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Le gisement solaire

I. Le soleil :

Le soleil-un four thermonucléaire

• Le soleil est une sphère de gaz chaud dont la température interne peut atteindre plus
que 20 millions de degrés. K.
• Réaction de fusion nucléaire au cœur du soleil transforme l'hydrogène en hélium.
• Une fusion nucléaire libère une énorme quantité d'énergie thermique selon la formule
d'Einstein: 𝐸 = 𝑚𝐶 2 ≈ 3.8. 1020 𝑀𝑊
Où m est la masse perdue et C est la vitesse de la lumière.
• Cette énergie est rayonnée vers l'extérieur à partir de la surface du soleil dans l'espace .
II. Gisement solaire : aperçu de la ressource

Soleil=étoile sphère gazeuse composé d’hydrogène

1. Quelques ordres de grandeur de dimensions solaires :


• Age =4,5. 109 ans
• Durée de vie estimée = 1010 ans
• Distance à la terre = 150. 106 𝐾𝑚
• Masse volumique = 1,41𝑔. 𝑐𝑚−3 (eau=1 g.cm(-3) ; terre=5,5 g.cm(-3))
• Puissance rayonnée = 4. 1026 𝑊
• Energie reçue par terre = 1353𝐽. 𝑚−2 . 𝑠 −1
• Température au centre = 15. 106 𝐾
• Diamètre Փ = 1 391 000 𝐾𝑚 (100 fois celui de la terre)
• Température de surface du soleil 5800°𝐾
• Sa masse est de l’ordre de2. 1027 tonnes.(92.1% H ; 7.8% He)
• Energie phénoménale du soleil provient de réactions thermonucléaires : (cycle de
Bethe) : 4 11𝐻 → 42𝐻𝑒 + 2 01𝑒 + 2𝛾 + 2,5. 1012 𝐽/𝑚𝑜𝑙𝑒
• Une partie de l’énergie produite sert à maintenir sa température, le reste est rayonné
dans l’espace sous forme d’ondes électromagnétiques de courte longueur d’onde.

La fusion de 4 noyaux d’hydrogènes donne un noyau d’hélium dont la masse est de 0,7%
inférieur à la masse des 4 noyaux d’hydrogène. (Masse(H)=1.0079 ; masse(He)=4.0026) ainsi
pour chaque réaction de fusion 0.7% de la masse des noyaux d’hydrogène est convertie en
énergie : quantitativement chaque 1Kg des noyaux d’hydrogène convertis en hélium libère un
million de milliards de joule. Sa luminosité indique que 600 millions de tonnes d’hydrogène
doivent fusionner par seconde et produite 150 millions de tonnes d’hélium libérant ainsi une
énergie équivalente à 4,3 millions de tonnes d’hydrogène par seconde. Sa masse est de l’ordre
de 2. 1027 tonnes (suffisamment d’hydrogène) et une durée de vie estimée de 10 milliards
d’années.

2. Nature de rayonnement solaire :

L’énergie émise par le soleil nous parvient sous forme de rayonnements électromagnétiques se
propageant à la vitesse de la lumière et dont l’ensemble forme le rayonnement solaire, qui
constitue la seule source externe notable d’énergie pour l’atmosphère. La théorie
corpusculaire de Max Planck prévoit que tout rayonnement de fréquence (ν) peut être
considéré comme un flux de photons dont l’énergie élémentaire (E) est directement
ℎ.𝑐
proportionnelle à cette fréquence 𝐸 = ℎ. 𝑣 = 𝜆 .
Où h : la constante de Planck = 6,626.10−34 joule.sec
c : la vitesse de la lumière = 3.108 m/sec
λ : la longueur d’onde
De ce fait, ce sont les rayonnements de courte longueur d’onde (ou de haute fréquence) qui
sont les plus énergétiques ; la plus grande partie de l’énergie solaire est cependant rayonnée
dans les domaines ultraviolet, visible et proche infrarouge. 99.2% de l’énergie solaire hors
atmosphère se trouve entre 200 nm et 4 μm. Au sol, par suite de l’absorption du rayonnement
solaire par la vapeur d’eau, le spectre est limité à 2,5 μm environ.

Le soleil émet un rayonnement électromagnétique compris dans une bande de longueur


d’onde variant de 0,22 à 10 microns (µm).

La figure suivante représente la variation de la répartition spectrale énergétique. L’énergie


associée à ce rayonnement solaire se décompose approximativement ainsi :
– 9% dans la bande des ultraviolets (<0,4 µm),
– 47% dans la bande visible (0,4 à 0,8 µm),
– 44% dans la bande des infrarouges (>0,8 µm).
L’atmosphère terrestre reçoit ce rayonnement à une puissance moyenne de 1,37 kilowatt au
mètre carré (kW/m2), à plus ou moins 3 %, selon que la Terre s’éloigne ou se rapproche du
soleil dans sa rotation autour de celui-ci.
L’atmosphère en absorbe toutefois une partie, de sorte que la quantité d’énergie atteignant la
surface terrestre dépasse rarement 1,2kW/m2 (1200W/m2). La rotation et l’inclinaison de la
Terre font également que l’énergie disponible en un point donné varie selon la latitude, l’heure
et la saison. Enfin, les nuages, le brouillard, les particules atmosphériques et divers autres
phénomènes météorologiques causent des variations horaires et quotidiennes qui tantôt
augmentent, tantôt diminuent le rayonnement solaire et le rendent diffus.
3. Corps noir :modèle de la terre( rayon 6,37. 106 m)
Chaque objet émet une énergie rayonnante en quantité qui est fonction de sa température.
La manière habituelle de décrire la quantité de rayonnement émise par un objet est de le
comparer à une abstraction théorique appelée un corps noir. Un corps noir est défini être un
parfait émetteur ainsi qu'un parfait absorbeur. En tant qu'émetteur parfait, il rayonne plus
d'énergie par unité de surface que tout objet réel à la même température.
En tant qu'absorbeur parfait, il absorbe tous les rayonnements qui le touchent; c'est-à-dire
qu'aucun n'est réfléchi et aucun n'est transmis à travers lui. Les longueurs d'onde émises par
un corps noir dépend de sa température telle que décrite par la loi de Planck:
3,74. 108
𝐸𝜆 =
14,400
𝜆5 [exp ( ) − 1]
𝜆𝑇
𝐸𝜆 : Puissance émissive par unité de surface du corps noir (𝑊/𝑚2 𝜇𝑚)
T : température absolue du corps noir (kelvin)
La modélisation de la Terre elle-même comme un corps noir à 288 K (15◦C) entraîne le
spectre d'émission tracé sur la figure suivante:
L'aire sous la courbe de Planck entre deux longueurs d'onde quelconques est la puissance
émise entre ces longueurs d'onde, donc l'aire totale sous la courbe est la puissance
rayonnante totale émise. Ce total est commodément exprimé par la loi de Stefan-
Boltzmann du rayonnement : 𝐸 = 𝐴𝜎𝑇 4

E : puissance émise totale du corps noirs (W)

𝜎 : Constante de Boltzmann = 5,67.10−8 𝑊. 𝑚−2 . 𝐾 −4

Une autre caractéristique pratique de la courbe de rayonnement du corps noir est donnée par
la règle de déplacement de Wien, qui nous indique la longueur d'onde à laquelle le spectre
2898
atteint son point maximal: 𝜆𝑚𝑎𝑥 (𝜇𝑚) = 𝑇(𝐾)
Longueur d’onde en micromètre et la température en Kelvin.
On estime que l'intérieur du soleil a une température d'environ 15 millions de kelvins, le
rayonnement qui émane de la surface du soleil à une distribution spectrale qui correspond
quasiment à celle prédite par la loi de Planck pour un corps noir à 5800 K. La figure suivante
montre la correspondance proche entre le spectre solaire réel et celui d'un corps noir à 5800K.
La surface totale sous la courbe du corps noir a été réduite à 1,37 kW / m2, ce qui correspond
à l'ensoleillement juste à l'extérieur de l'atmosphère terrestre. Les zones situées sous le spectre
solaire réel correspondent également aux longueurs d'onde dans les parties ultraviolettes UV
(7%), visible (47%) et infrarouge IR (46%) du spectre. Le spectre visible, qui se situe entre les
UV et les IR, varie de 0,38 μm (violet) à 0,78 μm (rouge).
• La puissance maximale émise : 32 𝑊/𝑚2 𝜇𝑚 à λ= 10,1 μm
• Puissance totale émise (= surface totale sous courbe = 390 W/𝑚2 )
Exemple : le spectre de la terre. Considérez la terre comme un corps noir avec une
température de surface moyenne de 15°C et une superficie (A) égale à 5,11014 𝑚2. Trouvez la
vitesse à laquelle l’énergie est rayonnée par la terre et la longueur d’onde à laquelle la
puissance maximale est émise. Comparez cette longueur d’onde avec celle d’un corps (noir
soleil) 5800K.
Solution :
La vitesse :
𝐸 = 𝐴𝜎 𝑇 4 =(5,1. 1014 𝑚2)*(5,6710−8 𝑊𝑚−2 𝐾 −4 )*((15+273)𝐾 4 )=2.1017 W
La longueur d’onde à laquelle la puissance maximale est émise :
2898 2898
𝜆𝑚𝑎𝑥 (𝑡𝑒𝑟𝑟𝑒) = 𝑇(𝐾)= 288 = 10,1𝜇𝑚
La longueur d’onde de soleil :
2898
𝜆𝑚𝑎𝑥 (𝑠𝑜𝑙𝑒𝑖𝑙) = 5800 = 0,5𝜇𝑚
Il convient de noter que l’atmosphère terrestre réagit très différemment aux longueurs d’onde
émises par la surface de la terre par contre aux courtes longueurs d’onde provenant du soleil.
Cette différence est responsable à l’effet de serre.

Au fur et à mesure que le rayonnement solaire se dirige vers la surface de la terre, une partie
est absorbée par différents constituants de l’atmosphère, donnant au spectre terrestre une
forme irrégulière et bosselée. Le spectre terrestre dépend aussi de la manière dont la grande
partie de l’atmosphère que le rayonnement doit traverser pour atteindre la surface.
Lorsque le soleil est directement au-dessus comme il représente la figure suivante, on parle
ℎ2 1
d’un rapport mase d’air définie comme suit : 𝑚 = =
ℎ1 sin 𝛽
Figure : le rapport de masse d’air est une mesure de la quantité d’atmosphère du soleil que les
rayons doivent passer pour atteindre la surface de la terre. Pour le soleil directement au-dessus
m=1.
Où ℎ1 : longueur de trajet à travers l’atmosphère avec le soleil est directement au-dessus
ℎ2 : longueur de trajet à travers l’atmosphère pour atteindre un point à la surface
𝛽 : l’angle d’altitude du soleil
Si le rapport de masse d’air est égal à 1(désigne AM1), le soleil est directement aérien. Par
convention, AM0 signifie que pas d’atmosphère c-à-d que c’est l’extra-terrestre spectre
solaire, souvent, un rapport massique d’air de 1,5 est supposé pour un moyen spectre solaire à
la surface de la terre tel que 2% d’énergie solaire entrant est dans la partie UV ,50% dans le
visible et 48% dans l’infrarouge. En conclusion, la variation du rapport massique d’air en
fonction du rayonnement solaire entrant est représentée sur la courbe suivante :
Figure : spectre solaire pour la surface extraterrestre (m=0);pour le soleil est directement au-
dessus (m=1);soleil bas dans le ciel (m=5).
4. L’orbite de la terre :
La terre tourne autour du soleil sur une orbite elliptique, faisant une révolution tous les 365,25
jours. L’excentricité de l’ellipse est faible et l’orbite est presque circulaire. Le point où la terre
est plus proche du soleil, le périhélie, survient le 2 janvier, date à laquelle il est d’un peu plus
de 147 millions kilomètres de distance. Au contraire, l’aphélie, qui a lieu le 3 juillet, la terre
est environ 152 millions km loin du soleil. En fait, cette variation de distance est décrite par la
relation suivante :
360(𝑛 − 93)
𝑑 = 1,5. 108 [1 + 0.017 sin ( )] 𝑘𝑚
365
Tel que n c’est le numéro du jour de telle sorte le 1 janvier est du numéro 1 et le 31 décembre
est du numéro 365. Chaque jour, la terre tourne autour de son propre axe et elle se déplace
également le long d’une ellipse, en fait, pour rester synchronisée, la terre doit effectuer un
tour supplémentaire chaque année, ce qui signifie que dans une journée, la terre tourne de
360.99° , ce qui est un peu surprenant pour la plupart d’entre nous.
Cette rotation cause les saisons en fait, on parle de solstice été quand le soleil est
perpendiculaire au tropique du cancer (23°45). La hauteur du soleil est de 23°45 supérieurs à
celle de l’équinoxe.
L’inclinaison de l’axe de rotation de la terre par rapport au plan de l’écliptique et ce qui
provoque les saisons. Hiver et été sont des désignations pour les solstices dans l’hémisphère
nord.

On a en plus l’équinoxe printemps- automne : le soleil est perpendiculaire à l’équateur, les


nuits et jours sont de durées égales.
Enfin, on parle de solstice hiver, c’est le tropique de Capricorne qui bénéficie d’un
rayonnement perpendiculaire. L’angle à midi solaire s’élèvera au maximum à
A=90°-latitude-23°27. A est pris pour le recul du champ PV à partir d’un obstacle plein
sud,

En Tunisie, l’ensoleillement varie entre 1,5 KWh/𝑚2 /jour et 7 KWh/𝑚2 /jour selon les
régions et les saisons.

5. Angle d’altitude du soleil à midi solaire :

Nous savons tous que le soleil se lève à l’Est et se couche à l’Ouest et atteint son point
culminant au milieu de la journée. Dans de nombreuses moments, il est très utile de pouvoir
prédire exactement ou le soleil sera dans le ciel à tout moment, à n’importe quel endroit
n’importe quel jour de l’année.

Dans le contexte photovoltaïque, on peut par exemple utiliser la connaissance des angles
solaires pour aider à choisir le meilleur angle d’inclinaison pour nos modules afin de les
exposer au plus grand ensoleillement.

De plus on sait bien que le rayonnement solaire n’est pas uniforme au sol, il dépend de la
période de l’année, de l’heure, de la localisation (longitude, latitude) et des conditions
atmosphériques.
Pour qu’on puisse repérer la position du soleil dans le ciel, il est nécessaire d’utiliser deux
coordonnées. Ce sont l’azimut et la hauteur.

L’azimut solaire est l’angle que fait le plan vertical du soleil avec le plan méridien du lieu. On
le mesure à partir du Sud, vers l’Est ou vers l’Ouest (0°pour le Sud, 180°pour le Nord).

La hauteur du soleil est l‘angle que fait la direction du soleil avec le plan horizontal.

La terre fixe tournant de son axe nord-sud : cela fait monter et descendre le soleil au fil des
saisons (plus haut dans le ciel en été et plus bas en hiver), au solstice d’été, le soleil apparait
verticalement au-dessus de tropique du cancer (qui se trouve à 23,45° de latitude au-dessus de
l’équateur). Au solstice d’hiver, le soleil apparait verticalement au-dessus de tropique de
capricorne (qui est à 23,45° de latitude au-dessus de l’équateur) et aux deux équinoxes, le
soleil apparait verticalement au-dessus de l’équateur (qui est à 0° de latitude).

On parle de l’angle d’inclinaison 𝛿 qui présente l’angle de déviation du soleil directement au-
dessus de l’équateur. Cette angle est calculée, à n’importe quel n éme jour, par la relation
360(𝑛−81)
suivante :𝛿 = 23,45° sin[ ]
365

Le midi solaire est un point référence important pour les calculs solaires :

Le midi solaire est le point ou le soleil parait le plus haut dans le ciel, cela se produit lorsque
le soleil est directement au-dessus de méridien local (ligne de longitude).

Le règle empirique : pour une performance annuelle optimale d’un capteur solaire orienté au
sud, l’angle d’inclinaison doit être égale à l’angle de latitude locale L.
L’angle d’altitude à midi solaire et à un endroit et jour particulier est calculée par la
relation suivante : 𝛽𝑁 = 90 − 𝐿 + 𝛿

L’angle d’inclinaison qui produira une puissance maximale à midi est égal à :

Angle d’inclinaison optimal =90° − 𝛽𝑁 = 𝐿 − 𝛿

• Exemple :

Trouver l’angle d’inclinaison optimal pour un module photovoltaïque orienté au sud à 32,1°
de latitude à midi solaire le 1 er Mars.
360 360
Le 1 er Mars n=60 d’où 𝛿 = 23,45 sin [365 (𝑛 − 81)] = 23,45 sin [365 (60 − 81)] = −8,3°

Or 𝛽𝑁 = 90° − 𝐿 + 𝛿 + 90 − 32,1 − 8,3 = 49,6°

Donc l’angle d’inclinaison optimal= 90-𝛽𝑁 = 90 − 49,6 = 40,4°


• Questions :
1. A quel angle doit être incliné un capteur orienté sud à 36° de latitude pour qu’il soit
normal aux rayons solaires à midi aux 21 mars ; 21 janvier et 21 avril
2. Quel devrait être l’angle d’inclinaison d’un capteur solaire à Quito, en équateur
(latitude 0°), afin de capter le maximum d’énergie sur une base annuelle ?
3. Déterminer les angles d’altitude (ou déviation) maximum et minimum du soleil à midi
à Las Vegas, NV. Déterminer ensuite le rapport massique d’air correspondant.
4. La capitale d’Islande est situé à un angle de latitude de 64°, déterminer l’angle
d’élévation du soleil à cet endroit le 1er janvier.
III. Position du soleil toute la journée (autre que midi solaire) :

L’emplacement du soleil à n’importe quel moment de la journée peut être décrit par son angle
d’altitude 𝛽 et son angle d’azimut 𝜑𝑠 (qui mesure la position angulaire du soleil à l’Est et à
l’ouest du sud) comme indique la figure suivante :

Par convention, l’angle d’azimut est positif le matin lorsque le soleil est à l’Est, s’annule le
midi et négatif l’après-midi soleil dans l’ouest.

Ces angles dépendent de latitude, du numéro du jour et surtout de l’heure de la journée.

1. Angle horaire :
L’angle horaire c’est le nombre de degrés que la terre doit tourner avant que le soleil ne soit
directement au-dessus de méridien local (ligne de longitude). C’est la différence entre le
méridien local et le méridien du soleil, avec des valeurs positives apparaissant le matin et des
valeurs négatives l’après-midi.

• Angle horaire et temps solaire :

Puisque la terre tourne 360° en 24 heures, où 15° par heure, l’angle horaire peut être décrit par
15°
la relation suivante : 𝐻 = [ℎ𝑜𝑢𝑟] . [12 − 𝑆𝑇] où ST est l’heure solaire, le temps avant que le
soleil traverse le méridien local. Par exemple à 11 h solaire signifie un heure avant que le
soleil atteint le méridien local.

• Exemples :

A 11 heures solaires (ST=11) l’angle horaire est de 15°.

A 14 :18 heures solaires (ST= 14,3) l’angle horaire est de -34,5°.

A minuit, heure solaire (ST=0 ou 24) l’angle horaire est ±180°.

• Formules d’emplacement du soleil :

L’altitude et les angles d’azimut du soleil peuvent être déterminé en fonction de l’angle
horaire H, déclinaison angle 𝛿 et l’angle de latitude L par les formules suivantes :

𝑠𝑖𝑛𝛽 = 𝑐𝑜𝑠𝐿. 𝑐𝑜𝑠𝛿. 𝑐𝑜𝑠𝐻 + 𝑠𝑖𝑛𝐿. 𝑠𝑖𝑛𝛿

𝑐𝑜𝑠𝛿. 𝑠𝑖𝑛𝐻
𝑠𝑖𝑛𝜑𝑠 =
𝑐𝑜𝑠𝛽

• Remarque sur l’angle d’azimut :

Pendant les équinoxes, le soleil se lève directement de l’Est (90°) et se couche directement à
l’Ouest (-90°) en tout endroit de la terre.
Au printemps et en été, le matin tôt et fin d’après-midi, l’angle d’azimut du soleil est
susceptible d’être supérieur à 90° par rapport au sud (cela ne se produit jamais en hiver et
automne).

Puisque l’inverse d’une fonction sinus et ambigu, c'est-à-dire sin(x)=sin (180°-x), nous avons
besoin d’un test pour déterminer si l’angle d’azimut est supérieur ou inférieur à 90°.
𝑡𝑎𝑛𝛿
Un tel test : si 𝑐𝑜𝑠𝐻 ≥ alors |𝜑𝑠 | ≤ 90° si non |𝜑𝑠 | > 90°.
𝑡𝑎𝑛𝐿

• Exercice : où est le soleil ? trouver l’angle d’altitude et l’angle d’azimut pour le


soleil à 15 :00h solaire à Boulder, Colorado (latitude 40°) sur le solstice d’été.
• Solution :

Puisque c’est le solstice d’été, nous savons sans calcul que le déclinaison du soleil 𝛿 est de
15° 15°
23.45°. à 15 :00h est de 3 heures après-midi, on obtient𝐻 = [ ] . (12 − 𝑆𝑇) = ( ).(12h-
ℎ ℎ
15°
15h)=( ).(-3h)= - 45°.

L’angle d’altitude :

𝑐𝑜𝑠𝛽 = 𝑐𝑜𝑠𝐿. 𝑐𝑜𝑠𝛿. 𝑐𝑜𝑠𝐻 + 𝑠𝑖𝑛𝐿. 𝑠𝑖𝑛𝛿=cos40°.cos23,45°.cos-45°+sin40°.sin23,45°=0,7527

D’où 𝛽 = 𝑠𝑖𝑛−1 (0,75257) = 48,8°

L’angle d’azimut :

𝑐𝑜𝑠𝛿. 𝑠𝑖𝑛𝐻 𝑐𝑜𝑠23,45°. 𝑠𝑖𝑛 − 45°


𝑠𝑖𝑛𝜑𝑠 = = = −0,9848
𝑐𝑜𝑠𝛽 𝑐𝑜𝑠48,8°

Mais comme on a vu l’arc sinus est ambigu et on a deux possibilités :

𝜑𝑠 = 𝑠𝑖𝑛−1 (−0.9848) = −80° (80° à l’ouest du sud)

Ou 𝜑𝑠 = 180° − (−80°) = 260° (100° à l’ouest du sud)

Pour décider laquelle des deux options est correcte,

𝑐𝑜𝑠𝐻 = cos(−45) = 0,707


𝑡𝑎𝑛𝛿 𝑡𝑎𝑛23,45°
Et 𝑡𝑎𝑛𝐿 = = 0,517
𝑡𝑎𝑛40°

𝑡𝑎𝑛𝛿
𝑐𝑜𝑠𝐻 > Donc |𝜑𝑠 | ≤ 90° dans notre cas𝜑𝑠 = 80°.
𝑡𝑎𝑛𝐿

• Lever, coucher du soleil et heure d’ensoleillement :

L’angle horaire du lever du soleil est déterminé en réglant l’angle d’altitude L à zéro : 𝐻 =
𝑐𝑜𝑠 −1 (−𝑡𝑎𝑛𝛿. 𝑠𝑖𝑛𝐻).

L’angle d’azimut du lever du soleil est calculé comme suit :𝜑𝑠 = 𝑠𝑖𝑛−1 (𝑠𝑖𝑛𝛿. 𝑠𝑖𝑛𝐻).
L’angle d’azimut au coucher du soleil est égale à la valeur négative du celle du lever.

2. Diagrammes de trajectoire du soleil pour l’analyse de l’ombre :

On mesure les angles d’altitude des obstacles sud à l’aide d’un rapporteur et d’un plomb.

Mesurez les angles d’azimut des obstacles à l’aide d’une boussole.

La figure suivante nous montre un exemple de la façon dont le diagramme de la trajectoire du


soleil, avec un croquis des obstructions potentielles, peut être interprété. Le site est une
proposition maison avec quelques arbres au sud-est et un bâtiment au sud-ouest.

Dans cet exemple le site reçoit le plein soleil toute la journée à partir de février jusqu'à
octobre, de novembre à janvier, les arbres causent environ une heure de soleil à perdre à partir
de 8 :30 environ à 9 :30 et le bâtiment ombre le site après environ 3 heures de l’après- midi.
Lorsque les obstacles tracés sur un diagramme de trajectoire solaire sont combinés des
informations d’ensoleillement heure par heure, une estimation de l’énergie perdue peut être
obtenue en raison d’ombre.

3. Heure solaire (ST) et heure civil (horloge) CT :

Il y a deux ajustements qui doivent être faits afin de convertir ST en CT :

• Le premier : l’ajustement de la longitude (le monde est divisé en 24 fuseaux horaires,


chacun s’étendant sur 15°de longitude)

Toutes les horloges d’un fuseau sont réglées à la même heure

Chaque fuseau horaire est défini par un méridien horaire local situé idéalement au milieu de la
zone (l’origine de ce système par Greenech à 0° de longitude)

La correction entre CT et ST est le temps qu’il faut au soleil pour se déplacer entre le
méridien de l’heure local et la ligne de longitude de l’observateur (4min/deg)

• Le second est un facteur qui prend en contact la manière inégale avec laquelle la terre
tourne autour du soleil

Ceci est le résultat de l’orbite elliptique de la terre qui fait varier la durée d’une journée
solaire (midi solaire) tout au long de l’année

La différence entre une journée du 24 heures et un jour solaire change selon l’équation du
temps suivante (E en minutes) :

𝐸 = 9,87 sin(2𝐵) − 7,53 cos(𝐵) − 1,5 sin(𝐵)


360
Où 𝐵 = 364 (𝑛 − 81)

Mettons ensemble la correction de longitude et l’équation du temps nous donne la relation


finale entre l’heure solaire (ST) et l’horloge (CT) :

4𝑚𝑖𝑛
𝑆𝑇 = 𝐶𝑇 + (𝑚é𝑟𝑖𝑑𝑖𝑒𝑛 𝑑𝑒 𝑙 ′ ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒 𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙𝑒 − 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙𝑒)° + 𝐸(min)
𝑑𝑒𝑔

Lorsque l’heure d’été est en vigueur, une heure doit être ajoutée à l’heure locale (horloge)

Exemple :

De ST à CT, trouver l’heure (CT) à midi solaire à Boston (longitude 71,1°) le 1er juillet

Solution
360 360
Le 1er juillet n=182, 𝐵 = 364 (𝑛 − 81) = 364 (182 − 81) = 99,89°

𝐸 = 9,87 sin(2𝐵) − 7,53 cos(𝐵) − 1,5 sin(𝐵) = −3,5𝑚𝑖𝑛

Pour Boston à 71,1° de la longitude : le méridien de l’heure local est 75°

𝑚𝑖𝑛
𝐶𝑇 = 𝑆𝑇 − 4 ( ) (75° − 71,1°) − (−3,5𝑚𝑖𝑛) = 12: 00 − 12,1min = 11: 47,9 AM
°
Pour ajuster l’heure d’été ajouté une heure CT=12 :47,9

4. Lever et coucher du soleil :

Lors de lever et du coucher du soleil l’angle d’altitude 𝛽 est nul, on peut donc écrire

𝑠𝑖𝑛𝛽 = 𝑐𝑜𝑠𝐿𝑐𝑜𝑠𝛿𝑐𝑜𝑠𝐻 + 𝑠𝑖𝑛𝐿𝑠𝑖𝑛𝛿 = 0

𝑠𝑖𝑛𝐿𝑠𝑖𝑛𝛿
𝑐𝑜𝑠𝐻 = − = −𝑡𝑎𝑛𝐿𝑡𝑎𝑛𝛿
𝑐𝑜𝑠𝐿𝑐𝑜𝑠𝛿
Donc 𝐻 = 𝑐𝑜𝑠 −1 (−𝑡𝑎𝑛𝐿𝑡𝑎𝑛𝛿)

Puisque le cosinus inverse donne la même valeur (quel que soit négatif ou positif), nous
devons utiliser notre convention de signe qui exige que la valeur pour le lever et négatif pour
le coucher.

Cet angle horaire est converti en heure solaire du lever du soleil

𝐻
𝑆𝑇 = 12 −
15°/ℎ

Les heures de lever et de coucher du soleil sont différentes en raison de deux facteurs :

• Réfraction atmosphérique : courbe les rayons du soleil et les rend ; 2,4 min plutôt pour
le lever et plus tard pour le coucher
• Le service météo définit le lever et le coucher du soleil lorsque le sommet du soleil
apparait alors que le nôtre est basé sur le centre du soleil traversant l’horizon)

Facteur d’ajustement qui doit être soustrait pour le lever du soleil

3,467
𝑄(𝑚𝑖𝑛) =
𝑐𝑜𝑠𝐿𝑐𝑜𝑠𝛿𝑠𝑖𝑛𝐻
D’où 𝐶𝑇 = 𝑆𝑇 − (𝑚é𝑟𝑖𝑑𝑖𝑒𝑛 𝑑𝑢 𝑙 ′ ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙𝑒 − 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙) − 𝐸 − 𝑄

Q doit être ajouté lors du calcul du coucher du soleil

Exemple :

Le lever du soleil à Boston. Trouver l’heure à laquelle le lever du soleil(géométrique et


conventionnel) se produira à Boston (latitude 42,3° , longitude 71,1°) le 1er juillet(n=182).
Retrouver également le coucher du coucher conventionnel.

Solution :
360
La déclinaison solaire est 𝛿 = 23,45 sin [365 (𝑛 − 81)] = 23,1°

L’angle horaire au lever du soleil est 𝐻 = 𝑐𝑜𝑠 −1 (−𝑡𝑎𝑛𝐿𝑡𝑎𝑛𝛿) =


𝑐𝑜𝑠 −1 (−𝑡𝑎𝑛42,3𝑡𝑎𝑛23,1) = 112,86°

𝐻 112,86°
𝑆𝑇 = 12: 00 − = 12: 00 − = 12: 00 − 7,524ℎ = 4: 28,6 𝐴𝑀
° °
15 15
ℎ ℎ
Pour ajuster la réfraction et la définition des membres supérieurs :

3,467
𝑄= = 5,5 𝑚𝑖𝑛
𝑐𝑜𝑠𝐿𝑐𝑜𝑠𝛿𝑠𝑖𝑛𝐻
Le membre supérieur apparaitra plus tôt que notre calcul géométrique (du lever du soleil)
donc

𝑆𝑇 = 4: 28,6 − 5,5 = 4: 23,1 𝐴𝑀

On a vu dans l’exemple précèdent que au 1er juillet à Bosten E=12,1min

Donc 𝐶𝑇 = 4: 23,1 − 12,1 = 4: 11 𝐴𝑀

De même, pour le coucher du soleil est 7,524h après-midi solaire donc

𝑆𝑇 = 12; 00 + 7,524ℎ = 7: 31,4 𝑃𝑀

𝑄 = 5,5 min ∶ 𝐸 = 12,1𝑚𝑖𝑛

𝐶𝑇 = 7: 31,4 + 5,5𝑚𝑖𝑛 − 12,1𝑚𝑖𝑛 = 7: 24,8 𝑃𝑀

Exemple :
Ou est dans le monde ?

Avec votre montre en voyagent vous constatez que le lever du soleil du membre supérieur est
à1 :11 AM et le coucher du soleil est à 16 :25 . Nous somme le 1er juillet (n=182) la
déclinaison𝛿 = 23.1°, E=-3,5min.

Solution :

Entre 1 :11 et 15 :25, il y a 15h et 14 min de jour (15,233h) avec midi solaire au milieu du
temps, c'est-à-dire 7h et 37 min après le lever du soleil, nous avons

Midi solaire=1 :11+7 :37=8 :48 AM

On peut déterminer la longitude de l’expression suivante :

𝑆𝑇 = 𝐶𝑇 + 4𝑚𝑖𝑛/°(𝑙𝑒 𝑚é𝑟é𝑑𝑖𝑒𝑛 𝑑𝑒 𝑙 ′ ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒 𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙𝑒 − 𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙𝑒) + 𝐸(𝑚𝑖𝑛)

On utilise le méridien de l’heure locale 120°

𝑆𝑇 − 𝐶𝑇 − 𝐸
𝑙𝑜𝑛𝑔𝑖𝑡𝑢𝑑𝑒 𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙𝑒 = 𝑙𝑒 𝑚é𝑟𝑖𝑑𝑖𝑒𝑛 𝑑𝑒 𝑙 ′ ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑙𝑜𝑐𝑎𝑙𝑒 − [ ] = 71,1°
4
Pour trouver la latitude, il est utile d’ignorer d’abord le facteur Q. en fait, le longueur du jour
est 15,233h ce qui rend l’angle horaire H au lever est

15,233ℎ
𝐻= . 15°/ℎ = 114,25°
2
𝑐𝑜𝑠𝐻
Or 𝑐𝑜𝑠𝐻 = −𝑡𝑎𝑛𝐿𝑡𝑎𝑛𝛿 d’où 𝐿 = 𝑡𝑎𝑛−1 (− 𝑡𝑎𝑛𝛿 ) = 43,9°

Maintenant nous pouvons trouver Q, à partir duquel on peut corriger notre estimation de
3,467
latitude 𝑄 =
𝑐𝑜𝑠𝐿𝑐𝑜𝑠𝛿𝑠𝑖𝑛𝐻

𝑄 = 5,74 𝑚𝑖𝑛

La longueur géométrique est donc de 2*5,74min= 0,191 h plus courte que la durée du jour
basée sur le membre supérieur traversant l’horizon. Le géométrique d’angle horaire au lever
du soleil est donc

(15,233 − 0,191)
𝐻= . 15°/ℎ = 112,81°
2
𝑐𝑜𝑠112,81
Finalement 𝐿 = 𝑡𝑎𝑛−1 (− ) = 42,3°
𝑡𝑎𝑛23,1°

Remarquez que nous somme de retour à Boston latitude 42.3°et longitude 71.1° e on
remarque bien que notre montre fonctionne bien même si elle a été réglée pour un fuseau
horaire diffèrent.

IV. Décomposition du flux solaire (frappant un capteur) :


Le rayonnement direct c’est la lumière du soleil qui atteint la surface de la terre sans
diffusion.

Rayonnement diffus : la lumière du soleil diffusée (qui rend le ciel bleu) responsable de la
lumière entrant dans les fenêtres orientés au Nord.

Rayonnement réfléchi (dû à l’albédo) : la lumière du soleil qui est réfléchi par le sol et
d’autres structures à proximité.

Le rayonnement global= ray direct+ ray diffus +ray dû à l’albédo

1. Rayonnement direct :

Variation quotidienne due au changement de la distance soleil-terre.

𝑤 360𝑛
𝐼0 ( : 𝑢𝑛𝑖𝑡é) = 𝑆𝐶. [1 + 0.034 cos ( )]
𝑚2 365
Tel que la constante solaire SC=1.377kw/𝑚2
L’atténuation du rayonnement incident est fonction de la distance parcourue dans
l’atmosphère. Un modèle exponentiel est souvent utilisé pour cela

𝐼𝐵 = 𝐴𝑒 −𝑘𝑚

𝐼𝐵 : Partie du faisceau atteignant la surface de la terre

A : flux extra-terrestre apparent unité w/𝑚2

k : profondeur optique

m : rapport massique d’air

360
𝐴 = 1160 + 75sin [ (𝑛 − 275)]
365
360
𝑘 = 0.174 + 0.035sin [ (𝑛 − 100)]
365
1
𝑚=
𝑠𝑖𝑛𝛽

Exemple :

Rayonnement direct à la surface de la terre. Trouvez le rayonnement solaire direct normal aux
rayons du soleil à midi solaire en temps clair à Atlanta (latitude 33,7°) le 21 mai.

Solution :

Le 21 mai : n=141

𝐴 = 1104𝑤/𝑚2

𝑘 = 0,197

𝛿 = 20,1°

𝛽 = 90° − 𝐿 + 𝛿 = 76,4°

1
𝑚= = 1,029
𝑠𝑖𝑛𝛽
𝐼𝐵 = 902𝑤/𝑚2

Exemple :

Déterminer le rayonnement du faisceau direct à midi solaire à Las Vegas (L=36°), le 21


janvier.

Solution :

n=21

𝐴 = 1.230𝑤/𝑚2

𝑘 = 0.142

L’angle déclinaison 𝛿 = −20,1°

L’angle d’altitude 𝛽 = 33.9°

Le rapport d’air massique 𝑚 = 1.793

Rayonnement par ciel clair direct 𝐼𝐵 = 953 𝑤/𝑚2

• Le faisceau direct frappe la surface du capteur :

La translation du rayonnement 𝐼𝐵 en rayonnement qui frappe le capteur 𝐼𝐵𝐶 est une simple
fonction de l’angle d’incidence (entre la normale à la surface du capteur et le rayonnement
direct)

𝐼𝐵𝐶 = 𝐼𝐵 cos 𝜃

L’angle d’incidence dépend des angles du soleil (altitude et azimut) et des angles du capteur
(azimut et inclinaison)
𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝛽 cos(𝛷𝑠 − 𝛷𝑐 ) 𝑠𝑖𝑛∑ + 𝑠𝑖𝑛𝛽𝑐𝑜𝑠∑

Les angles d’azimut sont positifs dans la direction sud-est, négatifs dans le sud-ouest.

Dans le cas particulier de la surface horizontale :

𝐼𝐵𝐻 = 𝐼𝐵 cos(90° − 𝛽) = 𝐼𝐵 𝑠𝑖𝑛𝛽

Exemple :

Le 21 Mai, à Atlanta (latitude 33,7°), à midi solaire l’angle d’altitude du soleil est 76,4° et
l’ensoleillement du faisceau par ciel clair est 𝐼𝐵 = 902 𝑤/𝑚2 . Trouvez l’ensoleillement au
moment sur le capteur qui fait 20° vers le sud-est s’il est incliné à un angle de 52°.

Solution :

𝑐𝑜𝑠𝜃 = 𝑐𝑜𝑠𝛽 cos(𝛷𝑠 − 𝛷𝑐 ) 𝑠𝑖𝑛∑ + 𝑠𝑖𝑛𝛽𝑐𝑜𝑠∑


= 𝑐𝑜𝑠76.4° cos(0 − 20°) 𝑠𝑖𝑛52° + 𝑠𝑖𝑛76.4°𝑐𝑜𝑠52° = 0.7725

Or 𝐼𝐵𝐶 = 𝐼𝐵 𝑐𝑜𝑠𝜃 = 902 ∗ 0.7725 = 697𝑤/𝑚2

2. Le rayonnement diffus :

Il est difficile à estimer avec précision.

Le modèle précédemment utilisé : le rayonnement diffus sur une surface horizontale est
proportionnel au rayonnement direct du faisceau toute la journée.

𝐼𝐷𝐻 = 𝐶𝐼𝐵
Où C : est le facteur diffus qui varie quotidiennement sous la relation suivante :

360
𝐶 = 0.095 + 0.04sin [ (𝑛 − 100)]
365
La lumière diffuse reçue par un collecteur est à peu près :

1 + 𝑐𝑜𝑠∑ 1 + 𝑐𝑜𝑠∑
𝐼𝐷𝐶 = 𝐼𝐷𝐻 ( ) = 𝐶𝐼𝐵 ( )
2 2

Exemple :

On cherche le rayonnement diffus à Atlanta à midi solaire le 21 Mai (n=141), le capteur fait
face 20° vers le sud-est et incliné de 52° vers le haut. L’ensoleillement du faisceau par ciel
clair est 902w/𝑚2 .

Solution :
360
On détermine : C=0.095+0.04sin [365 (n-100)]=0.121

1 + 𝑐𝑜𝑠∑
𝐼𝐷𝐶 = 𝐶𝐼𝐵 ( ) = 88𝑤/𝑚2
2

On l’ajoute au 𝐼𝐵𝐶 le rayonnement total devient785𝑤/𝑚2 .

3. Rayonnement réfléchi :

La composante finale de l’ensoleillement résulte du rayonnement qui est réfléchi par les
surfaces devant les panneaux. Cette réflexion peut apporter une amélioration des
performances.

1 − 𝑐𝑜𝑠∑
𝐼𝑅𝐶 = 𝜌(𝐼𝐵𝐻 + 𝐼𝐷𝐻 )( )
2
Pour un collecteur horizontale ∑=0 pas de réflexion.
1−𝑐𝑜𝑠∑
𝐼𝑅𝐶 = 𝜌𝐼𝐵 (𝑠𝑖𝑛𝛽 + 𝐶)( )
2
Exemple :

On continue avec l’exemple précédent(Atlanta). Déterminer le rayonnement réfléchi. tel que


la constante de réflexion 𝜌 = 0.2

Solution :

1 − 𝑐𝑜𝑠52
𝐼𝑅𝐶 = 0.2 ∗ 902(𝑠𝑖𝑛76.4 + 0.121) ( ) = 38𝑤/𝑚2
2

D’où le rayonnement total devient 823w/𝑚2 .

On remarque que le rayonnement direct présente 84.7%, le rayonnement diffus est 10.7% et le
rayonnement réfléchi a 4.6%.

4. Rayonnement total :

𝐼𝐶 = 𝐼𝐵𝐶 + 𝐼𝐷𝐶 + 𝐼𝑅𝐶

1 + 𝑐𝑜𝑠∑
𝐼𝐶 = 𝐴𝑒 −𝑘𝑚 [𝑐𝑜𝑠𝛽𝑐𝑜𝑠(𝛷𝑠 − 𝛷𝑐 )𝑠𝑖𝑛∑ + 𝑠𝑖𝑛𝛽𝑐𝑜𝑠∑ + 𝐶( ) + 𝜌(𝑠𝑖𝑛𝛽
2
1 − 𝑐𝑜𝑠∑
+ 𝐶)( )]
2
V. Type des panneaux solaires photovoltaïques :

Jusqu’à maintenant, nous avons parlé que des panneaux fixes. On peut parler aussi des
systèmes avec un seul axe ou deux axes de rotations :

Dans ce cas : 𝐼𝐵𝐶 = 𝐼𝐵

1 + cos(90° − 𝛽)
𝐼𝐷𝐶 = 𝐶𝐼𝐵 [ ]
2
1 − cos(90° − 𝛽)
𝐼𝑅𝐶 = 𝜌(𝐼𝐵𝐻 + 𝐼𝐷𝐻 )[ ]
2
Ilya 4 types de rotation à un seul axe mais la plus populaire c’est la rotation à un axe
polaire (L=∑) ∑ = 90 − 𝛽 + 𝛿

𝐼𝐵𝐶 = 𝐼𝐵 𝑐𝑜𝑠𝛿

1 + cos(90 − 𝛽 + 𝛿)
𝐼𝐷𝐶 = 𝐶𝐼𝐵 [ ]
2
1 − cos(90 − 𝛽 + 𝛿)
𝐼𝑅𝐶 = 𝜌(𝐼𝐵𝐻 + 𝐼𝐷𝐻 )[ ]
2
Exemple :

Calculer l’insolation par ciel clair sur un collecteur à deux axes et sur un capteur polaire à axe
unique situé à 40° latitude à midi solaire au solstice d’été. On néglige l’effet de réflectance.

Solution :

1. A deux axes :

𝐼𝐵 = 𝐴𝑒 −𝑘𝑚

Il faut déterminer m,Aet k.

Au solstice d’été : 𝛿 = 23.45°; L=40°

𝛽 = 90° − 𝐿 + 𝛿 = 90° − 40° + 23.45° = 73.45°


1
Le rapport d’air massique : 𝑚 = 𝑠𝑖𝑛𝛽 = 1.043

360
𝐴 = 1160 + 75sin [365 (𝑛 − 275)]=1088w/𝑚2
360
𝑘 = 0.174 + 0.035sin [365 (𝑛 − 100)]=0.205

360
𝐶 = 0.095 + 0.04sin [365 (𝑛 − 100)]=0.134

Le rayonnement direct : 𝐼𝐵𝐶 = 𝐼𝐵 = 𝐴𝑒 −𝑘𝑚 = 879𝑤/𝑚2


1+cos(90°−𝛽)
Le rayonnement diffus : 𝐼𝐷𝐶 = 𝐶𝐼𝐵 [ ] = 115𝑤/𝑚2
2

Le rayonnement total : 𝐼𝐶 = 𝐼𝐵𝐶 + 𝐼𝐷𝐶 = 994𝑤/𝑚2

2. Axe unique :

𝐼𝐵𝐶 = 𝐼𝐵 𝑐𝑜𝑠𝛿 = 806𝑤/𝑚2

1 + cos(90° − 𝛽 + 𝛿)
𝐼𝐷𝐶 = 𝐶𝐼𝐵 [ ] = 104𝑤/𝑚2
2

𝐼𝐶 = 910𝑤/𝑚2

A deux axes est de 9% plus performant qu’à un seul axe.

3. Mesures de rayonnement solaire :

Il existe deux principaux types d’appareils utilisés pour mesurer le rayonnement solaire.

L’instrument le plus utilisé est le pyromètre, mesure le rayonnement total provenant de toutes
les directions, y compris les composantes directes et diffuses.

L’autre appareil ‘pyrhéliométres’, regarde le soleil à travers un étroit tube de collimation, il ne


meure donc que le rayonnement direct.

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