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pas de vacances pour le


Cercle Napoléon
semaine du 28 août au 3 septembre
 

au sommaire 
 

LA VIE DE L'ASSOCIATION 
CARTE DE MEMBRE
ACTIVITÉS FUTURES
 

NOS ÉPHÉMÉRIDES 
 

• 28 AOÛT 1803 : NAPOLÉON RÉTABLIT LE TITRE DE


GOUVERNEUR DES INVALIDES
• 29 AOUT 1805 : NAPOLÉON APPELLE SES 7 CORPS “LA
GRANDE ARMÉE”
• 30 AOÛT 1808 : JUNOT SIGNE LA CONVENTION DE CINTRA
• 31 AOÛT ET 1er SEPTEMBRE 1870 : BAZEILLES
• 1er SEPTEMBRE 1870 : LA BATAILLE DE SEDAN
• 2 SEPTEMBRE 1801 : ÉGYPTE - CAPITULATION DE MENOU
• 3 SEPTEMBRE 1870 : NAPOLÉON III PRISONNIER QUITTE LA
FRANCE
 

vous avez raté les éphémérides de la semaine dernière ?


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retrouvez la semaine du 21 au 27 août

Vous organisez une manifestation


napoléonienne ? Vous voulez nous parler de
votre association de reconstitution ? Ou d'un lieu
insolite, ou peu connu en relation avec l'Empire ? Faites-
nous en part, nous le publierons par courriel (1200 envois)
et aussi sur Facebook, où nous avons plus de 9670
abonnés.

Et merci de renvoyer vous-même ce courriel à tous vos


amis sensibles à l'épopée napoléonienne.
 

Pour que Vive l'Empereur !

 
 

  la vie de l'association  
 

LE CERCLE NAPOLÉON EST AFFILIÉ À


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LE SOUVENIR FRANÇAIS
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BONAPARTE À VALENCE
POUR LE PANACHE
L'ASSOCIATION BELGE NAPOLÉONENNE
LES AMIS DU BARON LARREY
MUSEO MEDAGLIERE DELL' EUROPA NAPOLEONICA
MUSEO DI MARENGO
LA SOCIÉTÉ  EUROPÉENNE D'HISTOIRE DE LA MÉDECINE
SOUS LE 1er EMPIRE  
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  avez-vous bien lu le précédent envoi


?
 

C'était bien sûr Desaix qui avait écrit : “Oui, mon général,


je désire vivement faire la guerre, mais de préférence aux
Anglais pour leur insolence, leur manque de parole et
leurs mauvais traitements”.

Beaucoup de bonnes réponses. Les plus rapides ont été


celles de Jean-Philippe Villeret, Cyrille Jullien, Jean-Louis
Sitjas, Gérard Banewitz, et Bernard Baldivia.
 

Nouvelle question: de qui parle ainsi le Prince Repnin


"C’était un boulet providentiel, car, après tout, ce n’est
pas beau de combattre dans les rangs de l’ennemi de sa
patrie..."

cliquez ici pour envoyer votre réponse

Merci à tous ceux qui nous ont fait remarquer la coquille dans
le dernier envoi: sur le titre de la bataille de Dresde ( 26 août
1813) ce n'était pas bien sûr Saint-Hilaire mais Gouvion Saint-
Cyr.
Dans le texte c'était bien ce nom qui était indiqué.

     

prochaines activités
du Cercle Napoléon
 
•  Vendredi 21 octobre 2022 à Montpellier
Comment parler aujourd’hui de Napoléon
Thierry Lentz  
•  Samedi 19 novembre 2022 à Montpellier
Murat mon ancêtre
Prince Joachim Murat

•  Vendredi 13 janvier 2023 au Crès


la Guerre de 1870
Éric Anceau
 

nos conférences sont suivies d'un repas convivial


sur inscription préalable

 
 

  Nos éphémérides  
 
28 AOÛT 1803 : NAPOLÉON RÉTABLIT LE
TITRE DE GOUVERNEUR DES INVALIDES

le 28 août 1803, Napoléon rétablit le titre de gouverneur des


Invalides et y nomme le Général Jean-François Berruyer.
 
Les Invalides, pour Napoléon, doivent être un hospice pour les
militaires invalides et les officiers âgés et désargentés, et un
hôpital pour soigner les blessés et les malades. Sous encadrement
religieux, c’est aussi une manufacture où sont créés des uniformes,
des vêtements. On y trouve même un atelier très renommé de
calligraphie et d’enluminure.

C’est aux Invalides, symbole de l’union entre la Nation et son


armée et panthéon des gloires militaires. que le 15 juillet 1804 a
lieu la toute première remise de médailles de la Légion d'honneur
par Napoléon aux officiers méritants, et le serment des
légionnaires. 

Les cendres de Vauban, le 26 mai 1808, y sont transférées,


rejoignant celles de Turenne, rescapé de la basilique Saint-Denis,
aux Invalides depuis le 22 septembre 1800.

Le 15 août 1804 y est célébré un Te Deum pour l’anniversaire de


Napoléon. 

Le canon des Invalides scande, par ses salves, les victoires


militaires, les succès et les grands moments du régime. C’est lui
qui annonce aux Parisiens la naissance du Roi de Rome.

C’est aussi aux Invalides que l’on dépose les trophées pris à
l’ennemi lors des campagnes militaires. Le nombre de drapeaux
exposés y est considérable. Le 17 mai 1806, 280 drapeaux
prussiens de la campagne de 1806, et l'épée et les décorations du
grand Frédéric, enlevés à Potsdam, sont déposés aux Invalides. En
1814, ils sont plus de mille cinq cents, qui seront brûlés dans la
nuit du 30 mars pour ne pas retomber aux mains de l’ennemi.

C’est bien sûr aux Invalides, sous le dôme, que repose à jamais
l’Empereur. 
En 1840, les cendres de Napoléon sont tout d’abord rapatriées
dans la chapelle Saint-Jérôme. Le tombeau définitif, conçu par
l'architecte Louis Visconti n’est achevé qu'en 1861, dans une
excavation circulaire creusée sous le dôme. 

C’est un grand sarcophage de quartzite aventuriné de


Finlande, posé sur un socle de granit vert des Vosges, qui
accueille le 2 avril 1861 les cendres de l’Empereur au cours d’une
cérémonie intime, à laquelle assistent, l’empereur Napoléon III,
l’impératrice Eugénie, le Prince impérial et les Princes de la
famille, le Gouvernement et les Grands officiers de la Couronne.

Depuis le 15 décembre 1940, l’Aiglon a rejoint son Père pour


l’éternité.
29 AOUT 1805 : NAPOLÉON APPELLE SES 7
CORPS “LA GRANDE ARMÉE”

La première citation de l'appellation “Grande Armée” apparait


dans une lettre de l'empereur au maréchal Berthier le 29 août 1805,
jour où Napoléon lève le camp de Boulogne pour emmener ses
hommes vers le Rhin.
 

• Camp de Boulogne, 29 août 1805, au maréchal


Berthier

Je vous ai déjà donné l'ordre de mettre en marche pour


Alençon le 116e d'infanterie légère et le 105e de ligne, sous les
ordres du général Desjardins. Mon intention est que vous donniez
le même ordre aux deux bataillons du 44e de ligne, qui sont à
Brest, ce qui achèvera de compléter la division du général
Desjardins. 

Vous composerez une autre division des deux bataillons du


63e qui sont à Brest, du 7e d'infanterie légère et du 24e de ligne,
qui se dirigeront, par la plus courte route, également sur Alençon. 

Vous ordonnerez, à cet effet, que tout le 7e d'infanterie


légère et le 24e de ligne soient débarqués des vaisseaux, les
troupes n'y étant pas comme garnison. Vous nommerez le général
Sarrut et le général Sarrazin pour commander ces troupes, sous les
ordres du général Mathieu, commandant la division.

Chacune de ces divisions se trouvera ainsi composée de neuf


bataillons. Les administrations, les commissaires des guerres, les
sapeurs, les compagnies d'artillerie, qui étaient attachés à l'armée
de Brest, seront partagés entre ces deux divisions. Il sera également
tiré du parc de Brest douze pièces d'artillerie attelées pour être
attachées à chacune de ces divisions.

La Grande Armée sera composée de sept corps

1er corps, composé de deux divisions, chaque division de trois


régiments, c'est-à-dire neuf bataillons, plus une division de
cavalerie légère de quatre régiments. Ce sera le corps de Hanovre,
que commande le maréchal Bernadotte;

2e corps, sous les ordres du général Marmont, et composé de trois


divisions et une division de cavalerie légère;

3e corps, sous les ordres du maréchal Davout, composé de trois


divisions et une division de cavalerie légère;

4e corps, sous les ordres du maréchal Soult, et composé de trois


divisions et une division de cavalerie légère;

5e corps, sous les ordres du maréchal Lannes, composé de trois


divisions et une division de cavalerie légère;

6e corps, sous les ordres du maréchal Ney, composé de trois


divisions et une division de cavalerie légère;

7e corps, sous les ordres du maréchal Augereau, composé deux


divisions, chacune de neuf bataillons; ce corps formera la réserve.
30 AOÛT 1808 : JUNOT SIGNE LA
CONVENTION DE CINTRA
 

Le 30 août 1808 pendant la Guerre d'Espagne et du Portugal,


huit ans jour pour jour après son mariage avec Laure Martin de
Permon (la future Duchesse d’Abrantès), le général Jean-Andoche
Junot signe, à Queluz-Sintra, en Estramadure, un accord avec les
Anglais permettant aux Français vaincus d’évacuer leurs troupes
du Portugal sans autre conflit. 

Les Français sont défaits le 21 août 1808 à Vimeiro par les


Anglais commandés par sir Arthur Wellesley (le futur duc de
Wellington). Alors qu’ils sont en grand danger d’être coupés de
leur ligne de retraite et de leur réserve, jusqu'ici inemployée, les
anglais, plutôt que continuer leur attaque, ouvrent des
négociations.

En effet, à la place de sir Arthur Wellesley, viennent d’être


nommés à la tête des troupes anglaises sir Harry Burrard puis sir
Hew Dalrymple, hommes âgés, précautionneux et très peu au fait
des combats.

Dalrymple entame avec François Kellerman des


négociations qui aboutissent à la signature de la Convention de
Cintra, qui autorise les 20 900 soldats français stationnés au
Portugal à être transportés jusqu’à Rochefort par la Royal Navy. Ils
pourront partir avec leur équipement, armes et bagages, et leurs
biens personnels. Junot arrivera à Rochefort le 11 octobre.

Dès qu’elle est connue, cette convention est considérée en


Angleterre comme honteuse: les Français battus, évacués par les
bateaux anglais ! Une commission siège à Chelsea du 14 novembre
au 27 décembre 1808. pour entendre Wellesley, Dalrymple et
Burrard. Dalrymple accuse Wellesley, qui pourtant voulait
combattre, mais avait reçu l'ordre de signer un armistice
préliminaire. 

Tous trois sont relaxés. Wellesley retourne en service actif au


Portugal, Burrard et Dalrymple prennent le chemin de la retraite.
Junot, lui, en 1809, participe à la campagne d’Autriche avec la
Grande Armée. Il retourne en Espagne en 1810 sous les ordres de
Masséna, et y est gravement blessé d’une balle dans la tête. En
Russie, en 1812, son inaction à la Valoutina (où meurt Gudin),
permet à l’armée russe de faire retraite. Il en sera blâmé par
l’Empereur. Mais, avec le 8e corps, il se comporte bien à la
Moskowa.

Son état de santé mentale décline. En 1813, relevé de toute


fonction militaire, il est nommé gouverneur des provinces
illyriennes. Là, se manifeste un dérangement mental de plus en
plus évident. On rapporte que, à Raguse, lors d’un bal officiel, il se
serait présenté seulement vêtu de ses décorations, et du grand
cordon de la Légion d'honneur. 

Junot perd son poste de gouverneur le 10 juin 1813, et est est


rapatrié de force chez son père en Bourgogne. Un soir, dans un
accès de délire, il se défenestre, se fracture la jambe, puis tente de
s’amputer lui même à l’aide d’un couteau de cuisine. Des
complications infectieuses surviennent, Junot meurt le 29 juillet
1813. Son épouse, Laure, duchesse d’Abrantès, lui survivra
jusqu’en 1844.
31 AOÛT ET 1ER SEPTEMBRE 1870 :
BAZEILLES
 

• Lisons l’excellent blog du 1er régiment d’artillerie de


marine

Chaque année, les 31 août et 1er septembre, les Troupes de


Marine commémorent les combats de Bazeilles.

Cette épisode de la guerre de 1870, où s’est illustrée la


"Division Bleue", constituée de marsouins et de bigors, est
devenu le symbole de l’abnégation et de l’accomplissement de la
mission jusqu’au sacrifice suprême. Voici le récit des combats qui
se sont déroulés dans le village de Bazeilles.

1870, la France est en guerre, une partie de son territoire est


envahie. Sedan menacé. Pour la première fois de leur histoire,
marsouins et bigors sont groupés pour prendre part à la lutte dans
une même division, la division de marine qui sera surnommée la
Division Bleue.

Commandée par le Général de Vassoigne, elle est composée de


deux brigades. La première, Général Reboul, est formée du 1er
régiment d’infanterie de marine de Cherbourg et du 4ème de
Toulon. La deuxième, Général Martin des Pallières, comprend le
2ème régiment d’infanterie de Brest et le 3ème de Rochefort. Le
1er régiment d’artillerie de marine de Lorient fournit trois
batteries.

Rassemblée au camp de Chalons, elle rejoint la région de


Sedan, après six jours de marche difficile sous la pluie.

31 août, vers midi, la 2ème brigade qui vient d’arriver sur les
hauteurs à l’est de Sedan reçoit l’ordre de reprendre le village de
Bazeilles, qui est une des clés de la défense de cette place forte et
dont vient de s’emparer l’ennemi.

Le Général Martin des Pallières enlève sa troupe. L’ennemi est


refoulé, mais sa supériorité en nombre et en artillerie lui permet, en
multipliant ses attaques, de reprendre pied dans la localité. La
mêlée est acharnée, les pertes sont sévères des deux cotés ; le
général est blessé et le village en feu.

Vers 4 heures de l’après-midi, les nôtres ne tiennent plus les


lisières nord du village; c’est alors que la brigade Reboul,
conservée jusque là en réserve, est engagée à son tour.

Avant la tombée de la nuit, Bazeilles est entièrement repris une


nouvelle fois, au prix de combats acharnés.

1er septembre: dès l’aube les Allemands attaquent à nouveau et


sont d’abord balayés. Mais ils reviennent soutenus par de
nouveaux renforts et reprennent une partie du village.

Alors commence entre les marsouins de la Division Bleue et le


4ème corps d’armée Bavarois, soutenu par le feu de 18 batteries
d’artillerie, une lutte farouche. Se battant à un contre dix, éprouvés
par la chaleur et la soif, la gorge brûlée par les incendies, écrasés
sous les obus, défendant chaque maison, chaque pan de mur, les
Marsouins vont à deux reprises chasser l’ennemi du village.

Tous témoignent de la même ardeur, du même courage, du


même mépris de la mort et leurs rangs qui s’éclaircissent ne
diminuent en rien leur volonté d’accomplir la mission qui leur a été
fixée.

Mais vers 16 heures, les munitions manquent et la poignée des


survivants est submergée par le flot ennemi après avoir détruit ou
fait disparaître ses aigles et ses drapeaux.

C’est ici que se situe l’épisode de la Maison de la Dernière


Cartouche. La maison Bourgerie, modeste auberge, est la dernière
maison du village sur la route de Sedan. Un noyau de résistance
s’y constitue. Quelques officiers et une trentaine de soldats, dont la
plupart sont blessés, vont ici pendant quatre heures arrêter la
marche des assaillants. Ils ne succombent qu’à bout de munitions
et refusant une ultime tentative de sortie pour ne pas abandonner
leurs blessés.

Telle est la glorieuse épopée de la Division Bleue du Général de


Vassoigne qui compte, au cours de ces deux tragiques journées,
2600 morts dont 100 officiers.

Quarante Bazeillais trouvèrent la mort au cours des combats des


31 août et 1er septembre. Cent cinquante autres moururent dans les
six mois qui suivirent la bataille, du fait des sévices endurés.
L’adversaire, pour sa part, avait laissé sur le terrain 7000 tués dont
plus de 200 officiers.
1er SEPTEMBRE 1870 : LA BATAILLE DE
SEDAN
 

Le 31 aout 1870, à Sedan, l’armée de Châlons, un peu moins de


la moitié des forces françaises, commandée par le maréchal de
Mac Mahon, va s’opposer à l’armée du général de Moltke. 120 000
soldats français et près de 600 canons, et avec eux, l’empereur
Napoléon III, contre 200 000 hommes et 800 canons, avec sur
place le roi Guillaume Ier et son chancelier Bismarck.

1er septembre, dès 4 heures du matin, les combats


commencent. La IIIe armée (prince Frédéric-Guillaume de Prusse)
et la IVe Armée (prince Albert de Saxe) convergent vers le plateau
d’Illy où se trouve la 1ère division de cavalerie de réserve du
général Margueritte.

À 7h, Mac Mahon est grièvement blessé à la cuisse par un éclat


d’obus et est contraint d’abandonner son commandement. Il est
remplacé par le général Ducrot, qui propose une retraite vers
Mézières mais de Wimpffen réclame pour lui le commandement,
arguant d’une lettre du ministre de la guerre, et annule l’ordre de
retraite.

À 13h, de Wimpffen lance une grande offensive vers Bazeilles,


pour s’ouvrir la route de Metz. Mais, faute de cartes, les français
progressent mal et sont très vite pilonnés par l’artillerie ennemie.

En même temps, les IIIe et IVe armées prussiennes réalisent


leur jonction sur ses arrières des troupes françaises, qui, prises à
revers, n’ont plus de possibilité de retraite. C’est là que le général
Margueritte à la tête de ses cavaliers, en une charge désespérée, est
blessé à mort. Depuis les hauteurs de Frénois le roi Guillaume,
observant les cavaliers de Margueritte se jetant dans la fournaise,
prononce ce mot devenus célèbres "Ach die tapferen Leute !" (Ah,
les braves gens !).

L'artillerie allemande pilonne sans cesse les positions


françaises, que la panique gagne. Tous tentent de se réfugier dans
la citadelle de Sedan, dans un sauve-qui-peut général.
L’Empereur, malgré sa maladie, va à cheval au-devant de la
mitraille. Mais la mort se refuse à lui. Il a bien compris que la
situation est désespérée, veut faire cesser le combat et se constituer
prisonnier, espérant ainsi préserver la vie de ses troupes vaincues.
L’ordre de hisser le drapeau blanc au sommet de la citadelle est
donné. Mais le général Faure, estimant qu’il ne doit obéir qu’à de
Wimpffen, le fait retirer. l’Empereur est obligé une nouvelle fois
d’ordonner de le faire hisser.

À 18h, l’Empereur, par son aide de camp, le général Reille,


transmet cette lettre au roi Guillaume: “Monsieur mon frère,
n’ayant pu mourir au milieu de mes troupes, il ne me reste qu’à
remettre mon épée entre vos mains.”

Le roi de Prusse accepte la reddition, et désigne le commandant


en chef, le général Von Moltke, pour rédiger le traité de
capitulation. L’Empereur, lui, envoie de Wimpffen à Donchéry où
se trouve l’état-major allemand, qui exige une capitulation sans
condition.

Les pertes françaises sont de 3 000 tués, 14 000 blessés et 21


000 disparus, contre 9 000 tués ou blessés du côté allemand.
l’Empereur et 83 000 soldats français sont prisonniers.
2 SEPTEMBRE 1801 - ÉGYPTE :
CAPITULATION DE MENOU
 

Kléber est assassiné, ironie du sort, le même jour où Desaix


trouve la mort à Marengo, le 14 juin 1800. C’est Menou, le plus
ancien des généraux de division, qui est nommé général en chef de
l’armée d’Égypte. Pourtant il est loin de faire l’unanimité au sein
de l’armée. 

Sa conversion à l’islam n’est pas pour améliorer sa faible


popularité. En effet, Jacques-François de Menou, baron de
Boussay, né le 3 septembre 1750 à Boussay, prend, après sa
conversion à l’islam, le nom d’Abdallah-Jacques Menou et épouse
une riche musulmane. De son mariage avec Zobeïda El Bahouad, il
a un fils, né le 28 juillet 1800 à Rosette, qu’il prénomme Jacques
Mourad Soleyman. Ce prénom choque: c’est le même que celui de
l'assassin de Kléber, Soleyman el-Halaby !

Menou n'est pas du tout soutenu par les autres officiers. En


fait, il est peu connu et peu estimé, et la plupart des généraux lui
auraient préféré Reynier. Il est partout qualifié de vieux courtisan,
sans talent militaire, ou d’officier sans mérite et  ridicule.

Piètre tacticien, il tarde à intervenir, lorsque, le 8 mars 1801,


les Anglais débarquent à Aboukir et laisse écraser la petite
garnison française. Le 21 mars 1801 il tente de repousser le
débarquement anglais à Canope. Son attaque se solde par une
défaite. Le général Lanusse y est mortellement blessé, laissant ses
troupes sans commandement. Alors que l'assaut échoue, Menou,
lance tout de même sa cavalerie. Les dragons tuent Ralph
Abercromby, qui commande l’armée anglaise, mais sont eux-
mêmes anéantis. 

Devant cet échec, Menou se retire à Alexandrie. Et le 2


septembre, les Français qui occupent Alexandrie depuis le 2 juillet
1798 se rendent. Ils obtiennent néanmoins une capitulation
honorable, tous les navires et l'artillerie disponibles serons remis
aux Britanniques, mais les soldats français seront ramenés en
France avec armes et bagages par les navires britanniques. 
Toutefois, les savants français devront remettre aux Anglais les
objets et antiquités qu’ils ont trouvé en Egypte (ce qui permet aux
britanniques de récupérer la Pierre de Rosette).
 

• Qu’en dit Napoléon (Las Cases, Mémorial de


Sainte-Hélène):

Le général Menou était très-instruit, bon administrateur,


intègre. Il s'était fait musulman, ce qui était assez ridicule, mais
fort agréable au pays; on mettait en doute ses talents militaires.

Après la mort de Kléber, l'Égypte ne fut plus qu'un champ


d'intrigues; la force, et le courage des Français restèrent les
mêmes; mais l'emploi ou la direction qu'en fit le général ne
ressemblèrent plus à rien. Menou était tout à fait incapable; les
Anglais vinrent l'attaquer avec 20 000 hommes; il avait des forces
beaucoup plus nombreuses et le moral des deux armées ne pouvait
pas se comparer. Par un aveuglement inconcevable, Menou se hâta
de disperser toutes les troupes, dès qu'il apprit que les Anglais
paraissaient; ceux-ci se présentèrent en masse et ne furent attaqués
qu'en détail.
3 SEPTEMBRE 1870 : NAPOLÉON III
PRISONNIER QUITTE LA FRANCE
 

Napoléon III a envoyé un simple télégramme à l'impératrice


Eugénie: “L'armée est vaincue et captive, moi-même suis
prisonnier”. 
Le 2 septembre à 8h, l’Empereur part en berline vers l’état-
major du roi de Prusse. Bismarck se rend immédiatement à sa
rencontre. Ils se retrouvent devant l’entrée de Mézières et
s’entretiennent dans la maison d’un tisserand. 

L’Empereur, qui espère pouvoir adoucir les conditions de la


reddition en négociant directement avec le roi de Prusse, s’entend
dire par Bismarck qu’il ne peut le voir qu’après la signature de la
capitulation sans condition.

Vers midi, l’acte de reddition est signé au château de Bellevue,


au sud de Sedan, par de Wimpffen et Von Moltke, devant
l’Empereur et du roi de Prusse. L’armée impériale doit livrer aux
Allemands tous ses drapeaux, canons, matériels, armes, munitions
ainsi que la citadelle de Sedan. Les 80 000 prisonniers sont
emmenés sur la presqu’île d’Iges sur ce qui sera surnommé le
“camp de la misère”. 

Napoléon III, prisonnier, quitte définitivement la France le 3


septembre 1870:  Il passe par la Belgique, loge la nuit du 3 au 4
septembre à Bouillon, hôtel de la Poste, puis se rend à la gare de
Libramont, où un train spécial l’attend. Durant ce trajet,
l'Empereur visite une batterie d'artillerie pourvue de canons
Wahrendorff, qui se chargent par la culasse, et dont l'armée belge a
été dotée à l'instar de l'armée prussienne. Napoléon se fait
longuement expliquer le mécanisme. Puis, avec un soupir, il se
tourne vers sa suite: “Voilà donc, Messieurs, ce canon qui nous a
vaincus…”

À Jemelle, le train s'arrête en gare, et Napoléon rencontre son


cousin le prince Pierre-Napoléon Bonaparte. Le convoi passe
ensuite par Liège et s'arrête à Verviers où il loge la nuit du 4 au 5
septembre à l’hôtel du Chemin de Fer.

Pendant ce temps, à Paris, la foule envahit le palais Bourbon.


L'Impératrice Eugénie se réfugie chez le docteur Thomas W.
Evans, son dentiste américain, qui organise sa fuite vers
l’Angleterre.

Finalement, le 5 septembre, Napoléon III reprend le train pour


se rendre au château de Wilhelmshöhe près de Cassel. Durant
tout le trajet, l'Empereur est accompagné par le général prussien de
Boyen, aide de camp du roi Guillaume Ier de Prusse, et le général
Castelnau, son premier aide de camp. Durant la traversée de la
Belgique, il est aussi accompagné par le général Chazal,
commandant l’armée belge d’observation, mobilisée dès le début
de la guerre.

Le 19 mars, Bismarck met fin à sa captivité. Napoléon III décide


alors de rejoindre ses proches en Angleterre où il retrouve son
épouse et son fils, installés à Camdem Placey, une gentilhommière
de style georgien, à Chislehurst, à une vingtaine de kilomètres au
sud-est de Londres. Il y reçoit de nombreuses visites, à commencer
par la Reine Victoria, le prince de Galles et le Premier ministre
britannique Gladstone. Durant ce nouvel exil britannique, l'ex-
empereur écrit beaucoup, notamment un ouvrage intitulé La France
et la campagne de 1870 (publié après sa mort dans son intégralité). 

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