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Sujet :
« On rencontre beaucoup d’hommes parlant de la liberté, mais on en voit très peu
dont la vie n’ait pas été principalement consacrée à se forger des chaînes », écrit G le
bon dans Hier et demain
G le Bon souligne ainsi une contradiction chez la majorité écrasante des humains.
Expliquez sa pensée et dites ce que vous en pensez en illustrant vos arguments par des
exemples puisés dans l’actualité et dans vote expérience personnelle.
On est libre par essence, car dotés d’une personnalité et d’un égo propre à ce
que nous sommes. De ce fait, nous cherchons de manière volontaire ou spontanée à
exercer ce droit à chaque instant de notre vie, soit par confrontation à d’autres égos, soit
par composition calculée. En confrontant nos choix, nos principes, nos croyances, on
peut faire évoluer nos positions, soit radicalement, soit partiellement. Ce changement
peut s’opérer, soit par conviction, soit par repli stratégique. Face à d’autres paramètres,
comme recourir aux autres pour réussir notre parcours, ou diffuser nos idées, cette
concession peut se nommer : reculade, céder aux pressions, plier pour ne pas casser ; ou
tout simplement : se créer des limites, des lignes rouges ou des chaînes. Nous vivons en
société et cela implique des règles communes qu’on doit respecter, s’enchaîner c’est
accepter des freins et des interdits, même si on n’est pas convaincus ou satisfaits… il
vaut mieux obtenir la moitié d’un accord, que pas d’accord du tout.
Nous le voyons bien, il y a une différence notable entre une liberté totale, sans
entraves, comme celle prônée par Rousseau et une autre nuancée par les chaînes de la
responsabilité, de l’obéissance aux lois et du devoir. Ainsi, la liberté devient l’ensemble
des possibilités qui sont physiquement ou socialement applicables à un individu. Ces
possibilités changent de représentation selon le cadre spatial ou temporel ; ainsi on ne
peut plus parler de liberté mais des libertés. Par exemple, nous ne porterons pas le même
jugement de valeurs sur les libertés introduites par la révolution française de 1789 et la
révolution tunisienne de 2011.
En société, l’homme est un citoyen libre de ses actes, tant que ceux-ci ne nuisent
pas à autrui et ne sont contraires à aucune loi. Celle ci reconnaît à l’homme le droit
d’aller et de venir librement au sein d’un pays ou d’un espace commun : « la liberté des
uns s’arrête là ou commence celle des autres »John Stuart Mill. Pour ne pas empiéter sur
les espaces respectifs nous nous sommes astreints des contraintes légales et juridiques,
mais aussi morales. La contrainte morale est librement consentie, car dépendant de notre
libre arbitre. Elle est plutôt appelée responsabilité, devoir et implique une obéissance
individuelle : nous avons des devoirs à l’égard d’autrui quand bien même nous sommes
en règle envers lui du point de vue juridique. Quand j’obéis à un parent, à un professeur
ou à un patron j’ai bien l’impression de perdre ma liberté, puisque je ne fais pas ce que je
veux, mais ce que veut l’autre ; mais en même temps, cette même obéissance ne protège
t elle pas certaines de mes libertés ? Quand je suis les conseils du médecin, ce n’est pas
par pure soumission ou résignation ; mais bien parce que ce que veut le médecin (ma
guérison) est aussi ce que je veux. Ainsi cette obéissance ou cet enchaînement est un
renoncement libre à la liberté. Pour Kant : « Être libre, c’est être autonome et agir
conformément aux lois morales que notre raison a conçues ; dans le même registre un
peuple libre est un peuple autonome qui se donne à lui même les lois auxquelles il
acceptera de se soumettre : tel est le sens du contrat social ». Ainsi les individus
s’unissent et mettent en commun leurs forces et leurs volontés, de sorte que la volonté
générale du peuple décide des lois nécessaires au bien commun, dont ces mêmes
individus seront tout à la fois les auteurs et les sujets.
Ainsi, le constat s’impose, la liberté est indissociable de ses chaînes, contraintes,
lois, devoirs, responsabilités. La liberté absolue est le moyen d’agir conformément à
notre organisation et à nos besoins, c’est la liberté de nos mouvements. L’homme reste
libre quoi qu’il lui arrive et quoi qu’il fasse, même quand il est malade ou paralysé,
enchaîné à son lit. L’homme est libre par sa pensée, ses rêves, ses fantasmes, il peut
crier, gémir ou se taire et se résigner à son sort. C’est cela la liberté, oui mais pour la
préserver, il faut des lois, des garde fous volontaires ou coercitifs « quand chacun fait ce
qu’il lui plaît il fait souvent ce qui déplaît à d’autres » Jean Jacques Rousseau.
Ministère de l’Enseignement Supérieur
Université de Monastir
Concours de réorientation.
Filière : sciences médicales Mars 2011
Épreuve de dissertation en langue française
Durée : 2 heures
Coefficient : 1
Sujet :
« On rencontre beaucoup d’hommes parlant de la liberté, mais on en voit très peu
dont la vie n’ait pas été principalement consacrée à se forger des chaînes », écrit G le
bon dans Hier et demain
G le Bon souligne ainsi une contradiction chez la majorité écrasante des humains.
Expliquez sa pensée et dites ce que vous en pensez en illustrant vos arguments par des
exemples puisés dans l’actualité et dans vote expérience personnelle.
Sujet : Pensez-vous que la civilisation moderne soit celle de l’ouverture sur l’autre
et du dialogue des cultures ?
Les enfants sont les projets ambitieux d’un avenir qu’on veut glorieux pour
l’homme. Ils construiront le monde de demain, d’autant mieux, qu’ils auront été
accompagnés par des adultes qui n’auront, ni abdiqué de leur devoir, ni abusé de celui-ci.
Il n’y a donc plus rien à redire sur le rôle fondamental des parents en matière
d’éducation et leur influence sur leur progéniture. Sur leurs épaules repose une lourde
responsabilité, une responsabilité envers leurs consciences ; mais surtout envers leurs
enfants. Un parent doit être présent auprès de son enfant, l’encadrer, lui inculquer les
valeurs de la vie, l’entourer de prévenance et d’intention, et le cas échéant, le remettre
sur le droit chemin.
Les mutations que nos sociétés modernes subissent constamment, qui se voient
modelées par la science, guidées par les médias, influencent beaucoup les jeunes ; mais
leurs effets ne sont pas, dans la plupart des cas, désirables : figures publiques qui n’ont
rien de bon exemple, des valeurs remises en question. La société illustre
quotidiennement des échantillons de mensonge, égoïsme, bassesse, perversion et les
enfants, imitateurs nés, risquent de s’imprégner à tout jamais des mauvaises mœurs, sans
principes et sans convictions.
Face à ce risque, beaucoup de parents, ainsi que des institutions, prennent les
enfants en charge, afin de leur éviter les nuisances et les problèmes qui pourraient
entacher leur éducation. Rien de mieux alors que la bonne vieille méthode d’éducation à
l’ancienne : éducation stricte, autoritaire certes, mais qui sait poser les limites et diriger
l’enfant dans la bonne direction. Beaucoup plus de personnes adoptent cette méthode et
préfèrent revenir aux sources surtout dans une ère où une crise de l’autorité parentale
s’est révélée et où on remettrait en cause, même le rôle parental dans l’éducation morale
des enfants. L’éducation autoritaire est qualifiée de sûre garantissant un résultat
satisfaisant. Certains déclarent « ça a bien marché avec nous pourquoi ne pas l’adopter
avec nos enfants », et c’est bien là l’erreur gigantesque.
Cette éducation stricte marche comme un charme sur plusieurs enfants qui seront
plus tard de bons citoyens, de hauts cadres de la société, des personnes de valeur et à
principes, d’honnêtes responsables autonomes, qui n’auront aucune difficulté à choisir le
bon chemin. Mais, dans la plupart des cas, cette éducation répressive a des répercussions
désastreuses sur le petit être moral. Trop de sévérité ne reste pas la solution, elle détruit
plein de qualités essentielles chez l’enfant. Elle lui inculque la peur, la répression des
émotions, la honte permanente, une hantise d’être puni. Elle détruit la spontanéité,
l’amour propre, la confiance. L’enfant n’est nullement heureux, il se sentira peut être
structuré, sécurisé ; mais il ne sera pas véritablement maître de lui-même, il ne sera pas
véritablement libre. « Si jamais vous substituez dans son esprit l’autorité à la raison, il ne
raisonne plus, il ne sera plus que le jouet de l’opinion des autres. ».
Pour Jean Jacques Rousseau, l’enfant est naturellement bon, il n’y a qu’à
l’abandonner à ses instincts naturels et donc le laisser libre, «la meilleure manière
d’éduquer, c’est d’éduquer le moins possible» disait JJ Rousseau. Des parents plus
libéraux l’ont bien compris, ils établissent une relation radicale entre eux et leurs
enfants. S’ils veulent quelque chose, ils l’obtiennent, un excès de liberté leur est accordé,
ils rentrent et sortent à leur convenance et ne connaissent, ni limites, ni interdits. Cela
pourrait marcher pour certains qui restent reconnaissants à leur parents de les avoir
traités en adultes et se comportent comme tels, responsables, sociables, ils s’intègrent
facilement, et savent exactement s’adapter et réagir face aux problèmes.
Pour d’autres, un enfant sans limites n’est pas un enfant libre, il est l’otage de ses
pulsions. Loin d’être heureux il vit en permanence dans l’angoisse, il est livré à lui-
même, sans repère et ne cherche qu’à s’auto satisfaire. S’il désire quelque chose, il la
prend ; mécontent, il crie, casse, frappe. L’enfant, à qui l’adulte ne met pas de limites,
n’apprend jamais à s’en remettre à lui-même. Il est emporté par ses envies. L’adulte
n’intervient pas pour interdire les transgressions ; alors, l’enfant pense qu’il les
approuve, voire qu’il les désire, dès lors, il s’amuse à les refaire. De plus, en ne balisant
pas le monde des interdits, l’adulte abandonne son enfant à la loi de la jungle, où tout est
imprévisible, le plus fort contrôle le plus faible. Les enfants ne sont pas protégés, ils
n’ont pas d’assurance : ils sont perdus en public, souffrent de cauchemar et de peur
continue « la pire éducation est de le laisser flottant entre ses volontés et les vôtres et
de disputer sans cesse entre vous et lui à qui des deux est maître ; j’aimerais cent fois
qu’il le fût toujours. » JJ Rousseau.
L’enfant n’est pas exempt de toute peur, l’éducation doit l’aider à devenir un aventurier
de la vie, à aimer vivre intensément, à prendre des risques, à accomplir ce qu’il ressent.
Lui inculquer les bases, et lui dessiner des repères est fondamental.
La vie est loin d’être une partie de plaisir, et celui qui n’a pas été contrarié en bas
âge ne saura pas cohabiter avec les autres, ni surmonter ses problèmes. Une éducation
démocrate, pondérée, équilibrée serait la solution. De même que la fermeté, l’affection et
le respect, sont complémentaires. Après tout, l’éducation a pour objectif de « faire de
l’individu un instrument de bonheur pour lui-même et pour ses semblables » et que selon
Rousseau « en sortant de mes mains, il ne sera, j’en conviens, ni magistrat, ni soldat ni
prêtre, il sera premièrement homme ».
Ministère de l’Enseignement Supérieur
Université de Monastir
Concours de réorientation
Année universitaire 2006/2007
Filières : sciences médicales
Dissertation en langue française
Durée : 2 heures
Coefficient : 1
Sujet: IL y a plus d’un siècle Georges Sand écrivait : « Cette pauvre planète,
encore enfant, est destinée à se transformer indéfiniment. L’avenir fera de vous toutes,
faibles créatures humaines, des fées et des génies qui possèdent la science, ce qui
signifie posséder la raison et la bonté. »
A considérer le cours de l’histoire, pensez vous que posséder la science signifie
posséder la raison et la bonté ?
Vous développerez à ce propos un point de vue argumenté et illustré d’exemples
précis.
Sujet: «La machine remplace nos muscles, l’ordinateur risque de remplacer nos
cerveaux» Pensez-vous que le développement de l’informatique soit bénéfique?
Présentez votre point de vue sous forme d’une argumentation nuancée.
Université de Monastir
Concours de réorientation 2010
Filières : sciences médicales
Dissertation en langue française
Durée : 2 heures
Coefficient : 1
Notre bien être en général et notre santé en particulier ont toujours représenté
une priorité dans l’ordre de nos préoccupations, c’est pourquoi nous y consacrons une
grande énergie soit à travers la prévention et l’alimentation soit à travers la médecine
homéopathique ou chimique. Sonder les mystères du corps est une énigme que toutes les
civilisations ont élevé au rang d’un art ou une discipline ; mais cela induit des coûts
énormes, soit sur le plan matériel, soit au niveau de l’investissement humain.
Aujourd’hui, les soins hospitaliers et la médecine connaissent des sommets de
sophistication et d’efficacité, mais connaissent aussi des problèmes insurmontables de
moyens matériels et d’organisation ; car en temps de crise économique, l’hôpital, tout
comme l’école, constituent le principal réceptacle de la détresse humaine.
L’hôpital a pour fonction de soigner et guérir : il devrait être le lieu exemplaire
d’une forme de qualité du travail. La médecine, cette action qui s’exerce non pas sur des
choses mais des personnes, avec des effets sur le corps, la psyché et l’histoire, le devenir
de ces personnes. Comment peut-on négocier l’amélioration des conditions de travail des
personnels hospitaliers et des lieux publics dans ce contexte d’austérité ? Ces derniers ne
sont-ils pas des aspects importants au sein d’une organisation, tant privée que publique, à
ne pas négliger, afin d’assurer l’enrichissement et le sentiment de satisfaction et de bien
être ?
Évidement ; les conditions de travail des praticiens hospitaliers ne cessent de se
dégrader ; ce qui en fait une profession particulièrement pénible aussi bien sur le plan
moral que physique. En fait, la crise économique pèse pleinement sur les établissements.
La pression est énorme dans chaque service et cela ne contribue pas à l’amélioration de
la qualité des soins proposés. Voici le témoignage d’un chirurgien pédiatre qui affirme
que : «les administratifs et les médecins n’ont pas les mêmes priorités. Ils veulent faire
du chiffre alors que nous voulons faire de la médecine ». Parallèlement à ces difficultés
financières, le plan humain est lui aussi affecté par la situation actuelle. Les praticiens
hospitaliers sont soumis à des conditions de travail pénibles : l’impossibilité de prendre
une pause déjeuner, subir des gardes de vingt-quatre heures et affronter de grandes
difficultés pour obtenir des jours de repos. Tous ces éléments induisent chez les
praticiens des états de stress facilitant les conflits internes, des dépressions ou encore des
états d’épuisement physique. Sans oublier que la désintégration des équipes, la perte de
relations humaines aggravent la désorganisation. L’hôpital demande aux praticiens
d’augmenter leurs activités, d’ouvrir des lits supplémentaires, afin d’obtenir les moyens
pour rénover des services. Mais, par exemple chaque patient n’a droit qu’à moins de
quinze minutes de Kinésithérapie par jour quand il en faudrait six fois plus. De plus ;
l’écart croissant entre la responsabilité du bon déroulement des soins et la disparition des
moyens qui permettent de les mener à bien rend la situation ingérable pour les médecins.
La perte de compétence en matière de prévention, de pose et de surveillance, la
diminution de la qualité des soins d’hygiène élémentaire (toilette), la multiplication des
transports en ambulance de façon coûteuse et désorganisée… Sont les exemples qui
abondent montrant cette situation inextricable. Enfin, le sentiment d’appartenance à la
famille des hospitaliers, renforce la motivation au travail de l’ensemble des membres du
personnel paramédical ; par contre les tâches parfois dévalorisantes et les salaires
extrêmement bas induisent chez certains spécialistes un sentiment de supériorité à
l’égard de cette partie des équipes. Ce mépris, bien que très difficile à vivre au quotidien,
ne semble plus choquer qui que soit dans le milieu hospitalier.
Que pouvons- nous y faire alors? Comment peut-on améliorer les conditions de
travail et de vie des personnels hospitaliers dans des lieux publics et les hôpitaux en
particulier?
Les conditions de travail sont des aspects importants au sein d’un organisme, tant
privé que public, à ne pas négliger. Elles désignent l’environnement dans lequel les
employés vivent sur le lieu de travail et peuvent être décrites par les effets qu’elles
peuvent avoir sur la santé, sur la vie professionnelle et sociale des salariés. Ce sont tous
ces paramètres qui déterminent l’indice de satisfaction des usagers en prenant en compte
le degré de fatigue, élément essentiel dans l’évaluation de la sécurité collective.
En premier lieu, la dégradation des conditions de travail découle indirectement du
manque de moyens dévolus aux établissements et l’insuffisance des matériels adéquats.
La technologie crée, la flexibilité en ce qui concerne le travail, afin de remplacer le
travail humain par des machines. Plutôt que d’acquérir des compétences techniques, les
employés peuvent seulement avoir besoin d’apprendre à utiliser une machine ou un
ordinateur pour leur fonction. Toutes, ces personnes peuvent avoir besoin de meilleurs
salaires pour ne pas produire un travail de qualité inférieure. Comme le déclare, Richard
Bandler: « Au lieu d’identifier ce qui ne tourne pas rond, vous pouvez identifier les
moyens de vous épanouir ». En effet, nous divisons les êtres humains en scientifiques,
prêtres, poètes, médecins…et nous oublions l’essence même de l’être humain. Que vaut
le chercheur dont le seul but est d’acquérir de nouvelles connaissances quelque soient les
conséquences de ses découvertes, le médecin qui ne considère que le corps de son
patient sans prendre en compte son psychisme… Cette dernière conduit l’homme à
considérer l’agressivité comme nécessaire pour défendre sa propre cause. Cependant,
l’homme devrait alors choisir d’agir sur la nature d’accroître l’estime de soi, d’induire
des attentes et renforcer la motivation afin d’amener à un changement des systèmes de
signification et obtenir ainsi des avis sur le temps et l’horaire de travail, salaire et
avantages divers. L’éclairage des locaux, par exemple, a une influence sur le rendement
des travailleurs, car un bon éclairage permet d’avoir une ambiance agréable en éliminant
la fatigue, ainsi que la température qui est une des conditions importantes du bien-être.
La climatisation consiste à réaliser une atmosphère agréable dans les locaux avec une
diminution des bactéries, un accroissement de l’efficacité et une amélioration de
l’ambiance de travail en général, comme l’affirme Practice Esalen : « Pour qu‘un
apprentissage soit vraiment efficace, il doit se passer à quatre niveaux : mental, corporel,
émotionnel, spirituel. » En fait, améliorer les conditions matérielles, seulement, ne parait
pas suffisant pour répondre aux besoins des travailleurs. Il semble que l’évaluation du
niveau de vie et l’évolution des mentalités aient laissé apparaître une série des besoins
dans le secteur de travail. Ce sont les besoins physiologiques (faim, soif, abri…), les
besoins de sécurité (protection physique, mentale…), les besoins sociaux (affection,
amitié…), les besoins d’estime (respect de soi, des autres….) et les besoins
d’accomplissement (épanouissement des capacités et des potentialités…). Cela
s’explique par les enjeux de l’aménagement du temps de travail qui ont fortement évolué
comme un facteur d’amélioration de vie et un instrument privilégié de la politique
sociale. Il devient un outil de compétitivité économique : la productivité des services et
la flexibilité des horaires en fonction des variations d’activités. En plus, le travail est un
art qui nous touche tous, Il nécessite de l’énergie, de l’imagination et de l’organisation et
demande beaucoup d’outils et de réalisme afin de réaliser l’épanouissement.
Tous ces facteurs fournissent à l’individu l’occasion de jouer un rôle plus actif
dans l’organisation en augmentant la productivité et la motivation. Le fait d’écouter les
personnels et de mieux organiser le travail et les équipes soignantes avec une meilleure
formation des cadres de santé en matière de management poussent l’individu à fournir
une performance au travail ainsi que d’avoir des relations satisfaisantes avec les
collègues.
Ainsi ; l’institution doit définir clairement les responsabilités de l’employé,
améliorer les canaux de communication, saluer le travail bien fait, voilà le paradoxe de
la vie. « Il faudra bien mettre du cœur à l’ouvrage », car un individu qui ne vit pas dans
le présent, ne libère pas ses potentialités, accumule des déséquilibres, vit en « circuit
fermé », finit par devenir un malade et perdre progressivement le goût de la joie et du
plaisir de vivre. La créativité est une fonction vitale, c’est elle qui nous donne « plus de
sagesse » et de conscience, un mouvement de l’esprit vers l’unité et la solidarité qui nous
permette de s’accepter et de se respecter.
La non-satisfaction et la démotivation au travail, manifestation de stress et de
fatigue sont dus aux contraintes et à la surcharge des horaires que connaissent les
personnels hospitaliers. Les organisations exigent aussi une performance maximale des
salariés en imposant des efforts physiques parfois inhumains, des horaires de travail
longs, ce qui constitue des conditions qui ne facilitent pas l’assiduité au travail. Les
bonnes conditions donnent aux travailleurs la liberté du travail favorable à leur santé et
peuvent contribuer à une augmentation des niveaux de vie des employés. Ceci amène à
sentir le bien-être qui est basé sur la confiance en soi, émane d’un effort continu et d’un
travail ardu qui forge notre moral et nous incite à dépasser nos limites pour une
amélioration bénéfique. L’homme doit se souvenir qu’au-delà des richesses, des
découvertes, du confort matériel, il y a un cœur qui bat et qui ressemble à tous les autres,
c’est pourquoi, il doit faire en sorte que son rythme cardiaque batte au diapason de
l’humanité. Comme le déclare Pascal: «Le cœur a ses raisons, que la raison ne connaît
point, on le sait en milles choses».
La mondialisation
I) Un monde parcouru par des flux toujours plus denses
A)Des flux variés
a) Les flux de personnes
Ils sont de deux types principaux : les migrations permanentes et le tourisme.
- Les émigrants (3 millions de personnes par an, mais il est difficile d’évaluer les
clandestins) se dirigent essentiellement des pays en développement, vers les pays
industrialisés.
- Les principaux flux des touristes internationaux ont lieu entre les pays développés.
- la diminution de coûts et du temps de transports, permet à un plus grand nombre de
personnes de partir en vacances, de plus en plus loin
...Mais voilà, il s’agit d’un premier acte d’humanité vers autrui, aussi provisoire
soit-il. C’est un premier acte politique lorsqu’une communauté accepte de reconnaître la
pluralité.
Tolérer, cela peut être, endurer en silence, résister au mal, patienter devant une
erreur, être indulgent vis à vis du fautif, être respectueux de la parole, des idées
différentes, intégrer l’autre dans sa propre approche. C’est aussi accueillir l’autre chez
soi sans perdre son identité, ni la sienne, ni la nôtre. De fait, le mot Tolérance doit être
rapproché de son historicité. Selon la période, les systèmes y donnent des significations
et des valeurs différentes : assimilation, accueil, complicité, endurance, indulgence,
patience, pitié, perméabilité, résistance, respect, souffrance...
... Il n’a de valeur qu’en rapport avec comment réagit un système vis à vis
d’autrui. S’il est prêt intérieurement à accueillir l’autre, l’étranger, sans perdre l’essence
de ses propres valeurs, là il peut être tolérant. D’où aussi l’expression qui émerge parfois
: atteindre le seuil de tolérance quand il s’agit d’assimilation, d’intégration. Selon déjà
Aristote, c’est connaître (naître avec), devenir la chose connue, sans perdre son identité.
... Qui dit tolérance, dit aussi réciprocité. Contrairement à une bienveillante
indulgence d’une civilisation qui se croit supérieure à d’autres et par là s’octroie le droit
de pitié, ou d’une certaine tolérance, il est nécessaire de pouvoir se laisser convaincre
par les arguments d’autrui. Donc, il s’agit de croire également à un autrui qui a la même
valeur que soi, même si elle est différente. C’est le contraire de la méfiance, de la peur.
C’est aussi le contraire de l’indifférence.
...La tolérance est une action difficile, qui pose de nombreuses questions mais qui
n’a qu’une réponse en tant qu’acte, celui de tolérer et d’être toléré. En effet, tolérer ce
qui est caché ou dans l’ombre est plus facile. C’est ce qui est visible ou montré qui est
plus facilement intolérable. Il est plus facile de « fermer les yeux » que d’accepter la
différence. Que pouvons-nous tolérer qui ne soit pas de l’indifférence ? C’est à ce
combat que nous sommes confrontés. Il n’est pas possible de définir avec certitude si
nous sommes tolérants lorsqu'il n’y a pas confrontation. C’est au moment d’un conflit,
d’une confrontation que l’autre risque de devenir le bouc-émissaire ou l’ennemi.
Si je reprends la question du combat, c’est aussi parce qu’en tant que substantif, tolérer,
c’est aussi son synonyme Supporter, au sens de supporter d’une équipe.
L’autre idée aussi de Supporter peut s’examiner à travers un exemple proposé par
Jean Borreil. « La tolérance, ce n’est pas supporter, sous prétexte que votre voisin est
africain, qu’il vous réveille au milieu de la nuit par un concert inopiné, c’est de traiter
votre voisin comme un singulier en lui faisant savoir clairement qu’il vous arrive de
dormir passé la mi-nuit. »
Selon déjà Aristote, c’est connaître (naître avec), devenir la chose connue, sans
perdre son identité.
La tolérance est une attitude qui aujourd'hui va de soi. Elle apparaît comme une
des vertus suprêmes de notre époque moderne, comme ce qui est de l'ordre de
l'obligation morale : il faut être tolérant. Elle représente pour beaucoup une conquête de
l'esprit des Lumières sur l'obscurantisme religieux en même temps qu'un progrès lié à la
démocratie. Mais derrière ces évidences, la tolérance suppose et implique des enjeux à la
fois épistémologiques, axiologiques et politiques: n'est-elle pas en effet la conséquence
d'un certain scepticisme qui suppose que toute valeur et toute vérité sont relatives et que
toute attitude universalisante ne peut être qu'illusoire ? De même, ne remet-elle pas en
cause la valeur de la démocratie en traduisant une indifférence et un laisser-faire vis-à-
vis des lois? Loin d'être cette vertu suprême qui nous obligerait, n'apparaît-elle pas alors
plutôt comme l'une des conséquences majeures du nihilisme contemporain?
I - Nos sociétés démocratiques sont fondées sur le pluralisme et la relativité des
valeurs impliquant le respect des opinions individuelles et de la liberté de conscience et
d'expression dans la mesure où elles ne portent pas atteinte à l'ordre public
(pornographie, pédophilie, nazisme, etc ...). Ainsi tolère-t-on autrui, même si l'on est d'un
autre avis sur sa manière de penser (en politique par exemple) ou de vivre
(homosexualité, etc...). Une telle attitude se justifie par le caractère fini, dont parlait déjà
Bayle, de la connaissance humaine: nous ne pouvons connaître la vérité, ni en
déterminer les critères absolus. La tolérance consiste à respecter le droit inaliénable de
l'individu à penser conformément à ses propres convictions parce qu'il n'y a pas en effet
de vérité, ou de principe transcendant absolu, et traduit par là le règne du subjectivisme:
toutes les opinions se valent et tout le monde a le droit de les exprimer. L'Etat lui-même,
comme l'affirmait Locke dans sa Lettre sur la tolérance, se doit de ne pas contraindre les
individus et de respecter leurs opinions.
III - Aussi la tolérance doit-elle être critiquée dans son principe même, à partir des
contradictions qu'elle met en jeu de manières interne et externe.
- critique interne :
A supposer que son exigence éthique ne soit pas un paradoxe comme nous venons de
l'analyser, elle ne pourrait quand même pas rendre compte de sa propre essence puisque,
pour se faire, elle devrait faire appel à des présupposés universalistes qu'elle nie pour se
constituer comme telle: elle ne peut, de fait, rendre compte d'elle-même et du principe
sur lequel elle repose.
- critiques externes :
La tolérance traduit son attitude comme étant le respect d'autrui: or tout respect
suppose une égalité de droit alors que la tolérance sous-entend la supériorité - et donc
l'inégalité - de celui qui veut bien consentir à supporter - ainsi tolérer des immigrés, c'est
être en position d'autorité et de pouvoir, s'arroger la possibilité de ne pas tolérer. Tolérer,
c'est faire en sorte que l'autre dépende de moi, de ma bonne volonté à son égard. Elle
apparaît alors plutôt, comme l'affirme Sartre dans L'Etre et le Néant, comme la négation
de la liberté de l'autre, puisqu'à travers une telle attitude, je fais de ma liberté la condition
de la sienne. De la même manière, elle ne peut valoir comme un droit universel puisque,
dans son essence - ne rien imposer, tout se vaut, il n'y a de valeurs que relatives - elle en
est la négation, tout droit ne possédant de valeur effective que si précisément il fait force
loi et s'impose à tous. Elle représente la négation de toute démarche scientifique et
philosophique: c'est bien parce que toutes les opinions ne se valent pas qu'il faut
impérativement les combattre aussi bien au niveau des sciences (Bachelard) qu'à celui de
la philosophie (Socrate), pour tenter de cheminer vers la vérité. Enfin, elle constitue un
véritable danger pour la démocratie dont elle prétend exprimer la valeur puisque, par
principe, celle-ci, sous peine d'intolérance, doit accepter même les partis qui en sont la
négation.
Tolérance et indifférence
«L'indifférence, c'est un état sans douleur ni plaisir, sans crainte ni désir vis-à-vis
de tous ou vis-à-vis d'une ou de plusieurs choses en particulier. L'indifférence, si elle
n'est pas une pose, une affectation, n'a évidemment rien à voir avec la tolérance. Dans la
mesure où la tolérance, c'est l'acceptation de la différence, celui qui affiche l'indifférence
n'a aucunement besoin de pratiquer la tolérance envers qui que ce soit ou quoi que ce
soit. Si tant est que l'indifférence soit un trait de la vieillesse, Maurois pouvait écrire:
«Le vrai mal de la vieillesse n'est pas l'affaiblissement du corps c'est l'indifférence de
l'âme.»
Tolérance et indulgence
L'indulgence est une disposition à la bonté, à la clémence; une facilité à
pardonner. L'indulgence va plus loin que la tolérance, mais il est clair que les deux font
un bout de chemin ensemble. L'indulgence est un trait de la vieillesse quand celle-ci est
un mûrissement et non un durcissement ou un pourrissement.
Tolérance et complicité
La complicité est une association dans le mal. Dans le langage juridique, comme dans
le langage courant, il n'y a complicité que dans un délit. En ce sens-là, il peut arriver que
l'on tolère une situation, une conduite, parce que cela fait «son affaire», comme on dit
familièrement. Cette tolérance fournit un alibi, une excuse, un prétexte. Cette forme de
tolérance dure le temps d'un intérêt commun et provisoire.»
«(...) le terme de tolérance, pris en son sens propre, est inadéquat à la grande idée
qu’on prétend lui faire exprimer. En effet, tolérer une différence d’être et de la pensée,
c’est la tenir en quelque sorte à distance avec une note de condescendance et
d’indulgence. Le respect d’autrui et de sa liberté demande plus et autre chose.»
La tolérance, du latin tolerare (supporter), est la vertu qui porte à accepter ce que
l'on n'accepterait pas spontanément. C'est aussi la vertu qui porte à se montrer vigilant
tant envers l'intolérance qu'envers l'intolérable.
En d'autres termes, c'est une notion qui définit le degré d'acceptation face à un
élément contraire à une règle morale, civile ou physique particulière. Plus généralement,
elle définit la capacité d'un individu à accepter une chose avec laquelle il n'est pas en
accord. Et par extension moderne, l'attitude d'un individu face à ce qui est différent de
ses valeurs.
la tolérance sociale : attitude d'une personne ou d'un groupe social devant ce qui
est différent de ses valeurs morales ou ses normes ;
la tolérance civile : écart entre les lois et leurs applications et l'impunité ;
la tolérance selon John Locke : « cesser de combattre ce qu'on ne peut changer » ;
la tolérance religieuse : attitude devant des confessions de foi différentes ;
la tolérance en technique : marge d'erreur acceptable, ou capacité de résistance à
une agression.
Tolérance politique
Tolérance sociale
L'indifférence
La soumission
La soumission est l'acceptation sous la contrainte. Pour qu'il y ait tolérance, il faut
qu'il y ait choix délibéré. On ne peut être tolérant qu'avec ce qu'on a le pouvoir
(d'essayer) d'empêcher.
L'indulgence
L'indulgence va plus loin que la tolérance, en cela qu'elle est une disposition à la
bonté, à la clémence, une facilité à pardonner, alors que la tolérance peut être
condescendante.
La permissivité
Le respect suppose que l'on comprenne et partage les valeurs d'une personne ou
d'une idée dont l'autorité ou la valeur agit sur nous. Par le respect, nous jugeons
favorablement quelque chose ou quelqu'un ; en revanche, par la tolérance, nous essayons
de supporter quelque chose ou quelqu'un indépendamment du jugement que nous lui
portons : nous pouvons haïr ce que nous tolérons, accepter à contre cœur. La sensation
de se sentir respecté ne peut que mener à notre épanouissement.
Tolérance et idéal
La tolérance est généralement considérée comme une vertu, car elle tend à éviter
les conflits. Ainsi Kofi Annan disait-il que « La tolérance est une vertu qui rend la paix
possible. »
«La tolérance est un exercice et une conquête sur soi.» —Exercice du bonheur, Albert
Memmi
«L'esprit de tolérance est l'art d'être heureux en compagnie des autres.» —Les Poings
sur les i, Pauline Vaillancourt
Tolérance et réprobation
La tolérance pour la défense d'un idéal de liberté, est parfaitement illustrée par une
célèbre citation attribuée de façon apocryphe à Voltaire « Je ne suis pas d'accord avec ce
que vous dites, mais je me battrai jusqu'au bout pour que vous puissiez le dire. »
Cela semble un résumé de ce que disait Voltaire sur Helvétius à l'article Homme
des Questions sur l'Encyclopédie : « J’aimais l’auteur du livre De l’Esprit. Cet homme
valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs
de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti
hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes. »
La tolérance est soit un choix dicté par une conviction, soit un choix
condescendant. Dans tous les cas, pour qu'il y ait tolérance, il faut qu'il y ait choix
délibéré. On ne peut être tolérant qu'avec ce qu'on a le pouvoir d'essayer d'empêcher.
L'acceptation sous la contrainte est la soumission.
Depuis les années 1950, la tolérance est généralement définie comme un état
d'esprit d'ouverture à l'autre. Il s'agit d'admettre des manières de penser et d'agir
différentes de celles que l'on a soi-même. Il est d'autant plus difficile de comprendre un
comportement (et éventuellement de l'accepter) qu'on n'en connaît pas les origines. C'est
pourquoi l'éducation est souvent considérée comme un vecteur de tolérance.
Tolérance civile
Les mentalités évoluant — sur certains sujets — plus vite que les lois, il existe un
décalage entre la morale sociale (celle qu'un groupe légitime) et les lois civiques. Ainsi,
certaines dispositions de la loi peuvent, à un moment donné, être reconnues inadaptées
et, de ce fait, n'être appliquées que partiellement ou plus du tout, faute de moyens.
Les modalités d'application de la loi qui devraient dépendre des décrets qui les
promulguent, dépendent en fait souvent de la disponibilité du pouvoir à les faire
appliquer. Par exemple, les décrets Jean Zay (1936) prévoient l'interdiction du port de
signes religieux et politiques dans les écoles françaises, pourtant, la non application de
ces décrets a conduit les autorités à soumettre une nouvelle loi sur le même sujet en
2004. Ainsi Georges Clemenceau disait dans Au soir de la pensée, « Toute tolérance
devient à la longue un droit acquis. »
Historiquement, la première notion de tolérance est celle défendue par John Locke
dans sa Lettre sur la tolérance, qui est définie par la formule « cessez de combattre ce
qu'on ne peut changer ».D'un point de vue social, il s'agit de supporter ce qui est
contraire à la morale (ou à l'éthique) du groupe posée comme un absolu. Il s'agit
principalement de réaction face à un comportement que l'on juge mauvais, mais que l'on
accepte parce qu'on ne peut faire autrement. C'est donc à partir d'une glorification de la
souffrance que s'établit une conception éthique de la tolérance.
«Le mot, en son sens moderne, vaut comme rejet ou condamnation; la secte, c'est
l'Église de l'autre. » — André Comte-Sponville, Dictionnaire philosophique, Paris :
PUF, 2001.
On comprend donc que la tolérance n'est pas une vertu intrinsèque de telle ou telle
religion mais dépend du choix de ses hommes et de ses hiérarchies comme de leur
capacité à s'associer à un pouvoir.
Le dialogue interreligieux
La tolérance n'a donc pas de tout temps existé. Déjà Platon, d'après une rumeur
colportée par Diogène Laërce, aurait voulu brûler en place publique les œuvres de
Démocrite. L'ouverture de la culture grecque aux cultures extérieures et le dialogue
continuel des philosophes entre eux ont généré un climat intellectuel tendu mais propice
aux échanges et à la réflexion. C'est la philosophie des Lumières qui transforme ce qui
semblait une faiblesse chez Augustin d'Hippone, théoricien de la persécution légitime,
tel que le présentait Bossuet.
Le symbole du tournant est cette phrase de Voltaire : « je n'aime pas vos idées
mais je me battrai pour que vous puissiez les exprimer ». Il se constitue alors un
mouvement intellectuel luttant contre les intolérances du christianisme : « De toutes les
religions, la chrétienne est sans doute celle qui doit inspirer le plus de tolérance, quoique
jusqu'ici les chrétiens aient été les plus intolérants de tous les hommes. » (Dictionnaire
philosophique, article « Tolérance » 7).