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LE BONHEUR SELON EPICURE

Pour Epicure, un travail de pensée mène vers le bonheur.


- Le bonheur nécessite une pensée philosophique. Or, tout homme est libre de
philosopher, de penser. Par conséquence, tout homme peut accéder au Bonheur.
- L’homme est libre de choisir, sa volonté n’est pas déterminée, il peut donc
choisir un désir plutôt qu’un autre. L’homme est donc responsable de son
Destin. Être libre n’est pas satisfaire tout et n’importe quel désir
- Il faut connaître, analyser, la nature de nos désirs : relèvent-ils du Bien ? ou du
Mal ? Et agir en conséquence.
- Il n y a pas de Bonheur sans efforts. Il faut un investissement sur soi pour être
heureux, faire des efforts pour arriver à un certain équilibre, au bien-être de
l’Esprit.
- Nous sommes cependant exposés à des extériorités, aux circonstances qu’on ne
contrô le pas et qui peuvent nous rendre malheureux. Toutefois, on peut faire en
sorte de ne pas être malheureux par notre faute.
- Il faut donc s’imposer des règles pour éviter des malheurs causés par soi, par
notre ignorance.
- En faisant en sorte d’être moins ignorant quant à la nature de nos désirs, on
fait sorte d’être moins malheureux.
- Pour É picure, le bonheur s’obtient en levant des obstacles qui nous empêchent
d’être heureux. Pour cela, il propose 4 remèdes :
1) Ne pas craindre les Dieux
2) Ne pas craindre la Mort
3) Ne pas craindre de passer à cô té du Bonheur
4) Ne pas craindre la douleur

On remarque qu’il s’agit en général de combattre la crainte, et ce, par le Savoir !


- L’homme n’aime pas ce qu’il ne peut pas maîtriser, il a peur de ce qui n’est pas
défini (tel que le Destin). Pour Epicure, l’Homme dispose d’une volonté libre. Il
lui appartient de choisir ce qu’il veut devenir et en être responsable. Mais
l’Homme a peur des croyances, dans le sens où ce sont les fruits de son
imagination face à l’inconnu. Il faut donc combattre cette peur face à l’inconnu,
engendrée par l’ignorance, en cherchant à avoir une connaissance de la nature.
- La superstition est génératrice de crainte, crainte de ce qu’on ne connaît pas.
Pour atteindre le bonheur il faut d’abord combattre toute crainte et pour ce
faire combattre son ignorance – d’où l’importance des sciences qui nous
expliquent les phénomènes naturels, du moins plusieurs d’entre eux.
- La démarche d’Epicure impose un certain rapport au savoir. Le savoir doit être
en lien avec le questionnement et l’action, un rapport au savoir proprement
philosophique (Penser sa vie, Vivre sa pensée)
- Le Bonheur implique une estime de soi. L’estime de soi consiste dans le fait de
savoir ce qui est en mon pouvoir de faire. Ce que ne nous contrô lons pas, ce n’est
pas la peine de se prendre la tête avec…Mais ce que nous pouvons faire, nous
devons le faire et du mieux qu’on peut. Donc le Bonheur implique la volonté de
se travailler soi-même pour devenir meilleur.
- Connaissance de la nature de nos désirs : Il faut se poser des questions telles que
Pourquoi est-ce que je désire cette chose ? Dois-je satisfaire ce désir ? Lequel de
mes désirs est bon pour moi ? Grâce à sa liberté de choix, l’Homme peut gérer
ses désirs.
- Pour atteindre des plaisirs de niveau supérieur, il faut passer par une étape de
frustration puisqu’on délaisse d’autres désirs, mais dont la satisfaction nous
procure un plaisir moindre
- Pour Epicure, il n y a pas de Bonheur possible sans hiérarchisation des désirs.
Alors comment choisir les désirs qui sont mieux pour nous ? x
Pour Epicure, il y a 3 sortes de désirs
 Désirs naturels et nécessaires :
Il faut satisfaire les désirs qui contribuent à une bonne santé du Corps. Il faut
donc s’imposer une hygiène de vie, une diététique des désirs. (« Un esprit sain
dans un corps sain »)
 Désirs naturels et non nécessaires :
Enrichissent une vie sans que leur manque vienne à peser
Exp : Désir sexuel. Pourquoi non nécessaire ? Chez l’Homme, la sexualité n’a pas
toujours pour but la procréation : Désir Sexuel  Besoin sexuel
 Désirs non naturels et non nécessaires : Ce sont les désirs qui relèvent de la
démesure et de l’exagération, les désirs inaccessibles. Ces désirs ne peuvent que
nous rendre malheureux car ils sont excessifs et ne nous permettront jamais
d’atteindre le bonheur.
Exemples :
-> vouloir être toujours plus riche – Désir de la gloire, du pouvoir
-> Passion amoureuse : On attribue à l’autre des qualités qu’il n’a pas, ce qu’on appelle
le phénomène de « cristallisation ». En conséquence, la réalité nous déçoit, car l’autre
n’est pas ce que nous imaginions : « J’aime quelqu’un que cet autre n’est pas ». Et donc,
ce désir fait que nous soyons constamment malheureux. On pourrait voir cela comme
une sorte de narcissisme, puisqu’on idéalise l’autre afin qu’il soit assez digne de notre
amour, de nous même. Or aimer quelqu’un, c’est l’aimer pour ce qu’il est. « Un véritable
amour est un amour qui change, qui se transforme, qui évolue ! » Si l’on veut un Amour
qui soit toujours le même, alors on refuse l’ordre de la vie, de l’existence, car la vie est
changement. Il faut accepter les risques dans le fait de vivre l’amour : l’autre peut mourir
demain ! Aimer, c’est prendre le risque de souffrir.
 Prophesis - La vertu fondamentale selon Epicure est la prudence c’est-à -dire
précéder ses choix, ses actions, par une réflexion qui mesure la part des
bienfaits et des méfaits. Ce n’est non pas une faiblesse mais une force. Force
d’agir de manière rationnelle. Il faut connaître la raison de la chose pour pouvoir
agir de la manière la plus juste. Elle n’est pas à confondre avec la méfiance ! .
Ainsi Epicure propose un calcul des désirs : Arithmétique des désirs !
 Rapport à la souffrance à adopter :
Ne pouvons apprendre à maîtriser la souffrance. La souffrance est naturelle, et
fait partie de notre existence. La souffrance physique est comme un indicateur
du mal qui nous affecte, elle nous renseigne sur l’état de notre corps. Il est
nécessaire de « penser sa souffrance ». Il faut avoir un rapport de jugement vis-
à-vis de la souffrance. Il y a deux types de souffrances : Des souffrances, qui
peuvent très dures, mais éphémères ; et les souffrances qui dure. Ces dernière
peuvent être diminuée et ce grâ ce à l’exercice de la pensée. Il faut donc apprendre
à contrô ler sa souffrance, ou à souffrir moins par un effort sur soi.

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