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1. Le rayonnement solaire
Le photovoltaïque utilise le principe de la photopile, découvert par Antoine Becquerel en
1839, pour produire de l’énergie électrique. L’exploitation du rayonnement solaire qui parvient au
sol est particulièrement intéressante car ce rayonnement reste stable (à 10 % prêt) en moyenne
d’une année sur l’autre ;
Lorsqu'il traverse l'atmosphère, le rayonnement solaire perd de son intensité car il est partiellement
réfléchi et absorbé (principalement par la vapeur d'eau et par d'autres gaz atmosphériques). Le
rayonnement qui traverse est en partie diffusé par l'air et par les particules solides en suspension
dans l'air, Figure 1.1.
Limite de l’atmosphère
Rayonnement global
(environ 1000 W/m²
par ciel clair)
𝑀𝑝𝑝
=
𝐸. 𝑆
E : éclairement (W/m²)
S : surface active des panneaux (m²) ;
MPP : est la puissance maximale mesurée dans les conditions STC
Figure 1.4 : Courbe I (V) sous diverses intensités de rayonnement d’une cellule monocristalline
La courbe supérieure est tracée sous 1000 W/m² en conditions normalisées STC, et celles du
dessous sont données à des intensités plus faibles du rayonnement solaire, toujours à 25°C.
Dans les conditions normalisées STC, une cellule a typiquement une tension de circuit ouvert de
0.6 V et un courant de court-circuit de 35 mA/cm². En fonctionnement, c’est-à-dire au voisinage du
« coude » de la caractéristique, elle produit de l’ordre de 32 mA/cm² sous 0.55 V (ce qui donne
3.2 A x 0.55 V = 1.76 W et 17,6% de rendement sur 100 cm²).En pratique ces valeurs varient en
fonction de la technologie cristalline employée.
La tension d’une cellule perd typiquement 2 mV/°C (soit -0.4 %/°C pour 500 mV), ce qui la fait
chuter d’environ 80 mV entre 25 et 65°C par exemple. Pour un panneau à 60 cellules, cela réduit la
tension de fonctionnement Vm de 16 % : de 30 V à 25,2 V (60 cellules x 0.08 V =- 4.8 V).
Sur le terrain, une cellule est susceptible de monter aussi haut en température, même au-delà de
70 °C. La température réelle de fonctionnement d’une cellule est toujours supérieure à la
température ambiante. Cet écart dépend de la construction du panneau dans lequel est implantée et
également de la façon dont le panneau est ventilé.
Cadre d’Aluminium
Verre Sous-couche de
EVA Cellule
support
BEN SALAH Boujemaa Cours Energies Renouvelables Partie 1 3GE3
Figure 1.6. Structure d’un panneau photovoltaïque au silicium cristallin
Mettre des cellules en série est indispensable pour produire une tension utilisable. En effet, une
cellule au silicium cristallin présente une tension de circuit ouvert de l’ordre de 0.6V et une tension
à la puissance maximale de l’ordre de 0.45 -0.5 V.
Si les panneaux destinés à la charge de batteries, pour les systèmes autonomes, doivent être calculés
pour satisfaire les exigences de tension des batteries le plus souvent en 6, 12 ou 24 V, ce qui conduit
par exemple à des panneaux en « 12 V » nominal à 36 cellules en série (36 x 0.45 = 16 ?2 V), il
n’en va pas de même pour les panneaux destinés à la connexion au réseau.
Pour la connexion au réseau, il est intéressent de disposer de panneaux avec une tension plus élevée,
de 30 V et plus, d’une part parce qu’ils sont faits pour alimenter des onduleurs de tension d’entrée
de plus en plus élevée (200V au moins), d’autre part parce que plus les tensions sont plus élevées
plus les courants sont plus faibles, ce qui simplifie le câblage ( câbles plus fins, organes de
protection d’ampérage inférieur).
Ces panneaux de plus en plus puissants comportent un nombre bien supérieur de cellules, plutôt
déterminé par la taille des cellules standards (aujourd’hui de 156 x 156 mm) et les contraintes de
dimensionnement de panneaux. On trouve ainsi des panneaux pour la connexion réseau à 60 ou 72
cellules en série.
Cependant, l’association série de cellules photovoltaïques peut engendrer unphénomène destructeur,
lorsque l’une d’entre elles est partiellement ombrée, appelé « Hot Spot ». Celle-ci va fonctionner en
récepteur et le courant qui va la traverserpeut alors la détruire. Afin de supprimer ce risque, les
fabricants intègrent des diodes ByPass qui court-circuitent les cellules endommagées ou ombragées.
Les diodes By pass sont habituellement fixées dans le boîtier de raccordement situé à l’arrière du
module et permettent de shunter 18 ou 22 cellules selon les fabricants.
• silicium monocristallin (Figure 1.8), les panneaux monocristallins sont composés de cristaux de
silicium de grande pureté. Le lingot de silicium monocristallin a une forme cylindrique, un diamètre
de 13-20 cm et une longueur de 200 cm, et est obtenu par la croissance d'un cristal filiforme en lente
rotation. Ce cylindre est ensuite coupé en plaquettes de 200-500 μm d'épaisseur et la surface est
• panneaux en silicium polycristallin (Figure 1.9), où les cristaux constituant les cellules s'agrègent
en prenant différentes formes et sens. En fait, les irisations typiques des cellules en silicium
polycristallin sont causées par les différents sens des cristaux et donc par le comportement diffèrent
par rapport à la lumière. Le lingot de silicium polycristallin est obtenu en faisant fondre et en
coulant le silicium dans un moule en forme de parallélépipède. Les plaquettes ainsi obtenues ont
une forme carrée et des stries caractéristiques de 180-300 μm d'épaisseur. L'efficacité est inférieure
à celle du silicium monocristallin (12 à 14%), toutefois le coût est plus avantageux, de 2.8 à
3.3 €/W. La durée de vie est élevée (comparable à celle du silicium monocristallin) de même que la
conservation des performances avec le temps (85% de l'efficacité initiale après 20 ans). Les cellules
élaborées à partir de cette technologie peuvent être reconnues à leur surface présentant des grains de
cristaux assez visibles.
Figure 1.8 : Panneau en silicium monocristallin Figure 1.9 : Panneau en silicium polycristallin
Le marché est actuellement dominé par la technologie de silicium cristallin, qui représente environ
Le silicium amorphe(symbole a-Si) déposé sous forme de couche mince sur un support (par ex.
aluminium) permet d'avoir une technologie PV à un coût réduit par rapport au silicium cristallin,
toutefois l'efficacité de ces cellules à tendance à diminuer au fil du temps. Le silicium amorphe peut
également être≪ vaporisé≫ sur une couche mince de plastique ou de matériau flexible. Il est
surtout utilisé lorsqu'il est nécessaire de réduire au maximum le poids du panneau et de l'adapter à
des surfaces courbées. L'efficacité de l'a-Si (5% à 6%) est très faible en raison des nombreuses
résistances rencontrées parles électrons qui circulent. Les performances des cellules sont également
tendance à diminuer dans le temps. Une application intéressante de cette technologie est le
≪ tandem≫, combinant une couche de silicium amorphe à une ou plusieurs couches de silicium
cristallin multi-jonctions; grâce à la séparation du spectre solaire, chaque jonction montée en série
Figure 1.10 : Module à couche mince Figure 1.11 : Structures des cellules à couchemince
àbase de CdTe-CdS
Actuellement, la technologie GaAsest la plus intéressante du point de vue de l'efficacité, qui est
supérieure à 25 à 30%. Cependant, la production de ces cellules est limitée par le coût élevé et la
rareté du matériau, principalement utilisé dans les ≪semi-conducteurs à grande vitesse≫ et
l'industrie optoélectronique. En fait, la technologie GaAs est essentiellement employée dans les
applications spatiales où la réduction du poids et des dimensions joue un rôle clé.
Les modules CIS/CIGS/CIGSS correspondent à une technologie qui est encore à l'étude et en cours
de développement. Le silicium est remplacé par des alliages spéciaux tels que :
• cuivre, indium et sélénite (CIS) ;
• cuivre, indium, gallium et sélénite (CIGS) ;
• cuivre, indium, gallium, sélénite et soufre (CIGSS).
L'efficacité est actuellement de 10 à 11% et les performances restent constantes au fil du temps ;
concernant le silicium monocristallin et polycristallin, une réduction du coût de production est
prévue, étant aujourd'hui d'environ 2.2 - 2.5 €/W.
Cellule PV
Silicium Composites
monocristallin polyCristallin
Figure 1.12 :
Le panneau photovoltaïque exposé au soleil ou sous un autre type d’éclairement produit une
puissance en continu. Pour la définition des paramètres caractérisant le fonctionnement du panneau
on se réfère à la figure suivante :
Im
Vm Vco
Figure 1.13 : paramètres électriques d’un panneau solaire
On remarque, d’après les figures 1.16 et 1.17, Que l’augmentation de l’ensoleillement augmente la
puissance générée par le panneau alors que l’augmentation de la température fait baisser cette
puissance.
En fonction de de la boite de jonction panneaux le raccordement s’effectue soit sur les MC4 en
façade soit directement sur le bornier interne de la boite de jonction panneaux.
Cependant, travailler sur de plus grosses intensités oblige à réduire considérablement la distance
(champ / régulateur) sous peine de devoir dimensionner en conséquence le câble électrique afin de
IRM (courant inverse) et Icc(courant de court-circuit) sont décrits dans la fiche technique des
modules solaires, dans certains cas une valeur conseillée est inscrite dans cette fiche technique.
IciIRM est noté "Limiting reverse current", Toutefois Yinglisolar conseille des calibres de 15 A
b. Ombrage et câblage
Même appairiés, les panneaux peuvent, sur le terrain, ne pas débiter la même puissance, tout
simplement parce qu’ils ne reçoivent pas le même rayonnement solaire. Une ombre portée sur une
partie du champ photovoltaïque peut faire baisser momentanément, de manière significative, la
production de l’ensemble du champ photovoltaïque. En cas de sérieux problème d’ombrage, on
prendra soin de câbler les panneaux de sorte à minimiser les pertes engendrées.
Par exemple, si l’on reprend le champ photovoltaïque de la figure précédente et qu’on lui applique
La chute de tension devra être la plus faible que possible car elle pénalise directement la tension de
travail du panneau. Une diode Schottky n’a que 0.5 V de chute de tension contre 1 V environ avec
une diode au silicium.
• D’un côté les modules de première génération, à base de cristaux de silicium (mono ou poly
cristallin) nécessitent une quantité importante de matériaux semi-conducteur à la fabrication mais
proposent actuellement les meilleurs résultats du marché en terme de rendement. Les cellules
cristallines fonctionnent mieux lors d’ensoleillement direct.
La surimposition consiste à venir fixer les panneaux sur une toiture existante sans y toucher. Cette
solution est couramment utilisée.
3
4
Figure 1.24 :
Possibilité de la figure
Tableau (1.2) : Facteurs de correction pour une position et une inclinaison données
propre et durable. Le recours à cette énergie est certainement un progrès, tant en termes
• Le silicium est un des matériaux les plus abondants de la croûte terrestre, et le plus
employé à l’heure actuelle, donc l’énergie solaire photovoltaïque préserve les ressources
naturelles.
de l’électricité, ce que l’on appelle l’énergie grise, en comparaison des autres méthodes de
production.
• La fabrication des panneaux solaires utilise en grande partie des matériaux recyclables
et l’aluminium des encadrements et des fixations mécaniques sont des matériaux qui
traditionnels.
tonnes par an, soit l’équivalent de 450 centrales au charbon d’une puissance moyenne de
750 MW.
• C’est une énergie fiable et durable : les générateurs photovoltaïques sont modulaires,
faciles à mettre en œuvre et à entretenir. Ils n’ont que très peu d’usure intrinsèque. Leur
• Cette industrie minimise les déchets toxiques. La pollution émise lors de la fabrication
des cellules solaires est relativement faible (sauf en ce qui concerne certains matériaux à
• C’est une technologie qui favorise la santé publique. En particulier dans les pays à faible
contribue ainsi à l’hygiène et à la santé dans les pays défavorisés. De même le pompage
ventilateur, et d’un téléviseur ; l’agriculture est facilitée par les possibilités d’irrigation, de
travail mécanique (moulin à grains par exemple) ; le travail des artisans est encouragé par
la présence d’électricité (pour les machines àcoudre, les outillages, l’éclairage du soir, etc.).
à gérer dans certains pays, qui ne sont pas en mesure de fournir des emplois et des