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LE SOUCI DU BONHEUR EST-IL ÉTRANGER À LA MORALE ?

 Est-ce que le souci du bonheur n’est pas moral ?


 Est-ce que rechercher son bonheur est immoral ?
 Est-ce que rechercher son bonheur est égoïste
 Peut-on définir le bonheur et est-on sûr de l’atteindre pas ses propres moyens ?

 Est-ce que la recherche de son bonheur, puisque c’est suivre son désir, c’est
immoral, car le moral nous donne des limites et en recherchant le bonheur on
pourrait dépasser les limites de la morale ?
 Shot de philo

Texte 12 : « Par malheur, le concept de bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu’a tout
homme d’arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que
véritablement il désire et il veut. La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept du bonheur
sont dans leur ensemble empiriques, c’est-à-dire qu’ils doivent être empruntés à l’expérience, et que
cependant pour l’idée du bonheur un tout absolu, un maximum de bien être dans mon état présent et dans
toute ma condition future, est nécessaire. Or il est impossible qu’un être fini, si perspicace et en même temps
si puissant qu’on le suppose, se fasse un concept déterminé de ce qu’il veut ici véritablement. Peut-il la
richesse ? Que de soucis, que d’envie, que de pièges ne peut-il pas par-là attirer sur sa tête ! Peut-il beaucoup
de connaissance et de lumière ? Peut-être cela ne sera-t-il que lui donner un regard plus pénétrant pour lui
représenter d’une manière d’autant plus terrible les maux qui jusqu’à présent se dérobent encore à sa vue et
qui sont pourtant inévitables, ou bien que charger de plus de besoins encore ses désirs qu’il a déjà bien assez
de peine à satisfaire. Peut-il une longue vie ? Qui lui répond que ce ne serait pas une longue souffrance ? Peut-
il du moins la santé ? Que de fois l’indisposition du corps a détourné d’excès où aurait fait tomber une santé
parfaite, etc. ! Bref, il est incapable de déterminer avec une entière certitude d’après quelque principe ce qui le
rendrait véritablement heureux : pour cela il lui faudrait l’omniscience. On ne peut donc pas agir, pour
heureux, d’après des principes déterminés, mais seulement d’après des conseils empiriques, qui
recommandent, par exemple, un régime sévère, l’économie, la politesse, la réserve, etc., toutes choses qui,
selon les enseignements de l’expérience, contribuent en thèse générale pour la plus grande part au bien-être.
Il suit de là que les impératifs de la prudence, à parler exactement, ne peuvent commander en rien, c’est-à-
dire représenter des actions d’une manière objective comme pratiquement nécessaires, qu’il faut les tenir
plutôt pour des conseils (concilia) que pour des commandements (précepte) de la raison ; le problème qui
consiste à déterminer d’une façon sûre et générale quelle action peut favoriser le bonheur d’un être
raisonnable est un problème tout à fait insoluble ; il n’y a donc pas à cet égard d’impératif qui puisse
commander, au sens strict du mot, de faire ce qui rend heureux, parce que le bonheur est un idéal, non de la
raison, mais de l’imagination, fondé uniquement sur des principes empiriques, dont on attendrait vainement
qu’ils puissent déterminer une action par laquelle serait atteinte la totalité d’une série de conséquences en
réalité infinie. »
Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, Deuxième Section (trad. Victor Delbós).

Conclusion sur l’aspect pratique

Souci= préoccupation, quête, recherche, envie

Bonheur = domaine du désir


« La bonne chance » en latin « bonum et augurum », satisfaction « satis, en latin= assez »,
bonheur = état qui dure, alors que joyeux = sentiment.
Contradiction = bonheur étymologiquement affaire de chance alors que nous le comprenons
comme un état qui dure.
On ne peut pas le maitriser
Pour nous le bonheur doit se mériter, mais alors ça ne doit pas être une affaire de chance.
La vertu= qualité morale, pour Aristote un homme vertueux fonctionne comme il le devra,
pour lui la vertu c’est milieu ex= générosité (faire ni trop ni trop peu) (être pas assez
généreux = radin/avare, être trop généreux = prodigalité
Bonheur= tendance humaine à vouloir être heureux

Donc est ce que le bonheur c’est une affaire de chance ou c’est une question de mérite ?

Garder la même stabilité d’humeur équanimité= stoïcisme. = indiffèrent


Humour = apparence de dérision qui cache le sérieux

Étranger = sans rapport, diffèrent,

Morale =. Morale= domaine du devoir. « Mores= mœurs » façon de vivre qui nous est
inculquée
Altruiste, rechercher le bonheur serait immoral pas le bonheur lui-même.
La morale nous impose des devoirs

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La morale = démocratique
 Tout le monde sait ce il doit faire. Ça s’adresse à tout le monde de la même manière
(voit qqn noyer = > directement aller le sauver)

MORALE :
latin « mores » qui signifie « mœurs : devoir.
En indiquant les fins que les actions doivent poursuivre, la morale donne une définition du bien et,
de manière ultime, du souverain Bien, qui est le bonheur : elle nous enseigne la manière dont nous
devons agir pour vivre pleinement. D’où la proximité des termes de morale et d’éthique
morale comme un ensemble de règles de conduite et de valeurs qui nous sont imposées comme
normes au sein d’une société ou d’un groupe donnés. se soumettre à des obligations, à des devoirs qui
visent à restreindre nos tendances individuelles et égoïstes, nos désirs et nos passions, afin de
favoriser la vie en communauté. elle nous apparaît plutôt comme un obstacle à notre aspiration
naturelle au bonheur. en effet, la morale ne renvoie pas seulement à des règles de vie et des devoirs (il
s’agit là de ce que nous pourrions appeler l’aspect négatif de la morale), mais elle cherche avant tout à
caractériser les fins que l’homme peut et doit raisonnablement poursuivre : elle est au service da la
recherche du bien et, ultimement, du souverain Bien ; sa tâche consiste donc à établir les fondements
d’une vie bonne et, du même coup, d’une vie heureuse.
l’opiniâtreté ou l’obstination, c’est le fait de tenir pour vrai et certain ce qui est seulement douteux :
c’est une erreur de jugement ;

Kant = on ne va jamais effectuer un acte moral dans l’histoire de la moralité car un Acte
moral doit être purement désintéressé. Loi morale
Mérite de Kant = nous faire comprendre que s’il ne dépend pas entièrement de nous
d’atteindre le bonheur, il dépend en revanche entièrement de nous d’en être dignes, c'est-à-dire de le
mériter par notre vertu.
Morale kantienne = reste abstraite, formelle et se heurte à la réalité : elle dit surtout ce que
nous ne devons pas faire, mais ne nous dit pas ce que nous devons faire concrètement dans chaque
situation

Agir moralement, c’est donc agir par devoir et non conformément au devoir = faire le
bien uniquement parce qu’on le doit, c'est-à-dire avec la loi morale pour seul motif, et non dans un but
intéressé. Moralité ≠ légalité.

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Le bonheur = aristocratique
 Personne ne sait quoi exactement faire pour être heureux
 Basé sur des conseils
 Pas la même conception par rapport au passé et futur
 On ne sait même pas nous même ce que l’on veut = thématique du texte de Kant
 Tout le monde recherche le bonheur mais pas tout le monde sait comment y
parvenir

Concept indéterminé, désire d’être heureux, mais il ne sait pas ce que véritablement désire,
Lie au bonheur
Omniscience = pour être heureux
On ne peut pas atteindre le bonheur car c un tout parfait, ses ingrédients ne sont pas
parfaits et les hommes ne sont pas parfaits

Les philosophies de l’Antiquité grecque et romaine portent toutes sur la sagesse et les conditions du
bonheur.

Planton ::Partant du constat que tout être vivant aspire au bonheur, autrement dit à son propre
bien, les Anciens se sont intéressés à la nature de cette réalité désirée par tous et ont cherché à
répondre à cette question : qu’est-ce qu’être vraiment heureux et que faut-il faire pour le devenir ?
Chez Platon, tout particulièrement dans le Gorgias, cette question devient : « Pôs biôtéon ? », c’est-
à-dire : « Comment faut-il vivre ? » le genre de vie qu’on doit avoir consiste en la tempérance, et
c’est cette tempérance qui nous permet d’être heureux : la vertu et donc le devoir sont les
conditions du bonheur. On appelle alors morale l’ensemble des questions et des réponses relatives
au problème du mode de vie, des mœurs que l’on se donne, que l’on s’impose afin d’être heureux.
En nous enseignant la manière dont on doit vivre, la morale nous montre comment on peut
atteindre le bonheur.
Pour Platon, il n’y a pas de vertu et de bonheur possible sans une méfiance à l’égard du plaisir, plus
particulièrement à l’égard des plaisirs du corps, qui entraînent l’homme dans la démesure et
enchaînent l’âme à la matérialité.
L'homme de plaisir est insatiable, il n’est jamais satisfait :
Platon distingue le plaisir, qui est de l’ordre de l’indéfini, de l’indéterminé (apeiron) et le bien, qui
est de l’ordre de la limite, de la détermination, de ce qui est suffisant (peras). Bien de premier ordre
= Mesure. Il n’y a donc pas de bonheur sans vertu, et plus précisément sans la tempérance et la
justice, sans lesquelles il n’y aurait pas d’ordre. Et l’accord du bonheur avec la morale implique que
le bonheur soit radicalement dissocié de la simple satisfaction illimitée des désirs. Les morales
antiques sont des eudémonismes, des éthiques du bonheur qui présupposent l’exercice de la vertu :

Socrate ; Socrate attribue à la punition : cette dernière est, selon lui, une guérison l’âme de celui qui
a commis une injustice : laquelle commettre l’injustice est pire que la subir, parce que dans ce cas le
principe du mal réside dans l’âme de celui qui la commet et qui est donc « malade » et malheureux,
Socrate en vient à décrire la punition comme douleur nécessaire à la guérison de l’âme du criminel,
et pense donc le droit de punir sur le mode de la médecine : selon lui, le droit de punir est une
obligation de guérir, et toute punition est intrinsèquement juste et fondée ; l’injuste serait, au
contraire, de ne pas être puni et de garder en soi une âme déséquilibrée, désordonnée. La douleur
infligée par le traitement devient, dans ce cas, un mal nécessaire, une violence légitime.
Ce que veut dire Socrate, c’est qu’on ne peut pas réduire le bonheur au plaisir : ce serait là un
bonheur animal. Une vie heureuse, c’est une vie conforme à l’excellence de l’homme, à ce qu’il y a
de plus élevé en lui : sa raison
Le bonheur implique donc un certain ascétisme.

Conclusion
: le bonheur ne se trouve pas dans le plaisir illimité, mais dans sa régulation et dans la vie conforme à
la raison. Pour être heureux, il faut savoir se détacher des plaisirs sensibles et corporels : il faut être
vertueux.

, conformément à ce que son étymologie indique, le bonheur apparaît essentiellement comme une
affaire de hasard, de bonne fortune : le mot « heur » vient en effet du latin impérial agurium,
altération du latin classique augurium, qui signifie présage (favorable ou non) et, par extension,
chance (bonne ou mauvaise). Défini comme un état de satisfaction complète et durable, le bonheur
serait paradoxalement inaccessible à nos seuls efforts, s’apparentant à une grâce qui nous serait
accordée sans qu’on s’y attende ; on peut par exemple essayer de mener une vie saine, et néanmoins
tomber gravement malade. C’est cette part de chance qui semble exclure le bonheur du champ de la
morale : en effet, agir moralement suppose que notre volonté se porte uniquement sur ce qui dépend
de nous et sur ce qui s’accorde avec la maîtrise de soi.
, le bonheur ne peut pas être réduit à une simple affaire de chance : d’une part, une telle conception ne
peut mener qu’à l’inaction en interdisant toute « construction » du bonheur par l’homme lui-même ;
d’autre part, que serait un bonheur dont le sort serait entièrement lié au hasard, sinon un bonheur non
seulement éphémère, fragile et précaire, mais aussi dépouillé de toute valeur véritable ? Le bonheur,
pour être durable et « consistant », semble donc nécessiter sagesse et vertu : pour être heureux, il faut
travailler à son bonheur. Par conséquent, il est impossible de dépouiller le bonheur de sa dimension
morale.

Épicure= Médecin de l’âme, veille à ce que l’homme ne souffre pas, il dit qu’il faut savoir
prier pour se passer de mauvais désirs (sources de souffrance), ce qui fait souffrir : le
manque = tri ses desirs
destinée à guérir le psychisme malade de l’homme, pathologiquement empoisonné par les
produits de l’imagination. Les souffrances de l’homme ont deux causes : les désirs (l’homme a des
désirs vains qui l’entraînent dans la démesure et le frustrent) et les craintes (l’homme craint par
exemple les dieux et surtout la mort). Pour Épicure, la philosophie a pour but de rendre l’homme
heureux, et le bonheur se trouve dans le plaisir, la sensation, mais le plaisir utile, ramené à de saines
limites, dépouillé de toutes les projections de l’imagination. C’est pourquoi le philosophe, élaborant
ce qu’il appelle une « théorie véridique des désirs », nous invite à établir une distinction entre deux et
même trois formes de désirs :
désirs naturels, c'est-à-dire l’ensemble des désirs que l’on peut considérer comme raisonnables, voire
rationnels, parce qu’ils ne découlent pas de l’imagination, mais seulement de la nature et sont par
conséquent plus de l’ordre du besoin que du désir. Mais à l’intérieur des désirs naturels, Epicure
distingue ceux qui sont nécessaires de ceux qui ne le sont pas :

- les désirs naturels et nécessaires sont ceux dont la satisfaction est indispensable pour
atteindre la vie heureuse, c'est-à-dire l’aponie (absence de trouble du corps) et l’ataraxie (absence de
trouble de l’âme) : il s’agit donc des désirs de nourriture, de boisson, de sommeil, de toit, d’hygiène,
mais aussi de médecine et même de philosophie.

- les désirs naturels et non nécessaires sont ceux dont la satisfaction n’est pas indispensable
pour atteindre la vie heureuse : il s’agit principalement des désirs esthétiques et sexuels. Les désirs
naturels et nécessaires doivent donc avoir la priorité sur les désirs naturels et non nécessaires, mais on
peut considérer tous les désirs naturels comme licites puisque aucun d’entre n’est déraisonnable et ne
découle de l’imagination. Ce sont des désirs peu exigeants et souvent faciles à satisfaire.
- il y a ensuite les désirs vains : c’est l’ensemble des désirs que l’on peut considérer comme
déraisonnables, voire irrationnels, parce qu’ils ne découlent pas de la nature, mais de l’imagination
et qu’ils sont par conséquent insatiables, voire irréalistes : ils nous laissent par conséquent dans la
frustration. Il s’agit par exemple de la gourmandise, = Il faut donc guérir les hommes de leurs désirs
vains (Pour lui, vaut mieux se contenter du minimum, car il ne « disparaitra » pas. But =
ramener à l’équilibre, calme du corps et de l’âme)
Opposition entre désirs naturels/ nécessaires (ex : boire, manger) = besoin et
Les désirs vains= inutiles, nuisible. : imagination. (Ex : désir d’être célèbre)
les craintes, qui constituent elles aussi le fruit de l’imagination, empêchent l’homme d’être heureux

. Ce qui fait la spécificité de l’épicurisme, c’est qu’il fait de la vertu non plus une fin en soi, mais un
moyen au service de la vie heureuse. Pour Épicure, donc, le sage est vertueux car c’est ainsi qu’il
accède au bonheur. Et la vertu, chez lui, ce n’est rien d’autre que le plaisir rendu à lui-même, c’est-à-
dire dépouillé des projections de l’imagination qui le contaminent. La morale d’Épicure élève le
plaisir au rang de condition du bonheur : le plaisir est le « commencement et la fin de la vie
heureuse », il est le « premier des biens naturels », parce qu’il s’accorde de manière totale et
primitive avec notre nature.

La morale d’Épicure est donc une thérapie de l’âme et du corps : son but est de ramener l’homme à
la santé psychique et physique. Immanence et matérialisme de la philosophie d’Épicure : il n’y a rien
hors de cette vie présente, aucun au-delà, aucune transcendance. Le bonheur ne peut donc être
recherché que dans la jouissance des biens de ce monde. Le plaisir est donc pris comme principe
absolu de toute éthique et de toute pratique et le bonheur est acquis grâce à sa régulation : on ne
peut pas chercher trop de plaisir, car le trop est déjà un amoindrissement du plaisir. La vertu n’est
donc rien d’autre que la régulation d’une pratique intelligente du plaisir : Ainsi, les désirs, qui visent
les plaisirs, ne se distinguent pas par leur principe, qui sera toujours la recherche d’une satisfaction,
mais par leur utilité. Nous devons examiner les avantages et les inconvénients qui résultent de leur
satisfaction : il y a donc un calcul rationnel, une hiérarchisation des désirs. D’un côté se trouvent
alors les plaisirs en repos, et de l’autre les plaisirs en mouvement :

- les plaisirs en repos (ou catastématiques) sont des plaisirs qui ne sont pas liés à la douleur,
des plaisirs purs, stables et sereins.

- les plaisirs en mouvement sont des plaisirs dont l’intensité est toujours liée à la douleur,
des plaisirs excessifs qui ne sont pas purs.
Kant : bonheur = concept indéterminé qui implique une contradiction : ses éléments sont empiriques
alors qu’il exige un tout absolu. Pour déterminer ce qu’est le bonheur, il faudrait que l’homme soit
omniscient (idéal d’une prudence parfaite). idéal de l’imagination. Totalité d’une série de
conséquences qui serait atteinte par une action. On ne peut ni déterminer ni dénombrer les éléments
qui peuvent nous permettre d’être heureux.

Chez Kant, contrairement aux Anciens, le lien entre vertu et bonheur n’est pas analytique
(interne, immédiat, direct), mais synthétique (externe, médiat, indirect : le bonheur n’est pas impliqué
de manière nécessaire par la vertu). Dans le cours du monde, il n’y a aucune correspondance entre la
vertu et le bonheur : agir vertueusement exige même souvent qu’on renonce à son bonheur. La vertu
seule n’est pas la cause du bonheur, mais elle est ce qui nous rend dignes de le posséder :
Bien suprême la vertu = conduite morale conforme à la loi qui nous rend dignes d’être
heureux et condition ultime de tout ce qui nous paraît désirable
souverain Bien (Bien complet et achevé) comme l’union du Bien suprême et du bonheur, c'est-
à-dire comme l’union de la vertu et du bonheur.

Aristote : : le bonheur comme excellence de l’homme


Pour Aristote, le bonheur est le souverain Bien, ce en vue de quoi nous faisons tout ce que nous
faisons, il est le but ultime de toutes nos actions, qui ne sert de moyen pour aucune fin ultérieure. Il
est donc une fin parfaite, qui n'est jamais un moyen pour autre chose : on ne veut pas être heureux
pour autre chose que le bonheur lui-même. Ce bonheur est le bien ultime qui n’est recherché que
pour lui-même et que rien d’extérieur ne rend plus désirable qu’il n’est par lui-même. Et Aristote
prend soin de préciser que ce bonheur est propre à l’homme ; en ce sens, il consiste nécessairement
en des actions qui expriment l’essence de l’homme.

Consistance du bonheur :
Activité: conforme à l’essence de l’homme, à ce qu’il y a de plus élevé en lui : le bonheur se définit
alors comme excellence ou perfection. la partie de l’homme de laquelle provient l’activité qui mène
au bonheur, c’est la raison (l’âme rationnelle est ce qui caractérise l’humanité en l’homme) : le
bonheur est donc une activité conforme à la partie rationnelle de l’homme qui, pour Aristote, le rend
semblable aux dieux, il est un bien proprement divin. enfin, l’activité conforme à la raison se traduit
par la vertu = certaine attitude habituelle (« hexis » en grec), un type de comportement, une façon
d’agir volontaire à l’égard des passions. Pour Aristote, agir vertueusement, c’est agir conformément
à notre essence. La vertu ne s’acquiert que par la pratique continue (elle est une habitude, comme
une seconde nature), plus précisément la pratique de la justice et de la tempérance ou modération.
L’homme vertueux est heureux parce qu’il est un homme accompli, dont l’activité est éminemment
humaine. Bonheur = accomplissement intellectuel et moral de l’homme.

- enfin, pour Aristote, le plaisir n’est pas exclu du bonheur ; au contraire, le philosophe affirme, d’une
part, que la vertu ne suffit pas au bonheur et, d’autre part, que le bonheur exige un corps en bonne
santé, des biens extérieurs, en résumé de la fortune, de la chance : Aristote reconnaît que le souverain
Bien se trouve dans la vertu et que seule la vertu permet d’atteindre le bonheur

MAIS : Ce qu’Aristote veut nous faire comprendre, c’est donc que réduire le bonheur à la seule vertu,
c’est réduire l’homme à son seul esprit : c’est nier ou oublier sa dimension corporelle et affective, son
incarnation : c’est postuler à tort une totale indépendance de l’âme à l’égard du corps. les biens
extérieurs participent également au bonheur L’homme heureux est un homme qui ne manque de rien
(autarcie), mais les choses extérieurs peuvent fortifier ou ruiner son bonheur. C’est pourquoi un tel
homme a nécessairement des amis, dans lesquels il peut contempler l’image de son propre bonheur.
Amitié véritable = intensification du sentiment d’existence.
Il faut donc admettre qu’une certaine part de bonne fortune et de plaisir (absence de troubles
physiques et moraux) est bien une condition pour accéder au bonheur : Il ne suffit pas d’être
vertueux pour être heureux

Recap : Le souverain Bien réside dans la vertu suprême, c’est-à-dire celle qui est conforme à la partie
la plus élevée en l’homme, autrement dit la raison. Ce qui implique que l’homme n’est heureux que
lorsqu’il agit conformément à son essence : l’homme heureux est un homme achevé, accompli. Le
bonheur réside donc dans les actions conformes à la vertu. Et la vertu suprême, qui mène au
bonheur, est une activité contemplative, théorétique = pure activité de la raison.

OR :

Stoïcisme = être stoïque : satis : être droit en latin


Faire la distinction entre ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas (accepte le monde
tel qu’il est et accepte-le tel qu’il est = change tes désirs plutôt que l’ordre du monde)
équilibre interne
Être indiffèrenet
Atteindre le bonheur par la béatitude (contentement intérieur)

MORALE + ÉTHIQUE :

Morale et éthique sont deux termes synonymes, mais le second semble jouir d’une meilleure
réputation que le premier : en effet, tandis que le terme de « morale » renvoie à un ensemble de
contraintes et d’obligations liées au devoir, celui d’éthique nous amène bien plutôt sur le chemin du
bonheur, de la vie heureuse. L’éthique désigne la recherche naturelle et quasi instinctive du bonheur
et elle caractérise l’estime de soi : le bonheur est ce que nous recherchons à travers toutes nos
actions, il est la raison pour laquelle nous faisons tout ce que nous faisons ; une fois celui-ci atteint,
l’homme est accompli : bonheur comme accomplissement de l’essence de l’homme :

, elle est de l’ordre de l’optatif : elle est la fin que nous visons et choisissons tous (en grec, têlos =
fin).

 Comment on fait de la perfection et de l’absolu avec chose d’empirique ?

I- Morceau de la thèse= pourquoi le bonheur reste undifinisale


- Contradiction : entre l’absolu et le fait que l’homme soit fini, que tous les
ingrédients du bonheur soient particuliers et finis et relatifs.
- Absolu = bonheur
- Particuliers = hommes

II- L’homme ne sait même pas ce qu’il veut = être indécis


III- Basculement vers 2 e partie de thèse= car bonheur indéterminé, on ne sait pas /
on n’est jamais sur comment l’atteindre par nos actes ((concepts/principes (la
morale)

Prudence (l’art de se rendre heureux) vs moral (principes déterminés = domaine du


probable)
Disproportion entre à volonté = la signature de dieu en nous/ Ya pas de limite à ce qu’on
peut souhaiter

Enjeu= répond aux attentes de tout le monde, nous sommes tous concernés.
Le 1e intérêt de ce sujet, est concret pour nous, aucune préoccupation supérieure au
bonheur.

Le texe :
- Remet en question tout ce qu’on croit savoir sur le bonheur
- Thème principal = bonheur

Morale =. Morale= domaine du devoir. « Mores= mœurs » façon de vivre qui nous est
inculquée
Altruiste, rechercher le bonheur serait immoral pas le bonheur lui-même.
La morale nous impose des devoirs
La morale = démocratique
Le bonheur = aristocratique

Vocab :

Eudémonisme = Art de bien vivre « eu » = en grec = bien


Hybrys = se prendre pour un dieu, aller au-dessus de leur condition
Incapacité de l’homme de se satisfaire du temps présent
Ex : prolonger la vie de l’homme
Ex : collapsologie
Ex : solastolagie = anxiete eco futur
Ex : uchronie
Homme occupe sur des temps qui ne lui appartiennent pas

Retenir passé = rétention


Anticiper = protention, car on s’inquiète
L’attention = présent
Perspicace = Qui est doué d'une intelligence pénétrante et subtile, qui saisit ce qui échappe
à la plupart et peut établir des prévisions
l’équanimité = humeur égale en toutes circonstances
Obligation =/= contrainte
Obligation = pression intérieure
Le bonheur est la quadrature d’un cercle
Contrainte = mouvement physique qui s’exerce sur qqn= pression extérieure. Forcer qqn à
faire qqn chose qu’il n’aurait pas fait naturellement
Optatif= de lors de l’option, désire
Normatif= de lors la loi
Empirique = qui s’appuie que sur l’expérience
Perspicace
Syllogisme = expressions logiques
Entendement= infini
béatitude (contentement intérieur)
un homme qui ne manque de rien (autarcie
l’aponie (absence de trouble du corps)
l’ataraxie (absence de trouble de l’âme)
ascétisme
l’opiniâtreté ou l’obstination, c’est le fait de tenir pour vrai et certain ce qui est seulement douteux :
c’est une erreur de jugement ;

« nous disposant toujours a etre heureuex, il est inevitable que nous le soyons jamais »
Pascal

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