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UFR STE
Licence Physique - Chimie
M. Rimboud
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Organisation
I- Le rayonnement solaire
Le spectre d’ondes électromagnétiques émises va des fréquences les plus basses (ondes radios hertziennes) aux
plus élevées (rayons X et ).
Le maximum d’émission du spectre solaire se situe dans le domaine des ondes visibles, dans le vert ( ).
Ce rayonnement est constitué grosso modo pour moitié d’ondes visibles d’une part et d’ondes infrarouges d’autre
part, les ultraviolets ne représentant qu’un pourcent du rayonnement (les autres rayonnements à fréquences
élevées, RX et une part encore plus faible).
L’émission de rayonnement solaire peut-être modélisée par un corps noir à 5 900 K et décrit par la loi de Planck.
Remarques :
Le spectre d’émission d’une étoile varie selon les réactions qu’elle abrite, de sa taille, de sa composition, de son âge.
• Eau (H2O)
• CO2
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I- Le rayonnement solaire
Comme toutes les ondes, celles émises par le soleil sont porteuses d’énergie.
On parlera d’irradiation solaire pour désigner la quantité d’énergie reçue par unité de surface par exposition au
rayonnement solaire.
On trouvera également la notion d’éclairement énergétique solaire ou irradiance solaire, qui correspond au flux
d’énergie reçue par unité de surface, et qui sera donc homogène à une puissance par unité de surface.
On passera de l’irradiance solaire à l’irradiation solaire par intégration sur un temps défini ( ).
5
I- Le rayonnement solaire
Les relevés satellites ont permis d’établir que l’irradiance solaire au niveau de la haute atmosphère était de l’ordre
de . On appelle cette valeur la constante solaire.
Plus formellement, on définit la constante solaire comme : « la quantité d’énergie que recevrait pendant une
surface de située à une distance de du soleil exposée perpendiculairement au rayonnement, en
l’absence d’atmosphère ».
En reprenant cette définition, l’irradiance reçue du soleil correspondrait au rayonnement intercepté par un disque
de surface équivalent à la section terrestre.
L’irradiance moyenne 𝒎𝒐𝒚 reçue au sol devra tenir compte de toute la surface S’ exposée de la sphère, soit :
Et donc :
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I- Le rayonnement solaire
L’énergie totale reçue en un an est :
On déduira de cette énergie la partie du rayonnement réfléchie par l’atmosphère (30%) et il restera :
Le rayonnement solaire pourrait donc théoriquement assurer 9000 fois la consommation annuelle d’énergie.
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I- Le rayonnement solaire
Disparité de l’éclairement/de l’irradiance
La valeur d’éclairement énergétique moyen de au niveau du sol dissimule une grande variété de
situations réelles.
L’éclairement énergétique réel observé en un point du globe à un instant donné va fluctuer et dépendre de :
La latitude : l’éclairement est plus important à l’équateur (perpendiculaire) qu’au niveau des cercles
polaires (tangent).
La saison : les saisons sont liées aux changements d’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre.
L’heure : cycle jour-nuit. L’éclairement est le plus élevé quand le soleil est au zénith (point le plus haut par
rapport à la ligne d’horizon).
La nébulosité ou la présence d’anticyclone ont notamment des effets considérables sur l’éclairement énergétique :
l’éclairement est ainsi plus élevé dans le Sahara à 20°N ( ) que sur l’équateur en Amazonie
( ).
Cette disparité de l’éclairement se reflète dans la proportion de rayonnement incident issu directement du soleil
par rapport à la proportion de rayonnement diffus, lié à la diffusion du rayonnement par l’atmosphère.
A Hambourg (Allemagne du nord, 53,54°N), 60% du rayonnement reçu est d’origine diffuse.
Au Caire (nord de l’Egypte, 30,04°N), 29% du rayonnement reçu est d’origine diffuse.
En moyenne, 61% du rayonnement à la surface de la Terre est d’origine incidente (49% d’origine diffuse).
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II- Le solaire thermique
L’énergie solaire thermique est l’énergie thermique obtenue à partir du rayonnement solaire.
Cette énergie est captée dans le but de chauffer un fluide qui servira ensuite de vecteur énergétique, soit pour une
application directe (chauffage, chauffe-eau solaire, par exemple) ou une application indirecte (actionnement d’un
turbo-alternateur par de la vapeur d’eau ou un autre fluide pour générer de l’électricité).
Les échanges thermiques et les machines thermiques (cycle de Carnot, moteur thermique, machines
frigorifiques, pompes à chaleur…)
Les principes physiques à la base de ce type de technologie sont l’absorption lumineuse/thermique, la conduction
thermique et éventuellement la réflexion lumineuse (centrale solaire thermodynamique à concentration
lumineuse).
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II- Le solaire thermique
A- Capteur solaire thermique
Comme pour le photovoltaïque, le captage de l’énergie du rayonnement va nécessité l’emploi de capteurs solaires
spécifiques, mais ces capteurs-là ne généreront pas d’électricité.
Ils vont avoir pour fonction de capter la plus grande portion possible de l’énergie lumineuse pour échauffer un
fluide caloporteur qui, ensuite, va transférer la chaleur vers l’application visée.
froid
Eau froide 11
II- Le solaire thermique
A- Capteur solaire thermique
Les capteurs avec concentrations (ou concentrationnaires) : ils sont dotée d’une capacité de
concentration du rayonnement solaire, notamment parce que capable de suivre la course du soleil en
changeant d’orientation (traqueur). Ils restent ainsi exposé au soleil de façon optimale.
Les capteurs stationnaires : ce sont des capteurs dont l’orientation est fixe (sur un mur, un toit, etc…).
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II- Le solaire thermique
A- Capteur solaire thermique
14
II- Le solaire thermique
A- Capteur solaire thermique
Le bilan énergétique d’un capteur thermique peut se résumer à l’aide du schéma suivant :
15
II- Le solaire thermique
A- Capteur solaire thermique
Les apports solaires utiles vont dépendre de la transmittance du verre et de l’absorption de l’absorbeur.
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II- Le solaire thermique
A- Capteur solaire thermique
Pertes thermiques
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II- Le solaire thermique
A- Capteur solaire thermique
Le meilleur rendement sera obtenu lorsque les pertes énergétiques seront nulles, c’est-à-dire quand les 2 chaleurs
dissipées vers l’extérieur du capteur, et , seront nulles.
D’après la relation précédente, ceci s’observera si les 2 températures et sont égales, donc s’il n’y a pas
d’échauffement du capteur malgré l’irradiation, autrement dit si le capteur est à l’équilibre avec la température
ambiante extérieure.
A l’extrême opposée, le rendement sera nulle si la circulation du fluide caloporteur est arrêtée/nulle : dans ce cas,
et on aura conversion complète du flux lumineux en perte énergétique :
La température atteinte alors par le capteur s’appelle la température de stagnation, température pour laquelle
les pertes sont égales à la puissance transformée en chaleur inutile (somme ).
Remarque : la température de stagnation permet de jauger la qualité de l’isolation du capteur, mais pas des
performances du système comprenant le capteur. 18
II- Le solaire thermique
A- Capteur solaire thermique
On pourra définir pour tout capteur thermique un rendement maximal atteignable, qui est le rendement
obtenu quand les pertes thermiques ( ) sont nulles, quand et .
et donc : si .
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II- Le solaire thermique
A- Capteur solaire thermique
Apparemment, ce rendement semble être une fonction linéaire de . En réalité, ce n’est pas le cas,
car le paramètre n’est pas constant avec la température.
70 - 𝑎 =4
- 𝑎 = 0,015
60
50
40 Au point 𝜂 = 0, les pertes énergétiques
30 𝜂=0 sont maximales : on atteint la température
de stagnation 𝑇
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160
Δ𝑇 = 𝑇 − 𝑇 en °C 21
II- Le solaire thermique
A- Capteur solaire thermique
70 - 𝑎 =4
60 - 𝑎 = 0,015
50
40
30
20
10
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160
Δ𝑇 = 𝑇 − 𝑇 en °C
Centrales solaires thermique (ou thermodynamique) : utilisent la chaleur du rayonnement solaire pour produire de
l’électricité.
Echelle de fonctionnement différente de celle du capteur solaire thermique : le but final est la production
d’électricité et non de chaleur, qui n’est qu’une intermédiaire.
Comme dans le cas du capteur solaire thermique, le rayonnement solaire va être utilisé pour communiquer de la
chaleur à un fluide (conversion eau liquide vapeur), fluide chauffé (vapeur) qui va servir à actionner un couple
turbine/alternateur.
Conceptuellement, le système est similaire à celui des centrales thermiques au charbon ou au gaz, mais la chaleur
nécessaire à la mise en mouvement du fluide (à la vaporisation de l’eau) est apportée par le rayonnement solaire.
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II- Le solaire thermique
B- Centrales solaires thermiques
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III- Le solaire photovoltaïque
A- Effet photoélectrique
L’effet photoélectrique est un phénomène physique se traduisant par l’émission d’électron par la matière soumise
à un rayonnement lumineux. Cet effet est souvent observé avec les métaux.
Bilan énergétique :
métal
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III- Le solaire photovoltaïque
A- Effet photoélectrique
D’après le bilan énergétique, l’énergie cinétique (et donc la vitesse) des électrons éjectés va dépendre :
- De l’énergie du rayonnement, donc de sa fréquence : plus la fréquence est élevée (la longueur d’onde courte),
plus l’énergie transmissible par le rayonnement sera élevée.
- De l’énergie d’extraction de l’électron . Cette énergie est identique en valeur absolu à l’énergie de liaison de
l’électron à son noyau atomique; elle est équivalente à une énergie d’ionisation. Elle va donc dépendre de
l’atome concerné (du matériau irradié) et du niveau d’énergie de l’électron dans cet atome (électron des
couches périphériques VS électron de cœur).
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III- Le solaire photovoltaïque
A- Effet photoélectrique
Remarques :
L’énergie cinétique acquise par les électrons est reliée à la fréquence du rayonnement incident, mais pas à sa
puissance. L’effet photoélectrique est donc dé-corrélé de l’éclairement. Autrement dit, même en projetant une
puissance lumineuse importante sur un métal, si la fréquence des ondes lumineuses projetées n’est pas suffisante, il
n’y aura pas d’émission photoélectrique.
Pour un matériau donné, il existe un seuil minimal d’énergie à fournir pour obtenir une émission photoélectrique,
qui correspond à l’énergie nécessaire à l’éjection de l’électron le moins intensément lié au matériau (énergie
d’ionisation minimale). Ce seuil minimal d’énergie correspond à une fréquence minimale du rayonnement.
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III- Le solaire photovoltaïque
A- Effet photoélectrique
L’effet photoélectrique implique qu’il est possible de créer un courant électrique à partir d’une exposition
lumineuse.
Il implique qu’il est possible de modifier les propriétés de conductions d’un matériau par exposition
lumineuse (photoconductivité, effet photovoltaïque, effet photoélectrochimique…)
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III- Le solaire photovoltaïque
B- Matériaux semi-conducteurs et structure en bandes
Un matériau semi-conducteur est un matériau possédant les caractéristiques physiques d’un isolant, mais pour
lequel la probabilité qu’un électron puisse participer à un courant électrique, bien que faible, n’est pas négligeable.
Ce sont des matériaux dont la densité volumique de charges, donc la conductivité, est intermédiaire entre
conducteurs et isolants (voir cours électrostatique).
Le comportement électrique des semi-conducteurs est modélisée, en physique de l’état solide, par la théorie des
bandes d’énergie.
Cette théorie rejoint en partie la théorie des liaisons fortes qui elle-même permet de relier la théorie des orbitales
atomiques avec celle de la conduction électronique dans les métaux (théorie de la liaison métallique).
On se contentera ici d’une utilisation sans démonstration de la théorie des bandes d’énergie.
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III- Le solaire photovoltaïque
B- Matériaux semi-conducteurs et structure en bandes
D’après la théorie des bandes, un électron dans un matériau solide ne peut prendre que certaines valeurs
d’énergie comprises dans certains intervalles constituant des « bandes permises », séparées par des « bandes
interdites ».
La bande de valence, qui est la dernière bande saturée en électrons (électrons de liaisons)
La bande de conduction, qui est la 1e bande d’énergie permise située au dessus de la bande de valence.
La bande de valence est riche en électrons, mais ne participe pas à la conduction électrique. La bande de
conduction, elle, est soit vide soit semi remplie (matériaux conducteurs). C’est elle qui permet la circulation des
électrons dans le matériau, donc la conduction électrique.
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III- Le solaire photovoltaïque
B- Matériaux semi-conducteurs et structure en bandes
Bande de valence
Pour le matériau isolant, la bande interdite est trop large pour être franchie par les électrons
La petite quantité d’énergie nécessaire pour faire passer les électrons de la bande de valence vers la bande de
conduction dans un semi-conducteur peut-être apportée par différents moyens, dont l’irradiation lumineuse.
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III- Le solaire photovoltaïque
B- Matériaux semi-conducteurs et structure en bandes
Le silicium,
Le germanium,
Le phosphure de gallium,
Les propriétés semi-conductrices des ces matériaux peuvent être influencées par des dopages, c’est-à-dire par un
ajout d’un autre élément chimique que celui du semi-conducteur. L’ajout de cet élément va conduire soit à l’ajout
d’électrons dans le matériau, soit à l’ajout de « trous ». On distinguera donc 2 types de dopage :
Le dopage de type N consiste à ajouter au semi-conducteur des éléments plus riche en électrons. Il aura
pour effet d’augmenter la densité électronique du semi-conducteur, donc de réduire le gap énergétique
.
Le dopage de type P consiste à ajouter des éléments moins riches en électrons dans le semi-conducteur.
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III- Le solaire photovoltaïque
B- Matériaux semi-conducteurs et structure en bandes
Les propriétés semi-conductrices de ces matériaux peuvent être influencées par des dopages, c’est-à-dire par
l’ajout d’un autre élément chimique dans la structure solide/cristalline du semi-conducteur. L’ajout de cet élément
va conduire à une modification de la valeur de l’énergie .
Selon que le dopage conduit à une augmentation ou à une diminution de , on distinguera 2 types de dopage :
Le dopage de type N consiste à ajouter au semi-conducteur des éléments plus riche en électrons. Il aura
pour effet d’augmenter la densité électronique du semi-conducteur, donc de réduire le gap énergétique
.
Le dopage de type P consiste à ajouter des éléments moins riches en électrons dans le semi-conducteur. Il
aura pour effet de réduire la densité électronique du semi-conducteur, donc d’augmenter le gap
énergétique .
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III- Le solaire photovoltaïque
B- Matériaux semi-conducteurs et structure en bandes
Il s’agit d’un élément tétravalent (comme le carbone). Dans le cristal de silicium, chaque atome est donc lié par
covalence à ses 4 voisins.
Pour doper le cristal de silicium en N, on introduira donc dans le cristal un élément plus riche en électron
comportant 5 électrons de valence, comme par exemple :
Du phosphore P :
De l’arsenic As :
De l’antimoine Sb :
L’électron de valence supplémentaire apporté par ces éléments ne sera pas impliqué dans les liaisons de
covalence, et sera donc mobilisable pour la conduction électrique 35
III- Le solaire photovoltaïque
B- Matériaux semi-conducteurs et structure en bandes
A l’inverse, pour doper le cristal de silicium en P, on introduira dans le cristal un élément moins riche en électron,
comportant 3 électrons de valence, comme par exemple :
Du bore B :
De l’aluminium Al : (le bore est l’élément le plus souvent utilisé pour le dopage P)
Du gallium Ga :
L’élément ajouté, trivalent, ne pourra se lier qu’à trois atomes de silicium environnant. Sa présence va ajouter une
lacune électronique (un trou) dans la structure cristalline.
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III- Le solaire photovoltaïque
C- Cellule photovoltaïque – principe de fonctionnement
Une cellule photovoltaïque est dispositif destiné à générer un courant électrique sous l’effet de la lumière. Elle
repose sur l’émission photoélectrique, mais est conçue pour empêcher la recapture des photoélectrons par la
matière en imposant un sens de circulation au courant (principe similaire à celui des diodes).
Les modèles les plus fréquents de cellule photovoltaïque reposent sur l’utilisation de matériaux semi-conducteur
comme le silicium (mais d’autres types de matériaux existent déjà ou sont à l’étude).
La cellule photovoltaïque à base de silicium va être constituée de 2 couches de matériau, une, au-dessus, de
silicium dopé N, l’autre, au-dessous, de silicium dopé P.
Les propriétés particulières de la cellule vont provenir des propriétés de la jonction entre les 2 matériaux N-P
(jonction P-N).
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III- Le solaire photovoltaïque
C- Cellule photovoltaïque – principe de fonctionnement
L’assemblage de la jonction P-N conduit à la migration
e e e e e e d’électrons de la couche N (riche en électrons) vers la
N e e e e e e couche P (riche en lacunes). Le matériau dans son
ensemble reste électriquement neutre.
e e e e e e
N e e e e e e N
− − −
P P − −
−
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III- Le solaire photovoltaïque
C- Cellule photovoltaïque – principe de fonctionnement
La zone de la jonction P-N ainsi chargée est appelée
« zone d’espace de charge » (ZEC). Cette zone se
N conduit comme une diode : elle ne permet le passage
des charges que dans un seul sens, celui du champ
− − − électrique.
P − −
−
Quand intervient l’excitation lumineuse, le
photoélectron est dirigé vers le dessus de la couche N,
et la lacune créée vers le dessous de la couche P
− − −
P − −
−
Il faut un circuit extérieur pour permettre aux électrons de retrouver les lacunes. La cellule photoélectrique est
donc bien assimilable à un générateur de courant. On a créé un circuit électrique dans lequel circule un courant.
La tension et le courant généré par une seule cellule photovoltaïque resteront plutôt faibles. C’est pourquoi on
connectera plusieurs cellules photovoltaïques entre elles pour créer des structures de plus grande taille : le
panneau photovoltaïque.
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III- Le solaire photovoltaïque
D- Cellule photovoltaïque – caractéristiques électriques
Courbe courant/tension
En représentant le courant générée par une cellule photovoltaïque en fonction de la tension mesurée à ses bornes,
on obtient le graphique type suivant :
Point de courant nul : fonctionnement en
court-circuit ( )
Puissance maximale ( ) de la cellule
(meilleur couple/compromis : )
( et )
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III- Le solaire photovoltaïque
D- Cellule photovoltaïque – caractéristiques électriques
Courbe de puissance
( et )
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III- Le solaire photovoltaïque
D- Cellule photovoltaïque – caractéristiques électriques
La tension à vide/à courant nul ( ) et la puissance maximale ( ) diminuent quand la température augmente.
Le gain de puissance est ici directement lié au gain de potentiel/tension ( ).
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III- Le solaire photovoltaïque
D- Cellule photovoltaïque – caractéristiques électriques
Puissance de crête
On vient de voir que les performances d’une cellule photovoltaïque étaient directement impactées par
l’éclairement et la température. Afin de s’extraire de ces variations et de pouvoir comparer des cellules différentes,
la puissance de crête a été définie.
La puissance de crête, pour une cellule photovoltaïque donnée, correspondra à la puissance maximum que
fournira la cellule pour un éclairement , une température , et une répartition
spectrale du rayonnement .
Cette puissance est rarement atteinte en condition réelle car l’éclairement réel est souvent inférieur à
, et la température des panneaux, exposés au soleil, dépasse les 25°C.
Remarque : la répartition spectrale AM 1,5 désigne la largeur moyenne du spectre du rayonnement solaire au
niveau du sol. (AM pour « air mass »). 45
III- Le solaire photovoltaïque
E- Panneau photovoltaïque
Un panneau solaire est constitué par un assemblage de cellule photovoltaïque reliées entres elles. Les
caractéristiques électriques du panneau vont dépendre du circuit d’assemblage choisi pour les cellules
photovoltaïques.
Connexion en série :
Dans l’exemple, 𝑈 = 3𝑈
Dans l’exemple, 𝐼 = 𝐼
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III- Le solaire photovoltaïque
E- Panneau photovoltaïque
Connexion en parallèle :
Dans un montage de cellules photovoltaïques en parallèle, la tension totale 𝑈
de l’assemblage sera identique à la tension aux bornes d’une seule cellule.
Dans l’exemple, 𝑈 = 𝑈
Dans l’exemple, 𝐼 = 3𝐼
Pour éviter que les cellules ne débitent de courant les unes sur les autres, on les
fera suivre chacune par une diode dans le montage.
Bien entendu, un panneau solaire pourra combiner les 2 types d’association, série et parallèle, en proportions
diverses, afin d’obtenir les valeurs de tension et de courant désirées pour l’application.