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MANUEL D’EMPLOI
DU GROUPE D’INFANTERIE
AVERTISSEMENT
Cohérent avec les doctrines multinationales et interarmées, il a été conçu et rédigé par un
collège d’officiers et sous-officiers expérimentés. C’est un document de doctrine et non
un acte juridique. Comme tout document de doctrine, son contenu sert de référence pour
l’infanterie à l’entraînement et en opération, mais il n’a pas une portée normative. Son
application permet de concilier les exigences théoriques, la réalité des opérations et les
contraintes de chaque situation.
La doctrine est un guide qui préserve la liberté d’action du chef interarmes responsable
de l’organisation des forces en opération, de la conception, de la conduite et de
l’exécution des missions.
Attention : la version de référence est le document électronique mis en ligne sur le site
intradef du CDEC (http://portail-cdec.intradef.gouv.fr/ rubrique « Référentiel doctrinal »).
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
1. Ce tableau constitue le recueil de tous les amendements proposés par les lecteurs, quels que
soient leur origine et leur rang, transmis à la direction des études et de la prospective de l’école
de l’infanterie.
2. Les amendements validés par le directeur des études et de la prospective sont inscrits en rouge
dans le tableau ci-dessous dans leur ordre chronologique de prise en compte.
5. La version électronique du texte de référence amendé remplace la version antérieure dans toutes
les bases de données informatiques.
1. Le fantassin est essentiellement un combattant à pied, mis en place après une manœuvre
embarquée, utilisant une arme individuelle ou servant une arme collective, dont la finalité ultime
est la neutralisation d’un adversaire, soit par la capture, soit par la destruction. Son efficacité
s’obtient en groupe, par la combinaison des différentes armes qu’il met en œuvre.
3. Ses vulnérabilités résident dans l’usure physique, sa faible protection face au feu ennemi et la
nécessité de disposer de délais importants lorsqu’il est débarqué.
4. Le fantassin met en pratique en permanence les 12 actes réflexes, et les combine pour accomplir
3 actes élémentaires : se déplacer (mobilité), se poster (protection) et utiliser ses armes
(puissance de feu).
5. Le fantassin agit d’abord au sein d’une équipe d’infanterie, qui reçoit une mission et met en
œuvre pour cela 3 actes élémentaires : se déplacer, s’arrêter et tomber en garde, utiliser ses
armes. Le chef d’équipe coordonne l’action de chaque combattant sous ses ordres en vue de la
réalisation de la mission de l’équipe.
6. Le groupe d’infanterie est organisé en deux équipes, et dispose d’un véhicule de combat de
l’infanterie. Il peut recevoir un renfort ou être prélevé d’un élément. Le groupe agit au sein de la
section. Le chef de groupe reçoit une mission qu’il décline par la combinaison de missions
successives données à chacun de ses subordonnés (les équipes, le véhicule de combat de
l’infanterie, le tireur de précision et éventuellement d’autres éléments).
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(VIERGE)
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SCHEMA DOCTRINAL
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(VIERGE)
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CHAPITRE 1
1.1 Le fantassin
Le fantassin est essentiellement un combattant à pied, mis en place après une manœuvre embarquée,
utilisant une arme individuelle ou servant une arme collective, dont la finalité ultime est la neutralisation
d’un adversaire, soit par la capture, soit par la destruction. Au niveau individuel, le combat se résumera
toujours à un duel à remporter.
Il transporte lui-même le matériel lui permettant de survivre et durer de manière autonome dans un
milieu hostile : armement et munitions, effets de protection, nécessaire de vie en campagne,
alimentation, etc.
Le combat du fantassin s’étend dans l’espace compris entre la distance du corps-à-corps jusqu’à la
limite d’observation et de tir (directs ou indirects).
La supériorité du fantassin sur son adversaire résidera principalement sur sa capacité à le surclasser
sur les plans :
de la force morale ;
de la condition physique ;
de la combinaison des systèmes d’armes ;
des compétences techniques ;
de la compréhension de la situation tactique ;
de la prise d’initiative.
Si les qualités individuelles du fantassin sont essentielles, elles n’ont d’efficacité tactique que dans le
cadre d’une action collective commandée et coordonnée des différents combattants combinant, en
appui mutuel, le mouvement et le feu.
En particulier, c’est la combinaison des effets d’armes différentes (fusils d’assaut, fusil-mitrailleur, fusil
de précision, lance-roquette, lance-grenade, missile, mitrailleuse, armement de bord) au sein d’un
même groupe qui en détermine l’efficacité.
Le groupe est donc, d’une certaine manière, le premier échelon de la combinaison des systèmes
d’armes infanterie.
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Masse et agilité :
l’infanterie est spécialiste du contrôle du milieu et du terrain dans la durée et dans l’espace, ce qui lui
est permis par le nombre et la mobilité de ses éléments. Elle est l’arme des actions en terrain difficile à
intervisibilité réduite et la mise en place par la 3e dimension. En particulier, l’infanterie aura une
prédilection pour les terrains accidentés ou cloisonnés (forêts, zones montagneuses, zones urbaines,
zones désertiques, zones littorales, etc.).
Insaisissabilité et dispersion :
la faible empreinte physique de chaque combattant et son autonomie rendent le fantassin
particulièrement insaisissable. La dispersion relative des combattants dans l’espace les rend plus
difficiles à acquérir par l’ennemi et permet la survie tactique de l’unité. Elle permet en outre un meilleur
contrôle du terrain ; l’unité d’infanterie peut également être considérée comme un ensemble de
capteurs de renseignement, capables de demander, observer et éventuellement coordonner des feux
de la 3e dimension (tirs indirects, CAS, etc.).
Polyvalence et adaptabilité :
disposant d’un ensemble varié d’armes et de matériels, le groupe d’infanterie peut, en donnant à
chaque combattant le juste niveau d’autonomie et d’initiative, apporter une réponse adaptée à de
nombreuses situations tactiques, allant d’un engagement à faible niveau de violence au sein des
populations, jusqu’à l’assaut brutal d’une position ennemie. La puissance et la précision de certaines de
ses armes lui permet de conserver la maîtrise des effets de destruction, ce qui peut être parfaitement
utile au sein des populations.
Autonomie :
le fantassin disposes d’appuis internes dans les domaines logistique, renseignement, appui feu et
transmission qui lui permettent de faire face, temporairement et de façon autonome, à toutes les
situations.
Usure :
comme tout système d’arme, le combattant est sensible à l’usure. La fatigue, le poids de l’équipement,
la pression nerveuse du combat, les conditions climatiques, la faim et la soif sont susceptibles de
réduire son efficacité.
Protection limitée :
s’il possède une faible empreinte physique, le combattant débarqué est limité par la capacité d’emport
et la nécessité de conserver une certaine agilité. Le fantassin n’est que peu protégé et donc
relativement vulnérable à tout type de feux.
Lenteur :
s’il peut progresser et combattre dans des zones inaccessibles par d’autres moyens, le fantassin est
limité dans sa vitesse de déplacement à pied.
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Dans le combat d’infanterie, il n’y a pas deux phases distinctes, qui seraient un déplacement embarqué
d’une part, puis un combat débarqué appuyé par le véhicule d’autre part. Au contraire, il doit y avoir
une seule manœuvre combinant l’emploi du véhicule avec le groupe embarqué et l’emploi du véhicule
avec le groupe débarqué.
Afin de permettre une certaine souplesse tactique dans les articulations, les VCI doivent permettre
d’embarquer un groupe de combat et ses éventuels renforts.
De plus, les phases d’embarquement et de débarquement sont des moments de vulnérabilité, car le
véhicule est à l’arrêt (il perd la protection que lui donne la vitesse), et le groupe de combat ne peut
combattre efficacement (fantassins regroupés, donc plus vulnérables). Il s’agit donc de veiller à la
rapidité d’exécution et à la sûreté de ces phases.
Enfin, lorsque les fantassins sont débarqués, il faut maîtriser l’emploi simultané des fantassins à pied
(déplacement lent) et du VCI (déplacement rapide).
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Le terme de VCI regroupe l’ensemble des engins blindés de l’infanterie : VBCI, GRIFFON, SERVAL, VAB
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Combattant débarqué :
L’ennemi le plus naturel du fantassin est le combattant débarqué adverse appuyé par son véhicule de
combat. Le combat face à cet adversaire peut se résumer à un duel d’infanterie, dans lequel les
avantages et les inconvénients des belligérants sont en grande partie nivelés. Mais le combattant
débarqué adverse peut aussi facilement se dissimuler pour neutraliser le VCI en tirant profit de ses
vulnérabilités (embuscade, imbrication au sein de la population, etc.).
Engin blindé :
les véhicules blindés sont des ennemis potentiellement très dangereux, car bénéficiant souvent d’une
grande mobilité, d’une bonne protection, ainsi que d’une allonge de tir et d’une puissance de feu
importantes. Pour pouvoir remporter le combat face à ce type d’adversaire, le fantassin doit d’une part,
pouvoir se camoufler afin de ne pas être pris à partie, d’autre part, bénéficier d’un armement puissant,
embarqué ou débarqué, lui permettant de détruire avant d’être détruit. En localité, l’engin blindé est
l’ennemi principal du fantassin.
Artillerie :
l’artillerie, et tous les tirs indirects en général, sont particulièrement dangereux, car la menace venant
par le haut, le fantassin trouve plus difficilement des écrans pour se protéger. La grande surface battue
par les feux est susceptible de causer une neutralisation très rapide d’un grand nombre de fantassins.
Aéronefs :
les aéronefs, habités ou non (avions de chasse, hélicoptères, drones aériens), allient vitesse, allonge
de tir et puissance de feu. Ils seront souvent hors de portée de riposte, voire si éloignés que le
fantassin ne les aura même pas détectés. La protection face à la menace aérienne est donc difficile à
mettre en œuvre.
Seuls le camouflage et une dispersion suffisante permettent au fantassin de limiter l’efficacité des tirs
ennemis.
La coordination des feux anti-aéronefs, incluant l’armement de bord, doit être maîtrisée.
Génie :
les obstacles, minages et piégeages sont des menaces passives. Ils sont théoriquement battus par les
feux adverses (directs ou indirects).
Le fantassin doit veiller à déceler ces dangers le plus tôt possible, ce qui nécessite des moyens de
détections (observation directe, par optique, drone, etc…).
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CHAPITRE 2
LE COMBAT DU FANTASSIN
2.1 Généralités
2.1.1 Définitions
Ces définitions n’ont pas de valeur officielle, elles visent uniquement à faciliter la
compréhension de ce document de doctrine.
Fantassin : toute personne appartenant à l’arme de l’Infanterie, quels qu’en soient le poste et la
fonction.
2.1.2 Formation
La formation initiale du fantassin le rend apte, moyennant l’entretien de ses compétences, à tenir le
poste de combattant, équipé d’un fusil d’assaut (FA) ou d’un fusil-mitrailleur (FM) et, éventuellement,
d’un lance-roquette (LR) ou d’un lance-grenade (LG).
A l’issue de cette formation, le combattant d’Infanterie se spécialise sur des fonctions (combat
débarqué, pilote, tireur véhicule de l’infanterie, chef d’équipe, tireur de précision, servant sur arme
collective, etc.) et sur du matériel et des systèmes d’armes différents. Ces nouvelles compétences vont
contribuer à la réalisation de la mission par les échelons supérieurs.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
2.1.3 Capacités
Le fantassin doit pouvoir combattre en tout lieu et en tout temps. Sa formation technique, physique et
psychologique doit lui permettre de faire face à toutes les situations. Il maîtrise parfaitement son
matériel ainsi que celui du groupe. Il doit être en mesure de remplacer ponctuellement son chef en cas
de nécessité.
Le fantassin combat au sein d’une équipe, d’un groupe et d’une section. Pour être en mesure de
remplir une mission, le fantassin doit être capable d’exécuter parfaitement les trois actes
élémentaires suivants :
se déplacer ;
se poster ;
utiliser ses armes.
En appliquant les consignes permanentes :
de collecte du renseignement ;
de mise en œuvre des mesures de sûreté et de sauvegarde.
L’exécution correcte des actes élémentaires requiert l’application de 12 actes réflexes.
2.2.1 S’orienter
Déterminer une DIRECTION et la CONSERVER, pour situer un objectif, un secteur dangereux ou les
positions amies.
Composantes Exécution
boussole ;
1. Déterminer une direction et utiliser les
IHM ;
différents moyens d’orientation dont peut
disposer tout fantassin soleil (de jour), lune ou étoiles (de nuit) ;
montre analogique (de jour).
éloigné de jour ;
2. Matérialiser la direction par un repère
rapproché de nuit.
3. En cas de déplacement trouver des points
utilisation de mains courantes (surtout de nuit).
de repère intermédiaires
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2.2.2 Observer
Rechercher par la VUE et l’ECOUTE des renseignements concernant le TERRAIN et les activités de
l’ENNEMI, des amis et, éventuellement, de la population.
Composantes Exécution
1. Repérer les limites du secteur d’observation : possibilités du champ visuel.
L’acquisition du renseignement par l’écoute peut précéder celle par l’observation directe.
Composantes Exécution
1. Choisir un mode de progression individuel :
chaque fois que possible ;
la marche ;
pour franchir un passage dangereux ;
la course ;
pour échapper aux vues et aux coups ;
le ramper ;
pour se soustraire aux effets du feu.
le bond.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Composantes Exécution
si possible proche ;
1. Choisir l’emplacement :
masque, écran, construction.
Projectiles
Matériaux Armes légères Mitrailleuses Obus
(7,62) – 100 m (12,7) – 200 m (20 mm) – 200 m
Murs :
0,60 m 1,00 m 1,20 m
bois ;
0,30 m 0,75 m
maçonnerie en pierre ; 0,45 m 0,60 m 0,75 m
maçonnerie en brique ; 0,30 m 0,60 m
béton non armé ; 0,15 m 0,30 m 0,45 m
béton armé.
Sacs remplis de :
0,90 m 1,00 m 1,50 m
terre argileuse (1), gravier, petites pierres ;
0,50 m 0,70 m 0,75 m
sable sec (1).
Parapets de :
1,05 m 0,60 m 1,50 m
terre argileuse (1) ;
0,60 m 0,30 m 1,20 m
sable sec (1).
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2.2.5 Se camoufler
Tout en assurant la mission, SE DISSIMULER AUX VUES de l’ennemi terrestre et aérien, et,
éventuellement, de la population.
Composantes Exécution
éviter de se détacher sur un Fond (fonds unis, fonds clairs, …)
1. Choisir un emplacement : (F) ;
chercher les zones d’Ombre (O).
Ne pas être décelé est un élément de la sauvegarde. Le camouflage du VCI comme des combattants
est particulièrement important (utilisation de moyens conçus dans ce but, type ECR, ou alternatif, type
branchage).
Composantes Exécution
à l’aide du guidon du FA, des réticules de lunettes, de
1. Evaluer à vue :
distances connues (terrain de foot …).
La bonne appréciation de la distance permet de prendre immédiatement une hausse ou une visée
adaptée.
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La désignation peut également se faire par tout moyen adapté (pointeur laser, etc…)
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1. Une arme doit toujours être considérée comme chargée ; 2. ne jamais pointer ou laisser pointer le canon d’une arme vers quelque chose
ou quelqu’un qu’on ne veut pas détruire ; 3. maintenir l’index en dehors de la queue de détente tant que les organes de visée ne sont pas sur
l’objectif ; 4. être sûr de son objectif ou de son environnement.
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2.2.9 Communiquer
TRANSMETTRE, par un moyen adapté à la situation, un renseignement aux voisins.
Composantes Exécution
à la voix ;
1. Etre en liaison avec son chef et ses voisins :
au geste ;
2. Utiliser le moyen de transmission le plus par radio ;
discret (avant le contact) et/ou le plus rapide
(au cours du combat) : par code (signaux sonores, visuels, lumineux) ;
par transmission de données.
2.2.10 Rendre-compte
Exposer à son chef, dans les délais les plus brefs, avec EXACTITUDE et PRECISION, ses
observations concernant l’ennemi, les amis, le milieu (terrain, population).
Composantes Exécution
1. Vérifier la liaison avec le chef : la liaison doit pouvoir être prise en permanence.
Composantes Exécution
adapter la distance au terrain et à la visibilité,
1. Garder la liaison à vue en déplacement ou à
afin de ne pas pouvoir être touché par la même
l’arrêt :
rafale, tout en pouvant communiquer.
le fantassin marchant en tête assure la sûreté
rapprochée (avant et latérale) de l’équipe ;
2. Assurer la sûreté de l’équipe en
déplacement : le CE répartit les secteurs d’observation au
plus loin (avant et latéral, éventuellement
arrière) entre les autres fantassins.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
2.2.12 S’équiper
Préparer l’ensemble de son matériel de combat et de vie en campagne de manière adaptée à la
mission et à la situation, afin de pouvoir combattre dans la durée.
Composantes Exécution
1. Prendre en compte individuellement
vérifier l’intégralité de l’équipement individuel (présence et
son matériel (perception initiale, ou
bon fonctionnement, autonomie initiale).
en cours de mission) :
vérifier la capacité à combattre et durer sur le terrain :
vêtements ;
couchage et abri ;
alimentation et hydratation ;
matériel d’entretien et de réparation ;
matériel de combat.
2. Confectionner ses sacs de combat
et de vie en campagne : hiérarchiser :
sur le fantassin : le nécessaire de combat et de survie
au contact ;
dans le sac de combat : le nécessaire à la vie pour la
mission (généralement 24h).
dans le sac de vie en campagne (dans le VHL, sur une
base, …) : le nécessaire à la durée sur le TRN (+ de 24h).
revêtir la tenue et les effets de combat; équiper son gilet
3. Revêtir ses équipements : pare-balle du nécessaire
ajuster les équipements (FFOMECBLOT)
Individuellement, installer et contrôler les réglages. Vérifier
4. Vérifier son équipement FELIN : les niveaux de batterie
brancher et vérifier le KIV3
5. Installer les matériels dans le stocker et arrimer le matériel dans la musette et le
véhicule : véhicule.
faire contrôler les communications (radio et TD) par
6. Entrer dans le réseau :
chaque CDG, puis par l’opérateur radio pour la section.
7. Prendre les dispositions de combat : sur ordre.
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Kit d’Intégration Véhicule
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Ils sont au nombre de trois. Leurs combinaisons dans l’espace et dans le temps, s’appuyant sur la mise
en œuvre des actes réflexes, constituent les principes de base de l’exécution de toute mission.
2.3.1 Se déplacer
Progresser pour rechercher, surprendre ou éviter l’ennemi.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
2.3.2 Se poster
S’installer en un point du terrain qui permette :
d’observer V : Voir ;
sans être vu I : Invisible ;
d’utiliser son arme T : Tirer ;
d’être si possible abrité A : Abri ;
en liaison avec son chef L : Liaison ;
de prendre une position de rechange R : (Rechange).
COMMUNIQUER ET RENDRE
s’assurer de la liaison avec son chef ou ses voisins.
COMPTE :
Le fantassin se poste, soit sur ordre, soit lorsqu’il atteint la limite de bond précisée, soit en cas de
rencontre avec l’ennemi.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
gérer l’énergie :
alterner les moyens d’observation (JVN, FIL/FIR) ;
économiser les batteries (mise en veille) ;
alterner les sources d’énergie (SI/SS).
définir les lignes des 200m, 300m, 600m (selon l'armement), pour
APPRECIER UNE préparer les hausses ou les corrections de visée à apporter.
DISTANCE :
trouver des repères pour matérialiser ces distances.
préparer son arme :
mettre en œuvre les optiques en fonction des ordres ou à
l’initiative ;
vérifier ses appuis (stabilité).
déterminer et afficher les éléments de tir :
évaluer la correction (vent latéral, soleil, dévers, distance…) ;
régler la hausse (éventuellement) ;
déterminer la vitesse de l’objectif et la correction nécessaire.
METTRE EN ŒUVRE SON ouvrir le feu :
ARMEMENT ET SES sur ordre du CDG, du CE ou à l’initiative (quand l’autorisation en a
MUNITIONS : été donnée) ;
conserver en permanence la maîtrise de la consommation des
munitions.
poursuivre le feu :
fixer un combattant ennemi pour l’empêcher de bouger ;
changer d’objectif.
observer le tir.
cesser le feu :
sur ordre du CDG, du CE ;
GARDER LA LIAISON :
quand il devient dangereux pour les amis ;
quand l’ennemi a disparu.
du résultat du tir.
RENDRE COMPTE :
du type et de la quantité de munitions consommées.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
(VIERGE)
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
CHAPITRE 3
LE COMBAT DE L’EQUIPE
3.1 Généralités
L’équipe est l’élément de base pour la constitution du groupe. Elle s’articule autour d’un CE
commandant un ou plusieurs combattants.
Agissant au sein d’un groupe, l’équipe reçoit une mission de son chef de groupe. Celui-ci combine et
coordonne les missions de chacune de ses équipes afin d’obtenir un effet tactique. A ce titre, le chef
d’équipe doit se tenir en permanence en liaison avec son chef de groupe, mais également chercher à
conserver la liaison avec l’autre équipe.
3.1.1 Le trinôme
Subordonné directement au CDG, le trinôme, commandé par un CE (chef de trinôme), se compose
comme suit :
CE CE
FA FA
M
COMBATTANT COMBATTANT COMBATTANT COMBATTANT
FA / LR FA / LR FA / LG FM
ou
Trinôme Alpha Trinôme Bravo
Il met en œuvre un armement léger, permettant à chaque combattant d’être autonome. Pouvant
combiner de manière très rapide le mouvement et le feu, le trinôme assurera prioritairement des
missions de contrôle du terrain et de mouvement.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.1.2 La pièce
Subordonnée directement au CDG appui, la pièce, commandée par un CE (chef de pièce), se compose
comme suit :
CE
Tireur AC Aide-Tireur AC
Aide tireur FM Tireur FM
Elle met en œuvre un armement lourd nécessitant la coopération des membres de la pièce. Etant
structurellement contrainte dans le service de son armement, la pièce assurera prioritairement des
missions de fourniture de feux.
La même pièce est en mesure de mettre en œuvre, selon la situation, soit un poste missile anti-char
(AC), soit un fusil-mitrailleur.
En version anti-char :
équipée d’un poste de tir missile et de ses munitions, sa mission principale est la destruction des
engins blindés adverses. Elle peut éventuellement détruire des positions aménagées.
Elle est attentive aux obstacles pouvant entraver le tir (missile), et à la vulnérabilité de sa position,
souvent exposée.
Dans la mesure du possible, elle reconnaît des positions de tir qui seront utilisées uniquement pour
faire feu et occupe, avant l’action, des positions d’attente.
En version fusil-mitrailleur :
équipée d’un fusil-mitrailleur, elle fournit des tirs d’appui jusqu’à 600 m et de saturation au-delà.
Mobile sans toutefois pouvoir dans cette version participer directement à la conquête d’un objectif, elle
peut néanmoins suivre les éléments de tête dans leur progression pour les appuyer au plus près.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.2.1 Se déplacer
Le déplacement de l’équipe peut s’effectuer :
sur ordre direct du CDG ;
à l’initiative du CE dans le cadre d’une mission donnée par le CDG.
Pour se déplacer, l’équipe combine une formation et un mode de progression.
3.2.1.1 Formations
Les formations du trinôme :
en colonne, en progression
normale
La colonne est un mode
en colonne, CE en retrait lorsque le
de déplacement rapide.
risque est élevé et que la formation
est imposée par le terrain ou le
CDG
Le triangle base en avant
offre une meilleure en triangle base en avant, en tête
sécurité du groupe et à l’approche de
omnidirectionnelle, en l’ennemi, cette formation permet
privilégiant la capacité de une réaction par le feu importante
feu vers l’avant (deux vers l’avant et latéralement
combattants en ligne).
en triangle pointe en avant, en tête
du groupe et à l’approche de
Le triangle pointe en avant
l’ennemi (cette formation permet en
offre une meilleure
ménageant la discrétion (un seul
sécurité
GV en pointe) d’avoir une réaction
omnidirectionnelle, en
par le feu importante vers l’avant et
privilégiant la sûreté (un
latéralement dès le contact ; le CE
seul combattant en tête).
occupe la position la moins
exposée aux feux adverses)
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
La marche normale :
dans une formation donnée, l’équipe se déplace selon un rythme continu et identique pour chaque
fantassin4.
Le bond collectif :
dans une formation donnée, l’équipe effectue le bond d’un seul homme. Chaque combattant se poste à
l’issue, en attendant la reprise de la progression.
L’appui mutuel :
lorsqu’un fantassin est posté en appui face à la direction dangereuse, les autres se déplacent par bond,
pour se poster eux-mêmes en appui du premier.
Le CE cadence les déplacements et fixe les positions successives.
Appui mutuel en tiroir :
le ou les fantassins de tête effectuent un bond vers l’avant, puis se postent en appui. Le ou les
fantassins de queue effectuent alors un bond pour rejoindre les fantassins de tête, et se postent
également en appui.
Le mouvement est répété.
NB : lorsque la formation de l’équipe est la colonne, ce mode de progression est appelé « boule de
billard ».
4
Cela signifie qu’au sein du mode de progression « marche normale » de l’équipe, il est possible d’utiliser un des 3 modes de progression
individuel suivant : marcher, courir ou ramper. L’essentiel est que le rythme soit identique et continu pour tous.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Dans une progression en appui mutuel, le CE peut alterner les deux méthodes en fonction du terrain et
de l’ennemi.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Si le CDG donne un ordre de déplacement, le PIF du CE sera décliné à partir de cet ordre.
Ordre de bond :
pour franchir rapidement un point dangereux (découvert, axe, etc…), le CE peut faire exécuter un bond
collectif :
Canevas Explication Observations
Pour un bond : de l’équipe, homme par homme
Point à atteindre : limite du bond préciser un élément visible du terrain
Dans l’ordre
X puis Y
(éventuellement) :
Préparez-vous ! les combattants répondent « prêts »
En avant !
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.2.1.4 Composantes
Le CE reçoit une mission et, le cas échéant, un ordre de déplacement de son chef de groupe :
Rôle du CE Exécution
contrôler les dispositions de combat ;
PREPARER LE DEPLACEMENT : donner l’ordre de mission (MOICP) ;
donner le premier ordre de déplacement (PIF).
en déplacement :
répartir l’observation ;
déceler pièges et indices de présence ennemie ;
ORGANISER LA SURETE : veiller aux espacements (une même rafale ne doit pas
pouvoir toucher plus d’un fantassin).
à chaque arrêt : tomber en garde (FFH), observer.
observer pendant le déplacement (vue et écoute) ;
CONDUIRE L’OBSERVATION : garder la liaison à vue ;
rendre compte.
donner des PIF au fur et à mesure que les points à atteindre
CONDUIRE LA PROGRESSION : sont atteints.
DONNER DES ORDRES ; donner un nouveau PIF en modifiant la formation si
nécessaire :
ADAPTER LA FORMATION ET en cas de nouvel ordre du CDG ;
LE MODE DE PROGRESSION. pour s’adapter au terrain ;
pour s’adapter à la menace.
riposter ;
sur une courte distance : franchir d’un seul bond, en
ligne, appuyée par une autre équipe ou groupe jusqu’à un
REAGIR AU FEU ENNEMI :
point favorable ou jusqu’à l’objectif ;
sinon franchir par bonds successifs et conduire les appuis
mutuels.
en fin de progression, donner un FFH en adaptant la
TOMBER EN GARDE :
formation au terrain.
nature, volume, attitude et position de l’ennemi.
RENDRE COMPTE :
terrain.
33
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.2.2.1 Dispositifs
Dispositif de sauvegarde omnidirectionnel :
le dispositif adopté doit prendre en compte les directions dangereuses. Par défaut, il s’agit de toutes les
directions (sans oublier le danger aérien).
Dispositif directionnel :
dans certains cas, selon la mission et les circonstances, l’équipe dirigera son observation sur une seule
direction. Le chef d’équipe devra alors veiller :
au maintien de la liaison avec le reste du groupe ;
à désigner un combattant qui contrôlera, à intervalle régulier, les zones non observées (sûreté
arrière).
34
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
35
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
3.2.2.4 Composantes
Rôle du CE Exécution
donner un ordre d’installation sommaire (ZMS) ;
PREPARER
observer le terrain ;
L’INSTALLATION :
donner à chaque combattant un PMSPCP pour l’ensemble de la mission.
veiller à l’imperméabilité du dispositif.
Le chef d’équipe doit garder à l’esprit que le tir dévoile la position de ses combattants. L’ouverture du
feu se fait donc avec mesure, toujours sur un objectif repéré, en gardant à l’esprit l’impératif d’économie
des munitions.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
En fonction du terrain, le CE peut combiner (dans le cas du trinôme) les deux méthodes précédentes
ou croiser les secteurs.
Le CE ou le combattant équipé d’armement spécifique
observe le secteur global pour pouvoir ponctuellement
appliquer des feux dans l’un ou l’autre des deux
secteurs ;
la réattribution des secteurs si un combattant est
neutralisé reste simple ;
cette répartition est particulièrement adaptée lors de la
présence de nombreux masques sur le terrain ;
la gestion des temps d’observation et de récupération
pour des missions de longue durée est possible sans
augmenter la charge des GV restants.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Tir au LR : « ODF »
O: objectif (désigné sur le terrain, en précisant si possible les distances).
D: distance (ou hausse).
F: feu (immédiatement, à mon commandement, à votre initiative).
38
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Tir au LG : « GDNOF »
G: genre (de tir).
D: distance (précise, le tireur a le choix de l’alidade et de la bague).
N: nombre et type de grenades.
O: objectif (désigné sur le terrain).
F: feu (immédiatement, à mon commandement, à votre initiative).
3.2.3.6 Composantes
Rôle du CE Exécution
chaque combattant reçoit un secteur de tir adapté à son armement
PREPARER LE TIR (type de munition, portée, optique, …) ;
le chef d’équipe désigne les objectifs si besoin.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Cas de la pièce :
transportant normalement un matériel encombrant (poste de tir missile, fusil-mitrailleur, munitions,
etc…), la pièce n’est pas dimensionnée pour effectuer certaines missions dévolues au trinôme.
Cependant, il est possible, dans le cadre d’une certaine réversibilité, de lui confier le même type de
missions, à condition de l’alléger un minimum.
Surveiller :
La Lettre
mission qui consiste pour une équipe, à partir d’un emplacement choisi ou désigné, à observer un
secteur nettement délimité pour déceler toute activité ou indice d’activité ennemie (terrestre ou
aérienne), dans le but d’alerter et de renseigner son chef, afin d’assurer la sûreté du groupe.
Principe :
L’Esprit
pour remplir sa mission, l’équipe doit être bien postée et à l’écart d’un point caractéristique,
observer en permanence, pouvoir alerter directement son chef.
Exécution :
TOMBER EN GARDE
faire tomber l’équipe en garde (ZMS) ;
observer le terrain (zone d’installation et compartiment à surveiller) ;
choisir les positions d’installation et donner des ordres (PMSPCP), avec les secteurs, les
consignes de guet aérien et les mesures de protection NRBC ;
les consignes particulières du poste de surveillance sont fixées par le CDG (ESTOMAC), et
précisent :
- les renseignements sur l’Ennemi : nature, direction et distance ;
- les Secteurs de surveillance : limites droite, gauche, courte, longue ;
- les points du Terrain qui doivent être particulièrement surveillés ;
- les conditions d’Ouverture du feu : sur ordre, à l’initiative, lorsque l’ennemi franchit telle
ligne ;
- les Moyens d’alerte ou de reconnaissance : les moyens à utiliser pour prévenir le chef et
les amis ;
- les Amis : emplacements, horaires de sortie et de rentrée des patrouilles, leurs itinéraires ;
- la place du Chef et le cheminement de repli des combattants.
OBSERVER
déceler l’adversaire ou des indices de sa présence ;
pour une mission de longue durée :
- un combattant observe tout le secteur tout en disposant, selon la menace, d’une double
dotation d’armement (FA/LG, FA/LR) ;
- le CE et le deuxième combattant, dans le cas du trinôme, assurent la liaison ou sont au
repos dans une zone abritée, prêts à renforcer l’observation.
UTILISER SES ARMES
éventuellement utiliser ses armes dans une prise à partie et changer de position si besoin ;
maintenir la surveillance.
RENDRE COMPTE
des observations : indices de présence ennemi, traficabilité, changement de configuration du
terrain.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
L’équipe surveille
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Eclairer :
rechercher du renseignement sans engager le combat pour contribuer à la sûreté rapprochée du
chef et de la troupe.
Principe :
l’équipe se déplace à un rythme adapté au terrain et à la menace, par l’itinéraire fixé par le
CDG, en progressant de point d’observation en point d’observation et en utilisant le terrain ;
en renseignant sans engager le combat, l’équipe permet au chef de conserver sa liberté
d’action ;
l’équipe peut passer sur des points particuliers en fonction des ordres donnés par le CDG
L’Esprit
Exécution :
SE DEPLACER
donner des ordres (MOICP - PIF) ;
choisir une formation ou appliquer une formation imposée par le CDG ;
choisir un mode de progression ou appliquer celui imposé par le CDG ;
respecter l’itinéraire ;
s’adapter à l’environnement (PIF).
OBSERVER
répartir les observations au sein de l’équipe ;
déceler l’adversaire ou des indices de sa présence.
TOMBER EN GARDE
se poster et marquer des temps d’observation si nécessaire sur des points caractéristiques ;
utiliser ses armes seulement en cas de prise à partie à courte distance et s’esquiver.
RENDRE COMPTE
des observations : indices de présence ennemi, traficabilité, changement de configuration du
terrain ;
dès arrivée au point à atteindre fixé par le chef ;
lorsqu’elle décèle l’ennemi sans être repéré.
Cas de la pièce :
la pièce n’est pas organisée pour remplir la mission « éclairer » dans de bonnes conditions.
Néanmoins, dans le cas où le groupe appui effectue un déplacement isolé (mise en place sur une
position d’appui, notamment), l’une des pièces doit nécessairement « éclairer » la progression du
groupe.
Il conviendra alors de s’organiser pour que le binôme qui éclaire soit le moins encombré possible
(déchargement, réarticulation).
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
L’équipe éclaire
Progresser en triangle
pointe en avant
Changer de formation
Progresser en triangle
43
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Appuyer :
La Lettre
mission qui consiste, à partir d’une position choisie, à apporter, sur ordre ou de façon spontanée,
une aide à une autre équipe par des feux anti-blindés ou anti-personnel appliqués sur des
objectifs repérés, dans un secteur précisé.
Principe :
l'équipe qui appuie doit :
L’Esprit
conserver la liaison à vue avec celle appuyée qui en retour doit se soucier d’être localisée ;
progresser au rythme de l’équipe appuyée lorsque celle-ci est en déplacement ;
puis, sur ordre ou à l’initiative, se poster dans une zone à partir de laquelle elle peut
appliquer efficacement des feux au profit de l’autre équipe.
Exécution :
SE DEPLACER
donner des ordres (MOICP - PIF) ;
choisir une formation ou appliquer une formation imposée par le CDG ;
choisir un mode de progression ou appliquer celui imposé par le CDG ;
s’adapter à l’environnement (PIF).
GARDER LA LIAISON
avec le CDG ;
avec l’équipe appuyée.
TOMBER EN GARDE
occuper une position permettant :
d’observer l’objectif et les amis ;
d’utiliser ses armes ;
d’être abrité.
DESIGNER LES OBJECTIFS
répartir les secteurs ;
placer les armes spécifiques à l’initiative ou en fonction des ordres reçus ;
préciser les mesures de coordination avec l’élément appuyé (identification,
report de tir).
UTILISER SES ARMES
appliquer des feux :
sur ordre du CE voire du CDG ;
sur ordre du CE ou à l’initiative selon la réaction ennemie.
GARDER LA LIAISON
observer les mouvements amis et rendre compte de toute évolution à son chef ;
lever le tir et / ou le reporter :
- sur ordre ;
- à l’initiative, en fonction de la progression de l’élément appuyé ;
guider si possible l’élément appuyé.
RENDRE COMPTE
des observations sur l’ennemi ;
des destructions éventuelles.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
L’équipe appuie
Tomber en garde
Observer dans un secteur donné
Identifier les repères de reports de tirs
Préciser les mesures de coordination avec l’élément
appuyé : ouverture du feu, identification, ordre de
report
Transmettre les mesures de coordination données par
le CDG
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Exécution :
TOMBER EN GARDE
poster l’équipe et chercher à déceler les emplacements ennemis par la vue et par l’écoute (en
gagnant une position plus favorable si nécessaire) ;
détecté ou pris à partie, déployer l’équipe en appui mutuel dans un dispositif plus favorable aux
tirs.
DESIGNER LES OBJECTIFS
désigner et répartir les objectifs :
indiquer la nature des tirs à effectuer, les armes à utiliser, les distances ;
fixer les consommations.
UTILISER SES ARMES
donner les corrections éventuelles ;
réattribuer des objectifs ;
assurer la continuité du feu ;
faire cesser les tirs.
RENDRE COMPTE
des bilans des feux ;
des consommations ;
d’objectifs qui n’ont pu être détruits.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
47
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
- l’appui efficace d’une autre équipe qui neutralisera l’ennemi sur la position ;
- la surprise (abordage en discrétion).
la mission « reconnaître » a un but de renseignement : l’engagement du feu n’a pas d’autre
raison que de donner au chef l’information suffisante sur l’ennemi ;
la mission « s’emparer de » est à but offensif : il s’agit de prendre pied sur une position
quelle que soit la résistance de l’ennemi.
Exécution :
OBSERVER
si nécessaire, engager un nouveau chargeur et équilibrer les dotations (au minimum) entre les
combattants ;
mettre en œuvre les viseurs clairs plutôt que les lunettes ;
préparer des grenades à main et fumigènes ;
repérer la position ennemie et l’implantation des combattants sur
l’objectif (« S’emparer de ») ;
donner des ordres (MOICP – PIF).
SE DEPLACER
progresser en appui mutuel ou par bonds collectifs successifs.
GARDER LA LIAISON
aux ordres du CDG, progresser au rythme des reports de tirs ;
renseigné par l’appui, s’approcher à portée de grenade de l’objectif ;
si nécessaire, demander l’intensification des tirs.
UTILISER SES ARMES
à portée et à vue, si nécessaire, lancer des grenades sur la position ennemie ;
demander le report des tirs ;
tout en progressant par bonds aux ordres du CE ou du CDG :
- détruire le ou les ennemis à vue ;
- capturer le personnel se rendant ou blessé ;
dépasser l’objectif.
TOMBER EN GARDE
face à la direction dangereuse ;
éventuellement, fouiller sommairement la position.
RENDRE COMPTE
des pertes et des blessés (amis et ennemis) ;
des captures ;
du type et des quantités de munitions consommées.
48
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
L’équipe s’empare de
Déborder
Faire reporter
les tirs
Tomber en garde
Localiser l’objectif
Définir un cheminement
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Assurer la liaison :
mission qui consiste en terrain couvert, par visibilité limitée, à maintenir la liaison entre son
groupe et un élément ami voisin.
Principe :
il s’agit, en déplacement, de prévenir l’isolement d’un élément et sa perte sur le terrain ;
L’Esprit
dans les dispositifs statiques, garder la liaison permet de transmettre des ordres ou
d’assurer la cohérence du dispositif si celle-ci se fait à vue ;
cette mission est typiquement donnée à l’équipe de tête de groupe, quand le groupe doit en
suivre un autre (pour l’appuyer par exemple).
Exécution :
SE DEPLACER
faire progresser le combattant chargé de la liaison à vue ou à portée de radio avec l’élément
concerné ;
de nuit privilégier le phare IR des JVN et/ou du désignateur Laser pour se signaler ;
anticiper les changements de terrain :
- réduire la distance en terrain fermé ;
- augmenter la distance en terrain ouvert ;
- resserrer lors des changements de compartiment de terrain.
TOMBER EN GARDE
poster l’équipe à vue ou en liaison RIF ;
à l’imitation de l’élément qui précède pendant une progression ;
sur ordre du CDG pour une formation spécifique.
UTILISER SES ARMES
en cas de prise à partie ;
sur ordre pour appuyer l’élément concerné.
RENDRE COMPTE
des possibilités ;
du bilan des pertes ;
du type et des quantités de munitions consommées.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
51
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Fouiller :
rechercher du matériel ou des informations spécifiques, par une inspection minutieuse, en vue
de renseigner ou d’assurer la sureté de l’échelon supérieur.
Principe :
il s’agit pour le trinôme, agissant dans le cadre du groupe de combat, de s’assurer de la
L’Esprit
L’équipe ne fouille qu’un seul individu à la fois. Si elle doit en fouiller plusieurs, elle le fait une personne
après l’autre et qui toujours isolée du reste des individus.
Dans tous les cas, l’ensemble des individus fouillés doivent être sortis de leur véhicule. Ils restent sous
la surveillance soit d’une autre équipe, soit d’un soldat du trinôme.
Le suspect est placé en position instable, en déséquilibre avant en appui sur un obstacle. Les jambes
et les bras sont écartés et les mains ouvertes.
L’armement du combattant qui fouille n’est pas accessible au suspect (grenades non visible, arme de
poing en holster fermé, arme longue dans le dos). Tout ce qui peut représenter un danger par
retournement contre son utilisateur doit être caché ou enlevé. Pour la fouille, on privilégie un
combattant équipé d’un FA.
Le suspect doit pouvoir être neutralisé simplement, de façon non létale en appliquant des techniques
d’intervention opérationnelle rapprochée (TIOR). Si la situation venait à dégénérer, la fouille pourrait se
terminer au sol en suivant les mêmes techniques, avec ou sans utilisation de matériel spécifique (bâton
de défense télescopique, arme).
La fouille est méthodique, par palpation et par utilisation éventuelle d’un détecteur en commençant par
le haut : bras, cou, aisselles, dos, buste, jambes et chevilles, chaussures.
Si une arme, un objet dangereux ou suspect est trouvé, il est alors placé en arrière pour être examiné
ultérieurement ou inventorié.
A la fin de la fouille, après compte-rendu et en fonction des ordres reçus, la personne récupère tous les
objets non suspects et si possible, vise l’inventaire de ce qui est conservé par la force.
52
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
53
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
1. Actions préliminaires :
faire arrêter le moteur ;
faire évacuer le véhicule par ses occupants ;
procéder à une fouille sommaire des occupants (cette action peut être réalisée par une autre
équipe ou un autre groupe) ;
faire mettre en œuvre l’autoradio par le conducteur afin de vérifier son fonctionnement5;
faire retirer les clés de contact du véhicule ;
de nuit, les feux sont éteints et les éclairages intérieurs allumés pour faciliter la fouille.
2. Extérieur :
avec un miroir télescopique, inspecter le châssis du véhicule pour déceler d’éventuels
explosifs ;
si des bagages sont présents sur le toit du véhicule, les faire vider avant de les inspecter.
3. Avant du véhicule :
faire ouvrir le capot ;
contrôler l’avant du radiateur, les évidements intérieurs, le filtre à air et tout espace recouvert
d’un cache ;
si une sonde optique est disponible, ne pas hésiter à observer plus en profondeur dans des
gaines de ventilation ;
contrôler l’intérieur des ailes en passant la main dans les parties non visibles ;
contrôler l’intérieur du parechoc s’il est accessible.
4. Habitacle :
faire ouvrir la boite à gant et les autres rangements ;
vérifier les évidements sous le tableau de bord, les protections de sol, les garnitures de
portières et sous les sièges ainsi que les dossiers ;
si une sonde optique est disponible, vérifier les gaines de ventilation et éventuellement sous
les garnitures de porte si c’est faisable ;
si des bagages sont présents, les faire vider avant de les inspecter.
5. Coffre :
faire ouvrir le coffre ;
si nécessaire le faire vider pour contrôler le matériel et le coffre lui-même ;
contrôler la roue de secours (gonflage, trace de manipulation) ;
vérifier les garnitures.
5
Pour vérifier qu’il ne s’agit pas d’un dispositif de mise à feu d’engin explosif improvisé.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
L’autorisation d’entrée du chien dans le local ou le véhicule doit être précisée selon les ROE, POP ou
ordres en cours.
55
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Protéger :
mission consistant à prendre des mesures préventives pour empêcher tout protagoniste
d'exercer des menaces ou de compromettre l'intégrité d’individus.
Principe :
pour l’équipe, il s’agit au sein d’une mission de protection du groupe d’assurer la sauvegarde
L’Esprit
Exécution :
PREPARER
récupérer auprès du CDG les consignes spécifiques aux déplacements et les diffuser :
- cas non conformes ;
- ROE .
équiper le personnel :
- casques et protections balistiques.
En cas de protection embarquée :
- préparer le véhicule pour embarquer du personnel ;
- consignes particulières au personnel embarqué ;
- charger des bagages ou du matériel spécifique ;
- limiter les accès au véhicule (bloquer les portes de l’intérieur / pour un camion rabattre les
bâches).
PROGRESSER / OBSERVER
faire appliquer les consignes d’observation ;
maintenir un guet omnidirectionnel ;
rechercher des indices d’activités anormales ;
pour le personnel en sûreté arrière, interdire l’imbrication dans le dispositif de protection : par la
voix et le geste, au besoin par la force non létale, en dernier recours par la force létale ;
En cas de protection embarquée :
- si le CE est également chef d’engin, suivre l’itinéraire imposé, respecter les consignes
spécifiques : espacement volontairement réduit pour éviter les imbrications… ;
- pour le personnel en sûreté arrière, interdire l’imbrication de véhicule avec le convoi, l’accès de
personnel sur et à l’intérieur du véhicule : par la voix et le geste, au besoin par la force non
létale, en dernier recours par la force létale.
ANTICIPER / UTILISER SES ARMES / DEBARQUER
en cas de prise à partie ;
sur ordre du CDG ;
varianter ou débarquer aux ordres du CDG (§4.3.8 « Protéger du niveau groupe »).
RENDRE COMPTE
de toute observation anormale ou d’acte hostile ;
des possibilités ;
du bilan des pertes ;
du type et des quantités de munitions consommées.
56
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
CHAPITRE 4
LE COMBAT DU GROUPE
4.1 Généralités
La section d’infanterie est constituée de deux types de groupes : le groupe de combat et le groupe
appui. Aux ordres d’un CDG, ils ont des organisations et des capacités distinctes, ainsi que des rôles
complémentaires.
Le groupe de combat est essentiellement destiné aux engagements à courte distance contre du
fantassin débarqué et à la conquête d’objectifs. Dans un contexte d’engagement majeur, il peut être
amené a pratiquer du Combat Rapproché Anti-Char (CRAC) dans la portée de 0 à 100m.
Le groupe appui est prioritairement engagé dans le combat anti-blindé et l’appui des éléments de
conquête.
En dehors des armes spécifiques de l’un ou l’autre des trinômes, ceux-ci sont complémentaires et
interchangeables pour l’exécution de toutes les missions du groupe de combat.
57
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Chacune des pièces peut servir soit un FM, soit un poste de tir missile AC.
Les deux pièces peuvent être engagées sous deux formes différentes simultanément et sont
capables d’assurer leur sûreté immédiate (FA) ainsi que celle de leur engin.
Il est néanmoins souvent préférable d’armer les pièces du même type d’armement, afin d’en doubler
l’efficacité.
Il veille à leur maintien en condition en vue du combat, avec le souci permanent de la sureté.
58
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
6
Contrôle Personnel de Sécurité
7
Personnel Armement Matériel
8
On distingue le « stress normal » (adaptatif), qui est une réaction naturelle de l’organisme à des conditions particulières, du « stress
dépassé », réaction dépassant les limites supportables de l’individu et qui provoque des dommages physiques et/ou psychologiques,
temporaires ou définitifs.
59
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Missions du TP :
attaché au CDG ou détaché auprès d’un CE, il ne reçoit pas de mission particulière : son rôle est de
rechercher en permanence du renseignement au profit de son chef qui peut lui ordonner :
des tirs de neutralisation (jusqu’à 600 m) sur un combattant ou du matériel spécifique ;
des tirs de harcèlement au-delà de 600 m dans la limite des capacités d’observation et de tir
de son arme.
Si le CDG, dans son articulation, le considère comme un pion autonome, il peut recevoir comme
mission :
appuyer une équipe (dynamique ou statique) ;
détruire des objectifs ;
surveiller un secteur.
Le TP reçoit dans ce cas un MOICP ou un ZMSPCP, et conserve une certaine autonomie pour sa
mission.
Aptitudes :
le TP se distingue des autres combattants du groupe par son aptitude à engager le tir sur des objectifs :
avant l’engagement au contact du groupe ;
bien camouflés ;
légèrement protégés (munition perforante, précision des tirs) ;
imbriqués au sein de la population (précision, discrimination) ;
éloignés (participer à la création d’un climat d’insécurité chez l’adversaire).
Son rôle peut également être dissuasif dans le cas de la maîtrise de la violence face à une foule hostile
ou en appui des négociations entre ses chefs et les acteurs locaux.
Par ordre de priorité, le TP recherche la neutralisation :
P1 Tireurs de précisions adverses et francs-tireurs (snipers)
P2 Chefs
P3 Pièces collectives (FM, mortiers, missiles ou LG)
P4 Observateurs
P5 Opérateurs radio
P6 Conducteurs d’engins ou de véhicules, pilotes d’engins blindés
P7 Autres combattants
Pour remplir sa mission, il maîtrise parfaitement le camouflage. Il est capable d’effectuer des tirs avec
la hausse de combat dans le cas d’objectifs à courte ou moyenne distance, et met en œuvre
efficacement son arme de poing en double dotation pour son autoprotection.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
4.1.3.1 L’équipage
L’équipage est indissociable. Sa mission principale est de servir le véhicule de combat et d’en assurer
la sauvegarde. Lorsque le groupe débarque, l’équipage devient responsable de la sûreté immédiate du
véhicule (fermeture des accès, camouflage, stationnement, autres consignes spécifiques). Il peut pour
cela mettre en œuvre l’armement de bord ou effectuer des tirs en superstructure. La protection
rapprochée est assurée par le groupe, un autre véhicule ou le reste de la section.
Dans certains cas ou sur ordre du CDS, il peut être amené à combattre débarqué.
Dans ce cas l’équipage :
constitue une équipe supplémentaire au sein du groupe (avec adjonction ou non du TP) ;
renforce chacune des équipes existantes (structures à deux quadrinômes pour le groupe de
combat, à deux trinômes pour le groupe appui).
61
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
La conduite du tir
Observation
Acquisition
Détection
Compte-rendu
Phonie
Localisation
TD
Chef
Identification
Ami ENI
Compte-rendu**
Ordre de tir
Choix de l’arme
Choix de la munition
*possibilité, pour l’engin, de
détruire l’objectif : portée de
l’arme et calibre suffisants.
**CR non obligatoire si tir libre Tir***
***en fonction des consignes : tir
libre, sur ordre, interdit, etc.
Compte-rendu
de tir
62
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
4.1.3.3 Le pilote
Dans le domaine tactique, en déplacement comme à l’arrêt, le pilote exécute des actes réflexes
engageant la sauvegarde de son véhicule et du personnel embarqué :
conduire son véhicule et suivre un itinéraire selon les instructions du chef d’engin (CDG
embarqué ou TVI si le CDG est débarqué) ;
observer l’itinéraire pour déceler tout obstacle ou indice de présence ennemie sur l’itinéraire et
ses abords ;
arrêter son véhicule ou au contraire accélérer sous le feu, selon les circonstances, à son
initiative ou aux ordres du chef d’engin ;
poster son engin à l’abri des vues terrestres et aériennes :
- en dehors de l’axe (en cas d’arrêt long) ou aux abords de l’itinéraire en cas d’arrêt bref ;
- de manière à repartir sans délai ;
- de façon à permettre le tir de l’arme principale.
réagir face à un tir de missile ou à une attaque aérienne en quittant, si possible, l’axe et en
postant son véhicule ;
prendre les mesures de sûreté en cas d’épandage chimique ou d’attaque nucléaire en mettant
en œuvre les équipements spécifiques ;
aux ordres du chef d’engin, participer à la défense immédiate de son véhicule, soit avec son
armement individuel, soit avec l’armement de bord.
Dans le domaine technique, outre conduire son véhicule, le pilote exécute les opérations d’entretien et
les interventions de son niveau prévues par le guide de son engin. Il effectue en permanence les
vérifications courantes (avant le départ, en marche et à l’arrêt) et rend compte de toute anomalie. Si le
véhicule le permet, le pilote doit être capable d’exécuter les mesures préparatoires au franchissement
amphibie.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
4.2.1 Se déplacer
Le groupe d’infanterie progresse principalement à pied. Il peut être accompagné d’un engin en appui :
son véhicule de combat d’infanterie ou un véhicule blindé de cavalerie (cas du détachement interarmes
– DIA). Au sein de la section, le groupe se déplace suivant un mode de progression et dans une
formation donnée.
Dans ses ordres, le CDG indique la place des équipes et la sienne dans le dispositif. Il appartient alors
au CE de préciser de la même manière la place de ses combattants. Dans certains cas, le CDG peut
ponctuellement s’intégrer au sein d’une équipe notamment pour accélérer une mise en place et
guider l’élément de tête en cours de déplacement.
Les équipes seront immédiatement en mesure de s’appuyer face à une direction latérale.
Ne nécessitant qu’un cheminement pour les deux équipes, la progression sera naturellement plus
rapide.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
La marche normale :
dans une formation donnée, le groupe se déplace selon un rythme continu et identique pour chaque
équipe. Les CE peuvent, à condition de conserver le rythme imposé par le CDG, adopter un mode de
progression adapté au sein de l’équipe.
Le bond collectif :
dans une formation donnée, le groupe effectue le bond d’un seul homme. Chaque combattant se poste
à l’issue, en attendant la reprise de la progression.
L’appui mutuel :
lorsqu’une équipe est tombée en garde en appui face à la direction dangereuse, l’autre équipe se
déplace (souvent par un bond collectif), pour tomber elle-même en garde, en appui de la première. Le
CDG cadence les déplacements et fixe les positions successives.
Dans une progression en appui mutuel, le CDG peut alterner les deux méthodes en fonction du terrain
et de l’ennemi.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
66
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
4.2.1.4 Composantes
Rôle du CDG Exécution
donner un MOICP à chaque équipe (dans le cadre du
SMEPP), au véhicule (et au TP s’il est autonome)
PREPARER LE DEPLACEMENT contrôler les dispositions de combat
donner un DPIF au début du mouvement
en déplacement :
répartir l’observation, déceler des pièges ou des
indices de présence ennemie ;
ORGANISER LA SURETE maintenir la discrétion du déplacement ;
en mesure de fournir des feux vers l’avant et sur les
flancs.
à chaque arrêt tomber en garde et observer
observer pendant le déplacement
RENSEIGNER garder la liaison avec la section
rendre compte
au sein du groupe ;
avec la section ;
au rythme prescrit ;
CONDUIRE LA PROGRESSION suivant un itinéraire imposé ou non ;
en gardant la liaison.
DONNER DES ORDRES donner un nouveau DPIF en modifiant la formation si
nécessaire :
pour s’adapter au terrain ;
ADAPTER LA FORMATION ET pour s’adapter à la menace.
LE MODE DE PROGRESSION
donner un FFH et un ordre de bond pour franchir certains
découverts ou axes
4.2.1.5 En véhicule
Le groupe se déplace embarqué au sein de la section, aux ordres du CDS ; les formations sont donc
développées dans la PFT INF 3.2.01/6.
Lorsque la section est embarquée, le principe de l’appui mutuel entre les véhicules est essentiel.
Le CDG est responsable de la sûreté de son véhicule. L’observation se fait dans les trois dimensions.
Le CDG répartit les secteurs d’observation pour le personnel en superstructure et fixe les consignes de
tir embarqué.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Il s’agit bien, pour le CDG, d’assurer une « bulle » d’observation autour de son engin.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Quel que soit l’engin de combat, le passage d’un mouvement de terrain se fait en utilisant la technique
du défilement d’observation et de tir, et du franchissement latéral. L’objectif de cette technique consiste
à réduire au maximum l’exposition du véhicule, à le dévoiler progressivement aux vues adverses. Ainsi,
il est possible de s’extraire de la ligne de tir adverse rapidement tout en assurant une capacité de tir sur
des objectifs repérés.
Arrêt long :
le CDG déploie un dispositif sommaire, de manière à assurer immédiatement la sauvegarde du groupe
et sa mission. Après observation de sa zone d’installation, le CDG améliore son dispositif en précisant
les ordres à ses équipes et son VCI.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
4.2.2.3 Composantes
Modalités d’exécution pour le CDG Combat
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
4.2.2.4 En véhicule
Les déplacements en véhicules se font aux ordres du CDS. Les conduites à tenir dépendent en premier
lieu des consignes qu’il aura donné. Si les ordres le permettent :
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Types de tir :
neutralisation : tir au canon (obus explosif par rafale) ou avec les armes complémentaires
(mitrailleuse/LGA) exécuté sur des couverts ou dans des agglomérations pour empêcher
l’ennemi de servir normalement ses armes ;
destruction : tir effectué contre des VCI et les blindés légers, constructions et personnels peu
ou pas protégés ;
semonce : tir d’avertissement effectué à proximité d’objectifs potentiels ou sur des objectifs
vides, afin de dissuader un ennemi d’entreprendre une action offensive.
Déclenchement du tir :
immédiat sans ordre: tir effectué dès l’acquisition de l’objectif. En fonction de l’urgence, on
distingue :
- le tir « d’urgence » dans lequel la vitesse de réaction prime sur la précision. Dans ce cas, le
tir à la « hausse de combat » ou « à bout portant » est généralement employé et souvent
effectué par le chef d’engin blindé. C'est le cas du combat de rencontre ;
- le tir « de précision » (ou « ajusté »), dans lequel l’équipage utilise toutes les possibilités du
système de conduite de tir, afin d’obtenir le maximum de précision au détriment,
éventuellement, de la rapidité du déclenchement.
immédiat sur ordre : le cas le plus fréquent, à l’initiative des chefs d’engins ou sur ordre du
CDS ;
différé : tir déclenché seulement lorsque le CDS estime que les conditions d’ouverture du feu
sont optimales (utilisé principalement en défensive) ;
au commandement : lorsque les subordonnés ont répondu « PRÊT », le tir est déclenché au
commandement « FEU » précédé d’un compte à rebours de 5 à 0 du cadre qui commande la
base d’appui véhicule (au mieux le SOA, mais il peut aussi s’agir d’un CDG). Ce genre de tir
s’applique aux cas suivants :
- tir de concentration ou de neutralisation effectué avec l’arme principale sur un objectif fixe
ou mobile ;
- recherche de la surprise par le déclenchement brutal du feu contre un objectif fixe ou
mobile.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Actions
Chef d’engin Tireur
Ralliement
(Spécifique tourelle Annonce « Ralliement »
VBCI) avec CDG
embarqué en chef ou Annonce « Ralliement »
d’engin effectue le ralliement des optiques
11
En fonction du type d’arme utilisée : armement principal, secondaire et munitions disponibles.
12
En fonction de l’effet à obtenir (neutralisation, destruction, semonce…).
13
Dans le cas d’un déclenchement d’autodéfense, il est souhaitable de déclencher les GALIX de façon symétrique (gauche et droite) pour
plus d’efficacité. Le déclenchement différencié des GALIX répond à un besoin d’entretenir un effet, notamment fumigène. Cela peut être le cas
pour favoriser une évacuation sanitaire, un désengagement.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Dans le cas d’une mission de tir missile : le CDG APPUI donne un ESMOFP à ses pièces :
Ordres Explications :
Emplacement
point central d’observation (PCO) ;
limite droite (LD), limite gauche (LG) ;
Secteur à surveiller
secteur de tir principal ;
secteur de tir secondaire.
objectif prioritaire ;
Mission (Détruire) objectif secondaire ;
mode de mise en batterie (trépied, épaulé).
Ouverture du feu sur ordre, à l’initiative, à partir de tel moment ou tel ligne.
arrêt du tir après N coups ;
Fin d’action esquive et regroupement ;
changement d’emplacement éventuel.
Place du chef
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
4.2.3.4 Composantes
Rôle du CDG Exécution
chaque équipe, le VCI (et le TP) reçoivent un secteur de tir adapté à leur
PREPARER LE armement (type de munition, portée, optique, etc…) ;
TIR le CDG désigne les objectifs si besoin et précise les conditions d’ouverture du
feu (sur ordre, à l’initiative, …).
il donne les ordres de tir
il veille à la discipline du tir :
COMMANDER LE permanence du feu ;
FEU concentration des tirs ;
report des tirs.
il contrôle la consommation des munitions
RENDRE résultat des tirs (amis et ennemis) ;
COMPTE consommation en munitions.
14
Le CDG rend compte régulièrement de sa consommation en missiles. Le ravitaillement devient impératif quand la consommation atteint 50
% de la dotation initiale. Le véhicule est généralement conservé au plus près des pièces, aux ordres du chef d’engin qui l’utilise, pour appuyer
l’action du groupe au moyen de l’armement de bord et pour subvenir au besoin des pièces.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Principe :
deux cas peuvent se présenter :
le groupe reconnaît seul un point ou un axe de son niveau :
- l’action se décompose alors en deux phases : une progression par infiltration d’un équipe
L’Esprit
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Eclairer :
rechercher du renseignement sans engager le combat pour contribuer à la sûreté rapprochée du
chef et de la troupe.
Principe :
progressant généralement en tête de la section, le groupe réalise cette mission différemment
L’Esprit
Le véhicule sera posté à distance (si possible à distance d’appui) afin de maintenir la discrétion.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
SE DEPLACER / OBSERVER
Avant d’entamer son mouvement, répartir l’observation à partir du véhicule, puis successivement et à
chaque bond :
observer le prochain point à atteindre et ses abords ;
rechercher tout indice de présence ennemie, de piège, etc. ;
effectuer des bonds avec la plus grande discrétion possible, soit en véhicule, soit à pied ;
à l’approche de points caractéristiques, faire débarquer si nécessaire et observer, pour découvrir
un indice de présence ennemie ou pour préparer le bond suivant.
RIPOSTER (armement de bord)
n’engager le combat que si le groupe est pris à partie à courte distance.
RENDRE COMPTE
de la progression ;
des observations éventuelles sur l’adversaire.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Reprendre la progression
jusqu’au point d’observation
suivant
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Surveiller :
mission ayant pour objet de déceler toute activité de l’ennemi en un point, sur une direction ou
dans une zone, dans le but d’alerter ou de renseigner.
Principe :
le CDS fixe au CDG :
L’Esprit
Exécution :
SE DEPLACER
rejoindre la zone de surveillance.
TOMBER EN GARDE
poster l’engin et le groupe face à la direction dangereuse.
RECONNAITRE
repérer les limites de son secteur de surveillance ;
rechercher les emplacements pour le tir des armes de bord, les AC, FM, lance-grenades et lance-
roquettes ;
veiller à la sûreté terrestre et aérienne.
S’INSTALLER
gagner discrètement les positions d’observation ;
fixer les consignes d’observation, de tir, les itinéraires et conditions de repli ;
si les délais le permettent, réaliser des postes de surveillance au moins, de combat au mieux ;
aménager les emplacements de repos.
OBSERVER
assurer la permanence de l’observation.
ALERTER - RENSEIGNER
rendre compte au CDS des possibilités d’observation du groupe et des activités de l’ennemi.
S’EXFILTRER OU UTILISER SES ARMES
en fonction des ordres reçus.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le groupe surveille
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
S’emparer de :
il s’agit de s’assurer de la possession d’un point précis en détruisant, en capturant ou en
chassant l’ennemi qui peut l’occuper.
Le groupe agit généralement dans le cadre de la section chargée de s’emparer d’un objectif ou
de réduire une résistance.
Principe :
le CDS précise au CDG :
mission et objectif du groupe ;
point de débarquement ;
itinéraire de débordement utilisé pour l’infiltration ;
L’Esprit
Exécution :
PREPARER
effectuer le recomplètement en munitions (au mieux) ;
équilibrer les dotations (au minimum) entre les fantassins ;
mettre en œuvre les viseurs clairs plutôt que les lunettes ;
préparer des armements spécifiques :
- grenade à fusil ;
- grenade à main.
OBSERVER/SE DEPLACER
repérer la position ennemie et l’implantation des combattants sur l’objectif ;
se déplacer sous le feu ou s’infiltrer, en gardant la liaison avec les éléments d'appui jusqu’à la base
d’assaut précisée par le CDS :
- la plus proche possible de l’objectif ;
- à l’abri des vues et si possible des coups ;
- en appui mutuel ou par bonds collectifs successifs ;
- au rythme des reports de tirs.
DONNER L’ASSAUT
voir le procédé de combat l’« Assaut » (§4.4.9)
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
hors d’état d’agir efficacement, pendant un temps déterminé, dans un secteur donné.
Détruire :
mission qui consiste pour le groupe, à partir d’une position qui lui est fixée, à mettre l’ennemi
définitivement hors d’usage ou hors de combat selon qu’il s’agit de matériel ou de personnel.
Principe :
le groupe peut agir sur :
- un ou deux blindés légers avec un missile ou une roquette AC ;
- un à trois véhicules non blindés avec roquettes AC et armement de bord ;
- un aéronef à basse altitude (LATTA) ;
- du personnel débarqué posté ou non ;
L’Esprit
plus spécifiquement, le groupe appui peut avec la totalité de ses moyens AC détruire un ou
deux blindés ou un char de bataille ;
La neutralisation d’un adversaire ne nécessite pas forcément sa destruction : par exemple,
pour du personnel, il peut suffire de lui faire « baisser la tête » par l’entretien d’un feu
continu ;
La destruction d’une unité adverse est obtenue lorsqu’elle a perdu ses capacités principales
(armement principal) et qu’elle ne peut plus manœuvrer (généralement 2 ennemis hors de
combat sur 3) ;
Dans les deux cas, l’ennemi ne doit pas pouvoir s’exfiltrer.
Exécution :
SE DEPLACER / OBSERVER
si le groupe n’est pas décelé :
- poster les équipes et déceler les emplacements ennemis par la vue et par l’écoute ;
- gagner une position permettant d’acquérir l’ascendant sur l’adversaire ;
si le groupe est décelé :
- le déployer en appui mutuel vers une position garantissant la sauvegarde du personnel ;
- puis, adopter le dispositif le plus adaptées aux tirs en fonction de la situation.
DONNER LES ORDRES DE TIR
désigner et répartir les objectifs pour le personnel débarqué et l’arme de bord :
indiquer la nature des tirs à effectuer, les armes à utiliser, les distances, les corrections, les
modalités du tir pour les tireurs AC ;
fixer les consommations ;
ouvrir le feu.
CONDUIRE LE FEU
donner des corrections de tirs ;
réattribuer des objectifs ;
assurer la continuité du feu ;
éventuellement, régler les feux indirects ;
faire cesser les tirs.
RENDRE COMPTE
des résultats des feux ;
du type et des quantités de munitions consommées ;
des objectifs qui n’ont pu être détruits.
Missions possibles des équipes :
équipes : neutraliser, détruire ;
VCI : neutraliser, détruire, appuyer une équipe.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le groupe détruit
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Appuyer :
mission consistant à apporter une aide à une autre unité, spontanément ou sur ordre, par le
mouvement ou par le feu.
Principe :
L’Esprit
pour « appuyer », le groupe doit être en mesure d’appliquer des feux précis, avec ses
armes, sur l’ennemi ayant pris à partie un élément ami ou susceptible de le faire ;
le groupe qui appuie doit, si possible, conserver la liaison à vue avec l’élément appuyé qui,
réciproquement, doit avoir le souci d’être localisé.
Exécution :
TOMBER EN GARDE OU S’INSTALLER
occuper une position permettant :
d’observer l’objectif et les amis ;
d’utiliser les armes.
OBSERVER - RENSEIGNER
sur la nature, le volume et l’attitude ennemis ;
orienter l’élément ami durant sa progression.
APPLIQUER DES FEUX
commander et conduire le tir :
soit spontanément ;
soit sur ordre ;
soit en fonction de la réaction ennemie.
veiller aux distances de sécurité ;
sur ordre, intensifier les tirs ;
reporter puis lever le tir :
sur ordre ;
à l’initiative (report de tir à vue).
RENDRE COMPTE
des résultats des feux ;
du type et des quantités de munitions consommées.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le groupe appuie
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Couvrir :
mission qui consiste à s’opposer par le feu ou par le mouvement à une action éventuelle de
l’ennemi pouvant menacer un élément ami ou le déroulement de l’action principale amie.
Principe :
L’Esprit
Exécution :
SE DEPLACER
rejoindre la zone d’installation.
TOMBER EN GARDE
poster l’engin et le groupe face à la direction dangereuse.
RECONNAITRE LA POSITION
repérer les limites de son secteur d’observation ;
rechercher des emplacements de tir pour les armes de bord et les armes spécifiques ;
veiller à la sûreté (terrestre et aérienne).
S’INSTALLER
gagner discrètement la position d’observation ;
fixer les consignes d’observation, de tir, les itinéraires et conditions de repli ;
aménager les positions ;
en fonction des délais, s’installer en poste de combat.
OBSERVER
assurer la permanence de l’observation ;
déceler les indices de l’arrivée de l’ennemi.
ALERTER - RENSEIGNER
Rendre compte au CDS :
des possibilités d’observation du groupe ;
des activités de l’ennemi.
UTILISER SES ARMES
Commander et conduire le tir :
pour bloquer la progression de l’adversaire à la portée optimale des armes ;
pour l’empêcher de manœuvrer ou de contourner le dispositif ;
pour le neutraliser éventuellement ;
éventuellement régler des tirs indirects.
ROMPRE LE CONTACT
Sur ordre du CDS :
masquer la position : GALIX, LGI, grenades fumigènes ;
éventuellement régler des tirs d’aveuglement ;
rompre le contact.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le groupe couvre
Progresser jusqu’aux
abords de la zone
d’installation
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
l’objectif reste d’éviter le contact pour limiter le risque sur l’élément protégé ;
dans le cas d’une protection fixe, elle se différencie de la mission « Défendre » parce qu'il
est possible de mettre en œuvre des mesures préventives et que la priorité in fine reste
donnée à la protection du personnel ;
un groupe de combat peut protéger un foyer dans une habitation
simple (4 à 6 pièces) et lors de son transport avec un véhicule supplémentaire si nécessaire.
Exécution :
PREPARER
étudier la zone et identifier les points clés du terrain ;
établir les liaisons avec les voisins ;
analyser les menaces, les contraintes ;
définir le contour de la protection (personnel concerné, infrastructures) et
exclure le reste.
DONNER DES ORDRES
choisir un dispositif et articuler les moyens ;
donner les consignes spécifiques aux éléments protégés (places, conduites à tenir,
responsabilités) ;
donner des ordres et préciser les règles d’engagement.
EXECUTER
dans un dispositif fixe :
- s’installer et vérifier la cohérence du dispositif (zone, limites) dans un dispositif défensif ;
- en fonction des délais et des consignes, valoriser le terrain (poste d'observation et de contrôle) ;
- dans la durée, organiser le ravitaillement et la zone vie ;
- si possible, identifier les acteurs locaux ;
dans un dispositif mobile :
- au moins, embarquer une équipe avec l’élément à protéger (voir la mission du trinôme :
protéger un élément embarqué) ;
- au mieux, embarquer l’élément à protéger dans l’engin blindé avec
le groupe au complet ;
- définir un itinéraire et des conduites à tenir (obstacles, pannes, actions hostiles) ;
- rendre compte du départ, du franchissement des points de passage, des variantements et de
l’arrivée à destination ;
d’une façon générale, éviter le contact pour limiter le risque ;
en cas de contact imminent ou effectif :
- au mieux, varianter ;
- au pire, gagner une position défensive sûre (voire dispositif fixe).
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Défendre un point :
mission qui consiste à empêcher l’ennemi de s’emparer d’un point, d’un bâtiment ou d’une
portion de terrain nettement définie.
Principe :
elle est toujours conduite sans esprit de recul et peut être assortie d’une notion de durée ;
l’installation d’un groupe en défensive nécessite au minimum l’aménagement sommaire de
positions et donc certains délais ; des délais plus importants doivent être consentis pour la
réalisation de postes de combat au sein d’une position défensive du niveau de la section ;
le CDS précise au CDG les instructions de coordination suivantes :
- point à tenir et durée éventuelle de la défense à assurer ;
- secteur principal et secteur secondaire à battre par les feux ;
L’Esprit
Exécution :
TOMBER EN GARDE
RECONNAITRE LES POSITIONS
identifier la zone d’installation et le type de dispositif ;
articuler les moyens en fonction des renforcements ;
répartir les zones d’installation et préciser les limites de coordination ;
s’installer et vérifier la cohérence du dispositif :
- zones d’installation contigües ;
- secteurs de tir complémentaires ;
- zones de destruction ;
- emplacement du véhicule ;
préciser et déterminer les mesures de coordination complémentaires (LATTA, NBC, liaisons,
baptême terrain, etc.) ;
transmettre et faire valider le plan de feu.
S’INSTALLER / VALORISER LE TERRAIN
protection : postes de combat individuels ou collectifs, positions de rechange, embossements
(génie).
contre mobilité : appuyer le génie et le protéger dans sa mission (plan d’obstacle section).
installer une zone vie si la mission doit durer.
OBSERVER - RENSEIGNER
utiliser au maximum les moyens de détection (FIL/FIR, JIM MR, pots éclairants) ;
participer au recueil éventuel des éléments amis ;
renseigner en permanence le CDS.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le groupe défend
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Prendre le contact :
action qui consiste, pour les éléments de tête, à engager le feu avec l’ennemi.
Principe :
le CDS demande au CDG de tête de prendre le contact avec l’adversaire afin d’avoir
l’initiative du feu pour la poursuite de sa manœuvre ;
L’Esprit
il s’agit bien d’engager le combat avec l’ensemble des moyens disponibles, si possible
simultanément, afin de définir au mieux le contour de l’adversaire ;
le rapport de force n’est pas forcément favorable et l’objectif n’est pas la neutralisation ou la
conquête d’une position ;
la mission suivante est en général l’appui du reste de la section. L’infanterie reste peu apte
au combat de rencontre.
Exécution :
SE DEPLACER / OBSERVER
identique à la mission « Eclairer » en véhicule ou à pied.
RIPOSTER
identique à la mission « Eclairer » en véhicule ou à pied.
TOMBER EN GARDE
à vue de l’ennemi ou au contact, déployer le groupe et poster l’engin face à l’ennemi.
UTILISER SES ARMES
engager le combat avec l’ennemi avec le maximum d’arme.
RENDRE COMPTE
rendre compte au CDS des observations :
axes d’approche ;
formation ;
possibilités : appui, rupture de contact.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
action qui consiste pour une unité, généralement en réserve dans ce but, à rejoindre rapidement
le lieu d’un incident où il s’agit soit de faire basculer le rapport de force, soit de contrer la
menace.
But :
cette mission est donnée au groupe maintenu en réserve d’intervention (dans le cadre d’un
contrôle de zone de niveau section par exemple) ;
le CDG doit donc, avant le déclenchement éventuel de l’intervention, se renseigner sur les
modalités pratiques pour rejoindre chaque groupe (itinéraires, recueil éventuel par un autre
groupe, signaux de reconnaissance, etc...) ;
L’Esprit
Exécution :
TOMBER EN GARDE
sur la zone indiquée, installer un dispositif de sûreté ;
reconnaître les itinéraires, ou au moins leur premier tronçon, vers les zones possibles
d’intervention.
GARDER LA LIAISON
connaître les signaux de reconnaissance avec les unités potentiellement appuyées ;
suivre la situation de la section au fur et à mesure ;
selon les ordres, adapter éventuellement sa zone d’installation pour se tenir prêt à intervenir en
tout lieu.
RENDRE COMPTE
rendre compte au CDS :
de l’installation ;
des reconnaissances d’itinéraire effectuées.
possibilités de réaction : appui, neutralisation, etc…
SE DEPLACER
sur ordre du CDS, débuter la progression vers la zone d’intervention ;
prendre liaison, le cas échéant, avec le groupe à appuyer.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Certaines des actions de combat du groupe, menées pour remplir une mission déterminée, impliquent
l’utilisation de procédés combinant d’une manière spécifique les actes élémentaires et les missions des
équipes.
procédé de combat consistant pour une petite unité à se porter dans une zone donnée, à y
combiner des temps d’observation et des recherches discrètes pour renforcer la sûreté des amis
et renseigner le chef.
Principe :
L’Esprit
il s’agit de rejoindre isolément et en sûreté une zone délimitée en vue d’exécuter une mission
(recherche de contact, reconnaissance, observation, liaison), puis de regagner son point de
départ et rendre compte
Exécution :
PREPARER
étudier la mission et l’ennemi : QUOI ? CONTRE QUI ? ;
donner un ordre préparatoire : PATRACDR (Personnel, Armement, Tenue, Radio, Alimentation,
Camouflage, Divers, Rassemblement) ;
étudier le terrain :
- OU? PAR OU ? ;
- itinéraires aller et retour ;
- points de repères, limites de bond ;
choisir une solution : QUAND? COMMENT ? ;
donner des ordres.
EXECUTER
déplacement aller :
- approche lointaine : en bloc et en sûreté, de point d’observation en point d’observation ;
- approche immédiate : par bonds courts et coups de sonde ;
à l’arrivée sur l’objectif :
- exécuter la mission reçue ;
- rendre compte de son exécution ;
déplacement retour (dès mission exécutée) :
- si possible par un itinéraire différent de celui de l’aller et avec les mêmes précautions ;
- se faire reconnaître en abordant les positions amies (mot de passe, signal, etc.).
RENDRE COMPTE
en fin d’action : rédiger un compte-rendu de patrouille précisant notamment les renseignements
obtenus sur l’ennemi et le terrain.
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PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
La patrouille
100
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Exécution :
PREPARER
préparer l’itinéraire :
- définir les limites de bonds en fonction des ordres reçus ;
- identifier des points d’éclatement et de regroupement de la section ;
fixer les missions des subordonnés ;
préciser les mesures de coordinations : identification, mot code, autres.
EXECUTER
débuter la progression sur ordre ou à l’initiative selon les ordres reçus ;
se renseigner :
- l’élément de tête éclaire la progression et rend compte de son déplacement ;
- observe à chaque fin de bond ;
- maintient les liaisons au sein du groupe ou de la section ;
maintenir le rythme prescrit ;
se poster pour observer entre chaque bond ;
fixer des points de regroupement pour le groupe ;
en cas de rencontre avec l'ennemi et en fonction des ordres reçus :
- soit esquiver et contourner la position ennemie pour poursuivre la mission ;
- soit se désengager en cas de prise à partie (en fonction des ordres reçus, abandonner la
mission).
RENDRE COMPTE
de la progression :
- atteinte des lignes de coordination ;
- indices de présence ennemie ;
- variantements ;
en cas de prise à partie.
L’infiltration ou l’exfiltration précèdent la réalisation d’une mission pour le groupe.
Le CDS annonce : « après infiltration/exfiltration jusqu’à tel objectif, [mission du groupe] ».
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L’infiltration
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Guidage :
La Lettre
procédé de combat utilisé pour diriger une unité amie, afin de lui éviter toute erreur d’itinéraire,
ou de destination, et lui assurer la sûreté du déplacement, tout en accélérant sa mise en place
sur une ligne de débouché.
Principe :
il s’agit de permettre à une unité amie une mise en place rapide sur sa zone de déploiement,
sans les contraintes de topographie et en évitant tout itinéraire complexe qui pourrait lui faire
L’Esprit
Exécution :
PREPARER
définir les mesures de coordination : identification, conduite à tenir.
S’INFILTRER
en section et par groupes.
METTRE EN PLACE LE GUIDAGE
désigner et échelonner les hommes par points de passage successifs ;
s’assurer de la capacité d’un l’élément désigné à guider l’unité jusqu’à un point à partir du
précédent ;
échelonner les sonnettes le long des itinéraires ;
baliser certaines zones pour économiser du personnel.
EXECUTER
identifier les éléments amis sur chaque point de passage ;
guider l’unité de point en point en regroupant les éléments de guidage au fur et à mesure ;
rompre le contact en cas de prise à partie.
RENDRE COMPTE
de l’arrivée des éléments amis ;
de la fin du guidage.
103
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Le guidage
104
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Point de contrôle :
La Lettre
Exécution :
PREPARER
choisir un emplacement spécifique :
- limitant les vues ;
- facilitant la surprise ;
- limitant les possibilités de demi-tour ou de contournement.
installer un dispositif :
- de signalisation ;
- d’arrêt ;
- permettant d’isoler, d’identifier un véhicule ou du personnel en vue de la fouille.
EXECUTER
faire arrêter et filtrer les véhicules à contrôler : par le geste et la voix, au besoin par la force non
létale, en dernier recours par l’emploi de la force létale ;
contrôler un véhicule ou du personnel :
- arrêter le véhicule avant le point de contrôle ;
- prendre contact avec le conducteur ;
- identifier la nature du véhicule et de ses passagers ;
- rendre compte et, en fonction des ordres, annoncer au conducteur du contrôle ou bien laisser le
véhicule traverser le dispositif (police, corps consulaire, autres) ;
- faire engager le véhicule jusqu’à la zone de fouille ;
- faire débarquer le personnel ;
- fouiller le personnel puis le véhicule (cf. § 3.3.7).
isoler le matériel saisi et le personnel retenu suivant les critères de réalisation du point de contrôle ;
laisser partir ou non le personnel en fonction du résultat des fouilles.
105
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
RENDRE COMPTE
rendre compte immédiatement de tout véhicule ou personnel suspect ou tentant d’esquiver le point
de contrôle ;
tenir à jour :
- un registre des contrôles effectués ;
- un inventaire du matériel saisi et le faire émarger si possible par leurs propriétaires.
transmettre immédiatement toute information susceptible d’intéresser les échelons supérieurs ;
remettre le personnel retenu aux autorités compétentes ou à l’échelon supérieur.
Le point de contrôle
106
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Rupture de contact :
se dérober soi-même au contact de l’ennemi.
Principe :
sur ordre ou à l’initiative si la mission l’exige, le groupe se désengage rapidement avant
toute manœuvre ennemie pour éviter d’être fixé ou de le rester ;
L’Esprit
il s’agit bien initialement d’une manœuvre des feux, durant laquelle les équipes s’appuient
mutuellement, dans un mouvement de recul, jusqu’à ce qu’elles ne subissent plus la
pression de l’adversaire et peuvent alors s’exfiltrer si nécessaire ;
elle peut se faire dans un premier temps sous forme de « tube » arrière ou latéral (prise à
partie à courte distance) si le terrain l’impose, bien que l’on cherchera préférentiellement un
retrait par équipe complète (après une action défensive).
Si ce procédé de combat est effectué sur ordre, il précède une mission future.
Le CDS annonce : « après rupture de contact jusqu’à tel point, [mission du groupe] ».
Exécution :
REAGIR PAR LE FEU
ouvrir le feu avec les éléments de tête ;
faire engager l’ennemi par la deuxième équipe si nécessaire.
POURSUIVRE (éventuellement) le combat par le feu.
engager un mouvement de recul en appui mutuel au sein du groupe ;
utilisation de fumigènes pour masquer le mouvement ;
renouveler l’opération jusqu’à perdre le contact avec l’adversaire ;
en fonction des ordres reçus :
- s’exfiltrer au plus loin dans une direction transverse ;
- appuyer un autre groupe de la section.
RENDRE COMPTE
position, nature, volume, attitude de l’ennemi ;
pertes subies et infligées ;
stabiliser et évacuer les blessés.
107
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
La rupture de contact
108
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
109
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
RENDRE COMPTE
des destructions ;
des pertes amies et ennemies évaluées ;
du type et des quantités de munitions consommées ;
des objectifs qui n’ont pu être détruits.
L’embuscade
110
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Réaction à l’embuscade :
action ayant pour but de soustraire les véhicules et le personnel du groupe aux tirs directs de
l’ennemi, puis de manœuvrer à courte portée pour échapper à la destruction.
Principe :
L’Esprit
Exécution :
Faire ouvrir le feu instantanément avec l’armement de bord et le personnel en superstructure
REAGIR EN VEHICULE
dans tous les cas, ne déclencher les dispositifs d’autodéfense que si le véhicule est isolé et le
personnel embarqué (risque de dommages collatéraux) ;
cas d’une embuscade non bloquante :
- utiliser des dispositifs fumigènes (uniquement si le véhicule est isolé pour ne pas masquer le
désengagement des autres) ;
- accélérer et tenter de quitter la zone dangereuse vers l’avant si aucun obstacle n’est visible, ou
bien en latéral ou par l’arrière en fonction de la réaction des autres engins ;
- sortir au plus tôt de la zone d’embuscade ;
cas d’une embuscade bloquante (itinéraire obstrué, miné ou groupe précédent bloqué) :
- utiliser les dispositifs fumigènes, pour masquer les mouvements des combattants ;
- poster le véhicule si possible ;
- faire débarquer le groupe et gagner une zone couverte (au moins protégé par un côté du
véhicule, au mieux par un obstacle naturel) ;
- poster le groupe et riposter.
REAGIR A PIED
soit :
rompre le contact jusqu’à une position suffisamment abritée ;
prendre d’assaut la position en fonction de la nature, du volume de l’ennemi,
des capacités restantes du groupe.
Dans tous les cas, appuyer et renseigner la réaction de la section.
RENDRE COMPTE
rendre compte des positions, de la nature, du volume et de l’attitude de l’ennemi ;
rendre compte de sa capacité à agir au profit de la section ;
rendre compte des pertes subies et infligées (matériel et personnel) et de sa capacité à poursuivre
ou non la mission initiale ;
rendre compte du type et de la quantité de munitions consommées.
111
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Poste de combat :
emplacement valorisé permettant au groupe de bénéficier d'une protection accrue pour remplir
sa mission.
Principe :
le poste de combat est mis en œuvre, dès que les délais le permettent, dans toutes les
missions défensives du groupe ;
il peut être sommaire, sous la forme d’un trou de combat individuel muni ou non d’un muret
en sac à terre, ou évolué sous la forme d’un poste de combat du niveau équipe ou groupe
L’Esprit
avec une protection contre les tirs indirects aménagée par le génie ; d’une façon générale,
plus le poste de combat est aménagé et important, plus son camouflage devient difficile à
réaliser ;
la position du poste de combat est choisi de façon à :
- prendre appui si possible sur un obstacle naturel du terrain ;
- offrir des vues, des possibilités de tir ;
- être peu accessible aux engins blindés et à l’abordage par des combattants ennemis ;
- être si possible camouflé aux vues aériennes et terrestres.
Exécution :
EXECUTION
confirmer le dispositif en fonction de la mission (surveiller, défendre) et de la configuration du
terrain avec l’échelon supérieur : emplacement des équipes, des GV, de certaines armes
collectives ;
évaluer la menace : tirs directs et indirects ;
identifier les capacités :
- matériel spécifique : concertina, sacs à terre, mines ;
- moyens en renforcement : MPG, EBG ;
en fonction des délais, préciser :
- le type de poste (individuel ou collectif, sommaire ou aménagé) ;
- la protection à réaliser (emploi du matériel spécifique) ;
- le volume de personnel consacré à la réalisation du poste ;
donner les ordres d’installation et la répartition des tâches (continuité de la mission) ;
rendre compte de l’avancée et de l’achèvement de l’installation.
Emplacements pouvant être réalisés par le groupe avec ses propres moyens
Réalisation d’un emplacement individuel Réalisation d’un emplacement collectif
Sol meuble Sol meuble
3 heures
112
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Assaut :
bond final de l’attaque ayant pour but l’irruption dans la position ennemie et l’abordage au corps
à corps.
Principe :
profitant de l’appui d’un autre élément de la section, il s’agit, sur une courte distance (de
l’ordre de 50 mètres), de mener une action à vive allure, sans marquer d’arrêt, en dominant
l’ennemi par le feu et le choc, en vue de le détruire ou de le chasser d’une position ;
L’Esprit
l’assaut du groupe ne peut s’effectuer que dans le cadre d’une manœuvre de la section au
cours de laquelle un élément (ex : groupe appui et véhicules aux ordres du SOA) appuie
l’action de l’élément principal (2 à 3 groupes de voltige aux ordres du CDS) ;
le CDG donne l’assaut :
- sur ordre, dans un cadre section, notamment lors de la mission « S’emparer de » ;
- de sa propre initiative (réaction à une prise à partie à courte distance).
Exécution :
PREPARER
parvenu sur la base d’assaut :
observer l’objectif ;
organiser le groupe (choix de l’armement et des munitions, changement de chargeur) ;
prendre la formation en ligne ;
préciser la direction, la ligne à atteindre et l’objectif de chaque équipe ;
rendre compte de sa mise en place.
DECLENCHER L’ASSAUT
se placer au centre de son groupe ;
demander l’intensification puis le report des tirs (radio, fumigènes, etc.) ;
déboucher en fonction du terrain et de l’ennemi en ligne ou en appui mutuel :
- progression selon le principe du bond de 5 secondes15 ;
- utilisation du tir fumigène pour masquer la progression ou le franchissement d’un point de
passage ;
- tir de saturation sur objectif suspect / tir à tuer sur objectif repéré ;
- permanence du feu au niveau du groupe.
aborder et traverser la position en détruisant au passage les postes ennemis ;
dépasser l’objectif.
TOMBER EN GARDE / FOUILLER
prêt à faire face à une réaction adverse (au-delà de l’objectif) ;
répartir les objectifs entre les trinômes, tout en assurant, si besoin, la sûreté du dispositif ;
appuyer la fouille de l’objectif par un autre élément de la section ;
si l’objectif est de petite taille ou si la sûreté n’est pas assurée, la fouille s’effectue avec un seul
trinôme, l’autre restant en garde
REORGANISER
rassembler les prisonniers, les armes, les documents ;
donner les premiers soins aux blessés.
15
Il faut plus de 5 secondes pour qu’un tireur localise et identifie un objectif mobile, prépare un « tir à l’affût » ou un « tir suivi » et ouvre le feu.
113
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
RENDRE COMPTE
de l’action menée, des pertes infligées et subies ;
du dispositif en fin d‘action et des consommations en munitions.
L’assaut
114
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
4.4.10 L’extraction d’un blessé sous le feu (groupe de combat et groupe appui)
La Lettre
Principe :
le groupe, avant de protéger son blessé dans le cadre d’une évacuation ordonnée par le
L’Esprit
CDS, va l’extraire du feu adverse pour le stabiliser, il est consommé par cette action ;
l’appui des autres groupes va lui permettre de s’esquiver ;
en fonction de l’état du blessé (conscience, mobilité…), le reste de son équipe peut être
mobilisé pour le transporter ;
le reste du groupe applique alors des feux permanents sur l’ennemi.
L’extraction du blessé peut se faire à l’initiative du chef de groupe si sa mission le permet, ou sur
ordre du CDS qui annonce : « après relève du blessé jusqu’à tel point, [nouvelle mission du groupe] ».
Exécution :
115
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Contact
Un blessé au
sein du groupe
Mise à l’abri1
Stabilisation2
Fin de l’action
en cours
1
: Le fantassin peut lui-même s’extraire de la
zone dangereuse et se mettre à couvert ;
2
: le fantassin est capable de se stabiliser avec
sa TIC et des savoir-faire du sauvetage de
1. CR
combat ;
3 2. Extraction
: l’extraction est commandée par le chef de
par le groupe ou la
groupe ou le chef de section suivant la
section3
situation ;
la mise en place d’appuis, le rapprochement de
véhicule ou la protection du personnel par un Stabilisation4
blindé peuvent être mis en œuvre dans ce
cadre ;
4
: la stabilisation se fait par un autre
combattant ou par un auxiliaire sanitaire au
niveau de la section en vue de l’évacuation du
blessé. Evacuation
116
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Soins tactiques sur le terrain (extrait du Guide d’Instruction Collective des unités d’infanterie
édition 2012)
Désarmer les blessés qui doivent l'être (hors d'état de combattre, troubles de la conscience).
MARCHE
Massive bleeding control
M
Vérifier l’efficacité du garrot, pansement compressif, Quickclot®
Airway
A Obstruction des voies aériennes ? => Libération des voies aériennes
(Position ½ assis penché en avant, nettoyage manuel)
Respiration
R Respiration rapide / difficile ? => Position demi-assise
Plaie soufflante ? => Pansement à 3 côtés, valve d’Asherman
Circulation
C Pas de pouls radial, peau pâle et froide : état de choc
=> Position allongée jambes surélevées
Head (conscience)
H Alert ? Verbal ? Pain ? Unresponsive ?
=> Position latérale de sécurité
Exposition
Palpation rapide (hémorragies, fractures, plaies…)
E
Immobilisation des fractures, emballage des plaies
Couverture du blessé
117
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Capture :
appréhender du personnel, s’emparer de matériel ou prendre des informations spécifiques
appartenant à l’ennemi.
Principe :
le groupe peut capturer du personnel tentant de s’exfiltrer d’un dispositif ami (dans le cadre
d’une mission d’interception du niveau de la section) mais également des combattants
L’Esprit
Exécution :
PREPARER
préciser les mesures de coordination :
- méthode d’identification des objectifs (photos, bio-datas, autres) ;
- les consignes d’ouverture du feu.
évaluer les menaces représentées par la cible (protection individuelle,
rapprochée, etc.) et son environnement (installations, population, etc.) ;
choisir le procédé de capture :
- par interpellation (personnel) ou saisie (matériel) ;
- lors d’un contrôle (cf. « Point de contrôle » et « Fouiller »).
se coordonner avec l’élément en appui ou en réserve d’intervention ;
définir les modalités :
- de fouille, de rétention, de recensement et de transport du personnel ;
- d’inventaire, de stockage ou de neutralisation du matériel (armes).
répartir les missions (« Fouiller », « Appuyer », « Neutraliser ») ;
se déplacer :
- jusqu’à la zone favorable pour attendre l’objectif si celui-ci est mobile ;
- jusqu’à l’objectif si celui-ci est fixe.
identifier l’objectif désigné par le CDS.
APPREHENDER
s’assurer d’un appui interne ou externe (autre groupe) ;
en fonction des ordres :
- neutraliser les menaces par la force létale si nécessaire ;
- écarter le personnel et le matériel inutile.
capturer la cible par la force si nécessaire ;
au besoin, demander l’engagement de l’élément d’appui ou de réserve ;
isoler, fouiller (trinôme, équipe cynophile), conditionner la cible (entraver, etc.).
RENDRE COMPTE
rendre compte de la capture de l’objectif et du matériel saisi durant l’action ;
transmettre immédiatement toute information susceptible d’intéresser les échelons supérieurs ;
remettre le personnel ou le matériel retenu aux autorités compétentes ou à l’échelon supérieur.
118
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
Les croquis ci-dessous présentent l’ensemble des formations possibles avec les appellations
correspondantes pour le groupe de combat d’infanterie. Ces formations sont bien évidemment à
adapter au terrain et au contexte. Ainsi, la formation en colonne est adaptée à des infiltrations alors que
la formation en double chevron permet de progresser en sous-bois avec des capacités de tir
importantes dans toutes les directions. Le CDG peut faire varier ces formations dans un même
déplacement.
119
PFT INF 3.2.01/7 – Manuel d’emploi du groupe d’infanterie
120
ANNEXE B : L’ORDRE INITIAL DU CHEF DE GROUPE
121
S SITUATION
Globalement face au groupe :
Nature
Volume
Attitude
Position
ENI
Délai
Cet ENI pourrait H1 :
H2 :
Menaces complémentaires
ART // MINES - IED // 3D // NBC // OMI // GE
M° Section:
M°/Position G…:
M°/Position G…:
AMI M°/Position G…:
M°/Position renfort 1 :
M°/Position renfort 2 :
Population - terrain - météo - médias
M MISSION DU GROUPE
M°du groupe
Mission
E EXECUTION
Organique ou non organique,
Articulation
Renforts
M° Alpha :
M° Bravo :
M°
M° TP :
M° VHL :
Liaisons radios
Liaisons
P PLACE DU GROUPE
Place du groupe dans le dispositif section
Position du CDS
P PLACE DU CHEF
Place du chef de groupe
Remplaçant
122
ANNEXE C : EVALUATION DE LA VULNERABILITE
Tout chef doit évaluer la vulnérabilité du détachement qu’il commande et c’est particulièrement vrai pour
le CDG qui agit, isolé de sa section, en poste de combat.
Le questionnaire suivant précise quelques critères devant être pris en compte dans les activités
courantes. Plus il y a de réponse positives à ces questions, plus la vulnérabilité augmente.
10. Les consignes générales (alerte, ROE, éléments de langage, autres consignes spécifiques)
sont-elles connues de tous ?
11. Les consignes générales sont-elles connues du CDS et des autres groupes (relève,
renforcement de dispositif) ?
12. Le groupe connaît-il des problèmes de moral (prolongement de la mission, attaques
récurrentes, etc.) ?
14. Les activités du poste ont-elles lieu à heure fixe (couleurs, sport, ravitaillement, relève, autres
activités) ?
17. Les activités font-elle l’objet d’un rendez-vous avec un intervenant extérieur à la force (autorité
locale, interprète, commerçant, etc.) ?
18. A cette occasion, le groupe est-il isolé, avec une protection réduite, avec des liaisons
dégradées ?
123
(VIERGE)
124
ANNEXE D : L’EMPLOI CYNOTECHNIQUE AU SEIN
DU GROUPE D’INFANTERIE16
1. L’équipe cynotechnique
L’équipe cynotechnique (un homme et un chien) possède une capacité de détection par l’odorat et l’ouïe
bien supérieure à l’homme. Le chien est capable de neutraliser de façon non létale un adversaire par
percussion ou morsure. Il reste sous le contrôle de son maître tout au long de l'action. Il possède un
effet sécurisant pour l’unité renforcée et permet de graduer la riposte en fonction de la menace
(dissuasion, frappe muselée, interception mordante). Très efficace dans les zones aveugles et peu
sensible, grâce à son entraînement, aux contraintes environnementales, il doit néanmoins rester au
contact du maître (voix, gestes, sifflet haute fréquence).
2. Cadre d’emploi
L’efficacité de l’animal peut être limitée dans le temps en fonction de la mission et des conditions
climatiques. Comme l’homme, il a besoin de phases de récupération. Celles-ci sont déterminées par le
maître de chien ou le chef du groupe cynotechnique (CDG CYNO).
2.2. Subordination
Les moyens cynotechniques sont placés sous le contrôle opérationnel de la formation renforcée.
Toutefois, le CDG CYNO ou le maître de chien reste le conseiller du commandement en matière
d'emploi.
16
Référence : PFT INF 3.2.51 – manuel d’emploi et de mise en œuvre des groupes et équipes cynotechniques de l’armée de terre.
17
ce qui implique que les capacités du chien seront restreintes.
125
2.3. Capacité
L’EC est complémentaire de l’action du groupe d’infanterie dans les fonctions renseignement, dissuasion
et agression. Plus spécifiquement son emploi permet une gradation et une réversibilité de la riposte. Par
sa capacité olfactive et auditive, elle peut apporter une réponse adaptée aux difficultés d’observation à
courte et moyenne distance sur un terrain compartimenté ou en combat ZURB. Généralement engagé
en avant de l’élément d’infanterie débarquée, l’EC pourra aussi participer à l’investigation d’un objectif
ou à la sécurisation et à la protection du stationnement ou des installations.
Evoluant de jour comme de nuit, l’équipe cynotechnique évite d’exposer les combattants et permet de
limiter les risques :
dans les milieux exigus, où l’utilisation des armes est limitée et/ou les déplacements sont
difficiles (combat en zone urbaine, grottes, tunnels, canalisation, forêts denses) ;
dans les milieux ouverts ou semi-ouverts, en détectant et/ou en neutralisant des individus
hostiles (ADNH) ou en décelant la présence d’explosifs-armement-munitions (ARDE).
Equipe spécialisée, l’EC ARDE est appropriée dans la recherche d’armement et d’engins explosifs. Elle
peut être employée en liaison avec un élément du génie combat.
2.4. Limites
Détachée auprès d’un groupe d’infanterie, la sûreté rapprochée des moyens cynotechniques
incombe à l’unité renforcée ;
l’emploi du chien pourra être moins performant dans les zones saturées en odeurs artificielles
comme les zones industrielles. Certains produits chimiques pouvant perturber son sens olfactif.
2.5. Contraintes
Au retour d’opération, la remise en condition opérationnelle du chien incombe au CDG CYNO ;
tout comme l'être humain, le chien peut nécessiter une période d'acclimatation en fonction du
théâtre d’opérations ;
il faudra prendre en compte le ravitaillement de l’EC en même temps que celle du groupe
d’infanterie ;
la place requise pour l’équipe cynotechnique dans le véhicule tactique du groupe doit être
anticipée.
3.1. Généralités
Comme tout système d’arme, l’appropriation de l’EC au sein du groupe impose le respect d’un certain
nombre de mesures de sécurité. En présence de l’EC, les personnels doivent :
attendre que le maître de chien les invite à le rejoindre ;
ne jamais essayer de surprendre le chien ;
ne jamais essayer de le caresser ;
si le chien évolue en liberté, ne pas l’appeler.
Si le chien revient vers le groupe :
ne pas le fixer du regard ;
se laisser flairer ;
ne pas essayer de le caresser
126
Le maître de chien doit préciser l’attitude qu’aura le groupe vis-à-vis de son chien s’il était neutralisé.
Dans la mesure du possible le chien devra être préservé mais la vie d’un maître de chien blessé passera
toujours avant celle de son animal (cf. Annexe F - § 4).
S’il était neutralisé, le maître doit préciser l’attitude à avoir vis-à-vis du chien
Offensive :
la mission est dite offensive lorsque le chien, sur ordre ou de sa propre initiative, intervient par une
action de frappe muselée ou mordante sur un individu. Ces actions sont non létales et peuvent en
fonction du dressage de l’animal être réversibles. Lorsque l’individu est neutralisé, le maître fait cesser
l’action du chien et sur ordre, renforce le personnel chargé de la conduite du prisonnier ou reprend sa
mission.
Protection statique :
mission de garde qui consiste pour le chien, à partir d’un point ou d’une zone donnée, à
détecter un ou plusieurs individus en mesure :
d’intercepter sur ordre ou de sa propre initiative ;
de partir en détection, fouille ou piste en fonction de la mission reçue.
Pour la mission « Interdire », le chien sera mis en garde soit au piquet, au trolley ou dans une zone
close pour avertir par ses aboiements son maître de toute présence d’individu.
Dans la mission « Surveiller », le chien sera en guet avec son maître. Celui-ci interprétera l’attitude de
son chien (halètement, mouvement d’oreilles, etc…) pour détecter et localiser des individus.
127
Spécialisée :
la mission des chiens est dite spécialisée quand elle implique un animal ayant reçu un dressage
particulier. Elles sont de 3 ordres :
pistage : à partir de traces ou d’indices olfactifs, l’animal relèvera le passage d’un ou plusieurs
individus en mesure d’indiquer une direction de fuite afin de mettre en place un bouclage ou un
ratissage ;
aide à la recherche et détection d’explosifs et d’armement (ARDE) : le chien qualifié ARDE est
en mesure de détecter et localiser la présence d’IED, d’explosifs, d’armements, de munitions. Il
indique l’emplacement en prenant une position de marquage passif (assis ou couché) ;
aide à la recherche et détection de stupéfiants (ARDS) : le chien qualifié ARDS est en mesure
de détecter et localiser la présence de produits stupéfiants. Il indique l’emplacement par un
marquage actif (grattage).
128
3.4. Les effets de l’équipe cynotechnique
129
Missions Action de l’EC
Effets cyno à réaliser
interarmes ADNH : ARDE/ARDS :
Recherche d’individus à détection de présence
partir d’indices ou de humaine ;
trace (pistage) interception mordante.
dissuader ; détection d’IED, d’explosifs,
Participation à un point
de contrôle
frappe muselé ; d’armements, de munitions,
interception mordante. de stupéfiants.
détection de présence
humaine ;
Missions
particulières
Escorte d’une autorité dissuader ; détection d’IED.
frappe muselé ;
interception mordante.
dissuader ;
Garde de prisonniers frappe muselé ;
interception mordante.
détection de présence
Observation statique humaine ;
interception mordante.
détection d’IED, d’explosifs,
En bâtiment d’armements, de munitions,
de stupéfiants.
Rechercher détection d’IED, d’explosifs,
des engins Sur véhicules d’armement, de munitions,
explosifs, de de stupéfiants.
l’armement, En reconnaissance d’axe détection d’IED.
des
munitions, détection de présence
En reconnaissance d’un détection d’IED, de
des humaine ;
point particulier stupéfiants.
stupéfiants interception mordante.
dissuader ; détection d’IED, d’explosifs,
Sur un point de contrôle frappe muselé ; d’armement, de munitions,
interception mordante. de stupéfiants.
130
3.5. Exemple d’utilisation de l’équipe cynotechnique dans le cadre de la
mission du groupe d’infanterie « surveiller »
Placée face au vent en sonnette gauche du dispositif, l’EC surveille les couverts. Cette disposition
permet au chien d’utiliser ses sens dans leur ordre d’importance :
1. l’odorat : disposant de 200 millions de cellule olfactives, le chien va détecter le moindre effluve humain
portée par le vent ;
2. l’ouïe : possédant une ouïe omnidirectionnelle et sélective, le chien est en mesure de renseigner son
maître, par la position de ses oreilles, de l’arrivée d’une menace ;
4. le toucher : des vibrisses placées entre les coussinets lui permettent de ressentir les vibrations du sol.
131
Grille de décision en cas de blessure du maître de chien
Tuer le chien ;
chien agressif
prévenir le chef de groupe cyno.
18
Rassurer le chien : lui parler, lui donner de la nourriture et s’il n’est pas méfiant le caresser.
19
Isoler le chien : mettre le chien dans un endroit où il ne pourra pas occasionner de gêne aux équipes de secours tout en restant à proximité
du groupe (par exemple : l’attacher à un arbre ou l’enfermer dans une pièce. L’idéal étant de le mettre dans sa cage de transport si celle-ci est
dans un véhicule à proximité.)
132
Directeur de la publication : général Rémy CADAPEAUD – commandant l’école de l’infanterie.
Adresse : EMD – EI – Quartier Bonaparte – BP 400, 83007 DRAGUIGNAN CEDEX.
Rédacteur en chef : colonel DABAS – directeur des études et de la prospective de l’infanterie.
Téléphone : 04 83 08 20 10.
Auteurs : lieutenant-colonel DUTAILLY, capitaine DUMAIN, capitaine ANDRE, lieutenant CHESTA–
bureau études générales, doctrine.
Téléphone : 04 83 08 20 24 / 16 69.
Crédits photo (couverture) : Kenny.S©1RTIR.
Maquettage : DEP INF.
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Impression – Routage : EDIACA – 76 rue de la Talaudière – BP 80 508 – 42007 SAINT ETIENNE
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ECOLE DE L’INFANTERIE
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