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Approuvé le : 22 juin 2004 Edition année


sous le n° : 348 /EAA/DEP/DSA 2004

Annule et remplace l’ART 441/2 – Version janvier 2001


Sommaire

Sommaire 2

Préambule 4

Chapitre 1 : Généralités 5
1. Emploi du SATCP MISTRAL....................................................................................................5
2. Unité d'
emploi ...........................................................................................................................6
3. Niveau d'emploi ........................................................................................................................6
4. Missions du sous-groupement .................................................................................................6

Chapitre 2 : Organisation 8
1. Généralités ...............................................................................................................................8
2. Organisation .............................................................................................................................8

Chapitre 3 : Les déploiements 11


1. Généralités ...............................................................................................................................11
2. Déploiement du sous-groupement ...........................................................................................13

Chapitre 4 : La manœuvre 23
1. Généralités ...............................................................................................................................23
2. Les reconnaissances................................................................................................................25
3. Les déplacements du sous-groupement ..................................................................................26
4. Occupation des positions .........................................................................................................27
5. État sous-groupement prêt.......................................................................................................28

Chapitre 5 : Conduite du tir 29


1. Généralités ...............................................................................................................................29
ème
2. Coordination dans la 3 dimension .......................................................................................29
3. Système d' identification IFF .....................................................................................................30

Chapitre 6 : Commandement et liaisons 33


1. Commandement de la batterie .................................................................................................33
2. Besoins en liaisons...................................................................................................................34

Chapitre 7 : Logistique 36
1. Généralités ...............................................................................................................................36
2. Rôles ........................................................................................................................................36
3. Ravitaillements .........................................................................................................................37
4. Maintenance .............................................................................................................................38
5. Soutien médical ........................................................................................................................38
6. Soutien de l' homme..................................................................................................................39

2
ANNEXES

ANNEXE 1 : Message Sol-Air 1 40

ANNEXE 2 : Message Sol-Air 2 41

ANNEXE 3 : Les missions types de l'ASA 42

ANNEXE 4 : Fiche d'élaboration des ordres du CDU 43

ANNEXE 5 : Récapitulatif des déploiements 44

ANNEXE 6 : Schéma des réseaux transmissions 45

ANNEXE 7 : Liste messages PC groupement – PC sous-groupement 46

ANNEXE 8 : Liste messages PC sous-groupement – PC sections 47

3
Préambule

Le présent manuel d'


emploi et de mise en œuvre du sous-groupement
étape 1 du programme MARTHA1.
SATCP MISTRAL intègre l'

Il est élaboré à partir des connaissances actuelles de ce programme.

Il est susceptible d'


évoluer en fonction de l'
expérience acquise et des
spécificités de l'
étape 2 de MARTHA.

Il abroge et remplace tout manuel intitulé ART 441/2 d'


une version
antérieure.

Dans l’attente de la mise en service du SIR ASA2, qui proposera une


messagerie préformatée, l’échange des ordres et comptes rendus entre le
PC de sous-groupement et les PC de sections concernant la manœuvre
s’effectuent grâce aux Messages Sol-Air 1 et 2 (MSA1 et 2).

La contexture de ces messages est décrite en annexe 1 et 2.

1
MARTHA : MAillage des Radars Tactiques pour la lutte contre les Hélicoptères et les Aéronefs à voilure fixe.
2
SIR ASA : Système d’Information Régimentaire pour l’Artillerie Sol-Air.

4
Chapitre 1

Généralités

Le cadre d'
emploi des forces fondé sur une stratégie de projection-action nécessite une bonne mobilité
stratégique et tactique des moyens.

Les moyens limités, la variété des contraintes, la diversité voire la simultanéité des engagements
imposent de rechercher pour chaque opération la meilleure adéquation des moyens pour contrer
efficacement la menace. Cette démarche interdit de recourir à des structures rigides. Le concept de
modularité permet d’apporter la meilleure réponse à des exigences quelquefois antinomiques.

1. Emploi du SATCP MISTRAL

Le système d’armes MISTRAL3 a été conçu pour la défense antiaérienne aux basses et très basses
altitudes (jusqu’à 3 000 m) et à très courte portée (jusqu’à 5 000 m). Quel que soit le mode opératoire
"coercition de forces" ou "maîtrise de la violence", le rôle des unités SATCP MISTRAL consiste à
préserver le potentiel de commandement, de combat et de soutien de la force engagée. Elles agissent
généralement en complémentarité des moyens SAMP et SACP.

Le SATCP MISTRAL se caractérise par sa souplesse d’emploi et sa capacité à être projeté. Chaque
poste de tir peut être utilisé à partir de la plate-forme véhicule PAMELA4 ou en version poste à terre
5
MANPADS .

Dans le cadre de la projection d’une composante terrestre et afin d’assurer au plus tôt la défense du
1er échelon de cette force ou de son point d’arrivée, il est possible d'
envoyer un échelon d'
urgence
constitué d'
un module à une section. Compte tenu des capacités limitées de ce module, son
renforcement doit être réalisé dans un délai de 4 à 7 jours.

Ce rôle peut se prolonger durant les autres phases de l'


opération et consiste alors à assurer la défense
sol-air de la base de théâtre, des flux logistiques, des unités en attente ou en mouvement vers la zone
des opérations. En dernier lieu, les unités MISTRAL participent à la défense antiaérienne des forces lors
de leur retrait du théâtre.

En cas de menace spécifique et dans le cadre d’une projection intérieure, elles peuvent participer à la
défense aérienne du territoire national au titre de la composante sol.

3
MISTRAL : MISsile TRansportable Antiaérien Léger.
4
PAMELA : Plate-forme d’Adaptation MISTRAL Équipée Légère Aérotransportable.
5
MANPADS : MAN Portable Air Defence System.

5
2. Unité d'emploi

La batterie organique MISTRAL à quatre sections est une structure répondant à des besoins de
cohésion, de formation et d'
entraînement. Elle est en mesure de mettre sur pied tout ou partie de ses
moyens pour fournir un sous-groupement tactique ASA.

Ce sous-groupement se compose des cellules "commandement" et "tir", issues de la batterie organique,


renforcées par des éléments de "soutien" provenant des batteries de commandement et de logistique
(BCL) et d'
administration et de soutien (BAS).

6
Le sous-groupement ainsi constitué pour l'
engagement devient l'unité d'emploi du système d'
armes. Il
dispose des fonctions "commandement", "coordination", "tir" et "soutien" lui permettant d'
assurer de
façon autonome et pour une durée définie une mission de défense antiaérienne. Sa composition dépend
de la mission, de la durée prévue de son engagement et des modalités de projection.

Au niveau de la fonction tir, le nombre de sections conditionne la capacité d'


agression face à une menace
ainsi que la capacité à durer.

3. Niveau d'emploi

Le sous-groupement SATCP MISTRAL est intégré au sein d'


un groupement tactique d'artillerie sol-air
(GT-ASA) regroupant des moyens de même nature ou de nature différente (SACP et/ou SAMP).

Le plus souvent ce groupement sera mixte. Mettant en œuvre des systèmes d'
armes aux capacités
techniques et tactiques complémentaires, il permet d'
assurer la fonction opérationnelle de "défense
antiaérienne" dans les meilleures conditions.

L'
organisation et les principes d'
emploi de l'
artillerie sol-air sont décrits dans l'
ART 414.

La fonction commandement et coordination de la défense antiaérienne de la composante terrestre de


théâtre (CTT) s'
appuiera prochainement sur le système MARTHA étape 2. Cette évolution répond au
double besoin de commandement des systèmes d'
armes sol-air et de coordination en temps réel de
ème
l'
ensemble des moyens de la CTT agissant dans la 3 dimension au-dessus de la zone des opérations.

4. Missions du sous-groupement

Les missions types de l'


artillerie sol-air sont décrites dans le tableau en annexe 3. Le sous-groupement
SATCP MISTRAL peut assurer trois catégories de missions :
• défendre un site,
• défendre une unité,
• surveiller.

6
Plus petite formation capable d'
assurer d'
une façon autonome et continue une mission correspondant à sa fonction opérationnelle.

6
41. Défendre un site

Défendre un site consiste à interdire en permanence à l'


ennemi aérien d'
agresser un objectif dûment
identifié. Il peut s'
agir :
• d'
une infrastructure (pont, usine, gare, port, aéroport …),
• d'
une installation militaire (PC de grande unité, plot logistique, point de franchissement d'
une
coupure…),
• d'
un itinéraire ou faisceau d'
itinéraires.

42. Défendre une unité

Défendre une unité consiste à en assurer la défense contre toute attaque aérienne. Cette unité peut être
de toute nature, en stationnement ou en mouvement.
Son incapacité à détecter, à désigner des objectifs et à tirer en mouvement ne permet pas à une unité
SATCP MISTRAL d'
assurer ce type de mission en accompagnement. De plus, son absence de protection
limite ses possibilités d'
emploi dans les zones proches des contacts avec l'
ennemi.

43. Surveiller

La mission surveiller consiste à participer à la détection, l'


identification et au renseignement sur l'
activité
aérienne dans un volume défini. Il est important que la sauvegarde des moyens de détection face à des
agressions de tout type soit prise en compte.

7
Chapitre 2

Organisation

1. Généralités

Le capitaine commandant la batterie organique est responsable de la mise en œuvre de son unité.
Pour remplir ses missions, il dispose :
• d'
un ensemble de commandement et de logistique regroupant les moyens de commandement et de
soutien au sein du PC de batterie et du train de combat n°1 (TC1),
• de quatre sections de tir à un centre NC1 et six pièces chacune.

L'
équipe NTI 1 mobilité, le groupe munitions MISTRAL et les équipes entretien système – NC1
appartiennent à la batterie de commandement et de logistique (BCL) du régiment ; le poste de secours
provient de la batterie d'
administration et de soutien (BAS).
En opération, ces cellules rejoignent le TC1 de la batterie opérationnelle lui conférant l'
autonomie
nécessaire dans leur domaine. Cette batterie prend alors l’appellation de sous-groupement SATCP
MISTRAL.

2. Organisation

La formation d’un sous-groupement SATCP MISTRAL est destinée à un emploi opérationnel. Sa


composition ne s'
appuie pas sur une structure organique du document unique d'
organisation (DUO) mais
sur une conception modulaire des forces. Cette modularité doit permettre d'
adapter le volume des
moyens (personnel et matériel) a mettre en place en fonction de la menace et de la mission à remplir.

Grâce aux caméras thermiques, le système d'


arme MISTRAL est doté d’une capacité de tir de nuit. Une
organisation à trois équipes de tir est nécessaire afin d’assurer la permanence des feux "24 heures sur
24" mais également la sûreté de la position souvent isolée, l'
entretien des matériels…
Cependant, avec un nombre d'
équipes plus réduit, une permanence des feux peut également être
obtenue par application du principe d'
économie des moyens : stades et états d'
alertes ou recomposition
des pièces.

8
21. Organigramme type de la batterie organique à 4 sections

SECTION DE TIR MISTRAL 4 0-9-26


SECTION COMMANDEMENT ET DE LOGISTIQUE 2-5-15
SECTION DE TIR MISTRAL 3 1-8-26
GROUPE DE COMMANDEMENT 2-1-3
SECTION DE TIR MISTRAL 2 1-8-26

SECTION DE TIR MISTRAL 1 1-8-26

GROUPE DE COMMANDEMENT 1-4-4


GROUPE ADMINISTRATIF 0-2-7
CHEF DE SECTION 1-0-1

GROUPE SIR ASA 0-1-1


PC DE SECTION / NC1 0-4-3

GROUPE TRANS LONGUE DISTANCE 0-1-2

GROUPE DE RECONNAISSANCE 0-1-1

GROUPE SANTE 0-0-1

EQUIPE NTI 1 MOBILITE 0-1-1

GROUPE DE TIR MISTRAL 0-3-21

EQUIPE NTI1 MISTRAL / NC1 0-2-2


PIECE MISTRAL 0-1-3

GROUPE MUNITIONS MISTRAL 0-1-1

PIECE MISTRAL 0-0-4

POSTE DE SECOURS MOBILE 1-1-2

9
22. Éléments types pouvant constituer le sous-groupement

GROUPE DE COMMANDEMENT 1-1-2 à 2-1-3 GROUPE SIR ASA 0-1-1

POSTE DE SECOURS MOBILE 1-0-1 à 1-1-2 GROUPE TRANS LONGUE DISTANCE 0-1-1 à 0-1-2

GROUPE SANTE 0-0-1


GROUPE ADMINISTRATIF 0-1-2-à 0-2-7
GROUPE MUNITIONS MISTRAL 0-1-1

EQUIPE NTI1 MISTRAL / NC1 0-2-2 EQUIPE NTI 1 MOBILITE 0-1-1

ÉQUIPE DL EMPLOI MISE EN ŒUVRE 1-1-0 à 2-2-0 ÉQUIPE DL CONTRÔLE DIRECT 1-1-0
ÉQUIPEé1-1-2 à 2-1-3

GROUPE RITA HAUT DÉBIT TD 0-1-2 GROUPE CHIFFRE 0-1-2

CHEF DE SECTION 1-0-1 ou 0-1-1 PC DE SECTION / NC1 0-2-2 à 0-4-3

GROUPE RECONNAISSANCE 0-1-1 PIECE MISTRAL 0-1-1 à 0-1-3 PIECE MISTRAL 0-0-2 à 0-0-4

10
Chapitre 3

Les déploiements

1. Généralités

Le déploiement du sous-groupement SATCP MISTRAL tient compte :


• du type de mission à remplir,
• des caractéristiques et de la nature de la menace au regard de l'
objectif à défendre et du terrain,
• des performances du système d'
armes et de la disponibilité des matériels,
• des contraintes d'
implantation des pièces liées au terrain (possibilités de détection et de tir,
accessibilité…) et aux élongations entre les postes de tir (liaisons transmissions, défense
réciproque…),
• du rythme prévisible de la manœuvre (délais),
• des déploiements sol-air voisins.

Le déploiement doit permettre de détruire ou au minimum de neutraliser l'


ennemi aérien pour
l'
empêcher d'
agir efficacement en l’amenant à renoncer à son action, c'
est-à-dire à délivrer son armement
sur des objectifs sensibles et/ou à effectuer des actions de renseignement.

Pour obtenir la plus large couverture possible, assurer le recouvrement des volumes d'
action
et permettre des interventions multiples sur un raid aérien, le dispositif doit être le plus étalé
possible tout en conservant des liaisons radio sûres, la capacité d’exécuter des opérations
logistiques, d’assurer la protection mutuelle entre deux pièces voisines chaque fois que possible
et la fourniture d'
une capacité instantanée de feu suffisante.

11. Capacités et position de la pièce MISTRAL

La portée efficace du système d’armes MISTRAL est de 4 000 mètres pour une altitude de 3 000 mètres.
Pour un emploi optimal, la pièce MISTRAL doit être implantée sur un point du terrain offrant face à la
direction privilégiée de surveillance :
• un secteur de tir d’au moins 180° d’ouverture et d’une profondeur supérieure à 7 km,
• aucun masque supérieur à 10 millièmes,
• pas d’obstacles ou matières inflammables dans un rayon de 10 m autour de la pièce,
• un camouflage compatible avec les impératifs liés au pointage et au tir,
• de bonnes liaisons transmissions.

Pour offrir une densité de feux en adéquation avec la menace et assurer le recouvrement des feux, la
distance séparant deux pièces est généralement comprise entre 1 000 et 3 000 mètres.

11
12. Capacité et position du centre NC1-30
7
Le radar du NC1-30 peut détecter un avion jusqu’à 20 km et un hélicoptère en stationnaire jusqu’à 8 km
dans la tranche d’altitude 0 à 3 000 mètres. Son calculateur lui permet la poursuite de 20 pistes.
Il peut gérer en fonctionnement nominal soit une section de 6 à 8 pièces MISTRAL soit une section mixte
de 4 pièces ROLAND et 3 groupes de 2 pièces MISTRAL, ou en mode dégradé une section de 9 à 12
pièces MISTRAL.

Dans tous les cas, l’autocoordination avec d’autres centres NC1-30 ou NC1-40 reste possible, au travers
d’une boucle de zone inter-NC1. Elle permet l’échange de pistes renseignées et la visualisation des états
d’engagement des centres NC1. Cette boucle de zone inter-NC1 peut relier jusqu’à huit centres
différents.
Schéma de la boucle de zone inter-NC1

La position du NC1-30 doit respecter les règles suivantes :


• permettre d’établir la liaison avec la chaîne de contrôle direct et d’obtenir une détection optimale
dans la direction privilégiée de surveillance, fixée par le commandant d’unité ou l’échelon supérieur,
• la distance avec un autre centre NC1 doit être de l’ordre de 8 à 20 km afin d’assurer la liaison
PR4G et permettre ainsi l’activation de la boucle de zone inter NC1,
• la distance NC1 - pièce doit être inférieure à 12 km afin d’assurer la liaison radio,
• le centre NC1 de chaque section doit bénéficier de la protection d’au moins une pièce,
• il est préférable de placer le centre NC1 au milieu ou en arrière du dispositif de la section car il
constitue une cible prioritaire en particulier pour les hélicoptères,
• les deux véhicules du NC1 doivent être distants de 50 mètres minimum et de 400 mètres maximum
pour des raisons de compatibilité de transmissions.

Le véhicule principal (VP) doit s’implanter sur un sol dur ayant un dévers maximum de 3 degrés et une
pente maximum de 10 degrés.

7
NC1-30 : centre de coordination de niveau 1 équipé du radar 2630.
NC1-40 : centre de coordination de niveau 1 équipé du radar 2640.

12
2. Déploiement du sous-groupement

Le commandant d'
unité déploie le sous-groupement en fonction de quatre éléments déterminants :
• sa mission,
• la menace,
• le terrain,
• la défense sol-air fournie par les autres unités.

À chaque mission correspond un déploiement particulier du sous-groupement qui doit


combiner harmonieusement ces paramètres en fonction des priorités définies par l'
échelon
supérieur.

Trois cas peuvent être considérés :


• une mission unique de sous-groupement donnant lieu à un déploiement centralisé à son niveau,
directionnel ou omnidirectionnel,
• une mission unique de sous-groupement nécessitant un dispositif combinant différents
déploiements décentralisés de section,
• des missions distinctes par section entraînant des déploiements indépendants dans l'
espace et /
ou dans le temps.

21. Déploiements centralisés

Dans le cas des déploiements centralisés, les sections sont déployées regroupées. Elles peuvent être
contiguës les unes aux autres. Le commandant d'
unité fixe les points définissant les bases de
déploiement des sections et une direction de surveillance privilégiée (cf. ART 441/1).
Ces points permettent d'
éviter les imbrications de pièces tout en assurant la continuité du dispositif ; ils
servent à la coordination inter-sections selon les règles suivantes :

Règle N° 1 :
Le chef de section doit implanter l'
une de ses pièces à proximité du point de coordination attribué à sa
section (dans un rayon de 500 mètres).
Règle N° 2 :
La pièce la plus proche du point de coordination attribuée à une autre section doit obligatoirement se
trouver entre 1 et 3 kilomètres de ce point.

Nota : sur les schémas caractérisant les types de déploiements du sous-groupement, les
positions des centres NC1 sont données à titre indicatif et ne constituent pas une règle. Le
déploiement des centres est effectué par le commandant d’unité ou par l’échelon supérieur
(cf. chapitre 4). Le déploiement des sections est décrit dans l'
ART 441/1.

13
211. Déploiement centralisé omnidirectionnel
Le déploiement centralisé omnidirectionnel est un déploiement adapté à la défense particulière d'
une
zone vulnérable. Les sections sont disposées soit en carré (ou losange), soit en triangle autour de la
zone à défendre.

2111. En carré ou losange

Pour un déploiement en carré ou en losange de 7 km de coté maximum, le commandant d'


unité
transmet quatre points (H1, H2, H3 et H4) qui déterminent les angles du déploiement et servent de points
de coordination. Ils sont attribués respectivement aux sections 1,2, 3 et 4.
Ainsi, la section 1 se déploie de H1 inclus à H2 exclu et en avant de cette ligne, la section 2 dispose de la
zone allant de H2 inclus à H3 exclu, la S3 s'
implante entre H3 et H4 et la S4 entre H4 et H1 en suivant
les mêmes règles.

Schéma d'implantation

H1 attribué à S1 1 à 3 km
H4 attribué à S4

S4 1 à 3 km

S1

Zone
à S3 7 km maxi
défendre

H3 attribué à S3

1 à 3 km 3 km maxi
S2

1 à 3 km
H2 attribué à S2

Sommets du carré (points de coordination).

14
2112. En triangle

Comme pour le déploiement en carré, le commandant d'


unité transmet les bases de déploiement des
sections à partir de trois points (H1, H2, H3) qui forment un triangle équilatéral de 7 km de côté
maximum centré sur la zone à défendre. Chaque point est attribué à une section et sert de point de
coordination.
Les sections déploient leurs pièces en avant de leur base de déploiement et conformément aux règles
de coordination définies précédemment.
La quatrième section peut être déployée en avant du dispositif face à la direction la plus dangereuse,
gardée en réserve pour une remise en condition ou utilisée pour barrer un axe de pénétration.

Schéma d'implantation

H1 attribué à S1
1 à 3 km S4

S1 7 km maxi

S3

Zone
à
défendre

3 km maxi
1 à 3 km
S2
H3 attribué à S3

1 à 3 km
H2 attribué à S2

Sommets du triangle (points de coordination).

15
Les superficies défendues par une, trois et quatre sections sont présentées à titre indicatif dans le
tableau suivant. Elles correspondent à des déploiements d'
amplitude maximale sur un terrain plat, contre
des aéronefs utilisant leurs munitions en limite de portée.

attaques aux
Attaque ennemie attaques aux missiles air-sol
armes de bord tirés à
(canon, roquettes)
Unité déployée
1 000 à 2 000 m 5 000 m 6 000 m 7 000 m

1 section
autour d'
un point à défendre 65 km2 7 km2

3 sections en triangle
autour de la zone à défendre 157 km2 47 km2 16 km2 1,5 km2

4 sections en carré ou en
losange autour de la zone à 283 km
2
132 km
2
95 km
2
63 km
2

défendre

212. Les déploiements centralisés directionnels


Les déploiements centralisés directionnels sont principalement utilisés dans le cas d'
une
complémentarité tactique des moyens présents sur le théâtre. Ils permettent de réaliser une défense
antiaérienne en complément d'
autres moyens SAMP ou SACP de l'
armée de terre ou des moyens sol-air
de l'
armée de l'
air et de la marine.
Il s'
agit :
• soit de barrer un ou plusieurs axes de pénétration sur les flancs, les arrières ou les intervalles
de la zone d'
action, en particulier face à une menace hélicoptère,
• soit de renforcer la couverture des zones prises en compte par d'
autres systèmes d'
armes.

La plupart du temps, le déploiement centralisé directionnel du sous-groupement se traduit pour les


sections par des missions d’embuscade antiaérienne et des déploiements en double rideau. Il permet
d'
obtenir l'
efficacité maximale des sections face à une direction privilégiée vers laquelle sont orientés les
secteurs de tir de toutes les pièces.

Nota : les déploiements évoqués ci après ne sont pas à appliquer dans un schéma rigide. Ils
servent d'
aide et de point de départ à la réflexion du commandant d'
unité dans l'
élaboration de
son déploiement définitif. En effet, la menace, la configuration du terrain et le nombre de matériels
disponibles doivent être pris en compte pour adapter ces dispositifs.

16
2121. En nasse de trois sections

Il s'
agit de constituer une nasse face à un axe de pénétration. Déploiement particulier, il demande une
analyse précise de l'
ennemi aérien et un terrain favorable. Les sections adoptent un dispositif
directionnel, permettant d'
interdire un front variant de 15 à 20 kilomètres ; les secteurs de tir sont
orientés vers l'
intérieur de la nasse.
Le commandant d'
unité définit les bases des trois sections par quatre points (H1, H2, H3, H4). Les
points définissant la base de la section centrale servent de points de coordination. Par exemple, H2 est
ème ème
attribué à la 2 section et H3 à la 3 . Les chefs de section déploient ensuite leurs pièces dans leur
zone à partir de leur base et vers l'arrière du dispositif (S1 de H1 à H2, S2 de H2 à H3 et S3 de H3 à
H4) avec une pièce proche du point attribué à la section.
La quatrième section peut être déployée d'
une manière autonome autour du point ou de la zone à
défendre, éventuellement en 2ème rideau en arrière du dispositif. Le déploiement en avant du dispositif de
cette section est à éviter car il aurait pour conséquence de faire dévoiler la nasse ou obliger les aéronefs
à contourner le dispositif.
Schéma d'implantation

30 à 70°

H1 H4 3 km

H3 attribué à S3

H2 attribué à S2

S3 7 km
S1

S2
1 à 3 km 1 à 3 km

15 à 20 km

S4

Zone ou couloir
à
défendre

17
2122. En nasse de quatre sections

Bien qu'
il soit possible, le déploiement en nasse avec quatre sections accolées 2 à 2 n'
a pas un intérêt
particulier par rapport au précédent. Il ne doit être utilisé que sur des terrains plats ou peu vallonnés en
complément d'
autres systèmes d'
armes.
Il est mis en place en suivant le même principe que la nasse avec trois sections. L'
angle d'
ouverture se
situe entre 70 et 120°, le front barré est de 20 à 30 kilomètres.

Schéma d'implantation

70 à 120°

H5
H1 3 km maxi

H4 attribué à S4

H2 attribué à S2 7 km maxi
S4
S1 H3 attribué à S3

1 à 3 km 1 à 3 km

S2 S3

20 à 30 km

Zone ou couloir
à
défendre

18
2123. En double rideau

Réalisant un bon compromis entre efficacité des feux et superficie défendue, le déploiement en double
rideau est conditionné par la menace et le terrain. Il consiste à mettre en place soit :
• deux rideaux de deux sections accolées 2 à 2,
• deux sections accolées et les deux autres dissociées en avant ou en arrière du dispositif,
• trois sections côte à côte et la quatrième en avant ou en arrière de celles ci.
Le commandant d'
unité met en place son dispositif à l'
aide de six ou sept points (H1 à H7) et d'
une
direction de surveillance. Ces points servent de base pour le déploiement des sections et de points de
coordination (cf. règle 1 et 2 du paragraphe 21). Le déploiement ainsi réalisé s'
étend sur un front
d'
environ 14 à 21 kilomètres et sur une profondeur de 9 kilomètres maximum.

Schémas d'implantation

S3 S4
3 km

H4 H6 1 à 3 km
H5 attribué à S4

3 km
S1 S2

H1 1 à 3 km H3

H2 attribué à S2
7 km 7 km

S3 S4

H4 H6 H7
H5

S1 S2

H1 1 à 3 km H3
H2 attribué à S2

14 à 21 km

19
213. Les déploiements centralisés en défense d'itinéraire
Le commandant d'
unité indique le ou les itinéraires à défendre.

Dans le cas d'un seul itinéraire, il peut choisir parmi deux types de dispositifs.
Le premier consiste à disposer les quatre sections le long de l'
itinéraire à défendre. Pour cela il
donne 8 points qui serviront de base de déploiement aux sections (H1 et H2 distant de 7 km maxi pour
S1, H3 et H4 également distant de 7 km maxi pour S2…) ou seulement 5 si les points intermédiaires
servent de points de coordination (H1 et H2 exclu pour S1, H2 inclus et H3 exclu pour S2...).
Le second choix peut amener le commandant d'
unité à déployer deux sections sur l'
itinéraire
(accolées ou non) avec les troisième et quatrième sections de part et d'
autre. Suivant le même procédé, il
détermine l'
emplacement de chaque section grâce à des points. Ce type de déploiement permet
d'
assurer une défense plus efficace face à des attaques menées avec des munitions tirées à des
distances de 5 à 10 kilomètres.
Dans tous les cas, la distance entre deux sections contiguës qui ne disposent pas de points de
coordination ne doit pas excéder trois kilomètres. Chaque section se déploie dans son quadrilatère de 3
km sur 7 km. Les pièces sont disposées de chaque cotés de l'
itinéraire (cf. ART 441/1).

Exemples de schéma de défense d'itinéraire

H3 attribuée à S3 3 km maxi
H2 attribuée à S2

H1 H4 H5 H6

S1 S2 S3 S4

1 à 3 km 7 km maxi
30 à 35 km

H5 S3 H6

H1 S1 H2

H3 S2 H4
3 km maxi

H7 H8

S4

10 km maximum

20
Dans le cas d'itinéraires multiples, le commandant d'
unité attribue, en fonction du réseau à défendre,
un tronçon à chaque section seule ou accolée par deux. Si nécessaire, il fixe des points de coordination.

Le sous-groupement peut défendre :


• face à une attaque aux armes de bord
o 1 itinéraire principal de 30 à 35 km avec 4 sections accolées,
o 2 itinéraires de 15 à 18 km avec 2 sections sur chacun,
o 4 tronçons d'
environ 10 km.
• face à des missiles air-sol tirés à 10 km
o 1 itinéraire de 10 km maximum.

En fonction du terrain et de l'


armement utilisé par l'
ennemi aérien, certains tronçons ne se prêtent pas à
une attaque. Il faut alors envisager un déploiement décentralisé.

22. Les déploiements décentralisés

Ces types de déploiements sont préconisés dans le cas de risque d'


attaque de la zone à défendre par
des munitions tirées à distance de sécurité. Il est nécessaire d'
atteindre l'
ennemi au plus loin, avant
qu'
il n'
ait utilisé son armement. Le choix du dispositif nécessite une analyse fine des modes d'
actions de
l'
adversaire aérien (axes de pénétration, type et nombre d'
aéronefs, nature de l'
armement utilisé,
conditions météorologiques…). Une section peut être déployée autour du point ou de la zone (ou de
l'
itinéraire) à défendre, les trois autres faisant face à une ou plusieurs directions dangereuses, au-delà de
l'
objectif à défendre.

La distance séparant les sections doit être comprise entre 12 et 20 km pour assurer une cohérence du
dispositif du sous-groupement et l’activation de la boucle de zone inter NC1. De plus, le PC de sous-
groupement doit conserver la liaison avec ses sections dans tous les cas.

Pour un déploiement entièrement décentralisé, le recouvrement des feux entre sections n'
est plus
systématiquement recherché et les points de coordination tels qu'
ils ont été définis précédemment ne
sont plus obligatoires. Toutefois, le commandant d'
unité fixe une direction de surveillance (excepté
pour la section déployée en omnidirectionnel) et une zone d'implantation pour chaque section,
matérialisée par un ou deux points. Les chefs de section disposent leurs pièces en appliquant les
principes définis pour les déploiements des sections (cf. ART 441/1).

Remarque : dans le cas où la défense antiaérienne d'


une zone particulière implique le déploiement de
plusieurs sous-groupements, (de types identiques ou non SATCP - SACP), la coordination de leurs
déploiements est indispensable. Elle incombe au PC de groupement.

21
Exemple de déploiement décentralisé face à une direction dangereuse

H1 S1 en double rideau

H2 attribué à S2
S4 en omnidirectionnel S2 en double rideau

F
Zone S3 en nasse
à
défendre

H4
H3

1 à 3 km
12 à 20 km maxi

Exemple de déploiement décentralisé face à plusieurs directions dangereuses

S2 en double rideau

S1 en nasse
H2 H3

S3 en double rideau

H4

H1

1 à 3 km F
Zone à

défendre
H5
S4 en omnidirectionnel

12 à 20 km maxi

22
Chapitre 4

La manœuvre

1. Généralités

La manœuvre du sous-groupement comprend :


• des reconnaissances,
• des mouvements,
• des occupations et sorties de positions,
• des ravitaillements.

La finalité de cet ensemble d'


opérations est de permettre le tir dans les meilleures conditions, raison
d'
être de l'
unité.

Le commandant d'
unité dirige l'
ensemble de ces opérations lorsque le sous-groupement reçoit une
mission unique ; il les coordonne lorsque les sections de tir ont des missions différentes. Avant de donner
ses ordres, il fait une étude préalable de la mission reçue lui permettant de dégager les possibilités, les
impératifs et les contraintes techniques – tactiques de son unité. Il s'
inspire pour cela de la MEDO DSA
(méthode d'
élaboration d'
une décision opérationnelle, décrite dans l'
ART 414).

Sans être aussi approfondie, son analyse porte principalement sur les facteurs suivants :

• Pourquoi - quoi ? Étude de la mission :


Intention de l'
échelon supérieur.
Quel est le type de mission : défendre un site, une unité ou surveiller ?

• Contexte ? Situation de la manœuvre dans le type d'


opération :
Situation médiatique et psychologique.
Règles d'
engagement (ROE).
Milieu humain.

• Quand ? Étude des horaires :


Quels sont les horaires à respecter ?
Des délais supplémentaires sont-ils à prévoir ?
Quelle est la durée de la prochaine mission ?

• Où ? - Par où ? Étude du terrain 3D et 2D :


Quelles sont les caractéristiques de l'
objectif à défendre : nature, dimension, vulnérabilité ?
Quels sont les axes de pénétration et d'
attaque privilégiés ?
Quelles sont les possibilités de déploiement et de détection (zone boisée ou urbanisée,
points hauts, coupures…) ?
Comment est le réseau routier (itinéraires et zones à éviter) ?
Y a t - il des zones propices au recomplètement ?

23
• Avec qui ? Étude des amis :
Quelles sont et où sont les unités amies (sol-air, interarmes, alliées) ?
Quelle est leur mission ?
Quelle est la position de l’élément de rattachement des centres NC1 (NC2 ou autre) ?

• Avec quoi ? Étude des moyens :


Situation des matériels (disponibilité, potentiel).
Situation des personnels (nombre, état moral et physique).

• Contre qui ? Étude de l'


ennemi :
Quelles sont les menaces prioritaires dans l’espace et dans le temps (nature et volume),
Quel armement peut-il utiliser ?
Quels types et modes d'
attaques faut- il envisager ?

• Comment ? Élaboration du déploiement :


Confrontation moyens ami – moyens ennemi au niveau du sous-groupement (MA/ME).
L’ennemi sera-t-il à portée des systèmes d'
armes avant de tirer ?
C'
est à ce stade que le commandant d'
unité opère ses choix.
Quel type de déploiement faut-il mettre en place ?
Quel type de déplacement faut-il utiliser et sur combien d'
itinéraires ?
Mesures complémentaires (sauvegarde, NBC, sûreté terrestre).

Cette méthode de décision n'


est pas exhaustive. Elle permet simplement au commandant d'
unité
d'
analyser la mission qu'
il a reçue en l’intégrant dans l'
environnement du moment. Elle doit lui permettre
d'
élaborer ses ordres et d'
utiliser son sous-groupement au maximum de ses possibilités (un exemple est
donné sous forme de tableau en annexe 2).

Quand le commandant d'


unité a décidé du type de déploiement (centralisé ou décentralisé), il détermine
les zones d’implantation de ses sections puis celle des centres NC1 afin d’obtenir un domaine théorique
de détection cohérent et d’assurer l’activation de la boucle de zone inter-NC1. Il désigne également le
centre NC1 maître du réseau de transmissions de la boucle de zone. Dans la mesure du possible, une
distance minimale de 8 kilomètres entre centres NC1 est à respecter afin que les domaines de
responsabilité soient cohérents. Dans le cas contraire (< 8km) des pièces peuvent se situer en dehors de
ce domaine et ne pourront donc pas traiter les objectifs en mode automatique ou semi-automatique.

Les zones d’implantation des centres NC1 peuvent aussi être fixées par le PC groupement.

Au terme de cette "MEDO", le commandant d'


unité donne les ordres d’exécution. Il transmet :
• la mission des sections,
• les zones d'
implantation des sections en attribuant les points de coordination qu'
il juge nécessaires,
• la zone d'
implantation des centres NC1 de chacune des sections,
• une position future prévue pour le PC de sous-groupement et pour le TC1 en fonction de
l’emplacement du PC de groupement,
• tous les renseignements qu'
il juge utiles pour l’accomplissement de la mission.

24
La messagerie pour la transmission des ordres principaux de commandement du sous-groupement vers
les sections et des sections vers les pièces correspond aux Messages Sol-Air MSA1 et MSA2 (cf.
annexes 1 et 2). De plus, le commandant d’unité doit donner un ordre initial complet à ses chefs de
section une fois par jour ou à chaque changement de situation important.

La transmission des ordres peut prendre deux formes :


• si les délais sont suffisamment importants, le commandant d'
unité regroupe les chefs de section au
PC du sous-groupement ou sur l'
itinéraire, dans la direction de la mission future, pour donner ses
ordres de vive voix. Les chefs de section ont ensuite la possibilité de retourner à leur PC ou d'
envoyer
le MSA1 par radio ;
• en cas de délais très réduits, la transmission du MSA1 peut se faire directement par radio du
commandant d'
unité aux chefs de section ou du PC de sous-groupement aux PC de section.

A son tour, le chef de section procède à une analyse de sa mission pour estimer les axes prioritaires
d'
attaque, la nature et le volume de l’adversaire aérien auxquels il doit faire face. Il répartit les pièces sur
le terrain, en fonction de la mission reçue, de la position du centre NC1 et du déploiement qu'
il a choisi ou
que le commandant d'
unité lui a imposé.

2. Les reconnaissances

Les reconnaissances s’effectuent au niveau de la section de commandement et des sections de tir. Le


commandant d'
unité assure lui-même la reconnaissance des positions du PC de sous-groupement et du
TC1.
Au niveau de chaque section de tir, le chef de section et son équipe de reconnaissance mènent les
différentes reconnaissances. Leurs rôles respectifs sont décrits dans l'
ART 441/1.

Le commandant d'
unité décide du type de déploiement du sous-groupement à réaliser et des modalités
d’exécution de la mission. Il fixe les missions des sections et donne tous les renseignements nécessaires
à la conduite des reconnaissances.
Après avoir déterminé sur la carte la position future du PC de sous-groupement, le commandant d'
unité
fixe à l’officier adjoint l’itinéraire et un point de rendez-vous.
Il se porte sur la nouvelle position en s’assurant au passage de la viabilité de l’itinéraire prévu.
• il prend les contacts nécessaires avec les unités interarmes "appuyées" et avec les unités
déployées dans les zones de déplacement et de déploiement,
• il affine son dispositif en fonction du relief et des contraintes du terrain,
• il reconnaît l'
emplacement précis du PC de sous-groupement et s’assure de la liaison radio avec le
PC groupement ou l’échelon supérieur. Il met en place un fléchage à partir de l’itinéraire principal,
• il reconnaît la zone dans laquelle le TC1 pourra s'
implanter. En règle générale, le TC1 se trouve à
proximité du PC de sous-groupement,
• si nécessaire, il assiste le chef de section qui se heurte à des difficultés dans sa reconnaissance,
• il rend compte au PC groupement de toute difficulté rencontrée et propose des solutions.

25
3. Les déplacements du sous-groupement

Les déplacements correspondant aux mouvements nécessités par la manœuvre du sous-groupement


sont de trois types :
• le mouvement planifié : le sous-groupement effectue un mouvement planifié et régulé par la
grande unité d'
appartenance, préliminaire ou non à un engagement. Il se conforme strictement à
l'
ordre de mouvement qui le planifie ;
• le mouvement de grande amplitude : en zone de déploiement opérationnel, un sous-groupement
peut recevoir l'
ordre d'
aller rejoindre une grande unité qui va l'
employer. Le mouvement s'
effectue
sous les ordres de son commandant d'
unité et généralement par éléments groupés (en colonne) ;
• le mouvement de déploiement : les missions successives données au sous-groupement
conduisent généralement à des mouvements autonomes de sections sur des itinéraires différents et
en ordre de combat. Ils sont réalisés à l'
initiative du commandant d'
unité, au rythme des missions du
sous-groupement et des sections.

31. Déplacement en colonne

Le sous-groupement adopte ce type de déplacement essentiellement pour des mouvements planifiés


et/ou de grande amplitude en vue de rejoindre la zone des opérations.
Conduite par le commandant d'
unité et articulée en plusieurs rames, l'
organisation de la colonne doit
répondre aux critères suivants :
• fluidité entre rames et entre véhicules (respect des intervalles) ;
• cohérence, chaque rame doit être commandée (véhicule radio en tête et en queue de rame) ;
• assurer sa défense rapprochée terrestre et aérienne et respecter le régime radio en vigueur.

Un élément de reconnaissance, placé sous les ordres du commandant d'


unité, permet de reconnaître
l'
itinéraire, les haltes et de jalonner ou flécher rapidement une déviation inopinée ou un passage délicat.
Les sections de tir sont aux ordres de leurs chefs. Le PC de sous-groupement et le TC1 sont sous la
responsabilité de l'
officier adjoint qui ferme la marche de la colonne et assure le recueil des éléments en
difficulté. Les véhicules des pièces sont éventuellement banalisés par la mise en place de la bâche
d'
origine.

En fonction de la qualité des itinéraires et des conditions météorologiques, la distance moyenne


parcourue en une heure est d'
environ 50 km de jour et 40 km de nuit. Cette moyenne est réduite en cas
de traversée d'
agglomération.

32. Déplacement par éléments indépendants

Ce type de déplacement est à privilégier pendant les phases de l'


engagement pour les mouvements de
déploiement. En effet, la colonne est très vulnérable, même si de grands espaces sont laissés entre les
véhicules.
Les éléments du sous-groupement (PC, TC1 et pièces) peuvent utiliser des itinéraires différents et se
déplacent aux ordres de leur chef. Ils sont ainsi plus difficilement décelables et moins exposés aux
attaques ennemies.

26
33. Exécution

Le déplacement en colonne fait l'


objet d'
un ordre de mouvement (MSA2) et d’un compte-rendu à
l’échelon supérieur. Outre les conditions d'
exécution, le MSA2 prescrit les mesures à observer, la
conduite à tenir en cas d'
attaque aérienne ou terrestre, les consignes relatives à la mise en œuvre des
moyens de défense NBC et toute instruction utile au déplacement.

Lorsque le sous-groupement effectue un mouvement de déploiement pour se rendre sur une future
mission, le MSA1 tient lieu d'
ordre de mouvement. Celui-ci débute dès que l'
heure de fin de mission est
atteinte.
En fonction du régime fixé, la permanence des liaisons radio au cours des déplacements est réalisée de
la manière suivante :

1er poste 2ème poste

Commandant d'
unité Cdt haut (groupement) Cdt sous-groupement

Officier adjoint Cdt sous-groupement Contrôle

Chef de section Cdt sous-groupement Cdt section

Adjoint CDS PCS Cdt sous-groupement Cdt section

NC1 Cdt section Contrôle

Autres cellules Cdt sous-groupement

4. Occupation des positions

La phase d'
occupation des positions débute à l'
arrivée des premiers éléments au point de dislocation.
Elle s'
effectue sous la responsabilité des chefs de sections pour les sections de tir, de l'
officier adjoint
pour le PC de sous-groupement. L'
occupation proprement dite comprend l'
accès à la position, la
procédure de mise en œuvre opérationnelle des matériels et l'
organisation de la position (camouflage,
plan de défense rapprochée, vie sur la position…).

Le nombre restreint de personnels présents sur une pièce ou au PC de section ne permet pas d'activer
8
une défense rapprochée permanente mais simplement un élément d’alerte.

41. Rôle du commandant d'unité

Le commandant d'
unité :
• s'
assure que la mise en place de l'
ensemble des moyens s'
effectue dans les délais fixés,
• rend compte au PC du groupement (ou au DL) dès que le sous-groupement est prêt ou de la
situation de l’unité à l’heure de début de mission,
• vérifie les déploiements de chaque section et fait procéder aux modifications qu'
il juge nécessaires
afin de remplir la mission reçue.

8
Les éléments consacrés à la défense rapprochée résultent d’un équilibre à trouver entre la menace et la capacité à durer.

27
42. rôle de l'officier adjoint

L'
officier adjoint :
• recueille les compte rendus d'
occupation des sections grâce au MSA1 et transmet au PC de
groupement (ou DL) les positions des PC (éventuellement des pièces),
• suit la situation dans la 3ème dimension,
• suit la situation tactique interarmes et logistique,
• organise la défense rapprochée du PC du sous-groupement et la coordonne avec celles du TC1
et/ou des sections lors des regroupements.

5. État sous-groupement prêt

Les différentes cellules du sous-groupement sont prêtes lorsque :


• les pièces sont orientées et aptes à se déclarer,
• les centres NC1 sont en mesure d'
envoyer des désignations d'
objectifs,
• les sections ont toutes leurs pièces déclarées,
• le sous-groupement a toutes ses sections prêtes.

Toutefois, la section peut être en mesure de remplir sa mission à partir de 4 pièces sur 6 en
fonction du déploiement et peut donc être considérée comme prête à partir de ce seuil.

Tout NC1 peut coordonner jusqu'


à 12 postes de tir MISTRAL. En cas de destruction ou de panne durable
d’un centre NC1, le commandant d'
unité peut décider de raccorder les six pièces aux centres des autres
sections.

Afin de minimiser la perte de temps au maximum, la solution à privilégier est la mise en place de deux
pièces par section d'
accueil. En effet, cela permet de ne pas avoir à réinitialiser toutes les pièces de la
section hôte au calculateur du centre NC1. Le sous-groupement dispose ainsi de trois sections à huit
pièces.

La procédure consiste à insérer les données initiales des réseaux de la section accueillante dans les
PR4G des pièces arrivantes puis à initialiser leurs TTGC/TA auprès du nouveau centre NC1. L’opérateur
NC1/C3D reconfigure alors le logiciel du centre pour assurer la gestion de huit pièces.
Dans ce cas, la section peut être considérée comme prête lorsque 75% des pièces sont déclarées au
centre NC1.

28
Chapitre 5

Conduite du tir

1. Généralités

La conduite du tir est l'


ensemble des opérations qui doivent être exécutées pour appliquer un tir sur un
objectif aérien. Plus petit élément disposant du personnel et des matériels lui permettant d'
effectuer les
opérations de conduite du tir, la section constitue l'unité de tir du système d'armes SATCP
MISTRAL.

2. Coordination dans la 3ème dimension


ème
La coordination dans la 3 dimension (C3D) est la fonction qui organise la combinaison des actions des
différents intervenants dans l'
espace aérien. Elle vise à assurer la meilleure liberté d'
action possible à
tous les moyens agissant dans cet espace, tout en préservant la sécurité des aéronefs.

La conduite du tir s’inscrit dans les deux sous-fonctions de la coordination dans la troisième dimension
que sont la gestion de l'espace aérien et la gestion des feux. Elle est assurée selon deux méthodes.
Par analogie avec la terminologie alliée, ces méthodes sont appelées contrôle aux procédures
(procedural control) et contrôle direct (positive control).

21. Gestion de l'espace aérien

La définition, avant et pendant l'


engagement, de zones spécifiques, de routes et couloirs aériens
constitue le découpage spatio-temporel de l’espace aérien en volumes de procédure ; ce sont les ACM
(Airspace Control Means). Regroupés au sein d'
un ordre de coordination de l'espace (ACO - Airspace
Control Order), ces éléments sont diffusés à chaque PC d’unité sol-air qui transmet à l'
échelon
subordonné les informations le concernant. Dès sa réception, l’opérateur NC1/C3D doit entrer ces
différentes informations dans le logiciel de son NC1. Il suit l’occupation de l’espace aérien en temps réel
et est en mesure de gérer des actions inopinées (par exemple, création - activation de TMRR et/ou de
zones).

22. Gestion des feux

La gestion des feux inclut le contrôle des feux, qui vise à autoriser ou non l'
ouverture du feu, et la
coordination des feux, qui est destinée à en optimiser les effets.
221. Contrôle des feux
Le contrôle sur les feux sol-air est exercé par l'
intermédiaire de l'
autorité d'
engagement. Cette autorité
peut être déléguée à différents niveaux et se traduit, pour les unités sol-air, par les modes d'
engagement
centralisé, décentralisé ou autonome. Le contrôle sur les feux sol-air est établi au moyen de consignes et
d'
ordres de tir.

29
222. Coordination des feux
La coordination des feux consiste, après identification et classification des aéronefs, à attribuer les
objectifs ennemis à des unités de tir, puis à exécuter le tir conformément aux consignes et ordres en
vigueur. Elle est assurée grâce à des volumes de tir planifiés, à une politique de tir (mécanismes de tir) et
à des désignations d'
objectifs.
9
La coordination entre les différents NC1 du sous-groupement est du ressort du centre NC1 maître (ou
secondaire) qui doit s'
assurer que tous ses subordonnés ont un secteur de responsabilité cohérent pour
remplir leur mission.
Avant l'
engagement, le sous-groupement doit avoir une ou des consignes de secours applicable(s) en
cas d'
absence ou de rupture de la chaîne de contrôle direct. Cette consigne de secours est définie dans
les directives du contrôle aux procédures. Elle doit être appliquée si aucune consigne de tir n'
a été
transmise et si aucune consigne à appliquer par défaut n'
a été attribuée au volume dans lequel se trouve
le sous-groupement.

23. Contrôle aux procédures (procedural control)

Le contrôle aux procédures regroupe les mesures et directives préétablies issues de la planification de la
manœuvre aéroterrestre. Il se caractérise par la parution d'
un ordre, l'
A.C.O., qui planifie tous les
volumes de coordination 3D nécessaires à la manœuvre.
Il exige des délais importants et un dialogue interarmes et interarmées extrêmement précis tout au long
des phases de planification de la manœuvre aéroterrestre. Ce dialogue est facilité en particulier par la
mise en place de détachements de liaisons (en particulier les DL C3D).
Le contrôle aux procédures utilise les réseaux et systèmes d'
information et de commandement des
forces (SICF, SIR, SIRASA).

24. Contrôle direct (positive control)

Le contrôle direct permet de suivre l'


occupation effective de l'
espace aérien pour intervenir, si besoin,
directement et instantanément sur une action en cours. Cela permet une meilleure efficacité des actions
entreprises et garantit la sécurité des aéronefs amis. Sa mise en œuvre nécessite la mise en place de DL
contrôle direct.
10
Les mesures et ordres sont échangés en temps réel durant les phases d’exécution.

3. Système d'identification IFF

31. Rôle de l'IFF

Compte tenu de certaines limitations possibles (brouillage, interférence, dysfonctionnement,


incompatibilité, …) l'
IFF (Identification Friend or Foe) ne peut être retenu comme seul critère permettant
d'
attribuer avec certitude une identité à un aéronef, sauf lors d'
une réponse correcte en mode 4.

9
A terme, MARTHA permettra la coordination globale de la manœuvre des feux de tous les systèmes sol-air sous contrôle direct de
l'armée de l'air.
10
Dans l’attente de la mise en place des CNHM et NC2, le contrôle direct s' effectue sur le réseau "contrôle phonie" : il transmet les
ordres et les consignes de tir fixés par le DL détaché auprès du centre de contrôle Air.

30
32. Principes

L'
identification des aéronefs civils et militaires est réalisée grâce au système IFF proposant cinq modes
d'
interrogation :
• Trois modes spécifiquement militaires (modes 1, 2 et 4) qui permettent l'
identification des aéronefs
militaires français ainsi que ceux appartenant aux membres de l'
OTAN :
o le mode 1 définit un commandement d'
appartenance,
o le mode 2 associé au mode 1 caractérise un aéronef et précise l'
unité d'
appartenance,
o le mode 4 permet l'
identification positive des amis.
• Deux autres modes sont utilisés indifféremment par les organismes civils ou militaires de contrôle
de la circulation aérienne :
o le mode 3A pour assurer l'
identification et le suivi de tout aéronef évoluant en circulation
aérienne générale (CAG) ou en circulation aérienne militaire (CAM),
o le mode C employé pour transmettre aux organismes de contrôle les renseignements
relatifs au niveau de vol des aéronefs.
Les caractéristiques des modes et leur procédure d'
utilisation sont décrites dans la POP ASA.

Les opérations de classification relèvent exclusivement de la compétence et de la responsabilité de


l'
armée de l'
air. L'identification effectuée par les unités sol-air dans le cadre de l'ouverture du feu
ne fait pas partie de la classification.

33. Emploi de l'IFF

Le centre NC1 et la pièce MISTRAL sont équipés d'


un IFF fonctionnant soit en configuration SIF
(Selective Identification Feature) mode 1, 2 ou 3, soit en mode 4P (mode 4 prioritaire : il y a inhibition des
autres modes pendant toute la durée de l'
interrogation mode 4). La commutation mode 4 / SIF s’effectue
automatiquement.

L'
utilisation de l'
IFF mode 4 s'
applique aux régimes : exercice (sur ordre uniquement et dans un cadre
national), crise et guerre. Elle est conditionnée par la mise en œuvre des clés opérationnelles de
chiffrement. La définition et la règle d'
emploi de l'
IFF incombent à l'
autorité de contrôle de l'
espace aérien
(ACA) ou au Commandant de la Défense Aérienne et des Opérations Aériennes (COMDAOA) pour le
territoire national.

En utilisation normale, le centre NC1 effectue l'


identification des aéronefs qu'
il détecte. Il prescrit le tir à la
pièce MISTRAL qui utilise son interrogateur en mode automatique. Dans ce cas la pièce est considérée
comme le niveau le plus bas exécutant l'
interrogation de la "dernière chance". Une restriction éventuelle
d'
émission peut être imposée en application des mesures EMCON.

31
34. Les "modules mémoire"

Chaque cellule dotée d'


un système IFF (centres NC1 et pièces) dispose de deux "modules mémoire"
contenant les algorithmes d'
interrogation. Chaque module a une validité variant de 2 à 4 jours. Au niveau
du PC de sous-groupement, l’officier adjoint organise l’échange des modules mémoires en veillant à
assurer le recouvrement d’une journée sur chacun des deux modules mémoire. Les heures de validité
des modules doivent être précisées au moment de leur restitution au sous-groupement par l'
officier
transmission ou par la personne qui a réalisé le chargement. Les modules mémoire sont échangés au PC
de sous-groupement lors des liaisons effectuées par les chefs de section ou les sous-officiers de
reconnaissance.

Le temps de chargement de 28 modules (pour un sous-groupement à quatre sections) varie de deux


heures pour charger deux jours de codes à environ trois heures trente minutes pour quatre jours de
codes.
Pour une section, ce temps est de trente à cinquante minutes en fonction du nombre de codes à
charger dans les sept modules mémoire.

En opération extérieure, l'


unité isolée doit disposer, en plus de ses moyens IFF, d'
une baie de
chargement complète avec les jeux de clés mode 4 (OTAN ou français) et mode 3 nécessaires. La
personne détenant ces matériels doit être habilitée et formée pour les utiliser.

32
Chapitre 6

Commandement et liaisons

1. Commandement de la batterie

11. Rôle du commandant d'unité

Le capitaine commandant la batterie organique est responsable de la préparation au combat et de la


mise en œuvre de son unité dans le cadre de la mise sur pied d’un sous-groupement tactique sol-air.
Il dispose de l'
ensemble des moyens de la batterie organique et des éléments de soutien qui la rejoignent
pour former le sous-groupement.
En fonction de la mission reçue, de la situation tactique, du terrain et des modes d'
action de l'
ennemi, il
fixe les missions des sections, coordonne leur mouvement et leur déploiement.
Il détermine, reconnaît, flèche l'
emplacement du PC de sous-groupement et la zone d'
implantation du
TC1. Il vérifie la qualité de la liaison radio à partir de cette nouvelle position. Il assure ensuite les liaisons
radio avec l'
autorité supérieure durant le déplacement et l’installation du PC de sous-groupement. Il doit
donc disposer de deux PR4G sur son véhicule P4 pour assurer la liaison vers le haut et la liaison
commandement du sous-groupement.
Il adapte son dispositif pour conserver une efficacité maximale à la défense antiaérienne ; il renseigne le
PC de groupement ou le DL emploi sur la situation de l’unité et sur les difficultés qu'
il rencontre dans
l'
exécution de sa mission ; il propose des solutions.
En règle générale, il se tient au PC de sous-groupement. Cependant, il lui revient de contrôler la qualité
des déploiements de ses sections et il peut être amené à intervenir personnellement là où surgissent des
difficultés.

Responsable de la préparation opérationnelle de son unité, il s’assure :


• de l'
aptitude (physique et morale) de ses personnels à faire campagne,
• du niveau d'
instruction et d'
entraînement collectif de sa batterie organique,
• du suivi administratif des personnels (état civil, soldes, carrières, …) et des matériels de l'
unité
(disponibilité des matériels et niveau des approvisionnements),
• des conditions de vie (hygiène, loisirs, courrier…).

Pour commander le sous-groupement et en assurer le soutien, le capitaine dispose d'


une section de
commandement, placée sous les ordres de l'
officier adjoint et articulée en deux ensembles :
• le PC de sous-groupement,
• le TC1, regroupant les moyens de maintien en condition et de ravitaillement en carburant et en
munitions ainsi que le groupe administration du sous-groupement. Une partie de ce dernier rejoint le
groupement pour se placer sous les ordres du chef des services administratifs.

33
12. Rôle de l'officier adjoint

Chef du PC de sous-groupement, l'


officier adjoint est également responsable de la manœuvre logistique
de celui-ci.
En tant que chef du PC de sous-groupement :
• en liaison avec le PC de groupement ou le DL emploi et les PC de section de tir, il reçoit et exploite
les ordres, les comptes rendus et les renseignements relatifs à la manœuvre de l'
ensemble du sous-
groupement ;
• il transmet au PC de groupement ou au DL emploi l'
emplacement du PC de sous-groupement, du
TC1, des PC de sections et des centres NC1 ;
• il reçoit et retransmet aux sections les mesures générales de coordination 3D ;
• il coordonne les mouvements à l'
intérieur du sous-groupement, précise la conduite à tenir en
déplacement et les mesures de sûreté à appliquer ;
• responsable de la défense rapprochée du PC de sous-groupement, il la coordonne avec celle du
TC1, des unités interarmes voisines et des sections de tir lors des regroupements ;
• il dirige l'
action du sous-officier PC pour la défense NBC.

En tant que responsable de la manœuvre logistique, son rôle est décrit dans le paragraphe 22 de la
section 7 traitant de la logistique.

13. Rôle du sous-officier PC sous-groupement

Le sous-officier PC seconde l'


officier adjoint dans le fonctionnement du PC de sous-groupement.
Spécialiste de la défense NBC, il a la charge de la mise en œuvre des moyens NBC de l'
unité (détection,
diffusion de l'
alerte, décontamination d'
urgence…) ainsi que des procédures NBC (message
météorologique, CRIAC, NBC1…).
Il contrôle l'
application des mesures préventives NBC (mise en œuvre des appareils de détection, niveau
d'
alerte…).

Il organise la défense rapprochée du PC de sous-groupement.

2. Besoins en liaisons

La manœuvre du sous-groupement se caractérise par :


• de grandes élongations entre les différentes cellules ,
• des besoins en renseignement sur les situations aérienne et tactique.

La conduite du tir nécessite l’établissement d’une liaison spécialisée afin de recevoir les mesures de
contrôle qui émanent de l’organisme de détection et de contrôle de l’armée de l’air de rattachement.
Actuellement en phonie via un centre de contrôle régimentaire, cette liaison passera avec MARTHA en
liaison de transmission de données directe et en temps réel entre le CNHM et les centres NC1. Elle
reposera sur le système de transmissions de données à haut débit MIDS-Terre.

34
Le sous-groupement a besoin des liaisons suivantes :

• commandement haut : liaison avec le PC de groupement ou le DL emploi, elle est dédiée à


l'
acheminement des ordres, des comptes rendus et des renseignements tactiques relatifs aux
missions, aux déploiements, aux déplacements et à la situation aéroterrestre. Cette liaison
fonctionnelle s’appuie sur deux moyens différents : le RITA et un PR4G ;

• contrôle : il s'
agit d'
une liaison radio dédiée à la transmission des consignes et des ordres de tir.
Actuellement en phonie, cette liaison arrive au PC de sous-groupement et aux centres NC1 ;

• logistique : deux liaisons sont activées avec le PC de groupement pour la conduite de la


manœuvre logistique. Elles s’appuient sur les liaisons RITA et le CARTHAGE ;

• commandement bas : liaison PR4G qui relie le PC de sous-groupement, les sections de tir et les
équipes du TC1.

Le schéma du réseau de transmissions du sous-groupement SATCP MISTRAL est présenté en


annexe 6. La liste des principaux messages échangés entre le PC de groupement et le PC de sous-
groupement figure en annexe 7, celle des messages échangés entre le PC de sous-groupement et les
sections en annexe 8.

Procédure de diffusion du contrôle jusqu'à l'arrivée des CNHM (ou NC2) de MARTHA :

Sur le réseau "contrôle", le PC de sous-groupement et les PCS/NC1 sont à l'


écoute du Centre de
Contrôle de niveau supérieur. Le PC de sous-groupement collationne les consignes et les ordres de tir
reçus. Les PCS/ NC1 font l'
aperçu de la consigne sur le réseau de commandement du sous-groupement.
Celui-ci fait alors l'
aperçu pour le sous-groupement sur le réseau de commandement haut.

35
Chapitre 7

Logistique

1. Généralités

Le groupement est l'


échelon principal de responsabilité et de conduite du soutien logistique. Avec ses
propres moyens il doit assurer le soutien complet, spécifique (système d'
armes) et non spécifique
(matériels et ravitaillements), des sous-groupements qui lui sont subordonnés.
Le soutien spécifique est assuré par les sections de réparation (SRR) des unités ROLAND – MISTRAL.
Le soutien non spécifique et le soutien santé sont assurés par la grande unité qui emploi le sous-
groupement (ou le groupement).
Le soutien logistique du sous-groupement ASA est décrit dans "le Manuel d'
emploi relatif au soutien
logistique des unités de la brigade d'
artillerie".

2. Rôles

21. Le commandant d'unité

Le commandant d'
unité élabore les ordres logistiques dans lesquels il fixe :
• la conception de la manœuvre logistique du sous-groupement,
• les priorités et les modalités d'
exécution pour les différentes fonctions : ravitaillement, maintien en
condition des matériels, santé et soutien des personnels.

22. L'officier adjoint

L'
officier adjoint exécute les ordres logistiques du commandant d'
unité :
• il organise et contrôle l'
exécution des tâches dévolues aux différents groupes et équipes du TC1,
• il prévoit, demande et facilite les interventions des équipes logistiques de niveau supérieur,
• il suit en permanence la disponibilité du personnel et des matériels, les niveaux
d'
approvisionnement en carburant, munitions, vivres et rechanges,
• il reçoit les demandes d'
interventions techniques et les demandes de ravitaillement en provenance
des sections et donne les ordres d'
exécution aux cellules du TC1 concernées,
• il transmet au PC de groupement les synthèses périodiques de situation logistique, les demandes
exceptionnelles de recomplètement et les demandes d'
interventions techniques lorsque celles-ci
dépassent les compétences du sous-groupement,
• il fait assurer l'
accueil des diverses équipes de soutien extérieures au sous-groupement,
• il précise aux chefs de section la conduite à tenir relative aux matériels indisponibles en fonction de
la situation tactique du moment et de son évolution prévisible,
• il rend compte au commandant d'
unité dès que les risques d’indisponibilités de longue durée
exigent une modification du dispositif.

36
3. Ravitaillements

Dans le but de maintenir au plus haut niveau les dotations de l'


unité, les sections font parvenir une
demande de recomplètement au sous-groupement dès que la consommation atteint 50% de la dotation
(carburant, munitions ou piles).
Le recomplètement des dotations du sous-groupement est assuré par le groupement tactique ASA.

La manœuvre des ravitaillements peut s'


effectuer de trois façons différentes,
• Sur position :
Les véhicules ravitailleurs se déplacent de position en position. Peu pratique, cette manœuvre permet de
conserver les pleines capacités du dispositif mais elle est longue et peut faire dévoiler le dispositif.
• Sur l'itinéraire :
Les ravitaillements ont lieu "au passage" sur un point de l'
itinéraire entre deux missions. Cette manœuvre
rapide et discrète nécessite une organisation précise et une position reconnue (accès, sécurité,
vulnérabilité vis à vis de l'
ennemi terrestre et aérien). Le créneau de ravitaillement doit correspondre à
celui d'
un mouvement des sections.
• Avec regroupement au niveau section :
Il est facile à mettre en place et rapide. Il nécessite de rechercher des localités ou des infrastructures
permettant d'
échapper aux détections visuelles et thermiques. Cette zone de ravitaillement doit être
couverte par une permanence des feux assurée, si nécessaire, au sein du sous-groupement.

31. Ravitaillement en carburant

311. Carburant en vrac


L'
unité de commandement et de logistique fournit un camion citerne tactique (CCT). Il permet d’effectuer
les pleins journaliers du sous-groupement et de maintenir en permanence l'
autonomie au plus haut
niveau.
312. Carburant conditionné et produits associés
Dans le cas de faibles quantités à fournir (essence par exemple), le ravitaillement s'
effectue sous forme
conditionnée, en nourrices.
La perception des carburants conditionnés et des produits associés (huile, graisse, antigel…) est
effectuée par le sous-groupement suivant la même procédure que pour les perceptions des vivres, de
l'
eau, des munitions de petit calibre, des produits NBC…

32. Ravitaillement en munitions MISTRAL

Dans le cas (qui est le plus fréquent) où le TRM 10 000 du groupe munitions MISTRAL ne peut pas livrer
sur les positions de pièces, le recomplètement s'
effectue au cours d'
un déplacement de la section, sur un
point de passage obligé ou sur une zone de recomplètement, à couvert et à proximité de la position de
tir. Après livraison, les emballages logistiques des missiles sont récupérés dans le TRM 10 000 puis sont
évacués au TC2 lors du recomplètement suivant.

37
4. Maintenance

Le but de la maintenance pendant l'


engagement est de permettre au plus grand nombre possible de
matériels majeurs devenus indisponibles pour des raisons diverses d’être réengagés dans les meilleurs
délais.
Les règles du soutien des matériels sont définies par le PC de groupement. Elles précisent :
• les renforcements des sous-groupements par des équipes légères d'
intervention (ELI) du TC2,
• les priorités et les délais prescrits,
• les matériels désignés comme prioritaires pour une évacuation vers le TC2 et les modalités de
ces évacuations,
• les consignes de destruction et/ou de "salvage".

41. Moyens spécifiques

Le maintien en condition des postes de tir et du centre NC1 est assuré par l'
équipe MISTRAL-NC1. Les
contrôles périodiques des postes de tir sont effectués de préférence à l'
occasion d'
un regroupement afin
de perturber le moins possible les missions des sections.

42. Moyens non spécifiques

L'
équipe NTI1 mobilité (AEB), détachée au sous-groupement, effectue l'
entretien et les réparations de
son échelon.
Quand les interventions dépassent les possibilités de cette équipe, le PC du sous-groupement fait appel
aux équipes NTI2 du TC2 et fait préparer leur intervention : diagnostic, besoin en pièces de rechange,
besoin en moyens lourds, déplacement éventuel vers une zone plus adaptée…

5. Soutien médical

Compte tenu de l'


importance de sa zone de déploiement, le sous-groupement doit faire assurer son
soutien médical soit par le poste de secours principal de son groupement sol-air, soit par le poste de
secours d’un autre groupement.
Les opérations de ramassage effectuées par le sous-groupement comprennent successivement :
• la relève, effectuée par l'
auxiliaire sanitaire ou les combattants eux-mêmes, qui a pour but de
mettre le blessé à l'
abri et de pratiquer les premiers soins,
• le regroupement des blessés au TC1, sous la responsabilité des chefs de sections qui en rendent
compte au PC de sous-groupement,
• le transport au poste de secours principal ou avancé le plus proche (organique ou zonal) par le
véhicule sanitaire ou, à défaut, par tout autre véhicule d'
usage général.

Le transport vers la section de triage est assuré par les véhicules sanitaires des sections de ramassage
de la base logistique, mis en place auprès des postes de secours de groupement.
En cas de pertes massives, tous les personnels valides et tous les véhicules disponibles peuvent être
appelés à participer aux diverses phases du ramassage.

38
6. Soutien de l'homme

Le groupe administratif compte deux sous-officiers : l'


un est en charge de l'
alimentation et l'
autre assure
le suivi administratif et l'
équipement des personnels, il est détaché auprès du TC2.

61. Alimentation

Toutes les cellules du sous-groupement sont en permanence dotées de trois journées de vivres dont une
en réserve sur l'
homme.
Avant l'
engagement, les approvisionnements sont réalisés en vivres frais dans la mesure du possible.
Pendant l'
engagement, les ravitaillements ont lieu, en général, sous forme de rations individuelles de
combat réchauffables (RICR).
La perception des denrées au TC2 et leur distribution sont à la charge du sous-officier responsable de
l'
alimentation de l'
unité.

62. Administration

L'
équipe administrative du sous-groupement est intégrée au train régimentaire, sous les ordres du chef
des services administratifs.
Avant l'
engagement, le sous-officier comptable assure la préparation et le suivi administratifs des
personnels selon les règles en vigueur en temps de paix.
Pendant l'
engagement, il se consacre essentiellement à sa mission administrative et tient à jour l'
annexe
du journal des marches et opérations.
Situé la plupart du temps au groupement de soutien logistique, il reste en contact avec son sous-
groupement en y effectuant les liaisons nécessaires.

39
ANNEXE 1 : Message Sol-Air 1

MESSAGE MSA1
BUT : Message unique permettant de transmettre une mission, un ordre de reconnaissance,
un CR de reconnaissance ou un CR d'implantation.

MOYENS DE TRANSMISSIONS :
PÉRIODICITÉ :
ORIGINE : pour action pour info
PC S/GPT PC S/GPT
PC SECTION PC SECTION
RECO RECO
PIECES PIECES
URGENCE
PROTECTION
ALFA : Sections concernées (indicatif section ou pièce).
BRAVO : Mission
CHARLIE : Localisation et limite d'
intervention des unités amies
DELTA : Direction privilégiée de surveillance
ECHO : Positions futures (PCB, TC1, PCS/NC1, Pièces)
FOXTROTT : Coordonnées de la zone ou du point à défendre
GOLF : Point de rendez-vous
HOTEL : Ligne ou points de coordination entre les sections
INDIA : GDH début de nouvelle mission ou GDH unité prête
JULIETT : GDH fin de mission en cours
KILO : Ligne à ne pas dépasser
LIMA : Zone à éviter
MIKE : Points ou positions à reconnaître
Itinéraire à reconnaître (N1 : point initial, N2 : point de 1° destination,
NOVEMBER :
N3 : point de dislocation, N4 : point de passage obligé)
OSCAR : Heure de départ des reconnaissances
PAPA : Fractionnement des rames
QUEBEC : Haltes, ravitaillements
ROMEO : Compte-rendu de reconnaissance
SIERRA : Nombre de pièces prêtes au tir
TANGO : Nombre de missiles ou de coups disponibles
UNIFORM : Positions des pièces
VICTOR : Positions : PCS/NC1, PC S-GPT, TC1, TC2, PC GPT
WHISKY : Centre de gravité section
X-RAY : Ligne de contact
YANKEE : Régime d'
emploi des transmissions
ZOULOU : Divers : consignes de secours

40
ANNEXE 2 : Message Sol-Air 2

MESSAGE MSA2

BUT : Message unique de demande et d'


ordre pour effectuer un mouvement.

MOYENS DE TRANSMISSIONS :

PÉRIODICITÉ :

ORIGINE : pour action pour info


PC S/GPT PC S/GPT
PC SECTION PC SECTION
RECO
PIECES

URGENCE

PROTECTION

ALFA : Unité(s) concernée(s) (indicatif)


BRAVO : Nombre et types de véhicules (gabarit)
CHARLIE : Localisation des unités amies
DELTA : Définition de l'
itinéraire / Crédit de mouvement
ECHO : Positions futures
FOXTROTT : Coordonnées de la zone d'
arrivée
GOLF : Point de rendez-vous
HOTEL : GDH de passage au point de dislocation du dernier élément
INDIA : GDH d'
arrivée prévue du dernier élément
JULIETT : GDH de passage au point initial du 1° élément
KILO : Ligne à ne pas dépasser
LIMA : Zone à éviter
MIKE : Points à reconnaître
Itinéraire à reconnaître (N1 : point initial, N2 : point de 1° destination,
NOVEMBER :
N3 : point de dislocation, N4 : point de passage obligé)
OSCAR : Heure de départ reconnaissance
PAPA : Fractionnement des rames
QUEBEC : Haltes, ravitaillements
YANKEE : Régime d'
emploi des transmissions
ZOULOU : Instructions particulières - Divers

41
ANNEXE 3 : Les missions types de l'ASA
missions générales missions groupement
missions section procédés d'exécution
de l'ASA et sous-groupement

N° missions statiques N° missions statiques code

DEFENDRE 10 défendre une zone 211 pont OMN déploiement omnidirectionnel


11 d'
engagement 212 usine
une zone 12 de déploiement 213 gare
un site 13 logistique 214 port
une unité 215 aéroport DIR déploiement unidirectionnel

20 défendre un site 221 PC


21 infrastructure 222 transmissions
22 installation militaire 223 plot logistique EMB embuscade antiaérienne
23 itinéraire 224 point de franchissement simple rideau
24 divers double rideau
231 axe unique nasse
30 défendre une unité 232 faisceau d'
itinéraires
31 en stationnement 233 carrefour

N° missions dynamiques N° missions dynamiques code

30 défendre une unité ACC accompagnement d'une unité


32 en mouvement 321 sur un itinéraire par dépassement (perroquet)
322 déployée par par relève (tiroir)
323 au contact

SURVEILLER
40 surveiller 41 renseigner, alerter

42
ANNEXE 4 : Fiche d'élaboration des ordres du CDU
M ISSION QUAND ? AMI ENNEM I ASA MISSIONS ASA
FOT ou DIV Horaires Mission de la GU (dans ZA) Im pression Bilan des m oyens Mission de l'
unité

Début m ouvement Intention AVIONS


Durée : MARTHA NC2
Nuit : Délais Articulation HELICO Mission générale ASA
Phases dynam /statiq. Liaisons
1° échelon DRONES But à atteindre

CONTEXTE OU ? 2° échelon PC GT ASA MA/ME niveau unité


Type d'
opération Dim ensions MA 1
Missions des unités
Terrain de la GU considérée Initial : Missions des autres unités MA 2
Média/psy Phase prélim inaire SATCP
Détections ME 1
ROE
Itinéraires/coupures Phase 1 Phase 1 ME 2
m ilieu hum ain
Axes pénétration 3D SAMP CONFRONTATION
limite interception avant
ENVIRONNEM ENT Phase 2 Phase 2 jusqu'
à
Menace terrestre Points hauts DECISION
PC/TC1
NBC Points caractéristiques Possibilités de l'
ASA des voisins
Phase 3 Phase 3 Missions sections
S1
SITUATION AM I 3D M ETEO NC1/1
ACO/VOLUMES S2
Permanent : Perm anent : Renforcements NC1/2
S3
AIR RAPFOR 3D NC1/3
S4
ALAT EFFET MAJEUR GPT ASA NC1/4

CONSIGNES LATTA DEM ANDES A FORM ULER (implantation, renfort, coordination,…)

SECURITE SOUTIEN
CARB :
MEC :
SAN :

43
ANNEXE 5 : Récapitulatif des déploiements
Données à
Type de déploiement Schéma
transmettre

Omnidirectionnel
4 points
(carré ou losange)

Omnidirectionnel
5 points
(3 triangle + 1 barrage)

Directionnel
6 points
(double rideau 3 + 1) 1 direction

Directionnel
6 points
(double rideau 2 + 2) 1 direction

Directionnel
7 points
(nasse 4 sections) 1 direction

Directionnel
4 points
(nasse à 4 sections) 1 direction

Directionnel
5 points
(nasse à 3 sections) 1 direction

Défense d'
itinéraire
5 points
(face armes de bord)

Défense d'
itinéraire
8 points
(face stand off)

44
ANNEXE 6 : Schéma des réseaux transmissions

DL emploi
PC
PR4G de GROUPEMENT
OU

PR4G RITA PRA/TG CARTHAGE PR4G


PR4G
CDT GROUPEMENT LOG CONTRÔLE
CUE
PR4G CDT BATTERIE
PR4G PC de SOUS-GROUPEMENT

PR4G PR4G PR4G PR4G PR4G


Équipe Équipe NTI1 Groupe Groupe Adjoint
NTI1 MISTRAL ADMIN MUN CUE
MOBILITÉ NC1
PR4G

PR4G PR4G PR4G

CDS PCS/NC1 PR4G


PR4G
PR4G PR4G

Autres PCS/NC 1
Boucle de zone

PR4G PR4G

SOR PIÈCES
MISTRAL

Commandement haut
Commandement batterie
Commandement section
Contrôle direct
Commandement, logistique (RITA PRA/TG)
Logistique (CARTHAGE)
Réseau section TDMA

45
ANNEXE 7 : Liste messages PC groupement – PC sous-groupement

TYPE Ordres : PC groupement PC S/GPT Compte rendu : PC S/GPT PC GPT


Message Spécification Message Spécification
M
i ASSESREP conception de la grande
COVREP CR de zone de tir
M s (assessment report) unité
(coverage report) sol-air
a e
E n
m o e ORDROPE GPT ordre de l'
artillerie sol-air
(ordre d'
opération groupement) MOVREP
p e n CR de mouvement
(movement report)
l u
o CMO
o v ordre de mouvement et
i r e (coverage and movement
de couverture sol-air
u order) SHORADLOCSTAT
e CR d' implantation et
v (short range air defence
r MEO location and status report)
état des moyens SA
ordre de mouvement
e (movement execution order)

ACO ordre de contrôle de


(airspace control order) l'
espace aérien

EMCON mesure de contrôle des


(emission control) émissions
ENGAGEREP CR de tir
C F HAFEZ zone d' engagement libre (engagement report)
(hostile aircraft free
o o engagement zone) contre les aéronefs hostiles
o n
r c IFFPROC procédure IFF
(IFF procedure)
d t
i i ROEIMPL mise en œuvre des
n o (rules of engagement
implementation) règles d'
engagement
a n
t SSTO ordre aux unités sol-air et
i t (sam shorad tactical order) à la coordination
o i TMRR / SAAFR
n r (temporary minimum risk route) création activation de
(standard use army aircraft route de risque minimum JAMREP
flight route CR de brouillage
(jamming report)
WCO ordre de contrôle des
(weapons control order) armes

KILL BOX préavis d'activation et


(kill box warning/activation) activation d'
une kill box
R
e INTSUM appréciation sur l'
ennemi
S n (intelligence summary)
i s
t e OWNSITREP situation des forces CR d'activité
ADACTREP
u i (own land forces situation
terrestres amies (air defence activity report) antiaérienne
a report)
g
t n ENSITREP
i e situation des forces
(enemy land forces situation
o m report) terrestres ennemies
n e
n INTREP situation ennemie
t (intelligence report) particulière

Le SSTO est utilisé uniquement pour l'


entraînement et dans un cadre national.

46
ANNEXE 8 : Liste messages PC sous-groupement – PC sections

TYPE Ordres : PC sous-groupement PC Section Compte rendu : PCS PC S/GPT

Message Spécification Message Spécification


M COVREP CR de zone de tir
i ORDROPE GPT ordre de l'
artillerie sol-air (coverage report) sol-air
M s (ordre d'opération groupement)
a e
E n MSA 1 CR implantation
m o e
(message sol-air 1) CR reconnaissance
MSA 1 mission /
p e n (message sol-air 1) ordre de reconnaissance
l u MSA 2 demande de
o
o v (message sol-air 2) mouvement
i r e
e u MSA 2
v ordre de mouvement SHORADLOCSTAT CR d' implantation et
(message sol-air 2)
r (short range air defence
état des moyens SA
e location and status report)

Extrait de l'
ACO ordre de contrôle de
(airspace control order) l'
espace aérien

EMCON mesure de contrôle des


(emission control) émissions
ENGAGEREP CR de tir
C F zone d'
engagement libre (engagement report)
HAFEZ
o o (hostile aircraft free contre les aéronefs
o n engagement zone) hostiles
r c
d t IFFPROC procédure IFF
i i (IFF procedure)
n o ROEIMPL mise en œuvre des règles
a n (rules of engagement
implementation) d'engagement
t
i t TMRR / SAAFR
o i (temporary minimum risk route) création activation de route
n r (standard use army aircraft de risque minimum JAMREP
flight route) CR de brouillage
(jamming report)
WCO ordre de contrôle des
(weapons control order) armes

KILL BOX préavis d'activation et


(kill box warning/activation) activation d'
une kill box
R ligne avant des troupes
e FLOTFSCLREP amies
(forward line own troup)
S n ligne coordination des
(fire support coordination line)
i s appuis
t e
u i Extrait de l'
OWNSITREP situation des forces ADACTREP CR d'activité
a g (own land forces situation
terrestres amies (air defence activity
report) report) antiaérienne
t n
i e
o m
n e Extrait de l'
ENSITREP situation des forces
(enemy land forces situation
n report) terrestres ennemies
t

Les messages MSA1 et MSA2 sont utilisés uniquement dans un cadre national et dans l'
attente de la
mise en service du SIR ASA.

47

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