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DE ZOUAVES
EN ALGÉRIE
Nouvelle unité de l’armée française
1830 – 1842
En l’honneur
de notre aïeul, soldat réformé en 1904
Jean-Albert Lagarde
fantassin mobilisé du 2°RMZ
1830 – 1842
QUELQUES ABRÉVIATIONS PRÉSENTES DANS L’OUVRAGE
E EM : Etat-Major
G Gal : Général
L LCL : Lieutenant-colonel
LTT : Lieutenant
Lieutenant-général : équivalent à général de division de 1914
V-W
X-Y-Z
SOMMAIRE (p. 1/3)
pages
1830 : Prise d’Alger
A – Introduction 08
B – 1er commandement à Alger : lieutenant-général De Bourmont, 14 juin – 12 août 1830 11
C – Révolution de juillet : Les Trois Glorieuses, 27, 28 et 29 juillet 1830 14
D – 2°commandement à Alger : lieutenant-général Clauzel, 12 août 1830-31 janvier 1831 14
- objectif du document 15
- Clauzel forme un corps d’Arabes zouaves (8 sept.) ; 2 bataillons provisoires (1eroct.) 16
M – Conclusion 63-67
N – Annexes 68-75
O – Bibliographie 76-79
6
SOMMAIRE (p. 3/3)
pages
Documents d’accompagnement :
• Figure spéciale « marque page », Années de présence des 136 différents officiers
• Ordonnance du 11 avril 1830 nommant le comte De Bourmont commandant en
chef de l’armée d’expédition d’Afrique 08
• Tableaux et Figures
I. Chronologie des événements… création d’un corps de zouaves, 1830 20
II. Chronologie des événements… création d’un corps de zouaves, 1831 22-23
III. Ordonnance du 21 mars 1831 créant le corps de zouaves 24
Figure 2 : Zouaves en 1844 26
IV. Arrêté du 20 mars 1832, définition réglementaire de l’uniforme de zouaves 27
V. Ordonnance du 7 mars 1833, fusionnant les 2 bataillons en 1 seul, extraits 30
Figure 3 : Spahis en 1844 33
VI. Chronologie des création, organisation… réglementaires du régiment de
zouaves, 1830-42 43-55
VII. Index des officiers du corps de zouaves, 1830-42 58-62
VIII. Diagramme-résumé de l’évolution de la constitution réglementaire du corps
de zouaves, 1830-42 65-67
• Annexes
i - Gouvernement de la régence d’Alger sous les Deys 68
ii - Ordonnance n. 2692 du 30 juillet 1831 nommant Clauzel maréchal de France 69
1 - Loi du 9 mars 1831, relative à la formation d’une légion d’étrangers en France 70
2 - Ordonnance du 25 décembre 1835 créant un second bataillon de zouaves 71
3 - Ordonnance du 20 mars 1837 prescrivant l’organisation d’un troisième bataillon
de zouaves 72
4 - Ordonnance du 4 août 1839 réduisant le corps de zouaves à deux bataillons et
possibilité de reconstitution à trois bataillons 73
5 - Ordonnance du 8 septembre 1841 organisant officiellement le régiment de zouaves 74
6 - Ordonnances du 7 décembre 1841 organisant les :
- Bataillons de tirailleurs indigènes
- Escadrons de spahis 75
7
ANNÉE 1830 : PRISE D’ALGER
A – INTRODUCTION
Sous le règne impopulaire du roi Charles X (1824-1830), dans une situation d’opposition
croissante, est créé un très important corps expéditionnaire pour s’emparer d’Alger, alors sous
domination turque (d’après Wikipédia, Expédition d’Alger, 1830 – réf.1)
Cette grave décision découlait – sur le plan extérieur particulièrement – de lourds conflits
maritimes (piraterie), commerciaux et diplomatiques entre le dey, chef turc du gouvernement de la
régence ottomane barbaresque locale et la France.
Précédemment, la conquête des « États Barbaresques » avait été déjà envisagée rappelée, par
exemple ici, par la « note de Montlosier au Premier Consul sur les avantages de la conquête des États
Barbaresques (15 août 1803) » et le « projet de composition de l’armée destinée à l’expédition d’Alger
et dépenses relatives à l’expédition projetée (1827) » - (Nicot et Carré ; 2001 ; p. 9-10/392 – réf. 2).
Pour mettre en œuvre en 1830 ce projet, « Le roi accorde par ordonnance un crédit
extraordinaire de 15 000 000 francs, rapport au roi détaillant la situation, la composition,
l’organisation et le budget du corps expéditionnaire (10 avril) » - (Nicot et Carré ; 2001 ; p. 13/392 –
réf. 2).
« 11=24 avril 1830 – Ordonnance du roi qui nomme commandant en chef de l’armée
d’expédition d’Afrique M. le comte de Bourmont, ministre de la guerre. (VIII, B.CCCL, n°14,036) :
Charles, etc.
Sur le rapport de notre président du Conseil des ministres, et sur la présentation de notre bien-
aimé fils le Dauphin,
Art. 1er Notre très-cher amé et féal comte de Bourmont, pair de France, lieutenant-général de
nos armées, ministre secrétaire d’Etat au département de la guerre, est nommé commandant en chef de
l’armée d’expédition en Afrique.
2. Notre président du Conseil des ministres (prince de Polignac) est chargé de l’exécution de la
présente ordonnance ».
1 – Wikipédia, 2018, Prise d’Alger par les Français en 1830 (page du 14 novembre 2018)
2 – Nicot J. et Carré P., 2001, Algérie, inventaire de la sous-série 1H1 à 93, tome II, 1830-1843, SHD, Vincennes ; 392 p.,
Microsoft Word – Algérie 1830-1848
3 – Duvergier J.B., 1831, Collection complète des lois, décrets, ordonnances règlemens (sic) et avis du conseil d’état, tome
trentième, année 1830, Guyot et Scribe, Vve Charles-Béchet libraire, Paris ; 524 vues et 511 p. (et seconde partie, vues 525 à
636, ou p. 1 à 109) ; Gallica – BNF, par internet.
8
Pour assurer la continuité du service du département de la guerre, pendant l’absence du comte
de Bourmont, le roi nomme le prince de Polignac (secrétaire d’Etat des affaires étrangères, président du
conseil des ministres) au portefeuille de la guerre (Duvergier, 1831, p. 65/511 ; réf. 2 ; p. 13/392).
L’armée terrestre d’environ 37 000 soldats enrôlés dans ce corps expéditionnaire composé de
trois divisions (réf. 2 ; p. 14/392), est embarquée sur plus de 300 navires escortés par une centaine de
vaisseaux de la marine royale, le vice-amiral Duperré en assurant le commandement (d’après Vikidia,
2018 – réf. 4).
Depuis ce lieu dont elle s’est emparée, l’armée royale va combattre victorieusement jusqu’à
Alger qui capitule le 5 juillet 1830.
4 – Vikidia, 2018, prise d’Alger par les Français en 1830 (page du 12 février 2018)
9
FIGURE 1
5 – Augé C., 1922, Larousse universel en 2 volumes, tome premier ; p. 53/1278 ; Larousse éd., Paris.
10
B - 1ER COMMANDEMENT À ALGER : Lieutenant-général De Bourmont,
14 juin – 12 août 1830
Le général commandant en chef, sans disposer alors d’ordres stricts et précis, va devoir, par
nécessité, créer une nouvelle organisation algéroise prenant en compte certaines coutumes locales, mais
à la façon militaire et administrative de cette période royale.
Une probable première compilation de ces textes sera éditée en 1838, aujourd’hui rendue
publique grâce à la numérisation « Google », par exemple, de l’ouvrage au titre en page de garde :
« Collection des actes du gouvernement depuis l’occupation d’Alger, jusqu’au 1er octobre
1834 ; Alger, imprimerie du gouvernement, MDCCCXXXVIII » (1838) ; 331 p. – réf. 6)
Il existe aussi de nombreux autres ouvrages, sous le même titre, mais avec une autre caracté-
ristique d’édition, par exemple :
- Paris, imprimerie royale, 1843, 405 p., avec cachet « Library of the University of Michigan » ;
ou,
- Gallica – BNF, 1843 et cachet rouge « Bibliothèque Royale », …
6 – Collection des actes du gouvernement depuis l’occupation d’Alger jusqu’au 1 er octobre 1834 ; Alger imprimerie du
gouvernement, MDCCCXXXVIII (1838) ; 331 p.
https://books.google.fr>books, à « Algeria – 1838 – Administrative law »…
11
Ce qui paraît être l’acte initial (réf. 6 ; p. 5/331), mais il n’est pas numéroté ainsi que tous les
autres, alors qu’ils le sont dans l’édition de 1843 à Paris, est intitulé :
« Convention entre le Général en chef de l’Armée française et Son Altesse le dey d’Alger »
- tous les forts d’Alger, dont celui de la Casbah, et le port seront remis ce matin à 10 heures
aux troupes françaises ;
- il pourra se retirer avec sa famille et « ses richesses particulières » dans le lieu qu’il se
fixera ; tant qu’il demeura à Alger, lui et sa famille seront sous la protection du général en
chef, une garde garantissant la sûreté ;
- la religion mahométane restera libre, tous les habitants demeureront libres (religion,
propriétés, commerce et industrie). Leurs femmes seront respectées ;
Cette convention précise que la souveraineté française s’étend sur Alger, assurant la liberté au
dey (« le pacha »), à sa milice (force militaire de quelle nature ?) et à tous les habitants, en respectant la
religion mahométane.
12
Le deuxième acte (réf. 6 ; p. 6/331), sous le titre « Alger, le 6 juillet 1830 », est un arrêté de
4 articles créant une « commission de (sic) gouvernement » sous l’autorité du commandant en chef, le
comte De Bourmont. Son objectif est de « … proposer un système d’organisation pour la ville et le
territoire d’Alger » (Art.1er).
Cet arrêté du 6 juillet est aussi relevé dans l’inventaire de Nicot et Carré (2001 ; p. 18/392) sous
la forme « arrêté du maréchal de Bourmont créant une commission du (sic) gouvernement pour
organiser la ville et le territoire d’Alger (6 juillet) ». Elle se distingue dans sa formulation de celle de
l’ouvrage édité en 1838 à Alger, par le titre de « maréchal de Bourmont » au lieu de « Cte De
Bourmont » et par la préposition « du » et non « de » (réf. 6 ; p. 6/331).
Par ordonnance de Charles X, le 14 juillet 1830, le général De Bourmont est élevé à la dignité
de maréchal (il ne l’était donc pas au 6 juillet…).
Le quatrième acte (réf.6 ; p.8/331), arrêté du 9 août à Alger, met en place la décision prise par
S.E. le maréchal commandant en chef, concernant la « remise au conseil municipal de l’administration
et perception des produits de l’octroi et du débit de sel », signé Gal Tholozé.
Le cinquième acte (réf. 6 ; p. 9-10/331), arrêté du 11 août à Alger, créant un dispensaire de santé
à Alger, signé du lieutenant-général de police d’Aubignosc, pour la dernière fois est « approuvé le 12
août 1830, le maréchal commandant en chef Cte de Bourmont ».
Les expéditions militaires de premières reconnaissances, dans les provinces ex-turques d’Oran à
l’ouest et de Constantine à l’est (mais uniquement sur le littoral à Bône) ne peuvent alors plus, sur
décision de Bourmont, s’y maintenir (Nicot et Carré, 2001 ; p. 20/392).
13
C – RÉVOLUTION DE JUILLET : Les Trois Glorieuses, 27, 28 et 29 juillet 1830
- 9 août, proclamation du duc d’Orléans (branche cadette des Bourbons), roi des Français et
non roi de France, Louis-Philippe 1er, souverain du nouveau régime de la monarchie de
juillet (9 août 1830-24 février 1848), Encyclopédie Larousse (réf. 8), par internet.
Le maréchal De Bourmont, non renouvelé dans ses fonctions par le nouveau régime, donc non
mandaté désormais pour poursuivre sa mission initiale à Alger, va devoir s’exiler…
Par décision du roi (Levrault, juillet 1831 ; p. vj/612 – réf.27) du 12 août 1830, Clauzel est
nommé « commandant en chef de l’armée d’Afrique ».
Le général comte Clauzel, n’étant pas membre du corps expéditionnaire, se trouvait en France
au moment des Trois Glorieuses. C’est à son prestigieux parcours militaire (et à sa reconnaissance du
nouveau roi) qu’il doit d’être promu pour le commandement général à Alger (Wikipédia, Bertrand
Clauzel – réf. 9).
Le premier acte signé Clauzel (réf. 6 ; p. 11/331), « Administration des domaines…, approuvé,
Alger le 1er septembre 1830, le général en chef Clauzel » est suivi, à compter du 8 septembre (nomina-
tion du directeur des douanes ; p. 11) de différents textes, dont les arrêtés « Comité du gouvernement »
(16 octobre ; p. 17-18), puis du 17 octobre (p. 18-19) où apparaît pour la première fois, le nouveau mot
« Zouaves » ….
8 – Encyclopédie Larousse en ligne, journées de juillet 1830, ou les Trois Glorieuses, https://www.larousse.fr>encyclopédie.,
consultée le 04/12/19.
* Genty de Bussy, 1839, De l’établissement des Français dans la régence d’Alger, deuxième éd., tome premier, Firmin Didot
frères éd. ; Paris ; p. 290/454. Ouvrage consulté avec cachet « Bayerische Staatsbibliothek München », numérisé par Google.
9 – Bertrand Clauzel, Wikipédia, 25 novembre 2019.
14
- Objectif du document :
Il semble donc que la première unité de fantassins « Zouaves » ait été créée officiellement par le
général Clauzel, conformément à l’acte :
Le général en chef, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par le roi des Français, arrête :
Art. 1 – Il sera formé dans chaque bataillon des Zouaves un conseil de guerre, composé de cinq
membres, qui connaîtra de tous les crimes de désertion commis dans ces bataillons.
Art. 2 – Le conseil, qui sera renouvelé pour chaque affaire, sera à la nomination de M. le
lieutenant-général sous les ordres duquel les Zouaves sont placés.
Art. 3 – Il tiendra séance au milieu du bataillon formé en carré, et jugera sans désemparer les
Zouaves prévenus de désertion.
Art. 4 – L’application des peines sera prononcée conformément au Code pénal français, et les
jugements seront exécutés séance tenante, sans aucun appel en révision.
Art. 5 – Le présent arrêté sera traduit en arabe et lu à chaque compagnie de Zouaves, avant de
recevoir son exécution.
- Que les zouaves (de quelle arme ?) dépendent directement du général Clauzel (art. 2) ;
- Qu’il s’adresse, aussi à des soldats comprenant la langue arabe (art. 5).
15
La « Collection des actes du gouvernement depuis l’occupation d’Alger », ouvrage édité en
1838, n’est que l’un des recueils officiels relatifs à cette période. L’inventaire de 2001, concernant la
sous-série 1H1 à 93 de l’Algérie, compilation d’un très grand nombre d’informations classées, apporte
sous une forme différente, des données très utiles.
Au 4 septembre 1830, on peut y lire « le général en chef comte Clauzel est arrivé…
(4 septembre) », (Nicot et Carré, 2001 ; p. 21) ; puis le 8 septembre « Clauzel a pris le commandement
en chef de l’armée d’Afrique (8 septembre) » - (p. 17) et :
Comment le général Clauzel, à peine débarqué à Alger de quelques jours, a-t-il pu décider si
vite de former « un corps d’Arabes zouaves » ? Sa réputation militaire est certes connue et exemplaire
(wikipédia du 25/11/2019), mais il n’a pas de compétence particulière vécue sur l’Afrique…
Une possible tentative d’explication peut être trouvée dans l’ouvrage extraordinairement détaillé
(au point de douter de la véracité d’autant précises et développées informations) de Galibert (1844 ; réf.
10). Voici quelques extraits :
- Le maréchal De Bourmont, pour prévenir les attentats contre les militaires s’éloignant de leur
camp, avait pensé, vers la mi-août, à recruter « parmi les gens du pays » un corps d’éclaireurs
« indigènes » (qualificatif de l’époque au lieu d’autochtones), pour connaître les mouvements de
l’ennemi et « établir des relations entre l’armée et les peuplades de l’intérieur ». Quelques messages
auprès de diverses tribus rallièrent cinq cents hommes. Mais faute de temps, c’est son successeur qui put
mettre cette idée en exécution, comme l’avaient fait auparavant les carthaginois, romains et turcs
(Galibert, 1844 ; p. 375/637) ;
- Il fut refusé à Alger, par l’amiral Duperré commandant la marine, un navire au vainqueur des
turcs de la Régence d’Algérie, alors qu’une frégate royale avait été mise à disposition du dey et de sa
suite pour quitter l’Afrique ; le maréchal De Bourmont dût s’éloigner en « proscrit » (Galibert :
376/637).
- « L’utilité de former un corps de troupes dans lequel seraient admis les indigènes se révéla
presque aussitôt la prise de possession d’Alger, et M. De Bourmont eut la pensée d’organiser ce corps ;
mais ce fut le général Clausel qui, par arrêté du 1er octobre 1830, ordonna la formation de deux
bataillons indigènes sous le nom de zouaves » (p. 618-621/637) ;
- « L’armée fut renforcée de deux bataillons d’indigènes, placés sous le commandement des
capitaines Maumet et Duvivier qui prirent le nom de zouaves, des zouawas, tribus kabaïles
indépendantes des environs de Constantine, qui composèrent en majeure partie leur effectif » (p.
378/637).
10 – Galibert L., 1844, l’Algérie, ancienne et moderne, depuis les premiers établissements des carthaginois, jusqu’à la prise de
la smala d’Abd el-Kader ; Furne et Cie libraires éd., Paris 637, par internet, google-books, ouvrage consulté portant le cachet
« library of the University of Michigan ».
16
Il s’impose alors plusieurs remarques :
- Selon Galibert, ce sont des « kabaïles » (kabyles) qui les premiers furent recrutés dans deux
bataillons de zouaves (p. 378/637) ; or ces kabaïles (ou berbères) sont des sédentaires, habitant les
régions montagneuses des « hautes vallées des chaînes et ramifications de l’Atlas tellien de l’ouest
jusqu’au-dessus de Bône » (ville côtière de l’est proche de la frontière algéro-tunisienne, 120 km au
nord-est de Constantine, ville de l’intérieur située sur des hauts plateaux rocheux à 649 m d’altitude,
isolée des alentours par des gorges profondes, cité jouissant donc d’une position à défense naturelle).
- Les kabaïles sont « plus indomptables encore que les arabes » (p. 380/637)*, « portés à
l’indépendance…, jamais soumis à la domination des deys » (p. 381/637).
- Galibert précise encore que Clausel aurait créé les zouaves (dérivant de Zouawas) par un arrêté
(local…) du 1er octobre 1830 (p. 618-621/637) reprenant l’idée, émise précédemment par De Bourmont.
- L’inventaire analytique de 2001 sur l’Algérie, précise quant à lui : « Clauzel forme un corps
d’Arabes zouaves (8 septembre) », (Nicot et Carré, 2001, p. 21/392), le mot « zouaves » étant associé à
celui « d’Arabes », comme aussi dans l’arrêté du 17 octobre 1830 de la Collection des actes du gou-
vernement, où figurent les mots « Zouaves » ainsi que la nécessité de traduire cet arrêté en langue
« arabe » (réf. 6 ; p. 18-19/331).
- Or, d’après Galibert, les arabes de statut nomade ou sédentaire, vivant en tribus régulièrement
en mésentente parfois très brutale, sont presque étrangers aux tribus kabaïles sédentaires parlant leur
propre langue ou dialectes, très belliqueux, voire féroces ; l’auteur décrit avec force détails les
caractéristiques très différentes et marquées, sauf à vivre en tribus, être mahométans…, des kabaïles et
des arabes ! (p. 380-385/637).
11 – (* propos copiés. de) : Genty de Bussy M.P, 1835, de l’établissement des français dans la Régence d’Alger et des moyens
d’en assurer la prospérité ; tome premier, Firmin Didot frères libraires, Paris ; numérisé par Google, ouvrage consulté avec
cachet : Bibliothèque de la ville, Lyon, 532 p. (paginées). Voir encadré : Qui a copié l’autre ?
17
Qui a copié l’autre ? Comparaisons de deux paragraphes sur les kabyles, écrits par,
« Perdue dans la nuit des temps, comme celle des Maures, l’origine des kabyles serait
« Perdue dans la nuit des temps, l’origine des Kabaïles, comme celle des Maures, n’a encore
impossible à retrouver. Parmi les écrivains qui ont essayé de la rechercher, il n’y a que conjectures et
été pour les écrivains qui ont essayé de la constater, qu’un vaste champ de conjectures et de contradictions :
que contradictions. Numides pour les uns, Carthaginois pour les autres, Chellus ou Berbers pour ceux-
Numides pour les uns, Carthaginois pour les autres, Chellas ou Berbers pour ceux-ci, antérieurs
Il serait téméraire de vouloir, avec de tels éléments, fixer quelques points historiques. Tout ce
Il serait téméraire à nous, avec de tels éléments, d’entreprendre d’établir leur filiation. Tout ce
qu’on peut affirmer, c’est que, retranchés dans leurs montagnes, et plus indomptables que les Arabes,
qu’on peut en dire, c’est que retranchés dans leurs montagnes, et plus indomptables encore que les
leurs préventions contre les habitants de la plaine, leur langue particulière, qui se divise en autant de
arabes, leurs haines contre les habitants de la plaine, leur langue particulière, divisée en autant de
dialectes qu’il y a de peuplades, leur industrie supérieure constatée par leurs fabriques d’armes, de
dialectes que de peuplades, leur industrie supérieure constatée par leur agriculture, par leurs fabriques
poudres, de savon, etc, etc…, la différence de leurs physionomies, tout, jusqu’à l’étrangeté de leurs
d’armes, de poudre, etc, etc…, la différence de leur physionomie, tout jusqu’à l’étrangeté de leurs costumes
costumes et de leurs mœurs, conduit à en faire une race à part » (Genty de Bussy, 1835 ; p. 85-86/532)
et de leurs mœurs, concourt à en faire une race à part » (Galibert, 1844 ; p. 380/637).
18
Par contre, il n’est pas possible d’accepter comme informations premières, celles de Galibert en 1844,
car elles sont (du moins pour certaines) issues de sources antérieures, par exemple de Genty de Bussy en
1835, ou du ministère de la Guerre en 1838 : il suffit de comparer les chapitres respectifs sur « La milice
turque… », Galibert, p. 338/637 et Ministère de la Guerre, p. 189-190/417 – réf. 12. Il y a recopie,
habilement écrite… sans erreur, l’effectif combattant étant exactement de 14 994 dans les deux cas,
alors qu’il est légèrement différent selon Genty de Bussy, 16 164 (p. 187/532).
- Théoriquement, par bataillon, six compagnies de 697 officiers (dont certainement un chef du
bataillon, commandant, …) et soldats, soit 696 : 6 = 116 soldats totaux (gradés compris) par compagnie,
dont, au plus, deux indigènes sur trois officiers, moitié indigènes pour les sous-officiers et « les 100
soldats » sans distinction. Donc parmi les 16 gradés, une moitié environ pouvait être française ; les
soldats portent « le costume maure ». (réf. 12, p. 129/417).
Il n’a pas été trouvé pourquoi, le général Clauzel (arrivé à Alger le 2 septembre 1830 (réf. 12 ;
p. 192/417), pas encore maréchal* (annexe ii), car élevé à cette dignité le 30 juillet 1831 (Duvergier,
1838 ; p. 344-345/568 – réf. 13) ; a choisi ce mot : zouaves sauf à le rapprocher de :
- À propos des janissaires de la milice, soldats turcs de la garde du dey : « Quelques corps
spéciaux étaient composés d’hommes appartenant à seulement certaines tribus ou à certaines classes ;
les Zouaoua, les Douaiers, les Zenati, en offraient des exemples » (réf. 12, p. 189/417).
On peut penser que les premiers fantassins zouaves étaient à la fois des kabaïles et des arabes,
autochtones qui vivaient depuis des siècles à côté de l’envahisseur et maître, turc…
Il se peut que les zouaves, pour la première fois, aient été engagés sous les ordres directs du
général Clauzel lors d’une « expédition de l’Atlas » (Galibert, p.618) peut-être était-ce sur Médéa, ville
environ 60 km au sud d’Alger, opération militaire ayant pour but de montrer la force française dans
cette zone du Titteri (réf. 2 ; p. 24/392).
Le bilan des opérations pour 1830 est donné au tableau I ; s’agissant des zouaves, après leur
renforcement en armes, leur existence est reconnue au plus haut niveau, « le roi… approuve la création
des zouaves (31 décembre) » (réf. 2 ; p. 25/392).
12 (ou b1)– Ministère de la Guerre, février 1838 (vol.1), Tableau de la situation des établissements français dans l’Algérie,
Paris de l’Imprimerie royale ; 417 p. – réf. 12 – ouvrage consulté portant le cachet « Bayerische Staatsbibliothek München » en
p.415/417, numérisé par Google.
13 – Duvergier J.B., 1838, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, réglemens et avis du conseil d’état, tome trente-
unième, année 1831, deuxième ed. Mme Poussin imp., Paris ; 568 p. (ouvrage consulté portant en page de garde le cachet
« Harvard college library, purchased april, 1927 », numérisé par google
19
Tableau I : Chronologie des principaux événements ayant conduit à la création d’un corps de
zouaves
Année 1830
• 11 avril – 7 septembre 1830 : « comte de Bourmont, lieutenant général, 1er commandant en chef de
l’armée d’expédition en Afrique »
• 14 juin « annonce du débarquement ce matin à 3 heures (14 juin) » (réf. 2 p 17/392) – (cote : 1H3-8,
Marine, opérations de débarquement, mai-juin 1830)
• 17 juin « l’armée royale occupe toujours la position dont elle s’est emparée le 14 à Sidi-Ferruch (17
juin » (réf. 2 p. 14/392) – (cote 1H3-2. Correspondance de Bourmont commandant l’expédition, avril-
juin 1830).
• 5 juillet « copie de la convention entre le général en chef de l’armée française et le dey d’Alger
(5 juillet) » (réf. 2 p. 19/392) – (cote : 1H4-3. Opérations et correspondance en Algérie…, juillet –
septembre 1830)
• 6 juillet « arrêté du maréchal de Bourmont créant une commission du gouvernement pour organiser la
ville et le territoire d’Alger (6 juillet) » (réf. 2 p. 18/392) – (cote 1H4-2. Commission générale du
gouvernement, …, juillet – septembre 1830)
• 7 août « Clauzel est nommé commandant en chef de l’armée d’Afrique (7 août) » (réf. 2 p. 21/392) –
(cote : 1H4-7. Ministère de la guerre à ministère des affaires étrangères et de la marine, juillet –
septembre 1830)
• 4 septembre « le général en chef comte Clauzel est arrivé… (4 septembre) » (réf. 2 p. 21/392) – (cote :
1H4-5. Correspondance Algérie ↔ France, juillet-septembre 1830)
« Clauzel forme un corps d’arabes Zouaves (8 septembre) » - (réf. 2 p. 21/392) – (cote : 1H4-5)
• 31 décembre « le roi… approuve la création des zouaves (31 décembre) » - (réf. 2 p. 25/392) – (cote :
1H5-6. Correspondance Algérie ↔ France, octobre – décembre 1830)
D’après, réf. 2 – Nicot J. et Carré P., 2001, Algérie, inventaire de la sous-série 1H1 à 93, 1830 à 1843 ; 392 p.
20
ANNEE 1831 : CRÉATION OFFICIELLE DU CORPS DE ZOUAVES,
ORDONNANCE DU 21 MARS
Le général Berthezène, lieutenant-général commandant la 1ère division, est l’un des héros du
débarquement réussi du corps expéditionnaire pour prendre Alger en juin 1830.
Après un bref retour en France vers novembre 1830, il revient sur le sol algérois pour prendre
son commandement en chef qu’il occupe pendant onze mois de l’année 1831 (tableau II, p. 1 et 2/2).
On notera que le nouveau pouvoir royal et le gouvernement, ne savent pas très bien ce qu’ils
doivent faire de la conquête d’Alger, deux commandants en chef ayant été nommés et démis, environ en
6 mois, et pour 1831 il est désigné un troisième général commandant en chef, mais par intérim.
Concernant le nouveau corps, « d’arabes zouaves », tout juste créé, il sert un peu de fourre-tout
pour y caser les personnes encombrantes, « volontaires parisiens » issus de la Révolution de juillet, puis
de réfugiés espagnols, donc des étrangers…
Cependant, l’ordonnance du 21 mars 1831 (tableau III), même si elle reste un peu équivoque par
endroit, « art.1er…. des bataillons et des escadrons de Zouaves », le mot zouaves n’ayant jusqu’à
présent jamais été rapproché d’escadrons, car « bataillons » sont liés traditionnellement à infanterie et
« escadrons » à cavalerie…) est fondamentale car elle officialise la création des zouaves et aussi celle
des chasseurs algériens, cavaliers provisoirement intégrés au corps de zouaves en précisant de manière
détaillée la composition du bataillon) mais dont il n’est pas précisé le nombre, alors qu’il est de deux
pour les escadrons :
- Le bataillon a son état-major et une force totale théorique de 29 officiers, 891 zouaves sous-
officiers et fantassins, huit enfants de troupe, répartis en 8 compagnies (art. 2) ;
- Des volontaires français et étrangers peuvent être admis dans les zouaves (art. 4 et 5) ;
- Cependant ce corps ne peut exister, que formé par des généraux en chef commandant dans des
pays occupés par les armées françaises, et strictement hors du territoire national de l’Etat « loi du 9 mars
1831, qui autorise la formation d’une légion d’étrangers en France et de corps militaires composés
d’indigènes et d’étrangers, hors du territoire continental » ; (Duvergier, 1838 ; p. 54-55/496 ; réf. 14) et
annexe 1.
14 – Duvergier J.B., 1838, Collection complète des lois, décrets…, tome trente-unième, 2°éd., Paris ; p.150 + 496 (ouvrage
consulté portant, en page de garde, le cachet violet « The University of Chicago-Library », numérisé par Google)
21
Tableau II : Chronologie des principaux événements ayant conduit à la création d’un corps de
zouaves
(p. 1/2 – d’après réf. 2)
Année 1831
• 1er février « Clauzel accorde une gratification aux zouaves qui se sont distingués dans l’affaire de
Médéa (1er février) » p. 27/392 – (cote : 1H6-2. Correspondance intérieure de l’Algérie, janvier – février
1831)
3° commandement en chef
• 2 février « Berthezène est nommé commandant en chef par intérim de l’armée d’Afrique » p. 25/392
(cote : 1H6-1. Correspondance en France ; janvier – février 1831)
• 12 février « les volontaires parisiens seront incorporés dans les bataillons de zouaves et les chasseurs
algériens (12 février) » p. 27-28/392 – (cote 1H6-2, v. au 1er février)
« il ne faut pas recruter les zouaves à prix d’argent » p. 31/392 – (cote 1H7-3. Correspondance France
Algérie : mars - mai, 1831)
• 21 mars, Ordonnance créant le corps de zouaves, composition du bataillon, voir tableau III
• 5 juin « l’occupation de la régence d’Alger est décidée », p. 34/392 – (cote : 1H8-3, correspondance
France ↔ Algérie, juin - août 1831)
• 26 juin « 59 réfugiés espagnols* sont incorporés au 1er bataillon de zouaves (26 juin) » p. 33/392 –
(cote : 1H8-2. Correspondance intérieure de l’Algérie, juin – août 1831)
* échappés de leur pays pour raison politique, arrivés au port d’Oran à bord de la bombarde « La Mathilde » (p. 29/392)
• … (date ?) « 62 réfugiés espagnols de la Mathilde ont pris parti pour les zouaves » p. 34
• 20 juillet « la solde des zouaves est maintenue » p. 36/392 – (cote 1H8-3, v. au 5 juin)
• 1er – 29 septembre « un détachement pris dans les bataillons de zouaves est formé pour Bône sous le
commandement du chef de bataillon Huder, Bondurant donne des instructions à Huder – les
changements et les innovations n’ont été introduits qu’avec circonspection en ayant soin d’éviter de
heurter les mœurs, les usages et les préjugés du pays – Huder rend compte de l’occupation de Bône où
la situation est confuse, il demande un renfort de 100 à 150 zouaves, 240 zouaves sont embarqués avec
Duvivier pour Bône, acte de décès du chef de bataillon Huder (1er – 29 septembre) » p. 39/392 – (cote :
1H9-2 correspondance intérieure de l’Algérie ; septembre – octobre 1831)
22
Tableau II : Chronologie des principaux événements ayant conduit à la création d’un corps de
zouaves
(p. 2/2 – d’après réf. 2)
Année 1831
• 17 octobre « Maumet se plaint du manque d’officiers ; Duvivier réclame des soldats, non des officiers
de salon… » p. 40/392 – (cote : 1H9-2, voir au 1er – 29 septembre)
« Duvivier expose les fautes commises par Huder (✟), outre ce dernier et le capitaine Bigot (✟), une
dizaine de sous-officiers et soldats ont été tués à Bône… (1er au 28 octobre) » p.42/392 et « les notables
d’Alger demandent à Soult* de garder Berthezène comme gouverneur en raison de sa bonne
administration » p. 43/392 – (cote : 1H9-3. Correspondance France ↔ Algérie. Septembre – Octobre
1831)
• 12 novembre « observations sur les bataillons de zouaves et les changements d’organisation dont on
les menace, Brossard présente l’organisation des bataillons de zouaves et l’avancement des cadres,
Duvivier décrit les vêtements d’uniformes du 2° bataillon de zouaves avec 2 dessins à l’appui (12
novembre, 11, 15 décembre » p. 46/392 – (cote : 1H10-2. Correspondance intérieure de l’Algérie,
novembre – décembre 1831)
• 24 novembre « le général Savary, lieutenant général, duc de Rovigo est nommé commandant en chef
du corps d’occupation d’Afrique… (24 novembre, 6, 16 décembre, s.d. » p. 45/392 – (cote : 1H10-1.
Correspondance en France –novembre – décembre 1831)
4° commandement en chef
général Savary, duc de Rovigo, « commandant en chef du corps d’occupation d’Afrique » 24 novem-
bre ? 6 décembre ? 1831* - 3 mars 1833 (* réf. 2, p. 45/392)
• 25 décembre « Berthezène remet le commandement à Savary qui vient d’arriver (25 décembre)…
embarquement de Berthezène (26 décembre) » p. 49/392 – (cote : 1H10-3. Correspondance France ↔
Algérie, novembre – décembre 1831)
D’après, réf. 2 – Nicot J. et Carré P., 2001, Algérie, inventaire de la sous-série 1H1 à 93, 1830 à 1843 ; 392 p.
23
Tableau III : Ordonnance du 21 mars 1831 créant le corps de Zouaves et précisant la composition
de chaque bataillon ; quelques extraits (art. 1, 2 et 13 in extenso)
• 21 mars = 17 avril 1831 - Ordonnance du Roi qui autorise la formation, en Afrique, de corps de
zouaves et chasseurs Algériens. (IX, Bull. O. LX, n.1521).
Louis-Philippe, etc., vu la loi du 9 mars 1831, qui autorise la formation d’une légion étrangère ; sur la
proposition de notre ministre de la Guerre, etc.
• Art.1er, il pourra être formé en Afrique des bataillons et des escadrons de Zouaves.
• 2., chaque bataillon sera composé d’un état-major et de huit compagnies conformément au tableau ci-
après :
État-major :
Compagnie :
Ainsi, la force de chaque bataillon, y compris l’état-major, sera de vingt-neuf officiers et huit
cent quatre-vingt-onze sous-officiers et soldats, et huit enfans (sic) de troupe.
• 3., concerne les « Chasseurs Algériens », nouvelle unité, créée, de cavalerie à 2 escadrons.
• 4., des volontaires français et étrangers peuvent intégrer les bataillons et escadrons.
• 5., des officiers, sous-officiers et caporaux ou brigadiers français, admis dans les corps des zouaves, à
un emploi du grade supérieur au leur actuel, y seront promus après un an de service ; si maintenus dans
le corps des zouaves, les intéressés auront la possibilité d’occuper un emploi du grade supérieur
bénéficiant des conditions ci-dessus (donc éventualité d’un double avancement de grade…)
• 8., les gradés arabes, d’admission impossible dans les régiments français, ne bénéficient pas des règles
d’avancement ci-dessus.
• 9. 10., les corps de zouaves ont les mêmes prestations que celles des troupes françaises et s’adminis-
trent séparément, conformément aux « règlements » des troupes françaises.
• 11. 12., les dispositions et habillement provisoires antérieurs pris par M. le général Clausel sont
conservés ; l’habillement peut être modifié si nécessaire.
15 – d’après Duvergier J.B., 1838, Collection complète des lois, décrets, ordonnance, année 1831, tome trente-unième, 2°
édition, Mme Pousin éd., Paris ; (ouvrage consulté de « Harvard College library» (cachet bleu), google books ; par internet p.
252 et 253/568.
24
Conformément à l’ordonnance du 21 mars 1831, l’habillement peut rester « tel qu’il a été
déterminé provisoirement par M. le général Clauzel… » (art. 12) qui en 1831 était « le costume maure »
(réf. 12 ; p. 129/417).
Le dessin proposé par Galibert (1844 ; p. 618/637) représentant un zouave (figure 2) en turban
vert recouvrant une coiffe rouge, portant une veste courte boléro bleue à parements rouges, culotte
bouffante courte rouge (tableau IV), guêtres courtes blanches, sac à dos complet, armé d’un long fusil à
baïonnette au canon, dont fourreau à la ceinture permet-il d’imaginer ce qu’était l’uniforme d’origine
des zouaves ?
Cette tenue si particulière des zouaves devait les différencier très nettement des autres soldats
français, vêtus à l’occidental…
25
FIGURE 2 : ZOUAVES en 1844
26
ANNÉE 1832 : OCCUPATION DU LITTORAL, D’ORAN À L’OUEST À BONE À L’EST PAR
ALGER (FIGURE 1)
La troisième année d’occupation débute sous l’autorité du général Savary qui trouve important
d’occuper les ports de la régence ; des bâtiments étrangers y font du commerce, hors contrôle, lors
d’escales non surveillées par la France (Nicot et Carré ; 2001 ; p. 52/392).
Il en était ainsi à Bône, port pour Constantine capitale d’Ahmed-bey très hostile à la France, qui
avait dû malgré, entre autres, les secours des zouaves en septembre-octobre 1831 (tableau II) être
délaissé une seconde fois, laissant notre adversaire libre de s’approvisionner toujours par mer.
Un arrêté du général en chef (tableau IV) précise les caractéristiques de l’uniforme des
zouaves :
Art. 1 – seront considérés comme effets d’habillement dans le corps de zouaves, savoir :
Art. 3 – le présent arrêté, imprimé dans les deux langues, sera mis à l’ordre et affiché partout
où besoin sera.
Duc de Rovigo »
D’après, réf. 6, Collection des actes du gouvernement antérieurs au 1 er octobre 1834 ; p. 141-142/331)
27
Cet arrêté permettait aux conseils de guerre, d’appliquer des peines sévères pour délit de vente
ou d’achat des effets d’habillement et d’équipement spécifiques ainsi désignés, du corps de zouaves.
Le général Savary, pour soutenir les Bônois, organise une mission confiée aux capitaines
d’Armandy et Yousouf, ces derniers fin mars 1832, prennent avec audace la Casbah. Ils sont ensuite
renforcés début mai par le général Monk-d’Uzer avec 3000 hommes venus de Toulon. Bône, dévastée,
mais désormais sous l’autorité française, arbore depuis le drapeau tricolore (ministère de la Guerre,
1838 ; p. 14-15/417).
À la fin de 1832, la France a étendu son influence sur toutes les provinces de l’ancienne
régence : à Oran à l’ouest avec le général Boyer, au centre à Alger où se tient le général en chef Savary
et à l’extrême-est, le général Monk-d’Uzer à Bône (p. 15/417), soit sur 950 km mais uniquement de
littoral.
28
ANNÉE 1833 : STRUCTURATION DU CORPS DE ZOUAVES, ORDONNANCE DU 7 MARS
1833, UN SEUL BATAILLON DORÉNAVANT, AVEC EM ET SHR
Le général Savary, atteint par la maladie, doit prévoir dès le début mars 1833 son retour en
France.
Durant son commandement en chef à Alger, ayant pu apprécier la valeur du nouveau et récent
corps de zouaves (« Savary fait l’éloge des indigènes zouaves… » en février 1832 (Nicot et Carré,
2001 ; p. 53/392), probablement l’ordonnance royale du 7 mars 1833 (tableau V) en est-elle, de cette si
haute évaluation, pour partie, composée. Les deux bataillons provisoires d’octobre 1830, officialisés en
corps par l’ordonnance du 21 mars 1831 (tableau III) sont « amalgamés » désormais au 7 mars 1833 en
un seul bataillon. Mais il va être très structuré, confirmant sa très particulière originalité et conférant à
tous les soldats français, officiers et zouaves qui y servent, les mêmes droits et devoirs que ceux
existants dans les autres régiments de l’armée royale.
Le bataillon doté d’un EM conséquent, est composé de deux compagnies françaises différen-
ciées à côté de huit compagnies arabes, a ses état et petit-état majors, une forte section hors rang SHR de
42 soldats, dont 13 tailleurs et 16 cordonniers chargés de veiller à l’uniforme à l’oriental si particuliers
et unique. Trente-huit officiers encadrent l’effectif combattant fort de 1085 zouaves.
Début mars, le maréchal de camp Desmichels remplace à Oran le général Boyer rappelé en
métropole (réf. 2, p. 81/392).
Voirol, lieutenant-général, reçoit le 18 mars à Paris des instructions pour prendre le comman-
dement des troupes et de la province d’Alger (réf. 2 ; p. 82/392). « Savary malade, s’embarque pour la
France (décès le 2 juin 1833), il remet au général Avisard le commandement supérieur par intérim (2,
10 mars) » (réf. 2 ; p. 84/392). Ce dernier crée un bureau particulier des affaires arabes confié à La
Moricière, officier de zouaves (réf. 2 ; p. 86-87/392).
29
Tableau V : Ordonnance du 7 mars 1833 fusionnant les deux bataillons de zouaves, composition et
fonctionnement détaillé du nouveau bataillon
• « 7 = 23 mars 1833 – ordonnance du roi portant que les deux bataillons de zouaves actuellement
existants seront amalgamés en un seul bataillon. (IX, Bull. O. CCXV, 1er sect., n.4711)
Louis-Philippe, etc.
- Art. 1er - Les deux bataillons de zouaves actuellement existants seront amalgamés en un seul
bataillon, qui sera composé d’un état-major, d’une section hors-rang, de deux compagnies françaises,
et de huit compagnies d’indigènes, conformément au tableau ci-après :
EM 08 03 -
SHR - 38 42 1085 maxi - 10
2 compagnies françaises 06 240 02
8 compagnies arabes 24 800 (+160max) 1245 08
Art. 18 – Les étrangers européens ne sont pas admis dans les zouaves ; le recrutement se fait par
engagements volontaires, au besoin avec des militaires français tirés d’autres corps.
Tous les autres articles sont liés aux conditions d’avancement, de solde (relative égalité français /
arabes)…
16 – Duvergier J.B., 1842, Collection complète des lois, décrets, …, tome trente-troisième, année 1833, par Gallica, ouvrage
consulté avec cachet de « Bibliothèque Impériale » ; p. 31-32/455.
30
G – 5° COMMANDEMENT EN CHEF : par intérim : lieutenant-général VOIROL,
fin avril 1833 (nommé en mars) – 25 septembre 1834
« Voirol est arrivé à Alger, il a pris le commandement en chef par intérim (26-30 avril 1833) »
- (réf. 2 ; p. 86/392)
Vers l’est, le général Trézel prend, fin septembre, la ville portuaire de Bougie, 130 km à
l’ouest de Constantine, contrant ainsi les approvisionnements de cette dernière capitale désormais privée
de ports. (réf. 12 ; p. 19/417). Début novembre, « Duvivier est arrivé à Bougie avec quatre compagnies
de zouaves » (réf. 2 ; p. 104/392).
Le 26 février, Desmichels signe un traité avec Abd-el-Kader, laissant imaginer des espoirs de
paix… (réf. 2 ; p. 106/108/392).
À Bougie, dans la nuit du 5 au 6 juin, la garnison de Duvivier (comportant des zouaves) a été
attaquée, sans succès, par environ 5 000 kabyles nous étant très hostiles (réf. 2 ; p. 116/392).
31
H – 6° COMMANDEMENT EN CHEF : lieutenant-général DROUET D’ERLON ; premier
gouverneur général
• (août 1834 : nomination, Nicot et Carré, 2001 ; p.118/392)
• 26 septembre 1834, chef du gouvernement (ministère de la Guerre, 1838 ; p. 20/417) au
8 juillet 1835
En juillet-août, « les turcs provenant d’Oran et Mostaganem seront intégrés dans les zouaves
de Bougie « 25 juillet) » ; les coutumes atroces locales perdurent avec autant de démesure : « … Ahmed-
bey fait couper 200 têtes dans une tribu… saccagée, dépouillée, tous les bestiaux et les grains ont été
conduits à Constantine » (Nicot et Carré, 2001 ; p. 118-119/392).
Les forces militaires françaises sont réduites au profit de recrutements locaux, telle la création
du corps indigène de cavaliers « spahis réguliers » (figure 3), pour maintenir « la tranquillité hors des
villes » (réf. 12 ; p. 21/417 et réf. 2 ; p. 120/392).
Ce corps de spahis réguliers, inédit dans l’armée française, officialisé par l’ordonnance du 10
septembre 1834, est constitué provisoirement à Alger avec quatre escadrons aux ordres d’un lieutenant-
colonel (Duvergier, 1834 ; p. 228/308 ; réf. 17). Plus tard il sera confirmé en régiment…
Il s’agit de la deuxième nouvelle unité de cavalerie légère créée en Algérie, après celle des
chasseurs algériens du corps de zouaves (tableau III ; ordonnance du 21 mars 1831). Cette appellation
sera éphémère, car les deux escadrons de chasseurs algériens seront intégrés dans le régiment d’Alger
du corps nouvellement créé de chasseurs d’Afrique (ordonnance du 17 novembre 1831, Duvergier,
1838 ; p. 447-448/568).
« Duvivier défend sa politique, les zouaves sont mes yeux, mes oreilles et ma parole (28
décembre) » (réf. 2 ; p. 122/392).
17 – Duvergier J.B., 1834, Collection complète des lois…, tome trente-quatrième, année 1834, Paris ; 308 p. (par Gallica,
ouvrage consulté portant le cachet de « Bibliothèque Impériale ».
32
FIGURE 3 : SPAHIS en 1843 - 1844
Spahis vers 1843 (Domaine public, File : Spahis 1843.jpg, Création, décembre 2015)
Léon Galibert – 1843 – Histoire de l’Algérie ancienne et moderne depuis les premiers
établissements des Carthaginois jusque et y compris les dernières campagnes du général Bugeaud avec
une introduction sur les divers systèmes de colonisation qui ont précédé la conquête Française (1843) ;
p. 637.
18 – https://fr.wikipedia.org/wiki/spahis#/media/Fichier:Spahis_1843.jpg
33
ANNÉE 1835 : DÉFAITE FRANÇAISE DE LA MACTA, EN JUIN
- Ne respectant pas les clauses du traité du 26 février 1834, Abd-el-Kader, poursuit sa lutte
contre la présence française, tente de s’approvisionner en armes par la Tafna (fleuve algérien
le plus à l’ouest, une soixantaine de km à l’est du Maroc) (réf. 12 ; p. 22/417).
- Les attaques adverses contre les tribus amies de l’oranais, « Douaïrs et Zmélas », obligent
Trézel à partir en campagne pour les secourir, mais il est très sévèrement battu (principale-
ment au point de vue politique d’occupation) par une coalition de tribus arabes dévouées à
l’émir, en juin 1835 à la « Macta » (confluent du Sig et Habra, débouchant dans le golfe
d’Arzew, 30 km à l’ouest de Mostaganem) (réf. 12 ; p. 23/417).
- En octobre, pour secourir et approvisionner la position de Tlemcen, ainsi que surveiller les
côtes de l’extrême ouest de l’occupation française, le maréchal Clauzel ordonne la prise de
l’île de Rachgoun (et non « Harchgoun ») dominant l’embouchure de la Tafna (réf. 12 ; p.
24/417). Puis l’armée avec « l’héritier de la couronne de France », le 5 décembre (réf. 12 ; p.
25/417) prend Mascara (150 km N/E – Tlemcen).
- Se dirigeant vers l’ouest, l’expédition s’empare de Tlemcen, libérant les coulouglis à bout de
force dans la citadelle. Aidé des turcs, coulouglis et des cavaliers Douaïrs et Zmélas, le corps
expéditionnaire repousse au loin l’émir Abd-el-Kader, qui lui échappe de très peu (grâce à « la
vitesse de son cheval ») – (réf. 12 ; p. 24-26/417).
34
ANNÉE 1836 : ARRIVÉE PUIS ACTION VICTORIEUSE DE BUGEAUD ; ÉCHEC DE LA 1ÈRE
EXPÉDITION DE CONSTANTINE
Dans la province d’Oran, le général Perrégaux bat le 29 février les Gharabas adversaires des
Douaïrs et Zmélas (réf. 2 ; p.134/392), ensuite explore la vallée du « Schélif » (plutôt : Chélif), le plus
long fleuve d’Algérie avec 733 km débouchant 10 km au nord de Mostaganem (réf. 12 ; p. 29/417).
Sans aviser le Ministre, Clauzel prend Tlemcen et y laisse, pour l’occuper, le capitaine Cavaignac avec
500 volontaires (réf. 2 ; p. 134/392).
Le gouverneur général confie au général d’Arlanges la mission d’établir avec 3 000 hommes,
un camp à l’embouchure de la Tafna pour approvisionner Tlemcen. Mais il est très fortement attaqué le
25 avril, avant la ville, et demande des secours (réf. 12 ; p. 19/417).
Dans la province d’Alger, le général Rapatel doit faire face, début mars, à de sérieux combats
contre les Hadjoutes (réf. 2 ; p. 135/392).
C’est le général Bugeaud, venant de France avec 4 500 hommes et les troupes du général
d’Arlanges, qui prend le commandement le 6 juin au camp de la Tafna. Avec 6 000 hommes, Bugeaud,
imposant sa technique offensive, remporte quelques combats lui permettant de gagner Oran et Tlemcen
avant son retour sur la Tafna (réf. 12 ; p. 30/417).
Marchant le 6 juillet sur Tlemcen, le général Bugeaud bat Abd-el-Kader, renforcé par des
Marocains de la frontière, infidèles à leur empereur, à la Sickak, affluent de la Tafna, fait 130 prison-
niers (manœuvre inaccoutumée ici) et les envoie en France, pour comprendre notre pays. L’émir très
affaibli, se replie sur Mascara (réf. 12 ; p. 30/417).
Le duc de Nemours (second fils du roi) doit accompagner Clauzel à Constantine (réf. 2 ; p.
144/392).
Le 8 novembre, avec 9 137 hommes, Clauzel marche sur Constantine, capitale du rebelle
Ahmed-bey. Les difficultés du relief, l’ardeur des défenseurs et les rigueurs d’un hiver exceptionnel,
obligent, fin novembre, Clauzel à renoncer et à revenir à Bône (réf. 12 ; p. 32/417).
35
ANNÉE 1837 : CRÉATION DU 3° BATAILLON DE ZOUAVES, 20 MARS ; TRAITÉ DE LA
TAFNA, 30 MAI ; PRISE DE CONSTANTINE, 13 OCTOBRE
Suite à son rappel en France, Clauzel quitte Alger fin janvier (réf. 2 ; p. 151/392).
« 8° Commandement en chef, avec autorité de gouverneur général par intérim » (?), assuré
par le général Rapatel (réf. 12 ; p. 32/417) Janvier – avril 1837
Le corps de zouaves est renforcé par la création d’un troisième bataillon (ordonnance du 20
mars 1837 et annexe 3). Constitué de seulement quatre compagnies, ce bataillon est la résultante de
l’action du gouverneur général Clauzel à Tlemcen et la reconnaissance des qualités du capitaine
Cavaignac et de ses 500 volontaires (voir à année 1836). Il est autorisé d’y recruter des indigènes
jusqu’à 120 hommes par compagnie (réf. 2 ; p. 162/392).
Dès juillet, une deuxième expédition pour Constantine est préparée ; à ce sujet, le général
Valée est nommé commandant en chef de l’artillerie.
Pour la première fois (?) un autochtone, Mustapha Ben Ismaël (chef de la tribu amie des
Douaïrs, (réf. 2 ; p. 48/392) est nommé maréchal de camp (général de brigade de 1914) des troupes
indigènes (réf. 2 ; p. 162/392).
L’attaque de Constantine débute avec 10 000 hommes le 6 octobre, sous les ordres du
gouverneur général Damrémont, accompagné du « second fils du roi », Louis, duc de Nemours ; la ville
est prise le 13 octobre, mais le général Damrémont est mortellement blessé devant les murailles de
l’enceinte, ouvertes par l’artillerie (réf. 12 ; p. 36/417). Valée assure alors, le commandement en chef.
Constantine a été défendue par environ 8 000 kabyles. Valée offre un traité de paix à Ahmed-
bey qui devient Ahmed-pacha (réf. 2 ; p. 167/392).
36
K – 10° COMMANDEMENT EN CHEF (ordonnance du 25 octobre) : lieutenant-général comte
Valée, quatrième gouverneur général, par intérim, octobre 1837 (réf. 2 ; p. 167/392)
Par ordonnance du 11 novembre 1837, Valée est élevé à la dignité de maréchal de France
(Duvergier, 1837 ; p. 433/495).
Par décision royale du 11 novembre 1837 (Levrault, 1838 ; p. vij/604), les trois bataillons de
zouaves ne forment qu’un seul corps (réf. 2 ; p. 168/392) aux ordres d’un colonel. Il s’agit du
lieutenant-colonel De Lamoricière, gravement blessé sur les remparts de Constantine, promu par suite
de mérite (Descoubès, 1882 ; p. 25/288) indication restant à confirmer par une source plus officielle.
Par ordonnance du 1er décembre, le maréchal Valée est nommé gouverneur général (viij/604).
Selon cette précision officielle, au début de l’année 1838, le corps de zouaves constitué de
trois bataillons, ne présente qu’un faible effectif où les fantassins français sont majoritaires, 1 006 pour
seulement 281 indigènes. Le corps de zouaves est devenu essentiellement français.
19 – Descoubès E., 1882, Historique du 1er régiment de zouaves, Berger-Levrault et cie, Libraires-éditeurs, Paris : 288 p.
Ouvrage consulté « digitized by the internet archive in 2010 from the university of Ottawa ».
37
ANNEE 1838 : CONVENTION DU 4 JUILLET MODIFIANT À L’AVANTAGE DE LA
FRANCE LE TRAITÉ DE LA TAFNA ; CRÉATION DE PHILIPPEVILLE
Abd-el-Kader, interprétant à son profit territorial le traité de la Tafna (30 mai 1837), conduit le
gouvernement royal à imposer fermement la convention du 4 juillet 1838 ; elle modifie favorablement
pour la souveraineté française, les articles initiaux 2, 6 et 7 préalablement signés par Bugeaud (réf. 20 ;
p. 8-9/238).
Parmi les forces militaires de la province de Constantine sous l’autorité turque (milice turque
et cavalerie arabe) existait aussi « accidentellement l’infanterie kabaïle ». Or, « L’infanterie kabaïle,
désignée quelquefois sous la dénomination de zouaouas, dont nous avons fait notre mot zouaves, se
composait de kabaïles soldés et enrôlés volontairement pour un temps de guerre, lorsque le besoin de ce
secours se faisait sentir » (réf. 20 ; p. 34/238).
Cette citation officielle du ministère de la guerre en juin 1839 est à rapprocher de celle de
Genty de Bussy en 1835 (p. 97/532), qui, parlant de la « milice de la ville » (composée de coulouglis-
fils de turc et mère maure – et d’arabes) de Bougie (ville portuaire de Petite Kabylie, 130 km O –
Constantine) liait zouaoua à zouave. Mais il reste l’ambiguïté entre zouave = kabaïle, arabes étant
d’autres autochtones musulmans…
Selon une décision royale du 21 décembre 1838, non trouvée (voir annexe 4), le corps de
zouaves est réduit à deux bataillons.
20 – b2 – Ministère de la guerre, juin 1839, Tableau de la situation des établissements français dans l’Algérie en 1838, (vol.2),
Paris, imprimerie royale ; 238 p. Ouvrage consulté, avec cachet « The university of Michigan libraries », numérisé par Google.
38
ANNÉE 1839 : ABD-EL-KADER RAVIVE LA GUERRE SAINTE ; RÉDUCTION À 2
BATAILLONS DU CORPS DE ZOUAVES . LA FRANCE ADOPTE LA DÉNOMINATION :
ALGÉRIE
- La convention du 4 juillet 1838 signée à Alger (gouverneur général Valée) n’est pas ratifiée
par Abd-el-Kader qui prône la guerre sainte (réf. 21 ; p. 1-6/365).
Officiers Soldats
EM? ? 4**
Selon les ordonnances
SHR 42* des :
Il y a donc 10 officiers pouvant constituer l’E M, dont 2 CDB, mais qui est responsable du
corps, un CEL (?), puisqu’un LCL sera créé lors de la reconstitution d’un 3° bataillon…
- La reprise des hostilités, avec début des razzias des indigènes hostiles, commence dès le 10
octobre en province d’Alger. Les forces françaises, complétées par des renforts venus de
métropole, répriment les graves soulèvements de décembre 1839 en algérois. Mais, avec les
succès de l’émigration française, puis de la paix militaire reconquise et des progrès de
l’administration, la France envisage de pouvoir « s’occuper librement de l’avenir de
l’Algérie » (réf. 21 ; p. 8-13/365).
21 – b3 – Ministère de la Guerre (vol.3) ; juin 1840, Tableau de la situation des établissements français dans l’Algérie en 1839 ;
Paris, imprimerie royale ; 365 p. Ouvrage consulté avec en p. de garde, « Bibliotheca Regia Monacensis » - BSB, München,
numérisé par Google
39
ANNÉE 1840 : POURSUITE DE LA GUERRE SAINTE, VIOLENTE
En mars-avril, dans la province de Constantine, des forces arabes, commandées par le cheick
el-Arab Ben Gana, se sont opposées en remportant une très grande victoire, à des coreligionnaires
d’Abd-el-Kader les entraînant à la guerre sainte. De nombreux soldats adverses ont été vaincus, mal-
heureusement, « 510 têtes ont été coupées », coutume atroce encore pratiquée. Pour cette victoire au
service de la France, le gouverneur général Valée, obtient, pour le cheick Ben Gana, le grade d’officier
de la Légion d’Honneur (réf. 2 ; p. 211-212/392).
S’agissant des zouaves, leur chef, le colonel de Lamoricière promu le 21 juin 1840 (voir plus
loin au tableau VI ; p. 11/13) maréchal de camp, « remplace Guéhéneuc à la tête de la province d’Oran
(3 août) » (réf. 2 ; p. 217/392). Un nouveau commandant du corps de zouaves doit donc être nommé…
L’origine du mot zouaves est de nouveau rappelée en 1840 par un texte officiel, au sujet des
kabyles des environs de Bougie : « À la différence des Beni-Abbas, les Zouaoua sont très pauvres, le
nombre pour lequel ils entraient dans les milices recrutées par le gouvernement d’Alger, a donné lieu
au nom de zouaves, glorieusement naturalisé aujourd’hui parmi nous pour désigner un corps d’infan-
terie algérien, ou les indigènes et les Français figurent à peu près par moitié : comme les soldats de ce
corps, ils portent dans leur pays des culottes et des burnous courts » (réf. 22 ; p. 375-381/452).
L’étymologie de « zouaves » est donc connue, mais qui a choisi ce mot ? Par ailleurs, le corps
de zouaves est de moins en moins « indigène » et y a-t-il eu des officiers autres que français ?
« Le corps de zouaves est porté à 2 000 hommes… (13 juillet) » (réf. 2 ; p. 216/392).
22 – (b4) – Ministère de la Guerre, décembre 1841, Tableau de la situation des établissements français dans l’Algérie en 1840
(vol. 4), Paris imprimerie royale ; 452 p. Ouvrage consulté portant le cachet « Kaiserliche Koenigliche Hofbibliothek – Wien »,
numérisé par Google.
40
ANNEE 1841 : GÉNÉRAL BUGEAUD, GOUVERNEUR GÉNÉRAL
Ordonnance n° 9719 du 8 septembre créant « le régiment de zouaves »
Les zouaves doivent être renforcés par 286 soldats tirés des régiments de l’intérieur (13
janvier ; réf. 2 ; p. 231/392). Le général Schramm assure l’intérim, le gouverneur Valée lui ayant remis
le commandement de l’armée à l’occasion de son retour en France (13 ; 18 et 19 janvier ; réf. 2 ; p.
231/392).
Bugeaud quitte la France pour prendre son poste à Alger le 22 février 1841 ; il a « la mission
de poursuivre la destruction de la puissance de l’émir » (réf. 23 ; p. 1/455).
Le gouverneur général prend le 25 mai Tagdemt, petite agglomération fortifiée par l’émir,
située vers Tiaret ? « pendant un combat très vif entre les zouaves et la cavalerie ennemie qui occupait
les hauteurs voisines ». La citadelle avec son dépôt et fabrique d’armes, édifiés par Abd-el-Kader, sont
détruits (réf. 23 ; p. 3/445).
Cela aura demandé douze années, des deux premiers bataillons provisoires de zouaves d’oc-
tobre 1830, au prestigieux nouveau régiment d’infanterie de zouaves de septembre 1841 complétant les
100 régiments d’infanterie de ligne et d’infanterie légère, tous à trois bataillons de sept compagnies, le
régiment de zouaves étant lui à neuf compagnies (ordonnance du 8 septembre 1841 et annexe 5).
23 - Ministère de la Guerre, décembre 1842, Tableau de la situation des établissements français dans l’Algérie en 1841, vol.5,
Paris, imprimerie royale ; p. 445, ouvrage consulté avec en p.d.g, cachet « Bibliotheca Regia Monacensis », numérisé par
Google.
41
D’autres corps spécifiques devront aussi, à la singularité du relief, climat et technique militaire
des combattants adverses (très grande adresse des cavaliers arabes, ardeur des fantassins kabyles, …) de
l’Afrique du Nord, d’être créés pour l’armée royale française de ce début du XIX° siècle.
Par exemple, pour l’infanterie, à côté des zouaves, nouveau corps très tôt organisé (octobre
1830) vont s’ajouter « une légion étrangère » de « deux régiments » (ordonnance du 8 septembre 1841,
art.1er, p. 614/759, Duvergier, 1841, réf.43), trois bataillons de « tirailleurs indigènes d’Alger, Oran et
Constantine » (ordonnance du 7 décembre 1841 et annexe 6) et pour la cavalerie, « quatre régiments de
chasseurs d’Afrique » (p. 614/759) ainsi qu’un « corps de spahis » (ordonnance bis du 7 décembre 1841
et annexe 6).
Il ne sera pas envisagé, ici, la participation des zouaves aux très nombreux combats ayant eu
lieu à partir d’octobre 1830 ; le remarquable traité sur les zouaves, œuvre de référence de, De Fleurian
(2018-2020 ; 63 p.), retrace toute leur vie depuis leur création ; il y a nécessité à s’y référer.
Pour le présent ouvrage, le moment est donc venu de tenter, pour le régiment de zouaves de
septembre 1841-1842, d’établir sa filiation réglementaire dans le temps (tableau VI ; p. 1 à 13/13).
42
Tableau VI (p. 1/13) : Chronologie des création, organisation et composition réglementaires du
régiment de zouaves en Algérie, 1830-1842
6 juin « armée d’Afrique »… appellation utilisée dans l’ordonnance royale Levrault, juil.1831 ;
du 6 juin p.vj/612
9 août Monarchie de juillet : Louis-Philippe 1er, roi des Français Duvergier, 1831 ;
p. 1/109, réf. 03
1er oct. « M. le Maréchal Clauzel, (élevé à cette dignité par ordonnance Ministère de la
n°2692 du 30 juillet 1831), créa provisoirement le 1er octobre 1830, Guerre, fév.1838,
deux bataillons d’infanterie séparés l’un de l’autre sous la (ou, 12) ;
dénomination de zouaves ». Théoriquement, par bataillon : 6 p. 129/417
compagnies de 697 officiers (dont 1 CDB cdt ?), 600 soldats
autochtones ou français, 96 gradés dont 18 officiers ; « costume
maure » pour les soldats Duvergier, 1838 ;
p. 344-345/568
17 oct. Arrêté de Clauzel créant un conseil de guerre dans chaque bataillon
de zouaves réf. 6 ; p. 18-19/331
25 – Levrault F.G., ministère de la Guerre, 1er mai 1830, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1830, publié sur
les documents du ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 648 p. Ouvrage consulté avec
en p.d.g cachet « University of Virginia Libraries », numérisé par « le 50 en ligne bis.free.fr, Google livres ».
Pour interroger internet pour cette collection : « 1830, annuaire de l’état militaire de France » (il est parfois compliqué, mais
possible, d’obtenir l’année souhaitée…)
44
Tableau VI (p. 3/13) : Chronologie des création, organisation et composition réglementaires du
régiment de zouaves en Algérie, 1830-1842
1831, 3ème « commandant en chef par intérim, de l’armée d’expédition réf. 2 ; p. 25/392
2 fév. d’Afrique » :
Général Berthezène (d’après correspondance du ministère de la
guerre)
Uniforme des zouaves : « veste à manches et gilet fermé par devant p. 610/612
sans manches, en drap bleu, pantalon maure en drap garance. Veste
à manches, gilet, culotte en toile de coton. Ceinture en toile de coton
bleu. Capote en drap brun. Turban et calotte rouge. Souliers, guêtres
en peau . Havresac. Giberne turque ». Marques distinctives : celles
des Hussards
27 – Levrault F.G., ministère de la Guerre, juillet 1831, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1831, publié sur les
documents du ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 612 p. ouvrage consulté avec
cachet en p.d.g. « Stanford University libraries », numérisé par « le 50 enlignebis.free.fr, Google livres ».
45
Tableau VI (p. 4/13) : Chronologie des création, organisation et composition réglementaires du
régiment de zouaves en Algérie, 1830-1842
20 mars Arrêté du duc de Rovigo : définition réglementaire de l’uniforme des réf. 6, p.141-
zouaves : 142/331
« turban, veste, gilet, pantalon garance, capote, ceinture, giberne,
ceinturon, fourreau de bayonnette », bretelle de fusil.
« calotte rouge et havresac » n’y figurent pas.
1831 ; Effectif des soldats zouaves : 1028 ; 1147 réf. 12, p. 127-
1832 131/417
28 – Levrault F.G., ministère de la Guerre, juin 1832, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1832, publié sur les
documents du ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 628 p. ouvrage consulté avec
cachet en p.d.g. « Stanford University libraries », numérisé par « le 50 enlignebis.free.fr, Google livres ».
46
Tableau VI (p. 5/13) : Chronologie des création, organisation et composition réglementaires du
régiment de zouaves en Algérie, 1830-1842
29 – Levrault F.G., ministère de la Guerre, 30 juin 1833, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1833, publié sur
les documents du ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 652 p. ouvrage consulté avec
cachet en p.d.g. « Stanford University libraries », numérisé par « le 50 enlignebis.free.fr, Google livres ».
47
Tableau VI (p. 6/13) : Chronologie des création, organisation et composition réglementaires du
régiment de zouaves en Algérie, 1830-1842
1835
Juin Défaite française – du point de vue politique d’occupation - de la réf. 12 ; p. 23/417
Macta
• Compagnies :
9 CNEs (Duhamel absent) ;
10 LTTs (inchangé) ;
10 SLTs (Contrault, Guilleman et Bernaudon, absents)
30 - Levrault F.G., ministère de la Guerre, 8 mars 1834, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1834, publié sur les
documents du ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 644 p. ; Ouvrage consulté avec
cachet en p.d.g. « Stanford University libraries », numérisé par « le 50 enlignebis.free.fr, Google livres ».
31 - Levrault F.G., ministère de la guerre, 15 juillet 1835, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1835, publié sur
les documents du ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 629 p ; Ouvrage consulté avec
cachet en p.d.g. « Stanford University libraries », par « le 50 enlignebis.free.fr, Google livres », numérisé par Google.
48
Tableau VI (p. 7/13) : Chronologie des création, organisation et composition réglementaires du
régiment de zouaves en Algérie, 1830-1842
1836
2ème « gouverneur général, maréchal Clauzel » : réf. 32, p. vij/624
Ordonnance du 8 juillet 1835
ordonnance n°
29 février Bataillons de zouaves : 48 officiers, uniforme inchangé 6146 du 25 déc.
Corps à 2 bataillons (voir annexe 2) 1835
idem, Levrault
• EM, 12 officiers : LCL Juchault De la Moricière (31 déc 1835), p. 288-289/624
CDB Cuny (31 déc 1835) et Vasnier (nouveau, 5 fév 1836), major ?,
CNE-maj Sanzai, CNEs adj-maj Levaillant et ?, CNE-tré Abadie,
Corps de CNE-hab Bosc (25 avril 1835), CHI-maj Giscard, a.maj Pierreschi et
zouaves Lyon interprète ; 2 absents ;
32 - Levrault F.G., ministère de la Guerre, 29 février 1836, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1836, publié sur
les documents du ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 624 p. ; Ouvrage consulté
avec cachet en p.d.g. « Stanford University libraries », numérisé par « le 50 enlignebis.free.fr, Google livres ».
49
Tableau VI (p. 8/13) : Chronologie des création, organisation et composition réglementaires du
régiment de zouaves en Algérie, 1830-1842
début mars Bugeaud est de retour au commandement de la province d’Oran pour réf. 2 ; p. 154/392
obliger Abd-el-Kader à négocier
30 mai Traité (trop imprécis) de la Tafna, entre Bugeaud et Abd-el-Kader réf. 12, p. 34-
35/417
13 octobre Prise de Constantine, (✟) de Damrémont le 12 octobre
ref. 12, p. 36/417
25 octobre Ordonnance qui nomme « M. le lieutenant-général Comte Valée »,
4 juillet Convention modifiant, à l’avantage de la France, le traité imprécis du réf. 20, p. 7-8/238
30 mai 1837 de la Tafna
Octobre Création de la ville côtière de Philippeville, province de Constantine réf. 20, p. 12/238
1838 Corps de zouaves à 3 bataillons, 68 officiers, uniforme inchangé réf. 34, p. 281-
282/604
• EM, 14 officiers : CEL Juchault De la Moricière* (11 nov 1837),
3 CDBs Vasnier, Drolenvaux et Cavaignac (respect : 5 fév, 31/08/36 *Chevalier de la Légion
et 4/04/37) major Cuny ; 3 CNEs adj-maj Raphel, Peyraguey et ?..., d’honneur
CNE-tré Abadie, CNE-hab Bosc, CHI-maj Beugny, 2 a.maj.
Pierreschi et Baudin, Interprète Lyon dont un absent ;
34 - Levrault F.G., ministère de la Guerre, 1838, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1838, publié sur les
documents du ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 604 p. ; Ouvrage consulté avec
cachet en p.d.g. « Stanford University libraries », numérisé par « le 50 enlignebis.free.fr, Google livres »
51
Tableau VI (p. 10/13) : Chronologie des création, organisation et composition réglementaires du
régiment de zouaves en Algérie, 1830-1842
4 août Ordonnance n° 8173 relative à l’organisation des zouaves (annexe Duvergier, 1840 ;
4) : théoriquement 46 officiers de troupe et 1326 soldats p. 277/532
35 - Levrault F.G., ministère de la Guerre, 1839, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1839, publié sur les
documents du ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 600 p. ; Ouvrage consulté avec
cachet en p.d.g. « Stanford University libraries », numérisé par « le 50 enlignebis.free.fr, Google livres »
52
Tableau VI (p. 11/13) : Chronologie des création, organisation et composition réglementaires du
régiment de zouaves en Algérie, 1830-1842
1840 Toute l’année : attaques arabes isolées sans engagements décisifs réf. 22 p. 1-4/452
Mars Le chef arabe Ben Gana institué par la France, à la limite du Sahara
et frontière tunisienne, remporte une grande victoire face aux forces
des coreligionnaires d’Abd-el-Kader.
1840 Corps de zouaves réduit à 2 bataillons, uniforme inchangé. réf. 36, p. 237-
238/652
• EM, 13 officiers : CEL Juchault De la Moricière*(11 nov 1837), 2
CDBs Regault et Renault, major Abadie, 2CNEs adj-maj Peyraguey * Chevalier de la
et De L’Amirault, CNE-tré Gibert, CNE-hab Dando, SLT adj-tré Légion d’honneur
Blaise, SLT porte-drapeau Tournier (1ère fois), CHI-maj Beugny,
49 officiers a.maj Eichaker, Interprète Lyon ;
dont 1
absent • Compagnies : 12 CNEs, Gauthrin, Bosc, Répond, Blangini,Vergé,
Maissiat, Molette de Morangiès, Frémy, de Barral, De Vieilcastel,
Paute et ? ; 12 LTTs, Pelletier, Dufour de Montlouis, Meyer, Dantin,
Lepoitevin, Cournet, Frèche, Bazire, Gautier, Martin, Clever et
Bertin ; 12 SLTs, Jaury, Mayard, Ouzaneau, Pelé, Lyon, Adam,
Cros, Doumet, Troyon, Boudet, Galat et Saunier.
La France s’est installée militairement sur tous les ports, mais son réf. 22, p. 11-
autorité reste limitée à quelques endroits précis de l’intérieur ; les 14/452
montagnards restent isolés et étrangers à sa civilisation, cependant les
kabyles ont toujours su émigrer un temps, pour aller travailler avec
l’occupant des plaines, à l’exemple de leur présence à Alger...
36 - Levrault F.G., ministère de la Guerre, 1840, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1840, publié sur les
documents du ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 652 p. ; Ouvrage consulté avec
cachet en p.d.g. « Stanford University libraries », numérisé par « le 50 enlignebis.free.fr, Google livres »
53
Tableau VI (p. 12/13) : Chronologie des création, organisation et composition réglementaires du
régiment de zouaves en Algérie, 1830-1842
25 Mai « le gouverneur général prend le 25 mai Tagdemt – (petite ville forti- réf. 23 ; p. 3/445
fiée vers Tiaret ?) pendant un combat très vif entre les zouaves et la
cavalerie ennemie qui occupait les hauteurs voisines »
37 - Levrault F.G., ministère de la Guerre, 1841, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1841, publié sur les
documents du ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 714 p. ; Ouvrage consulté avec
cachet en p.d.g. « Stanford University libraries », numérisé par « le 50 enlignebis.free.fr, Google livres »
54
Tableau VI (p. 13/13) : Chronologie des création, organisation et composition réglementaires du
régiment de zouaves en Algérie, 1830-1842
1842 Les forces françaises ont été confrontées, sur tout le territoire, à de réf. b6, p. 1-
très nombreux combats affaiblissant l’émir… 10/450*
b6 – Ministère de la Guerre, mars 1844, Tableau de la situation des établissements français dans l’Algérie en 1842-1843 ; vol.6,
imprimerie royale Paris ; 450 p. ; Ouvrage consulté avec cachet « Ex Bibliotheca Steph. Quatrameri », numérisé par Google.
38 - Levrault F.G., ministère de la Guerre, 1842, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1842, publié sur les
documents du ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 730 p. ; Ouvrage consulté avec
cachet en p.d.g. « Stanford University libraries », numérisé par « le 50 enlignebis.free.fr, Google livres »
55
L – OFFICIERS du corps de ZOUAVES, 1830-1842
D’octobre 1830 à l’année 1842, cent-trente-six différents officiers et cadres identifiés (tableau
VII- index) ont, spontanément, avec audace, volontairement choisi d’apporter leur courage pour lancer
puis développer pour la pérenniser, la toute-nouvelle formation d’infanterie zouaves.
Elle résulte du commandement des généraux en chef De Bourmont initiateur du projet réalisé
par son successeur Clauzel.
Le corps provisoire, créé sur le sol d’Afrique du Nord à partir d’une grande majorité de
fantassins autochtones, dotés d’une extrême endurance avec peu de ration, demeurant ardents au
combat, solidaires en tout, se distinguant de tous par leur uniforme à l’oriental si typique, était unique et
spécifique.
Les soldats français, officiers puis progressivement, pour devenir majoritaires, les fantassins
de l’armée d’Afrique, adhérant volontairement à cette unité, ne pouvaient pas moins bien se comporter
que leurs frères d’armes arabes, ayant opté pour les forces royales.
Les quarante et un premiers officiers pionniers ne sont bien repérés qu’à partir de 1831
(Levrault, juillet 1831 ; p. 367/612 et tableau VI ; p. 1-3/13). Il est probable que presque tous étaient
présents au 4° trimestre 1830… Il faut ici souligner l’engagement premier des deux commandants des
bataillons inédits à former, les chefs de bataillon Maumet et Duvivier.
Dans ce corps exigeant, conséquence d’un relief et climat méditerranéens épuisants, face à un
adversaire habile et tenace, ne pouvaient y persister que des Français possédant des qualités physiques et
morales appropriées.
Parmi ceux-ci, dans le cadre officiers seul connu, des personnalités, pour avoir servi plus de
cinq ans dans le corps de zouaves en construction, signe d’un bel attachement, sont à relever (tableau
VII – index) :
- 05 ans : Adam, Balleiguier, Bertin, Clever, Dantin, Dufau, Frémy, Jaury, Martin’,
Mayard, Onimus, Pellé, Peyraguey, Thiriet et Tournier (15)
Total (47)
56
Seuls deux officiers autochtones sont relevés : Ab-el-Malak, interprète en 1832 et Hamed ben
Mohamed Djennady, sous-lieutenant en 1842.
Sur les 136 officiers connus, le général De la Moricière est la figure emblématique des douze
premières années des zouaves :
- 1er octobre 1826, élève sous-lieutenant, à 20 ans, du génie à Metz, (réf. 39, p. 598/670)
- Colonel, chef de corps des 3 bataillons en 1838, des 2 bataillons en 1839 et 1840.
Onze ans officier dans le corps de zouaves, chef de corps en qualité de chef de bataillon, puis
de premier lieutenant-colonel (1836-37) et colonel (1838-40),
39 - Levrault F.G., 15 février 1828, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1828, publié sur les documents du
ministère de la Guerre avec autorisation du roi, Levrault éd., Strasbourg-Paris ; 670 p. ; Ouvrage consulté avec cachet en p.d.g.
« Stanford University libraries », numérisé par Google.
57
Tableau VII (p. 1/5) : Index des officiers du corps de zouaves, 1830-1842
58
Tableau VII (p. 2/5) : Index des officiers du corps des zouaves, 1830-1842
59
Tableau VII (p. 3/5) : Index des officiers du corps de zouaves, 1830-1842
60
Tableau VII (p. 4/5) : Index des officiers du corps de zouaves, 1830-1842
61
Tableau VII (p. 5/5) : Index des officiers du corps de zouaves, 1830-1842
62
M – CONCLUSION
Sous la monarchie constitutionnelle du roi de France Charles X (1824-30), est décidée en 1830
la conquête, par les armes, de la ville d’Alger, pour y déposséder le dey turc, pacha de la régence
barbaresque dans le nord de l’Afrique.
Le général en chef tente ensuite de pourvoir aux nécessités d’organisation d’une nouvelle
administration locale, sous autorité de la force armée française.
Mais le royaume connaît alors un violent épisode révolutionnaire, les 27, 28 et 29 juillet,
entraînant l’abdication de Charles X, la révision de la Charte Constitutionnelle, la proclamation du duc
d’Orléans roi des Français et l’installation d’un nouveau gouvernement royal.
Ce dernier, confirmant une idée de son prédécesseur, crée un petit groupe d’infanterie de
quelques centaines de soldats locaux zouaves, soldés pour un temps par la France, force d’appoint,
comme cela existait aussi sous le dey, mais alors :
Il est proposé de tenter de suivre les étapes, principalement d’ordre réglementaire, qui ont
conduit cette modeste entité de fantassins autochtones à devenir, en Algérie, un régiment français de
l’arme royale de l’infanterie.
Très vite, fin décembre 1830, le roi approuve les zouaves (Tableau I).
Selon Galibert (1844), ce mot choisi par Clauzel, dériverait de Zouawas, tribus kabaïles des
environs de Constantine et de zouaoua par Genty de Bussy (1835), parlant de la milice de Bougie, ville
portuaire 140 km environ au N/O Constantine.
63
Le bataillon, organisation fonctionnelle individualisée, comporte un total d’emploi de vingt-
neuf officiers et huit cent quatre-vingt-onze sous-officiers et soldats. Cependant pour 1831, la
composition réelle des deux bataillons (tableau VI ; p. 3/13) n’identifie que les noms et grades des 21
officiers aux ordres du CDB Maumet et 20, dont le CNE Juchault De la Moricière, du CDB Duvivier.
Tous sont français, en nombre inférieur au maximum possible par bataillon (29), révélant un
déficit de recrutement de soldats volontaires locaux.
Le début du corps de zouaves, qui deviendra uniquement arme d’infanterie, est difficile, le
gouvernement royal précise (juin-août 1831), « l’occupation de la régence d’Alger est décidée »
(tableau II ; p. 1/2).
L’une des plus remarquables actions de bravoure des zouaves aura lieu lors de la prise de
Constantine le 13 octobre 1837, qui vaudra à leur chef de corps De la Moricière d’être promu colonel
(tableau VI ; p. 8-9/13), l’unité étant devenue essentiellement française.
Ce diagramme rappelle les actes réglementaires majeurs officialisant depuis le 1er octobre
1830 à 1842 la vie du corps de zouaves dont les ordonnances des : 21 mars 1831 (tableau III) ; 7 mars
1833 (tableau V) ; 25 décembre 1835 (annexe 2) ; 20 mars 1837 (annexe 3) ; 4 août 1839 (annexe 4) ; 8
septembre 1841 (annexe 5) et 2 décisions royales des 11 novembre 1837 et 21 décembre 1838.
Il est précisé, par année, le nombre au total de 600 officiers qui se sont engagés pour les
zouaves de 1830 à 1842, dont les noms des 136 qui y ont été présents (tableau VII – index).
Il serait très intéressant aussi, d’étudier les listes des fantassins zouaves engagés, afin de
pouvoir mieux comprendre pourquoi ils choisissaient cette arme plutôt qu’une autre…
64
Tableau VIII (p. 1/3) : Diagramme résumé de l’évolution de la constitution réglementaire du
corps de zouaves, 1830-1842
1830
• 1er octobre, général en chef Clauzel ; provisoirement, création de :
2 bataillons d’infanterie « zouaves », mixte indigènes (≤ 2 officiers sur 3, moitié sous-
officiers, 100 soldats indistinctement, par compagnie) et français ;
1er, à 6 compagnies
séparés l’un de l’autre, 697 officiers et soldats (costume maure) par bataillon (d’après, réf.
12 ; p. 129/417)
2ème à 6 compagnies
• Arrêté du 17 octobre, général en chef Clauzel : création d’un conseil de guerre, en cas de
désertion, dans chaque bataillon de zouaves (d’après, réf. 6 ; p. 18-19/331) ;
1831
• Ordonnance n° 1521 du 21 mars = 17 avril 1831 : « formation en Afrique du corps de
Zouaves… »
Théoriquement par bataillon : 29 officiers, 891 soldats et 8 enfants de troupe, 8 compagnies
1832
• Arrêté du 20 mars, général en chef Savary, définissant les « effets d’habillement-équipement »
des zouaves (réf. 6 ; p. 141/331)
1833
• Ordonnance n° 4711 du 7=23 mars 1833, les 2 bataillons sont « amalgamés » en :
1834
• 1 bataillon
CDB De La Moricière et 38 officiers (Levrault, 8 mars 1834 ; p. 247/644)
65
Tableau VIII (p. 2/3) : Diagramme résumé de l’évolution de la constitution réglementaire du
corps de zouaves, 1830-1842
1836
• Corps de zouaves à :
1837
• Ordonnance n° 6755 du 20 = 29 mars 1837, prescrivant l’organisation d’un troisième bataillon
de zouaves, à partir des officiers et soldats de la garnison de Tlemcen, constituant seulement
4 compagnies (au lieu de 6 possibles, conformément à l’ordonnance du
25 décembre 1835 ; Duvergier, (1837 ?) ; p. 80-81/495 et réf. 12 ; p. 130/417).
• Décision royale du 11 novembre : le 3° bataillon est réuni aux deux premiers et les trois
ensemble forment un corps aux ordres d’un colonel (réf. 12 ; p. 130/417) ;
1838
• Corps de zouaves à :
• Décision royale du 21 décembre (non trouvée…, voir ordonnance du 4 août 1839) réduisant le
corps des zouaves à 2 bataillons.
1839
• Ordonnance n° 8173 du 4 août = 12 septembre 1839, le corps de zouaves réduit à 2 bataillons
pourra être reconstitué à 3 bataillons en fonction du recrutement en indigènes
1840
• Corps de zouaves à :
66
Tableau VIII (p. 3/3) : Diagramme résumé de l’évolution de la constitution réglementaire du
corps de zouaves, 1830-1842
1841
• Corps de zouaves à :
1842
• Régiment de zouaves à :
67
N – ANNEXES
La milice, dont tous les membres étaient également aptes à être élevés aux plus hautes
dignités, sans en excepter celle de Dey, se recrutait principalement à Constantinople et à Smyrne. Les
Turcs, les Coulouglis (fils de turcs et de femmes algériennes), et les chrétiens renégats y étaient admis.
Les Maures et les Arabes en étaient entièrement exclus. Les Turcs seuls pouvaient parvenir aux grades
supérieurs. Les soldats de la garde du Dey, qui tous étaient turcs, s’appelaient Enkichari (janissaires)
et jouissaient de plusieurs privilèges… »
Ministère de la Guerre, février 1838, vol. 1, tableau de la situation des établissements français dans l’Algérie ; Paris de
l’imprimerie royale ; p.185/417. Ouvrage consulté avec cachet « Bayerische Staatsbibliothek München », numérisé par Google
68
Annexe ii Ordonnance n° 2692 du 30 juillet 1831 nommant Clauzel maréchal de France
« 30 juillet = 11 août 1831 – Ordonnance du roi qui nomme deux maréchaux de France.
(IX.Bull.O.XCII, N° 2692)
Louis Philippe, etc., voulant récompenser d’une manière éclatante les éminents services de
MM. Les lieutenants-généraux Comte Clausel et Comte de Lobau, et dérogeant pour cette fois, sans
tirer à conséquence pour l’avenir, aux ordonnances des 2 août 1818 et 24 mai 1829 ; sur le rapport de
notre ministre de la guerre, etc.
Art. 1er – sont élevés à la dignité de maréchal de France MM. Les lieutenants-généraux Comte
Clauzel (Bertrand), Comte de Lobau (George).
69
Annexe 1 - Loi du 9 mars 1831, relative à la formation d’une légion d’étrangers en France
« 9 = 15 mars 1831. – Loi qui autorise la formation d’une légion d’étrangers en France et de
corps militaires composés d’indigènes et d’étrangers, hors du territoire continental (1). (IX, Bull.O.
XXIII, n° 88)
Art. 1er – il pourra être formé dans l’intérieur du royaume une légion d’étrangers ; mais elle
ne pourra être employée que hors du territoire continental du royaume (1’).
Art. 2 – Les généraux en chef, commandant les pays occupés par les armées françaises hors
du territoire continental, pourront être autorisés à former des corps militaires composés d’indigènes et
d’étrangers.
Art. 3 – Les dépenses de ces divers corps forment un article séparé au budget de la guerre (2).
(1’) L’art. 13 de la Charte est ainsi conçu : « aucune troupe étrangère ne pourra être admise au
service de l’Etat qu’en vertu d’une loi »… (p. 55)
(2) Cet article a été ajouté, afin que, chaque année, les Chambres puissent supprimer la légion
d’étrangers et les corps formés d’indigènes et d’étrangers, en refusant d’allouer les fonds
nécessaires à leur entretien ».
14 – Duvergier J.B., 1838, Collection compète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis du conseil d’état, tome trente-
unième, deuxième édition, imprimerie De Pommeret et Guénot, « publiée sur les éditions officielles » Paris ; partie antérieure à
1831 (p.1 à 150) et année 1831 (496 p.) Ouvrage consulté, portant en page de garde le cachet violet « The university of
Chicago-Library », numérisé par Google. Note par internet, cet ouvrage est obtenu en formant : « collection des lois, du 9
mars 1831 » …
70
Annexe 2 – Ordonnance du 25 décembre 1835 créant un second bataillon de zouaves
« 25 décembre 1835 = 27 janvier 1836… Ordonnance du roi qui prescrit la formation d’un
second bataillon de zouaves en Afrique. (IX, Bull. CCCCIII, n° 6, 146)
Louis-Philippe, etc. sur le rapport de notre ministre secrétaire d’Etat de la guerre, etc.
La section hors rang aura la composition déterminée pour le bataillon de zouaves existant par
l’ordonnance du 7 mars 1833.
Art.4 – Chaque bataillon aura six compagnies dont deux françaises et quatre arabes ; mais le
nombre des compagnies pourra être porté successivement à dix par bataillon, si les ressources
du recrutement en indigènes le permettent.
Art.5 – La force de chaque compagnie reste telle qu’elle est fixée par l’ordonnance du 7 mars
1833, dont les dispositions sont maintenues en ce qui n’est pas contraire à la présente
ordonnance.
Art. 6 – Notre ministre de la guerre (M. le marquis Maison) est chargé, etc. »
40 – Duvergier J.B., 1837, « Collection complète des lois, décrets, ordonnance, règlemens, et avis du conseil d’état », tome
trente-sixième, année 1836, Guyot et Scribe libraires-éditeurs, Paris ; p. 4/645. Ouvrage consulté avec cachet « Bibliotheca-
Bodleiana », numérisé par Google.
71
Annexe 3 – Création d’un troisième bataillon de zouaves (ordonnance du 20 mars 1837)
Louis-Philippe, etc… sur le rapport de notre ministre secrétaire d’état de la Guerre, etc.
Art. 1er – Il sera organisé en Afrique un troisième bataillon de zouaves dont la composition
sera la même que celle déterminée pour chacun des deux premiers par notre ordonnance du 25
décembre 1835.
Les autres compagnies ne seront organisées que successivement et à mesure que les ressources
du recrutement l’exigeront.
Art. 3 – Toutes les dispositions de nos ordonnances des 7 mars 1833 et 25 décembre 1835
seront appliquées au troisième bataillon de zouaves.
41 – Duvergier J.B., 1837 ?, Collection complète des lois, décrets, ordonnance, règlements, et avis du conseil d’état, tome
trente-septième, année 1837, De Pommet et Moreau imp. Paris ; p. 80-81/495 (ou vue 502) et complément 48 p., 554 vues ; par
Gallica, ouvrage consulté portant le cachet triangulaire « Bibliothèque Centrale Nationale, Prêt ».
ou consultation aisée, Duvergier J.B., 1838, collection complète des lois, décrets, ordonnance, règlements, et avis du conseil
d’état, tome trente-septième, année 1837 ; Guyot A. imprimeur, Paris ; p. 80-81/495et complément 48 p. ; Ouvrage consulté
avec cachet « Bibliotheca-Bodleiana », numérisé par Google.
72
Annexe 4 – Réduction du corps de zouaves à deux bataillons et possibilité de reconstitution à trois
bataillons (ordonnance du 4 août 1839)
« 4 août = 12 septembre 1839 – ordonnance du roi concernant le corps des zouaves (IX,
Bull.DCLXXIX, n° 8173)
Louis-Philippe, etc., vu nos ordonnances des 7 mars 1833, 25 décembre 1835 et 20 mars
1837, sur l’organisation du corps des zouaves, vu notre décision du 21 décembre 1838 (information non
trouvée et, p. 532/532, la table de concordance, à l’année 1838, indique « Voy. ord.du 4 août 1839 »)
qui réduit le dit corps à deux bataillons ; sur la proposition de notre ministre secrétaire d’Etat de la
guerre, etc.
Art. 1er – Le corps des zouaves, réduit à deux bataillons, en exécution de notre décision du 21
décembre 1838, pourra être reconstitué à trois bataillons, lorsque son recrutement en soldats
indigènes nécessitera cette augmentation de cadres.
Art. 2 – En attendant qu’il y ait lieu de rétablir son troisième bataillon, ce corps conservera
son organisation actuelle, qui d’après nos ordonnances des 7 mars 1833 et 25 décembre 1835,
comporte un complet de quarante-six officiers de troupe et treize cent vingt-six sous-officiers,
caporaux et soldats, tant pour l’état-major et la section hors rang, que pour les douze
compagnies dont se composent les deux bataillons.
42 – Duvergier J.B., 1840, Collection complète des lois, décrets, ordonnance, règlements, et avis du conseil d’état, tome trente-
neuvième, année 1839, Pommeret et Guénot imp., Paris ; 532 p. Ouvrage consulté, avec en page de garde, cachet
« Universiteitsbibliotheek Gent » ou « The university of Chicago », numérisé par Google.
73
Annexe 5 – Ordonnance du 8 septembre 1841 précisant, dans l’infanterie, l’organisation pour la
première fois du « régiment de Zouaves » en Algérie.
Extraits :
« Louis –Philippe, etc., vu la loi du 21 mars 1832, sur le recrutement de l’armée, vu la loi du 9
mars 1831 et les ordonnances concernant la création des corps étrangers ; voulant déterminer la
composition des cadres des divers corps de l’armée sur le pied de paix et sur le pied de guerre, ainsi
que l’emploi des hommes faisant partie de la réserve, … »
Art. 1er – L’armée est composée des armes et des corps ci-après : Infanterie*
100 régiments d’infanterie de ligne et d’infanterie légère à trois bataillons, chacun de sept
compagnies, …
Art. 2 – la composition des cadres dans les divers corps de toutes armes est conforme au
tableau annexé à la présente ordonnance.
Art. 3 – possibilité alors de neuf compagnies dont une de dépôt par bataillon, qui est déjà le
cas pour le régiment de zouaves (Art.1er).
Un quatrième bataillon est possible dans les régiments d’infanterie, suivant les besoins du
service.
Art. 13 - « la présente ordonnance recevra son exécution à dater du 1er janvier 1842.
Toutefois… »
Art. 15 – Notre ministre secrétaire d’Etat de la guerre (duc de Dalmatie) est chargé, etc…
(suivent les tableaux) : non présents…
43 – Duvergier J.B., 1841, « Collection complète des lois, décrets, ordonnance, réglemens, et avis du conseil d’état », tome
quarante-unième, année 1841, De Pommeret et Guénot imprimeurs, Paris ; p. 614-615/759. Ouvrage consulté portant en page
de garde le cachet « Library of the University of California, Los Angeles », numérisé par Google.
74
Annexe 6 – Création des bataillons de tirailleurs indigènes et du corps de Spahis
43 – Duvergier J.B., 1841, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements, et avis du conseil d’état, tome
quarante-unième, année 1841, De Pommeret et Guénot imp., Paris ; 759 p. Ouvrage consulté avec cachet « Bibliotheca
Bodleiana», numérisé par Google.
75
O – BIBLIOGRAPHIE (dans l’ordre d’utilisation dans le texte)
Bibliographie p.1/4
01 – Wikipédia, 2018, Prise d’Alger par les Français en 1830 (p. du 14 novembre 2018).
02 - réf. 2 ou Nicot J. et Carré P., 2001, Algérie, inventaire de la sous-série 1H1 à 93, tome II,
1830-1843, SHD, Vincennes, 392 p. Microsoft Word – Algérie 1830-1848.
03 - Duvergier J.B., 1831, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis
du conseil d’état, tome trentième, année 1830, Guyot et Scribe, Vve Charles-Béchet libraire,
Paris ; 524 vues et 511 p. ou vue 523 (et seconde partie, vues 525 à 641, ou p. 1 ou vue 525 à
109 ou vue 633) ; Gallica – BNF par internet.
04 - Vikidia, 2018, Prise d’Alger par les Français en 1830 (p. du 12 février 2018).
05 - Augé C., 1922, Larousse universel en 2 volumes, tome premier ; 1278 p. ; Larousse éditeur,
Paris.
06 - réf. 6 ou (auteur non précisé) – Collection des actes du gouvernement depuis l’occupation
d’Alger jusqu’au 1er octobre 1834 ; Alger, imprimerie du gouvernement, MDCCCXXXVIII ;
331 p. ; https://books.google.fr>books, à « Algéria – 1838 – Administrative law » ... Ouvrage
consulté avec cachet « Library of University Wisconsin Madison ».
10 - Galibert L., 1844, l’Algérie, ancienne et moderne, depuis les premiers établissements des
carthaginois, jusqu’à la prise de la smala d’Adb-el-Kader ; Furne et Cie libraires éd., Paris,
637 p., par internet, Google-books, ouvrage consulté avec cachet « Library of the University of
Michigan ».
11 - Genty de Bussy, M.P., 1835 De l’établissement des français dans la Régence d’Alger et des
moyens d’en assurer la prospérité ; tome premier, Firmin Didot frères libraires, Paris, ouvrage
consulté avec cachet « Bibliothèque de la ville, Lyon » ; 532 p., numérisé par Google.
13 - Duvergier J.B., 1838, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis
du conseil d’état, tome trente-unième, année 1831, deuxième éd., Mme Poussin imp. ; 568 p.
ouvrage consulté avec cachet « Harvard College Library, purchased april, 1927 », numérisé
par Google.
14 - Duvergier J.B., 1838, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis
du conseil d’état, tome trente-unième, deuxième édition, imprimerie De Pommeret et Guénot,
« publiée sur les éditions officielles », Paris ; partie antérieure à 1831 (p.1 à 150) et année
1831 (496 p.) – (646 p. au total). Ouvrage consulté, portant en page de garde le cachet violet
« The University of Chicago Library », numérisé par Google.
Note : cet ouvrage particulier s’obtient, par internet en formant « collection des lois : du 9
mars 1831 » …
76
Bibliographie p. 2/4
15 - Duvergier J.B., 1838, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis
du conseil d’état, tome trente-unième, deuxième édition, Mme Poussin imprimeur, Paris ; 568
p. Ouvrage consulté avec cachet « Harvard College Library » numérisé par Google.
À savoir :
• Les références n°13, 14 et 15, du même auteur, pour la même année de publication 1838,
répertoriant la « Collection complète des lois, … », pour l’année 1831, s’obtiennent avec
difficultés lors des appels sur internet, qui proposent alors des ouvrages, possédés par
différentes institutions internationales, tous numérisés par Google, ayant l’avantage d’une
lecture aisée page par page…
• L’année 1831 de la « Collection complète des lois… » de Duvergier J.B., est un numéro qui
est absent parmi tous ceux, très nombreux, offerts à la consultation par BNF-Gallica, d’où la
nécessité de rechercher cet exemplaire hors de France !...
16 - Duvergier J.B., 1842, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis
du conseil d’état, tome trente-troisième, année 1833, De Pommeret et Guénot imp., Paris ; 455
p., par BNF-Gallica, ouvrage consulté avec cachet « Bibliothèque Impériale ».
17 - Duvergier J.B., 1834, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis
du conseil d’état, tome trente-quatrième, année 1834, De Pommeret et Guénot imp., Paris ;
308 p., par BNF-Gallica, ouvrage consulté avec cachet « Bibliothèque Impériale ».
19 - Descoubès E., 1882, Historique du 1er régiment de zouaves, Berger Levrault et Cie, libraires-
éditeurs, Paris ; 296 p.
20 - ou b2, Ministère de la Guerre, juin 1839, Tableau de la situation des établissements français
dans l’Algérie en 1838, vol. 2 ; imprimerie royale, Paris ; 238 p. Ouvrage consulté avec cachet
« Bibliotheca Regia Monacensis », numérisé par Google.
21 - ou b3, Ministère de la Guerre, juin 1840, Tableau de la situation des établissements français
dans l’Algérie en 1839, vol. 3, imprimerie royale, Paris ; 365 p. Ouvrage consulté avec cachet
« Bibliotheca Regia Monacensis, BSB, München », numérisé par Google.
22 - ou b4, Ministère de la Guerre, décembre 1841, Tableau de la situation des établissements dans
l’Algérie en 1840, vol. 4, imprimerie royale, Paris ; 452 p. Ouvrage consulté avec cachet
« Kaiserliche Koenigliche Hofbibliothek-Wien », ou « Bibliotheca Regia Monacensis »,
numérisé par Google.
25 - Levrault F.G. (Ministère de la Guerre), 1er mai 1830, Annuaire de l’état militaire de France
pour l’année 1830, publié sur les documents du ministère de la Guerre avec autorisation du
roi, Levrault éd., Strasbourg – Paris ; 648 p. Ouvrage consulté avec cachet « University of
Virginia Libraries », numérisé par « le 50enlignebis.free.fr, GoogleLivres ».
77
Bibliographie p. 3/4
27 - Levrault F.G., juillet 1831, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1831 ; F.G.
Levrault éd., Paris ; 612 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries »,
numérisé par « le 50enlignebis,GoogleLivres ».
28 - Levrault F.G., juin 1832, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1832 ; F.G.
Levrault éd., Paris ; 628 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries »,
numérisé par « le 50enlignebis,GoogleLivres ».
29 - Levrault F.G., 30 juin 1833, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1833 ; F.G.
Levrault éd., Paris ; 652 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries »,
numérisé par « le 50enlignebis,GoogleLivres ».
30 - Levrault F.G., 8 mars 1834, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1834 ; F.G.
Levrault éd., Paris ; 644 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries »,
numérisé par « le 50enlignebis,GoogleLivres ».
31 - Levrault F.G., 15 juillet 1835, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1835 ; F.G.
Levrault éd., Paris ; 629 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries »,
numérisé par « le 50enlignebis,GoogleLivres ».
32 - Levrault F.G., 29 février 1836, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1836 ; F.G.
Levrault éd., Paris ; 624 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries »,
numérisé par « le 50enlignebis,GoogleLivres ».
33 - Levrault F.G., 1837, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1837 ; publié sur les
documents du ministère de la Guerre, avec autorisation du roi, Levrault éd., Paris –
Strasbourg ; 612 p. Ouvrage consulté avec cachet « National bibliothek in Wien, 182953B,
Österreichische Nationalbibliothek », numérisé par Google.
34 - Levrault F.G., 1838, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1838 ; F.G. Levrault
éd., Paris ; 604 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries », numérisé
par « le 50enlignebis,GoogleLivres ».
35 - Levrault F.G., 1839, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1839 ; F.G. Levrault
éd., Paris ; 600 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries », numérisé
par « le 50enlignebis,GoogleLivres ».
36 - Levrault F.G., 1840, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1840 ; F.G. Levrault
éd., Paris ; 652 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries », numérisé
par « le 50enlignebis,GoogleLivres ».
37 - Levrault F.G., 1841, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1841 ; F.G. Levrault
éd., Paris ; 714 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries », numérisé
par « le 50enlignebis,GoogleLivres ».
38 - Levrault F.G., 1842, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1842 ; F.G. Levrault
éd., Paris ; 730 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries », numérisé
par « le 50enlignebis,GoogleLivres ».
39 - Levrault F.G., 15 février 1828, Annuaire de l’état militaire de France pour l’année 1828 ; F.G.
Levrault éd., Paris ; 670 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries »,
numérisé par « le 50enlignebis,GoogleLivres ».
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Bibliographie p. 4/4
40 - Duvergier J.B., 1837, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis
du conseil d’état, tome trente-sixième, année 1836, Guyot et Scribe libraires-éditeurs, Paris ;
645 p. Ouvrage consulté avec cachet « Bibliotheca Bodleiana », numérisé par Google.
41 - Duvergier J.B., (1837 ?), Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et
avis du conseil d’état, tome trente-septième, année 1837, De Pommeret et Moreau imp., Paris ;
495 p. (ou vue 502) et complément de 48 p. (554 vues), par Gallica, ouvrage consulté avec
cachet triangulaire « Bibliothèque Centrale Nationale, Prêt ».
Ou, consultation aisée : Duvergier J.B., 1838, Collection complète des lois, décrets,
ordonnances, règlements et avis du conseil d’état, tome trente-septième, année 1837, Guyot
imp., Paris ; 495 p. et complément de 48 p. ; ouvrage consulté avec cachet « Bibliotheca
Bodeleiana », numérisé par Google.
42 - Duvergier J.B., 1840, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis
du conseil d’état, tome trente-neuvième, année 1839, Pommeret et Guénot imp., Paris ;
532 p. Ouvrage consulté avec cachet « Universiteitsbibliotheek Gent », numérisé par Google.
43 - Duvergier J.B., 1841, Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis
du conseil d’état, tome quarante-unième, année 1841, De Pommeret et Guénot imp., Paris ;
759 p. Ouvrage consulté avec cachet « The library of the University of California, Los
Angeles », numérisé par Google.
44 - Prévost Maxime et Goursaud Jean, 2019, 2° Zouaves de marche, 2°RMZ, missions 14-18 ;
104 p., C.E.G.D. éd., Douai.
45 - Pellisier E., 1836, Annales algériennes, tome premier, Anselin et Gaultier-Laguionie libraires,
Paris ; 376 p. Ouvrage consulté avec cachet « Stanford University Libraries, California ».
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site : www.lecegd.fr
Le Centre d'€tudes G•n•alogiques du Douaisis (C.E.G.D.) est une association sans but lucratif, cr••e en 1990, reconnue d’Int•rƒt g•n•ral en 2015.
Il permet aux personnes int•ress•es par la g•n•alogie et d•sirant retrouver leurs ancƒtres originaires du Douaisis, de se regrouper.
Le C.E.G.D. a aussi pour but la sauvegarde du patrimoine historique et g•n•alogique du Douaisis gr„ce au d•pouillement et … l'•dition des archives publiques
(communales, d•partementales, notariales, etc.).
Le C.E.G.D. peut vous initier … la G•n•alogie. Il met … la disposition de ses adh•rents :
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- une biblioth†que de revues et d'ouvrages sp•cialis•s.
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registres paroissiaux et d'•tat-civil des diverses communes de l'arrondissement de Douai, et des archives notariales.
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Le C.E.G.D. a d•j… publi• plus de 320 ouvrages. Retrouvez notre catalogue sur notre site Internet !
Lors de la réalisation en 2019 de l’ouvrage : « 2° Zouaves de marche -2°RMZ, missions 14-18 »,
régiment dans lequel a servi leur aïeul Jean-Albert Lagarde, il n’avait pas été possible de bien
comprendre l’origine, si particulière, des zouaves.
De nombreux livres, possédant une relation à ce thème, très dispersés dans les bibliothèques du monde,
ont été rendus disponibles à tous, par la volonté de généreux contributeurs les ayant numérisés, en libre
accès, sur le remarquable outil internet.
C’est à partir de ce matériel, dont sont exploitées des références sûres, une quarantaine d’œuvres le plus
souvent officielles, que les deux auteurs proposent le document de synthèse :
La création des zouaves est une résultante de la conquête d’Alger, par l’armée royale de France, en juin
1830.
Corps provisoire, ouvert à des fantassins autochtones encadrés par des officiers français, il devient
progressivement si utile, alternant aléas et succès, qu’il est officialisé, au fur et à mesure des services
rendus, par plusieurs actes royaux dès mars 1831.
Ce faisant, année après année, la structure de l’unité est construite de 1831 à 1841 par six ordonnances
principales, au contenu présenté, qui la conduisent en 1842 au régiment de zouaves, essentiellement
français, de l’arme royale de l’infanterie.
Ce sont cent trente-six différents officiers, nominativement repérés dans leur service pour le corps, qui
se sont distingués dans cette mission pour la France au sein de la nouvelle Armée d’Afrique.