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Le désir est un aspect fondamental de la condition humaine et peut être considéré comme une

force qui pousse les gens à agir et à atteindre leurs objectifs. Cependant, le désir peut
également être source d'insatisfaction, car il est souvent insatiable et peut conduire à la
poursuite de biens matériels ou d'expériences qui ne sont jamais totalement satisfaisants. Dans
ce contexte, il peut être judicieux de lutter contre l'infini du désir pour trouver le bonheur.

D'une part, il peut être utile de cultiver une certaine forme de contentement avec ce que l'on a.
Au lieu de se concentrer sur ce que l'on désire, il peut être bénéfique de prendre le temps de
savourer et d'apprécier les choses positives de la vie. De cette façon, on peut réduire la
frustration liée au désir insatiable et à la poursuite de biens matériels ou d'expériences
toujours plus grandes.

D'autre part, il peut être utile de développer une vision plus équilibrée de la vie et de la
poursuite du bonheur. Au lieu de se concentrer sur les biens matériels et les expériences, il
peut être bénéfique de se concentrer sur les relations interpersonnelles, les activités créatives
et les causes altruistes. En adoptant une perspective plus riche et plus significative de la vie,
on peut trouver un bonheur plus durable et plus profond qui ne dépend pas du désir insatiable.

En fin de compte, la lutte contre l'infini du désir pour trouver le bonheur nécessite un
engagement continu à explorer et à développer une perspective plus équilibrée et plus
satisfaisante de la vie. Cela peut impliquer la pratique de la méditation, la prise de conscience
de la gratitude et la pratique de la générosité envers les autres. En choisissant de suivre cette
voie, les gens peuvent trouver un bonheur plus profond et plus durable qui dépasse le désir
insatiable.

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La question de savoir si être heureux consiste à satisfaire tous ses désirs est un sujet de débat
philosophique depuis des siècles. Certaines philosophies, comme l'épicurisme, soutiennent
que la satisfaction de nos désirs est la clé du bonheur. Cependant, d'autres, comme le
stoïcisme, insistent sur l'importance de contrôler et de limiter nos désirs pour atteindre la
sérénité et l'équilibre émotionnel.

Certains peuvent argumenter que la satisfaction de tous nos désirs pourrait conduire à un état
de complaisance et d'ennui, plutôt qu'au bonheur. De plus, il est souvent impossible de
satisfaire tous nos désirs en raison de contraintes extérieures telles que les ressources limitées,
les obligations sociales et les lois. Ainsi, la poursuite aveugle de la satisfaction de nos désirs
pourrait même conduire à l'insatisfaction et au stress.

PHILOSOPHES

De nombreux philosophes ont soutenu que la satisfaction de tous nos désirs ne garantit pas le
bonheur. Par exemple, le philosophe antique Épicure a soutenu que la poursuite effrénée de
nos désirs peut conduire à la souffrance et à l'insatisfaction, car elle peut nous amener à
désirer des choses qui sont en dehors de notre contrôle ou qui ne sont pas réalisables.
Le stoïcisme, une autre philosophie antique, affirme que le bonheur ne peut être trouvé que
dans l'acceptation de la réalité et la limitation de nos désirs pour nous concentrer sur ce que
nous pouvons contrôler. Selon les stoïciens, la poursuite effrénée de la satisfaction de nos
désirs peut entraîner une insatisfaction constante et une dépendance aux possessions
matérielles.

D'autres philosophes modernes, tels que Søren Kierkegaard et Friedrich Nietzsche, ont
également critiqué la poursuite effrénée de la satisfaction de nos désirs et ont plaidé pour une
vie significative et personnellement épanouissante au-delà de la simple satisfaction de nos
désirs.

En résumé, plusieurs philosophes à travers l'histoire ont soutenu que la satisfaction de tous
nos désirs ne garantit pas le bonheur et peut même conduire à l'insatisfaction et à la
souffrance. Il est important de réfléchir aux priorités de notre vie et de poursuivre une vie
significative et épanouissante qui va au-delà de la simple satisfaction de nos désirs.

II) Le bonheur exige une maîtrise de nos désirs


A) Bonheur et désirs naturels

En effet, il existe 3 types de désirs : les désirs naturels et nécessaires (manger, boire,
dormir, avoir un abri et des vêtements, avoir un ami, philosopher), les désirs naturels
mais non nécessaires (contempler de belles choses, avoir des rapports sexuels), et les
désirs qui ne sont ni naturels ni nécessaires (manger du caviar, avoir un ami connu, porter
des vêtements de marque, etc.) Pour être heureux, il faudrait apprendre à ne désirer que
les désirs qui ne sont pas créateurs d’angoisse ou de frustration. Or, pour Epicure, ces
désirs sont les désirs naturels et nécessaires. En effet, je suis certain de pouvoir les
satisfaire demain : je ne serai donc pas frustré demain, et je ne m’angoisse pas
aujourd’hui à l’idée d’une frustration à venir. Inversement, les désirs qui impliquent
nécessairement l’angoisse sont les désirs ni naturels ni nécessaires. Car pour Epicure, je
ne peux jamais maîtriser l’avenir : il est donc toujours possible que demain, ces désirs ne
puissent être satisfaits (rien ne me garantit que je pourrai toujours m’offrir le dernier
portable...) : d’où frustration possible (demain) et angoisse (aujourd’hui).

On voit comment cette argumentation d’Epicure apporte une réponse à notre paradoxe :
le bonheur implique la satisfaction de tous mes désirs ; mais à condition que j’apprenne
d’abord à ne désirer que des désirs naturels et nécessaires.
Faut-il alors nécessairement être épicurien pour pouvoir être heureux ? Est-il absolument
impossible de ménager une place à ceux de nos désirs qui ne sont pas simplement
« naturels » (et donc communs à tolus les hommes), mais qui sont des désirs qui me
caractérisent en tant qu’individu, des désirs « personnels » ?
B) Bonheur et désirs identitaires
Pour Bergson, il faut bel et bien apprendre à maîtriser nos désirs pour être heureux ; et il
faut bien réduire nos désirs à nos « besoins » ; mais un « besoin », pour Bergson, n’est
pas seulement ce qui lui est nécessaire pour rester un être humain : c’est aussi ce qu’il lui
faut obtenir pour réaliser son identité, pour devenir, comme le dit Nietzsche, « celui qu’il
est ».
En effet, pour Bergson (comme pour Epicure), chercher à satisfaire n’importe quel désir,
c’est s’éloigner du bonheur. Car mes désirs spontanés me sont en partie dictés par le
corps social, par mon milieu familial, bref par des choses qui peuvent chercher à me faire
devenir quelqu’un que je ne suis pas véritablement. La publicité peut me pousser à désirer
des choses dont je n’ai aucun besoin, et qui en revanche exigent des sacrifices (temps,
argent, etc.) pour les obtenir. Mes parents peuvent m’inciter à faire tel ou tel métier, parce
qu’à leurs yeux il est prestigieux, ou parce qu’eux-mêmes auraient aimé le faire, alors que
ce métier ne correspond pas à ma personnalité. Chercher à satisfaire tous les désirs qui
« me viennent » (mais qui ne viennent pas nécessairement de moi), c’est donc chercher à
obtenir des choses, ou à devenir un personnage, qui ne correspondent pas à mon identité :
c’est donc prendre le risque de s’aliéner (= devenir autre que ce que je suis).
Pour être heureux, il faudrait donc apprendre à maîtriser mes désirs en les réduisant à ce
dont j’ai réellement besoin, c'est-à-dire à ce qui m’est nécessaire pour réaliser mon
identité. Par exemple, je dois trouver le travail qui correspond à mes talents, à mes goûts,
à mes valeurs (= ma « vocation »), et non un travail qui soit socialement valorisé (l’un
n’excluant pas l’autre, évidemment).
On voit donc ici, encore une fois, comment le bonheur exige une maîtrise de mes désirs
qui réduit mes désirs à mes besoins véritables : satisfaire mes désirs, oui, mais à condition
que ces désirs soient bien les miens.
Mais suffit-il de maîtriser mes désirs pour éviter le conflit entre désir et normes sociales ?
Est-ce parce que j’ai réduit mes désirs à mes besoins que le problème des sanctions
sociales est réso

II – Le désir comme malheur

Introduction partielle : « La satisfaction, le bonheur, comme l’appelle les hommes, n’est au


propre et dans son essence rien que de négatif ; en elle, rien de positif » Schopenhauer.

A – Le plaisir immédiat peut provoquer le malheur

o Tout plaisir n’est pas nécessairement un bien. Les drogues par exemple, provoquent le
plaisir dans un premier temps : le toxicomane désire plus que tout sa « dose ». Le problème
est que, souvent, nous confondons plaisir et bonheur. Cette quête du plaisir à court terme est
évidemment source de malheur.
o Schopenhauer écrit dans Le Monde comme volonté et comme représentation, « Tout vouloir
procède d'un besoin, c'est-à-dire d'un manque, c'est-à-dire d'une souffrance. La satisfaction y
met fin ; mais pour un désir qui est satisfait, dix au moins sont contrariés ».
o Le désir est en effet bien moins satisfait qu’insatisfait, entre autre parce que ce que nous
désirons ne met pas seulement notre personne en jeu, mais aussi les autres. Le bonheur ne
dépend pas uniquement de nous.

B – Bannir les désirs

o Pour les philosophes, n’est pas heureux celui qui est aliéné par ses passions, ses désirs. Pour
Leibnitz, « la satisfaction de nos désirs nous rendrait stupide ».
o Jean de La Fontaine, dans Le savetier et le financier, nous montre que le bonheur n’est pas
celui que l’on croit. Si aujourd’hui, le but de bien des hommes est de devenir riche – assez
riche du moins, pour satisfaire leurs désirs – ils peuvent en devenir malheureux : le savetier ne
parvient plus à trouver le sommeil tant il a peur de se faire voler l’argent que le financier lui a
donné.

D'une part, il peut être utile de cultiver une certaine forme de contentement avec ce que l'on a.
Au lieu de se concentrer sur ce que l'on désire, il peut être bénéfique de prendre le temps de
savourer et d'apprécier les choses positives de la vie. De cette façon, on peut réduire la
frustration liée au désir insatiable et à la poursuite de biens matériels ou d'expériences
toujours plus grandes.
II. Or, il est préférable de lutter contre l’infini du désir
pour être heureux
1) Le désir est un manque qui se renouvelle infiniment

Le désir peut être considéré comme un manque qui se renouvelle infiniment car
il est souvent associé à un besoin ou une envie de quelque chose qui n'est pas
actuellement disponible ou accessible. Ce manque peut-être temporaire ou
permanent et peut concerner des choses matérielles ou immatérielles, telles que
l'affection, le pouvoir ou l’argent. Une fois ce manque comblé, il créera un vide
en nous. Ainsi, nous aurons le besoin de désirer autres choses pour re combler ce
manque. Par exemple, une personne peut désirer de fumer une cigarette. Une
fois satisfaite et cette cigarette terminée, elle ressentira un vide et aura alors
l’envie d’en fumer une autre, et ainsi de suite…

Dans son œuvre « Gorgias », Platon considère que la vie tempérée est un moyen
idéal pour atteindre le bonheur. En effet, selon lui, les désirs excessifs et
insatiables sont à l'origine de la souffrance et de l'ignorance. Le désir, dans cette
perspective, peut être considéré comme un manque constant et renouvelé qui ne
peut jamais être comblé, puisque plus nous satisfaisons nos désirs, plus nous en
créons de nouveaux. Cette vie déréglée par le manque constant sera source de
déséquilibre et de frustration pour la personne.

La thèse défendue par le philosophe Schopenhauer rejoint en partie celle de


Platon. Il suggère que la satisfaction de nos désirs est insuffisante au bonheur
durable puisqu’elle est éphémère. Il pense qu’un nouveau désir remplace
immédiatement le précédent, par conséquent, sa satisfaction est non seulement
courte mais aussi suivie d’un autre manque insatisfait. Il ne nie point le fait que
la satisfaction d’un manque apporte de la jouissance et du plaisir, toutefois ils
sont éphémères et plus courts que la période de désir même. Il illustre son
argument par le biais de la comparaison avec l’aumône qu’on fait à un
mendiant : l’aumône étant la satisfaction, le mendiant étant l’homme habité par
le désir. L’aumône ne permettra au mendiant que d’alléger ses souffrances
pendant un cours instant pour retomber aussitôt dans sa misère, mais pas d’en
sortir définitivement.
De ce fait, nous, Hommes, désirons toujours plus, voulons toujours plus, et
sommes toujours insatisfaits.
Par ailleurs, le désir est souvent influencé par la société, les médias et la
publicité, qui nous incitent constamment à désirer plus et à ne jamais être
satisfaits. Cela peut entraîner un cycle infini et infernal de manque et de désir,
sans jamais atteindre une véritable satisfaction durable, qui est le bonheur.
2) Le désir révélateur d’un manque d’être

Le désir est par définition le manque d’une personne de quelque chose ;


toutefois ce manque n’est pas que matériel ou superficiel mais peut tout à fait
représenter un manque profond de l’être, un sentiment de vide émotionnel
propre à chaque personne. Ce manque peut également en réalité être collectif et
ressenti par plusieurs personnes, vu le mouvement d’influence, inséparable de la
vie en société.
Le philosophe et anthropologue René Girard pense le désir comme étant
mimétique, c'est-à-dire qu'il se calque sur un désir modèle. Selon lui, le rival est
ce qui désigne l'objet comme désirable pour le sujet ; c’est alors le modèle du
sujet en termes de désir, et ce désir mimétique est universel, que ce soit chez
l'enfant ou chez l'adulte. Cependant, les adultes ont souvent honte de se modeler
sur autrui et se présentent eux-mêmes en modèle aux autres.

Il suggère ainsi que ce désir mimétique est souvent dissimulé pour ne pas révéler
le manque d'être de la personne. Par exemple, si une personne très populaire et
admirée telle que le footballeur Antoine Griezman est vu avec une nouvelle
paire d’écouteurs d’une telle marque, il est probable que tous ses supporters et
fans commenceraient à désirer le même, même s’ils n’en avaient pas vraiment
besoin ou envie auparavant. Cet exemple montre comment la personne populaire
peut devenir un rival qui désigne l'objet comme désirable pour le sujet.
Par ailleurs l’Homme a tendance à se vouloir autodidacte et indépendant et a du
mal à avouer l’influence que ses pairs ont sur lui. Il se veut unique et par
conséquent estime que ses désirs sont uniques. Toutefois, sachant à l’intérieur de
lui que ses manques et désirs sont en partie influencé par son extérieur,
l’Homme ne peut qu’éprouver un sentiment de mal-être et un manque à l’égard
de sa personne.

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