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Chapitre 1

Introduction à la conception des unités photovoltaïques pour


la production de l’énergie électrique

1. Le rayonnement solaire
Le photovoltaïque utilise le principe de la photopile, découvert par Antoine Becquerel en
1839, pour produire de l’énergie électrique. L’exploitation du rayonnement solaire qui parvient au
sol est particulièrement intéressante car ce rayonnement reste stable (à 10 % prêt) en moyenne
d’une année sur l’autre ;
Lorsqu'il traverse l'atmosphère, le rayonnement solaire perd de son intensité car il est partiellement
réfléchi et absorbé (principalement par la vapeur d'eau et par d'autres gaz atmosphériques). Le
rayonnement qui traverse est en partie diffusé par l'air et par les particules solides en suspension
dans l'air, Figure 1.1.

Figure 1.1 : Flux d'énergie entre le soleil, l'atmosphère et le sol

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L’ensoleillement, fait référence à l'intégrale de l'irradiance solaire sur une période donnée
[kWh/m2]. Par conséquent, le rayonnement tombant sur une surface horizontale est constitué d'un
rayonnement direct, associe à l'irradiance directe sur la surface, d'un rayonnement diffus qui frappe
la surface depuis l'ensemble du ciel et non depuis une partie spécifique de celui-ci et d'un
rayonnement réfléchi sur une surface donnée par le sol et l'environnement, figure 1.2. En hiver, le
ciel est couvert et le composant diffus est donc supérieur au composant direct.

Rayonnement extraterrestre (moy 1367 W/m²)

Limite de l’atmosphère
Rayonnement global
(environ 1000 W/m²
par ciel clair)

Figure 1.2 : Composants du rayonnement solaire

Le rayonnement réfléchi dépend de la capacité d'une surface à réfléchir le rayonnement solaire.


Ce rayonnement global délivre en moyenne au niveau du sol 1000 Wh/m² par jour mais il dépend
des paramètres principaux suivants :
- de la latitude,
- de l’orientation et de l’inclinaison de la surface,
- du degré de pollution,
- de la période de l’année,
- de l’épaisseur de la couche nuageuse,
- du moment de la journée,
- des ombrages …

2. Comportement de la cellule photovoltaïque


Il est la capacité de transformer l’énergie solaire en électricité. Ceci est possible grâce à
l’utilisation de cellules photovoltaïques PV. Une cellule PV est capable de générer une tension

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comprise entre0,5 V et 2 V suivant les matériaux utilisés et un courant directement dépendant de la
surface.

2.1. Conditions STC (Standard Test Conditions),


• un spectre AM1.5,
• une température de 25°C,
• un éclairement de 1000 W/m².

On appelle AM (masse Atmosphérique), ou Air Masse, cette distance calculée en multiples de la


distance parcourue si le soleil était à la verticale du lieu.
La figure (1.3) suivante montre que m=1 si le soleil entre dans l’atmosphère par le point A, et
m=2 s’il y entre par le point M, donc
1
𝑚=
sin (ℎ)

Figure 1.3 : Définition de l’air Masse


2.2. Rendement d’une cellule
Dans les conditions STC, le Rendement énergétique d’une cellule est défini comme étant le rapport
entre la puissance maximale MPP et la puissance incidente (E.S)

𝑀𝑝𝑝
=
𝐸. 𝑆
E : éclairement (W/m²)
S : surface active des panneaux (m²) ;
MPP : est la puissance maximale mesurée dans les conditions STC

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2.3. Caractéristique d’une cellule
La figure (1.4) présente quelques caractéristiques courant-tension d’une cellule monocristalline à
15% de rendement, d’une surface de 10 x 10 cm (100 cm²).

Figure 1.4 : Courbe I (V) sous diverses intensités de rayonnement d’une cellule monocristalline

La courbe supérieure est tracée sous 1000 W/m² en conditions normalisées STC, et celles du
dessous sont données à des intensités plus faibles du rayonnement solaire, toujours à 25°C.
Dans les conditions normalisées STC, une cellule a typiquement une tension de circuit ouvert de
0.6 V et un courant de court-circuit de 35 mA/cm². En fonctionnement, c’est-à-dire au voisinage du
« coude » de la caractéristique, elle produit de l’ordre de 32 mA/cm² sous 0.55 V (ce qui donne
3.2 A x 0.55 V = 1.76 W et 17,6% de rendement sur 100 cm²).En pratique ces valeurs varient en
fonction de la technologie cristalline employée.

2.4. Influence de l’éclairement


La production photovoltaïque d’une cellule dépend directement du flux lumineux reçu,
puisque c’est sa source d’énergie. Mais tous les paramètres de la caractéristique ne sont pas affectés
de la même manière. Dans la partie gauche des courbes de la figure (1.3), on constate que le courant
est directement proportionnel au rayonnement à des niveaux d’éclairement (> 200 W/m²). La
tension est par contre moins dégradée lorsque la lumière baisse. En effet, la tension d’une cellule
varie comme le logarithme de l’éclairement.
Dans une cellule monocristalline, la résistance parasite shunt reste assez élevée et la cellule peut
fournir une tension correcte même à petits éclairement. Pour une cellule polycristalline qui présente
une plus faible résistance shunt, la tension peut parfois baisser de manière importante dès que
l’éclairement descend dessous de 30-50 W/m². Cette propriété est pénalisante pour l’emploi du

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cristallin dans les pays tempérés.
A plus forte raison, le silicium cristallin ne peut pas être utilisé sous lumière artificielle, où l’on
dispose typiquement de 100 à 1000 lux, l’équivalent de 0.1 à 1% du rayonnement solaire normalisé.
C’est le silicium amorphe qui sera employé dans ce cas, pour équiper les produits à usage intérieur,
opérant sous illumination réduite : montre, calculettes, appareils de mesure, ...

2.5. Influence de la température


La température a un impact important sur les performances des cellules cristallines et donc sur la
conception et la production des panneaux et des systèmes.
En effet, la tension d’une cellule cristalline baisse assez fortement avec la température. Cet effet est
représenté à la figure 1.5 où l’on voit différentes courbes d’une cellule cristalline entre 10 et 75°C
sous un ensoleillement de 1000 W/m².

Figure 1.5 : Courbe I(V) d’une cellule monocristalline à diverses températures

La tension d’une cellule perd typiquement 2 mV/°C (soit -0.4 %/°C pour 500 mV), ce qui la fait
chuter d’environ 80 mV entre 25 et 65°C par exemple. Pour un panneau à 60 cellules, cela réduit la
tension de fonctionnement Vm de 16 % : de 30 V à 25,2 V (60 cellules x 0.08 V =- 4.8 V).
Sur le terrain, une cellule est susceptible de monter aussi haut en température, même au-delà de
70 °C. La température réelle de fonctionnement d’une cellule est toujours supérieure à la
température ambiante. Cet écart dépend de la construction du panneau dans lequel est implantée et
également de la façon dont le panneau est ventilé.

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3. De la cellule au panneau photovoltaïque
Le panneau est un ensemble de cellules assemblées pour générer une puissance électrique
exploitable lors de son exposition à la lumière. En effet, une cellule élémentaire ne génère pas
suffisamment de tension, de l’ordre de 0,6 V pour la cellule cristalline. Il faut presque toujours
plusieurs cellules en série pour générer une tension utilisable.
En outre, cet assemblage série doit être protégé pour rendre le panneau apte à un usage en extérieur.
Les cellules sont en effet fragiles et sensibles à la corrosion qu’il convient de les protéger
mécaniquement et de les mettre à l’abri des rigueurs du climat (humidité, variation de température,
...)
On réalise donc des panneaux de diverses puissances selon la surface mise en œuvre (typiquement
de 1 à 300 Wc par panneau), capables de générer du courant continu lorsqu’ils sont exposés à la
lumière. Ces panneaux constituent la partie productrice d’énergie dans un système photovoltaïque.
Des panneaux de plus en plus puissants sont disponibles sur le marché, surtout depuis l’essor des
installations connectées au réseau, les limites étant liées au poids, à la manipulation, et aux
contraintes de maintenance. Donc pour constituer un générateur de puissance élevée, on réunit
presque systématiquement plusieurs panneaux photovoltaïques et on les câble entre eux avant de les
relier au reste du système. Un ensemble de panneaux reliés entre eux est appelé champ
photovoltaïque.
L’assemblage en série demande des panneaux de même courant et l’assemblage en parallèle de
même tension.
Observons à la figure (1.6) la structure d’un panneau au silicium (mono-ou multicristallin). Il est
composé d’un certain nombre de cellules disposées en rang, connectées entre elles en série, et
assemblées de façon étanche dans un encadrement.

Cadre d’Aluminium

Verre Sous-couche de
EVA Cellule
support
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Figure 1.6. Structure d’un panneau photovoltaïque au silicium cristallin

Mettre des cellules en série est indispensable pour produire une tension utilisable. En effet, une
cellule au silicium cristallin présente une tension de circuit ouvert de l’ordre de 0.6V et une tension
à la puissance maximale de l’ordre de 0.45 -0.5 V.
Si les panneaux destinés à la charge de batteries, pour les systèmes autonomes, doivent être calculés
pour satisfaire les exigences de tension des batteries le plus souvent en 6, 12 ou 24 V, ce qui conduit
par exemple à des panneaux en « 12 V » nominal à 36 cellules en série (36 x 0.45 = 16 ?2 V), il
n’en va pas de même pour les panneaux destinés à la connexion au réseau.
Pour la connexion au réseau, il est intéressent de disposer de panneaux avec une tension plus élevée,
de 30 V et plus, d’une part parce qu’ils sont faits pour alimenter des onduleurs de tension d’entrée
de plus en plus élevée (200V au moins), d’autre part parce que plus les tensions sont plus élevées
plus les courants sont plus faibles, ce qui simplifie le câblage ( câbles plus fins, organes de
protection d’ampérage inférieur).
Ces panneaux de plus en plus puissants comportent un nombre bien supérieur de cellules, plutôt
déterminé par la taille des cellules standards (aujourd’hui de 156 x 156 mm) et les contraintes de
dimensionnement de panneaux. On trouve ainsi des panneaux pour la connexion réseau à 60 ou 72
cellules en série.
Cependant, l’association série de cellules photovoltaïques peut engendrer unphénomène destructeur,
lorsque l’une d’entre elles est partiellement ombrée, appelé « Hot Spot ». Celle-ci va fonctionner en
récepteur et le courant qui va la traverserpeut alors la détruire. Afin de supprimer ce risque, les
fabricants intègrent des diodes ByPass qui court-circuitent les cellules endommagées ou ombragées.
Les diodes By pass sont habituellement fixées dans le boîtier de raccordement situé à l’arrière du
module et permettent de shunter 18 ou 22 cellules selon les fabricants.

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4. Types de panneaux photovoltaïques

4.1. Processus de fabrication des Panneaux solaires

Figure 1.7 : Processus de fabrication des panneaux solaires.

4.2. Différents types de Panneaux solaires


a). Panneaux en silicium cristallin
A l'heure actuelle, les panneaux en silicium cristallin sont les plus utilisés et sont divisés en deux
catégories :

• silicium monocristallin (Figure 1.8), les panneaux monocristallins sont composés de cristaux de
silicium de grande pureté. Le lingot de silicium monocristallin a une forme cylindrique, un diamètre
de 13-20 cm et une longueur de 200 cm, et est obtenu par la croissance d'un cristal filiforme en lente
rotation. Ce cylindre est ensuite coupé en plaquettes de 200-500 μm d'épaisseur et la surface est

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traitée pour obtenir des ≪ micro rainures≫ visant à minimiser les pertes par réflexion. Le principal
avantage de ces cellules est leur efficacité (14 à 17%), leur longue durée de vie et la conservation
des caractéristiques avec le temps.
Le coût de ces modules est d'environ 3.2 à 3.5 €/W et les panneaux élaborés avec cette technologie
sont généralement caractérisés par une couleur bleu foncé.

• panneaux en silicium polycristallin (Figure 1.9), où les cristaux constituant les cellules s'agrègent
en prenant différentes formes et sens. En fait, les irisations typiques des cellules en silicium
polycristallin sont causées par les différents sens des cristaux et donc par le comportement diffèrent
par rapport à la lumière. Le lingot de silicium polycristallin est obtenu en faisant fondre et en
coulant le silicium dans un moule en forme de parallélépipède. Les plaquettes ainsi obtenues ont
une forme carrée et des stries caractéristiques de 180-300 μm d'épaisseur. L'efficacité est inférieure
à celle du silicium monocristallin (12 à 14%), toutefois le coût est plus avantageux, de 2.8 à
3.3 €/W. La durée de vie est élevée (comparable à celle du silicium monocristallin) de même que la
conservation des performances avec le temps (85% de l'efficacité initiale après 20 ans). Les cellules
élaborées à partir de cette technologie peuvent être reconnues à leur surface présentant des grains de
cristaux assez visibles.

Figure 1.8 : Panneau en silicium monocristallin Figure 1.9 : Panneau en silicium polycristallin

Le marché est actuellement dominé par la technologie de silicium cristallin, qui représente environ

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90% des panneaux. Cette technologie est mature en termes d'efficacité disponible et de coûts de
fabrication et elle continuera probablement à dominer le marché à court et moyen terme. Seules
quelques légères améliorations sont attendues en termes d'efficacité (les nouveaux produits
industriels déclarent une efficacité de 18%, avec une valeur en laboratoire de 24.7%, qui est
considérée comme quasiment imbattable) de même qu'une éventuelle réduction des coûts liée d'une
part à l'introduction dans les processus industriels de plaquettes plus grandes et plus fines et d'autre
part aux économies d'échelle. Par ailleurs, l'industrie PV employant cette technologie utilise le
surplus de silicium de l'industrie électronique. Toutefois, en raison du développement constant de
cette dernière et de la croissance exponentielle de la production PV à un taux moyen de 40% au
cours des six dernières années, la disponibilité sur le marché des matières premières utilisées dans le
secteur photovoltaïque devient de plus en plus limitée.

b) Panneaux à couche mince


Les cellules a couche mince sont composées de matériau semi-conducteur déposé, généralement
sous forme de mélanges gazeux, sur des supports tels que le verre, les polymères, l'aluminium, qui
donnent une cohérence physique au mélange. La couche mince de semi-conducteur a quelques μm
d'épaisseur par rapport aux cellules en silicium cristallin qui en comptent des centaines. Par
conséquent, l'économie de matériau est remarquable et la possibilité d'avoir un support flexible
augmente le champ d'application des cellules à couche mince, figure 1.10.
Les matériaux utilisés sont les suivants :
• silicium amorphe ;
• CdTeS (Tellurure de cadmium-Sulfure de cadmium) ;
• GaAs (Arséniure de gallium) ;
• CIS, CIGS et CIGSS (Alliages de cuivre iridium di séléniure).

Le silicium amorphe(symbole a-Si) déposé sous forme de couche mince sur un support (par ex.
aluminium) permet d'avoir une technologie PV à un coût réduit par rapport au silicium cristallin,
toutefois l'efficacité de ces cellules à tendance à diminuer au fil du temps. Le silicium amorphe peut
également être≪ vaporisé≫ sur une couche mince de plastique ou de matériau flexible. Il est
surtout utilisé lorsqu'il est nécessaire de réduire au maximum le poids du panneau et de l'adapter à
des surfaces courbées. L'efficacité de l'a-Si (5% à 6%) est très faible en raison des nombreuses
résistances rencontrées parles électrons qui circulent. Les performances des cellules sont également
tendance à diminuer dans le temps. Une application intéressante de cette technologie est le
≪ tandem≫, combinant une couche de silicium amorphe à une ou plusieurs couches de silicium
cristallin multi-jonctions; grâce à la séparation du spectre solaire, chaque jonction montée en série

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donne son meilleur rendement et garantit des niveaux supérieurs en termes d'efficacité et
d'endurance.
Les cellules solaires CdTeS sont composées d'une couche P (CdTe) et d'une couche N (CdS) qui
forment une jonction P-N. Les cellules en CdTeS ont une plus grande efficacité que les cellules en
silicium amorphe : 10% à 11% pour les produits industriels (15.8% dans les laboratoires d'essais).
La production à grande échelle de la technologie CdTeS pose un problème environnemental en
raison duCdTe contenu dans la cellule : étant donné qu'il n'est pas soluble dans l'eau et qu'il est plus
stable que d'autres composés contenant du cadmium, il peut s'avérer problématique s'il n'est pas
correctement recycle ou utilisé.

Figure 1.10 : Module à couche mince Figure 1.11 : Structures des cellules à couchemince
àbase de CdTe-CdS

Actuellement, la technologie GaAsest la plus intéressante du point de vue de l'efficacité, qui est
supérieure à 25 à 30%. Cependant, la production de ces cellules est limitée par le coût élevé et la
rareté du matériau, principalement utilisé dans les ≪semi-conducteurs à grande vitesse≫ et
l'industrie optoélectronique. En fait, la technologie GaAs est essentiellement employée dans les
applications spatiales où la réduction du poids et des dimensions joue un rôle clé.
Les modules CIS/CIGS/CIGSS correspondent à une technologie qui est encore à l'étude et en cours
de développement. Le silicium est remplacé par des alliages spéciaux tels que :
• cuivre, indium et sélénite (CIS) ;
• cuivre, indium, gallium et sélénite (CIGS) ;
• cuivre, indium, gallium, sélénite et soufre (CIGSS).
L'efficacité est actuellement de 10 à 11% et les performances restent constantes au fil du temps ;
concernant le silicium monocristallin et polycristallin, une réduction du coût de production est
prévue, étant aujourd'hui d'environ 2.2 - 2.5 €/W.

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La part de marché des technologies à couche mince est encore très limitée (≈7%), toutefois des
solutions offrant des capacitéssupérieuresà moyen et long terme sont envisagées afin de
réduireconsidérablement les prix. En déposant directement la couche mince à grande
échelle,autrement dit sur plus de 5 m², les chutes inhérentesà l'opération de découpage de plaquettes
en silicium cristallin à partir du lingot initial sont évitées. Les techniquesde dépôt sont des processus
à faible consommation d'énergie, par conséquent le délai d'amortissement est court, correspondant
uniquement à la période durant laquelle une installation PV doit fonctionner avant que l'énergie
utilisée pour la construire ait été générée (environ 1 an pour les couches minces de silicium
amorphe contre 2 ans pour le silicium cristallin). Compares aux modules en silicium cristallin, les
modules a couche mince montrent une dépendance moindre entre l'efficacité et la température
d'utilisation et une bonne réponse même lorsque le composant diffus est plus marqué et que les
niveaux de rayonnement sont bas, notamment les jours nuageux.

Cellule PV

Silicium Composites

Cristallin Amorphe monocristallin Polycristallin

SiGe, SiC, etc GaAS CdS, CdTe,


CulnGaSe2, etc

monocristallin polyCristallin

Figure 1.12 :

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4.4. Comparaison entre les différentes technologies

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5. Paramètres électriques d’un panneau photovoltaïque
Un panneau a des caractéristiques légèrement inférieures à celles des cellules qui le
constituent, à cause :
- du verre de l’EVA en face avant qui engendre une perte optique d’environ 4% ;
- de la dispersion des cellules entre elles ;
- des pertes dues à la disposition géométrique : espace entre les cellules, bordure et
encadrement ;
- des petites pertes électriques en série : soudures, câbles plats, ...
Typiquement ces pertes représentent au total environ 10% et font chuter le rendement de 17% sur
cellules à 15% sur panneau.
Sur la fiche technique d’un panneau photovoltaïque figurent bien entendu ses caractéristiques
physiques : dimensions, poids, principe de fixation, connexion de sortie, et surtout ses
caractéristiques électriques que nous allons reprendre ici une à une.
Avant cela, rappelons que les panneaux photovoltaïques sont mesurés et garantis dans les conditions
de référence « STC » (Standard Test Conditions) qui sont :
- rayonnement solaire 1000 W/m² ;
- spectre solaire AM 1.5 ;
- température ambiante 25° C.

Le panneau photovoltaïque exposé au soleil ou sous un autre type d’éclairement produit une
puissance en continu. Pour la définition des paramètres caractérisant le fonctionnement du panneau
on se réfère à la figure suivante :

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Icc

Im

Vm Vco
Figure 1.13 : paramètres électriques d’un panneau solaire

a) Puissance maximale, tension et courant de fonctionnement


La puissance crête ou puissance maximale du panneau photovoltaïque sous ensoleillement est
le paramètre essentiel. C’est le point idéal de la caractéristique courant-tension dans les conditions
STC.
Les valeurs de la tension (Vm) et du courant (Im), tel que Pm= Vm x Im, appelés également tension
et courant sous charge, sont aussi importants. Leurs valeurs à divers éclairements, en particulier,
doivent être surveillées de près pour ne pas sortir de la plage de fonctionnement de l’onduleur
employé, devant convertir la puissance DC en AC.
Le courant de charge à fort éclairement (Im) a son importance aussi : c’est le courant maximal que
peut produire le panneau en fonctionnement. Il conditionne la production photovoltaïque du
panneau, et entre dans le dimensionnement de tous les composants qui vont venir derrière : câble de
sortie, diodes, composants de protection et onduleur.

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Figure 1.14. Effet de l’ensoleillement Figure 1.15. Effet de la température

On remarque, d’après les figures 1.16 et 1.17, Que l’augmentation de l’ensoleillement augmente la
puissance générée par le panneau alors que l’augmentation de la température fait baisser cette
puissance.

b) Tension de circuit ouvert


Cette tension (Vc0) est facile à mesurer puisqu’il s’agit de la tension à vide du panneau sans
aucune circulation de courant, lue simplement sur un voltmètre branché à ses bornes. Une valeur de
0,6 à 0,8 V par cellule, soit par exemple 45 à 60 V pour un panneau de 72 cellules en série. On
prendra garde, dans un système connecté au réseau que cette tension « à vide » des panneaux soit
supportée par les onduleurs qui vont la subir le matin avant la mise en route de la chaîne de
conversionDC/AC.
Mesurer cette tension est aussi le moyen simple, l’ors d’une opération de maintenance, de vérifier
que le panneau a toujours sa continuité électrique interne. Enfin la mesure de Vco peut permettre
d’évaluer rapidement la température des cellules dès que l’on connait sa valeur aux STC.

c) Courant de court-circuit et facteur de forme


Ce courant à tension nulle, noté Icc tel que le mesure un ampèremètre branché directement
aux bornes du panneau, n’est pas un paramètre très intéressent pris tout seul. Il peut donner tout au
plus une indication du rayonnement solaire du moment, puisqu’il lui est proportionnel. Cependant,
lorsque la tension de circuit ouvert est également connue, on peut accéder au facteur de forme (FF)
𝑃𝑚
𝐹𝐹 =
(𝑉𝑐𝑜 𝑥 𝐼𝑐𝑐)
Ce facteur est compris en 0 et 1 ou exprimé en %, qualifie la forme plus au moins carrée de la
caractéristique courant-tension du panneau. Si celle-ci était carré, le facteur de forme serait égal à 1,

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la puissance Pm serait égale à Vco x Icc. En pratique, et par considération des pertes, ce facteur est
de 0.6 à 0.85.

d) Nominal Operating Cell TemperatureNoct


La température réelle sur site d’une cellule au sein de son panneau photovoltaïque dépend de
son environnement immédiat : revêtement avant, revêtement arrière, conditions climatiques
ambiantes et ventilation. La température de fonctionnement de la cellule est supérieure à celle de
l’air ambiant. Pour la caractériser, les scientifiques ont défini une température d’utilisation de
cellule dans des conditions d’emploi réalistes. On l’appelle plus couramment la « NOCT » de
l’anglais Nominal Operating CellTemperature. Elle indique la façon dont le panneau est construit et
influence la température de fonctionnement des cellules qu’il contient. Elle est définie comme la
température qu’atteint la cellule dans son panneau en circuit ouvert, dans les conditions suivantes :

- un ensoleillement de 800 W/m² ;


- une température ambiante de 20 °C ;
- et un vent de 1 m/s.
Les valeurs couramment rencontrées sont comprises entre 40 et 50 °C. Cette température élevée
atténue la tension de fonctionnement du panneau. Pour que la NOCT ne soit pas trop élevée, il faut
favoriser les couleurs arrière claires pour l’évacuation des calories et avoir un maximum d’aération.

Fig.1.16. Débit d’air sous et derrière le module

6. Câblage des modules solaires entre eux


D’une manière générale il est fortement conseillé d’utiliser des panneaux solaires de même
puissance pour tout le champ solaire.
Le raccordement des panneaux entre eux s’effectue tout simplement à l’aide des connecteurs MC4,

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figure 1.17 :

Figure 1.17 : Exemple de raccordement en parallèle de modules

En fonction de de la boite de jonction panneaux le raccordement s’effectue soit sur les MC4 en
façade soit directement sur le bornier interne de la boite de jonction panneaux.

6.1. Raccordement en série.


Ce branchement permet d'additionner les tensions, l'intensité en Ampères n’est pas modifiée. Dans
cette configuration la borne (+) du panneau solaire est branchée sur la borne (-) du panneau suivant
etc ..., figure 1.20
À noter que cette configuration ne convient généralement pas aux régulateurs solaires traditionnels,
elle est plus adaptée aux régulateurs MPPT qui ont une plage de tension plus importante. Il est
important lors d’un dimensionnement afin de ne pas endommager le régulateur solaire de prendre
en compte que la tension des modules solaires augmente en fonction de la température. Ainsi en
hiver leur tension sera plus élevée qu’en été

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Figure 1.18 : Raccordement en série

6.2. Raccordement en parallèle.


Ce branchement, figure 1.21, permet d'additionner les intensités, la tension en Volts n’est pas
modifiée. Dans cette configuration toutes les bornes (+) de tous les panneaux solaires sont reliées
entre elles, ainsi que toutes les bornes (-). Ce type de configuration est utilisé avec des régulateurs
standards.

Figure 1.19 : Raccordement en parallèle

Cependant, travailler sur de plus grosses intensités oblige à réduire considérablement la distance
(champ / régulateur) sous peine de devoir dimensionner en conséquence le câble électrique afin de

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limiter les pertes par effet Joule. Avec une section plus importante, le câble de liaison risque de
devenir très onéreux.

6.4. Raccordement mixte.


C'est le branchement qui s'impose lorsque l'on a besoin d'une certaine puissance à une tension
voulue, figure 1.22.Les règles du montage en série et celles du montage en parallèle s'appliquent
dans le cas du montage mixte.

Figure 1.20 : Raccordement mixte

7. Protection du panneau photovoltaïque


7.1. Calcul de la protection
Le champ solaire doit se raccorder à la Boite de jonction panneaux (BJP). Celle-ci devra être
composée de différents composants. (Les boites de jonctions composées de diodes anti retour sont
obsolètes):
• Interrupteur-sectionneur : (Optionnel, mais fortement recommandé), remarque : (certains
disjoncteurs peuvent remplir le rôle de sectionneur)

Icalibre sectionneur : 1.25 xIcc xNstrings

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• Parafoudre : (Présence obligatoire en fonction de plusieurs paramètres (niveau
kéraunique, distance (Champ/Régulateur), Type de liaison)

• Fusibles de type gPV ou Disjoncteur PV (obligatoires : Ils doivent être dimensionnés en


fonction des modules suivant la formule suivante (IRM : Correspondant au courant de retour
maximum admissible par le module)

1.1 x 1.45 x Icc<Icalibre fusible< IRM

1.1 x 1.3 x Icc<Icalibredisjoncteur< IRM

IRM (courant inverse) et Icc(courant de court-circuit) sont décrits dans la fiche technique des
modules solaires, dans certains cas une valeur conseillée est inscrite dans cette fiche technique.

7.2. Exemple de dimensionnement du calibre du fusible de protection

Figure 21 : Extrait de fiche technique YingliSolar YGE60,

IciIRM est noté "Limiting reverse current", Toutefois Yinglisolar conseille des calibres de 15 A

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7.3 Structure d’une installation PV selon la norme NFC 15-712-1

Figure 1.22 : Schéma générale d’une installation PV

b. Ombrage et câblage
Même appairiés, les panneaux peuvent, sur le terrain, ne pas débiter la même puissance, tout
simplement parce qu’ils ne reçoivent pas le même rayonnement solaire. Une ombre portée sur une
partie du champ photovoltaïque peut faire baisser momentanément, de manière significative, la
production de l’ensemble du champ photovoltaïque. En cas de sérieux problème d’ombrage, on
prendra soin de câbler les panneaux de sorte à minimiser les pertes engendrées.
Par exemple, si l’on reprend le champ photovoltaïque de la figure précédente et qu’on lui applique

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un ombrage horizontal sur la rangée inférieure, toutes les chaînes seront affectées, et l’ensemble du
champ verra sa production chuter d’autant. Alors que si l’ombrage avait été vertical, sur la chaîne la
plus à gauche par exemple, seule cette chaîne aurai subi une baisse de puissance, toutes les autres
chaînes restant parfaitement opérationnelle. Il est donc conseillé d’effectuer des câblages en série
« verticaux » en cas d’ombrage verticale et « horizontaux » en cas d’ombrage horizontal.
En cas d’ombrage très marqué, il peut s’avérer nécessaire de mettre des diodes à la sortie de chaque
chaine, pour éviter que la chaine ombragée reçoive de l’énergie des autres, mieux exposées. Dans ce
cas, les diodes sont mises dans des boites de raccordement qui servent aussi à connecter les
panneaux en parallèle, et débiter la puissance totale au travers d’un câble de diamètre supérieur en
sortie, figure (1.18).

Figure 1.23 : Boite de raccordement de panneaux en parallèle

La chute de tension devra être la plus faible que possible car elle pénalise directement la tension de
travail du panneau. Une diode Schottky n’a que 0.5 V de chute de tension contre 1 V environ avec
une diode au silicium.

8. Choix de la technologie : cristallin ou couches minces


Deux générations de produits se font actuellement face sur le marché mondial
duphotovoltaïque :

• D’un côté les modules de première génération, à base de cristaux de silicium (mono ou poly
cristallin) nécessitent une quantité importante de matériaux semi-conducteur à la fabrication mais
proposent actuellement les meilleurs résultats du marché en terme de rendement. Les cellules
cristallines fonctionnent mieux lors d’ensoleillement direct.

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• De l’autre côté on retrouve les technologies à couche mince (silicium amorphe, CIS, CIGS,
CdTe… etc.) qui tiennent leur nom de la finesse de leurs couches d’éléments semi-conducteurs
qui n’est pas du silicium, sauf pour l’amorphe. Ces cellules présentent l’avantage de pouvoir se
décliner sous la forme de panneaux classiques ou sous forme de film souple, déroulable
facilement. Ils sont aussi appréciés pour leur couleur noir uni présentant un intérêt architectural
particulier et ont pour principale propriété de mieux supporter la chaleur et l’ensoleillement
diffus.la liste des Avis
Dans les pays aux climats aussi variés (la France par exemple), les deux technologies ont leur
place :
Les régions du Sud privilégient les technologies cristallines grâce aux nombreuses heures
d’ensoleillement direct dont elles disposent (à condition de bien ventiler les modules pour éviter
toutes pertes dues à une surchauffe), quand les régions comme la Bretagne tendent plus à utiliser
les technologies à couche mince qui produisent par temps couvert. Ce choix se révélant souvent
judicieux.

9. Montage mécanique des panneaux photovoltaïques


Il existe 6 principaux montages, figure (1.19) :
- Surimposition toiture (1)
- Intégration toiture (2)
- Mur-rideau (ou en verrière) (3)
- Garde-corps (4)
- Brise-soleil (5)
- Bardage (ou posé en toiture-terrasse ou dans un jardin) (6)

La surimposition consiste à venir fixer les panneaux sur une toiture existante sans y toucher. Cette
solution est couramment utilisée.

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1
2

3
4

Figure 1.24 :

10. Orientation et inclinaison des panneaux


Pour bien placer les panneaux solaires en vue de récupérer un maximumde rayonnement
solaire et dont un maximum d’énergie récupérable, on doit se préoccuper à la fois de l’orientation et
de l’inclinaison.
L’orientation indique tout simplement vers quel point cardinal un panneau est exposé : il peut faire
face au Sud, au Nord, à l’Est, à l’Ouest… tout comme la façade d’une maison.
L’inclinaison, quant à elle, est l’angle que fait le panneau avec le plan horizontal
Étant donné que la position du soleil dans le ciel varie constamment, il faudrait idéalement que le
panneau suive le soleil. Il existe de tels dispositifs « suiveurs » mais ils consomment une part de
l’énergie, sont souvent assez onéreux (pour supporter tous les climats) et demandent de l’entretien.
Ils sont surtout justifiés pour de gros systèmes avec concentration munis de cellules à haut
rendement et pour des rayonnements directs, Figure 1.27

Possibilité de la figure

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Figure 1.25 : Inclinaison et orientationd’un panneausolaire.Ce panneauest incliné à 60°par rapport à
l’horizontale et orienté au S-E.
CHAPITRE
Dans l’hémisphère Nord, le soleil suit chaque jour une trajectoire apparente Est-Sud-Ouest, donc
l’orientation idéale est vers le Sud. Dans l’hémisphère Sud au contraire, c’est vers le Nord. On
retient, donc la règle suivante pour l’orientation idéale : vers l’Équateur.
L’inclinaison idéale des panneaux, elle, dépend bien entendu de la hauteur du soleil pendant la
période d’utilisation : plus le soleil est bas sur l’horizon, plus on aura intérêt à relever les panneaux
vers la verticale pour les placer face au soleil. Donc l’inclinaison idéale dépend directement de la
période de l’année qu’on veut privilégier, et donc de l’utilisation des panneaux, du but recherché.

10.1. Optimisation de la production minimale de l’année


Parfois on cherche à produire le plus possible d’énergie solaire dans les périodes les moins
ensoleillées pour assurer un fonctionnement minimal hiver comme été, pour une consommation
constante ou plus élevée en hiver qu’en été (un éclairage urbain par exemple). Dans ce cas, il vaut
mieux placer le panneau en position « hiver » très relevée à la verticale, pour produire le plus
possible avec des soleils bas. Cette position est fonction de cette hauteur du soleil en hiver et donc
de la latitude du lieu. La règle est simple dans ce cas : latitude du lieu + 10°.

Optimisation de la production totale de l’année


Les générateurs raccordés au réseau dont le courant est revendu à la compagnie d’électricité ne
répondent pas à la même exigence. Dans ce cas, il est intéressant de produire le plus possible au
total, sur une année entière. Donc la position des panneaux doit permettre de collecter surtout la
production d’été qui est nettementplus abondante que celle d’hiver. Ces emplacements optimisés ne

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sont pas non plus une règle absolue. Ils se justifient surtout lorsque le rayonnement solaire est direct
(non diffusé par les nuages) et pour des panneaux qui convertissent au mieux ce type de
rayonnement, c’est-à-dire les panneaux au silicium cristallin. Les panneaux au silicium amorphe,
quant à eux, convertissent très bien le rayonnement diffus, et pourront être placés par exemple à
l’horizontale sans perdre trop d’énergie solaire dans les climats où il y a beaucoup de rayonnement
diffus.

10.2. Facteurs de correction pour une position et une inclinaison données


Pour produire au mieux, il est préférable d’orienter les modules au sud, si possible avec une
inclinaison de 30° par rapport à l’horizontale
Si la position et l’inclinaison idéales n’ont pas pues être respectées sous contraintes quelconques, on
peut adopter les facteurs de correction présenté par le tableau (1.1) suivant :

Tableau (1.2) : Facteurs de correction pour une position et une inclinaison données

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Lors du choix du site d’implantation du générateur photovoltaïque, il convient de prendre en
compte les masques éventuels : la présence d’un arbre ou d’un bâtiment entre le soleil et les
modules sont des points négatifs. En effet, l les modules, raccordés en série, sont sensibles à un
ombrage même partiel, qui réduit la tension et don la production de tous les modules du système.

11. Avantages et inconvénients

Comme énergie renouvelable, l’énergie photovoltaïque est considéréecomme une énergie

propre et durable. Le recours à cette énergie est certainement un progrès, tant en termes

d’impacts sur l’homme que sur la planète.

11.1. Impacts sur la planète

• L’énergie du soleil est la source la plus renouvelable de toutes.

• Le silicium est un des matériaux les plus abondants de la croûte terrestre, et le plus

employé à l’heure actuelle, donc l’énergie solaire photovoltaïque préserve les ressources

naturelles.

• L’utilisation du photovoltaïque réduit la quantité d’énergie consommée pour produire

de l’électricité, ce que l’on appelle l’énergie grise, en comparaison des autres méthodes de

production.

On estime aujourd’hui qu’un panneau solaire produit en quelques années seulement (4 à 6

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selon les technologies) l’énergie qui a été nécessaire à sa fabrication.

• La fabrication des panneaux solaires utilise en grande partie des matériaux recyclables

ou revalorisés. Le silicium provient souvent des rebuts de l’électronique, le verre support

et l’aluminium des encadrements et des fixations mécaniques sont des matériaux qui

bénéficient déjà de filières de recyclage bien développées.


CHAPITRE

• La production d’électricité par un générateur photovoltaïquen’émet pas de gaz à effet de

serre et ne génère pas de pollution comparable à celle des modes de production

traditionnels.

En 2030, selon l’EPIA, l’association européenne du photovoltaïque1,le solaire

photovoltaïque permettra de réduire les émissions mondiales de CO2 de 1,6 milliard de

tonnes par an, soit l’équivalent de 450 centrales au charbon d’une puissance moyenne de

750 MW.

• C’est une énergie fiable et durable : les générateurs photovoltaïques sont modulaires,

faciles à mettre en œuvre et à entretenir. Ils n’ont que très peu d’usure intrinsèque. Leur

durée de vie est de 20 à 30 ans.

11.2. Impacts sur l’homme

• Cette industrie minimise les déchets toxiques. La pollution émise lors de la fabrication

des cellules solaires est relativement faible (sauf en ce qui concerne certains matériaux à

risque comme le cadmium). Et il n’y a absolument aucune émission toxique lors de la

génération d’électricité par les panneaux solaires.

• C’est une technologie qui favorise la santé publique. En particulier dans les pays à faible

densité de population, souvent mal électrifiés, la production de froid du solaire

photovoltaïque permet la conservation des aliments, des médicaments et des vaccins, et

contribue ainsi à l’hygiène et à la santé dans les pays défavorisés. De même le pompage

solaire et les systèmes de purification d’eau améliorent l’accès à l’eau potable.

• C’est une technologie qui favorise le développement humain. En apportant l’électricité

dans des endroits reculés, le photovoltaïque améliore considérablement le niveau de vie

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des habitants : l’éducation est meilleure avec une école éclairée et équipée d’un

ventilateur, et d’un téléviseur ; l’agriculture est facilitée par les possibilités d’irrigation, de

travail mécanique (moulin à grains par exemple) ; le travail des artisans est encouragé par

la présence d’électricité (pour les machines àcoudre, les outillages, l’éclairage du soir, etc.).

• En conséquence, cette technologie évite l’exode rural et l’urbanisation massive difficiles

à gérer dans certains pays, qui ne sont pas en mesure de fournir des emplois et des

habitations décentes à tous ces migrants.

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