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1"
SERIE. —
CORRESPONDANCE GENERALE
VI
E I MARÉCHAL VflLÉE
Gouverneur Général des possessions françaises
III
(18 39)
PAR
Georges YVER
PROFESSEUR HONORAIRE A LA FACULTÉ DES LETTRES D'ALGER
PARIS (Ve) -
Editions LAROSE
1 1. Rue Victor Cousin
•
1954
Collection de Documents inédits et d'Etudes
SUR
lre
Série. —
2m*
Série. —
3me
Série. Etudes.
—
Les Bureaux Arabes et l'évolution des
—
Hors Série. —
Inventaire sommaire des séries E et EE (Corres
pondance politique générale) des Archives du Gouverne
ment Général, par G. Esquer et E. Dermenghem.
G. Esquer et E. Dermenghem.
EN PREPARATION :
I"
SERIE. —
CORRESPONDANCE GENERALE
VI
III
M 839)
X
^
Georges YVER r
BUAlger
V
PARIS (Ve) —
Editions LAROSE
11, Rue Victor Cousin
-
1954
INTRODUCTION
de Mole, mais elle n'avait pas été rendue publique. Louis Philippe
lui avait, en effet, demandé de conserver ses fonctions, au moins
provisoirement, jusqu'à la fin de la erise que lui-même jugeait
prochaine (2) Le
. maréchal était donc demeuré à son poste. Il n'en
d'Afrique » (4) .
sorte de blanc seing moral bien justifié d'ailleurs par leur succès
et leurs résultats... Le roi et ses ministres veulent unanimement
vous soutenir en Afrique et vous y soutenir dans la marche que vous
vous y êtes tracée... Ce que vous ferez sera trouvé bien et approu
d'
mination ALGERIE est officiellement adoptée (12) organisa —
(14) Idem.
X
(16) Sur lies origines du cantonnement, cf. Xavier Yacono : les Bureaux
Arabes et l'évolution des genres de vie dans l'ouest du Tell Algérois. Paris
1953.
gences fiscales les gens des tribus, dont certaines se voient privées
des ressources que leur procurait le commerce avec les chrétiens.
d'ailleurs le
résultat'
il, est son « dada » ; il eût voulu, en la faisant, m'en mettre toute la
responsabilité sur le corps. Je suis prêt à entreprendre toute opé
sion unique... C'est une grande chose, c'est une opération difficile
et qui sera appréciée un
jour, si, dans le moment elle n'est pas
jugée à toute sa valeur... Après, tout sera petit, tout sera mes
quin » (36).
L'opération militaire s'effectua sans difficulté. Partie de Sétif
le 25 octobre, la colonne française traversait les Portes de Fer,
le 28, reconnaissait la position de Hamza, où Valée ne jugea pas
à propos de laisser une garnison et, le
1"
novembre, faisait au
Fondoùk sa jonction avec les troupes de la division d'Alger. Elle
n'avait pas rencontré d'adversaires et s'était bornée à échanger
quelques coups de fusil les indigènes dans la
avec vallée de l'Isser
et sur les pentes du Bou Zegza.
Valée triomphait : « Cette grande entreprise préparée avec
soin rehaussera la gloire de la France », proclamait-il à la fin de
son rapport au ministre de la guerre... Elle aura une grande in
fluence sur l'avenir de l'Algérie. Le résultat immédiat n'en fut
pas moins la rupture qu'il s'était flatté d'éviter. Les lettres saisies
fensive. Affaiblie par les maladies qui avaient sévi pendant l'été
et au début de l'automne, la division d'Alger disposait d'effectifs
tout juste suffisants pour assurer la défense des points où le ma
réchal avait concentré ses forces (Blida, Coléa, Douera), et cou
notre colonne dans le Djurdjura. Les faits ont donné le plus cruel
ments des tribus voisines de nos postes (44) Aussi bien les
. qualités
(45) Sur cette question, cf. les articles de A. Blanqui dans le Courrier
français, 19 octobre, 18, 10, 11 novembre.
cute les ordres et tienne compte des conseils qu'il aura reçus » (49) .
sera aussi pour lui la gloire d'avoir été le fondateur de cette nou
Georges YVER.
P.S. —
Vos dépêches du 7 décembre relatives à la réorgani
viennent à l'instant.
— 2-
opérations dans l'est, jusqu'à ce que l'état des chemins ait permis
de les reprendre. Depuis lors, j'ai reçu votre dépêche du 14 dé
cembre qui me fait connaître que les mêmes difficultés se sont
auront cessé.
s'est réservé et sur lequel son droit est constaté par la convention
et de rendre
cution.
Valée à Abd-el-Kader
(Archives de la Guerre, H. MA. VII)
27 décembre 1838
ment les articles des conventions qui l'obligent à vous aider dans
—
4 —
amitié pour vous, mais aussi parce qu'elle ne se croit pas le droit
de briser ce qu'elle a fait. Mais elle est libre de faire tout ce qui
lui plaît dans le pays qu'elle s'est réservé pourvu qu'elle ne sorte
pas des limites qui ont été fixées. Tout le monde sait que vous
ne pouvez avoir de pouvoir à l'est hors de la province de Tittery,
que celle de Constantine, toute entière est réservée à la France.
Il est encore dit dans le traité fait à Racheyoun (1) que le terri
toire au delà de l'oued Khadara appartient à la France. Ben Arach
a fixé les limites dans la convention du 4 juillet et je ne puis con
cevoir que vous n'ayez pas prévenu vos lieutenants qu'ils n'avaient
que des hommes qui habitent sur notre territoire ont osé dire
qu'ils agissaient en votre nom et m'ont écrit qu'ils venaient pour
vous faire reconnaître comme chef des musulmans par les tribus
qui sont sur notre territoire.
qui marche avec moi, les détruira. Soyez donc tranquille, jamais
cela, il n'y aura de guerre entre vous et nous, parce que ces choses
ont été écrites, que la foi jurée ne peut être violée et que je puis
Abd-el-Kader à Valée
(Marcel Emerit l'Algérie à l'époque d'
212-219)
Abd-el-Kader, pp.
citude que vous éprouvez pour tout ce qui me concerne, j'ai pensé
lais bâti sur le modèle des maisons d'Alger. Dans une superbe
homme de âge, le
moyen teint olivâtre, la barbe rare et frisée et la
figure sans la moindre expression. C'était Sidi Mohammed, fils de
Sidi Ahmed ben Salem, qui avait eu deux enfants seulement d'une
de ses négresses, l'un, Sid Ahmed, qui fut tué à Mascara, après
Je lui remis une lettre du sultan. Il la lut et, fixant sur moi
ses yeux qui prirent une expression féroce : « Brave jeune homme
aux espions ; le seul moyen qui te reste de sauver tes jours est
parer. »
Qader.
« Que penses-tu du projet de ton maître de s'emparer de ma
sa volonté est de fer et, dût-il finir ses jours devant tes murs, il
s'en rendra maître. »
sultan son fils unique comme otage ainsi que douze des principaux
ne lui sont plus d'aucune utilité. Il conserve la ville qui lui servira
vement.
Abd-el-Kader à Valée
(Arch. du Gouvernement Général, E. 135 (copie) (1)
14 Janvier 1839
Le 28 de Chouwal, 1254.
Valée à Galbois
(Girod de l'Ain, le Maréchal Valée. P. 200)
14 janvier 1839
ment que cette opération avait été toute pacifique alors, au con
traire, que vous avez été obligé de combattre et que votre mouve
capitaine,
-
ment.
France, et il est permis d'espérer que les bénéfices que ces colons
10
Ben Allai à Valée
(Doc. Féraud, n°
7 (texte arabe)
18 janvier 1839
à la démolition des maisons, car les bombes qui ont été lancées
n'en ont épargné que très peu ; il veut en achever la destruction
complète. Je vous envoie cette bonne nouvelle parce que je con
11
paix est maintenue avec Abd el-Kader, tous les mouvements mili
Sétif, par suite de la pluie que nous avons eue cette année plus tôt
qu'à l'ordinaire. Au mois d'avril, le beau temps rend possibles
lerie peut, sur tous les points de l'Algérie, trouver des fourrages
pour ses chevaux.
12
complètement.
suite retournés dans leur pays et ont déclaré que leurs forces
étaient suffisantes pour maintenir l'autorité d'Ahmet ben Mo
hammed et qu'ils n'auraient besoin du secours de nos troupes que
dans le cas où Abd el-Kader pénétrerait dans le pays. Ils ont assu
ré que nous trouverions alors dans les tribus un appui pour lutter
avec avantage contre un homme dont ils repoussent le pouvoir.
où, ainsi que les autres khalifas, il veut avoir une maison (1) .
ramenés à Milah.
13
la décoration.
J'apprécie les services importants rendus en Afrique par les
différents corps sous vos ordres, ainsi que les nombreux travaux
toute justice au bon esprit qui les anime, il applaudit aux heureux
la fatigue des camps ont autant contribué que sa valeur dans les
combats. Rien ne serait donc plus agréable au gouvernement que
dans les cadres des différentes armes, soit en Afrique, soit à l'in
térieur et lorsque j'aurai satisfait à celles de vos demandes anté
rieures qui ont dû être ajournées. Je ne pourrais d'ailleurs pro
poser au Roi que les nominations qui seraient conformes aux lois
et règlements en vigueur et auxquels il n'est permis de déroger
que pour faits de guerre, ainsi que j'ai déjà eu l'honneur de vous
le faire observer à l'occasion de quelques-unes de vos précédentes
propositions.
Quant aux deux colonels que vous désirez voir nommer offi
12e
Par les mêmes motifs, M. le colonel Roux, du de ligne,
ne pourra être fait maréchal-de-camp qu'après la fixation du cadre
de l'état-major général. Je prends note que la proposition qui le
—
23 —
14
15
lui a assignées.
16
général Galbois sur Sétif d'après l'ordre qu'il avait reçu de vous
(1) Cette relation, due à Léon Roches a été publiée par M. Emerit
l'Algérie à l'époque d'Abd-el-Kader (Collection de Documents inédits sur
l'Histoire de l'Afrique, II série Tome IV, pp. 212-219). Une autre relation,
tirée de la biographie d' Abd-el-Kader, rédigée par Léon Roches et Berbriiger
à la fin de 1839, a été publiée par M. Emerit dans le même volume pp. 220-
224. Elle donne des détails plus précis sur les forces dont disposait l'émir et
sur celles de son adversaire.
(2) Com. Chadeysson. Cf. Annales Alg., XXVII, 507.
—
25 —
les actes d'hostilité, auxquels nos troupes ont su résister sur tous
les points, uniquement aux Kabyles de Bougie accourus en grand
nombre sur la route de Sétif et qui, seuls, auraient pris part aux
attaques dirigées contre nos colonnes et contre nos postes, sans
que la population de l'intérieur se soit mêlée à cette agression
des M'Zaia.
vations dans cette entreprise qui avait pour but de faire péné
celui que vous réservez aux Kabyles de Bougie et que leur ont
rassu
tions dont ces nouvelles sont ordinairement empreintes et
17
quoi qu'il dût arriver, les ordres qui lui enjoignaient d'être, le
9 décembre, à Sétif, où il ne put néanmoins parvenir que le 15 (1).
Il faudra, longtemps encore en Afrique, considérer comme un em
à substituer.
chaine.
18
Bougainville à Valée
(Archives du Gouvernement Général, E. 1351)
19
Bougainville à Valée
(Archives du Gouvernement général, E. 135)
venez de prescrire.
20
Je suis bien aise que l'exigence des saisons qu'il faut bien
consulter en Afrique, soit d'accord avec mon désir d'attendre
(1) Interdiction motivée par la mauvaise récolte de 1838. L'exporta
tion des grains fut de nouveau autorisée pair arrêté du 8 juillet 1839.
—
29 —
la saison le permettra.
rai prévoir quelque chance d'action et non pas pour aller m'user
pour l'Afrique et, après avoir mis de côté mon ordre de comman
sions d'Afrique.
21
arabes qui nous sont opposés, ainsi que du parti avantageux que
ration (1).
Le
récit du siège d'Aïn Madhi et des opérations dirigées dans
nous révèle toute l'influence que ce chef exerce sur les populations
du 4 juillet dernier.
de graves embarras.
22
8 février 1839
Les gens de Béni Moussa venus de notre côté et sur notre ter
ritoire sont, les uns arrivés et les autres ont été arrêtés par vos
21 de Kaada 1254.
—
32 —
23
particulier.
24
Paris, le 18 février
m'avez écrite le 10 février (1). Je vois avec un vif regret que vous
25
rendues à Dieu. Vous savez que votre envoyé a été très bien reçu
en France, qu'on lui a remis pour vous des cadeaux qui prouvent
déjà, il vous parlera de toutes les affaires et vous saurez par lui
que tout ce que je fais est juste et contribue au bonheur de tous.
Il vous remettra pour vous et pour les vôtres des cadeaux qui sont
26
1"
avait fait naufrage, le janvier dernier, sur la côte à quelque
distance de Djidjelli et que les Kabaïles, après avoir blessé un des
neuf hommes de l'équipage, les ont fait prisonniers et ne veulent
les rendre qu'au moyen d'une rançon.
27
;
A la veille d'un grand événement, dont les suites sont bien
difficiles à calculer, je n'ai aucune nouvelle à vous donner, il me
28
27 février 1839
ben Mahiddin :
demande ce qui est impossible, il faut que vous leur disiez que
vous savez que la France, en ce moment, n'a pas ses affaires en
règle et que, lorsqu'elles y seront, vous verrez à faire quelque
chose. Vous vous débarrasserez ainsi de cette demande pour le
moment, jusqu'à ce que vous ayez terminé vos affaires.
toujours votre réponse, car il serait très utile que nous allassions
29
Bougainville à Valée
(Archives du Gouvernement Général, E. 135 1)
sur ces bateaux que vous croyez peu propres à exercer une sur
veillance active sur le commerce illicite qui pourrait être fait sur
l'exercice 1839.
L'
« Aratch » et le « Mazafran » ne sont, à mon avis et ce
serait, je n'en doute pas, celui de tous les officiers qui connaissent
30
quelconque (1).
J'ai déjà eu l'occasion de vous prier, Monsieur le Ministre,
d'observer que tout est grave dans ce pays, que tout y a une
31
Monsieur le Maréchal,
En m'envoyant auprès d'Abd el-Kader pour lui remettre les
présentsde S.A.R. Mgr le duc d'Orléans, vous m'avez prescrit
de demander à l'émir d'approuver la convention conclue avec sidi
Miloud ben Arrach, le 4 juillet 1838. Cette négociation présentait
des difficultés qui vous paraissaient, comme à moi, presque insur
montables. Vous aviez remarqué que, depuis huit mois, Abd el-
sont restées sans réponse et que la lettre même, par laquelle l'émir
demandait que je me rendisse auprès de lui, ne parlait que des
présents du prince royal et ne faisait aucune mention des ques
1"
2 mars 1822 Sous-lieutenant, octobre 1823 Elève à l'Ecole d'appli
1er
cation d'Etat-Major, janvier 1824 lieutenant, 1" octobre 1827 capi
Je lui offris les présents dont j'étais porteur en lui adressant les
que je t'apporte que, puisque Dieu avait voulu que cette terre
d'Afrique fût réunie au royaume de France, que ses ancêtres gou
vernent depuis mille ans, tu pourrais, ainsi que tous ceux qui t'en
Kader avait eue jusqu'à ce jour dans Ben Arrach et dans les chefs
de n'avoir pas tenu les promesses qui lui avaient été faites. Comme
j'affirmais que toutes les conditions du traité avaient été religieu
Ben Arrach ne vous en avait pas parlé lorsqu'il était à Alger, que,
tout ce que je pouvais dire, c'était que le gouverneur général avait
alors que Ben Arrach avait été son «oukil» auprès de vous, Mon
sieur le Maréchal, que lui, Abd el-Kader, vous avait écrit que ce
rait ce qui aurait été fait par lui. Il me répondit que les pouvoirs de
Ben Arrach n'avaient pas une étendue aussi grande, que, dans au
cun cas, son envoyé ne pouvait faire quelque chose de contraire à la
religion. Toutefois, il ne voulut pas encore me donner une réponse
définitive, il me dit qu'il attendait des hommes de loi qu'il voulait
consulter et que, dans trois ou quatre jours, je pourrais partir. En
effet, pendant les trois jours qui suivirent, je vis arriver tous les
hommes influents du pays et je compris que l'intention d'Abd
el-Kader était d'échapper à l'influence de ses conseillers habituels
en tenant une espèce de divan dans lequel ils n'oseraient appuyer
la France et, qu'en même temps, il voulait trouver dans les sym
Enfin, le 2 mars, après avoir réuni autour de lui tous les chefs
les larmes qui coulaient dans ses yeux au regret qu'il éprouvait
de ne pouvoir me donner une réponse favorable. Je ne fus pas
(1) Sur ces clauses secrètes du traité de la Tafna : Cf. Marcel Emerit,
L'Algérie à l'époque d'Abd el-Kader, pp. 137 s.q.q. et p. 174.
—
45 —
tions musulmanes, que c'était pour cela qu'il avait été stipulé que
les musulmans pourraient quitter le territoire français ; il ajou
tait, qu'on lui demandait maintenant d'abandonner une étendue
de terrain tellement considérable qu'il lui serait impossible d'offrir
un asile à toutes les tribus qui l'habitent, que, d'ailleurs, les tri
bus kabyles ne consentiraient pas à quitter leurs montagnes.
merce, il a déclaré qu'il était libre, mais soumis à des droits sem
blables à ceux que nous imposions nous-mêmes à Alger. Quant aux
m'a dit qu'il n'avait pas fait verser les grains promis
L'émir
par la convention, parce que M. le lieutenant-général Bugeaud
avait manqué à sa parole pour les fusils et les affaires des Douairs
1'
et Smelas ; il a répété que cet officier général était « oukil »
nications.
2, l'avait décidé à
n°
ment proclamée.
■47-
la religion ne lui permettait pas d'en faire une autre, que le Coran
défendait aux musulmans de vivre sous l'autorité des chrétiens
gion du Prophète.
32
33
avec elle. Resgui s'est retiré en même temps avec sa tribu et s'est
Siouan, Ouled ben Saïd, Ouled Koufar (1) ont demandé l'aman
et sont venus faire leur soumission. Le général m'a vivement
celui des Béni Amer, il avait jugé indispensable de mette fin immé
diatement à cet empiétement et, qu'après avoir protesté contre
mouvement.
34
22 mors 1839
allé dans votre ville d'Oran pour se livrer à des opérations com
vdus remettiez bon ordre dans ce qui se passe dans vos villes.
quitter Oran pour retourner dans ses foyers. Que de fois ne vous
avons nous pas écrit à son sujet pour que vous le recommandiez et
sont dus, mais point de réponse de votre part sur cette question.
Notre oukil parti d'Oran, vos autorités puniront nos Arabes allant
que nous ne vous négligeons pas non plus. Il faut m'envoyer l'au
torisation de partir pour l'oukil d'Oran. Je la lui expédierai moi-
même, car son ami est ici près de moi et l'attend. Nous sommes
Ecrit par ordre de notre maître, que Dieu lui prête secours -
35
Abd el-Kader est campé sous Miliana depuis plus d'un mois.
dition à entreprendre.
36
étrangères
tien, Jean Jacques Matic ou Elmatic. Son nom actuel est Abdallah.
Il a fait en cette chancellerie une déclaration dont j'adresse copie
(1) Delaporte.
—
53 —
37
38
n'a trouvé pour parler de tout ce qu'ils y voyaient que des expres
peu la somme de mille francs qui m'a été remise par M. le maré
chal Valée, que je n'ai pas eu besoin de faire usage du crédit que
39
à la fois de base de
et règle pour l'avenir, si pareille occasion se
rencontre.
el-Hamlawi, chef des Arabes de l'ouest. Avec lui, sont son parent
pas les réunir et de les placer dans plusieurs maisons ; ils parais
sent le désirer, parce qu'ils sentent que, toujours ensemble, ils ne
ce point par la longue expérience que j'ai des jeunes Turcs qui
ma porte, rue 2,
dans les hôtels qui sont en face de chez moi, nos jeunes gens qui
Dans les hôtels vis-à-vis chez moi, je puis les voir et les appe
avoir nulle part dans leurs habitudes d'une vie si souvent contem
plative, une plus belle vue et un spectacle plus grand et plus varié.
Ces hôtels, où j'ai quelquefois placé des Turcs, sont tenus par
1.500 frs par tête. On est accoutumé dans cette maison aux mu
compte nos cinq Arabes ne vous reviendraient qu'à 500 frs par
J'ai reçu l'avis que nos places sont arrêtées à Lyon pour le
vendredi 8, à 8 3/4 du matin aux diligences des messageries gé
130.
40
« sance ennemie, sans avoir pour objet l'un des crimes énoncés
« en l'article précédent, a néanmoins eu pour résultat de fournir
« aux ennemis des instructions nuisibles à la situation militaire
« nage. »
Mais dans quel cas peut-il être fait application des articles
ce point, que la peine dont il parle ne peut être encourue qu'au cas
Mais comme il n'est pas dit dans quel but ces offres sont faites,
qu'elles peuvent servir pour autre chose que la guerre, qu'il est
possible qu'Abd el-Kader les emploie contre les Arabes au lieu
d'en faire usage contre la France, il serait difficile dès lors de
formuler pour ces objets, contre l'auteur de cette lettre, une accu
—
la condition essentielle à l'espionnage criminel n'est-elle pas
ait pour but de lui fournir, pour le cas de guerre, les moyens de
succès dont elle peut avoir besoin ?
qu'en penser ?
—
■64
41
Ces deux hommes disent que l'émir leur doit près de 40.000
francs et qu'ils auraient voulu régler avec lui.
Je les ai fait appeler hier soit à minuit par une personne tierce
qui ignorait absolument le motif pour lequel je les attendais sur
(1) Manucci ne fut pas l'objet de poursuites mais fut frappé d'ex
pulsion.
65 —
son frère.
L'autre était secrétaire du sieur Garavini et impliqué dans
les affaires de ce dernier. Il ne vit ici que d'intrigues. S'est tenu
constamment en correspondance clandestine avec Abd el-Kader
42
frère Nicolas a eues avec Abd el-Kader, mais comme je suis étran
ger dans ses affaires et que j'ignore complètement ce qui se passe,
ressource.
Mannucci (aîné).
43
Alger -
Fort l'Empereur, le 12 mars 1839
merciales. C'est avec une vive peine et une extrême douleur que
je me vois dans ce malheureux état, ainsi que mon frère aîné, qui
J'ignore les dispositions que vous avez pris à mon égard, mais
si toutefois par suite des faux rapports vous avez décidé, Mon
sieur le Maréchal, de ne pas me laisser plus habiter la colonie, j'ose
vous prier de vouloir bien m'accorder un délai de vingt à trente
c'est moi que toujours je les ai instruit plusieurs fois des choses
44
l'Empereur.
45
le S.-S.-E. du mouillage.
J'ai pensé que la question était plus tard résolue par une
,si
(1) Ce navire avait fait naufrage près de Djidjelli, le l" janvier 1839.
Les hommes de l'équipage avaient été faits prisonniers par les Kabyles qui
ne voulaient les rendre que moyennant rançon. Le général Galbois chargea
le khalifa du Sahel de les envoyer chercher et de donner en otages quelques
individus des tribus du Sahel jusqu'au paiement de la rançon.
—
69 —
46
Valée à Galbois
(Archives de la Guerre H. M. A., VII p. 217)
24 mars 1839)
fois il faudra y aller pour ne plus revenir sur nos pas. Ayez un
47
48
49
(1) Mgr Dupuch, qui avait pris possession de son siège à Alger le 5
janvier 1839.
50
(Doc. Féraud, n°
16, Texte arabe)
16 avril 1839
pour vendre et acheter sur le marché. Un juif s'en est plaint. Cet
homme s'est réfugié dans ma maison. Cependant des gendarmes
—
•73
y ont pénétré et l'en ont arraché. Ceci est une véritable humilia
tion. Je pourrais vous citer une foule d'autres exemples, mais je
me bornerai à vous dire qu'ici ce sont eux qui commandent aux
2 moharrem 1255.
51
52
pour Philippeville a pris feu et n'a pu être sauvé. De tous les équi
pages des bâtiments, cinq hommes seulement ont été noyés. Les
rapports officiels ont fait connaître ceux des marins de l'Etat
et les débris des bâtiments ainsi que les effets qu'ils contenaient
ont été pillés par les Arabes. Je m'adresse au consul français de
core davantage la confiance des marins sur les avantages que l'on
peut en attendre, surtout lorsque les travaux projetés seront exé
cutés.
ainsi que la nouvelle route pussent être établis cette année. Les
chefs et cavaliers des Béni Méhenna (1) , des Radjetta, des Ellal (2) ,
du cercle, mais, toutefois, des ordres sont donnés pour que, dans
tous les cas, les populations soient bien convaincues que la pro-
et tranquille.
Les travaux continuent dans la province d'Alger, l'ordre et
qu'un aussi triste événement ait terminé par une scène de deuil
une fête à laquelle toute la population avait pris part avec tant
d'ardeur.
53
4 mai 1839
chevaux avec leurs selles ainsi que les quatre juments couvertes
54
8 mai 1839
service, tant que la volonté du Roi, à laquelle je serai toute ma vie, par
respect et dévouement entièrement soumis, me retiendra au poste où son au
guste confiance a daigné me placer». Girod de l'Ain, Le Maréchal Valée, p. 205.
— 80-
chain courrier.
bientôt donné.
55
être plus tard reporté plus à gauche, à l'effet d'éviter les incon
hiver de Bône à Dréan par une route tracée dans un pays moins
ront aux indigènes le désir et les moyens de tirer parti par le com
56
De Salles à Valée
(Archives du Gouvernement général, E. 135 1)
1839.
—
84 —
occupée par les escadres françaises sous le règne du roi Louis XIV,
n'était pas parfaitement connue.
tin, l'expédition entra dans le port dont elle venait prendre pos
muraille protégée par une tour carrée, défend depuis deux siècles
contre les attaques des Kabaïles ; la presqu'île s'élargit ensuite
et se termine à environ 1.400 mètres par une ligne de collines
services.
fût notre ligne, quelque peu avancés que fussent nos travaux, je
n'ai pas eu un moment d'inquiétude.
57
liers indigènes.
L'occupation de Gigelly, point de la côte le plus important
après Stora, me paraissait devoir être coordonnée avec le mouve
ment de la division de Constantine sur Djemila. J'en ai développé
les motifs dans une de mes précédentes lettres à V. E. Ces deux
opérations ont été entreprises simultanément. Un camp intermé
diaire est établi entre Mila et Djemila et le lieutenant-général
Galbois, après avoir pourvu à tout à Gigelly, se rendra directe
ment à Djemila et y formera un établissement définitif qui pro
58
18 mai 1839
Phlippe, roi très chrétien des Français, pour gouverner les pro
mesures pieuses ont été prises et, dans divers lieux, des temples
du culte catholique. Ces bons offices rendus par toi à la vraie reli
dant, pour que tu aies par devers toi quelque gage de notre bien
veillance paternelle que tu as sibien méritée, nous t'envoyons un
tableau en mosaïque qui représente l'église du Vatican et notre
homme illustre.
Donné à Rome auprès de Saint Pierre, le 18 mai '839, neu
59
19 moi ^39
(1)A la suite de l'assassinat du cheikh Ali Labrack par les Ouled Arid,
qui de livrer le coupable, le commandant supérieur avait dirigé
refusaient
une razzia au cours de laquelle 4 douars avaient été saccagés et incendiés.
— 91-
grâce, qu'on ne fasse pas de prisonniers, que l'on tue, enfin, les
hommes en armes, je le comprends et, si c'est une nécessité, la
60
l'offensive et de donner aux Kabaïles une leçon qui leur ôtât tout
—
92
armes.
ont, sur tous les points, abordé l'ennemi avec une grande vigueur.
S'il est rare en Afrique que l'on puisse atteindre l'ennemi et plus
rare encore qu'on le force à abandonner les corps de ceux qui ont
61
(1) Sur les combats du 11, 14, 18, 25 mai, autour de Djdgelli. Cf Lettres
de Saint Arnaud, T.I. pp., 211. s.q.q.
(2) Note jointe à la dépêche de Valée du 25 mai.
—
95 —
P.S. —
Je vous envoie ci-joint extrait du rapport de M. le ma
réchal Valée relatif à la part qu'a eue la marine dans la prise de
Gigelly.
62
acquitté.
uns de ces cavaliers et, entouré d'environ 400 indigènes, il leur fit
savoir qu'il occupait Mellalah, que tout y était conservé et res
63
fasse faire
pour se pardonner cette prétention et pour conserver
à peine porter un fusil, est dirigé sur Taza, espèce de ville qu'il
crée au sud de Miliana et où il réunit son trésor, ses objets d'ap
provisionnement .et ses munitions.
de sa politique.
99 —
64
65
jouit.
P.S. —
Une nouvelle lettre du général Galbois, datée de Dje
mila, le 20 mai, fait connaître que tout est tranquille autour de
lui et que les ouvrages défendant la position seront prochainement
terminés.
66
sur
mois au moins sur la côte. Plus tard, M. le préfet maritime,
d'adopter cet avis, que, dans un moment où nous étendons nos pos
le littoral de la,' de la
sessions sur Régence, où le concours marine
plage et dont la présence sur ce point a tant fait de mal aux Arabes,
de canon seulement.
67
l'entourent.
Cette expédition ordonnée avec toutes les dispositions que
ont obtenu.
(1) Pour obtenir réparation des torts causés à nos nationaux le gou
vernement français avait envoyé dans les eaux mexicaines une division na
vale qui bombarda et occupa la forteresse de Saint-Jean d'Ulloa le 28 novem
bre 1838. Un traité signé le 9 mars 1839, mit fin aux hostilités.
—
104-^
d'escadron de Salles.
Ces dépêches me feront aussi connaître vos vues pour l'éta
blissement et la sûreté de la garnison de Jijelli. Il paraît que,
d'après les formes du terrain, il faut occuper les collines qui do
minent la ville d'assez près pour qu'on ne puisse se défiler autre
P.S. (1). —
C'est avec le plus grand plaisir que je vous annonce
aux affaires.
68
69
mai 1839
ordres de votre grand chef. Voici ce qui est arrivé dans la nuit
dans le port qui est à un peu plus de deux milles de mon pays. Ce
port est à proximité de Bédouins qui ne sont soumis à personne.
un petit bateau avec quatre matelots qui disent avoir été dépouil
lés de tout «t même de leur argent. D'après leurs réclamations,
j'ai instruit le sultan de ce qui était arrivé pour que les coupables
fussent punis en jugeant cette affaire tout de suite. Il a ordonné
de mort, si notre loi le prescrit. Les Bédouins ont pris la fuite, ils
se sont réfugiés chez d'autres Bédouins de la montagne. Alors le
nés par les coupables : une mule, deux fusils et des bestiaux et il
les a fait remettre aux plaignants. Lorsque Dieu fera tomber les
qu'on lui aurait pris. Cela causerait une révolte et personne n'irait
plus commercer avec vous. Il faut donc que vous en informiez les
chefs et les généraux et tous ceux qui exercent l'autorité chez
70
1"
Alger, le juin 1839
grade commença sur toute la ligne ennemie et, vers trois heures,
on vit disparaître les derniers groupes derrière la chaîne de col
lines la plus éloignée de cette position. Depuis lors, tout a été tran
quille. Les chefs des tribus voisines (1) ont demandé au comman
dant à reprendre des relations de commerce régulier et, le 28, le
marché était très bien approvisionné. Les cheikhs des tribus de
l'ouest et du sud se sont présentés chez le commandant et le cheikh
Muley Cherek, l'un des hommes les plus influents des tribus de
(1) A l'est les Béni Hassen, à l'ouest les Béni 'Caïd, dans le Djebel Aïouf,
les Béni Hamet.
—
107 —
71
1"
Alger, le juin 1839
des résultats.
72
4 juin, 1839
Vous dites toujours dans les lettres que nous avons reçues
teurs, les Hadjoutes, qui avaient passé la nuit en sûreté chez les
—
109
Oulad Sidi Yahyia ben Medbouah pour les conduire chez nous sans
danger. Lorsqu'ils les ont attaqués, ils leur ont enlevé 7 che
vaux, dont 3 sellés et 4 juments. Ils ont aussi pris un homme nom
mé Miloud ben Ramdan. Je pense que vous n'apprendrez pas cet
acte d'oppression sans punir les coupables. Je ne puis pas non plus
penser que cela ait eu lieu par votre ordre, parce que vous êtes
juste et de bonne foi et parce que l'action des chrétiens de Béni
Khelil pourrait causer des désordres entre vous et le Sultan. Vous
et nous n'aimons pas les désordres ; au contraire, nous voulons
la paix et la tranquillité et maintenir l'observation du traité. Si
vous êtes tel que nous vous jugeons, à la réception de la présente
P.S. —
Faites-nous rendre aussi le cheval de Ben Aouda, le
Hadjoute, qui a été volé. Il est chez ben Rabah. Il ne pourra pas
73
surtout aux relations avec les Etats voisins et à tous les faits qui,
à raison de l'analogie des intérêts dans tous les pays musulmans,
vous paraîtraient de nature à affecter la politique générale de la
France. J'examinerai avec un égal empressement vos communi
el-Kader devient, à notre égard, ce qu'il était avant que son com
les autres points se feront par mer avec Stora directement, par
—
112 —
s'en remet à votre prudence sur les motifs qu'il y aurait de s'y
maintenir.
s'il convient de conserver les postes qui étaient établis sur cette
d'entretenir.
Je vous prie d'y donner place à tout ce qui peut exciter l'attention
ou la susceptibilité politiques. La nature de notre gouvernement
devoir se renfermer.
74
5 juin 1839
J'ai lu avec un vif intérêt les dépêches que vous m'avez fait
l'honneur de m'adresser, le 25 mai dernier, et qui font suite à celle
du 18. J'y ai vu qu'une attaque sérieuse avait été faite par les
Kabaïles, le 17, contre Gigelly, mais qu'elle a été vigoureusement
naissance que vous avez fait diriger sur le col de Tizi, dans le but
de tenir en échec les populations kabaïles pendant l'expédition de
Gigelly.
—
114 —
Les détails dans lesquels vous entrez sur les, dispositions faites
par MM. de Salles et Bedeau témoignent de leur capacité, du zèle
que MM. les officiers sous leurs ordres ont mis à les seconder et
en nombre.
velle patrie. :« .
75
Avec l'aide de Dieu, ils ont été battus par les chefs que j'ai nom
més et leurs têtes, leurs drapeaux, leur musique ont été portés
au général français.
Il faut, pour que la paix continue à exister, que vous défen
diez à tous ceux qui se disent vos lieutenants, à Abd el-Salem, à
Ben Azouz, entre autres, de venir, en votre nom, attaquer, piller,
115
aux Français, que vous ne feignez d'être bien avec eux que pour
que vous allez venir les installer et les soutenir avec une armée.
Des propos semblables sont répétés dans tous les pays où vous
76
77
11 juin, 1839
...Vous ne direz point cette fois que je suis trompé par les
intrigants, les faits sont réels ; ce ne sont pas des chrétiens qui
sont coupables.
77 bis
Le Ministre de la Guerre à Valée
(Archives de la Guerre, carton 258)
giments d'infanterie.
Vous avez vu, Monsieur le Maréchal, par la correspondance
de mes prédécesseurs, que la loi de finances de 1839 les mettait
dans l'obligation de vous engager à réduire l'armée d'Afrique à
l'effectif de 38.000 hommes voté par cette loi. La même obligation
Toulon.
118 -
78
ments que vous lui avez demandés. L'envoi d'un bataillon de chas
seurs (1) n'est suggéré que par le désir de paraître augmenter l'ef
fectif de l'armée d'Afrique sans l'accroître réellement, dût-on
acheter cette apparence par la destruction d'une arme utile dans
l'armée. Mais, quoique le président du conseil vous ait indiqué,
dans sa première lettre, les difficultés qui s'opposeraient à un
dans un voyage dont elles n'auront pas été le but unique, mais
(1) Les chasseurs de Vincennes, devenus plus tard les chasseurs à pied.
-
119 -
79
font connaître que les Kabaïles n'ont pas continué à faire des
attaques sérieuses contre Gigelly depuis le 4. Dans la nuit du 8
au 9 seulement, ils se sont présentés devant le fort Duquesne, sans
pénétrer dans la plaine et sans produire par leur feu aucune perte ;
ils ont été repoussés par l'artillerie. Les travaux de défense con
me sera parvenu.
baou où, comme j'ai eu l'honneur d'en rendre compte, il m'a annon
cé qu'il se rendait pour visiter des marabouts qui habitent ces
troublée.
mouvement de
Dans la province d'Oran, il n'y a eu aucun
province.
80
ce complot.
bre, nos intrépides soldats ont opposé à leurs ennemis une résis
(1) Parmi les individus poursuivis étaient Ben Atar, kaïd de Mila et
Ben Zerguine, kaïd du Sahel. Condamnés à mort, le 2 juillet, pour corres
pondance avec l'ennemi, ainsi que trois indigènes de Constantine, ils furent
graciés par le Roi. Annales algériennes, liv. XXVII.
les nommés :
3e
Palangié, maréchal des logis au régiment de chasseurs ;
Bastien, brigadier;
P.S. —
Le brigadier Bastien, qui venait d'être nommé maré
libre et tranquille.
16 juin.
—
123 —
81
tifs que nous avons à faire qui doit la déterminer. Je ne vois pas
plus lié avec lui par aucun engagement, mais il faut attendre le
moment opportun pour le lui signifier et en tirer aussitôt satis
82
font connaître que vous veniez pour mettre la paix parmi les tri
bus et arranger leurs affaires. Ce n'est pas dans votre droit, car
que j'avais arrêtés avec votre ministre, Miloud ben Arrach, pour
Dieu voit et sait combien tout ce que je pense, tout ce que je fais,
est pour le maintien de la paix. Si elle est rompue, ce ne sera pas
83
84
sqq.
127 -
85
la tranquillité du territoire.
La colonisation vraie commençait à se développer dans la
Metidja comme aux environs de Bône et à Philippeville.
... Mon opinion, conforme à celle des hommes sages et réflé
chis, est que la paix détruit la puissance d'Abd el-Kader en même
temps qu'elle consolide et fortifie notre établissement en Afrique,
qu'elle éclaire les peuples et leur fait sentir le poids insupportable
des exactions continuelles de l'émir, qu'elle donne à ses rivaux
contraire, qui est dans son cœur, la guerre sainte, est le plus sûr
et peut-être l'unique moyen à sa disposition pour amener à lui
86
0 vous
... qui êtes le plus illustre sultan, je vous supplie de
bien réfléchir, ne fut-ce qu'un instant, à ce que je vais vous dire.
Les grands des Arabes et des villages qui sont dans le désert
sont venus me proposer d'être leur émir. J'ai pensé qu'un émir
ne peut avoir de puissance sans munitions de guerre et je le leur
ai dit ; d'ailleurs, on ne trouve au désert rien de ce qui sert à la
guerre. Ma réflexion a été trouvée juste et ils ont tous été de mon
avis. Ils m'ont engagé à vous écrire à ce sujet ; ils désirent que
vous nommiez l'un d'entre
bey de Médéah et moi je serai le
eux
et à vos ordres ; nous vous payerions tous les achour et les zaca,
nous nous habituerions à votre domination et éloignerions tout
le monde de vos ennemis. Vous auriez tout pouvoir sur les Arabes
et sur leurs affaires.
Kader.
(2) Jointe à une lettre de Valée au ministre du 17 août 1839.
-
129 -
L'interprète principal,
Signé : Zaccar.
87
88
89
tielle du 22 juin :
1°
la copie d'une lettre du lieutenant-général Galbois, datée
de Sétif le 11 juin et de Constantine le 17 ;
2°
un ordre du jour de cet officier général daté de Sétif,
les lieux qui offrent le moins d'abri contre une surprise. D'ailleurs,
depuis que nous sommes en Afrique, les indigènes ne sont jamais
parvenus à nous enlever une seule redoute. Nous avons encore
90
qui pourraient le perdre, il ira se jeter sur les postes qui lui pa
raîtront trop éloignés de nos quartiers généraux ; ne pouvant
91
92
route Sultana (1) d'Alger au défilé d'El Biban, mais autre chose
est de fonder ainsi nos droits sur une délimitation bien arrêtée
ou de recourir subitement aux armes pour obtenir non pas -la res
93
qui le distinguent.
M. le général Galbois, de retour à Constantine, se félicite des
résultats de son mouvement sur Sétif. Il a, dit-il, parcouru une
grande partie de la province sans tirer un coup de fusil ; il a orga
nisé des tribus, leur a donné et fait reconnaître des chefs ; il a
fortifié la position de Djemila et y a établi des ouvrages capables
de résister aux attaques des Arabes et a approvisionné la garni
y avoir lieu.
II n'y a eu aucun mouvement de troupes dans la province
d'Oran ; les rapports ne contiennent rien de nouveau. Mgr l'évèque
a terminé sa visite apostolique dans cette province ; il est rentré
à Alger.
94
1838, que j'ai écrite à votre prédécesseur sur les corps indigènes
réguliers et irréguliers et où j'ai traité avec tout le développement
possible la de leur organisation, de leur composition,
question
Je répéterai ce que j'ai déjà dit à ces deux époques, parce que
je crois avoir été dans le vrai et que telle est encore mon opinion,
dégagé comme je suis de toute illusion comme de toute prévention.
J'ajouterai seulement que je n'ai pas proposé la fusion des zouaves
dans la légion étrangère ; que ce corps est porté depuis longtemps
—
138 —
95
C'est avec peine que j'ai appris, après mon passage à Gigelly
qu'un article non officiel, duquel j'avais eu l'honneur de vous
J'ai éprouvé une bien vive satisfaction en apprenant que tout sen
96
sur les différents points pour qu'on leur prête, en toute circons
tance et par tous les moyens possibles, le concours qui serait tc&-
qui aura pu être demandé par les bâtiments des escadres royales
97
pouvoir pour changer d'opinion sur une question aussi grave que
celle de l'Algérie...
Je n'ai entendu aucunement que l'on dût se remettre en état
de guerre avec Abd el-Kader, ni même se préparer à cet effet à
de nouvelles opérations militaires, car, à son égard, je pense même
avec vous que le moyen le plus efficace pour le détruire et lui faire
perdre l'influence qu'il a pu acquérir, est de le forcer à rester en
98
indigènes, séparés de leurs chefs, des officiers qui les ont com
que probable que bien peu de ces indigènes voudront renouveler leur
engagement de service et que ce corps devra être dissous lorsque
la majeure partie de ses soldats et sous-officiers auront achevé
P.S. (1). —
Toute la question se réduit à ceci : Je désire voir
99
J'ai reçu les lettres que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire
de Constantine et d'Oran.
100
qu'il soit, n'est affranchi de nos jours et que les subalternes adres
servir dans l'intérêt général. Ce pouvoir réel, c'est vous qui l'exer
cez, car le gouvernement tout entier, le Roi et ses ministres veulent
unanimement vous soutenir en Afrique et vous y soutenir dans
101
Valée à Galbois
(Archives de la Guerre, H.M.A. VIII, p. 258)
_ _ _
... Il paraît que, si vous et moi croyons bien faire, nous sommes
fois, en même temps que vous prendrez des mesures pour con
102
10
-
146 -
103
Bougainville à Valée
(Archives du Gouvernement général, I E 128)
service qui lui est confié (1). Ce document m'ayant paru contenir
104
cette gestion qui lui attirait des reproches « auxquels il est pro
105
15e
Les deux régiments arrivés de France sont répartis, le lé
22e
ger dans la division d'Oran, le dans la division de Constantine,
ayant un bataillon à Philippeville, un à Constantine et le troisième
partagé entre les camps d'El Arouch et de Diz. Il double ainsi
l'année dernière.
La rentrée des récoltes étant effectuée laisse à un plus grand
que les tribus amies, est l'unique occupation de l'armée qui s'y
dévoue avec tout le zèle possible et qui, sans pouvoir empêcher
tous les crimes, en réduit considérablement le nombre et l'impor
tance ; moins d'imprudence de la part des colons lui en facilite
rait beaucoup les moyens.
106
rière. Vous pouvez être assuré que je ne fais d'ici aucun plan de
détail sur l'emploi de mon temps et de ma personne en Afrique ;
je ne songe qu'à y aller, à m'y remettre entre vos mains et je suis
confiant sur le reste, car je sais que vous avez pour mes intérêts
et pour mon avenir plus de sollicitude et un jugement plus éclairé
que je ne pourrais en avoir moi-même.
107
La Riie à Valée
(Archives de la Guerre, H.M.A. VIII, p. 217)
24 juillet 1839
tout ce que vous lui avez déjà dit de ma part sur le maintien et
maréchal que je conçois ses ennuis, mais qu'il doit mettre tout
—
150
cieux que le maréchal reste en Afrique, parce qu'il m'est bien plus
108
27 juillet 1839
109
tique, que vous m'avez demandé par votre lettre du 18 mai der
nier, se fait en ce moment dans toute la province et procurera les
renseignements désirés.
l'année dernière.
33e
sous les ordres de M. de Bourgon, lieutenant-colonel du de ligne
et les Aractas ont payé pendant ce temps-là 20.671 boudjous et
embraser le pays.
Il ne reste plus à payer que 1.800 fr. (ils le seront le mois pro
complète.
110
31 juillet 1839
En Afrique, comme dans tous les pays chauds, mal peuplés, mal
être, on aurait à craindre de graves échecs si, dans cet état, elle
avait à repousser des attaques sérieuses. Alger, Oran et Constan
de population et il
indispensable d'occuper constamment quel
est
ques autres points ; il n'y a pas nécessité absolue de former aussi
des établissements fixes sur les lignes de communication entre ces
points. Des convois bien escortés passeront toujours, en choisis
de juin jusqu'à la fin d'octobre et c'est à peine si, dans cette sai
mières victimes.
111
possible de les continuer sans risque pour les hommes que l'on y
emploie. L'année est, au dire des indigènes, une des plus mau
environ 1.200.
Celle d'Oran est toujours la mieux traitée. Elle n'a pas plus
112
25 et 26 des
séances du conseil municipal de la ville de Constantine et ceux
du d'administration de la pro
34, 35
n"
à émet-
vince qu'il commande. De mon côté, si j'avais une opinion
-
158 —
J'ajouterai que, si l'on maintient l'état actuel des choses, elle sera,
à une époque qui ne peut être éloignée, la mieux préparée à rece
113
cette désertion.
L'effet de la désertion des indigènes est généralement nul
qu'il est sage de ne pas attacher et, plus encore, de ne pas mon
pense des services que l'on nous rend et comme la juste punition
camp du Fondouck. Son corps a été mis sous les yeux de M. le lieu
nous et Abd el-Kader, mais, ainsi que je l'ai dit, malgré le carac
tère équivoque des dispositions de l'émir, le gouvernement du Roi
reste toujours le maître de ses actes envers lui et la paix ou la
—
160 —
de sa politique.
114
6 août 1839
entre vous et moi, je n'ai plus de rapports avec le chef d'Oran. Ces
jours derniers, mon oukil avait acheté un mouton lorsque quelques
115
(1) Tétouan.
—
161 —
sur lequel j'appelle votre attention, c'est celui qui est relatif au
67,
vous avait invité à lui communiquer les informations qui vous
n'a point été tel que l'avance le sieur Manucci dont le témoignage
doit m'être nécessairement suspect, mais je ne vous en recom
116
117
118
119
gères et fausses. Nous vous avons plus d'une fois prévenu de leurs
faits et des désordres dont ils sont cause. Il ne nous vient pas de
réponse et cependant je ne puis croire que ce soit vous qui vous
refusiez à nous répondre. Il faut (et Dieu le sait) que les gouver
aux réponses, de telle sorte que mes lettres ne vous arrivent pas
non plus que les vôtres à nous. C'est pour cela que nous vous aver
pose (sic) comme roi (1). Ils méprisent les lois et les ordres qui
Bien plus, l'émir prend patience un mois, deux mois. Il leur écrit,
il les flatte ; et s'il voit qu'ils traînent en longueur afin de violer
un article, l'émir Abdelkader écrit au roi de France ; il le prévient
des violations qui ont eu lieu. Certes quand les gouverneurs fran
çais voient les lettres que nous vous écrivons, ils les cachent ou
les déchirent, tremblant de voir mettre à nu sous les yeux du gou
Ainsi on empêche les Arabes qui vont dans vos marchés d'em
porter ce dont ils ont besoin, comme du fer pour fabriquer des
instruments d'agriculture et autre chose ; et cependant ces Arabes
vendent aux Français tout ce dont ils ont besoin. Ainsi encore,
a de l'argent, ils agissent de ruse pour lui prendre cet argent, puis
ils l'accusent faussement et les gouverneurs français l'emprison
nent : ainsi encore les voleurs après avoir pris le bien d'autrui
s'enfuient dans les villes des Français comme Alger et les autres ;
ainsi encore on veut transgresser la limite fixée et qui est le Ouad
Khadara et l'on s'appuie sur des raisons que ne peut admettre un
pour notre oukil à Oran : on a perdu tous ceux d'entre les Fran
çais que les gouverneurs voyaient attachés à nous et nous ser
à vos ordres et ne remplissent pas les conditions qui ont été con
que nous vous faisons entendre ; si vous n'aviez pas encore vu,
voici que nous vous faisons voir. Si la manière d'agir de vos ou-
ettani 1255.
Eug. de Nully.
Note —
Le sceau de l'émir est en tête de la lettre.
—
167 —
120
Valée à Soult
(Girod de l'Ain Le maréchal Valée, pièces justificatives n°
27)
l'eussent placé à un rang plus élevé que les autres chefs indigènes,
Le petit Atlas est traversé par des vallées qui viennent aboutir
ritoire par des lignes de défense bien établies, à les enfermer entre
la mer et lesplateaux supérieurs et à pénétrer ensuite dans leur
nent se jeter dans le Bou Messaoud, fleuve qui verse ses eaux dans
le golfe de Bougie. La réunion de ces deux vallées forme toute
l'importance de Bougie et explique la haute prospérité que cette
sion des peuples est presque toujours la suite des relations com
merciales.
que celle de Sétif. Cette position couvre le défilé des Biban, seul
conde route part d'Alger et, après avoir traversé le petit Atlas,
descend dans la vallée de Tisser pour arriver ensuite sur le pla
teau de Hamza ; c'est celle que je me suis proposé de suivre. Les
camps, que son occupation obligera d'établir, formeront une excel
tion des établissements passagers que l'on occupe pour les tra
vaux de route et qui doivent cesser d'exister alors que les routes
rts et à sa politique.
exécuter.
pourrons ensuite, soit avant, soit après l'hiver, marcher sur Ham
za pendant que la division de Constantine se portera de Sétif sur
sans que l'émir nous attaque, la paix sera désormais assurée, les
établissements européens pourront se développer sans crainte et
chal, les explications que j'ai cru devoir donner à V. E. sur l'état
actuel de l'occupation militaire en Afrique et sur la marche ulté
121
sionner. : i.
;^j|
122
copie)
123
Le 16
et le 17, on fit interner avec les douars les plus éloi
de cet événement.
Les chaleurs de l'été continuent, la santé de l'armée est tou
jours dans le même état, environ 5.000 malades, mais très peu
de mortalité. On ne peut avant un mois espérer un meilleur état
de choses.
124
24 août 1839
trionaux qui les entourent d'un réseau puissant, qui les dominent
par la volonté et le travail.
L'Arabe reculera devant un ordre social qui crée des besoins
que sa pauvreté ne lui permet pas de satisfaire, que sa paresse
12
—
178 -
trative ait suivi les limites anciennes de sa tribu, alors qu'un bou
leversement général aura été accompli sur le sol lui-même, qu'il
ne restera plus trace des temps anciens et, qu'en parcourant l'ho
rizon qui l'entoure, il se verra pressé de toutes parts par le peuple
conquérant.
125
que année à nos établissements soit prévu d'avance, qu'il ait lieu
sans à-coup et que les populations indigènes, en passant succes
surtout, qu'ils auront été établis dans l'un d'eux sur des bases fixes
et qu'ils auront librement fonctionné pendant un temps assez
long.
-
180 -
que des règles fixes auront été établies, que le système variable
des arrêtés aura fait place à des lois étudiées avec soin et qui
humaines.
différence dans les garanties qui lui sont données pour sa fortune
et sa personne. Je me préoccupe peu de la présence des indigènes
sur le même sol que nous ; j'ai dit que les pouvoirs civils ne s'éten
que les passions et les erreurs des hommes rendent souvent diffi
cile l'application des vérités les plus évidentes ; mais le temps
marche et j'ai la conviction qu'il fera promptement justice de
toutes les aberrations qui compliquent depuis si longtemps les
affaires de l'Algérie.
de l'intérieur.
En définitive, Monsieur le Maréchal, le système que je pro
vante :
1°) -
civils.
(1) La
Direction des Affaires d'Afrique » avait pour titulaire M.
Laurence, d'Etat. Elle comprenait deux bureaux : Affaires poli
conseiller
tiques et civiles. (M. Felman) Affaires municipales et services financiers.
(M. Vallet de Chavigny).
-
183 —
2°) -
Placer au centre de l'Algérie un gouverneur général cor
126
128
Valée à Soult
(Girod de l'Ain Le maréchal Valée, pièces justificatives,
n°
29)
- ~~
le gouvernement généralde
Mon premier devoir, en prenant
sa constitution...
qu'une sage politique appuyée par une puissante armée peut seule
car l'expérience des Turcs est là pour montrer les résultats d'un
semblable Mon avis, au contraire,
système. est que, désormais,
en Afrique la guerre doit être défensive.
L'Arabe fuira constamment devant nos colonnes, il les lais
sera s'avancer aussi loin que la nécessité de nourrir les soldats le
permettra et il reviendra ensuite avec elles, en donnant à leur
retraite l'apparence d'un revers, en publiant dans toute l'Afrique
qu'elles ont été vaincues.
L'habileté en Afrique consiste donc à attirer les Arabes au
combat. Pour atteindre ce but, il faut se tenir habituellement sur
-
185 —
indigène permettra de ré
affermi, l'existence de la force armée
duire l'effectif des troupes régulières, parce qu'à cette époque nous
la population arabe.
-
186 —
nie avec le caractère des Arabes ; que l'on prévint surtout le dan
ger que présente le désir manifesté par Abd el-Kader d'appeler
auprès de lui les musulmans qui ont appris dans nos rangs le mé
Les Arabes ont, de tout temps, mené une vie nomade ; l'indépen
dance est pour eux le premier besoin et ils n'y renoncent que cour
bés par la force et avec la ferme volonté de secouer, dès qu'ils
le pourront, le joug qu'on leur impose. Nos habitudes d'ordre et
de discipline leur sont insupportables, tous nos efforts pour les
ployer aux détails minutieux de notre instruction, pour les sou
mettre à la
vie de caserne, ont été sans succès ; dès qu'ils le
les cas, elle ne pourrait être amenée que par la suite des temps et
pour ainsi dire, individu par individu. Ceux des Arabes qui adop
teront nos mœurs pourront être reçus dans nos régiments régu
liers ; devenus Français, ils y serviront au même titre que nos
soldats. Quant à la masse, qui les usages de ses an
conservera
cêtres, il faut qu'elle entre dans l'armée française sous une orga
nisation qui convienne au caractère arabe. Les hommes ainsi rat
tachés à notre cause doivent rester dans leur tribu pour y faire
grandir notre influence, pour que l'intérêt de cette tribu soit de
rester fidèle à la France, afin de ne pas perdre les avantages que
nous faisons à ses cavaliers, pour que, par la suite, les enfants
élevés avec la solde que paie le Roi se regardent comme sujets de
S. M. Je ne pourrai trop le répéter, Monsieur le Maréchal, le pré
sent n'a en Algérie qu'une importance secondaire, c'est de l'avenir
surtout qu'il faut se préoccuper. Pour préparer cet avenir, nous
devons coordonner toutes les institutions que nous essayons de
fonder les habitudes des indigènes, pour les modifier ensuite
avec
gime que nous devons préparer pour les Etats du Roi dans le nord
de l'Afrique.
nistré par l'émir et, dès l'instant qu'ils ont franchi la Chiffa, la
France ne peut plus réclamer contre leur admission à son service.
une expédition par exemple, ils vivent dans leur famille et exercent
un métier lorsque cela leur convient. Je ne nie pas que le temps
ne puisse amener du changement dans cette disposition des esprits
1°) -
Des corps réguliers (cavalerie et infanterie) composés
d'Européens et soumis à toutes les règles de la discipline régimen-
taire ;
2°) -
Des corps irréguliers composés d'indigènes habitant dans
les tribus et placés sous l'autorité de chefs français ;
3") -
Des cavaliers auxiliaires, inscrits dans les tribus et ne
recevant une solde que pour les journées de présence dans nos
rangs.
voir que les services que l'armée est appelée à rendre dans l'avenir.
129
le 4 septembre 1839
compte de la
le 24 août dernier, dans laquelle vous me rendiez
130
131
10 septembre 1839
Salutations...
Le Sultan a fait la paix avec vous complètement. Vous êtes
roi et nous avons entendu dire les préceptes de
que vous suiviez
la justice. Comment se fait-il donc que vous ayez laissé vos sujets
les Arib, aller s'emparer des biens des Béni Mestine. Le Sultan
vous a écrit à plusieurs reprises à ce sujet. Pourquoi donc les Arib
trui ? Toutes les fois que nos gens enlèvent quelque chose aux
vôtres nuitamment, nous nous livrons à des recherches et nous
vous ne fassiez pas rendre ce qui a été pris en plein jour. Vous
êtes cependant puissant comme un Roi ; nous avons fait la paix
avec vous, nous sommes liés par des promesses et, si nous n'avions
êtes connu pour votre justice et vous désirez que la paix entre
vous et nous soit durable. Vous savez qu'aucun des nôtres ne vous
à mon but.
Ecrit par ordre de notre maître Si Ahmed el Taïeb ben Salem.
132
Rullière à Valée
(Archives du Gouvernement Général, I E 127)
qu'il prétend indiquer à l'autorité, je pense qu'il lui serait plus con
133
C'est à Pau, mon cher Maréchal, que j'ai reçu votre lettre du
24 août, avec les copies qui y étaient jointes et dont la lecture
doivent asseoir notre naissante colonie sur des bases moins éphé
mères et moins contestables.
vous désignerez.
toutes mes démarches que je désire, avant tout et jusque dans les
moindres détails, faire cadrer avec vos vues.
13
194 —
P.S. —
Je crois qu'il serait important que vous fassiez dire,
par télégraphe, où vous désirez faire débarquer les trois batail
lons qui vous sont expédiés.
134
Alger, le 19 septembre
P.S. —
De la main de Valée : Malgré la sévérité du jugement,
les détails de la procédure font voir qu'il n'y avait dans toute cette
affaire rien de très important et qui méritât le nom de conspi
ration.
135
se vit forcé de retourner sur Alger et, les deux jours suivants, le
vent s'opposa à ce qu'il fût possible de reprendre la mer dans la
direction de l'ouest. Je ne pus donc exécuter mon projet et je dus,
à regret, attendre ici l'arrivée de Mgr que je ne pouvais plus pré
céder à Oran.
—
195 —
136
un fléau contre lequel tous les soins, toutes les précautions iraa-
137
l'influence de Ben Durand sur l'émir et ses liaisons avec les Fran
çais (1).
Quoi qu'il en soit, cet homme, qui avait participé aux négo
138
sible de l'occuper.
l'oued el Kadra.
139
25 septembre 1839
140
S.A.R. Mgr le duc d'Orléans est arrivé hier (1) à Alger après
une heureuse traversée. Monseigneur a été reçu avec tous les hon
neurs qui lui sont dûs et, arrivée à son palais, S.A.R. a admis à
lui être présentées toutes les autorités civiles, judiciaires et mi
litaires. S.A.R. fait aujourd'hui la visite de l'hôpital militaire et
141
30 septembre 1839
Je vous envoie par notre agha Ben Rabah (2) les présents
21 redjeb 1255.
142
septembre 1839
l'hiverau jardin d'essai d'Alger) deux, rosses couvertes d'un vieux tapis
en guise de housse, un bel équipement de cheval et des peaux de lion
tellement usées qu'elles ne valent pas nos peaux de lapin dont jiaurais fait
un présent à l'émir, si j'en avais eu ici sous la main », Duc d'Orléans
alors et vous établirez tout sur une base solide. De cette manière
connaître ceux qui pourront vous être utiles dans les tribus et
dans les affaires. Répondez-nous par le porteur. Gardez le secret
surtout, comme c'est l'usage chez les grands.
143
Je déplore avec vous cet état de choses, mais j'ai l'espoir que la
diminution des chaleurs le fera changer et que vous aurez bientôt
à me signaler quelques améliorations.
144
145
41e
Le régiment d'infanterie de ligne est complètement arrivé,
2e
il fera partie de la division d'Alger. Le d'infanterie légère
passe momentanément à la division de Constantine ; deux batail
lons sont déjà embarqués sur des bateaux à vapeur de l'Etat et
en route pour leur destination.
1"
Un escadron du régiment de chasseurs d'Afrique part en
2e
Un escadron du de chasseurs d'Afrique remplacera à la di
1"
vision d'Alger l'escadron du régiment. Un autre escadron du
2e
régiment, le 6e, est envoyé d'Oran à Bône pour faire partie du
4e
régiment organisé dans cette place.
lonne ; dix-sept ont été donnés à l'artillerie, les autres aux équi
pages.
146
Guéhéneuc à Valée
chés.
les effets autant que possible. Or le seul moyen d'y parvenir était
de créer aux boulangers qui allaient manquer de grains une ré
pour un mois et, dans tous les cas, l'autorité civile, tiendra rigou
Les mesures qui font l'objet de cette lettre ont besoin de votre
livré dans son rapport ci-joint m'ont dispensé d'entrer dans de plus
amples détails.
147
simple et en même temps plus précise que toutes les autres, m'a
148
16 octobre 1839
Je vois aussi avec satisfaction que les chefs indigènes, nos alliés,
se sont empressés de porter secours à diverses tribus de la pro
Je me persuade que le
de S.A.R. Mgr le duc d'Orléans
voyage
149
rendre à Stora.
Le 8, à dix heures du matin, Mgr le duc d'Orléans est arrivé
à Philippeville. La population de cette cité naissante se pressait
des habitants d'une ville qui porte le nom du Roi, son père. Les
khalifas de la province de Constantine, suivis des principaux chefs
des tribus soumises à leur administration, étaient venus au devant
du Ben Hamelaoui, khalifa de Ferdjioua, Ben Aïssa, kha
prince.
61°
S.A.R. a passé le de ligne en revue. Ce régiment forme
la garnison de Philippeville. Il est impossible de décrire l'enthou
siasme avec lequel le prince fut accueilli par les troupes et la joie
-
209 —
rouche. Les chefs des principales tribus kabyles sont venus sur
indigènes.
Le 11 octobre, le prince royal, après avoir successivement vi
d'un douar.
Le 12, S.A.R. est arrivée à Constantine à onze heures du ma
tin. Les troupes françaises lui ont rendu les honneurs dûs à son
rang, mais une réception plus solennelle lui fut faite par la popu
lation indigène. Plus de 10.000 âmes, accourues de tous les points
de la province au devant de S.A.R., couvraient les pentes du Cou-
diat-Ati et de l'esplanade de la ville. Des acclamations bruyantes,
des de triomphe, partaient du
cris sein de cette foule pressée au
dix ans, qui n'avait pas franchi depuis cinquante années les portes
14
—
210 —
de Constantine, vint, porté par ses fils, offrir au prince des actions
de grâce pour les bienfaits que le gouvernement du Roi a répandus
sur la ville dont ce cheikh est le chef spirituel et le marabout le
plus vénéré.
ment touchée du spectacle que lui ont offert les différentes popu
150
pés sur la route militaire qui conduit à Sétif. J'ai pensé que, pour
et qui doit devenir le point d'appui de nos colonnes sur les plateaux
militaire que j'ai choisie. Depuis notre arrivée à Sétif, nous avons
cuter.
151
Valée à Louis-Philippe
(Girod de l'Ain -
Le maréchal Vailêe, p. 239)
à l'expédition de Constantine.
215 —
152
3 novembre 1839
khalifas. Mais, loin de là, vous avez publié que toute la contrée
située entre Alger et Constantine n'avait plus d'ordres à recevoir
153
toutes les tribus les chefs auxquels elle avait donné l'investiture.
Alger et Constantine.
de la rivière salée qui coule dans les Portes de Fer, sur le terri
toire kabyle des Béni Bouktoune. L'armée se trouvait alors à peu
Telle est la route que les Turcs avaient tracée pour se rendre
d'Alger à Constantine. Des trous de mine indiquent que, pour la
mettre dans l'état où elle se trouve aujourd'hui, des travaux ont
dû être exécutés et, qu'avant l'établissement de la puissance algé
rienne, elle n'était pas praticable. Les Romains, au temps de leur
grande domination, ne paraissent pas avoir suivi cette route. Au
cune trace de ce peuple célèbre ne se fait remarquer aux environs
violent orage, elle ne put arriver le soir à Béni Mansour. Elle dut
bivouaquer, à une lieue et demie des Bibans, sur la rive gauche de
la rivière salée, dans la partiedu cours de ce ruisseau qui porte
le nom de oued Mekelou.
Le 29, le temps devenu meilleur permit de se mettre en mar
che de bonne heure. La colonne arriva à Béni Mansour à dix heures
du matin, elle traversa avec beaucoup d'ordre les villages qui
appartiennent à cette tribu puissante dont les chefs, nommés par
(1) Ce défilé porte le nom de Bab es Séghir (la petite Porte) ; un autre
se trouve à l'O. et livre passage à l'oued Chebba ; c'est la grande Porte (Bab
el Kébir) qu'empruntent la route et le chemin de fer d'Alger à Constantine.
(2) Aumale.
-
221 -
Bibans et verse ses eaux dans l'oued Béni Mansour, est salée ; les
chevaux n'avaient pu boire depuis cinquante-deux heures et les
lée de Mou-
ce nom, Achmet ben Salem, après avoir passé l'oued
gah (nom que porte dans cette partie de son cours l'oued Béni
Mansour), se prolongeait sur la crête opposée à celle que suivait la
colonne française.
queuse des Béni Djaad (1) [que les conventions ont mise sous
l'autorité d'Abd el-Kader et] qui, de tout temps, s'est montrée
hostile. Des ordres furent donnés pour que la colonne manœuvrât
plus serrée encore que les jours précédents et des mesures furent
prises pour que, en cas de combat, la marche du convoi ne fût pas
retardée.
prenait part à
d'hostilité et, après avoir fait répondre
cet acte
marche. La division vint faire une grande halte sur la rive droite
appui dans toutes les circonstances, aux braves qui ont combattu
auprès de sa personne, la récompense de leurs services. La France
son nom sur les Portes de Fer et que les populations indigènes,
qu'il doit un jour gouverner,
ont appris à le connaître et à l'aimer.
son alors que la route qui doit y conduire du Fondouk n'est pas
encore construite.
15
-
226 -
et l'habileté.
Le lieutenant-général baron de Galbois dont l'habile adminis
2e
Forez, capitaine de carabiniers au léger, Martinet, sergent, et
Dussolier, chasseur au même régiment.
3° Montau-
Dans le bataillon d'Afrique, MM. Peyssard et de
ban.
22e
Dans le ligne, MM. Genton, capitaine de grenadiers ; Bru-
net, sergent, et Castex, sergent.
Les spahis de Constantine, commandés par le lieutenant de
Vernon, officier très distingué, ont pris une part de tous les ins
tants à cette expédition qui leur rappelait la marche des chefs
bienveillance.
Avec la colonne marchait le caïd des Haractas, Ali, dont le
brillant courage, si connu dans la province de Constantine, a trou
vé plusieurs occasions de se faire remarquer et dont le dévouement
à la France mérite une distinction particulière.
et obtenir des bontés de S.M. les faveurs que je sollicite pour ceux
154
toi.
sur toi. J'irai prochainement chez toi s'il plaît à Dieu. Le seïd
155
nous le chasserons de chez nous, s'il plaît à Dieu. Nous irons bien
tôt chez vous, tenez-vous prêts pour la guerre sainte. Dieu ne nous
a élevé que pour faire triompher sa religion et combattre ses enne
(2) Lettre saisie, le 29 octobre 1839, sur un Arabe qui se rendait à Dji
gelli. Copie jointe à la lettre du maréchal Valée du 4 novembre.
—
229 -
156
Votre lettre nous est parvenue et nous avons appris que vous
Sachez qu'il faut patienter. Bientôt Dieu nous soulagera car la paix
n'a plus lieu entre nous et les chrétiens, il ne nous reste qu'à faire
la guerre et nous la ferons de tous côtés avec l'aide de Dieu. Te
nez-vous prêt et réunissez les musulmans, car nous irons bientôt
vous trouver, nous chasserons les chrétiens de votre pays et alors
toire.
Pour traduction conforme à l'original, l'interprète principal :
Zaccar.
157
9 novembre 1839
Vous savez que notre religion est pure et droite, que notre
Voilà deux fois que la trahison vient de vous, mais puisque vous
d'Oran puisse quitter cette ville... Quant à nous, notre gloire est
158
11 novembre 1839
159
portée de fusil des premiers et, enfin, en un clin d'œil, tout l'hori
zon compris dans un quart de cercle entre l'est et le sud se trouva
garni d'Arabes armés groupés sur les éminences et d'autres, par
dit qu'il avait pris. J'y fus déterminé surtout par le rapport de
quelques Arabes qui me dirent qu'il se dirigeait sur le douar de
Bou Massery (ouled Arid) pour en effectuer l'arrestation. Le pre
mier qui put parvenir jusqu'à La Calle est un homme de Tonga
qui fut obligé de faire un grand détour, de passer par les bords
de la mer, le chemin de La Calle étant intercepté par des hommes
de l'agent de Tunis qui ne laissaient passer personne. Cet homme
de Tonga avait l'air fort effrayé. Il me dit que le matin, ils avaient
entendu tirer des coups de fusil dans la direction des Soiragh (1) ,
qu'ils s'étaient tous portés sur une éminence pour examiner ce
que c'était, lorsqu'ils virent des cavaliers à la tête desquels se
Lorsque le coup de fusil dont j'ai parlé plus haut eut été tiré,
tous les Arabes prirent les devants, après que je leur eus recom
mandé de ne pas tirer un coup de fusil et
que, s'il arrivait quelque
chose, ils se retirassent sur moi sans même répondre. Mais, arrivés
sur le petit mamelon, ils jetèrent des cris et me
firent signe du
burnous d'arriver. Je fis prendre le trot. C'étaient les gens de Tunis
qui cernaient le douar de Bou
Massery, mais, à peine nous eurent-
(1) Souarakh (La Calle M.).
233
tranquillité.
160
Valée à Galbois
(Archives de la Guerre, H.M.A. VIII, p. 35)
11 novembre 1839
Kader. Ce point est trop important pour ne pas faire tout ce qui
sera possible pour l'occuper et être maître du pays. Pressez le
génie.
161
14 novembre 1839
des maladies. Ensuite les casernes, ensuite les écuries et, aussi,
la route de Philippeville. C'est beaucoup, c'est peut-être trop, je
le sais, mais je compte sur votre volonté de bien faire, sur le zèle,
comme sur la capacité, le dévouement des officiers du génie et des
troupes de l'armée.
162
J'ai reçu les deux dépêches que vous m'avez fait l'honneur de
m'adresser de Sétif le 23 octobre et d'Alger le 6 courant, par les
quelles vous voulez bien donner votre approbation aux mesures
d'urgence qui avaient été prises pour parer aux plus pressants
l'abondance y a reparu, mais avec une forte hausse dans les cé-
Nous possédons, au reste, encore pour cinq mois de vivres. Cet état
de choses est rassurant et donnerait le temps de pourvoir à nos
ils par la suite éluder les ordres de l'émir, ou bien, forcés de s'y
soumettre, s'empressent-ils, avant de partir, de s'alléger en échan
geant leurs denrées contre notre argent ; c'est ce qu'on ne saurait
décider.
m'a été dit : il mène une vie retirée, ne paraît pas dans les cafés
crets dont il est tout naturel que Léon Roches veuille tirer parti
qué ; depuis, j'ai appris que l'oukil d'Oran avait fait filer secrè
tement son gros bagage sur Mascara et qu'il attendait d'un instant
à l'autre des lettres d'Abd el-Kader ; dans ces conjonctures, tout
en annonçant que le capitaine Daumas allait partir sous peu de
jours pour Mascara, j'ai jugé prudent de le retenir jusqu'à ce
qu'on sache à quoi s'en tenir sur les projets belliqueux que l'on
prête à l'émir.
16 novembre. —
Un agent sûr, arrivé de l'intérieur, déclare que
qu'il est ordonné à tous les bons musulmans d'acheter des che
163
que, depuis près d'un mois, Ben Omar, khalifa d'Abd el-Kader,
parcourait l'ouest de la province, que partout il avait exigé l'im
pôt et autoriséd'odieuses exactions ; que les populations avaient
dû fuir devant lui et se réfugier dans les montagnes. V.E. sait
que Ben Omar, refoulé par les troupes françaises, s'est réfugié
pensée politique.
mises à son autorité et les points occupés par nous. Ses ordres
laire, une conversation qui dénote ses sentiments les plus intimes
et qui semble prouver qu'il a l'intention de nous susciter de nou
louglis qui était rentrée dans cette ville. Des crimes odieux ont
courager.
contre elle.
général Guéhéneuc :
« du 30 septembre 1839.
« du 14 octobre.
que les Arabes qui sont de nos côtés, sans laisser paraître de l'éloi-
gnement pour la guerre, se sont montrés beaucoup plus réservés
sur cette grande question. Quant à Abd el-Kader, suivant les cir
constances et ses intérêts, il tient à chacun un langage différent
venir que bien armés et montés. Tout le monde sachant ici que
—
241 —
préoccupe vivement.
16
—
242 —
P.-S. —
trer à son poste, il y a cinq ou six jours, mais les escortes arabes
fait filer secrètement son gros bagage sur Mascara et qu'il atten
dait d'un instant à l'autre des lettres de l'émir. Dans ces conjonc
tures, tout en annonçant que le capitaine Daumas allait partir
jusqu'à ce qu'on sache à quoi s'en tenir sur les projets belliqueux
qu'on prête à l'émir.
164
15 novembre 1839
reste qu'à attendre que vous nous envoyiez de chez vous un homme
sage et instruit. Nous parlerons avec lui. Si nous trouvons la jus
tice dans ce qu'il nous dira, nous ne détestons pas le bien. Si vous
n'observez pas les conditions, vous êtes chez vous et nous chez
nous, il n'y aura plus de relations entre nous. Dieu protège l'op
primé.
165
16 novembre 1839
(1) L'émir se plaint que son envoyé Ben Rabah ait été mal reçu.
—
244 —
166
suit la vérité !
Nous avons compris leur contenu. Je vous ai déjà écrit que tous
les Arabes de Béni Hieznass (2) jusqu'au Kaf étaient tous d'ac
cord et qu'il ne leur restait d'autre parole que la guerre sainte.
J'ai employé tous mes efforts pour changer leur idée, mais per
sonne n'a voulu la durée de la paix, ils ont tous été d'accord pour
Dieu.
P.S. —
Le Roi, quand je lui ai écrit, m'a fait répondre que
toutes les affaires étaient chez vous soit en paix, soit en guerre.
Je suis décidé pour la guerre ainsi que tous les croyants. Tenez-
vous pour averti et répondez ce que vous jugerez à propos, car les
paroles sont chez vous et non pas chez un autre.
167
Louis-Philippe à Valée
(Moniteur, 19 novembre -
Girod de l'Ain, Le maréchal Valée, p. 240)
19 novembre 1839
une vive satisfaction que je vois mes fils dans les rangs de nos
pour elle [et pour vous] . Vous connaissez depuis longtemps le vif
168
Soult à Valée
19 novembre 1839
de gloire que d'avoir écrit, après les Romains et les dix-huit siècles
les Français dans des pays ou des passages que ces anciens maîtres
du monde n'avaient pas osé franchir. Il est beau, surtout, d'y avoir
contre.
dère ses messages aux cheikhs des diverses tribus, dont vous avez
...Mais
si, contre toute vraisemblance, il arrivait qu'il voulût
169
doit lui faire une éclatante réponse ; notre armée doit le refouler
à son tour et assurer par un vaste établissement au sud et à l'ouest
la sécurité du territoire livré à la colonisation. Je ne me dissimule
pas, Monsieur le Ministre, que de grands sacrifices doivent être
la suite de la position dans laquelle la force des choses nous a pla
d'occupation restreinte.
faites par lui à la Tafna. Il a éludé toutes les conditions qu'il avait
170
ne pouvait protéger tous les points occupés par des colons et des
Arabes et je dus prescrire à tous les habitants de se retirer sous
reusement en mouvement à la
heure, des convois pour le
même
tiré partout. J'ai donné des ordres pour que l'administration vint
au secours de toutes les infortunes. Tous les colons, fait qui en ont
la demande, ont reçu des armes et des munitions et, sur tous les
points, ils mettent leurs maisons en état de défense. Les tribus
arabes se sont réfugiées sous la protection de nos camps ; celles
leurs familles dans le fort de l'Eau. Les Ouled Zeitoun sont dans
les redoutes de Boudouaou, leurs familles sont sous la protection
du camp du Fondouk.
M. le lieutenant-général Rulhières, que j'ai porté à Boufarik,
d'après mes ordres a formé une colonne mobile composée de 400
chevaux, 2 pièces d'artilllerie et 1.500 baïonnettes. Elle manœuvre
de se défendre.
Lorsque les troupes seront reposées, qu'elles auront reçu des
renforts et, qu'en outre, le beau temps sera revenu, je me préoc
cuperai de châtier les Hadjoutes, nos plus habiles, comme nos plus
ardents ennemis.
171
Alger, le 30 novembre
mais ils ont perdu néanmoins une partie de leurs troupeaux. Main
tenant Achmet les Ouled Zenati (1) et les Amer Che-
menace
raga (2), qui m'ont demandé du secours ; ils se sont retirés près
d'une. ■
■, v*'if:'i
Je serais bien aise aussi de pouvoir faire quelques conces
qui y trouvent tous les secours dont ils ont besoin. La garnison,
pendant cette année, n'a eu à supporter ni expéditions pénibles
faut expliquer. les pertes sans cesse renouvelées que nous éprou
vons sur ce point. L'ouragan, qui s'est fait sentir sur la Méditer
ranée vers le milieu de ce mois et qui a produit de si déplorables
sinistres sur la de France, a occasionné également de grands
côte
172
Valée à Rulhière
(Archives de la Guerre, H.M.A. VIII, p. 24)
l'ouest, soit sur le sud, c'est toujours le Sahel dont il ne faut pas
173
Tous les moyens d'action que vous avez demandés, mon cher
du Roi.
Afrique.
L'opinion publique, la presse ont suivi cet exemple, les Cham
bresseront entraînées de même ; de leurs discussions ressortira la
genre, vous aurez tous les éléments d'un succès que garantit votre
habileté et que réclame un pays qui a le droit d'être jaloux de son
rations, le choix des coups que, dans cette lutte critique et déci
sive, il s'agit de porter à la puissance d'Abd el-Kader.
ainsi, parmi ces troupes que je viens de commander dans une expé
une lutte qui intéresse trop la patrie pour que ses fils ne la sou
lieutenant-colonel,
2 novembre 1839 colonel, 4 juillet 1843 général de brigade, 13 juillet
-
1849 -
placé dans la 2» section de l'.EM. général (réserve), 5 janvier 1859 -
question, mais aussi par le contre-coup qu'elle aura sur toutes les
autres questions qui touchent le pays et où se trouvent mêlés les
intérêts français. Les yeux de l'Europe sont tournés versAlger ;
vous justifierez la confiance et l'appui que vous accorderont le
Roi et le pays.
174
met cet officier général, pour fixer mon opinion à cet égard.
J'ai prescrit l'évacuation du camp de l'Aratch. L'approvision
nement de ce point devenait difficile et même dangereux, puisque
la route n'est pas construite dans le marais qui s'étend au pied
du Sahel. Le camp de l'Arba, dont la position est plus importante
et avec lequel la communication est plus facile, est conservé. Je
pourrai éventuellement, en m'appuyant sur ce point, manœuvrer
blie par les maladies, est sur une défensive pénible et j'attends
avec impatience l'arrivée des régiments que j'ai demandés au
attaque générale contre Alger et, s'il faut en croire les renseigne
175
fait ici une répartition qui ne vous convienne pas entre les diffé
rents anciens régiments de votre armée. Cela pourra cependant
Les 1.000 mulets qui doivent être réunis à Valence s'y trou
veront ; il y en a déjà eu de livrés le 6 du courant et 300, au moins,
et, s'il survient quelque retard, c'est à cette cause qu'il faudra
l'attribuer. Ainsi queje l'avais prévu, il a fallu aller chercher
des navires en Espagne et en Italie. Leur installation sera hâtée
autant que faire se pourra. Je le répète, il y a zèle chez tous les
chefs de service.
vous aura sans doute écrit, qu'en outre des 10.000 hommes d'in
fanterie qui vous sont fournis, il a donné l'ordre aux dépôts des
régiments d'Afrique de verser dans les bataillons actifs tout ce
tions sans attendre vos renforts, que ce sera vers cette époque
que je retournerai en Afrique. D'ici là, j'espère que l'horizon sera
puis qu'être touché d'une sollicitude qui me prouve que mes efforts
ments les plus profonds. Ce n'est point l'ambition qui m'y ramè
l'avenir. -
•
Les candidats dont les noms ont été soumis au Conseil sont les
généraux Schramm, Bugeaud et Cubières. Quelques personnes
craignent que les talents militaires et l'énergie éprouvée du gé
vice.
lennel, c'est vous qui tenez entre vos mains les destinées de notre
P.S. —
11 décembre.
loir bien lui faire parvenir cette lettre que je joins à ce paquet.
176
nous. L'émir s'est porté, dit-on, vers l'ouest, ses prédications vont
rangs, mais ils ne peuvent suffire pour créer, en une année, tous
les établissements nécessaires dans les nouveaux centres de po
pulation.
terie et de 200 chevaux a passé l'oued Kaddara, est venu tirer sur
le camp de Kara Mustapha. La fusillade a duré à peu près une
demi-heure. L'ennemi s'est ensuite retiré. Nous avons eu un
—
269 —
177
1'
Les deux bâtiments de l'Etat, « Alger » et le « Neptune »,
58e
partis de Toulon le 7 et le 8 de ce mois avec le régiment d'in
fanterie de ligne, ne sont pas encore en vue aujourd'hui. L'arrivée
de ces troupes rendrait la position moins difficile.
peur. Il m'a remis la lettre de V.E. ainsi que celles de S.A.R. Mgr
le duc d'Orléans et de M. le maréchal, président du conseil.
178
pour lui permettre de soutenir une longue lutte, dans le cas sur
velles.
chaine arrivée.
179
Dubarrail à Guéhéneuc
(Archives du Gouvernement général, E. 135 2 -
copie) (1)
Entre six et sept heures, 1.500 à 1.800 hommes, dont 1.000 fan
tassins à peu près, se sont approchés de Mazagran et ont com
tite distance des murs, ce qui leur fit perdre encore du monde.
lerie régulière de l'émir avait mis pied à terre pour cette entre
prise.
lice indigène et, à gauche, dans les jardins qui bordent la route,
la cavalerie, qui avait avec elle le reste de la milice indigène. La
milice débusqua les cavaliers qui s'étaient jetés sur la route d'en
droite dans le vallon ; je lui fis tirer quelques coups de canon qui
reçu cette charge par une vive fusillade, fut obligé de se replier :
feu très vif et à coups de canon, ce qui leur fit perdre beaucoup
de monde, mais Hadj Ahmed et ceux qui l'accompagnaient se
18
—
274 —
seurs, qui ont mis pied à terre à une demi-portée de fusil de l'ar
mée pour ramasser et charger sur leurs chevaux deux voltigeurs
15e
du léger, blessés.
les pertes qu'ils avaient faites, ils étaient prêts à combattre avec
180
doit doubler pour vous la valeur des secours matériels qui vous
mis, mais vous éviterez aussi avec soin tout ce qui pourrait affai
vera le moral des colons qu'il importe de protéger et fera taire les
bruits que l'on cherche à répandre ici sur l'attitude passive des
troupes. Avant les discussions des Chambres, le gouvernement
181
le vrai nom est Alquier Cazes et qui s'était présenté sous le pré
182
183
184
25 décembre 1839
185
province m'ont écrit à cette occasion une lettre dont je joins ici
la copie ; les deux ex-caïds graciés en ville avec leur
se sont établis
famille la caution, l'un de Ben Aïssa et l'autre du khalifa
sous
qui ont été interceptées prouvent que l'émir était dans l'intention...».
—
281 —
continuera ainsi.
rité.
186
trois lettres dont une pour moi et deux pour des personnes qui
sont avec moi. Sachez, fils, que lors même que l'on élèverait
mon
Les lettres dont je viens de vous parler sont entre nos mains
P.S. —
Je vous informe que le fils de Mahiddin a répandu
2°
L'interprète de classe :
187
écouté leurs prières, vous avez été bon et généreux, que Dieu
fasse durer votre pouvoir !
2e
L'interprète de classe :
188
a armé alors ses avirons et s'est approchée de mon bord aux cris
Peu après mon départ du bord, les Arabes s'en sont empa
rés et,à trois heures, je l'ai perdu de vue, le cap sur la terre, très
faible brise.
189
rins et aux soldats qui y ont pris part et qui a été dirigé avec
190
points ; on a enlevé aussi des mulets et des chameaux que les pil
lards avaient amenés pour enlever les grains qui se trouvent dans
les silos abandonnés. Le général Dampierre, dans une reconnais
41", accourus aux premiers cris, ont tué deux Arabes et poursuivi
les autres fort loin.
Les travaux de fortification des villages continuent. J'ai pres
crit d'entourer d'un fossé avec parapet le village de Kouba, comme
cela a été fait pour ceux de Dély Ibrahim et de Douera. Ces tra
vaux ne sont pas dictés par la crainte ; ils se rattachent au sys
n'y a rien dans cette mesure qui doive alarmer sur notre situa
tion. J'ai fait armer la ville et les forts d'Alger, ainsi que cela
se fait en Europe pour les places fortes au moment où la guerre
commence. Je ne puis, je l'avoue, concevoir que des dispositions
aussi simples, aussi réglementaires, aient pu devenir l'objet de
commentaires alarmants. La guerre entraîne avec elle une suite
des, étude
mais c'est une qu'il faut faire, un résultat vers lequel il
faut tendre. La France est condamnée, en Afrique, à des agrandis
sements continuels. Les événements la conduisent souvent malgré
elle à s'étendre dans l'intérieur. Le
calcul, la raison, la sécurité
—
289 -
parer de tout le littoral. Quoi que l'on puisse faire, quoi que l'on
puisse dire, le seul système auquel la France puisse sérieusement
algériennes.
191
19
— 290 —
lerie de la réserve.
Afrique.
Je conserverai dans la province d'Alger les maréchaux-de-
une d'elles, au moins, sera placée sous les ordres d'un colonel.
1"
camp. Le colonel du de ligne est un des plus anciens colonels
Ordre général
suivant :
lre
DIVISION
Quartier général à Douera
M. le capitaine Fallot de Bronguiard
f. fonction de chef de l'état-major
1™
Brigade.
M. le maréchal-de-camp d'Hou-
Bataillon de tirailleurs
detot, commandant.
Zouaves
23e
M. le colonel Gueswiller (1), de ligne
2°
commandant provisoirement. bataillon d'infanterie légère
d'Afrique
2e
Brigade.
2"
M. le maréchal-de-camp Duvi- léger.
24e
vier, commandant. de ligne.
Cavalerie.
2»
DIVISION
Quartier général à Birkadem
M. le lieutenant-colonel de Tussac, chef d'état-major
en son absence, M. le capitaine de Crény, faisant fonction.
lre
Brigade.
3e
M. le maréchal-de-camp Rosto léger.
58e
lan, commandant. de ligne.
2a
Brigade.
48'
M. le maréchal-de-camp Corbin, ( de ligne.
commandant (1). Légion étrangère.
(
Cavalerie.
RÉSERVE
de chef d'état-major
(17e léger.
» , .
T
Infanterie \ ...
41e , ,.
( de ligne.
2e
( 1 escadron du chasseurs.
1"
Cavalerie < régiment de marche.
( 29
régiment de marche.
Artillerie.
Génie.
du génie de l'armée.
en vigueur.
tion.
192
Soult à Valée
(Archives de la Guerre, H.M.A. VIII, p. 69)
193
8 janvier.
général est invité à faire connaître le plus tôt possible son avis
16 janvier.
16 janvier.
23 janvier.
nés d'Afrique sur les maisons centralesde France dont les dépenses
sont couvertes par les fonds départementaux. Dans le cas con
traire, il faudrait nécessairement faire contribuer le budget
d'Afrique à ces dépenses. Le ministre demande un rapport sur ces
diverses questions.
26 janvier.
30 janvier.
6 février.
9 février.
9 février.
9 février.
11 février.
11 février.
11 février.
13 mars.
13 mars.
crés par la dite ordonnance. Une diminution dans ces tarifs per
13 mars.
19 mars.
27 mars.
nécessaires pour que ces deux israëlites, qui ont été dirigés sur
3 avril.
tant des israëlites les plus éclairés que des autres personnes dont
le jugé utile, à l'effet d'étudier les améliorations
concours serait
3 avril.
10 avril.
verneur général est invité, de son côté, à ne pas perdre de vue les
correspondants qu'ils pourraient avoir dans le pays.
16 avril.
17 avril.
17 avril.
45
(2) Cf. Ch. Féraud : Les interprètes de l'armée d'Afrique, Paris 1876.
—
307 -
24 avril.
8 mai.
12 mai.
15 mai.
naître sans retard la suite par lui donnée aux deux dernières ques
22 mai.
5 juin.
être sans fondement car, des quatre individus dont il s'agit, le seul
qui eût trempé dans la été immédiatement incarcéré dans
révolte a
5 juin.
12 juin.
19 juin.
26 juin.
26 juin.
3 juillet.
I. 69.
3 juillet.
I. 71.
3 juillet.
G. 60.
17 juillet.
G. 62.
17 juillet.
G. 63.
23 juillet.
G. 65.
lite établis sur les mêmes bases que celui qui lui a été demandé
pour la population protestante. Il devra y être joint des rensei
23 juillet.
D. 320.
23 juillet
D. 321.
1°
-
qu'aucune nomination sur la présentation de l'évêque n'ait
lieu sans que le département de la guerre n'ait été appelé à don
ner son avis.
2°
-
que les informations à recueillir par voie administrative
3°
-
le ministre donnera en échange tous les renseignements
désirables sur l'existence des titres et sur les dotations y affectées.
4 -
il n'y a pas encore lieu d'instituer des curés ni des cures
5°
-le ministre de la guerre réclame la communication préa
lable à toute décision des questions de police et de discipline pu
rement religieuses. Que si ces questions touchaient de près ou de
loin à l'ordre politique ou civil, la décision devrait être prise de
concert entre les deux départements. Il est bien entendu que,
dans des cas qui intéressent la sûreté publique, il convient de
laisser au gouverneur général la faculté de statuer provisoirement,
sauf approbation à concerter entre la guerre et les cultes.
-
313 -
6°
-Le règlement de 1809 sur les fabriques n'a point paru
communiqués.
24 juillet.
G. 66.
pas reconnu plus que son collègue de la guerre, dans les faits re
prochés aux deux magistrats d'Oran, le caractère propre à justi
fier la rigueur avec laquelle ils ont été traités. L'action de la jus-
31 juillet.
G. 70.
de étranger. Il y
cet a contradiction entre la confiance que l'admi
sition au ministre.
7 août.
G. 74.
met à ses enfants l'éducation qui leur est offerte. L'autorité doit
pour cela employer tous les mobiles, la persuasion comme l'inté
rêt, l'ambition comme la confiance et la crainte ; il faut surtout
ne pas laisser ignorer la religion des élèves sera scrupuleuse
7 août.
G. 72.
(1) Cf. n»
115.
-
315 -
7 août.
F. 74.
7 août.
D. 351.
le regret que les derniers choix qui lui ont été proposés n'aient
7 août.
D. 350.
14 août.
I. 93.
cielle et complète tout ce qui s'y publie. Déjà, dans cette vue, il
avait été prescrit au précédent gouverneur général, par dépêche
ministérielle du 2 août 1837, de rendre un arrêté prescrivant le
dépôt de cinq exemplaires de toute publication nouvelle faite en
17 août.
D. 384.
17 août.
G. 77.
17 août.
D. 391.
17 août.
D. 392.
31 août.
I. 100.
la condition qu'il sera fait usage dans les classes inférieures d'hu
manités de l'une des grammaires française et latine autorisées
par l'Université.
11 septembre.
D. 476.
18 septembre.
I. 103.
donc qu'il ait donné son avis, pour statuer sur la proposition faite
d'attendre l'arrêt de la cour royale d'Aix, devant laquelle la ques
25 septembre.
F. 93.
lement variables, a décidé qu'elle cessera d'être reçue dans les cais-
— 320 —
France.
2 octobre.
D. 509.
9 octobre.
D. 520.
9 octobre.
I. 108.
9 octobre.
I. 109.
23 octobre.
D. 544.
21
—
322 —
23 octobre.
D. 545.
23 octobre.
I. 115.
30 octobre.
I. 117.
verneur général que des ordres sont donnés pour faire revivre
verneur général est invité à s'assurer que ces instructions ont reçu
leur stricte exécution.
-
323 —
6 novembre.
D. 563.
6 novembre.
I. 119.
6 novembre.
D. 564.
sion n'a point encore fait parvenir son travail. Mais, en tout état
de cause, il importe que le département de la guerre reçoive de
celui des cultes communication de tous les documents qui peuvent
ainsi que cela a été fait pour les cultes chrétiens. Le ministre ren
6 novembre.
I. 120.
6 novembre.
G. 93.
11 décembre.
G. 103.
tion un projet d'arrêté conçu dans cet esprit et il est même auto
18 décembre.
G. 113.
18 décembre.
G. 112.
31 décembre.
I. 136.
l'exploration
sulte, tant de l'inspection des travaux du môle que de
dont il s'agit, est confiée à M. Raffeneau de l'Isle, inspecteur divi
mises à sa disposition.
31 décembre.
I. 137.
coles.
APPENDICE
330 —
d'insuccès.
d'un revenu bien net et d'un moyen de colonisation que nous allons
développer.
C'est une idée fausse de croire que, parce que les parures
de corail ne sont plus de mode en France, le commerce a dû en
valeur.
1"
Le avril, commence la pêche d'été en Afrique ; en mars,
les bateaux sont mis à la mer à Naples et à Livourne ; les patrons
recrutent leurs équipages ; les vagabonds, les gens sans aveu se
ruent sur les quais et, dans toutes ces masses, on fait un choix,
conservant toujours une place ou deux pour la justice, qui se ré
réserve le droit de dégorger ses prisons en imposant à chaque
changes, ses vivres, il n'a plus avec lui que les objets indispen
sables à la pêche et à la nourriture des matelots ; la pêche com
mence :
teau est alors hâlé à pic, le filin garni à un petit cabestan et par
fois, après de grandes peines, le filet rapporte une roche de la
de la moitié.
les lieux de pêche des données qu'il serait cependant encore bien ha
sardeux de garantir. Il en est de même pour les relevés de douanes
établis sur une évaluation à laquelle on ne doit pas accorder une
1837.
Magasinage 60 fr.
Médecin 33 fr.
Commission 100 fr.
Consulat 35 fr.
pour 1838. Cependant, nous savons que la pêche a été bonne lors
qu'elle rapporte, la saison, 150 rottes de corail. En prenant
après
pour base cette évaluation donnée par les intéressés, calculant les
bénéfices d'après la valeur moyenne de 50 francs par rotte, valeur
qui ne varie pas sensiblement, nous trouvons pour 202 bateaux
un résultat de 30.300 rottes de corail et pour le produit de ces
soit souvent induit en erreur, tous les bateaux voulant être expé
l'est.
Il a donc fallu bien des raisons pour que les bateaux de pêche
bien établi. j!
tituaient.
côtes étaient armés par des matelots péchant à la part, par des
gens ayant tous un vouloir, une idée à émettre sur le lieu de pêche
à choisir, sur le moment favorable pour aller à la mer ou pour
tages du gouvernement.
geant par ce qui a lieu aujourd'hui de ce qui peut arriver plus tard,
nous chercherons à réhabiliter cette grande industrie qui peut
Afrique.
'jéW'
\ ; ,; £ \
C'est un principe établi, je crois, en matière commerciale,
que celui-là fait une mauvaise spéculation qui hasarde un capital
filets ont peu rapporté, si la pêche enfin a été peu productive, tout
—
336 -
année, sept à huit bateaux aient été jetés à la côte, il faut s'atten
des pêcheurs. C'est ce qui est arrivé cette année, c'est qui arri
croyons qu'il importe de s'y opposer. Et, d'abord, nous pensons qu'il
serait plus rationnel d'abolir la prestation et d'imposer le corail
Nous croyons que cette mesure attirera sur nos côtes un nombre
aucun droit pour mouiller sur nos rades, mais ils deviendraient
propriété de l'Etat, lorsqu'ils auraient passé un temps donné sans
aller à la pêche.
industrieux.
feu.
Signé : BONFILS,
commandant le « Boberack », employé
N"
Pages
ABD EL-KADER
14
22 8 février 1839, —
31
34 22 mars 1839, —
49
114 6 août 1839, —
160
152 3 novembre 1839, —
215
157 9 novembre 1839, —
229
164 15 novembre 1839, —
243
119 S. d. aux grands du gouvernement de France 164
154 S. d. à Mahmoud ben Zouaki 228
155 S. d. aux Seïds Abd es Rakman et Forkani 228
156 S. d. à Hussein ben Abderrahman 229
157 9 novemb. 1839, à Valée 229
164 15 novembre 1839, —
243
166 18 novembre 1839, —
244
BEN ALLAL
BEN SALEM
BONFILS
N»» Pages
BOUGAINVILLE
DESGRANGES (Alix)
DUBARRAIL
GALBOIS
GUEHENEUC
GREGOIRE XVI
58 18 89
mai 1839, à Valée
HADJ AHMED
HADJ EL HABIB
50 72
16 avril 1839, à Abd el-Kader
JOUVE
DE LA RUE
Nos Pages
LOUIS-PHILIPPE
33
167 19 novembre, 1839 —
245
MANUCCI (Nicolas)
MANUCCI (Noël)
MARENGO
MARQUET
LE MINISTRE DE LA GUERRE
3 juillet 130
89 1839, —
3 juillet 132
90 1839, —
92 3 juillet 134
1839, —
98 17 juillet 141
1839, —
99 17 juillet 142
1839, — •• •
115 7 160
août 1839, —
118 14 163
août 1839, —
122 20 174
août 1839, —
342
N=» Pages
199
143 2 octobre 1839, —
201
147 14 octobre 1839, —
206
148 16 octobre 1839, —
207
158 11 novembre 1839, —
!.. 230
184 25 décembre 1839, —
279
LE MINISTRE DE LA MARINE
MIRBECK
DUC D'ORLEANS
118
100 17 juillet 1839, —
143
106 24 juillet 1839, —
148
133 H septembre 1839, —
192
173 4 décembre 1839, —
254
175 10 décembre 1839, —
259
180 16 décembre 1839, —
276
190
168 19 nov. 1839, —
246
192 31 déc. 1839, —
294
LE PRESIDENT DU TRIBUNAL
RULLIERE
DE SALLES
TEDJINI
N°» Pages
VALEE
Nos Pages
202
145 5 octobre 1839, —
202
149 5 octobre 1839, —
208
150 23 octobre 1839, —
211
151 2 novembre 1839, à Louis Philippe 214
153 4 novembre 1839, au ministre die la guerre 215
160 11 novembre 1839, à Galbois 233
161 14 novembre 1839, —
233
163 15 novembre 1839, au ministre de la guerre 237
165 16 novembre 1839, à Abd el-Kader 243
169 23 novembre 1839, au ministre de la guerre 247
170 24 novembre 1839, au ministre de la guerre 248
171 30 novembre 1839, —
251
172 4 décembre 1839, à Rullière 253
174 7 décembre 1839, au ministre de la guerre 257
176 13 décembre 1839, —
, 267
177 14 décembre 1839, -
269
178 14 décembre 1839, —
270
182 16 décembre 1839, —
278
190 28 décembre 1839, —
285
191 28 décembre 1839, — 289
193 31 décembre 1839, —
295
SALOMON ZERMATI
Appendice
INTRODUCTION . 7
CORRESPONDANCE GENERALE 1
APPENDICE 330
Imprimerie E. IMBERT
26, Rue Hoche —
ALGER
1954