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Présentation du : La société STER

Solaire

La société STER Solaire est une entreprise d‘électricité dont l‘activité est centrée sur le secteur
des énergies renouvelables et notamment dans le domaine de l'énergie solaire photovoltaïque.

La société STER Solaire a été fondée en 2014. L’activité de cette nouvelle entreprise est
consacrée l’électricité photovoltaïque, étude et installation photovoltaïque, pompage solaire,
chauffage solaire, pompage et climatisation, vente matériel et équipement électrique et
énergétique.

Suite à sa création en 2014, STER SOLAIRE est devenir une entreprise de qualité renommée
en Auvergne. Spécialiste des centrales photovoltaïques pour particuliers, entreprises et
collectivités, la société a réalisé plus de 40 installations. Ainsi, le certificat justifie cette volonté
d’amélioration continue tous les niveaux de la part de l’entreprise, avec la mise en valeur de
critères déterminants tels que la qualité, la sécurité, la formation et la protection de
l’environnement. En outre, Systèmes Solaires détient les labels « électricité » qui accroît la
maîtrise de fonctionnement de l’entreprise. La création récente, en 2014, d’un bureau d’étude
montre également de réaliser l’étude technique complète de ses chantiers. En effet, son objectif
étant la parfaite maîtrise des interventions pour une installation de qualité, l’absence de sous-
traitance à Systèmes Solaires ainsi que la gestion des délais et des plannings.
Activité de la société :

• Site raccordé au réseau.


• Site isolé.
• Pompage photovoltaïque.

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1. Site raccordé au réseau :
Toute l’énergie électrique produite par les capteurs photovoltaïques est envoyée pour être
revendue sur le réseau de distribution.

Les installations photovoltaïques sont raccordées au réseau électrique grâce à un onduleur, qui
convertisse le courant continu d'origine photovoltaïque en courant alternatif.
L'électricité produite est directement utilisée par la charge ou injectée dans le réseau électrique .

2. Site isolé :
Ce type de montage est adapté aux installations ne pouvant être raccordées au réseau. L’énergie
produite doit être directement consommée et/ou stockée dans des accumulateurs pour permettre
de répondre à la totalité des besoins.

La présence d'un régulateur est nécessaire pour protéger les batteries contre les surcharges et
les décharges profondes.

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3. Le pompage photovoltaïque :
Le pompage de l’eau est l’une des applications les plus courantes utilisant l’énergie solaire pour
l’irrigation ou l’alimentation en eau potable ; ses performances dépendent des caractéristiques
du site (ensoleillement, température ambiante, obstacles géographiques), du rendement des
modules mais aussi des caractéristiques des autres équipements (onduleur, moteur, pompe,…)
Le schéma général d’un système de pompage photovoltaïque est :

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INTRODUCTION GENERALE

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Introduction générale

L’énergie a toujours constitué un enjeu vital pour l'homme et les sociétés humaines.
Les comportements humains sont fortement induits par sa disponibilité ou sa non-disponibilité,
son abondance ou sa pénurie. De ces comportements vont découler de nouveaux enjeux, en
particulier pour l'environnement et les équilibres socio-économiques. La prise de conscience de
l’importance de ces enjeux (réchauffement climatique, épuisement des ressources,
augmentation des coûts de la santé, …) devrait, nous l’espérons, permettre de tendre vers une
utilisation plus rationnelle de l'énergie, une optimisation des processus énergétiques que nous
mettons en œuvre tous les jours.
Les énergies renouvelables ont connu une première phase de développement à l'occasion des
chocs pétroliers de 1973 et 1978, puis une période de repli après le contre-choc de 1986, avant
de retrouver un second souffle en 1998 à la suite de la signature du protocole de Kyoto,
protocole qui prévoit notamment une baisse de 5.2% des émissions de gaz à effet de serre des
pays riche sur la période 2002-2012 par rapport à 1990.
Parmi les énergies renouvelables, nous citons l’énergie solaire, une énergie exploitée depuis les
millénaires. Elle est disponible partout à la surface du globe, en quantité égale dans l'année, et
a un bon rendement grâce à la technologie actuelle. Elle est de plus facile à exploiter. Elle
semble être l'énergie la plus prometteuse pour l'avenir.
Les techniques d’exploitation de cette ressource ont vu ces dernières années une mutation
remarquable faisant intervenir une technologie de pointe, rendant ainsi les coûts d’exploitation
de plus en plus attractifs, dans la production l’énergie thermique et électrique.
En effet l’énergie thermique produit par voie solaire est une forme d’énergie très
écologique sans émission de CO2 ; de ce fait substitution des charbons, gaz naturelle
et autres réduisent sans aucun doute les effets désastreux des systèmes énergétiques
classiques ; ainsi la conversion en énergie électrique est basée sur l’effet
photovoltaïque (PV) qui peut être simplement défini comme la transformation de
l’énergie des photons en énergie électrique grâce au processus d’absorption de la
lumière par la matière.

En outre la production d’électricité au moyen d’un système photovoltaïque est un grand intérêt
pour les pays en développement comme la Tunisie qui dispose d’un bon gisement solaire. Elle
possède de nombreuses régions qui sont isolées, éloignées et non raccordées aux réseaux de
distribution électrique.

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Dans le cadre de notre projet de fin d’étude intitulé :
« Etude et dimensionnement d’une installation photovoltaïques en cas d’un site isolé et
d’un site raccordé aux réseaux »

On s’intéresse à l’étude et au dimensionnement d’une installation photovoltaïque .cette


installation permet de produire l'électricité grâce au soleil, mais qui fonctionne au dépend du
réseau électrique. Notre rapport comporte 3 chapitres :

• Chapitre 1 : est consacré à l’étude bibliographique sur l’énergie solaire photovoltaïque.


Tout en présentant la part de cette énergie en Tunisie. En plus qu’on a présenté
comment se transforme l’énergie solaire au courant électrique, on a vu les techniques
utilisé et nécessaire pour assurer la conversion, le rendement de chaque technologie
qui est lié avec les autres composants de l’installation photovoltaïque et en a
développé les principes ainsi que les caractéristiques des différentes installations
photovoltaïques en précisant leurs principaux composants.
• Chapitre 2 : Dans la première partie, on va étudier la conception et le
dimensionnement de différentes installations Photovoltaïque, pour un site autonome et
un site raccordé au réseau. la deuxième partie est consacrée à une étude pratique de ce
type d’installation.
• Chapitre 3 : est consacré à une étude comparative technico-économique entre les deux
sources énergiques, groupe électrogène classique et générateur solaire photovoltaïque,
nous a permis de mieux voir les avantages et les inconvenants de chaque source.
Finalement, nous terminerons ce mémoire par une conclusion générale qui résume notre étude
dans sa partie théorique et simulation des résultats.

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CHAPITRE I : MODELISATION D’UN GENERATEUR
PHOTOVOLTAÏQUE

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I. Introduction
L’augmentation brutale du prix du pétrole survenue en 1973 a conduit une première fois
l’homme à s’intéresser à des sources d’énergie renouvelables au premier rang desquelles
l’énergie solaire. Les principales caractéristiques de l’énergie solaire ayant suscité l’intérêt
qu’on lui a porté à l’époque étaient sa gratuité, sa disponibilité sur une grande partie du globe
terrestre et l’absence de risque d’épuisement connu par les sources d’énergie fossile.
Le développement de l’utilisation de l’énergie solaire sera lié non seulement à ses avantages
économiques (qui grandiront au fur et à mesure que les réserves d’énergie fossile diminueront)
mais surtout à des considérations liées à la protection de l’environnement : pas de rejets
polluants (fumées contenant du CO2 et des NOx par les centrales thermiques), pas de danger
radioactif et de déchets encombrants (centrales nucléaires), possibilité de limitation de l’emploi
des CFC (production de froid solaire par adsorption).

II. Rayonnement solaire


Le soleil est une étoile parmi tant d’autres. Il a un diamètre de 1390000 km, soit environ 50 fois
celui de la terre. Il est composé à 80% d’hydrogène, 19% d’hélium et 1% d’un mélange de 100
éléments, soit pratiquement tout les éléments chimiques connus depuis que Langevin et Perrin,
s’appuyant sur la théorie de la relativité d’Einstein, ont émis l’idée il y a une soixantaine
d’années que c’est l’énergie de fusion nucléaire qui fournit au soleil sa puissance, il est
aujourd’hui admis que le soleil est une bombe thermonucléaire hydrogène –hélium
transformant chaque seconde 564 millions de tonnes d’hydrogène en 560 millions tonnes
d’hélium; la réaction se faisant dans son noyau à la température d’environ 25 millions de degrés
Celsius. Ainsi, à chaque seconde, le soleil est allégé de 4 millions de tonnes dispersées sous
forme de rayonnement.
Sa lumière, à une vitesse de 300000km/s, met environ 8 minutes pour parvenir à la terre, sa
distribution spectrale de l’atmosphère est présenté un maximum pour une longueur d’onde
d’environ 0.5μm, la température de corps noir à la surface du soleil est d’environ5780°k :
- Diamètre de soleil Ds=1.39.109m
- Diamètre de la terre Dt=1.27.107m
- Distance moyenne soleil_ terre Lts=1.5.1011m

1. Le spectre de rayonnement solaire :


Le rayonnement électromagnétique est composé de «grains» de lumière appelés photons.
L’énergie de chaque photon est directement liée à la longueur d’onde. Le spectre du
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rayonnement extraterrestre correspond environ à l’émission d’un corps noir porté à 5800° K.
Une courbe standard, compilée selon les données recueillies par les satellites, est désignée sous
le nom de AM0. Sa distribution en énergie est répartie en:
Ultraviolet UV 0.20 < l < 0.38 mm 6.4%
Visible 0.38 < l < 0.78 mm 48.0%
Infrarouge IR 0.78 < l < 10 mm 45.6%

Figure II-1 : spectre solaire hors atmosphère [1].

2. La composante de rayonnement solaire :


Le rayonnement solaire est la matière première de l’énergie solaire. C’est une propagation d’une
onde de longueur qui varie entre 0.2et 4.10-6m .Sans la nécessite d’un support physique pour
se déplacer, il arrive au sol après la perte d’une grande partie de son intensité, à cause d’une
partie de l’ultraviolet, qui s’absorbent. Au sol on distingue plusieurs composantes [2] :

➢ Le rayonnement direct : est reçu directement du Soleil, sans diffusion par


l'atmosphère. Ses rayons sont parallèles entre eux, il forme donc des ombres et peut être
concentré par des miroirs. Il peut être mesuré par un pyrhéliomètre.
➢ Le rayonnement diffus : est constitué par la lumière diffusée par l'atmosphère (air,
nébulosité, aérosols).la diffusion est le phénomène qui répartit un faisceau parallèle en
une multitude de faisceaux partant dans toutes les directions. Dans le ciel, ce sont à la
fois les molécules d'air, les gouttelettes d'eau (nuages) et les poussières qui produisent
cet «éclatement» des rayons du soleil. Cela dépend donc avant tout des conditions
météorologiques.

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➢ Le rayonnement solaire réfléchi ou l’albédo du sol : est le rayonnement qui est
réfléchi par le sol ou par des objets se trouvant à sa surface. Cet albédo peut être
important lorsque le sol est particulièrement réfléchissant (eau, neige).
➢ Le rayonnement global : est la somme de tous les rayonnements reçus, y compris le
rayonnement réfléchi par le sol et les objets qui se trouvent à sa surface. Il est mesuré
par un pyranomètre ou un solarimètre sans écran.

3. L’exploitation de l’énergie solaire :


La quantité d’énergie lumineuse que fournie le soleil à notre terre couvre dix mille fois le besoin
en énergie nécessaire pour alimenter tous les habitants de la planète.

Cependant, la forme sous laquelle nous recevons cette énergie ne nous permet pas de l'utiliser
de manière active et efficiente.

Il faut donc se servir d'un processus ou dispositif appelé système solaire qui convertit cette
énergie solaire en énergie utilisable (énergie électrique ou thermique) [3].

L’énergie solaire

Panneaux ou modules Capteurs solaire


photovoltaïque thermique

Energie photovoltaïque Energie thermique

Electricité Chaleur

✓ L’énergie solaire thermique :


L'énergie solaire thermique consiste à utiliser la chaleur du rayonnement solaire :

• En usage direct de la chaleur : chauffe-eau et chauffages solaires, cuisinières et sécheuses


solaires.

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• En usage indirect, la chaleur servant pour un autre usage : rafraichissement solaire,
dessalement, etc.

De fait, elle est utilisée principalement pour le chauffage de l’eau ou des locaux. On utilise pour
cela des capteurs thermiques. Il en existe plusieurs catégories, mais le principe est toujours le
même : le capteur thermique absorbe les photons solaires et les transforme en chaleur.

✓ L’énergie solaire photovoltaïque

Le terme « photovoltaïque » peut désigner le phénomène physique (découvert par Alexandre


Edmond Becquerel en 1839), ou la technique associée. L’intérêt de cette technique est de
convertir l’énergie du Soleil directement en électricité.

Dans mon projet je m’intéresse à étudier l’énergie photovoltaïque. En premier lieu j’ai étudié
le principe de fonctionnement des cellules solaire ainsi que leurs caractéristiques principales.
Dans la deuxième partie j’ai étudié les différentes technologies des cellules solaires ainsi que
les différents systèmes photovoltaïques et leurs composantes.

III. HISTORIQUE DE L’ÉNERGIE PHOTOVOLTAIQUE:


L’histoire du panneau solaire est en fait l’histoire d’une réaction qui se déroule à l’échelle
atomique. Cette réaction est appelée l’effet photovoltaïque [2].
• En 1838, L’effet photovoltaïque a été découvert pour la première fois par Edmund
Becquerel, un physicien français. Edmund a constaté que certains matériaux
pouvaient produire de petites quantités d’électricité quand ils étaient exposés à la
lumière.
• En 1905, Einstein découvrit que l’énergie de ces quanta de lumière est proportionnelle
à la fréquence de l'onde électromagnétique. L’utilisation des cellules solaires débute
dans les années quarante. Le domaine spatial a besoin d'une énergie sans
combustible embarqué. La recherche s'intensifie sur le photovoltaïque.
• Depuis 1916, Robert Millikan a été le premier à produire de l’électricité avec une
cellule solaire. Pendant les quarante années suivantes, personne ne fit beaucoup de
progrès en énergie solaire car les cellules photovoltaïques avaient un trop mauvais
rendement pour transformer la lumière du soleil en énergie.

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• En 1954 est créée par les laboratoires BELL la première cellule
photovoltaïque(ou photopile) aux Etats-Unis avec un rendement de 4%. Le spatial
devient le banc d'essai de la technologie photovoltaïque. Les coûts de fabrication
élevés des cellules et leurs rendements médiocres ne leur permettent pas encore une
exploitation à grande échelle. Il faudra attendre les années 70 pour que les
gouvernements et les industriels investissent dans la technologie photovoltaïque.
L’énergie solaire est de nouveau en pleine essor car on prévoit une pénurie de pétrole prochaine,
on se préoccupe du réchauffement de la planète et les prix de l’énergie n’ont jamais été aussi
hauts. L’énergie solaire devient une priorité pour de plus en plus de pays. Des centrales solaires
sont en cours de construction dans le monde entier. Les entreprises investissent également. Les
entreprises d’électricités et les gouvernements ont offert des subventions et des réductions pour
encourager les propriétaires à investir dans l’énergie solaire pour leur maison.

IV. Energie photovoltaïque en Tunisie


Avec plus de 3000 heures de soleil par an, le photovoltaïque devrait être la source primaire
d’énergie en Tunisie.
L’énergie photovoltaïque existe en Tunisie depuis le début des années 1980: La première
centrale photovoltaïque en Tunisie a été implantée à Hammam Biadha, du côté de Siliana avec
une capacité de 40 000 kWh/an, qu'il a été procédé à l'électrification photovoltaïque des postes
frontaliers isolés [4].
Le développement du marché du solaire photovoltaïque en Tunisie est lié essentiellement à
l’électrification des zones rurales isolées et à l’habitat dispersé. Techniquement, cette
électrification est faite grâce à des kits photovoltaïques individuels généralement d’une
puissance unitaire de 100 Watts.
A coté de ces programmes d’électrification, il existe quelques installations de pompage solaire
notamment dans le Sud tunisien. Il existe également des équipements dans les activités
professionnelles, telles que les télécommunications, le balisage, les postes de l’armée, la garde
forestière, etc.
Au total, le parc installé, tout usage confondu, est estimé à plus de 2 MW, dont environ 1 MW
pour l’électrification rurale, quelques centaines de kW pour le pompage et le reste pour les
autres applications professionnelles.

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V. Principe de l’effet photovoltaïque :
L’effet photovoltaïque permet de convertir directement l’énergie lumineuse du soleil
« photon » en électricité « volt » grâce à des semi-conducteurs alors que une cellule
photovoltaïque est un composant électronique qui est exposé à la lumière il génère une tension
électrique continue, donc grâce à ces cellules la lumière provenant du soleil peut être
transformée en électricité.

VI. La cellule photovoltaïque :

1. Définition d’une cellule photovoltaïque :


La cellule PV ou encore photopile est le plus petit élément d’une installation photovoltaïque.
Les photopiles sont des composants électroniques à semi- conducteur qui, lorsqu’ils sont
éclairés par le rayonnement solaire, développent une force électromotrice capable de débiter un
courant dans un circuit extérieur. Les cellules photovoltaïques sont constitues [5] :
▪ D’une fine couche semi conducteur (matériau possède une bande interdit, qui joue le
rôle de la barrière d’énergie que les électrons ne peuvent franchir sans une excitation
extérieure, et dont il est possible de faire varier les propriétés électroniques) tel que le
silicium, qui est un matériau présentant une conductivité électronique relativement
bonne.
▪ D’une couche antireflet permettant une pénétration maximale des rayons solaires.
▪ D’une grille conductrice sur les dessous ou cathode et d’un métal conducteur sur le
dessous ou anode.
▪ Les plus récentes possèdent même une nouvelle combinaison de multicouche
réfléchissant juste en dessous du semi conducteur, permettant à la lumière de rebondir
plus longtemps dans celui-ci pour améliorer le rendement.

2. Le principe de fonctionnement d’une cellule solaire :


Une cellule photovoltaïque est un dispositif qui permet de transformer l’énergie solaire en
énergie électrique. Cette transformation est basée sur les trois mécanismes suivants [5] :
- Absorption des photons (dont l’énergie est supérieure au gap) par le matériau
constituant le dispositif.
- Conversion de l’énergie du photon en énergie électrique, ce qui correspond
à la création des paires électron/trou dans le matériau semi conducteur.
- Collection des particules générer dans le dispositif.

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a. L’absorption du photon :

La lumière est composée d'ondes électromagnétiques, ce sont en fait des particules sans masses
appelées photons mais se comportant comme des ondes, qui possèdent une certaine quantité
d’énergie selon leur longueur d’onde. La lumière peut pénétrer certaines matières, et même
passer au travers [6].

En général, un rayon lumineux qui arrive sur un solide peut subir principalement trois
phénomènes optiques qui sont :

• la réflexion
• la réfraction
• l'absorption

Comme nous voulons absorber au maximum la lumière du soleil, il est impératif que les
matériaux du panneau solaire remplissent certaines conditions: afin de limiter la réflexion, les
panneaux sont toujours de couleur sombre, le noir étant la couleur qui absorbe le plus de
lumière.
Les cellules pour des raisons de protection, ne peuvent pas être exposées directement à la
lumière. Elles sont recouvertes d'un matériau protecteur, qui doit être résistant et le plus
transparent possible, on utilise donc généralement du verre. Le spectre de la lumière solaire est
un spectre quasi continu, seules certaines raies sont absorbées par les milieux que traverse la
lumière avant de nous parvenir.
Certaines cellules reposent sur l’utilisation de plusieurs couches de matériaux différents.
Chaque couche est conçue pour absorber une bande de longueur d'onde particulière, permettant
d’absorber un maximum d'énergie et de limiter les pertes.

Seule la lumière absorbée est restituée sous forme d’énergie électrique. La puissance électrique
fournie au récepteur dépend de l'intensité de l'ensoleillement.

L’absorption est un phénomène par lequel l’énergie d’un photon est acquise par le matériau et
transformée en une autre forme d’énergie.

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b. Le transfert d’énergie des photons aux charges électriques :

A. Les semi conducteurs

La conductivité électrique désigne la capacité d'un corps à conduire un courant électrique


lorsqu'une tension lui est appliquée [6].
On peut classer les matériaux selon trois types:

• les isolants, comme le verre qui ne conduisent pas le courant.


• les conducteurs, principalement les métaux, qui conduisent le courant.
• les semi-conducteurs dont la conductance varie en fonction de facteurs.

Un matériau semi conducteur est un matériau à l'état solide ou liquide, qui conduit l'électricité
à température ambiante, mais moins aisément qu'un métal conducteur.
Exemples de semi conducteurs:

• Silicium
• Germanium
• Arséniure de gallium

Aux basses températures, les semi-conducteurs purs se conduisent comme des isolants.
Aux hautes températures, ou en présence d'impuretés ou de lumière, la conductivité des semi-
conducteurs s'accroît fortement, pouvant même devenir comparable à celle des métaux. Le
courant passe donc.
L'accroissement de la conductivité en fonction de la température, de la lumière ou des impuretés
s'explique par une augmentation du nombre des électrons de conduction, qui transportent le
courant électrique. Dans un semi-conducteur pur tel que le silicium (le plus fréquemment
utilisé), les électrons périphériques d'un atome sont mis en commun avec les atomes voisins
pour établir des liaisons covalentes qui assurent la cohésion du cristal. Ces électrons
périphériques (électrons de valence ou électrons de la couche externe), ne sont pas libres de
transporter le courant électrique. Pour produire des électrons de conduction, on expose à la
température ou à la lumière les électrons périphériques, afin de rompre les liaisons covalentes :
les électrons sont alors mobiles.
Les défauts ainsi créés, appelés « trous » ou « lacunes », participent au flux électrique. Ces trous
sont porteurs d'électricité positive et expliquent l'augmentation de la conductivité électrique des
semi-conducteurs avec la température.

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Les cellules sont constituées de matériaux semi-conducteurs, le silicium est le plus employé.
Même si l'arséniure de gallium offre les meilleures performances, il reste beaucoup plus
onéreux.

B. Photoconductivité :

Le silicium présente toutes les propriétés électriques d’un semi-conducteur permettant de


convertir la lumière absorbée en électricité alors ce transfert d’énergie des photons aux charges
électriques s’appelle la photoconductivité : il s’explique par la propriété que présente le silicium
à contenir quatre électrons relativement mobiles dotés d’une faible énergie de liaison [7].

Dans un semi-conducteur pur le nombre de porteurs étant faible à température ordinaire, la


conductivité est médiocre. Le silicium est traité d'une certaine manière, on dit dopé, cette
technique permet au silicium de jouer le rôle d'une diode, c'est-à-dire que les électrons ne
pourront "passer" que dans un unique sens.
La technique de dopage d'un semi-conducteur consiste à lui ajouter des impuretés, c'est-à dire
des éléments ayant un nombre différent d'électrons de valence. Les électrons porteurs de charge,
générés par la lumière du soleil, sont partiellement perdus dans le volume du silicium à cause
de la présence d'impuretés résiduelles (atomes de fer, titane…). Les chercheurs développent
donc des procédés permettant de piéger ces atomes dans des zones inactives.

Le dopage est un moyen d'augmenter la conductivité électrique du corps. Les atomes du


matériau de dopage, ou dopant (donneurs ou accepteurs d'électrons), et ceux de l'hôte ont un
nombre différent d'électrons périphériques. Le dopage produit ainsi des particules électriques
chargées positivement (type P) ou négativement (type N).

Chaque atome de silicium dispose de quatre électrons périphériques. Deux électrons (un par
atome) sont nécessaires pour former une liaison covalente entre deux atomes.

Dans le silicium de type N, des atomes de phosphore (P) à cinq électrons périphériques
remplacent des atomes de silicium : ils offrent donc des électrons (des charges négatives)
supplémentaires (un par atome de phosphore).

Dans le silicium de type P, des atomes d'aluminium (Al) avec trois électrons périphériques
entraînent un défaut d'électrons (création de charges positives) et engendrent la formation de
trous (un par atome d'aluminium). Les électrons en excès ou les trous conduisent l'électricité.
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Lorsque des zones de semi-conducteurs de type P et de type N sont adjacentes, elles forment
une diode ; la zone de contact est appelée jonction P-N.

Dans le cas du silicium, l’énergie minimale nécessaire correspond à l’énergie des photons ayant
une longueur d’onde inférieure à 1,1 μm.

c. Collectes des charges :

Une fois les charges électriques libérées (électrons charges négativement et trous charges
positivement), il faut les séparer et les extraire hors du matériau semi-conducteur (silicium)
dans le circuit électrique.

La méthode utilisée pour créer ce champ électrique est celle du « dopage » au moyen
d’impuretés ; le dopage d’un matériau pur permet d’amener des charges électriques
excédentaires qui améliorent sa conductivité. Ce dispositif devient générateur électrique sous
l’effet de la lumière. La jonction p-n a donc les caractéristiques électriques d’une diode au
silicium classique avec, sous illumination, l’apparition d’un photo-courant indépendant quel
que soit la tension, proportionnel au flux lumineux et à la surface de la cellule, voir figure ci-
dessous :

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Figure II-2 : Schéma de principe du champ électrique interne. [8]
L’énergie des photons lumineux captés par les électrons périphériques (couche n) leur permet
de franchir la barrière de potentiel et d’engendrer un courant électrique continu. Pour effectuer
la collecte de ce courant, des électrodes sont déposées sur les deux couches de semi-
conducteurs.
Donc la Photopile est donc composée de matériaux semi-conducteurs dopés P (manque
d'électrons) et N (excès d'électrons) dont la jonction de type P-N permet aux électrons
excédentaires de la zone N de traverser la jonction et d'occuper les trous de la zone P. Ainsi,
lorsque la lumière frappe la surface (dopée N) d'une cellule photovoltaïque, les photons
constituant cette lumière communiquent leur énergie aux atomes du matériau en libérant les
électrons des atomes qui génèrent ainsi des charges N (les électrons) et des charges P (les trous).
Or le déplacement d'électrons, créé par l'énergie des photons, est synonyme de production
d'électricité. Une tension se crée alors en présence de lumière aux bornes de la cellule.

Si l'on ferme le circuit à l'aide de n'importe quel dipôle telle une lampe, le courant circule dans
le circuit. Il est important de noter que la tension est presque constante tandis que l'intensité
varie proportionnellement à la quantité de lumière reçue.

Figure II-3 : représentation d’une photopile de silicium.

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3. Caractéristique électrique d’une cellule photovoltaïque :

a. Circuit équivalent d’une cellule solaire:


Lorsqu’une jonction PN réalisée à partir de matériaux sensibles à la lumière est éclairée, elle
présente la particularité de pouvoir fonctionner en générateur d’énergie. Ce comportement en
statique peut être décrit par l’équation électrique définissant le comportement d’une diode
classique. Ainsi, le régime électrique statique d’une cellule photovoltaïque constituée d’une
jonction PN en silicium peut être décrit via l’équation suivante [9]:

𝑉𝐶𝐸𝐿𝐿 +(𝐼𝐶𝐸𝐿𝐿 ×𝑅𝑆é𝑟𝑖𝑒 ) 𝑉𝐶𝐸𝐿𝐿 +(𝐼𝐶𝐸𝐿𝐿 ×𝑅𝑆é𝑟𝑖𝑒 )


𝐼𝐶𝐸𝐿𝐿 = 𝐼𝑐𝑐 − 𝐼𝑠𝑎𝑡 [exp ( ) − 1] − (II.1)
𝑛𝑉𝑇 𝑅𝑆ℎ𝑢𝑛𝑡

𝐾×𝑇
𝑉𝑇 = Représente la potentielle
𝑒
thermodynamique.
Isat : le courant de saturation de la jonction.
K : la constante de Boltzmann (1.381 10-23 Joules/Kelvin).
T : la température de la cellule en Kelvin.
e : la charge d’un électron.
n : le facteur de non idéalité de la jonction.
ICELL : le courant fourni par la cellule.
VCELL : la tension aux bornes de la cellule.
ICC : le courant produit par la cellule lorsqu’elle est mise en court-circuit.
Rshunt : la résistance modélisant les courants de fuites de la jonction,
Rserie : la résistance série caractérisant les diverses résistances de contacts et de
connexions.
La Figure II-5 représente avec des composants électriques, le comportement électrique
équivalent déduit de l’équation (II.1)

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Figure II-5 : Schéma électrique équivalent d’une cellule photovoltaïque

b. Caractéristique courant-tension d’une cellule photovoltaïque :


Sous un éclairement donné, toute cellule photovoltaïque est caractérisée par une courbe
courant-tension (I-U) représentant l'ensemble des configurations électriques que peut prendre
la cellule [10].

Figure 1: courbe électrique courant-tension spécifique à chaque type de cellule.


Deux données importantes sont à relevées :

✓ Le courant de court-circuit noté Icc : il s’agit du courant qui traverse la cellule


photovoltaïque lorsque celle-ci est court-circuit, c’est-à-dire lorsque le pôle (+) est relié
au pôle (–), la tension à ses bornes est alors nulle. Dans ce cas, la puissance fournie par
la cellule P = U × I est nulle.

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Figure II-7: Le courant de court-circuit.

✓ La tension en circuit ouvert notée Uco : il s’agit de la tension aux bornes de la cellule
lorsque celle-ci est en circuit ouvert, c’est-à-dire lorsque le pôle + et le pôle – sont isolés
électriquement de tout autre circuit électrique (le courant la traversant est alors nul).
Dans ce cas, la puissance fournie par la cellule P = U × I est nulle.

Figure 2: La tension en circuit ouvert.

c. La puissance maximale :

La puissance électrique délivrée par une cellule photovoltaïque est le produit de la tension par
le courant qu’elle génère.

A partir de la caractéristique courant-tension, il est intéressant de dessiner le graphe de la


puissance (P = U × I) en fonction de la tension U, qu’on appelle aussi caractéristique puissance-
tension (courbe verte) [11] :

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Figure II-9 : caractéristique puissance tension.

On retrouve bien les deux cas énoncés précédemment (cellule en court-circuit et cellule en
circuit ouvert) pour lesquels la puissance fournie est nulle.
Par ailleurs, la caractéristique courant-tension d’une cellule photovoltaïque met en évidence un
point de puissance maximum PMPP (MPP signifie en anglais Maximal Power Point, soit Point
de Puissance Maximum). Ce point de puissance maximum est le produit d’un courant et d’une
tension donnés. On appelle respectivement IMPP et UMPP le courant et la tension correspondant
au point de puissance maximum, c’est-à-dire tel que IMPP × UMPP = PMPP.

d. Facteur de forme :
Le facteur de forme FF est un paramètre important est souvent utilisé à partir de la
caractéristique I(U) pour qualifier la qualité d’une cellule PV : c’est le facteur de remplissage
ou fil factor (FF). Il est illustré sur la Figure II-10. Ce coefficient représente le rapport entre la
puissance maximale que peut délivrer la cellule notée P max et la puissance formée par le
rectangle 𝐼𝐶𝐶 × 𝑈𝐶𝑂 .
22
Figure II-10 : Notion de facteur de forme FF pour une cellule photoélectrique.
𝐏𝐦𝐚𝐱
𝐅𝐅 =
𝐈𝐜𝐜 × 𝐔𝐜𝐨
Avec :
▪ FF : facteur de forme qui indique le degré d’idéalité de la caractéristique.
▪ Pm : puissance maximale mesurée dans les conditions de référence (STC
: Standard Test Condition), c’est-à-dire sous l’ensoleillement de 1 000
W/m2, à la température de 25° C sous un spectre AM 1,5.
▪ Uco : tension du circuit correspondant à la tension qui apparaît aux
bornes de la cellule quand le courant débite est nul (V).
▪ Icc : courant de court-circuit correspondant au courant débite par la
cellule quand la tension à ses bornes est nulle (en pratique, ce courant
est très proche du photo-courant Iph) (A).

4. Rendement photovoltaïque
Le rendement d’une cellule est le ratio entre l’énergie lumineuse reçue à la surface de la
cellule et l’énergie électrique produite par cette même cellule.
Le rendement énergétique (η) d’une cellule est défini par le rapport entre la puissance maximale
(Pm) et la puissance du rayonnement solaire qui arrive sur la cellule photovoltaïque :
η = Pm /E. S
Avec :
− Pm : puissance maximale mesurée dans les conditions de référence (condition standard).
– η : rendement énergétique.

23
− E : éclairement (W/m2).
− S : surface active de la cellule (m2).

VII. Les différents modules de cellule photovoltaïques

Il existe plusieurs techniques de cellule solaires photovoltaïques [12] :

1. Les cellules solaires monocristallines :


Les cellules monocristallines proviennent d’un seul et même bloc cristal de silicium. Pour
obtenir des cellules photovoltaïques, ce cristal est découpé en tranches très fines. L’aspect de
ces cellules est uniforme et de couleur foncée.
Avec cette technologie, la production des panneaux solaires est optimale. Ils possèdent le
meilleur rendement au m² et sont essentiellement utilisés lorsque les espaces sont restreints.
Les panneaux issus de cette technologie ont une bonne durée de vie (jusqu’à 30 ans) mais le
coût de production est élevé et les panneaux sont donc chers à la vente.

2. les cellules solaires poly-cristallines :


Le silicium poly-cristallin dont la structure n’est pas uniforme est caractérisée par une stabilité
et un rendement légèrement inferieur à celui du silicium monocristallin.
Ils ont actuellement le meilleur rapport qualité/prix, c'est pourquoi ce sont les plus utilisés.

3. les cellules solaires amorphes


Ces cellules sont composées d'un support en verre ou en matière synthétique sur lequel est
disposé une fine couche de silicium (l'organisation des atomes n'est plus régulière comme dans
un cristal). Leur rendement est de l'ordre de 5 à 10%, plus bas que celui des cellules cristallines
mais le courant produit est relativement bon marché.
Elles sont appliquées dans les petits produits de consommation : montres, calculatrices, mais
peu utilisées dans le cadre des installations solaires.

24
Figure II-11: Les trois modules utilisés.

Le tableau suivant présente les rendements typiques et théoriques que l'on peut obtenir avec ces
différentes technologies.
Technologie Rendement typique (%) Rendement théorique (%)
Monocristallin 12-16 24
Poly cristallin 11-13 18.6
Amorphe 5-10 12.7

Tableau 1: Coefficient de performance des trois modules.

4. Autres technologies
Les cellules photovoltaïques les plus répandues actuellement sont à base de silicium. Elles
représentent 99% de la production mondiale dont environ 30% en silicium monocristallin, 50%
en multi-cristallin, 10% en silicium amorphe. A côté de la filière silicium il existe d’autres
technologies qui font encore l’objet d’études et de développement [13] :
✓ Les cellules solaires en couches minces sur substrats mono ou poly-cristallins ou de
verre : le but est d’utiliser le moins de silicium possible dans la fabrication. Le silicium
en couche mince permet de limiter les recombinaisons, ainsi des tensions électriques et
des facteurs de formes plus élevées sont obtenus. Il est plus difficile à piéger les photons
d’où la structure pyramidale recherchée pour la couche mince et une taille des grains
bien maîtrisée. Les rendements en laboratoire peuvent atteindre les 20%.
25
✓ Les cellules organiques (à base de polymères), les cellules hybrides (organiques -
inorganiques) et les cellules photo électrochimiques: plus écologiques mais elles
présentent un rendement de l’ordre de quelques pourcents et des problèmes de stabilité.
✓ Cellules à l’arséniure de gallium (GaAs) : Ce sont les cellules qui ont atteint les
meilleurs rendements : on a réalisé 22% en laboratoire pour un maximum théorique
d’environ 26%. Les cellules au GaAs ont un gap de 1,43 eV qui est une valeur proche
de l’optimal pour le rayonnement reçu sur terre. Elles se caractérisent par une meilleure
résistance aux températures élevées et par un plus faible coefficient de température en
tension.
✓ Les cellules au tellurure de cadmuim (CdTe) : le coût de fabrication d’une cellule au
tellurure de cadmuim serait deux à trois fois moins important que celui d’une cellule
cristalline. Notamment grâce à l’optimisation du procédé de fabrication, à la faible
main-d’œuvre requise et aux economies d’echelle ( baisse du coût à la suite de
l’augmentation de la productivité).

5. Facteurs influents sur le fonctionnement d’une cellule photovoltaïque :

a. Influence de l’ensoleillement :
L’énergie électrique produite par une cellule dépend de l’éclairement qu’elle reçoit sur sa
surface. La figure (II-12) représente la caractéristique courant-tension d’une cellule en fonction
de l’éclairement, à une température et une vitesse de circulation de l’air ambiant constantes :
Le courant est directement proportionnel au rayonnement, contrairement à la tension qui ne
varie que très peu en fonction de l’éclairement figure (II-12) [2].

26
Figure II-12 : Caractéristique courant-tension d’une cellule en fonction de l’éclairement.

27
Figure (II-13): Caractéristique puissance-tension d’une cellule en fonction de l’éclairement.

b. Influence de la température
La température à une influence notable sur le rendement d’une cellule photovoltaïque, nous
remarquons que le courant de court circuit varie peu avec la température tandis que la tension
à vide est beaucoup plus influencée. La température a donc une influence non négligeable sur
le rendement d’une cellule photovoltaïque.
Pour le même éclairement les courbes I(V) changent avec la température des cellules.

28
Figure II-14 : Caractéristique courant-tension d’une cellule en fonction de la température.

29
Figure (II-15) : Caractéristique puissance-tension d’une cellule en fonction de la température.

VIII. MODULE PHOTOVOLTAIQUE :


Une cellule photovoltaïque seule est souvent peu utilisable ; son faible épaisseur la rend très
fragile et elle produit une très faible puissance électrique de l’ordre de 1 à 3 W, avec une
tension de moins de 1V. Ainsi pour accroître la puissance, on assemble ces cellules soit en
série, soit en parallèle [14].
Les cellules sont assemblées pour former un GPV élémentaire (module photovoltaïque).
Les connexions en série de plusieurs cellules augmentent la tension pour un même courant
(fig.II-16)

30
Figure II-16 : Groupement des cellules PV en série

Tandis que les connexions en parallèle de plusieurs cellules augmentent le courant pour la
même tension (fig.II-17).

Figure II-17 : Groupement des cellules PV en parallèle.

a. Définition du watt crête :


La puissance crête d’une installation photovoltaïque est la puissance maximale délivrée par un
module dans les conditions optimales (orientation, inclinaison, ensoleillement,…). Elle
s’exprime en Watt crête (Wc).

b. Diodes « by-pass »
La mise en série des cellules peut être dangereuse lorsque l’une d’entre elles se retrouve à
l’ombre. Elle va s’échauffer et risque de se détruire. En effet, une cellule "masquée" voit
l'intensité qui la traverse diminuer. De ce fait, elle bloque la circulation de l'intensité "normale"
produite par les autres modules. La tension aux bornes de cette cellule "masquée" augmente,
d’où apparition d’une surchauffe. C'est l'effet d'auto polarisation inverse. Une telle cellule est
appelée "Hot spot". Pour supprimer ce problème et protéger la cellule « masquée », on place
31
des diodes « by-pass » en antiparallèles sur 18 ou 24 cellules de façon à court-circuiter les
cellules ombrées. Un panneau solaire dispose d'une à trois diodes by-pass, en fonction de son
nombre de cellules (en moyenne 36 cellules pour 3 diodes by-pass).
Dans cette illustration schématique le principe est représenté, ici avec un panneau solaire ayant
2 by-pass diodes.

Figure II-18 : Fonctionnement de diode by pass


Dans la fig. 1 la lumière du soleil tombe sur le panneau entier. Les 2 diodes restent fermées.
Dans la fig. 2 il y a de l’ombre sur le droit. La diode droite s’ouvre et détourne le courant.
(Provenant d’autres panneaux).

IX. Constitution d’un champ photovoltaïque :


Afin d’obtenir la tension nécessaire à l’onduleur, les panneaux sont connectés en série. Ils
forment alors une chaîne de modules ou string. Les chaînes sont ensuite associées en parallèle
et forment un champ photovoltaïque (champ PV).

32
Il faut également installer des diodes ou des fusibles en série sur chaque chaîne de modules.
Ces protections sont utiles pour éviter qu’en cas d’ombre sur une chaîne, elle se comporte
comme un récepteur et que le courant y circule en sens inverse et l’endommage.

X. Les différents types de systèmes photovoltaïques


Les installations PV servent à convertir en électricité l’énergie du rayonnement solaire. Elles
sont sécuritaires, fiables et exigent peu d’entretien. Cette source d’électricité solaire ne produit
ni polluants, ni émissions sur place, donc ils sont soit utilisés en site isolé soit raccordés au
réseau électrique.

1. Installation photovoltaïque raccordée au réseau


L’électricité produite par les panneaux photovoltaïques placés sur le toit ou au sol dans un
cadre, est traitée dans un onduleur spécifique, dit de couplage, avant de l’injecter dans le réseau.
Deux choix sont proposés [15] :
• Injecter la totalité de la production dans le réseau : toute la consommation est
comptabilisée dans un compteur électrique spécial qui détaille l’électricité envoyée
dans le réseau et l’électricité consommée. Vous payez la différence. Au prix de vente
actuel, favorisé par les décisions politiques de l’Etat, c’est l’option financièrement la
plus avantageuse.
• Injecter l’excédent de production dans le réseau : l’électricité emprunte le plus court
chemin, c’est donc le consommateur le plus proche (le producteur photovoltaïque)
qui en est le premier bénéficiaire. Seul est vendu sur le réseau, le surplus de
production comptabilisé par un compteur, dit de vente. C’est un choix plus militant
mais un peu moins intéressant financièrement.

33
Figure II-19 : Installation photovoltaïque raccordée au réseau.
Cette installation consiste à l'utilisation de deux compteurs électriques:
• pour l'énergie sortante (produite par les panneaux photovoltaïques).
• pour l'énergie entrante (celle du réseau).
Le courant produit n'est pas directement consommé mais est en général entièrement injecté sur
le réseau au travers d'un onduleur.
Cette installation est composée des éléments suivants:
• un ou plusieurs panneaux (x) photovoltaïque (s).
• un onduleur.
• un compteur électrique pour l'énergie sortante.
• un compteur électrique pour l'énergie entrante.

2. Installation photovoltaïque hors réseau


Pour les systèmes électriques isolés, autonomes ou non raccordés au réseau électrique, le
photovoltaïque est une source d'énergie particulièrement adaptée et rentable. De nombreux
relais de communication, balises en mer, sont équipés de générateurs photovoltaïques
fournissent une énergie fiable et constante nécessitant peu de maintenance.
Les systèmes photovoltaïques dits isolés ou embarqués sont également utilisés pour les
applications portables : montres, lampes-torches, chargeur basse-tension. Alors que L'énergie
34
solaire captée par les panneaux est soit utilisée (au fil de soleil), soit stockée dans des batteries
et utilisable ultérieurement.

A. Système au fil du soleil sans stockage :


C’est le système le plus simple puisque l’énergie photovoltaïque est utilisée directement à
partir des panneaux. L’appareil alimenté par ce système ne fonctionnera qu’en présence de
la lumière, et dés que l’éclairement sera suffisant pour atteindre la puissance demandée. Ce
type de système est intéressant pour toutes les applications qui n’ont pas besoin de
fonctionner dans l’obscurité, et pour lesquelles le besoin en énergie coïncide avec la
présence de la lumière. L’inconvénient de ce système, c’est qu’on ne profite pas toujours
des éclairements les plus élevée : pas de stockage, donc pas de récupération des surplus
d’énergie solaire.

B. Système au fil du soleil avec stockage :


Cette installation est constituée essentiellement de trois composants : des modules
solaire, batterie et régulateur de charge (figure II-20). La batterie d’un tel système se
charge le jour et sert de réservoir d’énergie en permanence ; elle peut recevoir un
courant de charge et débiter un courant de décharge de valeur différente sans problème,
à un instant donnée. Les appareils alimentés donc câblés sur la batterie à travers le
régulateur de charge, cela pour assurer le chargement optimal de l’accumulateur tel que,
lorsque la batterie est pleine, ce dernier coupe la charge pour éviter qu’elle ne souffre
de surcharge.

Figure II-20 : Schéma de principe d’installation photovoltaïque hors réseau.

35
XI. Les Composants d’une centrale photovoltaïque :
L’ensemble de cellules photovoltaïque reliées ente elles, constitue le module photovoltaïque.
Plusieurs modules sont groupés pour former un système (ou une centrale) photovoltaïque qui
comprend d’autres composants comme le régulateur, l’onduleur et la batterie pour un site isolé
(autonome).

Afin de bien comprendre le fonctionnement d’un système photovoltaïque, il est utile d’en
analyser les principaux composants (figure II-21) [16].

Figure II-21 : schéma général d’une installation photovoltaïque

a. Les panneaux solaires (capteurs) :


Le champ solaire se compose de modules photovoltaïques interconnectés en série et/ou en
parallèle afin de produire la puissance requise. Ces modules sont montes sur une armature
métallique qui permet de supporter le champ solaire avec un angle d’inclinaison spécifique.

Les différents types de panneaux :

A. Panneaux photovoltaïque orientables :


Avec des panneaux orientables, on peut modifier l’inclinaison tous les mois, mais par
facilité, on peut également choisir une inclinaison pour l’été, une autre pour l’hiver. On

36
utilise généralement ce genre de structure pour des applications au sol ou sur des toits
plats.
Pour ces systèmes à inclinaison variable, il existe un angle d’inclinaison des panneaux
par rapport à l’horizontale, qui permet de maximiser la production d’électricité
mensuelle.

B. Panneaux photovoltaïque fixes :


Les panneaux fixes sont installés dans une position fixe tour au long de l’année. Le rendement
optimum est obtenu pour une orientation sud avec une inclinaison de 35°. Dans cette position,
un système d’une puissance d’1 KWc produit environ 900 KWh par an. Si on s’écarte de cette
position, le rendement diminue.

C. Panneaux photovoltaïques mobiles ou suiveur solaire :


L’objectif du système de panneaux mobiles est de pouvoir suivre le soleil tout au long de la
journée. Pour cela, la structure possède deux degrés de liberté : une rotation horizontale pour
régler l’azimut et une rotation verticale pour l’inclinaison. Ce système permet aux panneaux
photovoltaïques de suivre continuellement la position du soleil pour assurer une production
électrique maximum. Ce type de structure permet d’augmenter la production d’électricité par
rapport aux panneaux fixe d’environ 25%.

b. Système de stockage :
Les batteries solaires stockent l'énergie produite par les panneaux photovoltaïques afin
d’assurer l'alimentation électrique en toutes circonstances (jour ou nuit, ciel dégagé ou couvert)
[17].
Une batterie utilisée avec des panneaux solaires est une batterie à décharge lente (appelée aussi
batterie solaire). Ces batteries sont spécifiquement conçues pour les applications solaires.

Les principales caractéristiques d’une batterie :

i. Capacité en ampère heure :


Les Ampères heure d’une batterie sont simplement les nombre d’Ampère qu’elle fournit
multiplié par le nombre d’heures pendant lesquelles circule ce courant.

Il existe des facteurs qui peuvent faire varier la capacité d'une batterie tels que [15] :

▪ Rapports de chargement et déchargement :

37
Si la batterie est chargée ou est déchargée à un rythme différent que celui spécifié, la
capacité disponible peut augmenter ou diminuer. Généralement, si la batterie est
déchargée à un rythme plus lent, sa capacité augmentera légèrement. Si le rythme est
plus rapide, la capacité sera réduite.

▪ La durée de vie :

Un accumulateur peut être chargé puis déchargé complètement un certain nombre de


fois avant que ces caractéristiques ne se détériorent. Par ailleurs, quelque soit le mode
d’utilisation de l’accumulateur, il y’a une durée de vie totale exprimée en année (ou en
nombre de cycles).

▪ Température :

Un autre facteur qui influence la capacité est la température de la batterie et celle de


son atmosphère. Le comportement d'une batterie est spécifié à une température de 27
degrés. Des températures plus faibles réduisent leur capacité significativement. Des
températures plus hautes produisent une légère augmentation de leur capacité, mais ceci
peut augmenter la perte d'eau et diminuer la durée de vie de la batterie.

ii. Types d’accumulateurs :


Il existe plusieurs types de stockage dans le système PV, les puissances rencontrées
sont inferieures au MW, le seul stockage d’énergie électrique possible est le
stockage électrochimique. Les deux principaux types d’accumulateurs utilisés
actuellement dans le système photovoltaïque sont [18] :
✓ Les accumulateurs au plomb-acide :
La batterie au plomb acide est la forme de stockage de l’énergie électrique
la plus courante, en raison de son coût qui son relativement faible et d’une
large disponibilité.
Une batterie au plomb acide est un ensemble d’éléments de 2 volts connectés
en série pour obtenir la tension d’utilisation désirée. Ces éléments sont
constitués de plaques positives et négatives, assemblées en alternance. Ces
plaques sont recouvertes de matières actives-bioxyde de plomb pour la
positive et plomb spongieux pour la négative. Ces électrodes plongent dans
une solution d’acide sulfurique, la quantité de matières formées donne une
capacité plus ou moins grande.

38
✓ Les Accumulateurs au Nickel-cadmium :
Les batteries de nickel- Cadmium ont une structure physique semblable
à celles du plomb- Acide. Au lieu du Plomb, elles utilisent de l'hydroxyde
de Nickel pour les plaques positives et de l'oxyde de Cadmium pour les
plaques négatives. L'électrolyte est de l'hydroxyde de Potassium. La
tension de ce type d’accumulateur varie entre 1,15 et 1,17 Volts, par
élément suivant l’état de charge. Le rendement énergétique est de l’ordre
de 70%. En dépit d’un prix encore prohibitif, ce type d’accumulateur
présente beaucoup d’avantages :
-Très bonne résistance mécanique.
- Possibilité de supporter des décharges profondes.
- Pas d’émanations toxique à partir de l’électrolyte.
- Ne craint pas de gel.

c. Système de régulation :
Les systèmes de régulation de charge sont des éléments d’un système photovoltaïque qui ont
pour but de contrôler la charge et la décharge d’une batterie afin d’en maximiser la durée de
vie. Son rôle principal est de réduire le courant lorsque la batterie est presque entièrement
chargée. Lorsqu’une batterie se rapproche d’un état de charge complète, de petites bulles
commencent à se former sur les électrodes positives. A partir de ce moment, il vaut mieux
réduire le courant de charge non seulement pour éviter des dégâts mais aussi afin de mieux
atteindre l’état de charge complète. Un courant trop élevé peut provoquer une déformation des
électrodes à l’intérieur, ce qui pourrait créer un court-circuit. Le régulateur de charge assure
deux fonctions principales [15] :
- la protection des batteries contre les surcharges et les décharges profondes.
- L’optimisation du transfert d’énergie du champ PV à l’utilisation.

d. Système de conversion :
Un convertisseur d’énergie est un équipement que l’on dispose généralement soit entre le
champ PV et la charge (sans stockage avec charge en continu, il portera le nom de convertisseur
continu continue), soit entre la batterie et la charge (il sera alors appelé onduleur ou
convertisseur continu alternatif). A l’onduleur est généralement associé un redresseur qui
réalise la transformation du courant alternatif en courant continu et dont le rôle sera de charger
les batteries et d’alimenter le circuit en continu de l’installation en cas de longue période sans
soleil.
39
A. Le convertisseur continu -continu :
Ce type de convertisseur est destiné à adapter à chaque instant l’impédance apparente de la
charge à l’impédance du champ PV correspondant au point de puissance maximal [11]. Ce
système d’adaptation est couramment appelé MPPT (maximum power point tracking). Son
rendement se situe entre 90 et 95%. Ce système présent deux inconvénients pour un PV de
faible puissance :
- Prix élevé.
- Le gain énergétique annuel par rapport à un système moins complexe (cas d’une régulation
de la tension) n’est pas important.

B. Le convertisseur continu- alternatif :


C’est un dispositif destiné à convertir le courant continu en courant alternatif.

e. Avantage d’une installation photovoltaïque :


- L'énergie photovoltaïque peut être installée partout, même en ville.
- Sur les sites isolés, l'énergie photovoltaïque offre une solution pratique pour obtenir de
l'électricité à moindre coût.
- Le contrat d'achat est conclu pour une durée de 20 ans.
- Les matériaux utilisés (silicium, verre, aluminium), résistent aux pires conditions
météorologiques.
- la technologie photovoltaïque présente des qualités sur le plan écologique car le produit
fini est non polluant, silencieux et n’entraîne aucune perturbation du milieu, sic n’est
par l’occupation de l’espace pour les installations de grandes dimensions.
- Le coût de fonctionnement des panneaux photovoltaïques est très faible car leur
entretien est très réduit, et ils ne nécessitent ni combustible, ni transport, ni personnel
hautement spécialisé.

f. Les inconvénients d’une installation photovoltaïque :


- Le coût des panneaux photovoltaïques est élevé.
- Le rendement réel de conversion d'un module est faible.
- Lorsque le stockage de l'énergie électrique par des batteries est nécessaire, le coût du
système photovoltaïque augmente.
- Le rendement électrique diminue avec le temps (20% de moins au bout de 20 ans).
- Les panneaux contiennent des produits toxiques et la filière de recyclage n'est pas encore
existante.

40
XII. Conclusion
Le soleil est une source d’énergie naturelle, gratuite et non polluante alors que L’énergie
solaire grâce à ces multiples usages tend à être l’une des ressources énergétiques majeures.

Dans ce chapitre nous avons vu dans une première partie un aperçu bibliographique sur
l’énergie photovoltaïque, en présentant comment se transforme l’énergie solaire en courant
électrique et les technologies utilisés et nécessaire pour assurer la conversion ainsi le
rendement de chaque technologies.

Dans une deuxième partie on a vu les différentes installations photovoltaïques et leurs modes
de connexion.

41
Chapitre 2 : Conception et
dimensionnement d’une installation
Photovoltaïque

42
I. Introduction
La conception et le dimensionnement d'un champ Photovoltaïque (PV) est en fait un
processus spécial et relativement complexe car il y a beaucoup de paramètres à prendre en
compte, une certaine dose d'impondérable (la météorologie), et en particulier l'interaction entre
plusieurs options ; la consommation du régulateur de charge, de l'onduleur, de la batterie.
Toutefois, le choix de ces paramètres dépend de la taille du champ PV, qui est déterminé par le
consommateur. Ainsi, la conception d'un système PV est le résultat d'une optimisation réalisée
par itérations.

Le dimensionnement d’une installation photovoltaïque exige la connaissance de:


- la nature de l’installation (autonome, raccordé au réseau).
- la quantité d’énergie solaire reçue au site d’installation.
- les caractéristiques des panneaux à utiliser.
- les caractéristiques des autres sources
- les paramètres des étages de conditionnement
- le besoin en énergie du site.
L’objectif consiste à déterminer la surface nécessaire en panneaux photovoltaïques en vue de
répondre aux besoins en énergie du site. Ainsi le schéma fonctionnel du modèle énergétique
d’une installation est le suivant :

Figure III-1: schéma fonctionnel du modèle énergétique d’une installation.

43
II. Dimensionnement d’un site isolé :
La méthode de dimensionnement d’un site isolé consiste à déterminer d’abord la puissance
crête qui fournir l’énergie électrique nécessaire pendant le mois le moins ensoleillé
(généralement décembre). Elle consiste à déterminer le moment où nous avons besoin
d'électricité, et à mesurer notre consommation. Ainsi, définir la capacité de la batterie et choix
de la technologie, Choix de régulateur et le Choix de l'onduleur.

1. Évaluation du besoin :

a. Les besoins en énergie électrique :


Il s’agit d’estimer la consommation d’équipements supposés connus. L’objectif est d’obtenir la
consommation totale moyenne par jour.
L’énergie totale moyenne nécessaire chaque jour E (Wh/j) est la somme des consommations
énergétiques des divers équipements constituant le système à étudier, à savoir les lampes
d’éclairage, les appareils électroniques, etc...
Elle est donnée par la loi suivante :
 𝑩𝒆𝒔𝒐𝒊𝒏𝒔 𝒋𝒐𝒖𝒓𝒏𝒂𝒍𝒊é𝒓𝒆 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 = 𝐸 =∑𝐸𝑗

Le temps moyen d’utilisation est plus délicat à cerner ; il faut le rapporter à la saison, le nombre
d’occupants et le mode d’utilisation pour les équipements qui ne sont pas utilisés
quotidiennement et pour tous les équipements à forte consommation.

Ainsi, la consommation de chaque équipement peut être calculée comme suit :

𝐸𝑗 = 𝑃𝑢 × 𝑄 × 𝑁

Avec Pu : c’est la puissance utile d’appareil utilisée.

Q : c’est la quantité de la l’appareil électrique.

N : c’est le nombre des heures de fonctionnement de chaque appareil.

En effet, comme un système PV fournit son énergie le jour, il est naturel de prendre la période
de 24h comme unité de temps.
Pour calculer la consommation totale de nos applications, on calcule l’énergie électrique
consommée en 24h par chaque appareil ou chaque fonction électrique et on les additionne :

E = P1.Q1.N1+P2.Q2.N2+P3.Q3.N3+….

44
b. Calcul de la puissance du champ PV :
La puissance d’une installation photovoltaïque correspond à la puissance que peuvent fournir
les modules. On mesure la puissance d’un module ou d’une installation photovoltaïque en Watts
crête (Wc). Cette puissance crête correspond à la puissance électrique maximale que délivre le
module ou l’installation photovoltaïque pour un ensoleillement ‘standard‘ de 1 000 W/m2 et
une température de 25 °C. La puissance en Wc ou kWc (kilowatt crête) d’un panneau
photovoltaïque n’est donc qu’indicative, car les conditions d’ensoleillement varient en
permanence. L’intérêt majeur de la puissance crête est en fait de permettre la comparaison des
panneaux entre eux.

𝒘𝒉
𝑬( 𝒋 )
𝑷𝒄 = 𝒎𝟐
𝒆𝒏𝒔𝒐𝒍𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕(𝒌𝒘𝒉⁄ 𝒋 )×𝜼𝒂𝒄𝒄 (%)×𝜼𝒈é𝒏 (%)

Avec :

▪ E : Consommation journalière totale.


▪ 𝜼𝒂𝒄𝒄 : Rendement de la batterie = entre 75% et 90%.

▪ 𝜼𝒈é𝒏 : Rendement de générateur = entre 80% et 90%.

▪ L’ensoleillement :
i. Définition
La quantité d'électricité produite par un panneau solaire dépend évidemment de
l'ensoleillement à l'endroit où se trouve l'installation. Connaître l'ensoleillement dont
vous disposez est donc essentiel pour concevoir une installation photovoltaïque.

L’énergie solaire disponible est exprimée en Wh/m2/j ou en KWh/m2/j elle dépend de la


location du site.
ii. Disponibilité de l’énergie solaire :
Dans la journée, le soleil est pratiquement toujours visible dans le ciel pour un observateur
regardant vers le sud. Pour capter un maximum d'énergie, le capteur devra toujours être
idéalement plein sud.

45
Figure III-2 : les mouvements de soleil, l’inclinaison et l’orientation des capteurs.

La position du soleil dans le ciel est repérée par deux angles :


-L'azimuth a : est l'angle orienté par rapport au sud
-La hauteur h : est un angle par rapport au sol.

Figure III-3 : Azimuth

46
iii. La trajectoire du soleil par rapport à L'azimut a et La hauteur h

Figure III-4 : la trajectoire du soleil par rapport à l’azimut a et la hauteur h

A l'aide de ces diagrammes, pour établir les bilans de récupération et définir la bonne
orientation des capteurs, on réalise l’étude des masques (bâtiments, obstacles entre les capteurs
et le soleil).On reporte sur le diagramme les coordonnées (hauteur et azimut) des obstacles tels
que les immeubles, montagnes, arbres, placés devant les capteurs. Cette étude permettra
d'évaluer la perte de production liée aux ombrages et d'aider à la définition de la meilleure
orientation des capteurs.
D'une façon générale, le soleil est "haut dans le ciel " pendant la saison estivale, il est bas en
hiver.
L'inclinaison du capteur, angle du capteur par rapport au sol, dépend donc de la période de la
production.
En Tunisie, la production annuelle moyenne d'un système photovoltaïque bien orienté, avec une
puissance de 1.000 Wc (de 8 à 10 m2 de modules) peut varier entre 1500 kWh et 1800 kWh
selon l‘emplacement géographique du bâtiment et les performances des équipements installés.
La productivité globale pendant l'année va varier suivant l'inclinaison et l'orientation des
modules. Comme l'ensoleillement est plus fort en été, il vaut mieux favoriser le captage en été
si l'objet est de produire un maximum d'électricité. Mais pour satisfaire les besoins pendant
toute l'année dans un site isolé, il pourrait être préférable de favoriser le captage en hiver.

47
L‘exploitation du rayonnement solaire qui parvient au sol est particulièrement intéressante car :
Ce rayonnement reste stable (à 10 % près) en moyenne d‘une année sur l‘autre
Il délivre en moyenne au niveau du sol 1500 Wh/m² et par jour mais il dépend des paramètres
principaux suivants :
De la latitude.
De l‘orientation et de l‘inclinaison de la surface.
De la période de l‘année.
De l'épaisseur et de la nature de la couche nuageuse.
Du moment considéré de la journée.
Des éventuels ombrages.
Il existe sur le marché de nombreux logiciels qui permettent d’estimer cette production. Nous
allons ici travailler par le logiciel PVGIS pour déterminer le gisement solaire.
Logiciel PVGIS :
PVGIS (Photovoltaic Geographical Information System) est un logiciel en ligne disponible sur
le site internet de la Commission Européenne. Il s’agit en fait d’une carte interactive couplée à
un système de calcul.

A l'aide de son interface Google Maps intégré, il est très facile d'obtenir les données de
production d'un système PV à partir des données d'ensoleillement précises du site.

48
Par ailleurs PVGIS propose des cartes d'ensoleillement (irradiation en kWh/m²) et de
température précises haute définition de toute l'Europe, de l'Afrique et du Proche-Orient.

Une solution simple est sûr consiste à choisir une puissance crête tel que pendant le
mois le moins ensoleillé, l’énergie fournie par le panneau satisfasse les besoins, avec une
inclinaison voisine de la latitude du lieu.

C’est la solution généralement adopté par les sociétés commercialisant et installant des
systèmes photovoltaïque. Elle conduit, malheureusement à un gaspillage important d’énergie
pendant les autres périodes, et spécialement pour la période la plus ensoleillée.

c. Nombre de module :
Les nombres de module est le rapport de la puissance crête de champ photovoltaïque
par la puissance du module utilisée.

𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑣𝑜𝑙𝑡𝑎ï𝑞𝑢𝑒


𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 =
𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑠é𝑒

d. Dimensionnement de la batterie :
La taille de la batterie est le choix de stockage "tampon" pour surmonter les variations
climatiques temporaires au fil de temps, de la journée (il fournit un processus pour la nuit) et
de quelques jours de mauvais temps. Le choix de la capacité nominale dépend grandement de
la technologie (batterie fermée, ouvert, AGM, gel….) par les variations de capacité avec la
température, le nombre de cycles, la durée de vie, etc.
De plus, le choix d'une batterie relève aussi d'une stratégie économique. Voici la politique
de l'adoption de différents pays: dans les pays chauds et dans les pays tempérés
A. Autonomie sans apport solaire :
On appelle nombre de jours d'autonomie sans apport solaire, N j, la durée de quelques jours
pendant laquelle la batterie peut alimenter toute seule l'installation à toute période de l'année
(les panneaux étant considérés comme absents). C’est en partie des données météorologiques
du lieu que dépend la détermination du nombre de jours d’autonomie de la batterie
B. Profondeur de décharge:
Une batterie ne doit pas être déchargée en dessous d'un certain seuil sinon on risque de
l'endommager.
En pratique, en l'absence de problème de basses températures, et pour un usage normal, on
applique un coefficient DIM = 0,7 à 0,8 selon les modèles de batterie.

49
C. Calcul de la capacité de stockage en(Ah) :
La capacité d'une batterie est la quantité d'énergie électrique qu'elle peut restituer
pendant un nombre d'heure précis. Dans le cas d'une batterie PV, on parle en général de
C100, c’est-à-dire la quantité d'énergie restituée par la batterie pendant 100 heures. Elle
s'exprime en exprimée en Ampères Heure (Ah); elle dépend de la consommation
journaliers, de nombre de jours d’autonomie, de tension et de type de la batterie utilisée.

𝑬 × 𝑵𝒋
𝑪=
𝑫𝑰𝑴(%) × 𝑽𝒂𝒄𝒄 × 𝜼𝒂𝒄𝒄 (%)

Avec

E : consommations journalières totales.

Nj : Nombre de jours d’autonomie :

▪ De 2 à 5 jours pour les sites ensoleillés (Afrique, DOM-TOM).


▪ De 7 à 10 jours pour les sites tempérés (Europe de sud et France.
▪ De 15 à 20 jours pour les sites plus défavorables (Europe de
nord).

DIM : Coefficient de décharge profonde :

▪ 0.8 pour les batteries solaires.


▪ 0.6 pour la batterie standard.
▪ 0.5 pour la batterie de voiture.

Vacc : Tension nominale de la batterie : 12V, 24V, 48V.

𝜂𝑎𝑐𝑐 : Rendement de la batterie = entre 75% et 90%.

D. Nombre de batterie :
Le nombre de batterie est le rapport de la capacité de stockage par la capacité
unitaire d’une batterie

𝒄𝒂𝒑𝒂𝒄𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒔𝒕𝒐𝒄𝒌𝒂𝒈𝒆 𝑪 (𝑨𝑯)


𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆𝒓𝒊𝒆 =
𝒄𝒂𝒑𝒂𝒄𝒊𝒕é 𝒖𝒏𝒊𝒕𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒍𝒂 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆𝒓𝒊𝒆

50
e. Dimensionnement de régulateur :
Le régulateur solaire est branché entre les panneaux solaires et les batteries, le régulateur solaire
permet de prolonger significativement la durée de vie des batteries solaires en évitant les
surcharges et les décharges profondes.

➢ CRITÈRES DE CHOIX

Il y a 2 éléments principaux à prendre en compte :


- la tension entre les panneaux et les batteries : le régulateur doit pouvoir accepter cette
tension (en général 12V, 24V ou 48V).

- l'intensité maximale du régulateur : l'intensité du régulateur (en ampères, A) doit être


supérieure à l'intensité de court circuit du ou des panneaux solaire auquel il est connecté. Une
marge de sécurité de 10% à 20% n’est pas inutile.

f. Dimensionnement de convertisseur :
Un convertisseur (ou onduleur) permet de transformer le courant continu produit stocké dans
une batterie ou produit par un générateur de courant (panneaux solaires photovoltaïques,
éolienne, hydro-turbine), en courant alternatif qui peut ensuite être utilisé ou réinjecté sur le
réseau de distribution électrique.

✓ Choix des tensions :

Le choix et le dimensionnement de l’onduleur tiendront compte :

• De la puissance maximale possible générée par les modules : il faut que la puissance
AC de l’onduleur supérieur à la puissance crête du (des) string(s) connecté.
• La tension d’entrée en courant continu doit être supérieure à celle du générateur
(panneaux solaires) et de la batterie. La tension de sortie doit correspondre à celle des
appareils utilisés.

✓ Plage de tension pour le convertisseur :

La plage de tension acceptée par le convertisseur doit couvrir la tension de la batterie et des
panneaux.

51
[𝑉𝑐𝑜 (à 0°𝐶), 𝑉𝑚𝑝 (à 60°𝐶)]

Avec

𝑉𝑐𝑜 (𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 à 0℃) = 𝑉𝑐𝑜 (𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢 à 0℃) ∗ 1.2 ∗ 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢

𝑉𝑀𝑃 (𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 à 60℃) =

𝑉𝑀𝑃 (𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢 à 60℃) ∗ 0.7 ∗ 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢

Vco : la tension de circuit ouvert à une température de 0°C.

Vmp : La tension maximale du panneau (Max Power) pour une température maximale
de 60°C.

2. Dimensionnement d’un site isolé d’un exemple BIR ETAYEB :

a. Architecture de local
Ils ‘agit de préparer une étude sur le dimensionnement d’une habitation à un site isolé :

▪ Une chambre de 3 lampes, un téléviseur.


▪ Une cuisine de 2 lampes
▪ Deux salles de bains avec deux lampes
▪ Eclairage de cour extérieur

52
b. Présentation du site étudiée:

c. Dimensionnement de site

i. Calcul de la consommation journalière:


Appareils Catégories Quantité Puissance Heures Taux de
(w) d'utilisation/j consommation par
jour
(Wh/j)
Lampes (grand) 3 18 5 270
chambre

petit Salle 1 18 1h30min 27


d'Eau

Toilette 1 18 30min 9

Kitchenette 2 18 1h30min 54

Cour 3 18 10 540
extérieur
Télévision 1 75 3 225
Réfrigérateur 1 0.6 4 pics 600
Divers 1 30 2h30min 75
Totale 1800

Tableau1: La consommation journalière (Wh/jour)

53
Charge journalier totale =1800 Wh/jour

ii. La puissance du champ PV


𝒘𝒉
𝑬(
)
𝒋
𝑷𝒄 = 𝒎𝟐
𝒆𝒏𝒔𝒐𝒍𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕(𝒌𝒘𝒉⁄ )×𝜼𝒂𝒄𝒄 (%).𝜼𝒈é𝒏 (%)
𝒋

Avec :

E= 1800 Wh/j

ηacc = 80%
ηgénérateur = 80%

On choisir la période de l’année la moins ensoleillée afin d’obtenir la production


d’électricité requise durant cette période.
L’ensoleillement de chaque année en BIR ETAYEB

54
AN:

𝟏𝟖𝟎𝟎
𝑷𝒄 = = 1094.35 Wc
𝟎.𝟓𝟕×𝟎.𝟖×𝟎.𝟖

55
iii. Nombre du module
𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑣𝑜𝑙𝑡𝑎ï𝑞𝑢𝑒
𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 =
𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑠é𝑒
La puissance crête unitaire du panneau utilisé est de 250 Wc

1094.35
𝑁= = 4.3774 ≈ 5 𝑃𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢𝑥
250

iv. La capacité de stockage en (AH)


𝑬 . 𝑵𝒋
𝑪=
𝑫𝑰𝑴(%). 𝑽𝒂𝒄𝒄 . 𝜼𝒂𝒄𝒄 (%)

Avec :

E = 1800Wh/J

Nj = 2 jours

Vacc = 24V

𝜂𝑎𝑐𝑐 = 80%

DIM = 80%

𝟏𝟖𝟎𝟎 × 𝟐
𝑪= = 𝟐𝟑𝟒. 𝟑𝟕𝟓 𝑨𝑯
𝟐𝟒 × 𝟎. 𝟖 × 𝟎. 𝟖

v. Nombre de batterie :
La marque la plus répandue dans le marché Tunisien des accumulateurs
solaires est "Assad". Et concernant la capacité, on a évité les batteries de petite capacité
afin de ne pas être amené à construire un local de grande superficie.
Le choix s'est posé alors sur la batterie stationnaire plane/ plomb ouvert et d'une capacité
de l'ordre de 200 Ah en C20 en éléments de 12V.
Donc
𝒄𝒂𝒑𝒂𝒄𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒔𝒕𝒐𝒌𝒂𝒈𝒆 𝑪 (𝑨𝑯)
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆𝒓𝒊𝒆 =
𝟐𝟎𝟎
AN
𝟐𝟑𝟒. 𝟑𝟕𝟓
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆𝒓𝒊𝒆 = = 𝟏. 𝟏𝟕 ≈ 𝟐 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆𝒓𝒊𝒆𝒔
𝟐𝟎𝟎

56
vi. Dimensionnement de régulateur :
Il faut que l’intensité du régulateur doit être supérieure à l’intensité de court circuit dû aux
des panneaux solaires auxquels il est relié.

 L’intensité Iregulateur ≥ Nombre de panneaux fois l’intensité de court circuit du

panneau = (8.63*5)= 43.15 A.

De plus il y a des appareils qui travailler avec une intensité supérieur à 40 A.

D’où on utilise le régulateur Blue Solar MPPT 150/45.

vii. Dimensionnement de convertisseur :


▪ Choix des tensions :

Il faut que la puissance crête de l’onduleur doive être supérieure à la puissance crête de site
(qu’on a calculé)

On a Pc (site) = 1 094.35 Wc

Sur les fiches techniques des onduleurs, vous trouverez Pc = 1200 VA

Donc on choisie Phoenix Inverter C12-24/1200 VA

▪ Plage de tension pour le convertisseur :

[𝑉𝑐𝑜 (à 0°𝐶), 𝑉𝑚𝑝 (à 60°𝐶)]

Avec

𝑉𝑐𝑜 (𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 à 0℃)


= 𝑉𝑐𝑜 (𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢 à 0℃) ∗ 1.2 ∗ 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢

𝑉𝑀𝑃 (𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 à 60℃) =

𝑉𝑀𝑃 (𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢 à 60℃) ∗ 0.7 ∗ 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢

Vco : la tension de circuit ouvert à une température de 0°C.

57
Vmp : La tension maximale du panneau (Max Power) pour une température
maximale de 60°C.

AN :
Vco(onduleur à 0℃) = 37.68 × 1.2 × 5 = 226 V

Vmp(onduleur à60℃) = 31.25 × 0.7 × 5=109.37 V

D’où plage de tension = [109.37 V, 226 V]


viii. Positionnement de panneaux :
Puisque il y a des appareils qui travailler avec une intensité supérieure à 40 A
Donc il faut brancher les panneaux en parallèles pour attient l’intensité utilisée
I = 45 A.
Ce branchement permet d'additionner les intensités en Ampères, la tension
en Volts ne bouge pas.

Dans cette configuration toutes les bornes + de tous les panneaux solaire sont
reliées entre elles, et toutes les bornes - entre elles.
Branchement parallèle :

8.63A 8.63A 8.63 A 8.63 A 8.63 A = 43.15 A

ix. Les branchements de l’installation :

58
59
d. Détermination de puissance crête chaque moins de la ville BIR ETAYEB
➢ Evolution de l’ensoleillement au cours de l’année :
Moins L’ensoleillement
Janvier 2,85
Février 3,67
Mars 5,25
Avril 6,09
Mai 7,14
Juin 8,01
Juillet 8,16
Août 7,25
Septembre 5,5
Octobre 4,33
Novembre 3,19
Décembre 2,57
Tableau 2 : L’irradiation de chaque moins de la ville BIR ETAYEB

Courbe 1 : évolution de l’ensoleillement au cours de l’année

➢ Calcule de puissance crête de chaque moins de l’année :


On a

60
𝒘𝒉
𝑬𝒊 ( 𝒋 )
𝑷𝒄 = 𝒎𝟐
𝒆𝒏𝒔𝒐𝒍𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕(𝒌𝒘𝒉⁄ 𝒋 )×𝜼𝒂𝒄𝒄 (%).𝜼𝒈é𝒏 (%)

Moins L’ensoleillement Puissance crête


Janvier 2,85 986,84
Février 3,67 766,34
Mars 5,25 535,71
Avril 6,09 461,82
Mai 7,14 393,90
Juin 8,01 351,12
Juillet 8,16 344,66
Août 7,25 387,93
Septembre 5,5 511,36
Octobre 4,33 649,53
Novembre 3,19 881,66
Décembre 2,57 1094,35

Tableau 3 : la puissance crête de chaque moins de l’année da la ville de BIR


ETAYEB

1200

1000

800
puissancr crête

600

400

200

0
2.85 3.67 5.25 6.09 7.14 8.01 8.16 7.25 5.5 4.33 3.19 2.57
l'ensoleillement

Courbe 2 : évolution de puissance en fonction de l’ensoleillement.

61
3. Dimensionnement d’un site isolé d’un exemple au Hammamet :

a. Calcul de la consommation journalière:


Appareils Quantité Puissance Heures Taux de
(w) d'utilisation/j consommation par
jour
(Wh/j)
Lampes 6 18 5 540
Télévision 1 75 4 300
Réfrigérateur 1 0.6 4 pics 600
Divers 4 30 3 360
Climatiseur 1 3500 8 28000
Totale 29800 Wh/j
Tableau 4: La consommation journalière (Wh/jour)

Calcule la puissance de climatiseur :

On a

1 BTU = 0.252164 Kcal

1 Kcal = 0.00116222 Kwh

12 000 BTU = 3 025.968 Kcal

= 3.51684 Kwh ≈ 3.5 Kwh

= 3 500 Wh

Donc

Besoin journalier = 3 500 * 8 = 28 000 Wh/j

Charges journaliers totale = 29 800 Wh/jour

b. La puissance du champ PV :

𝒘𝒉
𝑬𝒊 ( 𝒋 )
𝑷𝒄 = 𝒎𝟐
𝒆𝒏𝒔𝒐𝒍𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕(𝒌𝒘𝒉⁄ 𝒋 )×𝜼𝒂𝒄𝒄 (%).𝜼𝒈é𝒏 (%)

Avec :

Ei = 29 800 Wh/j

62
ηacc = 80%
ηgénérateur = 80%
On choisir la période de l’année la moins ensoleillée afin d’obtenir la production
d’électricité requise durant cette période.

L’ensoleillement de chaque année en Hammamet

63
AN:

𝟐𝟗𝟖𝟎𝟎
𝑷𝒄 =𝟐.𝟒×𝟎.𝟖×𝟎.𝟖 = 19 401 Wc

c. Nombre du module :
𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 𝑝ℎ𝑜𝑡𝑜𝑣𝑜𝑙𝑡𝑎ï𝑞𝑢𝑒
𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 =
𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑚𝑜𝑑𝑢𝑙𝑒 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑠é𝑒
La puissance crête unitaire du panneau utilisé est de 250 Wc

64
19401
𝑁= = 77.6 ≈ 78 𝑃𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢𝑥
250

d. La capacité de stockage en (AH)


𝑬 . 𝑵𝒋
𝑪=
𝑫𝑰𝑴(%). 𝑽𝒂𝒄𝒄 . 𝜼𝒂𝒄𝒄 (%)

AN

E = 29 800Wh/J

Nj = 2 jours

Vacc = 24V

𝜂𝑎𝑐𝑐 = 80%

DIM = 80%

𝟐𝟗𝟖𝟎𝟎 × 𝟐
𝑪= = 𝟑 𝟖𝟖𝟎. 𝟐 𝑨𝑯
𝟐𝟒 × 𝟎. 𝟖 × 𝟎. 𝟖
e. Nombre de batterie :
On utilise aussi des batteries "Assad" dont la tension est 24 V et la capacité 200 Ah :
Donc

𝒄𝒂𝒑𝒂𝒄𝒊𝒕é 𝒅𝒆 𝒔𝒕𝒐𝒌𝒂𝒈𝒆 𝑪 (𝑨𝑯)


𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆𝒓𝒊𝒆 =
𝟐𝟎𝟎
AN

𝟑𝟖𝟖𝟎. 𝟐
𝑵𝒐𝒎𝒃𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆𝒓𝒊𝒆 = = 𝟏𝟗. 𝟒 ≈ 𝟐𝟎 𝒃𝒂𝒕𝒕𝒆𝒓𝒊𝒆𝒔
𝟐𝟎𝟎
f. Dimensionnement de régulateur :
Il ya des appareils qui travail avec une intensité supérieur à 40 A
D’où on utilise le régulateur Blue Solar MPPT 150/45.

g. Dimensionnement de convertisseur :

✓ Plage de tension pour le convertisseur :

[𝑉𝑐𝑜 (à 0°𝐶), 𝑉𝑚𝑝 (à 60°𝐶)]

Avec

65
𝑉𝑐𝑜 (𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 à 0℃)
= 𝑉𝑐𝑜 (𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢 à 0℃) ∗ 1.2 ∗ 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢

𝑉𝑀𝑃 (𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 à 60℃) =

𝑉𝑀𝑃 (𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢 à 60℃) ∗ 0.7 ∗ 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢

Vco : la tension de circuit ouvert à une température de 0°C.

Vmp : La tension maximale du panneau (Max Power) pour une température


maximale de 60°C.

AN :

Vco(onduleur à 0℃) = 37.68 × 1.2 × 78 = 3526.84 V

Vmp(onduleur à60℃) = 31.25 × 0.7 × 78=1706.25 V

D’où plage de tension = [1706.25 V, 3526.84 V]


h. Positionnement de panneaux :
On faut brancher les panneaux en parallèles pour attient l’intensité utilisée I =
45 A.
Ce branchement permet d'additionner les intensités en Ampères, la tension
en Volts ne bouge pas.

Dans cette configuration toutes les bornes + de tous les panneaux solaire sont
reliées entre elles, et toutes les bornes - entre elles.

66
i. Détermination de puissance crête chaque moins de la ville Hammamet
➢ Evolution de l’ensoleillement au cours de l’année :
Moins L’ensoleillement
Janvier 2.63
Février 3.44
Mars 5.03
Avril 5.97
Mai 7.05
Juin 7.89
Juillet 8.03
Août 7.08
Septembre 5.3
Octobre 4.21
Novembre 2.97
Décembre 2.4
Tableau 5 : L’irradiation de chaque moins de la ville Hammamet

6
l'ensoleillement

Courbe 4 : évolution de l’ensoleillement au cours de l’année

➢ Calcule de puissance crête de chaque moins de l’année :


On a

67
𝒘𝒉
𝑬𝒊 ( 𝒋 )
𝑷𝒄 = 𝒎𝟐
𝒆𝒏𝒔𝒐𝒍𝒆𝒊𝒍𝒍𝒆𝒎𝒆𝒏𝒕(𝒌𝒘𝒉⁄ 𝒋 )×𝜼𝒂𝒄𝒄 (%).𝜼𝒈é𝒏 (%)

Moins L’ensoleillement Puissance crête


Janvier 2.63 17704,37
Février 3.44 13535,61
Mars 5.03 9256,95
Avril 5.97 7799,41
Mai 7.05 6604,60
Juin 7.89 5901,45
Juillet 8.03 5798,56
Août 7.08 6576,62
Septembre 5.3 8785,37
Octobre 4.21 11059,97
Novembre 2.97 15677,60
Décembre 2.4 19401,04

Tableau 6 : la puissance crête de chaque moins de l’année da la ville de Hammamet

25000

20000

15000

Puissance crête
10000

5000

0
2.63 3.44 5.03 5.97 7.05 7.89 8.03 7.08 5.3 4.21 2.97 2.4

Courbe 5 : évolution de puissance crête en fonction de l’ensoleillement.

68
III. Dimensionnement d’un site raccordé au réseau :
Pour le dimensionnement d’un site raccordé au réseau on suivre les étapes suivant :

A - Production annuelle estimée.

B - Tarif d’achat et recette annuelle.

C - Calcule de la consommation annuelle.

D - Calcul de la puissance de champ PV.

E - Calcule du nombre module.

F - Positionnement de panneaux.

G - Plage de tension pour le convertisseur.

1. Production annuelle estimée :


Exprimer la productivité annuelle en fonction de la surface, de la puissance des capteurs et des
masques éventuels ainsi que des données d’ensoleillement du site.

2. Tarif d’achat et recette annuelle


Donner le tarif d’achat du kWh suivant le type d’intégration et estimer la recette annuelle de
l’installation.

Initiation du projet entre l'abonné de la STEG et l'installateur :

• Demande d'historique de consommation.


• Établissement d'un devis puis d'un Contrat pour la réalisation de l'IPV.

69
➢ facture :

70
➢ Demande de relevé de l’historique annuel :

71
3. Calcule de la consommation annuelle :
Pour un logement, il peut être intéressant d’essayer de produire sur base annuelle l’équivalent
de sa consommation. Il est donc primordial de connaître sa consommation d’électricité.

La consommation annuel = 2244 + 2052 + 2756 = 7032 wh/an

4. Calcul de la puissance de champ PV :


La puissance d’une centrale photovoltaïque est donnée par la puissance crête (kWc). Le watt-
crête est une unité représentant la puissance électrique maximale délivrée par une installation
électrique solaire pour un ensoleillement standard de 1000W/m² à 25°C. Elle est généralement
exprimée par la dénomination Wc. Pour donner un ordre d’idée, 1kWc représente la puissance
de 10 m² de modules solaires avec une technologie courante, soit une énergie équivalent à 1800
kWh/an.

1KWc = 1800 KWh /an

72
7032
𝐿𝑎 𝑝𝑢𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑢 𝑐ℎ𝑎𝑚𝑝 = = 𝟑. 𝟗𝟎 ≈ 𝟒𝒌𝑾𝒄
1800
De cas généraux

La consommation équivalente à la puissance photovoltaïque à installer :

▪ De 1 KWc si la consommation annuelle est ≥ 1800 KWh.


▪ De 2 KWc si la consommation annuelle est ≥ 3600 KWh.
▪ De 3 KWc si la consommation annuelle est ≥ 4800 KWh.
▪ De 4 KWc si la consommation annuelle est ≥ 6400 KWh.

5. Calcule du nombre module :


On utilise des panneaux de 250 Wc

4Kwc 4000Wc
4000
𝑛𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢𝑥 = = 16 𝑃𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢𝑥
250
6. Positionnement :
Selon cette installation on met le 16 panneaux en série.

7. Plage de tension pour le convertisseur :


𝑉𝑐𝑜(𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 à 0℃)
= 𝑉𝑐𝑜 (𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢 à 0℃) ∗ 1.2 ∗ 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢𝑥 𝑒𝑛 𝑠𝑒𝑟𝑖𝑒
= 22.1 ∗ 1.2 ∗ 8 = 212.16 𝑉

𝑉𝑚𝑝(𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 à60℃)

= 𝑉𝑚𝑝(𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢 à 60℃) ∗ 0.7 ∗ 𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢𝑥 𝑒𝑛 𝑠𝑒𝑟𝑖𝑒


= 18.2 ∗ 0.7 ∗ 8 = 101.92𝑉

 La plage de tension pour le convertisseur est [101.92V ; 212.16V]


8. Schéma Unifilaire de l’installation PV :
Le schéma de câblage unifilaire ci-dessous vous permettra d’avoir une vue globale du kit 4kWc.

73
IV. Conclusion
Dans ce chapitre nous avons vu les principales règles générales de calculs pour le
dimensionnement de différent système photovoltaïque.

On a étudié les différents dimensionnements d’un site isolé et d’un site raccordée au réseau
tels que la consommation annuelle de site, la puissance crête, choix de régulateur, choix de
convertisseur ainsi le choix de batterie pour le site isolé. Dans notre étude je m’intéresse
à deux applications photovoltaïques autonomes ; il s’agit d’un dimensionnement d’un
cabanon dans la ville BIR ETAYEB et d’une maison située au Hammamet ainsi que pour
le site raccordé au réseau j’ai effectué mes mesures à MESAKINE.

74
75
Chapitre 3 : Etude économique comparative
Photovoltaïque-Electrogène

I. INTRODUCTION :

76
La production de l’énergie électrique fait partie d’une multitude solutions parmi eux le
générateur diesel ou bien le groupe électrogène, ce dernier peut est considérer comme un
dispositif autonome capable de produire de l’énergie électrique, bien qu’il soit constitué
généralement d’un moteur diesel et d’une machine synchrone généralement à aimant
permanent. Plusieurs sont les applications qui utilisent les groupes électrogènes, on les trouve
installés dans des zones non couplées au réseau d’énergie, ils peuvent servir de source
principale d’énergie lorsqu’un endroit est dépourvu de réseau électrique (gamme industrielle)
ou peuvent être utilisés à titre de solution de rechange, pour le remplacer en cas de coupure de
courant (gamme de secours).

Dans ce chapitre nous analysons une étude économique comparative entre un système
photovoltaïque et un groupe électrogène pour la production d’électricité

II. Systèmes photovoltaïque

Rappelons que pour un système Photovoltaïque autonome est composée de :


- Générateur photovoltaïque.
- Système de régulation.
- Système de conversion.
- Système de stockage.
En général, le calcul des coûts de la production d’électricité par l’énergie solaire photovoltaïque
obéit aux mêmes règles que les solutions classiques. Pour évaluer le coût global actualisé ; Nous
étudierons séparément les coûts d’investissement, les coûts d’exploitation et les coûts
d’entretien et de maintenance.
1. Calcule de l’investissement et de l’amortissement du système PV :
a. Méthode de calcule :

77
Nombre et Prix du module
NMod ; PMod

Calcul du coût de générateur

Coût des composants


COnd; CCon

Durée de vie des composants.

Calcul de l’amortissement annuel de


générateur
Calcul de l’amortissement annuel de
L’onduleur
Calcul de l’amortissement annuel de
convertisseur

Calcul de l’amortissement annuel total Calcul de l’investissement total

Figure IV-1 : Organigramme du calcul de l’investissement et de l’amortissement du


système PV.

b. Calcul de l’investissement initial total


L’investissement initial permet à l’utilisateur de savoir quel est le prix qu’il va devoir payer lors
de l’installation de son système. Le coût total Itot est calculé par l’expression suivante :
𝐼𝑡𝑜𝑡 = 𝐶𝐺𝑉𝑃 + 𝐶𝑂𝑛𝑑 + 𝐶𝐶𝑜𝑛 + CBatt + CACC

Sachant que :

- CGPV : le coût du générateur PV est calculé par :


𝐶𝐺𝑃𝑉 = 𝑃𝑀 ∗ 𝑁𝑀
Avec :
- PM : prix du module.
- NM : Nombre de module.
- COnd : coût de l’onduleur.

78
- CCon : coût de convertisseur.
- CBatt : coût de batteries.
- CACC : coût des accessoires.
c. Calcul de l’amortissement total
Pour calculer le coût de l’énergie en tenant compte de l’amortissement sur le temps, on prend
en compte dans nos calculs, la durée de vie des composants ainsi que les profits réalisés sur
toute la durée active du système.
L’amortissement annuel total du système Atot est donné par la formule :

𝐴 𝑇𝑜𝑡 = 𝐴𝐺𝑃𝑉 + 𝐴𝑂𝑛𝑑 + 𝐴𝐶𝑜𝑛 + ABatt + AACC

Pour chaque composant, l’amortissement est calculé de façon suivante :

▪ Amortissement du générateur :
𝐶
𝐴𝐺𝑃𝑉 = 𝑁𝐺𝑃𝑉
𝐺𝑃𝑉
Avec
- CGPV : Coût de l’investissement initial du générateur PV.
- NGPV : Duré de vie active de générateur PV.

▪ Amortissement d’onduleur :

𝐶
𝐴𝑂𝑛𝑑 = 𝑁𝑂𝑛𝑑
𝑂𝑛𝑑
Avec
- COnd : Coût de l’investissement initial de l’onduleur.
- NOnd : Duré de vie active de l’onduleur.
▪ Amortissement de convertisseur :

𝐶
𝐴𝑐𝑜𝑛 = 𝑁𝐶𝑜𝑛
𝐶𝑜𝑛
Avec
- CCon : Coût de l’investissement initial de convertisseur.
- NCon : Duré de vie active de convertisseur.
▪ Amortissement de batterie :

79
𝐶𝐵𝑎𝑡𝑡
𝐴𝐵𝑎𝑡𝑡 =
𝑁𝐵𝑎𝑡𝑡
Avec
- CBatt : Coût de l’investissement initial de batterie.
- NBatt : Duré de vie active de batterie.
▪ Amortissement des Accessoires :
𝐶𝐴𝐶𝐶
𝐴𝐴𝐶𝐶 =
𝑁𝐴𝐶𝐶
Avec
- CGPV : Coût de l’investissement initial du générateur PV.
- NGPV : Duré de vie active de générateur PV.
La duré de vie de chacun des éléments du système :

Equipement Générateur Onduleur Convertisseur Batterie Accessoires


PV
Duré de vie 25 7 7 5 25
(an)

2. Etude pratique « Exemple de BIR ETAYEB » :


Pour effectuer ce calcul, nous avons utilisé Microsoft Excel. Nous aurons pu aussi utiliser des
logiciels conçus spécialement pour ce besoin.

80
Figure IV- 2 : Calcul de l’investissement et de l’amortissement total de
système PV.
L’exemple particulier montré dans la figure IV-2 représente les résultats en utilisant les mêmes
données utilisées au chapitre précédent pour l’exemple de BIR ETAYEB.
On remarque que pour un besoin journalier de 1800Wh/J, on détermine le nombre de modules
photovoltaïques nécessaires au site.
Comme nous pouvons constater à partir l’écran ci-dessus, en se basant sur les caractéristiques,
sur l’investissement et la durée de vie de chaque composant, on obtient le coût total de
l’investissement du système et le coût total annuel de l’amortissement.

81
3. Calcul de l’entretien et de la maintenance annuel total :
a. Méthode de calcul

Coût des composants


COnd; CCon

les rations des composants

Calcul de l’entretien annuel de générateur


Calcul de l’entretien annuel de L’onduleur
Calcul de l’entretien annuel de la
motopompe

Calcul de l’entretien annuel total

Figure IV-3: Organigramme du calcul d’entretien annuel total du système PV

b. Calcul de l’entretien et de la maintenance annuel total :


Le calcul du coût d’entretien total annuel du système est donné par l’expression :

𝑬𝑻𝒐𝒕 = 𝑬𝑮𝑷𝑽 + 𝑬𝑶𝒏𝒅 + 𝑬𝑪𝒐𝒏 + 𝑬𝑩𝒂𝒕𝒕 + 𝑬𝑨𝑪𝑪

Sachant que le coût de l’entretien de chaque composant est calculé comme suit :
▪ Le coût de l’entretien du générateur :
𝑬𝑮𝑷𝑽 = 𝑪𝑮𝑷𝑽 ∗ 𝑹𝒕𝟏

▪ Le coût de l’entretien de l’onduleur :

𝑬𝑶𝒏𝒅 = 𝑪𝑶𝒏𝒅 ∗ 𝑹𝒕𝟐


82
▪ Le coût de l’entretien de convertisseur :

𝑬𝑪𝒐𝒏 = 𝑪𝑪𝒐𝒏 ∗ 𝑹𝒕𝟑


▪ Le coût de l’entretien de batterie :
𝑬𝑩𝒂𝒕𝒕 = 𝑪𝑩𝒂𝒕𝒕 ∗ 𝑹𝒕𝟒

▪ Le coût de l’entretien des Accessoires :


𝑬𝑨𝑪𝑪 = 𝑪𝑨𝑪𝑪 ∗ 𝑹𝒕𝟓
Rt1, Rt2, Rt3, Rt4 et Rt5 Sont les coefficients d’estimations du coût de l’entretien par rapport à
l’investissement initial des composants.

Figure IV-5 : Calcul de l’investissement et de l’entretien total de système PV.


III. Groupe électrogène

Pour le même site nous rependons sur les besoins électrique par un groupe électrogène.

Le nouveau système est composé par :

- Le groupe électrogène.
83
- Système de conversion.
- Les accessoires.
1. Calcule de l’investissement et de L’amortissement total
a. La puissance du groupe électrogène :
Le choix d'un groupe électrogène pour un maison se fait d'abord par sa puissance, qu'il faut
calculer par la consommation des appareils à alimenter.
Lorsque vous avez calculé la puissance consommée par votre installation, vous l'avez fait en
Watts ou en kiloWatts (W ou kW), il s'agit de puissance réelle (P). Mais la puissance des
groupes électrogènes est généralement la puissance apparente (S) donnée en Voltampères ou
en kiloVoltampères (VA ou kVA).

La puissance réelle d'un groupe électrogène dépend de sa puissance apparente et de son facteur
de puissance :
𝑃 = 𝑆 × 𝐶𝑂𝑆(𝜑)
Le facteur de puissance peut varier d'un groupe électrogène à l'autre mais en général il est aux
alentours de 0.8
Dans notre exemple, on a effectué le dimensionnement de la consommation d’un site isolé au
BIR ETAYEB. La puissance dont on avait besoin était 795 W.
Il faut donc choisir un groupe électrogène de puissance supérieure ou égale à 795 W, par
exemple un groupe de 1,2kW convient parfaitement.
Et si notre fournisseur nous demande la puissance dont nous avons besoin en kVA :
𝑃 795
𝑆= = = 993.75 𝑉𝐴
𝐶𝑜𝑠 (𝜑) 0.8
b. Calcul de l’investissement total :
Le coût total de l’investissement est calculé comme suit :
𝐼𝑡𝑜𝑡 = 𝐶𝐺𝐸 + 𝐶𝑂𝑛𝑑 + 𝐶𝐴𝐶𝐶
Avec :
- CGE : Coût du Groupe Electrogène.
- COnd : coût de l’onduleur.
- CACC : coût des accessoires.
c. Calcul de L’amortissement total :
L’amortissement annuel total du système est calculé comme suit :
𝐴 𝑇𝑂𝑇 = 𝐴𝐺𝐸 + 𝐴𝑂𝑛𝑑 + 𝐴𝐴𝐶𝐶
Sachant que pour chaque composant, l’amortissement est calculé comme suit :

84
▪ Amortissement du groupe électrogène :

𝐶𝐺𝐸
𝐴𝐺𝐸 =
𝑁𝐺𝐸

▪ Amortissement de l’onduleur :
𝐶𝑂𝑛𝑑
𝐴𝑂𝑛𝑑 =
𝑁𝑂𝑛𝑑

▪ Amortissement des accessoires :


𝐶𝐴𝐶𝐶
𝐴𝐴𝐶𝐶 =
𝑁𝐴𝐶𝐶

2. Etude pratique « Exemple de BIR ETAYEB » :


Pour effectuer ce calcul, nous avons utilisé Microsoft Excel.

Figure IV-6 : Calcul de l’investissement et de l’amortissement total du système par un


groupe électrogène.
L’exemple particulier montré dans la figure IV-6 représente les résultats en utilisant les mêmes
données utilisées dans le cas du système PV.
On remarque que pour un besoin journalier demandée, on détermine la puissance nécessaire
du groupe électrogène. En utilisant la procédure ci-dessus et en se basant sur l’investissement

85
et la durée de vie de chaque composant, on obtient le coût total de l’investissement du système
et le coût total annuel de l’amortissement.
3. Calcul de L’entretien et de la maintenance annuel total :
L’évaluation du coût annuel de l’entretien et de la maintenance 𝐶𝑒⁄𝑚 du groupe électrogène est
déterminée par l’expression suivante :

𝐶𝑒⁄𝑚 = 5% ∗ 𝐶𝐺𝐸 ∗ 𝑁𝐻 + 𝑋 ∗ 𝐶𝑇𝑟𝑎𝑛


Avec :
CGE : Coût du Groupe Electrogène.
NH : Nombre d’heures de fonctionnement du groupe électrogène.
X: La distance séparant le site d’installation à la vile.
CTran : Le coût de transport par Km.
Pour les autres composants, le calcul du coût annuel de l’entretien et de la maintenance est
réalisé par la même manière utilisée dans le cas précédent du système énergie solaire PV.
▪ Le coût de l’entretien de l’onduleur :

𝑬𝑶𝒏𝒅 = 𝑪𝑶𝒏𝒅 ∗ 𝑹𝒕𝟏


▪ Le coût de l’entretien des accessoires :

𝑬𝑨𝑪𝑪 = 𝑪𝑨𝑪𝑪 ∗ 𝑹𝒕𝟐

Rt1 et Rt2 Sont les coefficients d’estimations du coût de l’entretien par rapport à l’investissement
initial des composants.

86
Figure IV-7 : Calcul de l’investissement et de l’entretien total de système PV.
L’exemple particulier montré dans la figure IV-7 représente les résultats en utilisant les mêmes
données utilisées dans le cas de système PV.
On remarque que pour un besoin journalier demandée, on détermine la puissance du groupe
électrogène nécessaire au système. En utilisant la procédure ci-dessus et en se basant sur les
estimations entrant dans l’évaluation de l’entretien et de la maintenance de chaque composant,
on obtient le coût total annuel de l’entretien et de maintenance du système.
4. Calcul de l’exploitation annuel total :
Le coût d’exploitation du groupe électrogène est évalué sur la base des données relatives à la
plaque des caractéristiques électriques ainsi que la consommation en carburant et en lubrifiant
du groupe électrogène. On calcule le coût d’exploitation annuel total Cd/l par la formule :

𝐶𝑑/𝑙 = 𝐶𝑑 + 𝐶𝑙

▪ Cd : Coût du carburant (diesel).


▪ Cl : Coût des lubrifiants.
Sachant que, d’une part :
𝐶𝑑 = 𝑃 ∗ 𝐶𝑜𝑛⁄𝑎𝑛 + 𝑋 ∗ 𝐶𝑇𝑟𝑎𝑛

87
P : Prix de litre du carburant.
X : La distance séparant le site d’installation à la vile.
CTran : Le coût de transport par Km.
Et Con/an est la consommation annuelle calculée par :
𝐶𝑜𝑛⁄ = 𝐶𝑜𝑛⁄ ∗ 365
𝑎𝑛 𝑗

Avec :
Con/j : la consommation journalière :
𝐶𝑜𝑛⁄ = 𝐶𝑜𝑛⁄ ∗ 𝑁𝐻
𝑗 ℎ
NH : Nombre d’heures de fonctionnement du groupe électrogène.
Con/h : Consommation horaire (donnée constructeur).
D’autre part : Le coût des lubrifiants Cl est calculé comme suite :
𝐶𝑙 = (𝑃 ∗ 𝐶𝑜𝑛⁄𝑎𝑛 ) ∗ 20%
P : Prix de litre du carburant.
L’écran de la figure IV-8 illustre Le coût annuel du carburant et lubrifiant, ainsi que Le coût
d’exploitation total du groupe électrogène.

88
Figure IV-8 : Calcule d’exploitation totale de groupe électrogène.
IV. Résultats comparatifs :

Figure IV-9: Calcul du coût globale par les deux systèmes photovoltaïques/électrogène.

89
Le coût initial pour le PV est élevé, comparé à celui du groupe électrogène ; les coûts
d’exploitation et de maintenance du PV sont faibles, relativement à ceux du groupe électrogène
; l’énergie produite par le groupe électrogène est disponible à tout moment, pendant que celle
du PV varie en fonction de l’ensoleillement mais il fonctionne à faible charge ainsi que les
groupes électrogènes, qui consomment du gasoil, contribuent à la pollution de l’environnement
; chaque litre de gasoil consommé occasionne une émission d’environ 3 kg de CO2.

D'un point de vue économique, les groupes électrogènes ne sont plus une meilleure solution, à
cause de leurs coûts d’exploitation élevés, de leur maintenance complexe et de la nécessité de
transporter et de stocker le carburant.

V. Conclusion :

Plus de deux milliards d'êtres humains dans le monde n'accèdent pas à l'électricité et ne
profitent pas de ces multiples services. Pour la plus part d'entre eux les causes sont
principalement l'isolement et le relief difficile des zones habitées, plus le prix prohibitif de
l'extension du réseau électrique plus les prix chers du carburant en cas d'utiliser un groupe
diesel. Dans ce contexte puiser dans les ressources naturelles locales d’énergies solaires s'avère
une bonne et adéquate solution qui est mis en relief dans ce chapitre par une étude économique
comparative détaillée entre les deux techniques de la production d’électricité, énergie solaire
photovoltaïque et groupe électrogène.

90
Conclusion générale

91
L'énergie solaire est la base de toutes les formes d'énergies conventionnelles et renouvelables.
L'énergie solaire photovoltaïque a de nombreux avantages autant sur le plan environnemental
qu'économique dans la mesure où son utilisation n'émet aucun gaz à effet de serre.
Les travaux présentés dans ce projet sont basées sur l’optimisation de la production d’énergie
électrique photovoltaïque ainsi que son mode de fabrication et son avantage d’utilisation dans
le future comme un remplacent pour les autres modes de production.
A la fin de ce travail en peut résumer notre travail par les points suivants :
- Aujourd’hui, l’énergie photovoltaïque devient progressivement une source d’énergie à
part entière, de plus en plus sollicitée pour produire de l’énergie électrique allant du
domestique à de grandes centrales connectées au réseau.
- La modélisation et la conception d’un module ou générateur PV est une manière d’étude
très important pour analyser le fonctionnent de système PV et voir l’influence de
différents facteurs sur le module surtout la variation de l’éclairement et la température.
- On a vue le principe et l’influence de chaque composant constituant le système PV, puis
on à présenté les modèles de littérature de composant nécessaire dans notre étude tel
que (le champ PV, régulateur, batterie et le convertisseur).
- En fin, nous avons vue de point économie la rentabilité de système PV par rapport à un
groupe électrogène.

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