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1.1. Généralités
Le fantassin combat principalement à pied en engageant le combat à courte ou très
courte distance. Embarqué dans un véhicule de combat de l’infanterie (VCI), il
effectue les déplacements les plus importants ainsi et profite de l’armement de bord
pour appuyer autant que possible ses actions à pied. Il profite également de son
engin de combat pour se protéger de la ferraille du champ de bataille et pour assurer
le transport de sa logistique immédiate. Il gère son autonomie pour durer lorsqu’il
combat sans son véhicule. Son efficacité dépend notamment :
- de l’acquisition de savoir-faire techniques le rendant apte à servir l’ensemble
des armes et systèmes en dotation au sein de son équipe et plus
généralement du groupe auquel il appartient ;
- de l’acquisition de savoir-faire tactiques lui permettant de remplir sa mission
en sûreté et en utilisant les possibilités offertes par le terrain.
1.2. Versions/configurations
Le fantassin, quelle que soit la fonction tenue, maîtrise les trois actes élémentaires
se déplacer, se poster et utiliser ses armes pour être capable de combattre
efficacement. La réalisation correcte des actes élémentaires requiert l’exécution
d’actes réflexes. Le tronc commun de la formation initiale conduit à cette aptitude qui
doit être maintenue durant toute la carrière du fantassin. Il s’agit donc de la version
« de base » du combattant d’infanterie équipé d’un fusil d’assaut.
A l’issue de cette formation, le combattant d’infanterie se spécialise sur des fonctions
(combat débarqué, pilote, chef d’équipe, chef de groupe ou de section) et sur du
matériel et des systèmes d’armes différents. Ces nouvelles compétences vont
contribuer à la réalisation de la mission par les échelons supérieurs.
1.3. Capacités
Le fantassin doit pouvoir combattre en tout lieu et de tout temps. Sa formation
technique, physique et psychologique doit lui permettre de faire face à toutes les
situations. Il maîtrise parfaitement son matériel ainsi que ceux du groupe. Il doit être
en mesure de remplacer ponctuellement son chef d’équipe (CE) en cas de nécessité.
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- désigner un objectif,
- mettre en œuvre son armement,
- communiquer,
- rendre-compte,
- garder la liaison,
- s’équiper (spécifique FELIN).
1.4.1 S’orienter
Il s’agit, tant en déplacement qu’à l’arrêt, de pouvoir déterminer et suivre une
direction, ou de pouvoir d’emblée, et en attendant les ordres complémentaires du CE
ou du chef de groupe (CDG), commencer la surveillance d’un secteur dangereux.
Composantes Exécution
Déterminer une direction et la conserver
Utiliser les différents moyens d’orientation De jour :
dont peut disposer tout fantassin boussole
IHM1
soleil
montre
De nuit :
boussole
IHM
lune
étoiles
Matérialiser la direction par un repère éloigné de jour
rapproché de nuit
En cas de déplacement trouver des points de nuit, utilisation de mains courantes
de repère intermédiaires
1.4.2 Observer
Rechercher par la vue et l’écoute des renseignements concernant le terrain et les
activités de l’ennemi, des amis, et éventuellement, de la population. L’acquisition du
renseignement par l’écoute peut précéder celle par l’observation directe.
Composantes Exécution
Repérer les limites du secteur de possibilités du champ visuel
surveillance
Identifier des points de repère définir un baptême terrain
Découper le terrain du plus loin au plus près
Déterminer les points dangereux points favorables à l’ennemi
Assurer la permanence de l’observation en continuité et régularité (balayage visuel)
vue de détecter tout indice d’activité
ennemie
Mettre en œuvre des moyens spécifiques : détection et complémentarité IL/IR
FIL/FIR/JVN/OVD tir en vision déportée
1
Grâce à son IHM, chaque GV sait où se trouve son chef de groupe (mais ne connaît pas la position
de ses camarades). Il peut ainsi rallier son chef de groupe avec son IHM. L’IHM n’étant pas orienté, il
faut avancer dans une direction, attendre l’actualisation, puis corriger son cap. La solution la plus
rapide consiste à utiliser les données fournies par l’IHM (azimut et distance) et à suivre alors le cap
avec une boussole.
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
1.4.3 Progresser
Se déplacer en utilisant le terrain pour échapper aux vues et aux coups de
l’adversaire en recherchant les indices de sa présence.
Composantes Exécution
Choisir un mode de progression :
- marche chaque fois que possible
- course pour franchir un passage dangereux
- ramper pour échapper aux vues et aux coups
- exécution de bonds pour se soustraire aux effets du feu
Garder le contact à vue au sein du trinôme
1.4.4 Se protéger
Prendre les mesures adaptées pour être à l’abri des vues et des coups de
l’adversaire.
Composantes Exécution
Choisir l’emplacement le plus proche masque, écran, construction
Aménager l’emplacement sans modifier savoir se servir de son outil
l’aspect du terrain. Réaliser l’emplacement à proximité de l’ennemi, travailler sans se
de combat camouflé faire voir ou déceler
s’assurer que l’on peut utiliser son arme
Couvrir l’abri et revêtir les effets spéciaux se protéger contre les vues aériennes et
(danger N.R.B.C.) les effets des armes NBC
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
1.4.5 Se camoufler
Tout en assurant la mission, se dissimuler aux vues de l’ennemi terrestre et aérien,
et, éventuellement, de la population.
Composantes Exécution
Choisir un emplacement éviter les Fonds clairs, rechercher les
zones d’ombre (F)
S’adapter au terrain briser les Formes caractéristiques (F)
supprimer les Ombres et reflets (O)
éviter le contraste des Couleurs (C)
utiliser les moyens individuels de
camouflage
éviter de laisser des traces ou les effacer
rechercher les masques contre les
moyens adverses de détection thermique
S’adapter à l’ambiance près de l’ennemi, éviter les Mouvements
(M) brusques et le Bruit (B) en
privilégiant le commandement au geste
ou l’ostéophonie du RIF
de nuit :
- veiller au silence absolu
- éviter les lueurs, reflets, Eclats (E)
qui sont détectables par l’ennemi
(laser, halos des FIL/FIR)
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le fantassin doit en outre savoir mettre en œuvre les mines, explosifs et artifices
divers qui sont des compléments indispensables à l’exécution de certaines missions.
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
1.4.9 Communiquer
Transmettre, par un moyen adapté à la situation du moment, un renseignement aux
voisins, au CE, ou au CDG.
Composantes Exécution
Etre en liaison avec son chef et ses voisins à la voix
au geste
au fanion
par radio
par signaux sonores ou lumineux (code)
par TD via l’IHM
Utiliser le moyen de transmission le plus
discret avant le contact et le plus rapide au
cours du combat
1.4.10 Rendre-compte
Exposer à son chef dans les délais les plus brefs, avec exactitude et précision, ses
observations concernant l’ennemi, les amis, le milieu (terrain, population).
Composantes Exécution
Vérifier la liaison avec le chef la liaison doit pouvoir être prise en
permanence
Lui exposer ou lui transmettre aussitôt ce répondre aux questions :
qui a été vu en étant certain de n’avoir rien - QUI ou QUOI ?
oublié - COMBIEN ?
- OU ?
- PAR OU ?
- QUAND ?
- COMMENT ? (attitude, faisant quoi ?)
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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Kit d’Intégration Véhicule.
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
1.5.1 Se déplacer
Composantes Observations
S’ORIENTER OU aller ?
- le nouvel emplacement doit permettre d’être posté
PROGRESSER PAR OU aller ?
- l’itinéraire à emprunter doit être autant que
possible un cheminement, à l’abri des vues et des
coups adverses
COMMENT ?
- le mode de progression est, soit fixé par le chef,
soit laissé à l’initiative et adapté en fonction du
terrain et de l’ennemi
QUAND ?
- sur ordre ou à l’initiative
- si la progression est susceptible d’être observée
par l’ennemi, choisir le moment où l’adversaire est
soumis au feu ami
OBSERVER au cours du déplacement, non seulement en avant et
sur les côtés, mais aussi à ses pieds (mines, pièges)
et en l’air (ciel, toits, arbres)
METTRE EN OEUVRE SON en cas de surprise, riposter par un mode de tir adapté
(SES) ARME(S) ET SES à la situation (tir instinctif, tir au poser)
MUNITIONS
COMMUNIQUER avec ses voisins, avec son chef
RENDRE COMPTE à son chef
1.5.2 Se poster
Il s’agit de s’installer en un point du terrain qui permette :
d’observer (Voir),
sans être vu (Invisible),
d’utiliser son arme (Tirer),
d’être si possible abrité (Abri),
d’être en liaison avec son chef (Liaison).
Le fantassin se poste, soit sur ordre, soit lorsqu’il atteint la limite de bond précisée,
soit en cas de rencontre avec l’ennemi.
Composantes Observations
S’ORIENTER choix du poste en fonction de la mission reçue
(d’observation ou de tir)
PROGRESSER se rendre au poste sans être décelé
SE CAMOUFLER s’installer sans être vu
OBSERVER dans le secteur de surveillance reçu ou bien de sa
propre initiative
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
2.1. Généralités
L’équipe est l’élément de base pour la constitution du groupe. Elle s’articule autour
du CE. Elle se compose de 2 GV dans le cas du groupe appui (on parle alors de
pièce), ou de trois GV dans le cas du groupe de combat (on parle dans ce cas de
trinôme).
2.2. Le trinôme
Subordonné directement au CDG, le trinôme, commandé par un CE, se compose
comme suit :
CE
ALI / AC
GV ALI GV ALI /
AC
2.3. La pièce
Subordonnée directement au CDG appui, elle est capable de mettre en œuvre soit la
pièce antichar (AC) aux ordres du chef de pièce, soit la mitrailleuse en armement
collectif en appui d’un autre élément et dans les deux cas l’armement individuel. La
composition de la pièce est la suivante :
Chef de pièce
Tireur AC Aide-Tireur AC
Aide tireur MIT Tireur MIT
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La mission s’emparer d’une pièce est spécifique au combat en zone urbaine et est décrite dans l’INF
37.521.
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
En version AC :
Sa mission principale est la destruction des engins adverses ou des positions
aménagées.
Elle est attentive aux obstacles pouvant entraver le tir (missile), et à la vulnérabilité
de sa position, souvent exposées.
Dans la mesure du possible, elle reconnait des positions de tir qui seront occupées
uniquement pour faire feu et profite, avant l’action, de positions d’attente. Une pièce
peut perdre la liaison avec l’autre mais doit toujours la conserver avec le CDG.
En version appui feu :
Combinant si possible les feux du véhicule avec ceux de l’armement collectif, elle
fournit des tirs d’appui jusqu’à 600 m et de saturation au-delà. Mobile sans toutefois
pouvoir dans cette version participer directement à la conquête d’un objectif, elle peut
néanmoins suivre les éléments de tête dans leur progression pour les appuyer au
plus près. Dans ce cadre, elle conserve toujours la liaison avec le chef pour assurer
la coordination avec les éléments appuyés.
En appui à la mobilité :
Dans cette configuration décrite plus précisément dans l’INF 37.5214 la pièce peut
être détachée au profit d’un groupe pour lui fournir un binôme d’appui à la mobilité en
zone urbaine (lot d’effraction froide et FAMAS).
Rôle du CE Exécution
DONNER L’ORDRE DE contrôler les dispositions de combat
DEPLACEMENT donner un PIF :
- Point à atteindre visible
- Itinéraire à emprunter
- Formation et place dans le groupe
CONDUIRE LA au rythme prescrit
PROGRESSION au sein de l’équipe :
- suivant un itinéraire imposé ou non
avec le groupe :
- en gardant la liaison à vue
ORGANISER LA SURETE en déplacement :
- répartir l’observation, déceler pièges et indices de
présence ennemie
- maintenir la discrétion du déplacement
- en mesure de fournir des feux
à chaque arrêt :
- tomber en garde, observer
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Manuel d’emploi du groupe d’infanterie en zone urbaine.
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le bond
Le bond par trinôme ou individuel, utilisé pour progresser sous le feu ou pour franchir
un découvert. Les bonds sont exécutés au commandement donné à la voix, par RIF
ou aux gestes.
Le cadre d’ordre pour l’exécution d’un bond est :
POUR UN BOND (de l’équipe, homme par homme), vers...( point à atteindre),
DANS L’ORDRE (éventuellement),
PREPAREZ-VOUS,
EN AVANT.
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Dans une progression en appui mutuel, le CE peut alterner les deux méthodes en
fonction du terrain et de l’ennemi.
2.4.2 Se poster
Les arrêts courts (quelques minutes) :
Dès que l’équipe effectue un arrêt de courte durée, elle se poste et peut soit :
- Assurer une observation à 360° dans le cas d’un terrain très cloisonné
(isolement relatif) ou dans le cas d’un dispositif très étalé (infiltration du
groupe). Cette formation n’est valable que pour le trinôme et reste
exceptionnelle. La pièce s’inscrit forcément dans un dispositif groupe (voir ci-
dessous).
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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Lance roquettes AC de 89mm.
6
Munition AC de 84 mm.
7
Lance grenade individuel.
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- Secteur commun : chaque fantassin est en mesure d’appliquer des feux sur
l’intégralité du secteur de l’équipe.
Ce mode d’observation est adapté pour des secteurs étroits (afin d’éviter
que des zones ne soient pas balayées par l’observation pendant de
longues périodes).
Il facilite une répartition simple des objectifs qui sont forcément dans le
secteur de chacun des fantassins. Il augmente toutefois le risque de
traiter le même objectif avec plusieurs GV.
La neutralisation d’un des GV par l’adversaire ne modifie pas la
répartition des secteurs.
La gestion des temps d’observation et de récupération pour des postes
de longue durée est plus simple.
En fonction du terrain (distance d’observation importante ou terrain
cloisonné). Le secteur global peut aussi être redécoupé dans la
profondeur en zones d’observation attribuées à différents GV.
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Désignation d’objectifs :
Le CE divise son secteur d’observation en zones de façon à pouvoir facilement
désigner un objectif. Ainsi, il découpe celui-ci en direction et en profondeur. Le choix
de l’appellation de ces différentes zones reste libre mais doit être simple. Par
exemple des couleurs pour la direction (bleu, blanc, rouge) et des lettres ou chiffres
pour la profondeur (A, B, C). Le nombre de zones doit être suffisant pour permettre
de déceler un personnel en quelques secondes. Il variera donc en fonction des
masques du terrain et toutes les zones ne seront pas forcément égales.
Le baptême de point caractéristiques peut compléter ce processus pour faciliter
encore la désignation des objectifs futurs.
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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(voir le §3.7.2.a).
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Mission qui consiste pour une équipe, à partir d’un emplacement choisi ou désigné,
à observer un secteur nettement délimité pour déceler toute activité ou indice
d’activité ennemie (terrestre ou aérienne), dans le but d’alerter et de renseigner son
chef, afin d’assurer la sûreté du groupe.
Principe :
pour remplir sa mission, l’équipe doit être bien postée et à l’écart d’un point
caractéristique, observer en permanence, pouvoir alerter directement son chef. La
répartition des tâches entre les GV peut s’effectuer selon les principes suivants :
- le secteur d’observation donné à l’équipe doit pouvoir être pris en compte par un
seul GV afin de préserver la capacité de durer
- pour une mission de longue durée :
o un GV observe le secteur tout en disposant, selon la menace, d’une double
dotation d’armement (FAMAS/LGI, FAMAS/AC)
o le CE et le deuxième GV, dans le cas du trinôme, poursuivent l’installation de
l’équipe, assurent la liaison ou sont au repos, prêts à renforcer l’observation
- pour une mission de courte durée, tous les GV de l’équipe peuvent observer et
donc le CE :
L’Esprit
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
L’équipe surveille
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Eclairer :
Rechercher du renseignement sans engager le combat pour contribuer à la sûreté
rapprochée du chef et de la troupe.
Principe :
l’équipe se déplace à un rythme adapté au terrain et à la menace, par l’itinéraire
fixé par le CDG, en progressant de point d’observation en point d’observation en
utilisant le terrain
l’équipe peut passer sur des points particuliers en fonction des ordres donnés par
L’Esprit
Exécution :
PROGRESSER
choisir une formation ou appliquer une formation imposée par le CDG
choisir un mode de progression ou appliquer celui imposé par le CDG
respecter l’itinéraire
OBSERVER
répartir les observations au sein de l’équipe :
- au plus près contre les pièges et mines
- au plus loin
se poster et marquer des temps d’observation si nécessaire sur des points
caractéristiques
déceler l’adversaire ou des indices de sa présence
RIPOSTER, S’ESQUIVER
utiliser ses armes dans une prise à partie à courte distance et s’esquiver
RENDRE COMPTE
des observations : indices de présence ennemi, traficabilité, changement de
configuration du terrain
dès arrivée au point à atteindre fixé par le chef
lorsqu’elle décèle l’ennemi sans être repéré
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
L’équipe éclaire
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Appuyer :
Mission qui consiste, à partir d’une position choisie, à apporter, sur ordre ou de
façon spontanée, une aide à une autre équipe par des feux antiblindés ou
antipersonnels appliqués sur des objectifs repérés, dans un secteur précisé.
L’Esprit
Principe :
l’équipe qui appuie doit conserver la liaison à vue avec celle appuyée qui en
retour doit avoir le souci d’être localisée
Exécution :
SE POSTER
occuper une position permettant :
- d’observer l’objectif et les amis
- d’utiliser ses armes
- d’être abrité
DONNER DES ORDRES
répartir les secteurs
placer les armes collectives (AT4, LGI) à l’initiative ou en fonction des ordres reçus
préciser les mesures de coordination avec l’élément appuyé (identification,
report de tir)
OBSERVER
les mouvements amis et les positions ennemies et rendre compte de toute évolution à
son chef
UTILISER SES ARMES
appliquer des feux :
- sur ordre du CE voire du CDG
- sur ordre du CE ou à l’initiative selon la réaction ennemie
COORDONNER
lever le tir et / ou le reporter :
- sur ordre
- à l’initiative, en fonction de la progression de l’élément appuyé
guider si possible l’élément appuyé
RENDRE COMPTE
des observations sur l’ennemi
des destructions éventuelles
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
L’équipe appuie
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Exécution :
SE DEPLACER/OBSERVER
poster l’équipe et chercher à déceler les emplacements ennemis par la vue et par
l’écoute (si nécessaire gagner une position plus favorable)
détecté ou pris à partie, déployer l’équipe en appui mutuel dans un dispositif plus
favorable aux tirs
DONNER LES ORDRES DE TIR
désigner et répartir les objectifs :
- indiquer la nature des tirs à effectuer, les armes à utiliser, les distances
- fixer les consommations
CONDUIRE LE FEU
donner les corrections éventuelles
réattribuer des objectifs
assurer la continuité du feu
faire cesser les tirs
RENDRE COMPTE
des bilans des feux
des consommations
d’objectifs qui n’ont pu être détruits
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
l’ennemi qui occupe l’objectif est de son niveau (un GV) ou les feux d’appui sont
suffisamment efficaces pour immobiliser réellement l’adversaire (deux à trois
combattants)
le trinôme peut également reconnaître une position dans le dernier mouvement
d’une progression en appui mutuel entre les trinômes, au sein du groupe lorsque
l’objectif est plus éloigné
Exécution :
PREPARER
si nécessaire, engager un nouveau chargeur et équilibrer les dotations (au minimum)
entre les GV
mettre en œuvre les viseurs clairs plutôt que les lunettes
préparer des grenades à main et fumigènes
OBSERVER / SE DEPLACER
repérer la position ennemie et l’implantation des combattants sur
l’objectif (« S’emparer de »)
progresser en appui mutuel ou par bonds collectifs successifs
COORDONNER
aux ordres du CDG, progresser au rythme des reports de tirs
renseigné par l’appui, s’approcher à portée de grenade de l’objectif
si nécessaire, demander l’intensification des tirs
DECLENCHER LE FEU / PRENDRE PIED SUR LA POSITION
à portée et à vue, si nécessaire, lancer des grenades sur la position ennemie
demander le report des tirs
tout en progressant par bonds aux ordres du CE ou du CDG :
- détruire le ou les ennemis à vue
- capturer le personnel se rendant ou blessé
dépasser l’objectif
TOMBER EN GARDE
face à la direction dangereuse
éventuellement, fouiller sommairement la position
RENDRE COMPTE
des pertes et des blessés (amies et ennemies)
des captures
du type et des quantités de munitions consommées
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
L’équipe s’empare de
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Assurer la liaison :
Mission qui consiste en terrain couvert, par visibilité limitée, à assurer la liaison entre
son élément et un élément ami voisin.
Principe :
il s’agit, en déplacement, de prévenir l’isolement d’un élément et sa perte sur le
terrain
dans les dispositifs statiques, garder la liaison permet de transmettre des ordres
L’Esprit
Exécution :
SE DEPLACER
faire progresser le GV chargé de la liaison à vue ou à portée RIF avec l’élément
concerné
anticiper les changements de terrain :
- réduire la distance en terrain fermé
- augmenter la distance en terrain ouvert
- resserrer au passage de ligne de crête
SE POSTER
poster l’équipe à vue ou en liaison RIF
à l’imitation de l’élément qui précède pendant une progression
sur ordre du CDG pour une formation spécifique
UTILISER SES ARMES
en cas de prise à partie
sur ordre pour appuyer l’élément concerné
RENDRE COMPTE
des possibilités
du bilan des pertes
du type et des quantités de munitions consommées
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Fouiller :
Rechercher du matériel ou des informations spécifiques, par une inspection
minutieuse, en vue de renseigner ou d’assurer la sureté de l’échelon supérieur.
Principe :
il s’agit pour le trinôme, agissant dans le cadre du groupe de combat, de s’assurer
L’Esprit
Exécution :
L’équipe ne fouille qu’un seul individu à la fois. Si elle doit en fouiller plusieurs, elle
procède une personne après l’autre, toujours isolée du reste de son groupe.
Dans tous les cas, le groupe fouillé doit être sorti de son véhicule. Il reste sous la
surveillance soit d’une autre équipe, soit d’un soldat du trinôme.
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
1. Actions préliminaires :
- Faire arrêter le moteur.
- Faire évacuer le véhicule par ses occupants.
- Procéder à une fouille sommaire des occupants (cette action peut être
réalisée par une autre équipe ou un autre groupe).
- Faire mettre en œuvre l’autoradio par le conducteur afin de vérifier son
fonctionnement9.
- Faire retirer les clés de contact du véhicule.
- De nuit, les feux sont éteints et les éclairages intérieurs allumés pour faciliter
la fouille.
2. Extérieur
- Avec un miroir télescopique, inspecter sous le châssis du véhicule pour
déceler d’éventuels explosifs.
- Si des bagages sont présents sur le toit du véhicule, les faire vider avant de
les inspecter.
3. Avant du véhicule :
- Faire ouvrir le capot.
- Contrôler l’avant du radiateur, les évidements intérieurs, le filtre à air et tout
espace recouvert d’un cache.
- Si une sonde optique est disponible, ne pas hésiter à observer plus en
profondeur dans des gaines de ventilation.
- Contrôler l’intérieur des ailes en passant la main dans les parties non visibles.
- Contrôler l’intérieur du parechoc s’il est accessible.
4. Habitacle :
- Faire ouvrir la boite à gant et les autres rangements.
- Vérifier les évidements sous le tableau de bord, les protections de sol, les
garnitures de portières et sous les sièges ainsi que les dossiers.
- Si une sonde optique est disponible, vérifier les gaines de ventilation et
éventuellement sous les garnitures de porte si c’est faisable.
- Si des bagages sont présents, les faire vider avant d’inspecter.
5. Coffre :
- Faire ouvrir le coffre.
- Si nécessaire le faire vider pour contrôler le matériel et le coffre lui-même.
- Contrôler la roue de secours (gonflage, trace de manipulation).
- Vérifier les garnitures.
9
Pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un dispositif de mise à feu d’engin explosif improvisé.
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Protéger :
Mission consistant à prendre des mesures préventives pour empêcher tout
protagoniste d'exercer des menaces ou de mettre en cause l'intégrité d’individus
embarqués.
Principe :
L’Esprit
Exécution :
PREPARER
le véhicule pour embarquer du personnel
récupérer auprès du CDG les consignes spécifiques aux déplacements et les diffuser :
- cas non conformes
- ROE et consignes au personnel embarqué
équiper les passagers :
- casques et protections balistiques
charger des bagages ou du matériel spécifique
limiter les accès au véhicule :
- bloquer les portes de l’intérieur
- pour un camion rabattre les bâches
PROGRESSER / OBSERVER
si le CE est également chef d’engin, suivre l’itinéraire imposé, respecter les consignes
spécifiques : espacement volontairement réduit pour éviter les imbrications
si le CE n’est pas chef d’engin, faire appliquer les consignes d’observation
pour le personnel en sûreté arrière, interdire l’imbrication de véhicule, l’accès de
personnel sur et à l’intérieur du véhicule : par la voix et le geste, au besoin par la force
non létale, en dernier recours par la force létale
rechercher des indices d’activités anormales
maintenir un guet omnidirectionnel
ANTICIPER / UTILISER SES ARMES / DEBARQUER
en cas de prise à partie
sur ordre du CDG
varianter ou débarquer aux ordres du CDG (§3.8.8 « Protéger du niveau groupe »)
RENDRE COMPTE
de toute observation anormale ou d’acte hostile
des possibilités
du bilan des pertes
du type et des quantités de munitions consommées
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.1. Généralités
Par son organisation, la section d’infanterie est constituée de trois types de groupes
d’infanterie : le groupe de combat, le groupe appui, le groupe commandement. Ces
deux premiers groupes, aux ordres d’un CDG, ont des organisations et des capacités
distinctes mais des rôles complémentaires. Le groupe de combat est essentiellement
destiné aux engagements à courte distance contre du fantassin débarqué et à la
conquête d’objectifs. Le groupe appui est prioritairement engagé dans le combat
antiblindé et l’appui des éléments de conquête. Le groupe commandement est décrit
dans le cadre du manuel d’emploi de la section d’infanterie INF 36.001 édition 2014.
CE CE ALI
FRF2 CTVI Pilote ALI / AC
M
Binôme commandement
GV ALI GV ALI / AC GV MINIMI GV ALI/LGI
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Il peut également renforcer, pour sa composante AC ou feu, une section appui, une
autre section ou tout type de DIA comme décrit dans l’INF 36.001.
Les deux pièces peuvent ainsi être engagées sous deux formes différentes
simultanément et sont capables d’assurer leur sûreté immédiate (FAMAS) ainsi
que celle de leur engin.
Le missile ERYX, actuelle arme AC à très courte portée de l’infanterie, est efficace à
courte portée contre tous les blindages et les ouvrages. Servi à terre avec trépied ou
à l’épaulé, il requiert des champs de tir dégagés. Il peut également être servi à partir
du véhicule pour profiter de possibilités de tir accrues. Dans la mesure du possible,
cette position est à privilégier pour une des pièces. Outre l’accroissement de sa
puissance de perforation, le missile ERYX présente quatre avantages majeurs :
la possibilité de tirer jusqu’à 600 mètres sur un char en mouvement de jour
comme de nuit avec la lunette thermique MIRABEL,
la capacité de tirer sur des installations défensives ennemies (réduit, blockhaus,
etc.),
la capacité de tirer en espace confiné,
la capacité de tirer à l’air libre sans contrainte arrière.
Plus spécifiquement :
Le CDG de combat donne ses ordres à ses chefs de trinôme, des missions
spécifiques à son tireur de précision et à son équipage. Il réorganise son groupe
en cas de renforcement ;
- 44 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le CDG d’appui définit la configuration de ses pièces (AC, appui feu, MIT50 à
terre, appui à la mobilité) et donne ses ordres à ses chefs de pièce et à son
équipage.
10
Contrôle Personnel de Sécurité
11
Personnel Armement Munitions
- 45 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le TP se distingue des autres GV du groupe par son aptitude à engager le tir sur des
objectifs :
- avant l’engagement au contact du groupe,
- bien camouflés,
- légèrement protégés (munition perforante, précision des tirs),
- imbriqués au sein de la population (précision, discrimination),
- éloignés (participer à la création d’un climat d’insécurité chez l’adversaire).
Son rôle peut également être dissuasif dans le cas de la maîtrise de la violence face
à une foule hostile ou en appui des négociations entre ses chefs et les acteurs
locaux.
12
On distingue le « stress normal » (adaptatif), qui est une réaction naturelle de l’organisme à des
conditions particulières, du « stress dépassé », réaction dépassant les limites supportables de
l’individu et qui provoque des dommages physiques et/ou psychologiques, temporaires ou définitifs.
- 46 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.6.1 L’équipage :
L’équipage est indissociable. Sa mission principale est de servir le véhicule de
combat et d’en assurer sa sauvegarde. Lorsque le groupe débarque, l’équipage
devient responsable de la sûreté immédiate du véhicule (fermeture des accès,
camouflage, stationnement, autres consignes spécifiques.). Il peut pour cela mettre
en œuvre l’armement de bord ou effectuer des tirs en superstructure. La protection
rapprochée est assurée par le groupe, un autre véhicule ou le reste de la section.
Dans certains cas ou sur ordre du CDS, il peut être amené à combattre débarqué.
Dans ce cas :
- L’équipage constitue une équipe supplémentaire au sein du groupe (avec
adjonction ou non du TP) ;
- L’équipage renforce chacune des équipes existantes (structures à deux
quadrinômes pour le groupe de combat, à deux trinômes pour le groupe
appui).
- 47 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
La conduite du tir
Observation
Acquisition
Détection
Compte-rendu
Phonie
TD
Localisation Chef
Identification
Ami ENI
Compte-rendu
Ordre de tir
Choix de l’arme
Choix de la munition
3.6.3 Le pilote
Dans le domaine tactique, en déplacement comme à l’arrêt, le pilote exécute des
actes réflexes engageant la sauvegarde de son véhicule et du personnel embarqué :
Conduire son véhicule et suivre un itinéraire selon les instructions du chef d’engin
(CDG embarqué ou CTVI si le CDG est débarqué) ;
Observer l’itinéraire pour déceler tout obstacle ou indice de présence ennemie sur
l’itinéraire et ses abords ;
Arrêter son véhicule ou au contraire accélérer sous le feu, selon les circonstances,
aux ordres du chef d’engin ou à son initiative ;
Poster son engin à l’abri des vues terrestres et aériennes :
- en dehors de l’axe (en cas d’arrêt long) ou aux abords de l’itinéraire en cas
d’arrêt bref,
- de manière à repartir sans délai,
- de façon à permettre le tir de l’arme principale,
Réagir face à un tir de missile ou à une attaque aérienne en quittant, si possible,
l’axe et en postant son véhicule ;
Prendre les mesures de sûreté en cas d’épandage chimique ou d’attaque
nucléaire en mettant en œuvre les équipements spécifiques ;
Aux ordres du chef d’engin, participer à la défense immédiate de son véhicule, soit
avec son armement individuel, soit avec l’armement de bord.
- 48 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.7.1.a En véhicule
Le groupe se déplace au sein de la section. En fonction du terrain et de l’ennemi, les
formations sont décidées par le CDS. Lorsque la section est embarquée, le principe
de l’appui mutuel entre les véhicules est essentiel.
Le groupe progresse embarqué sur ordre du CDS, lorsque les menaces restent très
faibles ou dès qu’un rythme de progression élevé est imposé.
L’observation se fait dans les trois dimensions. Le CDG répartit les secteurs
d’observation pour le personnel en superstructure.
En fonction des équipements du véhicule et de l’armement de bord, le CTVI peut
observer plus ou moins loin. Sur le VAB MIT 50, il peut observer et tirer au plus près
de l’engin. Sur le VAB TOP ou le VBCI, avec le grossissement de la lunette et son
champ d’observation, il observe principalement au-delà des 100 m. Le pilote
contribue à l’observation dans cette première frange.
- 49 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le CDG sur VBCI peut utiliser les moyens complémentaires IR du MOP (Moyen
d’Observation Panoramique), de la LUCH (lunette chef) et des épiscopes. Il a la
capacité d’observer à 360° avec le MOP mais concentre ses observations vers
l’avant pour laisser les secteurs latéraux au personnel en tape.
Il s’agit bien, pour le CDG, d’assurer une « bulle » d’observation autour de son engin.
Quelle que soit l’engin de combat, le passage d’un mouvement de terrain se fait en
utilisant la technique du défilement d’observation et de tir. L’objectif de cette
technique consiste à réduire au maximum l’exposition du véhicule, à le dévoiler
progressivement aux vues adverses. Ainsi, il est possible de s’extraire de la ligne de
tir adverse rapidement tout en assurant une capacité de tir sur des objectifs repérés.
- 50 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.7.1.b A pied
Le groupe d’infanterie progresse principalement à pied. Il peut être accompagné d’un
engin en appui : véhicule de combat d’infanterie ou de cavalerie-blindé (cas du DIA).
Au sein de la section, le groupe se déplace suivant un mode de progression et dans
une formation donnée.
LA FORMATION EN COLONNE :
Elle est principalement utilisée pour suivre un cheminement, pour s’infiltrer ou lors
d’un déplacement de nuit (les distances sont réduites suivant la visibilité).
Tout en évitant les resserrements, la distance entre les équipes doit permettre le
commandement aux gestes et à la voix.
- 51 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
LA FORMATION EN LIGNE :
La place et l’espacement respectifs des membres du groupe varient en fonction de la
situation, du terrain et de la mission du groupe. Elle a essentiellement pour but de
réduire la vulnérabilité aux feux adverses afin de faciliter :
- le franchissement d’une crête, d’une route, d’une coupure ou d’une bande de
terrain,
- l’abordage d’une lisière,
- l’assaut.
MODALITES D’EXECUTION
Rôle du CDG Exécution
DONNER L’ORDRE DE contrôler les dispositions de combat
DEPLACEMENT donner un DPIF
CONDUIRE LA au sein du groupe
PROGRESSION avec la section
au rythme prescrit
suivant un itinéraire imposé ou non
en gardant la liaison
ORGANISER LA SURETE en déplacement :
- répartir l’observation, déceler des pièges ou des
indices de présence ennemie
- maintenir la discrétion du déplacement
- en mesure de fournir des feux vers l’avant et sur les
flancs
à chaque arrêt tomber en garde et observer
ADAPTE LA FORMATION donner un nouveau DPIF en modifiant la formation si
AU TERRAIN nécessaire
donner un FFH et/ou un ordre de bond pour franchir un
découvert ou un axe
ADAPTE LA FORMATION loin de l’ennemi
A LA MENACE - prendre une formation en colonne
- guider la progression par l’avant du groupe
à l’approche de l’ennemi
- prendre une formation en ligne
- progresser par bonds successifs d’équipes ou
individuels d’abris en abris
- localiser l’ennemi par des phases d’écoute
PROGRESSER SOUS LE sur une courte distance : franchir d’un seul bond, en
FEU VERS UN OBJECTIF ligne, appuyé par un autre groupe ou la section jusqu’à
un point favorable ou l’objectif
sinon franchir par bonds successifs et conduire les
appuis mutuels
- 52 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le bond
Le cadre d’ordre pour l’exécution d’un bond est :
Pour un bond (du groupe, par trinôme, homme par homme), vers... (point à
atteindre) ;
Dans l’ordre (éventuellement) ;
Préparez-vous ;
En avant !
3.7.2.a A pied
Les arrêts courts (quelques minutes) :
Dès que le groupe doit effectuer un arrêt de courte durée, il assure une observation
sur le secteur imposé par le CDS (cas général) ou une surveillance
omnidirectionnelle (cas d’un groupe isolé en patrouille, infiltration, voire en ZUB). Les
équipes tombent en garde alors face aux secteurs données par le CDG.
- 53 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
MODALITES D’EXECUTION
Rôle du CDG Exécution
CHOISIR UN DISPOSITIF identifier les limites de la zone d’installation, le secteur, et
la position des amis
choisir entre secteurs communs ou complémentaires
préciser les coordinations avec les voisins
définir les itinéraires de mise en place, de repli, la zone
vie, autres
DONNER LES ORDRES placer les équipes, le véhicule
préciser les positions des armes collectives
donner les PMSPCP
s’assurer de la cohérence au sein d’un dispositif section
OBSERVER répartir les missions de guet
PROTEGER faire percevoir du matériel complémentaire pour
l’installation (sac à terre, NBC, autres)
se camoufler, s’enterrer
camoufler ou embosser le véhicule
DURER mettre en place les moyens nocturnes
alterner dispositif de nuit (resserré) et de jour
recompléter (alimentation, munition, énergie)
RENDRE COMPTE des observations
des destructions
du potentiel et des possibilités
- 54 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
MODALITES D’EXECUTION
Rôle du CDG appui Exécution
RECONNAITRE identifier sur le terrain les limites de la zone à battre, la
CHOISIR UN DISPOSITIF position des amis, éventuellement les objectifs assignés
choisir entre secteurs croisés ou secteur
complémentaires pour l’emploi des pièces (en fonction
de l’ennemi, du secteur et de la durée supposée du
poste)
délimiter les secteurs de surveillance et de tir des pièces,
choisir un point central d'observation
fixer la position de chaque pièce, l’itinéraire d’accès, le
mode de mise en batterie (à terre avec trépied, à l’épaulé
ou sur véhicule)
faire rejoindre les pièces
SE METTRE EN BATTERIE Opérations à réaliser dans l’ordre :
1er temps :
- installer la 1ère pièce face au secteur principal au
mieux, à son secteur au minimum
- donner un ESMOFP
- orienter la 2e pièce vers une position de tir possible
2e temps :
- rejoindre la 2e pièce, l’installer face à son secteur
- donner un ESMOFP
3e temps :
- rejoindre la 1ère pièce et l’installer face à son secteur
- préciser par rapport au point central d’observation
(PCO) les secteurs prioritaires d’intervention et les
conditions d’ouverture du feu des 2 pièces
RENDRE COMPTE des possibilités d’observation et de tir au CDS
EXECUTER UN CROQUIS position des pièces
D'INSTALLATION PCO
limites courtes et longues
secteurs prioritaires et secondaires
impossibilités de tir
LD et LG pour chacune des pièces
Deux possibilités s’offrent au CDG APPUI pour répartir les secteurs entre ses deux
pièces :
Pièces resserrées : secteur de groupe étendu et secteur commun réduit.
- 55 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.7.2.b En véhicule
Les arrêts courts :
Le personnel reste embarqué en superstructure en fonction des ordres reçus et du
type de véhicule. Les secteurs d’observation sont répartis dans les 3 dimensions en
fonction du matériel servi. Le CDG peut ordonner un débarquement partiel pour
accroître les capacités d’observation et la protection rapprochée (effectuer un
« 5/25 »13 ou le débarquement d’une capacité ACs).
13
Procédure consistant à contrôler l’engin et ses abords immédiats (5 m) puis élargis (25 m) pour
détecter la présence d’EEI ou de mines.
- 56 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- 57 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Immédiat sur ordre : Le cas le plus fréquent, à l’initiative des chefs d’engins ou sur
ordre du CDS.
Différé : Tir déclenché seulement lorsque le CDS estime que les conditions
d’ouverture du feu sont optimales (utilisé principalement en défensives).
Au commandement : Lorsque les subordonnés ont répondu « PRÊT » le tir est
déclenché au commandement « FEU » précédé d’un compte à rebours de 5 à 0
du SOA dirigeant une base d’appui véhicule. Ce genre de tir s’applique aux cas
suivants :
- Tir de concentration ou de neutralisation effectué avec l’arme principale sur un
objectif fixe ou mobile.
- Recherche de la surprise par le déclenchement brutal du feu contre un objectif
fixe ou mobile.
- 58 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
2
en fonction de l’engin, le chef peut être en tape mais il peut également être débarqué.
3
par différentes méthodes : PCO, DCO, DDRO NVA, cadran horaire.
4
en fonction du type d’arme utilisé : armement principal, secondaire et munitions disponibles.
5
en fonction de l’effet à obtenir : neutralisation, destruction, semonce.
Le CDG embarqué ou débarqué peut toutefois faire déclencher des tirs DREB par
son engin grâce au cadre d’ordre suivant :
Actions
Ralliement CDG Pilote Tireur
Annonce « Ralliement »
Tourelle ou chassis à X
heures »
Pivote l’engin à X
heures
ou Pivote la tourelle à X
heures
Munition Précise « Type de munition
(FLB, AP,etc.), plot de
départ(avant, arrière, droit
ou gauche
éventuellement)1»
Répète « Type de munition,
plot de départ »
Engagement Donne l’ordre de tir « Feu »
Déclenche les GALIX
1
Dans le cas d’un déclenchement d’autodéfense, il est souhaitable de déclencher les GALIX de façon
symétrique (gauche et droite) pour plus d’efficacité. Le déclenchement différencié des GALIX répond à
un besoin d’entretenir un effet, notamment fumigène. Cela peut être le cas pour favoriser une
évacuation sanitaire, un désengagement.
- 59 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.7.3.d Composantes
Rôle du CDG Exécution
OBSERVER défilement d'observation pour les véhicules
à partir des tapes pour le personnel embarqué
observation à partir de poste d’observation ou de combat
pour les GV débarqués
REAGIR PAR LE FEU SI faire ouvrir le feu :
DECELER A COURTE - avec l’armement de bord et le personnel en
DISTANCE superstructure
- avec l’armement individuel et l’armement collectif pour
le personnel débarqué
faire débarquer si nécessaire
fixer, neutraliser, donner l’assaut ou dégage la zone
selon le volume de l’ennemi, le terrain et la distance de
celui-ci ou les ordres reçus.
DONNER AUX après débarquement, donner des secteurs et répartir les
SUBORDONNES LES objectifs :
ORDRES ET LES - missiles ou roquettes : blindés, véhicules et bâtis
COMMANDEMENTS - LGI, FLG : fantassins débarqués
- TP : chefs, équipage des blindés, servants d'armes
lourdes, radios
- armement de bord : véhicules, appui du groupe,
fantassins débarqués
- 60 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- 61 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Reconnaître un point :
Il s’agit d’aller chercher le renseignement d’ordre tactique ou technique, sur le terrain
ou l’ennemi, sur un point en engageant éventuellement le combat.
Principe :
Deux cas peuvent se présenter :
Le groupe reconnaît seul un point de son niveau :
- l’action se décompose alors en deux phases : une progression par infiltration
L’Esprit
d’un équipe jusqu’au plus près de l’objectif appuyée par une autre équipe
- elle est suivie de la reconnaissance proprement dite de l’objectif
Le groupe reconnaît un point dans une action section :
- la reconnaissance est alors effectuée par tout le groupe appuyé par un autre
élément : un groupe ou le reste de la section
- le CDS fixe au CDG l’itinéraire et l’objectif
Exécution :
DEBARQUER
faire débarquer à vue de l’objectif
APPUYER / ETRE APPUYE
mettre en place un appui interne à portée de l’objectif
ou
attendre la mise en place d’un appui section
COORDONNER
préciser les secteurs de tirs, les reports de tirs éventuels
SE DEPLACER
s’infiltrer au plus près du point à reconnaître
faire effectuer les reports de tirs éventuels
ABORDER/UTILISER SES ARMES
aborder le point
détruire l’ennemi qui pourrait s’y trouver
TOMBER EN GARDE
tomber en garde au-delà de l’objectif face à la direction dangereuse
FOUILLER L’OBJECTIF
rechercher les indices
déceler les pièges et mines
RENDRE COMPTE - RENSEIGNER
rendre compte au CDS :
- des indices trouvés
- du renseignement recueilli
se tenir prêt à reprendre la progression
- 62 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le groupe reconnait
- 63 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Eclairer :
Rechercher du renseignement sans engager le combat pour contribuer à la sûreté
rapprochée du chef et de la troupe.
L’Esprit
Principe :
Progressant généralement en tête de la section, le groupe réalise cette mission
différemment selon qu’il progresse à pied ou en véhicule.
- 64 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- 65 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
SE DEPLACER / OBSERVER
avant d’entamer son mouvement, répartir l’observation à partir du véhicule, puis
successivement et à chaque bond :
- observer le prochain point à atteindre et ses abords
- rechercher tout indice de présence ennemie, de piège, etc.
- effectuer des bonds avec la plus grande discrétion possible, soit en véhicule, soit à
pied
- à l’approche de points caractéristiques, faire débarquer si nécessaire et observer,
pour découvrir un indice de présence ennemie ou pour préparer le bond suivant
RIPOSTER (armement de bord)
n’engager le combat que si le groupe est pris à partie à courte distance
RENDRE COMPTE
de la progression
des observations éventuelles sur l’adversaire
- 66 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- 67 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Surveiller :
Mission ayant pour objet de déceler toute activité de l’ennemi en un point, sur une
direction ou dans une zone, dans le but d’alerter ou de renseigner.
Principe :
le CDS fixe au CDG :
L’Esprit
Exécution :
SE DEPLACER
rejoindre la zone de surveillance
TOMBER EN GARDE
poster l’engin et le groupe face à la direction dangereuse
RECONNAITRE
repérer les limites de son secteur de surveillance
rechercher les emplacements pour le tir des armes de bord, les AC, MINIMI et LGI
veiller à la sûreté terrestre et aérienne
S’INSTALLER
gagner discrètement les positions d’observation
fixer les consignes d’observation, de tir, les itinéraires et conditions de repli
si les délais le permettent, réaliser des postes de surveillance au moins, de combat au
mieux
aménager les emplacements de repos
OBSERVER
assurer la permanence de l’observation
ALERTER - RENSEIGNER
rendre compte au CDS des possibilités d’observation du groupe et des activités de
l’ennemi
S’EXFILTRER OU UTILISER SES ARMES
en fonction des ordres reçus
- 68 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le groupe surveille
- 69 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- couloirs à suivre
- limites de la zone à coiffer
- position de la base d’appui
- mesures de coordination (intensification, report et lever des tirs)
- sa place dans le dispositif
- attitude à adopter en fin d’action (fouille ou non de l’objectif, tomber en garde
face à…, EMD…)
le procédé de combat employé pour remplir cette mission
est l’« Assaut » (cf. §3.9.9)
Exécution :
PREPARER
effectuer le recomplètement en munitions (au mieux)
équilibrer les dotations (au minimum) entre les GV
mettre en œuvre les viseurs clairs plutôt que les lunettes
préparer des armements spécifiques :
- grenade à fusil
- grenade à main
OBSERVER/SE DEPLACER
repérer la position ennemie et l’implantation des combattants sur l’objectif
progresser
jusqu’à la base d’assaut
PROGRESSER ET S’INSTALLER EN BASE D’ASSAUT
se déplacer sous le feu ou s’infiltrer, en gardant la liaison avec les éléments d'appui
jusqu’à la base d’assaut précisée par le CDS :
- la plus proche possible de l’objectif
- à l’abri des vues et si possible des coups
- en appui mutuels ou par bonds collectifs successifs
- au rythme des reports de tirs
DONNER L’ASSAUT
voir le procédé de combat l’« Assaut » (§3.9.9)
- 70 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- 71 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Exécution :
SE DEPLACER / OBSERVER
si le groupe n’est pas décelé :
- poster les équipes et chercher à déceler les emplacements ennemis par la vue et
par l’écoute
- gagner une position permettant d’acquérir l’ascendant sur l’adversaire
si le groupe est décelé :
- le déployer en appui mutuel vers une position garantissant la sauvegarde du
personnel
- puis, adopter le dispositif le plus adaptées aux tirs en fonction de la situation
DONNER LES ORDRES DE TIR
désigner et répartir les objectifs pour le personnel débarqué et l’arme de bord :
- indiquer la nature des tirs à effectuer, les armes à utiliser, les distances, les
corrections, les modalités du tir pour les tireurs AC
- fixer les consommations
- ouvrir le feu
CONDUIRE LE FEU
donner des corrections de tirs
réattribuer des objectifs
assurer la continuité du feu
éventuellement, régler les feux indirects
faire cesser les tirs
RENDRE COMPTE
des résultats des feux
du type et des quantités de munitions consommées
des objectifs qui n’ont pu être détruits
- 72 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le groupe détruit
- 73 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Appuyer :
Mission qui consiste pour le groupe à apporter une aide à une autre unité
spontanément ou sur ordre, par le mouvement ou par le feu.
Principe :
pour « Appuyer », le groupe doit être en mesure d’appliquer des feux précis avec
L’Esprit
ses armes sur l’ennemi ayant pris à partie un élément ami ou susceptible de le
faire
le groupe qui appuie doit, si possible, conserver la liaison à vue avec l’élément
appuyé qui, réciproquement, doit avoir le souci d’être localisé
Exécution :
TOMBER EN GARDE OU S’INSTALLER
occuper une position permettant :
- d’observer l’objectif et les amis
- d’utiliser les armes
OBSERVER - RENSEIGNER
sur la nature, le volume et l’attitude ennemis
orienter l’élément ami durant sa progression
APPLIQUER DES FEUX
commander et conduire le tir :
- soit spontanément
- soit sur ordre
- soit en fonction de la réaction ennemie
- veiller aux distances de sécurité
sur ordre, intensifier les tirs
reporter puis lever le tir :
- sur ordre
- à l’initiative (report de tir à vue)
RENDRE COMPTE
des résultats des feux
du type et des quantités de munitions consommées
évacuer les blessés
- 74 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le groupe appuie
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INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Principe :
cette mission peut être exécutée par l’installation du groupe en poste de
surveillance ou en poste de combat
Exécution :
SE DEPLACER
rejoindre la zone d’installation
TOMBER EN GARDE
poster l’engin et le groupe face à la direction dangereuse
RECONNAITRE LA POSITION
repérer les limites de son secteur d’observation
rechercher les emplacements pour le tir des armes de bord, les AC, MINIMI et LGI
veiller à la sûreté (terrestre et aérienne)
S’INSTALLER
gagner discrètement la position d’observation
fixer les consignes d’observation, de tir, les itinéraires et conditions de repli
aménager les positions
en fonction des délais, s’installer en poste de combat
en fonction de la menace, mettre en place des mines AC
OBSERVER
assurer la permanence de l’observation particulièrement avec des moyens de détection
thermique : FIR/JIM/JIMLR
déceler les indices de l’arrivée de l’ennemi
ALERTER - RENSEIGNER
rendre compte au CDS :
- des possibilités d’observation du groupe
- des activités de l’ennemi
UTILISER SES ARMES
commander et conduire le tir :
- pour bloquer la progression de l’adversaire à la portée optimale des armes
- pour l’empêcher de manœuvrer ou de contourner le dispositif
- pour le neutraliser éventuellement
- éventuellement régler des tirs indirects
ROMPRE LE CONTACT
sur ordre du CDS :
- masquer la position : GALIX, LGI, grenades fumigènes
- éventuellement régler des tirs d’aveuglement
- rompre le contact
- 76 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le groupe couvre
- 77 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
l’objectif reste donc d’éviter le contact pour limiter le risque sur l’élément protégé
dans le cas d’une protection fixe, elle se différencie de la mission « Défendre »
car il est possible de mettre en œuvre des mesures préventives et que la priorité
in fine reste donnée à la protection du personnel
un groupe de combat peut protéger un foyer dans une habitation
simple (4 à 6 pièces) et lors de son transport avec un véhicule supplémentaire si
nécessaire
Exécution :
PREPARER
étudier la zone et identifier les points clés du terrain
établir les liaisons avec les voisins
analyser les menaces, les contraintes
définir le contour de la protection (personnel concerné, infrastructures) et
exclure le reste
DONNER DES ORDRES
choisir un dispositif et articuler les moyens
donner les consignes spécifiques aux éléments protégés (places, conduites à tenir,
responsabilités)
donner des ordres et préciser les règles d’engagement
EXECUTER
dans un dispositif fixe :
- s’installer et vérifier la cohérence du dispositif (zone, limites) dans un dispositif
défensif
- en fonction des délais et des consignes, valoriser le terrain (poste d'observation et
de contrôle)
- dans la durée, organiser le ravitaillement et la zone vie
- si possible, identifier les acteurs locaux
dans un dispositif mobile :
- au moins, embarquer une équipe avec l’élément à protéger (voir la mission du
trinôme : protéger un élément embarqué)
- au mieux, embarquer l’élément à protéger dans l’engin blindé avec
le groupe au complet
- définir un itinéraire et des conduites à tenir (obstacles, pannes, actions hostiles)
- 78 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- 79 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Défendre un point :
Mission qui consiste pour le groupe, à empêcher l’ennemi de s’emparer d’un point,
d’un bâtiment ou d’une portion de terrain nettement définie.
Principe :
elle est toujours conduite sans esprit de recul et peut être assortie d’une notion de
durée
l’installation d’un groupe en défensive nécessite au minimum l’aménagement
sommaire de positions et donc certains délais ; des délais plus importants doivent
être consentis pour la réalisation de postes de combat au sein d’une position
défensive du niveau de la section
le CDS précise au CDG les instructions de coordination suivantes :
- point à tenir et durée éventuelle de la défense à assurer
L’Esprit
Exécution :
TOMBER EN GARDE
RECONNAITRE LES POSITIONS
identifier la zone d’installation et le type de dispositif
articuler les moyens en fonction des renforcements
répartir les zones d’installation et préciser les limites de coordination
s’installer et vérifier la cohérence du dispositif :
- zones d’installation contiguës
- secteurs de tir complémentaires
- zones de destruction
- emplacement du véhicule
préciser et déterminer les mesures de coordination complémentaires (LATTA, NBC,
liaisons, baptême terrain, etc.)
transmettre et faire valider le plan de feu
S’INSTALLER / VALORISER LE TERRAIN
protection :
- postes de combat individuels ou collectifs et positions de rechange
- embossements (génie)
contre mobilité :
- appuyer le génie dans sa mission (plan d’obstacle section)
- 80 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- 81 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Prendre le contact :
Action qui consiste, pour les éléments de tête, à engager le feu avec l’ennemi.
Principe :
le CDS demande au CDG de tête de prendre le contact avec l’adversaire afin
d’avoir l’initiative du feu pour la poursuite de sa manœuvre
L’Esprit
Exécution :
SE DEPLACER / OBSERVER
identique à la mission « Eclairer » en véhicule ou à pied
RIPOSTER
identique à la mission « Eclairer » en véhicule ou à pied
TOMBER EN GARDE
à vue de l’ennemi ou au contact, déployer le groupe et poster l’engin face à l’ennemi
UTILISER SES ARMES
engager le combat avec l’ennemi au plus tôt et au plus loin avec le maximum d’arme
RENDRE COMPTE
rendre compte au CDS des observations :
- axes d’approche
- formation
- possibilités : appui, rupture de contact
- 82 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- 83 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
compte
la patrouille peut être un procédé de progression permettant d’exécuter, à l’issue
du déplacement, les missions suivantes :
- « Reconnaître un ou des points particuliers »
- « Surveiller » (un point, une zone)
- « Assurer une liaison » (avec un élément ami)
- « Détruire »
Exécution :
PREPARER
étudier la mission et l’ennemi : QUOI ? CONTRE QUI ?
donner un ordre préparatoire : PATRACDR (Personnel, Armement, Tenue, Radio,
Alimentation, Camouflage, Divers, Rassemblement)
étudier le terrain :
- OU? PAR OU ?
- itinéraires aller et retour
- points de repères, limites de bond
choisir une solution : QUAND? COMMENT ?
donner des ordres
EXECUTER
déplacement aller :
- approche lointaine : en bloc et en sûreté, de point d’observation en point
d’observation
- approche immédiate : par bonds courts et coups de sonde
à l’arrivée sur l’objectif :
- exécuter la mission reçue
- rendre compte de son exécution
déplacement retour (dès mission exécutée) :
- si possible par un itinéraire différent de celui de l’aller et avec les mêmes
précautions
- se faire reconnaître en abordant les positions amies (mot de passe, signal, etc.)
RENDRE COMPTE
en fin d’action : rédiger un compte-rendu de patrouille précisant notamment les
renseignements obtenus sur l’ennemi et le terrain
- 84 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
La patrouille
- 85 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
le CDG est autonome durant l’infiltration (l’exfiltration) et parfois sans liaison avec
son chef pendant une partie du déplacement (discrétion, élongation)
pour une infiltration, le CDG reçoit au minimum un croquis d’itinéraire de son chef
de section mais est préférentiellement équipé d’une carte pour faciliter la
réalisation de la mission (variantement en cours d’action)
son cheminement est inclus dans un fuseau et dans un cadre espace-temps
précis pour ne pas interagir avec d’autres groupes en infiltration
le groupe s’infiltre (s’exfiltre) en autonome jusqu’à une profondeur maximale de 8
kilomètres
Exécution :
PREPARER
préparer l’itinéraire :
- définir les limites de bonds en fonction des ordres reçus
- identifier des points d’éclatement et de regroupement de la section
fixer les missions des subordonnés
préciser les mesures de coordinations : identification, mot code, autres
EXECUTER
débuter la progression sur ordre ou à l’initiative selon les ordres reçus
se renseigner :
- l’élément de tête éclaire la progression et rend compte de son déplacement
- observe à chaque fin de bond
- maintient les liaisons au sein du groupe ou de la section
maintenir le rythme prescrit
se poster pour observer entre chaque bond
fixer des points de regroupement pour le groupe
en cas de rencontre avec l'ennemi et en fonction des ordres reçus :
- soit esquiver et contourner la position ennemie pour poursuivre la mission
- soit se désengager en cas de prise à partie (en fonction des ordres reçus,
abandonner la mission)
- 86 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
RENDRE COMPTE
de la progression :
- atteinte des lignes de coordination
- indices de présence ennemie
- variantements
en cas de prise à partie
L’infiltration
- 87 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.9.3 Le guidage
La Lettre
Guidage :
Procédé de combat utilisé pour diriger une unité amie afin de lui éviter toute erreur
d’itinéraire ou de destination et lui assurer la sûreté du déplacement tout en
accélérant sa mise en place sur une ligne de débouché.
Principe :
il s’agit de permettre à une unité amie une mise en place rapide sur sa zone de
déploiement, sans les contraintes de topographie et en évitant tout itinéraire
complexe qui pourrait lui faire perdre des délais ,ce mouvement pouvant se faire
L’Esprit
en zone d’insécurité
les délais de préparation du guidage sont importants mais permettent d’accélérer
nettement la mise en place de l’unité guidée
un balisage peut être mis en œuvre sur certaines portions du guidage
le guidage d’une unité demande une préparation et une coordination rigoureuses.
Il est vital d’éviter l’arrêt et la concentration des unités guidées sur une même
zone
Exécution :
PREPARER
définir les mesures de coordination : identification, conduite à tenir
S’INFILTRER
en section et par groupes
METTRE EN PLACE LE GUIDAGE
désigner et échelonner les hommes par points de passage successifs
s’assurer de la capacité de l’élément désigné à guider l’unité jusqu’à ce point à partir
du précédent
échelonner les sonnettes le long des itinéraires
baliser certaines zones pour économiser du personnel
EXECUTER
identifier les éléments amis sur chaque point de passage
guider l’unité de point en point en regroupant les éléments de guidage au fur et à
mesure
rompre le contact en cas de prise à partie
RENDRE COMPTE
de l’arrivée des éléments amis
de la fin du guidage
- 88 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le guidage
- 89 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Point de contrôle :
En opérations, emplacement sûr, parfois aménagé, où la Force effectue le contrôle
des mouvements (routiers en particulier) militaires ou civils de manière permanente
ou ponctuelle, planifiée ou inopinée.
Principe :
le point de contrôle de niveau groupe doit permettre de contrôler un véhicule, ses
passagers ou uniquement des piétons empruntant un axe
il ne permet pas de contrôler un itinéraire dans les deux sens bien qu’il régule les
mouvements à travers celui-ci et nécessite peu de matériel spécifique dans sa
forme la plus simple : herse, panneaux de signalisation et s’installe en quelques
minutes
L’Esprit
Exécution :
PREPARER
choisir un emplacement spécifique :
- limitant les vues
- facilitant la surprise
- limitant les possibilités de demi-tour ou de contournement
installer un dispositif :
- de signalisation
- d’arrêt
- permettant d’isoler, d’identifier un véhicule ou du personnel en vue de la fouille
EXECUTER
faire arrêter et filtrer les véhicules à contrôler : par le geste et la voix, au besoin par la
force non létale, en dernier recours par l’emploi de la force létale
contrôler un véhicule ou du personnel :
- arrêter le véhicule avant le check point
- prendre contact avec le conducteur
- identifier la nature du véhicule et de ses passagers
- rendre compte, en fonction des ordres l’avertir du contrôle ou laisser passer le
dispositif (police, corps consulaire, autres)
- faire engager le véhicule jusqu’à la zone de fouille
- faire débarquer le personnel
- fouiller le personnel puis le véhicule (cf. § 2.5.7)
isoler le matériel saisi et le personnel retenu suivant les critères de réalisation du point
de contrôle
laisser partir ou non le personnel en fonction du résultat des fouilles
- 90 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
RENDRE COMPTE
rendre compte immédiatement de tout véhicule ou personnel suspect ou tentant
d’esquiver le point de contrôle
tenir à jour :
- un registre des contrôles effectués
- un inventaire du matériel saisi et le faire émarger si possible par leurs propriétaires
transmettre immédiatement toute information susceptible d’intéresser les échelons
supérieurs
remettre le personnel retenu aux autorités compétentes ou à l’échelon supérieur
Le point de contrôle
- 91 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Rupture de contact :
Se dérober soi-même au contact de l’ennemi.
Principe :
sur ordre ou à l’initiative si la mission l’exige, le groupe se désengage rapidement
avant toute manœuvre ennemie pour éviter d’être fixé ou de le rester
L’Esprit
il s’agit bien initialement d’une manœuvre des feux où les équipes s’appuient
mutuellement dans un mouvement de recul jusqu’à ce qu’elles ne subissent plus
la pression de l’adversaire et peuvent alors s’exfiltrer, si nécessaire
elle peut se faire dans un premier temps sous forme de tube arrière (prise à partie
à courte distance) si le terrain l’impose bien que l’on cherchera préférentiellement
un retrait par équipe complète (après une action défensive)
Exécution :
REAGIR PAR LE FEU
ouvrir le feu avec les éléments de tête
faire engager l’ennemi par la deuxième équipe si nécessaire
POURSUIVRE (éventuellement) le combat par le feu.
renouveler l’opération jusqu’à perte de contact avec l’adversaire
en fonction des ordres reçus :
- s’exfiltrer au plus loin dans une direction transverse
- appuyer un autre groupe de la section
RENDRE COMPTE
position, nature, volume, attitude de l’ennemi
pertes subies et infligées
stabiliser et évacuer les blessés
- 92 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
La rupture de contact
- 93 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Procédé de combat de niveau groupe ayant pour but la destruction ou la capture par
surprise d’un ennemi en mouvement.
Bouchon antichar :
Dispositif consistant à barrer un point de passage obligé des chars ou blindés
ennemis, en s’appuyant sur un obstacle, en général à base de mines.
Principe :
qu’il s’agisse de l’embuscade ou du bouchon anti-char, l’installation du groupe se
fait dans une zone offrant à l’adversaire des vues limitées, sur un point de
passage obligé qui rend difficile le débordement de la position
le bouchon antichar constitue une action visant à arrêter le blindé de tête pour
faciliter la destruction des véhicules suivants par des embuscades du niveau
groupe ou section
il peut également s’agir d’une action isolée visant à gagner des délais ou harceler
l’adversaire
L’Esprit
Exécution:
PREPARER / SE DEPLACER
en fonction de l’ennemi à détruire, organiser le groupe et ses moyens
s’infiltrer jusqu’à la zone fixée par le CDS
mettre en place l’élément de guet et d’alerte
reconnaitre le terrain et trouver la position la plus favorable à la destruction
jeter un dispositif provisoire
prévoir point de regroupement et itinéraire d’exfiltration
donner les mesures de coordination (ouverture du feu, rupture de contact, signal de
repli etc.)
OBSERVER / S'INSTALLER
se renseigner, suivre le déplacement de l’ennemi
mettre en place un obstacle préliminaire ou de manœuvre selon les ordres reçus
(mines, abattis)
poster son groupe selon le dispositif arrêté pendant la reconnaissance, et
éventuellement son engin
préciser les secteurs de surveillance et de tir
UTILISER SES ARMES
fermer l’obstacle de manœuvre en fonction des ordres reçus
- 94 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- 95 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Action ayant pour but de soustraire les véhicules et le personnel du groupe aux tirs
directs de l’ennemi, puis de manœuvrer à courte portée pour échapper à la
destruction.
Principe :
L’Esprit
Exécution :
Faire ouvrir le feu instantanément avec l’armement de bord et le personnel en
superstructure
REAGIR EN VEHICULE
dans tous les cas, ne déclencher les dispositifs d’autodéfense (GALIX) que si le
véhicule est isolé et le personnel embarqué (risque de dommages collatéraux)
cas d’une embuscade non bloquante :
- utiliser des dispositifs fumigènes (uniquement si le véhicule est isolé pour ne pas
masquer le désengagement des autres)
- accélérer et tenter de s’esquiver vers l’avant si aucun obstacle n’est visible sinon
tenter un esquive en latéral ou par l’arrière si les autres engins ont déjà réagi
- sortir au plus tôt de la zone d’embuscade
cas d’une embuscade bloquante (itinéraire obstrué, miné ou groupe précédent
bloqué) :
- utiliser les dispositifs fumigènes, pour masquer les mouvements des GV
- poster le véhicule si possible
- faire débarquer le groupe et gagner une zone couverte (au moins protégé par un
côté du véhicule, au mieux par un obstacle naturel)
- poster le groupe et riposter
REAGIR A PIED
cas du groupe isolé du reste de la section :
- rompre le contact
- prendre d’assaut la position en fonction de la nature, du volume de l’ennemi,
des capacités restantes du groupe
- corriger les appuis directs externes et régler les appuis indirects
- appuyer et renseigner une réaction amie si le groupe ne peut se désengager
cas du groupe au sein de la section :
- appuyer les autres groupes dans leurs réactions à l’embuscade
- orienter les amis vers des positions favorables
- désigner les objectifs au CDS
- participer à une réaction section (assaut, rupture de contact)
RENDRE COMPTE
rendre compte des positions, de la nature, du volume, de l’attitude de l’ennemi
rendre compte de ses capacités à agir au profit de la section
rendre compte des pertes subies et infligées (matériel et personnel) et de sa capacité
à poursuivre ou non la mission initiale
rendre compte du type et de la quantité de munitions consommées
- 96 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Poste de combat :
Action qui consiste, pour les éléments de tête, à engager le feu avec l’ennemi.
Principe :
Le poste de combat est mis en œuvre, dès que les délais le permettent, dans
toutes les missions défensives du groupe
il peut être sommaire, sous la forme d’un trou de combat individuel muni ou non
d’un muret en sac à terre, ou évolué sous la forme d’un poste de combat du
niveau équipe ou groupe avec une protection contre les tirs indirects aménagée
L’Esprit
par le génie ; d’une façon générale, plus le poste de combat est aménagé et
important, plus son camouflage devient difficile à réaliser
la position du poste de combat est choisi de façon à :
- prendre appui si possible sur un obstacle naturel du terrain
- offrir des vues, des possibilités de tir
- être peu accessible aux engins blindés et à l’abordage par des combattants
ennemis
- être si possible camouflé aux vues aériennes et terrestres
Exécution :
Confirmer le dispositif en fonction de la mission (surveiller, défendre) et de la
configuration du terrain avec l’échelon supérieur : emplacement des équipes, des
GV, de certaines armes collectives.
Evaluer la menace : tirs directs et indirects ;
Identifier les capacités :
- matériel spécifique : concertina, sacs à terre, mines ;
- moyens en renforcement : MPG, EBG ;
En fonction des délais, préciser :
- le type de poste (individuel ou collectif, sommaire ou aménagé) ;
- la protection à réaliser (emploi du matériel spécifique) ;
- le volume de personnel consacré à la réalisation du poste.
Donner les ordres d’installation et la répartition des tâches (continuité de la
mission) ;
Rendre compte de l’avancée et de l’achèvement de l’installation.
Emplacement pouvant être réalisés par le groupe avec ses propres moyens
Réalisation d’un emplacement individuel Réalisation d’un emplacement collectif
Sol meuble Sol meuble
- 97 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Assaut :
Bond final de l’attaque ayant pour but l’irruption dans la position ennemie et
l’abordage au corps à corps.
Principe :
profitant de l’appui des véhicules de la section ou de ceux des groupes voisins, il
s’agit, sur une courte distance (de l’ordre de 50 mètres), de mener une action à
L’Esprit
vive allure, sans marquer d’arrêt, en dominant l’ennemi par le feu et le choc, en
vue de le détruire ou de le chasser d’une position
le CDG donne l’assaut :
- sur ordre, dans le cadre de la section notamment lors de
la mission « S’emparer de »
- de sa propre initiative (réaction à une prise à partie à courte distance)
Exécution :
PREPARER
parvenu sur la base d’assaut :
- observer l’objectif
- organiser le groupe (choix de l’armement et des munitions, changement de
chargeur)
- prendre la formation en ligne
- préciser la direction, l’objectif et la ligne à atteindre
- rendre compte de sa mise en place
- demander l’intensification des tirs
DECLENCHER L’ASSAUT
se placer au centre de son groupe
demander le report des tirs (radio, fumigènes, etc.)
commander “ A L’ASSAUT
déboucher en fonction du terrain et de l’ennemi en ligne ou en appui mutuel :
- en tirant
- en veillant à la permanence du feu au niveau du groupe
aborder et traverser la position en détruisant au passage les postes ennemis
TOMBER EN GARDE / FOUILLER
prêt à faire face à une réaction adverse (au-delà de l’objectif)
répartir les objectifs entre les trinômes; tout en assurant, si besoin, la sûreté du
dispositif
si l’objectif est de petite taille ou si la sûreté n’est pas assurée, la fouille s’effectue avec
le seul trinôme 300, le trinôme 600 restant en garde
REORGANISER
rassembler les prisonniers, les armes, les documents
donner les premiers soins aux blessés
RENDRE COMPTE
de l’action menée, des pertes infligées et subies
du dispositif en fin d‘action et des consommations en munitions
- 98 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.9.10 L’extraction d’un blessé sous le feu (groupe de combat et groupe appui)
Extraction d’un blessé sous le feu :
La Lettre
cette action
l’appui des autres groupes va lui permettre de s’esquiver
en fonction de l’état du blessé, conscience, mobilité, le reste de son équipe peut
être mobilisé pour le transporter
le reste du groupe applique alors des feux permanents sur l’ennemi
Exécution :
- 99 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Un blessé au
sein du groupe
Mise à l’abri1
Stabilisation2
Fin de l’action
en cours
1
: Le GV peut lui-même s’extraire de la zone
dangereuse et se mettre à couvert.
2
: Le GV est capable de se stabiliser avec sa
TIC et des savoir-faire du sauvetage de
1. CR
combat.
3 2. Extraction
: L’extraction est commandée par le chef de
par le groupe ou la
groupe ou le chef de section suivant la
section3
situation.
La mise en place d’appuis, le rapprochement
de véhicule ou la protection du personnel par Stabilisation4
un blindé peuvent être mis en œuvre dans ce
cadre.
4
: La stabilisation se fait par un autre GV ou par
un auxiliaire sanitaire au niveau de la section
en vue de l’évacuation du blessé.
Evacuation
- 100 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Désarmer les blessés qui doivent l'être (hors d'état de combattre, troubles de la
conscience).
MARCHE
Massive bleeding control
M
Vérifier l’efficacité du garrot, pansement compressif, Quickclot ®
Airway
A Obstruction des voies aériennes ? => Libération des voies aériennes
(Position ½ assis penché en avant, nettoyage manuel)
Respiration
R Respiration rapide / difficile ? => Position demi-assise
Plaie soufflante ? => Pansement à 3 côtés, valve d’Asherman
Circulation
C Pas de pouls radial, peau pâle et froide : état de choc
=> Position allongée jambes surélevées
Head (conscience)
H Alert ? Verbal ? Pain ? Unresponsive ?
=> Position latérale de sécurité
Exposition
Palpation rapide (hémorragies, fractures, plaies…)
E
Immobilisation des fractures, emballage des plaies
Couverture du blessé
- 101 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Capture :
Appréhender du personnel, s’emparer de matériel ou prendre des informations
spécifiques appartenant à l’ennemi.
Principe :
le groupe peut capturer du personnel tentant de s’exfiltrer d’un dispositif ami
(dans le cadre d’une mission d’interception du niveau de la section) mais
L’Esprit
Exécution :
PREPARER
préciser les mesures de coordination :
- méthode d’identification des objectifs (photos, bio-datas, autres)
- les consignes d’ouverture du feu
évaluer les menaces représentées par la cible (protection individuelle,
rapprochée, etc.) et son environnement (installations, population, etc.)
choisir le procédé de capture :
- par interpellation (personnel) ou saisie (matériel)
- lors d’un contrôle (cf. « Point de contrôle » et « Fouiller »)
se coordonner avec l’élément en appui ou en réserve d’intervention
définir les modalités :
- de fouille, de rétention, de recensement et de transport du personnel
- d’inventaire, de stockage ou de neutralisation du matériel (armes)
répartir les missions (« Fouiller », « Appuyer », « Neutraliser »)
se déplacer :
- jusqu’à la zone favorable pour attendre l’objectif si celui-ci est mobile
- jusqu’à l’objectif si celui-ci est fixe
identifier l’objectif désigné par le CDS
APPREHENDER
s’assurer d’un appui interne ou externe (autre groupe)
en fonction des ordres
- neutraliser les menaces par la force létale si nécessaire
- écarter le personnel et le matériel inutile
capturer la cible par la force si nécessaire
au besoin demander l’engagement de l’élément d’appui ou de réserve
isoler, fouiller (trinôme, équipe cynophile), conditionner la cible (entraver, etc.)
RENDRE COMPTE
rendre compte de la capture de l’objectif et du matériel saisi durant l’action
transmettre immédiatement toute information susceptible d’intéresser les échelons
supérieurs
remettre le personnel ou le matériel retenu aux autorités compétentes ou à l’échelon
supérieur
- 102 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Les croquis ci-dessous présentent l’ensemble des formations possibles avec les
appellations correspondantes pour le groupe de combat d’infanterie. Ces formations
sont bien évidemment à adapter au terrain et au contexte. Ainsi, la formation en
colonne est adaptée à des infiltrations alors que la formation en double chevron
permet de progresser en sous-bois avec des capacités de tir importantes dans toutes
les directions. Le CDG peut faire varier ces formations dans un même déplacement.
- 103 -
INF 37.001 Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Exemple 1 :
Groupe progressant en premier
échelon avec pour mission d’éclairer la
progression de la section.
D : ….
P : ….
I : « Par les lisières le long de la piste »
F : « En colonne simple, Rouge en tête
côté gauche, bleu en deuxième
échelon côté droit, je suis avec rouge »
Exemple 2 :
Groupe progressant en deuxième
échelon avec pour mission de
reconnaître la piste.
D : ….
P : ….
I : « Par la piste »
F : « En double chevron, Rouge en
tête, bleu en deuxième échelon, je suis
entre rouge et bleu »
- 104 -
ANNEXE B : L’ORDRE INITIAL DU CHEF DE GROUPE
L’ordre initial :
A) SITUATION :
ennemi,
amis (voisins)
B) MISSION :
répétition de la mission fixée par le CDS au groupe.
C) EXECUTION :
articulation,
missions et places des trinômes (évent. du véhicule),
conduite à tenir,
liaisons.
D) PLACE DU GROUPE dans le dispositif de la section.
E) PLACE DU CDG et remplaçant éventuel.
L’ordre de conduite :
Lorsque la mission du groupe est modifiée, ou (et) lorsque la situation l’exige, le CDG
est amené à donner un ordre de conduite. Le cadre de cet ordre est celui de l’ordre
initial, allégé de tous les paragraphes qui n’ont pas subi de modifications.
Les EEI (engins explosifs improvisés) sont couramment dénommés IED : improvised
explosive device.
Généralités :
La nature des IED est extrêmement variable. Ils sont le plus souvent posés et plus
rarement mobiles, transportés par un véhicule transformé à cette fin (voitures).
Ils peuvent être déclenchés de trois manières principales :
de manière involontaire, par la victime elle-même exerçant la pression, la traction
ou la rupture (fil piège) qui déclenche l’allumeur,
de manière délibérée, par l’adversaire guettant le moment propice à partir d’un
observatoire ; la mise à feu peut s’effectuer via un fil ou de manière
télécommandée (téléphone cellulaire ou émetteur radio…),
de manière aléatoire, à l’horaire.
L’attaque par IED peut se faire par la mise en œuvre de plusieurs IED et peut être
combinée avec le déclenchement d’une embuscade suivie du décrochage rapide de
l’adversaire. Les poseurs d’IED utilisent une variété extrême de techniques et de
moyens, dont les obus, munitions et explosifs militaires abandonnés lors de conflits
antérieurs sur le théâtre ou des explosifs artisanaux (Home made explosive - HME).
Ouvrants19
Matériels21
Non prot18
Fugace
Jour
Nuit
20
Neg
Pos
Prot17
directe de éclats
Murs
la munition
OFF +++ - - + --- +++ --- +++ --- --- -- Faible Faible
Gr MA
22
LGI ++ + --- +++ - +++ Faible Fort
23
12,7 +++ +/- +++ +++ +++ +++ + +++ +++ +++ +++ Fort Faible
25 Perf +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ +++ Fort Faible
17
Le personnel protégé a aménagé sa position pour résister à l’adversaire. Des protections
supplémentaires ont été installées et les positions de tir sont camouflées ou difficiles d’accès.
18
Le personnel non protégé n’est pas à découvert mais est installé dans un bâtiment non valorisé. Il
ne bénéficie d’aucune protection spécifique.
19
Les ouvrants sont des portes, des volets standards qui n’ont pas été renforcés.
20
Les murs sont des murs standards : béton ou parpaing sans protection supplémentaires.
21
Le matériel regroupe à la fois les véhicules jusqu’au blindé léger mais également les équipements
spécifiques : groupes électrogènes, relais radio, etc.
22
Le LGI reste complexe à utiliser en zone urbaine. Le support doit répondre au besoin du tir
(poussée initiale) et les trajectoires doivent être dégagées (tireur à vue de l’objectif et prise en compte
d’une flèche importante).
23
La mise en œuvre est plus simple avec des viseurs holographiques ou une tourelle télé-opérée.
ANNEXE F : L’EMPLOI CYNOTECHNIQUE AU SEIN DU GROUPE
D’INFANTERIE
1. L’équipe cynotechnique
L’équipe cynotechnique (un homme et un chien) possède une capacité de détection
par l’odorat et l’ouïe bien supérieure à l’homme. Le chien est capable de neutraliser
de façon non létale un adversaire par percussion ou morsure reste sous le contrôle
de son maître en cours en fin d'action. Il possède un effet sécurisant pour l’unité
renforcée et permet de graduer la riposte en fonction de la menace (dissuasion,
frappe muselée, interception mordante). Très efficace dans les zones aveugles et
peu sensible par son entraînement aux contraintes environnementales, il doit
néanmoins rester au contact du maître (voix, gestes, sifflet haute fréquence).
Les chiens peuvent être employés dans plusieurs capacités : intervention/défense
(ID), recherche de personnes (chien de pistage), aide à la recherche et détection de
matières (stupéfiants (ARDS) et explosifs (ARDE)).
Les équipes cynotechniques interviennent aussi bien dans le cadre de la protection
des installations que de l’appui au combat débarqué.
2. Cadres d’emploi
2.1. Principe d’emploi
Le plus petit élément détachable est l’équipe cynotechnique (EC). Elle est employée
en avant du dispositif en longe24 ou en liberté en fonction de la configuration du
terrain et en tenant compte, si possible, du sens du vent. En fonction de sa
spécialisation ou spécialité, l'EC sera amenée à détecter et localiser soit des
individus (EC-ID) soit des IED, explosifs et armements (EC-ARDE). Discriminant
difficilement un objectif spécifique parmi d’autres, l’utilisation du chien en interception
est laissée à l’initiative du maîitre de chien. Quelle que soit la mission, l’emploi du
chien autonome est formellement interdit.
L’efficacité de l’animal peut être limitée dans le temps en fonction de la mission et
des conditions climatiques. Comme l’homme, il a besoin de phases de récupération.
Celles-ci sont déterminées par le maître de chien ou le chef du groupe
cynotechnique (CDG CYNO).
2.2. Subordination
Les moyens cynotechniques sont placés sous le contrôle opérationnel de la
formation renforcée. Toutefois, le CDG CYNO ou le maître de chien reste le
conseiller du commandement en matière d'emploi.
2.3. Capacité
L’EC est complémentaire de l’action du groupe dans les fonctions renseignement,
dissuasion et agression. Plus spécifiquement son emploi permet une gradation et
une réversibilité de la riposte. Par sa capacité olfactive et auditive, elle peut apporter
une réponse adaptée aux difficultés d’observation à courte et moyenne distance sur
un terrain compartimenté ou en combat ZUB. Généralement engagé en avant de
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ce qui implique que les capacités du chien seront restreintes.
l’élément d’infanterie débarquée, l’EC pourra aussi participer à l’investigation d’un
objectif ou à la sécurisation et à la protection du stationnement ou des installations.
Equipe spécialisée, l’EC ARDE est appropriée dans la recherche d’armement et
d’engins explosifs. Elle est peut-être employée en liaison avec un élément du génie
combat.
2.4. Limites
Détachée auprès d’un groupe d’infanterie, la sûreté rapprochée des moyens
cynotechniques incombe à l’unité renforcée.
L’emploi du chien pourra être moins performant dans les zones saturées en
odeurs artificielles comme les zones industrielles. Certains produits chimiques
pouvant perturber son sens olfactif
2.5. Contraintes
Au retour d’opération, la remise en condition opérationnelle du chien incombe au
CDG CYNO.
Tout comme l'être humain, le chien peut nécessiter une période d'acclimatation
en fonction du théâtre.
Il faudra prendre en compte le ravitaillement de l’EC en même temps que celle du
groupe.
La place requise pour l’équipe cynotechnique dans le véhicule tactique du groupe
doit être anticipée.
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Rassurer le chien : lui parler, lui donner de la nourriture et s’il n’est pas méfiant le caresser.
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Isoler le chien : mettre le chien dans un endroit où il ne pourra occasionner de gêne aux équipes de
secours tout en restant à proximité du groupe (par exemple : l’attacher à un arbre ou l’enfermer dans
une pièce. L’idéal étant de le mettre dans sa cage de transport si celle-ci est dans un véhicule à
proximité.)
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Neutraliser le chien : tuer le chien.
Ecole de l’Infanterie