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Le désir - Cours de philosophie


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Le désir
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Infos presse Une réflexion sur le désir se présente d’emblée comme une réflexion sur sa
profonde ambiguïté qui est aussi celle de l’homme en son essence. Le désir est toujours
Divers
désir de quelque chose. Ce « quelque chose » nous manque, que nous en ayons un besoin
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vital ou non. Ainsi, le désir pourrait se définir par la tension vers le « désirable », que
Partenaires
Partenariat celui-ci soit un objet, une personne ou encore un état de choses. De là, la possession du
MaPhilo recrute désirable conduirait à la satisfaction, à la plénitude, à l’apaisement. Le mouvement du
désir trouverait ici sa fin. Mais nous savons d’expérience qu’il n’en est pas ainsi. D’une
part, l’objet désiré une fois qu’il est possédé perd le plus souvent son caractère de
désirabilité. D’autre part, une satisfaction complète du désir semble impossible puisque le
désir ne cesse de se tourner vers de nouveaux objets dont il est privé. Sans manque, le
désir s’éteindrait. On pourrait dire que cette « fuite en avant » du désir résulte de la
distance qui sépare l’homme du seul état en lequel il pourrait se repaître, à savoir le
bonheur. Mais on peut aussi penser que jamais le désir ne pourra trouver dans le monde
d’objet qui lui convienne ou le satisfasse pleinement. Le désir se définit ainsi par une
démesure à l’égard de ses objets. Comme pure puissance de l’homme, comme dimension
fondamentale de son essence, il ne s’éteint qu’avec la mort. Ainsi, on comprend que
l’insatisfaction le caractérise en profondeur en quoi il peut être utile de trouver des moyens
de réguler ou de maîtriser le désir, notamment pour qu’il ne perturbe pas outre mesure
l’activité rationnelle de l’homme. Mais peut-être aussi l’insatisfaction du désir est-elle le
moteur de l’activité de négation et de transformation du monde et de l’homme. Sans désir,
aucune création ne serait plus alors possible.

La maîtrise du désir
« Lorsque cela s’accomplit en nous, les orages de l ’âme se
dispersent, le vivant ne chemine plus vers ce qui lui fait défaut et ne vise
plus quelque supplément au bien de l’âme et du corps. En effet, noud ne
sommes en quête du plaisir que lorsque nous souffrons de son absence.
Or maintenant nous ne sommes plus dans le manque du plaisir » Épicure,
Lettre à Ménécée.

Selon Platon, la seule chose éminemment désirable est la vérité. Mais ce désir
qui est à la source de la connaissance ne partage absolument rien avec ces mauvais désirs
qui naissent de l’union de l’âme avec le corps. Or, tout ce qui assaille le corps, les
maladies, les désirs, les craintes, etc. nous « remplissent » dit Platon, à tel point
qu’aucune pensée ne devient plus possible. Ce qu’exige de nous notre corps (qui nous tient
par là en esclavage), c’est la possession de biens. Or ceux-ci étant l’objet de nombreuses
convoitises entraînent des guerres et des batailles sans fin. Mais même si nous parvenons
à un certain état de tranquillité, même si plus rien d’extérieur à nous semble pouvoir
entraver notre recherche du vrai, il semble que les désirs du corps ne puissent se taire.
C’est ainsi que Platon en vient à conclure, et tel est le thème du célèbre mythe de la
caverne, que le seul moyen pour l’homme de parvenir à la vérité, à la contemplation des
Idées qui n’ont rien de sensible est de se séparer du corps pour « regarder avec l’âme en
elle-même les choses en elles-mêmes ».

Ce qui intéresse en premier lieu la philosophie antique dans sa période


hellénistique, c’est de donner lieu à une morale du désir. Épicure entend catégoriser les
différentes sortes de désirs. Il faut d’abord distinguer les désirs naturels et les désirs
vains. Ensuite on peut différencier dans les premiers ceux qui sont nécessaires au bonheur,
ceux qui le sont pour le bien-être du corps, ceux encore qui sont strictement vitaux. Seule
une connaissance des catégories du désir peut, écrit Épicure, permettre de sélectionner les
désirs, de les approuver ou les refuser, en ayant une juste conception de leurs effets. Le
critère de choix est le plaisir, qui est le bien premier. On se méprend souvent sur la
conception épicurienne ; il ne s’agit en aucun cas d’une recherche effrénée du plaisir
quelles qu’en soient les conditions et conséquences. Au contraire, Épicure nous apprend
qu’il faut parfois renoncer à des plaisirs si nous savons qu’ils seront suivis par des douleurs
plus grandes et, inversement, qu’il faut parfois accepter la douleur si elle se trouve sur le
chemin qui mène à un plaisir qui la surpasse.

Les stoïciens donnent lieu à une formulation sensiblement différente. Épictète


affirme ainsi qu’il faut distinguer les choses qui dépendent de nous de celles qui ne
dépendent pas de nous. Il faut détourner son désir des secondes et accepter les vicissitudes
ce sur quoi nous ne pouvons rien, quand bien même ce serait la maladie ou la mort qui
nous affligerait. La pensée de Descartes est proche de la morale stoïcienne. Il affirme que
c’est pour lui une règle de conduite de préférer réformer ses désirs plutôt que l’ordre du
monde car les seules choses qui soient véritablement en notre pouvoir sont nos pensées.
Or, c’est une propriété de la volonté de ne désirer que les choses qui semblent possibles.
En effet, écrit Descartes, nous ne désirons pas posséder le royaume de Chine, cette
possession ne nous manque pas. Ainsi, si nous apprenons à ne désirer que ce que nous
avons la certitude d’acquérir, alors plus rien ne pourra nous manquer. Nous aurons un
sentiment de plénitude plus développé que celui qui, possédant toutes les richesses, ne sait
pas mettre fin à sa conquête. Descartes a bien soin de préciser que c’est là un exercice
extrêmement difficile.

Terminons cette partie consacrée à la maîtrise des désirs par la critique


virulente qu’en fait Nietzsche. Selon lui, la condamnation du désir n’est rien d’autre
qu’une manifestation du nihilisme, une dépréciation de la vie qui naît de la peur de
souffrir. Se situer Par-delà bien et mal, c’est pour Nietzsche renverser toutes les valeurs,
opposer à la volonté de néant qui exige l’extinction du désir une volonté de puissance qui
dévoile les forces de la vie sensible, opposer à la réactivité une activité sans bornes, à la
négation un acquiescement envers tout ce qui a lieu, au renoncement (caractéristique de la
morale) un profond acquiescement à la vie. Il ne peut pas s’agir de libérer la connaissance
des vicissitudes du corps car cette connaissance n’est rien d’autre que l’effet d’une
certaine structure corporelle, pulsionnelle. Il ne peut pas s’agir de libérer l’homme de la
souffrance car ce serait du même coup le priver de tout plaisir, car, dans la vision
dyonisiaque du monde prônée par Nietzsche, souffrance et plaisir sont indissociables. Les
morales du désir témoignent bien d’une certaine manifestation de l’instinct de
conservation de la vie mais c’est alors d’une vie mutilée, emprisonnée.

Désir, sexualité et altérité

« Le désir est une conduite d’envoûtement. Il s’agit, puisque je ne


puis saisir l’Autre que dans sa facticité objective, de faire engluer sa
liberté dans cette facticité : il faut faire qu’elle y soit « prise »
comme on dit d’une crème qu’elle est prise, de façon que le Pour-soi
d’Autrui vienne affleurer à la surface de son corps, qu’il s’étende tout
à travers de son corps et qu’en touchant ce corps, je touche enfin la
libre subjectivité de l’autre. » Sartre, l’être et le néant.

Schopenhauer montre bien le lien du désir au besoin et au manque. Ainsi,


écrit-il, le fait de vouloir est toujours engendré par le manque, celui-ci étant identifié
immédiatement à la souffrance. La plénitude qui provient de la satisfaction d’un désir
particulier ne peut jamais être complet dans la mesure où cette même satisfaction est ce
qui empêche d’autres désirs de se réaliser (le désir est infini). De plus, cette plénitude très
partielle ne dure pas et laisse très vite place à d’autres désirs. C’est en quoi le désir ne
saurait promettre ni bonheur ni repos. Le trouble habite irrémédiablement la conscience de
l’homme attaché à sa volonté. Freud a tenté de penser l’ajustement progressif de la
nature désirante de l’homme aux conditions concrètes de son existence. L’homme, dans sa
plus tendre enfance, n’est gouverné que par le « principe de plaisir », toute son activité
psychique étant alors dirigée vers une recherche effrénée du plaisir et un évitement du
déplaisir, rien d’autre n’entrant alors en considération. Seule alors la pulsion sexuelle, la
libido, est à l’œuvre. Bien que cette tendance sexuelle ne s’éteigne jamais, elle se trouve
peu à peu contrecarrée par les tendances du moi qui suivent le « principe de réalité ».
Celui-ci apprend au moi à refuser ou à différer certains plaisirs, à supporter certaines
souffrances. Ce n’est pas que le plaisir soit abandonné ; il cherche simplement alors à se
conformer aux nécessités de la réalité pour se donner une plus grande certitude.

La psychanalyse ne cesse de poser la question du désir. La théorie centrale du


refoulement suppose en effet qu’il existe chez chaque homme des désirs interdits qui ont
été expulsés de la conscience et qui continuent à constituer une menace. Les contenus
refoulés présents dans l’inconscient sont les désirs que la cure psychanalytique a pour tâche
de dévoiler au patient lui-même. Lacan a profondément réfléchi le statut du désir en
psychanalyse. C’est ainsi qu’il l’oppose au besoin qui est strictement biologique. L’objet
du besoin ne met pas en question le sujet et son monde. En effet, il est de l’ordre des fins,
de ce qui est anticipé et donc maîtrisé quand bien même les moyens manqueraient pour
l’obtenir. L’homme a une toute-puissance sur son monde. C’est en réalité dans la relation
à l’autre, dans la demande, que va se manifester le désir. En demandant quelque chose à
l’autre que moi, je manifeste encore ma toute-puissance car j’exige de lui quelque chose,
mais cette puissance ne fait que masquer le manque fondamental qui motive la demande,
car, sans manque, la demande n’aurait pas lieu d’être. La demande est donc
simultanément une négation de ma toute-puissance. Mais ce qui est alors demandé à
l’autre, c’est de combler un manque originel, un vide d’être qui est le désir lui-même. Ce
manque étant une condition commune aux hommes, la demande ne peut être
qu’insatisfaite, d’où la profonde ambiguïté des relations à l’autre.

Ce que pense Lacan, ce n’est rien d’autre que le jeu de la reconnaissance déjà
thématisé par Hegel auquel ses réflexions doivent beaucoup. Pour Hegel, la conscience ne
peut se réaliser pleinement, devenir conscience de soi, qu’en étant reconnue par l’autre
comme telle. En ce sens, le désir, s’il ne porte que sur les objets du monde (c’est alors le
besoin) ne peut faire advenir cette conscience humaine car il n’a alors affaire qu’à ce qui
lui est étranger, à ce qui n’est que nature et rien d’autre. Seul le désir de l’autre peut
confirmer l’homme dans sa valeur humaine. Le désir proprement humain est donc le désir
du désir de l’autre, le désir d’être l’objet de ce désir. Sartre a à son tour pensé le désir
depuis la perspective de l’altérité en définissant le désir sexuel comme tentative pour
soumettre l’autre à mon propre désir, à le réduire au statut d’objet. Mais ceci est
impossible puisque l’autre est sujet, conscience, liberté. Le mouvement du désir devient
donc l’effort désespéré pour réduire la distance pourtant insurmontable de la subjectivité
et de l’objectivité, pour que la liberté de l’autre se réduise à son corps. C’est là le sens de
la possession qui fait que l’amour est amour-échec.

Les créations du désir

Le désir a souvent été conçu purement négativement comme une force


aveuglante, une source de déséquilibre s’opposant aux autres facultés humaines. Spinoza
offre une alternative à cette conception. Il définit en effet le désir comme l’essence même
de l’homme. Cette définition repose sur celle du conatus qui est l’effort que chaque chose
fait nécessairement pour persévérer dans son être. Spinoza définit ensuite l’appétit
comme ce même conatus en tant qu’il se rapporte à la fois à l’âme et au corps (quand il
n’est rapporté qu’à l’âme, c’est la volonté) ; le désir est enfin un appétit accompagné de la
conscience de cet appétit. Le conatus (et par conséquent le désir) est la source de tous les
affects, et notamment de ceux qui se rapportent à un objet (amour, haine, etc.). Il est
impossible de poser une valeur objective des choses, indépendantes du désir, et
permettant d’évaluer la légitimité de celui-ci. Car, écrit Spinoza, « nous n’avons pas
l’appétit ni le désir de quelque chose parce que nous jugeons que cette chose est bonne ;
mais qu’au contraire nous jugeons qu’une chose est bonne parce que nous nous efforçons
vers elle ». Il n’est pas plus possible d’opposer purement et simplement une autre faculté,
la raison, au désir, car la raison serait impuissante si elle ne s’accompagnait pas d’affects,
si elle ne se liait pas au désir. Si une éthique est possible, elle se jouera alors au cœur
même du désir, depuis l’opposition entre raison (action) et passion. Il ne s’agira en aucun
cas de faire taire le désir mais de l’arracher progressivement aux forces extérieures pour
le faire dépendre de plus en plus fortement de la nature ou puissance de celui qui en est
l’auteur. Le désir peut ainsi devenir affirmation de soi et non plus asservissement.

Deleuze et Guattari quant à eux se livrent à une profonde critique de la


conception psychanalytique du désir et plus généralement à sa conception comme manque.
La psychanalyse identifie le désir à la production de fantasmes. En effet, le désir en tant
qu’il ne peut être satisfait, se détache de l’objet désiré et par là absolutise ou idéalise le
manque, alors que dans le besoin le manque restait concret, réel. C’est que la psychanalyse
conçoit l’inconscient comme un théâtre, un lieu d’illusion. Ne faut-il pas au contraire le
penser comme une usine productrice de désir, comme une machine désirante ? Dire que le
réel est en défaut par rapport au désir n’a plus de sens à partir du moment où l’on conçoit
ce dernier comme ce qui produit le réel, le façonne, met en place de nouveaux
agencements. C’est pourquoi, il devient aussi impossible de dire que le désir est
réfractaire à l’objectivité (d’où la nécessité de sa « régulation » par le « principe de
réalité ») car, tout au contraire, le désir est toujours en prise avec les conditions
objectives d’existence. Le désir ne dérive pas du besoin. C’est au contraire ce dernier qui
est un « contre-produit » du désir.

Pour finir, on peut citer la pensée de Bataille qui conteste lui aussi l’ancrage
du désir humain dans le besoin. En effet, selon les principes de l’économie politique
classique le premier objectif des sociétés est de produire le minimum nécessaire à la
conservation de la vie et à la reproduction des moyens de production, c’est-à-dire que,
selon ce modèle, production et consommation sont entièrement réglées par le besoin. Il
peut y avoir du surplus, de l’accumulation, de la conservation, mais on voit que ces termes
ne prennent de sens qu’en fonction du besoin, du nécessaire à la vie ou de ce qui est jugé
comme tel. Or, il y a une autre face de la vie des sociétés qui se manifeste dans les fêtes,
les deuils, les jeux, les cultes, les jeux, les arts, etc. et qui ne répond plus du tout à une
logique du besoin mais bien plutôt à une logique de la dépense. Cette dépense est
improductive, elle n’a de fin qu’en elle-même, elle met l’accent sur la perte et la démesure
et pourtant il semble que sans elle la vie sociale n’aurait pas de sens. Le désir n’est pas
une extrapolation du besoin ou une abstraction du manque, considéré à présent en lui-
même ; c’est une dimension de l’existence humaine dont le besoin, la conservation
biologique de la vie n’est qu’une déclinaison possible.

Ce qu’il faut retenir

- Le désir et le corps : Pour Platon, la seule chose qui doit être désirée est la vérité.
Mais ce désir s’oppose aux désirs sensibles, trouvant leur source dans l’union de
l’âme et du corps. C’est pourquoi la contemplation des Idées exige de se séparer
du corps, des impressions sensibles.

- Les morales du désir : Selon Épicure, il est nécessaire de distinguer les désirs
naturels des désirs vains. Plus généralement, c’est par la connaissance des
différentes catégories du désir que l’homme sera en mesure de maximiser ses
plaisirs et minimiser ses souffrances. Pour les stoïciens, il faut distinguer les
choses qui dépendent de nous et celles qui ne dépendent pas de nous (comme la
santé) et ne désirer que les premières. En ne désirant que ce qui est en notre
pouvoir, nous ne risquons plus de voir nos aspirations contrariées.

- La critique de la condamnation du désir : Selon Nietzsche, les morales qui


exigent que les désirs soient maîtrisés, contenus, sont nihilistes en ce sens
qu’elles déprécient la vie sensible, s’oppose à son expansion. Vouloir épargner à
l’homme les souffrances, c’est le condamner à ne ressentir jamais aucun plaisir.

- Principe de plaisir et principe de réalité : Pour Freud, la pulsion sexuelle, la


libido est la source des désirs qui cherchent à s’affirmer sans détours. Mais la
réalité impose sa nécessité et ce sont les pulsions du moi, visant à la conservation
de ce dernier qui conduise à refuser ou différer certains plaisirs dangereux et à
accepter certaines souffrances.

- Désir et altérité : Selon Lacan, le désir est un manque originel s’opposant au


besoin sur lequel l’homme possède une maîtrise. C’est alors à l’autre qu’il est fait
appel pour combler ce « vide d’être », mais cette demande ne peut être satisfaite
car l’autre est nécessairement affecté du même manque. Hegel quant à lui affirme
la dépendance du désir et de la reconnaissance en posant que le désir est désir
d’être l’objet du désir de l’autre. Sartre enfin montre que le désir sexuel est la
tentative toujours échouée pour réduire l’autre qui est conscience, subjectivité, à
l’état d’objet.

- Le désir comme essence de l’homme : Pour Spinoza, le désir (ou plus


généralement le conatus comme effort pour persévérer dans son être) est la nature
de l’homme. La valeur des choses n’existe pas « en soi » : c’est parce qu’elles sont
désirées que les choses sont jugées bonnes, non l’inverse. De plus, une raison qui
ne s’appuieraient pas sur le désir serait profondément impuissante. C’est au cœur
même du désir que peut prendre place une morale ou une éthique. Aux passions, il
faut substituer des affects actifs : le désir devient ainsi affirmation de soi.

- Désir, manque et besoin : Deleuze et Guattari critiquent la conception du désir


comme manque absolu, comme fantasme du réel, conception que promeut la
psychanalyse qui fait de l’inconscient un théâtre. L’inconscient est bien plutôt une
usine productrice de désirs, façonnant et agençant le réel. Bataille quant à lui
montre que le désir ne répond pas seulement à une logique du besoin, de la
conservation de la vie mais également à une logique de la dépense, de la perte.
Dans ces deux exemples, c’est le besoin qui dérive du désir et non l’inverse.

Indications bibliographiques

Bataille, La part maudite, Deleuze & Guattari, L’anti-Œdipe ; Descartes, Discours de la


méthode ; Épictète, Manuel ; Épicure, Lettre à Ménécée ; Freud, Introduction à la
psychanalyse ; Hegel, Phénoménologie de l’esprit ; Platon, Le Phédon ; Sartre, l’être et le
néant – essai d’ontologie phénoménologique ; Spinoza, Éthique.

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