chiffre devait être plus proche
des 4 000 à 5 000 viols, le chiffre de
60 000 avancé par les autorités
italiennes semblant être exagérément
gonflé comme élément de
négociation[10]. Elle explique ces
exactions qui ont eu lieu principalement
au printemps par la décompensation due
au blocage de la situation militaire
pendant l'hiver[10], le mépris des Français
vis-à-vis des Italiens qu'ils considéraient
comme les traîtres de 1940[10], un
manque d'encadrement accentué par
l'isolement de certaines unités à cause
du relief de la péninsule[10] et « un droit
de razzia ou de viol » qui aurait perduré
chez certains supplétifs comme les
goumiers après la pacification du
Maroc[10]. Le général Juin condamnera
ces violences tout en les minimisant
mais face aux protestations des
Américains, il ordonnera que soit fusillé
tout soldat pris sur le fait[10], ce qui
conduira selon Julie Le Gac à quelques
dizaines d'exécutions sommaires[10]
avant que la justice militaire ne reprenne
les choses en main. Elle prononcera 185
condamnations pour violences sexuelles
mais dont une seule exécution car le viol
avait été suivi du meurtre de la
victime[10].

Dans une lettre adressée au général de


Gaulle le 18 juillet 1944, le général Jean
de Lattre de Tassigny considère que « de
tels faits ont été singulièrement
déformés et exagérés à des fins anti-
françaises »[12].
Quant au général Juin, jugeant suspecte
la vigueur de la réaction italienne, il
dénonce dans une lettre adressée le 22
juillet 1944 au général Clark une
« manoeuvre habilement orchestrée dont
le but est de discréditer les troupes
françaises et de jeter partout une ombre
sur la page de gloire qu'elles ont ouverte
en Italie »[13].

Pour l'écrivain Jean-Christophe Notin, les


chiffres ne sont soutenus par aucune
archive française[14]. Il estime que si les
360 cas jugés par la justice militaire
française sont certainement sous-
estimés, le nombre de 4 000 à 5 000 viols
avancés par Julie Le Gac « relève d'une
fantaisie, que les premiers concernés, les
anciens du CEF, par la force de l'âge, ne
sont plus guère en mesure de contester.
Ils auraient pu expliquer que pareille
orgie aurait signifié que pratiquement
chaque soldat engagé au front [...] se
serait livré au moins à un viol... ». Pour
l’écrivain, « c'est tout bonnement
inconcevable de la part d'individus
éreintés par des journées d'un combat
dont le xxie siècle ne peut plus
comprendre la violence, sous la conduite
d'officiers qui auraient été voués à ne
plus avoir aucune autorité sur eux s'ils
les avaient laissé ainsi épancher leurs
pulsions les plus basses — voire incités
comme le laisse entendre cette étude [de
Julie Le Gac] de la manière la plus
regrettable[15]. »

Les chiffres de Julie Le Gac sont


également contestés par Claude Sornat,
contrôleur général des armées,
commandeur de la légion d'honneur[16] et
président de la Koumia (Association des
anciens des goums marocains et des
Affaires indigènes en France), qui
« interroge sa méthode de comptabilité
et conteste l'idée qu'une « carte
blanche » aurait été donnée par des
cadres aux goumiers pour piller et
violer »[17].

Selon l'historienne Claire Miot, maitresse


de conférences en histoire
contemporaine à Sciences Po Aix,
auteure de l'ouvrage La Première Armée
française. De la Provence à l’Allemagne
1944-1945 publié en 2021[18], en Italie
comme en Allemagne, les soldats
coloniaux « subissent prioritairement les
rigueurs de la répression militaire » et
sont « sans doute plus souvent
suspectés des viols et poursuivis ».
L’inégalité face à la répression est
soulignée par un officier français, Henri
Brunel[19], chef de bataillon au 4e RTM :
« Ils [les tirailleurs] ne comprennent pas
qu’on leur interdise de violer et de piller
alors qu’ils voient ces troupes françaises
le faire au grand jour sans aucune
réaction des cadres. » [20].
Pertes
Le CEF en Italie perd, de novembre 1943
à juillet 1944 après huit mois
d'opérations, 32 171 hommes (dont 60 %
de Maghrébins) sur 80 000 réellement
engagés (6 577 tués, 2 088 disparus et
23 506 blessés) et répartis de la façon
suivante[4],[21] :
Unité Tués Disparus Blessés Tot

ERG et
1 953 935 4 386 7 27
services

Goums
598 8 2 392 2 99
marocains

1re DMI 673 2 066 2 73

2e DIM 1 396 315 6 744 8 45

3e DIA 1 068 679 4 529 6 27

4e DMM 889 151 3 389 4 42

Total 6 577 2 088 23 506 32 1

Inscriptions sur les


Drapeaux
Après la guerre, six noms de bataille sont
attribuées pour rappeler la Campagne
d'Italie et s'inscrire dans les plis des
drapeaux : Abruzzes, Le Belvédère,
Garigliano, Pontecorvo, Rome et
Toscane.

Cimetières militaires
français en Italie
Trois nécropoles (Venafro, Monte Mario
et Miano) furent créées après la guerre
en Italie regroupant 7 037 sépultures de
soldats du CEF dont 4 600 musulmanes.
En 1991, la translation des tombes du
cimetière de Miano fut effectuée vers le
cimetière de Venafro.

Nécropoles [22] Nombre de tombes (CEF) dont stèles musulmanes

Venafro 4 578 3 130

Monte Mario (Rome) 1 709 1 142


« Engagé aux côtés des forces
alliées pour la libération de
l'Europe de la dictature nazie,
le Corps expéditionnaire
français commandé par le
général Juin a débarqué à
Naples (libérée depuis
septembre par l'armée
américaine du général Clark) le
23 novembre 1943. Le front
s'est stabilisé sur les fleuves
Garigliano et Sangro et sur le
massif des Abruzzes où les
Allemands se sont retranchés
derrière la Ligne Gustav. Dès le
16 décembre, la deuxième
Division d'infanterie marocaine
du général Dody prend sa place
sur le front suivie d'autres
troupes de volontaires recrutés
en Afrique du Nord. Dans le
froid de l'hiver des combats
acharnés se déroulent pour la
possession du Monte Cassino.
Le 18 mai 1944, grâce à
l'audacieuse manœuvre du
général Juin dans les Monts
Aurunci, le verrou saute,
ouvrant la voie à la prise de
Rome (le 4 juin 1944). Au
nombre de 15 000 en décembre
1943, 113 000 en mai 1944, les
troupes françaises ont déploré
6 577 tués, 2 088 disparus et
23 506 blessés. Le cimetière de
Venafro regroupe les soldats
morts lors des combats pour la
prise de la Ligne Gustav y
compris ceux décédés dans les
hôpitaux de Naples et
précédemment enterrés à
Miano soit 4 922 sépultures.
PASSANT, SONGE QUE TA
LIBERTÉ A ÉTÉ PAYÉE DE
LEUR SANG ! »
— Texte de la dédicace
principale du Cimetière
militaire français de
Venafro

« Sur le sol d'Italie de


novembre 1943 à juillet 1944,
le Corps expéditionnaire
français armé sur la terre
d'Afrique a marqué du sang de
7 000 des siens la route
victorieuse qui l'a conduit de
Naples à Sienne avant son élan
pour la libération de la
France »
— Texte de la deuxième
dédicace du Cimetière
militaire français de
Venafro

Hommages

« Après Keren, Bir Hakeim, le


Fezzan, la Tunisie, la gloire de
nos troupes d'Italie rendait sa
chance à la France. »

— Charles de Gaulle,
Memoires de guerre : L'unité,
1942-1944[23]
Hommages et félicitations

Hommages et félicitations

« Présentez mes félicitations au


général Juin et à ses
commandants de divisions du
C.A français pour le grand
succès qu'ils ont remporté.
Dites leur qu'ils ont fait revivre
l'armée française que je
connaissais, celle de la Marne
et de Verdun. »

— Télégramme du général
Marshall, chef d'état-major
général des armées
américaines, au Pentagone,
au général Clark,
commandant la Ve Armée
anglo-américaine en Italie,
5 juin 1944[24]

« Je vous apporte, à vous


personnellement mes plus
profonds remerciements et
vous exprime mon admiration
sans bornes pour la maîtrise
avec laquelle vous avez conduit
vos troupes et mené vos
batailles. Sous votre direction
éclairée et ardente, la gloire
des Armées Françaises a été
une fois de plus manifestée au
monde. A la bravoure de vos
Officiers et Soldats, j'apporte
ma très chaude admiration et
ma profonde reconnaissance.
La France peut à juste titre être
fière de la bravoure de ses
enfants du Corps
expéditionnaire français. »
— Lettre du général
Alexander, commandant les
armées alliées en Italie, au
général Juin[25]

« Je perds [...] l'appui infiniment


précieux de quatre des plus
belles divisions ayant jamais
combattu [...]. Pour moi, cela a
été une source profonde de
satisfaction que de constater
combien la part vitale prise par
les troupes françaises de la Ve
Armée pendant toute notre
campagne d'Italie contre
l'ennemi commun a été
universellement reconnue.
Pendant ces longs mois, j'ai eu
le réel privilège d'être moi-
même témoin des preuves les
plus éclatantes que les soldats
français, héritiers des plus
belles traditions de l'Armée
française, nous ont apportées.
Néanmoins, non satisfaits de
ceux-ci, vous et tous les vôtres
avez ajouté un nouveau
chapitre d'épopée à l'histoire de
France [...]. L'allant et le mépris
complet du danger
constamment démontrés par le
C.E.F. sans exception, ainsi que
les hautes qualités militaires
professionnelles de l'officier
français, ont suscité
l'admiration de vos Alliés et la
crainte chez l'ennemi. »
— Lettre du général Clark,
commandant la Ve Armée
anglo-américaine en Italie,
au général Juin[26]

« On ne peut présager de
l'avenir de notre Pays, mais il
est permis de penser qu'on ne
reverra jamais une troupe plus
magnifique, ayant plus d'allant
et davantage animée du désir
de se battre. Le soldat du Corps
Expéditionnaire Français en
Italie, en 1944, aura droit dans
l'Histoire, à prendre place au
premier rang des plus beaux
soldats qu'ait jamais eu la
France. »
— Général René Chambe[27]

« Le Corps expéditionnaire,
composé par moitié
d'Européens et de Musulmans,
et qui fut le plus beau corps du
monde, a démontré la fidélité
de nos Algériens, de nos
Tunisiens, de nos Marocains
conduits par des chefs qui les
comprennent, leur donnent
l'exemple et les aiment. Ces
tirailleurs, qui se ruaient à
l'assaut pour venger leur
officier tué, ou qui tombaient
sans une plainte, pour la
France, ont porté le plus beau
des témoignages, mais aussi
ont acquis des droits et nous
imposent des devoirs. »
— Colonel Adolphe Goutard
(1947)[28]

« Pour trop de nos


contemporains, les campagnes
de Tunisie et d'Italie restent des
inconnues, éclipsées qu'elles
ont été par les récits de la
Résistance et de la Déportation
et l'épopée de la 2e D.B. Juin n'a
pas, comme Leclerc, une rue
dans toutes nos villes. Et
pourtant ses soldats ont
contribué à la Libération, sur le
plan stratégique en perçant le
redoutable front défensif
allemand d'Italie, et sur le plan
moral, en montrant aux Alliés
et au monde que l'armée
française était redevenue
crédible. Le courage des poilus
de 14-18 reste un symbole du
courage militaire mais il a été
rejoint par celui des
combattants d'Italie. Ces
derniers avaient en effet à
vaincre trois adversaires à la
fois : un hiver rigoureux à des
altitudes élevées, un terrain
très accidenté et un ennemi
très aguerri après quatre ans
de campagne incessantes et
victorieuses, supérieurement
armé et terriblement pugnace.
Les engagés algériens et
marocains constituaient
l'essentiel des troupes du Corps
Expéditionnaire Français
d'Italie. Ils ont fait la preuve de
leur bravoure et de leur fidélité
à la France mais ils se sont
battus essentiellement par
attachement à leurs chefs
directs, gradés Français de
carrière ou pieds noirs
mobilisés. [...] Il en résulte que
nous avons une immense dette
de reconnaissance à la fois vis-
à-vis de ces soldats maghrébins
et de leurs descendants, et vis-
à-vis de leurs chefs. »
— Général Jean Delaunay,
ancien Chef d'état-major de
l'armée de terre française
de 1980 à 1983[29]
Monuments, stèles et noms de rues
en hommage au CEF

À Paris,
le pont du Garigliano qui enjambe
la Seine et qui relie les boulevards
des Maréchaux Victor et
Exelmans, célèbre la bataille du
Garigliano de mai 1944. Il
remplace depuis 1966 l'ancien
viaduc d'Auteuil de 1865.
Monument a la "13e DBLE en
Italia" Radicofani (Italia)
Stèle au corps expéditionnaire et à
son chef, Alphonse Juin, sur la
place du Maréchal-Juin (place des
frères Pereire jusqu'en 1973) dans
le 17e arrondissement avec la
mention :
« Au corps expéditionnaire français
d'Italie et à son chef Alphonse Juin,
Maréchal de France, Bône 1888 -
1967 Paris
Commandant en chef des Forces
françaises en Tunisie 1942-1943
Commandant en chef du corps
expéditionnaire français en Italie
1943-1944
“L'armée d'Afrique venue combattre
en Italie a marqué la renaissance
des armées françaises” - Alphonse
Juin »
Rue du Corps Expéditionnaire Français
en Italie 1943-1944 à Graulhet (Tarn)
Rue du Corps Expéditionnaire Français
en Italie à Mâcon (Saône-et-Loire)
Place du Corps Expéditionnaire
Français en Italie à Montpellier
(Hérault)
Rue du Corps Expéditionnaire Français
en Italie à Béziers (Hérault)
Rue du Corps Expéditionnaire Français
à Metz (Moselle)

Dans la mémoire
Malgré un apport important à la victoire
alliée en Italie, dont la rupture du front
sur le Garigliano, les lourdes pertes
subies et la valeur militaire de ses
soldats reconnue dans le monde
militaire[10], l'histoire et les victoires du
Corps expéditionnaire français en Italie
restent peu connues du public
français[10], même à l'époque, occultées
dans la mémoire collective par le
débarquement de Normandie[10] (et dans
une moindre mesure celui de Provence
dont une grande partie des troupes
françaises provient du Corps
expéditionnaire), les Forces françaises
libres et la Résistance intérieure[10].
Personnalités ou parents de
personnalités ayant servi au
sein du CEF en Italie

Grands-croix de la Légion d'honneur

Pierre Anthonioz (1913-1996),


diplomate, lieutenant au sein du
22e bataillon de marche nord-africain
(22e BMNA) lors de la bataille du
Garigliano. Grand-croix de la Légion
d'honneur en 1968.
Henry de Berchoux (1894-1985),
général de division, colonel du 8e RTM
en Italie (succède au colonel Molle).
Grand-croix de la légion d'honneur en
1964.
André Biard (1918-2001), général,
lieutenant au 5e RTM durant la
campagne d'Italie. Grand-croix de la
Légion d'honneur en 1979 et de l'ordre
national du Mérite en 1981, grand
chancelier de la Légion d'honneur de
1981 à 1992.
Paul Bondis (1895-1986), général,
commande l'infanterie divisionnaire de
la 4e division d'infanterie marocaine
(4e DMM) en Italie. Grand-croix de la
légion d'honneur en 1956.
Pierre Boyer de Latour du Moulin
(1896-1976), général d'armée,
commande le 2e GTM en Italie.
Titulaire de 24 citations, grand-croix de
la légion d'honneur en 1955.
Jean Callies, général d'armée, alors
colonel en Italie, commande l'infanterie
divisionnaire de la 2e DIM durant toute
la campagne. Grand-croix de la Légion
d'honneur en 1953 et médaillé militaire
en 1957.
Raymond Duval (1894-1955), général
d'armée, commande l'infanterie
divisionnaire de la 3e division
d'infanterie algérienne (3e DIA) de mai
1944 à février 1945. Grand-croix de la
légion d'honneur en 1955.
Gabriel de Galbert (1912-2001),
général d'armée, capitaine au 3e
régiment de spahis marocains en 1944
en Italie. Grand-croix de la Légion
d'honneur en 1991 et de l'ordre
national du Mérite.
Paul Gandoët (1902-1995), général de
corps d'armée, chef du 3e bataillon du
4e RTT lors de la campagne d'Italie.
Grand-croix de la Légion d'honneur en
1979 et de l'ordre national du Mérite.
Hubert Germain (1920-2021), combat
au sein de la 13e DBLE en Italie.
Compagnon de la Libération en 1944
et grand-croix de la Légion d'honneur
en 2017.
Joseph de Goislard de Monsabert
(1987-1981), général d'armée,
commande la 3e DIA en Italie. Grand-
croix de la Légion d'honneur en 1945.
Jean Gonzalès (1921-), colonel,
aspirant au 3e RTA en Italie. Grand-
croix de la Légion d'honneur en
2021[30].
Augustin Guillaume (1895-1983),
général d'armée, commande les
groupes de tabors marocains en Italie.
Grand-croix de la Légion d'honneur en
1952.
Alphonse Juin (1888-1967), général
d'armée, maréchal, commande le CEF
en Italie. Grand-croix de la Légion
d'honneur en 1945.
Maurice Henry (1919-2014), général de
corps d'armée, lieutenant au 4e RTM
lors de la campagne d'Italie. Président
de l'association des anciens
combattants du CEF en Italie. Grand-
croix de la Légion d'honneur en 2002 et
de l'ordre national du Mérite.
Georges Leblanc (1896-1989), général
de corps d'armée, commande le 1er
GTM en Italie. Titulaire de 24 citation,
grand-croix de la légion d'honneur en
1956.
Pierre Lecomte (1918-2009),
lieutenant-colonel du 14e REC pendant
la guerre d'Algérie, commande une
compagnie au 8e RTM en Italie. Grand-
croix de la Légion d'Honneur en
2006[31].
François de Linares (1897-1955),
général de corps d'armée, colonel du
3e RTA en Italie. Grand-croix de la
Légion d'honneur en 1954.
Eugène Molle (1895-1978), général de
corps d'armée, colonel du 8e RTM en
Italie. Grand-croix de la légion
d'honneur en 1955.
Jean Murat (1922-2021), général de
division, aspirant au 4e RTT en Italie.
Titulaire de 14 citations, grand-croix de
la légion d'honneur en 2009 et de
l'ordre national du Mérite[32].
Gaston Parlange (1897-1972), général
de division, commande un tabor en
Italie. Titulaire de 18 citations, grand-
croix de la légion d'honneur en 1961.

Grands officiers de la Légion


d'honneur

René Chambe, général, tirailleur de 1re


classe au 3e RTA en Italie. Grand
officier de la Légion d'honneur en
1954.
Alexandre de Marenches (1921-1995),
directeur général du Service de
documentation extérieure et de contre-
espionnage (SDECE) de 1970 à 1981.
Paul Vanuxem, général, commande la
3e compagnie du 2e RTM en Italie.
Grand officier de la Légion d'honneur
en 1957.
André Zeller (1898-1979), général,
sous-chef d'état-major du CEF, un des
quatre généraux organisateurs du
putsch d'Alger en avril 1961.

Autres personnalités

Robert Abdesselam, champion de


tennis et homme politique français.
Mohammed Chérif Adjani, père de
l'actrice Isabelle Adjani[33].
Jacques Augarde (1908-2006),
ministre et sénateur de la Quatrième
République, sous-lieutenant au sein du
1er groupement de tabors marocains
(1er GTM) en 1944.
Ahmed Ben Bella, premier président de
l'Algérie 1962-1965, a servi au 5e RTM.
André Berthier, archéologue français.
Said Boualam, futur vice-président de
l'Assemblée Nationale.
Mohamed Boudiaf, futur président de
la République algérienne.
Général Jacques-Philippe Dehollain
(1913-2008), lieutenant pendant la
Campagne d'Italie.
David Galula (1919-1967), lieutenant
qui se distingue lors de la bataille de
l'île d'Elbe, officier et théoricien de la
contre-insurrection.
Jean Gardes (1914-2000), colonel
pendant la guerre d'Algérie, capitaine
commandant une compagnie au 5e
RTM en Italie en 1944.
El Mahdi el Glaoui, lieutenant au 3e
régiment de spahis marocains, fils ainé
du pacha de Marrakech, Thami El
Glaoui, mortellement blessé en mai
1944 dans son char dans le village de
Ceccano.
Jean-Charles Gross (1889-1965),
général.
Moulay Abderrahmane Habibi Alaoui,
général marocain, commandant la
région de Marrakech, cité 4 fois à
l'ordre de l'armée[34].
Alain Mimoun, athlète, champion
olympique du marathon.
Mohamed Oufkir, général et homme
politique marocain, a servi au 4e RTM.
Cité à l'ordre du corps d'armée lors de
la Bataille du Garigliano[34].
Abbé Joseph Porta, futur vicaire des
Armées.
Frédéric Rossif, cinéaste.
Vincent Serralda, vicaire.
Robert Séguin (1921-1944), père de
Philippe Séguin (1943-2010)[35].
Frédéric Jacques Temple (1921-2020),
écrivain. Brigadier au sein du 3e RSA
de la 3e DIA en 1944.
Général Jean Vaugien, lieutenant à la
tête d'un goum du Groupement des
tabors marocains (GTM), a participé
notamment aux batailles de Cassino et
du Garigliano.

Notes et références
1. Colonel Léon Rodier, L’Armée
d’Afrique, Actes du colloque organisé
le 27 novembre 1996 au Centre
Mondial de la Paix pour le
80e anniversaire de la bataille de
Verdun
2. En 2019, dans un documentaire sur
les viols de guerre, l'historienne
italienne Gabriella Gribaudi déclare, à
propos des viols commis par des
soldats du corps expéditionnaire
français en Italie en mai-juin 1944 en
Ciociaria : « Les Français ont essayé
de se justifier, rejetant la faute sur la
sauvagerie, la barbarie et l'instinct
primaire des troupes coloniales. En
réalité, dans leurs récits, les femmes
disent souvent qu'il y avait aussi des
Français. », documentaire de Danièle
Alet, « Viols de guerre, 70 ans
d’histoire d’une arme taboue », 2019,
55 min (voir en 15:43).
3. Sans la 9e D.I.C arrivée tardivement
en juin 1944
4. Paul Gaujac, Le Corps
expéditionnaire français en Italie,
Histoire et collections, 2003, p. 31
5. Belkacem Recham, Les musulmans
algériens dans l'armée française
(1919-1945); L'Harmattan, 1996,
p. 240
6. Paul Gaujac, Le Corps
expéditionnaire français en Italie,
Histoire et Collections, 2003, p. 33
7. Paul Gaujac, Le Corps
expéditionnaire français en Italie,
Histoire et Collections, 2003, p. 48
8. Paul Gaujac, Le Corps
expéditionnaire français en Italie,
Histoire et Collections, 2003, p. 50
9. Tommaso Baris, Le corps
expéditionnaire français en Italie :
violences des « libérateurs » durant
l’été 1944, Vingtième Siècle, Revue
d’histoire, Presses de Sciences Po,
2007/1 (no 93) lire en igne (https://w
ww.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-
revue-d-histoire-2007-1-page-47.ht
m) [archive].
10. Pierre Grunberg, « L'armée d'Italie a
perdu la bataille de la mémoire" :
Interview de Julie Le Gac », Guerres
& Histoire,‎décembre 2013, p. 98 et
99
11. « Elle avait 17 ans et elle a été violée
par 40 soldats (http://www.liberatio
n.fr/societe/2015/05/15/elle-avait-1
7-ans-et-elle-a-ete-violee-par-40-solda
ts_1310075) [archive] », sur
liberation.fr, 15 mai 2015
12. Lettre adressée au général de
GAULLE le 18 juillet 1944.
Reconquérir : 1944-1945. Textes du
maréchal Lattre de Tassigny réunis et
présentés par Jean-Luc Barre, édition
Plon, 1985, p. 32-33
13. Julie Le Gac, Vaincre sans gloire, le
corps expéditionnaire français en
Italie, Les Belles Lettres, ministère de
la Défense-DMPA, 2013, p. 428
14. Jean-Christophe Notin, La campagne
d'Italie. Les victoires oubliées de la
France (1943-1945), éd. Perrin, 2002,
p. 505
15. Jean-Christophe Notin, Maréchal
Juin, Tallandier, 2015, p. 311.
16. Décret du 31 octobre 2005 portant
promotion et nomination (https://ww
w.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEX
T000000451975) [archive], JORF n°
0255 du 1 novembre 2005,
Légifrance
17. Guillaume Denglos : « Julie Le Gac
estime que 4 000 à 5 000 viols ont
été commis entre mai et juin 1944
par les troupes du CEF. Cf. Julie Le
Gac, « L'armée d'Italie a perdu la
bataille de la mémoire », op. cit., p.
99. Ces chiffres sont contestés par
Claude Sornat, président de la
Koumia (Association des anciens
des goums marocains et des Affaires
indigènes en France), qui interroge sa
méthode de comptabilité et conteste
l'idée qu'une « carte blanche » aurait
été donnée par des cadres aux
goumiers pour piller et violer. Cf.
Claude Sornat, « Marrochinate », La
Koumia, 54e année, n° 185, 2e
semestre 2014 (→ lire en ligne (http
s://lakoumia.fr/histoire/marocchinat
e) [archive]) », Guillaume Denglos,
Juin. Le maréchal africain,
Belin/ministère des Armées, 2018,
p.351, n51.
18. Claude Franc, « Claire Miot : La
Première Armée française. De la
Provence à l’Allemagne 1944-1945 ;
Perrin, 2021 ; 455 pages », Revue
Défense Nationale, vol. 849, no. 4,
2022, p. 125-129. (en ligne) (https://
www.cairn.info/revue-defense-nation
ale-2022-4-page-125.htm) [archive]
19. Biographie du chef de bataillon Henri
Brunel (http://annette.brunel-gilles.m
ostini.pagesperso-orange.fr/Brunel/h
enri.htm) [archive]
20. « Reste que ce sont les soldats
colonisés qui subissent
prioritairement les rigueurs de la
répression militaire. Comme en Italie,
ils sont sans doute plus souvent
suspectés et poursuivis. L’inégalité
face à la répression en situation
coloniale est crûment soulignée par
cet officier : « Ils [les tirailleurs] ne
comprennent pas qu’on leur interdise
de violer et de piller alors qu’ils voient
ces troupes françaises le faire au
grand jour sans aucune réaction des
cadres. » [Rapport sur le moral au
sein du 2e bataillon du 4e RTM, chef
de bataillon Brunel, 28 avril 1945, GR
SHD-GR 12P 70] », Claire Miot, La
première armée française, Perrin,
2021, p. 295-296
21. Paul-Marie de La Gorce, L'Empire
écartelé, 1936-1946, Denoël, 1988,
p. 496-497
22. Ministère des Anciens Combattants
et Victimes de guerre, Atlas des
nécropoles nationales, La
Documentation française, 1994
23. Charles de Gaulle, Memoires de
guerre: L'unité, 1942-1944, Edito-
service, 1971, p.133
24. Bernard Pujo, Le general George C.
Marshall (1880-1959), Economica,
2003, p.154
25. Mémoires du général Juin, général
Juin, éd. Fayard, 1959, vol. 1, p. 354
26. Mémoires du général Juin, général
Juin, éd. Fayard, 1959, vol. 1, p. 355
27. Général René Chambe, L'épopée
française d'Italie, 1944, Flammarion,
1952, p.102
28. Le Corps expéditionnaire français
dans la campagne d'Italie : 1943-
1944, Charles-Lavauzelle, 1947
29. De Sétif à Marseille, par Cassino :
Carnets de guerre de Jean Lapouge,
sous-lieutenant au 7e RTA, Jean
Lapouge, éd. Anovi, 2006, préface du
général Jean Delaunay
30. Nominations - SMLH 78. Jean
Gonzalès - Un Centenaire à la section
(https://www.smlh.fr/mobilites/smlh-
78-un-centenaire-a-la-section-42
6) [archive], site de la Société des
membres de la Légion d'honneur
31. Christian Piquemal, Pierre Lecomte
(https://site.fncv.com/biblio/grand_c
ombattant/lecomte-pierre/index.htm
l) [archive], site de la FNCV.
32. Jean Murat (11 mai 2021) (https://w
ww.anocr34.fr/nos-adh%C3%A9rent
s/carnet-gris/jean-murat-11-mai-202
1/) [archive], site de l'ANOCR.
33. Isabelle Adjani : « Mon père, kabyle,
s'était engagé dans l'armée française
à 16 ans, et c'est en remontant
d'Italie jusqu'en Bavière à la fin de la
Seconde Guerre mondiale qu'il
rencontre et séduit ma mère »,
Interview Isabelle Adjani (http://www.
telerama.fr/cinema/isabelle-adjani-j-
aime-passionnement-ce-metier-mais-
je-passe-mon-temps-a-y-echapper,40
850.php) [archive] Télérama du 31
mars 2009
34. Stephen Smith, Oufkir, un destin
marocain, Hachette Littératures,
2002
35. Patrick Girard, Philippe Séguin :
biographie, éd. Ramsay, Paris, 1999,
p. 36

Bibliographie
Paul Gaujac, Le corps expéditionnaire
français en Italie, Histoire et
collections, 2003
Jean-Christophe Notin, La Campagne
d'Italie ; Les victoires oubliées des
Français 1943-1945, Perrin, 2002
Général Alphonse Juin, Mémoires du
général Juin, Fayard, 1959, vol. 1,
p. 354
Giors Oneto, "Radicofani 1944, le
courage d'oser", Ed. Medicea , 2014
p. 148 (ISBN 9788898015207)
Général René Chambe, L'épopée
française d'Italie, 1944, Flammarion,
1952, p. 102
Jean Lapouge, De Sétif à Marseille, par
Cassino : Carnets de guerre de Jean
Lapouge, sous-lieutenant au 7e RTA,
Anovi, 2006, préface du général Jean
Delaunay
Pierre Ichac, Nous marchions vers la
France, Amiot Dumont, 1954. Les
campagnes de libération de la
Première Armée française, de la
Tunisie aux Vosges, de 1942 à 1945.
Julie Le Gac, Vaincre sans gloire - le
corps expéditionnaire français en Italie,
Les Belles Lettres - Ministère de la
Défense-DPMA, 2013, p. 614. Prix
d'histoire militaire du ministère de la
Défense
Jean Vaugien et Jean Albouy, Carnets
et lettres de guerre : Campagnes d’Italie,
de Provence et des Vosges (janvier-
novembre 1944), édités par Gauthier
Langlois, Panazol, Lavauzelle, 2015,
234 p. (ISBN 978-2-7025-1629-4,
présentation en ligne (https://paratge.
wordpress.com/carnets/) [archive])
Colonel Goutard, Le Corps
Expéditionnaire Français dans la
campagne d'Italie (1943-1944), Charles-
Lavauzelle & Cie, Paris-Limoges-Nancy,
1947.

Annexes

Articles connexes

Campagne d'Italie
Bataille du Belvédère
Bataille du Garigliano
Alphonse Juin
Armée d'Afrique
Goumiers marocains
Tirailleurs algériens et tunisiens
Tirailleurs marocains
Film Indigènes
Bataillon de marche
Régiment de marche

Liens externes

Monte Cassino - la bataille du


Belvédère (http://www.montecassinob
elvedere.com/) [archive]
Les Français dans la campagne d'Italie
(1943-1944) (http://www.cheminsdem
emoire.gouv.fr/page/affichepage.php?i
dLang=fr&idPage=2558) [archive]
La campagne d'Italie (3 septembre
1943-2 mai 1945) (https://www.defens
e.gouv.fr/sga/content/download/4602
8/457754/file/n38_-_la_campagne_dit
alie_sept._1943_-_mai_1945_mc38.pd
f) [archive], Secrétariat général pour
l'administration (SGA) [PDF]

La campagne d'Italie 1943-1944 (htt


p://www.edulyautey.org/~marocomb/a
rticles.php?lng=fr&pg=74) [archive],
site du souvenir des deux guerres
mondiales au Maroc
Le 60e anniversaire de la Campagne
d'Italie (http://www.crdp-reims.fr/mem
oire/enseigner/memoire_resistance/it
alie.htm) [archive]
La campagne d'Italie (http://www.ina.f
r/histoire-et-conflits/seconde-guerre-m
ondiale/video/CPF91008494/la-campa
gne-d-italie.fr.html) [archive], Jean-
Louis Guillaud, Les grandes batailles -
Italie (1943), 13 juin 1971,
1 h 34 min 23 s - Ina [vidéo]

Portail de l’Armée française


Portail de la Seconde Guerre mond
Portail de l’Italie

Ce document provient de
« https://fr.wikipedia.org/w/index.php?
title=Corps_expéditionnaire_français_en_Italie&ol
did=208525240 ».

La dernière modification de cette page a été faite


le 7 octobre 2023 à 20:35. •
Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA
4.0 sauf mention contraire.

Vous aimerez peut-être aussi