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Energie Solaire Photovoltaïque

Rayonnement solaire dans le monde (en KWh/m2/an)

Rayonnement solaire en Algérie


Le coefficient de masse d'air
représente le chemin optique
du rayonnement solaire à
travers l'atmosphère
terrestre par rapport à ce
chemin lorsque le soleil est au
zénith. Il permet de quantifier
le spectre solaire en un lieu
donné après que son
rayonnement a traversé
l'atmosphère. On utilise les
lettres AM pour Air Mass afin
de caractériser le spectre solaire
(AM1.5 : capteurs solaires PV).
Remarque : le rayonnement solaire est constitué de photons
dont la longueur d’onde s’étend de l’UV à l’IR lointain (E = hν).

- la position relative du soleil modifie l’épaisseur d’atmosphère traversée.


- le nombre d’Air Masse (AM) caractérise la distance parcourue par le rayonnement solaire
dans l’atmosphère.
Influence des conditions météorologiques sur G (W/m2)

La présence de nuage engendre la présence de rayonnement diffus important,


dont la puissance est souvent inférieure à celle du rayonnement direct.

Principe de fonctionnement

- La principale caractéristique d’un panneau solaire est de capter l’énergie


contenue dans la lumière du soleil. Selon des procédés photovoltaïques, il
la transforme en électricité ou en chaleur.

- L’énergie photovoltaïque est obtenue directement à partir du


rayonnement du soleil (conversion directe de l’énergie solaire en
électricité).

- Les modules photovoltaïques composés des cellules photovoltaïques à


base de silicium ont la capacité de transformer les photons en électrons. La
conversion photovoltaïque se produit dans des matériaux semi-conducteurs
(ce matériau comporte deux parties, l’une présentant un excès d’é et l’autre
un déficit en é, dites respectivement dopée de type N et dopée de type P).
L’énergie sous forme de courant continu est ainsi directement utilisable.
Sous un éclairement donné, toute cellule photovoltaïque reliée à un
récepteur produit un courant d’intensité I et une tension U (caractérisée par
une courbe I=f(U), ce qui permettra de tracer P=f(U)) représentant
l’ensemble des configurations électriques que peut prendre la cellule.

Remarque :

L’assemblage de plusieurs cellules (reliées entre elles) forme un


panneau solaire (ou module) photovoltaïque.
Plusieurs modules qui sont regroupés dans une centrale solaire
photovoltaïque sont appelés champ photovoltaïque.
Structure d’une installation photovoltaïque

- Les batteries sont utilisées pour stocker l’énergie électrique sous une
forme chimique. Elles restituent l’énergie électrique selon les besoins
de l’utilisateur.
- Le régulateur de charge a pour fonction principale de protéger la
batterie contre les surcharges et les décharges profondes. Il est un
élément essentiel pour la durée de vie de la batterie.
- L’onduleur permet d’alimenter les récepteurs fonctionnant en
alternatif.
La cellule et le panneau photovoltaïque
La majorité des cellules photovoltaïques est fabriquée en
silicium cristallin. Une jonction PN est créée par différents traitements
chimiques afin d’obtenir la cellule photovoltaïque. Dans la liaison
électrique se crée une d.d.p ≈ 0,5 V, qui dépend peu de l’éclairement.
Au contraire de la tension, le courant et la puissance électrique
d’une cellule photovoltaïque dépendent de l’intensité du flux
lumineux. On ne peut donc pas définir une puissance de panneau qui
serait valable quelque soit l’ensoleillement. On définit alors les
puissances en watt-crête : le watt-crête correspond à la puissance
d’une cellule pour un flux lumineux de 1000 W/m2 à une Tcellule de
25 °C. C’est ce que l’on appelle les cdts stds (STC « Standard Test
Conditions »). Autrement dit, la puissance de crête représente la
puissance électrique maximum fournie par une cellule lorsque
l’éclairement est de G = 1000 W/m2 à une Tcellule = 25 °C. La
puissance crête d’une cellule PV est notée Wc (watt-crête) ou Wp (watt
peak).
Caractéristiques électriques des cellules et des modules PV

Courbes caractéristiques d’une cellule photovoltaïque


(à température et éclairement fixés)
Les grandeurs électriques caractéristiques d’un panneau solaire (ou
module, qui est un assemblage de cellules solaires) photovoltaïque
sont :
- la tension à vide ou le point de fonctionnement à vide U0 (c’est Uv
pour I = 0 A) : elle reflète la tension de la cellule en absence de
lumière.
- le courant de court-circuit ou le point de fonctionnement en court-
circuit Icc (obtenu pour U = 0 V) : c’est la plus grande valeur du
courant générée par une cellule pour une tension nulle.
- la puissance maximale PMPP (MPP « maximal power point ») est le
point de coordonnées (UMPP, IMPP) où la puissance dissipée dans la
charge est maximale : PMPP = UMPP.IMPP, avec UMPP étant la tension
optimale et IMPP est le courant optimal (la puissance délivrée par la
cellule a pour expression P = UI).
- rendement maximum (*) : est le rapport entre la puissance maximale
! ! .!
et la puissance à l’entrée de la cellule solaire : 𝜂 = !"# = !"" !""
!!" !!" .!
2
où APV : surface effective des cellules (m ) et G : l’irradiance qui
représente la puissance lumineuse reçue par unité de surface (W/m2),
ici G = 1000 W/m2.
Conclusion : Les constructeurs de panneaux photovoltaïques
fournissent les paramètres du module (Icc, IMPP, U0, UMPP) sous les
conditions standards de fonctionnement (une insolation de 1000W/m2
et une température de 25°C, une répartition spectrale du rayonnement
dit AM 1.5 ou air mass qui est l’épaisseur de l’atm que la lumière doit
pénétrer : une épaisseur et demie d’atmosphère, ce qui correspond à
un angle d’incidence de 41.8° par rapport à l’horizontale).
Remarque :
- U0 varie peu en fct de l’ensoleillement, elle dépend principalement
du matériau utilisé pour sa conception. Généralement, U0 varie entre
0,5 V et 0,6 V.
- Icc est le courant obtenu lors de mise en court-circuit du panneau
(tension nulle). C’est le courant maximal que le panneau peut fournir.
- (UMPP, IMPP) correspond à la puissance maximale que peut fournir le
panneau photovoltaïque dans les cdts standards d’utilisation.
Groupement de cellules
Pour produire plus de puissance, les cellules solaires sont
assemblées pour former un module. Les connections en série de ns
cellules augmentent la tension pour un même courant, tandis que la
mise en parallèle de np cellules accroît le courant en conservant la
tension. Si toutes les cellules sont identiques et fonctionnent dans les
mêmes conditions, nous obtenons le module photovoltaïque qui
fournit un courant Ipv sous une tension Upv, avec :

. Le groupement en série « ou string » : UPV = ns.Uc (pour ce


groupement, le crt est commun à toutes les cellules) :
- une tension égale à la somme des tensions de chaque panneau
- un courant, qui lui est égal à celui d’un seul panneau.

Le montage en série des panneaux photovoltaïques est sans conteste le


type de montage le plus utilisé. L’intérêt d’un tel raccordement des
modules entre eux est de pouvoir monter haut en tension, tandis que le
courant reste faible.
Attention ! les tensions résultantes peuvent être extrêmement
dangereuses, et les risques d’électrocution ou de départ d’incendie
sont très importants.
Pour réaliser ce montage, il suffit de brancher les panneaux les uns à
la suite des autres, c’est à dire la sortie de l’un sur l’entrée de l’autre
(autrement dit : le câble « + » d’un panneau sera à brancher sur le
câble « – » du panneau suivant, et ainsi de suite). Ils seront donc au
final branchés « à la chaîne » d’où l’appellation « String ».

Exemple : si vous avez 15 panneaux solaires branchés en série, et que


chaque panneau délivre 30 volts sous 5 ampères, alors :
- la tension résultante UPV = ns.Uc = 15 x 30 = 450 V et le courant
résultant est de 5 A (quelque soit le nombre de panneaux branchés en série).

. le groupement en parallèle : IPV = np.Ic (pour ce groupement, la


tension est commune à toutes les cellules).
où Uc est la tension fournie par 01 cellule et Ic est le crt fourni par 01 cellule.

Dans ce cas, on relie toutes les bornes « + » des panneaux solaires


entre eux, et de même pour toutes les bornes « – ».
Le premier avantage de ce montage est de pouvoir rester en basse
tension. En effet, lorsque tous les modules photovoltaïques sont
branchés en parallèle, la tension résultante de cet ensemble de
panneau est égale à la tension d’un seul panneau. Par contre, le
courant total est quant à lui égal à la somme des courants fournis par
chacun des panneaux.
Exemple : on branche 03 panneaux en parallèle, fournissant chacun
28 volts sous 4 ampères, alors : la tension résultante sera égale à 28 V
(quelque soit le nombre de panneaux branchés en parallèle) et le
courant fourni sera quant à lui de 3×4, soit 12 A.

La connexion en série augmente la tension pour un même courant


alors que la connexion en parallèle augmente le courant pour une
tension identique.
Rendement d’un panneau solaire photovoltaïque (*)
Sur les fiches techniques des fabricants de panneaux solaires
photovoltaïques on retrouve, en plus de la puissance crête Wc, un
rendement η.
Le rendement d’un panneau solaire indique le rapport entre
l’énergie produite et la puissance du rayonnement capté.
En fait, les panneaux solaires captent les rayons du soleil pour les
transformer en électricité, mais cette conversion provoque quelques
déperditions. Aujourd'hui, le rendement moyen des panneaux
solaires est estimé entre 7 % et 24 % (ce qui correspond à des
déperditions de 76 à 93 %).
Autrement dit, le taux de rendement d’un panneau solaire est la
quantité de lumière, sous forme de photons (provenant de l’énergie
solaire) qui a pu être convertie en électricité par l’installation
(panneaux PV) : C’est ce qui permet de connaître la production d’une
installation et aussi sa rentabilité.
Par exemple, si un panneau solaire a un rendement de 10 %,
cela veut dire que 10 % de la lumière captée s’est réellement
transformée en électricité.
Le rendement d’un panneau solaire varie en fonction de
nombreux facteurs. Plus il est élevé, plus importantes seront les
économies possibles.
Le rendement est le rapport entre la puissance en sortie et la
puissance en entrée :

Rendement = Puissance électrique max délivrée par le panneau


solaire/Puissance du rayonnement solaire reçue.

- la puissance électrique délivrée s’exprime en watt-crête (PMPP).


- la puissance solaire reçue correspond à la surface en m2 multipliée
par 1000 (qui est l’irradiance G ou l’éclairement E, en W/m2).

Exemple : si un panneau solaire polycristallin a une puissance


électrique de 250 Wc et une surface de 1,5 m2, son rendement est de :
η = 250/(1,5 x 1000).100 = 16,66 %.

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