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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieure et de la Recherche Scientifique

UNIVERSITE ZIANE ACHOUR – DJELFA


Faculté des Sciences et de la Technologie
Département science technologique

Projet d’Études
Master 2 en Energies renouvelables

Specialite : Energies renouvelables en électrotechnique

THÈME

systémes énergétiques hybrides (SEH) pv/diesel

Etudié par : Proposé et dirigé par :


- Zobiri ibrahim elkhalil

- Salmi Belkasem ** Mr. S. Khoudiri

- Djedir ahmed
SOMMAIRE

I. INTRODUCTION ………………………..................................................................................... 1
I-2- Energie solaire .......................................................................................................... 1
I-3- Rayonnement solaire ................................................................................................. 2
I-4-Conversion photovoltaïque ........................................................................................ 3
I-4-1 L’effet photovoltaïque ............................................................................................ 3
I-4-2 Le principe de conversion photovoltaïque .............................................................. 4
I-4-3 La cellule solaire ..................................................................................................... 5
I-5 Module photovoltaïque .............................................................................................. 6
II Les systèmes hybrides PV/ Groupe électrogène………………………………………………….. 9
II.1 Définition…………………………………………………………………………………………………………........ 9
II.2 intérêt des systèmes hybrides...................................................................................... 9
II.3 Dimensionnement et complexité ............................................................................... 10
II.4 Problématique du stockage de l’énergie......................................................................10
II.5 Les systèmes hybrides PV/GE sans stockage............................................................... 11
II.6 Modèle expérimental existant des systèmes hybrides....................................... 11
III -LES SYSTEMES HYBRIDES PHOTOVOLTAIQUES DE
PRODUCTION D’ELECTRICITE DECENTRALISEE.................................................................. 14
III .2 Les différents types de systèmes PV-hybride.......................................................... 14
III .3 PV- diesel avec batterie ......................................................................................... 14
III .4 PV- diesel sans batterie.......................................................................................... 14
III .5 ETAT DES MODELES DE SYSTEMES PV HYBRIDES ......................................... 15
III .6 Système hybride PV-DIESEL avec stockage............................................................. 16
III .7 Dimensionnement de système de génération ....................................................... 16
III .8 Dimensionnement du système de stockage........................................................... 18
IV. Résultats du dimensionnement………………………………………………………………………..………19
IV.1 Caractéristiques du système.................................................................................... 19
IV.2 Productions et stockage d'énergie ……………………………………………………………..…………..19
IV.3 Calcul des coûts………………………………………………………………………………………………….…..21
CONCLUSION ………………………………………………………………………………………………………….24
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES………………………………………………………………………26
I-1-Introduction :
Les énergies renouvelables sont des énergies à ressource illimitée. Les
énergies renouvelables regroupent un certain nombre de filières technologiques selon
la source d’énergie valorisée et l’énergie utile obtenue. Il existe plusieurs types de
sources d’énergies renouvelables parmi eux : l’énergie hydroélectrique, l’énergie
éolienne, l’énergie de la biomasse et l’énergie photovoltaïque. Les sources d’énergies
renouvelables proviennent directement ou indirectement du soleil. Elles sont donc
disponibles indéfiniment tant que celui-ci brillera. L’énergie photovoltaïque est la
plus jeune des énergies renouvelables, elle a l’avantage d’être non polluante, souple et
fiable . Les systèmes photovoltaïques sont utilisés depuis 40 ans. Les applications ont
commencé avec le programme spatial pour la transmission radio des satellites. Elles
se sont poursuivie ensuite avec les balises en mer et l'équipement de sites isolés dans
tous les pays du monde, en utilisant les batteries pour stocker d'énergie électrique
pendant les heures sans soleil .

I-2- Energie solaire :


Le rayonnement solaire constitue la ressource énergétique la mieux partagée
sur la terre et la plus abondante. La quantité d’énergie libérée par le soleil et captée
par la planète terre pendant une heure et pourrait suffire à couvrir les besoins
énergétiques mondiaux pendant un an. Le soleil décharge continuellement une
énorme quantité d'énergie radiante dans le système solaire, la terre intercepte une
toute petite partie de l’énergie solaire rayonnée dans l’espace. Une moyenne de 1367
Watts atteint chaque mètre carré du bord externe de l'atmosphère terrestre pour une
distance moyenne terre-soleil de 150 Millions de km, c’est ce que l’on appelle la
constante solaire qui est égale à 1367W/m². La partie d'énergie reçue sur la surface de
la terre dépend de l'épaisseur de l’atmosphère à traverser. Celle-ci est caractérisée par
le nombre de masse d'air (AM) . Le rayonnement qui atteint le niveau de la mer à
midi dans un ciel clair est de 1000 W/m2 et est décrit en tant que rayonnement de la
masse d'air "1" (ou AM1). Lorsque le soleil se déplace plus bas dans le ciel, la lumière
traverse une plus grande épaisseur d'air, et perdant plus d'énergie. Puisque le soleil
n'est au zénith que durant peu de temps, la masse d'air est donc plus grande en
permanence et l'énergie disponible est donc inférieure à 1000 W/m2 .

1
I-3- Rayonnement solaire :
Le soleil émet un rayonnement électromagnétique compris dans une bande de
longueur d’onde variant de 0,22 µm à 10 µm. La figure (I-1) représente la variation
de la répartition spectrale énergétique.
L’énergie associée à ce rayonnement solaire se décompose approximativement a :
– 9% dans la bande des ultraviolets (<0,4 µm),
– 47% dans la bande visible (0,4 à 0,8 µm),
– 44% dans la bande des infrarouges (>0,8 µm) .

L’atmosphère terrestre reçoit ce rayonnement à une puissance moyenne de 1,37


kilowatt au mètre carré (kW/m2), a plus ou moins 3 %, selon que la terre s’éloigne ou
se rapproche du soleil dans sa rotation autour de celui-ci. L’atmosphère en absorbe
toutefois une partie, de sorte que la quantité d’énergie atteignant la surface terrestre
dépasse rarement 1200 W/m2. La rotation et l’inclinaison de la terre font également
que l’énergie disponible en un point donné varie selon la latitude, l’heure et la saison.
Enfin, les nuages, le brouillard, les particules atmosphériques et divers autres
phénomènes météorologiques causent des variations horaires et quotidiennes qui
tantôt augmentent, tantôt diminuent le rayonnement solaire et le rendent diffus .

Figure (I-1) Analyse spectrale du rayonnement solaire .

2
Il y a quatre types de rayonnement:
- Rayonnement direct : rayonnement reçu directement du soleil. Il peut être mesuré
par un pyrhéliomètre.
- Rayonnement diffus : rayonnement provenant de toute la voûte céleste. Ce
rayonnement est dû à l’absorption et à la diffusion d’une partie du rayonnement
solaire par l’atmosphère et à sa réflexion par les nuages. Il peut être mesuré par un
pyranomètre avec écran masquant le soleil.
- Rayonnement solaire réfléchi ou l’albédo du sol : le rayonnement qui est réfléchi
par le sol ou par des objets se trouvant à sa surface. Cet albédo peut être important
lorsque le sol est particulièrement réfléchissant (eau, neige).
- Rayonnement global : la somme de tous les rayonnements reçus, y compris le
rayonnement réfléchi par le sol et les objets qui se trouvent à sa surface. Il est mesuré
par un pyranomètre ou un solarimètre sans écran .
À noter que certains capteurs solaires concentrent le rayonnement solaire afin
d’augmenter le rendement du capteur par rapport à une surface donnée. Ces capteurs à
concentration ne peuvent utiliser que le rayonnement direct provenant du soleil. Dans
les endroits avec une forte proportion d’ensoleillement diffus, ces capteurs ne peuvent
pas fonctionner efficacement car l’ensoleillement diffus ne peut être concentré en un
point .

I-4-Conversion photovoltaïque :
La possibilité de transformer directement l’énergie lumineuse, et en particulier
le rayonnement solaire en énergie électrique est apparue en 1954 avec la découverte
de l’effet photovoltaïque. Cet effet utilise les propriétés quantiques de la lumière
permettant la transformation de l’énergie incidente en courant électrique dont la
cellule solaire ou photopile, est l’élément de base de cette conversion photovoltaïque
[10].
I-4-1 L’effet photovoltaïque :
L’effet photovoltaïque est un processus de transformation de l’énergie émise
par le soleil, sous forme de photons, en énergie électrique à l’aide de composant semi-
conducteur appelé cellule solaire .

3
L’effet photovoltaïque ne peut se produire que s’il existe une barrière de potentiel
dans le semi-conducteur avant qu’il ne soit éclairé .Une telle barrière existe, par
exemple, à l’interface entre deux volumes dopés différemment c’est à dire où l’on a
introduit deux types différents d’impuretés à concentration différente, par exemple de
type P-N. Si ce matériau est éclairé, les charges électriques, rendus mobiles par la
lumière (l’effet photoélectrique), seront séparées par la barrière avec d’un côté les
charges positives et de l’autre côté les charges négatives .
I-4-2 Le principe de conversion photovoltaïque :
 Comment fonctionne une cellule solaire photovoltaïque?
L’effet photovoltaïque utilisé dans les cellules solaires permet de convertir
directement l’énergie lumineuse des rayons solaires en électricité par le biais de la
production et du transport dans un matériau semi-conducteur de charges électriques
positives et négatives sous l’effet de la lumière. Ce matériau comporte deux parties,
l’une présentant un excès d’électrons et l’autre un déficit en électrons, dites
respectivement dopée de type n et dopée de type p. Lorsque la première est mise en
contact avec la seconde, les électrons en excès dans le matériau n diffusent dans le
matériau p.
La zone initialement dopée n devient chargée positivement, et la zone
initialement dopée p chargée négativement. Il se crée donc entre elles un champ
électrique qui tend à repousser les électrons dans la zone n et les trous vers la zone p.
Une jonction (dite p-n) a été formée .En ajoutant des contacts métalliques sur les
zones n et p, une diode est obtenue. Lorsque la jonction est éclairée, les photons
d’énergie égale ou supérieure à la largeur de la bande interdite communiquent leur
énergie aux atomes, chacun fait passer un électron de la bande de valence dans la

4
bande de conduction et laisse aussi un trou capable de se mouvoir, engendrant ainsi
un paire électron - trou. Si une charge est placée aux bornes de la cellule, les électrons
de la zone n rejoignent les trous de la zone p via la connexion extérieure, donnant
naissance à une différence de potentiel le courant électrique circule , voir la figure
(I-2).

Figure (I-2) Description d’une photopile ou cellule photovoltaïque .


I-4-3 La cellule solaire :
On appelle cellule solaire un convertisseur qui permet la conversion de
l’énergie solaire en énergie électrique. La photopile ou cellule solaire est l’élément de
base d’un générateur photovoltaïque .
Il existe trois grands types de silicium : mono cristallin, poly cristallin et amorphe.
I-4-3-1 Cellule au silicium mono-cristallin :
Pour ce genre d’applications technologiques, le silicium pur est obtenu à
partir de la silice de quartz ou de sable par transformation chimique métallurgique.
Le silicium a un rendement électrique et une durée de vie de l’ordre de deux fois celle
du silicium amorphe, mais il est nettement plus cher .

Figure (I-3) Cellule au Silicium Monocristallin .

I-4-3-2Cellule au silicium poly-cristallin :


Le silicium poly-cristallin est un matériau composé de cristaux juxtaposés
obtenus par moulage. Ce matériau est moins coûteux (que le mono-cristallin). Les
cellules carrées ou rectangulaires sont faciles à utiliser .

5
Figure (I-4) Cellule au Silicium Polycristallin .

I-4-3-3 Cellule au silicium amorphe :


Le silicium absorbe le rayonnement solaire jusqu’à 100 fois mieux qu’en état
cristallin ; les cellules sont constituées par des couches très minces .

Figure (I-5) Cellule au Silicium amorphe (couche mince) .

I-5 Module photovoltaïque :


Afin d’augmenter la tension d’utilisation, les cellules PV sont connectées en
série. La tension nominale du module est habituellement adaptée à la charge, les
modules ont généralement 36 cellules. De plus, la fragilité des cellules au bris et à la
corrosion exige une protection envers leur environnement et celles-ci sont
généralement encapsulées sous verre ou sous composé plastique. Le tout est appelé un
module photovoltaïque.
Les modules peuvent également être connectés en série et en parallèle afin
d’augmenter la tension et l’intensité d’utilisation. Toutefois, il importe de prendre
quelques précautions car l’existence de cellules moins efficaces ou l’occlusion d’une
ou plusieurs cellules (dues à de l’ombrage, de la poussière, etc.) peuvent endommager
les cellules de façon permanente .

6
Silicium purifié Lingot Wafer Cellule Modules
Systèmes

Figure (I-6) Evolution de constructions des systèmes de production PV .

I-5-1 Caractéristique d’un module solaire:

I-5-1-1 Caractéristique courant-tension I(V) :


C'est une caractéristique fondamentale du module solaire type MSX62 d’un
nombre de cellule (Ns=36) définissant cet élément comme générateur. Elle est
identique à celle d'une jonction P-N avec un sens bloqué, mais décalé le long de l'axe
du courant d'une quantité directement proportionnelle à l'éclairement. Elle se trace
sous un éclairement fixe et une température constante figure (I- 7).

7
Figure (I-7) Caractéristique I(V) d'un module solaire, T=25°C.

I-5-1-2 Caractéristique puissance-tension P(V) :


La puissance débitée par le module photovoltaïque dépend du point de
fonctionnement de cette dernière ; c’est le produit de l’intensité de courant et de la
tension entre ses bornes figure (I-8). Le point « M » représente la puissance maximale
débitée par le module.

Figure (I-8) Caractéristiques P (V) d'un panneau solaire, T=25°C .

8
II - Les systèmes hybrides PV/ Groupe électrogène
II.1 Définition
D’un point de vue général, un système hybride de production d’énergie est celui qui
combine plusieurs sources disponibles et mobilisables. En particulier, les applications
hybrides à base de solaire photovoltaïque combinent le solaire avec une ou plusieurs autres
sources. Le plus important étant de satisfaire la demande en énergie, les systèmes hybrides
doivent prendre en compte les options suivantes :

* Utilisation d’une ou de plusieurs sources d’énergies renouvelables ;


* Option avec ou sans stockage d’énergie ;
* Option avec ou sans groupe(s) électrogène(s) ;
* Option connectée à un réseau de distribution électrique ou isolée.

Le choix de plusieurs sources d’énergies renouvelables pour constituer un système hybride
est conditionné par leurs disponibilités sur le site d’implantation dudit système. En plus, il
doit exister une complémentarité entre les différentes sources. Par exemple, le solaire peut
être combiné avec un groupe électrogène. Ce scénario est intéressant car le générateur
photovoltaïque et le groupe électrogène présentent des caractéristiques complémentaires :
le coût initial pour le PV est élevé, comparé à celui du groupe électrogène ; les coûts
d’exploitation et de maintenance du PV sont faibles, relativement à ceux du groupe
électrogène ; l’énergie produite par le groupe électrogène est disponible à tout moment,
pendant que celle du PV varie en fonction de l’ensoleillement [1].

II.2 intérêt des systèmes hybrides


De nos jours, les groupes électrogènes ne sont plus une meilleure solution, à cause de leurs
coûts d’exploitation élevés, de leur maintenance complexe et de la nécessité de transporter
et de stocker le carburant. D’une part, la préoccupation grandissante concernant les
problèmes
environnementaux, d’autre part les progrès en matière de développement de technologies
propres contribuent à faire des énergies renouvelables des solutions efficaces et efficientes
en matière de développement durable et de préservation de l’environnement [3].
L’utilisation de
plusieurs sources d’énergie telles que le soleil et l’éolien, permet de rendre plus fiable et
efficiente la fourniture de l’énergie électrique. Les systèmes hybrides présentent les qualités
suivantes :

9
Fiabilité ;
Flexibilité ;
Economique

Dans les systèmes hybrides PV/GE, le groupe électrogène permet de réduire la taille du
champ photovoltaïque, pendant que le système PV permet de réduire le temps de
fonctionnement du groupe, sa consommation en gasoil, les coûts d’exploitation et de
maintenance [4]. On peut donc situer l’intérêt des systèmes hybrides à ces niveaux,
À savoir :

 diminuer le temps de fonctionnement des groupes électrogènes ;


 diminuer la consommation en gasoil.

Dans les systèmes simples, le groupe électrogène tourne en continu, pour couvrir la
différence
entre l’énergie demandée et celle produite par le PV ; alors le groupe électrogène
fonctionne souvent sous faible charge ou dans de mauvaises conditions. Dû au faible
rendement du
groupe pour les faibles charges, l’économie en consommation de gasoil est limitée pour ces
systèmes [1].

II.3 Dimensionnement et complexité

Lorsqu’ils sont bien dimensionnés, les systèmes hybrides peuvent être plus fiables et
compétitifs que les systèmes PVseuls. Cependant les systèmes hybrides sont plus complexes,
due à l’intermittence de l’énergie renouvelable, à la variabilité de la demande et à la non
linéarité des composants du système. Les méthodes classiques de dimensionnement sont
limitées pour le dimensionnement de tels systèmes [4].

II.4 Problématique du stockage de l’énergie

Certaines énergies renouvelables comme le solaire et l’éolienne présentent l’inconvénient


d’être intermittentes due à leur dépendance avec les aléas climatiques tels que
l’ensoleillement ou la vitesse du vent. De ce fait il est souvent difficile de satisfaire les
besoins. Pour pallier à cette discordance entre ressources et besoins, on utilise un stockage
de
l’énergie. Les différentes techniques de stockage de l’énergie sont nombreuses, parmi elles,
le stockage électrochimique par des batteries d’accumulateurs est le plus utilisé dans les
systèmes PV. Le dispositif de stockage joue un rôle important surtout quand le profil des
charges journalier
est en déphasage avec l’évolution de l’ensoleillement au cours de la journée, également
pendant les périodes de maintenance. Le coût des batteries est très significatif, à cause de
l’investissement initial très élevé et du fait qu’elles sont remplacées plusieurs fois au cours
de la vie du système. En effet, ce coût peut atteindre jusqu’à 20% du coût total du système
hybride et 40% pour un système PV autonome [7]. Généralement on utilise un stockage de
type électrochimique (batterie cadmium) qui, en fin de vie, constituent un problème
environnemental majeur lorsque les batteries ne sont pas recyclées.

10
II.5 Les systèmes hybrides PV/GE sans stockage
L’installation de panneaux PV en combinaison avec les groupes électrogènes connectés à un
réseau de distribution public ou à un mini réseau local est une meilleure alternative à
l’utilisation exclusive des groupes électrogènes [9]. Les systèmes hybrides PV/GE sans
stockage sont une option qui gagne du terrain. Il existe deux approches en matière de tels
systèmes :

II.6 Modèle expérimental existant des systèmes hybrides


PV/GE Une étude expérimentale d’un système hybride consiste à effectuer des mesures
sur un prototype ou une installation existante, en vue de :

 comparer les résultats par rapport à ceux attendus ;


 évaluer le comportement en vue de maîtriser le développement futur d’autres projets.

La norme CEI 61724 est celle recommandée pour l’évaluation des systèmes photovoltaïques
elle donne les différents paramètres à prendre en compte.
Concernant l’évaluation des performances des systèmes hybrides, il a fallu adapter cette
norme, car il n’existe pas de procédures communes en matière d’évaluation des
performances de ces systèmes [10]. La figure suivante est une adaptation de cette norme
dans le cadre des systèmes hybrides PV/ éolien. La partie encerclée de la figure suivante est
l’objet de la modification.

11
Figure 10: paramètres de mesures de test de système hybride [10]

Conclusion
L’évaluation des performances des systèmes hybrides est identifiée comme étant une des
questions clés pour leur développement; en raison du manque de confiance, le
développement de ce marché est compromis et demande une démonstration de leur
fiabilité [10]. Mettre en place une méthode fiable pour évaluer les performances d’un
système hybride
répond à un besoin important, dans le sens d’encourager les investissements dans les
systèmes hybrides [10]. Notre dispositif expérimental est un outil important, dont le but est
de pouvoir réaliser des essais sur le système hybride PV/GE sans stockage. Cette possibilité
d’expérimentation va dans le sens de renforcer la confiance en permettant des études
fiables sur les systèmes hybrides PV/GE sans stockage. Contrairement à d’autres outils
expérimentaux (figure 11), le notre est moins complexe, c’est un dispositif original et facile à
mettre en place

12
 optimiser le système hybride solaire PV/diesel

Il s’agit dans cette partie de proposer un modèle mathématique du système PV/diesel et de


l’implémenter dans un langage de programmation en vue de générer des tailles optimisées
de chaque composante du système hybride solaire en fonction du profile de demande.
Ensuite nous analyserons la possibilité de mettre plusieurs groupes en cascade avec une
gestion automatisée de la centrale hybride.

Valider expérimentalement le modèle retenu avec les données expérimentales du


pilote « flexy energy ».

Il s’agit dans cette seconde partie de vérifier l’exactitude et la fiabilité du modèle en


comparant les sorties du modèle avec les données expérimentales obtenues avec le
prototype « flexy energy ».

METHOLOGIE DE TRAVAIL
Afin d’atteindre notre objectif, nous avons adopté la méthodologie de travail suivante :

 Recherche bibliographique approfondie sur les différents modèles des systèmes


hybrides solaires existants.
Modélisation du système PV-diesel
Simulation numérique
 Validation du modèle par le pilote du 2iE

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III -LES SYSTEMES HYBRIDES PHOTOVOLTAIQUES DE
PRODUCTION D’ELECTRICITE DECENTRALISEE

III .1 Introduction

Le coût de production d’électricité solaire est évalué à environ dix fois plus important que
celui de l’énergie traditionnelle [5]. Outre le problème de stockage de l’électricité en
général,
l’énergie solaire est produite au gré de la variabilité du rayonnement solaire. Par
conséquent, cette énergie ne peut subvenir seule aux besoins des pays. Il est donc pour
l’instant nécessaire
de coupler (hybrider) les installations solaires avec d’autres unités auxiliaires au gaz, au
pétrole ou au biocarburant (en phase de recherche) pour assurer la continuité d’énergie
pendant les périodes d’insuffisance de rayonnement.

III .2 Les différents types de systèmes PV-hybride

On appelle « centrale PV hybride », la combinaison d’un générateur solaire avec un ou


plusieurs générateurs utilisant d’autres sources d’énergie primaire pour la production
d’électricité décentralisée en vue de palier aux carences de l’énergie solaire et de réduire
son
coût d’installation.
Il existe plusieurs types de systèmes PV hybrides pour la production d’électricité
décentralisée. Dans cette étude, nous ne nous intéresserons seulement qu’au système
hybride PV-diesel.
Il existe deux types de configurations possibles : système hybride PV/diesel avec ou sans
batterie de stockage.

III .3 PV- diesel avec batterie


Le groupe électrogène fonctionnant généralement en appoint, le générateur PV fournit la
plupart de l’énergie demandée. Dans l’éventualité de mauvaises conditions météorologiques
ou d’une demande excessive, le groupe électrogène est programmé pour se mettre en
marche
dès que la batterie d’accumulateurs est déchargée jusqu’à un certain pourcentage (50%) *6+
de
sa charge nominale. De cette façon, les accumulateurs sont chargés avant qu’ils n’atteignent
leur seuil d’épuisement qui risquerait de les endommager.
L’utilisation de la batterie et du groupe électrogène comme appoint réduit le coût
d’installation et augmente la fiabilité du système. A titre d’exemple, à Tarryall Resort,
Catherine Lake, près de Keewatin (Ontario), la mise en place du système hybride PV-DIESEL
avec stockage qui substituait deux groupes (un en plein temps de 7,5kW et un appoint), leur
a
permis de faire des économies de combustible et d’entretien au cours de la première année
d’utilisation d’environ 7 000 $ . Le coût initial du système hybride élevé à 36 000 $ a été
récupéré en six ans d’exploitation *6+

III .4 PV- diesel sans batterie

Ce système d’alimentation des zones hors réseau est encore quasi inexistant. Dans ce type
de système sans batterie, un groupe qui fonctionne en appoint aura un fonctionnement

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aléatoire dû à l’intermittence de la ressource solaire et du profile de charge qui peut être
variable. Cela pourrait réduire sa durée de vie. Aussi, en faisant fonctionner le générateur PV
en appoint, bien qu’on réduise la taille du groupe électrogène et donc par conséquent la
consommation en carburant et l’émission de CO2, on augmente son temps de
fonctionnement, ce qui réduit sa durée de vie.

Par ailleurs, il existe deux types [8] de couplages de ces technologies qui composent le
système hybride PV-diesel : le couplage en série et le couplage en parallèle.

La différence entre les deux types de couplage est la perte par conversion qui est plus
importante dans le cas du couplage en série.
Les avantages irréprochables de ces systèmes sont d’une part la réduction du coût global
d’installation et la suppression du coût d’entretien des batteries lors de l’exploitation et
d’autre part la réduction des effets néfastes (les métaux lourds contenus dans la batterie) sur
l’environnement.

III .5 ETAT DES MODELES DE SYSTEMES PV HYBRIDES


Plusieurs modèles de systèmes PV hybrides ont été développés par des centres de
recherches, parmi ceux-ci, on peut citer NREL (National Renewable Energy Laboratory,
USA) pour le logiciels HYBRID2 et HOMER, UW (the University of Wisconsin, USA) pour

15
le programme TRNSYS pour une évaluation optimale des différentes composantes et du
mode de gestion du système PV hybride. La méthode utilisée par ces développeurs de
modèle est la même à savoir la minimisation de la fonction coût du système appelé
fonction objectif qui regroupe en son sein tous les paramètres des différentes
composantes et également leur nombre. On obtient les données de sorties en faisant
varier les paramètres d’entrée telles que l’irradiation, la demande et encore certaines
caractéristiques des composantes pour un pas de temps défini. Les données optimisées sont
généralement le nombre, la taille et le type de chaque composant.

III .6 Système hybride PV-DIESEL avec stockage

III .7 Dimensionnement de système de génération


Pour le site choisi dans cette étude l'installation du système de production à énergies
renouvelables peut répondre à l'une des variantes suivantes:

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Variante 1 : une énergie d'origine photovoltaïque à 100%, avec un groupe électrogène
utilisé en cas de nécessité pour recharger les batteries seulement ou en
cas extrême de panne de l’onduleur ou du GPV. le dimensionnement sera fait selon le mois
où le rapport ensoleillement charge est le moins favorable.

Variante 2: une énergie hybride d'origine photovoltaïque en grande partie et l'autre partie
d'origine fossile assurée par le groupe électrogène. c.à.d. le dimensionnement est fait selon
le mois où le rapport ensoleillement charge est le plus favorable,
pour les autres mois le manque d’énergie sera compensé par le groupe diesel.

a) Dimensionnement du générateur photovoltaïque


La puissance crête du générateur photovoltaïque est donnée par

17
b) Dimensionnement du groupe électrogène
Le choix de la puissance du GD dépend de la puissance du site, des pics de
consommation et des appareils utilisés. la puissance nominale du GD doit être
supérieure à la puissance moyenne de
 consommation du site, afin de ne pas risquer une surcharge à l'appareil et son
endommagement irréversible. D'un autre côté, prendre trop gros induit une grande
consommation de carburant par rapport aux besoins. la puissance nominale du GD
doit être supérieure aussi à la puissance du pic et à la
 puissance de démarrage de certains appareils (réfrigérateur, Lave-linge,
perceuse...) Pour notre site la puissance du GD est de 7Kw. La puissance du groupe
diesel fournie au réseau est proportionnelle à la puissance nominale.

III .8 Dimensionnement du système de stockage Dans la pratique, on tien


compte de deux paramètres dans ce calcul et qui sont liés au calcul technico-économique. Il
s'agit de la tension de la barre de distribution et des jours d'autonomie. un nombre de jours
d'autonomie de telle sorte que le système de stockage peut pallier au système de
production. Le nombre de jours d'autonomie dans notre cas est de 03 jours.

III .9 Dimensionnement du convertisseur


Dans le cas de la Variante 1 le générateur diesel ainsi que les sources renouvelables sont
connectés sur le bus CC de la batterie, L’onduleur contrôle la tension réseau et doit donc
avoir une puissance supérieur du pic de consommation et proche de la puissance du GPV.

Pour la Variante 2 le générateur diesel est connecté sur le bus CA. L'onduleur est
bidirectionnels permettant la charge des batteries depuis le bus CA, sa puissance doit être
Proche de celle du GD.

18
IV. Résultats du dimensionnement
IV.1 Caractéristiques du système
Tableau 2 : Caractéristiques du système

IV.2 Productions et stockage d'énergie


les calculs nous sont développés sous Matlab.
les résultats du calcul sont dans le tableau(3).
Tableau3 : Taille du SHE

19
Le graphe de la fig.(6) montre la puissance crête du GPV pour la couverture de la charge
pour chaque mois, sur le quel on voit les valeurs des puissances crêtes du mois le plus
défavorable (décembre) pour qui est dimensionné la variante 1 et du mois le plus favorable
(juillet) pour le quel est dimensionné la variante 2.

Les figures (7) et (8) montrent l’énergie moyenne produite par les sources d’énergie, (GPV)
dans la première variante et (GPV +GD) dans la deuxième variante.

Sur l’autre on voit un déficit de couverture en énergie pour tous les mois, sauf le mois le
plus ensoleillé (juillet), d’où l’hybridation du système par une source auxiliaire (GD), et on
voit la complémentarité des deux sources pour couvrir la charge.

20
IV.3 Calcul des coûts Les calculs sont faits sur le coût de chaque composant du S.E.H à
l'achat, le coût de remplacement après une durée de vie déterminée, les coûts de
maintenance et du carburant consommé. Le modèle mathématique appliqué pour le calcul
du coût est le suivant :

21
Les modules photovoltaïques
En général, les mois d’Avril, de Mars et de Mai sont les mois les plus
ensoleillés de l’année, au Burkina. Pendant toute la durée de nos essais entre
le 1 er mars et le 20 mai 2010, la puissance maximale enregistrée par le champ
PV a été de 2,5 kW pour un ensoleillement de 995 W/m².Cette puissance est
inférieure à la puissance crête du champ PV qui est de 2,85 kW, nous
expliquerons cela dans la suite du travail.
IV.1 Groupe électrogène Le fonctionnement du groupe seul, c'est-à-dire
que le système PV est mis hors utilisation, nous a permis de mesurer sa
consommation horaire en l/h ainsi que sa consummation

22
spécifique en l/kWh. Le groupe électrogène est soumis à différentes charges
allant de 1,8 à 8
kW, ce qui permet d’observer son fonctionnement sous des régimes de faible
et forte charges. La consommation horaire en l/h, du groupe électrogène est
définie comme le rapport de la consommation en litre de gasoil sur le temps de
fonctionnement du groupe. Les essais sur le groupe, dont la puissance est 11,5
kVA, montrent que ce paramètre varie entre 1,2 1itres pour une charge
appliquée au groupe de 1,8 kW et 2,9 litres pour une charge appliquée au
groupe de 8 kW. La différence entre ces deux valeurs est donc de 1,6 litre en
une heure, ce qui est considérable sachant que le groupe électrogène
fonctionne en continu.

23
CONCLUSION

Le système hybride solaire PV-diesel sans stockage avec les groupes


en cascade
permet de réduire la consommation d’énergie fossile donc de réduire la
pollution de l’environnement par pénétration de l’énergie solaire.
Cependant, cette pénétration n’est pas prévue pour réduire la taille du
générateur diesel.

Il permet également de réduire le coût d’investissement de la centrale à


cause de la suppression des batteries d’accumulateur.

Il assure une alimentation sans interruption de la charge quelque soit


l’ensoleillement ce qui augmente sa fiabilité.

24
Annexe 1 : Tableau d’équivalence KVA / Ampères / Consommation Gas oil d’un
groupe électrogène

Annexe 2 : Relevé des paramètres du Groupe électrogène en fonctionnement.

25
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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