Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Principaux problèmes :
On a tendance à penser que l’on est libre quand on fait ce que l’on veut. En effet, dans ces
situations, nous déterminons notre action par notre seule volonté et personne ne nous oppose de
contrainte ou d’obstacle. En ce sens très large, on parlera par exemple de chute « libre », c'est à dire
une chute qui obéit à sa propre loi et qui n'est freinée par aucun obstacle extérieur.
=> Hobbes, De la liberté et de la nécessité :« la liberté est l'absence de tous les empêchements à
l'action qui ne nous pas contenus dans la nature et la qualité intrinsèque de l'agent. »
Les contraintes qui dépendent de notre constitution physique n'en font pas partie. Ex : on ne dira pas
d'un homme qu'il n'est pas libre qu'il ne peut pas voler. Par contre, s'il ne peut pas sortir de chez lui
parce que sa mère lui interdit, on pourra le dire.
Première définition de la liberté : ne pas être empêché de faire ce que l'on veut.
Problème de cette définition : mais pourtant, si notre volonté est de boire à outrance par exemple,
nous perdons notre raison, et, par conséquent, la faculté de nous déterminer par nous même, donc la
liberté. Ainsi, être libre ce n'est pas toujours faire ce que l'on veut, cela nécessite aussi certaines
limites. Les contraintes peuvent donc parfois nous permettre d'être plus libres.
Deux sortes d'obstacles à la liberté ; certains naturels, d'autres humains. Si je ne peux pas sortir me
promener à cause d'une tempête de neige qui bloque la porte, je peux transformer mon projet initial
sans perdre ma liberté : je vais finalement jouer aux cartes. Mais si c'est mon père ou ma mère qui
m'empêche de sortir, je maintiens ma volonté propre, dans la révolte comme dans la soumission.
Limite de ma liberté = autrui.
La phrase bien connue « ma liberté s'arrête là où commence celle des autres » semble signifier
qu'autrui peut être un obstacle à ma liberté. Mais la question de la liberté ne se pose-t-elle pas à
l'homme justement parce qu'il vit en société ? Existe-il une liberté sans la société ? Ex : loi du plus
fort, instincts = pas libres.
=> Rousseau, Contrat social : « Renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme,
aux droits de l'humanité, et même à ses devoirs. »
Choisir, c'est juger entre plusieurs partis possibles lequel est le meilleur. Pourtant, être libre, c'est
non seulement juger, mais aussi agir. Et il n'est pas rare de constater notre impuissance à réaliser ce
que l'on juge être le meilleur. On se trouve donc divisé entre deux instances contraires : le bien que
l'on juge et le mal que l'on réalise.
=> Paul, Épître aux Romains : « Vraiment, ce que je fais, je ne le comprends pas : car je ne
fais pas ce que je veux mais je fais ce que je hais ».
Cette opposition entre ce que l'on veut faire et ce que l'on réalise vient de notre croyance dans le
libre arbitre . On pense que l'on aurait pu faire autrement que ce que l'on a fait parce que l'on est
naturellement libre. C'est le libre arbitre qui explique d'ailleurs notre sentiment de remords, de
regret ou de repentir. Mais une croyance ne prouve rien, il ne suffit pas de se croire libre pour l'être
vraiment. La liberté n'est-elle pas finalement une illusion ?
Nous avons tendance à nous croire absolument libre. En effet, dès que nous faisons une action, nous
nous disons que nous aurions pu faire autrement. Mais l'humain fait partie de la nature, et la nature
est déterminée par des lois. Comment peut-il donc échapper aux lois de la nature s'il en fait partie ?
Dans la nature, tout à une cause. Nos actions n'auraient-elle donc pas, elles aussi, toujours une
cause ? Ne serions-nous pas déterminés par nos habitudes, notre milieu social ou notre
environnement ?
Si les humains, quand ils agissent, sont déterminés par leur environnement, leur milieu social, ou
leurs habitudes, comment peut-on donner de la valeur à leur action ? Le déterminisme ne serait-il
pas un moyen d'échapper à notre responsabilité ? Il semblerait que, même si nous essayons de le
nier, nous soyons condamnés à être libres.
Sartre : « Je suis condamné à être libre. »
Concepts principaux :
Autonomie : capacité d'un individu ou d'un groupe à déterminer lui-même les règles auxquelles il
se soumet. L'autonomie s'oppose à l'hétéronomie.
Hétéronomie : condition d'un individu qui reçoit d'une personne étrangère la loi à laquelle il obéit.
Choix : acte par lequel le sujet prend parti pour une attitude ou une décision qui en exclut d'autres
également possibles. Le choix est classiquement considéré comme la marque de la liberté humaine.
Contingence et nécessité : (voir repères). Important dans la pensée de Spinoza. Si nous sommes
déterminés et donc soumis à la nécessité, la contingence existe-t-elle ?
Déterminisme : relation nécessaire entre une cause et un effet. Système de causes et effets qui ne
laisse aucune place à la liberté de la volonté.